Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1872-06-07
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 07 juin 1872 07 juin 1872
Description : 1872/06/07 (A6,N2222). 1872/06/07 (A6,N2222).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k47152942
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2017
LA PETITE PRESSE
1 JOURNAL QUOTIDIEN ,
5 cent. le numéro
5 cent. le : numéro
h!--rs "X 1
p. ! 7*ltT"
ABONNEMENTS -Trois mois Six mois Un M v ^
Paris 5 fr. 9 fr. I8fi> j
Départements.... 6 11 Ml- îj
Administrateur : BOURDILLIÀT i ^
f,1 % î|Lée. - VENDREDI 7 JUIN 1872. ~ Saint LIÉ ~ --~ "Il . 22m 1
, , 1
RÉDACTION B\T ADMINISTRATION
13, quai Voltaire
Succursale: 9, rue Brôjiot, 9
PARIS, 6 JUIN 1872
LA BANQUE DE FRANCE
TROISIÈME ARTICLE
Dans une précédente chronique, j'ai ra-
conté comment la Banque se garde contre
ses plus dangereux ennemis, - les contre-
facteurs de ses billets.
Elle en a d'autres, moins à craindre sans
doute, mais redoutables pourtant, — ceux
qui pourraient tenter de s'approprier de
vive force tout ou partie de son encaisse.
Etant donné le clan du vol, il faut bien
admettre que cette société irrégulière a
comme la société normale, son armée active
et sa diplomatie.
Les faussaires sont ses diplomates et les
voleurs avec effraction ou avec violence sont
ses soldats.
Pour repousser les assauts de ceux-ci, la
Banque a élevé des fortifications qui fe-
raient honneur au génie de Todtleben, le
célèbre défenseur de Sébastopol.
Les richesses qu'elle a à protéger sont de
deux sortes : le numéraire d'or ou d'argent
d'abord, et ensuite les billets.
Pour ces précieux chiffons de papier qui
équivalent absolument à une valeur métal-
lique, elle a la caisse principale, sorte de
centre circulatoire d'où partent chaque ma-
tin pour y rentrer le soir les sommes né-
cessaires à l'alimentation quotidienne des
caisses partielles.
Dans ce temple de la fortune fiduciaire,
les millions empilés prennent un aspect vul-
gaire et terne.
Il faut une opération de l'esprit pour
comprendre que ces feuillets bleuâtres re-
présentent le produit de toutes les mines
californiennes et quelquefois davantage.
Pour qualifier une grosse valeur, on di-
sait autrefois : la rançon d'un roi.
La rançon d'un peuple brave et malheu-
reux — cinq milliards — tiendrait fort à
l'aise sur les rayons de la caisse principale.
Un million en billets de banque de mille
francs, épinglés par paquets de dix et fice-
lés par liasses de cent, pèse seize cent qua-
. rante-quatre grammes, et mesure cijx cen-
timètres d'épaisseur.
C'est à peu près le volume et la dimen-
sion d'un petit in-octavo.
Je me souviens d'avoir une fois voyagé
toute une journée avec deux de ces millions
réduits à leur plus simple expression — je
me hâte d'ajouter qu'il ne m'appartenaient
point, - et je vous assure que j'aurais pu
les oublier impunément sur les coussins de
la voiture.
^LjaJkétaient enveloppés et cachetés dans
i un vieux journal, et en les aurait certaine-
I ment pris pour une emplette de bonne-
terie.
M. Maxime du Camp, à propos du peu
de place que la richesse occupe sous cette
: forme, cite une histoire curieuse.
Il y a quelques années, un tanneur de
Dijon, mécontent de ses affaires ou de celles
de la France, s'était avisé de dire publique-
ment que le budget représentait en billets
de banque la hauteur du clocher de Sainte-
Bénigne. ,
Il fut traduit en police correctionnelle
sous l'inculpation de propos séditieux, et,
entre nous, le promoteur de cette mesure
devait être fortement brouillé avec le bon
sens.
. Devant le tribunal, l'obstiné tanneur sou-
tint son opinion et démontra que le bud-
get, en le supposant seulement de deux mil-
liards, atteindrait en billets de banque su-
perposés, une hauteur de deux cents mè-
tres.
« Or, s'écriait-il, la tour de Sainte-Bé-
nigne n'en a que quatre-vingt-douze. »
Les juges eurent l'esprit de l'acquitter.
