Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1872-05-23
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 23 mai 1872 23 mai 1872
Description : 1872/05/23 (A6,N2207). 1872/05/23 (A6,N2207).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4715279c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2017
LA PETITE PRESSE
JOURNAL QUOHD!EN
5 cent. le numéro
-
5 cent. le numéro 1
ABONNEMENTS —Trois mois Six mois Un an
Paris 5 fr, 9 fr. 18 fr.
Départements.... 6 11 22
Administrateur : BOURDILUAT
'
~-* ~ loi aiâée 1 - '~~ JEUDI 23 Ml 1872; — JWil DIDIER. — N* @'2 2 0 7.,
l,
RÉDACTION Et ADMINISTRATION
quai Voltaire ■
1 Succursale : 9, rue Drouot, 9
PARIS, 22 MAI 1872
M. ROUHER
Il y avait hier matin dans le Charivari
un amusant dessin de. Daumier. On y voyait
une magnifique caricature de M. Rouber
qui dans un costume de blanchisseuse, le
battoir d'une main, le savon de l'autre re-
culait devant un prodigieux monceau de
' linge sale, le linge sale de l'Empire, et s'é-
criait :
— Je ne pourrai jamais laver tout ça.
Je ne sais si l'ancien ministre d'Etat avait
la prétention, dans son discours d'hier, de
blanchir l'Empire, mais la tâche était vrai-
ment au-dessus des forces de cet orateur
qui n'a plus à son service toute une Cham-'
bre dévouée prête à dire : Amen.
M. Rouher devait nécessairement parler
des marchés et insinuer que l'administra-
tion du régime déchu ne méritait pas tant
de blâme.
Comment donc! mais pourquoi ne pas
demander tout de suite qu'on lui décerne ';
des couronne civiques? s
Et puis— argument immense et prévu— . «
ne peut-on pas jeter la pierre au gouverne- i
ment du 4 septembre? N'est-ce pas lui qui
a fait ceci, qui ,a achevé cela, qui mérite .
les gémonies et mille autres choses?
Lieux communs et banalités! Comment
cet homme que l'on dit fin, habile et même
retors, ne s'est-il pas aperçu qu'en essayant
d'accuser le 4 septembre, il crachait en l'air +
et que cela devait infailliblement lui tomber
sur le nez ; car, si l'on veut être juste, on 1
conviendra que l'administration désorgani-
sée du gouvernement de la Défense n'était
autre chose qulun résidu des débris de
l'Empire.
'WS*
Mais le véritable projet de M. Rouher L
en montant à la tribune hier n'était pas q
tant de répondre à M. le duc d'Audiffret- tl
Pasquier que d'essayer l'éloge du bonapar-
tisme-.
Il agissait d'emboucher .ses pipeaux et v
, de célter sur un mod,-,- tantôt audacieux, d
tantôt funèbre, les splendeurs de l'Em- I
pire. ! el
On me dira que le discours d'hier ne j
contient que des chiffres et des tentatives ' le
de preuves ; que, par conséquent, M. Rou- ' le
her n'a pas encore essayé de réhabiliter le j r(
régime qu'il a servi et perdu. j VI
Mais la discussion n'est pas close et je 1 pé
crois que des surprises nous sont réservées. I
L'heure n'est plus, et nous nous en féli- J m
citons, où le brillant 'ministre d'Etat, sûr fai
de l'appui de deux cent cinquante députés, 1 bi
osait insulter les représentants de-la France
et dire à celui-ci : ; , .. ,
— Vous êtes un Pasquin 1
Ou à celui-là : - • ' . i ; ■ ' «
— Vos raisons n'ont' pas l'ombre du bon
sens. ■ '
Il a fallu compter hier avec la dignité
d'une assemblée vraiment indépendante et
les apostrophes hautaines ne sont plus de
,r saison.
0 Il ne suffit plus de faire d.u sentiment et
d ^ allonger des périodes sonores et creuses
e et l'on a vu que le niveau des véritables
_■ discussions parlementaires s'est notable-
ment élevé, ce qui diminue d'autant le
piedestal de l'homme aux trois tronçons.
j. L'ancien avocat de Riom, qui se déclarait
3 ardent républicain en 1848, aurait eu fort à
_ faire si seulement il avait entrepris de jus-
r tifîer les paroles prononcées par lui au Corps
/ législatif en maintes circonstances.
