Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1872-06-06
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 06 juin 1872 06 juin 1872
Description : 1872/06/06 (A6,N2221). 1872/06/06 (A6,N2221).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4715293n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2017
LA PETITE PRESSE
JOURNAL QUOTIDIEN
5 cent. le numéro , -
5 cent. le numéro
ABONNEMENTS —Tro's mois Six mois Un an J
. Paris 5 fr. 9 fp. ISfrl ~ :
[ Départements.... 6 22 \ 1
Administrateur : BOURDILLIAT v •
1 ' A 7.1-<
- JEUDI 6 JUIN 1872. — Oct. FÊTE-DIEU - NI 2221..
:
1 1 - ~ C2&' ~,' J/ / ~, , v . - l 1 1 . 1
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
13, quai Voltaire
Succursale : 9, rue Drouot, 9
PARIS, 5 JUIN 1872
LES
SUPERSTITIONS TOUCHANTES
Après les gra.ndes crises,*1 les grandes
commotions et l^s grands désastres dont un
pays est soudainement frappé, il est rare
que l'imagination populaire ne se surexcite
paint et ne se trouve hantée par toutes
sortes de chimères, de fantômes, d'appari-
tions et de présages. ~ .
' Ce sont là des épidémies morales, car
.. elles sévissent sur les cerveaux comme les
épidémies matérielles sur les corps, et l'in-
fluence de ces affections insaisissables est
' aussi réelle sur les idées de ceux qu'elles
atteignent que l'action des maladies conta-
gieuses sur notre organisme physique. ?"
A toutes les époques violemment trou-
blées on a vu ces phénomènes agiter l'esprit
!i des gens simples et crédules, et l'on s'est
u convaincu que le temps seul peut calmer les
| : agitations qu'ils produisent. "( . :• 'V \
C Ainsi, depuis les flagellants du moyen âge
.jusqu'aux spirites et aux prêcheurs contem-
. porains de la Suède, en passant par les
visionnaires des Cévennes,les convulsionnaires
de Saint-Médard et les camp-meetings du
Nouveau-Monde, le monde a toujours eu
le spectacle de ces visionnaires. -
Actuellement, c'est notre chère Alsace
qui est le théâtre de ces apparitions fantas-
tiques, et le sentiment qui rend crédules
nos infortunés frères de l'Est est si respec-
table et si pur, que nous ne parlerons qu'a-
vec la plus grande sympathie de ce qu'ils
i croient voir ou de ce qu'ils voient réelle-
] ment dans l'illusion de leur touchant pa-
triotisme. p'V /
Depuis plusieurs mois, des milliers de
] personnes ' dans cette province bien-aimée
i croient voir sur les crêtes des maisons, en
j] commençant par celles habitées par les fonc-
tionnaires publics, des figures de toutes sor-
tes, mais surtout religieuses ou" guerrières.
I Des madones, des zouaves, des turcos, des
A canons et des vaisseaux cuirassés sont les
V objets qu'on aperçoit le plus fréquemment,
/ et c'est, paraît-il, grand plaisir dans la plu-
J part des villages de contempler pendant de
longues heures les carreaux des fenêtres. >
Cette occupation, est même si attachante
f. dans plusieurs parties de l'arrondissement
de Wissembourg, qui s'est de tout temps
distingué par l'exaltation de son patriotis-
me pour la France, que, depuis des semai-
| nes, les paysans négligent les travaux cham-
j pêtres et passent des journées à parcourir
; le pays pour constater une fois de plus ces
miracles précurseurs pour eux d'une pro-
chaine délivrance.
L'imagination de nos paysans ne s'arrête
pas là. Quiconque a examiné la. fleur singu-
lière des fève® do marais a pu y reconnaître
une vague ressemblance avec une tête hu-
maine. Eh bien! nos campagnards affir-
ment que, depuis l'annexion, ces fleurs ont
pris manifestement le type caractéristique
des têtes de zouaves.
N'y a-t-il pas quelque chose de bien tou-
chant dans ces rêves i
Ce qu'il y a d'assez" surprenant dans ces
contemplations mystiques, c'est qu'elles ont
commencé dans le pays vainqueur, mais
sous un tout autre point de vue que celui
d'une patriotique espérance, comme en nos
provinces envahies ! '
Ainsi, c'est à Rastadt, dans les localités
environnantes, qu'on a vu tout d'abord sur
des carreaux de vitres des croix, des glai-
ves, des os en croix et des têtes de mort, si-
gnes non équivoques des vengeances cé-
lestes qui menacent le grand-duché de
Bade. •» ' ... ■' ;
Que doivent donc dire les superstitieux
habitants de cette rive droite du Rhin s'ils ,
connaissent, comme nous, ce qui s'est passé
à Strasbourg, justement comme par une
sorte de fatalité, les propres jours de deux
grandes solennités allemandes? Nous vou-
lons parler de la mort du baron d'H..., pro-
fesseur important, fondateur du Musée de
Nuremberg, que deux de ses confrères ont
tué, le prenant pour un Français, et cela le
jour même de l'inauguration de l'Université
de Strasbourg.
