Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-02-23
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Description : 23 février 1878 23 février 1878
Description : 1878/02/23. 1878/02/23.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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.ON S'ABONNE~
rae des Prëtres-Samt-Germain-rAuxerrois, i?.
~iMxmN~'ABt~Manmm~:
un an. Six mois. Trois meK,
Dëpattemens. 80 fr. t0 tr. M &.
PMis. t2fr. 36 &. M&.
Lea abomnemens partent des i" et M de
chaquemois.
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~6paftemIn t.oMdon, apply to Cowie and C°, foreign
newspapers o'&ce, t'?, Gresham street, G. P. 0.;
MM. HeM
E. C., London; MM. W.-B. Smtth et SeB
186, Strand, W. C., London.
A Br~elle~ & A'O~ ~«M~ <6, rue de !a
Mad~teine, dans les Hosgues et dans tes'M-
bHoth6(r
A. 'Valparaîso (Chili), chez M. Orestes L. Tornero.'
SANEMMFN~ v
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en Belgique, ea Ita!ie.
aana le Luxembourg, en Turquie,
M Soisso, en Syrie, en Roumanie et dans tM <
régences du Maroc et de la Tunisie, f
en Chine etau Japon,
M moyen d'une valeur payable a Paris on dt
t~Len AUemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord f .l
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays, i
pM l'envoi d'une valent payable &BMt< i
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«t an burean du JKUntMWAJL)
eties doivent toujours être agréées par la rédaction.
JMJMAL DES DEBATS
'MLtTX~tS M UTttmms
PARIS
VENDREDI 33 FEVMER
Le compte-rendu du discours de M. de
Bismarck publié par les journaux de Ber-
lin, tels que la ~V~MM<~ Ze~wM~ et la
2~M'~M~~c-4~~MMC ~~M. etiesren-
seignemens nouveaux qui nous viennent
de divers côtés modifient de plus en plus
notre première impression. Presque toute
la presse anglaise est fort mécontente
de ce discours. La presse autrichienne
n'est pas éloignée de partager le même
sentiment. Les journaux indépendans,
tels que le et le j~ye~ Fsont~ d'avis que M. de Bismarck c< a
parlé russe, a La .P~'MM c< ne peut
B se défendre de faire observer que
B le discours du chancelier allemand
? n'est guère de nature à encoura-
ger les illusions des politiques hon-
» grois, qui ont mis leurs espérances dans
» l'alliance de l'Angleterre et dans l'ap-
B pui tout au moins moral de l'Alle-
» magne. ') La Z~M~e~e Z~MM~ trouve
« que ses déclarations ne sont pas de
» très bon augure pour l'Autriche. » Dans
les cercles rapprochés du gouvernement,
on ne cache pas non plus qu'on a
éprouvé un certain désappointement.
Mais on cherche à se consoler par une
interprétation optimiste de la conclu-
sion du discours. Puisque M. de Bis-
marck, dit-on, a affirmé qu'il ne vou-
lait prendre parti pour personne et que,
quoi qu'il arrivât, il ne ferait jamais
la guerre pour la question d'Orient,
il en résulte que, si l'Autriche se voyait
contrainte de tirer l'ëpée pour la dé-
fense de ses intérêts, l'Allemagne n'ar-
rêterait pas son bras. Le raisonnement
est logique, mais la consolation est mai-
gre. Pour que l'Autriche os&t lever son
bras, il faudrait qu'elle se sentît appuyée,
au moins diplomatiquement, par l'Alle-
magne. A quoi donc peut lui servir de sa-
voir qu'on ne l'empêchera pas de faire ce
qu'ellepe fera pas?
Les critiques de la presse étrangère
sont quelquefois d'une exagération qui va
jusqu'à l'injustice. Ainsi, le J~'M~ Post
dépasse certainement les bornes de la vé-
rité lorsqu'il dit que «si le discours de
? M. de Bismarck avait été dicté par le
M prince Gortchakoff, il n'aurait pas pu
être plus foncièrement russe. Le désir
rus~e est insatiable, et nous verrons tout
à l'heure q~'on n'a pas été satisfait à
Saint-Pétersbourg des déclarations du
chancelier allemand. Cependant M. de Bis-
marck n'a rien épargné pour montrer
qu'il était bien résolu à ne pas prendre
parti contre la Russie et à ne pas re-
pousser ses prétentions en se plaçant sur
le~terrain européen. Son intention était
toute différente. En passant en revue les
conditions russes, M. de Bismarck n'avait
qu'un-seul but faire voir que, malgré
tout, elles ne blessaient pas les intérêts
propres de l'Allemagne. C'est & ce point de
vue exclusivement national qu'il est resté
attaché, et il a fallu les confusions et les
contradictions des résumés télégraphiques
pour nous faire supposer le contraire.
