Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-07-28
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Description : 28 juillet 1878 28 juillet 1878
Description : 1878/07/28. 1878/07/28.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
JËDITION DE PARIS.
MMMCHE 28 JOMFT
i878.
MMCaE~JMLLET
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OK ~ABONNE
nt* des Pretres-Saint-Germain-rAnxerNis, t?.
P!&tX. BE B,'AB~KmnE!NZM'B'
Un an. Six mois. Ttois meK.
D6nMtemeM* eb fr. 40 fr. 20 fr.
Pahs.< ?2ïr. 36 &. i8&.
Les ttboBmemenR partent des t" chaque mois.
ftt~t, w* met~M~entetM) IntLMdM.aopIy to ~«wie and C% totetm~ews-
papers omcê. 17, Gresham streot, G. P.C.;
jMM.meMzy, ~fte* et C', i,Finch tane ComhIU,
E. C., London; MM. ~V.-M. Smith 186, Strand, W. C. London.
A.BrMadeleme, dans ~es kiosques et dans tes m-
bUotheouef) des eMes d* ehemins de fer bettes.
A. Vtiparaîso (ChiUJ.chez M. OMStM L. TorneM.
JMJBML B)ES DEBATS
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,'ON S'ABOKTNB
en Belgique, en Italie,
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régences du Maroc et de la Tunisie,
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~PAMS v
SAMED! 37 JUILLET
Nous ne connaissons encore que par
les résumés télégraphiques la discussion
qui vient d'avoir lieu à la Chambre des
Éjords au sujet du Memorandum anglo-
jusse qui a été connu de l'Europe pres-
-que au moment où s'ouvrait le Congrès
-de Berlin, mais qui n'a pas été jusqu'ici
officiellement publié par le gouvernement
anglais. Il paraît qu'une puissance qu'on
ne nomme pas, mais qui ne peut être que
I~L Russie, s'oppose à cette publication.
.~Pourquoi? C'est ce qu'on ne comprend
iguère. Tout le monde a lu aujourd'hui le
Mémorandum anglo-russe, et, au total,
l'authenticité du document n'a été con-
testée par personne. Le marquis de Salis-
bury a donné à ce sujet des explications
~}ui nous ont paru singulièrement diffuses
'et embarrassées. Il a repris la formule
eUiptique dont s'était servi jadis le duc
de -Richmond, et a déclaré que le docu-
ment était incomplet et qu'il ne représen-
tait pas, en conséquence, toute la politi-
que du gouvernement anglais. On avait
<3ru comprendre, depuis les derniers évé-
nemens,que l'appendice qui manquait au
Mémorandum anglo-russe était le traité
anglo-turc par lequel l'île de Chypre a
été cédée à la Grande-Bretagne. Non le
marquis de Salisbury se borne à dire que
ce qui manque c'est le règlement définitif
de l'organisation militaire de la Roumélie
orientale. Cette question a été, en effet,
expressément réservée par le Memo-
randum lui-même elle a été réso-
lue seulement par le Congrès, et dans un
sens favorable aux désirs de l'Angleterre;
mais le Memorandum de Londres n'en est
pas moins une pièce diplomatique d'un
intérêt considérable, très complète en
son genre, et qui aurait pu, ce semble,
être communiquée aux Tnembres du Parle-
ment.
Il faut avouer pourtant que cette pièce
est devenus aujourd'hui un peu gênante
elle s'adapte mal aux principes que la
diplomatie anglaise a hautement pro-
fessés à la face de l'Europe qui lui a servi
de témoin. L'Angleterre s'était prononcée
avec une grande énergie contre les con-
ventions séparées, faites de puissance à
puissance, en dehors et à l'insu de l'Eu-
rope. De là son grief principal contre
le traité de San-Stefano et l'obligation
qu'elle a imposée à la Russie de soumet-
tre ce traité à un Congrès afin d'obtenir
pour lui, après correction, une sorte d'ho-
mologation européenne. Le langage du
marquis de Salisbury dans sa circulaire
du l"' avril était, sur ce point, très caté-
gorique le ton en était ferme et fier. La
Russie, si elle s'en était tenue à la lettre
même de la circulaire, aurait dû désespé-
rer d'amener l'Angleterre à conclure ja-
mais avec elle une convention séparée ou
quoi que ce soit qui ressemblât à une con-
vention de ce genre mais la Russie con-
naît les faiblesses humaines et elle ne
désespère jamais de rien. Elle a dé-
claré à maintes reprises qu'il lui était
impossible de passer sous les fourches
caudines de l'Angleterre, et d'aller au
Congrès sans savoir, même approxi-
mativement, quelles modin.cations se-
raient demandées au traité de San-
Stefano. De là est né le Mémorandum de
Londres. En apparence, ce sont les Russes
qui l'ont exigé; mais tout porte à croire
maintenant que les Anglais ne se sont
fait prier que pour la forme, et qu'au
imm M Mm Ms Dms
buMjUILLETl878.
RËVCE M'USICAt.E.
THEATRE DE L'OPËRA-COM!QLË ~~<ï,
opéra-comique en deux actes, paroles
de MM. Nuitter et Jules Delahaye, mu-
sique de M. Léon Delahaye fils.
Réflexions Suggérées à l'auteur de cet
article par la représentation de ~c~
Lorsque parut ~Z)~, le directeur
de l'Opéra-Comique exprima aux auteurs
de cette opérette le regret qu'elle n'eût
point été destinée à son théâtre. Comme
compensation, il a Pepita qui fut compo-
sée pour le théâtre de la Renaissance, où
elle eût peut-être été jouée deux cents
lois. Mais il ne s'agit pas de savoirs!
.P~s~ serait mieux à sa place à la Renais-
sance qu'à l'Opéra-Comique. Des bruits
avaient couru au sujet des tendances fâ-
cheuses de M. Caryalho qui voulait, di-
saît-on, transformer peu à peu le vérita-
ble genre de son théâtre. Ces bruits tom-
fond Us ont été enchantés de le signer.
Peut être même est-ce une habileté de la
diplomatie anglaise d'avoir amené les
Russes à pousser si vivement une porte
qui ne demandait qu'à s'ouvrir.
Il ne faut pas oublier en effet que,
lorsque l'Angleterre a fait sa brusque
rentrée sur la scène européenne, tout le
monde a été surpris. On a avait fini par
désespérer du miracle on s'est demandé
d'abord s'il était de bon aloi et si les effets
en seraient durables. L'Angleterre a
éprouvé alors les conséquences fâcheuses
de la politique d'isolement où elle s'était
complu si longtemps. Comme nous l'a-
vons dit à cette époque, elle a fait à
l'Europe un appel qui a été certai-
nement entendu et même applaudi au
point de vue des doctrines, mais au-
quel personne n'a jugé à propos de
répondre par un engagement quelcon-
que. L'Angleterre ne s'adressait pas à la
Russie puisque l'effort de sa diplomatie
était dirigé contre elle; ni à l'Allemagne
dont elle n'avait rien à attendre. A qui
donc s'adressait-elle? A l'Autriche? Mais
il était trop tard; l'Autriche était 'rivée à
l'alliance des trois empires, et les négocia-
tions qu'on a tentées pour l'en délivrer
n'ont pas abouû et ne pouvaient pas
aboutir alors. A la France ? Il était
à la fois trop tard et trop tôt la France
s'était habituée à l'idée que l'Angleterre
ne ferait rien, que l'Autriche accepterait
tout, et qu'elle devait, par conséquent, se
confiner pour son compte dans la neu-
tralité la plus absolue. Ce" sentiment
était devenu populaire on en trou-
vait l'expression dans toutes les bou-
ches et dans tous les journaux. L'Angle-
terre s'est aperçue qu'on n'improvisait pas
des alliances le matin pour le soir, ou
la veille pour le lendemain, et pen-
dant quelques jours elle a pu craindre
de se trouver isolée dans ce Congrès
qu'elle avait sollicité et même imposé..
Peut-être aurait-elle rencontré quelque
adhésion pour le règlement des anaires
d'Europe mais qui aurait voulu la soute-
nir en Asie? Qui se serait compromis
pour elle avant même de savoir si sa
conversion subite était due à un coup de'
tête ou à une résolution sérieuse et
persévérante? L'Angleterre donc n'a pu
compter que sur elle-même, ce qui n'est
pas assez dans un Congrès, et voil~ com-
ment elle a été amenée d'abord à
condescendre au désir des Russes et
à conclure avec eux le Mémorandum
de Londres, ensuite ou en même
temps, à préparer en cachette l'affaire
de Chypre avec les Turcs. Par le
Mémorandum elle s'est mise d'accord
avec la a Russie et a écarté ou résolu
les principales difficultés qui pouvaient
se produire autour du tapis vert
par la convention sur Chypre elle
a sauvegardé ses intérêts dans l'Asie-
Mineure. Elle ne pouvait guère, dans la
situation où elle s'est trouvée, agir d'une
autre manière mais il n'est pas douteux
que le procédé n'était pas correct. En si-
gnant le Mémorandum, l'Angleterre a paru
abandonner ses propres principes, si net-
tement exprimés dans la circulaire du
1' avril en signant en secret la conven-
tion sur Chypre, elle a froissé des sus-
ceptibilités qu'elle'tenait à ménager, cel-
les de la France par exemple.