A ce propos, nous donnerons l'explication
de ce fait bizarre, telle qu'elle nous a été
confiée par un Strasbourgeois de nos amis.
Le jour de cette inauguration, les Alle-
mands avaient banqueté toute la journée et,
selon leurs habitudes des jours de moindre
fête, ils étaient dans un tel état que quel-
qu'un a pu dire justement en les voyant
attablés: « Mais ce n'est pas une réunion
universitaire, cela, c'est un congrès de bu-
veurs !» 7 ' ■ '
Le baron de H..., comme les autres sa-
vants, ses confrères, était bien, tellement
bien que, rentré à son logis le soir, il éprou-
va le besoin de boire de l'eau. Cela se con-
çoit. i1 n'y en avait pas dans sa chambre.
Il voulut appeler quelqu'un pour lui en ap-
porter, mais le trop plein de son gosier em-
pêchait sa voix de passer. Pourtant sa soif
d'eau s'augmentait toujours. Ne pouvant
appeler distinctement personne et se rap-
pelant qu'il avait un sifflet dans une de
ses poches, il s'en saisit, se précipita dans
le corridor de la maison et siffla pour qu'on
lui vint en aide.,
En ce, moment montaient précisément
dans leurs chambres deux autres professeurs
qui avaient été sifflés toute la journét?, avec
leurs amis, par les Strasbourgeois, ,@et qui
en étaient exaspérés.
lis entendirent le baron et le prirent pour
un gueux de Français en train de les siffler
encore jusque chez eux! Leur colère redou-
bla, ils se jetèrent sur lui et... le tuèrent. _
Il n'est pas pas probable que le fait ait
été expliqué ainsi en Allemagne.
Le second fait, qui a quelque chose aussi
d'inexplicable et de fatal, est celui-ci
• Le jour .de la fête de l'empereur Guil-
laume III, on célébrait .cette solennité alle-
mande à Strasbourg, dans un grand ^ ban-
quet dressé dans la vaste salle de la Réunion
des Arts.
Le général Franczesky, un des convives,
se lève à un moment donné pour porter un
toast à son empereur. Un grand silence se
fait. Mais,aux premiers mots prononcés par
l'orateur, une glace immense placée der-
rière lui, et qui jusqu'alors était solidement
fixée au mur, s'en détache, tombe sur sa
tête, se brise en mille morceaux et en en-
fonce un certain nombre dans le crâne du
général. Le sang-ruisselle de toutes parts.
Le visage et l'uniforme du patient en sont
couverts, la nappe imbibée apparaît toute
rouge aux regards des convives éperdus et
la fête finit sous l'émotion.
Loin de nous la pensée, xomme^ on le
pense bien, de tirer aucune conclusion de
ces faits et de ces accidents bizarres, ce se-
rait ridicule; mais nous concevons ce qu'ils
peuvent ajouter d'exaltation dans l'âme de
ces gens, si préoccupés maintenant des
mystérieuses apparitions qui hantent les
bords du Rhin.
Ce n'est ni la raillerie, ni la force qui em-
pêcheront les voyants d'attester ce qu'ils
voient.IF'n'y a que la science qui puisse avec
sa lumière, expliquer ces phénomènes et dis- I
siper leur côté merveilleux. '! :' , ;
VICTOR COCHINAT.
Dernières Nouvelles
M. Thiers a reçu hier dom Fernando, père
du roi de Portugal.
Aujourd'hui a lieu l'élection pour le renou-
vellement du bureau de l'Assemblée.
M. Andrieux, procureur de la République
à Lyon, a été présenté lundi soir à M.Thiers,
par M. Leroyer, député du Rhône.
On nous télégraphie de Lyon à la date du 4
juin : . , J > ' ■ '
M. Jules Simon arriverait à Lyon vers la
fin de la semaine afin de résoudre diverses
questions qui se raffachent intimement à
celle des Ecoles. <■<,;-f; '
Mardi, au dîner intime offert par M. Tha-
rel aux journalistes parisiens, on a porté des
toasts à la presse et à d'Exposition de Lyoni
Une lettre du khédive annonce l'envoi,
pour la galerie des soies, de nombreux pro-
duits de la sériculture égyptienne.
L'affaire Cremer parait décidément fixée au
15 juin.
* L'assassin d'Ampuis, Bernard, refuse toute
nourriture et paraît en proie à un profond dé- f
couragement. Sa tristesse a quelque chose de
sombre et de sauvage à la fois.
Une dépêche télégraphique nous apprend Y
que quatre jeunes détenus se sont évadés de ï
la prison d'Oullins, pendant la nuit de lundi
à mardi. On serait sur leurs traces.
