Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-07-27
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Description : 27 juillet 1878 27 juillet 1878
Description : 1878/07/27. 1878/07/27.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ÉDITION DE PARIS.
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~OURN~L DES DE BATS
ON ~'ABONNE
me des Prëtres-Samt-Ge~main-rA.Mén'Ns, tt
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Un an. Six mois. Trois mou.
Departemens. 80 f~. <0 fr. 20 ff.
Paris. Mfr. Mû. t8fr.
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régences du Maroc et de la Tunisie
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XMndats-poste, soit internationaux, soit &ançai<
on Allemagne, en Autriche, en Russie,
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chez tous les directeurs de postée;
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POUTIMES ET MÎTËRÂMM
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E. C. L n~bn, MM. W.-Hf. Smtth et Nwn'
tSS.t Stfand, w. C., London.
tBruxëUes, & 1'0/%<:«~ p«Mte«!<6, raede~
Madeleine, dans les kiosques et dans tes M-
Miotheques des trares de chemins de fer belles.
A Vatparaiso (Ghiii), chez M. Orestes L. Tornero.
J~esMmonces~ontM~nM
',<&MBH!S. F&meBtey~aate'ttC't
<,piacedetaBonrse,
et.MbnreaadNjmBmtWAt,;
Mo~doiTaMMajonts ette!tgr66iM pM !t rêdac~.
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renouveler s'ils ne veulent pas éprouver
de retard dans l'envoi du Journal.
PAMS
VEBHmEN 36~ J~HET
Les grèves qui viennent de se produire
dans quelques départemens ont provoqué
dans l'opinion l'intérêt que méritent tou-
jours les faits de ce genre. On a été sur-
pris d'abord de la soudaineté avec la-
quelle l'événement a éclaté. Avant de se
mettre en grève, les ouvriers cherchent
ordinairement à s'entendre avec leurs pa-
trons ils font connaître leurs exigences
et les motifs sur lesquels ils les fondent;
lis ne recourent aux moyens extrêmes
qu'après avoir épuisé tous les autres. Les
grèves actuelles ont présenté un carac-
tère différent et nouveau: elles se sont
produites subitement et sans explication
préalable. On n'a pu les attribuer qu'à la
présence d'agens étrangers à la contrée,
obéissant enx-mêmes peut-être à un mot
d'ordre qui reste inconnu. Quoi qu'il en
soit, la grève paraît avoir atteint son
point culminant; elle est aujourd'hui en
décroissance. Grâce aux mesures de pré-
caution qui ont été prises partout avec in-
telligence et rapidité, l'ordre n'a été troublé
nulle part. Au reste, les malheureux ou-
vriers qui ont interrompu leur travail avec
l'espoir de le reprendre dans des condi-
tiens plus avantageuses ont eu par-
tout une attitude assez calme, et les
récits qui nous arrivent du Nord nous les
montrent assez disposés à reprendre leur
labeur quotidien.. La plupart du temps, ils
ne savent pas très bien ce qu'ils font, et
ils ne se rendent pas exactement compte
du but qu'ils poursuivent, ni du mouve-
ment qui les entraîne. Ils ont obéi à un
signal venu on ne sait d'où, et ils en at-
tendent passivement un autre pour re-
prendre leur vie habituelle. Certes, cette
vie est dure et pénible, mais il ne
semble pas qu'elle ait eu, dans ces
derniers temps, des rigueurs particuliè-
rement insupportables. M. le directeur gé-
néral de la Compagnie des mines d'Ahzin
vient d'adresser aux directeurs particu-
liers de chacune des fosses de l'exploita-
tion une circulaire dans laquelle i) affirme
que le salaire de la journée n'a pas été
diminué, qu'il c3t toujours de 4 ou 5 fr.,
et que les conditions générales de
l'exploitation sont aujourd'hui presque
onéreuses pour la Compagnie. La con-
currence étrangère est d'autant plus
redoutable que le salaire, qui a été chez
Bous maintenu intact, a été abaissé
ailleurs. Les mineurs d'Anzin savent
parfaitement qu'une, des préoccupations
constantes de la Compagnie e:t de ne
pas faire retomber sur eux les contre-
coups des crises indusiricilcs qui peu-
vent se produire leur sataire a été
toujours m-aia tenu à une certaine moyenne
d'élévation,. même lorsque les profits
de' la Compagnie diminuaient sensible-
ment. Aussi les mineurs d'Anzin ont-ils
traversé parfois des temps difficiles sans
presque s'en douter, et la vérité oblige a
dire que la Compagnie se trouve précisé-
ment aujourd'hui dans une période diffi-
cile sans que les ouvriers aient pu s'en
apercevoir par la diminution de leurs sa-
laires. Pourquoi donc se sont-ils mis en
grève? Que veulent-ils? Quel butpour-
auivent-il~?Ils semblent se rendre compte
eux-mêmes de ce qu'il y a d'inconsidéré
dans leur conduite et de trop vague dans
leurs désirs, et tout fait espérer que les
contrées houillères du Nord reprendront
bientôt leur ancienne physionomie.
Ce quiest intéressant à observer, c'est
l'attitude de la presse réactioncaire en
présence de ces grèves toutes locales et,
suiv&nt les probabilités, toutes passagères.
Des accidens semblables arrivent jour-
nellement dans des pays riches et indus-
trieux, et personne ne s'en émeut plus
que de raison. Lorsque les grèves ne se
propagent pas avec une rapidité trop
grande, lorsqu'elles ne durent, pas avec
une continuité qui les fait passer à l'état
chronique, on les regarde beaucoup p!us
comme un de ces phénomènes psycholo-
giques qui se produisent, par intermitten-
ces au milieu des agglomérations nom-
breuses, que comme un i-ymptôme d'un
état économique en détresse. Mais,
chez nous, l'esprit de parti regarde
tout à travers sa lunette. Les journaux
bonapartistes n'ont pus manqué l'occasion
de dire que le peuple était affamé, que les
ouvriers mouraient de misère, et que In
faute en était à la république. Où est
donc, nous demandent-iis la prospé-
rité que; vous nous avez promise?
~-Nous n'avons jamais promis que la
France jouirait, sous la république, d'une
prospérité disproportionnée a.vcc celle de
tonslespaysenvironnans.ll nous suffit que
la prospérité soit, en ce moment, considé- 1
rable, que toutes les branches de notre
industrie soient dans un état convenable
de.développement ou de conservation, et,
malgré les affirmations contraire! nous
maintenons que les choses sont ainsi. 1
La république- ne fait pas de mira-
des, elle n'a. pas cette prétention;
niais elle donne, comme gouvernement, 1
une garantie de sécurité suffisante &
tous les intérêts, et particulièrement à
celui de l'ouvrier laborieux. Puisque
la presse bonapartiste juge à pro-
pos de rappeler l'Empire, nous le
rappellerons aussi. Nous avouons que
l'Empire a été une ère de prospérité
pour les intérêts matériels; mais est-ce
qu'il n'y a pas eu de grèves depuis
1852 jusqu'en 1870 ? Il y en a eu, il y en
L
M~m u et sous un nom diiTérens peut-être le
mécontentement qui vient de la lassitude
du travail et de l'impatience ~du repos
se manifestera à nos yeux. Notre condi-
tion sur cette terre est de travailler et
de nous plaindre. Un instinct se-
cret nous pousse toujours à/aspirer au
mieux, et cet instinct, mal réglé dans les
~classes peu éclairées produit parfois
des secousses violentes, et parfois aussi
des résolutions capricieuses comme celles
que nous venons de voir. La République
n'empêchera pas ce!a, car elle ne
change pas notre nature mais l'Em-
pire ne l'empêcherait pas non plus.
Un journal bonapartiste nous assure
que lorsque l'ouvrier a faim, une voix
crie en lui L'empereur Nous croyons
que c'est le journal qui crie de la sorte;
c'est lui qui joue le personnage de voix
de comédie, mais nous doutons qu'il
trouve beaucoup d'écho. Les ouvriers
d'aujourd'hui ont déjà traversé de nom-
breuses écoles, c'est-à-dire de nombreu-
ses épreuves; ils savent que. rien ne vaut
le travail patient et l'économie. Mal
conseillés, ils font, ils feront encore des
fautes mais qu'ils n'oublient pas que les
fautes les moins mauvaises sont les plus
courtes..Ni l'empereur, ni le roi, nila ré-
publique ne leur donneront ce que seuls
ils peuvent se donner l'aisance qui vient
de la bonne conduite et d'un effort sou-
tenu. Il n'y a pas d'erreur plus grande
ou de mensonge plus euronté que celui
qui attribue à une forme politique quel-
conque la vertu d'une panacée. Les révo-
lutions n'enrichissent personne, et il fau-
dra toujours revenir au précepte de notre
vieux fabuliste
Trava.il)ez, prenez de la peine
C'est le fonds qui manque le moins.
Ce précepte ne s'adresse pas seulement
aux mineurs d'Anzin, aux teinturiers de
Saint-Chamond, aux chapeliers de Tour-
nu-s, aux houtangers de Bordeaux. Il est
fait pour tout le monde. Mais ce qui est
certain, c'est que si le fonds qui manque
le moins est le travail et la peine, celui
qui manque le plus est la cessation du
travail et la grève. C'est ce qu'on com-
mence à sentir à Anzin; mais il est fâ-
cheux qu'on ne l'ait senti qu'après expé-
rience.
BOURSE DE PARÏS
CtatMre te 2S le 26 Mauxte. Baisae.
