Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1923-06-21
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 21 juin 1923 21 juin 1923
Description : 1923/06/21 (A24,N8223). 1923/06/21 (A24,N8223).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4629321s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/11/2016
L'Auto
Y Rédaction, Administration, Publicité: 1
10, rue du Faubourg-Montmartre
PARIS (9")
ligne CENTRAL 27-68
f ligna CENTRAL 28-t2
3* ligna CENTRAL 28'56
* ligne BERGÈRE 49-14
5' ligne BERGÈRE 53-82
4, ligne... INTER SPÈCIAL 3-95
Adresse Télégraphique: Vélauto-Parlt
PEUX FILS SPÉCIAUX
Directeur-Rédacteur en chef:
HENRI DESGRANGE j
] AUTOMOBILE - AÉRONAUTIQUE - CYCUSME
ATHLÉTISME - BOXE • FOOTBALL - ESCRIME » TENNIS • SPORTS FÉMININS R HIPPISME . AVIRON
L3 Numéro : 15 Centimes
24e ANNEE. — N° 8.223.— QUOTIDIEN :
— m
Jeudi 21 Juin 1923 j
ABONNEMENTS :
j Si* mol* V. mi
SEINE et SEINE-&-OISE 24 » 46 *
DÉPARTEMENTS et ALGÉRIE-, Z6 a 48 w
ÉTRANGER (Union postale) 43 e 82 »
On s'abonne sans frais dans tous
* Bureaux de poste. j
V /
LES CHRONIQUES DE « L'AUTO »
Touristes
ne perdez pas
la carte !
, I Depuis quelques
jours l'Auto, sous
cette forme lapi-
daire, qui est bien la
meilleure pour at-
. teindre directement
]e lecteur, lui pose
une question: «Voici
la saison du tou-
risme. Savez-vous
lire une carte ? »
En ma qualité de
lecteur, j'ai bien en-
vie de répondre :
im Oui, mais pas depuis longtemps ».
Depuis quand ? Tout simplement depuis
que je fais du tourisme.
Autrefois, je croyais que je faisais du
tourisme. Mais c'était de la mécanique
sportive. Les lignes droites y avaient un
attrait exceptionnel. Et aussi .certaines
côtes, qui se prenaient en quatrième. Nous
avons tous été là. Souvenez-vous des
temps magnifiques où le paysage n'exis-
tait pas. Il disparaissait sous la dénomina-
tion générale de décor. On l'avait mis' là
pour remplir la campagne, parce que la
nature a horreur du vide. Mais son impor-
tance disparaissait, éclipsée par des ques-
tions vitales : la vitesse et la moyenne.
C'est ainsi que par quatre fois, je fus à
Trouville sans voir la mer, arrêté par des
incidents considérables, ' une panne de dif-
férentiel, la perte d'une roue, lau nécessité
da virer sur le pont de la Touques pour
revenir vers Paris et rattraper par un re-
tour foudroyant un' aller à la limace. Et
vous pouvez être certain que, si la route
de Lisieux est et sera toujours la plus fré-
quentée, c'est beaucoup moins parce
qu'elle mène vers des plages à la mode
que par son profil et ses belles lignes droi-
tes.
Quand on est atteint par la maladie lîô
la moyenne, on aperçoit le monde à 'tra- e
vers un prisme spécial qui n'est pas fait r
pour le poétiser. On n'a garde de prome- °
ner son regard enchanté e w^la. cq.Mpagne (
verdoyante e-t les cours
Beauce est un pays intéressant. La Crau «
est un coin magnifique. Mais, ne nous par- •]
îffz pls efô là vailéë' dè 'ÎBC Seifee duuDfttî^- '3
\toaé. On n'y & que des embêtements.
L'homme qui court après sa moyenne i
n'a pas besoin de lire une' carte. 'c'est 1
pour lui que le Ministère a inventé les bor- (
nes cardinalices, ces bornes de routes n$\ i
tionalea coiffées de rouge, et qui permet- ^
tent au chauffeur de se savoir sur le ,bon z
chemin, en les consultant comme des si-
gnaux tous les kilomètres. Les villages, «
les villes, les sites, tout cela disparaît der- *
rière l'unique préoccupation de trouver de ]
l'essence. Je me souviens du temps où je <
faisais de la Serpollet, qui se chauffait au
pétrole, et où mon mécanicien, serpolliste ]
fervent, hanté par la crainte de manquer 3
de combustible, disait en scrutant l'ho- j
rizon, : « — Là-bas, un clocher, donc une j
épicerie 1 » <
'• *
Un .jour, sur le tard, je me suis aperçu ^
que de chaque côté de la route, il y avait
un pays. Et même un admirable pays, di- ;
vers, changeant, criblé de détails, vivant :
et, magnifique. 1
Il faut bien le dire, je venais de couvrir ■
un bon kilométrage à une moyenne impor- j
tante. Elle était même si belle, ma
moyenne, que je ne pouvais qu'y perdre i
«i la poursuivant. Alors, satisfait de ma
réussite, je suis revenu tout doucement,
f' (&*a vitesse d'un homme qui veut savourer :
i s,l cigarette. A l'aller, ce chemin m'avait '
semblé un boyau entre une haie d'arbres.
retour, voici qu'il devenait une allée
dans un parc. Et je me disais : « — A quoi
bon nourrir l'espoir de posséder un do-
mine, de devenir le maître d'une forêt ?
Pourquoi imaginer parfois que la fortune
; a souri et va pousser l'amabilité jus-
qu'à nous offrir un petit département,
quand noua avons-la jouissance de tout un
IJays, qui s'étend à droite et à gauche de
route et dans lequel nous pouvons péné-
a notre volonté ! » ...Alors, ma foi,
me suis hasardé à virer court à la pre-
féré croisée de chemins, et j'ai constaté
p'en effet, comme tout le faisait prévoir,
décor ne se limitait pas aux arbres de
la Nationale.
t
'* *
Ce qu'il y a de plus commode, c'est qu'il
existe des cartes, celles dont parle l'Auto,
révèlent avec un luxe de détails ines-
ce que l'on pourrait presque appeler
1 envers du décor.
Si vous ne tenez pas spécialement à
ftre votre propre record, ou même celui
champion voisin, munissez vous
une carte d'état-major et lisez-là avant
I- ^ commencer votre étape. Vous y verrez
: 3 choses que vous n'auriez pas soupçon-
1 vous y prévoierez des endroits pitt,
d ;t'l()us ferez peut-être bien quelque léger
v °l'r pour atteindre un point qui éveillera
J*6 curiosité touristique. Vous prendrez
^ ession, en unY1 deviendra . passagèrement le vôtre.
JjUs l'aurez pour pas cher, ce pays-la : le
* de la carte. Car, ce qu'il y a de parti-
i 1er' dans l'aventure, c'est que, contre
eulement, pour profiter absolument
IV f9 carte, il faut savoir la lire, et c'est
d'un resultat d'une habitude plutôt que
vienfj f.6- Avant de la regarder, il con-
Vfrnf. de s'impressionner de ses signes con-
que 10n11618. Elle ne devient révélatrice
lexi Ilrsqu'oi, a fait connaissance avec son
est r>6?a^cu^er- Mais une fois que ça y
da suifoh en déployant. Elle est tout
indisorif avard e, sans secrets pour vous,
Sera l'au c'est pour cela qu'elle
alW «r6,nécessaire du voyage que
Qnar^ e fectuer cette année.
*-■ d vous aurez contrôlé qu'elle ne
ment pas, cette carte, et que ce qu'elle
révèle est bien exactement vrai, vous aurez
un certain agrément à constater que les li-
mites de votre parc sont en raison directe
du rayon d'action de votre voiture. Et
vous répudierez cette opinion d'un philo-
sophe du XIXe, qui disait modestement,
quand on lui parlait de voyages ; « — Je
ne crois -pas à la géographie ».
Paul-Adrien SCHAYÉ.
