Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-07-26
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Type : texte texte
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Description : 26 juillet 1878 26 juillet 1878
Description : 1878/07/26. 1878/07/26.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ËDITION DE' PARIS.
JOCMAL BES DEBATS
P$MTt(H)ES ET UTTËRAtRES
~` > mMEM26JmET
iM8.
.ON S'ABONNE
en Belgique, en Italie,
dans le Luxembourg, en Turqcie,
m'Snisse, en Syrie, en Roumanie et dans !M
régences du Maroc et de la Tunisie,
° en Chine et au Japon,
m moyen d'une valeur payable a Paris on d<
BMtBdats-poste, soit internatMnaux, soit francaio.
tn Allemagne, en Autriche, en'Russie
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
~M renvoi d'une valeur payable t ?< 'Ut.
Lesa.nBOBce~~ontKçae)!
t&n BMN. N'an~hey, &fa place de la Bourse,
ttMbmea.mdn~OO&MAtt..}
~do:'?emt tottjou?s8~eagr6eespM' !t F~dMSMb
mm~jmET
J~iL
0~ S'ABONNE
tM des PrStj'es-Saint-Gerniain-l'AnxetFOÎs, n.
~RtX. BB &'ASSCMMENiEMT
Un an. Six mois. Trois meM,
DépaHemeM. 80 fr. 40 fr. 20 fr.
Pens. 72 fr. 36 f?. t8&.
Leschaque mois.
fsB*~ BMt aMméipo. SW eeatt*
~épM'temelaE.emdpapers oN' 17, Gresham street, G. P. 0.;
MN. tBethy. N~iee et C°, t.Finch !tme GoT~iN,
E. C-.London; !M!BS. IPy.-N. BmKh M S~n,
186. Strand, W. C. London.
A BruxeUes, à t'O~M ~s pNM~M, 46, rae dejt
Madeleine, dans les kiosques et dans tes M.
Miothecpaesdes gares d* chentiM de fef batfes.
A. V:dpM&isa (Chilij, chës M. OrestM L. Torcero.
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de retard dans l'envoi du Journal.
PAMS
JEUDI 23 JUILLET
Le ~*MMM nous donne le compte-rendu
d'une conversation que son correspondant
parisien, à son retour de Berlin, a eue avec
M. Gambetta. La mode est à ces conversa-
tions destinées à être divulguées et où l'un
des interlocuteurs us parle à l'autre que
pour être entendu par lemonde entier: il va
sans dire qu'il s'écoute d'abord lui-même
et ne dit rien qui ne puisse ou même qui
se doive être répété. L'opinion de M. Gam-
betta sur le traité de Berlin ne saurait
être indifférente, et nous n'en voulons
peur preuve que l'attention avec laquelle
Jes journaux de la droite épient les moin-
dres mots, les moindres gestes de l'ora-
'teur de la gauche. Cette attention est
d'ailleurs moins perspicace que malveil-
lante, et nous sommes surpris tous les
matins et tous les soirs en lisant les pro-
jets étranges que nos adversaires
attribuent soit à nous, soit à nos al-
ïiés politiques. La vérité est que,
dès le début des complications orien-
tales, la presse républicaine a mon-
tré un instinct très sûr des véritables in-
térêts de la France et de l'Europe. Elle
est partie du bon pied, si on nous permet
ce terme, et nous n'en dirons pas autant
de la presse réactionnaire, ou conserva-
trice pour 'ne pas la chicaner sur le nom
qu'elle se donne. Ces hommes qui nous
font la leçon si volontiers, qui nous décla-
fCnt tous les jours que nous ne savons
seulement pas de quoi il s'agit dans la
politique extérieure, et qu'eux seuls sont
les dépositaires intelligens des mystérieu-
ses traditions de la vieille France, quelle
a été, dès l'origine, l'idée maîtresse de leur
politique ? C'est une alliance avec la Rus-
eie, alliance dans laquelle nous aurions
apporté peu de force sans doute, mais de
laquelle nous n'aurions rien retiré, sinon
i'hommage banal que l'on donne à la naï-
veté empressée et au dévouement inutile.
La presse réactionnaire ne manque au-
cune occasion de proclamer que nous som-
mes isolés en Europe. Sans examiner la va-
ie.urde cette afnrmation, on nous permettra
de dire que le meilleur moyen de nous
isoler encore plus sûrement aurait été de
déserter le terrain du droit public euro-
péen et de l'intérêt général pour aller
fgurer dans l'antichambre de l'alliance
des trois empires. C'est ce que les jour-
naux républicains ont parfaitement com-
pTis, et, grâce à une polémique quoti-
dienne qui n'a pas tardé à s'inspirer des
!B6mes principes, ils sont parvenus à for-
Nter l'opinion du pays et à l'amener à leur
propre point de vue.
Aujourd'hui, les complications d'Orient
sont terminées, non pas sans doute d'une
manière définitive, mais au moins pour
quelques années. Le traité de Berlin sera
une étape de plus dans le mouvement
historique dont les secousses inter-
mittentes changent brusquement l'état de
l'Orient, et, par contre-coup, l'équilibre
de l'Europe occidentale. Il faut souhai-
ter de nous reposer longtemps à cette
ëtape. Après les années agitées que
cous venons de traverser, le bien-
fait de la paix est vivement ressenti
par tout le monde. M. 'Gambetta n'a
pas hésité à dire au correspondant du
JT~~ qu'il n'était pas l'adversaire de
l'oeuvre du Congrès, parce que la pre-
mière conséquence de cette œuvre était
la paix, la paix dont nous avons tous be-
soin, mais qui sera surtout pro niable
à la France. On accuse les républicains
de se laisser entraîner aux séductions
des aventures, de rêver des complications
nouvelles, de poursuivre le mirage trom-
peur des victoires militaires. La thèse
quotidienne des journaux de la droite est
que le triomphe du parti républicain
nous expose pour un jour prochain à une
de ces surprises subites dont le mois
de juillet 1870 nous a laissé le doulou-
reux souvenir. Nous ne pensons pas que
ceux qui expriment contre nous une ac-
cusation semblable puissent eux-mêmes
y ajouter foi. En quoi le programme
républicain ne pourrait-il pas s'accommo-
der a l'état actuel de l'Europe? Est-ce que
ce programme porte le remaniement ter-
ritorial de l'itatie, le soutien de l'ultra-
montanisme cosmopolite, la lutte en fa-
veur de l'ancien régime 'ou de la Révolu-
tion ? Non, certes; nous acceptons les na-
tions qui nous entourent telles que les ont
faites l'histoire, lafortuneetles traités. Nous
n'avons aucune impatience de revanche,
et sait-on pourquoi ? C'est parce que nou~
avons à l'intérieur une majorité assez
grande, une force assez imposante pour
n'avoir pas besoin d'une diversion au de-
hors. En serait-il de même d'un autre
gouvernement, qu'il s'appelât empire ou
monarchie ? Notre seule préoccupation, à
nous, est de fonder le gouvernement que
les circonstances nous ont imposé et que,
& l'épreuve, nous avons jugé salutaire et
viable. Pour cela, que nous faut-il? La
paix et M. Gambetta a eu raison de re-
mercier le Congrès de Berlin de nous l'a-
voir assurée7T!en'est pas la France répu-
blicaine qui la troublera.
Mais il existait en Europe un système
d'alliances qui, bien qu'il ne fût pas
tourné officiellement contre nous, était
une menace continuelle pour la sécurité
de tous. Nous avons parlé assez souvent
de l'alliance des trois empires pour n'a-
voir pas besoin d'entrer aujourd'hui dans
des explications nouvelles. Il suffit de
rappeler que cette alliance était une com-
binaison a qui poussait chaque puissance
ainsi que l'a dit M. Gambetta au
correspondant du :Z~ )) à suivre la voie où la conduisent
B ses intérêts naturels, mais une sorte
s dérogation artificielle où ses in-
? tërêts naturels étaient sacrifiés à
N des intérêts factices, et où, sous pré-
? texte d'avoir un but commun, on se
H cachait mutuellement le but véritable
H où l'on tendait. Cette alliance à trois
ne pouvait avoir qu'on but immédiat, qui
était d'immobiliser l'Autriche afin de per-
mettre à la Russie de prendre, au détri-
mentdela Turquie, une compensation pour
les conquêtes que la Prusse avait faites
en Occident. M. de Bismarck ne voulait pas
qu'on accusât l'ingratitude de la Prusse,
l'ingratitude de l'Allemagne. La Russie
lui avait rendu autrefois le service d'im-
mobiliser l'Autriche, elle lui devait un
service analogue et, à son tour, elle
le lui a rendu. Le moyen qu'elle a
pris a été relativement assez doux
elle a fait entrer et elle a retenu
l'Autriche dans une alliance où 'ses
intérêts ont été jusqu'à la fin à la veille
d'être désastreusement compromis, et
n'ont été satisfaits et garantis qu'en par-
tie. L'Autriche a cru que, dans l'état de
l'Europe, le mieux pour elle était de res-
ter fidèle à l'alliance où on l'avait en-
globée nous ne disons pas qu'elle
ait eu tort, ni qu'elle ait été punie
de sa confiance. Non! L'Autriche a
été relativement bien traitée. Ses al-
liés ont fait pour elle ce qu'ils pouvaient
faire ils lui ont donné l'Herzégovine et
la Bosnie. Qui douterait toutefois que
l'Autriche n'eût préféré le ~~M ante M~MK? L'Allemagne, elle aussi,
l'aurait préféré L'Angleterre, qui vient
de sortir d'un long repos et qui s'est
établie dans l'île de Chypre avec Une
hardiesse imprévue, l'Angleterre aurait
mieux aimé sans nul doute n'être pas
dérangée de ses affaires, et ce n'est pas
d'un cœur léger qu'elle a assumé les
charges du protectorat de l'Asie-Mineure.