S 0/0
Comptant. 7&90. 7675./ .15.
Fin cour. 77 8.. 7625.80.
8.0/~
Amortissable.
Comptant. 83 90 83t80.10.
Fin cour. 83 35 8360.25.
-ti/eo/o
Comptant t08.t S 0/0
ComptantH390.tt360.30.
Fin cour. ti4 21/2~36~1,2 .40.
PHTirN BOORSH DO SOUt.
Emprunt S 0/0. H3 fr. 62 <)/2, .N5, 671/2.
30/0. '?6fr.85,90.
0/0 turc. isfr. 22 i/2, is, 20.
Banque ottomane.. E03 fr. 12, S04 i'r. 37, S02 fr.M,
NÛ3fr.75.
Hongrois 60/0. ':8'?/8.
Egyptiennes 6 0/0.. 278 fr., 277 fr. Su.
T~MgpapMe pr!vée
(SorTtca t~~Kr&piuque de t'agence HavM.)
Constantinople, le 25 juiUet, soir.
I.c gouvernement turc et M. Layard ont
reçu hier un rapport circonstancié sur les atro-
cités commises par les Russes et ies Bulgares
sur les musulmans de Philippopoli et des envi-
rons.
Home, Ïe 25 juillet, soir.
LVa télégraphié aux préfets de Brescia. de Vérone
et de Vtconce pour savoir si l'on cherchait à faire
dans ces iocatités des enrôtemens clandestins.
Tous les préfets ont répondu que les bruits mis
en circulation à ce sujet n'avaient aucun fonde-
ment.
M. Zanardelli part aujourd'hui pour Turin; il
accompagn'ra le roi à Mnan et soumettra à sa
signature un décret roatif à un mouvement pré-
fectoral.comprenant vingt-cinq préfets.
M. Cairoli, qui est rétabli, se rendra probable-
ment aussi à Mitan.
Trieste, le 2S juillet, soir.
L'autorité maritime notifié la fermeture du port
de Klek et du canal du Petit-Etang (Stagno B:e-
eoM) à l'aide de torpities marines.
Londres, le 36 juillet.
Les journaux publient un communiqué officiel
exphquant que. dans le récent discours de sir
Wtiiiam Hart Dyke, rien n'indique une dissolu-
tion du Parlement comme devant avoir lieu pro-
bablement cette annéf.
La reine a conféré l'Ordre du Bain de 3° classe
à M. Montagu Corry.
On télégraphie de Berlin au ATo~M~ ~o~< que
lejournar la C~KtMMt! considère une prochaine
entente entre le Vatican et l'Allemagne comme
très probable.
D'après une dépêche de Berlin adressée au
Dat/y ~K'<. la Russie désire que le retrait des
troupes des environs de Constantinople s'eQectue
par mer; e!)e demande préatablement le retrait
de la Hotte anglaise du Bosphore.
Le T' Bucbarest, )e 2!i. La Bessarabie ~era formel-
lement rendue a la Russie au mois d'août:
Vienne, te 2B. Choumia a été rendue 'aux `
Russes le 20 de ce mois. FagM Pacha n'a con-
senti a l'évacuation de cette ptace cfu'aprés avoir
consulté M. Layard.
Athènes, le.26 juillet.
Une Note officieuse publiée par l'M~o~
-P~MM, organe ministériel, dit que. contraire-
ment aux assertions des journaux grecs, )a Porte,
selon le désir des puissances, est disposée à s'en-
tendre avec la Gréce relativem-ënt a la délimita-
tîon des frontières et & dénouer pacifiquement la
question conformément aux voeux unanimes du
Congrès.
Santiago, le 23 juillet.
Le gouvernement chilien vient de rendre un
décret établissant le cours forcé des billets de
banque. 1
Le Congrès de Berlin a fait, on le sait,
beaucoup de mécontens, mais nulle part
autant qu'en Italie. Aussi bien faut-il re-
connaître que nulle part ailleurs il n'avait
fait naître de plus grandes et de plus
fausses illusions. Depuis Sadowa jusqu'à
Sedan, les Italiens s'étaient habitues à
bénéncier de tous les evénemens, et ils
auraient volontiers continué à faire ainsi
fortune sans rien débourser. Mais, comme
le fait justement remarquer ~'7~ il y a
trop de naïveté à s'imaginer qu'il suftise
toujours d'ouvrir la main pour que la Pro-
vidence la remplisse. Les Italiens récla-
ment à grands cris, au nom du principe
des nationalités, Trieste et le Trentin.
Dans un meeting tenu & Naples le
14 juillet dernier, un orateur, parlant au
nom de la Société de 17rappelait le mot suivant du prince de
Schwarzenberg « Ma politique, c'est
ma carte géographique et il repro-
chait aux plénipotentiaires qui ont re-
présenté l'Italie à Berlin d'avoir ou-
blié que l'Italie aussi a sa carte géo-
graphique. Nous ne voulons pas exa-
miner à fond jusqu'à quel point le droit
géographique, a. supposer qu'il en existe
un, ou le droit des nationalités justifierait
d'une manière absolue les revendications
des patriotes italiens sur les territoires
nommés plus haut. Ce n'est pas, du reste,
à ce point de vue que nous voulons nous
placer pour juger la question. Il est évi-
dent que l'Autriche vient de prendre sur
les côtes orientales de l'Adriatique une
position beaucoup plus forte que celle.
qu'elle y occupait jusqu'ici. En réa.Iité,
c'est eile qui est maîtresse du port d'An-
tivari, et l'on pourrait admettre, a Fex-
trême rigueur, que l'Italie éprouve quel-
que jalousie, sinon quelque appréhension
de voir son antique rivale asseoir plus so-
lidement sa domination dans des contrées
qui, depuis les temps les plus anciens,
avaient successivement reconnu celles de
Rome et des grandes cités maritimes de
l'Italie.
Il est certain, par exemple, que si, au
lieu de faire une dislocation bizarre
de l'empire ottoman le Congrès de
Berlin avait adopté le principe du
démembrement définitif et méthodique
de cet empire, et qu'il l'eût exécute, le
gouvernement italien aurait été assez
satisfait de prendre, possession de l'Alba-
nie qui serait fort à sa convenance, ou
de s'y installer de la même manière que
l'Autriche va s'établir dans la Bosnie
et dans l'Herzégovine. ~L. e même que
l'on voudrait, a Saint-Pétersbourg, faire
de la mer Noire un lac russe,
comme Gu&tave-Adolphe avait fait mo-
mentanément de la mer Baltique un
lac suédois, les patriotes de l'M ~'6-
~6~ aspirent à faire de l'Adriatique un
lac italien. Mais ils doivent bien se
convaincre–et c'est ce que leur ré-
pètent chaque jour les organes sérieux
et vraiment politiques de la presse
italienne qu'ils ne prennent pas le bon
moyen pour arriver à ce but. Ce'n'est pas
seulement une illusion, ou si l'on veut
une erreur généreuse, c'est un aveugle-
ment complet, nous allions dire une ab-
surdité, de croire que l'Autriche se des-
saisira du Trentin qui lui ouvre une
porte sur l'Italie, ou de Trieste qui lui
donne une admirable position militaire sur
l'Adriatique, par pure condescendance
pour le principe des nationalités, ou pour
le prétendu droit géographique invoqué
par un des orateurs du meeting de Na-
ples, M. Rocco de Zerbi dont nous
avons cité plus haut l'étrange théorie.
« Si nous avons des droits à faire va-
loir, dit ~'T~M, nous n'obtiendrons pas
grand'chose en tenant des meetings et en
faisant jouer l'hymne de Garibaldi par des
musiques municipales. s II faut donc con-
seiller à ceux qui entretiennent cette
agitation aussi inutile que dangereuse
de jeter de temps en temps les yeux sur
les journaux autrichiens, et principale-
ment sur la Co~~oKa~Kce ~oJ:M de
Vienne, organe ofScieux du cabinet aus-
tro-hongrois. Ils y trouveront de sérieux
avertissemens dont ils feraient bien de
profiter ils y verront surtout que le plus
clair résultat de leurs déclamations, c'est
d'exciter en Autriche une irritation qui
pourrait un jour tourner au détriment j
de l'Italie, et de mettre actuellement, leur
propre, gouvernement dans une situation
délicate et même critique. Mais, à 'notre
avis, ils ne doivent pas seulement regar-
der du côté de l'Autriche. Qu'ils tour-
nent aussi leurs yeux vers Berlin. Qu'ils
demandent à la pres&e allemande ce
qu'elle pense de leurs réclamations à
propos de Trieste. Il n'est personne qui
ne comprenne que la politique allemande
est de faire incliner de plus en plus
l'Autriche vers l'Orient, de déplacer in- ]
sensiblement l'axe de la monarchie
austro-hongroise et d'en porter le centre
de Vienne à Bude-Pesth, et peut-être un
jour à Belgrade. L'Allemagne se presen-
terait alors dans n'importe quelle éven-
tualité, soit par une guerre nouvelle, soit~
par une annexion volontaire, comme l'hé-
ritière des provinces germaniques de l'Au-
triche. Or, on se rappelle à Berlin que le
gouvernement de Trieste était compris
dans l'ancienne Confédération germant-
que (bien qu'à la vérité Trieste elle-même
fût une ville libre et ne fît point partie du
gouvernement de son nom). Les Alle-
mands considèrent dès & présent cette
place importante comme une part pré-
cieuse de l'héritage qu'ils convoitent et
qu'ils espèrent obtenir dans un avenir
plus ou moins lointain. Le jour où l'Italie
manifesterait la moindre velléité de mettre
la main sur Trieste, elle pourrait être
certaine de voir l'Allemagne lui opposer
un veto formel, et ce jour-là serait le der-
nier de l'alliance itaio-prussienne. Elle ne
.doit pas compter sur un nouveau Sadowa
qui lui donnerait Trieste, comme le pre-
mier lui a donné Venise.