Mais, pour en revenir à la caisse princi-
pale, Jes ,billets, si faciles à défendre qu'ils
soient sur ses tablettes, sont obligés de
voyager deux fois par jour à travers les
corridors de l'établissement de la rue de la
Vrillière, et, dans ce trajet, ils pourraient
être exposés aux attaques de certains gen-
tilshommes de grand chemin, plus intelli-
gents cent fois que leurs prédécesseurs de
la forêt de Bondy.
Aussi, donne-t-on maintenant au caissier
qui les porte l'escorte d'un solide garçon de
recette.
Autrefois, il n'en était pas ainsi, et le
caissier était même obligé de traverser les
cours intérieures, mais une tentative
violente fit prendre des précautions plus
sérieuses.
Au mois de décembre 1837, à la tombée
de la nuit, M. Bouron, caissier, tenant sous
son bras un portefeuille qui contenait onze
cent mille francs en billets de banque, au
sortir de la grande cour, fut accosté, dans
un couloir étroit et obscur, par deux indi-
vidus qui voulurent lui arracher son porte-
feuille.
Il était robuste, il se débattit, appela au
secours et tomba, entraînant dans sa chute
ses agresseurs, qui furent surpris patau-
geant à travers les billets de mille et de
cinq cents.
Un de ces habiles et hardis coquins par-
vint à s'échapper; l'autre fut arrêté et se
brûla la cervelle dans le cabinet du com-
missaire de police.
On exposa son corps à la Morgue, où il
ne fut point reconnu, et le bruit courut alors
que les deux malfaiteurs faisaient partie du
plus grand monde. \
J'en doute fort, mais c'étaient à coup
sûr des gens très-bien renseignés.
J'arrive aux fameuses caves où la Banque
abrite son encaisse métallique et dont le
nom suffit pour éveiller dans les ima-
ginations des idées féeriques.
On rêve malgré soi de la caverne d'Ali-
Baba, qù les sequins d'or et Jes écus d'ar-
gent étaient jetés en tas comme le blé et
l'avoine dans les greniers.
Mais les Mille et une Nuits n'ont rien à
voir avec le grand trésor de nos temps pro-
saïques.
Nul endroit, dit M. du Camp, n'est plus
triste, plus terne, moins fait pour tenter
que les caves de la Banque.
Les doubles portes qui en protégent l'en-
trée sont formidables et nulle forteresse n'est
défendue par de telles murailles de fer, par
de si puissantes serrnres.
On y descend par un escalier en vrille,
construit en pierres de taille assemblées
au ciment romain et défiant le pic et la
pioche.
Il est si étroit que -deux personnes ne
peuvent y passer de front.
Quatre portes de fer, armées chacune de
trois serrures, se présentent ensuite, et pour
les ouvrir, il faut le concours du caissier
principal et du contrôleur général.
Quand on a franchi le dernier obstacle,
au lieu d'être ébloui par les fauves reflets
de l'or et par les scintillements de l'argent,
on se trouve en présence de hautes caisses
de plomb, assez semblables à celles qu'on
voit dans la soute à eau d'un navire de
guerre.
C'est l'argent qui dort là, enfermé dans
de grands sacs de dix mille francs chacun.
Un peu plus loin, les sacs d'or, conte-
nant aussi dix mille francs, sont rangés en
larges tas grisâtres comme des bûches dans
un chantier.
Plus loin encore, ce sont les lingots qu'on
prendrait de loin pour des briques blan-
châtres ou jaunâtres.
En résumé, et pour citer encore M. du
Camp, la moindre vitrine de la galerie d'A-
pollon, au Louvre, montrant des buires en
cristal de roche et des coupes en onyx, pro-
duit une impression bien plus profonde que
ces trésors sans relief et sans éclat.
L'art, qui donne une valeur inestimable à
la plus vile matière, est toujours supérieur
au métal qui n'est que le signe représentatif
de la richesse.
Quant aux moyens que la Banque tient
en réserve pour protéger ses caves en cas
de suprême péril, elle en a beaucoup, mais
elle ne donne pas volontiers de renseigne-
ments sur ce point délicat.
Il est permis de penser que, grâce aux
tuyaux à gaz et aux conduits d'eau, il lui
i serait facile d'asphyxier ou de noyer, à son
choix, ceux qui auraient réussi à pénétrer,
dans le sanctuaire.
Elle peut aussi, en très-peu, de t&mps, en-
sabler complètement l'escalier unique et
rendre ainsi l'accès des caves absolument
impossible. ;
lu, s 'en est fallu l'année dernière qu'elle
trêmes. amenée à prendre ces mesures exi-
Espérons qu'elle ne sera jamais obligée
d y recourir, car la Banque c'est le oceur'
même de la vitalité commerciale - et indusw
trielle de la France. j
ROBINSON.