Chacun s'est tiré d'embarras comme il a
pu, et, au total, s'en est tiré assez bien;
mais il eût mieux valu n'y pas tom-
ber. Une nécessité impérieuse a dominé
jusqu'ici la situation, et elle avait pris
pour forme l'alliance des trois empires.
Aujourd'hui, le but est atteint, l'aSaire
est liquidée, la Russie a eu sa guerre en
têtë-à-tête avec la Porte et en a obtenu
de grands résultats. L'alliance à trois n'a
plus de raison d'être, et tout fait croire
qu'elle ne survivra pas longtemps aux
circonstances qui l'avaient produite.
Voilà encore ce qu'a dit M. Gambetta
au correspondant du Times, et ce dont il
s'est réjoui sincèrement. Comment n'ap-
prouverions-nous pas ce langage et les ten-
dances politiques qu'il révèle? Depuis trois
ans, malgré les préoccupations intérieu-
res que nous avons éprouvées, nous n'a-
vons pas cessé d'écrire ce que M. Gambetta
a résumé en quelques phrases parfaite-
ment justes et sensées. Laissons de côté
le traité même de Berlin. On sait toutes
les critiques qu'il mérite à quoi bon les
énumérer encore ? Malgré ses défauts, ce
traité a, dans ses conséquences im-
médiates, un grand mérite il rend cha-
cun à soi-même en Europe et il a obligé
l'Angleterre à sortir de la retraite où elle
~s'était confinée. « C'est là, je crois, a dit
? M. Gambetta, une circonstance heu-
M reùse pour l'Angleterre elle-même. Une
M nation comme la nation anglaise ne
s peut, sans être injuste envers elle-
o même, s'isoler dans une île pour ne
s'occuper que de ses intérêts ma-
a tériels. Il était temps que les événemens
f fissent abandonner à l'Angleterre une
a semblable politique. L'Europe commen-
? çait à la regarder comme étrangère à
M ses transformations politiques. Il arrive
a parfois qu'une nation qui se laisse aller
a à cette sorte d'abandon s'aperçoit trop
o tard de son erreur et que tous ses
B efforts sont vains pour recouvrer cette
M influence sans laquelle les plus grands
M Etats ne peuvent subsister. L'Angleterre,
s au contraire, vient de rentrer d'une façon
M brillante dans le concert européen. Tout
B ce qui se passe en Europe l'affecte direc-
? tement, car elle a désintérêts partout
? où l'équilibre politique et la civilisation
a sont en jeu. La France a donc toutes
a raisons d'accueillir ce changement avec
a joie. Les choses, en effet, ont repris
a leur cours logique et naturel. Les in-
M térêts de la France et de l'Angleterre,
H les deux pays lés plus libéraux, les plus
)) industrieux, les plus producteurs, les
H plus riches de l'Europe, sont si intime-
B ment liés que le retour de l'Angleterre
à une politique moins étroite fait sortir
H en même temps les deux Etats de l'iso-
B lèvent temporaire dans lequel ils se
? trouvaient. »
II nous semble que ce langage est excel-
lent, et si les journaux de la droite veu-
lent bien l'entendre, il axera leurs dou-
tes, il dissipera, leurs perplexités au sujet
de la politique du parti républicain, et
même de ses fractions avancées. Si nous
étudions le traité de Berlin en lui-même,
article par article, comme nous l'avons
fait au fur et à mesure de leur discussion,
nous devrons renouveler toutes les réser-
ves que nous avons exprimées déjà; mais
si nous en considérons les conséquences,
il faudra dire avec M. Gambetta que nous
ne pouvons pas en être les adversaires
quand même, attendu qu'il a assuré la
paix, qu'il a rendu à son indépendance
naturelle chacune des nations de l'Eu-
rope, et qu'en faisant rentrer l'Angleterre
comme puissance active dans l'équilibre
général, il y a introduit un élément nou-
veau et essentiellement conservateur.
BOURSE DE PAR!S
C!3 30/0
Comptant. TMS. 7990.2S.
Fin cour. T? 35. 7T S.30.
30/0
Amortissable.
Comptant. 83 SO. 8390.40.
Fin cour. 83 50 8335.15.
At/eo/W
ComptanttO'?SOj.iOS.< .M.~
S 0/0
Comptanm420.Fin cour. tl4 321/2 114 21~2 .30.
Mjnra BouMz Du som.
Emprunt 0/0. 113 fr. 95, 96 1/4, 82 1/2,
971/2,95.
30/0. 77fr.,77fr.û5.
BO/Oturc. !Sfr.lS,20,171/2, 20.
Basque ottomane.. B04 fr. 371/2.
Ottomane 1873. 87 fr., 87 fr.M.
Egyptiennes 6 0/0.. 280 fr., 279 fr.
Chemins égyptiens. 36Sfr.,366fr.
TéMgfapMe privée
(Service tôt~Mphique de t'agence HavM.)
Rome, le 24 juillet, 9 h. Su m. soir.
Le Diritto dément le bruit d'après lequel l'Au-
triche aurait adressé des remontrances au gou-
vernement italien au sujet des meetings et des
manifestations qui ont eu lieu dimanche.
Le .DM't«o déclare également inexacte la nou-
velle que le gouvernement italien aurait donné à
ce sujet des explications à l'Autriche.
Le gouvernement italien s'est borné seulement
à informer le comte de Robilant des faits qui se
sont produits.
Le .MW~o dément enfin les bruits relatifs à
des dissentimens qui se seraient élevés entre le
comte Cortt et le comte de Launay, ministre
plénipotentiaire d'Italie à Berlin.
Rome, le 25 juillet.
Mgr Vera, le nouvel archevêque de Montevi-
deo, a reçu des instructions pour établir des
rapports entre le Vatican et la république Ar-
gentine.
Mgr Cocchia a reçu les mêmes instructions
pour Haïti et Venezuela.
Le mouvement dans le personnel des nonces
est renvoyé au mois de novembre. A cette occa-
sion, le Vatican nommera un internonce pour
l'Angleterre, sans que cette puissance soit forcée
de nommer un représentant spécial auprès du
Vatican. L'internonce aurait seulement des rap-
ports officieux avec le gouvernement anglais.
L'agitation qui s'est produite à cause de l'f~K~
t/y~M~ diminue.
Constantinople, le 24 juillet, soir.
Une Note du gouvernement grec, demandant
que la Porte nomme des commissaires pour la
délimitation des frontières, a été remise hier.
Aucune décision n'a encore été prise à ce sujet.
Constantinople, le 24 juillet, soir.
La Porte consentirait à une rectification qui
porterait les frontières grecques jusqu'à une li-
gne allant de Zagora à Margarite.
Cette ligne donnerait à la Grèce Volo et Phar-
sale mais Tricala et Janina resteraient à la Tur-
quie. Constantinople, le 25 juillet.
On assure que les Russes noiisent actuel'e-
ment trente b&timens pour le rapatriement de
300,030 hommes.
Des ofticiers turcs vont partir pour Chypre afin
d'en faire enlever l'artillerie.
D'autres officiers se rendent en Russie pour ra-
patrier les prisonniers.
Constantinople, le 25 juillet.
Cherif Bey, transfuge musulman, est arrivé
non loin de Batoum avec quatre bataillons de
troupes russes. Il a eu une conférence avec le
commandant turc.
Les Lazes se préparent à la résistance.
Bucharest, le 24 juillet, soir.
La ligne du chemin de fer de Roustchouk à
Varna est de nouveau en exploitation.
Les travaux de la ligne de PIo'iesti à Prédeal
seront bientôt commencés.
Le gouvernement fixera la date de la convoca-
tion des Chambres aussitôt que le traité de Ber-
iin lui aura été communiqué officiellement.
Londres, le 25 juillet.
Le .MoMK'Mj7 Post annonce que les négociations
avec le gouvernement espagnol pour la conclu-
sion d'un traité d'extradition viennent de finir
le traité n'attend plus que la ratification des deux
gouvernemens.
Le comte de Beust est parti mardi pour
Vienne.
Le MmM publie les nouvelles suivante~
Vienne, le 24. Les plénipotentiaires turcs Ont
télégraphié mardi les propositions définitives du
gouvernement autrichien ils attendent d'un mo-
ment a l'autre la réponse.
Malgré l'esprit de conciliation qui anime le
gouvernement autrichien, celui-ci a résolu de ne
pas permettre de nouveaux retards, et l'on assure
qu'il a notifié d'une manière définitive aux pléni-
potentiaires que l'occupation de la Bosnie et de
l'Herzégovine commencera le 21 ou le 30.
