Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1906-08-26
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 26 août 1906 26 août 1906
Description : 1906/08/26 (A7,N2140). 1906/08/26 (A7,N2140).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k46232346
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/10/2016
L'Auto
I' - .1~*- N° 2140. - QUOTIDIEN
Le Numéro : €> Centimès
DIMANCHE 26 ÀOuT 190*
~
--,
7^
pA^ ^RON, ADMINISTRATION
PUBLICITE :
I* ,,i!n Faubourg-Montmartre. 10
PARIS (90 Arrt)
(RÉDACTION..... 227-68
pjjONE I ADMINISTRATION 228-12
Téléiraphique! Vélanto-Paris
Directeur-Rédacteur en Chef :
?N(ÎL DESGRANGE
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Six Mois Un AA
)( DÉPARTEMENTS.., 10 » 20 H „
pOSTALE i8 » 35 »
s'abonne sans frais dans tous les
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, \ AUTOMOBILE - CYCLISME -
ATHLÉTISME, YACHTING, AÉROSTAT ON, ESCRIME, POIDS ET HALTÈRES, HIPPISME, GYMNASTIQUE, ALPINISME
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Directeur-Rédacteur en Chef :
HENRI DESGRAWGE
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Six Mois Un. AIl
PARIS et DÉPARTItM&NTS,... 10 » 20 »
UNION POSTALE 18 4.^5 a
On s'abonne sans frais dans tous les
Bureaux de poste.
Mien des Routes
ornent où vient de s'ouvrir dans
ja France la session des conseils
lUx, il n'est pas sans intérêt d'exa-
quels sont les effets, de la circu-
automobile au point de vue d81 la
ration des routes, quels sont
yens dont disposent les départe-
et les communes pour maintenir
j état leurs réseaux vicinaux et ce
aurait à faire pour venir en aide
idgets locaux.
t hors de doute que la circulation
g des voitures automobiles cau-
: routes des dégradations indis-
eS. Il n'y a qu'à suivre quelques-
es voiles qui sont le plus fréquen-
jr les voitures à traction mécani-
ur se rendre compte de ces dé".
Loin, de moi la pensée de m'en
te ; il est certain que les localités
'l e Dl us fréon emment Dar les tou-
(M ?as à se lamenter ae leurs
IVOTSS. Les chauffeurs ont en géné-
gent facile, et il est rare qu'ils ne
d pas de leur passage un souve-
fltable. ■
3 ce n'est pas sans quelque dom-
pour le macadam que deux ou
ents véhicules actionnés par des
rs dont la puissance varie entre 10
elie.vaux-vapeur, suivent le même
n dans une même journée. Quand
IreI roule normalement en terrain
iela va encore sans trop de mal,
ans les virages, dans les desoentes,
ous les endroits où le conducteur
reiner, c'est là que la sol est la-
et que le désastre est complet. Le
r est arraché de la route, le ter-
t défoncé, la poussière -est cmpor-
r l'aspiration du véhicule et ré-
e dans la plaine, et comme c'est
loussière qui sert en quelque sorte
lent au macadam et lui donne sa
on, les cailloux ne peuvent re-
re et restent épars sur la route.
| des chemins, si on n'y mettait
tore, deviendrait vite impraticable.
1= *
t; * *
plupart des communes et des dé-
mis font de leur mieux pour re-
k cet état de choses ; malheu-
lent, en général, leurs retssour-
nt bien insuffisantes. Ces ressour-
composent, comme on le sait, de
les vicinaux et de pre.stations.Les
les vicinaux sont des centimes
mx qui sont, votés en addition au
pal des quatre Icontributions.( et
station est une taxe spéciale im-
à chaque contribuable en raison
imbre de personnes qu'il emploie et
quantité de chevaux et de voitures
possède. Cette taxe qui a soulevé
te critiques et qui a donné lieu à
mbreuses objections en raison du
ère un peu vexatoire qu'elle af-
avait cependant, jusqu'à ces der-
i années une certaine apparence
't'ce. En effet, les propriétaires de
'e:s et de charrettes ne sortaient
des départements où ils avaient
domiciles ou leurs exploitations.
aient donc les routes avoisinant
demeures • qui avaient le plus à
ir de leur passage, et il était natu-
on les mît à « contribution » pour
r les routes dont la détérioration
ait imputable.
1d les. voitures automobiles com-
r-ent à faire leur apparition, la plu-
Iconseils généraux, assimilèrent
seules aux autres modes de trans-
■s soumirent à la prestation. Si
voitures à traction mécanique
it principalement dans les dé-
its où^ elles sont recensées, rie,n
'plus juste. Mais il n'en est pas
Chauffeur peut être classé au
Minimaux nomades et des oi-
teteurs ; il est ici, aujourd'hui;
'l sera à cent. ou deux cents ki-
de- l'endroit. où il aura couché
; il est donc impossible de lui
jjjfir une taxe locale. J'ajoute que
wt des autos qui circulent l'été
- des côtes, sur le flanc des mon-
; Ou à travers les merveilleux mé-
~ de la Loire et du Cher ne tien1-
jr aucun lien aux départements
'les dégradent les routes. Ellfts
binent le plus souvent à des pro-
litre Ires qui habitent Paris ou quel<
re grande vLlle, elles sillonnent
les vacances la France en tous
L™!0?,"8 anivé, ces véhicu-
portante. quelque garage de
départements où seront passées
Avaries de chauffeurs n'en enten-
Plus- parler jusqu'à l'année sui-
I.U ne leur restera jusque-là qu'à
Fies dégâts.
I
est-il équitable que les 'dé-
Int-s et les communes aient à sup-
fûls les charges qu'entraîne l'en-
^■s» routes et est-il admissiblé que
;leur vienne pas en aide ? Je sais
|.Y a au budget de l'Etat un cer-
des chemins vicinaux des-
f^tenir les budgets locaux ; mais
'd ' existait autrefois avant l'exis-
i ? automobiles, il n'a pas été aug-
^WS' lorsque certains dépu-
i(4Jt demander une majoration
' l,e. ministre des. Finances,
!%et de la commission
h précipitent au secours de
Vu* 0 i!?étaire et les
hS^is{aor eurs n'obtiennent au-
nt' n'est pas d'ailleurs
antation de ce crédit qu'on
. ta Quelque chose d'utile; c'est
ailleurs ; et il me semble que les assem-
blées départementales pourront utile-
ment émettre des vœux à ce sujet.
Les voitures automobiles sont,on ne le
sait que trop, hélas ! très- lourdement
imposées. La loi du 13 juillet 1900 a ainsi
fixé l'échelle des taxes :
bpS H g | g" §••-§ t
i rt "M
p.AJ P, (>•« .PjlS f^ï- rg£ J? PH -g S sO
Paris 50 -90 5
Communes autres que Paris
ayant plus de 40,000 âmes
de population 40 75 5
Communes autres que Paris
ayant de 20,001 à 40,000
âmes 30 60 5
Communes autres Que - Paris
ayant de 10,001 * à 20,000
âmes 25 50 5
Communes autres que Paris
ayant 10,000 âmes ou au-
dessous ............................ 20 40 5
- Avec le nombre et 3.utuinoi7iit;y ^ui
aujourd'hui soumises à la taxé, on de-
vine queille somme importante rentjre
tous les ans, de ce chef, dans les caisses
du Trésor. Est-il bien que cet impôt qui
frappe spécialement les automobiles soit
confondu dans les ressources générales
du budget, et ne devrait-il pas, au con-
traire, être reversé à titre de subvention
aux départements et aux communes pour
l'entretien de leurs routes et de leurs
chemins ? Les fonds qui proviendraient
de la taxe sur les automobiles seraient
ainsi consacrés à la réparation des dé-
gradations causées par les automobiles,
qu'y aurait-il de plus juste ? Les subven-
tions seraient réparties entre les diffé-
rents départements au prorata du nom-
bre de kilomètres qu'ils ont à entretenir,
et de la sorte, la réparation se ferait ma-
thématiquement sans que personne
puisse y trouver à redire. La question
est importante et mérite, ce me. semble,
de fixer l'attention des assemblées déli-
bérantes. Il m'a paru utile de la poser;
il appartient à chaque conseil général
d'adopter la solution qui lui paraît la
meilleure.
Charles NORMAND.
LE MEETING DE PROVENCE
(18 septembre)
(Organisée par l'A.C. de Salon, avec le concours
de l'AUTO
1 et 5 kilomètres en palier
L'un des trois grands évents automobiles qui
vont avoir lieu le mois prochain dans le Sud-
Est, est le meeting de Provence, l'un des plus
t intéressants à coup sûr, puisque, consacré à la
pure vitesse, il donnera une indication précise
de la voiture des concurrents, non seulement sur
un kilomètre, mais aussi sur 5,000 mètres.