Tout cela est de l'histoire ancienne, et
nous n'y revenons que dans un intérêt
rétrospectif. Il serait injuste de ne pas re-
connaître l'embarras où s'est trouvée l'An-
gleterre et dont elle s'est tirée aussi
bien qu'elle l'a pu. Il serait plus injuste
encore de ne pas savoir gré à ses ministres
des termes pleins d'amitié et même de
déférence dont ils se servent toujours à
l'égard de la France. On lira plus loin le
passage de son discours dans lequelle
marquis de Salisbury a parlé de nos
bent d'eux-mêmes aujourd'hui. Je crois
même que le directeur de l'Opéra-Comi-
que n'a joué Fgage à ceux, qui doutaient de lui et s'é-
taient trop promptement alarmés. On avait
dit que le dialogue était parti pour ne
plus revenir il revient au contraire avec
toute la verve, tout l'esprit d'autrefois.
Et le public prend, à l'entendre, un plaisir
extrême. Dans F~a, il n'est pas un trait
qui ne porte, pas un mot qui ne soit sou-
ligné par les éclats de rire de la salle.
On savait M. Nuitter habile à faire le mot
et à lancer le trait mais on ne suppo-
sait pas à M. Delahaye, confiné jusqu'ici
dans ses fonctions de secrétaire de l'O-
péra, la même aisance, la même habileté.
D'ordinaire, la part de chacun étant égale
dans une collaboration, il faut donc accor-
der que M. Delahaye a autant d'esprit
que M. Nuitter. Et si c'est à ce dernier
que revient le mérite d'avoir arrangé la
pièce, c'est à son collaborateur que doit
être attribué celui d'en avoir conçu le
plan.
Le plan, le voici Deux soeurs, Pépita.
et Hermosa, vivent à Gibraltar, sous la
tutelle d'un oncle qui se nomme Quertinos.
Et bien qu'en espagnol Hermosa signifie
jolie, la plus jolie des deux c'est Pépita.
A~ussi eUe n'a pas moins de neuf amou-
reux, tous toréadors. Il n'est pas inutile
d'ajouter que Pépita est beaucoup plus
jeune que sa sœur, laquelle a depuis
longtemps coiffé sainte Catherine et se
sarde bien d'en convenir. Les toréadors
plénipotentiaires et du rôle qu'ils ont
joué au Congrès. Nous sommes touchés
de ce langage comme il convient, et nous
espérons qu'il n'est pas l'expression
d'une vaine politesse, mais d'un senti-
ment profond de la solidarité des deux
pays. Quoi qu'il en soit, le marquis de
Salisbury n'a pas répondu, comme l'a
constaté lord Granville, à "la demande qui
lui avait été adressée au sujet de la non-
publication du Mémorandum, et cela s'ex-
piique lorsqu'on a atteint le but par un
chemin détourné, il est bon d'effacer, si
l'on peut, certaines traces de ses 'pas.
BOURSE DE PAMS
Clôture le 29. le 27. MfUMxe. B~we.
S 0/0
Comptant. 76 7S. T!i0.~ .3S.
Fin cour. 7625. ?~5.90.
se/o
Amortissable.
Comptant. 83 80 84.20.
Fin cour. 83 GO 8410.SO.
AÊ/eo/e
Comptant t6~!i.tM S" .25.~
se/e
Comptanm360.372l/2 .l2Fincour.tl362i/2H39û.27~/2
MTITZ BOTRSB DU SOOt.
Emprunt S 0/0. H3 fr. 95, 721/2, 75.
50/Oturc. 15&.1S,05.
Banque ottomane.. 505 fr. 62 1/2, 50o, 505 62 )/2.
Egyptiennes 6 0/0.. 27S fr. 621/2, 270 fr.
Notre correspondant particulier de
Vienne nous envoie, sous la date du
27 juillet, cinq heures cinquante-six mi-
nutes du soir, le texte de la proclamation
suivante adressée aux habitans de la
Bosnie et de l'Herzégovine
a Les troupes de S. M. l'empereur d'Au-
triche, roi de Hongrie, vont passer vos fron-
tières. Elles arrivent non pas en ennemies pour
conquérir vohe patrie: elles viennentenamies
pour mettre un terme aux maux qui depuis
des années agitent non seulement la Bosnie
et l'Herzégovine, mais qui troublent aussi les
pays adjacens de l'Autriche-Hongrio.
a L'empereur et roi voit avec douleur qu'une
guerre fratricide dévaste votre beau pays,
que des hommes nés sur le môme sol s'en-
tr'égorgent, que le commerce et l'industrie
sont arrêtés, que vos champs sont ravagés,
que vos troupeaux deviennent la proie du
pillage, et que lamisère règne dans vos villes
et dans vos campagnes.
N De graves événemens n'ont pas per-
mis à votre gouvernement da rétablir au
milieu de vous le ca!me et la concorde
qui sont les bases de la prospérité d'un
peuple. L'empereur et roi ne pouvait pas
voir plus longtemps les discordes et les
violences qui vous déchirent, ni l'indigence
et la misère qui s'étalent sur les frontières de
ses. Etats. Il a signalé votre situation à l'at-
tention des puissances européennes réunies
au Congrès de Berlin, et il a été décidé à l'u-
nanimité que l'Autriche-Hongrie vous re-
donnera la paix et le bien-être dont vous
avez été si longtemps privés.
Dans un sentiment de sollicitude pour votre
bonheur, S. M. le Sultan vous confie à la pro-
tection de son puissant ami empereur et roi.
Les troupes impériales et royales viennent au
milieu de vous; elles ne vous apportent pas
là guerre, mais les bieniaits de la paix. Cha-
cun de vous sera protégé par noâ armes. Au-
cundevous ne sera opprimé. L'empereur et roi
ordonne que tous les habitans de cette terre
jouissent ~Les mêmes droits devant la loi, que
tous sans exception soient sauvegardés dans
leur existence, dans leur foi, dans leurs biens.
Vos lois et vos institutions ne seront pas char-
gées arbitrairement vos rites et vos usages
seront respectés, aucune innovation n'y sera
introduite qu'après mûre considération. Les
anciens reglemens resteront en vigueur jus-
qu'à ce que de nouveaux aient été promul-
gués.
? L'empereur et roi attend des autorités
ecclésiastiques et civiles qu'elles maintien-
nent le bon ordre et prêtent leur concours au
gouvernement. Les revenus du pays seront af-
fectés exclusivement à ses besoins. Les arrié-
rés des dernières années ne seront pas recou-
vrés. Les troupes impériales et royales n'op-
primeront pas le pays. Elles paieront argent
comptant leurs achats.
» L'empereur et roi connaît vos griefs et
cherchent à se concilier les bonnes grâ-
ces de l'oncle par des présens jambons,
poulardes, grasses et vins iins. Mais le
pauvre homme a bien du mal à faire pa-
tienter les prétcndans à la main de sa
nièce. Il finit par déclarer que la cadette
ne pourra songer au mariage qu'après que
l'aînée aura été pourvue d'un mari.
Sur ces entrefaites, arrive un jeune offi-
cier de la marine britannique qui, sans
plus se soucier de ses rivaux, demande à
l'oncle Quertinos la main de Pépita. Il a
déjà chanté .plus d'une sérénade sous le
balcon de la belle, et sa dernière chan-
son a été accompagnée d'un billet doux.
Sir Georges Williams, éconduit par Quer-
tinos, ne se tient pas pour battu. Il a pro-
posé un enlèvement, il enlèvera. Seule-
ment, le billet est tombé entre les mains
d'IIermosa qui, toute joyeuse, l'a lu à
Pépita et prend la déclaration pour elle.
Nouvelle irruption des toreros, accompa-
gnés cettefois par l'alcade etvenant sommer
le tuteur récalcitrant de tenir sa parole.
Alors Quertinos, poussé à bout, déclare
que le sort en décidera. Au moment
où le numéro gagnant va sortir de l'urne,
on s'aperçoit que l'enjeu a disparu.
Pepita s'est envolée, et Hermosa a suivi
Pépita. Où peuvent-elles bien être, si ce
n'est chez Georges Williams? C'est là, en
éOet, que nous les retrouverons à l'acte
suivant, déguisées en vieilles servantes et
versant à boire la troupe des préten-
dans qui ont suivi l'oncle Quertinos dans
son expédition. L'alcade naturellement
veut votre prospérité; sous son sceptre puis-
sant vivent en harmonie des peuples de di-
verses races et de diverses religions chacun
y~parle sa langue, chacun y professe librement
sa foi.
B Habitans de la Bosnie et de l'Herzégo-
vine, venez avec confiance sous la protection
de la glorieuse bannière de l'Autriehe-Hon-
grie. Recevez nos soldats on amis, obéissez
aux autorités, reprenez vos occupations les
fruits de vos travaux vous seront garantis. n
TTéMgrapMe prBvéc
(S Londres, le 27 juillet.
Une dépêche de Vienne adressée au 2)a~y Te-
~~jNA annonce que les tentatives en vue d'or-
ganiser une résistance en Bosnie et en Herzégo-
vine n'ont pas abouti. Les Autrichiens pourront
occuper les deux provinces sans verser une seule
goutte de sang.