CHOSES DE L'ESCRIME
Comment Lucien Gaudin
vint à l'escrime
M. H.-G. Berger
nous raconte
l'histoire
avec humour
Dans la plaquette qu'il vient de faire éditer souâ.
le titre. : « Quinze ans d'escrinw », M. H. Georges-
Berger, l'un des fendateuTI. des Air"$ de Fiance
LUCIEN GAUDIN
et da ht Fédération .Natianale _ d'Escrime, cham.
pion de France à l'épée et plusieurs fois capitaine
de l'équipe de France dans les tournois interna-
tionuux, conte les débuts de la célébrité de Lucieu
Gaudin : ■
C'est à la salie Carrichon, où je comptais
beaucoup d,eml.3,1 qu'ayant été invité on soir da
1903 on de 1904 l à. tiier, le fis, 1110 coiB.iiMss&nce de
'Efticîetr^ Q-atifàm. A": ";
« J'étais ;alorô entraîné et ,en pleine forme. Après
plusieurs assauts, le maîtr& Carrichon me pria de
tirer '.avec un de ses bons élèves encore scolaire,
l, et qui promettait beaùcoup, disait-il.
« Je n'ai jamais refusé un assaut, et encore
moins quand il me semblait que cela pouvait être,
pour un jeune, une satisfaction et un encourage-
ment.
k Je commençai donc à tirer, mais un peu à
« la papa », lorsque je m'aperçus que le mince
gaucher que j'avais devant moi sortait de l'ordi-
naire et .semblait . avoir beaucoup de moyens, et
mieux encore, beaucoup de tête et de jugement. Je
dus en mettre pour sauver mon prestige.
« Au vestiaire, je m'informai et j'appris que
Lucien Gaudin ne montrait pas, à ses débuts dans
l'escrime, beaucoup de goût ni de dispositions ;
maie qu',aYMlt reçu une pire sévère d'un autre sco-
laire, assez renommé à l'époque, lé jeune Merlou,
il avait juré de prendre sa revanche. Il travailla.
et tint parole.
« L'appétit vient en mia.ngea.nt...-
M. H. Georges-Berger. termine le chapitre rela-
tif à Lucien Gaudin par ces quelques lignes :
— Supposons que J. Jooeph-Renaud, Ramon,
Fonst et Lucien G-audin - soient de la même géné-
ration et, qu'au mieux de leur forme, ces grands
escrimeurs complets fassent une poule à trois.
« Quel en eerait'le vainqueur ? Je parierais pour
Lucien Gaudin, mais il y aurait lutte et beau
sport. » .
N'est-ce pas le plus., bel' éloge qu'on puisse faire
de notre champion ; ? .
LE BUDGET AU SENAT
" Il faut faire cesser
le dualisme de la Guerre
et de l'Instruction publique "
C'est M. Renoult, rapporteur du budget de
la Guerre, qui le dit.
M. René Renoult, sénateur, rapporteur du bud-
get de la Guerre devant la Commission des Fi-
nances du Sénat, n'a pas consacré beaucoup de
place à l'Education physique, mais ce qu'il en dit
est très net.
On sait que M. Henry Paté, invoquant le nom-
bre chaque jour plus élevé des sociétés agréées,
demandait 8.200.000 fr. pour l'ensemble de ses
services, dont 6 millions pour les subventions. La
Commission des Finances réduisit ce dernier chif-
fre de 300.000 fr. et refusa un ■ supplément de
150.000 fr. pour les bicyclettes des services d'I.P.
Cela faisait donc ?.. 750.000 fr. Les députés, sur
l'intervention de M. Adolpl1e Chéron, votèrent
d'abord ce crédit, plus un supplément de 1.200.000
francs pour les subventions, ce qui portait le total
à 9.250.000 fr.
La Commission des Finances du Sénat ramène
ce chiffre à 8.750.000 fr., sous le. seul motif : « Con-
sidérant l'état actuel des finances de la France... ",
phrase qui devient décidément un passe-partout.
Mais M. René Renoult ajoute :
« — En outre, elle (la Commissionj invite le
gouvernement à faire cesser le dualisme résultant
du fait que l'éducation physique avant et après le
régiment dépend à la fois du- ministère de la Guer-
re et de celui de l'Instruction publique... »
Voilà qu'il serait intéressant de développer à la
tribune... Signalons, toutefois, à l'honorable rap-
porteur, que les sportifs ont proposé, voilà trois
ans bientôt, un projet d'Office National des Sports,
qui ferait peut-être cesser ce dualisme... Aussi
, bren, M. René Besnard, président-du groupe spor-
tif du Sénat, se propose de le dire à la tribune
lors de la prochaine discussion du budget de la
< Gùerre.
LES GRANDES ÉPREUVES CYCLISTES SUR ROUTE
LE PRIX WOLBER
va prendre, cette année
une importance considérable
LES GRANDS "AS" DE LA ROUTE
SUR PARIS-SOISSONS ET RETOUR
L'an dernier, à. pareille époque, nous lancions
la nouvelle que la grande firme pneumatique A.
Wolber voulait, elle aussi, contribuer à la prospé-
rité du sport cycliste et nous -Annoncions en même
temps qu'elle venait de décider la création d'une
épreuve magnifique, réservée uniquement aux aa
. HENRI SUTER
de la route et dotée d'un premier prix formidable :
15.000 francs. Au total' : 25.000 francs de prix..
En septembre, c'est-à-dire à la fin de la saison,
Wolber mettait son dessein à exécution et, sur le
parcours Paris-Soissons, par Château-Thierry,
Reims, Laon et Soissons, lançait sur la route l'élite
des rois de la route. La course présentait un remar.
quable intérêt danç sa première -partie, devenait
plus monotone.dans la seconde; finalement,; onze:
hommes ' se présentaient ensemble au spîiht" £ma;V
et Henri Suter, le champion suisse, enlevait 1&
première place à Félix Sellier, Brunier, Girar-
dengo, Hillarion, Henri Pélissier, Francis Pélis-"
sier. Detreille et autres cracks en renom.
Au lendemain même de -sa course, M. A. Wolber
nous ". déclarait que le Prix Wolber se disputerait
désormais tous les ans et que, tous les ans,'il tien.
drait à la disposition du champion des champions
la coquette somme de 15.000 francs.
C'est pour annoncer le second Prix Wolber que
nous revenons aujourd'hui sur ce qui se passa, il
y a douze mois, c'est pour porter à la connaissance
de nos rois de la route que le' grand industriel
français les réunira le 30 septembre prochain, à
l'effet de se disputer les 25.000 francs affectés
à l'épreuve.
Toutefois, certaines modifications ont été ap-
portées au règlement primitif et nous allons en
donner de suite connaissance aux intéressés.
Tout d'abord, changement très important : le
Prix Wolber va constituer cette fois une imposante
manifestation routière, en ce sens que sa distance
sera sensiblement augmentée.
On'ira à Soissons, certes, et le pèlerinage s'im..
pose, quand ce-né serait que pour montrer aux as
de la route ce que peut réaliser, au point de .vue
,àq - travail, à force de persévérance et de volonté,
HU^gtanfr français rainé-pâr,l& gaeïmpaem-v*
Soissons et... on reviendra.
On ira à Soissons, comme l'an dernier, par
Reims, la route 44, Berry-t-m-Bac et les régions dé-
vastées, qui se relèvent peu b. peu, sous l'exemple
de M. A. Wolber, et l'on en ^viendra par Com.
piègne.
Et l'apothéose de cette épreuve magnifique, toni-
que au monde, aura, cette année, un cadre digne
d'elle; elle aura lieu sur le ciment du Parc des
Princes, seule arène qui convienne à la terminai-
son d'une compétition de ce genre.
La distance atteindra ainsi 320 ou 330 kilomè-
tres et permettra une lutte plus sévère encore que
celle de l'an dernier.
La formule sera la même, course sans entraî-
neurs, ni suiveurs, ni soigneurs autre part que
dans les contrôles, seulement, une moyenne sera
imposée, de telle sorte que les prix seraient forte-
ment diminués si nos as venaient par hasard à
montrer peu de combativité.
Mêmes prix qu'en 1922: 15.000 francs au pre-
mier, 4.000 francs au second, 3.000 francs au troi-
sième, 2.000 francs au quatrième, 1.000 francs au
cinquième.