Tout le monde connaît la piste idéale que cons-
titue la route de Salon à Arles, dont la longue
ligne droite s'étend à perte de vue, il travers
cette Crau si pittoresque. C'est sur une partie
de cette route, à quelques centaines de mètres
de Salon, que l'on courra, et l'Intérêt de l'é-
preuve sera d'autant plus grand que ce se, -a le
seul meeting de pure vitesse de l'année sur une
route officiellement reconnue par l'A.C.S.
L'Automobile Club de Salon a bien fait les cho-
ses. Il s'est assuré tous les concours et va oi tenir
un service d'ordre qui assurera la liberté entière
de la route.
Indépendamment des trois engagements ci-
dessous, nous verrons à Salon la voiture de Col-
lomb, qui détient le record des 5 kilomètres et
,, Mercedes du baron de Rothschild, qui courut
déjà l'an dernier.
"Sont déjà engagés :
1. 2. (Wagner), grosse voilure.
(Hanriot), grosse voiture.
3. DAhKALQ (Demogeot), voit. légère.
Nous avons également reçu les engagements
de trois Lacoste et Battmann pour la catégorie
touriste. °
Les engagements sont reçus à l'Auto. Ils se-
ront clos le dimanche 16 septembre.
L engagement doit indiquer : l. Le nom du
conducteur ; 2. Son adresse ; 3. La fore du mo-
teur ; 4. La marque de la voiture ; 5. La catégo-
rie dans laquelle elle est engagée.
d'entrée de -'- : Il doit être, accompagné droit
^Catégorie'Vitesse : 50 francs pour les voitures
et voitures légères'; 30 francs pour les voituret-
tes, et 20 francs pour les motocyclettes.
Catégorie Touriste : Séries C et D, 10 francs '•
séries E et F, 20 francs ; séries G, H et I, 30 fr.
Géo LEFEVRE
Allô ! Allô !
DÉCADENCE !
. En France, il n'y a vraimenFque ceux
qui ne font plus de bicyclette ou qui ne
vont plus au vélodrome, pour soutenir
sérieusement que le sport cycliste est
en décadence. Dans tous les autres pays
d'Europe, la petite reine, non seulement
n a pas perdu de ses adeptes, mais a en-
core augmenté le nombre de ses sujets.
J'ignore, en revanche, si les construc-
teurs de cycles en Amérique. vendent
ou plus ou moins qu'au temps jadis, mais !
ce que l'on peut affirmer sans crainte de
se tromper, c'est que le sport cycliste est
chez les Yankees en complète déca-
dence ; il est même difficile d'imaginer
une ruine plus complète. L'Auto n'an-
nonçaitril pas, ces jours-ci, que le Cham-
pionnat d'Amérique lui-même n'avait
dude subsister cette. année qu'à la bonne
volonté d'un manager de piste en Cali-
fornie ? Cet avisé commerçant s'est rap-
pelé que Lawson avait vu le jour dans sa
ville, et bravement, il 'a conclu entre ce.
coureur et Kramer un match en trois
journées dont le vainqueur sera déclaré
champion d'Amérique si Lawson veut
bien consentir à courir la seconde man-
che, car rai sait que. cette chatouilleuse,
étoile en est restée à la première man-
che parce que la presse s'était permis
de critiquer sa façon de courir. Et allez
donc ! Ce n'est pas plus difficile que cela.
La National Cyclist Association n'aura
pas, je pense, le mauvais goût de s'in-
surger contre cet entreprenant impre-
sario, qui serait fondé à lui répondre que,
sans lui, il n'y aurait plus de Champion-
nat en Amérique. Où est le temps des
Zimmerman, des Bald, des Cooper, des
Sanger, des Windle, de tous ces géants
qui faisaient rêver nos' premières années
de cyclisme, qui nous faisaient perdre
l'espoir d'arriver jamais à quelque chose
de bien. Oui ! où est-il ce temps ?
Et n'est-il pas permis de se demander
si le sport cycliste n'est pas tombé vic-
time de l'exploitation purement commer-
ciale que ces bons Yankees en ont faite ?
C'est très gentil les pistés de 160 mètres
au tour, les tourniquets genre Madison
et les courses de six jours, mais cela se
paye un jour ou l'autre et l'on peut af-
firmer qu'un pays n'a jamais que le
sport qu'il s'est préparé à lui-même.
Quand on a trop présenté les hommes
comme d'extraordinaireis phénomènes,
quand on s'est exclusivement préoc-
cupé de les montrer devenant fous sur
leur machine, il faut s'attendre à ce que
la foule se blase un jour ou l'autre sur
un spectacle qui donne évidemment des
émotions malsaines, mais qui ne pré-
sente pas autrement d'intérêt.
Chauffeurs et cyclistes, allumez vos lanternes S I
à 7 heures 30. I
Aujourd'hui, à 2 heures :
Courses à Dieppe. Nos pronostics :
Prix de la Plage. — Pierrot III, Tombola.
Prix du Pollet. — Salvator, Anémone II.
Prix de Pourville. — North Pole, Campo For-
rilio.
Prix Chartes Laffitte. — Chabraque, Saint Léo-
nard.
Prix Ango. — Reporter, Jarnac III.
Prix de RosenâaL. — Esperanza, April.
*
* *
Courses à Saint-Cloud. — Nos pronostics :
Prix Lavater. — Carloman, Corisande.
Prix de Saintes. — Daudet, Damoiseau. |
- Prix d'Hennebont. — Diamant, Dagobert.
Prix Rocam'ftle. — Bolide, Batailleur.
Prix Tiercelin. — Custer, Chaleur.
Prix Abrantès. — Duguesclin, 'Ducat.
Dans les « Nouvelles de l'Etranger », où le
Tomps enregistre les faits politiques sur-
venus la veille dans le monde, notre confrère
a publié :
ALLEMAGNE. — C'est un Français, nommé Guignard,
qui a gagné le Grand-Prix de Berlin, sur la vélodrome
Steglitz.
Après la course, le kronprinz a fait appeler le couTenr
français, l'a chaudement' félicité, et lui » rems un joli
porte-cigarettes.
Le rédacteur sportif du Temps a dû bien
souffrir en lisant ce « un nommé Guignard... »
T T n lecteur, lecteur assidu,bien entendu-,nous
^ déclare gentiment que c'est absolument
« absurde n que d'organiser la course des
trois sports, que c'est « à coup sûr la conges-
tion et la mort » qui attendent nos concur-
rents, parce qu'ils « nageront quand ils seront
en sueur Il.
Rassurons notre lecteur, nos lecteurs, nos
concurrents, leurs familles, leurs amis et tou-
tes les personnes inquiètes. Rien n'est à crain-
dre de ce que nous annonce notre pessimiste
correspondant. Et pour plus de sûreté, avant
de se plonger dans l'onde — amère ou non —
que les jeunes gens se passent la figure à l'eau.
C'est une précaution, qui ne sera pas la pré-
caution inutile, et qui pourra éviter le rhume
qu'exagérait démesurément notre lecteur.
T e pape Pie X et les sports :
Un Comité de professeurs et d'étudiants
a été fondé à l'Université de Louvain. sous la
présidence d'honneur de Mgr Hebbelynck, rec-
teu: magnifique de l'Université, et de Mgr le
duc d'Arenberg-, pour l'organisation des sports
(football, petite balle, tennis, etc.) parmi les
étudiants. Ce Comité avait envoyé une adresse
au Saint-Père.
Le président du Comité, Mgr Deploige, a
reçu de S.E. le cardinal Merry del Val la ré-
ponse suivante, que publie le Journal de Rou-
baix :
Monsieur le Président,
Se, Sainteté est fort heureuse de pouvoir adresser &a
Comité des sports organisé à l'Université de Louvajn,
ses remerciements pour les hommages qu'il Lui 'a adres-
sés, et ses encouragements dans la. poursuite des nobles
fins que le Comité s'est proposées.
Sa Sainteté voit aveo une grande satisfaction qu'en cet
illustre centre d'études a surgi la belle et féconde idée,
de, cultiver en même temps que les facultés intellectuelles
et morales, les énergies latentes dans des membres pleins
de jeunesse, et moyennant le développement de cellee-ci,
de faciliter et d'assurer l'augmentation des forces de
l'âme et la formation du caract-ère.
Ls Saint-Père se réjouit vivement qu'une initiative
aussi agréable à. la jeunesse studieuse ait rencontré égale-
ment la faveur de personnages méritants qui, généreu-
,semen t@ en ont encouragé les débuts.