Les dernières nouvelles arrivées d'Italie dé-
mentent les fâcheuses informations éditées par î
le Diritto concernant la santé du saint-père.
Un télégramme expédié de Rome affirme
que le pape se promenait encore le matin
même dans les jardins du Vatican.
L'interminable affaire de l'Alabama va subir
un nouvel ajournement. Le congrès améri- l
cain, qui devait se séparer le 3 du mois cour-
rant, s'est prorogé au 10 juin. |
ASSEMBLÉE NATIONALE
Versailles, 4 juin.
La séance est ouverte à trois heures.
L'Assemblée adopte d'abord un projet de loi
portant ouverture de crédits au ministère des
travaux publics. t
L'ordre du jour appelle la suite de la discus-
sion du projet de loi relatif au recrutement de
l'armée.. • 1 :
Art. 37. Tout Français qui n'est pas déclaré
impropre à tout service militaire fait partie de
l'armée active pendant cinq ans, de la réserve
de l'armée active pendant quatre ans, de l'armée
territoriale pendant cinq ans, de la réserve de '
l'armée territoriale pendant six ans.
i 0 L'armée active est composée, indépendam-
ment des hommes qui ne se recrutent pas par
les appels, de tous les jeunes gens déclarés pro",
pres à l'un des services de l'armée et comprit
dans les cinq dernières classes appelées. , ;
2° La réserve de l'armée active est composée
de tous les hommes également déclarés propres
à l'un des services de l'armée et compris dans
les quatre classes appelées immédiatement avant
celles qui forment l'armée active. 'i;
3° L'armée territoriale est composée de tous
les hommes qui ont accompli le temps de service
pour l'armée active et la réserve.
4° La réserve de l'armée territoriale est com«
posée des hommes qui ont accompli le temps di
service pour cette armée. i tf
L'armée territoriale et la deuxième réserva
sont formées par régions déterminées par un rè-
glement d'administration publique. Elles preri-,
nent pour chaque région les hommes ci-dessus
désignés aux paragraphes 3 et 4, et qui sont do-
miciliés dans la région. f: ! r;
M. Farcy propose de réduire à deux ans le,
service dans l'armée active, et à trois ans le ser-
.. , .T. : - ■. -• JMR
N° 47. — Feuilleton de la PETITE PRESSE
Le Chiffonnier Philosophe
DEUXIÈME PARTIE
VIII
Le crime de Mme la Lune
Presque une année s'était écoulée depuis le
départ d'Isidore et d'Elise. :..
Sombre, abattu, maigri jusqu'au désséche-
ment, le pauvre Cambronne gisait, un matin,
/ sur son grabat, où le clouait une courbature
produite par les fatigues accumulées de son
; incessante recherche. ' -
Dans son découragement, tous les mauvais
doutes lui reconquéraient le cœur.
Il se disait qu'une ressemblance entre sa
fille adoptive et d'autres jeunes femmes pou-
vait se rencontrer, il en avait eu la preuve ;
mais deux en même temps, entre des per-,
sonnes a'âges tout différents et leurs sosies,
cela tenait trop du prodige.
, Il est vrai qu'il n'avait constaté que par
ouï dire, selon la description d'un concierge
bavard, la similitude avec Mme Paphos et
Mlle Bernard des deux visiteuses reçues par
Willcomb à l'hôtel du Louvre.
N'importe! il s'en voulait maintenant de
Ravoir pas averti son fils de ra. disparition de
? ;Voir l^nmérdd'hle^ ; " ; ^ ^ ,
» L-,.:..
j sa sœur, dans la crainte que ce garçon, naïf
•j et sceptique à la fois, n'en déduisît quelque
! chose de préjudiciable à la vertu de la fu-
gitive. ' v ; v
Il se reprochait de n'avoir pas écrit à Zidore
de surveiller inostensiblement son bienfaiteur,
de le sonder, d'examiner ses allures ; en un
mot, de s'assurer, autant que possible, si le
millionnaire américain n'avait pas escamoté,
pour ainsi dire, la disparue, quoique toutes
les apparences rendissent absurde et odieuse
une pareille supposition.
— Ah! si j'avais tout appris à mon gamin,
murmurait amèrement le vieillard, quoique,
dans sa dernière lettre, il me cite son engage-
ment d'honneur qui l'empêche de rentrer à
Paris avant son entière réhabilitation, il eût
tout quitté pour m'aider à retrouver la chère
égarée... Et qui sait? avec un limier aussi fin
que lui...
La porte de sa chambre s'ouvrant, comme
poussée par une trombe, interrompit violem-
ment ce nouveau rêve.