Même mode de qualification qu'en 1922, c'est-à-
dire que la grande et célèbre épreuve sera ouverte
aux trois premiers des courses suivantes : Tour des
Flandres, Paris-Roubaix, Milan-San Remo, Paris-
Tours, Pajis-Saint-Etienne, Parix-Bruxelles, Bor-
deaux-Paris, Tour de Belgique, Tour d'Italie, Tour
de France, Critérium des Aiglons, Critérium des
As, Championnats nationaux d'une des fédérations
de l'U.C.I., Tour de Lombardie. On acceptera éga-
lement, cette année, le premier et le second du
Circuit, de -Paris, de l'Intransigeant.
Enfin, dernier tuyau, comprenant la belle mani-
festation que le sport cycliste doit & M. 4. Wolber:
les coureurs auront à escalader, en fin d# parcours,
la -tr - dure côte du Cœur-Volant.
Tels sont les renseignements que la réputée
marque de pneumatiques nous prie de porter, dès
aujourd'hui, à la connaissance des sportsmen. Il
ne reste plus à nos routiers qu'à se. préparer, d'ores
et déjà, à la grande bataille du 30 septembre 1
prochain,, - < ■ • , T
HIPPISME
"ONYX II" GAGNE
la Grande Course de Haies
Le favori « Lignite » tombe
La Grande Course de Haies ne fut guère favo.
risée par le temps ; une pluie fine ne cessa de tom-
ber au cours de toute la journée, portant obstacle
au succès mondain de la réunion. Quelques robes
bariolées cependant, des femmes maquillées outra-
geusement d'ocre et de roux, ce fut tout ce que le
pesage décela de curieux. '
Au point de vue sportif, 1e gros événement de la
journée fut, à la fois, la chute du grand favori Li-
gnite, et' la belle performance d'Onyx II qui tint
fort bien la. distance coupant court aux craintes
émises sur sa tenue dans une épreuve de fond.
Ainsi que nous le prévoyions Orican et. Rainfall
terminent respectivement second et troisième. Ori-
can est décidément voué à la deuxième place, quant
à Rainfall son courage fut apprécié, hier, une fois
de plus. ' ...
Lignite était parti en tête, conduisant la course
à sa guise, d'apparence du moins. Le cheval de
M. Henri Coulon, qui précédait le lot de trois lon-
gueurs, était rejoint au. deuxième, passage devant
les tribunes par Rainfall. Les deux chevaux. atta-
quaient de face les obstacles, mais Lignite tom-
bait à la haie du brook. Rainfall et M. l'Interprète
menaient devant Onyx II et Muscadin. Orican et
Bateau se rapprochaient. Après le dernier tournant,
Onyx II se détachait et gagnait aisément devant
Orican qui était venu ravir la deuxième place à
Rainfall.
Ce fut une très belle épreuve, très régulière, qui_
se termine par la victoire du meilleur, après Lignite.
Ironie des mots et des
choses : Heure d'été, temps
~ d'Automne...
A LA FAUCILLE
LA TALBOT
y prend une glorieuse place
On a avancé, à bon droit, que la 10 HP Talbot
était passée maîtresse en côte, comme elle reste
maîtresse du Circuit du Mans (deux années de
suite à 114 et à 116 de moyenne). La 10 HP Tal.
bot de série — soulignons-le, strictement de série;
car ce trait a son importance ici — a été première
en 1.500 cmc. dans la quasi-totalité de toutes les
épreuves de côtes auxquelles elle a pris part cette
année.
Or dimanche, à la Faucille, que fait notre Tal-
bot de série ? Elle est deuxième. C'est étonnante
Que nenni 1 Et l'on peut même faire remarquer
que cette place de deuxième est peut-être plus élo-
quente que si elle avait été première devant des
voitures d'égale puissance. Il n'en était pas ainsi,
et la Talbot n'usurpe, en rien, en la circonstance,
car ses concurrents avaient des moteurs autrement
puissants, dont le premier n'a pu, du reste, lui
prendre que sept secondes.
On viendra de plus en plus à égaliser les chan-
ces des adversaires en les. faisant courir dans des
' catégories strictement identiques comme puissance,
et l'esprit de comparaison qui en résultera sera
également l'esprit de... la lettre.
Félicitons donc la Talbot pour cette glorieuse •
défaite qui s'est adornée d'ailleurs'd'un succès
qui plaira aux touristes réfléchis. M. Nantua, dans
la même côte de la Faucille, avec la 12/14 Talbot,
a pris la première place en 14 minutes. Mais ce
qui est surtout admirable, c'est que cette voiture
portait six personnes, et qu'ell.,; était vraiment ,la
seule commerciale tout à fait équipée qu'on ait vue
prendre part. à la course.
A la Faucille comme ailleurs, Talbot a bien mé-
rité... de la côte.
L.-B. Fanor.
APRES LA VICTOIRE DE CRIQUI
La souscription
CRIQUI-EUDELINE
ne voit pas son succès
se démentir
La souscription Criqui-Eudeline ne sémite plus -1
vouloir s'arrêter. Notre confrère l'Evénement pu-
bliait, hier, l'appel suivant en faveur de notre BOUS-
criptiom ; .
Bravo « L'AOtô :t r
SPORTIFS!
. - " ' ' Fâit'88 parvenir à l'Auto
- ' tO, faubourg Montmartre, Paris (9*)
j • . Un franc • .
j pour la souscription Criqui-Eudeline
:MM. Isaac Koechling, administrateur de la
grande firme Peugeot, H.-G. Berger et le glorieux
vétéran Ch. Terront, nous ont fait parvenir leur
obole pour le grand , vainqueur de Johnmy KilbalDe.
Envoyez-nous vos 20 sous. Il faut c tinuer.
Attention! Un lecteur avait placé une pièce de
monnaie (2 fr. croyons-nous) pour le montant de
deux souscriptions, dans une enveloppe jetée à la
boîte postale. Les P.T.T. l'ont confisquée!!: ,
Envoyez exclusivement des timbres, des man- :
dats... ou des chèques.
(Voir la suite en rubrique boxe.)
Nouvelles Aventures dé |
ILes KID ROBERTS
Gentleman du Ring
. FILM SPORTIF EN 6 CHAPITRES , ?
| seront projetées au Gaumont Palace
SAMEDI PROCHAIN
. ~ Le Roman - Cinéma paraîtra
.- dans l' l'Auto" en Novembre >
LE PATRON DES SPORTIFS
Un pèlerinage à Saint-Christophe
Le pèlerinage annuel de Saint-Christophe-Ie-
Jajolet est fixé au dimanche 22 juillet et sera pré-
sidé par le R.P. Trilles. Toutes les sociétés spor-
tives de la région sont invitées, ainsi que les au-
tomobilistes, qui sont déjà inscrits - au nombre
d'une centaine. Après le défilé et la bénédiction.,
raLlye-automobile.
Tous renseignements sont fournis par M. 1 abbé
Thuault, directeur de l'archiconfrérie de Saint-
Christophe, par Vrigny (Orne).
LES GRANDES ÉPREUVES SUR ROUTE
Le 17e Tour de France
Cycliste de "l'Auto"
entre, ce matin même
dans sa phase active
Les grands as de la route vont présenter leurs machines
au poinçonnage dans la cour des Bureaux de "l'Auto"
Le peloton de tête dans le col (l'Izoard, en 192j
Notre grande randonnée commence virtuelle-
ment aujourd'hui. Le plan en est définitivement
établi. Les routiers sont inscrits. Il nous reste à
entrer dans, le vif du débat et à exécuter à la let-
,tre les ditvers points d'une organisation qui nous
a demandé de longs mois d'un travail continu et
'minutieux.
Comme à l'ordinaire, c'est le poinçonnage des
machines dés concurrents qui va ouvrir le feu,
qui constitire'le premier à'etë. - . •
Les opérations se dérouleront à partir de ce iûaj.-
tin-neuf heures, dans la cour de l'Auto, et, ainsi
que. nous l'avons déjà amnoncB, "elles se poursui-
vront' demain vendredi, ' de 9'heures du matin à
midi et de 14 à 18 heures, tout comme aujourd'hui,
et après-demain matin samedi, le matin seule-
ment.
Afin que nul n'en ignore, nous allons un ins-
tant nous déguiser en coureur et faire comme si
nous devions participer au Tour de France.