D'après un télégramme de Péra adressé au même
journal, l'Autriche a not'ué a la Porte que ses
troupes commenceraient a avancer le 26.
Une dépêche de Berlin au 3fo~MM~ .PM'' dé-
clare que le traité de Berlin a été ratifié par toutes
les puissances, a l'exception de la Turquie.
Le Times publie les nouvelles suivantes
Vienne, le 26. On assure de bonne source
q~ la Turquie insiste principalement sur la
fixation d'un terme à l'occupation autrichienne
en Bosnie et en Herzégovine, et sur l'établisse-
ment de l'islamisme comme religion reconnue du
pays. Raguse, le 26 juillet, soir.
Les Turcs ont, le 24 juillet, attaqué à l'impro-
viste d'anciens réfugiés qui revenaient a Bojer-
nioh, dans la Croatie turque~ Ils en ont tué plu-
sieurs et ont incendié les habitations. La po-
pulation se réfugie sur le territoire autrichien.
Bucharest, le 26 juillet, soir.
Trois régimens russes et deux batteries d'ar-
tillerie ont traversé Bucharest, se dirigeant vers
la Russie.
Kragu~ewatz le 26 juillet, 6 h.
M m. soir.
~t. Ristitch, dans une séance secrète tenue par
la Skouptchina, a présenté à cette Assemblée
un exposé détaillé des travaux du Congrès. Il a
communiqué à la Skouptchina le traité de Ber-
lin, notamment les articles de ce traité relatifs a
la Serbie, ainsi que la convention particulière
conclue le 8 juillet entre l'Autriche et la Serbie
pour la construction d'un chemin de fer le traité
de commerce; la convention portant règlement
de la question relative aux Portes-de-Fer; le pro-
jet de loi relatif au change, et enfin la loi fonda-
mentale d'Etat concernant l'égalité de droits de
tous les citoyens, et consacrant l'indépendance
absolue de la principauté serbe.
Constantinople, le 26 juillet, soir.
M. Fournier, ambassadeur de France à Con-
stantinople, partira mercredi en congé de cinq
semaines.
Rome, le 27 juillet.
La mission que le nonce du Pape en Bavière rem-
plit actuellement auprès du gouvernement prussien
n'a pas précisément pour Dut d'entamer des né-
gociations oMcielles avec le gouvernement de
Berlin, mais de préparer le terrain a la possibi-
lité d'un modus MMM tican, relativement au gouvernement de l'Eglise.
Jusqu'à présent, il n'y a aucun indice que des
rapports officieux aient été repris entre le Vati-
can et le gouvernement prussien.
Saint-Pétersbourg, le 27 juillet.
Le JtfMM~ <~M CoMMMMWMM< publie un ukase
impérial adressé au Sénat, et conférant le titre
héréditaire de comtesse de Beauharnais à la se-
conde femme du duc Eugène de Leuchtenberg,
Olle du général Skobeleu.
Odessa, le 27 juillet.
On assure que Savis Pacha deviendra gouver-
neur de Crète.
Aleko Pacha, ancien ambassadeur à Vienne,
serait nommé gouverneur de Roumélie.
Nous recevons d'Alger ]a. dépêche sui-
vante
« Alger, le 27 juillet, 10 h. du matin.
s Un grand scandale s'est produit hier à
l'audience de la Cour dans l'affaire Bastien.
M" Bozérian ayant demandé la comparution
personnelle de M. Bastien et l'audition des
témoins, l'avocat de ce dernier a injurié
M. Martel et les témoins qu'il a quaIiËés
d'indignes. Le président l'a laissé dire. L'a-
vocat général ayant conclu en faveur de la
demande de M" Bozérian, la Cour a rendu un
arrêt refusant à la foi~ la comparution de
M. Bastien et l'audition des témoins.
a Ce matin, au début de l'audience, M° Bo-
zérian a lu une note concluant en ces termes
e je considère ma tâche comme désormais
impossible à remplir, et je me retire, e
Le gouvernement français a envoyé avant-
hier à Berlin le traité conclu dans cette ville,
rev&tu de la ratification du Président de la
république.
est de la. partie c'est à lui que revient
de droit le mérite de découvrir les deux
fugitives sous leur déguisement. Mais il y
a deux femmes compromises comment
exiger de Georges Williams une double
réparation? Heureusement, le jeune offi-
cier est, lui aussi, pourvu d'un oncle bon
enfant qui laisse Pepita à son neveu et
épouse Hèrmosa. Ainsi satisfaction est
donnée à tout le monde, et aussi à la loi
espagnole qui exige qu'en cas de double
enlèvement le co~'Ma~o soit prononcé au
profit de la plus âgée. Hèrmosa, au mo-
ment d'entendre révéler la date fatale, a
arraché son extrait de naissance des
mains de Quertinos et l'a mis en mor-
ceaux. Nous nous doutions bien, dès le
début, que l'âge d'Hermosa prendrait une
grande importance au dénoûment de la
pièce. Quant aux toréadors évincés, ils
s'arrangeront comme ils pourront avec
l'oncle Quertinos. Cela n'est pas notre
aS'aire.
Sur ce poëme anglo-espagnol, le com-
positeur a écrit une partition anglo-espa-
gnole, étant donné que le caractère de la
musique anglaise se traduit par une
pointe de sentiment, et celui de !a mu-
sique espagnole par un rythme de boléro
et un accompagnement dé castagnettes.
Avant d'aborder le théâtre, M. L. Delahaye
était pianiste. Et j'aime & croire qu'il l'est
encore. Il sortit il y a quelques années avec
un premier prix des classes du Conserva.–
toire où il avait fait en même temps de sé-
rieuses études d'harmonie, ce qui lui per-
L'échangedesratincationsa lieu aBerliu.où
le traité a été élaboré et signé par les pléni-
potentiaires qui avaient pouvoirs à cet etïet.
Chacune des puissances contractantes envoie
à son représeatant près l'empereur d'Allema-
gne sf.pt exemplaires du traité revêtus de la
signature du chef de l'Etat et du contre-seing
des ministres compétens.'
Les diverses ambassades échangent à Ber-
lin ces exemplaires qui, ainsi ratines, devien-
nent des engagomens définitifs et obligatoires
pour les signataires. Les ambassades les en-
verront ensuite à leur gouvernement respec-
tif pour être déposés dans les archives d'E-
tat. (Con'Mpom~ïMM ~ïts~.)
On nous écrit de Constantinople, le
18 juillet
« On commence à être de notre avis on re-
connaît qu'il se commet en Bulgarie quelques
irrégularités pour lesquelles le besoin d'une
enquête se fait sentir; c'est peut-être un peu
tard, mais enfin après demain part une
commission composée des consuls ou vice
consuls de France, d'Allemagne et d'Angle-
terre, de l'attaché militaire de l'ambassade
d'Autriche, du deuxième drogman de l'am-
bassade d'Italie, d'un secrétaire de l'ambas-
sade de Russie, et, pour la Turquie, d'un
ancien vali de Yanina. Ingénieuse comme
toujours, la Porte, ou mieux le Palais, après
avoir songé tout d'abord à quelqu'un d'im-
portant, a choisi un personnage ne disant pas
un mot de français, qui est cependant la
langue internationale diplomatique. Du reste,
parlerait-il toutes les langues du monde, cet
ex-vali peut être assuré d'&tre médiocrement
entendu.
Les Russes ont fait quelque opposition
au départ de cette commission ils ne pou-
vaient pas permettre qu'on traversât les
lignes russes; or, le Rhodope étant com-
plètement cerné par elles, la commission
n'aurait pu juger des choses qu'à distance,
qu'à très grande distance; toutefois, ils ont
bien voulu céder; ils sont si coulans! telle-
ment môme, qu'ils ne s'opposent en rien
maintenant au retour des musulmans dans
leurs foyers; ils n'y mettent qu'une petite
condition ils demandent qu'on leur donne
la liste de ceux qui désirent retourner, ann
qu'ils puissent prendre des renseignemens
sur leur compte. Des renseignemens! au-
près de qui? me disait le ~rand-vizir. Evi-
demment auprès des Bulgares, qui ne man-
queront pas de déclarer que ces malheureux
ont tué, massacré, incendié à qui mieux
mieux.
