Titre : Le Cri du peuple : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1890-01-02
Contributeur : Vallès, Jules (1832-1885). Directeur de publication
Contributeur : Allemane, Jean (1843-1935). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32752488q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 02 janvier 1890 02 janvier 1890
Description : 1890/01/02 (A7,N1963). 1890/01/02 (A7,N1963).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4683459c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-46
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/07/2017
LE CRI DU PEUPLE
Se série. 7e année^ N. 1963
$SksiÀ -- iët -- - D,artements 6 : S Cent*meff1
Jeudi 2 Janvier 1890
RÉDACTION et ADMINISTRATION, 12, rue Paul-Lelong.
.A. B O MT illl>*I]EMIEwrrs
France, Algérie Tunisc, Corse
Unmoi«..7rT7..7.' S fr. j Six mois -- --Io
Trois mois. 5— 1 Un an ZO -.i-
Union postale, 3 mois, 9 fr.; 6 mois, 18 fr.; Ifn an 36 fr.
JOURNAL POLITIQUE QUOTIDIEN
RÉDACTION et ADMINISTRATION, 12, rue Paul-Lelonc.
Adresser tont ce qui concerne la Rédaction au Secrétaire.
Les Mandats et tout ce qui concerne l'Administration doivent être
adressés à l'Administrateur.
Les annonces sont reçues à l Administration du Journal
Et cher, MM. LAGRANGE, CERF, ET Ce 6, place de la Bourse.
Nos ateliers étant fermés
demain à l'occasion du jour de
l'An, le journal ne paraîtra
pas.
Question de Principe
On lit dans le Paris :
Deux ou trois journaux, qui, en leur
qualité d'ultra-modérés, ne verraient pas
sans satisfaction les dissensions renaître
entre le conseil municipal et les représen-
tants de l'Etat, s'indignent de la note pa-
rue au Bulletin municipal officiel, pour
annoncer que les bureaux du conseil mu-
nicipal et du conseil général recevront de-
main dans la matinée les préfets de la Seine
et de la police.
Voilà bien l'empiètement du conseil sur
les droits de l'Etat, s'écrient-ils ! Quand
mettra-t-on fin à ces errements désastreux?
Il ne s'agit dans l'espèce ni d'empiéte-
ments des Conseils, ni d'errements désas-
treux, mais d'un simple usage destiné à
marquer les bonnes relations de la mu-
nicipalité et des représentants de l'Etat.{Le
bureau des deux Conseils reçoit les pré-
fets et va leur rendre immédiatement
cette visite; il n'y a pas, en vérité, de
quoi s'indigner et de pousser de hauts
cris.
Jeter un peu de trouble dans cette har-
monie serait du goût de quelques-uns
peut-être? Il faut espérer qu'ils n'y par-
viendront pas.
Le Paris est animé d'un excellent sen-
timent qu'il exprime en fort bons ter-
mes.
Que les bureaux du conseil général et
du conseil municipal reconvent le préfet
de la Seine et le préfet de police, voilà
qui est à ses yeux bien anodin, et tout le
monde pensera comme notre confrère. Il
faut vraiment avoir le caractère mal fait
pour trouver à redire à un acte aussi
simple.
Nous pensons à notre tour, comme le
Parié que les gens qui font du bruit à ce
propos ne doivent pas être des mieux
intentionnés, et il y a gros à parier que
l'accord qui existe entre le gouvernement
et la municipalité ne les comble pas
d'aise.
Mais ce n'est pas seulement une ques-
tion de sentiment qui se pose dans l'es-
pèce. C'est avant tout, c'est surtout une
question de principe.
Puisque c'est aux préséances qu'on en
a, il faut parler préséances.
ei nous étions en monarchie, il n'y
aurait pas l'ombre d'un doute. En mo-
narchie, la souveraineté appartient au
monarque. Partout les représentants du
monarque, ont le pas sur ses sujets. Cela
va de soi.
En République les rôles sont inter-
vertis. La souveraineté appartient au
pays. Le maître est le peuple. C'est le
pouvoir qui est le sujet. Ou si l'on pré-
fère, le pouvoir est le serviteur, l'argent
le mandataire du peuple. Dès lors la pré-
séance appartient, en tout cas, aux élus
du peuple et les représentants du pou-
voir, sont subordonnés aux représen-
tants du principe populaire.
Il faut avoir un pli bien servil3 ou
bien de l'inconséquence dans l'esprit
pour protester contre ce qui est l'évidon*
ce même.
Maintenant une anecdote. — Une
anecdote qui a été l'histoire de nos pères
pendant des siècles.
Avant la Révolution, il n'y avait pas
. un bureau du Conseil municipal, ni du
Conseil général. Jamais ces mots-là n'a-
vaient été prononcés. Il y avait à Paris
un Corps de Ville composé du prévôt des
marchands, des échevins, des conseillers
de ville, élus pour la forme par une qua-
rantaine de notables... En certains cas,
le Corps-de-Ville de Paris devait prendre
le contact avec la Couronne.
Le Corps-de-ViUe, après le simulacre
des élections municipales, était tenu de
se rendre à Versailles pour saluer le roi,
la reine, le dauphin, les princes et prin-
cesse du sang.
Voici comment les choses se passaient
chez le roi. Sa Majesté était assise au
fond de son cabinet,entourée des ministres
et des grands dignitaires, le roi était et
restait couvert. Le Corps-de-Nille entrait
à genoux,il procédait de la sorte jusqu'au
pieds de Sa Majesté, le prévot des mar-
chands haranguait le roi à genoux ; le
roi écoutait sans rien dire, quand le pré-
vôt avait fini, le Corps-de-Ville se retirait
à reculons.
Chez la reine, le cérémonial, était
identique à ceci près qu'elle répondait
répondait quelques paroles au prévot des
des marchands. La politesse relative ne
commençait qu'au dauphin, qui se dé-
couvrait ! Elle s'accentuait chez les prin.
ces et princesses, là visiteurs et visités se
tenaient également debout.
Paris à genoux devant lés représen-
tants du pouvoir !
