Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1872-05-24
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 24 mai 1872 24 mai 1872
Description : 1872/05/24 (A6,N2208). 1872/05/24 (A6,N2208).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k47152801
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2017
LA PETITE PRESSE
5 cent. le numéro
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ABONNEMENTS —Trois mois Six mois Un an
Paris..... ; 5 fr. 9 fr. 18 fr.
Départements.... 6 il 22
Administrateur : Bourdilliat
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frii' îs . a. —~
vi* .VENDREDI 24 MAI 1872. — Saint DONATIEN. — (h 2208.1
Itte S 'y'" ' ( •
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
' 13, guai "Voltaire
Succursale : 9, rue Drouot, 9
PARIS, 23 MAI 1872
LES
ÉCOLES D'APPRENTIS
Personne np pont. nii-.r rpie. malœré. Ip
prodigieux développement de l'industrie,
l'apprentissage proprement dit ne soit au-
jourd'hui en pleine décadence.
Autrefois, du temps des corporations et
des maîtrises, l'enfant qui se destinait à un
métier était placé sous une sorte de tutelle
et on se préoccupait d'autre chose que de
lui faire produire la plus grande somme de
travail possible.
Puis sont venues des lois réglementant
l'emploi des enfants dans les manufactures
et les contrats d'apprentissage.
Ces lois étaient sages; mais, par mal-
heur, elles ont été incomplètement obser-
vées, comme le constatent toutes les en-
quêtes faites dans ces dix dernières années.
: i Et maintenant nous en sommes arrivés à
ce point que l'apprenti ne reçoit guère du
métier qui doit le faire vivre que des no-
tions imparfaites, celles qu'il acquiert par
le temps et la routine.
Il s'ensuit que, plus tard, l'ouvrier lancé
à peu près au hasard dans l'exercice d'une
profession vers laquelle ne le poussait au- j
cune aptitude spéciale et dont il ne possède j
pas la théorie, l'ouvrier, dis-je, végète mi,
sérablement et finalement se dégoûte de
son métier, sans avoir néanmoins ni l'éner-
gie, ni même la possibilité d'en changer.
Il est trop tard pour s'instruire et il lui
faut continuer indéfiniment une besogne
manuelle, sans espoir même de devenir
contre-maître ou chef d'atelier.
C'est pour remédier à ce triste état de
choses qu'un excellent esprit, M. Gréard,
inspecteur général et directeur de l'Ensei-
gnement primaire dans le département de
la Seine, propose la création d'une Ecole
d'apprentis. ' j
Il a exposé ses vues avec une rare éléva-
tion d'esprit dans un mémoire qu'il vient
d'adresser à M. le préfet de la Seine et la
mesure proposée par l'honorable membre de
l'Université va être soumise à l'approbation |
du conseil municipal dans sa session ordi- i
naire qui s'ouvre aujourd'hui. j
Ce remarquable écrit résume très-impar- j
tialement tous les travaux déjà publiés sur |
la matière et il conclut à la nécessité de
fonder, aux frais du département, une
école destinée à servir de type qu'on pour-
rait multiplier, si on en obtient les résultats !
attendus. j
. Outre les garanties d'éducation et de mo- j
ralisation que ce système offrirait aux en- i
fants, le but principal de l'institution serait
surtout d'étendre le cercle des connaissait
ces du futur ouvrier. -
Jadis toute sa science pouvait, sans trop
d'inconvénients, se-borner à quelques re-
cettes, professionnelles mises en œuvre aveg
une certaine habileté de main.
Ma-is, à, présent, plus l'industrie pro-
gresse ; et plus les machines tendent à se
subslitaiwà^'feoHime:-"1 -
L'ouvrier doit donc, sous peine d'en être
réduit un jour à se croiser les bras, s'ini-
tier à la construction et à la direction des
mécanismes qui menacent de le supprimer.
Or, les Ecoles des Arts et Métiers de
i Châlons et d'Angers ne sont point accessi-
bles à tout le monde.
Peut-être même l'enseignement qu'on y re-
. çoit serait-il trop élevé pour un simple ou-
vrier.
L'Ecole d'apprentis dont M. Gréard trace
le programme comblerait une lacune dans
notre régime d'instruction professionnelle.
On n'y apprendrait pas, comme dans un
atelier ordinaire, la pratique d'un métier
spécial, mais l'apprenti s'y familiariserait
successivement avec tous les travaux que
nécessite la façon du bois et du fer.
De plus, il y recevrait des leçons de des-
sin et de géométrie qui lui permettraient de
connaître la théorie de toutes les opéra-
tions manuelles qui s'exécutent dans les
diverses industries.
En sortant de cette Ecole, l'enfant pour-
rait donc choisir en toute sûreté la profes-
sion pour laquelle il se sentirait le plus de
dispositions, puisque son instruction géné-
rale le mettrait en état d'être aussi bien
menuisier que mécanicien, forgeron ou ci-
seleur.