C'est également grâce à l'obscurité
de ces résumés que nous avons in-
terprété d'une manière favorable à l'Au-
triche la phrase où, parlant de l'al-
liance des trois empires M. de Bis-
mark a dit « Cette alliance n'oblige au-
B cun des contractans à se soumettre à
M la majorité formée par les deux au-
B très. » Il est évident~qu'on peut tirer de
cette phrase une conclusion toute diffé-
rente, et par suite iavorable à la Rus-
sie. Cette seconde interprétation nous
paraît aujourd'hui la plus vraisembla-
ble. Loin d'identifier les intérêts de l'Au-
triche avec les siens propres et de les
mettre sous la garantie de l'alliance des
trois empires, M. de Bismarck a semblé
vouloir insinuer que le principe de cette
alliance interdisait à l'une des trois puis-
sances, en cas de conflit entre les deux
autres, de se porter d'un côté et de faire
pencher un des plateaux de la balance
« Le lien n'est pas assez fort, a-t-il dit, pour
engager l'une de ces puissances à sacrifier par
complaisance a.uneautresesintérets poli tiques
et nationaux incontestab!es; c'est unsa.eri-
fice.qu'aucune grande puissance ne fait pour
les beaux yeux d'une autre; certainement,
t'~e puissance (il s'agit évidemment, da la
H~sie~ peut dire dans certaines circonstan-
ces Il m'est très désagréable de faire cette
concession mais il m'est encore plus dés-
agréable de me quereller à cause d'elle avec
une aussi grande puissance que l'Allemagne.
Seulement, je prendrai note de cet incident
et je le mettrai dans mon compte.
A y regarder de bien près, on com-
prend donc le sentiment qu'ont éprouvé
l'Angleterre et l'Autriche en recevant le
discours de M. de Bismarck. Chose cu-
rieuse cependant il paraît qu'on n'a pas
été beaucoup plus satisfait à Saint-Pé-
tersbourg. '< Le discours, dit une dépê-
B che adressée de cette ville au y~M, a
s produit du désappointement, surtout
)) parmi ceux qui attendaient de l'AIIema–
M gne un appui diplomatique actif. ):
Cette attente, en efTet, a été trompée.
Comme nous l'avons dit dès le premier
jour, il résulte du discours de M. de Bis-
marck que l'Allemagne a toute son indé-
pendance, qu'elle est libre d'engagemens,
qu'elle ne s'identifie pas avec la Russie, et
que, si elle ne fait rien contre elle, elle ne
fera rien non plus trop manifestement en sa
faveur. C'est jm.pmnt qm conserve
toute son importance. On se rappelle
aussi que les journaux russes invo-
quaient d'un commun accord, et comme
sur un mot d'ordre, depuis quelques
jours, l'arbitrage de l'Allemagne. C'est
donc en grande partie à eux et à ceux
qui inspiraient leur langage que s'a-
dressent .les passages où M. de Bis-
marck a repoussé avec tant de netteté
ridée d'assumer le rôle d'arbitre. On
comprend également la surprise dés-
agréable qu'a causée à Saint-Pétersbourg
la partie du discours où. M. de Bismarck
a déclaré que le traité de d856 devait
être la base des négociations, et que tou-
tes les conditions de paix qui s'en écar-
teraient auraient besoin d'être sanc-
tionnées par l'Europe. Le chancelier
n'a fait d'exception que pour l'indem-
nité de guerre, et encore avec la ré-
serve que cette indemnité fût unique-
ment pécuniaire. L'insistance avec la-
quelle il a réclamé la réunion de la Con-
férence est encore un bon point qu'on peut
toujours noter. Enfin, les lecteurs attentifs
qui examinent les détails ont remarqué la
différence qui semble exister entre les rap-
ports intimes de M. de Bismarck avec le
comte Andrassy et ses rapports offi-
ciels avec le prince Gortchakoff. La
Russie ne paraît pas avoir montré de-
puis peu beaucoup d'empressement en-
vers le cabinet de Berlin. M. de Bis-
marck a avoué en eSet, non sans
quelque amertume, que ce n'était que de-
puis peu, ou plutôt même que depuis le
matin du jour où il prenait la parole,
qu'il était en possession des documens
dont il avait besoin, c'est-à-dire des con-
ditions russes. « Ces documens, a-t-il dit,
» concordent, d'ailleurs, avec les commu-
nications que le cabinet devait à la
H complaisance des autres gouverne-
mens. »
On voit donc qu'en retournant le dis-
cours de M. de Bismarck on y trouve en
quelque sorte la part de chacun. Les pas-
sages en apparence les plus clairs peu-
vent être traduits de deux manières diffé-
rentes. Ainsi, il nous a semblé qu'en in-
diquant à la Russie les dangers auxquels
elle serait exposée si elle ne parvenait
pas à faire sanctionner ses exigences par la
ConCerence, M. de Bismarck avait voulu
adresser un avertissement au cabinet de
Saint-Pétersbourg. Cette version est fort
plausible; mais d'autres Journaux ont re-
marqué, avec non moins de vraisemblance,
qu'il s'était empressé d'ajouter en sub-
stance Après tout, qu'importe? Si la
Russie repousse le verdict de la Confé-
rence, on ne lui fera pas la guerre pour
cela, et elle gardera ce qu'elle possède.