Dernières Nouvelles
Il a été beaucoup question dans les diven
cercles politiques de l'Assemblée de la grosse
affaire du conseil d'Etat.
Parmi les nominations que l'on considéra''
comme à peu près certaines on cite celles d'un
assez grand nombre d'anciens conseillers d'E-
tat, comme MM. de Parieu, de Lavenay, Cor-
nudet, Riché, Charles Robert, de Bosredon,!
et surtout de.M. Boulatignier.
Les présidents, vice-présidents et secrétaires
de chacun des groupes parlementaires se sont
réunis pour désigner aux choix de leurs coH
lègues, dans les quinze bureaux tirés au sort,
les députés devant constituer la commission.
du conseil d'Etat.
On sait que cette commission sera nommés
aujourd'hui dans les bureaux.
Voici les deux listes en présence.
LISTE DE LA DROITE ET DU CENTRE
DROIT
MM. Keller. — Martel. — Baze.— BafMe. —
De la Rochette. — Théry. — Princeteau.-Ca...
simir Périer. - Tailhând. — Bidart. — Da
1 — Saint-Marc Girardin. — Corne1is
de Witt. — Le duc de Broglie. —Le duc de
Bisaccia. ~
LISTE DE LA GAUCHE ET DU CENTRE
GAUCHE
MM. Jozon. — Laboulaye. — Charton.
Rivet. — Carnot. — Robert de Massy.
Bertauld. — Casimir-Périer. — Lalvy. — Du-
bois-Fresnay. — Gauthier de Rumilly. —
Malézieux. — De Malleville. — Ricard. —
Duchatel.
C'est à, la séance d'hier soir qu'à dû se dis-
cuter au conseil municipal une question quif
intéresse grandement le petit commerce pari-
sien : il s'agit de la conversion en taxe obli-,
gatoire de la charge du balayage dans Parisi:
Un projet de loi, relatif à l'Alsace-Lorraine;
a été présenté au conseil fédéral allemand. Ce
projet a pour but de prolonger de deux anst
encore la dictature dans les provinces annexées;
Un ultimatum de la Prusse est arrivé di-
manche à Luxembourg, réclamant ,un*
N° 48. — Feuilleton de la PETITE PRESSE
Le Chiffonnier Philosophe
DEUXIÈME PARTIE
IX
Le cœur et la loi
— Oui, père Cambronne, acheva Mme la
Lune, brochant sur le dénouement de son
récit ses plus fantastiques déformations du vo-
cabulaire français ; je m'ai précipitassée dans le
crime à votre intention, mon vénérable...
C'est vrai que le Jacquot ne valait pas la gale,
quoique mauvais comme une teigne... N'em-
pêche!... la crèche Orgie-qui-a et M'ame La-
farge m'a, à c't'heure, pour à-colique... Mais
^me mets d'sous (je m'absous), puisque ma
cSelle-et-rat-à-'tresse ( ma scélératesse) me vaut
d avoir découvert le coquelicot (l'incognito) de
mam'selle Elise..
En ce moment, les deux amis arpentaient
la rue presque déserte où s'élève la maison
religieuse d'éducation féminine du Gros-Cail-
feubourg» la plus excentrique de ce
Le philosophe se précipitait déjà vers le
oeuv#nt, quand la tireuse de cartes, frappée
pwle soudaine Pras. réflexion, 1,ar/êta tout à coup
numéro d'hier.
— J' peux pas me remontrer à Pétronille,
' avant d'avoir funéraillé en fraude son objet,
avec les viquetimes du chanoine Dagobert... ou
Kléber, _ déclara-t-elle. On respecte son ser-
ment mieux qu'un député, quoique de la loque!
Et puis, çà ferait trop de mal à c'te nonne, de
revoir le cadabre de son chéri, dont auquel elle
a arraché les moins sales plumes, pour se les
eollcr dans son sein l .
Après avoir articulé ces derniers mots avec
sentiment, Mme la Lune passa le grand per-
roquet mort de son aisselle gauche à son
épaule droite, et planta là son compagnon, en
lui criant :
— Du courage, mais aussi du moellon
(moelleux) dans vos réclamations inconséquentes
monesg?ie-syndicl
Elle disparaissait dans une ruelle voisine,
quand le chiffonnier sonnait à la porte de
l'institution. •' - ! -
La tburière, le visage encore bouleversé de
son récent deuil, se montra au guichet, mais
l'effet répulsif ' de costume prévu par la devi-
neresse, se produisit sur Pétronille, à l'aspect
de Cambronne déguenillé.