Dès ce matin, nous nous présentons à' l'Auto
avec notre bicyclette portant, à l'intérieur du ca-
dre, notre , numéro d'inscription en chiffres blancs
sur plaque de tôle noire.
L'escalier de l'administration nous tend les bras.
Nous l'escaladons et nous allons trouvér derrière
son guichet le père Baudry, chargé dss fonctions
administratives du poinçonnage. Le père Baudry
' nous tend la fiche sacramentelle, s'assure que nous
sommes en règle au point de vue inscription, ra-
vitaillement, transport des vêtements, si nous
sommes touriste-routier, puis il nous tend une fi-
che sur laquelle nous inscrivons le plus lisible-
ment possible nos nom, prénoms, date de nais-
sance, lieu de naissance, marque de bicyclette,
marque de pneumatiques, .développement au dé-
part, passe sportif.. # •
..-Nous passons ensuite à la pesée, puis devant
l'objectif du photographe ; enfin, nous nous pré-
sentons au chef v du poinçonnage pour faire plom-
ber notre Machine. Cinq plombs doivent être ap-
pliqués à ,celle-ci, savoir : trois au cadre, , le pre-
mier au raccord de la selle, le second - au raccord
de direction tube du haut, le troisième au. raccord
de direction tube du bas. Nous passons ensuite
aux roues et faisons appliquer à chacune d'elles
un plomba autour du moyeu.
I :'1,1 va sans dire que si nous sommes chétif ou
malingre "— ce n'est évidemment pas le cas —
nops ne pourrons être poinçonné qu'après avoir été
visité le soir. même. à 1S h., par le docteur Auren-
che, chef da service médical de l'Auto.
Voillà. les formalités à remplir au moment du
poinçonnage, mais déjà nos routiers sont au cou-
rant, et tout se passera ainsi de la. façon la plus
calme du monde.. «
Point très- important et à ne pas, omettre : ne
pas oublier Jacquet .qui, cette année, se charge
•du transport des vêtements de rechange et %utres
bagages, ,et ne-pas quitter -l'Aute Bons aroir pria
Jangue avec lui. , ...
Voici d'ailleurs, à-ce-sujet, les
nous prie de porter à -la connaissance des intéres-
ses-, ses future clients : . J. ,
Les consignes de Jacquet
Les coureurs touristes-routiers devront apporter
leur valise maison Royal Sports, 15, faubourg
Montmartre (en: face de l'Auto), 'à partir de de-
main vendredi,, de i,9, h.- à midi le matin, et de_ 14
à 19 'h. l'après-midi. Dernier délai; samedi midi.
Aucune valise ne sera plus acceptée passé ce dé-
lai. Chaque valise devra .porter en gros caractères
le nom et le numéro de dossard de son proprié-
taire. Aucun objet ne devra.dépasser. le cadre de
la valise. ■ • ' .
Jacquet se tiendra d'ailleurs, au poinçonnige, à
la disposition de tous les intéressés, à fin de ren-
seignementa complémentaires. »
Les convoqués d'aujourd'hui
Il nous reste, maintenant à' dresser la 'liste au
jour le jour des tours de poinçonnage. Aujourd'hui,
les Parisiens ouvriront le feu. Sont en conséquence
convoquée, avec prière instante de se présenter aux
opérations; les coureurs dont les.'noms suivent ' :
Jacquinot, Alavoine, Bellenger, Tiberghien, De-
gy, Reboul, Huot, Barthélémy.. Henri, ,Pélissier,
Francis Pélissier, Alancourt,. Dhers, Godard, Cu-
velier, 'LacoHe, .Gerbaud, .Robin,» Lagouche, Ltew,
Baud, Rouget, Gilbert, Masson,- Andresse, Eass',
. Robustel, Borsetti, Dannaut, Vandaele, Barselotti,
Biancho, Rayen, Faillu, Guéuot, 'Goutte, Allaita»,,
Hersard, Efhest Paul, Tufény, Pennaneach, Cor-
nelio,' Noth, Touzard. Tous les autres routiera
sont convoqués pour. demain vendredi. Nous, se-
rions infiniment heureux d'en avoir le moins pos-
sible à poinçonner samedi matin.
Les opérations du poinçonnage se dérouleront
sous la direction de nos collaborateurs Cb. Ravauda
Mercier et Villetan. Le fil-fouet, les plombs et
la pince seront tenus par l'ambidextre Moncha-
blon, champion du monde du genre.
IVoir la suite en rubrique cycliste.j
Allô! Allô!
Quelques détails, encore, sportifs et pittores-
ques, sur le regretté Pierre Loti.
A l'embouchure de la Bidassoa, dans son
habitation, on ne pouvait accéder à la pièce de
l'étage supérieur, où il travaillait, que par une
corde lisse. Ainsi, on ne le dérangeait guère 1
■ x
-Dans la mer de Chine, un 14-Juillet, il y a
plus de quarante ans, on a organisé à bord un
concours de gymnastique et deux marins arri-
vent à égalité. Comment les départager? Loti
propose à l'amiral de faire un exercice qu'ils
auront à répéter. L'amiral accepte. Loti en-
lève sa veste et exécute sur la barre fixe un
mouvement « ébouriffant )J; les gabiers ne pu-
rent qu'imiter imparfaitement leur officier,
mais avec as-ez de différence pour qu 'il y eût
un premier.
L'amiral Dupont a lui-même raconté ces
anecdotes à un de nos lecteurs et confrères,
M. Yzelen,, que l'Auto remercie de les lui avoir
raDDortées.
Teste, l'un des plus v;eux et plus compétents
spécialistes de la belle voiture, a passé
commande d'une conduite intérieure Wey-
mann. Il aime, pour une voiture vite, les, car-
rosseries fermées, silencieuses., légères et du-
rables, articulées et indépendantes du châssis.
Le confort d'une automobile dépend des co-
tes et. de l'inclinaison des sièges, dossiers,
etc., etc. Voir dans la Pratique Automobile,
parmi nombre d'articles intéressants, le ba-
rème des meilleures cotes de, confort à donner
aux caisses. La Pratique Automobile (Morti-
mer-Mégret, directe ) est la revue française
qui fait autorité. La demander chez les librai-
res ou 12, av. de la Grande-Armée, Pan..
Tous ceux que le sport hippiqrte passionne
seront ce soir au Bal du Moulin Rouge, où
aura lieu, à 10 heures, L grand steeple du
Moulin. ' .
Les charmants jockeys sauteront liges et
rivières et c nrogramme est prometteur de
quelques émotions et de bons r.ires !
■ ' Le Téléphoniste.
LE CODE
DU PIÉTON
(Edité, par l' « Auto »
#wvwvv
111. - SUR LA CHAUSSÉE
1. Ne marchez pas sur
la chaussée, mais sur le.
trottoir;
2. Quand il n'y a pas
de trottoir, tenez votre
droite sur la chaussée ;
3. Ne permettez pas à
vos enfants de jouer sur
la chaussée ;
4. N'organisez jamais,
sur une route, une partie
de boules ou un jeu de
quilles. '
Lisez chaque jour nos conseils^,' confier- I /
I - vez-læ, affichez-les, ét... suivez-les. 1
LES MOTEURS
Le 6 HP CHAPUIS-DORNIER
à La Ferté-Bernard
On peut regretter que des constructeurs spécia-
listes de moteurs comme ceux-là, qui ont acquis
une légitimé notoriété par un long passé, ne tirent
par; toujours parti des succès en épreuve dont leurs
moteurs sont les artisans. Ils partagent souvent
des victoires qu'ils assurent dont on ne parle guè-
re. mais on permettra de ne pas laisser passer
inaperçue celle-ci :
Au Concours du Bidon de cinq litres, le cycJecar
Kevah, avec carbùrateur S.A.G.A., catégorie 1.100,
moteur 6 HP Chapuis-Dornier, a fait 110 kil. 563.
Ce rendement est magnifique, mais, notons-le, il
a, été obtenu non par un professionnel, mais bien
par un touriste amateur. ^
Ce succès fait une fois de plus ressortir la m^ga
au point irréprochables de ces beaux groupes bloc-
moteur de Chapuis-Dornier, dont l'ambition fut,
avant tout, d'être considérés t-ouju rs comme, des
modèles de construction sérieuse. Mais profitons
de l'occasion pour dire que les constructeurs de
Puteaux, imitant sans doute en cela leur moteur,
se montrent par trop silencieux.