La mère la Lune, le bonnet sur l'oreille, les
. yeux hors de la tête, aussi rouge qu'un ho-
mard cuit et brandissant au poing droit un
perroquet mort, de l'espèce des aras, se préci-
pita dans la pièce. , -
Ouvrant une bouche démesurée, dont elle
chercha en vain à tirer un son, elle pirouetta
comme une toupie, et, les jarrets lui man-
quant tout à coup, s'en vint tomber, assise en
tailleur, devant la couchette du philosophe
stupéfait..
— Qu'est-ce que vous avez? s'exclama-t-il.
L'honorable cartomancienne, toujours
muette, promena autour d'elle un regard d'a-
poplectique, aperçut à sa portée l'eau sédative
avec laquelle son ami traitait ses rhumatis-
mes, saisit le flacon et s'en administra une
formidable lampée!
Dans un estomac moins ferré, une pareille
mixture eût été un poison; pour Mme la
Lune, ce fut, au contraire, un cordial, car
elle retrouva du coup et les jambes et la pa-
role. ' " '
— Pardon excuse, dit-elle en se relevant,
c'est l'eues.
— Mais qu'y a-t-il enfin? répéta fébrile-
ment Cambronne.
— Victoire! victoire! Viquetoire!! ! glapit
par trois fois la chiffonnière en agitant de plus
belle son trophée à moitié déplumé.
— Pour Dieu, expliquez-vous !...,.
— Oui!... mais recolloquez-vous une dose
d'énergité pour résister à la chose... vous sa-
vez ? Y a un vaudeville de la Comédie-Fran-
çaise que j'ai évu au théâtre Saint-Marcel là-
dessus. , . '
— Sur quoi? s'écria le philosophe avec une
imaptience où perçait un craintif espoir.
— Sur les effets né fastueux et peurifiques de j
la trop saisissante joye ou félicité.
— Il s'agit de ma Elle ? balbutia-t-il.
— Eh bien... oui... r!al
— Vous l'avez retrouvée?
— Intempestivement.
Le brave homme bondit hors de son lit et
sauta au cou de son interlocutrice.
On eût dit qu'un courant électrique avait
rendu l'élasticité à ses jmembres si paralysés
l'instant d'auparavant.. *
' Mais, s'apercevant seulement alors combien
il était peu vêtu :
— Madame la Lune, fit-il en s'éloignant, 1,
tournez-vous 1
~ C'est juste, vous êtes en bonniére! cons-
tata la pudibonde astrologue, qui exécuta V,
manœuvre demandée, pendant que le vieil.
lard s'habillait à la hâte des premières hardes
lui tombant sous la main. : ; !
— Où est-elle? où est-elle? 'disait-il d'un9
voix étranglée, avec de grosses larmes roulant
sur ses traits vénérables. ! !
— Mam'zelle Elise? Au couvent cloîtré de
ces dames institutrices du Gros-Caillou... (1; .
Je vas vous conter... ï
— Soit ! mais en route.
— Comment, vous voulez... là... tout de
suite?
— Réclamer mon enfant, parbleu! ou dl4
moins avoir une entrevue avec elle!... Car ce
ne peut être de sa propre volonté que la bonne
et chère petite, si près de moi, m'a privé si
longtemps de ses nouvelles... Elle a dû reve-
nir sur la résolution de silence envers moi.
dont témoignait son billet, lors de son coup
de tête... Mais les béguines auront supprimé
ses lettres à mon adresse... On voulait sans
doute l'empêcher de m'avouer qu elle s'est
laissée naguère circonvenir par quelque pré-,1
dicateur à langue dorée, cultivant la spécialité
des conversions foudroyantes... et qu'elle le
regrette maintenant, la vocation lui man-
quant! .. ' ' 1
— Faites excuse ! reprit la chiromancienne»
m'est avis que vous vous circonvainquez à tort
sur la position de la pétiote. Elle n'est pas re-
ligieuse ni novice, mais pensionnaire.
(1) Le leeteur appréciera la raison, toute de hauts
convenance, qui nous empêche de désigner claire-
ment l'une des maisons religieuses de femmes étàk
bUes à Paris, auand il s'aorit d'nn récit eontemlY"
raln.
i -;: .« - 11- - 1 1 .~.
J. C.
JOURNAL QUOTIDIEN
5 cent. le numéro , -
5 cent. le numéro
ABONNEMENTS —Tro's mois Six mois Un an J
. Paris 5 fr. 9 fp. ISfrl ~ :
[ Départements.... 6 22 \ 1
Administrateur : BOURDILLIAT v •
1 ' A 7.1-<
- JEUDI 6 JUIN 1872. — Oct. FÊTE-DIEU - NI 2221..
:
1 1 - ~ C2&' ~,' J/ / ~, , v . - l 1 1 . 1
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
13, quai Voltaire
Succursale : 9, rue Drouot, 9
PARIS, 5 JUIN 1872
LES
SUPERSTITIONS TOUCHANTES
Après les gra.ndes crises,*1 les grandes
commotions et l^s grands désastres dont un
pays est soudainement frappé, il est rare
que l'imagination populaire ne se surexcite
paint et ne se trouve hantée par toutes
sortes de chimères, de fantômes, d'appari-
tions et de présages. ~ .