D Ce qui a rendu cette enquête nécessaire,
c'est un peu, certainement, ce qu'a si-
gnalé à maintes reprises la presse; mais
c'est surtout la tournée que M. Fa-wcett, con-
sul général d'Angleterre, vient de faire à
Porto-Lagos pour se rendre compte de la si-
tuation véritahledesréfugiésdu Rhodope; c'est
aussi certain rapport qu'un Français qui l'ac-
compagnait enaNM~CM~a rédigéàsonretour.Il
l'a remis à plusieurs ambassadeurs qui l'ont
communiqué à leurs gouvernemens respec-
tits. J'ai ce rapport sous les yeux; il nous
reporte en plein Moyen-Age. C'est l'histoire
de la Jacquerie, considérablement augmen-
tée. Vous pouvez en juger par les passages
que je vais vous citer
o La situation de ces malheureux– dit l'au-
)) teur du rapport en commençant– est na-
D vrante. Leur misère, les tortures qu'ils ont
N subies dépassent tout ce qu'on peut ima-
B giner. Secourir tant d'infortunes est maté-
a riellement impossible. Mais ce qui fait la
n gravité particulière de cet état de choses,
s c'est qu'il provient –on ne tarde pas à s'en
convaincre en l'étudiant de près!–d'un~-
B MMM ~'M~MMM~tOK ~C race MMM~MM~,
S<~ B ~MMB rages.
t Nous arrivâmes, M. le consul général,
? M. le colonel Moriss Fawcett son frère, et
f moi, le 4 juillet, à Pprto-Lagos. L'intention
)) de M. Fawcett était d'entreprendre une
B tournée générale; mais ce qui se passait
D sous nos yeux, à Gumurdjina, l'édina sans
s retard sur là triste vérité. Des milliers de
réfugiés, apprenant notre arrivée, se préci-
D pitërent au-devant de nous; c'étaient des
femmes et des enfans pour le plus grand
? nombre, tous hâves, aSamés, à peine vôtus
)) des jeunes Slles de quinze ans n'avaient
a pour tout vêtement qu'un lambeau de
n toile. Plusieurs mères nous disaient « Nous
B savons que la mort nous tient, mais au
mit de s'intituler avec plus d'autorité que
bien d'autres pianiste-compositeur. Mais
jusqu'à présent son inspiration ne s'é-
tait manifestée que par des romances
sans paroles, des menuets, des rêveries
et autres œuvres de demi-caractère qui
ne manquaient point d'élégance et por-
taient même un certain cachet de dis-
tinction. Ce n'est pas ainsi qu'on arrive
aujourd'hui à faire parler de soi; tout au
plus peut-on prétendre aux suffrages d'un
petit nombre de connaisseurs, à la con-
sidération de quelques élèves et à des
éloges discrets dans les journaux spé-
ciaux. Certes~ je ne veux pas dire que
l'ambition de M. Delahaye l'a perdu;
mais elle l'a fait entrer dans une voie
toute différente, avec l'espérance qu'il y
trouverait le succès. Ce succès ne lui eut
point manqué à la Renaissance; il lui fut
venu tout naturellement et sans efforts,
tandis qu'à l'Opéra-Comique on aura peut-
être de la peine à le consolider. On donne
depuis quelque temps au public de ce
théâtre une nourriture tellement variée
qu'il est absolument dans l'état d'un ma-
lade qui suivrait les prescriptions hygié-
niques de plusieurs médecins. Tantôt on
lui offre des fortinans, tantôt on le met
à la diète. Un pareil régime fait ,les;
estomacs délabrés et peut même amener
de très graves désordres dans l'organisme.
Autrefois, avant, l'invention de l'opérette
et avant que les compositeurs, au sortir
de l'école, ne se crussent déshonorés à
tout jamais en s'exerçant dans de petits
N moins sauvez nos enfans! a Et "les enfans
a se jetaient avec voracité sur le pain qu'on
s'apprêtait à leur distribuer.
t A Gumurdjina, M. Faweett recevait les
rapports de l'agent du Comité internatio-
B nal de secours qui avait parcouru tous les
)) districts du Rhodope. Cet agent s'est-il
N trompé? Mais tout dénote, dans ses rap-
B ports, le système d'extermination de la
s race turque, appliqué non pas par les Bul-
N gares, mais par les troupes russes régu-
o lières.
a Devant une semblable constatation,
a M. Faweett jugea que ce qu'il y avait de
)) plus opportun à faire, c'était d'aviser les
B ambassades de la situation sinistre de ce
B coin de l'Europe, et, le 7 juillet, nous étions
o de retour à Constantinople et remettions &
qui de droit les notes relevées par nous et
par l'agent du Comité international. c 1
» Ces notes, qui couvrent quinze gran-
des pages, je ne vous en donne pas cpie elles confirment en partie celles
que je vous ai déjà communiquées; mais
combien de monstruosités nouvelles ré-
vélées et que d'actes de barbarie sauvage 1
o Dans le district de Karkeuï, a Eniperler,
trois vieilles femmes, trois veuves ont ét~
brûlées vivantes; à'Toundoudjek.une femme
a été traitée de même, ainsi qu'à Cheremet-
ter à Jabrova, SO habitans ont été massa-
crés à Kuchaliter, sur 2a0 maisons il en
reste 13 40 jeunes filles ont été enlevées.
Une jeune fille de dix-sept ans a été at-
tachée et livrée à des Cosaques qui n'ont
abandonné leur victime que lorsqu'elle n'é-
tait plus qu'un cadavre. A Bugutova, dans
le district de Philippopoli, un vieillard a été
mis en croix on l'a détaché pendant qu'il
respirait encore, puis jeté dans les flammes.'
)) Les renseignemens de M. Faweett et dé
l'agent du Comité international de secours
confirmeront ceux que je vous ai donnés
précédemment sur des villages brûlés.
J'en trouve 23 dans le district de Kar-
keuï, 33 dans celui de Demotiea dans le dis-
trict de Philippopoli, 12 villages ont été dé-
truits, rien que dans les journées des 28 et
29 mai. Je n'ai pas à vous répéter que dans
tous ces villages les hommes ont été générale-
ment massacrés, qu'il n'y reste que des
vieillards, des femmes et des enfans, et que,
pour les femmes, le plus grand nombre ont
subi les derniers outrages du ~fait des vain-
<~MeMM.
L'agent du Comité international à aussi
parcouru les contrées avoisinant Xanthe,
Yenigho, Kilkova. Tartarlar, Djoumah, Ky-
rialy,Assoraly;ilest revenu à Xanthe par
la route de Kenyeri, de Darideri et de Cha-
chinler partout il a rencontré les réfugiés
en masses considérables, partout les femmes
et les enfans y Ëgurent pour 80 ou 90 sur
100. Tous sont à la charge du gouvernement
qui est hors d'état d'agir. Sur plusieurs
points, ces misérables se nourrissent d'her-
bes ou des feuilles des arbres. A Tartarlar,
3SO femmes s'abritent dans les rochers ou dans
des trous qu'elles ont creusés pour elles et
leurs enfans. Le plus grand nombre couchent
sur la terre nue. A Kirfally, les réfugiés
sont agglomérés par milliers, il y en
a 10.000 t et ce .nombre augmente tous les
jours. 51,300 dans le district de Gumurd-
jina et 12,000 nouveaux viennent. de les re-
joindre t Les deux rives de l'Arda sont cou-
vertes de ces malheureux; chaque matin on
y enterre par centaines les victimes de la
faim. Parmi les misérables créatures aux-
quelles l'agent du Comité distribuait quel-
ques secours, il remarqua une femme encore
jeune tenant un enfant dans ses bras; l'en-
fant se mourait de faim. La femme s'appro-
cha de l'agent et le lui tendit a Prenez-le
pour l'amour de Dieu t dit-elle. La mort
? n'est rien pour moi si mon enfant est
B sauvé. J'en avais deux; l'autre était plus
? jeune que celui-ci et. plus malade; j'ai fui
B mon village brûlé par les Russes et par les
o Bulgares les forces m'ont fait défaut dans
a la montagne pendant mon voyage de trois
s jours et de trois nuits j'ai dû abandonner
)) mon autre enfant. Que celui-ci soit sauvé,
et je mourrai tranquille B »
B Et l'on rencontre des gens, grands admi-
rateurs de la raison d'Etat, qui trouvent tout
cela logique, naturel. Suivant eux, les Bul-
gares -des chrétiens !–vengentplusieurssiè-
cles.d'oppression et font payer aux Turcs
les atrocités commises par les bachi-bozouks
à Batak et àEski-Saghra. Admirable raison-
nement, en vérité) Mais alors les Turcs fai-
cadres, on voyait se produire sur cette
même scène de l'Opéra-Comique des ou-
vrages de .dimensions diiférentes, mais
ayant entre eux un certain lien de pa-
renté. Maîtres et disciples se gardaient
également de monter trop haut ou de des-
cendre trop bas. Aujourd'hui il n'y a pas
de milieu il faut être gai jusqu'à la folie
ou sublime jusqu'à l'ennui. Et vous voyez
d'ici l'embarras d'un directeur, obligé,
pour renouveler son répertoire, de choisir
parmi des productions présentant entre
elles un si frappant contraste. Tantôt on
l'accuse de conspirer la perte d'un genre
éminemment national, tantôt on lui re-
proche d'accueillir avec une coupable lé-
gèreté des spécimens d'un art tout à fait
inférieur. Je crois cependant que ces re-
proches, ces accusations qui ne viennent
pas du public, ne le troublent guère. Le
public, cosmopolite comme il l'est ac-
tuellement, prend le chemin qu'on lui in"
dique avec une étonnante bonhomie et
par simple curiosité. Il va à l'Opéra-Co-
mique comme aune maison que les guides'
de l'étranger dans Paris et les prospectus
lui ont recommandée; il y a bâillé la.
veille, il y rira le lendemain. L'important
pour lui est qu'il soit allé à l'Opéra-
Comique.
Il y est donc allé. et il a entendu JP6~a.
Le lendemain de la première représen-
tation de cet ouvrage, je lisais dans un
journal que :M.L. Delahaye, bien qu'il
soït jeune encore, tenait pour l'ancienne
école et que les idées wagnériennes ne
MMMCHE 28 JOMFT
i878.