Je ne puis que souhaiter à l'excellente
| idée de M. Gréard un bon accueil, quand
elle sera portée devant le conseil municipal.
i '
L'Angleterrè nous a, du reste, devancés
dans cette voie et possède déjà plusieurs
établissements de ce genre.
Tout récemment encore, la petite ville de
Leeds vient d'en fonder un auquel elle a
donné le nom d'un homme dont l'histoire
est touchante.
Thomas Gray, sous le patronage duquel
est placée l'Ecole de Leeds, fut les-véritable
inventeur des chemins de fer, ce qui ne
veut pas dire de la ' locomotive, laquelle,
comme on le sait, est due à l'illustre ingé-
nieur Stephenson.
Dès 1820, Gray avait publié un livre où
était exposée toute la théorie de la circula-
tion des waggons sur des rails en fer et où
il annonçait l'immense changement, que
cette invention apporterait dans les rela-
tions du monde entier.
Le livre fut si peu lu que vingt ans après, :
quand l'Angleterre était déjà sillonnée de !
chemins de fer, personne ne savait le nom
du malheureux inventeur.
Un M. Wilson, son compatriote, le, ren-
contra en 1840, réduit pour vivre à exercer
dans la ville d'Exeter, l'humble métier
de vitrier. ..
Ce Wilson, qui était un riche industriel
et qui avait été le confident des premiers
travaux de Thomas Gray, eut bien de la
Deine à lui faire accepter une petite pension.
il mourut presque iui.o6i-Q.bie tu iq^cj
dès qu'il fut mort, Leeds, sa ville natale,
s'empressa de lui élever une statue.
Aujourd'hui, elle fonde une école.
C'est en ce point seulement qu'il faut&l'i-
nnt,er. ■ .
ROBINSON.
ASSEMBLÉE NATIONALE
Versailles, 22 mai.
AVANT LA SÉANCE
A midi le même public qu'hier se presse
aux portes du palais de Versailles. Dès que
| les portes sont, ouvertes les tribunes se rem-
plissent. Comme hier les dames sont en ma-
jorité. Nous remarquons Mme la comtesse de
Paris, Mme Casimir Périer, Mme- de Ségur,
MM. Alph. et G. de Rothschild.
Le même public dans la tribune des an-
ciens députés et dans celle du corps diplo-
matique.
M. Rouher entre en séance à 2 heures, et
s'arrête quelques minutes à la place qu'oc-
cupe ordinairement Mgr Dupanloup ; il est
toujours accompagné de MM. Galloni d'Istria
et Gavini.
On ne s'entretient dans les groupes de dé-
putés que du discours de M. Rouher, et il est
le sujet des appréciations les plus diverses.
Les différentes réunions parlementaires ont
discuté plusieurs ordres du jour motivés, mais
aucun n'a été adopté par une'majorité sé-
rieuse. On paraît s'être arrêté au vote de l'or-
dre du jour pur et simple.
A deux heures et demie, les députés com-
mencent à prendre leurs places. Mme Thiers
et miss Grant occupent la tribune présiden-
tielle. Citons encore le maréchal Mac-Mahon,
le général Saint-Sauveur, ancien prévôt de
l'armée du Rhin.
M. Thiers arrive à son banc, au bras de M.
Casimir Périer.
Des groupes se forment dans la salle des
séances et se livrent à des colloques très-ani-
més. Pendant ce temps on dépose sur le bu-
reau de la Chambre une série de rapports. Le
procès-verbal est lu et adopté.
LA SÉANCE
La séance est ouverte à deux heures trois
quarts.
M. le duc d'Audiffret-Pasquier monte à la
tribune. — L'interpellation de M. Rouher devait
porter sur les actes du gouvernement, à la suite
du rapport de MM. Riant et d'Auditfret-Pas-'
quier. M. Rouher n'en a pas dit un mot. Il a
rouvert un débat clos : il oet venu faire un plai- i
doyer en faveur de l Empire et en faveur
gênerai Palikao; i
Vous prétendez que l'Empire n'est pas cou\m*N;
que le 4'Septembre a tout fait. Mais \si!
sous le 4 Septembre on a dû contracter tant dE.iII •
marchés, c'est que les arsenaux étaient vides, '
qu il fallait tout acheter. Et qui donc achetait ?'
Mais c étaient les mêmes hommes qui opéraient "
pour le compte de ce gouvernement qui avaient.
opere pour l'Empire. -
C est la première fois de votre vie que varie
parlez de la responsabilité ministérielle. Vous-
,.ouiu Ijuo 1IUUS MM.
et Palikao, et que nous leur demandions compte
de toutes les illégalités, mais nous avons fait cela,' -
et sans avoir besoin de vos conseils.