Je me souviens encore du jour où, la
conscience publique lui demandant compte
de l'expédition du Mexique, il eut le cou-
rage de s'écrier en parlant de cette aven-
■ ture que l'ancien ministre seul n'a pas ex-
; piée :
, « Oui, cette page sera glorieuse et l'écrivain
qui la tracera, dira, comme le souverain parlant
t à la nation assemblée : Les expéditions lointai-
nes, commencées pour venger notre honneur,
: se sont terminées par le triomphe de nos in- 1
térê ts.»
' C'était en 1864 que M. Rouher parlait
ainsi.
Trois ans après il consentait à reconnaître
qu'il y avait des poirjt? noirs du côté du
Mexique. Ces points noirs, c'étaient l'exé-
cution de Maximilien, la folie de l'impéra-
trice Charlotte, notre armée obligée de
quitter Mexico et 1,200 millions dé- I
pensés. <
En effet, tout cela" était suffisamment f
noir.
^
Et ensuite qu'a-t-on fait en France c
avant et depuis Sadowa? Ah! vous élevez
la .voix et vous criez qu'on vous calomnie a
quand on vous reproche des marchés hon- a
teux et irréfléchis ! c
Mais qu'est-ce donc que cela à côté des 2
imprudences, des fautes accumulées par n
vous et qui devaient fatalement nous con-
duire aux abîmes?
Qui a laissé faire cette alliance de l'Italie e
j et de la Prusse contre 1.'AulricJ1C? ci
Et lorsqu'on vous criait, c était M. Thiers, c<
lorsqu'on vous criait : prenez garde, là est ^
le danger ! M. Rouher venait à la.tribune
répondre, avec une sécurité qui dénotait
vraiment trop d'impuissance, les singulières ^
paroles que voici : . cJ
A chaque heure, les choses changent et se n
modifient. Ainsi, au moment même où je vous
faisais entendre les déclarations que vous avez
bien voulu accueillir et applaudir avec tant de ai
bienveillance, à ce moment môme, je recevais
cc uneinoiification officielle émanée de l'Italie,
« la notification qu'elle prenait l'engagement de
« ne pas attaquer l'Au triche.. ,n
_ Quelques jours après cette affirmation
incroyable, l'Italie se levait contre l'Autri-
che et, tout en se'faisant battre à Custozza,
I aidait par cette diversion au triomphe de
la Prusse.,
Et, après *Sadowa, qu'avez-vous fait~ "". ' !
Hélas ! nous l'avons bien vu en 1870,
quand il ne devait manquer ni un soldat,
ni un bouton de guêtres.
C'estpar un amas de ruines que s'est sol-
dée la funeste administration de M. Rou-
her, cette administration si vaine qui par-
lait haut et se déclarait infaillible.
Vraiment, nous sommes encore trop près 1
de ces désastres pour qu'on venne tenter l'a- !
pologie de faits qui retombent tous sur l'an- '
cien ministre d'Etat et l'écrasent.
On nous affirme que demain la discussion
doit être continuée et que M. Rouher pro- s
fitera de cette occasion pour dire bien des J
choses en peu de mots. (
Nous attendrons donc, mais nous restons ^
1
persuadé que l'ancien avocat de Riom vou- C
dra terminer l'incident par quelque feu d'ar-
tifice.
C'est alors que. les réflexions qu'on vient
de lire auront leur véritable raison d'être. a
VENDREDI.
INFORMATIONS POLITIQUES
ET ADMINISTRATIVES
Le Journal officiel a promulgué hier la loi
portant modification des articles 11, 12 et 30
du Code de justice militaire, telle que nous
favoris publiée dans notre numéro du 17 mai
courant.
Le Journal officiel contient des nominations
dans la magistrature et dans divers emplois
du ministère des finances.
M. Zœpffel, qui remplissait, depuis quelques
années, 'les fonctions de directeur des colonies
au ministère delà marine, vient d'être nommé
conseiller maître à la cour, des comptes. M,
Zœpffel est remplacé à la direction des colo-
nies par M. le baron Benoist-d'Azy.
M. Jules Simon vient d'adresser aux préfets
et aux recteurs une circulaire pour leur re-
commander de ne perdre jamais de vue Ja né-
cessité d'augmenter les émoluments dés insti-
tuteurs et des institutrices.
Le ministre de la guerre étudie en ce mo-
ment un projet de substitutiou du sifflet au
clairon dans l'armée française.
On sait que toute l'armée prussienne ma-
noeuvre au sifflet.