N'est-ce pas l'idéal en matière de pré-
séances autoritaires? Ne rions pas tant.
Il se trouverait des gens qui voudraient
nous y ramener.
LA LÉGION D'HONNEUR
Ministère des affaires étrangères (suite)
Nous avons donné hier les promotions
aux grades de commandeur et d'officier
de la Légion d'honneur pour le départe-
ment des affaires étrangères, ainsi que
quelques croix de chevalier.
Voici le complément de ces nominations :
A tt grade de chevalier :
MM. Blondel, chargé d'affaires à Rio-
Janeiro ;
Degrand. consul à Andrinople;
Olivier Ordinaire, vice-consul à Tara-
gone;
Richaud do Servoules, consul à La Co-
rogne:
Gariel, directeur du service de la santé
de la Régence de Tunis ;
Charles Rolland, président de la Cham-
bre de commerce de Bruxelles.
Castillon, président de la Société fran-
çaise de bienfaisance de Saint-Pétersbourg.
Delapierre, ingénieur des chemins de
fer andaloux.
Lemoine, député de la Colonie française
à Constantinople.
Louis Vignon, consul de lre classe.
Giraudeau, secrétaire de la rédaction du
]Jfatin.
L'INFLUENZA
En Italie
Rome, 31 décembre.
L'influenza fait des progrès considéra.
bles en Italie.
A Modène, on a constaté des cas nom-
breux parmi les élèves de l'Ecole militaire.
Une seule compagnie a eu une trentaine
de maladies dans liespace de deux jours.
On songe à licencier l'école pour quelques
semaines.
A Tortone, plus de 100 soldats du 8311
régiment d'infanterie, qui tient garnison
dans cette ville, se trouvent atteint à
l'geure qu'il est.
Par contre, on mande de la Spezzia que
l'épidémie a cessé parmi les équipage de
la flotte.
En Suisse
Lauzanne, 3) décembre.
On télégraphie de Zurich à la Gazette da.
Lausanne que l'influenza, qui a fait dans
cette ville sa première apparition il y a
quinze jours, est encore en pleine voie
progressive.
« Un médecin de l'orient do la ville,
écrit notre correspondant, me disait hier
qu'il avait 112 cas de cette affection dans
sa clientèle. On recommande de bien
manger et boire pour échapper à l'épidé-
mie, de se tenir les pieds au chaud et de
ne pas se frapper l'esprit.
L'influenza a pris possession de Lau-
sanne avec rigueur; le nombre des ma-
lades est très grand.
Au reste, tout, le pays est pris, La ma-
ladie sévit à la campagne comme à la
ville.
En Danemark
Copenhague, 31 décembre.
Le nombre des personnes atteintes de
l'influenza durant la semaine dernière a
dépassé six mille.
A Marseille
Marseille, 31 décembre.
La grippe ou l'influenza a fait, depuis
quelques jours, son apparition à Marseille.
Le personnel des postes est plus particu-
lièrement atteint ; environ 115 des em-
ployés sont alités.
L'épidémie a frappé également, mais
dans des proportions moindres, le person-
nel des Compagnies maritimes, de l'octroi,
des douanes et de la police.
La moitié de la troupe du Gy mnase est
malade.
Les médecins ne peuvent suffire à leur
besogne ; cependant la plupart des cas
sont bénins et la mortalité n'a pas sensi-
blement augmenté
L'INSTRUCTION OBLIGATOIRE
En Prusse
Colmar, 31 décembre.
Les journaux d'Outre-Rhin nous appor-
tent une nouvelle assez curieuse. Le fait
dont il est question s'est produit dans le
Schleswfg, à Rendsbourg.
La police ayant eu vent qu'un père de
famille s'arrangeait de façon à dispenser
ses enfants d'aller à l'école, se rendit au
domicile de ce personnage, fit comparaître
les enfanta.
L'aîné avait dépassé l'âge de dix-sept
ans, mais aucun n'avait encore fréquenté
l'école. Aussitôt la police, au nom de la
loi, appréhenda les enfants, à commencer
par l'aîné, et les conduisit à l'école.
Inutile d'insister sur l'étrange originalité
de ce grand garçon placé sur un banc de
classe inférieure, au milieu de petits éco-
liers qui n'ont pas la moitié de l'âge de
leur nouveau condisciple.
Quant au père, une action judiciaire est
ouverte contre lui, et la condamnation
sera certainement rigoureuse.
LES SOCIALISTES EN ALLEMAGNE
Elberfeld, 30 décembre.
Le tribunal vient de rendre son arrêt
dans le procès des socialistes.
Quarante-trois sont acquittés. Dans ce
nombre se trouvent MM. Bebel, Grillen-
berger et schumacher.
Sept des prévenus sont condamnés à la
prison pour des durées variant de dix-
huit mois à quatre mois.
Les autres accusés auront à subir des
peines légères : quelques jours de déton"
tion,
Les régiments d'infanterie de l'armée
Allemande
Berlin, 31 décembre
Le nombre des régiments d'infanterie
de l'armée allemande, atuellement de 140,
va très prochainement être porté à 145.
Cette augmentation d'effectif est néces.
sitée par la création des deux nouveaux
corps d'armée : les 16" affecté à la Lor-
raine et 17' affecté à la Prusse orientale.
Trois de ces nouveaux régiments seront
envoyés en Alsace-Lorraine, les deux
autres seulement en Prusse.
Bien entendu les trois régiments de nou-
velle création affectés aux provinces anne-
xées ne seront pas les seuls qui seront en-
voyés dans les dites provinces.
Il est d'ores et déjà arrêté que des ba-
taillons de régiments constitués seront dé-
tachés sur le frontière des Vosges. En
outre, certains régiments qui y casernent
actuellement seront rappelés et remplacés
par d'autres. C'est ainsi que les garnisons
de Mulhouse et de Strasbourg notamment
seront renouvelés, la première complète-
ment.
DISPOSITIONS DU REICGSTAG
Berlin, 31 décembre.
Les députés du Heichstag vont revenir à
Berlin dans quelques jours, d'aucuns sont
déjà rentrés et la vie politique commence
renaître.