MMCaE~JMLLET
~78. J"
OK ~ABONNE
nt* des Pretres-Saint-Germain-rAnxerNis, t?.
P!&tX. BE B,'AB~KmnE!NZM'B'
Un an. Six mois. Ttois meK.
D6nMtemeM* eb fr. 40 fr. 20 fr.
Pahs.< ?2ïr. 36 &. i8&.
Les ttboBmemenR partent des t"
ftt~t, w* m
papers omcê. 17, Gresham streot, G. P.C.;
jMM.meMzy, ~fte* et C', i,Finch tane ComhIU,
E. C., London; MM. ~V.-M. Smith
A.Br
bUotheouef) des eMes d* ehemins de fer bettes.
A. Vtiparaîso (ChiUJ.chez M. OMStM L. TorneM.
JMJBML B)ES DEBATS
,e~ P
~~RF ~i 'r".
,'ON S'ABOKTNB
en Belgique, en Italie,
dans le Luxembourg, en Turquie,
M Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans tM
régences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
ta moyen d'une valeur payable a Paris ou M
tumdats-poste, soit internationaux, soit francMt.
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
))M renvoi d'une râleur payable & ?* '!
Le* annonces sont reflet
t&M MB!, t~&nehey, ttt~Mte
<, place de ta Bonjse,
etMburea.u<îuM)C)RN)AN<)
~;M&ctT9Bt t9~o~satFeagré6espN' !a rédMa
Les souscripteurs dont l'abonnement t
expire le 31 juillet sont priés de le
renouveler s'ils ne veulent pas éprouver
de retard dans l'envoi du Journal.
~PAMS v
SAMED! 37 JUILLET
Nous ne connaissons encore que par
les résumés télégraphiques la discussion
qui vient d'avoir lieu à la Chambre des
Éjords au sujet du Memorandum anglo-
jusse qui a été connu de l'Europe pres-
-que au moment où s'ouvrait le Congrès
-de Berlin, mais qui n'a pas été jusqu'ici
officiellement publié par le gouvernement
anglais. Il paraît qu'une puissance qu'on
ne nomme pas, mais qui ne peut être que
I~L Russie, s'oppose à cette publication.
.~Pourquoi? C'est ce qu'on ne comprend
iguère. Tout le monde a lu aujourd'hui le
Mémorandum anglo-russe, et, au total,
l'authenticité du document n'a été con-
testée par personne. Le marquis de Salis-
bury a donné à ce sujet des explications
~}ui nous ont paru singulièrement diffuses
'et embarrassées. Il a repris la formule
eUiptique dont s'était servi jadis le duc
de -Richmond, et a déclaré que le docu-
ment était incomplet et qu'il ne représen-
tait pas, en conséquence, toute la politi-
que du gouvernement anglais. On avait
<3ru comprendre, depuis les derniers évé-
nemens,que l'appendice qui manquait au
Mémorandum anglo-russe était le traité
anglo-turc par lequel l'île de Chypre a
été cédée à la Grande-Bretagne. Non le
marquis de Salisbury se borne à dire que
ce qui manque c'est le règlement définitif
de l'organisation militaire de la Roumélie
orientale. Cette question a été, en effet,
expressément réservée par le Memo-
randum lui-même elle a été réso-
lue seulement par le Congrès, et dans un
sens favorable aux désirs de l'Angleterre;
mais le Memorandum de Londres n'en est
pas moins une pièce diplomatique d'un
intérêt considérable, très complète en
son genre, et qui aurait pu, ce semble,
être communiquée aux Tnembres du Parle-
ment.
Il faut avouer pourtant que cette pièce
est devenus aujourd'hui un peu gênante
elle s'adapte mal aux principes que la
diplomatie anglaise a hautement pro-
fessés à la face de l'Europe qui lui a servi
de témoin. L'Angleterre s'était prononcée
avec une grande énergie contre les con-
ventions séparées, faites de puissance à
puissance, en dehors et à l'insu de l'Eu-
rope. De là son grief principal contre
le traité de San-Stefano et l'obligation
qu'elle a imposée à la Russie de soumet-
tre ce traité à un Congrès afin d'obtenir
pour lui, après correction, une sorte d'ho-
mologation européenne. Le langage du
marquis de Salisbury dans sa circulaire
du l"' avril était, sur ce point, très caté-
gorique le ton en était ferme et fier. La
Russie, si elle s'en était tenue à la lettre
même de la circulaire, aurait dû désespé-
rer d'amener l'Angleterre à conclure ja-
mais avec elle une convention séparée ou
quoi que ce soit qui ressemblât à une con-
vention de ce genre mais la Russie con-
naît les faiblesses humaines et elle ne
désespère jamais de rien. Elle a dé-
claré à maintes reprises qu'il lui était
impossible de passer sous les fourches
caudines de l'Angleterre, et d'aller au
Congrès sans savoir, même approxi-
mativement, quelles modin.cations se-
raient demandées au traité de San-
Stefano. De là est né le Mémorandum de
Londres. En apparence, ce sont les Russes
qui l'ont exigé; mais tout porte à croire
maintenant que les Anglais ne se sont
fait prier que pour la forme, et qu'au
imm M Mm Ms Dms
buMjUILLETl878.
RËVCE M'USICAt.E.
THEATRE DE L'OPËRA-COM!QLË ~~<ï,
opéra-comique en deux actes, paroles
de MM. Nuitter et Jules Delahaye, mu-
sique de M. Léon Delahaye fils.
Réflexions Suggérées à l'auteur de cet
article par la représentation de ~c~
Lorsque parut ~Z)~, le directeur
de l'Opéra-Comique exprima aux auteurs
de cette opérette le regret qu'elle n'eût
point été destinée à son théâtre. Comme
compensation, il a Pepita qui fut compo-
sée pour le théâtre de la Renaissance, où
elle eût peut-être été jouée deux cents
lois. Mais il ne s'agit pas de savoirs!
.P~s~ serait mieux à sa place à la Renais-
sance qu'à l'Opéra-Comique. Des bruits
avaient couru au sujet des tendances fâ-
cheuses de M. Caryalho qui voulait, di-
saît-on, transformer peu à peu le vérita-
ble genre de son théâtre. Ces bruits tom-
fond Us ont été enchantés de le signer.
Peut être même est-ce une habileté de la
diplomatie anglaise d'avoir amené les
Russes à pousser si vivement une porte
qui ne demandait qu'à s'ouvrir.
Il ne faut pas oublier en effet que,
lorsque l'Angleterre a fait sa brusque
rentrée sur la scène européenne, tout le
monde a été surpris. On a avait fini par
désespérer du miracle on s'est demandé
d'abord s'il était de bon aloi et si les effets
en seraient durables. L'Angleterre a
éprouvé alors les conséquences fâcheuses
de la politique d'isolement où elle s'était
complu si longtemps. Comme nous l'a-
vons dit à cette époque, elle a fait à
l'Europe un appel qui a été certai-
nement entendu et même applaudi au
point de vue des doctrines, mais au-
quel personne n'a jugé à propos de
répondre par un engagement quelcon-
que. L'Angleterre ne s'adressait pas à la
Russie puisque l'effort de sa diplomatie
était dirigé contre elle; ni à l'Allemagne
dont elle n'avait rien à attendre. A qui
donc s'adressait-elle? A l'Autriche? Mais
il était trop tard; l'Autriche était 'rivée à
l'alliance des trois empires, et les négocia-
tions qu'on a tentées pour l'en délivrer
n'ont pas abouû et ne pouvaient pas
aboutir alors. A la France ? Il était
à la fois trop tard et trop tôt la France
s'était habituée à l'idée que l'Angleterre
ne ferait rien, que l'Autriche accepterait
tout, et qu'elle devait, par conséquent, se
confiner pour son compte dans la neu-
tralité la plus absolue. Ce" sentiment
était devenu populaire on en trou-
vait l'expression dans toutes les bou-
ches et dans tous les journaux. L'Angle-
terre s'est aperçue qu'on n'improvisait pas
des alliances le matin pour le soir, ou
la veille pour le lendemain, et pen-
dant quelques jours elle a pu craindre
de se trouver isolée dans ce Congrès
qu'elle avait sollicité et même imposé..
Peut-être aurait-elle rencontré quelque
adhésion pour le règlement des anaires
d'Europe mais qui aurait voulu la soute-
nir en Asie? Qui se serait compromis
pour elle avant même de savoir si sa
conversion subite était due à un coup de'
tête ou à une résolution sérieuse et
persévérante? L'Angleterre donc n'a pu
compter que sur elle-même, ce qui n'est
pas assez dans un Congrès, et voil~ com-
ment elle a été amenée d'abord à
condescendre au désir des Russes et
à conclure avec eux le Mémorandum
de Londres, ensuite ou en même
temps, à préparer en cachette l'affaire
de Chypre avec les Turcs. Par le
Mémorandum elle s'est mise d'accord
avec la a Russie et a écarté ou résolu
les principales difficultés qui pouvaient
se produire autour du tapis vert
par la convention sur Chypre elle
a sauvegardé ses intérêts dans l'Asie-
Mineure. Elle ne pouvait guère, dans la
situation où elle s'est trouvée, agir d'une
autre manière mais il n'est pas douteux
que le procédé n'était pas correct. En si-
gnant le Mémorandum, l'Angleterre a paru
abandonner ses propres principes, si net-
tement exprimés dans la circulaire du
1' avril en signant en secret la conven-
tion sur Chypre, elle a froissé des sus-
ceptibilités qu'elle'tenait à ménager, cel-
les de la France par exemple.