Depuis quelque temps, des officiers de toutes
armes, et principalement des officiers d'admi-
en tenue de fantaisie et
sans i ri récente circulaire de M. la
ministre sabre. i guerre enjoint à tous les offi-
K6 réglem en taire et l'obligation da
porter la le sabre dans l'après-midi. 1
C?II'lIllencer, ministre le de l'instruction publique va
? Z juin, une tournée d'inspec-
~ tion dans les lycées de Paris. , ■
commission des grâces examine environ
hier dossiers par semaine. Elle a dû être saisie-
t condamnés pour l'assassi-
des du dominicains dossier des d'Arcueil. Le nombre des
de condamnés à mort par les conseils
de guerre +sVr le sort desquels la commis-
sion aura à statuer est actuellement de 25 ou
On a distribué hier le rapport de M. Voisin
sur sa proposition relative aux délits commis
au préjudice des restaurateurs. Voici le texte
du projet de loi formulé par la commission :
Article 1er.
sachant qu'il est dans l'impos-
sibilité de payer, se sera fait servir des Bois-
sons ou des aliments qu'il aura consommés,
dans des établissements à ce destinés, sera
puni d un emprisonnement de 6 jours au
moins et de 6 mois au plus, et d'une amende
de 16 fr. au moins et de 200 fr. au plus.
Article 2.
L article 463 du code pénal est toujours
applicable aux délits prévus par la présente
loi.
Les princes d'Orléans ont obtenu de M.
Thiers l'autorisation de rapporter au château
de Dreux les cendres de Louis-Philippe, qui
sont à Claremont. Cette translation aurait
lieu dans le courant du mois de juillet.
Le taux de l'indemnité qui doit être alloué
dans le département de la Seine aux victimes
de la guerre civile et de l'invasion étrangère
dont les pertes dépassent 600 francs, vient
d être fixé à 20 010 du chiffre réglé par la com-
mission dite des 11 millions.
Cette commission, composée des huit con-
seillers généraux de la banlieue de Paris, s'oc-
cupe dès maintenant de régler les conditions
générales de la répartition qui commencera
dans les premiers jours de la semai ne pro-
chaire.
;Lc bruit qui s'était répandu, de la création
d'une nouvelle monnaie en aluminium n'est
pas paraît-il dénué de fondement. Trots mem-
bres de l'Assemblée, lVBJ. Naquet, Fcray et
Morin ont été chargés de présenter un rap-
port sur cc sujet;
Le tableau du mouvement commercial des
colonies et des pêcheries françaises pendant
l'année 1869, qui vient d'être publié, présente
les résultats suivants :
Les exportations se sont élevées, à.
166,868,832 francs, . et les importations à
151,066,404 fr. Les colonies ont donc exporté
pour 15,802,428 fr. de plus qu'elles -n'ont reçu,
N° 33. — Feuilleton de la PETITE PRESSE
Le Chiffonnier Philosophe
PREMIÈRE PARTIE
LA BATAILLE DES 800,000 FRANCS
XXVII
La haute-cour.
Assis symboliquement sur une hotte ren-
versée, à peu près comme l'orateur de la Cham- !
bre des Lords sur le fameux sac de laine,
Cambonne avait .à sa droite le sombre Mata-
gatos, et à sa gauche un vieux confrère qui,
au rendement de son crochet, ajoutait celui
d une savante industrie. ^
A l'époque où se passa* notre histoire, dans
tous les coins de Paris, sur des carrés de
papier, affiches en rupture de timbre, écrites
a la main et appliquées le long des tuyaux de
descente pour les eaux pluviales et ménagè-
res, on lisai t :
TÂJ^rla concurrence et les faillites,
« COLLA CHE dit l Exterminateur, ex-chimiste
fi pour la destruction des rats et vermines dans
tt les palais impériaux et autres têtes couronnées
« continue en chambre, sa fabrique internationale
i de produits désinfectants et insecticides. Au
« cinuéme, 8, rue des. Hecullettes, faubourg
* Saint-Marcel. Fait des envois à l'étranger,
I « banlieue, départements et les colonies. :
■ « Gros et détail.—N. B. forme des élèves. » i
| A côté de ce négociant déclassé et comme !
I une des matrones appelées à prendre séance, i
! siégeât la mère La Lune, une savante et une ;
industrielle aussi. i
Elle, ce qui l'avait ruinée, c'était, en 1836, !
la suppression de la loterie. Jusque-là, sans !
endosser la hotte, elle avait passablement ga- J
gné sa vie, en faisant distribuer dans les ■!
quartiers populeux des adresses ainsi conçues : j
. « Mme La Lune, dont c'est son vrai nom, i
connue par le célèbre Arago, et chiroman- j
tienne, fournit des numérog gagnants à toutes ;
les loteries de France et étrangères, par la |
consultation, observation et connaissance des
astres, constellations, comètes, aurores boréa-
les, éclipses, étoiles filantes et ordinaires, et
en général tous les phénomènes de l'astromie,
n° 3, rue Longue-Avoine, derrière l'Observa- '
toire. »
La seconde matrone s'appelait Mme Mille- i
homme, ex-présidente d'un club de femmes ,
en 1848, et antérieurement garde-malade : i
« Elle avait perdu, disait-elle, sa position et I
roulé dans la crasse de la loque, par suite de !