Ainsi on affirme que beaucoup de députés
ont recueilli des plaintes amères auprès de
leurs électeurs contre l'exagération des
crédits militaires, et ils sont décidés à pré-
coniser des diminutions importantes au
budget de la guerre lors de la seconde lec-
ture.
Si cette nouvelle se confirme, le gouver-
ment n'aura pas.lieu de se féliciter, car le
mécontentement qui se manifeste à l'heure
actuelle augmentera certainement d'inten-
sité d'ici au jour des élections générales.
FABRIQUE D'ARMES INCENDIÉE
Francfort, 31 décembre
On mande de Dahtzig à la Gazette de
Francfort que la fabrique d'armes de
Dantzig a été incendiée. Les dégâts sont
considérables.
LA SANTÉ DU LORD SALISBURY
Londres, 31 décembre
On assure que lord Salisbury, qui est à
sa résidence de IIatflelcl, serait sérieuse-
ment indisposé.
Londres, 31 décembre
Les journaux du matin ont exagéré le
mauvais état de santé de lord Salisbury.
Lord Salisbury garde la chambre à la
suite d'un réfroidissement, mais son indis.
position est sans gravité.
Les funérailles de l'impératrice du
Brésil
Lisbonne, 31 décembre.
Dom Pedro est aujourd'hui très abattu.
Le pape a envoyé sa bénédiction pour dona
Teresa. Les funérailles de l'impératrice
auront lieu à Lisbonne le 4 janvier.
Vienne, 31 décembre.
L'empereur a ordonné un deuil de cour
de dix-huit jours (du 2 au 19 janvier), à
l'occasion de la mort de l'impératrice du
Brésil.
L'ANGLETERRE ET LA BULGARIE
Sofia) 31 décembre.
Un arrangement commercial provisoire
vient d'être conclut par échange de notes,
entre M. O'Connor, agent diplomatique
d'Angleterre, et le ministre des affaires
étrangères, M. Stransky.
Aux termes de cet arrangement, les mar
chandises anglaises importées en Bulgarie
paieront un droit do douane de 8 0[0 ad
valorem.
Elles paieront également les taxes com-
munales et autres impôts intérieurs exis-
tants ou qui pourraient être établis.
Cette convention entre en vigueur le
1er janvier et, si elle n'est pas dénoncée
avant le 13 octobre 1890, elle subsistera
jusqu'au 13 février 1892.
LA REINE NATHALIF
Naples, 31, décembre.
On lit dans le iccolo :
« Pendant tout l'hiver nous aurons à
Naples la reine Mathalie, parceque le mé-
decin lui a conseillé de séjourner en Italie
en cette saison.
« Let reine Nathalie a choisi Naples. »
L'EXÉCUTION ÉLECTRIQUE
New-Yorck, 31 décembre.
Le tribunal de Rochester (Etat de New-
Yorck a repoussé l'appel interjeté par
Kemmler contre la sentence stipulant que
la peine de mort, à laquelle il est condamné,
lui sera appliquée au moyen de l'électri-
cité.
La cour suprême d'appol va avoir à se
prononcer en dernier ressort.
ÉCHOS
M. Paul Collet, président de la section de
l'intérieur, instruction publique et beaux-
arts, du Conseil d'Etat, vice-président du
tribunal des conflits, est mort la nuit dor-
n1ère.
Appelé au Conseil d'Etat en 1879, M. Paul
Collet avait longtemps appartenu au barreau
de ce Conseil et de la Cour de cassation, où
il avait acquis une situation élevée. Sous
l'Empire, M. Paul Collet avait fait partie,
avec MM. Mazeau, Hérold, Hérisson, Te-
naille-Saligny, du Comité judiciaire chargé,
par la gauche, de donner son avis sur les
élections qui pourraient être contestées.
Un télégramme nous annonce la mort du
contre-amiral Marcq de Blond Saint-Hilaire,
commandant la marine en Algérie, décédé à
Alger, à l'âge de 57 ans.
Les états de service de M. Marcq de Saint.
Hilaire sont des plus brillants : il Rous suf-
fira de rappeler qu'il fit toute la campagne
de l'Est avec Bourbaki, et que plus récem-
ment ce fut lui qui dirigea le débarquement
de nos troupes à Sfax.
Au lendemain de la prise de Sfax, il fut
fait commandeur de la Légion d'honneur.
L'amiral Peyron l'avait appelé en 1883 au
ministère de la marine comme chef d'état-
major.
A signaler aussi les décès de MM. F)elat-
tre, conseiller référendaire à la Cour des
comptes, neveu du maréchal de Saint-Ar-
naud ; Lelong, ancien député, ancien con-
seiller général de la Sarthe ; Max Mayeur, le
peintre paysagiste ; du comte Charles de
Rancé, petit-neveu du célèbre abbé de
Rancé.
Les agents {d'émigration :
A l'exemple de la France, voici l'Autri -
che qui -se décide à prendre des mesures
pour empêcher que l'on ne pousse à émi-
grer, à l'aide de promisses fallacieuses, des
malheureux que l'on voue ainsi à des misè-
res épouvantables.
A la suite de scandales récents, le gouver-
nement autrichien vient d'envoyer aux gou-
verneurs de province des instructions très
rigoureuses relatives à Ja surveillance des
agents d'émigration. Le ministre de la jus-
tice de Hongrie, de son côté, propose la
mise en vigueur de lois d'après lesquelles
toute personne reconnue coupable d'avoir
poussé ses concitoyens à émigrer par des
pr3messes mensongères sera punie de cinq
ans d'emprisonnement.
Une souscription était ouverte à Nan-cy,
pour élever une stalue à Jeanne d'Arc cur
une dos places publiques de la ville : a
place Carrière.
Pour abréger les lenteurs de la souscrip-
tion, M. Osiris, le philanthrope bien connu,
vient d'offrir à la ville de Nancy la statue
qu'elle souhaitait.
Cette statue équestre est l'oeuvre de Fre-
miet actuellement place des Pyramides.