ERNEST DOTTAIN.
Nous avons dit et nous répétons que si les
Russes attaquaient Haikh, c'est qu'il existait
entre eux et l'Angleterre quoique convention
en vertu de laquelle les doux puissances al-
laient se rendre limitrophes, et que, si cette
convention n'existait pas, une attaque de la
Russie contre Baikh constituait un acte d'hos-
tilité directe contre l'Angleterre, ou si l'on
aime mieux, une provocation a son adresse.
II n'est pas admissible que des hommes
d'Etat anglais, que des militaires anglais
acceptent l'Hindou comme ligne de démarca-
tion entre l'Inde et l'Asie russe. L'Hindou
Kho, c'est-à-dire (( les monts de l'Inde
(Hindou Eouck est un calembour persan qui
signifie le Tueur des Indiens) doit être dé-
fendu sur la ligne dé l'Oxus. Les pentes qui
y montent commencent à B~ikh même. De tout
temps, le retranchement naturel qui s'appelle
une chaîne de montagnes a été considère
comme incomplet quand il n'avait pas son
fossé ce n'est jamais que contraint et forcé
qu'on s'est resigné à prendre pour limite une
escarpe ou laissant la contrescarpe aux mains
do l'adversaire et en se privant de la faculté
~te déboucher de-son retranchement. L'Hin-
dou Kho n'est pas plus la frontière naturelle
de l'Iude, quand les maîtres de l'Inde ne pos-
sèdent pas le versant nord de cette chaine,
que les Vosges ne sont la frontière naturelle
de la France quand les Français ne sont pas
établis sur leur versant oriental. La frontière
naturelle entre l'Hindou Eho et le Terekavec
ses annexes est le thalweg de l'Oxus, comme
)a frontière naturelle entre les Vosges et la
Forêt-Noire est le thalweg du Rhin.
La G'ft.M~ de ~1/o~co?~, parlant de la marche
des Russes sur le haut Oxus, dit e Sur les
confins de l'Inde, au nord-ouest, vivent des
peuplades guerrières qui forment pour ainsi
dire l'avant-garde de ces populations de l'Asie
centrale dont l'ambition a toujours été, de
temps immémorial, de conquérir les. plaines de
l'Inde. C'est une erreur historique. Les peu-
plades duNord-Ouest, soit Afghans, soit Afri-
dis. soit Dardous, ont, au contraire, toujours
lutte contre l'envahisseur venant de l'Asie
centrale, et, en maintes circonstances, ont fait
cause commune avec les défenseurs de l'Inde.
Lorsqu'en 1220, Gengiskhan, après avoir em-
porté Baikh, lança en avant, dans la direction
d.t Kaboul, une armée de 30,000 hommes pour
'en unir avec Djelal-od-dine, celui-ci battit à
deux reprises la colonne mongole aux envi-
rons de Kaboul; il avait sous ses ordres des
contiagens afghans et turcomans et quand,
après cette victoire éphémère, Djelal-od-dine
fut abandonné par ses Turcomans, c'est avec
les Afghans seuls qu'il soutint sur les bords
de l'ludus une lutte désespérée contre Gen-
giskh~n en personne. Quand, en 1~28. les
Turcs FerghauiMis de Bàber envahirent l'Inde
pour la cinquième et dernière fois, après
vhtgt ana do luttes presque consécuti-
ves contre les différentes tribus afgha-
nes. ce fut à des Afghans appuyés par
des contingens indiens qu'ils eurent affaire.
A la bataille de Panipout, qui livra l'Inde du
Nord-Ouest aux Turcs, les défenseurs de l'Inde
étaient les Afghans du Sultan Ibràhim. A
cette époque, la capitale des Afghans était
Deihi, et non Caboul. Jusqu'au commence-
ment de ce siècle, les Afghans avaient un
pied au sud-est du défilé de Khaïbar, dans la
vallée del'Indus, et il n'y a pas si longtemps
que les Sikhs les ont délogés de ;Peshaver.
Quand les Afghans ont bataillé dans l'Inde,
c'était pour leur compte, et jamais pour celui
des gens qui venaient du Turkestan, de la
Ferghana, de la Transoxiane ou du Kharezm,
contre lesquels ils ont presque toujours ;fait
cause commune, soit avec les Indiens, scit
avec les Khorassaniecs.
Sans insister autrement sur ce point d'his-
toire, nous attendrons que l'événement 'nous
apprenne si les Russes s'installent rée~ement
sur la ligne du haut Oxus ~ar, s'ils le font,
les Anglais prendront en Afghanistan des
mesures compensatrices, soit en vertu d'une <
convention anglo-russe, soit à titre de ga- <
rs.ntie et dans un but de sécurité militaire. 1
La seconde éventualité conduit à un prochain <
conuit; la première y conduira plus tard.
Dans tous les cas, la ligne de défense de l'Inde <
ne suit pas la crête du parapet, de l'Indou Kho, <
mais bien le fond du fossé, le thalweg du (
haut Oxus. L. C. t
On nous écrit des environs de RonM, Ïe
24 juillet
e Comme il fallait s'y attendre, les mee-
tings ont eu leur contre-coup sur la place
publique. Heureusement, il ne s'est rien passé
de bien grave. Les manifestations politiques
à Rome sa font toujours de la même manière.
Presque tous les soirs il y a des concerts de
musique militaire sur la p)aee Colonna qui
est le centre de la ville et le rendez-vous ha-
bituel de tous les oisifs. Lorsqu'on veut ma-
nifester, on demande à Ï~ musique un air p5-
litique, tel que la inarche royale ou l'hymne
de Garibaldi. La musique obéit, et les me-
neurs, après avoir poussé des cris analogues à
la cirepnstance, se mettent en marche, suivis
natur~lement de la masse du public, cu-
rieuse de savoir ce qui va se passer.
Avant-Hier, on s'est porto sur les deux
ambassades d'Autriche; mais la police qui
s'en doutait, ce qui n'exigeait pas de sa
part un grand effort d'imagination, est arri-
vée à temps pour dissiper le rassemblement
et l'empocher de casser les vitres. Cette e&-
pèce d'émeute a eu pour résultat de provo-
quer une sorte de réaction contre une agita-
tion dont tout le monde ne comprend pas
l'utilité.
B La plupart des journaux disent qu'il est
temps d'en finir avec des manifestations qui
pourraient amener des embarras sérieux.
D Le D~t~o déclare sous forme of6cieuse
que le ministère ne se croit pas le droit
d'empêcher les meetings, mais qu'il sait très
bien que cette agitation est dirigée surtout
contre lui. Il ajoute que l'Italie est devenue
trop forte pour avoir une politique double,
c'est-à-dire pour attaquer sous main une
puissance avec laquelle elle est officiellement
en bons rapports. Néanmoins, les promoteurs
des meetings paraissent disposés à conti-
nuer à défaut d'autre chose, ils ont trouvé
un mot d'ordre heureux, '*elui d'Italia M*
~Msix mois que ce grand mot désigne seute-
inent deux provinces, l'une médiocrement
peuplée et fort pauvre, et l'autre où il n'est
nullement certain que les Italiens soient en
majorité, bien qu'ils y fassent beaucoup de
bruit.
a On s'occupe beaucoup des curieux arti-
cles que M. Grispi fait paraître dans la Ri-
/b~MK sous forme de "Lettres de Beriin.x' n
Ce journal est la propriété personnelle de
l'ancien ministre M. Crispi. M. Crispi est évi-
demment fort irrité contre ses successeurs;
non seulement il prétend que ceux-ci n'ont
pas voulu donner suite à son fameux projet
d'occuper l'Albanie à titre de gage, mais
qu'its ont laissé tomber des traités qu'il avait
ébauchés avec M. de Bismarck. Il rappelle à
cette occasion qu'en 1870 M. de Bismarck
s'était entendu avec lui et ses amis pour s'op-
poser à ce que l'Italie allât au secours de la.
France. En compensation, la Prusse àutori-
sait les Italiens à occuper Rome et Nice. Le
roi Victor-Emmanuel refusa ce dernier avan-
tage par loyauté d'abord, et aussi parce qu'il
comprit qu'il créerait entre l'Italie et la
France un antagonisme indéfini, ce qui pou-
vait convenir à la politique allemande, mais
non à la sienne.
f Ou a parlé aussi ces jours-ci de la démis-
sion du comte Corti qui est actuellement à
Turin auprès du roi. Si ce ministre se reti-
rait et si ses cotiègues consentaient à sa re-
traite avant qu'une discussion pubUque eût
fait justice de toutes les déclamations, ce se-
rait un acte de faiblesse injustifiable et que
rien n'autorise à supposer.
s On ne parte plus de la réunion immé-
diate du Parlement, et on fait bien. Le mi-
nistère courrait le risque de se trouver en
présence de banquettes vides, ce qui serait
un échec, bien que la cause principale de
l'absence des députés fût la crainte de la fiè-
vre et de la chaleur.
D H.-G. MONTFERRIER.