Tout cela est de l'histoire ancienne, et
nous n'y revenons que dans un intérêt
rétrospectif. Il serait injuste de ne pas re-
connaître l'embarras où s'est trouvée l'An-
gleterre et dont elle s'est tirée aussi
bien qu'elle l'a pu. Il serait plus injuste
encore de ne pas savoir gré à ses ministres
des termes pleins d'amitié et même de
déférence dont ils se servent toujours à
l'égard de la France. On lira plus loin le
passage de son discours dans lequelle
marquis de Salisbury a parlé de nos
bent d'eux-mêmes aujourd'hui. Je crois
même que le directeur de l'Opéra-Comi-
que n'a joué F
taient trop promptement alarmés. On avait
dit que le dialogue était parti pour ne
plus revenir il revient au contraire avec
toute la verve, tout l'esprit d'autrefois.
Et le public prend, à l'entendre, un plaisir
extrême. Dans F~a, il n'est pas un trait
qui ne porte, pas un mot qui ne soit sou-
ligné par les éclats de rire de la salle.
On savait M. Nuitter habile à faire le mot
et à lancer le trait mais on ne suppo-
sait pas à M. Delahaye, confiné jusqu'ici
dans ses fonctions de secrétaire de l'O-
péra, la même aisance, la même habileté.
D'ordinaire, la part de chacun étant égale
dans une collaboration, il faut donc accor-
der que M. Delahaye a autant d'esprit
que M. Nuitter. Et si c'est à ce dernier
que revient le mérite d'avoir arrangé la
pièce, c'est à son collaborateur que doit
être attribué celui d'en avoir conçu le
plan.
Le plan, le voici Deux soeurs, Pépita.
et Hermosa, vivent à Gibraltar, sous la
tutelle d'un oncle qui se nomme Quertinos.
Et bien qu'en espagnol Hermosa signifie
jolie, la plus jolie des deux c'est Pépita.
A~ussi eUe n'a pas moins de neuf amou-
reux, tous toréadors. Il n'est pas inutile
d'ajouter que Pépita est beaucoup plus
jeune que sa sœur, laquelle a depuis
longtemps coiffé sainte Catherine et se
sarde bien d'en convenir. Les toréadors
plénipotentiaires et du rôle qu'ils ont
joué au Congrès. Nous sommes touchés
de ce langage comme il convient, et nous
espérons qu'il n'est pas l'expression
d'une vaine politesse, mais d'un senti-
ment profond de la solidarité des deux
pays. Quoi qu'il en soit, le marquis de
Salisbury n'a pas répondu, comme l'a
constaté lord Granville, à "la demande qui
lui avait été adressée au sujet de la non-
publication du Mémorandum, et cela s'ex-
piique lorsqu'on a atteint le but par un
chemin détourné, il est bon d'effacer, si
l'on peut, certaines traces de ses 'pas.
BOURSE DE PAMS
Clôture le 29. le 27. MfUMxe. B~we.
S 0/0
Comptant. 76 7S. T!i0.~ .3S.
Fin cour. 7625. ?~5.90.
se/o
Amortissable.
Comptant. 83 80 84.20.
Fin cour. 83 GO 8410.SO.
AÊ/eo/e
Comptant t6~!i.tM S" .25.~
se/e
Comptanm360.372l/2 .l2Fincour.tl362i/2H39û.27~/2
MTITZ BOTRSB DU SOOt.
Emprunt S 0/0. H3 fr. 95, 721/2, 75.
50/Oturc. 15&.1S,05.
Banque ottomane.. 505 fr. 62 1/2, 50o, 505 62 )/2.
Egyptiennes 6 0/0.. 27S fr. 621/2, 270 fr.
Notre correspondant particulier de
Vienne nous envoie, sous la date du
27 juillet, cinq heures cinquante-six mi-
nutes du soir, le texte de la proclamation
suivante adressée aux habitans de la
Bosnie et de l'Herzégovine
a Les troupes de S. M. l'empereur d'Au-
triche, roi de Hongrie, vont passer vos fron-
tières. Elles arrivent non pas en ennemies pour
conquérir vohe patrie: elles viennentenamies
pour mettre un terme aux maux qui depuis
des années agitent non seulement la Bosnie
et l'Herzégovine, mais qui troublent aussi les
pays adjacens de l'Autriche-Hongrio.
a L'empereur et roi voit avec douleur qu'une
guerre fratricide dévaste votre beau pays,
que des hommes nés sur le môme sol s'en-
tr'égorgent, que le commerce et l'industrie
sont arrêtés, que vos champs sont ravagés,
que vos troupeaux deviennent la proie du
pillage, et que lamisère règne dans vos villes
et dans vos campagnes.
N De graves événemens n'ont pas per-
mis à votre gouvernement da rétablir au
milieu de vous le ca!me et la concorde
qui sont les bases de la prospérité d'un
peuple. L'empereur et roi ne pouvait pas
voir plus longtemps les discordes et les
violences qui vous déchirent, ni l'indigence
et la misère qui s'étalent sur les frontières de
ses. Etats. Il a signalé votre situation à l'at-
tention des puissances européennes réunies
au Congrès de Berlin, et il a été décidé à l'u-
nanimité que l'Autriche-Hongrie vous re-
donnera la paix et le bien-être dont vous
avez été si longtemps privés.
Dans un sentiment de sollicitude pour votre
bonheur, S. M. le Sultan vous confie à la pro-
tection de son puissant ami empereur et roi.
Les troupes impériales et royales viennent au
milieu de vous; elles ne vous apportent pas
là guerre, mais les bieniaits de la paix. Cha-
cun de vous sera protégé par noâ armes. Au-
cundevous ne sera opprimé. L'empereur et roi
ordonne que tous les habitans de cette terre
jouissent ~Les mêmes droits devant la loi, que
tous sans exception soient sauvegardés dans
leur existence, dans leur foi, dans leurs biens.
Vos lois et vos institutions ne seront pas char-
gées arbitrairement vos rites et vos usages
seront respectés, aucune innovation n'y sera
introduite qu'après mûre considération. Les
anciens reglemens resteront en vigueur jus-
qu'à ce que de nouveaux aient été promul-
gués.
? L'empereur et roi attend des autorités
ecclésiastiques et civiles qu'elles maintien-
nent le bon ordre et prêtent leur concours au
gouvernement. Les revenus du pays seront af-
fectés exclusivement à ses besoins. Les arrié-
rés des dernières années ne seront pas recou-
vrés. Les troupes impériales et royales n'op-
primeront pas le pays. Elles paieront argent
comptant leurs achats.
» L'empereur et roi connaît vos griefs et
cherchent à se concilier les bonnes grâ-
ces de l'oncle par des présens jambons,
poulardes, grasses et vins iins. Mais le
pauvre homme a bien du mal à faire pa-
tienter les prétcndans à la main de sa
nièce. Il finit par déclarer que la cadette
ne pourra songer au mariage qu'après que
l'aînée aura été pourvue d'un mari.
Sur ces entrefaites, arrive un jeune offi-
cier de la marine britannique qui, sans
plus se soucier de ses rivaux, demande à
l'oncle Quertinos la main de Pépita. Il a
déjà chanté .plus d'une sérénade sous le
balcon de la belle, et sa dernière chan-
son a été accompagnée d'un billet doux.
Sir Georges Williams, éconduit par Quer-
tinos, ne se tient pas pour battu. Il a pro-
posé un enlèvement, il enlèvera. Seule-
ment, le billet est tombé entre les mains
d'IIermosa qui, toute joyeuse, l'a lu à
Pépita et prend la déclaration pour elle.
Nouvelle irruption des toreros, accompa-
gnés cettefois par l'alcade etvenant sommer
le tuteur récalcitrant de tenir sa parole.
Alors Quertinos, poussé à bout, déclare
que le sort en décidera. Au moment
où le numéro gagnant va sortir de l'urne,
on s'aperçoit que l'enjeu a disparu.
Pepita s'est envolée, et Hermosa a suivi
Pépita. Où peuvent-elles bien être, si ce
n'est chez Georges Williams? C'est là, en
éOet, que nous les retrouverons à l'acte
suivant, déguisées en vieilles servantes et
versant à boire la troupe des préten-
dans qui ont suivi l'oncle Quertinos dans
son expédition. L'alcade naturellement
veut votre prospérité; sous son sceptre puis-
sant vivent en harmonie des peuples de di-
verses races et de diverses religions chacun
y~parle sa langue, chacun y professe librement
sa foi.
B Habitans de la Bosnie et de l'Herzégo-
vine, venez avec confiance sous la protection
de la glorieuse bannière de l'Autriehe-Hon-
grie. Recevez nos soldats on amis, obéissez
aux autorités, reprenez vos occupations les
fruits de vos travaux vous seront garantis. n
TTéMgrapMe prBvéc
(S
Une dépêche de Vienne adressée au 2)a~y Te-
~~jNA annonce que les tentatives en vue d'or-
ganiser une résistance en Bosnie et en Herzégo-
vine n'ont pas abouti. Les Autrichiens pourront
occuper les deux provinces sans verser une seule
goutte de sang.