n avoir pu s'entendre sur le traitement de la
goutte asiatique, du résipéle, de la maladie du
père Antoine et des fièvres célébrales avec l'Aca-
démie de médecine et divers corps savants. »
Quand, à la suite d'une entrée assez tumul-
tueuse, Willcomb eut été conduit par l'huis-
sier au siége qui lui avait été préparé en face
de ce prodigieux aréopage :
— Témoin, lui dit Cambronne de l'air et de
l'accent le plus présidentiel, vous avez fait
attendre le tribunal ; ce n'est pas, je me le !
figure, cette lenteur inconveaaate d'où oreu-1
1 nent leur source les acclamations que vous
j arrivez entouré, à l'image d'un corrupteur
; public ayant jeté de l'argent au peuple ?
i Willcomb avait son excuse dans le chantage
: dont il avait été l'objet.
j Quand il en eut rendu compte à la MM)':
j — Comment, mon cher confrère, dit Cam-
j bronne en se retournant vers le tueur da
' chats d'un air de supériorité protectrice, des
êtres aussi impurs, comme Polyte dit la Ga-
! lette et Martin dit Trempe-la-Soupe, " vous
! leur déférez la compétence de l'ordre public !
j — J'ai eu mes raisons, répondit Matagatos
S avec importance. D'abord, c'est des hommes à
poigne ; d'après, ils sont venus m'assurer de
leur repentir invétéré, et à preuve ont de-
mandé à converser avec l'accusé, histoire de
lui tirer les vers du nez sur un projet d'inva-
i sion qu'ils avaient eu vent... Comme corres-
pondance à cette bonne volonté, ne devais-je i
1 pas leur . exprimer un témoignage de con- :
1 fiance? * j
i
i — Et avec quoi que j'aurais iiiculquc un ,
| projet d'invasion? fit vivement Zidore 'tri se i
! levant de la sellette sur laquelle il était assis. ;
Papa peut le dire, j'ai rendu à M. Wilicomb '
l'argent qu'il m'avait déféré. Satanés farceurs ! |
c'est pas les vers qu'ils voulaient me- tirer du j
nez, c'étaient 40 francs, le double d'hier, et
qu'ils me feraient ensauver ; mais je leur z'aî j
dit que je ne voulais pas me r'ensauver, et i
que je passerais crânement mon jugement;
d'où ils se sont rabibochés sur M. Willcomb,
qu'il y avait plus gras à le traire que moi. j
— Il est certain, mesdames et messieurs, j
dit Cambronne, que l'accusé dont, en atten- j
daIilt l'arrivée du témoin, notre honorable con- 1
frère Matagatos vous a exprimé les faits et
gestes saps manquer d'une obole, a fait quel-
que chose dont je l'honore, qui fut de rendre,
de sa propre volonté, le restant des sommes
qu'il avait pu être investi comme faux prince
valaque.-Ce restant n'était pas à dédaigner,
et, sur refus de son propriétaire de le repren-
dre, je l'ai versé à npfre caisse de secours sur
le pied de 127 francs' 40 centimes, or, argent
et monnaie de biyon, dont quittance.
Alors cria, du fond de l'auditoire, une voix
fortement alcoolisée :
: — Et si la caisse rentre des sommes aussf
opulentes, pourquoi qu'on me laissé avec un
pantalon où l'on voit le jour à fourrer lai
.poing, dont j'en sens effaroucher ma pudeur ?
— Silence ! Sans-Culotte ! cria l'huissier à
concitoyen, qui entendait que l'Etat, c'est-à-
dire la corporation, pourvû t à son habillement.
— Du reste, poursuivit Cambronne, sans
daigner s'arrêter à cet incident d'agence, la
ténébreuse machination dans laquelle, sous
forme de commandant de la force armée, pa-
raît s'être laissé enlacer notre confrère Mata-
gatos, sera vérifiée plus tard. Mais pour en
revenir, témoin, levez la main ! Vous jurez
de parler sans haine et sans crainte, de di*e..î
— Du tout, interrompit vivement Wilicomb
en se levant, à une justice de fantaisie je ne;
prête pas serment.
— Justice de fantaisie ! répéta Cambronne,
le mot, témoin, me semble un peu leste; en.
fin, passons et dites' ce que vous savez. ,
(La suite à demain.)