Congrès tuternattom~ dos voieo m
Le Congrès consacrait hier sa quatrième
séance à une question juridique et très spé-
ciale, mais importante au point de vue du
commerce extérieur c'est la question de l'é-
tablissement d'une législation internationale
qui réglerait uniformément tous les trans-
ports par chemins de fer. Ce projet est nou-
veau il est encore assez peu connu des inté-
ressés eux-mêmes. Il a été dernièrement l'ob-
jet d'études approfondies et d'une conférence
tenue il y a un mois à Berne par les délégués'
des divers gouvernemens. Voici en quoi con-
sisteraient cette réforme et cette entente, que
nous trouvons exposées en détail dans un
Rapport présenté au Congres par un juriscon-
sulte de Genève, secrétaire de la Conférence
de Berne, dont il a été l'un des initiateurs,
M. G. de Soigneux ~).
Chaque pays a sa législation et ses règle-
mens en matière de transports. Voltaire di-
sait de la prodigieuse diversité de nos lois et
de nos coutumes au siècle dernier, que le voya-
geur en France en changeait autant que de
chevaux. C'est encore le cas de la marchan-
dise qui transité p.ar plusieurs pays. Suppo-
sez qu'un expéditeur d'Anvers adresse un
colis à Milau par la voie de Sterpnieh. Baie,
Genève, Modan'e, que se passera-t-i! ? Du-
rant le parcours sur le territoire de Bel-
gique, le transport sera soumis aux règle-
mens belges. Le eoiis entre en Allemagne, et
le voilà sous l'empire du Code de commerce
allemand. A Baie, il devient justiciable, jus-
qu'à Genève, delà loisuisse. De Genève àMo-
dane, c'est le Code de commerce fiançais et
nos règlemens qui le régissent. Ea8n à Mo-
dane, c'est le Code et les rëglemens italiens.
Maintenant, que le colis vienne à se perdre
en route, qu'une avarie se produise, ou un
retard, laquelle de ces législations, lequel de
ces règlemens devra être applique? De là des
conflits et des difncutés pour le commerce.
Encore si ces législations multiples avaient
des bases communes; mais elles sont sou-
vent contradictoires. Nous nous bornons à un
exemple La Suisse, l'Allemagne et l'Autri-
che admettent le principe do la constatation
des avaries non apparentes après réception
de la marchandise; au lieu que d'article 'f05
de notre Code de commerce décrète que la ré-
ception des objets transportés et le paiement
du prix de la voiture éteignent toute action
contre le voiturier; et cette fin de non-rece-
voir légale s'étend aux erreurs commises
dans la taxe.
Il est vrai de dire que les Compagnies ont
souvent remédié à cette diversité gênante
des législations au moyen dé conventions
(!) JO~ ~oyf< eoMc~~oM Mt~ta~'fMM~' sur ie
transport des marchandises par chemins de fer,
élaboré par la ConMi'eace de Borne. In-S" Paris,
Chaix, i878.
qu'elles concluent entre elles. Mais les parti-
sans de la réforme objectent que rien ne les
oblige à ces conventions; ellés les font ou ne
les font pas, à leur convenance, et sont tou-
jours libres de les dénoncer. Il s'agit de généra-
liser et de rendre obligatoire cette union des
Compagnies entre elles, d'arriver a ce résul-
tat que, de même qu'une pièce de S fr. cir-'
cule dans tous les pays qui ont adhéré à la
convention monétaire, une marchandise, avec
une seule lettre de voiture, puisse circuler
sur toutes les lignes des Etats contractans
sans changer de législation commerciale.
C'est, comme le disait un des membres
M. Ameline, une sorte de lettre de change
des transports qu'on veut créer.
Telle est la question qui a occupé hier le
Congres. Nous no pouvons entrer dans l'exa-
men des points nombreux à résoudre. La
tâche avait été singulièrement facilitée par
la sous-commission et par ses deux rappor-
teurs, M. Delboy et M. de Seigneux, lequel
se présentait au Congrès avec le projet tout
récemment élaboré par la Conférence de
Berne. Ce projet ne compte pas moins de
H6 articles. Le Congrès, toutefois, ne s'y est
pas rallié purement, et simplement. Il a dis.
cuté et adopté une série de neuf vœux em-
pruntés, avec quelques modifications, au pro-
jet de Berne, et soutenus par M. Delboy. Nous
redoutions un peu, eu égard au sujet, un
débat long et confus. Il n'a été ni l'un ni
l'autre, très bien mené par M. Lebaudy dé-
puté, qui présidait cette séance, le prési-
dent du Congres est, on le sait, l'honorable
M. Féray, sénateur. Après des observa-
tions qu'ont présentées tour à tour MM Del-
boy, de .Soigneux, Lebaudy, Wiison.Esnard
Ameline, Joly-Gautier, Clunet, etc., les neuf
articles suivans ont été votés
< 1" Il convient d'obliger les chemins de fer à
~Xavc~ ou les bagages par ser-
vice direct, avec un seul billet ou une seule lettre
de voiture, sur le réseau des chemins de fer des
Etats contractans.
,~° Les Compagnies seront obligées de diriger
domce les voyageurs et les marchandises pa"îa
co~rau~ économique, à moins de demande
contraire.
)) 3' L'expéditeur ou le destinataire, porteur du
duplicata (fe la lettre de voiture, aura seul M
~spor~°~~ marchandée en cours de
transport.
» 4" L'ayant-droit aura la faculté d'intenter Fac-
tion contre Compagnie expéditrice on contre la
Compagnie destinataire, à son choix –~sia
5° Le tribunal compétent sera celui du défen-
son''pa~' suivant la loi la jurisprudence~ de
son pays.
& Les actes, extra-judiciaires pourront être si-
gme une gare ~IconquedeiaCompa-
gnie.
En matière de transports, la responsabilité
m~sanTr~trîction"
mùn sans restriction.
u 7° L'indemnité sera calculée à raison de la
valeur commerciale de l'objet perdu ou avarié,
et i ayant-droit pourra en outre obtenir des
dommages-mtûrats suivant le préjudice causé.
» 8' Même après réception des obj~s transpor-
tés et paiement du prix, le destinataire aura le
droit l'action, en cas d'avaries non ap-
parentes, pourvu que la constatation des avaries
~~n~a~pt~ dans les ~jours~u!
suivent la réception.
,° Les Compagnies seront tenues à restituer
d'ofnco les perceptions indues. & 'er
Un vœu complémentaire recommande ces
neuf articles à l'attention des ministres des
travaux publics, du commerce et des aB-aires
étrangères.
B.-V.
ETRANGER..
AMemmgnc.
Les candidatures pour'le Reichstag sont
m~ntenant toutes posées en Alsace-Lorraine.
Des listes en circulation portent réunis les
noms des candidats dits de la protestât on et
ceux des candidats dits catholiques. Le parti
allemand, qui entre décidément en lutte en
conclut que ses adversaires agissent de con-
cert. Voici les noms mis en avant dans cha-
que circonscription
tan~ curé Winterer (député sor-
tant).
t. Dollfus (protesta-
tion), député Leoprechting
(allemand).
~AColmar: M. Ch. Grad (autonomiste)
député sortant M. le baron de Hammer-
stein, du cercle de Mulhouse (alle-
mand).
4° A &uebwiller le curé Guerber, déouté
nSs~). général (auto-
nomiste)..
Simonis, député
sortant; M. Flaxiandfautonomistel
6°A Schlestadt MM.Heckman-Stintzv
député sortant (catholique), 'zy,
7° A Molsheim M. Rack, député sortant
(autonomiste); M. le curé GIœek~r.
ï. Strasbourg (ville) M. Bergmann, dé-
puté sortant (autonomiste); M. Kab!6 ancien
député à l'Assemblée Nationale (pr~t~
tion).
S~asbourg (campagne) M. North, dé-
puté sortant (autonomiste); M. de Schauen-
~rg. ancien député au Reichstag (catho-
lique).
;°~- ~-Nessel, maire de'la
vdp, député sortaDt(autonomiste); M. Sehmit~
BatMston (protestation) M. de Stichauer, di-
~cteur d'arrondissement (allemand).
tanr~o~- Slogans, député sor-
tant (autonomiste).
12° A Sarreguemines, M. Jaunez, député
sortant (-protestation) M. de Goitz, directeur
d'arrondissement (altemaud) "~c~mut
13" A. Thionville, M. Abel, député sortant
(protestation); M. Lorette (autonomiste
l-t" A Metz, M;. Besanzon, maire révooue
député sortant(protestation) M. de~eyb~
directeur du cercle (allemand) ~y~rg,
13" Et à Sarre-bourg, M. Germain, dénuté
sortant (protestation). ""P"~
Le prince impérial d'Allemagne vient de `
nommer, au nom de l'empereur, les membres `
du conseil de guerre appelés à ~uger lesofS
ciers en service sur le ~OM~M~ et
~au moment de là coIIisioÊ
de ces deux cuirassés. Ce conseU aura pour
mission non seulement de rechercher sur cm
doit retomber la responsabilité du sinisa
mais encore d'examiner s'il n'y aurait na~
lieu d'opérer quelques changemensdans 1~
ganisation de la marine allemande ou dans
les règlemens en vigueur sur les navires
mer Tous les officiers des deux nav r~
fonctions au moment de la collision, depuS
1 amiral qui commandait l'escadre jusqu'aux
pilotes, seront interrogés par le conseil.
La ~M~ dona~
des détails sur un attentat commis contre~ ;°
duc de Meiningen. Des fils de fer avaient
tendus vers une ch~ssëë que smva~l&vbi-
SAM! 2? mLET
<-m .-=
1
SAMM 27 mm
Il 1 im
~OURN~L DES DE BATS
ON ~'ABONNE
me des Prëtres-Samt-Ge~main-rA.Mén'Ns, tt
BHX BB t/AB
Un an. Six mois. Trois mou.