L'auteur, se conformant à certaines criti-
ques, a retouché son œuvre, aujourd'hui
donnée à la fonte et dont l'inauguration sur
la place Carrière aura lieu vers le [mois de
mai 1890.
La Société des ingénieurs civils a assisté,
dans sa dernière séance, à de expériences
fort curieuses et qui ne tendent ni plus ni
moins qu'à bouleverser complètement les
notions acceptées jusqu'ici sur la production
de l'électricité.
Il a été établi, en effet, que la forc3 élec-
trique peut être produite par des combinai-
sons chimiques aussi bien que par dos mo-
eurs. On voit immédiatement l'importance
d i fait, s'il est vrai que l'on peut supprimer
es machines à vapeur et autres forces me.
rices jusqu'ici si difficiles à se procurer.
DÉLIBÉRATION MUNICIPALE ANNULÉE
De même que le gouvernement a refusé,
son approbation au conseil municipal de
Paris modifiant la répartition de la contribu-
on personnelle et mobilière dans le sens
progressif, de même il refusera d'approuvé
la totalité des changements de noms de ru
que la même assemblée a votés dans sa
dernière séance.
Ce sont ceux dont les dénominations sont
empruntées à des personnages politiques
contemporains, qui seraient do nature à
réveiller des souvenirs irritants.
Les conseillers-députés qui ne touchent pas
L'Agence Ihi&as communique aux jour-
naux la note suivante :
« Le président du conseil municipal, direc-
tement mis en cause par un journal au sujet
des conseillers municipaux élus députés qui
continueraient à toucher à l'Hôtel de Ville
leur indemnité mensuelle, nous communi-
que la notre suivante :
« Dans une note parue le 29 décembre
dans un journal du matin, on affirme que
« MM. Jacques, Cbassaing, Chauteinprf
.Jüfinn et Dumay ont touché le lor novembre
et le lPr décembre » l'indemnité mensuel.
que le conseil municipal a allouée à chacun.
de ses membres.
« Cette assertion est entièrement Inexacte
aucun de ces messieurs n'a rien touché de-
puis octobre ».
NOUVEAUX CONSEILLERS
Le Journal officiel publie un décret ai. -
termes duquel M. Delmas, conseiller d'Et
est nommé conseiller maître à la Cour de"
comptes, en remplacement de M. Noir ri
décédé.
Par un autre décret, M.Saissct-Schneid.
préfet du Nord,est nommé conseiller d'EtcA,
en remplacement de M. DehTIas.
Les décorations du jour de l'an
Le Journal officiel est rempli de nominal
tien s et de promotions dans la Légion d'hon-
neur à l'occasion du jour de l'an.
Voici les principales :
Ministère de la marine
Grands-Officiers. — MM. Lefèvre, contr
amiral; Begin, général de division.
Commandeurs. — MM. Planche, contra
amiral ; La Tour du Pin Chambly de h
Charce, de la Bonninière de Beaume
capitaines de vaisseau; Lacouture, comm: ■-
saire général de la marine.
O/liGie?'s. — MM. Gourdon, capitaine >r.
vaisseau; Huguet, Manceron, Fort, Ba
Rovira Jalabert, Maupin, Fortin, Le Br'
Pillot, capitaines de frégate; M. Sa^
mécanicien chef ; M. de ja Roque, colc.
d'artillerie de marine; M. Romouil, cok
d'infanterie de marine; M. de la FoE.p'
Joux, lieutenant-colonel; M. Picart,ingénlc1
de première classe; M. Falloy, comroissa
de la marine ; M. Moris, pharmacien en c. ;
1\1. Merlaut, inspecteur de la marine ; M. v.
bi iot, chef de bureau.
Ministère des travaux publics
Officiers. — M. Bizé, chef de divisic
l'admistration centrale ; MM. Jacquet e
Villlers du Terrage, inspecteurs généra
des ponts et chaussées.
Chevaliers. — MM. Lebeau et Guich. 1,
chefs de bureau ,i. l'administration centr
Mounet,Haret rie la Noë, Coustolle, Ca;
(Gustave\ Dra.ux, Belleville, de Volar' .,,
ingénieurs des ponts et chaussées; Mor
Ion, sous-ingénieur des ponts et chauss< -
Hentgen, conducteur principal des pont
chaussées; Oppermann, ingénieur des
m s; Devriès, capitaine de port; Air ' "...
ingénieur des mines, adjoint à la direc'
de la Compagnie des chemins de fer de :
ris à Lyon et à la Méditerranée ; Cug -
chef de gare principal au Havre; Rade:;: ;
entrepreneur de travaux publics, vice
sident du syndicat des entrepreneurs
travaux publics.
Ministère de la justice
Aux nominations du ministère de la .u
tice, que nous avons déjà publiées c
notre précédent numéro, il faut ajouter i'-;,'
suivantes :
Chevaliers. — MM. Auburtin, maître -I-
requêtes au conseil d'Etat; Rubon de ( v-
der, premier président de la cour d'à
d'Aix; Godin, conseiller à la cour d'appel
Paris ; Laboulbène, conseiller à la (
d'appel d'Agen ; Méresse, conseiUer à la c
d'appel d'Alger; Oudin, conseiller à la (
d'appel d'Amiens; Dumont, conseiller i
cour d'appel d'Angers; Bouvenot, conse
à la cour d'appel de Besançon; CIÓment,c,
seiller à 'la cour d'appel de Caen ; Gr
m and, conseiller à la cour d'appel de Gre,
ble; Tabanon, conseiller à la cour d'à]
de Limoges; Drouin, conseiller à la c
d'appel de Poitiers; Favette, chef du cab, c
du garde des sceaux, ministre de la jus
et des cultes; Bourgoin, juge au tribuna
la Seine; Filâtre-Longchamps, vice-pr
dent du tribunal mix~e d'A!exandrle; L( ,
hardt, président du tribunal de commt
de Montpellier; Raffard, juge au tribuna! 1
commerce de la Seine; L aMemand, se
taire on chef du parquet de la cour do ca[
tion, ancien magistrat; Jal!c!i, sous-che
la trésorerie du Sénat.