CHARLES RABOU.
Voir le numéro d'hier. --!,
JOURNAL QUOHD!EN
5 cent. le numéro
-
5 cent. le numéro 1
ABONNEMENTS —Trois mois Six mois Un an
Paris 5 fr, 9 fr. 18 fr.
Départements.... 6 11 22
Administrateur : BOURDILUAT
'
~-* ~ loi aiâée 1 - '~~ JEUDI 23 Ml 1872; — JWil DIDIER. — N* @'2 2 0 7.,
l,
RÉDACTION Et ADMINISTRATION
quai Voltaire ■
1 Succursale : 9, rue Drouot, 9
PARIS, 22 MAI 1872
M. ROUHER
Il y avait hier matin dans le Charivari
un amusant dessin de. Daumier. On y voyait
une magnifique caricature de M. Rouber
qui dans un costume de blanchisseuse, le
battoir d'une main, le savon de l'autre re-
culait devant un prodigieux monceau de
' linge sale, le linge sale de l'Empire, et s'é-
criait :
— Je ne pourrai jamais laver tout ça.
Je ne sais si l'ancien ministre d'Etat avait
la prétention, dans son discours d'hier, de
blanchir l'Empire, mais la tâche était vrai-
ment au-dessus des forces de cet orateur
qui n'a plus à son service toute une Cham-'
bre dévouée prête à dire : Amen.
M. Rouher devait nécessairement parler
des marchés et insinuer que l'administra-
tion du régime déchu ne méritait pas tant
de blâme.
Comment donc! mais pourquoi ne pas
demander tout de suite qu'on lui décerne ';
des couronne civiques? s
Et puis— argument immense et prévu— . «
ne peut-on pas jeter la pierre au gouverne- i
ment du 4 septembre? N'est-ce pas lui qui
a fait ceci, qui ,a achevé cela, qui mérite .
les gémonies et mille autres choses?
Lieux communs et banalités! Comment
cet homme que l'on dit fin, habile et même
retors, ne s'est-il pas aperçu qu'en essayant
d'accuser le 4 septembre, il crachait en l'air +
et que cela devait infailliblement lui tomber
sur le nez ; car, si l'on veut être juste, on 1
conviendra que l'administration désorgani-
sée du gouvernement de la Défense n'était
autre chose qulun résidu des débris de
l'Empire.
'WS*
Mais le véritable projet de M. Rouher L
en montant à la tribune hier n'était pas q
tant de répondre à M. le duc d'Audiffret- tl
Pasquier que d'essayer l'éloge du bonapar-
tisme-.
Il agissait d'emboucher .ses pipeaux et v
, de célter sur un mod,-,- tantôt audacieux, d
tantôt funèbre, les splendeurs de l'Em- I
pire. ! el
On me dira que le discours d'hier ne j
contient que des chiffres et des tentatives ' le
de preuves ; que, par conséquent, M. Rou- ' le
her n'a pas encore essayé de réhabiliter le j r(
régime qu'il a servi et perdu. j VI
Mais la discussion n'est pas close et je 1 pé
crois que des surprises nous sont réservées. I
L'heure n'est plus, et nous nous en féli- J m
citons, où le brillant 'ministre d'Etat, sûr fai
de l'appui de deux cent cinquante députés, 1 bi
osait insulter les représentants de-la France
et dire à celui-ci : ; , .. ,
— Vous êtes un Pasquin 1
Ou à celui-là : - • ' . i ; ■ ' «
— Vos raisons n'ont' pas l'ombre du bon
sens. ■ '
Il a fallu compter hier avec la dignité
d'une assemblée vraiment indépendante et
les apostrophes hautaines ne sont plus de
,r saison.
0 Il ne suffit plus de faire d.u sentiment et
d ^ allonger des périodes sonores et creuses
e et l'on a vu que le niveau des véritables
_■ discussions parlementaires s'est notable-
ment élevé, ce qui diminue d'autant le
piedestal de l'homme aux trois tronçons.
j. L'ancien avocat de Riom, qui se déclarait
3 ardent républicain en 1848, aurait eu fort à
_ faire si seulement il avait entrepris de jus-
r tifîer les paroles prononcées par lui au Corps
/ législatif en maintes circonstances.
Je me souviens encore du jour où, la
conscience publique lui demandant compte
de l'expédition du Mexique, il eut le cou-
rage de s'écrier en parlant de cette aven-
■ ture que l'ancien ministre seul n'a pas ex-
; piée :
, « Oui, cette page sera glorieuse et l'écrivain
qui la tracera, dira, comme le souverain parlant
t à la nation assemblée : Les expéditions lointai-
nes, commencées pour venger notre honneur,
: se sont terminées par le triomphe de nos in- 1
térê ts.»