Pour exhorter tous ceux qui, à. juste titre, s'intéressent
au sort de la célèbre Université de Lonva.in, à vouloir
efficacement appuyer la nouvelle et si opportune institu-
tion, l'Auguste Pontife bénit de oceur le Comité précité,
les protecteurs de 1 œuvre et les jeunes gens valeureux
qui en sont l'honneur en même -tempa que l'objet.
Quant à. moi, je profite de cette occasion pour; vous
adresser mes sentiments de bien sincère estime.
Votre serviteur bien a.ffectiQnné,
Signé : Cardinal Merry del Val.
Depuis que le pneu-cuir (c Houben » a pris
■ une place aussi prépondérante dans l'in-
dustrie automobile, on entend de moins en
moins parler de voitures « tenant'mal la
route ». Le pneu-cuir Houben, en effet, les
fait rouler comme la locomotive sur le rail,
niant la panne et ne connaissant pas plus le
dérapage que l'éclatement.
T 'industrie automobile, à cette époque de
l'année, est, dit-on, en période de chô-
,'mage. On ne le dirait pas vraiment, à voir
l'activité formidable qui règne à Puteaux, aux
usines Charron, Girardot et Voigt- Notre
grande marque de luxe, elle, ne chôme ja-
mais, et il n'y a jamais assez sur "le marché
d'impeccables châssis C. G.V.
T es fêtes automobiles prennent chaque sai-
^ son sur nos plages à la mode une exten-
sion qui va grandissant. A Houlgate, gros suc-
cès pour le corsos fleuri; M. Ward, sur une
Hotchkiss, y reçut le premier prix. Sa voiture
très élégante était l'un de ces modèles souples
et silencieux qui, déjà à Paris, au Concours
l du poloiClub, obtinrent un autre premier prix. ,
; j.... /
1 L'es Hotchkiss sont j d'ailleurs très prisées 'de
nos élégantes, témoin les nombreuses voitures
de 1:1 célèbre marque aperçues à Trouville, à
l'occasion du Grand Prix.
T e plus récent event sportif, le Circuit des
Ardennes, est retenu à la Lorraine-Dié-
trich, et cette marqua renommée en voit son
'succès, déjà si grani, s'augmenter par) ce
triomphe. Les concessionnaires de la Lorraine-
Diétrich, MM. Roch-llrault et Degrais, dont on
connaît le bel établis ement de la place Saint-
Ferdinand, ne suffis :nt point aux demandes
de renseignements.
LE TELEPHONISTE
LE BLON ET CAILLOIS EN AMÉRIQUE
'N,cw-York, 25 août (pir câble). — Caillois et Le
B:lon sont arrivés aujo rd'hui ici et comme vous
le pensez ont été pris 'assaut par tous les jour-
nalistes américains. ILs se sont avec peine sous-
traits à leurs attaques our aller prendre le diner
offert en leur faveur/ à l'hôtel Astor. Dar M.
Thomas.
— J. C. WETMORE.
LA COUPÉ D'AUVERGNE
Organisée par l'Automobile Club d'Auvergne
avec le concours de l'AUTO.
3-8 septembre
Malgré qu'il reste encore cinq jours
avant la clôture définitive des enga-
gements, 37 voitures sont ins-
crites dans la Coupe
d'Auvergne.
C'était hier soir à minuit qu'expirait la période
des engagements à droit simple ; nous avons
reçu cinq nouveaux engagements qui sont les
suivants :
j Deuxième catégorie
14. MOTOTRI-CONTAL (P. Pons).
' Troisième catégorie
24. SIZAIRE ET NAUDIN (Sizaire).
25. CHARRON (J. Gaubert).
Quatrième catégorie
36. VOITURE . X..., moteur de Dion-Bouton
(W. Lange).
37. GOBRON (Palmaro).
38. C.V.R. (Couverchel).
Cinquième catégorie
39. ROCHET-SCHNEIDER (D1 Chauve).
Ce qui porte à 37 le nombre des concurrents
régulièrement inscrits.
Nos amis de l'Automobile-Club d'Auvergne sont
ainsi bien récompenSés de leurs constants ef-
forts, et l'épreuve qu'ils ont eu l'heureuse idée
d'organiser se présente dès maintenant comme
devant être d'un puissant intérêt général.
La clôture définitive des engagements
Ainsi que nous l'avons déjà. dit, les retarda-
taires ont encore jusqu'au 30 août à minuit pour
nous l'aU'o p=-vœ.:i,Ïp loup inqr-ription. ; mais ïe
droit- d'engagement est à préseni doublé et se
trouve monte à 200 francs.
Rappelons que les engagements sont reçus à
l'Auto, 10, faubourg Montmartre, à Paris et au
siège de l'Automobile Club d'Auvergne, Place de
Jaude à Clermont-Ferrand. Nous tenons d'ail-
leurs (les formules d'engagement à la disposition
des personnes qui nous en adresseront la. de-
mande.
FANTAISIE
ENTETEMENT
Un besoin irrésistible d'aller contempler en
ses exercices le vautour chauve -m'entrainait au
Jardin des Plantes. Etant rédacteur à l'Auto,
je ne pus faire moins que de m'y rendre sur ma
fidèle bécane (pourquoi toutes les bécanes sont-
elles fidèlefs ?j Si Desgrange m'avait rencontré à
pied, song'&z donc, quel scandale !
A la porte, un écriteau nous arrêta, ma fidèle
bécane et moi. Et nous lûmes : « Il est défendu
de pénétrer dans le jardin avec des chiens ou des
vélocipèdes, même tenus en laisse ». *
A vrai dire, il ne nous arrêta pas longtemps,
l'écriteau. D'abord, lorsqu'ils sont aussi mal ré-
digés, le littérateur qui est en moi les inonde
d'un mépris écrasant. Et puis, celui-ci me parut
si antique et désuet, que les trente ans de pres-
cripYion me semblèrent révolus. Je pénétrai dans
le jardin, 'tenant Amélie à la main (Amélie,
c'est-elle, ma fidèle bécane, l'amour de toute ma
vie).
Comme le passais devant le local de r « Admi-
nistration saluant d'rune main le cèdre de Jus-
sieu, répondant de l'autre à une otarie qui
m'envoyait un baiser, un bruit lourd et rythmé
se fit entendre derrière moi. « Ça y est, hurlai-ie
en mon for intérieur, c'est un agent ;
J'entends son pas intelligent ».
— Que vous ne savez pas lire, pour lors, le
particulier ? éructa d'une voix mal graissée un
des prétoriens chargés de veiller sur les singes,
lions, crocodiles et autres plantes du Jardin. On
n'entre pas ici avec un vélocipelle, ordre du pré-
fet de police. Donc, deini-'tour, droite, et plus
vite que ça ! »_
Avec la, platitude punaisienne habituelle au
contribuable parisien, j'obtempérai et regagnai
la porte. Mais, on n'est pas en vain les descen-
dants de ceux qui prirent la Bastille. En mon. for
intérieur (c'est là que je prépare mes coups;, une
révolte gronda, avec cette idée fixe : traverser ce
jardin, avec Amélid... et ne pas mourir.
Sur te "frottoir, dissimulé derrière une vespa-
sienne, je commençai mon œuvre d'infernale
vengeance. A moi. ma fidèle clef anglaise (pour-
quoi toutes les clefs anglaises sont-elles fidèles?)
Et me voilà démontant Amélie en moins de
temps qu'il n'en faut pour l'écrire (ce qui n'a rien
d'étonnant, car j'ai mis une huitaine à élaborer
ce récit vécu... Il fait si chaud!
Or, donc, le cadre en sautoir, le' guidon dans
ma poche, une roue dans chaque main, je ren-
tre dans le Jardin, et. passant devant le local
de' l'Administration, j'adresse d'une miftin un
salut aux otaries, de l'autre, je réponds au cèdre
de Jussieu, qui m'envoyait un baiser... (je crois
qu'il y a erreur, mais je ne m'en aperçois qu'au
moment où nous metlons sous presse;.
« Eneore vous, le particulier ? »grarillonna 'dans
mon dos une voix, que je reconnu[s pour celle
du prétorien. « Que vous avez à la main ? »
— Une bicyclette, que je vais expédier à la
gare d'Aitstèrlilz, répliquai-je, triomphant.
— Voulez-vous-que je vous t... une contraven-
tion? Vous n'avez qu'à le dire...
— Mais, Monsieur l'agent...
— Pas agent, inspecteur. Et je vous intime l'or-
: dre de faire demi-tour; et plus vite-que ça!