ÉLECTIONS A LA CHAMBRE DE COMMERCE
Un avis de la préfecture de la Seine fb>'« ."mardi H janvier les élections pour Je rcm-v
ve!!ement partiel des membres do la cham-
bre de commerce. Il y aura lieu d'élire Cr",;
membres pour cinq ans, cinq membres pon
trois ans et cinq membres pour un an.
Le scrutin sera ouvert à dix. heures '"i;
matin et fermé à quatre heures du soir. =v"
votera dans le local de la chambre do ce<«
mercc, place de la Bourse.
NOUVELLES DE L'EXTÉRIEUR
ITALIE
De graves dissentiments ont éclaté
sein du rubinet italien 't " caille des mesiuv.-'
violentes projetées par M. Ciispi coiï ~ ':--!
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Question de Principe
On lit dans le Paris :
Deux ou trois journaux, qui, en leur
qualité d'ultra-modérés, ne verraient pas
sans satisfaction les dissensions renaître
entre le conseil municipal et les représen-
tants de l'Etat, s'indignent de la note pa-
rue au Bulletin municipal officiel, pour
annoncer que les bureaux du conseil mu-
nicipal et du conseil général recevront de-
main dans la matinée les préfets de la Seine
et de la police.
Voilà bien l'empiètement du conseil sur
les droits de l'Etat, s'écrient-ils ! Quand
mettra-t-on fin à ces errements désastreux?
Il ne s'agit dans l'espèce ni d'empiéte-
ments des Conseils, ni d'errements désas-
treux, mais d'un simple usage destiné à
marquer les bonnes relations de la mu-
nicipalité et des représentants de l'Etat.{Le
bureau des deux Conseils reçoit les pré-
fets et va leur rendre immédiatement
cette visite; il n'y a pas, en vérité, de
quoi s'indigner et de pousser de hauts
cris.
Jeter un peu de trouble dans cette har-
monie serait du goût de quelques-uns
peut-être? Il faut espérer qu'ils n'y par-
viendront pas.
Le Paris est animé d'un excellent sen-
timent qu'il exprime en fort bons ter-
mes.
Que les bureaux du conseil général et
du conseil municipal reconvent le préfet
de la Seine et le préfet de police, voilà
qui est à ses yeux bien anodin, et tout le
monde pensera comme notre confrère. Il
faut vraiment avoir le caractère mal fait
pour trouver à redire à un acte aussi
simple.
Nous pensons à notre tour, comme le
Parié que les gens qui font du bruit à ce
propos ne doivent pas être des mieux
intentionnés, et il y a gros à parier que
l'accord qui existe entre le gouvernement
et la municipalité ne les comble pas
d'aise.
Mais ce n'est pas seulement une ques-
tion de sentiment qui se pose dans l'es-
pèce. C'est avant tout, c'est surtout une
question de principe.
Puisque c'est aux préséances qu'on en
a, il faut parler préséances.
ei nous étions en monarchie, il n'y
aurait pas l'ombre d'un doute. En mo-
narchie, la souveraineté appartient au
monarque. Partout les représentants du
monarque, ont le pas sur ses sujets. Cela
va de soi.
En République les rôles sont inter-
vertis. La souveraineté appartient au
pays. Le maître est le peuple. C'est le
pouvoir qui est le sujet. Ou si l'on pré-
fère, le pouvoir est le serviteur, l'argent
le mandataire du peuple. Dès lors la pré-
séance appartient, en tout cas, aux élus
du peuple et les représentants du pou-
voir, sont subordonnés aux représen-
tants du principe populaire.
Il faut avoir un pli bien servil3 ou
bien de l'inconséquence dans l'esprit
pour protester contre ce qui est l'évidon*
ce même.
Maintenant une anecdote. — Une
anecdote qui a été l'histoire de nos pères
pendant des siècles.
Avant la Révolution, il n'y avait pas
. un bureau du Conseil municipal, ni du
Conseil général. Jamais ces mots-là n'a-
vaient été prononcés. Il y avait à Paris
un Corps de Ville composé du prévôt des
marchands, des échevins, des conseillers
de ville, élus pour la forme par une qua-
rantaine de notables... En certains cas,
le Corps-de-Ville de Paris devait prendre
le contact avec la Couronne.
Le Corps-de-ViUe, après le simulacre
des élections municipales, était tenu de
se rendre à Versailles pour saluer le roi,
la reine, le dauphin, les princes et prin-
cesse du sang.
Voici comment les choses se passaient
chez le roi. Sa Majesté était assise au
fond de son cabinet,entourée des ministres
et des grands dignitaires, le roi était et
restait couvert. Le Corps-de-Nille entrait
à genoux,il procédait de la sorte jusqu'au
pieds de Sa Majesté, le prévot des mar-
chands haranguait le roi à genoux ; le
roi écoutait sans rien dire, quand le pré-
vôt avait fini, le Corps-de-Ville se retirait
à reculons.
Chez la reine, le cérémonial, était
identique à ceci près qu'elle répondait
répondait quelques paroles au prévot des
des marchands. La politesse relative ne
commençait qu'au dauphin, qui se dé-
couvrait ! Elle s'accentuait chez les prin.
ces et princesses, là visiteurs et visités se
tenaient également debout.
Paris à genoux devant lés représen-
tants du pouvoir !
N'est-ce pas l'idéal en matière de pré-
séances autoritaires? Ne rions pas tant.
Il se trouverait des gens qui voudraient
nous y ramener.
LA LÉGION D'HONNEUR
Ministère des affaires étrangères (suite)
Nous avons donné hier les promotions
aux grades de commandeur et d'officier
de la Légion d'honneur pour le départe-
ment des affaires étrangères, ainsi que
quelques croix de chevalier.
Voici le complément de ces nominations :
A tt grade de chevalier :
MM. Blondel, chargé d'affaires à Rio-
Janeiro ;
Degrand. consul à Andrinople;
Olivier Ordinaire, vice-consul à Tara-
gone;
Richaud do Servoules, consul à La Co-
rogne:
Gariel, directeur du service de la santé
de la Régence de Tunis ;
Charles Rolland, président de la Cham-
bre de commerce de Bruxelles.