Et l 'un et l'autre nous ont dit : « Comment-
voulez-vous que je sois responsable de pareils
actes? a Poursuivez les agents, disaiep.t-ils,'
poursuivez les fonctionnaires et les fournisseurs
prévaricateurs ; et ils avaient raison, mais les -
faits sont là, et nous les avons juges.
Sortons de ce.débat partiel, où l'on est resté.
trop longtemps hier, posons la véritable question,'
celle qui nous domine, tous : Etiez-vous prêts ou
n étiez-vous pas prêts?
Examinons les documents contradictoires du
colonel Thoumas et du général Suzanne.
Après la disparition des 150 batteries et des '-
15 du 12e corps, vous aviez 80 batteries, ainsi,
vous n avez eu réellement que 350 batteries, et,
vos canons manquent, je vous le répète.
J ai voulu dire que dans les documents pré-
sentés au Corps législatif, il y avait des faits peu
précis, qui prêtaient au doute, qui autorisent'
mes paroles. ,
Je maintiens mes dires, je n'ai rien à en re-
trancher; on vous a compté des tubes de bronze
pour des canons, on vous a compté des canons ■
de Louis XIV et de Louis XW.
Je vais vous lire ces dépêches que tous les of-
ficiers de l'armée ont envoyées pour constater
que rien n'était prêt, que irous n'aviez ni armes;
ni munitions, ni 'fournitures, ni tentes, ni ha-
bits. Je pourrais parler longter^c; dans ce sens
et vous lire des volumes.
M. le duc d'Audiffret-Pasquier lit quelques do-
cuments sur le siége de Metz. Puis il donne lec-
turc des documents publiés hier par quelques
ques journaux.
Vous avez parlé de responsabilité; mais, dans
cette guerre horrible, vous l'aVez tout entière.*.
Il ne s'agit pas, comme pour l'expédition du
Mexique, de parler des secrets desseins de lai,
Providence et d'invoquer le ciel../
Vous avez parlé de responsabilité, mais lais-
sez-moi vous rappeler vos paroles en juillet 1870,'
et vous jugerez dc!a vôtre. Je lis :
« Se refusant à des impatiences hâtives, animé,
de cette calme persévérance qui est la vraie
force, « l Empereur a su attendre; mais, depuis ,
« quatre années, H a porté à sa plus haute per-
« fection l'armement de nos so'dats, élevé, à
« tonte sa puzssaîice, Vorganisation de nos forces ,
« militaires. »
« Grâce à vos soins, la France est préte; sire,'
et, par son enthousiasme, elle prouve que, com-
me vous, elle était résolue à ne tolérer Aucune.
entreprise téméraire. »
^ Voilà vos paroles, on connait les faits, et vous
Saurez pour répondre à nos objurgations que les
arguments de l'expédition du Mexique.
Alors, comme aujourd'hui, nous sommes acca-
blés sous le poids des désastres que vous avez
N° 34. — Feuilleton de la PETITE PRESSE
Le Chiffonnier Philosophe
PREMIÈRE PARTIE
LA BATAILLE DES 800,000 FRANCS
XXVII (suite)
La haute cour.
Glissant avec habileté sur les faits qui pÓu-
vaient compromettre Zidore et mettant adroi-
tement en relief ce qui venait à sa décharge,
Willcomb fit remarquer, pour conclure, que,
sans être un sot, bien s'en fallait, le pauvre
garçon, en deux circonstances, s'était montré
d'une crédulité si singulière, qu'à moins d'une
véritable cruauté il ne pouvait être traité
comme responsable d'un acte dont, évidem-
ment, il n'avait pas eu la conscience. '
Naïf instrument de filoux effrontés qui l'a-
vaient mis en avant, il devait simplement
être admonesté, et, après une sévère injonc-
tion de se montrer plus circonspect à l'avenir,
purement et simplement renvoyé de l'accu-
sation.
i Faite avec cœur et avec esprit, cette déposi-
tion fut d'union effet pour l'accusé; car, in-
vitée à se prononcer la première et à haute
voix, suivant les prescriptions du code cam-
bronnien, la mère La Lune dit à Zidore: .
; ffllr le numéro d'hier
— Avance ici, accusé, pour voir ! '
— Qu'est-ce que vous lui voulez ? demanda
vivement le père Cambronne, s'inquiétant de
cette forme insolite de votation.
— Je suis t'y. libre pour m'éclairer de l'épi-
cier où j'achète ma chandelle?
— Sans doute, vous êtes jury, et le jury il-
lumine sa conscience comme il l'entend.
— Eh bien, viens ici, clampin, et donne-
moi ta main !
Inspection faite des lignes et autres signes
indiqués par la science:
— Je vois, dit l'ex-chiromaricienne, que
bientôt tu entreprendras un voyage dans les !
pays étrangers, d'où tu retourneras Ímissam-
ment riche et feras part de ta fortune à tes
parents, amis et connaissances. C'est pas moi
pour lors qui voudrais dénaturer ta destinée,
t'envoyer curer l'égout. Ainsi, t'as ma voix,
mon enfant, va te rasseoir, t'es r'acquitté.