Des dépêches adressées au Ds~y .~MM et au
S<<:M~la plus reculée possible pour l'occupation de la
Bosnie et de l'Herzégovine. Le traité de Berlin
sera alors ratifié, et l'Autriche agira véritablement
en vertu du mandat donné par l'Europe.
Bucharest, le 24. Il semble que les troupes
russes ont occupé seulement quelques ouvrages
extérieurs de Choumla. La complète évacuation
de Choumla et de Varna exige une quinzaine
de jours.
Le Daily ;ZM~vsera prorogé probablement le 20 août.
Le Caire, le 25 juillet.
On annonce que le roi Jean aurait cédé le
trône d'Abyssinie à Menelek, roi de Choa.
Madrid, le 24. juillet.
Le comte de Hatzfeld, ambassadeur d'Alte-
magne à Madrid, qui vient d'être nommé à Cons-
tantinople, a pris congé du roi. Il partira demain
pour Berlin ou il recevra les instructions de son
gouvernement.
Madrid.leZSjuillet.
Conformément au traité' de commerce avec la
Betgi~ue, 1'Espa.gne a mis à la disposition des
négocians belges tes droits extraordinaires préle-
vés sur les marchandises importées.
La roi a sanctionné hier. à l'Escurial, ta loi au-
torisant le ministre des at!'aires étrangères a ra-
tifier les traités de commerce avec le Danemark
et la Grèce.
M. Manuel Silva partira demain de Madrid, se
rendant a.Spa.
Nous avons reproduit le jugement rendu
par le tribunal correctionnel de Paris dans
le procès en diffamation intenté par le
prince impérial au journal ~zee~. Notre
confrère avait avancé un fait que d'ail-
leurs il n'a pas pu prouver, à savoir que
la liste civile de l'empereur Napoléon III
avait été élevée, pendant plusieurs années,
de 25 à 30 ou 35 millions, par suite de
l'aliénation illégale de forêts dépendant du
domaine de la Couronne. Le fait est-il
vrai? Est-il faux? La preuve n'ayant
pas été faite, le tribunal a conclu
naturellement que l'allégation devait
être regardée comme fausse en con-
séquence, il a jugé, suivant la requête
du prince impérial, que le Siècle avait
« diffamé a la mémoire de l'empereur Na-
poléon III, et cela de mauvaise foi et avec
l'intention de nuire. Donc le Siècle a été
condamné. Nous n'hésitons pas à dire que
si l'anaire en reste la, et si une pareille
jurisprudence s'établit définitivement, il
ser~ désormais impossible d'écrire l'his-
toire de France, au moins depuis Hugues
Capet, car les Mérovingiens et les Carlo-
vingiens n'ont pas, Dieu merci d'héri-
tiers directs chargés de veiller au main-
tien immaculé de leur « considération. ))
Il fautJireles détailsde ce procès étrange,
'et en particulier le discours parfaitement
sensé de M. le substitut Calary. M. Ca-
lary a défendu très énergiquement les
droits de l'historien; et l'un de ces droits
les plus incontestables est celui de se
tromper. Qu'on cherche parmi les mem-
bres de l'Institut les historiens les plus
scrupuleux, les plus consciencieux Puis-
qu'ils sont membres de l'Institut ils ont
écrit des ouvrages considérables, et puis-
qu'ils ont écrit des ouvrages considé-
rables on peut affirmer à coup sûr
qu'ils se sont trompés plus d'une fois,
non seulement dans les jugemens qu'ils
ont'exprimés, mais dans les faits qu'ils
ont affirmés..B'~<~e AMNMKMM M~ per-
sonne ici-bas n'échappe à cette règle gé-
nérale. L'erreur des uns réfutée par les
autres, les efforts contraires, soit des
chercheurs laborieux, soit des polémistes
plus hardis, le livre qui en remplace un plus
ancien, le journal qui contredit un con-
frère, tout cela est la condition même du
progrès dans tout ce qui touche aux scien-
ces historiques etpolitiques. Un historien a
même le droit de n'être pas très conscien-
cieux dans ses recherches, de faire un
travail de seconde ou de troisième main,
de ne pas remonter aux sources origi-
nales, de ne pas contrôler tous les dé-
tails qu'il avance. Qu'en résulte-t-il pour
lui ? C'est que l'opinion des gens instruits
l'abandonne il est bientôt discrédité, ou-
blié, méprisé. Maisjamais~usqu'ici l'idée
n'était venue qu'on pouvait le faire réfuter
par la justice correctionnelle, et annoter
sonrécitavecdescondamnationspourdom-
mages-intérêts. S'il en était autrement,
M. le comte de Chambord, par exemple,
pourrait se constituer des rentes sans
cesse renouvelées, au détriment des histo-
riens en général, et des historiens bona-
partistes en particulier. Monsieur, di-
rait-il, vous avez prétendu que mon noble
aïeul Louis XV a commis tel acte dont
la saine morale a pu être offensée.Y étiez-
vous ? En avez-vous la preuve ? Si vous
ne l'avez pas, il est clair que vous avez
parlé avec une mauvaise foi insigne, avec
une intention de nuire manifeste, et que
vous êtes coupable du délit de diffama-
tion.
Une pareille hypothèse est tout à fait
imaginaire, et peut-être même la trouvera-
t-on déplacée. M. le comte de Chambord,
qui est un prince de vieille race, n'a pas
besoin d'être profondément versé dans la
connaissance du Code pénal pour savoir
qu'on ne « diffame pas les rois. Il n'est
pas un parvenu, et la noblesse de son
sang parle secrètement à son esprit. Ce
n'est pas lui, nous en sommes sûrs, qui
aurait l'idée d'élever un mur bourgeois
entre ses ancêtres et l'historien d'au-
jourd'hui, quand même l'historien serait
ignorant ou injuste. Lorqu'une famille
s'est appelée une dynastie, lorsqu'elle a été
mise hors de pair dans une nation, lors-
qu'elle a joui des privilèges du rang sou-
verain, elle reste marquée d'un caractère
ineffaçable qui l'élève au-dessus de la
K diSamation. Les hommes qui ont ré-
digé la loi sur la presse de 1819 sa-
vaient bien cela., et ils n'ont eu. garde
de désigner par le mot de « diffama-
tion M les attaques à la personne du roi.
Ils ont dit K offense », ce qui n'est pas
la même chose, et le rapporteur de la
loi devant la Chambre des Pairs, l'il-
lustre duc Victor de Broglie a éta-
bli nettement la différence des deux
termes. Mais aujourd'hui tout se perd,
même le sens juridique des mots, même
l'intelligence de leur valeur originelle, et
il est surprenant que ce soit parmi des
magistrats que nous ayons à constater
cette diminution de l'ancienne distinction
de l'esprit français. Les magistrats d'au-
trefois n'auraient pas hésité à dire au Sis
d'un roi ou d'un empereur qui se serait
plaint qu'on eût K diSFamé » son père
Vous vous trompez; il n'est pas possi-
ble qu'on l'ait diffamé. La diffamation
s'applique aux simples particuliers; aux
souverains, jamais!
C'est ce que les magistrats d'aujourd'hui
paraissent avoir oublie, et, quant au prince,
impérial, il n'en a probablement jamais
rien su. Le jeune prince a pourtant bien
prétendu agir comme fils d'un empereur,
futur empereur lui-même, ou du moins
comme un homme qui est du bois dont on
fait les empereurs. La preuve en est la men-
tion qu'il a faite, dans l'acte d'assignation,
de ses noms et titres en termes que voici
'< S. A. Mgr Eugène-Louis-Jean-Joseph
Napoléon, » L'avocat duqu'il y avait là un motif de nullité, et
que l'assignation devait porter « M. le
prince Louis-Jean-Joseph-Napoléon Bo-
naparte. » Nous ne relèverions pas cette
chicane, à notre avis assez misérable et qui i
ne peut avoir d'importance qu'au Palais,
si elle ne nous donnait pas l'occasion de
dire respectueusement au prince impérial
qu'il aurait agi en prince beaucoup plus
qu'il ne l'a fait s'il n'avait pas intenté son
procès contre le Siècle en exhibant un état
civil de convention mais chacun entend
la dignité à sa manière. Il a été mal inspiré
en soutenant qu'on avait « diffamé » son
père, nous sommes tentés de dire
Monsieur son père, et le jugement de
la 8° chambre qui lui a donné gain de
cause nous oblige à exprimer ici nos ré-
serves au nom des droits de l'histoire et
de la presse politique.
Ce n'est pas seulement par un respect
profond pour l'autorité souveraine que
le législateur de 1819 avait distingué
l' « oSense qui peut s'appliquer au roi,
de la « diffamation » qui ne saurait l'at-
teindre. Son but était encore de livrer à
la critique, à ses entraînemens et même
à ses défaillances, l'histoire d'un règne.
Une telle histoire n'appartient pas &
l'homme qui y a présidé, elle appartient à
l'humanité tout entière, et nous en dirions
volontiers ce que les Ecritures disent
du Créateur, qui a livré le monde,
son œuvre, aux disputes des hommes.