Castillon, président de la Société fran-
çaise de bienfaisance de Saint-Pétersbourg.
Delapierre, ingénieur des chemins de
fer andaloux.
Lemoine, député de la Colonie française
à Constantinople.
Louis Vignon, consul de lre classe.
Giraudeau, secrétaire de la rédaction du
]Jfatin.
L'INFLUENZA
En Italie
Rome, 31 décembre.
L'influenza fait des progrès considéra.
bles en Italie.
A Modène, on a constaté des cas nom-
breux parmi les élèves de l'Ecole militaire.
Une seule compagnie a eu une trentaine
de maladies dans liespace de deux jours.
On songe à licencier l'école pour quelques
semaines.
A Tortone, plus de 100 soldats du 8311
régiment d'infanterie, qui tient garnison
dans cette ville, se trouvent atteint à
l'geure qu'il est.
Par contre, on mande de la Spezzia que
l'épidémie a cessé parmi les équipage de
la flotte.
En Suisse
Lauzanne, 3) décembre.
On télégraphie de Zurich à la Gazette da.
Lausanne que l'influenza, qui a fait dans
cette ville sa première apparition il y a
quinze jours, est encore en pleine voie
progressive.
« Un médecin de l'orient do la ville,
écrit notre correspondant, me disait hier
qu'il avait 112 cas de cette affection dans
sa clientèle. On recommande de bien
manger et boire pour échapper à l'épidé-
mie, de se tenir les pieds au chaud et de
ne pas se frapper l'esprit.
L'influenza a pris possession de Lau-
sanne avec rigueur; le nombre des ma-
lades est très grand.
Au reste, tout, le pays est pris, La ma-
ladie sévit à la campagne comme à la
ville.
En Danemark
Copenhague, 31 décembre.
Le nombre des personnes atteintes de
l'influenza durant la semaine dernière a
dépassé six mille.
A Marseille
Marseille, 31 décembre.
La grippe ou l'influenza a fait, depuis
quelques jours, son apparition à Marseille.
Le personnel des postes est plus particu-
lièrement atteint ; environ 115 des em-
ployés sont alités.
L'épidémie a frappé également, mais
dans des proportions moindres, le person-
nel des Compagnies maritimes, de l'octroi,
des douanes et de la police.
La moitié de la troupe du Gy mnase est
malade.
Les médecins ne peuvent suffire à leur
besogne ; cependant la plupart des cas
sont bénins et la mortalité n'a pas sensi-
blement augmenté
L'INSTRUCTION OBLIGATOIRE
En Prusse
Colmar, 31 décembre.
Les journaux d'Outre-Rhin nous appor-
tent une nouvelle assez curieuse. Le fait
dont il est question s'est produit dans le
Schleswfg, à Rendsbourg.
La police ayant eu vent qu'un père de
famille s'arrangeait de façon à dispenser
ses enfants d'aller à l'école, se rendit au
domicile de ce personnage, fit comparaître
les enfanta.
L'aîné avait dépassé l'âge de dix-sept
ans, mais aucun n'avait encore fréquenté
l'école. Aussitôt la police, au nom de la
loi, appréhenda les enfants, à commencer
par l'aîné, et les conduisit à l'école.
Inutile d'insister sur l'étrange originalité
de ce grand garçon placé sur un banc de
classe inférieure, au milieu de petits éco-
liers qui n'ont pas la moitié de l'âge de
leur nouveau condisciple.
Quant au père, une action judiciaire est
ouverte contre lui, et la condamnation
sera certainement rigoureuse.
LES SOCIALISTES EN ALLEMAGNE
Elberfeld, 30 décembre.
Le tribunal vient de rendre son arrêt
dans le procès des socialistes.
Quarante-trois sont acquittés. Dans ce
nombre se trouvent MM. Bebel, Grillen-
berger et schumacher.
Sept des prévenus sont condamnés à la
prison pour des durées variant de dix-
huit mois à quatre mois.
Les autres accusés auront à subir des
peines légères : quelques jours de déton"
tion,
Les régiments d'infanterie de l'armée
Allemande
Berlin, 31 décembre
Le nombre des régiments d'infanterie
de l'armée allemande, atuellement de 140,
va très prochainement être porté à 145.
Cette augmentation d'effectif est néces.
sitée par la création des deux nouveaux
corps d'armée : les 16" affecté à la Lor-
raine et 17' affecté à la Prusse orientale.
Trois de ces nouveaux régiments seront
envoyés en Alsace-Lorraine, les deux
autres seulement en Prusse.
Bien entendu les trois régiments de nou-
velle création affectés aux provinces anne-
xées ne seront pas les seuls qui seront en-
voyés dans les dites provinces.
Il est d'ores et déjà arrêté que des ba-
taillons de régiments constitués seront dé-
tachés sur le frontière des Vosges. En
outre, certains régiments qui y casernent
actuellement seront rappelés et remplacés
par d'autres. C'est ainsi que les garnisons
de Mulhouse et de Strasbourg notamment
seront renouvelés, la première complète-
ment.
DISPOSITIONS DU REICGSTAG
Berlin, 31 décembre.
Les députés du Heichstag vont revenir à
Berlin dans quelques jours, d'aucuns sont
déjà rentrés et la vie politique commence
renaître.
Ainsi on affirme que beaucoup de députés
ont recueilli des plaintes amères auprès de
leurs électeurs contre l'exagération des
crédits militaires, et ils sont décidés à pré-
coniser des diminutions importantes au
budget de la guerre lors de la seconde lec-
ture.
Si cette nouvelle se confirme, le gouver-
ment n'aura pas.lieu de se féliciter, car le
mécontentement qui se manifeste à l'heure
actuelle augmentera certainement d'inten-
sité d'ici au jour des élections générales.
FABRIQUE D'ARMES INCENDIÉE
Francfort, 31 décembre
On mande de Dahtzig à la Gazette de
Francfort que la fabrique d'armes de
Dantzig a été incendiée. Les dégâts sont
considérables.