D'après un télégramme de Péra adressé au même
journal, l'Autriche a not'ué a la Porte que ses
troupes commenceraient a avancer le 26.
Une dépêche de Berlin au 3fo~MM~ .PM'' dé-
clare que le traité de Berlin a été ratifié par toutes
les puissances, a l'exception de la Turquie.
Le Times publie les nouvelles suivantes
Vienne, le 26. On assure de bonne source
q~ la Turquie insiste principalement sur la
fixation d'un terme à l'occupation autrichienne
en Bosnie et en Herzégovine, et sur l'établisse-
ment de l'islamisme comme religion reconnue du
pays. Raguse, le 26 juillet, soir.
Les Turcs ont, le 24 juillet, attaqué à l'impro-
viste d'anciens réfugiés qui revenaient a Bojer-
nioh, dans la Croatie turque~ Ils en ont tué plu-
sieurs et ont incendié les habitations. La po-
pulation se réfugie sur le territoire autrichien.
Bucharest, le 26 juillet, soir.
Trois régimens russes et deux batteries d'ar-
tillerie ont traversé Bucharest, se dirigeant vers
la Russie.
Kragu~ewatz le 26 juillet, 6 h.
M m. soir.
~t. Ristitch, dans une séance secrète tenue par
la Skouptchina, a présenté à cette Assemblée
un exposé détaillé des travaux du Congrès. Il a
communiqué à la Skouptchina le traité de Ber-
lin, notamment les articles de ce traité relatifs a
la Serbie, ainsi que la convention particulière
conclue le 8 juillet entre l'Autriche et la Serbie
pour la construction d'un chemin de fer le traité
de commerce; la convention portant règlement
de la question relative aux Portes-de-Fer; le pro-
jet de loi relatif au change, et enfin la loi fonda-
mentale d'Etat concernant l'égalité de droits de
tous les citoyens, et consacrant l'indépendance
absolue de la principauté serbe.
Constantinople, le 26 juillet, soir.
M. Fournier, ambassadeur de France à Con-
stantinople, partira mercredi en congé de cinq
semaines.
Rome, le 27 juillet.
La mission que le nonce du Pape en Bavière rem-
plit actuellement auprès du gouvernement prussien
n'a pas précisément pour Dut d'entamer des né-
gociations oMcielles avec le gouvernement de
Berlin, mais de préparer le terrain a la possibi-
lité d'un modus MMM
Jusqu'à présent, il n'y a aucun indice que des
rapports officieux aient été repris entre le Vati-
can et le gouvernement prussien.
Saint-Pétersbourg, le 27 juillet.
Le JtfMM~ <~M CoMMMMWMM< publie un ukase
impérial adressé au Sénat, et conférant le titre
héréditaire de comtesse de Beauharnais à la se-
conde femme du duc Eugène de Leuchtenberg,
Olle du général Skobeleu.
Odessa, le 27 juillet.
On assure que Savis Pacha deviendra gouver-
neur de Crète.
Aleko Pacha, ancien ambassadeur à Vienne,
serait nommé gouverneur de Roumélie.
Nous recevons d'Alger ]a. dépêche sui-
vante
« Alger, le 27 juillet, 10 h. du matin.
s Un grand scandale s'est produit hier à
l'audience de la Cour dans l'affaire Bastien.
M" Bozérian ayant demandé la comparution
personnelle de M. Bastien et l'audition des
témoins, l'avocat de ce dernier a injurié
M. Martel et les témoins qu'il a quaIiËés
d'indignes. Le président l'a laissé dire. L'a-
vocat général ayant conclu en faveur de la
demande de M" Bozérian, la Cour a rendu un
arrêt refusant à la foi~ la comparution de
M. Bastien et l'audition des témoins.
a Ce matin, au début de l'audience, M° Bo-
zérian a lu une note concluant en ces termes
impossible à remplir, et je me retire, e
Le gouvernement français a envoyé avant-
hier à Berlin le traité conclu dans cette ville,
rev&tu de la ratification du Président de la
république.
est de la. partie c'est à lui que revient
de droit le mérite de découvrir les deux
fugitives sous leur déguisement. Mais il y
a deux femmes compromises comment
exiger de Georges Williams une double
réparation? Heureusement, le jeune offi-
cier est, lui aussi, pourvu d'un oncle bon
enfant qui laisse Pepita à son neveu et
épouse Hèrmosa. Ainsi satisfaction est
donnée à tout le monde, et aussi à la loi
espagnole qui exige qu'en cas de double
enlèvement le co~'Ma~o soit prononcé au
profit de la plus âgée. Hèrmosa, au mo-
ment d'entendre révéler la date fatale, a
arraché son extrait de naissance des
mains de Quertinos et l'a mis en mor-
ceaux. Nous nous doutions bien, dès le
début, que l'âge d'Hermosa prendrait une
grande importance au dénoûment de la
pièce. Quant aux toréadors évincés, ils
s'arrangeront comme ils pourront avec
l'oncle Quertinos. Cela n'est pas notre
aS'aire.
Sur ce poëme anglo-espagnol, le com-
positeur a écrit une partition anglo-espa-
gnole, étant donné que le caractère de la
musique anglaise se traduit par une
pointe de sentiment, et celui de !a mu-
sique espagnole par un rythme de boléro
et un accompagnement dé castagnettes.
Avant d'aborder le théâtre, M. L. Delahaye
était pianiste. Et j'aime & croire qu'il l'est
encore. Il sortit il y a quelques années avec
un premier prix des classes du Conserva.–
toire où il avait fait en même temps de sé-
rieuses études d'harmonie, ce qui lui per-
L'échangedesratincationsa lieu aBerliu.où
le traité a été élaboré et signé par les pléni-
potentiaires qui avaient pouvoirs à cet etïet.
Chacune des puissances contractantes envoie
à son représeatant près l'empereur d'Allema-
gne sf.pt exemplaires du traité revêtus de la
signature du chef de l'Etat et du contre-seing
des ministres compétens.'
Les diverses ambassades échangent à Ber-
lin ces exemplaires qui, ainsi ratines, devien-
nent des engagomens définitifs et obligatoires
pour les signataires. Les ambassades les en-
verront ensuite à leur gouvernement respec-
tif pour être déposés dans les archives d'E-
tat. (Con'Mpom~ïMM ~ïts~.)
On nous écrit de Constantinople, le
18 juillet
« On commence à être de notre avis on re-
connaît qu'il se commet en Bulgarie quelques
irrégularités pour lesquelles le besoin d'une
enquête se fait sentir; c'est peut-être un peu
tard, mais enfin après demain part une
commission composée des consuls ou vice
consuls de France, d'Allemagne et d'Angle-
terre, de l'attaché militaire de l'ambassade
d'Autriche, du deuxième drogman de l'am-
bassade d'Italie, d'un secrétaire de l'ambas-
sade de Russie, et, pour la Turquie, d'un
ancien vali de Yanina. Ingénieuse comme
toujours, la Porte, ou mieux le Palais, après
avoir songé tout d'abord à quelqu'un d'im-
portant, a choisi un personnage ne disant pas
un mot de français, qui est cependant la
langue internationale diplomatique. Du reste,
parlerait-il toutes les langues du monde, cet
ex-vali peut être assuré d'&tre médiocrement
entendu.
Les Russes ont fait quelque opposition
au départ de cette commission ils ne pou-
vaient pas permettre qu'on traversât les
lignes russes; or, le Rhodope étant com-
plètement cerné par elles, la commission
n'aurait pu juger des choses qu'à distance,
qu'à très grande distance; toutefois, ils ont
bien voulu céder; ils sont si coulans! telle-
ment môme, qu'ils ne s'opposent en rien
maintenant au retour des musulmans dans
leurs foyers; ils n'y mettent qu'une petite
condition ils demandent qu'on leur donne
la liste de ceux qui désirent retourner, ann
qu'ils puissent prendre des renseignemens
sur leur compte. Des renseignemens! au-
près de qui? me disait le ~rand-vizir. Evi-
demment auprès des Bulgares, qui ne man-
queront pas de déclarer que ces malheureux
ont tué, massacré, incendié à qui mieux
mieux.