Quoi qu'on fasse, et quelles que soient
l'attention et l'activité d'esprit du prince
impérial et de ses amis, la lutte des opi-
nions continuera vive, ardente, passion-
née sur le compte de l'empereur son
père, et de l'empereur son oncle. L'histo-
rien et le polémiste se tromperont souvent;
mais, s'ils se trompent, nous soutiendrons
qu'ils en ont le droit. On peut les réfuter,
mais non, à notre avis, les poursuivre judi-
ciairement et alléger leur porte-monnaie.
On dira qu'ils sont de mauvaise foi, mais
jamais on ne le prouvera aux yeux de ceux
qui savent ce que sont les illusions de parti
età quelpointeiles sontsincères même dans
leurs égaremens. Que dira-t-on encore ? q
Qu'ils ont eu l'intention de nuire ? Le ju-
gement de la 8° chambre le dit en effet,
et il y a comme un air de mépris dans ce
membre de phrase que nous lisons dans
le texte du jugement des faits « arti-
culés de mauvaise foi et avec l'intention
de nuire. M Mais, certainement, avec l'in-
tention de nuire! Est-ce qu'un journal qui
représente un parti politique n'au-
rait pas le droit de nuire à un parti poli-
tique adverse? Pourquoi écrivons-nous, les
"uns contre l'empire, les autres contre la
monarchie, les autres contre la république,
si ce n'est pour nuire à un régime que
nous détestons et dont nous voulons em-
pêcher le retour? Une chose nous sur-
prend c'est qu'en écrivant leur jugement,
les juges de la 8" chambre n'aient pas
aperçu à ce moment même les motifs qui
rendent la diffamation impossible contre
un souverain. La diSamation, lorsque
la preuve des faits din'amatoires est ad-
mise, se compose en effet de deux sen-
timens la mauvaise foi et l'intention
de nuire. Loin de nous la pensée que la
mauvaise foi soit permise, même en po-
litique mais l'intention de nuire c'est
bien dînèrent qui pourrait nous l'in-
terdire ? Ah! si le Siècle avait voulu
nuire à la personne de l'empereur lui-
même, nous comprendrions les sévé-
rités de la justice. Le délit devrait s'ap-
peler « oSense mais enfin il y aurait
délit, il pourrait y avoir peine. Nous n'a-
vons le droit de nuire, avec intention, àper-
sonne, uniquement pour le plaisir de nuire.
En est-il ainsi dans le cas dont il s'agit?
Non Siècle n'a pas voulu nuire à
l'empereur, qui est mort, ni à sa mé-
moire comme homme qui lui importe
peu; il a voulu nuire à son gouvernement,
et il a attaqué quoi? Est-ce un acte de
l'homme? Non, c'est un acte du souve-
rain ? Est-ce un acte du souverain seul?
Non, c'est un acte de son gouvernement.
Donc Siècle n'a voulu déconsidérer que
le gouvernement de l'Empire. Mais, dit-
on, le fait est faux. Soit on peut se
tromper. Mais il y a mauvaise foi!
Rien n'est moins prouvé. En tout cas,
nous soutenons qu'il ne saurait y avoir
diffamation dans le sens véritable de ce
terme.
Il est bon de rétablir ce sens. La langue
du droit est fort belle dans sa précision
sévère et rigoureuse; et le malheur est
qu'on ne peut la pervertir sans per-
vertir en même temps l'idée qui se rapporte
à chaque mot. Voilà pourquoi nous espé-
rons que Siècle appellera .du juge-
ment qui le frappe, et que l'aSaire sera
poussée jusqu'à la Cour de cassation s'il
le faut. Il importe d'établir dans la juris-
prudence les droits de l'histoire, les droits
de la presse, les-droits des partis politi-
ques, et, bien que nous soyons en répu-
blique, de laisser les empereurs et les rois
à une hauteur inaccessible aux traits vul-
gaires de la diffamation.
FBANCIS CHARMES.
On nous écrit de Rome, le 22 juillet
« Le meeting dont je vous parlais hier a.
été présidé par Menotti Garibaldi, qui a in-
auguré sa présidence en disant que le traité
de Berlin était une vilaine copie du traité do
Vienne de 18i8, que le principe des nationa-
lités y avait été foulé aux pieds, et que le
monde ne serait en paix que lorsque ce prin-
cipe serait respecté.
Plusieurs incidens ont agrémenté !a,-ré-
union. Le principal a été un télégramme en-
voyé de Caprera par le général Garibaldi, et
ainsi conçu
Les esclaves ont le droit de se révolter.
c Que les Triestains se jettent dans la mon-
B tagne! a
a La lecture de ça télégramme a été ac-
cueillie par des applaudissemens frénétiques.
B La diplomatie n'a pas été ménagée par
les orateurs. Le citoyen Parponi a dit que
non seulement les diplomates n'avaient pas
inventé la poudre, mais qu'ils n'étaient pas
capables d'inventer la moindre machine.
M Quant à M. Imbriani, il a traité lord
Beaconsneld d'histrion, de traSquant politi-
que, et le comte Andrassy de courtier du
prince de Bismarck.
"La séance s'est terminée par un ordre du
jour affirmant la solidarité dea peuples dont
on a trafiqué, et rappelant à l'Italie qu'il y a.
des terres italiennes soumises à la domina-
tion étrangère.
N On annonce qu'il y aura encore plus de cin*
quante meetings, tous, bien entendu, dans le
môme but. Il s'agira toujours de Trente et de
Trieste, et accessoirement de la Grèce, dont les
Italiens paraissent vouloir prendre en main
la cause. Un certain nombre de personnes
s'attendent toujours à voir éclore quelque
surprise rappelant en petit celle qui a récem-
ment jeté tant d'éclat sur le nom de lord Uea-
consnetd. Jusqu'ici, il m'est impossible de pres-
sentir si ces ~espérances sont ou non fondées.
H Les meetings sont, en général, l'œuvre du
parti avancé. On prétend qu'ils sont encou-
ragés sous main par les amisdeM.Crispi.
Cet ancien ministre continue à dire et à pu-
blier que pendant son voyage à Berlin et à
Londres il avait combiné une occupation
italienne en Albanie, laquelle, plus tard, eût
servi à faire un échange avec l'Autriche. Il
sera toujours fort difficile d'éclaircir ce point
historique, les négociations entamées par
M. Crispi à titre officieux ayant été surtout
verbales et ayant laissé peu de traces dans
les archives. Le parti modéré, sauf quelques
exceptions, n'approuve pas la situation ac-
tuelle.
N La crise de la ville de Florence est entrée
dans la période aiguë. Les créanciers obtien-
nent chaque jour des jugemens exécutoires
sur minute, et ils saisissent, avec le concours
de la force armée, le peu d'argent qui est
dans la caisse. On se demande si le commis-
saire royal ne sera pas contraint à supprimer
l'éclairage et à mettre sur le pavé les mala-
des qui sont dans les hôpitaux et les enfans
qui sont dans les écoles. C'est probablement
la première fois qu'on voit en pleine paix
une ville considérable menacée de ruine, non
par une invasion de Bulgares, mais par une
armée de procureurs, d'huissiers et de recors.
Il est incroyable qu'un gouvernement qui a la.
prétention d'être éclairé et qui àj~eaucoup d'é-
gards justifie cette prétention, ne comprenne
pas que ce spectacle à la fois lamentable et
ridicule nuit à sa propre considération. Il
est certainement bon de respecter les lois;
mais il est des cas où un gouvernement doit
savoir prendre quelque responsabilité et ne
pas se laisser emmaillotter dans les filets de
sa propre bureaucratie.
Les élections de Naples, dont je vous par.
lais hier, ont un caractère fort original. La
lutte n'est pas engagée entre les cléricaux et
les libéraux, entre les progressistes et les
modérés, mais entre les partisans et les ad-
versaires du duc de San-Donato. Le duc
est attaqué par une coalition composée de
constitutionnels, d'une partie des progres-
sistes, et par l'aristocratie conservatrice et
bourbonienne. Il a pour lui une masse de
gens de toute opinion, et, dit-on, les curés
de la ville.
» L'ancien syndic de Naples a la réputa-
tion d'être un administrateur quelque peu
fantaisiste; mais il est populaire parce-qu'il
partage les goûts, les mœurs et môme les
préjugés des Napolitains. Bien que les deux
partis se donnent beaucoup de mouvement,
la majorité des électeurs ~abstiendra suivant
son invariable habitude.
s Le résultat ne sera connu que dans quel-
ques jours parce qu'à Naples on n'aime pas
à se presser, et qu'aucune passion politique
n'est assez forte pour obliger les scrutateurs
à travailler pendant l'heure de )a sieste.
H.-G. MONTFERRIER.
Congrès tnternaiion~t deo votée
de transporte).
Le Congres n'est point retombé dans la
faute que nous signalions. Dans la séance
d'hier, il a été simplement ce qu'il doit être,
un Congrès international. On a évite certaines.
discussions irritantes qui n'intéressent que
les Français. A la vérité, la question qu'ap-
pelait l'ordre du jour n'était guère de nature
à passionner il s'agissait de statistique! Le
Congres l'a résolue promptement, et le reste
de la séance a été rempli par une communi-
cation fort remarquable d'un délégué italien,
M. l'ingénieur Carpi, sur le percement du
Simplon.