' Ce sont là des épidémies morales, car
.. elles sévissent sur les cerveaux comme les
épidémies matérielles sur les corps, et l'in-
fluence de ces affections insaisissables est
' aussi réelle sur les idées de ceux qu'elles
atteignent que l'action des maladies conta-
gieuses sur notre organisme physique. ?"
A toutes les époques violemment trou-
blées on a vu ces phénomènes agiter l'esprit
!i des gens simples et crédules, et l'on s'est
u convaincu que le temps seul peut calmer les
| : agitations qu'ils produisent. "( . :• 'V \
C Ainsi, depuis les flagellants du moyen âge
.jusqu'aux spirites et aux prêcheurs contem-
. porains de la Suède, en passant par les
visionnaires des Cévennes,les convulsionnaires
de Saint-Médard et les camp-meetings du
Nouveau-Monde, le monde a toujours eu
le spectacle de ces visionnaires. -
Actuellement, c'est notre chère Alsace
qui est le théâtre de ces apparitions fantas-
tiques, et le sentiment qui rend crédules
nos infortunés frères de l'Est est si respec-
table et si pur, que nous ne parlerons qu'a-
vec la plus grande sympathie de ce qu'ils
i croient voir ou de ce qu'ils voient réelle-
] ment dans l'illusion de leur touchant pa-
triotisme. p'V /
Depuis plusieurs mois, des milliers de
] personnes ' dans cette province bien-aimée
i croient voir sur les crêtes des maisons, en
j] commençant par celles habitées par les fonc-
tionnaires publics, des figures de toutes sor-
tes, mais surtout religieuses ou" guerrières.
I Des madones, des zouaves, des turcos, des
A canons et des vaisseaux cuirassés sont les
V objets qu'on aperçoit le plus fréquemment,
/ et c'est, paraît-il, grand plaisir dans la plu-
J part des villages de contempler pendant de
longues heures les carreaux des fenêtres. >
Cette occupation, est même si attachante
f. dans plusieurs parties de l'arrondissement
de Wissembourg, qui s'est de tout temps
distingué par l'exaltation de son patriotis-
me pour la France, que, depuis des semai-
| nes, les paysans négligent les travaux cham-
j pêtres et passent des journées à parcourir
; le pays pour constater une fois de plus ces
miracles précurseurs pour eux d'une pro-
chaine délivrance.
L'imagination de nos paysans ne s'arrête
pas là. Quiconque a examiné la. fleur singu-
lière des fève® do marais a pu y reconnaître
une vague ressemblance avec une tête hu-
maine. Eh bien! nos campagnards affir-
ment que, depuis l'annexion, ces fleurs ont
pris manifestement le type caractéristique
des têtes de zouaves.
N'y a-t-il pas quelque chose de bien tou-
chant dans ces rêves i
Ce qu'il y a d'assez" surprenant dans ces
contemplations mystiques, c'est qu'elles ont
commencé dans le pays vainqueur, mais
sous un tout autre point de vue que celui
d'une patriotique espérance, comme en nos
provinces envahies ! '
Ainsi, c'est à Rastadt, dans les localités
environnantes, qu'on a vu tout d'abord sur
des carreaux de vitres des croix, des glai-
ves, des os en croix et des têtes de mort, si-
gnes non équivoques des vengeances cé-
lestes qui menacent le grand-duché de
Bade. •» ' ... ■' ;
Que doivent donc dire les superstitieux
habitants de cette rive droite du Rhin s'ils ,
connaissent, comme nous, ce qui s'est passé
à Strasbourg, justement comme par une
sorte de fatalité, les propres jours de deux
grandes solennités allemandes? Nous vou-
lons parler de la mort du baron d'H..., pro-
fesseur important, fondateur du Musée de
Nuremberg, que deux de ses confrères ont
tué, le prenant pour un Français, et cela le
jour même de l'inauguration de l'Université
de Strasbourg.
A ce propos, nous donnerons l'explication
de ce fait bizarre, telle qu'elle nous a été
confiée par un Strasbourgeois de nos amis.
Le jour de cette inauguration, les Alle-
mands avaient banqueté toute la journée et,
selon leurs habitudes des jours de moindre
fête, ils étaient dans un tel état que quel-
qu'un a pu dire justement en les voyant
attablés: « Mais ce n'est pas une réunion
universitaire, cela, c'est un congrès de bu-
veurs !» 7 ' ■ '
Le baron de H..., comme les autres sa-
vants, ses confrères, était bien, tellement
bien que, rentré à son logis le soir, il éprou-
va le besoin de boire de l'eau. Cela se con-
çoit. i1 n'y en avait pas dans sa chambre.