Beati ~'o.MM~K~ ce qui peut pas-
ser, non plus pour un avertissement,
maispourune invitation, voire même pour
une tentation. M. de Bismarck a parlé
phis loin de la mission que l'Autriche
serait obugée d'assumer en Orient si elle
entreprenait de débusquer la Russie des
positions qu'elle occupe aujourd'hui. Nous
avons cru, pour notre compte, trouver dans
son langage l'expression d'un regret; le
correspondant parisien du ~W!M n'y a vu
qu'une ironie. D'après lui, M. de Bismarck
a voulu dire à l'Autriche Vous le voyez
bien! vous n'êtes pas capable de vous
charger de la tâche que vous voulez
soustraire à la Russie. Ici encore, il faut
convenir que les deux versions ~e valent.
Quelle est la bonne ? quelle est la mau-
vaise ? Mystère Nous engageons même
les chercheurs d'énigmes à ne pas s'effor-
cer de découvrir celle-là; car M. de Bis-
marck, jadis si célèbre par la fran-
chise de sa parole, semble avoir érigé
aujourd'hui l'ambiguïté en système.
« La main libre que l'Allemagne a gardée
M jusqu'ici, a-t-il dit, l'incertitude sur
a ses vues et ses résolutions ont été
M fort utiles et n'ont pas peu contribué
H au maintien de la paix. Jouez ouverte-
B ment la carte allemande, jetez-la sur
stable, 0)7 chacun s'arrangera en con-
B séquence ou tournera la partie. Rien
a ne serait moins pratique, surtout s'il
)) faut s'occuper de médiation. » Voilà en-
fin quelque chose de très clair. Tout le
monde cherche en vain à déchiffrer la pen-
sée de M. de Bismarck. Il a parlé pour
n'être pas compris il a réussi.
-B~RSE BE PAMS
CMttM-e te 21 le 22 M&taMe.iS&tMe
a e/'o;
Comptant. M 18 711S. a.
Fin cour. ';41S. 74 22 12 712
4:e/0
ComptantIOS 5J.10550.
ttO/0.
ComptMiti(99S.If980.Fmconr.110 !)0995. 10..
PETITE BOURSB DU SOIR.
Emprunt 5 0/0. 109fr.983/ HOfr.021/2,
109fr.80.
30/0. 7'ifr.20,0~.
Italien. 73fr.90,8S.
5 0/0 turc. 8fr.90,85.
Florins [or). 64,63ii/S.
Extér" espagnole.. 123/4.
Russe. 853/8,3/16.
Egyptiennes 6 0/0.. 13Sfr.62t/2,l3Sfr.
Nous recevons de nos correspondons pai M-
cutiers les dépêches suivantes
« Vienne, le 21 février, 8 h. soir.
s Le Oongres ne devant pas être composé
de tous les ministres des aGaires étrangères,
on croit qu'il y aura seulement des confé-
rences avec celles de simples plénipoten-
tiaires.
» Les nouvelles de Constantinople sont de-
venues de nouveau inquiétantes. L'armée
russe voudrait y faire son entrée, et cette
occupation atteindrait indirectement les in-
térêts autrichiens.
La 2Vune Note destinée à redresser l'opinion erro-
née.répandue à la Bourse et dans le public,
suivant laquelle le prince de Bismarck se se-
rait montré exclusivement favorable à la
Russie. La feuille ofScieuse relève, comme
preuve, les passages du discours relatifs à
l'Angleterre, au comte Andrassy, c'est-à-dire
à l'Autriche, et le passage où il est question
des bonnes relations avec toutes les puis-
sances, par conséquent aussi avec la France
et elle ajoute que quiconque a pu assister à
la dernière séance du Reichstag a dû y ac-
quérir cette conviction que rien n'est plus
étranger aux sentimens de la représentation
nationale et à l'esprit du gouvernement qui
a sa confiance, que les plans machiavéliques
dont certains alarmistes se plaisent à entre-
tenir le public français. ))
TéïégB'apMe privée.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Londres, le 22 février.
L'Amirauté vient d'acheter un autre cuirassé
construit pour la marine turque.
Le ministère de la guerre a invité a soumis-
sionner pour la fourniture de 150,000 fusils Mar-
ini.
Le .Mo~tM~ jl~p~M~ apprend que les condi-
tions de paix demandées par la Russie compren-
nent le paiement de 200 millions de livres ster-
ling (5 milliards de francs) comme indemnité de
guerre, la cession d'une étendue considérable de
territoire, ainsi que la remise de la ilotto mili-
taire turque.
La Porte aurait repoussé ces conditions d'une
manière absolue.
Le ~fo~M~ ~M~M~ en donnant les rensei-
gnemens qui précèdent, ne peut pas leur assigner
de source autorisée.
Le J~oMM!~ .Pmécontens de l'entente conclue au sujet de Gal-
lipoli entre les Anglais et les Russes.
Le Daily ;ZM~-apA aurait préféré qu'on s'en
tînt d'abord au principe de l'inviolabilité des
DardaneUes, puisque maintenant on ne peut pas
occuper les détroits.
Le N~SM~s~ défend la convention, que le Times
et le Daily .y~M approuvent également.
Lord Russell est sérieusement malade.
On télégraphie de Berlin au y~M~
« L'empereur Guillaume a donné au czar des
assurances de son amitié, lui demandant en
même temps de prendre en considération les
plaintes et les intérêts de l'Autriche.
» Cette dernière puissance est très désireuse
d'amener la Russie à un programme modéré
avant la réunion d'une Conférence. »
On télégraphie de Saint-Pétersbourg au même
journal
« Matgré l'échange actif de communications
qui a lieu entre les trois empires, on n'est pas
encore tombé d'accord sur les questions princi-
pales à soumettre à la Conférence. »
Londres, le 22 février.
Le Daily ~M~'de Constantinople,ie 2t
« L'idée d'une occupation de Constantinople par
l'armée russe existe toujours chez le grand-duc
Nicolas, qui a informé la Porte de son désir de
faire son entrée dans la capitale à la tête de quel-
ques miniers d'hommes.
)> Les Russes demandent la cession de la flotte
turque. )>
Londres, le 22 février, 5 h. 50 m. soir.
CAliv. st. de subsides en bons de l'Echiquicr' est
lu en troisième lecture et adopté. Celui des eaux
territoriales est lu en deuxième lecture, et la séance
est levée.
Vienne, le 22 février.
CAsieurs autres députés du parti polonais expri-
ment leur satisfaction au sujet des efforts faits
par le gouvernement en vue d'amener une Con-
férence et d'améliorer le sort des chrétiens d'O-
rient. Ils déclarent regretter la situation dans
laquelle les Polonais se trouvent sous ta domina-
tion russe et interpellent le < gouvernement a&n
de savoir s'il a connaissance des crimes commis
par les Russes sur des Polonais, en Turquie, et
s'il a jugé convenable de protester contre ces
violations du droit des gens. Les auteurs de l'in-
terpellation demandent en outre si le gouverne-
ment croit pouvoir être en état d'obtenir que la
Conférence s'occupe aussi du sort des Polonais,
sujets de la Russie.
Semlin, le 22 février.
Le prince Milan a télégraphié à la princesse
que la Russie a rendu la place de Nisch et les
environs dp cette ville à la Serbie, et que les né-
gociations continuent entre Saint-Pétersbourg et
Belgrade au sujet des autres pays conquis par
~es Serbes. Le conseil des ministres a résolu
l'envoyer M. Ristitch au Congrès de Bade.
La Serbie consent à être représentée par le'
~rand-duc Nicolas dans les négociations qui ont
ieu à Andrinople au sujet des préliminaires de
:
Constantinopio, le 20 février.
Le voyage de Namyk Pacha à Saint-Péters-
bourg est différé.
La nomination de Savfet Pacha comme minis-
tre des aS'aires étrangères est ottIcieMe.
Un grand conseil a été tenu aujourd'hui au
Palais, au sujet des négociations de paix et de la
mission de M. Onou. qui presse la Sublime-Porte
de conclure promptement ia paix.
Le commandant de la forteresse d'Ardahan a
été condamné à la détention à perpétuité dans
une forteresse.
Pakri Bey a été nommé ambassadeur à Téhé-
ran.
Quelques unes des conditions de paix sont
très dures.
Les députés expulsés partent aujourd'hui pour
Andrinople.
L'évacuation d'Erzeroum et de Batoum est
toujours impraticable.
Les Russes menacent de nouveau d'entrer à
Constantinople, par suite de la présence de la
flotte anglaise.
Bucharest, le 22 février.
De nouveaux dëtachemens russes arrivent
en Roumanie; plusieurs d'entre eux sont sans
armes. Ces détachemens se concentrent à Pas-
coni, Piatia. Tirguloknei, Voresci et Mihaclem.
On croit qu'ils sont destinés à former des colo-
nies militaires en Bulgarie.
Rome, le 21 février, soir.
Le cardinal Lasagni, secrétaire du Conclave, est
chargé de l'intérim du secrétariat d'Etat.
Le bruit court que le Pape doit nommer le car-
dinal Franchi au poste de secrétaire d'Etat.
Le couronnement de Léon XIII aura lieu di-
manche à la chapelle Sixtine.
Le Pape a nommé le cardinal de Schwarzen-
berg cardinal procamerlingue.
Berlin, le 21 février.
Le Conseil fédéral, dans la séance de ce jour. a
adopté a l'unanimité les conclusions formulées
par les commissions relativement au projet con-
cernant la création d'une vice-chancellerie.
Ce projet sera probablement présenté dès de-
jinain au Reichstag.
Washington, le 2l février, soir.
La Chambre des Représentans, dans sa séance
d'aujourd'hui, a discuté le MM sur l'émission de
la monnaie d'argent, ainsi que tous les amende-
mens que ce bill a subis au Sénat.
L'amendement, ayant pour but de faire du dol-
lar d'argent la monnàie légale pour les paiemens,
excepté lorsque des stipulations exprimaient for-
mellement le contraire, a été adopté par n6 voix
contre M.
La Chambre a adopté, par 203 voix contre 71,
l'amendement qui annule la clause relative à ré-
mission illimitée de la monnaie d'argent et res-
treignant cette émission à la somme de 4 mil-
lions par mois.
Le projet de loi sera maintenant présenté au
Président Hayes tel qu'il est sorti du Sénat.
La discussion qui a eu lieu hier à la
Chambre des Députés est vieille comme la
France, et on l'a vue se reproduire sous tou-
tes les formes depuis les premiers jours
jusqu'aujourd'hui. M. de Mun s'est aperçu
que ses adversaires ne disaient rien de
nouveau, et il le leur a reproché avec
une sorte d'ironie triomphante mais
croit-il lui-même avoir inventé quel-
que chose? Rien ne lui appartient en
prop~e'daus son discours que la forme,
et des procédés de raisonnement qui
sont fort singuliers. L'école ultramon-
taine a remplace l'argumentation par une
série de tableaux à effets, sans lien entr~
eux, sans ordonnance logique et même
sans symétrie dans l'un, l'orateur invo-
que un article de loi, il l'interprète mal
et s'en sert pour renverser la loi tout en-
tière dans l'autre, il fait comparaître non
plus une loi, mais un homme M. de
Mun en appelle hardiment à Robespierre,
à Collot-d'Herbois, à Danton; il leur ar-
rache une parole équivoque, et, se tour-
nant vers l'auditoire Vous ne pouvez
donc pas, dit-il, être aussi libéraux que
ces monstres! C'est, en toutes choses, le
raisonnement par à-peu-près, analogie ou
même contre-sens. D'ailleurs, de l'élé-
gance, de la chaleur plus ou moins fac-
tice, et parfois quelques essais de cette
impertinence dans laquelle Montalem-
bert excellait. Somme toute, il y a
affaiblissement dans le genre oratoire
des ultramontains. Tout, au contraire,
est net, ferme, précis dans la courte
réplique de M. le ministre de l'in-
struction publique. M. Bardoux n'a sans
doute rien dit de neuf, mais il a dit très
exactement ce qu'il fallait dire, et ce
qu'auraient dit à sa place les grands lé-
gistes qu'il aime, qu'il comprend, et dont
il s'eubrce avec succès de reproduire le
bon sens parfait et le noble caractère
d'hommes de liberté et d'hommes de gou-
vernement.
Quel était l'objet du débat? Petite ques-
tion en apparence, très grande en réalité.
La commission du budget refuse de don-
ner des bourses aux séminaires « qui
emploient des professeurs ou des maî-
tres faisant partie de corporations ou
associations religieuses non autorisées
par la loi. La commission ne réduit pas
le crédit affecté aux bourses elle décide
seulement que le même nombre de bour-
ses seront réparties entre les séminaires
qui respectent le mieux la loi. Ce n'est
pas, tant s'en faut, un motif d'économie
qui la guide, c'est un motif tout politique.
La commission propose à la Chambre de
faire une protestation dont il reste à
examiner là nature et la portée.
Les lois relatives aux corporations e)
aux associations religieuses ne sont pas
appliquées, personne ne l'ignore. C'est
un fait fâcheux qu'une loi ne soit pas ap-
pliquée mais il y a longtemps que le fait
subsiste, et une longue tolérance a permis
à tous les Ordres religieux de rentrer en
France et de s'y organiser. Nous sommes
bien loin de nous en plaindre, et nous re-
gardons cette liberté comme très honorable
pour notre temps. Mais ces corporations et
associations, que font-elles ? Elles ensei-
gnent. Ici, la question change un peu de
face. Qu'enseignent ces religieux non au-
torisés par la loi, mais tolérés par l'u-
sage ? L'Etat pourrait le savoir, car il a le
droit de surveillance et de contrôle; on a
proposé, l'année dernière, une enquête qui
aurait été parfaitement légale. Elle n'a pas
été faite savez-vous pourquoi ? C'est qu'elle
est inutile, et que nous savons tous très
bien ce qu'on enseigne dans les séminai-
res. Ce grand secret est écrit dans des li-
vres et dans les journaux. On enseigne
des maximes absolument contraires à
celles de nos pères et à la fameuse Décla-
ration de 1682. Le mal est si profond, si 'i
général, qu'il serait peut-être impossible
de le déraciner. Est-ce pour ce motif,
toutefois, que l'Etat laisse faire et semble
ignorer ? Non, c'est par respect pour la
liberté religieuse. Il faut l'avouer, le gou-
vernement ne pourrait pas aujourd'hui
rendre obligatoire l'enseignement des qua-
tre articles de la Déclaration de 1682
sans tomber dans la pire des tyran-
nies et la plus impuissante, la tyrannie
théologique. Les trois derniers de ces ar-
ticles sont directement contraires au
dogme que le concile du Vatican a pro-
clamé. Ils établissent la supériorité des
conciles sur le Pape, et un concile œcu-
ménique a abdiqué entre les mains de
Pie IX. A cela, nous, hommes politiques,
qu'avons-nous à dire? Que nous importe,
au -fond, que ce soit le Pape ou le concile
qui jouisse de l'infaillibilité? Et lorsque le
Pape use de son infaillibilité pour pro-
mulguer un dogme aussi inoffensif que l'Im-
maculée Conception par exemple, encore
une fois, que nous import&PLes évêques de
France, en 1682, avaient le droit de faire
de la théologie; c'était leur métier, "ce
i n'est pas le nôtre. Ils ont agi en théolo-
giena en écrivant les trois derniers arti-
cles mais, en écrivant le premier, ils ont
agi en citoyens respectueux des lois de
1 leur pays et des prérogatives du pouvoir
civil. Cette fois, ils ont écrit pour l'éter-
nité et, qu'il soit professé ou non dans
les séminaires, l'Etat, qui peut renoncer
aux trois derniers articles, ne saurait ja-
mais abandonner le premier. Ce pre-
mier article déclare que la puissance
religieuse ne s'exerce que dans le do-
maine spirituel, et que ce domaine
L est parfaitement distinct du domaine
L civil et politique. Voilà ce qu'il im-
porte de retenir de la Déclaration de
1682. Si l'Eglise doit être libre dans sa
t. sphère, l'Etat doit l'être également dans
la sienne. Et quelle est la conclusion pra-
tique de ce double principe ? c'est que,
i pour que l'Eglise et l'Etat ne se persécu-
tent point, il faut qu'ils s'ignorent l'un
l'autre et n'aient aucuu point de contact,
ce qui, avec nos mœurs et notre his-
toiré, est presque impossible,ou qu'ils
traitent l'un avec l'autre et aboutissent à
un Concordat.
Nous avons un Concordat en France,
un Concordat et des Articles organiques
qu'il est' impossible de séparer. Nous en
sommes fort heureux pour notre compte,
et nous ne demandons pas que le Con-
cordat soit dénoncé, mais exécuté. Au
reste, a-t-il été dénoncé par personne ? 9
Non; ni les libéraux ni les catholiques
ne demandent pour le moment la sup-
pression du Concordat. Il devrait donc
être exécuté de part et d'autre avec ndé-
lité l'est-il? Il ne l'est certainement pas
du côté de l'Eglise, et nous n'en voulons
d'autre preuve, que le fait reconnu, avoué
par les ultramontains, à savoir que l'ar-
ticle 1' de la Déclaration de 1682 n'est pas
professé dans les séminaires plus que les
autres. Loin de~à! on y enseigne la sub-
ordinatioa du pouvoir civil au pouvoir
ecclésiastique, ce qui, à coup sur, est très
malheureux et très grave. 1
Mais comment empêcher cela? Gom-
ment arrêter au passage les doctrines dont
M. de Mun a apporté hier à la tribune l'é-
cho retentissant? Car, il ne faut pas s'y
tromper, à côté de la doctrine théologi-
que vient la doctrine politique elles sont
même inséparables si le pouvoir civil
est soumis au pouvoir ecclésiastique, ce-
lui-ci peut juger celui-là. Il le juge donc,
et, du haut d'une science souveraine, in-
faillible, M. de Mun, simple porte-parole
de ses maîtres, condamne et flétrit la Ré-
volution. Or, la Révolution, c'est la
France, la France moderne, avec ses
idées, ses sentimens, ses intérêts, ses lu-
mières, les passions les plus tenaces de son
cœur et de son esprit. A tout cela, M. de
Mun dit fièrement: F<~c ~'c/ Et l'on
veut que nous, qui nous glorifions d'être
les enfans de la Révolution, et que le
gouvernement qui nous représente, nous
ne protestions pas contre ce déchaîne-
ment d'esprit de faction, aussi violent
dans les petite~ choses que dans les
grandes, et dont les euets les plus récens
n'ont pas besoin d'être rappelés M. Bar-
doux a relevé à la tribune l'honneur de la
Révolution française; il a rétabli tous les
principes mis en question ou niés par
M. de Mun il a exprimé la pensée de la
Chambre qui s'est jointe à lui par son
vote, et du pays qui se joindra à lui par
l'opinion.
Maintenant, cette protestation propo-
sée par lacommission du budget, acceptée
dans sa forme par le gouvernement et
votée par la Chambre, est-elle vexatoire
et sera-t-elle efficace ? Elle n'est et ne
sera ni l'une ni l'autre. Elle ne porte au-
cune atteinte à la liberté de conscience,
car ce n'est pas une manière de croire
d'être jésuite; donc, elle n'est pas vexa-
toire. Quanta son efficacité, nous en dou-
tons parce que l'esprit ultramontain n'est
pas aujourd'hui dans une corporation re-
ligieuse; il est hélas dans l'Eglise même ]
et partout. Les jésuites suivent certaines ) 1
règles disciplinaires; mais, au point de t
vue des doctrines qu'on leur reprochait
jadis, ils ne sont pas plus jésuites que les c
prêtres ordinaires. L'esprit a soufflé sur tous r
d'une manière uniforme. Dans les sémi- z
naires où les professeurs n'appartiennent d
pas aux corporations non autorisées, les c
mêmes maximes sont professées que dans F
les autres. L'unité est parfaite, on ne U
saurait le contester. Si les évêques re-
noncent aux professeurs non autorisés, e
ceux qu'ils prendront à la place ne vau-
iront ni mieux ni moins. Que gagnerons- t(
nous donc, en fait ? Peu de chose c:
mais ce n'est pas au point de vue du p:
fait que la Chambre et le gouvernement. é<
;e sont placés, c'est au point de vue du d'
Iroit. Il est toujours bon de revendiquer
;on droit, de l'affirmer, de le défendre,
'ut-ce en théorie, de ne pas laisser naître
contre lui une prescription morale. Il faut
ju'on ne puisse pas dire plus tard que le ~t
gouvernement, par son long silence, a ta
:onsenti à ce qu'il a toléré.-Voilà cer- Fs
vainement ce qu'on a voulu faire hier bs
t Versailles, et le gouvernement s'est ti'
'efusé à payer des professeurs qui
ivaient le double caractère de professer
;ontre les lois du pays et d'être eux-mêmes
me protestation vivante contre ces lois. ;~a
)n criera à la persécution il faut s'y at-
.endre. Jamais, en tout cas, persécution ci
l'a été plus anodine. Les pouvoirs publics, ia.
tout en maintenant nos vieux principes
de gouvernement, peuvent avoir la pré~
tention d'être plus libéraux que Néroo~
et même que Robespierre, que dis-je?
infiniment plus libéraux que la mp-.
narchie qui a précédé une Révolution
tant maudite; et peut-être M. de Mun S-a
nirait-il par le reconnaître lui-même s~ii
daignait condescendre à raisonner comme
les simples mortels, avec les pures lu-
mières naturelles.
FRANCIS CHARMES.
Personne ne compatit plus que nous aii
triste sort de ceux qui possèdent des fonds
turcs, égyptiens, péruviens, haïtiens, etc.~ -1 f
j surtout quand ce sont des acheteurs de
bonne foi, à qui on ne peut reprocher que
d'avoir cru & la solvabilité de gouverne-
mens qui consentaient à payer des inté-a
rets trop élevés pour ne pas éveiller un
doute sur leur solvabilité.
Notre compassion diminue beaucoup
quand, .au lieu de, ces acheteurs de bonn~
foi, mal renseignés, nous nous trouvons
en face de gens experts en pareille ma-
tière, et qui, par leurs connaissances
financières et leurs relations, ont pu se
faire par eux-mêmes une idée exacte du
degré de confiance que méritaient ceO
mêmes gouvernemens.
Cette compassion disparaît entièrement
quand nous avons affaire à des spécula-
teurs plus ou moins hasardeux, qui se
sont rendus acquéreurs de semblables
valeurs alors que les gouvernemehs dont
nous parlons étaient déjà en suspension
de paiement. Ceux-là couraient volontai-
rement un risque limité en vue d'un frèa
beau bénénce éventuel.