La question de cette troisième séance avait
pour objet de Sxer les a bases sur lesquelles
s pourrait être établie une statistique inter-,
o nationale des chemins de fer laquelle
manque entièrement. Si t'onetu4te le9 statig
JOCMAL BES DEBATS
P$MTt(H)ES ET UTTËRAtRES
~` > mMEM26JmET
iM8.
.ON S'ABONNE
en Belgique, en Italie,
dans le Luxembourg, en Turqcie,
m'Snisse, en Syrie, en Roumanie et dans !M
régences du Maroc et de la Tunisie,
° en Chine et au Japon,
m moyen d'une valeur payable a Paris on d<
BMtBdats-poste, soit internatMnaux, soit francaio.
tn Allemagne, en Autriche, en'Russie
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
~M renvoi d'une valeur payable t ?< 'Ut.
Lesa.nBOBce~~ontKçae)!
t&n BMN. N'an~hey, &fa
ttMbmea.mdn~OO&MAtt..}
~do:'?emt tottjou?s8~eagr6eespM' !t F~dMSMb
mm~jmET
J~iL
0~ S'ABONNE
tM des PrStj'es-Saint-Gerniain-l'AnxetFOÎs, n.
~RtX. BB &'ASSCMMENiEMT
Un an. Six mois. Trois meM,
DépaHemeM. 80 fr. 40 fr. 20 fr.
Pens. 72 fr. 36 f?. t8&.
Les
fsB*~ BMt aMméipo. SW eeatt*
~épM'teme
MN. tBethy. N~iee et C°, t.Finch !tme GoT~iN,
E. C-.London; !M!BS. IPy.-N. BmKh M S~n,
186. Strand, W. C. London.
A BruxeUes, à t'O~M ~s pNM~M, 46, rae dejt
Madeleine, dans les kiosques et dans tes M.
Miothecpaesdes gares d* chentiM de fef batfes.
A. V:dpM&isa (Chilij, chës M. OrestM L. Torcero.
Les souscripteurs dont l'abonnement
expire le 31 juillet sont priés de le
renouveler s'ils ne veulent pas éprouver
de retard dans l'envoi du Journal.
PAMS
JEUDI 23 JUILLET
Le ~*MMM nous donne le compte-rendu
d'une conversation que son correspondant
parisien, à son retour de Berlin, a eue avec
M. Gambetta. La mode est à ces conversa-
tions destinées à être divulguées et où l'un
des interlocuteurs us parle à l'autre que
pour être entendu par lemonde entier: il va
sans dire qu'il s'écoute d'abord lui-même
et ne dit rien qui ne puisse ou même qui
se doive être répété. L'opinion de M. Gam-
betta sur le traité de Berlin ne saurait
être indifférente, et nous n'en voulons
peur preuve que l'attention avec laquelle
Jes journaux de la droite épient les moin-
dres mots, les moindres gestes de l'ora-
'teur de la gauche. Cette attention est
d'ailleurs moins perspicace que malveil-
lante, et nous sommes surpris tous les
matins et tous les soirs en lisant les pro-
jets étranges que nos adversaires
attribuent soit à nous, soit à nos al-
ïiés politiques. La vérité est que,
dès le début des complications orien-
tales, la presse républicaine a mon-
tré un instinct très sûr des véritables in-
térêts de la France et de l'Europe. Elle
est partie du bon pied, si on nous permet
ce terme, et nous n'en dirons pas autant
de la presse réactionnaire, ou conserva-
trice pour 'ne pas la chicaner sur le nom
qu'elle se donne. Ces hommes qui nous
font la leçon si volontiers, qui nous décla-
fCnt tous les jours que nous ne savons
seulement pas de quoi il s'agit dans la
politique extérieure, et qu'eux seuls sont
les dépositaires intelligens des mystérieu-
ses traditions de la vieille France, quelle
a été, dès l'origine, l'idée maîtresse de leur
politique ? C'est une alliance avec la Rus-
eie, alliance dans laquelle nous aurions
apporté peu de force sans doute, mais de
laquelle nous n'aurions rien retiré, sinon
i'hommage banal que l'on donne à la naï-
veté empressée et au dévouement inutile.
La presse réactionnaire ne manque au-
cune occasion de proclamer que nous som-
mes isolés en Europe. Sans examiner la va-
ie.urde cette afnrmation, on nous permettra
de dire que le meilleur moyen de nous
isoler encore plus sûrement aurait été de
déserter le terrain du droit public euro-
péen et de l'intérêt général pour aller
fgurer dans l'antichambre de l'alliance
des trois empires. C'est ce que les jour-
naux républicains ont parfaitement com-
pTis, et, grâce à une polémique quoti-
dienne qui n'a pas tardé à s'inspirer des
!B6mes principes, ils sont parvenus à for-
Nter l'opinion du pays et à l'amener à leur
propre point de vue.
Aujourd'hui, les complications d'Orient
sont terminées, non pas sans doute d'une
manière définitive, mais au moins pour
quelques années. Le traité de Berlin sera
une étape de plus dans le mouvement
historique dont les secousses inter-
mittentes changent brusquement l'état de
l'Orient, et, par contre-coup, l'équilibre
de l'Europe occidentale. Il faut souhai-
ter de nous reposer longtemps à cette
ëtape. Après les années agitées que
cous venons de traverser, le bien-
fait de la paix est vivement ressenti
par tout le monde. M. 'Gambetta n'a
pas hésité à dire au correspondant du
JT~~ qu'il n'était pas l'adversaire de
l'oeuvre du Congrès, parce que la pre-
mière conséquence de cette œuvre était
la paix, la paix dont nous avons tous be-
soin, mais qui sera surtout pro niable
à la France. On accuse les républicains
de se laisser entraîner aux séductions
des aventures, de rêver des complications
nouvelles, de poursuivre le mirage trom-
peur des victoires militaires. La thèse
quotidienne des journaux de la droite est
que le triomphe du parti républicain
nous expose pour un jour prochain à une
de ces surprises subites dont le mois
de juillet 1870 nous a laissé le doulou-
reux souvenir. Nous ne pensons pas que
ceux qui expriment contre nous une ac-
cusation semblable puissent eux-mêmes
y ajouter foi. En quoi le programme
républicain ne pourrait-il pas s'accommo-
der a l'état actuel de l'Europe? Est-ce que
ce programme porte le remaniement ter-
ritorial de l'itatie, le soutien de l'ultra-
montanisme cosmopolite, la lutte en fa-
veur de l'ancien régime 'ou de la Révolu-
tion ? Non, certes; nous acceptons les na-
tions qui nous entourent telles que les ont
faites l'histoire, lafortuneetles traités. Nous
n'avons aucune impatience de revanche,
et sait-on pourquoi ? C'est parce que nou~
avons à l'intérieur une majorité assez
grande, une force assez imposante pour
n'avoir pas besoin d'une diversion au de-
hors. En serait-il de même d'un autre
gouvernement, qu'il s'appelât empire ou
monarchie ? Notre seule préoccupation, à
nous, est de fonder le gouvernement que
les circonstances nous ont imposé et que,
& l'épreuve, nous avons jugé salutaire et
viable. Pour cela, que nous faut-il? La
paix et M. Gambetta a eu raison de re-
mercier le Congrès de Berlin de nous l'a-
voir assurée7T!en'est pas la France répu-
blicaine qui la troublera.
Mais il existait en Europe un système
d'alliances qui, bien qu'il ne fût pas
tourné officiellement contre nous, était
une menace continuelle pour la sécurité
de tous. Nous avons parlé assez souvent
de l'alliance des trois empires pour n'a-
voir pas besoin d'entrer aujourd'hui dans
des explications nouvelles. Il suffit de
rappeler que cette alliance était une com-
binaison a qui poussait chaque puissance
ainsi que l'a dit M. Gambetta au
correspondant du :Z~
B ses intérêts naturels, mais une sorte
s dérogation artificielle où ses in-
? tërêts naturels étaient sacrifiés à
N des intérêts factices, et où, sous pré-
? texte d'avoir un but commun, on se
H cachait mutuellement le but véritable
H où l'on tendait. Cette alliance à trois
ne pouvait avoir qu'on but immédiat, qui
était d'immobiliser l'Autriche afin de per-
mettre à la Russie de prendre, au détri-
mentdela Turquie, une compensation pour
les conquêtes que la Prusse avait faites
en Occident. M. de Bismarck ne voulait pas
qu'on accusât l'ingratitude de la Prusse,
l'ingratitude de l'Allemagne. La Russie
lui avait rendu autrefois le service d'im-
mobiliser l'Autriche, elle lui devait un
service analogue et, à son tour, elle
le lui a rendu. Le moyen qu'elle a
pris a été relativement assez doux
elle a fait entrer et elle a retenu
l'Autriche dans une alliance où 'ses
intérêts ont été jusqu'à la fin à la veille
d'être désastreusement compromis, et
n'ont été satisfaits et garantis qu'en par-
tie. L'Autriche a cru que, dans l'état de
l'Europe, le mieux pour elle était de res-
ter fidèle à l'alliance où on l'avait en-
globée nous ne disons pas qu'elle
ait eu tort, ni qu'elle ait été punie
de sa confiance. Non! L'Autriche a
été relativement bien traitée. Ses al-
liés ont fait pour elle ce qu'ils pouvaient
faire ils lui ont donné l'Herzégovine et
la Bosnie. Qui douterait toutefois que
l'Autriche n'eût préféré le ~~M ante M~MK? L'Allemagne, elle aussi,
l'aurait préféré L'Angleterre, qui vient
de sortir d'un long repos et qui s'est
établie dans l'île de Chypre avec Une
hardiesse imprévue, l'Angleterre aurait
mieux aimé sans nul doute n'être pas
dérangée de ses affaires, et ce n'est pas
d'un cœur léger qu'elle a assumé les
charges du protectorat de l'Asie-Mineure.