— Que voulez-vous? glapit sans ouvrir la
revêche personne.
— Parler à Mme la supérieure, répondit le
vieillard, qu'une indicible émotion troublait,
en se sentant si près de l'enfant perdue de-
puis une année.
— Déranger notre sainte mère pour vous,
Vierge Marie ! Vous rêvez, ou plutôt vous êtes
ivre, vagabond. Passez votre chemin... D'ail-
leurs, aucun homme ne pénètre dans cette
pieuse retraite.
•' Elle refermait déjà à demi le judas.
> - rr Pardon, ma soeur, dit très-dignement 1.
philosophe, reconquérant tout son sang-froid
devant cet accueil outrageant ; on reçoit chez
vous, au parloir, les proches parents de vos
pensionnaires... et c'est comme père de l'une
d'elles que je me présente.
La tourière demeura interloquée, cepen-
dant elle grommela encore :
— Nos élèves. Dieu merci, ne sont pas ap-
parentées avec des individus de la populace.
— Voilà de l'humilité chrétienne venant
d'une servante du charpentier de Nazareth,
riposta avec ironie le vieux disciple de Vol-
taire. Quoi qu'il en soit, je vous avertis, di-
gne... portière, que si vous ne transmettez
pas ma demande d'audience à la révérende
supérieure, je mets en branle votre cloche
d'appel, jusqu'à ce que son tintement conti-
nuel attire l'attention de toute la commu-
nauté... Alors, vous serez bien forcée d'expli-
quer à qui de droit la cause d'un tel vacarme.
La déduction était logique.
— Enfln, comment vous appelez-vous?
gronda Pétronille, convaincue, mais toujours
maussade. Il faut que je dise votre nom à no-
tre mère Sainte-Agnès, qui m'ordonnera cer-
tainement d'appeler un sergent de ville pour
vous forcer à décamper d'ici.
— Vous croyez ?... Eh bien, annoncez-lui le
père adoptif d'Elise Bernard, et nous verrons.
La tourière le regarda avec une extrême
surprise, mais elle n'en disparut pas moins
.du guichet pour remplir sa mission.
. Cambronne se rongeait déjà les ongles
d'anxiété et d'impatience, quand, cette fois, la
porte s'ouvrit toute grande, et son cerbère fe-
melle, complètement ébaubie, lui fit signe
d'entrer à sa suite. - ,;**< ^ .• v
~ - Il lui embolies, sandales*
; : — !
Elle l'introduisit et le laissa dans une pièce \
communiquant avec le porche intérieur, eé I
qui ressemblait fort à la cage principale d'un&
ménagerie.
De l'autre côté de la grille de ce parloir, as-
sise sur une grossière chaise de paille, maig
majestueuse de pose comme si elle était sur
un trône, se tenait, dévidant son gros chape-
let distinctif, la supérieure du Gros-Caillou.
Cette femme avait des traits réguliers, im-
passibles, d'un blanc un peu grisâtre et comm&
taillés dans du marbre. Comptait-elle qua-
rante ou soixante ans ? Impossible de le; pré-
ciser, d'après son visage sans rides, aux yeux
baissés, aux cheveux entièrement cachés sous,
le bandeau, au menton enveloppé avec le coui
dans la guimpe.
Seuls, des sourcils très-bruns et très,.mobi-':'
les donnaient quelque apparence de vie à cette{
figure rigide, dont la robe noire elle-même pa-,
raissait avoir les plis inflexibles d'une effigâfi
tumulaire.
Malgré sa philosophie peu catholique^,
père Etienne demeura un instant intipûîié
devant cette imposante ascète.
Néanmoins il ouvrait la bouche POUr ,'enta-i
mer l'entretien. Mais la religieuse, corjime si
elle eût deviné son intention au, bruit imper-
ceptible de ses lèvres, car elle n'aval*.'t pas rô^r
levé les paupières, lui enjoignit de se taira
d'un geste si impérieux, qu'il en resta tout
interdit. / '
La supérieure acheva d égrener son rosaire
se signa, puis adressa à Canabronne, ' dHia#
voix claire et tranchante, ces stupéfiantes pap»;
roles : • ,/ ;
— Je connais le but de votre visite. Vox»
Toulex vçir ^lâ. E]i5§i/Bernard.., Mais,
1 JOURNAL QUOTIDIEN ,
5 cent. le numéro
5 cent. le : numéro
h!--rs "X 1
p. ! 7*ltT"
ABONNEMENTS -Trois mois Six mois Un M v ^
Paris 5 fr. 9 fr. I8fi> j
Départements.... 6 11 Ml- îj
Administrateur : BOURDILLIÀT i ^
f,1 % î|Lée. - VENDREDI 7 JUIN 1872. ~ Saint LIÉ ~ --~ "Il . 22m 1
, , 1
RÉDACTION B\T ADMINISTRATION
13, quai Voltaire
Succursale: 9, rue Brôjiot, 9
PARIS, 6 JUIN 1872
LA BANQUE DE FRANCE
TROISIÈME ARTICLE
Dans une précédente chronique, j'ai ra-
conté comment la Banque se garde contre
ses plus dangereux ennemis, - les contre-
facteurs de ses billets.