Il voulut appeler quelqu'un pour lui en ap-
porter, mais le trop plein de son gosier em-
pêchait sa voix de passer. Pourtant sa soif
d'eau s'augmentait toujours. Ne pouvant
appeler distinctement personne et se rap-
pelant qu'il avait un sifflet dans une de
ses poches, il s'en saisit, se précipita dans
le corridor de la maison et siffla pour qu'on
lui vint en aide.,
En ce, moment montaient précisément
dans leurs chambres deux autres professeurs
qui avaient été sifflés toute la journét?, avec
leurs amis, par les Strasbourgeois, ,@et qui
en étaient exaspérés.
lis entendirent le baron et le prirent pour
un gueux de Français en train de les siffler
encore jusque chez eux! Leur colère redou-
bla, ils se jetèrent sur lui et... le tuèrent. _
Il n'est pas pas probable que le fait ait
été expliqué ainsi en Allemagne.
Le second fait, qui a quelque chose aussi
d'inexplicable et de fatal, est celui-ci
• Le jour .de la fête de l'empereur Guil-
laume III, on célébrait .cette solennité alle-
mande à Strasbourg, dans un grand ^ ban-
quet dressé dans la vaste salle de la Réunion
des Arts.
Le général Franczesky, un des convives,
se lève à un moment donné pour porter un
toast à son empereur. Un grand silence se
fait. Mais,aux premiers mots prononcés par
l'orateur, une glace immense placée der-
rière lui, et qui jusqu'alors était solidement
fixée au mur, s'en détache, tombe sur sa
tête, se brise en mille morceaux et en en-
fonce un certain nombre dans le crâne du
général. Le sang-ruisselle de toutes parts.
Le visage et l'uniforme du patient en sont
couverts, la nappe imbibée apparaît toute
rouge aux regards des convives éperdus et
la fête finit sous l'émotion.
Loin de nous la pensée, xomme^ on le
pense bien, de tirer aucune conclusion de
ces faits et de ces accidents bizarres, ce se-
rait ridicule; mais nous concevons ce qu'ils
peuvent ajouter d'exaltation dans l'âme de
ces gens, si préoccupés maintenant des
mystérieuses apparitions qui hantent les
bords du Rhin.
Ce n'est ni la raillerie, ni la force qui em-
pêcheront les voyants d'attester ce qu'ils
voient.IF'n'y a que la science qui puisse avec
sa lumière, expliquer ces phénomènes et dis- I
siper leur côté merveilleux. '! :' , ;
VICTOR COCHINAT.
Dernières Nouvelles
M. Thiers a reçu hier dom Fernando, père
du roi de Portugal.
Aujourd'hui a lieu l'élection pour le renou-
vellement du bureau de l'Assemblée.
M. Andrieux, procureur de la République
à Lyon, a été présenté lundi soir à M.Thiers,
par M. Leroyer, député du Rhône.
On nous télégraphie de Lyon à la date du 4
juin : . , J > ' ■ '
M. Jules Simon arriverait à Lyon vers la
fin de la semaine afin de résoudre diverses
questions qui se raffachent intimement à
celle des Ecoles. <■<,;-f; '
Mardi, au dîner intime offert par M. Tha-
rel aux journalistes parisiens, on a porté des
toasts à la presse et à d'Exposition de Lyoni
Une lettre du khédive annonce l'envoi,
pour la galerie des soies, de nombreux pro-
duits de la sériculture égyptienne.
L'affaire Cremer parait décidément fixée au
15 juin.
* L'assassin d'Ampuis, Bernard, refuse toute
nourriture et paraît en proie à un profond dé- f
couragement. Sa tristesse a quelque chose de
sombre et de sauvage à la fois.
Une dépêche télégraphique nous apprend Y
que quatre jeunes détenus se sont évadés de ï
la prison d'Oullins, pendant la nuit de lundi
à mardi. On serait sur leurs traces.
Les dernières nouvelles arrivées d'Italie dé-
mentent les fâcheuses informations éditées par î
le Diritto concernant la santé du saint-père.
Un télégramme expédié de Rome affirme
que le pape se promenait encore le matin
même dans les jardins du Vatican.
L'interminable affaire de l'Alabama va subir
un nouvel ajournement. Le congrès améri- l
cain, qui devait se séparer le 3 du mois cour-
rant, s'est prorogé au 10 juin. |
ASSEMBLÉE NATIONALE
Versailles, 4 juin.
La séance est ouverte à trois heures.