Chacun s'est tiré d'embarras comme il a
pu, et, au total, s'en est tiré assez bien;
mais il eût mieux valu n'y pas tom-
ber. Une nécessité impérieuse a dominé
jusqu'ici la situation, et elle avait pris
pour forme l'alliance des trois empires.
Aujourd'hui, le but est atteint, l'aSaire
est liquidée, la Russie a eu sa guerre en
têtë-à-tête avec la Porte et en a obtenu
de grands résultats. L'alliance à trois n'a
plus de raison d'être, et tout fait croire
qu'elle ne survivra pas longtemps aux
circonstances qui l'avaient produite.
Voilà encore ce qu'a dit M. Gambetta
au correspondant du Times, et ce dont il
s'est réjoui sincèrement. Comment n'ap-
prouverions-nous pas ce langage et les ten-
dances politiques qu'il révèle? Depuis trois
ans, malgré les préoccupations intérieu-
res que nous avons éprouvées, nous n'a-
vons pas cessé d'écrire ce que M. Gambetta
a résumé en quelques phrases parfaite-
ment justes et sensées. Laissons de côté
le traité même de Berlin. On sait toutes
les critiques qu'il mérite à quoi bon les
énumérer encore ? Malgré ses défauts, ce
traité a, dans ses conséquences im-
médiates, un grand mérite il rend cha-
cun à soi-même en Europe et il a obligé
l'Angleterre à sortir de la retraite où elle
~s'était confinée. « C'est là, je crois, a dit
? M. Gambetta, une circonstance heu-
M reùse pour l'Angleterre elle-même. Une
M nation comme la nation anglaise ne
s peut, sans être injuste envers elle-
o même, s'isoler dans une île pour ne
s'occuper que de ses intérêts ma-
a tériels. Il était temps que les événemens
f fissent abandonner à l'Angleterre une
a semblable politique. L'Europe commen-
? çait à la regarder comme étrangère à
M ses transformations politiques. Il arrive
a parfois qu'une nation qui se laisse aller
a à cette sorte d'abandon s'aperçoit trop
o tard de son erreur et que tous ses
B efforts sont vains pour recouvrer cette
M influence sans laquelle les plus grands
M Etats ne peuvent subsister. L'Angleterre,
s au contraire, vient de rentrer d'une façon
M brillante dans le concert européen. Tout
B ce qui se passe en Europe l'affecte direc-
? tement, car elle a désintérêts partout
? où l'équilibre politique et la civilisation
a sont en jeu. La France a donc toutes
a raisons d'accueillir ce changement avec
a joie. Les choses, en effet, ont repris
a leur cours logique et naturel. Les in-
M térêts de la France et de l'Angleterre,
H les deux pays lés plus libéraux, les plus
)) industrieux, les plus producteurs, les
H plus riches de l'Europe, sont si intime-
B ment liés que le retour de l'Angleterre
à une politique moins étroite fait sortir
H en même temps les deux Etats de l'iso-
B lèvent temporaire dans lequel ils se
? trouvaient. »
II nous semble que ce langage est excel-
lent, et si les journaux de la droite veu-
lent bien l'entendre, il axera leurs dou-
tes, il dissipera, leurs perplexités au sujet
de la politique du parti républicain, et
même de ses fractions avancées. Si nous
étudions le traité de Berlin en lui-même,
article par article, comme nous l'avons
fait au fur et à mesure de leur discussion,
nous devrons renouveler toutes les réser-
ves que nous avons exprimées déjà; mais
si nous en considérons les conséquences,
il faudra dire avec M. Gambetta que nous
ne pouvons pas en être les adversaires
quand même, attendu qu'il a assuré la
paix, qu'il a rendu à son indépendance
naturelle chacune des nations de l'Eu-
rope, et qu'en faisant rentrer l'Angleterre
comme puissance active dans l'équilibre
général, il y a introduit un élément nou-
veau et essentiellement conservateur.
BOURSE DE PAR!S
C!3
Comptant. TMS. 7990.2S.
Fin cour. T? 35. 7T S.30.
30/0
Amortissable.
Comptant. 83 SO. 8390.40.
Fin cour. 83 50 8335.15.
At/eo/W
ComptanttO'?SOj.iOS.< .M.~
S 0/0
Comptanm420.
Mjnra BouMz Du som.
Emprunt 0/0. 113 fr. 95, 96 1/4, 82 1/2,
971/2,95.
30/0. 77fr.,77fr.û5.
BO/Oturc. !Sfr.lS,20,171/2, 20.
Basque ottomane.. B04 fr. 371/2.
Ottomane 1873. 87 fr., 87 fr.M.
Egyptiennes 6 0/0.. 280 fr., 279 fr.
Chemins égyptiens. 36Sfr.,366fr.
TéMgfapMe privée
(Service tôt~Mphique de t'agence HavM.)
Rome, le 24 juillet, 9 h. Su m. soir.
Le Diritto dément le bruit d'après lequel l'Au-
triche aurait adressé des remontrances au gou-
vernement italien au sujet des meetings et des
manifestations qui ont eu lieu dimanche.
Le .DM't«o déclare également inexacte la nou-
velle que le gouvernement italien aurait donné à
ce sujet des explications à l'Autriche.
Le gouvernement italien s'est borné seulement
à informer le comte de Robilant des faits qui se
sont produits.
Le .MW~o dément enfin les bruits relatifs à
des dissentimens qui se seraient élevés entre le
comte Cortt et le comte de Launay, ministre
plénipotentiaire d'Italie à Berlin.
Rome, le 25 juillet.
Mgr Vera, le nouvel archevêque de Montevi-
deo, a reçu des instructions pour établir des
rapports entre le Vatican et la république Ar-
gentine.
Mgr Cocchia a reçu les mêmes instructions
pour Haïti et Venezuela.
Le mouvement dans le personnel des nonces
est renvoyé au mois de novembre. A cette occa-
sion, le Vatican nommera un internonce pour
l'Angleterre, sans que cette puissance soit forcée
de nommer un représentant spécial auprès du
Vatican. L'internonce aurait seulement des rap-
ports officieux avec le gouvernement anglais.
L'agitation qui s'est produite à cause de l'f~K~
t/y~M~ diminue.
Constantinople, le 24 juillet, soir.
Une Note du gouvernement grec, demandant
que la Porte nomme des commissaires pour la
délimitation des frontières, a été remise hier.
Aucune décision n'a encore été prise à ce sujet.
Constantinople, le 24 juillet, soir.
La Porte consentirait à une rectification qui
porterait les frontières grecques jusqu'à une li-
gne allant de Zagora à Margarite.
Cette ligne donnerait à la Grèce Volo et Phar-
sale mais Tricala et Janina resteraient à la Tur-
quie. Constantinople, le 25 juillet.
On assure que les Russes noiisent actuel'e-
ment trente b&timens pour le rapatriement de
300,030 hommes.
Des ofticiers turcs vont partir pour Chypre afin
d'en faire enlever l'artillerie.
D'autres officiers se rendent en Russie pour ra-
patrier les prisonniers.
Constantinople, le 25 juillet.
Cherif Bey, transfuge musulman, est arrivé
non loin de Batoum avec quatre bataillons de
troupes russes. Il a eu une conférence avec le
commandant turc.
Les Lazes se préparent à la résistance.
Bucharest, le 24 juillet, soir.
La ligne du chemin de fer de Roustchouk à
Varna est de nouveau en exploitation.
Les travaux de la ligne de PIo'iesti à Prédeal
seront bientôt commencés.
Le gouvernement fixera la date de la convoca-
tion des Chambres aussitôt que le traité de Ber-
iin lui aura été communiqué officiellement.
Londres, le 25 juillet.
Le .MoMK'Mj7 Post annonce que les négociations
avec le gouvernement espagnol pour la conclu-
sion d'un traité d'extradition viennent de finir
le traité n'attend plus que la ratification des deux
gouvernemens.
Le comte de Beust est parti mardi pour
Vienne.
Le MmM publie les nouvelles suivante~
Vienne, le 24. Les plénipotentiaires turcs Ont
télégraphié mardi les propositions définitives du
gouvernement autrichien ils attendent d'un mo-
ment a l'autre la réponse.
Malgré l'esprit de conciliation qui anime le
gouvernement autrichien, celui-ci a résolu de ne
pas permettre de nouveaux retards, et l'on assure
qu'il a notifié d'une manière définitive aux pléni-
potentiaires que l'occupation de la Bosnie et de
l'Herzégovine commencera le 21 ou le 30.