LA SANTÉ DU LORD SALISBURY
Londres, 31 décembre
On assure que lord Salisbury, qui est à
sa résidence de IIatflelcl, serait sérieuse-
ment indisposé.
Londres, 31 décembre
Les journaux du matin ont exagéré le
mauvais état de santé de lord Salisbury.
Lord Salisbury garde la chambre à la
suite d'un réfroidissement, mais son indis.
position est sans gravité.
Les funérailles de l'impératrice du
Brésil
Lisbonne, 31 décembre.
Dom Pedro est aujourd'hui très abattu.
Le pape a envoyé sa bénédiction pour dona
Teresa. Les funérailles de l'impératrice
auront lieu à Lisbonne le 4 janvier.
Vienne, 31 décembre.
L'empereur a ordonné un deuil de cour
de dix-huit jours (du 2 au 19 janvier), à
l'occasion de la mort de l'impératrice du
Brésil.
L'ANGLETERRE ET LA BULGARIE
Sofia) 31 décembre.
Un arrangement commercial provisoire
vient d'être conclut par échange de notes,
entre M. O'Connor, agent diplomatique
d'Angleterre, et le ministre des affaires
étrangères, M. Stransky.
Aux termes de cet arrangement, les mar
chandises anglaises importées en Bulgarie
paieront un droit do douane de 8 0[0 ad
valorem.
Elles paieront également les taxes com-
munales et autres impôts intérieurs exis-
tants ou qui pourraient être établis.
Cette convention entre en vigueur le
1er janvier et, si elle n'est pas dénoncée
avant le 13 octobre 1890, elle subsistera
jusqu'au 13 février 1892.
LA REINE NATHALIF
Naples, 31, décembre.
On lit dans le iccolo :
« Pendant tout l'hiver nous aurons à
Naples la reine Mathalie, parceque le mé-
decin lui a conseillé de séjourner en Italie
en cette saison.
« Let reine Nathalie a choisi Naples. »
L'EXÉCUTION ÉLECTRIQUE
New-Yorck, 31 décembre.
Le tribunal de Rochester (Etat de New-
Yorck a repoussé l'appel interjeté par
Kemmler contre la sentence stipulant que
la peine de mort, à laquelle il est condamné,
lui sera appliquée au moyen de l'électri-
cité.
La cour suprême d'appol va avoir à se
prononcer en dernier ressort.
ÉCHOS
M. Paul Collet, président de la section de
l'intérieur, instruction publique et beaux-
arts, du Conseil d'Etat, vice-président du
tribunal des conflits, est mort la nuit dor-
n1ère.
Appelé au Conseil d'Etat en 1879, M. Paul
Collet avait longtemps appartenu au barreau
de ce Conseil et de la Cour de cassation, où
il avait acquis une situation élevée. Sous
l'Empire, M. Paul Collet avait fait partie,
avec MM. Mazeau, Hérold, Hérisson, Te-
naille-Saligny, du Comité judiciaire chargé,
par la gauche, de donner son avis sur les
élections qui pourraient être contestées.
Un télégramme nous annonce la mort du
contre-amiral Marcq de Blond Saint-Hilaire,
commandant la marine en Algérie, décédé à
Alger, à l'âge de 57 ans.
Les états de service de M. Marcq de Saint.
Hilaire sont des plus brillants : il Rous suf-
fira de rappeler qu'il fit toute la campagne
de l'Est avec Bourbaki, et que plus récem-
ment ce fut lui qui dirigea le débarquement
de nos troupes à Sfax.
Au lendemain de la prise de Sfax, il fut
fait commandeur de la Légion d'honneur.
L'amiral Peyron l'avait appelé en 1883 au
ministère de la marine comme chef d'état-
major.
A signaler aussi les décès de MM. F)elat-
tre, conseiller référendaire à la Cour des
comptes, neveu du maréchal de Saint-Ar-
naud ; Lelong, ancien député, ancien con-
seiller général de la Sarthe ; Max Mayeur, le
peintre paysagiste ; du comte Charles de
Rancé, petit-neveu du célèbre abbé de
Rancé.
Les agents {d'émigration :
A l'exemple de la France, voici l'Autri -
che qui -se décide à prendre des mesures
pour empêcher que l'on ne pousse à émi-
grer, à l'aide de promisses fallacieuses, des
malheureux que l'on voue ainsi à des misè-
res épouvantables.
A la suite de scandales récents, le gouver-
nement autrichien vient d'envoyer aux gou-
verneurs de province des instructions très
rigoureuses relatives à Ja surveillance des
agents d'émigration. Le ministre de la jus-
tice de Hongrie, de son côté, propose la
mise en vigueur de lois d'après lesquelles
toute personne reconnue coupable d'avoir
poussé ses concitoyens à émigrer par des
pr3messes mensongères sera punie de cinq
ans d'emprisonnement.
Une souscription était ouverte à Nan-cy,
pour élever une stalue à Jeanne d'Arc cur
une dos places publiques de la ville : a
place Carrière.
Pour abréger les lenteurs de la souscrip-
tion, M. Osiris, le philanthrope bien connu,
vient d'offrir à la ville de Nancy la statue
qu'elle souhaitait.
Cette statue équestre est l'oeuvre de Fre-
miet actuellement place des Pyramides.
L'auteur, se conformant à certaines criti-
ques, a retouché son œuvre, aujourd'hui
donnée à la fonte et dont l'inauguration sur
la place Carrière aura lieu vers le [mois de
mai 1890.
La Société des ingénieurs civils a assisté,
dans sa dernière séance, à de expériences
fort curieuses et qui ne tendent ni plus ni
moins qu'à bouleverser complètement les
notions acceptées jusqu'ici sur la production
de l'électricité.
Il a été établi, en effet, que la forc3 élec-
trique peut être produite par des combinai-
sons chimiques aussi bien que par dos mo-
eurs. On voit immédiatement l'importance
d i fait, s'il est vrai que l'on peut supprimer
es machines à vapeur et autres forces me.
rices jusqu'ici si difficiles à se procurer.