L'Assemblée adopte d'abord un projet de loi
portant ouverture de crédits au ministère des
travaux publics. t
L'ordre du jour appelle la suite de la discus-
sion du projet de loi relatif au recrutement de
l'armée.. • 1 :
Art. 37. Tout Français qui n'est pas déclaré
impropre à tout service militaire fait partie de
l'armée active pendant cinq ans, de la réserve
de l'armée active pendant quatre ans, de l'armée
territoriale pendant cinq ans, de la réserve de '
l'armée territoriale pendant six ans.
i 0 L'armée active est composée, indépendam-
ment des hommes qui ne se recrutent pas par
les appels, de tous les jeunes gens déclarés pro",
pres à l'un des services de l'armée et comprit
dans les cinq dernières classes appelées. , ;
2° La réserve de l'armée active est composée
de tous les hommes également déclarés propres
à l'un des services de l'armée et compris dans
les quatre classes appelées immédiatement avant
celles qui forment l'armée active. 'i;
3° L'armée territoriale est composée de tous
les hommes qui ont accompli le temps de service
pour l'armée active et la réserve.
4° La réserve de l'armée territoriale est com«
posée des hommes qui ont accompli le temps di
service pour cette armée. i tf
L'armée territoriale et la deuxième réserva
sont formées par régions déterminées par un rè-
glement d'administration publique. Elles preri-,
nent pour chaque région les hommes ci-dessus
désignés aux paragraphes 3 et 4, et qui sont do-
miciliés dans la région. f: ! r;
M. Farcy propose de réduire à deux ans le,
service dans l'armée active, et à trois ans le ser-
.. , .T. : - ■. -• JMR
N° 47. — Feuilleton de la PETITE PRESSE
Le Chiffonnier Philosophe
DEUXIÈME PARTIE
VIII
Le crime de Mme la Lune
Presque une année s'était écoulée depuis le
départ d'Isidore et d'Elise. :..
Sombre, abattu, maigri jusqu'au désséche-
ment, le pauvre Cambronne gisait, un matin,
/ sur son grabat, où le clouait une courbature
produite par les fatigues accumulées de son
; incessante recherche. ' -
Dans son découragement, tous les mauvais
doutes lui reconquéraient le cœur.
Il se disait qu'une ressemblance entre sa
fille adoptive et d'autres jeunes femmes pou-
vait se rencontrer, il en avait eu la preuve ;
mais deux en même temps, entre des per-,
sonnes a'âges tout différents et leurs sosies,
cela tenait trop du prodige.
, Il est vrai qu'il n'avait constaté que par
ouï dire, selon la description d'un concierge
bavard, la similitude avec Mme Paphos et
Mlle Bernard des deux visiteuses reçues par
Willcomb à l'hôtel du Louvre.
N'importe! il s'en voulait maintenant de
Ravoir pas averti son fils de ra. disparition de
? ;Voir l^nmérdd'hle^ ; " ; ^ ^ ,
» L-,.:..
j sa sœur, dans la crainte que ce garçon, naïf
•j et sceptique à la fois, n'en déduisît quelque
! chose de préjudiciable à la vertu de la fu-
gitive. ' v ; v
Il se reprochait de n'avoir pas écrit à Zidore
de surveiller inostensiblement son bienfaiteur,
de le sonder, d'examiner ses allures ; en un
mot, de s'assurer, autant que possible, si le
millionnaire américain n'avait pas escamoté,
pour ainsi dire, la disparue, quoique toutes
les apparences rendissent absurde et odieuse
une pareille supposition.
— Ah! si j'avais tout appris à mon gamin,
murmurait amèrement le vieillard, quoique,
dans sa dernière lettre, il me cite son engage-
ment d'honneur qui l'empêche de rentrer à
Paris avant son entière réhabilitation, il eût
tout quitté pour m'aider à retrouver la chère
égarée... Et qui sait? avec un limier aussi fin
que lui...
La porte de sa chambre s'ouvrant, comme
poussée par une trombe, interrompit violem-
ment ce nouveau rêve.
La mère la Lune, le bonnet sur l'oreille, les
. yeux hors de la tête, aussi rouge qu'un ho-
mard cuit et brandissant au poing droit un
perroquet mort, de l'espèce des aras, se préci-
pita dans la pièce. , -
Ouvrant une bouche démesurée, dont elle
chercha en vain à tirer un son, elle pirouetta
comme une toupie, et, les jarrets lui man-
quant tout à coup, s'en vint tomber, assise en
tailleur, devant la couchette du philosophe
stupéfait..
— Qu'est-ce que vous avez? s'exclama-t-il.
L'honorable cartomancienne, toujours
muette, promena autour d'elle un regard d'a-
poplectique, aperçut à sa portée l'eau sédative
avec laquelle son ami traitait ses rhumatis-
mes, saisit le flacon et s'en administra une
formidable lampée!
Dans un estomac moins ferré, une pareille
mixture eût été un poison; pour Mme la
Lune, ce fut, au contraire, un cordial, car
elle retrouva du coup et les jambes et la pa-
role. ' " '
— Pardon excuse, dit-elle en se relevant,
c'est l'eues.
— Mais qu'y a-t-il enfin? répéta fébrile-
ment Cambronne.