Elle en a d'autres, moins à craindre sans
doute, mais redoutables pourtant, — ceux
qui pourraient tenter de s'approprier de
vive force tout ou partie de son encaisse.
Etant donné le clan du vol, il faut bien
admettre que cette société irrégulière a
comme la société normale, son armée active
et sa diplomatie.
Les faussaires sont ses diplomates et les
voleurs avec effraction ou avec violence sont
ses soldats.
Pour repousser les assauts de ceux-ci, la
Banque a élevé des fortifications qui fe-
raient honneur au génie de Todtleben, le
célèbre défenseur de Sébastopol.
Les richesses qu'elle a à protéger sont de
deux sortes : le numéraire d'or ou d'argent
d'abord, et ensuite les billets.
Pour ces précieux chiffons de papier qui
équivalent absolument à une valeur métal-
lique, elle a la caisse principale, sorte de
centre circulatoire d'où partent chaque ma-
tin pour y rentrer le soir les sommes né-
cessaires à l'alimentation quotidienne des
caisses partielles.
Dans ce temple de la fortune fiduciaire,
les millions empilés prennent un aspect vul-
gaire et terne.
Il faut une opération de l'esprit pour
comprendre que ces feuillets bleuâtres re-
présentent le produit de toutes les mines
californiennes et quelquefois davantage.
Pour qualifier une grosse valeur, on di-
sait autrefois : la rançon d'un roi.
La rançon d'un peuple brave et malheu-
reux — cinq milliards — tiendrait fort à
l'aise sur les rayons de la caisse principale.
Un million en billets de banque de mille
francs, épinglés par paquets de dix et fice-
lés par liasses de cent, pèse seize cent qua-
. rante-quatre grammes, et mesure cijx cen-
timètres d'épaisseur.
C'est à peu près le volume et la dimen-
sion d'un petit in-octavo.
Je me souviens d'avoir une fois voyagé
toute une journée avec deux de ces millions
réduits à leur plus simple expression — je
me hâte d'ajouter qu'il ne m'appartenaient
point, - et je vous assure que j'aurais pu
les oublier impunément sur les coussins de
la voiture.
^LjaJkétaient enveloppés et cachetés dans
i un vieux journal, et en les aurait certaine-
I ment pris pour une emplette de bonne-
terie.
M. Maxime du Camp, à propos du peu
de place que la richesse occupe sous cette
: forme, cite une histoire curieuse.
Il y a quelques années, un tanneur de
Dijon, mécontent de ses affaires ou de celles
de la France, s'était avisé de dire publique-
ment que le budget représentait en billets
de banque la hauteur du clocher de Sainte-
Bénigne. ,
Il fut traduit en police correctionnelle
sous l'inculpation de propos séditieux, et,
entre nous, le promoteur de cette mesure
devait être fortement brouillé avec le bon
sens.
. Devant le tribunal, l'obstiné tanneur sou-
tint son opinion et démontra que le bud-
get, en le supposant seulement de deux mil-
liards, atteindrait en billets de banque su-
perposés, une hauteur de deux cents mè-
tres.
« Or, s'écriait-il, la tour de Sainte-Bé-
nigne n'en a que quatre-vingt-douze. »
Les juges eurent l'esprit de l'acquitter.
Mais, pour en revenir à la caisse princi-
pale, Jes ,billets, si faciles à défendre qu'ils
soient sur ses tablettes, sont obligés de
voyager deux fois par jour à travers les
corridors de l'établissement de la rue de la
Vrillière, et, dans ce trajet, ils pourraient
être exposés aux attaques de certains gen-
tilshommes de grand chemin, plus intelli-
gents cent fois que leurs prédécesseurs de
la forêt de Bondy.
Aussi, donne-t-on maintenant au caissier
qui les porte l'escorte d'un solide garçon de
recette.
Autrefois, il n'en était pas ainsi, et le
caissier était même obligé de traverser les
cours intérieures, mais une tentative
violente fit prendre des précautions plus
sérieuses.