D Ce qui a rendu cette enquête nécessaire,
c'est un peu, certainement, ce qu'a si-
gnalé à maintes reprises la presse; mais
c'est surtout la tournée que M. Fa-wcett, con-
sul général d'Angleterre, vient de faire à
Porto-Lagos pour se rendre compte de la si-
tuation véritahledesréfugiésdu Rhodope; c'est
aussi certain rapport qu'un Français qui l'ac-
compagnait enaNM~CM~a rédigéàsonretour.Il
l'a remis à plusieurs ambassadeurs qui l'ont
communiqué à leurs gouvernemens respec-
tits. J'ai ce rapport sous les yeux; il nous
reporte en plein Moyen-Age. C'est l'histoire
de la Jacquerie, considérablement augmen-
tée. Vous pouvez en juger par les passages
que je vais vous citer
o La situation de ces malheureux– dit l'au-
)) teur du rapport en commençant– est na-
D vrante. Leur misère, les tortures qu'ils ont
N subies dépassent tout ce qu'on peut ima-
B giner. Secourir tant d'infortunes est maté-
a riellement impossible. Mais ce qui fait la
n gravité particulière de cet état de choses,
s c'est qu'il provient –on ne tarde pas à s'en
convaincre en l'étudiant de près!–d'un~-
B MMM ~'M~MMM~tOK ~C race MMM~MM~,
S<~
t Nous arrivâmes, M. le consul général,
? M. le colonel Moriss Fawcett son frère, et
f moi, le 4 juillet, à Pprto-Lagos. L'intention
)) de M. Fawcett était d'entreprendre une
B tournée générale; mais ce qui se passait
D sous nos yeux, à Gumurdjina, l'édina sans
s retard sur là triste vérité. Des milliers de
réfugiés, apprenant notre arrivée, se préci-
D pitërent au-devant de nous; c'étaient des
femmes et des enfans pour le plus grand
? nombre, tous hâves, aSamés, à peine vôtus
)) des jeunes Slles de quinze ans n'avaient
a pour tout vêtement qu'un lambeau de
n toile. Plusieurs mères nous disaient « Nous
B savons que la mort nous tient, mais au
mit de s'intituler avec plus d'autorité que
bien d'autres pianiste-compositeur. Mais
jusqu'à présent son inspiration ne s'é-
tait manifestée que par des romances
sans paroles, des menuets, des rêveries
et autres œuvres de demi-caractère qui
ne manquaient point d'élégance et por-
taient même un certain cachet de dis-
tinction. Ce n'est pas ainsi qu'on arrive
aujourd'hui à faire parler de soi; tout au
plus peut-on prétendre aux suffrages d'un
petit nombre de connaisseurs, à la con-
sidération de quelques élèves et à des
éloges discrets dans les journaux spé-
ciaux. Certes~ je ne veux pas dire que
l'ambition de M. Delahaye l'a perdu;
mais elle l'a fait entrer dans une voie
toute différente, avec l'espérance qu'il y
trouverait le succès. Ce succès ne lui eut
point manqué à la Renaissance; il lui fut
venu tout naturellement et sans efforts,
tandis qu'à l'Opéra-Comique on aura peut-
être de la peine à le consolider. On donne
depuis quelque temps au public de ce
théâtre une nourriture tellement variée
qu'il est absolument dans l'état d'un ma-
lade qui suivrait les prescriptions hygié-
niques de plusieurs médecins. Tantôt on
lui offre des fortinans, tantôt on le met
à la diète. Un pareil régime fait ,les;
estomacs délabrés et peut même amener
de très graves désordres dans l'organisme.
Autrefois, avant, l'invention de l'opérette
et avant que les compositeurs, au sortir
de l'école, ne se crussent déshonorés à
tout jamais en s'exerçant dans de petits
N moins sauvez nos enfans! a Et "les enfans
a se jetaient avec voracité sur le pain qu'on
s'apprêtait à leur distribuer.
t A Gumurdjina, M. Faweett recevait les
rapports de l'agent du Comité internatio-
B nal de secours qui avait parcouru tous les
)) districts du Rhodope. Cet agent s'est-il
N trompé? Mais tout dénote, dans ses rap-
B ports, le système d'extermination de la
s race turque, appliqué non pas par les Bul-
N gares, mais par les troupes russes régu-
o lières.
a Devant une semblable constatation,
a M. Faweett jugea que ce qu'il y avait de
)) plus opportun à faire, c'était d'aviser les
B ambassades de la situation sinistre de ce
B coin de l'Europe, et, le 7 juillet, nous étions
o de retour à Constantinople et remettions &
qui de droit les notes relevées par nous et
par l'agent du Comité international. c 1
» Ces notes, qui couvrent quinze gran-
des pages, je ne vous en donne pas c
que je vous ai déjà communiquées; mais
combien de monstruosités nouvelles ré-
vélées et que d'actes de barbarie sauvage 1
o Dans le district de Karkeuï, a Eniperler,
trois vieilles femmes, trois veuves ont ét~
brûlées vivantes; à'Toundoudjek.une femme
a été traitée de même, ainsi qu'à Cheremet-
ter à Jabrova, SO habitans ont été massa-
crés à Kuchaliter, sur 2a0 maisons il en
reste 13 40 jeunes filles ont été enlevées.
Une jeune fille de dix-sept ans a été at-
tachée et livrée à des Cosaques qui n'ont
abandonné leur victime que lorsqu'elle n'é-
tait plus qu'un cadavre. A Bugutova, dans
le district de Philippopoli, un vieillard a été
mis en croix on l'a détaché pendant qu'il
respirait encore, puis jeté dans les flammes.'
)) Les renseignemens de M. Faweett et dé
l'agent du Comité international de secours
confirmeront ceux que je vous ai donnés
précédemment sur des villages brûlés.
J'en trouve 23 dans le district de Kar-
keuï, 33 dans celui de Demotiea dans le dis-
trict de Philippopoli, 12 villages ont été dé-
truits, rien que dans les journées des 28 et
29 mai. Je n'ai pas à vous répéter que dans
tous ces villages les hommes ont été générale-
ment massacrés, qu'il n'y reste que des
vieillards, des femmes et des enfans, et que,
pour les femmes, le plus grand nombre ont
subi les derniers outrages du ~fait des vain-
<~MeMM.
L'agent du Comité international à aussi
parcouru les contrées avoisinant Xanthe,
Yenigho, Kilkova. Tartarlar, Djoumah, Ky-
rialy,Assoraly;ilest revenu à Xanthe par
la route de Kenyeri, de Darideri et de Cha-
chinler partout il a rencontré les réfugiés
en masses considérables, partout les femmes
et les enfans y Ëgurent pour 80 ou 90 sur
100. Tous sont à la charge du gouvernement
qui est hors d'état d'agir. Sur plusieurs
points, ces misérables se nourrissent d'her-
bes ou des feuilles des arbres. A Tartarlar,
3SO femmes s'abritent dans les rochers ou dans
des trous qu'elles ont creusés pour elles et
leurs enfans. Le plus grand nombre couchent
sur la terre nue. A Kirfally, les réfugiés
sont agglomérés par milliers, il y en
a 10.000 t et ce .nombre augmente tous les
jours. 51,300 dans le district de Gumurd-
jina et 12,000 nouveaux viennent. de les re-
joindre t Les deux rives de l'Arda sont cou-
vertes de ces malheureux; chaque matin on
y enterre par centaines les victimes de la
faim. Parmi les misérables créatures aux-
quelles l'agent du Comité distribuait quel-
ques secours, il remarqua une femme encore
jeune tenant un enfant dans ses bras; l'en-
fant se mourait de faim. La femme s'appro-
cha de l'agent et le lui tendit a Prenez-le
pour l'amour de Dieu t dit-elle. La mort
? n'est rien pour moi si mon enfant est
B sauvé. J'en avais deux; l'autre était plus
? jeune que celui-ci et. plus malade; j'ai fui
B mon village brûlé par les Russes et par les
o Bulgares les forces m'ont fait défaut dans
a la montagne pendant mon voyage de trois
s jours et de trois nuits j'ai dû abandonner
)) mon autre enfant. Que celui-ci soit sauvé,
et je mourrai tranquille B »
B Et l'on rencontre des gens, grands admi-
rateurs de la raison d'Etat, qui trouvent tout
cela logique, naturel. Suivant eux, les Bul-
gares -des chrétiens !–vengentplusieurssiè-
cles.d'oppression et font payer aux Turcs
les atrocités commises par les bachi-bozouks
à Batak et àEski-Saghra. Admirable raison-
nement, en vérité) Mais alors les Turcs fai-
cadres, on voyait se produire sur cette
même scène de l'Opéra-Comique des ou-
vrages de .dimensions diiférentes, mais
ayant entre eux un certain lien de pa-
renté. Maîtres et disciples se gardaient
également de monter trop haut ou de des-
cendre trop bas. Aujourd'hui il n'y a pas
de milieu il faut être gai jusqu'à la folie
ou sublime jusqu'à l'ennui. Et vous voyez
d'ici l'embarras d'un directeur, obligé,
pour renouveler son répertoire, de choisir
parmi des productions présentant entre
elles un si frappant contraste. Tantôt on
l'accuse de conspirer la perte d'un genre
éminemment national, tantôt on lui re-
proche d'accueillir avec une coupable lé-
gèreté des spécimens d'un art tout à fait
inférieur. Je crois cependant que ces re-
proches, ces accusations qui ne viennent
pas du public, ne le troublent guère. Le
public, cosmopolite comme il l'est ac-
tuellement, prend le chemin qu'on lui in"
dique avec une étonnante bonhomie et
par simple curiosité. Il va à l'Opéra-Co-
mique comme aune maison que les guides'
de l'étranger dans Paris et les prospectus
lui ont recommandée; il y a bâillé la.
veille, il y rira le lendemain. L'important
pour lui est qu'il soit allé à l'Opéra-
Comique.
Il y est donc allé. et il a entendu JP6~a.
Le lendemain de la première représen-
tation de cet ouvrage, je lisais dans un
journal que :M.L. Delahaye, bien qu'il
soït jeune encore, tenait pour l'ancienne
école et que les idées wagnériennes ne
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