Avec la platitude de plus-en plus punaisienne,
habituelle au contribuable.., etc., (exactement
comme plus haut)... 1
Mais, cette fois, ce fut dans ta. boutique d'en
face que ma vengeance effroyable s'élabora,chez
un petit emballeur, qui ne s'attendait pa&, certes,
à IftrCl choisi pour un si vaste dessein.
Sur mes indications et sur-le-champ, cet ho-
norable commerçant enferma, Amélie démontée
dans une caisse à claire-voie. Puis. chargeant le
colis sur mon épaule, allègre et jubilard, je ren-
trai dans le Jardin. Sur la caisse flamboyaient
ces mots en lettres noires : « Fragile. Pièces dé-
tachées U.S.F.S.A. » •
Devant le prétorien, furibond et impuissant,
je passai, majestueux comme l'obélisquei. En
mon for intérieur, une voix chanta : Je savais
bien que je l'aurais, le chameau ! »
Ça m'a coûté quarante-deux sous ; mais,qu'est-
ce aue je me suis envoyé comme rigolade ! ainsi
qui dirait François Coppée,
HERAKLES.
VÉLODROME BUFFALO
LES " TOUR DE FRANCE " EN PISTE
FRIOL EN VITESSE. — DERRIÈRE GROSSES MOTOCYCLETTES
Ayant pris un mois de repos, les deux premiers du Tour
de France vont reprendre le cours de leurs exploits. — Pottier
et Passerieu contre Seigneur. — Vingt équipes de tandems.
pour entraîner. — A l'assaut des 50 kilomètres dans l'heure.
Une course scratch et un handicap avec Friol. — Simar,
Rugère, Dussot et Germain de La Flèche sur 30 kilomètres
derrière grosses motocyclettes.
Pottier, Passérieu, Seigneur sur 50 kilomètres,
avec entraînement humain !
Friol dans une course scratch et dans un han-
dicap 1
Simar, Rugère, Dussot, Germain de la Flèche,
sur 30 kilomètres, derrière grosses motocyclet-
tes 1
Tel est brutalement énoncé le programme qui
nous sera offert cette après-midi au vélodrome
Buffalo.
L'éclectisme qui a présidé au choix de ces nu-
méros sportifs est véritablement remarquable.
Depuis bien longtemps, en effet, nous sommes 1
sevrés de meetings.aussi complets. Un jour nen
que de la vitesse, le lendemain, rien que du demi-
fond. Voilà ce que nous avons eu cette année,
en général.
Suivons, si yous le youlez bien, l'ordre du pro-
gramme : .
Friol contre tous
Notre champion officiel va s'aligner dans les
demi-finales de la course scratch, dont les sé-
ries eurent lieu jeudi soir. On sait que furent
qualifiés les neuf hommes suivants : Dupré,Friol,
Broka, Hourlier, Deschamps, Vanoni, Thuau,
Quessart, Bouteillier. La composition des demi-
finales ne sera connue qu'aujourd'hui, dans la
matinée. A moins de grosses surprises, nous
croyons voir dans la finale, Dupré,. Friol et
Broka. Ce dernier est en énormes progrès. Cha-
que dimanche nous le montre retrouvant ses
11. SEIGNEUR
^étonnantes qualités de démarrage. Il n'y aurait
donc rien de surprenant à le voir talonner jus-
qu'au bout Friol et Dupré, que je cite dans l'or-
dre de mes préférences.
Dans le handicap de 8DO mètres, nous retrou-
vons Friol au'poste d'honneur, rendant jusqu'à
75 mètres à ses concurrents. Notre rapide cham-
pion aura bien de la peine à combler la dis-
tance qui le sépare de Dupré (15 m.) et de Gar-
ilellin (20 m.). Il y aura six séries. Le premier
de chaque série et le second de la série la plus
vite seront qualifiés pour la finale.
Une course de consolation de 3,000 mètres
(classement par points) figure encore au pro-
gramme de cette après-midi.
Et nous passons au gros morceau de la jour-
née :
Pottier-Seigneur-Passerieu
sur 50 kilomètres, derrière tandems. I
Point n'est besoin de faire l'éloge des trois cou.
rageux champions. Les exploits de Pottier ont su
depuis longtemps forcer l'admiration, même des
plus sceptiques. Son dernier triomphe du Tour
de France est encore trop récent pour qu'il soit
nécessaire d'insister sur sa forme présente. l'as-
sérieu et lui ont pris trois semaines de repos.
Depuis huit jours ils se sont remis au travail
avec un cœur incroyable. Tous deux brûlent du
désir de se comporter avec éclat devant les in-
nombrables sportsmen qui les applaudirent le.
29 juillet, à leur arrivée au Parc des Princes.-
A ces deux athlètes qui enthousiasmèrent la
France entière, durant cette brûlante randon-
née de juillet, l'on va 'opposer un des hommes
les plus qualifiés pour porter un jour le titre de
« Roi de la spécialité o. Seigneur, le populaire
chasseur de primes, le même qui battit l'autre',
soir le record des 10 kilomètres sans entrai- ;
neurs de Petit-Breton. j
Les Entraîneurs. — 20 équipes
ont été tirés au sort par les adversaires eux-
, mêmes. C'est dire qu'ils sont équi Laidement ré-
partis. Voici les noms des vingt équipes de tan'
ment cet après-midi :
Seigneur. — Libeaud-Goven, Beaugendre-Ri,
eaux, Vanoni-Thuau, Gabory-Christophe, Thoia
Toussaint, Hmmey-Charbonnier.
Passérieu. — Deschamps-Nédéla, Friol jeûner
Rivière. Houriier-Petit-Breton, Cré-Bournac, La<
vieuville-Bonnard, Soulier-Besse.
Pottier. — Wirth-Quessart, Biga-Ringevalj
Tournadour-Pottier jeune, Labrousse - Martin,
Rahmer-Roussea.u, Stoffel.
Equipes de réserve. — Hubert-Renaudin, Rou<
mier-Chamolt, Petit-d'Annunzio.
Liste des records
Voici quels sont les records qui pourraient êtreï
battus aujourd'hui :
10 kilomètres 12 m. 46 s. 2/5 Darragon 1
20 — 23 m. 53 s. 2/5 —
30 — 36 m. 24 s. 1/5 Pottier..'
40 — 48 m. 37 s. 4/5 —
50 — 1 h. 1 m. 14 s. 4/5 -
1 heure : 48 kil. 990 m.
~ Qui gagnera ? Logiquement, nous répondons'
POTTIER
nous basant sur le courage surhumain du cham-
pion de la Peugeot. L'homme qui, sur la route,
a décrampoIUlé sans entraîneurs, des coureurs
tels que Trousselier, Georget. Aucouturier doit'
résister à tous les assauts d'aujourd'hui,vinssent-
ils d'un Seigneur ou d'un Passerieu.
Quatre stayers aux prises
à 80 à l'heure
Pour finir les émotions que ne va pas manquer
de nous offrir le spectacle de quatre stayers lut-
tant à 80 à l'heure sur les 300 mètres de Neuilly,
Simar, absolument reposé de ses fatigues de sa
campagne allemande, Rugère, qui s'est montré
sur cette piste l'égal des meilleurs, Dus-sot, tou-
jours dangereux, Germain, le Fléchois coura-
geux qui jeudi soir encore s'attaquait aux re-
cords du monde, composent le quatuor que nous
verrons s'enfuir à toutes pédales dans le sillage
des entraîneurs : Pillas, Darioli, Fossier et An-
dré. 1
La lutte sera acharnée, car aucun des concur.
rents n'entend s'incliner avant le poteau fran-
chi. Néanmoins,
DUSSOT
s'il court bien, peut a voir des prétentions à la
première place.
Pas de remboursement !
Les portes ouvriront partout à deux heures, la !
réunion ne devant commencer qu'à trois heures
précises.
Pour éviter tout malentendu, la direction de
Buffalo tient à bien spécifier qu'en cas de pluie
venant empêcher ou interrompre la réunion, les
courses seraient remises ou terminées demain
lundi soir, à 9 heures, sur Ta même piste. Il n'y
aura donc pas de remboursement.
Le Parcmètre montrait d'ailleurs hier soir des
dispositions qui permettent d'espérer un temps
magnifique pour cette réunion réellement remar-
quable comme intérêt sportif.
Robert CO QUELLE.
LA COUPE DU " MATIN "
Sous le haut patronage de l'Automobile
Club de France, organisée avec le concours de l'AUTO — 1-29 août 1906
LA VINGT-TROISIÈME ÉTAPE
De Charleville-Mézières à Amiens. — Nous n'irons plus à Paris.
La pluie. — « Quousque tandem ! ». — Les résultats.
,BOULOGNE-SfJH-MER. — Vue générale prise de la Batterie des Dunes 'de Châtillon.