DÉLIBÉRATION MUNICIPALE ANNULÉE
De même que le gouvernement a refusé,
son approbation au conseil municipal de
Paris modifiant la répartition de la contribu-
on personnelle et mobilière dans le sens
progressif, de même il refusera d'approuvé
la totalité des changements de noms de ru
que la même assemblée a votés dans sa
dernière séance.
Ce sont ceux dont les dénominations sont
empruntées à des personnages politiques
contemporains, qui seraient do nature à
réveiller des souvenirs irritants.
Les conseillers-députés qui ne touchent pas
L'Agence Ihi&as communique aux jour-
naux la note suivante :
« Le président du conseil municipal, direc-
tement mis en cause par un journal au sujet
des conseillers municipaux élus députés qui
continueraient à toucher à l'Hôtel de Ville
leur indemnité mensuelle, nous communi-
que la notre suivante :
« Dans une note parue le 29 décembre
dans un journal du matin, on affirme que
« MM. Jacques, Cbassaing, Chauteinprf
.Jüfinn et Dumay ont touché le lor novembre
et le lPr décembre » l'indemnité mensuel.
que le conseil municipal a allouée à chacun.
de ses membres.
« Cette assertion est entièrement Inexacte
aucun de ces messieurs n'a rien touché de-
puis octobre ».
NOUVEAUX CONSEILLERS
Le Journal officiel publie un décret ai. -
termes duquel M. Delmas, conseiller d'Et
est nommé conseiller maître à la Cour de"
comptes, en remplacement de M. Noir ri
décédé.
Par un autre décret, M.Saissct-Schneid.
préfet du Nord,est nommé conseiller d'EtcA,
en remplacement de M. DehTIas.
Les décorations du jour de l'an
Le Journal officiel est rempli de nominal
tien s et de promotions dans la Légion d'hon-
neur à l'occasion du jour de l'an.
Voici les principales :
Ministère de la marine
Grands-Officiers. — MM. Lefèvre, contr
amiral; Begin, général de division.
Commandeurs. — MM. Planche, contra
amiral ; La Tour du Pin Chambly de h
Charce, de la Bonninière de Beaume
capitaines de vaisseau; Lacouture, comm: ■-
saire général de la marine.
O/liGie?'s. — MM. Gourdon, capitaine >r.
vaisseau; Huguet, Manceron, Fort, Ba
Rovira Jalabert, Maupin, Fortin, Le Br'
Pillot, capitaines de frégate; M. Sa^
mécanicien chef ; M. de ja Roque, colc.
d'artillerie de marine; M. Romouil, cok
d'infanterie de marine; M. de la FoE.p'
Joux, lieutenant-colonel; M. Picart,ingénlc1
de première classe; M. Falloy, comroissa
de la marine ; M. Moris, pharmacien en c. ;
1\1. Merlaut, inspecteur de la marine ; M. v.
bi iot, chef de bureau.
Ministère des travaux publics
Officiers. — M. Bizé, chef de divisic
l'admistration centrale ; MM. Jacquet e
Villlers du Terrage, inspecteurs généra
des ponts et chaussées.
Chevaliers. — MM. Lebeau et Guich. 1,
chefs de bureau ,i. l'administration centr
Mounet,Haret rie la Noë, Coustolle, Ca;
(Gustave\ Dra.ux, Belleville, de Volar' .,,
ingénieurs des ponts et chaussées; Mor
Ion, sous-ingénieur des ponts et chauss< -
Hentgen, conducteur principal des pont
chaussées; Oppermann, ingénieur des
m s; Devriès, capitaine de port; Air ' "...
ingénieur des mines, adjoint à la direc'
de la Compagnie des chemins de fer de :
ris à Lyon et à la Méditerranée ; Cug -
chef de gare principal au Havre; Rade:;: ;
entrepreneur de travaux publics, vice
sident du syndicat des entrepreneurs
travaux publics.
Ministère de la justice
Aux nominations du ministère de la .u
tice, que nous avons déjà publiées c
notre précédent numéro, il faut ajouter i'-;,'
suivantes :
Chevaliers. — MM. Auburtin, maître -I-
requêtes au conseil d'Etat; Rubon de ( v-
der, premier président de la cour d'à
d'Aix; Godin, conseiller à la cour d'appel
Paris ; Laboulbène, conseiller à la (
d'appel d'Agen ; Méresse, conseiUer à la c
d'appel d'Alger; Oudin, conseiller à la (
d'appel d'Amiens; Dumont, conseiller i
cour d'appel d'Angers; Bouvenot, conse
à la cour d'appel de Besançon; CIÓment,c,
seiller à 'la cour d'appel de Caen ; Gr
m and, conseiller à la cour d'appel de Gre,
ble; Tabanon, conseiller à la cour d'à]
de Limoges; Drouin, conseiller à la c
d'appel de Poitiers; Favette, chef du cab, c
du garde des sceaux, ministre de la jus
et des cultes; Bourgoin, juge au tribuna
la Seine; Filâtre-Longchamps, vice-pr
dent du tribunal mix~e d'A!exandrle; L( ,
hardt, président du tribunal de commt
de Montpellier; Raffard, juge au tribuna! 1
commerce de la Seine; L aMemand, se
taire on chef du parquet de la cour do ca[
tion, ancien magistrat; Jal!c!i, sous-che
la trésorerie du Sénat.
ÉLECTIONS A LA CHAMBRE DE COMMERCE
Un avis de la préfecture de la Seine fb>'« ."mardi H janvier les élections pour Je rcm-v
ve!!ement partiel des membres do la cham-
bre de commerce. Il y aura lieu d'élire Cr",;
membres pour cinq ans, cinq membres pon
trois ans et cinq membres pour un an.
Le scrutin sera ouvert à dix. heures '"i;
matin et fermé à quatre heures du soir. =v"
votera dans le local de la chambre do ce<«
mercc, place de la Bourse.
NOUVELLES DE L'EXTÉRIEUR
ITALIE
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