L.-B. Fanor.
Y Rédaction, Administration, Publicité: 1
10, rue du Faubourg-Montmartre
PARIS (9")
ligne CENTRAL 27-68
f ligna CENTRAL 28-t2
3* ligna CENTRAL 28'56
* ligne BERGÈRE 49-14
5' ligne BERGÈRE 53-82
4, ligne... INTER SPÈCIAL 3-95
Adresse Télégraphique: Vélauto-Parlt
PEUX FILS SPÉCIAUX
Directeur-Rédacteur en chef:
HENRI DESGRANGE j
] AUTOMOBILE - AÉRONAUTIQUE - CYCUSME
ATHLÉTISME - BOXE • FOOTBALL - ESCRIME » TENNIS • SPORTS FÉMININS R HIPPISME . AVIRON
L3 Numéro : 15 Centimes
24e ANNEE. — N° 8.223.— QUOTIDIEN :
— m
Jeudi 21 Juin 1923 j
ABONNEMENTS :
j Si* mol* V. mi
SEINE et SEINE-&-OISE 24 » 46 *
DÉPARTEMENTS et ALGÉRIE-, Z6 a 48 w
ÉTRANGER (Union postale) 43 e 82 »
On s'abonne sans frais dans tous
* Bureaux de poste. j
V /
LES CHRONIQUES DE « L'AUTO »
Touristes
ne perdez pas
la carte !
, I Depuis quelques
jours l'Auto, sous
cette forme lapi-
daire, qui est bien la
meilleure pour at-
. teindre directement
]e lecteur, lui pose
une question: «Voici
la saison du tou-
risme. Savez-vous
lire une carte ? »
En ma qualité de
lecteur, j'ai bien en-
vie de répondre :
im Oui, mais pas depuis longtemps ».
Depuis quand ? Tout simplement depuis
que je fais du tourisme.
Autrefois, je croyais que je faisais du
tourisme. Mais c'était de la mécanique
sportive. Les lignes droites y avaient un
attrait exceptionnel. Et aussi .certaines
côtes, qui se prenaient en quatrième. Nous
avons tous été là. Souvenez-vous des
temps magnifiques où le paysage n'exis-
tait pas. Il disparaissait sous la dénomina-
tion générale de décor. On l'avait mis' là
pour remplir la campagne, parce que la
nature a horreur du vide. Mais son impor-
tance disparaissait, éclipsée par des ques-
tions vitales : la vitesse et la moyenne.
C'est ainsi que par quatre fois, je fus à
Trouville sans voir la mer, arrêté par des
incidents considérables, ' une panne de dif-
férentiel, la perte d'une roue, lau nécessité
da virer sur le pont de la Touques pour
revenir vers Paris et rattraper par un re-
tour foudroyant un' aller à la limace. Et
vous pouvez être certain que, si la route
de Lisieux est et sera toujours la plus fré-
quentée, c'est beaucoup moins parce
qu'elle mène vers des plages à la mode
que par son profil et ses belles lignes droi-
tes.
Quand on est atteint par la maladie lîô
la moyenne, on aperçoit le monde à 'tra- e
vers un prisme spécial qui n'est pas fait r
pour le poétiser. On n'a garde de prome- °
ner son regard enchanté e w^la. cq.Mpagne (
verdoyante e-t les cours
Beauce est un pays intéressant. La Crau «
est un coin magnifique. Mais, ne nous par- •]
îffz pls efô là vailéë' dè 'ÎBC Seifee duuDfttî^- '3
\toaé. On n'y & que des embêtements.
L'homme qui court après sa moyenne i
n'a pas besoin de lire une' carte. 'c'est 1
pour lui que le Ministère a inventé les bor- (
nes cardinalices, ces bornes de routes n$\ i
tionalea coiffées de rouge, et qui permet- ^
tent au chauffeur de se savoir sur le ,bon z
chemin, en les consultant comme des si-
gnaux tous les kilomètres. Les villages, «
les villes, les sites, tout cela disparaît der- *
rière l'unique préoccupation de trouver de ]
l'essence. Je me souviens du temps où je <
faisais de la Serpollet, qui se chauffait au
pétrole, et où mon mécanicien, serpolliste ]
fervent, hanté par la crainte de manquer 3
de combustible, disait en scrutant l'ho- j
rizon, : « — Là-bas, un clocher, donc une j
épicerie 1 » <
'• *
Un .jour, sur le tard, je me suis aperçu ^
que de chaque côté de la route, il y avait
un pays. Et même un admirable pays, di- ;
vers, changeant, criblé de détails, vivant :
et, magnifique. 1
Il faut bien le dire, je venais de couvrir ■
un bon kilométrage à une moyenne impor- j
tante. Elle était même si belle, ma
moyenne, que je ne pouvais qu'y perdre i
«i la poursuivant. Alors, satisfait de ma
réussite, je suis revenu tout doucement,
f' (&*a vitesse d'un homme qui veut savourer :
i s,l cigarette. A l'aller, ce chemin m'avait '
semblé un boyau entre une haie d'arbres.
retour, voici qu'il devenait une allée
dans un parc. Et je me disais : « — A quoi
bon nourrir l'espoir de posséder un do-
mine, de devenir le maître d'une forêt ?
Pourquoi imaginer parfois que la fortune
; a souri et va pousser l'amabilité jus-
qu'à nous offrir un petit département,
quand noua avons-la jouissance de tout un
IJays, qui s'étend à droite et à gauche de
route et dans lequel nous pouvons péné-
a notre volonté ! » ...Alors, ma foi,
me suis hasardé à virer court à la pre-
féré croisée de chemins, et j'ai constaté
p'en effet, comme tout le faisait prévoir,
décor ne se limitait pas aux arbres de
la Nationale.
t
'* *
Ce qu'il y a de plus commode, c'est qu'il
existe des cartes, celles dont parle l'Auto,
révèlent avec un luxe de détails ines-
ce que l'on pourrait presque appeler
1 envers du décor.
Si vous ne tenez pas spécialement à
ftre votre propre record, ou même celui
champion voisin, munissez vous
une carte d'état-major et lisez-là avant
I- ^ commencer votre étape. Vous y verrez
: 3 choses que vous n'auriez pas soupçon-
1 vous y prévoierez des endroits pitt,
d ;t'l()us ferez peut-être bien quelque léger
v °l'r pour atteindre un point qui éveillera
J*6 curiosité touristique. Vous prendrez
^ ession, en un
JjUs l'aurez pour pas cher, ce pays-la : le
* de la carte. Car, ce qu'il y a de parti-
i 1er' dans l'aventure, c'est que, contre
IV f9 carte, il faut savoir la lire, et c'est
d'un resultat d'une habitude plutôt que
vienfj f.6- Avant de la regarder, il con-
Vfrnf. de s'impressionner de ses signes con-
que 10n11618. Elle ne devient révélatrice
lexi Ilrsqu'oi, a fait connaissance avec son
est r>6?a^cu^er- Mais une fois que ça y
da suifoh en déployant. Elle est tout
indisorif avard e, sans secrets pour vous,
Sera l'au c'est pour cela qu'elle
alW «r6,nécessaire du voyage que
Qnar^ e fectuer cette année.
*-■ d vous aurez contrôlé qu'elle ne
ment pas, cette carte, et que ce qu'elle
révèle est bien exactement vrai, vous aurez
un certain agrément à constater que les li-
mites de votre parc sont en raison directe
du rayon d'action de votre voiture. Et
vous répudierez cette opinion d'un philo-
sophe du XIXe, qui disait modestement,
quand on lui parlait de voyages ; « — Je
ne crois -pas à la géographie ».
Paul-Adrien SCHAYÉ.