!Amiens, 25 août fpa.r dépêche de notre envoyé
spècial). Nous quittons Mézières, c'est-à-dire
Charleville, soit la patrie des CarolopoJit.ains,par-
faitement des Carolopolitains, et il n'y a pas
lieu d'en rire, allez, d'autant mieux-que ce départ
s'effectue sous la pluie. Elle nous suivra, pari
intei'iBiMJinoes, jusqu'à Amiens. Il est écrit que.;
nous aurons toutes les joies. :
Ces Ardennes sont une espèce de Belgique,J
charbonneuse, Balafrée de yoies ferrées, commo*
I' - .1~*- N° 2140. - QUOTIDIEN
Le Numéro : €> Centimès
DIMANCHE 26 ÀOuT 190*
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Bureaux de poste.
Mien des Routes
ornent où vient de s'ouvrir dans
ja France la session des conseils
lUx, il n'est pas sans intérêt d'exa-
quels sont les effets, de la circu-
automobile au point de vue d81 la
ration des routes, quels sont
yens dont disposent les départe-
et les communes pour maintenir
j état leurs réseaux vicinaux et ce
aurait à faire pour venir en aide
idgets locaux.
t hors de doute que la circulation
g des voitures automobiles cau-
: routes des dégradations indis-
eS. Il n'y a qu'à suivre quelques-
es voiles qui sont le plus fréquen-
jr les voitures à traction mécani-
ur se rendre compte de ces dé".
Loin, de moi la pensée de m'en
te ; il est certain que les localités
'l e Dl us fréon emment Dar les tou-
(M ?as à se lamenter ae leurs
IVOTSS. Les chauffeurs ont en géné-
gent facile, et il est rare qu'ils ne
d pas de leur passage un souve-
fltable. ■
3 ce n'est pas sans quelque dom-
pour le macadam que deux ou
ents véhicules actionnés par des
rs dont la puissance varie entre 10
elie.vaux-vapeur, suivent le même
n dans une même journée. Quand
IreI roule normalement en terrain
iela va encore sans trop de mal,
ans les virages, dans les desoentes,
ous les endroits où le conducteur
reiner, c'est là que la sol est la-
et que le désastre est complet. Le
r est arraché de la route, le ter-
t défoncé, la poussière -est cmpor-
r l'aspiration du véhicule et ré-
e dans la plaine, et comme c'est
loussière qui sert en quelque sorte
lent au macadam et lui donne sa
on, les cailloux ne peuvent re-
re et restent épars sur la route.
| des chemins, si on n'y mettait
tore, deviendrait vite impraticable.
1= *
t; * *
plupart des communes et des dé-
mis font de leur mieux pour re-
k cet état de choses ; malheu-
lent, en général, leurs retssour-
nt bien insuffisantes. Ces ressour-
composent, comme on le sait, de
les vicinaux et de pre.stations.Les
les vicinaux sont des centimes
mx qui sont, votés en addition au
pal des quatre Icontributions.( et
station est une taxe spéciale im-
à chaque contribuable en raison
imbre de personnes qu'il emploie et
quantité de chevaux et de voitures
possède. Cette taxe qui a soulevé
te critiques et qui a donné lieu à
mbreuses objections en raison du
ère un peu vexatoire qu'elle af-
avait cependant, jusqu'à ces der-
i années une certaine apparence
't'ce. En effet, les propriétaires de
'e:s et de charrettes ne sortaient
des départements où ils avaient
domiciles ou leurs exploitations.
aient donc les routes avoisinant
demeures • qui avaient le plus à
ir de leur passage, et il était natu-
on les mît à « contribution » pour
r les routes dont la détérioration
ait imputable.
1d les. voitures automobiles com-
r-ent à faire leur apparition, la plu-
Iconseils généraux, assimilèrent
seules aux autres modes de trans-
■s soumirent à la prestation. Si
voitures à traction mécanique
it principalement dans les dé-
its où^ elles sont recensées, rie,n
'plus juste. Mais il n'en est pas
Chauffeur peut être classé au
Minimaux nomades et des oi-
teteurs ; il est ici, aujourd'hui;
'l sera à cent. ou deux cents ki-
de- l'endroit. où il aura couché
; il est donc impossible de lui
jjjfir une taxe locale. J'ajoute que
wt des autos qui circulent l'été
- des côtes, sur le flanc des mon-
; Ou à travers les merveilleux mé-
~ de la Loire et du Cher ne tien1-
jr aucun lien aux départements
'les dégradent les routes. Ellfts
binent le plus souvent à des pro-
litre Ires qui habitent Paris ou quel<
re grande vLlle, elles sillonnent
les vacances la France en tous
L™!0?,"8 anivé, ces véhicu-
portante. quelque garage de
départements où seront passées
Avaries de chauffeurs n'en enten-
Plus- parler jusqu'à l'année sui-
I.U ne leur restera jusque-là qu'à
Fies dégâts.
I
est-il équitable que les 'dé-
Int-s et les communes aient à sup-
fûls les charges qu'entraîne l'en-
^■s» routes et est-il admissiblé que
;leur vienne pas en aide ? Je sais
|.Y a au budget de l'Etat un cer-
des chemins vicinaux des-
f^tenir les budgets locaux ; mais
'd ' existait autrefois avant l'exis-
i ? automobiles, il n'a pas été aug-
^WS' lorsque certains dépu-
i(4Jt demander une majoration
' l,e. ministre des. Finances,
!%et de la commission
h précipitent au secours de
Vu* 0 i!?étaire et les
hS^is{aor eurs n'obtiennent au-
nt' n'est pas d'ailleurs
antation de ce crédit qu'on
. ta Quelque chose d'utile; c'est
ailleurs ; et il me semble que les assem-
blées départementales pourront utile-
ment émettre des vœux à ce sujet.
Les voitures automobiles sont,on ne le
sait que trop, hélas ! très- lourdement
imposées. La loi du 13 juillet 1900 a ainsi
fixé l'échelle des taxes :
bpS H g | g" §••-§ t
i rt "M
p.AJ P, (>•« .PjlS f^ï- rg£ J? PH -g S sO
Paris 50 -90 5
Communes autres que Paris
ayant plus de 40,000 âmes
de population 40 75 5
Communes autres que Paris
ayant de 20,001 à 40,000
âmes 30 60 5
Communes autres Que - Paris
ayant de 10,001 * à 20,000
âmes 25 50 5
Communes autres que Paris
ayant 10,000 âmes ou au-
dessous ............................ 20 40 5
- Avec le nombre et 3.utuinoi7iit;y ^ui
aujourd'hui soumises à la taxé, on de-
vine queille somme importante rentjre
tous les ans, de ce chef, dans les caisses
du Trésor. Est-il bien que cet impôt qui
frappe spécialement les automobiles soit
confondu dans les ressources générales
du budget, et ne devrait-il pas, au con-
traire, être reversé à titre de subvention
aux départements et aux communes pour
l'entretien de leurs routes et de leurs
chemins ? Les fonds qui proviendraient
de la taxe sur les automobiles seraient
ainsi consacrés à la réparation des dé-
gradations causées par les automobiles,
qu'y aurait-il de plus juste ? Les subven-
tions seraient réparties entre les diffé-
rents départements au prorata du nom-
bre de kilomètres qu'ils ont à entretenir,
et de la sorte, la réparation se ferait ma-
thématiquement sans que personne
puisse y trouver à redire. La question
est importante et mérite, ce me. semble,
de fixer l'attention des assemblées déli-
bérantes. Il m'a paru utile de la poser;
il appartient à chaque conseil général
d'adopter la solution qui lui paraît la
meilleure.
Charles NORMAND.
LE MEETING DE PROVENCE
(18 septembre)
(Organisée par l'A.C. de Salon, avec le concours
de l'AUTO
1 et 5 kilomètres en palier
L'un des trois grands évents automobiles qui
vont avoir lieu le mois prochain dans le Sud-
Est, est le meeting de Provence, l'un des plus
t intéressants à coup sûr, puisque, consacré à la
pure vitesse, il donnera une indication précise
de la voiture des concurrents, non seulement sur
un kilomètre, mais aussi sur 5,000 mètres.
Tout le monde connaît la piste idéale que cons-
titue la route de Salon à Arles, dont la longue
ligne droite s'étend à perte de vue, il travers
cette Crau si pittoresque. C'est sur une partie
de cette route, à quelques centaines de mètres
de Salon, que l'on courra, et l'Intérêt de l'é-
preuve sera d'autant plus grand que ce se, -a le
seul meeting de pure vitesse de l'année sur une
route officiellement reconnue par l'A.C.S.