' C'était en 1864 que M. Rouher parlait
ainsi.
Trois ans après il consentait à reconnaître
qu'il y avait des poirjt? noirs du côté du
Mexique. Ces points noirs, c'étaient l'exé-
cution de Maximilien, la folie de l'impéra-
trice Charlotte, notre armée obligée de
quitter Mexico et 1,200 millions dé- I
pensés. <
En effet, tout cela" était suffisamment f
noir.
^
Et ensuite qu'a-t-on fait en France c
avant et depuis Sadowa? Ah! vous élevez
la .voix et vous criez qu'on vous calomnie a
quand on vous reproche des marchés hon- a
teux et irréfléchis ! c
Mais qu'est-ce donc que cela à côté des 2
imprudences, des fautes accumulées par n
vous et qui devaient fatalement nous con-
duire aux abîmes?
Qui a laissé faire cette alliance de l'Italie e
j et de la Prusse contre 1.'AulricJ1C? ci
Et lorsqu'on vous criait, c était M. Thiers, c<
lorsqu'on vous criait : prenez garde, là est ^
le danger ! M. Rouher venait à la.tribune
répondre, avec une sécurité qui dénotait
vraiment trop d'impuissance, les singulières ^
paroles que voici : . cJ
A chaque heure, les choses changent et se n
modifient. Ainsi, au moment même où je vous
faisais entendre les déclarations que vous avez
bien voulu accueillir et applaudir avec tant de ai
bienveillance, à ce moment môme, je recevais
cc uneinoiification officielle émanée de l'Italie,
« la notification qu'elle prenait l'engagement de
« ne pas attaquer l'Au triche.. ,n
_ Quelques jours après cette affirmation
incroyable, l'Italie se levait contre l'Autri-
che et, tout en se'faisant battre à Custozza,
I aidait par cette diversion au triomphe de
la Prusse.,
Et, après *Sadowa, qu'avez-vous fait~ "". ' !
Hélas ! nous l'avons bien vu en 1870,
quand il ne devait manquer ni un soldat,
ni un bouton de guêtres.
C'estpar un amas de ruines que s'est sol-
dée la funeste administration de M. Rou-
her, cette administration si vaine qui par-
lait haut et se déclarait infaillible.
Vraiment, nous sommes encore trop près 1
de ces désastres pour qu'on venne tenter l'a- !
pologie de faits qui retombent tous sur l'an- '
cien ministre d'Etat et l'écrasent.
On nous affirme que demain la discussion
doit être continuée et que M. Rouher pro- s
fitera de cette occasion pour dire bien des J
choses en peu de mots. (
Nous attendrons donc, mais nous restons ^
1
persuadé que l'ancien avocat de Riom vou- C
dra terminer l'incident par quelque feu d'ar-
tifice.
C'est alors que. les réflexions qu'on vient
de lire auront leur véritable raison d'être. a
VENDREDI.
INFORMATIONS POLITIQUES
ET ADMINISTRATIVES
Le Journal officiel a promulgué hier la loi
portant modification des articles 11, 12 et 30
du Code de justice militaire, telle que nous
favoris publiée dans notre numéro du 17 mai
courant.
Le Journal officiel contient des nominations
dans la magistrature et dans divers emplois
du ministère des finances.
M. Zœpffel, qui remplissait, depuis quelques
années, 'les fonctions de directeur des colonies
au ministère delà marine, vient d'être nommé
conseiller maître à la cour, des comptes. M,
Zœpffel est remplacé à la direction des colo-
nies par M. le baron Benoist-d'Azy.
M. Jules Simon vient d'adresser aux préfets
et aux recteurs une circulaire pour leur re-
commander de ne perdre jamais de vue Ja né-
cessité d'augmenter les émoluments dés insti-
tuteurs et des institutrices.
Le ministre de la guerre étudie en ce mo-
ment un projet de substitutiou du sifflet au
clairon dans l'armée française.
On sait que toute l'armée prussienne ma-
noeuvre au sifflet.