Des dépêches adressées au Ds~y .~MM et au
S<<:M~
Bosnie et de l'Herzégovine. Le traité de Berlin
sera alors ratifié, et l'Autriche agira véritablement
en vertu du mandat donné par l'Europe.
Bucharest, le 24. Il semble que les troupes
russes ont occupé seulement quelques ouvrages
extérieurs de Choumla. La complète évacuation
de Choumla et de Varna exige une quinzaine
de jours.
Le Daily ;ZM~v
Le Caire, le 25 juillet.
On annonce que le roi Jean aurait cédé le
trône d'Abyssinie à Menelek, roi de Choa.
Madrid, le 24. juillet.
Le comte de Hatzfeld, ambassadeur d'Alte-
magne à Madrid, qui vient d'être nommé à Cons-
tantinople, a pris congé du roi. Il partira demain
pour Berlin ou il recevra les instructions de son
gouvernement.
Madrid.leZSjuillet.
Conformément au traité' de commerce avec la
Betgi~ue, 1'Espa.gne a mis à la disposition des
négocians belges tes droits extraordinaires préle-
vés sur les marchandises importées.
La roi a sanctionné hier. à l'Escurial, ta loi au-
torisant le ministre des at!'aires étrangères a ra-
tifier les traités de commerce avec le Danemark
et la Grèce.
M. Manuel Silva partira demain de Madrid, se
rendant a.Spa.
Nous avons reproduit le jugement rendu
par le tribunal correctionnel de Paris dans
le procès en diffamation intenté par le
prince impérial au journal ~zee~. Notre
confrère avait avancé un fait que d'ail-
leurs il n'a pas pu prouver, à savoir que
la liste civile de l'empereur Napoléon III
avait été élevée, pendant plusieurs années,
de 25 à 30 ou 35 millions, par suite de
l'aliénation illégale de forêts dépendant du
domaine de la Couronne. Le fait est-il
vrai? Est-il faux? La preuve n'ayant
pas été faite, le tribunal a conclu
naturellement que l'allégation devait
être regardée comme fausse en con-
séquence, il a jugé, suivant la requête
du prince impérial, que le Siècle avait
« diffamé a la mémoire de l'empereur Na-
poléon III, et cela de mauvaise foi et avec
l'intention de nuire. Donc le Siècle a été
condamné. Nous n'hésitons pas à dire que
si l'anaire en reste la, et si une pareille
jurisprudence s'établit définitivement, il
ser~ désormais impossible d'écrire l'his-
toire de France, au moins depuis Hugues
Capet, car les Mérovingiens et les Carlo-
vingiens n'ont pas, Dieu merci d'héri-
tiers directs chargés de veiller au main-
tien immaculé de leur « considération. ))
Il fautJireles détailsde ce procès étrange,
'et en particulier le discours parfaitement
sensé de M. le substitut Calary. M. Ca-
lary a défendu très énergiquement les
droits de l'historien; et l'un de ces droits
les plus incontestables est celui de se
tromper. Qu'on cherche parmi les mem-
bres de l'Institut les historiens les plus
scrupuleux, les plus consciencieux Puis-
qu'ils sont membres de l'Institut ils ont
écrit des ouvrages considérables, et puis-
qu'ils ont écrit des ouvrages considé-
rables on peut affirmer à coup sûr
qu'ils se sont trompés plus d'une fois,
non seulement dans les jugemens qu'ils
ont'exprimés, mais dans les faits qu'ils
ont affirmés..B'~<~e AMNMKMM M~ per-
sonne ici-bas n'échappe à cette règle gé-
nérale. L'erreur des uns réfutée par les
autres, les efforts contraires, soit des
chercheurs laborieux, soit des polémistes
plus hardis, le livre qui en remplace un plus
ancien, le journal qui contredit un con-
frère, tout cela est la condition même du
progrès dans tout ce qui touche aux scien-
ces historiques etpolitiques. Un historien a
même le droit de n'être pas très conscien-
cieux dans ses recherches, de faire un
travail de seconde ou de troisième main,
de ne pas remonter aux sources origi-
nales, de ne pas contrôler tous les dé-
tails qu'il avance. Qu'en résulte-t-il pour
lui ? C'est que l'opinion des gens instruits
l'abandonne il est bientôt discrédité, ou-
blié, méprisé. Maisjamais~usqu'ici l'idée
n'était venue qu'on pouvait le faire réfuter
par la justice correctionnelle, et annoter
sonrécitavecdescondamnationspourdom-
mages-intérêts. S'il en était autrement,
M. le comte de Chambord, par exemple,
pourrait se constituer des rentes sans
cesse renouvelées, au détriment des histo-
riens en général, et des historiens bona-
partistes en particulier. Monsieur, di-
rait-il, vous avez prétendu que mon noble
aïeul Louis XV a commis tel acte dont
la saine morale a pu être offensée.Y étiez-
vous ? En avez-vous la preuve ? Si vous
ne l'avez pas, il est clair que vous avez
parlé avec une mauvaise foi insigne, avec
une intention de nuire manifeste, et que
vous êtes coupable du délit de diffama-
tion.
Une pareille hypothèse est tout à fait
imaginaire, et peut-être même la trouvera-
t-on déplacée. M. le comte de Chambord,
qui est un prince de vieille race, n'a pas
besoin d'être profondément versé dans la
connaissance du Code pénal pour savoir
qu'on ne « diffame pas les rois. Il n'est
pas un parvenu, et la noblesse de son
sang parle secrètement à son esprit. Ce
n'est pas lui, nous en sommes sûrs, qui
aurait l'idée d'élever un mur bourgeois
entre ses ancêtres et l'historien d'au-
jourd'hui, quand même l'historien serait
ignorant ou injuste. Lorqu'une famille
s'est appelée une dynastie, lorsqu'elle a été
mise hors de pair dans une nation, lors-
qu'elle a joui des privilèges du rang sou-
verain, elle reste marquée d'un caractère
ineffaçable qui l'élève au-dessus de la
K diSamation. Les hommes qui ont ré-
digé la loi sur la presse de 1819 sa-
vaient bien cela., et ils n'ont eu. garde
de désigner par le mot de « diffama-
tion M les attaques à la personne du roi.
Ils ont dit K offense », ce qui n'est pas
la même chose, et le rapporteur de la
loi devant la Chambre des Pairs, l'il-
lustre duc Victor de Broglie a éta-
bli nettement la différence des deux
termes. Mais aujourd'hui tout se perd,
même le sens juridique des mots, même
l'intelligence de leur valeur originelle, et
il est surprenant que ce soit parmi des
magistrats que nous ayons à constater
cette diminution de l'ancienne distinction
de l'esprit français. Les magistrats d'au-
trefois n'auraient pas hésité à dire au Sis
d'un roi ou d'un empereur qui se serait
plaint qu'on eût K diSFamé » son père
Vous vous trompez; il n'est pas possi-
ble qu'on l'ait diffamé. La diffamation
s'applique aux simples particuliers; aux
souverains, jamais!
C'est ce que les magistrats d'aujourd'hui
paraissent avoir oublie, et, quant au prince,
impérial, il n'en a probablement jamais
rien su. Le jeune prince a pourtant bien
prétendu agir comme fils d'un empereur,
futur empereur lui-même, ou du moins
comme un homme qui est du bois dont on
fait les empereurs. La preuve en est la men-
tion qu'il a faite, dans l'acte d'assignation,
de ses noms et titres en termes que voici
'< S. A. Mgr Eugène-Louis-Jean-Joseph
Napoléon, » L'avocat du
que l'assignation devait porter « M. le
prince Louis-Jean-Joseph-Napoléon Bo-
naparte. » Nous ne relèverions pas cette
chicane, à notre avis assez misérable et qui i
ne peut avoir d'importance qu'au Palais,
si elle ne nous donnait pas l'occasion de
dire respectueusement au prince impérial
qu'il aurait agi en prince beaucoup plus
qu'il ne l'a fait s'il n'avait pas intenté son
procès contre le Siècle en exhibant un état
civil de convention mais chacun entend
la dignité à sa manière. Il a été mal inspiré
en soutenant qu'on avait « diffamé » son
père, nous sommes tentés de dire
Monsieur son père, et le jugement de
la 8° chambre qui lui a donné gain de
cause nous oblige à exprimer ici nos ré-
serves au nom des droits de l'histoire et
de la presse politique.
Ce n'est pas seulement par un respect
profond pour l'autorité souveraine que
le législateur de 1819 avait distingué
l' « oSense qui peut s'appliquer au roi,
de la « diffamation » qui ne saurait l'at-
teindre. Son but était encore de livrer à
la critique, à ses entraînemens et même
à ses défaillances, l'histoire d'un règne.
Une telle histoire n'appartient pas &
l'homme qui y a présidé, elle appartient à
l'humanité tout entière, et nous en dirions
volontiers ce que les Ecritures disent
du Créateur, qui a livré le monde,
son œuvre, aux disputes des hommes.
Quoi qu'on fasse, et quelles que soient
l'attention et l'activité d'esprit du prince
impérial et de ses amis, la lutte des opi-
nions continuera vive, ardente, passion-
née sur le compte de l'empereur son
père, et de l'empereur son oncle. L'histo-
rien et le polémiste se tromperont souvent;
mais, s'ils se trompent, nous soutiendrons
qu'ils en ont le droit. On peut les réfuter,
mais non, à notre avis, les poursuivre judi-
ciairement et alléger leur porte-monnaie.