L'Automobile Club de Salon a bien fait les cho-
ses. Il s'est assuré tous les concours et va oi tenir
un service d'ordre qui assurera la liberté entière
de la route.
Indépendamment des trois engagements ci-
dessous, nous verrons à Salon la voiture de Col-
lomb, qui détient le record des 5 kilomètres et
,, Mercedes du baron de Rothschild, qui courut
déjà l'an dernier.
"Sont déjà engagés :
1. 2. (Wagner), grosse voilure.
(Hanriot), grosse voiture.
3. DAhKALQ (Demogeot), voit. légère.
Nous avons également reçu les engagements
de trois Lacoste et Battmann pour la catégorie
touriste. °
Les engagements sont reçus à l'Auto. Ils se-
ront clos le dimanche 16 septembre.
L engagement doit indiquer : l. Le nom du
conducteur ; 2. Son adresse ; 3. La fore du mo-
teur ; 4. La marque de la voiture ; 5. La catégo-
rie dans laquelle elle est engagée.
d'entrée de -'- : Il doit être, accompagné droit
^Catégorie'Vitesse : 50 francs pour les voitures
et voitures légères'; 30 francs pour les voituret-
tes, et 20 francs pour les motocyclettes.
Catégorie Touriste : Séries C et D, 10 francs '•
séries E et F, 20 francs ; séries G, H et I, 30 fr.
Géo LEFEVRE
Allô ! Allô !
DÉCADENCE !
. En France, il n'y a vraimenFque ceux
qui ne font plus de bicyclette ou qui ne
vont plus au vélodrome, pour soutenir
sérieusement que le sport cycliste est
en décadence. Dans tous les autres pays
d'Europe, la petite reine, non seulement
n a pas perdu de ses adeptes, mais a en-
core augmenté le nombre de ses sujets.
J'ignore, en revanche, si les construc-
teurs de cycles en Amérique. vendent
ou plus ou moins qu'au temps jadis, mais !
ce que l'on peut affirmer sans crainte de
se tromper, c'est que le sport cycliste est
chez les Yankees en complète déca-
dence ; il est même difficile d'imaginer
une ruine plus complète. L'Auto n'an-
nonçaitril pas, ces jours-ci, que le Cham-
pionnat d'Amérique lui-même n'avait
dude subsister cette. année qu'à la bonne
volonté d'un manager de piste en Cali-
fornie ? Cet avisé commerçant s'est rap-
pelé que Lawson avait vu le jour dans sa
ville, et bravement, il 'a conclu entre ce.
coureur et Kramer un match en trois
journées dont le vainqueur sera déclaré
champion d'Amérique si Lawson veut
bien consentir à courir la seconde man-
che, car rai sait que. cette chatouilleuse,
étoile en est restée à la première man-
che parce que la presse s'était permis
de critiquer sa façon de courir. Et allez
donc ! Ce n'est pas plus difficile que cela.
La National Cyclist Association n'aura
pas, je pense, le mauvais goût de s'in-
surger contre cet entreprenant impre-
sario, qui serait fondé à lui répondre que,
sans lui, il n'y aurait plus de Champion-
nat en Amérique. Où est le temps des
Zimmerman, des Bald, des Cooper, des
Sanger, des Windle, de tous ces géants
qui faisaient rêver nos' premières années
de cyclisme, qui nous faisaient perdre
l'espoir d'arriver jamais à quelque chose
de bien. Oui ! où est-il ce temps ?
Et n'est-il pas permis de se demander
si le sport cycliste n'est pas tombé vic-
time de l'exploitation purement commer-
ciale que ces bons Yankees en ont faite ?
C'est très gentil les pistés de 160 mètres
au tour, les tourniquets genre Madison
et les courses de six jours, mais cela se
paye un jour ou l'autre et l'on peut af-
firmer qu'un pays n'a jamais que le
sport qu'il s'est préparé à lui-même.
Quand on a trop présenté les hommes
comme d'extraordinaireis phénomènes,
quand on s'est exclusivement préoc-
cupé de les montrer devenant fous sur
leur machine, il faut s'attendre à ce que
la foule se blase un jour ou l'autre sur
un spectacle qui donne évidemment des
émotions malsaines, mais qui ne pré-
sente pas autrement d'intérêt.
Chauffeurs et cyclistes, allumez vos lanternes S I
à 7 heures 30. I
Aujourd'hui, à 2 heures :
Courses à Dieppe. Nos pronostics :
Prix de la Plage. — Pierrot III, Tombola.
Prix du Pollet. — Salvator, Anémone II.
Prix de Pourville. — North Pole, Campo For-
rilio.
Prix Chartes Laffitte. — Chabraque, Saint Léo-
nard.
Prix Ango. — Reporter, Jarnac III.
Prix de RosenâaL. — Esperanza, April.
*
* *
Courses à Saint-Cloud. — Nos pronostics :
Prix Lavater. — Carloman, Corisande.
Prix de Saintes. — Daudet, Damoiseau. |
- Prix d'Hennebont. — Diamant, Dagobert.
Prix Rocam'ftle. — Bolide, Batailleur.
Prix Tiercelin. — Custer, Chaleur.
Prix Abrantès. — Duguesclin, 'Ducat.
Dans les « Nouvelles de l'Etranger », où le
Tomps enregistre les faits politiques sur-
venus la veille dans le monde, notre confrère
a publié :
ALLEMAGNE. — C'est un Français, nommé Guignard,
qui a gagné le Grand-Prix de Berlin, sur la vélodrome
Steglitz.
Après la course, le kronprinz a fait appeler le couTenr
français, l'a chaudement' félicité, et lui » rems un joli
porte-cigarettes.
Le rédacteur sportif du Temps a dû bien
souffrir en lisant ce « un nommé Guignard... »
T T n lecteur, lecteur assidu,bien entendu-,nous
^ déclare gentiment que c'est absolument
« absurde n que d'organiser la course des
trois sports, que c'est « à coup sûr la conges-
tion et la mort » qui attendent nos concur-
rents, parce qu'ils « nageront quand ils seront
en sueur Il.
Rassurons notre lecteur, nos lecteurs, nos
concurrents, leurs familles, leurs amis et tou-
tes les personnes inquiètes. Rien n'est à crain-
dre de ce que nous annonce notre pessimiste
correspondant. Et pour plus de sûreté, avant
de se plonger dans l'onde — amère ou non —
que les jeunes gens se passent la figure à l'eau.
C'est une précaution, qui ne sera pas la pré-
caution inutile, et qui pourra éviter le rhume
qu'exagérait démesurément notre lecteur.
T e pape Pie X et les sports :
Un Comité de professeurs et d'étudiants
a été fondé à l'Université de Louvain. sous la
présidence d'honneur de Mgr Hebbelynck, rec-
teu: magnifique de l'Université, et de Mgr le
duc d'Arenberg-, pour l'organisation des sports
(football, petite balle, tennis, etc.) parmi les
étudiants. Ce Comité avait envoyé une adresse
au Saint-Père.
Le président du Comité, Mgr Deploige, a
reçu de S.E. le cardinal Merry del Val la ré-
ponse suivante, que publie le Journal de Rou-
baix :
Monsieur le Président,
Se, Sainteté est fort heureuse de pouvoir adresser &a
Comité des sports organisé à l'Université de Louvajn,
ses remerciements pour les hommages qu'il Lui 'a adres-
sés, et ses encouragements dans la. poursuite des nobles
fins que le Comité s'est proposées.
Sa Sainteté voit aveo une grande satisfaction qu'en cet
illustre centre d'études a surgi la belle et féconde idée,
de, cultiver en même temps que les facultés intellectuelles
et morales, les énergies latentes dans des membres pleins
de jeunesse, et moyennant le développement de cellee-ci,
de faciliter et d'assurer l'augmentation des forces de
l'âme et la formation du caract-ère.
Ls Saint-Père se réjouit vivement qu'une initiative
aussi agréable à. la jeunesse studieuse ait rencontré égale-
ment la faveur de personnages méritants qui, généreu-
,semen t@ en ont encouragé les débuts.
Pour exhorter tous ceux qui, à. juste titre, s'intéressent
au sort de la célèbre Université de Lonva.in, à vouloir
efficacement appuyer la nouvelle et si opportune institu-
tion, l'Auguste Pontife bénit de oceur le Comité précité,
les protecteurs de 1 œuvre et les jeunes gens valeureux
qui en sont l'honneur en même -tempa que l'objet.
Quant à. moi, je profite de cette occasion pour; vous
adresser mes sentiments de bien sincère estime.
Votre serviteur bien a.ffectiQnné,
Signé : Cardinal Merry del Val.