— Victoire! victoire! Viquetoire!! ! glapit
par trois fois la chiffonnière en agitant de plus
belle son trophée à moitié déplumé.
— Pour Dieu, expliquez-vous !...,.
— Oui!... mais recolloquez-vous une dose
d'énergité pour résister à la chose... vous sa-
vez ? Y a un vaudeville de la Comédie-Fran-
çaise que j'ai évu au théâtre Saint-Marcel là-
dessus. , . '
— Sur quoi? s'écria le philosophe avec une
imaptience où perçait un craintif espoir.
— Sur les effets né fastueux et peurifiques de j
la trop saisissante joye ou félicité.
— Il s'agit de ma Elle ? balbutia-t-il.
— Eh bien... oui... r!al
— Vous l'avez retrouvée?
— Intempestivement.
Le brave homme bondit hors de son lit et
sauta au cou de son interlocutrice.
On eût dit qu'un courant électrique avait
rendu l'élasticité à ses jmembres si paralysés
l'instant d'auparavant.. *
' Mais, s'apercevant seulement alors combien
il était peu vêtu :
— Madame la Lune, fit-il en s'éloignant, 1,
tournez-vous 1
~ C'est juste, vous êtes en bonniére! cons-
tata la pudibonde astrologue, qui exécuta V,
manœuvre demandée, pendant que le vieil.
lard s'habillait à la hâte des premières hardes
lui tombant sous la main. : ; !
— Où est-elle? où est-elle? 'disait-il d'un9
voix étranglée, avec de grosses larmes roulant
sur ses traits vénérables. ! !
— Mam'zelle Elise? Au couvent cloîtré de
ces dames institutrices du Gros-Caillou... (1; .
Je vas vous conter... ï
— Soit ! mais en route.
— Comment, vous voulez... là... tout de
suite?
— Réclamer mon enfant, parbleu! ou dl4
moins avoir une entrevue avec elle!... Car ce
ne peut être de sa propre volonté que la bonne
et chère petite, si près de moi, m'a privé si
longtemps de ses nouvelles... Elle a dû reve-
nir sur la résolution de silence envers moi.
dont témoignait son billet, lors de son coup
de tête... Mais les béguines auront supprimé
ses lettres à mon adresse... On voulait sans
doute l'empêcher de m'avouer qu elle s'est
laissée naguère circonvenir par quelque pré-,1
dicateur à langue dorée, cultivant la spécialité
des conversions foudroyantes... et qu'elle le
regrette maintenant, la vocation lui man-
quant! .. ' ' 1
— Faites excuse ! reprit la chiromancienne»
m'est avis que vous vous circonvainquez à tort
sur la position de la pétiote. Elle n'est pas re-
ligieuse ni novice, mais pensionnaire.
(1) Le leeteur appréciera la raison, toute de hauts
convenance, qui nous empêche de désigner claire-
ment l'une des maisons religieuses de femmes étàk
bUes à Paris, auand il s'aorit d'nn récit eontemlY"
raln.
i -;: .« - 11- - 1 1 .~.
J. C.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 89.66%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 89.66%.
- Collections numériques similaires BASILIUS II Porphyrogenitus imp BASILIUS II Porphyrogenitus imp /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "BASILIUS II Porphyrogenitus imp" or dc.contributor adj "BASILIUS II Porphyrogenitus imp")CONSTANTINUS Porphyrogenitus imp CONSTANTINUS Porphyrogenitus imp /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "CONSTANTINUS Porphyrogenitus imp" or dc.contributor adj "CONSTANTINUS Porphyrogenitus imp") EUSTATHIUS Magister EUSTATHIUS Magister /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "EUSTATHIUS Magister" or dc.contributor adj "EUSTATHIUS Magister") JOANNES Comnenus imp JOANNES Comnenus imp /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "JOANNES Comnenus imp" or dc.contributor adj "JOANNES Comnenus imp")
- Auteurs similaires BASILIUS II Porphyrogenitus imp BASILIUS II Porphyrogenitus imp /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "BASILIUS II Porphyrogenitus imp" or dc.contributor adj "BASILIUS II Porphyrogenitus imp")CONSTANTINUS Porphyrogenitus imp CONSTANTINUS Porphyrogenitus imp /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "CONSTANTINUS Porphyrogenitus imp" or dc.contributor adj "CONSTANTINUS Porphyrogenitus imp") EUSTATHIUS Magister EUSTATHIUS Magister /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "EUSTATHIUS Magister" or dc.contributor adj "EUSTATHIUS Magister") JOANNES Comnenus imp JOANNES Comnenus imp /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "JOANNES Comnenus imp" or dc.contributor adj "JOANNES Comnenus imp")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k4715293n/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k4715293n/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k4715293n/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k4715293n/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k4715293n
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k4715293n
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k4715293n/f1.image × Aide