Au mois de décembre 1837, à la tombée
de la nuit, M. Bouron, caissier, tenant sous
son bras un portefeuille qui contenait onze
cent mille francs en billets de banque, au
sortir de la grande cour, fut accosté, dans
un couloir étroit et obscur, par deux indi-
vidus qui voulurent lui arracher son porte-
feuille.
Il était robuste, il se débattit, appela au
secours et tomba, entraînant dans sa chute
ses agresseurs, qui furent surpris patau-
geant à travers les billets de mille et de
cinq cents.
Un de ces habiles et hardis coquins par-
vint à s'échapper; l'autre fut arrêté et se
brûla la cervelle dans le cabinet du com-
missaire de police.
On exposa son corps à la Morgue, où il
ne fut point reconnu, et le bruit courut alors
que les deux malfaiteurs faisaient partie du
plus grand monde. \
J'en doute fort, mais c'étaient à coup
sûr des gens très-bien renseignés.
J'arrive aux fameuses caves où la Banque
abrite son encaisse métallique et dont le
nom suffit pour éveiller dans les ima-
ginations des idées féeriques.
On rêve malgré soi de la caverne d'Ali-
Baba, qù les sequins d'or et Jes écus d'ar-
gent étaient jetés en tas comme le blé et
l'avoine dans les greniers.
Mais les Mille et une Nuits n'ont rien à
voir avec le grand trésor de nos temps pro-
saïques.
Nul endroit, dit M. du Camp, n'est plus
triste, plus terne, moins fait pour tenter
que les caves de la Banque.
Les doubles portes qui en protégent l'en-
trée sont formidables et nulle forteresse n'est
défendue par de telles murailles de fer, par
de si puissantes serrnres.
On y descend par un escalier en vrille,
construit en pierres de taille assemblées
au ciment romain et défiant le pic et la
pioche.
Il est si étroit que -deux personnes ne
peuvent y passer de front.
Quatre portes de fer, armées chacune de
trois serrures, se présentent ensuite, et pour
les ouvrir, il faut le concours du caissier
principal et du contrôleur général.
Quand on a franchi le dernier obstacle,
au lieu d'être ébloui par les fauves reflets
de l'or et par les scintillements de l'argent,
on se trouve en présence de hautes caisses
de plomb, assez semblables à celles qu'on
voit dans la soute à eau d'un navire de
guerre.
C'est l'argent qui dort là, enfermé dans
de grands sacs de dix mille francs chacun.
Un peu plus loin, les sacs d'or, conte-
nant aussi dix mille francs, sont rangés en
larges tas grisâtres comme des bûches dans
un chantier.
Plus loin encore, ce sont les lingots qu'on
prendrait de loin pour des briques blan-
châtres ou jaunâtres.
En résumé, et pour citer encore M. du
Camp, la moindre vitrine de la galerie d'A-
pollon, au Louvre, montrant des buires en
cristal de roche et des coupes en onyx, pro-
duit une impression bien plus profonde que
ces trésors sans relief et sans éclat.
L'art, qui donne une valeur inestimable à
la plus vile matière, est toujours supérieur
au métal qui n'est que le signe représentatif
de la richesse.
Quant aux moyens que la Banque tient
en réserve pour protéger ses caves en cas
de suprême péril, elle en a beaucoup, mais
elle ne donne pas volontiers de renseigne-
ments sur ce point délicat.
Il est permis de penser que, grâce aux
tuyaux à gaz et aux conduits d'eau, il lui
i serait facile d'asphyxier ou de noyer, à son
choix, ceux qui auraient réussi à pénétrer,
dans le sanctuaire.
Elle peut aussi, en très-peu, de t&mps, en-
sabler complètement l'escalier unique et
rendre ainsi l'accès des caves absolument
impossible. ;
lu, s 'en est fallu l'année dernière qu'elle
trêmes. amenée à prendre ces mesures exi-
Espérons qu'elle ne sera jamais obligée
d y recourir, car la Banque c'est le oceur'
même de la vitalité commerciale - et indusw
trielle de la France. j
ROBINSON.
Dernières Nouvelles
Il a été beaucoup question dans les diven
cercles politiques de l'Assemblée de la grosse
affaire du conseil d'Etat.
Parmi les nominations que l'on considéra''
comme à peu près certaines on cite celles d'un
assez grand nombre d'anciens conseillers d'E-
tat, comme MM. de Parieu, de Lavenay, Cor-
nudet, Riché, Charles Robert, de Bosredon,!
et surtout de.M. Boulatignier.