Depuis que le pneu-cuir (c Houben » a pris
■ une place aussi prépondérante dans l'in-
dustrie automobile, on entend de moins en
moins parler de voitures « tenant'mal la
route ». Le pneu-cuir Houben, en effet, les
fait rouler comme la locomotive sur le rail,
niant la panne et ne connaissant pas plus le
dérapage que l'éclatement.
T 'industrie automobile, à cette époque de
l'année, est, dit-on, en période de chô-
,'mage. On ne le dirait pas vraiment, à voir
l'activité formidable qui règne à Puteaux, aux
usines Charron, Girardot et Voigt- Notre
grande marque de luxe, elle, ne chôme ja-
mais, et il n'y a jamais assez sur "le marché
d'impeccables châssis C. G.V.
T es fêtes automobiles prennent chaque sai-
^ son sur nos plages à la mode une exten-
sion qui va grandissant. A Houlgate, gros suc-
cès pour le corsos fleuri; M. Ward, sur une
Hotchkiss, y reçut le premier prix. Sa voiture
très élégante était l'un de ces modèles souples
et silencieux qui, déjà à Paris, au Concours
l du poloiClub, obtinrent un autre premier prix. ,
; j.... /
1 L'es Hotchkiss sont j d'ailleurs très prisées 'de
nos élégantes, témoin les nombreuses voitures
de 1:1 célèbre marque aperçues à Trouville, à
l'occasion du Grand Prix.
T e plus récent event sportif, le Circuit des
Ardennes, est retenu à la Lorraine-Dié-
trich, et cette marqua renommée en voit son
'succès, déjà si grani, s'augmenter par) ce
triomphe. Les concessionnaires de la Lorraine-
Diétrich, MM. Roch-llrault et Degrais, dont on
connaît le bel établis ement de la place Saint-
Ferdinand, ne suffis :nt point aux demandes
de renseignements.
LE TELEPHONISTE
LE BLON ET CAILLOIS EN AMÉRIQUE
'N,cw-York, 25 août (pir câble). — Caillois et Le
B:lon sont arrivés aujo rd'hui ici et comme vous
le pensez ont été pris 'assaut par tous les jour-
nalistes américains. ILs se sont avec peine sous-
traits à leurs attaques our aller prendre le diner
offert en leur faveur/ à l'hôtel Astor. Dar M.
Thomas.
— J. C. WETMORE.
LA COUPÉ D'AUVERGNE
Organisée par l'Automobile Club d'Auvergne
avec le concours de l'AUTO.
3-8 septembre
Malgré qu'il reste encore cinq jours
avant la clôture définitive des enga-
gements, 37 voitures sont ins-
crites dans la Coupe
d'Auvergne.
C'était hier soir à minuit qu'expirait la période
des engagements à droit simple ; nous avons
reçu cinq nouveaux engagements qui sont les
suivants :
j Deuxième catégorie
14. MOTOTRI-CONTAL (P. Pons).
' Troisième catégorie
24. SIZAIRE ET NAUDIN (Sizaire).
25. CHARRON (J. Gaubert).
Quatrième catégorie
36. VOITURE . X..., moteur de Dion-Bouton
(W. Lange).
37. GOBRON (Palmaro).
38. C.V.R. (Couverchel).
Cinquième catégorie
39. ROCHET-SCHNEIDER (D1 Chauve).
Ce qui porte à 37 le nombre des concurrents
régulièrement inscrits.
Nos amis de l'Automobile-Club d'Auvergne sont
ainsi bien récompenSés de leurs constants ef-
forts, et l'épreuve qu'ils ont eu l'heureuse idée
d'organiser se présente dès maintenant comme
devant être d'un puissant intérêt général.
La clôture définitive des engagements
Ainsi que nous l'avons déjà. dit, les retarda-
taires ont encore jusqu'au 30 août à minuit pour
nous l'aU'o p=-vœ.:i,Ïp loup inqr-ription. ; mais ïe
droit- d'engagement est à préseni doublé et se
trouve monte à 200 francs.
Rappelons que les engagements sont reçus à
l'Auto, 10, faubourg Montmartre, à Paris et au
siège de l'Automobile Club d'Auvergne, Place de
Jaude à Clermont-Ferrand. Nous tenons d'ail-
leurs (les formules d'engagement à la disposition
des personnes qui nous en adresseront la. de-
mande.
FANTAISIE
ENTETEMENT
Un besoin irrésistible d'aller contempler en
ses exercices le vautour chauve -m'entrainait au
Jardin des Plantes. Etant rédacteur à l'Auto,
je ne pus faire moins que de m'y rendre sur ma
fidèle bécane (pourquoi toutes les bécanes sont-
elles fidèlefs ?j Si Desgrange m'avait rencontré à
pied, song'&z donc, quel scandale !
A la porte, un écriteau nous arrêta, ma fidèle
bécane et moi. Et nous lûmes : « Il est défendu
de pénétrer dans le jardin avec des chiens ou des
vélocipèdes, même tenus en laisse ». *
A vrai dire, il ne nous arrêta pas longtemps,
l'écriteau. D'abord, lorsqu'ils sont aussi mal ré-
digés, le littérateur qui est en moi les inonde
d'un mépris écrasant. Et puis, celui-ci me parut
si antique et désuet, que les trente ans de pres-
cripYion me semblèrent révolus. Je pénétrai dans
le jardin, 'tenant Amélie à la main (Amélie,
c'est-elle, ma fidèle bécane, l'amour de toute ma
vie).
Comme le passais devant le local de r « Admi-
nistration saluant d'rune main le cèdre de Jus-
sieu, répondant de l'autre à une otarie qui
m'envoyait un baiser, un bruit lourd et rythmé
se fit entendre derrière moi. « Ça y est, hurlai-ie
en mon for intérieur, c'est un agent ;
J'entends son pas intelligent ».
— Que vous ne savez pas lire, pour lors, le
particulier ? éructa d'une voix mal graissée un
des prétoriens chargés de veiller sur les singes,
lions, crocodiles et autres plantes du Jardin. On
n'entre pas ici avec un vélocipelle, ordre du pré-
fet de police. Donc, deini-'tour, droite, et plus
vite que ça ! »_
Avec la, platitude punaisienne habituelle au
contribuable parisien, j'obtempérai et regagnai
la porte. Mais, on n'est pas en vain les descen-
dants de ceux qui prirent la Bastille. En mon. for
intérieur (c'est là que je prépare mes coups;, une
révolte gronda, avec cette idée fixe : traverser ce
jardin, avec Amélid... et ne pas mourir.
Sur te "frottoir, dissimulé derrière une vespa-
sienne, je commençai mon œuvre d'infernale
vengeance. A moi. ma fidèle clef anglaise (pour-
quoi toutes les clefs anglaises sont-elles fidèles?)
Et me voilà démontant Amélie en moins de
temps qu'il n'en faut pour l'écrire (ce qui n'a rien
d'étonnant, car j'ai mis une huitaine à élaborer
ce récit vécu... Il fait si chaud!
Or, donc, le cadre en sautoir, le' guidon dans
ma poche, une roue dans chaque main, je ren-
tre dans le Jardin, et. passant devant le local
de' l'Administration, j'adresse d'une miftin un
salut aux otaries, de l'autre, je réponds au cèdre
de Jussieu, qui m'envoyait un baiser... (je crois
qu'il y a erreur, mais je ne m'en aperçois qu'au
moment où nous metlons sous presse;.
« Eneore vous, le particulier ? »grarillonna 'dans
mon dos une voix, que je reconnu[s pour celle
du prétorien. « Que vous avez à la main ? »
— Une bicyclette, que je vais expédier à la
gare d'Aitstèrlilz, répliquai-je, triomphant.
— Voulez-vous-que je vous t... une contraven-
tion? Vous n'avez qu'à le dire...
— Mais, Monsieur l'agent...
— Pas agent, inspecteur. Et je vous intime l'or-
: dre de faire demi-tour; et plus vite-que ça!
Avec la platitude de plus-en plus punaisienne,
habituelle au contribuable.., etc., (exactement
comme plus haut)... 1
Mais, cette fois, ce fut dans ta. boutique d'en
face que ma vengeance effroyable s'élabora,chez
un petit emballeur, qui ne s'attendait pa&, certes,
à IftrCl choisi pour un si vaste dessein.
Sur mes indications et sur-le-champ, cet ho-
norable commerçant enferma, Amélie démontée
dans une caisse à claire-voie. Puis. chargeant le
colis sur mon épaule, allègre et jubilard, je ren-
trai dans le Jardin. Sur la caisse flamboyaient
ces mots en lettres noires : « Fragile. Pièces dé-
tachées U.S.F.S.A. » •
Devant le prétorien, furibond et impuissant,
je passai, majestueux comme l'obélisquei. En
mon for intérieur, une voix chanta : Je savais
bien que je l'aurais, le chameau ! »
Ça m'a coûté quarante-deux sous ; mais,qu'est-
ce aue je me suis envoyé comme rigolade ! ainsi
qui dirait François Coppée,
HERAKLES.