Le tour venu pour Collache, l'ex-chimiste,
de formuler son opinion :
— Papa Cambronne, dit-il, je vous l'ai sou-
vent proféré, ce qui empêche le plus forte-
ment aux jeunes gens, les femmes, le piquet,
-l'absinthe et leurs autres passions délirantes, !
c'est l'étude et les connaissances... D'où je j
vous avais seriné pour former un cours de
chimie, par rapport au chiffon et matières pre-
mières ; que les infirmes, la plupart du temps,
ils ne se doutent pas seulement ce qu'ils met-
tent dans leur z'hottes. Pour mes peines, c'é-
tait pas riche, je. demandais, quoi ?... que la cor-
poration me solde mon tabac et mon eau-de-
vie, qui on le sait, est lè lait des vieillards...
— Concluez ! dit Cambronne avec impa-
ttence.
conclus, mon Président, sue vous n'a-
vez pas écouté de cette oreille-là. Zidore alors, j
comme tous les autres, est resté un vrai âne ! !
— Eh bien, merci 1 dit l'accusé, en v'là de
la politesse !
— Je le répète, un vrai âne : rien appris,
rien oublié, ce qui ne lui était pas difficile,
n'ayant jamais rien su ; d'où s'est donné dans
le théâtre, les filous et les princes étrangers.
Est-ce sa faute? Nullement. Je ne le condamne
pas, et, au contraire, je le r'acquitte comme
fils de la nature, et s'il était dans mon genre
d'aimer à être sévère, c'est plutôt vous, père
Cambronne, tout brave homme que vous êtes,
que je vous renverrais, comme ennemi des
lumières, voir dans l'égout si j'y-suis...
— Ça s'entend, dit le président du syndi-
cat ; prenez mon ours est une maxime assez ré-
putée.
Puis, se tournant vers Mme Millehomme, •
afin que le vote eût lieu avec entre-croisement
des sexes :
— A vous de parler, ajouta-t-il, ma respec-
table amie !
—- Moi, dit l'ex-présidente de club, en se
levant avec une pose appropriée ; jamais je
n'en voudrai à n'importe qui de rétablir l'é-
quité des fortunes, en boulevant 800,000 francs
à un aristo qui les a en trop, de ce que les
autres n'en ont pas assez.
— Permettez, madame, dit Cambronne,
cette doctrine me parait légèrement subver-
sive 1
— Subversive ? ce n'est pas d'aujourd'hui
qu'on me l'a proclamée subversive. Dans mes
raisons avec Velpeau, Gendrin, Nélaton et
autres, quand jamais nous ne nous enten-
dions, et qu'eux étant pour les sangsues, j.'é-
JaiS. moi, coi® ro ^
mais surtout pour les célébrâtes, que je vou-
lais nourrir le malade, et qu'eusse le font pé-
rir avec leur diète et leur calotte de glace.
« MameMillehomme, qu'ils étaient toujours à
me dire.taisez-vous, vous êtes une subversiveh> '
— Connues, chère madame, fit Cambronne,/
quittant le solennel pour le malicieux, vos
difficultés avec la Faculté... Mais, lite donc t.
si nous rentrions dans l'accusé ?
— L'accusé, je le condamnerais d'une,
chose : qu'il a adhéré trois mille francs pour.,
sa part, quand les autres empochaient 1er
reste. J'appelle ça une incohérence, rapport à','
ça qu'avec une faible somme on s'en va franco '
à la correctionnelle, et qu'avec 800 mille'
francs achetés à la foire d'empoigne on est-.;
généralement estimé et considéré, et même 1$/
juge d'instruc vous salue et vient dîner ch&4'
vous. - /
— Vos remarques, chère madame, dit Oam-
bronne, ne manquent pas de causticité; ^nais.'
je vous l'observerai, ça rallonge.
— Ah 1 vous faut le mors aux dents 1 Alors
répondez à ma (potion : les femrŒes-, d'après
leur travail, gagnent-elles leur nécessaire?
— Dans notre partie, oui, parce; qu'elles font
la même besogne que nous.
— Mais, dans les autres guitaros où elles ne
jouent pas la même air, ne pouvant pas se>'
subsister, leur faut d'autre tç&vail, et quel ? ...,
vous m'entendez 1 /
— Que trop, ma chère amie, que trop !
— Eh bien! je pars là pour vous dire
que votre Zidore est un 'polisson. ^ t>
- Un vrai âne! polisson ! dit l'accusé; '
en v jà une justice! elle vous agonit avant de
votiis envoyer à l'échafanrl !
[texte illisible]
CHARLES RABOU.