Les présidents, vice-présidents et secrétaires
de chacun des groupes parlementaires se sont
réunis pour désigner aux choix de leurs coH
lègues, dans les quinze bureaux tirés au sort,
les députés devant constituer la commission.
du conseil d'Etat.
On sait que cette commission sera nommés
aujourd'hui dans les bureaux.
Voici les deux listes en présence.
LISTE DE LA DROITE ET DU CENTRE
DROIT
MM. Keller. — Martel. — Baze.— BafMe. —
De la Rochette. — Théry. — Princeteau.-Ca...
simir Périer. - Tailhând. — Bidart. — Da
1 — Saint-Marc Girardin. — Corne1is
de Witt. — Le duc de Broglie. —Le duc de
Bisaccia. ~
LISTE DE LA GAUCHE ET DU CENTRE
GAUCHE
MM. Jozon. — Laboulaye. — Charton.
Rivet. — Carnot. — Robert de Massy.
Bertauld. — Casimir-Périer. — Lalvy. — Du-
bois-Fresnay. — Gauthier de Rumilly. —
Malézieux. — De Malleville. — Ricard. —
Duchatel.
C'est à, la séance d'hier soir qu'à dû se dis-
cuter au conseil municipal une question quif
intéresse grandement le petit commerce pari-
sien : il s'agit de la conversion en taxe obli-,
gatoire de la charge du balayage dans Parisi:
Un projet de loi, relatif à l'Alsace-Lorraine;
a été présenté au conseil fédéral allemand. Ce
projet a pour but de prolonger de deux anst
encore la dictature dans les provinces annexées;
Un ultimatum de la Prusse est arrivé di-
manche à Luxembourg, réclamant ,un*
N° 48. — Feuilleton de la PETITE PRESSE
Le Chiffonnier Philosophe
DEUXIÈME PARTIE
IX
Le cœur et la loi
— Oui, père Cambronne, acheva Mme la
Lune, brochant sur le dénouement de son
récit ses plus fantastiques déformations du vo-
cabulaire français ; je m'ai précipitassée dans le
crime à votre intention, mon vénérable...
C'est vrai que le Jacquot ne valait pas la gale,
quoique mauvais comme une teigne... N'em-
pêche!... la crèche Orgie-qui-a et M'ame La-
farge m'a, à c't'heure, pour à-colique... Mais
^me mets d'sous (je m'absous), puisque ma
cSelle-et-rat-à-'tresse ( ma scélératesse) me vaut
d avoir découvert le coquelicot (l'incognito) de
mam'selle Elise..
En ce moment, les deux amis arpentaient
la rue presque déserte où s'élève la maison
religieuse d'éducation féminine du Gros-Cail-
feubourg» la plus excentrique de ce
Le philosophe se précipitait déjà vers le
oeuv#nt, quand la tireuse de cartes, frappée
pwle soudaine Pras. réflexion, 1,ar/êta tout à coup
numéro d'hier.
— J' peux pas me remontrer à Pétronille,
' avant d'avoir funéraillé en fraude son objet,
avec les viquetimes du chanoine Dagobert... ou
Kléber, _ déclara-t-elle. On respecte son ser-
ment mieux qu'un député, quoique de la loque!
Et puis, çà ferait trop de mal à c'te nonne, de
revoir le cadabre de son chéri, dont auquel elle
a arraché les moins sales plumes, pour se les
eollcr dans son sein l .
Après avoir articulé ces derniers mots avec
sentiment, Mme la Lune passa le grand per-
roquet mort de son aisselle gauche à son
épaule droite, et planta là son compagnon, en
lui criant :
— Du courage, mais aussi du moellon
(moelleux) dans vos réclamations inconséquentes
monesg?ie-syndicl
Elle disparaissait dans une ruelle voisine,
quand le chiffonnier sonnait à la porte de
l'institution. •' - ! -
La tburière, le visage encore bouleversé de
son récent deuil, se montra au guichet, mais
l'effet répulsif ' de costume prévu par la devi-
neresse, se produisit sur Pétronille, à l'aspect
de Cambronne déguenillé.
— Que voulez-vous? glapit sans ouvrir la
revêche personne.
— Parler à Mme la supérieure, répondit le
vieillard, qu'une indicible émotion troublait,
en se sentant si près de l'enfant perdue de-
puis une année.
— Déranger notre sainte mère pour vous,
Vierge Marie ! Vous rêvez, ou plutôt vous êtes
ivre, vagabond. Passez votre chemin... D'ail-
leurs, aucun homme ne pénètre dans cette
pieuse retraite.
•' Elle refermait déjà à demi le judas.