VÉLODROME BUFFALO
LES " TOUR DE FRANCE " EN PISTE
FRIOL EN VITESSE. — DERRIÈRE GROSSES MOTOCYCLETTES
Ayant pris un mois de repos, les deux premiers du Tour
de France vont reprendre le cours de leurs exploits. — Pottier
et Passerieu contre Seigneur. — Vingt équipes de tandems.
pour entraîner. — A l'assaut des 50 kilomètres dans l'heure.
Une course scratch et un handicap avec Friol. — Simar,
Rugère, Dussot et Germain de La Flèche sur 30 kilomètres
derrière grosses motocyclettes.
Pottier, Passérieu, Seigneur sur 50 kilomètres,
avec entraînement humain !
Friol dans une course scratch et dans un han-
dicap 1
Simar, Rugère, Dussot, Germain de la Flèche,
sur 30 kilomètres, derrière grosses motocyclet-
tes 1
Tel est brutalement énoncé le programme qui
nous sera offert cette après-midi au vélodrome
Buffalo.
L'éclectisme qui a présidé au choix de ces nu-
méros sportifs est véritablement remarquable.
Depuis bien longtemps, en effet, nous sommes 1
sevrés de meetings.aussi complets. Un jour nen
que de la vitesse, le lendemain, rien que du demi-
fond. Voilà ce que nous avons eu cette année,
en général.
Suivons, si yous le youlez bien, l'ordre du pro-
gramme : .
Friol contre tous
Notre champion officiel va s'aligner dans les
demi-finales de la course scratch, dont les sé-
ries eurent lieu jeudi soir. On sait que furent
qualifiés les neuf hommes suivants : Dupré,Friol,
Broka, Hourlier, Deschamps, Vanoni, Thuau,
Quessart, Bouteillier. La composition des demi-
finales ne sera connue qu'aujourd'hui, dans la
matinée. A moins de grosses surprises, nous
croyons voir dans la finale, Dupré,. Friol et
Broka. Ce dernier est en énormes progrès. Cha-
que dimanche nous le montre retrouvant ses
11. SEIGNEUR
^étonnantes qualités de démarrage. Il n'y aurait
donc rien de surprenant à le voir talonner jus-
qu'au bout Friol et Dupré, que je cite dans l'or-
dre de mes préférences.
Dans le handicap de 8DO mètres, nous retrou-
vons Friol au'poste d'honneur, rendant jusqu'à
75 mètres à ses concurrents. Notre rapide cham-
pion aura bien de la peine à combler la dis-
tance qui le sépare de Dupré (15 m.) et de Gar-
ilellin (20 m.). Il y aura six séries. Le premier
de chaque série et le second de la série la plus
vite seront qualifiés pour la finale.
Une course de consolation de 3,000 mètres
(classement par points) figure encore au pro-
gramme de cette après-midi.
Et nous passons au gros morceau de la jour-
née :
Pottier-Seigneur-Passerieu
sur 50 kilomètres, derrière tandems. I
Point n'est besoin de faire l'éloge des trois cou.
rageux champions. Les exploits de Pottier ont su
depuis longtemps forcer l'admiration, même des
plus sceptiques. Son dernier triomphe du Tour
de France est encore trop récent pour qu'il soit
nécessaire d'insister sur sa forme présente. l'as-
sérieu et lui ont pris trois semaines de repos.
Depuis huit jours ils se sont remis au travail
avec un cœur incroyable. Tous deux brûlent du
désir de se comporter avec éclat devant les in-
nombrables sportsmen qui les applaudirent le.
29 juillet, à leur arrivée au Parc des Princes.-
A ces deux athlètes qui enthousiasmèrent la
France entière, durant cette brûlante randon-
née de juillet, l'on va 'opposer un des hommes
les plus qualifiés pour porter un jour le titre de
« Roi de la spécialité o. Seigneur, le populaire
chasseur de primes, le même qui battit l'autre',
soir le record des 10 kilomètres sans entrai- ;
neurs de Petit-Breton. j
Les Entraîneurs. — 20 équipes
ont été tirés au sort par les adversaires eux-
, mêmes. C'est dire qu'ils sont équi Laidement ré-
partis. Voici les noms des vingt équipes de tan'
ment cet après-midi :
Seigneur. — Libeaud-Goven, Beaugendre-Ri,
eaux, Vanoni-Thuau, Gabory-Christophe, Thoia
Toussaint, Hmmey-Charbonnier.
Passérieu. — Deschamps-Nédéla, Friol jeûner
Rivière. Houriier-Petit-Breton, Cré-Bournac, La<
vieuville-Bonnard, Soulier-Besse.
Pottier. — Wirth-Quessart, Biga-Ringevalj
Tournadour-Pottier jeune, Labrousse - Martin,
Rahmer-Roussea.u, Stoffel.
Equipes de réserve. — Hubert-Renaudin, Rou<
mier-Chamolt, Petit-d'Annunzio.
Liste des records
Voici quels sont les records qui pourraient êtreï
battus aujourd'hui :
10 kilomètres 12 m. 46 s. 2/5 Darragon 1
20 — 23 m. 53 s. 2/5 —
30 — 36 m. 24 s. 1/5 Pottier..'
40 — 48 m. 37 s. 4/5 —
50 — 1 h. 1 m. 14 s. 4/5 -
1 heure : 48 kil. 990 m.
~ Qui gagnera ? Logiquement, nous répondons'
POTTIER
nous basant sur le courage surhumain du cham-
pion de la Peugeot. L'homme qui, sur la route,
a décrampoIUlé sans entraîneurs, des coureurs
tels que Trousselier, Georget. Aucouturier doit'
résister à tous les assauts d'aujourd'hui,vinssent-
ils d'un Seigneur ou d'un Passerieu.
Quatre stayers aux prises
à 80 à l'heure
Pour finir les émotions que ne va pas manquer
de nous offrir le spectacle de quatre stayers lut-
tant à 80 à l'heure sur les 300 mètres de Neuilly,
Simar, absolument reposé de ses fatigues de sa
campagne allemande, Rugère, qui s'est montré
sur cette piste l'égal des meilleurs, Dus-sot, tou-
jours dangereux, Germain, le Fléchois coura-
geux qui jeudi soir encore s'attaquait aux re-
cords du monde, composent le quatuor que nous
verrons s'enfuir à toutes pédales dans le sillage
des entraîneurs : Pillas, Darioli, Fossier et An-
dré. 1
La lutte sera acharnée, car aucun des concur.
rents n'entend s'incliner avant le poteau fran-
chi. Néanmoins,
DUSSOT
s'il court bien, peut a voir des prétentions à la
première place.
Pas de remboursement !
Les portes ouvriront partout à deux heures, la !
réunion ne devant commencer qu'à trois heures
précises.
Pour éviter tout malentendu, la direction de
Buffalo tient à bien spécifier qu'en cas de pluie
venant empêcher ou interrompre la réunion, les
courses seraient remises ou terminées demain
lundi soir, à 9 heures, sur Ta même piste. Il n'y
aura donc pas de remboursement.
Le Parcmètre montrait d'ailleurs hier soir des
dispositions qui permettent d'espérer un temps
magnifique pour cette réunion réellement remar-
quable comme intérêt sportif.
Robert CO QUELLE.
LA COUPE DU " MATIN "
Sous le haut patronage de l'Automobile
Club de France, organisée avec le concours de l'AUTO — 1-29 août 1906
LA VINGT-TROISIÈME ÉTAPE
De Charleville-Mézières à Amiens. — Nous n'irons plus à Paris.
La pluie. — « Quousque tandem ! ». — Les résultats.
,BOULOGNE-SfJH-MER. — Vue générale prise de la Batterie des Dunes 'de Châtillon.
!Amiens, 25 août fpa.r dépêche de notre envoyé
spècial). Nous quittons Mézières, c'est-à-dire
Charleville, soit la patrie des CarolopoJit.ains,par-
faitement des Carolopolitains, et il n'y a pas
lieu d'en rire, allez, d'autant mieux-que ce départ
s'effectue sous la pluie. Elle nous suivra, pari
intei'iBiMJinoes, jusqu'à Amiens. Il est écrit que.;
nous aurons toutes les joies. :
Ces Ardennes sont une espèce de Belgique,J
charbonneuse, Balafrée de yoies ferrées, commo*
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