5 cent. le numéro
■ 1.11' i:.,m7,7~l~- T., ~,
.
s 1. C'¡ :* JOURNAL'î Q U O TI DI EN . ' 1
.
.
r : 1 .. ' - ' ' ~ 5 ~, cent. le numéro ~ ; ~ i , , 1 1 , , -..
ABONNEMENTS —Trois mois Six mois Un an
Paris..... ; 5 fr. 9 fr. 18 fr.
Départements.... 6 il 22
Administrateur : Bourdilliat
. ~ ~, ' " ■ . 1
frii' îs . a. —~
vi* .VENDREDI 24 MAI 1872. — Saint DONATIEN. — (h 2208.1
Itte S 'y'" ' ( •
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
' 13, guai "Voltaire
Succursale : 9, rue Drouot, 9
PARIS, 23 MAI 1872
LES
ÉCOLES D'APPRENTIS
Personne np pont. nii-.r rpie. malœré. Ip
prodigieux développement de l'industrie,
l'apprentissage proprement dit ne soit au-
jourd'hui en pleine décadence.
Autrefois, du temps des corporations et
des maîtrises, l'enfant qui se destinait à un
métier était placé sous une sorte de tutelle
et on se préoccupait d'autre chose que de
lui faire produire la plus grande somme de
travail possible.
Puis sont venues des lois réglementant
l'emploi des enfants dans les manufactures
et les contrats d'apprentissage.
Ces lois étaient sages; mais, par mal-
heur, elles ont été incomplètement obser-
vées, comme le constatent toutes les en-
quêtes faites dans ces dix dernières années.
: i Et maintenant nous en sommes arrivés à
ce point que l'apprenti ne reçoit guère du
métier qui doit le faire vivre que des no-
tions imparfaites, celles qu'il acquiert par
le temps et la routine.
Il s'ensuit que, plus tard, l'ouvrier lancé
à peu près au hasard dans l'exercice d'une
profession vers laquelle ne le poussait au- j
cune aptitude spéciale et dont il ne possède j
pas la théorie, l'ouvrier, dis-je, végète mi,
sérablement et finalement se dégoûte de
son métier, sans avoir néanmoins ni l'éner-
gie, ni même la possibilité d'en changer.
Il est trop tard pour s'instruire et il lui
faut continuer indéfiniment une besogne
manuelle, sans espoir même de devenir
contre-maître ou chef d'atelier.
C'est pour remédier à ce triste état de
choses qu'un excellent esprit, M. Gréard,
inspecteur général et directeur de l'Ensei-
gnement primaire dans le département de
la Seine, propose la création d'une Ecole
d'apprentis. ' j
Il a exposé ses vues avec une rare éléva-
tion d'esprit dans un mémoire qu'il vient
d'adresser à M. le préfet de la Seine et la
mesure proposée par l'honorable membre de
l'Université va être soumise à l'approbation |
du conseil municipal dans sa session ordi- i
naire qui s'ouvre aujourd'hui. j
Ce remarquable écrit résume très-impar- j
tialement tous les travaux déjà publiés sur |
la matière et il conclut à la nécessité de
fonder, aux frais du département, une
école destinée à servir de type qu'on pour-
rait multiplier, si on en obtient les résultats !
attendus. j
. Outre les garanties d'éducation et de mo- j
ralisation que ce système offrirait aux en- i
fants, le but principal de l'institution serait
surtout d'étendre le cercle des connaissait
ces du futur ouvrier. -
Jadis toute sa science pouvait, sans trop
d'inconvénients, se-borner à quelques re-
cettes, professionnelles mises en œuvre aveg
une certaine habileté de main.
Ma-is, à, présent, plus l'industrie pro-
gresse ; et plus les machines tendent à se
subslitaiwà^'feoHime:-"1 -
L'ouvrier doit donc, sous peine d'en être
réduit un jour à se croiser les bras, s'ini-
tier à la construction et à la direction des
mécanismes qui menacent de le supprimer.
Or, les Ecoles des Arts et Métiers de
i Châlons et d'Angers ne sont point accessi-
bles à tout le monde.
Peut-être même l'enseignement qu'on y re-
. çoit serait-il trop élevé pour un simple ou-
vrier.
L'Ecole d'apprentis dont M. Gréard trace
le programme comblerait une lacune dans
notre régime d'instruction professionnelle.
On n'y apprendrait pas, comme dans un
atelier ordinaire, la pratique d'un métier
spécial, mais l'apprenti s'y familiariserait
successivement avec tous les travaux que
nécessite la façon du bois et du fer.
De plus, il y recevrait des leçons de des-
sin et de géométrie qui lui permettraient de
connaître la théorie de toutes les opéra-
tions manuelles qui s'exécutent dans les
diverses industries.
En sortant de cette Ecole, l'enfant pour-
rait donc choisir en toute sûreté la profes-
sion pour laquelle il se sentirait le plus de
dispositions, puisque son instruction géné-
rale le mettrait en état d'être aussi bien
menuisier que mécanicien, forgeron ou ci-
seleur.