> - rr Pardon, ma soeur, dit très-dignement 1.
philosophe, reconquérant tout son sang-froid
devant cet accueil outrageant ; on reçoit chez
vous, au parloir, les proches parents de vos
pensionnaires... et c'est comme père de l'une
d'elles que je me présente.
La tourière demeura interloquée, cepen-
dant elle grommela encore :
— Nos élèves. Dieu merci, ne sont pas ap-
parentées avec des individus de la populace.
— Voilà de l'humilité chrétienne venant
d'une servante du charpentier de Nazareth,
riposta avec ironie le vieux disciple de Vol-
taire. Quoi qu'il en soit, je vous avertis, di-
gne... portière, que si vous ne transmettez
pas ma demande d'audience à la révérende
supérieure, je mets en branle votre cloche
d'appel, jusqu'à ce que son tintement conti-
nuel attire l'attention de toute la commu-
nauté... Alors, vous serez bien forcée d'expli-
quer à qui de droit la cause d'un tel vacarme.
La déduction était logique.
— Enfln, comment vous appelez-vous?
gronda Pétronille, convaincue, mais toujours
maussade. Il faut que je dise votre nom à no-
tre mère Sainte-Agnès, qui m'ordonnera cer-
tainement d'appeler un sergent de ville pour
vous forcer à décamper d'ici.
— Vous croyez ?... Eh bien, annoncez-lui le
père adoptif d'Elise Bernard, et nous verrons.
La tourière le regarda avec une extrême
surprise, mais elle n'en disparut pas moins
.du guichet pour remplir sa mission.
. Cambronne se rongeait déjà les ongles
d'anxiété et d'impatience, quand, cette fois, la
porte s'ouvrit toute grande, et son cerbère fe-
melle, complètement ébaubie, lui fit signe
d'entrer à sa suite. - ,;**< ^ .• v
~ - Il lui embolies, sandales*
; : — !
Elle l'introduisit et le laissa dans une pièce \
communiquant avec le porche intérieur, eé I
qui ressemblait fort à la cage principale d'un&
ménagerie.
De l'autre côté de la grille de ce parloir, as-
sise sur une grossière chaise de paille, maig
majestueuse de pose comme si elle était sur
un trône, se tenait, dévidant son gros chape-
let distinctif, la supérieure du Gros-Caillou.
Cette femme avait des traits réguliers, im-
passibles, d'un blanc un peu grisâtre et comm&
taillés dans du marbre. Comptait-elle qua-
rante ou soixante ans ? Impossible de le; pré-
ciser, d'après son visage sans rides, aux yeux
baissés, aux cheveux entièrement cachés sous,
le bandeau, au menton enveloppé avec le coui
dans la guimpe.
Seuls, des sourcils très-bruns et très,.mobi-':'
les donnaient quelque apparence de vie à cette{
figure rigide, dont la robe noire elle-même pa-,
raissait avoir les plis inflexibles d'une effigâfi
tumulaire.
Malgré sa philosophie peu catholique^,
père Etienne demeura un instant intipûîié
devant cette imposante ascète.
Néanmoins il ouvrait la bouche POUr ,'enta-i
mer l'entretien. Mais la religieuse, corjime si
elle eût deviné son intention au, bruit imper-
ceptible de ses lèvres, car elle n'aval*.'t pas rô^r
levé les paupières, lui enjoignit de se taira
d'un geste si impérieux, qu'il en resta tout
interdit. / '
La supérieure acheva d égrener son rosaire
se signa, puis adressa à Canabronne, ' dHia#
voix claire et tranchante, ces stupéfiantes pap»;
roles : • ,/ ;
— Je connais le but de votre visite. Vox»
Toulex vçir ^lâ. E]i5§i/Bernard.., Mais,
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 88.74%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 88.74%.
- Collections numériques similaires Aimé de Varannes Aimé de Varannes /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "Aimé de Varannes "Roman de Florimont Roman de Florimont /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "Roman de Florimont " Alexandre le Grand Alexandre le Grand /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "Alexandre le Grand " Roman d'Alexandre Roman d'Alexandre /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "Roman d'Alexandre "
- Auteurs similaires Aimé de Varannes Aimé de Varannes /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "Aimé de Varannes "Roman de Florimont Roman de Florimont /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "Roman de Florimont " Alexandre le Grand Alexandre le Grand /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "Alexandre le Grand " Roman d'Alexandre Roman d'Alexandre /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "Roman d'Alexandre "
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k47152942/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k47152942/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k47152942/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k47152942/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k47152942
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k47152942
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k47152942/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest