Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-09-02
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 02 septembre 1932 02 septembre 1932
Description : 1932/09/02 (A23,N7935). 1932/09/02 (A23,N7935).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k46092882
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/08/2016
LES CONTES D' " EXCELSIOR "
PRESQUE HEUREUSE
par PAUL-LOUIS HERVIER
« ...Votre lettre m'a navrée, ma chère
Andrée, parce que je lis entre les lignes.
Ce petit ton mélancolique ne saurait me
tromper. Vous avez beaucoup de peine et
vous l'augmentez encore par votre vo-
lonté de demeurer dans l'isolement. Mais
je sais une cure réconfortante, venez vite I
nous voir dans ce vieux Lazenay-sur-
Auron, où vous avez passé votre enfance.
Le progrès a peu touché nos domaines,
vous retrouverez les arbres de votre jeune
horizon, des chemins creux entre les tail-
lis, et la rivière qui coule si lentement
partmi ses joncs et ses nénuphars. La- na-
v ture vous entourera de sa calme beauté,
nous, -de notre affection et vous ne, serez
pas longtemps avant de reconquérir une
sérénité qui n'est pas loin, pour ceux qui
- ont gagné leur expérience par,de cruelles
épreuves, d'être un solide bonheur... »
.Andrée achève la lettre, demeure do-
lente et songeuse, puis soudain, autant
par lassitude que par volonté, elle se dit :
l'n — Pourquoi pas, après tout ! Je vais
f^ller passer quelques jours chez les Favart,
si je ne m'y plais pas, j'irai promener
ailleurs ma mélancolie.
Mais, vite, Andrée s'intéresse à son
e.,départ. Voilà tant d'années -— pourquoi
les compter? — qu'elle a quitté Lazenay
où elle était élevée par une bonne graiyi'-
mère ! Leur maison était voisine de celle
] dés Favart, elle se rappelle les journées
calmes, les jeux, les promenades jusqu'aux
carrières abandonnées, le pique-nique dans
les bois et les parties de barque sur la
rivière , entre le moulin du Porche et !e
pont du Beugnon. L'invitation la sauve
de minutes indécises, elle l'accepte par un
télégramme afin de fuir de possibles hési-
tàtions.
; « Accepte. Etes si bons tous deux de
penser à moi. »
'Le lendemain, dans le train plus rapide
que ceux d'autrefois, elle revoit "un pay-
sage oublié, mais il lui semble qu'il y a
bien peu de semaines que ce panorama
défilait sous ses yeux, elle prévoit les inci-
dents de la route, la vieille tour dans le
bosquet d'arbres, le village aux tuiles
roses, le petit lac qui ressemble à un décor
japonais, les vastes plaines de la Sologne.
— Comme la mémoire sait dormir, sou-
rpire-t-e11e, Tout cela a sommeillé en moi
et se réveille vivace et précis.
Par opposition, elle pense à tout ce
qui a peuplé sa vie entre les voyages
d autrefois et celui d'aujourd'hui : la mort
de la grand'mère, son retour à Paris chez
une tante, la maison de Lazenay vendue
avec mille souvenirs, son mariage, un
bonheur de quinze années promené à tra- |
vers le monde, côte des Somalis, Indo-
chine. Madagascar, son veuvage et, mal-
gré un entourage d'amis charmants et dé-
voués, l'impression d'une douloureuse sp-
litude.
— Je vais revoir Nicolle, quel plaisir !
Il me semble que j'ai bien négligé cette
possibilité de joie et de réconfort.
...Dans la belle figure pâle, les yeux
clairs s'animent d'une flamme rare en re-
gardant par la fenêtre de la chambre
offerte un paysage qui semble avoir at-
tendu sans bouger cette minute du retour.
'Il y a tout près, sur la gauche, le parc de
la maison familiale qui se dérobe- derrière
des touffes d'arbres. Andrée ferme quel-
ques secondes les paupières comme pour
une méditation, une prière vers ceux
qu'ejlc a ardemment aimés. Il y a là-bas
: le rideau des grands peupliers, et près de
la rivière les tâches argentées des" Saules ;
- en contre-bas, une vieille ferme semble un" >
■tableau intitulé « le Retour des champs ».
Des hommes jeunes, pareils à ceux d'au-
trefois, se hâtent dans une cour peuplée
de poules, un chien s'affaire au milieu de
ses maîtres.
— Je suis heureuse, très heureuse, Ni-
colle ! Je vous dois une émotion profonde.
Je me retiens pour ne pas pleurer ! Je
voudrais me replacer dans ce paysage,
» J'ai la sensation 4e m'en être évadée. AhJ
pouvoir revivre l'époque où, insouciante
et choyée, je voyais tant d'éclat à la vie !
— Ma chère Andrée, vous aimerez le
calme de notre retraite. Vous .auriez dû
revenir vers nous beaucoup plus tôt !
-— Oui, j'aurais dû...
Les, jours qui suivent sont pleins de
causeries, de confidences, de, promenades.
Puisqu'il est possible de retrouver, après
tans de fièvres, tant de joies, tant d'épreu-
ves, tant de larmes, un coin où rien ne
semble avoir été touché par les incidents,
n'est-ce pas qu'il faut donner une impor-
tance modérée aux douleurs qui nous
accablent ?
— Je partirai dans quatre ou cinq jours,
dit Andrée, je suis attendue chez dçs cou-
sins à Antibes, mais la meilleure, preuve
que j'ai aimé mon pèlerinage, c'est que
je le referai l'année prochaine. Je " suis
métamorphosée. Je ne sais comment vous
dire ma reconnaissance pour tant de soins
et d'attentions.
. Puis, par un bel après-midi, dernière
promenade jusqu'aux Maluëttes où il y
a au fond d'une allée d'ormes noueux une
gentilhommière.
— J'ai oublié de vous dire, Andrée,
que c'est toujours Prosper Dàmmaze qui
y habite. Vous vous souvenez de ce com-
pagnon de quelques-uns de nos jeux, il
itait peu plus âgé que nous. Il est demeuré
célibataire, il passe pour sauvage. I'
chasse, péche quelquefois, va chaque an-
née pendant plusieurs semaines à Paris.
C'est un voisin peu encombrant.
— Ah ! la belle allée ! dit Andrée.
Quelle chose sublime de la revoir telle
qu'elle était ! Quelle force consolatrice de
penser que si les hommes ne : font rien
contre elle, ellè demeurera ainsi long-
temps encore...
— Tiens ! voilà Prosper Dammaze !
L'homme s'incline. Le regard est bleu,
comme s'il avait pris au ciel, en le regar-
dant souvent, un peu de sa couleur, la
démarche est aisée, l'apparence révèle une
personnalité.
— Madame Favart, mes hommages !
,Il se tourne vers l'autre femme, celle
qu'il ne sait pas encore comment saluer.
- Vous ne reconnaissez pas Andrée,
Andrée Treuillot ?
Les yeux si bleus ont une expression
d'étonnement, puis comme un sourire.
, — Vous, Andrée ! Je pensais à vous
ce matin encore! ■ - '■ '■
— Et vous ne m'avez pas reconnue !
— Je n'osais pas.,, comprenez que je
ne pouvais pas oser une réalisation si
proche de mon rêve. Vous, ici, Andrée,
après...
— Ne dites pas le nombre des années !
A quoi bon ? Il me semble que je n'ai
jamais quitté Lazenay.
— Et vous souvenez-vous de la der-
nière fois où nous nous vîmes ; c'était
dans cette allée... Me permettez-vous' de
rappeler une anecdote que je suis seul à
n'avoir point oubliée ? Je vous disais avec
une ferveur d'adolescent, mal', brutale-
ment, une affection dont, sans doute,
j'ignorais les limites et je voulus vous
embrassèr. Vous vous fâchâtes, vous avez
couru pour vous éloigner -de moi et je
vous ai crié « Andrée, cette allée est à -
moi, si vous y revenez c'est que vous
m'autoriserez à vous redire encore les
mêmes choses »...
— Je me souviens maintenant, dit-elle,
comme si elle regardait dans un coin
d'elle-même la scène puérile.
— Je ne vous ai jamais revue, et vous
voilà dans cette allée, dans mon allée...
Il s'efforce de sourire, car il ressent
une grande émotion.
— Si vous vous souvenez, reprend-il,
puis-je ""vqu? ^dii^ ; que, je. , jamais
changé: 'Tai U rarement - suivi * cehè ":rbllte
sans murmurer votre nom. Mais, hélas !
puis-je encore faire état de ma menace
de naguère ? • > .
Andrée, sur la défensive, fte7 répond
pas, puis après quelques paroles banales,
elle reprend le chemin du retour avec son
amie NicoIIe, mais, en arrivant au village,
elle envoie un télégramme à ses cousins -
d'Antibes.
« Voyage remis. Pensez à moi, je
suis presque heureuse,, :
Paul-Louis HERVIER.
t lraductton reservèe.) : I
AUJOURD'HUI
LA FLAMME DU SOUVENIR
Union amicale des mutilés, réformés,
veuves, orphelins et ascendants de Gagny.
SOUS LA COUPOLE
30 ; séance hebdomadaire publique
Ac 15 h. l'Académie des inscriptions et belles-
de
lettres,
EXPOSITIONS
A 15 heures, Musée de Condé, 4 Chantilly :
Eopposition de manuscrits à peintures :
poètes. et prosateurs çlu',' moyen âge, ou-
vrages. de médecine, de vénerie, de fau-
connerie, etc.
Parc des Expositions, porte de Versailles :
Concours Lépine. -
Musse de l'Orangerie des Tuileries : Expo-
sition Edouard Manet (clôture le 1er oc-
tobre).
De 13 h. à 17 heures, Musée d'Ethnogra-
,pMe, palais du Trocadéro .- Les collections
rapportées par le professeur Rivet de sa
mission en Indochine.
Pavillon de Marsan, 107, rue de Rivoli :
Exposition rétrospective du château de
Vincennes (clôi-twe le ,20 octobre).
Musée Oalliera : « Les métaux dans l'art ».
(clôt, le 1er octobre). ' •
Château de Maisons-Laffitte : « L'art des
jardins classiques » (clôt. 20 septembre).
REUNIONS, FETES ET CONFERENCES.
A 10 h. 30, Musée du Louvre : « L'art et
le style Louis XV », par M. Ibels.
A 20 h., 45, 14, rue de lAbbé-de-I!Epée :
Cours de théosophie. — A 22 heures :
Classe pour l'étude de la doctrine se-
",crète des théosophes.
A 21 Iteures 4, rue Saint-Denis : Les an-
ciens, des 1.506 et 3506 R. 1.
SPORTS
BOXE. — A 20 h. 80, à la salle Wagram :
Young Pérez (champion du monde poids
mouche) contre Artila (champion d'Es-
pagne).
COURSES
A 14 h. 15 : 'à Claire font ainei -
T. S . F.
En d'hui. tage 5 • les radio -programmes d'aujour-
'
La question du blé
' M. Abel Gardey, ministre de, l'Agri-
culture, a reçu hier màtin MM. André
Beauguitte, député de la Meuse, et
Chevrier, député d',l Loiret, qui l'ont
entretenu tout particulièrement de la
politique du blé.
Le ministre leur a donné l'assurance
que la défense des agriculteurs faisait
L'objet, de la 'part du gouvernement,
d'une vigilance de tous les instants.
'
NOS INFORMATIONS A DJlfflCHE
\/OLS pduvez obtenir chez vous,
* gratuitement et immédiate-
ment, les dernières nouvelles
d' « Excehiop> en téléphonant, de
10 heures du matin à 1 heure
du matin, à Provence 99-09.
=*
,
LES TRIBUNAUX
Un nouvel interrogatoire
de Mme Candelaria' Brau=Soler,
meurtrière du pseudo=prince
de Bourbon
Une fois de plus, Mme Candelarla
Brau-Soler est revenue hier dans le
cabinet de M. Hude, jugé- d'instruction,,'
qui a procédé à son interrogatoire,
avec l'aide de M. Iglésis, interprète. -
A en croire la meurtrière, le prince
Carlos aurait été arrêté au ' mois' de
septembre 1926, à Barcelone, $u mo-
ment , où l'on découvrit le complot
monté par le colonel Macia. Cette' in-
culpation se compliqua, du reste, d'une
affaire de dettes, mais le prince affir-
mait qu'il devait recevoir une « grosse.
somme > du gouvernement italien,
sans préciser d'ailleurs le montant de
cette « somme », ni les raisons de
cette générosité.
Ce qui est certain, — du moins,
d'après les dires de l'inculpée, c'est
qu'elle dut avancer les frais d'avocat,
d'avoué; etc., et qu'elle dépensa ainsi
près de 3.000 pesetas, grâce à quoi son
ami put obtenir la libération tant dé-
sirée, en 1927. >
Mais ce fut l'expulsion et Mme Can-J
delaria Brau-Soler se rendit à Cerbère,
avec son fils Pedro ; le prince vint les
y rejoindre le lendemain même.
Et le trio se, dirigea sur Paris, où
les deux amis.: vécurent désormais, non'
sans que-la femme voulût retourner en
Espagne, mais elle en aurait été em-
pêchée, « sous peine de mort », par
le prince !
,M. Hude s'est inquiété de savoir de
quoi vivait le couple. L'inculpée expli-
qua de sa voix dolente qu'elle gagnait
700 francs par mois environ avec la
vente de ses produits de bèauté, que
ses frère et sœur. demeurés , à Maella
(Esoagne), lui envoyaient annuellement
4.000 francs, ce qui, paraît-il, faisait
enrager le prince, qui trouvait cela dé-
risoire.
De plus, le jeune Pedro gagnait
800 francs par mois dans la maison de
confection du quartier qb l'Opéra qui
l'employait et recevait de son père
1.000 francs par mois.-"
Enfin, le prince allait quémander à'
droite et à gauche des petits secours.
Cet interrogatoire occupa toute la
matinée ; durant l'après-midi, le juge
s'est borné à poursuivre l'ouverture
des scellés.
Dix mois de prison avec sursis
à un postier qui s'appropriait
le montant des mandats
VERSAILLES, 1,1 septembre. — Devant
le tribunal correctionnel de Versailles
a comparu, cet .après-midi, sous, l'incul-
pation d'abus de confiance, le facteur
des postes d'Argenteuil, Roger Avezard,
âgé de vingt-neuf ans, qui, depui~ un
certain, temps, conservait par devers
lui le montant de certains mandats-
poste. Aveza-rd, qui1 était assisté de
MI Beaugier, du barreau de Versailles,
a été condamné à dix mois de prison
avec sursis....
BLOC-NOTES
NOS PROBLÈMES DE MOTS CROISÉS
PROBLÈME NI. 2.742 1 .
Horizontalement" :1/' Célèbre convention-
nér, ' un de3' rédacteurs du Code civil.—
'9. Ne reviendra plus. 10. " Préfixe. — 11.
Possessif. — 13. Très liéès. - 15. Gratté. —
17. Vainqueur de la Chimère. — 19. Ville
d'Allemagne. — 20. Ancien. -- 21. N'existe
pas. r- 23. Anagramme du numéro 11 hori-
zontal. — 24. Département. —' 25. Répan-
dues. —1 28. Arbre. — 29. Du' verbe avoir. —
30."Ville-' de 'rÙnlàie.' — 32. Maisons d'indi-
gènes. — 35. Joyeux. — 38. Note. — 39.
Type de l'amoureux 'd'E! l'ancienne, comédie.
Verticalement , : 1. Canton de la Charente.
— 2. Canton dq la Savoie. — 3. Canton de
Lot-et-Garonne.'— 4. Tripot. — 5. Interjec-
tion. 1— 6. Sert dans les armatures métal-
liques. — 7. Sertis. — 8. Contrée de
France. 12. Plante médicinale. — 14. Che-
mins. — 16. Préfixe. — 18. Milieu du bras.
■-r- 22. Monument de Paris. — 23. Conjonc-
tion. — 26. Ville du Chili. — 27. Personnage
de Molière. — '29. Canton de l'Aude. — 31.
Fruit. — 33. Mine. — 34. Préposition. —
36. Symbole chimique. — 37. Pronom.
- SOLUTIQN DU PROBLÈME N° 2.741 ,
Chaque case blanche doit être remplie par une des lettres qui composent les mots
correspondant à ceux dont nous donnons ci-dessus le synonyme ou la définition. Chacun
~ de res mots part d'un chiffre — horizontalement 'ou verticalement, selon nos indica-
tions — et se poursuit jusqu'à cç qu'il rencontre une case noire. Il n'y a pas Il tenir
compte des accents, des cédilles, du pronom, des verbes pronominaux, ni des lettres
liées — æ, œ, etc.;-— qui doivent occuper deux cases. -
C'EST une bien douloureuse nouvelle'que
celle de la] mort gjorieûse, $ans; le
Nord de la.,Mauritanie,;-duviiewtesant ' de
Mac-Mahon, petit-fils du maréchal,' 'et de
cinq sous-officiers enrQpëens.-qin- l'accomr
pagnaient. Nous • avons eu beaucoup de
peine à établir notre- domination. Sur ces
vastes régions de la Mauritanie déserti-
ques et peuplées de nomades. L'événement
vient de nous prouver que cette domina-
tion est toujours assez précaire^ ' y
' Jadis,, je me souviens que lorsqu'on
-naviguait sur le, Sénégal, alors qu'en Mau-
ntaiiie nous n'avions aucun poste établi,
sauf un à Kaédi, sur le "bord du fleuve,
on recommandait expressément de ne ja-
'mais: s'aventurer dans • Thinterlànd ,d<: la
rive droite. N'empêché qu'ua_ : jour ; •—
quand on est jeune on se plait souvent à
commettre1 des imprudences! remon-
tant le Sénégal" ci ;56rëf d'unL chaland, je
m'étais risqué à faire un tour de chasse
jsur. la, rive. interdi.te. Mal -,m'en prit, car
je^m'égarai. J'avoue que je n'étaisAussi ce fut avec ùrf grand soulagement,
qu'après plusieurs heures de marche et
tandis que la nuit tombait, je retrouvai le
fleuve et mon 'chalaiid.'*
Les Maures de la rive droite du Séné-
:ga1 sont des gens bien curieux avec leurs
.longs cheveux, leurs traits réguliers d'une
grande pureté, leur air taciturne et farou-
che. Les vieillards ont l'aspect de patriar-
ches. Ce sont, en général,, de fieffés, pil-
lards et de rusés trafiquants. Leur 'esprit
d'indépendance et leurs moeurs nomades
rendent leur soumission difficile et incer-
taine. Avec eux il' faut se tenir constam-
ment sur le qui-vive..
Personnellement, . J '$i , beaucoup . connu
deux de leurs victimes. L'une, Xavier
Coppolani, secrétaire général des colonies,
organisateur de la - Mauritanie, garçon
charmant, érudit, islamisant éminent d6nt
le livre sur les confréries musulmanes est
un véritable monument. Il fut tué à Tid-
jikdja, devenu depuis Fort - Coppolani.
L'autre était ce délicieux capitaine Georges
^Mangin, frère du général, un de nos offi-
,ciers coloniaux les plus intrépides et les
plus valeureux. Son frère Charles qui
l'adorait était bien fait à son image.
En apprenant la fin tragique du lièute
nant de Mac-Mahon et de ses compa-
gnons, malgré moi, ma pensée s'en est
allée vers ces deux amis, si, bons patriotes
qui, chacun dans sa sphère, étaient appelés
à rendre tant de. services à leur pays.
De combien de tombes françaises est ja-
lonnée la terre d'Afrique ! , - " , :
ANDRÉ ME VIL.
Les 80 ans de M. P. Bourget
Aujourd'hui, des amis et des intinies
fêteront, dans la plus stricte intimité,
.les, quatre-vingts ans de M. Paul
Bourget. ," ,
Peu d'écrivains, ont eu, comme ce-
lui-ci, la chance d'avoir une gloire
aussi soudaine et aussi prompte, pres-
que à leurs tout premiers débuts. De-
puis plus de cinquabte années M. Paul
Bourget est célèbre et beaucoup de ses
livres ont fait l'objet de commentaires
et de critiques bien souvent . passion-
nés. Il est encore 'de mode de discuter
'dans les salons sur les troublants pro-
blèmes psychologiques posés par , le
grand écrivain.'
M. Paul, Bourget n'est-il pas aussi
l'un des plus vieux académiciens ' sié-
geant sous la Coupole? -
Son, oeuvre compte près dé quatre-
vingts volumes. Un de ses admirateurs,
devant l'abondance de cette produc-
tion, déclarait récemment : , . ■
; — Plus d'un volume par an! car il fallut
qu'il tette et apprenne à écrire.injustice
aurait été trop grande s'il avait pu s'ins--
taller^à son bureJlll vingt-quatre r-hjsures
après sâ riaissarick.' Caf 'il y a uhe" justice
sur terre, n'est-ce pas ? ; •
Rien ne manque à ; la gloire de
M. Paul Bourget, pas même bon nom-
bre d'imitationsâ - • n", f,
Gageons qu'en ce. jour anniversaire,
malgré la, modestie voulue de la céré-
monie, ni le nombre, ni la qualité des
admirateurs ne lui manqueront. "
L île de Serk
1 M.' Herriot, ; après' qu'il ?'eiit" 'vi$ité
Jersey et admiré ses merveilles flo-
rales, dit, sous forme de boutade, qu'il
accepterait- volontiers d'être souverain
de l'île, mais > qu'il ; en proclamerait
aussitôt l'indépendance. Tout près, à
10 kilomètres environ, une, petite île,
celle de Serk, est, en fait, indépendante
et a Un souverain ou plutôt une souve-
rainé. La « Dame d'e Serk » règne en
effet souverainement sur les quelques
centaines d'habitants dispersés sur Un
territoire qui. à 4 kilomètres de " lon-
gueur et 2 de largeur. L'île est un petit
Etat féodal qui ne reconnaît l'autorité
du roi d'Angleterre qu'en tant ,que., duc
de cette parcelle de l'ancien ,duché de
Normandie. La Damé a . une sorte de
cour féodale consultative composée des
seuls propriétaires terriens et un séné-
chal qui veille au maintien des. ancien-
nes coutumes mises en honneur par. les
ducs il y a mille ans. Ajoutons que
l'île est dans une situation économique
prospère, que beaucoup de grands Etats
lui envient. - '
..
Les pékins
L'Académie s'est demandée si elle
n'allait pas un peu loin dans ses «, ad-
missions » au Dictionnaire.
Comme venait à revision, le mot
pékin, elle définit d'abord : « Etoffe de
soie rayée où des bandes brillantes
alternent avec des bandes mates. »
Jusque-là, rien à' dire. Mais quel-
qu'un demande — n'est-ce pas Mgr
Baudrillart ? — que ne fût point ou-
1,
~
bliée. certaine acception populaire, qui
a, en' 'vérité; une valeur historique.
« Pékins » se dit pour désigner les
civils par opposition aux militaires.
Un peu raide peut-être pour le Dic-
tionnaire de l'Académie.
Quelques Immortels allaient tiquer,
mais on leur ferma la bouche; et pékins
vient d'entrer au Dictionnaire, au pas
de parade . *
Lyautey, Pétain, Weygand n'étaient
pas là. Mais ils eussent sûrement
approuvé.. V
L'immuable horloge
t II y a au palais Màzarin quelque
chose d'aussi solide que. les Immortels
et les secrétaireis perpétuels : c'est
l'horLoge de la bibliothèque, qui depuis
cent vingt-sept ans chronomètre sans
relâche et sans lassitude leurs travaux,
leurs entrées et aussi, hélas « leurs
sorties " ' ' l," " ;
, Elle est historique. C'est Lepaute
qui la fit sous la première République,
et elle indique la concordance du calen-
drier révolutionnaire et du calendrier
grégorien.
On l'a placée au bord de la salle de
Lecture, devant ' une grande table. qui
fut celle'du Conseil des ministres sous
Louis XVI.
Elle/ çn a vu" ûù toutes les couleurs
depuis qu'elle est là.
On va, nous l'avons dit, nettoyer la
bibliothèque après lea les - des séan-
ces des. Académies. ,
1 Mais il a été:, décidé hier qu'on ne
toucherait pas à 'cette' horloge vénéra-
ble par son passé, et que l'on veut
immuable. *
Le plus ancien livre
'X,la, Siuite.de l'écho paru sous ce titre
dans notre numéro du 31 août, -M. An-
toine Gérard, membre de la Société des
Amis ,des-?livres nous fait savoir que les
premiers livres imprimés en France
étaient en1 latin. L'ours titres.?. Les
voici : ..... V ^, • -
l'Gàspàfirii ..1epls'ioîcé ' : (juinet 1470),
Gas^àrini.ôrtKographîa (déc. 1470),
Saïlùstius, '"(1471), ' Ficheti rhetorica
(1471).: • i ! r. ' - -r.fi - ■■ : -
Viennent; ensuite les Chroniques de
France,1 le ' premier livre - imprimé en
langue française (1476).
' H fàut. étendre 1481 pour voir pa-
raître chez ; Jean Dupré le premier
livre illustré, un ,Missel Parisienses.
Enfin notre correspondant souligne
que le plus beau livre-du quinzième siè-
cle fut la Mer çLèb'fiiàtoltés, sortie des
presses de l'atelier de Pierre Lerouge
en 1487. >.
A Sedan
l-'Lés - kricien»!> chasseurs "^d'Afrique,
nous" ravcnïa'anBoncé hier, iront diman-
che' prochain à: Floing " rendre hoin-
mage à la mémoire des « braves gens »,
de la division Marguèritte tombés, Jl y
a soixante-deux ans, en cette même
journée du 4 septembre. L'étendard du,
12" chasseurs à cheval assistera à la
'cérémonie. On connaît la fameuse
charge qui arracha au vieux roi Guil-
laume lui-même un cri d'admiration.
Le général Ditfj'rot, qui avait .reçu la
mission d'arrêter là progression de
l'infanterie prussienne, donna l'ordre à
la division * de., cavalerie" du général
Margueritte, qui était en réserve dans
Une clairière, dér charger en échelons
du côté de Floing. La 2b division - du
général i30nnérilâihs devait appuyer la
manœuvre, ainsi que quelques esca-
drons prélevés dans les régiments du
12 corps. 'Mais,, dès en sortant du bois,
le, général Marguèritte est blessé mor-
tellement. ,Gallifet le remplace et c'est
la chevauchée. fameuse où quelques
milliers de sabres se heurtent à dix-
sept bataillons prussiens.
•■-v I t 1 I
Respectons les règlements !
Ces jours-ci, au Poutet, dans la ban-
lieue d'Avignon, une automobile a ren-
versé un cycliste qui transportait sur
sa. machine ses deux enfants, âgés de
trois et cinq ans. Ceux-ci, très griève-;
ment blessés, ont dû être transportés à
l'hôpital.
Les règlements sont pourtant for-
mels. Ils interdisent de charger des
enfants sur une bicyclette, car rien
n'est plus dangereux, surtout sur une
rcute nationale aussi fréquentée que
celle de Paris à Marseille. La sécurité
de la route ne deviendra à tout prix
effective que lorsque les règlements
seront respectés, non seulement par les
automobilistes, mais encore par tous
les usagers de la route. Le malheur est
que tmp souvent cette vérité est mé-
connue. Il faut exiger de tous le res-
pect des règlements, ce qui n'empêche
de le réclamer avant tout des automo-
bilistes, qui ne sont que trop souvent
d'une rare et redoutable imprudence.
L'ami fidèle à vos lèvres...
Le rbUge Ritz rehausse le charme du
visage, assure des lèvres soignées et
hi sécurité d'un rouge irréprochable.
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matique., - - ~, 1 .. Il.
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sements Allez Frères n'ont, en aucun
cas, sacrifié la qualité.
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PONT DES ARTS
L'Académie n'a réuni à sa séance
d'hier que sept immortels : M. Paléo-
logue, directeur en exercice, qui prési-
dait, MJkl. René Doumic, de Régnier,
Mgr Baudrillart, MM. Bertrand, Her-
ma.nt et Chaumeix.. , *
',' Elle a continué la revision du Dic-
tionnaire du mot peintre au mot pèle-
rin exclusivement. ■
Elle a supprimé peinturer et peintu-
reur, mais a aximis comme mots nou-
veaux : peinturlurer, « peindre sans
connaissance de la- peinture, par amu-
sement T- barbouiller » ; puis péjoratif,
« qui donne un sens défavorable ; épi-
thète péjorative ».
On a étudié pélagianisme, après pas-
cal, « doctrine, du moine Pelage, sur
les ' rapports de la nature et de la
grâce '
Au verbe peler, oh a maintenu l'exem-
ple : «, Il y avait quatre pelés-et un
tondu », deux de moins qu'à la séance
d'hier !
Enfin - vacance a été officiellement
déclarée du fauteuil de René Bazin.
La bataille électorale s'ouvrira jeudi
prochain.....,
Venant de Londres, M. Martin Bran-
ner, célèbre dessinateur humoriste amé-
ricain, vient d'arriver à Paris, en com-
pagnie de Mme Branner. Il est' le
créateur de l'amusante série des pages
qui obtiennent, chaque semaine, le plus
éclatant et le plus persistant succès
dans « Dimanche-Illustré » : Bicot, pré-
sident de club. M. et Mme Martin Bran-
ner demeureront nos hôtes jusqu'au
7 septembre. Ils se dirigeront ensuite
vers notre Riviera, où ils séjourneront
avant d'accomplir un , tour d'Europe
d'un mois environ, qui précédera leur
retour aux Etats-Unis.
LE VEILLEUR.
INTERPRÉTATION,
Dessin de Ridgewell.
Ridgwell.
— L'eau n'est pas bonne ? ,
, - ..~ 1 Il me semble qu'elle est plus salée que tannée dernière. , 1 ~ 1 - à: (The Humonst.)
~
LE MONDE
LA JOURNÉE
DEUILS, — 10 heures : Obsèques de
Mme Virginie Hériot (église Sainte-Clo-
tilde) ; 10. heures : Obsèques de M. Adol-
phe Jùllien (chapelle du Përe-Lachaise).
LES COURS
— Le sultan du Maroc a quitté La
Baule hier, dans la matinée, accompa-
gné du grand vizir Si Mammeri, -de Si
Ahmed ben Mehassour, de MM. Guy,
Poncet, chef du protocole, et du jeune
prince héritier Hassan pour se rendre
à Royan, où il a été salué par le géné-
ral d'Amade, venu spécialement de Li-
bourne; la municipalité de Royan,
M. Reutin, président du comité des
fêtes; par la reine et ses demoisellas
,d'honneur qui lui ont offert une gerbe
de fleurs.
; Le sultan a assisté hier soir à une
séance de cinéma au casino municipal.
De Royan, le sultan ira à Bordeaux,
Biarritz, Pau, Luchon, puis remontera
■ sur Paris, où il sera le 13 septembre.
Le sultan pendant ces quatre journées
passées sur les plages a visité la pres-
qu'île guérandaise et les vieilles cités
de Guértmde, de Batz et du Croisic,
s'intéressant aussi à la récolte du sel,
dont c'est le plein en ce moment.
Le sultan a manifesté le désir d'en-
voyer l'an prochain, à, La Baule, le
prince héritier Hassan pour y passer
ses vacances...
— Le prince Juan, fils du roi Al-
phonse XIII, qui est aspirant de ma-
rine à bord du navire britannique
EJnterprise, souffrant d'appendicite, a
dû être de nouveau transporté à
l'hôpital.
— S. A. R. la princesse Marie de
Grèce vient d'arriver à Vichy pour sa
cure annuelle.
MONDE OFFICIEL
— S. Exc. El Mokri, grand vizir rie
l'empire chérifien, est arrivé à Vichy, où
son fils doit le rejoindre très prochaine-
ment.
RÉCEPTIONS
— La vicomtesse du Laz a donné der-
nièrement chez son père, le vicomte de
Kerdrel, au château de Kerbruc, une
réception qui réunissait ses voisins et
les amis de sa fille.
— La comtesse de Durfort a donné
mardi dernier une brillante et élégante
réception en son château de Combourg
(Ille-et-Vilaine).
Reconnu :
Vicomtesse et Mlle de Kergariou, com-
tesse de Langle, comtesse de Dâmpierre,
Mlle Molinos, comtesse de La Villesbrune,
comtesse de La Cornillière, vicomte et
vicomtesse Henri de La Mettrie, marquis
et marquise de Montferrjer, vicomte et
vicomtesse de La Villesbrune, M. et Mme
de Ferron,du Chesne, comtesse et Mlle de
Boishtie, Mlle de Mortemart, duc del
Monte, comte de Nantois, comte Waskie-
wicz, MM. Camille Groukowsky, Hardy-Thé,
Vautier, Holman-Black, de Coniac, etc.
» — Brillante réunion, ces jours der-
niers, au château de la Roque, en Dor-
dogne, où le marquis de Beaumont-
Beynac et le comte et la comtesse de
Beaumont-Beynac recevaient pour le
baptême de leur petite-fille et fille
Diane. - ; 1.
Reconnu.
Général d'Amarzit, marquise de Bonal,
marquise de Chevigné^: comte et comtesse de
Falvelly La Marthonye, ¡;i1arquis;' marquise
et Mlle de Beaumônt,. comte d'Amarzit.
comtesse E. de Sdint-Exilpëry, 'baronne du
Villard, baron et baronne J. de Bastard,
comte et comtesse de Saint-Aulaire, comte,
comtesse et Mlle de Royère, baronne et
Mlle d'Erp, M. et Mme de La Sougeole,
comtesse de Bruc-Livernière, comte et
comtesse de Bruc-Chabans, comte et Mlle
de Solages, comtesse des Hautchamps,
comte et comtesse de Cumond, comtesse
et MUes de Ferrand, vicomte et vicomtesse
de Prin, comtesse H. de Bernis, comte et
comtesse E. de Saint-Exupéry, comtesse et
Mlle de Chaunaç, marquis et marquise de
Sabbathier de Lafontan, comte et comtesse
de La Batut. ' , . ;
Marquis de Marcillac, M. et Mme 4e La-
vergne de Cerval, comtesse A. de La Batut,
M. et Mme de Presle, comtesse et ]\1l1e de
Pitray, comte et comtesse d'Abzac, comte
et comtesse M. de La Brûlerie, M. et' Mme
Gripary, M. et Mme de Bôishamon, comte
et comtesse J. de Montbron, comte et
comtesse de Féraudy, comtesse et' Mlle
d'Esneval, Mme Busson, . marquise de
Maleville, M. et Mme. de Cuniac, M. et
Mme de Lanzac de Labori'e, comte et
comtesse de Galard-Béarn, Mme N. Magne,
comtesse P. de- Génis, Mlles de Carbonnier
de Marzac, vicomte, et .vicomtesse de La
Tour du Rach: Mme de- Lutac. M. et Mme
de Montardy, M. et^Mlle de Sevin, comtesse
de- La Valette-Montbrun. comte H. de
Maleville, M. et' Mme de La Clergerie,
abbé de Chaunac, M., Mme et MIles 'de
' Beaucé, Mme L. Rapin, 'Mllé de La Valette-
Montbrun, général, Mme et Mlle Villemont,
Mme Greenwell, comte P. de Fleurieu,
Mlles de Piépape, de Saint-Exupéry, de
Trélan, marquis de- CotnmarqQe, baron'de
Brandois, vicomte de 'Saint-Auiafre: MM. de
Pitray, d'Amarzit, - Bourgade, de Cuniac,
du Merle, Bonpunt, de Féraudy. de Galard-
Béarn>r.dç Lavergne.de. cerya1. dç Béon, etc.
NAISSANCES
— Mme Maurice Siot-Decauville, née
Aumont, a heureusement mis au inonde
une fille : Eliane.
— M. et Mme André D'elloye sont heu-
reux de faire part de la naissance de
leur fille. ': Jacqueline.
FIANÇAILLES
— On annonce les fiançailles de
M. Henri de Long eauxs secrétaire gé-
néral de l'ambassade de France à
» Bruxelles, fils de M. Louis de Longeaux
et de Mme de Longeaux, née Geisler,
avec Mlle Marie Guillebot de Merville.
DEUILS
— Mme Léon Amoult, les familles
Gresland, Bignon et Lacarrière remer-
cient les nombreuses personnes qui leur
ont donné des témoignages de sympa-
thie dans leur deuil cruel.
Nous apprenons la mort :
De Mme Raymond Chéradame, née
Antoinette Hibon ;
De la baronne de Païaminy, décédée
au château de Laloubère (Hautes-Pyré-
nées);
De Mme Rocco, femme de M. Alfred
RÓcco, ministre d'Etat, décédée à Bo-
logne.
A LA RELIGIEUSE - DEUIL IMMÉDIAT
. 2, Rue Troncbtet - 32 Place de la Madeleine. PARIS
M. LÉON MEYER VISITE
LES TRAVAUX DE CHERBOURG
CHERBOURG, 1ER septembre. — Ainsi
qu'il l'avait promis à M. Quoniam,
président de la chambre de commerce,
M. Léon Meyer, ministre de la Marine
■ marchande, a visité dans la matinée. les-
grands travaux du port en eau' pro-
fonde, la nouvelle gare maritime, les
» nouveaux quais où pourront prochai-
nement accoster les paquebots de tous
tonnages; ■ -
Le ministre a vivement admiré les
gigantesques réalisations qui feront de
Cherbourg lé part ïè mieux équipé avec
une rade sûre et. de nombreuses darses
pour le ,tranc trans#tlantiguer]$,_Meyer
a .chaleureusement félicita l.éè Artisans
de cette grande œuvre française.
Mais ce qui contribua à donner un
intérêt particulier. à. cette visite,, ce
furent les déclarations du ministre, qui
; affirma sa volonté de défendre l'arme-
ment français, si gravement atteint par
la crise..
Il reçut, en effet, les doléances des
armateurs se plaignant que les huit
dixièmes du charbon importé en France
naviguent sous pavillon étranger :
— Je sais, a dit M. Léon Meyer, que
nous avons 250.000 tonnes de navires char-
bonniers désarmés. Ces navires pourraient
tiansporter 6 millions de tonnes de charbon
par an, soit le tiers des importations. On
ne peut- obliger tous les importateurs à
transporter leur charbon sur des navires
français ; il faut tenir compte du principe
de là liberté de pavillon, éviter de mé-
contenter nos voisins et de nous attirer
des mesures qui risqueraient d'aggraver le
mal. Mais, prochainement, je compte pren-
dre un décret stipulant que les importa-
teurs bénéficiant de licences seront dans
, l'obligation d'utiliser, dans une proportion
de 50%, des navires français. Ce serait
.déjà un commencement d'amélioration..
Je sais bien que l'on objecte que, de-
puis la baisse de, la livre, les tarifs des
navires anglais- ont considérablement dimi-
nué. A quoi je réponds que le charbon, lui
aussi, a diminué de 20 francs par tonne.
Pour les petits tonnages, nous sommes
impuissants, car l'armement français ne
dispose pas de charbonniers de 600, 800 ou
1.200 tonnes.
Les travaux de réparations
M. Léon Meyer reçut ensuite les
plaintes des réparateurs de navires. De
nombreux bâtiments appartenant à des
compagnies subventionnées par l'Etat
français vont se faire réparer dans des
ports étrangers.
— Il y a sans doute, dit le ministre, la
question de tarifs. Un simple armateur peut
faire caréner son bateau là où bon lui
semble. Mais je veillerai à ce que les
compagnies qui ne vivent qu'avec l'aide de
l'Etat donnent, dans la mesure du 'possi-
ble. la préférence aux industriels français.
On a cité le cas du Paris, réparé en 1926
à Rotterdam. A cette époque, la Compagnie
Générale Transatlantique était absolument
indépendante. La situation est changée. Là
encore, l'intervention du gouvernement
n'est pas toujours aussi simple q-ue vous
pourriez le supposer. Tous ces problèmes
deviennent internationaux: Tous les inté-
rêts sont liés les uns aux autres et les so-
lutions ne peuvent se trouver que dans de
larges accords internationaux. Ces accords
sont d'un établissement difficile en cette
période exçeptionnelle qui voit l'échec des
grandes thèses réputées infaillibles et qui
nécessite des mesures exceptionnelles. Nous
travaillerons à défendre les intérêts de vo-
tre port, défendant ainsi les intérêts de
tous les ports français.
M. Léon Meyer est rentré à Paris
hier après-midi, par le rapide de 15 h. 30.
Il a été reçu à sa descente du train
par M. Brémond, directeur de son cabi-
net, et M. Gandrey-Réty, chef adjoint.
L'ANNIVERSAIRE DE, LA MORT
DE MAURICE BOKANOWSKI
Aujourd'hui, 2 septembre, tombe l'an-
niversaire de la mort tragique de
Maurice Bokanowski, alors, ministre
du Commerce et de l'Aéronautique,
qui se tua le 2 septembre 1928 en
se rendant en avion au rallye aérien de
Clermont-Ferrand. Partie de l'aéro-
drome de Toul, la berline ministérielle
prit feu et Bokanowski fut carbo-
nisé ainsi que ses quatre compagnpns :
M. Lefranc, secrétaire général -de la-
Compagnie internationale de navigation
aérienne, le pilote Hanin ; le mécani-
cien Vidal et le radiotélégraphiste Vil-
lius. ' '
Le pays entier communiera dans le
souvenir du ministre qui, avec ses
compagnons, trouva une mort tragique
dans l'accomplissement-des devoirs de
sa charge.
L'admission à l'École navale
Le. Journal Officiel publie ce matin la
liste d'admission à l'Ecole navale, ainsi
qu'à l'Ecole des mécaniciens.
M. JUSTIN GODART INAUGURE
LE PRÉVENTORIUM FALLIÈRES
LA ROCHELLE, 1^-septembre. M. Jus-
tin Godart, ministre de la Santé publi-
que, a inauguré, aujourd'hui, à l'île
d'Aix, le préventorium marin Armand-
'F&lflèirejjf lîfgtiit accompagné de M. An-
dré Fallières, ancien ministre et fils
de l'ancien président de la République.
Le ministre, après avoir parcouru le
préventorium, a félicité le président-
fondateur, M. Duchâtel, de l'oeuvre qu'il
a entreprise. Il est allé ensuite visiter
le musée que le baron Gourgaud a éta-
bli en 1928 — et qui fut inauguré par
M. Herriot — dans la maison où Napo-
léon séjourna une semaine^ au mois 'de
jU111et 1815, avant --de s'embarquer sur
le Bdlerophnn.
Enfin, après avoir visité une colonie
de vacances pour enfants, de chauffeurs
de taxi des grandes villes, le ministre
ayant débarqué à Fouras, à 15 heure3,
â gagné La Rochelle en ,auto et a pris
le rapide de Nantes.
M. de Monzie au préventorium
d'Arbonne
L'inauguration du pavillon du Pays
Basque et la pose de la première pierre
du pavillon des Pupilles de la, nation
auront, lieu , au préventorium d'Ar-
bonne, le jeudi 8 septembre, Roue la
présidence de M. A. de Monzie, mi-
nistre de l'Education nationale. : ;
58 chefs de clinique visitent
les Vosges
REMIREMONT, L'R septembre. — Les
cinquante-huit chefs' de clinique;' mé-
decins et chirurgiens qui font partie de
la caravane médicale organisée par
l'Automobile-Club de Marseille viennent
de visiter Bussange.,
La caravane arrivera cet :après-rrildi
à Vittel et vendradi--se-ra à Bourbonne,
d'où elle gagnera Plombières, lieu de
dislÓcation." ,.}', ..'"v: i A
Légion d'honneur
Ministère. de la Guerre
Est promu : - v' '/ ,
Officier. — M. Georges nemyori, préfet,
directeur du cabinet civil du ministre de
la Guerre. ' 1
CONSÉQUENCE DE LA CRISE
L'Ersatz est meilleur marché que le
produit de qualité... Le vaut-il ? En
temps de crise, l'attrait de l'Ersatz est
maximum. Le consommateur doit s'en
méfier deux fois plus, Automobilistes,
attention !... L'huile Ersatz pour auto
peut vous coûter très cher. Vérifiez
l'authenticité de la marque que. vous
exigez et refusez toute, huile sortant
d'un fût ou d'un récipient ne portant
pas le plomb ou la capsule,de garantie
du producteur.
9 1-a célèbre Collection j
Le livre |
| d aiijourd'liui î
I des Éditions de Franco 1
g publie ; . m
8 La Princesse I
d'Ërminïïe j
'.... ■ \
I Marcel PRÉVOST j
I Terre d'Amour |
j J. KESSEL „ E
jjj Chaque volume in-16 ... 6 jr* H
PRESQUE HEUREUSE
par PAUL-LOUIS HERVIER
« ...Votre lettre m'a navrée, ma chère
Andrée, parce que je lis entre les lignes.
Ce petit ton mélancolique ne saurait me
tromper. Vous avez beaucoup de peine et
vous l'augmentez encore par votre vo-
lonté de demeurer dans l'isolement. Mais
je sais une cure réconfortante, venez vite I
nous voir dans ce vieux Lazenay-sur-
Auron, où vous avez passé votre enfance.
Le progrès a peu touché nos domaines,
vous retrouverez les arbres de votre jeune
horizon, des chemins creux entre les tail-
lis, et la rivière qui coule si lentement
partmi ses joncs et ses nénuphars. La- na-
v ture vous entourera de sa calme beauté,
nous, -de notre affection et vous ne, serez
pas longtemps avant de reconquérir une
sérénité qui n'est pas loin, pour ceux qui
- ont gagné leur expérience par,de cruelles
épreuves, d'être un solide bonheur... »
.Andrée achève la lettre, demeure do-
lente et songeuse, puis soudain, autant
par lassitude que par volonté, elle se dit :
l'n — Pourquoi pas, après tout ! Je vais
f^ller passer quelques jours chez les Favart,
si je ne m'y plais pas, j'irai promener
ailleurs ma mélancolie.
Mais, vite, Andrée s'intéresse à son
e.,départ. Voilà tant d'années -— pourquoi
les compter? — qu'elle a quitté Lazenay
où elle était élevée par une bonne graiyi'-
mère ! Leur maison était voisine de celle
] dés Favart, elle se rappelle les journées
calmes, les jeux, les promenades jusqu'aux
carrières abandonnées, le pique-nique dans
les bois et les parties de barque sur la
rivière , entre le moulin du Porche et !e
pont du Beugnon. L'invitation la sauve
de minutes indécises, elle l'accepte par un
télégramme afin de fuir de possibles hési-
tàtions.
; « Accepte. Etes si bons tous deux de
penser à moi. »
'Le lendemain, dans le train plus rapide
que ceux d'autrefois, elle revoit "un pay-
sage oublié, mais il lui semble qu'il y a
bien peu de semaines que ce panorama
défilait sous ses yeux, elle prévoit les inci-
dents de la route, la vieille tour dans le
bosquet d'arbres, le village aux tuiles
roses, le petit lac qui ressemble à un décor
japonais, les vastes plaines de la Sologne.
— Comme la mémoire sait dormir, sou-
rpire-t-e11e, Tout cela a sommeillé en moi
et se réveille vivace et précis.
Par opposition, elle pense à tout ce
qui a peuplé sa vie entre les voyages
d autrefois et celui d'aujourd'hui : la mort
de la grand'mère, son retour à Paris chez
une tante, la maison de Lazenay vendue
avec mille souvenirs, son mariage, un
bonheur de quinze années promené à tra- |
vers le monde, côte des Somalis, Indo-
chine. Madagascar, son veuvage et, mal-
gré un entourage d'amis charmants et dé-
voués, l'impression d'une douloureuse sp-
litude.
— Je vais revoir Nicolle, quel plaisir !
Il me semble que j'ai bien négligé cette
possibilité de joie et de réconfort.
...Dans la belle figure pâle, les yeux
clairs s'animent d'une flamme rare en re-
gardant par la fenêtre de la chambre
offerte un paysage qui semble avoir at-
tendu sans bouger cette minute du retour.
'Il y a tout près, sur la gauche, le parc de
la maison familiale qui se dérobe- derrière
des touffes d'arbres. Andrée ferme quel-
ques secondes les paupières comme pour
une méditation, une prière vers ceux
qu'ejlc a ardemment aimés. Il y a là-bas
: le rideau des grands peupliers, et près de
la rivière les tâches argentées des" Saules ;
- en contre-bas, une vieille ferme semble un" >
■tableau intitulé « le Retour des champs ».
Des hommes jeunes, pareils à ceux d'au-
trefois, se hâtent dans une cour peuplée
de poules, un chien s'affaire au milieu de
ses maîtres.
— Je suis heureuse, très heureuse, Ni-
colle ! Je vous dois une émotion profonde.
Je me retiens pour ne pas pleurer ! Je
voudrais me replacer dans ce paysage,
» J'ai la sensation 4e m'en être évadée. AhJ
pouvoir revivre l'époque où, insouciante
et choyée, je voyais tant d'éclat à la vie !
— Ma chère Andrée, vous aimerez le
calme de notre retraite. Vous .auriez dû
revenir vers nous beaucoup plus tôt !
-— Oui, j'aurais dû...
Les, jours qui suivent sont pleins de
causeries, de confidences, de, promenades.
Puisqu'il est possible de retrouver, après
tans de fièvres, tant de joies, tant d'épreu-
ves, tant de larmes, un coin où rien ne
semble avoir été touché par les incidents,
n'est-ce pas qu'il faut donner une impor-
tance modérée aux douleurs qui nous
accablent ?
— Je partirai dans quatre ou cinq jours,
dit Andrée, je suis attendue chez dçs cou-
sins à Antibes, mais la meilleure, preuve
que j'ai aimé mon pèlerinage, c'est que
je le referai l'année prochaine. Je " suis
métamorphosée. Je ne sais comment vous
dire ma reconnaissance pour tant de soins
et d'attentions.
. Puis, par un bel après-midi, dernière
promenade jusqu'aux Maluëttes où il y
a au fond d'une allée d'ormes noueux une
gentilhommière.
— J'ai oublié de vous dire, Andrée,
que c'est toujours Prosper Dàmmaze qui
y habite. Vous vous souvenez de ce com-
pagnon de quelques-uns de nos jeux, il
itait peu plus âgé que nous. Il est demeuré
célibataire, il passe pour sauvage. I'
chasse, péche quelquefois, va chaque an-
née pendant plusieurs semaines à Paris.
C'est un voisin peu encombrant.
— Ah ! la belle allée ! dit Andrée.
Quelle chose sublime de la revoir telle
qu'elle était ! Quelle force consolatrice de
penser que si les hommes ne : font rien
contre elle, ellè demeurera ainsi long-
temps encore...
— Tiens ! voilà Prosper Dammaze !
L'homme s'incline. Le regard est bleu,
comme s'il avait pris au ciel, en le regar-
dant souvent, un peu de sa couleur, la
démarche est aisée, l'apparence révèle une
personnalité.
— Madame Favart, mes hommages !
,Il se tourne vers l'autre femme, celle
qu'il ne sait pas encore comment saluer.
- Vous ne reconnaissez pas Andrée,
Andrée Treuillot ?
Les yeux si bleus ont une expression
d'étonnement, puis comme un sourire.
, — Vous, Andrée ! Je pensais à vous
ce matin encore! ■ - '■ '■
— Et vous ne m'avez pas reconnue !
— Je n'osais pas.,, comprenez que je
ne pouvais pas oser une réalisation si
proche de mon rêve. Vous, ici, Andrée,
après...
— Ne dites pas le nombre des années !
A quoi bon ? Il me semble que je n'ai
jamais quitté Lazenay.
— Et vous souvenez-vous de la der-
nière fois où nous nous vîmes ; c'était
dans cette allée... Me permettez-vous' de
rappeler une anecdote que je suis seul à
n'avoir point oubliée ? Je vous disais avec
une ferveur d'adolescent, mal', brutale-
ment, une affection dont, sans doute,
j'ignorais les limites et je voulus vous
embrassèr. Vous vous fâchâtes, vous avez
couru pour vous éloigner -de moi et je
vous ai crié « Andrée, cette allée est à -
moi, si vous y revenez c'est que vous
m'autoriserez à vous redire encore les
mêmes choses »...
— Je me souviens maintenant, dit-elle,
comme si elle regardait dans un coin
d'elle-même la scène puérile.
— Je ne vous ai jamais revue, et vous
voilà dans cette allée, dans mon allée...
Il s'efforce de sourire, car il ressent
une grande émotion.
— Si vous vous souvenez, reprend-il,
puis-je ""vqu? ^dii^ ; que, je. , jamais
changé: 'Tai U rarement - suivi * cehè ":rbllte
sans murmurer votre nom. Mais, hélas !
puis-je encore faire état de ma menace
de naguère ? • > .
Andrée, sur la défensive, fte7 répond
pas, puis après quelques paroles banales,
elle reprend le chemin du retour avec son
amie NicoIIe, mais, en arrivant au village,
elle envoie un télégramme à ses cousins -
d'Antibes.
« Voyage remis. Pensez à moi, je
suis presque heureuse,, :
Paul-Louis HERVIER.
t lraductton reservèe.) : I
AUJOURD'HUI
LA FLAMME DU SOUVENIR
Union amicale des mutilés, réformés,
veuves, orphelins et ascendants de Gagny.
SOUS LA COUPOLE
30 ; séance hebdomadaire publique
Ac 15 h. l'Académie des inscriptions et belles-
de
lettres,
EXPOSITIONS
A 15 heures, Musée de Condé, 4 Chantilly :
Eopposition de manuscrits à peintures :
poètes. et prosateurs çlu',' moyen âge, ou-
vrages. de médecine, de vénerie, de fau-
connerie, etc.
Parc des Expositions, porte de Versailles :
Concours Lépine. -
Musse de l'Orangerie des Tuileries : Expo-
sition Edouard Manet (clôture le 1er oc-
tobre).
De 13 h. à 17 heures, Musée d'Ethnogra-
,pMe, palais du Trocadéro .- Les collections
rapportées par le professeur Rivet de sa
mission en Indochine.
Pavillon de Marsan, 107, rue de Rivoli :
Exposition rétrospective du château de
Vincennes (clôi-twe le ,20 octobre).
Musée Oalliera : « Les métaux dans l'art ».
(clôt, le 1er octobre). ' •
Château de Maisons-Laffitte : « L'art des
jardins classiques » (clôt. 20 septembre).
REUNIONS, FETES ET CONFERENCES.
A 10 h. 30, Musée du Louvre : « L'art et
le style Louis XV », par M. Ibels.
A 20 h., 45, 14, rue de lAbbé-de-I!Epée :
Cours de théosophie. — A 22 heures :
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",crète des théosophes.
A 21 Iteures 4, rue Saint-Denis : Les an-
ciens, des 1.506 et 3506 R. 1.
SPORTS
BOXE. — A 20 h. 80, à la salle Wagram :
Young Pérez (champion du monde poids
mouche) contre Artila (champion d'Es-
pagne).
COURSES
A 14 h. 15 : 'à Claire font ainei -
T. S . F.
En d'hui. tage 5 • les radio -programmes d'aujour-
'
La question du blé
' M. Abel Gardey, ministre de, l'Agri-
culture, a reçu hier màtin MM. André
Beauguitte, député de la Meuse, et
Chevrier, député d',l Loiret, qui l'ont
entretenu tout particulièrement de la
politique du blé.
Le ministre leur a donné l'assurance
que la défense des agriculteurs faisait
L'objet, de la 'part du gouvernement,
d'une vigilance de tous les instants.
'
NOS INFORMATIONS A DJlfflCHE
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du matin, à Provence 99-09.
=*
,
LES TRIBUNAUX
Un nouvel interrogatoire
de Mme Candelaria' Brau=Soler,
meurtrière du pseudo=prince
de Bourbon
Une fois de plus, Mme Candelarla
Brau-Soler est revenue hier dans le
cabinet de M. Hude, jugé- d'instruction,,'
qui a procédé à son interrogatoire,
avec l'aide de M. Iglésis, interprète. -
A en croire la meurtrière, le prince
Carlos aurait été arrêté au ' mois' de
septembre 1926, à Barcelone, $u mo-
ment , où l'on découvrit le complot
monté par le colonel Macia. Cette' in-
culpation se compliqua, du reste, d'une
affaire de dettes, mais le prince affir-
mait qu'il devait recevoir une « grosse.
somme > du gouvernement italien,
sans préciser d'ailleurs le montant de
cette « somme », ni les raisons de
cette générosité.
Ce qui est certain, — du moins,
d'après les dires de l'inculpée, c'est
qu'elle dut avancer les frais d'avocat,
d'avoué; etc., et qu'elle dépensa ainsi
près de 3.000 pesetas, grâce à quoi son
ami put obtenir la libération tant dé-
sirée, en 1927. >
Mais ce fut l'expulsion et Mme Can-J
delaria Brau-Soler se rendit à Cerbère,
avec son fils Pedro ; le prince vint les
y rejoindre le lendemain même.
Et le trio se, dirigea sur Paris, où
les deux amis.: vécurent désormais, non'
sans que-la femme voulût retourner en
Espagne, mais elle en aurait été em-
pêchée, « sous peine de mort », par
le prince !
,M. Hude s'est inquiété de savoir de
quoi vivait le couple. L'inculpée expli-
qua de sa voix dolente qu'elle gagnait
700 francs par mois environ avec la
vente de ses produits de bèauté, que
ses frère et sœur. demeurés , à Maella
(Esoagne), lui envoyaient annuellement
4.000 francs, ce qui, paraît-il, faisait
enrager le prince, qui trouvait cela dé-
risoire.
De plus, le jeune Pedro gagnait
800 francs par mois dans la maison de
confection du quartier qb l'Opéra qui
l'employait et recevait de son père
1.000 francs par mois.-"
Enfin, le prince allait quémander à'
droite et à gauche des petits secours.
Cet interrogatoire occupa toute la
matinée ; durant l'après-midi, le juge
s'est borné à poursuivre l'ouverture
des scellés.
Dix mois de prison avec sursis
à un postier qui s'appropriait
le montant des mandats
VERSAILLES, 1,1 septembre. — Devant
le tribunal correctionnel de Versailles
a comparu, cet .après-midi, sous, l'incul-
pation d'abus de confiance, le facteur
des postes d'Argenteuil, Roger Avezard,
âgé de vingt-neuf ans, qui, depui~ un
certain, temps, conservait par devers
lui le montant de certains mandats-
poste. Aveza-rd, qui1 était assisté de
MI Beaugier, du barreau de Versailles,
a été condamné à dix mois de prison
avec sursis....
BLOC-NOTES
NOS PROBLÈMES DE MOTS CROISÉS
PROBLÈME NI. 2.742 1 .
Horizontalement" :1/' Célèbre convention-
nér, ' un de3' rédacteurs du Code civil.—
'9. Ne reviendra plus. 10. " Préfixe. — 11.
Possessif. — 13. Très liéès. - 15. Gratté. —
17. Vainqueur de la Chimère. — 19. Ville
d'Allemagne. — 20. Ancien. -- 21. N'existe
pas. r- 23. Anagramme du numéro 11 hori-
zontal. — 24. Département. —' 25. Répan-
dues. —1 28. Arbre. — 29. Du' verbe avoir. —
30."Ville-' de 'rÙnlàie.' — 32. Maisons d'indi-
gènes. — 35. Joyeux. — 38. Note. — 39.
Type de l'amoureux 'd'E! l'ancienne, comédie.
Verticalement , : 1. Canton de la Charente.
— 2. Canton dq la Savoie. — 3. Canton de
Lot-et-Garonne.'— 4. Tripot. — 5. Interjec-
tion. 1— 6. Sert dans les armatures métal-
liques. — 7. Sertis. — 8. Contrée de
France. 12. Plante médicinale. — 14. Che-
mins. — 16. Préfixe. — 18. Milieu du bras.
■-r- 22. Monument de Paris. — 23. Conjonc-
tion. — 26. Ville du Chili. — 27. Personnage
de Molière. — '29. Canton de l'Aude. — 31.
Fruit. — 33. Mine. — 34. Préposition. —
36. Symbole chimique. — 37. Pronom.
- SOLUTIQN DU PROBLÈME N° 2.741 ,
Chaque case blanche doit être remplie par une des lettres qui composent les mots
correspondant à ceux dont nous donnons ci-dessus le synonyme ou la définition. Chacun
~ de res mots part d'un chiffre — horizontalement 'ou verticalement, selon nos indica-
tions — et se poursuit jusqu'à cç qu'il rencontre une case noire. Il n'y a pas Il tenir
compte des accents, des cédilles, du pronom, des verbes pronominaux, ni des lettres
liées — æ, œ, etc.;-— qui doivent occuper deux cases. -
C'EST une bien douloureuse nouvelle'que
celle de la] mort gjorieûse, $ans; le
Nord de la.,Mauritanie,;-duviiewtesant ' de
Mac-Mahon, petit-fils du maréchal,' 'et de
cinq sous-officiers enrQpëens.-qin- l'accomr
pagnaient. Nous • avons eu beaucoup de
peine à établir notre- domination. Sur ces
vastes régions de la Mauritanie déserti-
ques et peuplées de nomades. L'événement
vient de nous prouver que cette domina-
tion est toujours assez précaire^ ' y
' Jadis,, je me souviens que lorsqu'on
-naviguait sur le, Sénégal, alors qu'en Mau-
ntaiiie nous n'avions aucun poste établi,
sauf un à Kaédi, sur le "bord du fleuve,
on recommandait expressément de ne ja-
'mais: s'aventurer dans • Thinterlànd ,d<: la
rive droite. N'empêché qu'ua_ : jour ; •—
quand on est jeune on se plait souvent à
commettre1 des imprudences! remon-
tant le Sénégal" ci ;56rëf d'unL chaland, je
m'étais risqué à faire un tour de chasse
jsur. la, rive. interdi.te. Mal -,m'en prit, car
je^m'égarai. J'avoue que je n'étais
qu'après plusieurs heures de marche et
tandis que la nuit tombait, je retrouvai le
fleuve et mon 'chalaiid.'*
Les Maures de la rive droite du Séné-
:ga1 sont des gens bien curieux avec leurs
.longs cheveux, leurs traits réguliers d'une
grande pureté, leur air taciturne et farou-
che. Les vieillards ont l'aspect de patriar-
ches. Ce sont, en général,, de fieffés, pil-
lards et de rusés trafiquants. Leur 'esprit
d'indépendance et leurs moeurs nomades
rendent leur soumission difficile et incer-
taine. Avec eux il' faut se tenir constam-
ment sur le qui-vive..
Personnellement, . J '$i , beaucoup . connu
deux de leurs victimes. L'une, Xavier
Coppolani, secrétaire général des colonies,
organisateur de la - Mauritanie, garçon
charmant, érudit, islamisant éminent d6nt
le livre sur les confréries musulmanes est
un véritable monument. Il fut tué à Tid-
jikdja, devenu depuis Fort - Coppolani.
L'autre était ce délicieux capitaine Georges
^Mangin, frère du général, un de nos offi-
,ciers coloniaux les plus intrépides et les
plus valeureux. Son frère Charles qui
l'adorait était bien fait à son image.
En apprenant la fin tragique du lièute
nant de Mac-Mahon et de ses compa-
gnons, malgré moi, ma pensée s'en est
allée vers ces deux amis, si, bons patriotes
qui, chacun dans sa sphère, étaient appelés
à rendre tant de. services à leur pays.
De combien de tombes françaises est ja-
lonnée la terre d'Afrique ! , - " , :
ANDRÉ ME VIL.
Les 80 ans de M. P. Bourget
Aujourd'hui, des amis et des intinies
fêteront, dans la plus stricte intimité,
.les, quatre-vingts ans de M. Paul
Bourget. ," ,
Peu d'écrivains, ont eu, comme ce-
lui-ci, la chance d'avoir une gloire
aussi soudaine et aussi prompte, pres-
que à leurs tout premiers débuts. De-
puis plus de cinquabte années M. Paul
Bourget est célèbre et beaucoup de ses
livres ont fait l'objet de commentaires
et de critiques bien souvent . passion-
nés. Il est encore 'de mode de discuter
'dans les salons sur les troublants pro-
blèmes psychologiques posés par , le
grand écrivain.'
M. Paul, Bourget n'est-il pas aussi
l'un des plus vieux académiciens ' sié-
geant sous la Coupole? -
Son, oeuvre compte près dé quatre-
vingts volumes. Un de ses admirateurs,
devant l'abondance de cette produc-
tion, déclarait récemment : , . ■
; — Plus d'un volume par an! car il fallut
qu'il tette et apprenne à écrire.injustice
aurait été trop grande s'il avait pu s'ins--
taller^à son bureJlll vingt-quatre r-hjsures
après sâ riaissarick.' Caf 'il y a uhe" justice
sur terre, n'est-ce pas ? ; •
Rien ne manque à ; la gloire de
M. Paul Bourget, pas même bon nom-
bre d'imitationsâ - • n", f,
Gageons qu'en ce. jour anniversaire,
malgré la, modestie voulue de la céré-
monie, ni le nombre, ni la qualité des
admirateurs ne lui manqueront. "
L île de Serk
1 M.' Herriot, ; après' qu'il ?'eiit" 'vi$ité
Jersey et admiré ses merveilles flo-
rales, dit, sous forme de boutade, qu'il
accepterait- volontiers d'être souverain
de l'île, mais > qu'il ; en proclamerait
aussitôt l'indépendance. Tout près, à
10 kilomètres environ, une, petite île,
celle de Serk, est, en fait, indépendante
et a Un souverain ou plutôt une souve-
rainé. La « Dame d'e Serk » règne en
effet souverainement sur les quelques
centaines d'habitants dispersés sur Un
territoire qui. à 4 kilomètres de " lon-
gueur et 2 de largeur. L'île est un petit
Etat féodal qui ne reconnaît l'autorité
du roi d'Angleterre qu'en tant ,que., duc
de cette parcelle de l'ancien ,duché de
Normandie. La Damé a . une sorte de
cour féodale consultative composée des
seuls propriétaires terriens et un séné-
chal qui veille au maintien des. ancien-
nes coutumes mises en honneur par. les
ducs il y a mille ans. Ajoutons que
l'île est dans une situation économique
prospère, que beaucoup de grands Etats
lui envient. - '
..
Les pékins
L'Académie s'est demandée si elle
n'allait pas un peu loin dans ses «, ad-
missions » au Dictionnaire.
Comme venait à revision, le mot
pékin, elle définit d'abord : « Etoffe de
soie rayée où des bandes brillantes
alternent avec des bandes mates. »
Jusque-là, rien à' dire. Mais quel-
qu'un demande — n'est-ce pas Mgr
Baudrillart ? — que ne fût point ou-
1,
~
bliée. certaine acception populaire, qui
a, en' 'vérité; une valeur historique.
« Pékins » se dit pour désigner les
civils par opposition aux militaires.
Un peu raide peut-être pour le Dic-
tionnaire de l'Académie.
Quelques Immortels allaient tiquer,
mais on leur ferma la bouche; et pékins
vient d'entrer au Dictionnaire, au pas
de parade . *
Lyautey, Pétain, Weygand n'étaient
pas là. Mais ils eussent sûrement
approuvé.. V
L'immuable horloge
t II y a au palais Màzarin quelque
chose d'aussi solide que. les Immortels
et les secrétaireis perpétuels : c'est
l'horLoge de la bibliothèque, qui depuis
cent vingt-sept ans chronomètre sans
relâche et sans lassitude leurs travaux,
leurs entrées et aussi, hélas « leurs
sorties " ' ' l," " ;
, Elle est historique. C'est Lepaute
qui la fit sous la première République,
et elle indique la concordance du calen-
drier révolutionnaire et du calendrier
grégorien.
On l'a placée au bord de la salle de
Lecture, devant ' une grande table. qui
fut celle'du Conseil des ministres sous
Louis XVI.
Elle/ çn a vu" ûù toutes les couleurs
depuis qu'elle est là.
On va, nous l'avons dit, nettoyer la
bibliothèque après lea les - des séan-
ces des. Académies. ,
1 Mais il a été:, décidé hier qu'on ne
toucherait pas à 'cette' horloge vénéra-
ble par son passé, et que l'on veut
immuable. *
Le plus ancien livre
'X,la, Siuite.de l'écho paru sous ce titre
dans notre numéro du 31 août, -M. An-
toine Gérard, membre de la Société des
Amis ,des-?livres nous fait savoir que les
premiers livres imprimés en France
étaient en1 latin. L'ours titres.?. Les
voici : ..... V ^, • -
l'Gàspàfirii ..1epls'ioîcé ' : (juinet 1470),
Gas^àrini.ôrtKographîa (déc. 1470),
Saïlùstius, '"(1471), ' Ficheti rhetorica
(1471).: • i ! r. ' - -r.fi - ■■ : -
Viennent; ensuite les Chroniques de
France,1 le ' premier livre - imprimé en
langue française (1476).
' H fàut. étendre 1481 pour voir pa-
raître chez ; Jean Dupré le premier
livre illustré, un ,Missel Parisienses.
Enfin notre correspondant souligne
que le plus beau livre-du quinzième siè-
cle fut la Mer çLèb'fiiàtoltés, sortie des
presses de l'atelier de Pierre Lerouge
en 1487. >.
A Sedan
l-'Lés - kricien»!> chasseurs "^d'Afrique,
nous" ravcnïa'anBoncé hier, iront diman-
che' prochain à: Floing " rendre hoin-
mage à la mémoire des « braves gens »,
de la division Marguèritte tombés, Jl y
a soixante-deux ans, en cette même
journée du 4 septembre. L'étendard du,
12" chasseurs à cheval assistera à la
'cérémonie. On connaît la fameuse
charge qui arracha au vieux roi Guil-
laume lui-même un cri d'admiration.
Le général Ditfj'rot, qui avait .reçu la
mission d'arrêter là progression de
l'infanterie prussienne, donna l'ordre à
la division * de., cavalerie" du général
Margueritte, qui était en réserve dans
Une clairière, dér charger en échelons
du côté de Floing. La 2b division - du
général i30nnérilâihs devait appuyer la
manœuvre, ainsi que quelques esca-
drons prélevés dans les régiments du
12 corps. 'Mais,, dès en sortant du bois,
le, général Marguèritte est blessé mor-
tellement. ,Gallifet le remplace et c'est
la chevauchée. fameuse où quelques
milliers de sabres se heurtent à dix-
sept bataillons prussiens.
•■-v I t 1 I
Respectons les règlements !
Ces jours-ci, au Poutet, dans la ban-
lieue d'Avignon, une automobile a ren-
versé un cycliste qui transportait sur
sa. machine ses deux enfants, âgés de
trois et cinq ans. Ceux-ci, très griève-;
ment blessés, ont dû être transportés à
l'hôpital.
Les règlements sont pourtant for-
mels. Ils interdisent de charger des
enfants sur une bicyclette, car rien
n'est plus dangereux, surtout sur une
rcute nationale aussi fréquentée que
celle de Paris à Marseille. La sécurité
de la route ne deviendra à tout prix
effective que lorsque les règlements
seront respectés, non seulement par les
automobilistes, mais encore par tous
les usagers de la route. Le malheur est
que tmp souvent cette vérité est mé-
connue. Il faut exiger de tous le res-
pect des règlements, ce qui n'empêche
de le réclamer avant tout des automo-
bilistes, qui ne sont que trop souvent
d'une rare et redoutable imprudence.
L'ami fidèle à vos lèvres...
Le rbUge Ritz rehausse le charme du
visage, assure des lèvres soignées et
hi sécurité d'un rouge irréprochable.
Le tube Merveil » de Ritz est auto-
matique., - - ~, 1 .. Il.
Les déjeuners, les dîners
Du Berry, 92, Champs-Elysées, à 30 fr.,
vins et couvert compris, ont un succès
mérité. Service à la- carte. La plus
belle terrasse de Paris.
Jean Patou soldera
demain samedi, de 9 à 13 heures, une
importante collection de robes et man-
teaux, des tissus, des chapeaux, des
sweaters. 7, rue Saint-Florentin.
Joseph Paquin
avant de montrer sa nouvelle collection
Soldera' lundi 5 septembre tous ses mo-
dèles d'été et de. demi-sais,on. Robes
depuis 250 fr. Manteaux depuis 500 fr.,
tailles 42-44. Vente au comptant.
10, rue de Castiglione.
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« Au Châtelet >», éts Allez Frères,
samedi 3 septembre et jours suivants,
exposition générale. Occasions excep-
tionnelles à tous les rayons.
Fidèles à leurs principes, les établis-
sements Allez Frères n'ont, en aucun
cas, sacrifié la qualité.
Consulter le, catalogue de la vente.
PONT DES ARTS
L'Académie n'a réuni à sa séance
d'hier que sept immortels : M. Paléo-
logue, directeur en exercice, qui prési-
dait, MJkl. René Doumic, de Régnier,
Mgr Baudrillart, MM. Bertrand, Her-
ma.nt et Chaumeix.. , *
',' Elle a continué la revision du Dic-
tionnaire du mot peintre au mot pèle-
rin exclusivement. ■
Elle a supprimé peinturer et peintu-
reur, mais a aximis comme mots nou-
veaux : peinturlurer, « peindre sans
connaissance de la- peinture, par amu-
sement T- barbouiller » ; puis péjoratif,
« qui donne un sens défavorable ; épi-
thète péjorative ».
On a étudié pélagianisme, après pas-
cal, « doctrine, du moine Pelage, sur
les ' rapports de la nature et de la
grâce '
Au verbe peler, oh a maintenu l'exem-
ple : «, Il y avait quatre pelés-et un
tondu », deux de moins qu'à la séance
d'hier !
Enfin - vacance a été officiellement
déclarée du fauteuil de René Bazin.
La bataille électorale s'ouvrira jeudi
prochain.....,
Venant de Londres, M. Martin Bran-
ner, célèbre dessinateur humoriste amé-
ricain, vient d'arriver à Paris, en com-
pagnie de Mme Branner. Il est' le
créateur de l'amusante série des pages
qui obtiennent, chaque semaine, le plus
éclatant et le plus persistant succès
dans « Dimanche-Illustré » : Bicot, pré-
sident de club. M. et Mme Martin Bran-
ner demeureront nos hôtes jusqu'au
7 septembre. Ils se dirigeront ensuite
vers notre Riviera, où ils séjourneront
avant d'accomplir un , tour d'Europe
d'un mois environ, qui précédera leur
retour aux Etats-Unis.
LE VEILLEUR.
INTERPRÉTATION,
Dessin de Ridgewell.
Ridgwell.
— L'eau n'est pas bonne ? ,
, - ..~ 1 Il me semble qu'elle est plus salée que tannée dernière. , 1 ~ 1 - à: (The Humonst.)
~
LE MONDE
LA JOURNÉE
DEUILS, — 10 heures : Obsèques de
Mme Virginie Hériot (église Sainte-Clo-
tilde) ; 10. heures : Obsèques de M. Adol-
phe Jùllien (chapelle du Përe-Lachaise).
LES COURS
— Le sultan du Maroc a quitté La
Baule hier, dans la matinée, accompa-
gné du grand vizir Si Mammeri, -de Si
Ahmed ben Mehassour, de MM. Guy,
Poncet, chef du protocole, et du jeune
prince héritier Hassan pour se rendre
à Royan, où il a été salué par le géné-
ral d'Amade, venu spécialement de Li-
bourne; la municipalité de Royan,
M. Reutin, président du comité des
fêtes; par la reine et ses demoisellas
,d'honneur qui lui ont offert une gerbe
de fleurs.
; Le sultan a assisté hier soir à une
séance de cinéma au casino municipal.
De Royan, le sultan ira à Bordeaux,
Biarritz, Pau, Luchon, puis remontera
■ sur Paris, où il sera le 13 septembre.
Le sultan pendant ces quatre journées
passées sur les plages a visité la pres-
qu'île guérandaise et les vieilles cités
de Guértmde, de Batz et du Croisic,
s'intéressant aussi à la récolte du sel,
dont c'est le plein en ce moment.
Le sultan a manifesté le désir d'en-
voyer l'an prochain, à, La Baule, le
prince héritier Hassan pour y passer
ses vacances...
— Le prince Juan, fils du roi Al-
phonse XIII, qui est aspirant de ma-
rine à bord du navire britannique
EJnterprise, souffrant d'appendicite, a
dû être de nouveau transporté à
l'hôpital.
— S. A. R. la princesse Marie de
Grèce vient d'arriver à Vichy pour sa
cure annuelle.
MONDE OFFICIEL
— S. Exc. El Mokri, grand vizir rie
l'empire chérifien, est arrivé à Vichy, où
son fils doit le rejoindre très prochaine-
ment.
RÉCEPTIONS
— La vicomtesse du Laz a donné der-
nièrement chez son père, le vicomte de
Kerdrel, au château de Kerbruc, une
réception qui réunissait ses voisins et
les amis de sa fille.
— La comtesse de Durfort a donné
mardi dernier une brillante et élégante
réception en son château de Combourg
(Ille-et-Vilaine).
Reconnu :
Vicomtesse et Mlle de Kergariou, com-
tesse de Langle, comtesse de Dâmpierre,
Mlle Molinos, comtesse de La Villesbrune,
comtesse de La Cornillière, vicomte et
vicomtesse Henri de La Mettrie, marquis
et marquise de Montferrjer, vicomte et
vicomtesse de La Villesbrune, M. et Mme
de Ferron,du Chesne, comtesse et Mlle de
Boishtie, Mlle de Mortemart, duc del
Monte, comte de Nantois, comte Waskie-
wicz, MM. Camille Groukowsky, Hardy-Thé,
Vautier, Holman-Black, de Coniac, etc.
» — Brillante réunion, ces jours der-
niers, au château de la Roque, en Dor-
dogne, où le marquis de Beaumont-
Beynac et le comte et la comtesse de
Beaumont-Beynac recevaient pour le
baptême de leur petite-fille et fille
Diane. - ; 1.
Reconnu.
Général d'Amarzit, marquise de Bonal,
marquise de Chevigné^: comte et comtesse de
Falvelly La Marthonye, ¡;i1arquis;' marquise
et Mlle de Beaumônt,. comte d'Amarzit.
comtesse E. de Sdint-Exilpëry, 'baronne du
Villard, baron et baronne J. de Bastard,
comte et comtesse de Saint-Aulaire, comte,
comtesse et Mlle de Royère, baronne et
Mlle d'Erp, M. et Mme de La Sougeole,
comtesse de Bruc-Livernière, comte et
comtesse de Bruc-Chabans, comte et Mlle
de Solages, comtesse des Hautchamps,
comte et comtesse de Cumond, comtesse
et MUes de Ferrand, vicomte et vicomtesse
de Prin, comtesse H. de Bernis, comte et
comtesse E. de Saint-Exupéry, comtesse et
Mlle de Chaunaç, marquis et marquise de
Sabbathier de Lafontan, comte et comtesse
de La Batut. ' , . ;
Marquis de Marcillac, M. et Mme 4e La-
vergne de Cerval, comtesse A. de La Batut,
M. et Mme de Presle, comtesse et ]\1l1e de
Pitray, comte et comtesse d'Abzac, comte
et comtesse M. de La Brûlerie, M. et' Mme
Gripary, M. et Mme de Bôishamon, comte
et comtesse J. de Montbron, comte et
comtesse de Féraudy, comtesse et' Mlle
d'Esneval, Mme Busson, . marquise de
Maleville, M. et Mme. de Cuniac, M. et
Mme de Lanzac de Labori'e, comte et
comtesse de Galard-Béarn, Mme N. Magne,
comtesse P. de- Génis, Mlles de Carbonnier
de Marzac, vicomte, et .vicomtesse de La
Tour du Rach: Mme de- Lutac. M. et Mme
de Montardy, M. et^Mlle de Sevin, comtesse
de- La Valette-Montbrun. comte H. de
Maleville, M. et' Mme de La Clergerie,
abbé de Chaunac, M., Mme et MIles 'de
' Beaucé, Mme L. Rapin, 'Mllé de La Valette-
Montbrun, général, Mme et Mlle Villemont,
Mme Greenwell, comte P. de Fleurieu,
Mlles de Piépape, de Saint-Exupéry, de
Trélan, marquis de- CotnmarqQe, baron'de
Brandois, vicomte de 'Saint-Auiafre: MM. de
Pitray, d'Amarzit, - Bourgade, de Cuniac,
du Merle, Bonpunt, de Féraudy. de Galard-
Béarn>r.dç Lavergne.de. cerya1. dç Béon, etc.
NAISSANCES
— Mme Maurice Siot-Decauville, née
Aumont, a heureusement mis au inonde
une fille : Eliane.
— M. et Mme André D'elloye sont heu-
reux de faire part de la naissance de
leur fille. ': Jacqueline.
FIANÇAILLES
— On annonce les fiançailles de
M. Henri de Long eauxs secrétaire gé-
néral de l'ambassade de France à
» Bruxelles, fils de M. Louis de Longeaux
et de Mme de Longeaux, née Geisler,
avec Mlle Marie Guillebot de Merville.
DEUILS
— Mme Léon Amoult, les familles
Gresland, Bignon et Lacarrière remer-
cient les nombreuses personnes qui leur
ont donné des témoignages de sympa-
thie dans leur deuil cruel.
Nous apprenons la mort :
De Mme Raymond Chéradame, née
Antoinette Hibon ;
De la baronne de Païaminy, décédée
au château de Laloubère (Hautes-Pyré-
nées);
De Mme Rocco, femme de M. Alfred
RÓcco, ministre d'Etat, décédée à Bo-
logne.
A LA RELIGIEUSE - DEUIL IMMÉDIAT
. 2, Rue Troncbtet - 32 Place de la Madeleine. PARIS
M. LÉON MEYER VISITE
LES TRAVAUX DE CHERBOURG
CHERBOURG, 1ER septembre. — Ainsi
qu'il l'avait promis à M. Quoniam,
président de la chambre de commerce,
M. Léon Meyer, ministre de la Marine
■ marchande, a visité dans la matinée. les-
grands travaux du port en eau' pro-
fonde, la nouvelle gare maritime, les
» nouveaux quais où pourront prochai-
nement accoster les paquebots de tous
tonnages; ■ -
Le ministre a vivement admiré les
gigantesques réalisations qui feront de
Cherbourg lé part ïè mieux équipé avec
une rade sûre et. de nombreuses darses
pour le ,tranc trans#tlantiguer]$,_Meyer
a .chaleureusement félicita l.éè Artisans
de cette grande œuvre française.
Mais ce qui contribua à donner un
intérêt particulier. à. cette visite,, ce
furent les déclarations du ministre, qui
; affirma sa volonté de défendre l'arme-
ment français, si gravement atteint par
la crise..
Il reçut, en effet, les doléances des
armateurs se plaignant que les huit
dixièmes du charbon importé en France
naviguent sous pavillon étranger :
— Je sais, a dit M. Léon Meyer, que
nous avons 250.000 tonnes de navires char-
bonniers désarmés. Ces navires pourraient
tiansporter 6 millions de tonnes de charbon
par an, soit le tiers des importations. On
ne peut- obliger tous les importateurs à
transporter leur charbon sur des navires
français ; il faut tenir compte du principe
de là liberté de pavillon, éviter de mé-
contenter nos voisins et de nous attirer
des mesures qui risqueraient d'aggraver le
mal. Mais, prochainement, je compte pren-
dre un décret stipulant que les importa-
teurs bénéficiant de licences seront dans
, l'obligation d'utiliser, dans une proportion
de 50%, des navires français. Ce serait
.déjà un commencement d'amélioration..
Je sais bien que l'on objecte que, de-
puis la baisse de, la livre, les tarifs des
navires anglais- ont considérablement dimi-
nué. A quoi je réponds que le charbon, lui
aussi, a diminué de 20 francs par tonne.
Pour les petits tonnages, nous sommes
impuissants, car l'armement français ne
dispose pas de charbonniers de 600, 800 ou
1.200 tonnes.
Les travaux de réparations
M. Léon Meyer reçut ensuite les
plaintes des réparateurs de navires. De
nombreux bâtiments appartenant à des
compagnies subventionnées par l'Etat
français vont se faire réparer dans des
ports étrangers.
— Il y a sans doute, dit le ministre, la
question de tarifs. Un simple armateur peut
faire caréner son bateau là où bon lui
semble. Mais je veillerai à ce que les
compagnies qui ne vivent qu'avec l'aide de
l'Etat donnent, dans la mesure du 'possi-
ble. la préférence aux industriels français.
On a cité le cas du Paris, réparé en 1926
à Rotterdam. A cette époque, la Compagnie
Générale Transatlantique était absolument
indépendante. La situation est changée. Là
encore, l'intervention du gouvernement
n'est pas toujours aussi simple q-ue vous
pourriez le supposer. Tous ces problèmes
deviennent internationaux: Tous les inté-
rêts sont liés les uns aux autres et les so-
lutions ne peuvent se trouver que dans de
larges accords internationaux. Ces accords
sont d'un établissement difficile en cette
période exçeptionnelle qui voit l'échec des
grandes thèses réputées infaillibles et qui
nécessite des mesures exceptionnelles. Nous
travaillerons à défendre les intérêts de vo-
tre port, défendant ainsi les intérêts de
tous les ports français.
M. Léon Meyer est rentré à Paris
hier après-midi, par le rapide de 15 h. 30.
Il a été reçu à sa descente du train
par M. Brémond, directeur de son cabi-
net, et M. Gandrey-Réty, chef adjoint.
L'ANNIVERSAIRE DE, LA MORT
DE MAURICE BOKANOWSKI
Aujourd'hui, 2 septembre, tombe l'an-
niversaire de la mort tragique de
Maurice Bokanowski, alors, ministre
du Commerce et de l'Aéronautique,
qui se tua le 2 septembre 1928 en
se rendant en avion au rallye aérien de
Clermont-Ferrand. Partie de l'aéro-
drome de Toul, la berline ministérielle
prit feu et Bokanowski fut carbo-
nisé ainsi que ses quatre compagnpns :
M. Lefranc, secrétaire général -de la-
Compagnie internationale de navigation
aérienne, le pilote Hanin ; le mécani-
cien Vidal et le radiotélégraphiste Vil-
lius. ' '
Le pays entier communiera dans le
souvenir du ministre qui, avec ses
compagnons, trouva une mort tragique
dans l'accomplissement-des devoirs de
sa charge.
L'admission à l'École navale
Le. Journal Officiel publie ce matin la
liste d'admission à l'Ecole navale, ainsi
qu'à l'Ecole des mécaniciens.
M. JUSTIN GODART INAUGURE
LE PRÉVENTORIUM FALLIÈRES
LA ROCHELLE, 1^-septembre. M. Jus-
tin Godart, ministre de la Santé publi-
que, a inauguré, aujourd'hui, à l'île
d'Aix, le préventorium marin Armand-
'F&lflèirejjf lîfgtiit accompagné de M. An-
dré Fallières, ancien ministre et fils
de l'ancien président de la République.
Le ministre, après avoir parcouru le
préventorium, a félicité le président-
fondateur, M. Duchâtel, de l'oeuvre qu'il
a entreprise. Il est allé ensuite visiter
le musée que le baron Gourgaud a éta-
bli en 1928 — et qui fut inauguré par
M. Herriot — dans la maison où Napo-
léon séjourna une semaine^ au mois 'de
jU111et 1815, avant --de s'embarquer sur
le Bdlerophnn.
Enfin, après avoir visité une colonie
de vacances pour enfants, de chauffeurs
de taxi des grandes villes, le ministre
ayant débarqué à Fouras, à 15 heure3,
â gagné La Rochelle en ,auto et a pris
le rapide de Nantes.
M. de Monzie au préventorium
d'Arbonne
L'inauguration du pavillon du Pays
Basque et la pose de la première pierre
du pavillon des Pupilles de la, nation
auront, lieu , au préventorium d'Ar-
bonne, le jeudi 8 septembre, Roue la
présidence de M. A. de Monzie, mi-
nistre de l'Education nationale. : ;
58 chefs de clinique visitent
les Vosges
REMIREMONT, L'R septembre. — Les
cinquante-huit chefs' de clinique;' mé-
decins et chirurgiens qui font partie de
la caravane médicale organisée par
l'Automobile-Club de Marseille viennent
de visiter Bussange.,
La caravane arrivera cet :après-rrildi
à Vittel et vendradi--se-ra à Bourbonne,
d'où elle gagnera Plombières, lieu de
dislÓcation." ,.}', ..'"v: i A
Légion d'honneur
Ministère. de la Guerre
Est promu : - v' '/ ,
Officier. — M. Georges nemyori, préfet,
directeur du cabinet civil du ministre de
la Guerre. ' 1
CONSÉQUENCE DE LA CRISE
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