Departemens. 80 f~. <0 fr. 20 ff.
Paris. Mfr. Mû. t8fr.
Les abonnemens partent des 1"
Parte, Mm mnm~fe. < 'tW eètt*
B~pa~tentema, Mm mmsnéfe. xe
ON S'ABONNE
.en Belgique, en Italie,
dans le Luxembourg, en Turquie,
M Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans têt
régences du Maroc et de la Tunisie
en Chine et au Japon
CM moyen d'une valeur payaMe~à Paris on de'
XMndats-poste, soit internationaux, soit &ançai<
on Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postée;
1<
i~M J['
POUTIMES ET MÎTËRÂMM
!a tandem, appty to Cewte and C", ?oretM
newapa~pers omce, t7, Gresham street, G. P, ô.;
tSS.t Stfand, w. C., London.
tBruxëUes, & 1'0/%<:«~ p«Mte«!<6, raede~
Madeleine, dans les kiosques et dans tes M-
Miotheques des trares de chemins de fer belles.
A Vatparaiso (Ghiii), chez M. Orestes L. Tornero.
J~esMmonces~ontM~nM
',<&MBH!S. F&meBtey~aate'ttC't
<,piacedetaBonrse,
et.MbnreaadNjmBmtWAt,;
Mo~doiTaMMajonts ette!tgr66iM pM !t rêdac~.
Les souscripteurs dont l'abonnement
expire le 31 juillet sont priés de le
renouveler s'ils ne veulent pas éprouver
de retard dans l'envoi du Journal.
PAMS
VEBHmEN 36~ J~HET
Les grèves qui viennent de se produire
dans quelques départemens ont provoqué
dans l'opinion l'intérêt que méritent tou-
jours les faits de ce genre. On a été sur-
pris d'abord de la soudaineté avec la-
quelle l'événement a éclaté. Avant de se
mettre en grève, les ouvriers cherchent
ordinairement à s'entendre avec leurs pa-
trons ils font connaître leurs exigences
et les motifs sur lesquels ils les fondent;
lis ne recourent aux moyens extrêmes
qu'après avoir épuisé tous les autres. Les
grèves actuelles ont présenté un carac-
tère différent et nouveau: elles se sont
produites subitement et sans explication
préalable. On n'a pu les attribuer qu'à la
présence d'agens étrangers à la contrée,
obéissant enx-mêmes peut-être à un mot
d'ordre qui reste inconnu. Quoi qu'il en
soit, la grève paraît avoir atteint son
point culminant; elle est aujourd'hui en
décroissance. Grâce aux mesures de pré-
caution qui ont été prises partout avec in-
telligence et rapidité, l'ordre n'a été troublé
nulle part. Au reste, les malheureux ou-
vriers qui ont interrompu leur travail avec
l'espoir de le reprendre dans des condi-
tiens plus avantageuses ont eu par-
tout une attitude assez calme, et les
récits qui nous arrivent du Nord nous les
montrent assez disposés à reprendre leur
labeur quotidien.. La plupart du temps, ils
ne savent pas très bien ce qu'ils font, et
ils ne se rendent pas exactement compte
du but qu'ils poursuivent, ni du mouve-
ment qui les entraîne. Ils ont obéi à un
signal venu on ne sait d'où, et ils en at-
tendent passivement un autre pour re-
prendre leur vie habituelle. Certes, cette
vie est dure et pénible, mais il ne
semble pas qu'elle ait eu, dans ces
derniers temps, des rigueurs particuliè-
rement insupportables. M. le directeur gé-
néral de la Compagnie des mines d'Ahzin
vient d'adresser aux directeurs particu-
liers de chacune des fosses de l'exploita-
tion une circulaire dans laquelle i) affirme
que le salaire de la journée n'a pas été
diminué, qu'il c3t toujours de 4 ou 5 fr.,
et que les conditions générales de
l'exploitation sont aujourd'hui presque
onéreuses pour la Compagnie. La con-
currence étrangère est d'autant plus
redoutable que le salaire, qui a été chez
Bous maintenu intact, a été abaissé
ailleurs. Les mineurs d'Anzin savent
parfaitement qu'une, des préoccupations
constantes de la Compagnie e:t de ne
pas faire retomber sur eux les contre-
coups des crises indusiricilcs qui peu-
vent se produire leur sataire a été
toujours m-aia tenu à une certaine moyenne
d'élévation,. même lorsque les profits
de' la Compagnie diminuaient sensible-
ment. Aussi les mineurs d'Anzin ont-ils
traversé parfois des temps difficiles sans
presque s'en douter, et la vérité oblige a
dire que la Compagnie se trouve précisé-
ment aujourd'hui dans une période diffi-
cile sans que les ouvriers aient pu s'en
apercevoir par la diminution de leurs sa-
laires. Pourquoi donc se sont-ils mis en
grève? Que veulent-ils? Quel butpour-
auivent-il~?Ils semblent se rendre compte
eux-mêmes de ce qu'il y a d'inconsidéré
dans leur conduite et de trop vague dans
leurs désirs, et tout fait espérer que les
contrées houillères du Nord reprendront
bientôt leur ancienne physionomie.
Ce quiest intéressant à observer, c'est
l'attitude de la presse réactioncaire en
présence de ces grèves toutes locales et,
suiv&nt les probabilités, toutes passagères.
Des accidens semblables arrivent jour-
nellement dans des pays riches et indus-
trieux, et personne ne s'en émeut plus
que de raison. Lorsque les grèves ne se
propagent pas avec une rapidité trop
grande, lorsqu'elles ne durent, pas avec
une continuité qui les fait passer à l'état
chronique, on les regarde beaucoup p!us
comme un de ces phénomènes psycholo-
giques qui se produisent, par intermitten-
ces au milieu des agglomérations nom-
breuses, que comme un i-ymptôme d'un
état économique en détresse. Mais,
chez nous, l'esprit de parti regarde
tout à travers sa lunette. Les journaux
bonapartistes n'ont pus manqué l'occasion
de dire que le peuple était affamé, que les
ouvriers mouraient de misère, et que In
faute en était à la république. Où est
donc, nous demandent-iis la prospé-
rité que; vous nous avez promise?
~-Nous n'avons jamais promis que la
France jouirait, sous la république, d'une
prospérité disproportionnée a.vcc celle de
tonslespaysenvironnans.ll nous suffit que
la prospérité soit, en ce moment, considé- 1
rable, que toutes les branches de notre
industrie soient dans un état convenable
de.développement ou de conservation, et,
malgré les affirmations contraire! nous
maintenons que les choses sont ainsi. 1
La république- ne fait pas de mira-
des, elle n'a. pas cette prétention;
niais elle donne, comme gouvernement, 1
une garantie de sécurité suffisante &
tous les intérêts, et particulièrement à
celui de l'ouvrier laborieux. Puisque
la presse bonapartiste juge à pro-
pos de rappeler l'Empire, nous le
rappellerons aussi. Nous avouons que
l'Empire a été une ère de prospérité
pour les intérêts matériels; mais est-ce
qu'il n'y a pas eu de grèves depuis
1852 jusqu'en 1870 ? Il y en a eu, il y en
L
M~m u
mécontentement qui vient de la lassitude
du travail et de l'impatience ~du repos
se manifestera à nos yeux. Notre condi-
tion sur cette terre est de travailler et
de nous plaindre. Un instinct se-
cret nous pousse toujours à/aspirer au
mieux, et cet instinct, mal réglé dans les
~classes peu éclairées produit parfois
des secousses violentes, et parfois aussi
des résolutions capricieuses comme celles
que nous venons de voir. La République
n'empêchera pas ce!a, car elle ne
change pas notre nature mais l'Em-
pire ne l'empêcherait pas non plus.
Un journal bonapartiste nous assure
que lorsque l'ouvrier a faim, une voix
crie en lui L'empereur Nous croyons
que c'est le journal qui crie de la sorte;
c'est lui qui joue le personnage de voix
de comédie, mais nous doutons qu'il
trouve beaucoup d'écho. Les ouvriers
d'aujourd'hui ont déjà traversé de nom-
breuses écoles, c'est-à-dire de nombreu-
ses épreuves; ils savent que. rien ne vaut
le travail patient et l'économie. Mal
conseillés, ils font, ils feront encore des
fautes mais qu'ils n'oublient pas que les
fautes les moins mauvaises sont les plus
courtes..Ni l'empereur, ni le roi, nila ré-
publique ne leur donneront ce que seuls
ils peuvent se donner l'aisance qui vient
de la bonne conduite et d'un effort sou-
tenu. Il n'y a pas d'erreur plus grande
ou de mensonge plus euronté que celui
qui attribue à une forme politique quel-
conque la vertu d'une panacée. Les révo-
lutions n'enrichissent personne, et il fau-
dra toujours revenir au précepte de notre
vieux fabuliste
Trava.il)ez, prenez de la peine
C'est le fonds qui manque le moins.
Ce précepte ne s'adresse pas seulement
aux mineurs d'Anzin, aux teinturiers de
Saint-Chamond, aux chapeliers de Tour-
nu-s, aux houtangers de Bordeaux. Il est
fait pour tout le monde. Mais ce qui est
certain, c'est que si le fonds qui manque
le moins est le travail et la peine, celui
qui manque le plus est la cessation du
travail et la grève. C'est ce qu'on com-
mence à sentir à Anzin; mais il est fâ-
cheux qu'on ne l'ait senti qu'après expé-
rience.