Je ne puis que souhaiter à l'excellente
| idée de M. Gréard un bon accueil, quand
elle sera portée devant le conseil municipal.
i '
L'Angleterrè nous a, du reste, devancés
dans cette voie et possède déjà plusieurs
établissements de ce genre.
Tout récemment encore, la petite ville de
Leeds vient d'en fonder un auquel elle a
donné le nom d'un homme dont l'histoire
est touchante.
Thomas Gray, sous le patronage duquel
est placée l'Ecole de Leeds, fut les-véritable
inventeur des chemins de fer, ce qui ne
veut pas dire de la ' locomotive, laquelle,
comme on le sait, est due à l'illustre ingé-
nieur Stephenson.
Dès 1820, Gray avait publié un livre où
était exposée toute la théorie de la circula-
tion des waggons sur des rails en fer et où
il annonçait l'immense changement, que
cette invention apporterait dans les rela-
tions du monde entier.
Le livre fut si peu lu que vingt ans après, :
quand l'Angleterre était déjà sillonnée de !
chemins de fer, personne ne savait le nom
du malheureux inventeur.
Un M. Wilson, son compatriote, le, ren-
contra en 1840, réduit pour vivre à exercer
dans la ville d'Exeter, l'humble métier
de vitrier. ..
Ce Wilson, qui était un riche industriel
et qui avait été le confident des premiers
travaux de Thomas Gray, eut bien de la
Deine à lui faire accepter une petite pension.
il mourut presque iui.o6i-Q.bie tu iq^cj
dès qu'il fut mort, Leeds, sa ville natale,
s'empressa de lui élever une statue.
Aujourd'hui, elle fonde une école.
C'est en ce point seulement qu'il faut&l'i-
nnt,er. ■ .
ROBINSON.
ASSEMBLÉE NATIONALE
Versailles, 22 mai.
AVANT LA SÉANCE
A midi le même public qu'hier se presse
aux portes du palais de Versailles. Dès que
| les portes sont, ouvertes les tribunes se rem-
plissent. Comme hier les dames sont en ma-
jorité. Nous remarquons Mme la comtesse de
Paris, Mme Casimir Périer, Mme- de Ségur,
MM. Alph. et G. de Rothschild.
Le même public dans la tribune des an-
ciens députés et dans celle du corps diplo-
matique.
M. Rouher entre en séance à 2 heures, et
s'arrête quelques minutes à la place qu'oc-
cupe ordinairement Mgr Dupanloup ; il est
toujours accompagné de MM. Galloni d'Istria
et Gavini.
On ne s'entretient dans les groupes de dé-
putés que du discours de M. Rouher, et il est
le sujet des appréciations les plus diverses.
Les différentes réunions parlementaires ont
discuté plusieurs ordres du jour motivés, mais
aucun n'a été adopté par une'majorité sé-
rieuse. On paraît s'être arrêté au vote de l'or-
dre du jour pur et simple.
A deux heures et demie, les députés com-
mencent à prendre leurs places. Mme Thiers
et miss Grant occupent la tribune présiden-
tielle. Citons encore le maréchal Mac-Mahon,
le général Saint-Sauveur, ancien prévôt de
l'armée du Rhin.
M. Thiers arrive à son banc, au bras de M.
Casimir Périer.
Des groupes se forment dans la salle des
séances et se livrent à des colloques très-ani-
més. Pendant ce temps on dépose sur le bu-
reau de la Chambre une série de rapports. Le
procès-verbal est lu et adopté.
LA SÉANCE
La séance est ouverte à deux heures trois
quarts.
M. le duc d'Audiffret-Pasquier monte à la
tribune. — L'interpellation de M. Rouher devait
porter sur les actes du gouvernement, à la suite
du rapport de MM. Riant et d'Auditfret-Pas-'
quier. M. Rouher n'en a pas dit un mot. Il a
rouvert un débat clos : il oet venu faire un plai- i
doyer en faveur de l Empire et en faveur
gênerai Palikao; i
Vous prétendez que l'Empire n'est pas cou\m*N;
que le 4'Septembre a tout fait. Mais \si!
sous le 4 Septembre on a dû contracter tant dE.iII •
marchés, c'est que les arsenaux étaient vides, '
qu il fallait tout acheter. Et qui donc achetait ?'
Mais c étaient les mêmes hommes qui opéraient "
pour le compte de ce gouvernement qui avaient.
opere pour l'Empire. -
C est la première fois de votre vie que varie
parlez de la responsabilité ministérielle. Vous-
,.ouiu Ijuo 1IUUS MM.
et Palikao, et que nous leur demandions compte
de toutes les illégalités, mais nous avons fait cela,' -
et sans avoir besoin de vos conseils.