CHOSES DE L'ESCRIME
Comment Lucien Gaudin
vint à l'escrime
M. H.-G. Berger
nous raconte
l'histoire
avec humour
Dans la plaquette qu'il vient de faire éditer souâ.
le titre. : « Quinze ans d'escrinw », M. H. Georges-
Berger, l'un des fendateuTI. des Air"$ de Fiance
LUCIEN GAUDIN
et da ht Fédération .Natianale _ d'Escrime, cham.
pion de France à l'épée et plusieurs fois capitaine
de l'équipe de France dans les tournois interna-
tionuux, conte les débuts de la célébrité de Lucieu
Gaudin : ■
C'est à la salie Carrichon, où je comptais
beaucoup d,eml.3,1 qu'ayant été invité on soir da
1903 on de 1904 l à. tiier, le fis, 1110 coiB.iiMss&nce de
'Efticîetr^ Q-atifàm. A": ";
« J'étais ;alorô entraîné et ,en pleine forme. Après
plusieurs assauts, le maîtr& Carrichon me pria de
tirer '.avec un de ses bons élèves encore scolaire,
l, et qui promettait beaùcoup, disait-il.
« Je n'ai jamais refusé un assaut, et encore
moins quand il me semblait que cela pouvait être,
pour un jeune, une satisfaction et un encourage-
ment.
k Je commençai donc à tirer, mais un peu à
« la papa », lorsque je m'aperçus que le mince
gaucher que j'avais devant moi sortait de l'ordi-
naire et .semblait . avoir beaucoup de moyens, et
mieux encore, beaucoup de tête et de jugement. Je
dus en mettre pour sauver mon prestige.
« Au vestiaire, je m'informai et j'appris que
Lucien Gaudin ne montrait pas, à ses débuts dans
l'escrime, beaucoup de goût ni de dispositions ;
maie qu',aYMlt reçu une pire sévère d'un autre sco-
laire, assez renommé à l'époque, lé jeune Merlou,
il avait juré de prendre sa revanche. Il travailla.
et tint parole.
« L'appétit vient en mia.ngea.nt...-
M. H. Georges-Berger. termine le chapitre rela-
tif à Lucien Gaudin par ces quelques lignes :
— Supposons que J. Jooeph-Renaud, Ramon,
Fonst et Lucien G-audin - soient de la même géné-
ration et, qu'au mieux de leur forme, ces grands
escrimeurs complets fassent une poule à trois.
« Quel en eerait'le vainqueur ? Je parierais pour
Lucien Gaudin, mais il y aurait lutte et beau
sport. » .
N'est-ce pas le plus., bel' éloge qu'on puisse faire
de notre champion ; ? .
LE BUDGET AU SENAT
" Il faut faire cesser
le dualisme de la Guerre
et de l'Instruction publique "
C'est M. Renoult, rapporteur du budget de
la Guerre, qui le dit.
M. René Renoult, sénateur, rapporteur du bud-
get de la Guerre devant la Commission des Fi-
nances du Sénat, n'a pas consacré beaucoup de
place à l'Education physique, mais ce qu'il en dit
est très net.
On sait que M. Henry Paté, invoquant le nom-
bre chaque jour plus élevé des sociétés agréées,
demandait 8.200.000 fr. pour l'ensemble de ses
services, dont 6 millions pour les subventions. La
Commission des Finances réduisit ce dernier chif-
fre de 300.000 fr. et refusa un ■ supplément de
150.000 fr. pour les bicyclettes des services d'I.P.
Cela faisait donc ?.. 750.000 fr. Les députés, sur
l'intervention de M. Adolpl1e Chéron, votèrent
d'abord ce crédit, plus un supplément de 1.200.000
francs pour les subventions, ce qui portait le total
à 9.250.000 fr.
La Commission des Finances du Sénat ramène
ce chiffre à 8.750.000 fr., sous le. seul motif : « Con-
sidérant l'état actuel des finances de la France... ",
phrase qui devient décidément un passe-partout.
Mais M. René Renoult ajoute :
« — En outre, elle (la Commissionj invite le
gouvernement à faire cesser le dualisme résultant
du fait que l'éducation physique avant et après le
régiment dépend à la fois du- ministère de la Guer-
re et de celui de l'Instruction publique... »
Voilà qu'il serait intéressant de développer à la
tribune... Signalons, toutefois, à l'honorable rap-
porteur, que les sportifs ont proposé, voilà trois
ans bientôt, un projet d'Office National des Sports,
qui ferait peut-être cesser ce dualisme... Aussi
, bren, M. René Besnard, président-du groupe spor-
tif du Sénat, se propose de le dire à la tribune
lors de la prochaine discussion du budget de la
< Gùerre.
LES GRANDES ÉPREUVES CYCLISTES SUR ROUTE
LE PRIX WOLBER
va prendre, cette année
une importance considérable
LES GRANDS "AS" DE LA ROUTE
SUR PARIS-SOISSONS ET RETOUR
L'an dernier, à. pareille époque, nous lancions
la nouvelle que la grande firme pneumatique A.
Wolber voulait, elle aussi, contribuer à la prospé-
rité du sport cycliste et nous -Annoncions en même
temps qu'elle venait de décider la création d'une
épreuve magnifique, réservée uniquement aux aa
. HENRI SUTER
de la route et dotée d'un premier prix formidable :
15.000 francs. Au total' : 25.000 francs de prix..
En septembre, c'est-à-dire à la fin de la saison,
Wolber mettait son dessein à exécution et, sur le
parcours Paris-Soissons, par Château-Thierry,
Reims, Laon et Soissons, lançait sur la route l'élite
des rois de la route. La course présentait un remar.
quable intérêt danç sa première -partie, devenait
plus monotone.dans la seconde; finalement,; onze:
hommes ' se présentaient ensemble au spîiht" £ma;V
et Henri Suter, le champion suisse, enlevait 1&
première place à Félix Sellier, Brunier, Girar-
dengo, Hillarion, Henri Pélissier, Francis Pélis-"
sier. Detreille et autres cracks en renom.
Au lendemain même de -sa course, M. A. Wolber
nous ". déclarait que le Prix Wolber se disputerait
désormais tous les ans et que, tous les ans,'il tien.
drait à la disposition du champion des champions
la coquette somme de 15.000 francs.
C'est pour annoncer le second Prix Wolber que
nous revenons aujourd'hui sur ce qui se passa, il
y a douze mois, c'est pour porter à la connaissance
de nos rois de la route que le' grand industriel
français les réunira le 30 septembre prochain, à
l'effet de se disputer les 25.000 francs affectés
à l'épreuve.
Toutefois, certaines modifications ont été ap-
portées au règlement primitif et nous allons en
donner de suite connaissance aux intéressés.
Tout d'abord, changement très important : le
Prix Wolber va constituer cette fois une imposante
manifestation routière, en ce sens que sa distance
sera sensiblement augmentée.
On'ira à Soissons, certes, et le pèlerinage s'im..
pose, quand ce-né serait que pour montrer aux as
de la route ce que peut réaliser, au point de .vue
,àq - travail, à force de persévérance et de volonté,
HU^gtanfr français rainé-pâr,l& gaeïmpaem-v*
Soissons et... on reviendra.
On ira à Soissons, comme l'an dernier, par
Reims, la route 44, Berry-t-m-Bac et les régions dé-
vastées, qui se relèvent peu b. peu, sous l'exemple
de M. A. Wolber, et l'on en ^viendra par Com.
piègne.
Et l'apothéose de cette épreuve magnifique, toni-
que au monde, aura, cette année, un cadre digne
d'elle; elle aura lieu sur le ciment du Parc des
Princes, seule arène qui convienne à la terminai-
son d'une compétition de ce genre.
La distance atteindra ainsi 320 ou 330 kilomè-
tres et permettra une lutte plus sévère encore que
celle de l'an dernier.
La formule sera la même, course sans entraî-
neurs, ni suiveurs, ni soigneurs autre part que
dans les contrôles, seulement, une moyenne sera
imposée, de telle sorte que les prix seraient forte-
ment diminués si nos as venaient par hasard à
montrer peu de combativité.
Mêmes prix qu'en 1922: 15.000 francs au pre-
mier, 4.000 francs au second, 3.000 francs au troi-
sième, 2.000 francs au quatrième, 1.000 francs au
cinquième.
Même mode de qualification qu'en 1922, c'est-à-
dire que la grande et célèbre épreuve sera ouverte
aux trois premiers des courses suivantes : Tour des
Flandres, Paris-Roubaix, Milan-San Remo, Paris-
Tours, Pajis-Saint-Etienne, Parix-Bruxelles, Bor-
deaux-Paris, Tour de Belgique, Tour d'Italie, Tour
de France, Critérium des Aiglons, Critérium des
As, Championnats nationaux d'une des fédérations
de l'U.C.I., Tour de Lombardie. On acceptera éga-
lement, cette année, le premier et le second du
Circuit, de -Paris, de l'Intransigeant.