On dira qu'ils sont de mauvaise foi, mais
jamais on ne le prouvera aux yeux de ceux
qui savent ce que sont les illusions de parti
età quelpointeiles sontsincères même dans
leurs égaremens. Que dira-t-on encore ? q
Qu'ils ont eu l'intention de nuire ? Le ju-
gement de la 8° chambre le dit en effet,
et il y a comme un air de mépris dans ce
membre de phrase que nous lisons dans
le texte du jugement des faits « arti-
culés de mauvaise foi et avec l'intention
de nuire. M Mais, certainement, avec l'in-
tention de nuire! Est-ce qu'un journal qui
représente un parti politique n'au-
rait pas le droit de nuire à un parti poli-
tique adverse? Pourquoi écrivons-nous, les
"uns contre l'empire, les autres contre la
monarchie, les autres contre la république,
si ce n'est pour nuire à un régime que
nous détestons et dont nous voulons em-
pêcher le retour? Une chose nous sur-
prend c'est qu'en écrivant leur jugement,
les juges de la 8" chambre n'aient pas
aperçu à ce moment même les motifs qui
rendent la diffamation impossible contre
un souverain. La diSamation, lorsque
la preuve des faits din'amatoires est ad-
mise, se compose en effet de deux sen-
timens la mauvaise foi et l'intention
de nuire. Loin de nous la pensée que la
mauvaise foi soit permise, même en po-
litique mais l'intention de nuire c'est
bien dînèrent qui pourrait nous l'in-
terdire ? Ah! si le Siècle avait voulu
nuire à la personne de l'empereur lui-
même, nous comprendrions les sévé-
rités de la justice. Le délit devrait s'ap-
peler « oSense mais enfin il y aurait
délit, il pourrait y avoir peine. Nous n'a-
vons le droit de nuire, avec intention, àper-
sonne, uniquement pour le plaisir de nuire.
En est-il ainsi dans le cas dont il s'agit?
Non Siècle n'a pas voulu nuire à
l'empereur, qui est mort, ni à sa mé-
moire comme homme qui lui importe
peu; il a voulu nuire à son gouvernement,
et il a attaqué quoi? Est-ce un acte de
l'homme? Non, c'est un acte du souve-
rain ? Est-ce un acte du souverain seul?
Non, c'est un acte de son gouvernement.
Donc Siècle n'a voulu déconsidérer que
le gouvernement de l'Empire. Mais, dit-
on, le fait est faux. Soit on peut se
tromper. Mais il y a mauvaise foi!
Rien n'est moins prouvé. En tout cas,
nous soutenons qu'il ne saurait y avoir
diffamation dans le sens véritable de ce
terme.
Il est bon de rétablir ce sens. La langue
du droit est fort belle dans sa précision
sévère et rigoureuse; et le malheur est
qu'on ne peut la pervertir sans per-
vertir en même temps l'idée qui se rapporte
à chaque mot. Voilà pourquoi nous espé-
rons que Siècle appellera .du juge-
ment qui le frappe, et que l'aSaire sera
poussée jusqu'à la Cour de cassation s'il
le faut. Il importe d'établir dans la juris-
prudence les droits de l'histoire, les droits
de la presse, les-droits des partis politi-
ques, et, bien que nous soyons en répu-
blique, de laisser les empereurs et les rois
à une hauteur inaccessible aux traits vul-
gaires de la diffamation.
FBANCIS CHARMES.
On nous écrit de Rome, le 22 juillet
« Le meeting dont je vous parlais hier a.
été présidé par Menotti Garibaldi, qui a in-
auguré sa présidence en disant que le traité
de Berlin était une vilaine copie du traité do
Vienne de 18i8, que le principe des nationa-
lités y avait été foulé aux pieds, et que le
monde ne serait en paix que lorsque ce prin-
cipe serait respecté.
Plusieurs incidens ont agrémenté !a,-ré-
union. Le principal a été un télégramme en-
voyé de Caprera par le général Garibaldi, et
ainsi conçu
Les esclaves ont le droit de se révolter.
c Que les Triestains se jettent dans la mon-
B tagne! a
a La lecture de ça télégramme a été ac-
cueillie par des applaudissemens frénétiques.
B La diplomatie n'a pas été ménagée par
les orateurs. Le citoyen Parponi a dit que
non seulement les diplomates n'avaient pas
inventé la poudre, mais qu'ils n'étaient pas
capables d'inventer la moindre machine.
M Quant à M. Imbriani, il a traité lord
Beaconsneld d'histrion, de traSquant politi-
que, et le comte Andrassy de courtier du
prince de Bismarck.
"La séance s'est terminée par un ordre du
jour affirmant la solidarité dea peuples dont
on a trafiqué, et rappelant à l'Italie qu'il y a.
des terres italiennes soumises à la domina-
tion étrangère.
N On annonce qu'il y aura encore plus de cin*
quante meetings, tous, bien entendu, dans le
môme but. Il s'agira toujours de Trente et de
Trieste, et accessoirement de la Grèce, dont les
Italiens paraissent vouloir prendre en main
la cause. Un certain nombre de personnes
s'attendent toujours à voir éclore quelque
surprise rappelant en petit celle qui a récem-
ment jeté tant d'éclat sur le nom de lord Uea-
consnetd. Jusqu'ici, il m'est impossible de pres-
sentir si ces ~espérances sont ou non fondées.
H Les meetings sont, en général, l'œuvre du
parti avancé. On prétend qu'ils sont encou-
ragés sous main par les amisdeM.Crispi.
Cet ancien ministre continue à dire et à pu-
blier que pendant son voyage à Berlin et à
Londres il avait combiné une occupation
italienne en Albanie, laquelle, plus tard, eût
servi à faire un échange avec l'Autriche. Il
sera toujours fort difficile d'éclaircir ce point
historique, les négociations entamées par
M. Crispi à titre officieux ayant été surtout
verbales et ayant laissé peu de traces dans
les archives. Le parti modéré, sauf quelques
exceptions, n'approuve pas la situation ac-
tuelle.
N La crise de la ville de Florence est entrée
dans la période aiguë. Les créanciers obtien-
nent chaque jour des jugemens exécutoires
sur minute, et ils saisissent, avec le concours
de la force armée, le peu d'argent qui est
dans la caisse. On se demande si le commis-
saire royal ne sera pas contraint à supprimer
l'éclairage et à mettre sur le pavé les mala-
des qui sont dans les hôpitaux et les enfans
qui sont dans les écoles. C'est probablement
la première fois qu'on voit en pleine paix
une ville considérable menacée de ruine, non
par une invasion de Bulgares, mais par une
armée de procureurs, d'huissiers et de recors.
Il est incroyable qu'un gouvernement qui a la.
prétention d'être éclairé et qui àj~eaucoup d'é-
gards justifie cette prétention, ne comprenne
pas que ce spectacle à la fois lamentable et
ridicule nuit à sa propre considération. Il
est certainement bon de respecter les lois;
mais il est des cas où un gouvernement doit
savoir prendre quelque responsabilité et ne
pas se laisser emmaillotter dans les filets de
sa propre bureaucratie.
Les élections de Naples, dont je vous par.
lais hier, ont un caractère fort original. La
lutte n'est pas engagée entre les cléricaux et
les libéraux, entre les progressistes et les
modérés, mais entre les partisans et les ad-
versaires du duc de San-Donato. Le duc
est attaqué par une coalition composée de
constitutionnels, d'une partie des progres-
sistes, et par l'aristocratie conservatrice et
bourbonienne. Il a pour lui une masse de
gens de toute opinion, et, dit-on, les curés
de la ville.
» L'ancien syndic de Naples a la réputa-
tion d'être un administrateur quelque peu
fantaisiste; mais il est populaire parce-qu'il
partage les goûts, les mœurs et môme les
préjugés des Napolitains. Bien que les deux
partis se donnent beaucoup de mouvement,
la majorité des électeurs ~abstiendra suivant
son invariable habitude.
s Le résultat ne sera connu que dans quel-
ques jours parce qu'à Naples on n'aime pas
à se presser, et qu'aucune passion politique
n'est assez forte pour obliger les scrutateurs
à travailler pendant l'heure de )a sieste.
H.-G. MONTFERRIER.
Congrès tnternaiion~t deo votée
de transporte).
Le Congres n'est point retombé dans la
faute que nous signalions. Dans la séance
d'hier, il a été simplement ce qu'il doit être,
un Congrès international. On a évite certaines.
discussions irritantes qui n'intéressent que
les Français. A la vérité, la question qu'ap-
pelait l'ordre du jour n'était guère de nature
à passionner il s'agissait de statistique! Le
Congres l'a résolue promptement, et le reste
de la séance a été rempli par une communi-
cation fort remarquable d'un délégué italien,
M. l'ingénieur Carpi, sur le percement du
Simplon.
La question de cette troisième séance avait
pour objet de Sxer les a bases sur lesquelles
s pourrait être établie une statistique inter-,
o nationale des chemins de fer laquelle
manque entièrement. Si t'onetu4te le9 statig
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