Et l 'un et l'autre nous ont dit : « Comment-
voulez-vous que je sois responsable de pareils
actes? a Poursuivez les agents, disaiep.t-ils,'
poursuivez les fonctionnaires et les fournisseurs
prévaricateurs ; et ils avaient raison, mais les -
faits sont là, et nous les avons juges.
Sortons de ce.débat partiel, où l'on est resté.
trop longtemps hier, posons la véritable question,'
celle qui nous domine, tous : Etiez-vous prêts ou
n étiez-vous pas prêts?
Examinons les documents contradictoires du
colonel Thoumas et du général Suzanne.
Après la disparition des 150 batteries et des '-
15 du 12e corps, vous aviez 80 batteries, ainsi,
vous n avez eu réellement que 350 batteries, et,
vos canons manquent, je vous le répète.
J ai voulu dire que dans les documents pré-
sentés au Corps législatif, il y avait des faits peu
précis, qui prêtaient au doute, qui autorisent'
mes paroles. ,
Je maintiens mes dires, je n'ai rien à en re-
trancher; on vous a compté des tubes de bronze
pour des canons, on vous a compté des canons ■
de Louis XIV et de Louis XW.
Je vais vous lire ces dépêches que tous les of-
ficiers de l'armée ont envoyées pour constater
que rien n'était prêt, que irous n'aviez ni armes;
ni munitions, ni 'fournitures, ni tentes, ni ha-
bits. Je pourrais parler longter^c; dans ce sens
et vous lire des volumes.
M. le duc d'Audiffret-Pasquier lit quelques do-
cuments sur le siége de Metz. Puis il donne lec-
turc des documents publiés hier par quelques
ques journaux.
Vous avez parlé de responsabilité; mais, dans
cette guerre horrible, vous l'aVez tout entière.*.
Il ne s'agit pas, comme pour l'expédition du
Mexique, de parler des secrets desseins de lai,
Providence et d'invoquer le ciel../
Vous avez parlé de responsabilité, mais lais-
sez-moi vous rappeler vos paroles en juillet 1870,'
et vous jugerez dc!a vôtre. Je lis :
« Se refusant à des impatiences hâtives, animé,
de cette calme persévérance qui est la vraie
force, « l Empereur a su attendre; mais, depuis ,
« quatre années, H a porté à sa plus haute per-
« fection l'armement de nos so'dats, élevé, à
« tonte sa puzssaîice, Vorganisation de nos forces ,
« militaires. »
« Grâce à vos soins, la France est préte; sire,'
et, par son enthousiasme, elle prouve que, com-
me vous, elle était résolue à ne tolérer Aucune.
entreprise téméraire. »
^ Voilà vos paroles, on connait les faits, et vous
Saurez pour répondre à nos objurgations que les
arguments de l'expédition du Mexique.
Alors, comme aujourd'hui, nous sommes acca-
blés sous le poids des désastres que vous avez
N° 34. — Feuilleton de la PETITE PRESSE
Le Chiffonnier Philosophe
PREMIÈRE PARTIE
LA BATAILLE DES 800,000 FRANCS
XXVII (suite)
La haute cour.
Glissant avec habileté sur les faits qui pÓu-
vaient compromettre Zidore et mettant adroi-
tement en relief ce qui venait à sa décharge,
Willcomb fit remarquer, pour conclure, que,
sans être un sot, bien s'en fallait, le pauvre
garçon, en deux circonstances, s'était montré
d'une crédulité si singulière, qu'à moins d'une
véritable cruauté il ne pouvait être traité
comme responsable d'un acte dont, évidem-
ment, il n'avait pas eu la conscience. '
Naïf instrument de filoux effrontés qui l'a-
vaient mis en avant, il devait simplement
être admonesté, et, après une sévère injonc-
tion de se montrer plus circonspect à l'avenir,
purement et simplement renvoyé de l'accu-
sation.
i Faite avec cœur et avec esprit, cette déposi-
tion fut d'union effet pour l'accusé; car, in-
vitée à se prononcer la première et à haute
voix, suivant les prescriptions du code cam-
bronnien, la mère La Lune dit à Zidore: .
; ffllr le numéro d'hier
— Avance ici, accusé, pour voir ! '
— Qu'est-ce que vous lui voulez ? demanda
vivement le père Cambronne, s'inquiétant de
cette forme insolite de votation.
— Je suis t'y. libre pour m'éclairer de l'épi-
cier où j'achète ma chandelle?
— Sans doute, vous êtes jury, et le jury il-
lumine sa conscience comme il l'entend.
— Eh bien, viens ici, clampin, et donne-
moi ta main !