BOURSE DE PARÏS
CtatMre te 2S le 26 Mauxte. Baisae.
S 0/0
Comptant. 7&90. 7675./ .15.
Fin cour. 77 8.. 7625.80.
8.0/~
Amortissable.
Comptant. 83 90 83t80.10.
Fin cour. 83 35 8360.25.
-ti/eo/o
Comptant t08.t
ComptantH390.tt360.30.
Fin cour. ti4 21/2~36~1,2 .40.
PHTirN BOORSH DO SOUt.
Emprunt S 0/0. H3 fr. 62 <)/2, .N5, 671/2.
30/0. '?6fr.85,90.
0/0 turc. isfr. 22 i/2, is, 20.
Banque ottomane.. E03 fr. 12, S04 i'r. 37, S02 fr.M,
NÛ3fr.75.
Hongrois 60/0. ':8'?/8.
Egyptiennes 6 0/0.. 278 fr., 277 fr. Su.
T~MgpapMe pr!vée
(SorTtca t~~Kr&piuque de t'agence HavM.)
Constantinople, le 25 juiUet, soir.
I.c gouvernement turc et M. Layard ont
reçu hier un rapport circonstancié sur les atro-
cités commises par les Russes et ies Bulgares
sur les musulmans de Philippopoli et des envi-
rons.
Home, Ïe 25 juillet, soir.
LV
et de Vtconce pour savoir si l'on cherchait à faire
dans ces iocatités des enrôtemens clandestins.
Tous les préfets ont répondu que les bruits mis
en circulation à ce sujet n'avaient aucun fonde-
ment.
M. Zanardelli part aujourd'hui pour Turin; il
accompagn'ra le roi à Mnan et soumettra à sa
signature un décret roatif à un mouvement pré-
fectoral.comprenant vingt-cinq préfets.
M. Cairoli, qui est rétabli, se rendra probable-
ment aussi à Mitan.
Trieste, le 2S juillet, soir.
L'autorité maritime notifié la fermeture du port
de Klek et du canal du Petit-Etang (Stagno B:e-
eoM) à l'aide de torpities marines.
Londres, le 36 juillet.
Les journaux publient un communiqué officiel
exphquant que. dans le récent discours de sir
Wtiiiam Hart Dyke, rien n'indique une dissolu-
tion du Parlement comme devant avoir lieu pro-
bablement cette annéf.
La reine a conféré l'Ordre du Bain de 3° classe
à M. Montagu Corry.
On télégraphie de Berlin au ATo~M~ ~o~< que
lejournar la C~KtMMt! considère une prochaine
entente entre le Vatican et l'Allemagne comme
très probable.
D'après une dépêche de Berlin adressée au
Dat/y ~K'<. la Russie désire que le retrait des
troupes des environs de Constantinople s'eQectue
par mer; e!)e demande préatablement le retrait
de la Hotte anglaise du Bosphore.
Le T'
lement rendue a la Russie au mois d'août:
Vienne, te 2B. Choumia a été rendue 'aux `
Russes le 20 de ce mois. FagM Pacha n'a con-
senti a l'évacuation de cette ptace cfu'aprés avoir
consulté M. Layard.
Athènes, le.26 juillet.
Une Note officieuse publiée par l'M~o~
-P~MM, organe ministériel, dit que. contraire-
ment aux assertions des journaux grecs, )a Porte,
selon le désir des puissances, est disposée à s'en-
tendre avec la Gréce relativem-ënt a la délimita-
tîon des frontières et & dénouer pacifiquement la
question conformément aux voeux unanimes du
Congrès.
Santiago, le 23 juillet.
Le gouvernement chilien vient de rendre un
décret établissant le cours forcé des billets de
banque. 1
Le Congrès de Berlin a fait, on le sait,
beaucoup de mécontens, mais nulle part
autant qu'en Italie. Aussi bien faut-il re-
connaître que nulle part ailleurs il n'avait
fait naître de plus grandes et de plus
fausses illusions. Depuis Sadowa jusqu'à
Sedan, les Italiens s'étaient habitues à
bénéncier de tous les evénemens, et ils
auraient volontiers continué à faire ainsi
fortune sans rien débourser. Mais, comme
le fait justement remarquer ~'7~ il y a
trop de naïveté à s'imaginer qu'il suftise
toujours d'ouvrir la main pour que la Pro-
vidence la remplisse. Les Italiens récla-
ment à grands cris, au nom du principe
des nationalités, Trieste et le Trentin.
Dans un meeting tenu & Naples le
14 juillet dernier, un orateur, parlant au
nom de la Société de 17
Schwarzenberg « Ma politique, c'est
ma carte géographique et il repro-
chait aux plénipotentiaires qui ont re-
présenté l'Italie à Berlin d'avoir ou-
blié que l'Italie aussi a sa carte géo-
graphique. Nous ne voulons pas exa-
miner à fond jusqu'à quel point le droit
géographique, a. supposer qu'il en existe
un, ou le droit des nationalités justifierait
d'une manière absolue les revendications
des patriotes italiens sur les territoires
nommés plus haut. Ce n'est pas, du reste,
à ce point de vue que nous voulons nous
placer pour juger la question. Il est évi-
dent que l'Autriche vient de prendre sur
les côtes orientales de l'Adriatique une
position beaucoup plus forte que celle.
qu'elle y occupait jusqu'ici. En réa.Iité,
c'est eile qui est maîtresse du port d'An-
tivari, et l'on pourrait admettre, a Fex-
trême rigueur, que l'Italie éprouve quel-
que jalousie, sinon quelque appréhension
de voir son antique rivale asseoir plus so-
lidement sa domination dans des contrées
qui, depuis les temps les plus anciens,
avaient successivement reconnu celles de
Rome et des grandes cités maritimes de
l'Italie.
Il est certain, par exemple, que si, au
lieu de faire une dislocation bizarre
de l'empire ottoman le Congrès de
Berlin avait adopté le principe du
démembrement définitif et méthodique
de cet empire, et qu'il l'eût exécute, le
gouvernement italien aurait été assez
satisfait de prendre, possession de l'Alba-
nie qui serait fort à sa convenance, ou
de s'y installer de la même manière que
l'Autriche va s'établir dans la Bosnie
et dans l'Herzégovine. ~L. e même que
l'on voudrait, a Saint-Pétersbourg, faire
de la mer Noire un lac russe,
comme Gu&tave-Adolphe avait fait mo-
mentanément de la mer Baltique un
lac suédois, les patriotes de l'M ~'6-
~6~ aspirent à faire de l'Adriatique un
lac italien. Mais ils doivent bien se
convaincre–et c'est ce que leur ré-
pètent chaque jour les organes sérieux
et vraiment politiques de la presse
italienne qu'ils ne prennent pas le bon
moyen pour arriver à ce but. Ce'n'est pas
seulement une illusion, ou si l'on veut
une erreur généreuse, c'est un aveugle-
ment complet, nous allions dire une ab-
surdité, de croire que l'Autriche se des-
saisira du Trentin qui lui ouvre une
porte sur l'Italie, ou de Trieste qui lui
donne une admirable position militaire sur
l'Adriatique, par pure condescendance
pour le principe des nationalités, ou pour
le prétendu droit géographique invoqué
par un des orateurs du meeting de Na-
ples, M. Rocco de Zerbi dont nous
avons cité plus haut l'étrange théorie.
« Si nous avons des droits à faire va-
loir, dit ~'T~M, nous n'obtiendrons pas
grand'chose en tenant des meetings et en
faisant jouer l'hymne de Garibaldi par des
musiques municipales. s II faut donc con-
seiller à ceux qui entretiennent cette
agitation aussi inutile que dangereuse
de jeter de temps en temps les yeux sur
les journaux autrichiens, et principale-
ment sur la Co~~oKa~Kce ~oJ:M de
Vienne, organe ofScieux du cabinet aus-
tro-hongrois. Ils y trouveront de sérieux
avertissemens dont ils feraient bien de
profiter ils y verront surtout que le plus
clair résultat de leurs déclamations, c'est
d'exciter en Autriche une irritation qui
pourrait un jour tourner au détriment j
de l'Italie, et de mettre actuellement, leur
propre, gouvernement dans une situation
délicate et même critique. Mais, à 'notre
avis, ils ne doivent pas seulement regar-
der du côté de l'Autriche. Qu'ils tour-
nent aussi leurs yeux vers Berlin. Qu'ils
demandent à la pres&e allemande ce
qu'elle pense de leurs réclamations à
propos de Trieste. Il n'est personne qui
ne comprenne que la politique allemande
est de faire incliner de plus en plus
l'Autriche vers l'Orient, de déplacer in- ]
sensiblement l'axe de la monarchie
austro-hongroise et d'en porter le centre
de Vienne à Bude-Pesth, et peut-être un
jour à Belgrade. L'Allemagne se presen-
terait alors dans n'importe quelle éven-
tualité, soit par une guerre nouvelle, soit~
par une annexion volontaire, comme l'hé-
ritière des provinces germaniques de l'Au-
triche. Or, on se rappelle à Berlin que le
gouvernement de Trieste était compris
dans l'ancienne Confédération germant-
que (bien qu'à la vérité Trieste elle-même
fût une ville libre et ne fît point partie du
gouvernement de son nom). Les Alle-
mands considèrent dès & présent cette
place importante comme une part pré-
cieuse de l'héritage qu'ils convoitent et
qu'ils espèrent obtenir dans un avenir
plus ou moins lointain. Le jour où l'Italie
manifesterait la moindre velléité de mettre
la main sur Trieste, elle pourrait être
certaine de voir l'Allemagne lui opposer
un veto formel, et ce jour-là serait le der-
nier de l'alliance itaio-prussienne. Elle ne
.doit pas compter sur un nouveau Sadowa
qui lui donnerait Trieste, comme le pre-
mier lui a donné Venise.