Depuis quelque temps, des officiers de toutes
armes, et principalement des officiers d'admi-
en tenue de fantaisie et
sans i ri récente circulaire de M. la
ministre sabre. i guerre enjoint à tous les offi-
K6 réglem en taire et l'obligation da
porter la le sabre dans l'après-midi. 1
C?II'lIllencer, ministre le de l'instruction publique va
? Z juin, une tournée d'inspec-
~ tion dans les lycées de Paris. , ■
commission des grâces examine environ
hier dossiers par semaine. Elle a dû être saisie-
t condamnés pour l'assassi-
des du dominicains dossier des d'Arcueil. Le nombre des
de condamnés à mort par les conseils
de guerre +sVr le sort desquels la commis-
sion aura à statuer est actuellement de 25 ou
On a distribué hier le rapport de M. Voisin
sur sa proposition relative aux délits commis
au préjudice des restaurateurs. Voici le texte
du projet de loi formulé par la commission :
Article 1er.
sachant qu'il est dans l'impos-
sibilité de payer, se sera fait servir des Bois-
sons ou des aliments qu'il aura consommés,
dans des établissements à ce destinés, sera
puni d un emprisonnement de 6 jours au
moins et de 6 mois au plus, et d'une amende
de 16 fr. au moins et de 200 fr. au plus.
Article 2.
L article 463 du code pénal est toujours
applicable aux délits prévus par la présente
loi.
Les princes d'Orléans ont obtenu de M.
Thiers l'autorisation de rapporter au château
de Dreux les cendres de Louis-Philippe, qui
sont à Claremont. Cette translation aurait
lieu dans le courant du mois de juillet.
Le taux de l'indemnité qui doit être alloué
dans le département de la Seine aux victimes
de la guerre civile et de l'invasion étrangère
dont les pertes dépassent 600 francs, vient
d être fixé à 20 010 du chiffre réglé par la com-
mission dite des 11 millions.
Cette commission, composée des huit con-
seillers généraux de la banlieue de Paris, s'oc-
cupe dès maintenant de régler les conditions
générales de la répartition qui commencera
dans les premiers jours de la semai ne pro-
chaire.
;Lc bruit qui s'était répandu, de la création
d'une nouvelle monnaie en aluminium n'est
pas paraît-il dénué de fondement. Trots mem-
bres de l'Assemblée, lVBJ. Naquet, Fcray et
Morin ont été chargés de présenter un rap-
port sur cc sujet;
Le tableau du mouvement commercial des
colonies et des pêcheries françaises pendant
l'année 1869, qui vient d'être publié, présente
les résultats suivants :
Les exportations se sont élevées, à.
166,868,832 francs, . et les importations à
151,066,404 fr. Les colonies ont donc exporté
pour 15,802,428 fr. de plus qu'elles -n'ont reçu,
N° 33. — Feuilleton de la PETITE PRESSE
Le Chiffonnier Philosophe
PREMIÈRE PARTIE
LA BATAILLE DES 800,000 FRANCS
XXVII
La haute-cour.
Assis symboliquement sur une hotte ren-
versée, à peu près comme l'orateur de la Cham- !
bre des Lords sur le fameux sac de laine,
Cambonne avait .à sa droite le sombre Mata-
gatos, et à sa gauche un vieux confrère qui,
au rendement de son crochet, ajoutait celui
d une savante industrie. ^
A l'époque où se passa* notre histoire, dans
tous les coins de Paris, sur des carrés de
papier, affiches en rupture de timbre, écrites
a la main et appliquées le long des tuyaux de
descente pour les eaux pluviales et ménagè-
res, on lisai t :
TÂJ^rla concurrence et les faillites,
« COLLA CHE dit l Exterminateur, ex-chimiste
fi pour la destruction des rats et vermines dans
tt les palais impériaux et autres têtes couronnées
« continue en chambre, sa fabrique internationale
i de produits désinfectants et insecticides. Au
« cinuéme, 8, rue des. Hecullettes, faubourg
* Saint-Marcel. Fait des envois à l'étranger,
I « banlieue, départements et les colonies. :
■ « Gros et détail.—N. B. forme des élèves. » i
| A côté de ce négociant déclassé et comme !
I une des matrones appelées à prendre séance, i
! siégeât la mère La Lune, une savante et une ;
industrielle aussi. i
Elle, ce qui l'avait ruinée, c'était, en 1836, !
la suppression de la loterie. Jusque-là, sans !
endosser la hotte, elle avait passablement ga- J
gné sa vie, en faisant distribuer dans les ■!
quartiers populeux des adresses ainsi conçues : j
. « Mme La Lune, dont c'est son vrai nom, i
connue par le célèbre Arago, et chiroman- j
tienne, fournit des numérog gagnants à toutes ;
les loteries de France et étrangères, par la |
consultation, observation et connaissance des
astres, constellations, comètes, aurores boréa-
les, éclipses, étoiles filantes et ordinaires, et
en général tous les phénomènes de l'astromie,
n° 3, rue Longue-Avoine, derrière l'Observa- '
toire. »
La seconde matrone s'appelait Mme Mille- i
homme, ex-présidente d'un club de femmes ,
en 1848, et antérieurement garde-malade : i
« Elle avait perdu, disait-elle, sa position et I
roulé dans la crasse de la loque, par suite de !