Enfin, dernier tuyau, comprenant la belle mani-
festation que le sport cycliste doit & M. 4. Wolber:
les coureurs auront à escalader, en fin d# parcours,
la -tr - dure côte du Cœur-Volant.
Tels sont les renseignements que la réputée
marque de pneumatiques nous prie de porter, dès
aujourd'hui, à la connaissance des sportsmen. Il
ne reste plus à nos routiers qu'à se. préparer, d'ores
et déjà, à la grande bataille du 30 septembre 1
prochain,, - < ■ • , T
HIPPISME
"ONYX II" GAGNE
la Grande Course de Haies
Le favori « Lignite » tombe
La Grande Course de Haies ne fut guère favo.
risée par le temps ; une pluie fine ne cessa de tom-
ber au cours de toute la journée, portant obstacle
au succès mondain de la réunion. Quelques robes
bariolées cependant, des femmes maquillées outra-
geusement d'ocre et de roux, ce fut tout ce que le
pesage décela de curieux. '
Au point de vue sportif, 1e gros événement de la
journée fut, à la fois, la chute du grand favori Li-
gnite, et' la belle performance d'Onyx II qui tint
fort bien la. distance coupant court aux craintes
émises sur sa tenue dans une épreuve de fond.
Ainsi que nous le prévoyions Orican et. Rainfall
terminent respectivement second et troisième. Ori-
can est décidément voué à la deuxième place, quant
à Rainfall son courage fut apprécié, hier, une fois
de plus. ' ...
Lignite était parti en tête, conduisant la course
à sa guise, d'apparence du moins. Le cheval de
M. Henri Coulon, qui précédait le lot de trois lon-
gueurs, était rejoint au. deuxième, passage devant
les tribunes par Rainfall. Les deux chevaux. atta-
quaient de face les obstacles, mais Lignite tom-
bait à la haie du brook. Rainfall et M. l'Interprète
menaient devant Onyx II et Muscadin. Orican et
Bateau se rapprochaient. Après le dernier tournant,
Onyx II se détachait et gagnait aisément devant
Orican qui était venu ravir la deuxième place à
Rainfall.
Ce fut une très belle épreuve, très régulière, qui_
se termine par la victoire du meilleur, après Lignite.
Ironie des mots et des
choses : Heure d'été, temps
~ d'Automne...
A LA FAUCILLE
LA TALBOT
y prend une glorieuse place
On a avancé, à bon droit, que la 10 HP Talbot
était passée maîtresse en côte, comme elle reste
maîtresse du Circuit du Mans (deux années de
suite à 114 et à 116 de moyenne). La 10 HP Tal.
bot de série — soulignons-le, strictement de série;
car ce trait a son importance ici — a été première
en 1.500 cmc. dans la quasi-totalité de toutes les
épreuves de côtes auxquelles elle a pris part cette
année.
Or dimanche, à la Faucille, que fait notre Tal-
bot de série ? Elle est deuxième. C'est étonnante
Que nenni 1 Et l'on peut même faire remarquer
que cette place de deuxième est peut-être plus élo-
quente que si elle avait été première devant des
voitures d'égale puissance. Il n'en était pas ainsi,
et la Talbot n'usurpe, en rien, en la circonstance,
car ses concurrents avaient des moteurs autrement
puissants, dont le premier n'a pu, du reste, lui
prendre que sept secondes.
On viendra de plus en plus à égaliser les chan-
ces des adversaires en les. faisant courir dans des
' catégories strictement identiques comme puissance,
et l'esprit de comparaison qui en résultera sera
également l'esprit de... la lettre.
Félicitons donc la Talbot pour cette glorieuse •
défaite qui s'est adornée d'ailleurs'd'un succès
qui plaira aux touristes réfléchis. M. Nantua, dans
la même côte de la Faucille, avec la 12/14 Talbot,
a pris la première place en 14 minutes. Mais ce
qui est surtout admirable, c'est que cette voiture
portait six personnes, et qu'ell.,; était vraiment ,la
seule commerciale tout à fait équipée qu'on ait vue
prendre part. à la course.
A la Faucille comme ailleurs, Talbot a bien mé-
rité... de la côte.
L.-B. Fanor.
APRES LA VICTOIRE DE CRIQUI
La souscription
CRIQUI-EUDELINE
ne voit pas son succès
se démentir
La souscription Criqui-Eudeline ne sémite plus -1
vouloir s'arrêter. Notre confrère l'Evénement pu-
bliait, hier, l'appel suivant en faveur de notre BOUS-
criptiom ; .
Bravo « L'AOtô :t r
SPORTIFS!
. - " ' ' Fâit'88 parvenir à l'Auto
- ' tO, faubourg Montmartre, Paris (9*)
j • . Un franc • .
j pour la souscription Criqui-Eudeline
:MM. Isaac Koechling, administrateur de la
grande firme Peugeot, H.-G. Berger et le glorieux
vétéran Ch. Terront, nous ont fait parvenir leur
obole pour le grand , vainqueur de Johnmy KilbalDe.
Envoyez-nous vos 20 sous. Il faut c tinuer.
Attention! Un lecteur avait placé une pièce de
monnaie (2 fr. croyons-nous) pour le montant de
deux souscriptions, dans une enveloppe jetée à la
boîte postale. Les P.T.T. l'ont confisquée!!: ,
Envoyez exclusivement des timbres, des man- :
dats... ou des chèques.
(Voir la suite en rubrique boxe.)
Nouvelles Aventures dé |
ILes KID ROBERTS
Gentleman du Ring
. FILM SPORTIF EN 6 CHAPITRES , ?
| seront projetées au Gaumont Palace
SAMEDI PROCHAIN
. ~ Le Roman - Cinéma paraîtra
.- dans l' l'Auto" en Novembre >
LE PATRON DES SPORTIFS
Un pèlerinage à Saint-Christophe
Le pèlerinage annuel de Saint-Christophe-Ie-
Jajolet est fixé au dimanche 22 juillet et sera pré-
sidé par le R.P. Trilles. Toutes les sociétés spor-
tives de la région sont invitées, ainsi que les au-
tomobilistes, qui sont déjà inscrits - au nombre
d'une centaine. Après le défilé et la bénédiction.,
raLlye-automobile.
Tous renseignements sont fournis par M. 1 abbé
Thuault, directeur de l'archiconfrérie de Saint-
Christophe, par Vrigny (Orne).
LES GRANDES ÉPREUVES SUR ROUTE
Le 17e Tour de France
Cycliste de "l'Auto"
entre, ce matin même
dans sa phase active
Les grands as de la route vont présenter leurs machines
au poinçonnage dans la cour des Bureaux de "l'Auto"
Le peloton de tête dans le col (l'Izoard, en 192j
Notre grande randonnée commence virtuelle-
ment aujourd'hui. Le plan en est définitivement
établi. Les routiers sont inscrits. Il nous reste à
entrer dans, le vif du débat et à exécuter à la let-
,tre les ditvers points d'une organisation qui nous
a demandé de longs mois d'un travail continu et
'minutieux.
Comme à l'ordinaire, c'est le poinçonnage des
machines dés concurrents qui va ouvrir le feu,
qui constitire'le premier à'etë. - . •
Les opérations se dérouleront à partir de ce iûaj.-
tin-neuf heures, dans la cour de l'Auto, et, ainsi
que. nous l'avons déjà amnoncB, "elles se poursui-
vront' demain vendredi, ' de 9'heures du matin à
midi et de 14 à 18 heures, tout comme aujourd'hui,
et après-demain matin samedi, le matin seule-
ment.
Afin que nul n'en ignore, nous allons un ins-
tant nous déguiser en coureur et faire comme si
nous devions participer au Tour de France.
Dès ce matin, nous nous présentons à' l'Auto
avec notre bicyclette portant, à l'intérieur du ca-
dre, notre , numéro d'inscription en chiffres blancs
sur plaque de tôle noire.
L'escalier de l'administration nous tend les bras.