ERNEST DOTTAIN.
Nous avons dit et nous répétons que si les
Russes attaquaient Haikh, c'est qu'il existait
entre eux et l'Angleterre quoique convention
en vertu de laquelle les doux puissances al-
laient se rendre limitrophes, et que, si cette
convention n'existait pas, une attaque de la
Russie contre Baikh constituait un acte d'hos-
tilité directe contre l'Angleterre, ou si l'on
aime mieux, une provocation a son adresse.
II n'est pas admissible que des hommes
d'Etat anglais, que des militaires anglais
acceptent l'Hindou comme ligne de démarca-
tion entre l'Inde et l'Asie russe. L'Hindou
Kho, c'est-à-dire (( les monts de l'Inde
(Hindou Eouck est un calembour persan qui
signifie le Tueur des Indiens) doit être dé-
fendu sur la ligne dé l'Oxus. Les pentes qui
y montent commencent à B~ikh même. De tout
temps, le retranchement naturel qui s'appelle
une chaîne de montagnes a été considère
comme incomplet quand il n'avait pas son
fossé ce n'est jamais que contraint et forcé
qu'on s'est resigné à prendre pour limite une
escarpe ou laissant la contrescarpe aux mains
do l'adversaire et en se privant de la faculté
~te déboucher de-son retranchement. L'Hin-
dou Kho n'est pas plus la frontière naturelle
de l'Iude, quand les maîtres de l'Inde ne pos-
sèdent pas le versant nord de cette chaine,
que les Vosges ne sont la frontière naturelle
de la France quand les Français ne sont pas
établis sur leur versant oriental. La frontière
naturelle entre l'Hindou Eho et le Terekavec
ses annexes est le thalweg de l'Oxus, comme
)a frontière naturelle entre les Vosges et la
Forêt-Noire est le thalweg du Rhin.
La G'ft.M~ de ~1/o~co?~, parlant de la marche
des Russes sur le haut Oxus, dit e Sur les
confins de l'Inde, au nord-ouest, vivent des
peuplades guerrières qui forment pour ainsi
dire l'avant-garde de ces populations de l'Asie
centrale dont l'ambition a toujours été, de
temps immémorial, de conquérir les. plaines de
l'Inde. C'est une erreur historique. Les peu-
plades duNord-Ouest, soit Afghans, soit Afri-
dis. soit Dardous, ont, au contraire, toujours
lutte contre l'envahisseur venant de l'Asie
centrale, et, en maintes circonstances, ont fait
cause commune avec les défenseurs de l'Inde.
Lorsqu'en 1220, Gengiskhan, après avoir em-
porté Baikh, lança en avant, dans la direction
d.t Kaboul, une armée de 30,000 hommes pour
'en unir avec Djelal-od-dine, celui-ci battit à
deux reprises la colonne mongole aux envi-
rons de Kaboul; il avait sous ses ordres des
contiagens afghans et turcomans et quand,
après cette victoire éphémère, Djelal-od-dine
fut abandonné par ses Turcomans, c'est avec
les Afghans seuls qu'il soutint sur les bords
de l'ludus une lutte désespérée contre Gen-
giskh~n en personne. Quand, en 1~28. les
Turcs FerghauiMis de Bàber envahirent l'Inde
pour la cinquième et dernière fois, après
vhtgt ana do luttes presque consécuti-
ves contre les différentes tribus afgha-
nes. ce fut à des Afghans appuyés par
des contingens indiens qu'ils eurent affaire.
A la bataille de Panipout, qui livra l'Inde du
Nord-Ouest aux Turcs, les défenseurs de l'Inde
étaient les Afghans du Sultan Ibràhim. A
cette époque, la capitale des Afghans était
Deihi, et non Caboul. Jusqu'au commence-
ment de ce siècle, les Afghans avaient un
pied au sud-est du défilé de Khaïbar, dans la
vallée del'Indus, et il n'y a pas si longtemps
que les Sikhs les ont délogés de ;Peshaver.
Quand les Afghans ont bataillé dans l'Inde,
c'était pour leur compte, et jamais pour celui
des gens qui venaient du Turkestan, de la
Ferghana, de la Transoxiane ou du Kharezm,
contre lesquels ils ont presque toujours ;fait
cause commune, soit avec les Indiens, scit
avec les Khorassaniecs.
Sans insister autrement sur ce point d'his-
toire, nous attendrons que l'événement 'nous
apprenne si les Russes s'installent rée~ement
sur la ligne du haut Oxus ~ar, s'ils le font,
les Anglais prendront en Afghanistan des
mesures compensatrices, soit en vertu d'une <
convention anglo-russe, soit à titre de ga- <
rs.ntie et dans un but de sécurité militaire. 1
La seconde éventualité conduit à un prochain <
conuit; la première y conduira plus tard.
Dans tous les cas, la ligne de défense de l'Inde <
ne suit pas la crête du parapet, de l'Indou Kho, <
mais bien le fond du fossé, le thalweg du (
haut Oxus. L. C. t
On nous écrit des environs de RonM, Ïe
24 juillet
e Comme il fallait s'y attendre, les mee-
tings ont eu leur contre-coup sur la place
publique. Heureusement, il ne s'est rien passé
de bien grave. Les manifestations politiques
à Rome sa font toujours de la même manière.
Presque tous les soirs il y a des concerts de
musique militaire sur la p)aee Colonna qui
est le centre de la ville et le rendez-vous ha-
bituel de tous les oisifs. Lorsqu'on veut ma-
nifester, on demande à Ï~ musique un air p5-
litique, tel que la inarche royale ou l'hymne
de Garibaldi. La musique obéit, et les me-
neurs, après avoir poussé des cris analogues à
la cirepnstance, se mettent en marche, suivis
natur~lement de la masse du public, cu-
rieuse de savoir ce qui va se passer.
Avant-Hier, on s'est porto sur les deux
ambassades d'Autriche; mais la police qui
s'en doutait, ce qui n'exigeait pas de sa
part un grand effort d'imagination, est arri-
vée à temps pour dissiper le rassemblement
et l'empocher de casser les vitres. Cette e&-
pèce d'émeute a eu pour résultat de provo-
quer une sorte de réaction contre une agita-
tion dont tout le monde ne comprend pas
l'utilité.
B La plupart des journaux disent qu'il est
temps d'en finir avec des manifestations qui
pourraient amener des embarras sérieux.
D Le D~t~o déclare sous forme of6cieuse
que le ministère ne se croit pas le droit
d'empêcher les meetings, mais qu'il sait très
bien que cette agitation est dirigée surtout
contre lui. Il ajoute que l'Italie est devenue
trop forte pour avoir une politique double,
c'est-à-dire pour attaquer sous main une
puissance avec laquelle elle est officiellement
en bons rapports. Néanmoins, les promoteurs
des meetings paraissent disposés à conti-
nuer à défaut d'autre chose, ils ont trouvé
un mot d'ordre heureux, '*elui d'Italia M*
~M
inent deux provinces, l'une médiocrement
peuplée et fort pauvre, et l'autre où il n'est
nullement certain que les Italiens soient en
majorité, bien qu'ils y fassent beaucoup de
bruit.
a On s'occupe beaucoup des curieux arti-
cles que M. Grispi fait paraître dans la Ri-
/b~MK sous forme de "Lettres de Beriin.x' n
Ce journal est la propriété personnelle de
l'ancien ministre M. Crispi. M. Crispi est évi-
demment fort irrité contre ses successeurs;
non seulement il prétend que ceux-ci n'ont
pas voulu donner suite à son fameux projet
d'occuper l'Albanie à titre de gage, mais
qu'its ont laissé tomber des traités qu'il avait
ébauchés avec M. de Bismarck. Il rappelle à
cette occasion qu'en 1870 M. de Bismarck
s'était entendu avec lui et ses amis pour s'op-
poser à ce que l'Italie allât au secours de la.
France. En compensation, la Prusse àutori-
sait les Italiens à occuper Rome et Nice. Le
roi Victor-Emmanuel refusa ce dernier avan-
tage par loyauté d'abord, et aussi parce qu'il
comprit qu'il créerait entre l'Italie et la
France un antagonisme indéfini, ce qui pou-
vait convenir à la politique allemande, mais
non à la sienne.
f Ou a parlé aussi ces jours-ci de la démis-
sion du comte Corti qui est actuellement à
Turin auprès du roi. Si ce ministre se reti-
rait et si ses cotiègues consentaient à sa re-
traite avant qu'une discussion pubUque eût
fait justice de toutes les déclamations, ce se-
rait un acte de faiblesse injustifiable et que
rien n'autorise à supposer.
s On ne parte plus de la réunion immé-
diate du Parlement, et on fait bien. Le mi-
nistère courrait le risque de se trouver en
présence de banquettes vides, ce qui serait
un échec, bien que la cause principale de
l'absence des députés fût la crainte de la fiè-
vre et de la chaleur.
D H.-G. MONTFERRIER.