n avoir pu s'entendre sur le traitement de la
goutte asiatique, du résipéle, de la maladie du
père Antoine et des fièvres célébrales avec l'Aca-
démie de médecine et divers corps savants. »
Quand, à la suite d'une entrée assez tumul-
tueuse, Willcomb eut été conduit par l'huis-
sier au siége qui lui avait été préparé en face
de ce prodigieux aréopage :
— Témoin, lui dit Cambronne de l'air et de
l'accent le plus présidentiel, vous avez fait
attendre le tribunal ; ce n'est pas, je me le !
figure, cette lenteur inconveaaate d'où oreu-1
1 nent leur source les acclamations que vous
j arrivez entouré, à l'image d'un corrupteur
; public ayant jeté de l'argent au peuple ?
i Willcomb avait son excuse dans le chantage
: dont il avait été l'objet.
j Quand il en eut rendu compte à la MM)':
j — Comment, mon cher confrère, dit Cam-
j bronne en se retournant vers le tueur da
' chats d'un air de supériorité protectrice, des
êtres aussi impurs, comme Polyte dit la Ga-
! lette et Martin dit Trempe-la-Soupe, " vous
! leur déférez la compétence de l'ordre public !
j — J'ai eu mes raisons, répondit Matagatos
S avec importance. D'abord, c'est des hommes à
poigne ; d'après, ils sont venus m'assurer de
leur repentir invétéré, et à preuve ont de-
mandé à converser avec l'accusé, histoire de
lui tirer les vers du nez sur un projet d'inva-
i sion qu'ils avaient eu vent... Comme corres-
pondance à cette bonne volonté, ne devais-je i
1 pas leur . exprimer un témoignage de con- :
1 fiance? * j
i
i — Et avec quoi que j'aurais iiiculquc un ,
| projet d'invasion? fit vivement Zidore 'tri se i
! levant de la sellette sur laquelle il était assis. ;
Papa peut le dire, j'ai rendu à M. Wilicomb '
l'argent qu'il m'avait déféré. Satanés farceurs ! |
c'est pas les vers qu'ils voulaient me- tirer du j
nez, c'étaient 40 francs, le double d'hier, et
qu'ils me feraient ensauver ; mais je leur z'aî j
dit que je ne voulais pas me r'ensauver, et i
que je passerais crânement mon jugement;
d'où ils se sont rabibochés sur M. Willcomb,
qu'il y avait plus gras à le traire que moi. j
— Il est certain, mesdames et messieurs, j
dit Cambronne, que l'accusé dont, en atten- j
daIilt l'arrivée du témoin, notre honorable con- 1
frère Matagatos vous a exprimé les faits et
gestes saps manquer d'une obole, a fait quel-
que chose dont je l'honore, qui fut de rendre,
de sa propre volonté, le restant des sommes
qu'il avait pu être investi comme faux prince
valaque.-Ce restant n'était pas à dédaigner,
et, sur refus de son propriétaire de le repren-
dre, je l'ai versé à npfre caisse de secours sur
le pied de 127 francs' 40 centimes, or, argent
et monnaie de biyon, dont quittance.
Alors cria, du fond de l'auditoire, une voix
fortement alcoolisée :
: — Et si la caisse rentre des sommes aussf
opulentes, pourquoi qu'on me laissé avec un
pantalon où l'on voit le jour à fourrer lai
.poing, dont j'en sens effaroucher ma pudeur ?
— Silence ! Sans-Culotte ! cria l'huissier à
concitoyen, qui entendait que l'Etat, c'est-à-
dire la corporation, pourvû t à son habillement.
— Du reste, poursuivit Cambronne, sans
daigner s'arrêter à cet incident d'agence, la
ténébreuse machination dans laquelle, sous
forme de commandant de la force armée, pa-
raît s'être laissé enlacer notre confrère Mata-
gatos, sera vérifiée plus tard. Mais pour en
revenir, témoin, levez la main ! Vous jurez
de parler sans haine et sans crainte, de di*e..î
— Du tout, interrompit vivement Wilicomb
en se levant, à une justice de fantaisie je ne;
prête pas serment.
— Justice de fantaisie ! répéta Cambronne,
le mot, témoin, me semble un peu leste; en.
fin, passons et dites' ce que vous savez. ,
(La suite à demain.)
CHARLES RABOU.
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