Inspection faite des lignes et autres signes
indiqués par la science:
— Je vois, dit l'ex-chiromaricienne, que
bientôt tu entreprendras un voyage dans les !
pays étrangers, d'où tu retourneras Ímissam-
ment riche et feras part de ta fortune à tes
parents, amis et connaissances. C'est pas moi
pour lors qui voudrais dénaturer ta destinée,
t'envoyer curer l'égout. Ainsi, t'as ma voix,
mon enfant, va te rasseoir, t'es r'acquitté.
Le tour venu pour Collache, l'ex-chimiste,
de formuler son opinion :
— Papa Cambronne, dit-il, je vous l'ai sou-
vent proféré, ce qui empêche le plus forte-
ment aux jeunes gens, les femmes, le piquet,
-l'absinthe et leurs autres passions délirantes, !
c'est l'étude et les connaissances... D'où je j
vous avais seriné pour former un cours de
chimie, par rapport au chiffon et matières pre-
mières ; que les infirmes, la plupart du temps,
ils ne se doutent pas seulement ce qu'ils met-
tent dans leur z'hottes. Pour mes peines, c'é-
tait pas riche, je. demandais, quoi ?... que la cor-
poration me solde mon tabac et mon eau-de-
vie, qui on le sait, est lè lait des vieillards...
— Concluez ! dit Cambronne avec impa-
ttence.
conclus, mon Président, sue vous n'a-
vez pas écouté de cette oreille-là. Zidore alors, j
comme tous les autres, est resté un vrai âne ! !
— Eh bien, merci 1 dit l'accusé, en v'là de
la politesse !
— Je le répète, un vrai âne : rien appris,
rien oublié, ce qui ne lui était pas difficile,
n'ayant jamais rien su ; d'où s'est donné dans
le théâtre, les filous et les princes étrangers.
Est-ce sa faute? Nullement. Je ne le condamne
pas, et, au contraire, je le r'acquitte comme
fils de la nature, et s'il était dans mon genre
d'aimer à être sévère, c'est plutôt vous, père
Cambronne, tout brave homme que vous êtes,
que je vous renverrais, comme ennemi des
lumières, voir dans l'égout si j'y-suis...
— Ça s'entend, dit le président du syndi-
cat ; prenez mon ours est une maxime assez ré-
putée.
Puis, se tournant vers Mme Millehomme, •
afin que le vote eût lieu avec entre-croisement
des sexes :
— A vous de parler, ajouta-t-il, ma respec-
table amie !
—- Moi, dit l'ex-présidente de club, en se
levant avec une pose appropriée ; jamais je
n'en voudrai à n'importe qui de rétablir l'é-
quité des fortunes, en boulevant 800,000 francs
à un aristo qui les a en trop, de ce que les
autres n'en ont pas assez.
— Permettez, madame, dit Cambronne,
cette doctrine me parait légèrement subver-
sive 1
— Subversive ? ce n'est pas d'aujourd'hui
qu'on me l'a proclamée subversive. Dans mes
raisons avec Velpeau, Gendrin, Nélaton et
autres, quand jamais nous ne nous enten-
dions, et qu'eux étant pour les sangsues, j.'é-
JaiS. moi, coi® ro ^
mais surtout pour les célébrâtes, que je vou-
lais nourrir le malade, et qu'eusse le font pé-
rir avec leur diète et leur calotte de glace.
« MameMillehomme, qu'ils étaient toujours à
me dire.taisez-vous, vous êtes une subversiveh> '
— Connues, chère madame, fit Cambronne,/
quittant le solennel pour le malicieux, vos
difficultés avec la Faculté... Mais, lite donc t.
si nous rentrions dans l'accusé ?
— L'accusé, je le condamnerais d'une,
chose : qu'il a adhéré trois mille francs pour.,
sa part, quand les autres empochaient 1er
reste. J'appelle ça une incohérence, rapport à','
ça qu'avec une faible somme on s'en va franco '
à la correctionnelle, et qu'avec 800 mille'
francs achetés à la foire d'empoigne on est-.;
généralement estimé et considéré, et même 1$/
juge d'instruc vous salue et vient dîner ch&4'
vous. - /
— Vos remarques, chère madame, dit Oam-
bronne, ne manquent pas de causticité; ^nais.'
je vous l'observerai, ça rallonge.
— Ah 1 vous faut le mors aux dents 1 Alors
répondez à ma (potion : les femrŒes-, d'après
leur travail, gagnent-elles leur nécessaire?
— Dans notre partie, oui, parce; qu'elles font
la même besogne que nous.
— Mais, dans les autres guitaros où elles ne
jouent pas la même air, ne pouvant pas se>'
subsister, leur faut d'autre tç&vail, et quel ? ...,
vous m'entendez 1 /
— Que trop, ma chère amie, que trop !
— Eh bien! je pars là pour vous dire
que votre Zidore est un 'polisson. ^ t>
- Un vrai âne! polisson ! dit l'accusé; '
en v jà une justice! elle vous agonit avant de
votiis envoyer à l'échafanrl !
[texte illisible]
CHARLES RABOU.
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