Congrès tuternattom~ dos voieo m
Le Congrès consacrait hier sa quatrième
séance à une question juridique et très spé-
ciale, mais importante au point de vue du
commerce extérieur c'est la question de l'é-
tablissement d'une législation internationale
qui réglerait uniformément tous les trans-
ports par chemins de fer. Ce projet est nou-
veau il est encore assez peu connu des inté-
ressés eux-mêmes. Il a été dernièrement l'ob-
jet d'études approfondies et d'une conférence
tenue il y a un mois à Berne par les délégués'
des divers gouvernemens. Voici en quoi con-
sisteraient cette réforme et cette entente, que
nous trouvons exposées en détail dans un
Rapport présenté au Congres par un juriscon-
sulte de Genève, secrétaire de la Conférence
de Berne, dont il a été l'un des initiateurs,
M. G. de Soigneux ~).
Chaque pays a sa législation et ses règle-
mens en matière de transports. Voltaire di-
sait de la prodigieuse diversité de nos lois et
de nos coutumes au siècle dernier, que le voya-
geur en France en changeait autant que de
chevaux. C'est encore le cas de la marchan-
dise qui transité p.ar plusieurs pays. Suppo-
sez qu'un expéditeur d'Anvers adresse un
colis à Milau par la voie de Sterpnieh. Baie,
Genève, Modan'e, que se passera-t-i! ? Du-
rant le parcours sur le territoire de Bel-
gique, le transport sera soumis aux règle-
mens belges. Le eoiis entre en Allemagne, et
le voilà sous l'empire du Code de commerce
allemand. A Baie, il devient justiciable, jus-
qu'à Genève, delà loisuisse. De Genève àMo-
dane, c'est le Code de commerce fiançais et
nos règlemens qui le régissent. Ea8n à Mo-
dane, c'est le Code et les rëglemens italiens.
Maintenant, que le colis vienne à se perdre
en route, qu'une avarie se produise, ou un
retard, laquelle de ces législations, lequel de
ces règlemens devra être applique? De là des
conflits et des difncutés pour le commerce.
Encore si ces législations multiples avaient
des bases communes; mais elles sont sou-
vent contradictoires. Nous nous bornons à un
exemple La Suisse, l'Allemagne et l'Autri-
che admettent le principe do la constatation
des avaries non apparentes après réception
de la marchandise; au lieu que d'article 'f05
de notre Code de commerce décrète que la ré-
ception des objets transportés et le paiement
du prix de la voiture éteignent toute action
contre le voiturier; et cette fin de non-rece-
voir légale s'étend aux erreurs commises
dans la taxe.
Il est vrai de dire que les Compagnies ont
souvent remédié à cette diversité gênante
des législations au moyen dé conventions
(!) JO~ ~oyf< eoMc~~oM Mt~ta~'fMM~' sur ie
transport des marchandises par chemins de fer,
élaboré par la ConMi'eace de Borne. In-S" Paris,
Chaix, i878.
qu'elles concluent entre elles. Mais les parti-
sans de la réforme objectent que rien ne les
oblige à ces conventions; ellés les font ou ne
les font pas, à leur convenance, et sont tou-
jours libres de les dénoncer. Il s'agit de généra-
liser et de rendre obligatoire cette union des
Compagnies entre elles, d'arriver a ce résul-
tat que, de même qu'une pièce de S fr. cir-'
cule dans tous les pays qui ont adhéré à la
convention monétaire, une marchandise, avec
une seule lettre de voiture, puisse circuler
sur toutes les lignes des Etats contractans
sans changer de législation commerciale.
C'est, comme le disait un des membres
M. Ameline, une sorte de lettre de change
des transports qu'on veut créer.
Telle est la question qui a occupé hier le
Congres. Nous no pouvons entrer dans l'exa-
men des points nombreux à résoudre. La
tâche avait été singulièrement facilitée par
la sous-commission et par ses deux rappor-
teurs, M. Delboy et M. de Seigneux, lequel
se présentait au Congrès avec le projet tout
récemment élaboré par la Conférence de
Berne. Ce projet ne compte pas moins de
H6 articles. Le Congrès, toutefois, ne s'y est
pas rallié purement, et simplement. Il a dis.
cuté et adopté une série de neuf vœux em-
pruntés, avec quelques modifications, au pro-
jet de Berne, et soutenus par M. Delboy. Nous
redoutions un peu, eu égard au sujet, un
débat long et confus. Il n'a été ni l'un ni
l'autre, très bien mené par M. Lebaudy dé-
puté, qui présidait cette séance, le prési-
dent du Congres est, on le sait, l'honorable
M. Féray, sénateur. Après des observa-
tions qu'ont présentées tour à tour MM Del-
boy, de .Soigneux, Lebaudy, Wiison.Esnard
Ameline, Joly-Gautier, Clunet, etc., les neuf
articles suivans ont été votés
< 1" Il convient d'obliger les chemins de fer à
~Xavc~ ou les bagages par ser-
vice direct, avec un seul billet ou une seule lettre
de voiture, sur le réseau des chemins de fer des
Etats contractans.
,~° Les Compagnies seront obligées de diriger
domce les voyageurs et les marchandises pa"îa
co~rau~ économique, à moins de demande
contraire.
)) 3' L'expéditeur ou le destinataire, porteur du
duplicata (fe la lettre de voiture, aura seul M
~spor~°~~ marchandée en cours de
transport.
» 4" L'ayant-droit aura la faculté d'intenter Fac-
tion contre Compagnie expéditrice on contre la
Compagnie destinataire, à son choix –~sia
5° Le tribunal compétent sera celui du défen-
son''pa~' suivant la loi la jurisprudence~ de
son pays.
& Les actes, extra-judiciaires pourront être si-
gme une gare ~IconquedeiaCompa-
gnie.
En matière de transports, la responsabilité
m~sanTr~trîction"
mùn sans restriction.
u 7° L'indemnité sera calculée à raison de la
valeur commerciale de l'objet perdu ou avarié,
et i ayant-droit pourra en outre obtenir des
dommages-mtûrats suivant le préjudice causé.
» 8' Même après réception des obj~s transpor-
tés et paiement du prix, le destinataire aura le
droit l'action, en cas d'avaries non ap-
parentes, pourvu que la constatation des avaries
~~n~a~pt~ dans les ~jours~u!
suivent la réception.
,° Les Compagnies seront tenues à restituer
d'ofnco les perceptions indues. & 'er
Un vœu complémentaire recommande ces
neuf articles à l'attention des ministres des
travaux publics, du commerce et des aB-aires
étrangères.
B.-V.
ETRANGER..
AMemmgnc.
Les candidatures pour'le Reichstag sont
m~ntenant toutes posées en Alsace-Lorraine.
Des listes en circulation portent réunis les
noms des candidats dits de la protestât on et
ceux des candidats dits catholiques. Le parti
allemand, qui entre décidément en lutte en
conclut que ses adversaires agissent de con-
cert. Voici les noms mis en avant dans cha-
que circonscription
tan~ curé Winterer (député sor-
tant).
t. Dollfus (protesta-
tion), député Leoprechting
(allemand).
~AColmar: M. Ch. Grad (autonomiste)
député sortant M. le baron de Hammer-
stein, du cercle de Mulhouse (alle-
mand).
4° A &uebwiller le curé Guerber, déouté
nSs~). général (auto-
nomiste)..
Simonis, député
sortant; M. Flaxiandfautonomistel
6°A Schlestadt MM.Heckman-Stintzv
député sortant (catholique), 'zy,
7° A Molsheim M. Rack, député sortant
(autonomiste); M. le curé GIœek~r.
ï. Strasbourg (ville) M. Bergmann, dé-
puté sortant (autonomiste); M. Kab!6 ancien
député à l'Assemblée Nationale (pr~t~
tion).
S~asbourg (campagne) M. North, dé-
puté sortant (autonomiste); M. de Schauen-
~rg. ancien député au Reichstag (catho-
lique).
;°~- ~-Nessel, maire de'la
vdp, député sortaDt(autonomiste); M. Sehmit~
BatMston (protestation) M. de Stichauer, di-
~cteur d'arrondissement (allemand).
tanr~o~- Slogans, député sor-
tant (autonomiste).
12° A Sarreguemines, M. Jaunez, député
sortant (-protestation) M. de Goitz, directeur
d'arrondissement (altemaud) "~c~mut
13" A. Thionville, M. Abel, député sortant
(protestation); M. Lorette (autonomiste
l-t" A Metz, M;. Besanzon, maire révooue
député sortant(protestation) M. de~eyb~
directeur du cercle (allemand) ~y~rg,
13" Et à Sarre-bourg, M. Germain, dénuté
sortant (protestation). ""P"~
Le prince impérial d'Allemagne vient de `
nommer, au nom de l'empereur, les membres `
du conseil de guerre appelés à ~uger lesofS
ciers en service sur le ~OM~M~ et
~au moment de là coIIisioÊ
de ces deux cuirassés. Ce conseU aura pour
mission non seulement de rechercher sur cm
doit retomber la responsabilité du sinisa
mais encore d'examiner s'il n'y aurait na~
lieu d'opérer quelques changemensdans 1~
ganisation de la marine allemande ou dans
les règlemens en vigueur sur les navires
mer Tous les officiers des deux nav r~
fonctions au moment de la collision, depuS
1 amiral qui commandait l'escadre jusqu'aux
pilotes, seront interrogés par le conseil.
La ~M~ dona~
des détails sur un attentat commis contre~ ;°
duc de Meiningen. Des fils de fer avaient
tendus vers une ch~ssëë que smva~l&vbi-
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