Nous l'escaladons et nous allons trouvér derrière
son guichet le père Baudry, chargé dss fonctions
administratives du poinçonnage. Le père Baudry
' nous tend la fiche sacramentelle, s'assure que nous
sommes en règle au point de vue inscription, ra-
vitaillement, transport des vêtements, si nous
sommes touriste-routier, puis il nous tend une fi-
che sur laquelle nous inscrivons le plus lisible-
ment possible nos nom, prénoms, date de nais-
sance, lieu de naissance, marque de bicyclette,
marque de pneumatiques, .développement au dé-
part, passe sportif.. # •
..-Nous passons ensuite à la pesée, puis devant
l'objectif du photographe ; enfin, nous nous pré-
sentons au chef v du poinçonnage pour faire plom-
ber notre Machine. Cinq plombs doivent être ap-
pliqués à ,celle-ci, savoir : trois au cadre, , le pre-
mier au raccord de la selle, le second - au raccord
de direction tube du haut, le troisième au. raccord
de direction tube du bas. Nous passons ensuite
aux roues et faisons appliquer à chacune d'elles
un plomba autour du moyeu.
I :'1,1 va sans dire que si nous sommes chétif ou
malingre "— ce n'est évidemment pas le cas —
nops ne pourrons être poinçonné qu'après avoir été
visité le soir. même. à 1S h., par le docteur Auren-
che, chef da service médical de l'Auto.
Voillà. les formalités à remplir au moment du
poinçonnage, mais déjà nos routiers sont au cou-
rant, et tout se passera ainsi de la. façon la plus
calme du monde.. «
Point très- important et à ne pas, omettre : ne
pas oublier Jacquet .qui, cette année, se charge
•du transport des vêtements de rechange et %utres
bagages, ,et ne-pas quitter -l'Aute Bons aroir pria
Jangue avec lui. , ...
Voici d'ailleurs, à-ce-sujet, les
nous prie de porter à -la connaissance des intéres-
ses-, ses future clients : . J. ,
Les consignes de Jacquet
Les coureurs touristes-routiers devront apporter
leur valise maison Royal Sports, 15, faubourg
Montmartre (en: face de l'Auto), 'à partir de de-
main vendredi,, de i,9, h.- à midi le matin, et de_ 14
à 19 'h. l'après-midi. Dernier délai; samedi midi.
Aucune valise ne sera plus acceptée passé ce dé-
lai. Chaque valise devra .porter en gros caractères
le nom et le numéro de dossard de son proprié-
taire. Aucun objet ne devra.dépasser. le cadre de
la valise. ■ • ' .
Jacquet se tiendra d'ailleurs, au poinçonnige, à
la disposition de tous les intéressés, à fin de ren-
seignementa complémentaires. »
Les convoqués d'aujourd'hui
Il nous reste, maintenant à' dresser la 'liste au
jour le jour des tours de poinçonnage. Aujourd'hui,
les Parisiens ouvriront le feu. Sont en conséquence
convoquée, avec prière instante de se présenter aux
opérations; les coureurs dont les.'noms suivent ' :
Jacquinot, Alavoine, Bellenger, Tiberghien, De-
gy, Reboul, Huot, Barthélémy.. Henri, ,Pélissier,
Francis Pélissier, Alancourt,. Dhers, Godard, Cu-
velier, 'LacoHe, .Gerbaud, .Robin,» Lagouche, Ltew,
Baud, Rouget, Gilbert, Masson,- Andresse, Eass',
. Robustel, Borsetti, Dannaut, Vandaele, Barselotti,
Biancho, Rayen, Faillu, Guéuot, 'Goutte, Allaita»,,
Hersard, Efhest Paul, Tufény, Pennaneach, Cor-
nelio,' Noth, Touzard. Tous les autres routiera
sont convoqués pour. demain vendredi. Nous, se-
rions infiniment heureux d'en avoir le moins pos-
sible à poinçonner samedi matin.
Les opérations du poinçonnage se dérouleront
sous la direction de nos collaborateurs Cb. Ravauda
Mercier et Villetan. Le fil-fouet, les plombs et
la pince seront tenus par l'ambidextre Moncha-
blon, champion du monde du genre.
IVoir la suite en rubrique cycliste.j
Allô! Allô!
Quelques détails, encore, sportifs et pittores-
ques, sur le regretté Pierre Loti.
A l'embouchure de la Bidassoa, dans son
habitation, on ne pouvait accéder à la pièce de
l'étage supérieur, où il travaillait, que par une
corde lisse. Ainsi, on ne le dérangeait guère 1
■ x
-Dans la mer de Chine, un 14-Juillet, il y a
plus de quarante ans, on a organisé à bord un
concours de gymnastique et deux marins arri-
vent à égalité. Comment les départager? Loti
propose à l'amiral de faire un exercice qu'ils
auront à répéter. L'amiral accepte. Loti en-
lève sa veste et exécute sur la barre fixe un
mouvement « ébouriffant )J; les gabiers ne pu-
rent qu'imiter imparfaitement leur officier,
mais avec as-ez de différence pour qu 'il y eût
un premier.
L'amiral Dupont a lui-même raconté ces
anecdotes à un de nos lecteurs et confrères,
M. Yzelen,, que l'Auto remercie de les lui avoir
raDDortées.
Teste, l'un des plus v;eux et plus compétents
spécialistes de la belle voiture, a passé
commande d'une conduite intérieure Wey-
mann. Il aime, pour une voiture vite, les, car-
rosseries fermées, silencieuses., légères et du-
rables, articulées et indépendantes du châssis.
Le confort d'une automobile dépend des co-
tes et. de l'inclinaison des sièges, dossiers,
etc., etc. Voir dans la Pratique Automobile,
parmi nombre d'articles intéressants, le ba-
rème des meilleures cotes de, confort à donner
aux caisses. La Pratique Automobile (Morti-
mer-Mégret, directe ) est la revue française
qui fait autorité. La demander chez les librai-
res ou 12, av. de la Grande-Armée, Pan..
Tous ceux que le sport hippiqrte passionne
seront ce soir au Bal du Moulin Rouge, où
aura lieu, à 10 heures, L grand steeple du
Moulin. ' .
Les charmants jockeys sauteront liges et
rivières et c nrogramme est prometteur de
quelques émotions et de bons r.ires !
■ ' Le Téléphoniste.
LE CODE
DU PIÉTON
(Edité, par l' « Auto »
#wvwvv
111. - SUR LA CHAUSSÉE
1. Ne marchez pas sur
la chaussée, mais sur le.
trottoir;
2. Quand il n'y a pas
de trottoir, tenez votre
droite sur la chaussée ;
3. Ne permettez pas à
vos enfants de jouer sur
la chaussée ;
4. N'organisez jamais,
sur une route, une partie
de boules ou un jeu de
quilles. '
Lisez chaque jour nos conseils^,' confier- I /
I - vez-læ, affichez-les, ét... suivez-les. 1
LES MOTEURS
Le 6 HP CHAPUIS-DORNIER
à La Ferté-Bernard
On peut regretter que des constructeurs spécia-
listes de moteurs comme ceux-là, qui ont acquis
une légitimé notoriété par un long passé, ne tirent
par; toujours parti des succès en épreuve dont leurs
moteurs sont les artisans. Ils partagent souvent
des victoires qu'ils assurent dont on ne parle guè-
re. mais on permettra de ne pas laisser passer
inaperçue celle-ci :
Au Concours du Bidon de cinq litres, le cycJecar
Kevah, avec carbùrateur S.A.G.A., catégorie 1.100,
moteur 6 HP Chapuis-Dornier, a fait 110 kil. 563.
Ce rendement est magnifique, mais, notons-le, il
a, été obtenu non par un professionnel, mais bien
par un touriste amateur. ^
Ce succès fait une fois de plus ressortir la m^ga
au point irréprochables de ces beaux groupes bloc-
moteur de Chapuis-Dornier, dont l'ambition fut,
avant tout, d'être considérés t-ouju rs comme, des
modèles de construction sérieuse. Mais profitons
de l'occasion pour dire que les constructeurs de
Puteaux, imitant sans doute en cela leur moteur,
se montrent par trop silencieux.
L.-B. Fanor.
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