Dans quelle catégorie rangerons-nous
ceux qui ont consenti à prêter une somme
quelconque à ces mêmes gouvernemens
déjà en pleine déconfiture, en recevant en
nantissement des titres pour une somme
quatre fois supérieure à celle de l'argent
prêté, qui ont stipulé d'énormes intérêts,
et qui viennent aujourd'hui solliciter l'in-
tervention des gouvernemetis français et
étrangers en leur faveur ?
C'est de ces de-rn" J
C'est de ces derniers principalement que
nous ayons voulu parler dans des ré-
tlexions dont nous avons cru devoir ac-
voir accompagner la reproduction d'une
dépêche télégraphique qui nous est ar-
rivée d'Alexandrie sous la forme de l'ano-
nymat.
Les renseignemëns qui nous sont par-
venus depuis n'ont fait que confirmer nos'
présomptions, qui étaient que la dépêche.
bien que venue ~'Alexandrie, était d'ori-
gine parisienne, et que la. première inspi-
ration du meeting tenu à Alexandrie le
3 février 1878 provenait de la même
source.
Un mot seulement sur l'Egypte. Pour-~
quoi tant de bruit, de discours, de paro-
les, à l'occasion de ce pays, alors qu'on
n'entend pas du tout parler ni de la Tur-
quie, ni du Pérou, ni d'Haïti, dont les
créanciers sont dans une situation aussi
fâcheuse et tout aussi intéressante que
ceux de l'Egypte ? Est-ce que, par hasard,
il n'est pas fait de démarches en leur fa-
veur ? Ce serait une erreur de le croire;
seulement, les démarches pour la Turquie
le Pérou et Haïti se font avec calme et
intelligence, tandis qu'à l'égard de l'E-
gypte plus on fait de tapage et plus on croit
réussir, ce en quoi on se trompe étrange-
ment.
On nous écrit de Versailles (Sénat)
Le Sénat est saisi du budget des dépen-
ses. M. Léon Say l'a déposé aujourd'hui, et
en le déposant, il a insisté sur les raisons
sérieuses qui devraient déterminer le Sénat
à l'adopter avant le l'mars, pour éviter l'ex-
pédient d'un nouveau douzième: fâcheux ex-
pédient, car ce système des crédits provisoi-
res. ainsi renouvelés de mois en mois, répugne
aux procédés d'une comptabilité régulière et
prolonge une situation anormale dont il im-
porte de sortir au plus tôt. Or, ce n'est point
l'avis de la droite ou du moins, tout en pro-
testant bien haut qu'elle a hâte de revenir
à un ordre de choses régulier, elle n'estime
cependant pas qu'il faille se presser à ce
point. Voter encore un ou deux dou-
zièmes, assurément oui, c'est regrettable
dit-on à droite, mais mieux vaut cette extré~
mité que l'humiliation d'adopter ainsi, préci-
pitamment et docilement, sans pouvoir faire
usage de nos prérogatives, des droits égaux
a du Sénat un budget que la Chambre nous
envoie presqu'à la dernière heure Quoi~
nous ne pourrons pas le critiquer à loisir? Il
nous faudra sanctionner, les yeux fermés
toutes les modifications qu'il a plu à cette
Chambre d'y apporter? Nous n'aurons pas le
plaisir de lui faire le procès, de la tenir en
âchee, en un mot de perpétuer cet état
l'antagonisme et de conflit salutaire qui
Mt le dernier mot de la politique de la
Iroite? Et ce .budget dos dépenses, nous
e voterions avant d'avoir en mains le
judget des recettes? Là encore il nous fau-
Irait attendre le bon plaisir de la Cham-
bre? Tels étaient les sentimens qui exci
.aient la droite et qui ont éclaté d'un bout à
'autre de la séance, avec passion, car le dé-
)at a été long et orageux. M. Pouyer-Quer-
ier, M. Chesnelong, M. Buffet ont épuisé tous
es argumens et tous les prétextes pour ba.t-
:re en brèche le ministre. Triompheront-ils
L la nn? Empêcheront-ils que le budget des
léponses soit voté pour le 1~ mars? En tout
;as, ils n'ont pas été fort heureux aujour-
l'hui. Le ministre a proposé l'urgence; et les
:hoses se sont présentées de tel!~ sorte (me
a droite même n'a pu s'v refuser
sAmnsMmER
i878<
.ON S'ABONNE~
rae des Prëtres-Samt-Germain-rAuxerrois, i?.
~iMxmN~'ABt~Manmm~:
un an. Six mois. Trois meK,
Dëpattemens. 80 fr. t0 tr. M &.
PMis. t2fr. 36 &. M&.
Lea abomnemens partent des i" et M de
chaquemois.
)Pa<~) wm ntMméfo BOes~.
~6paftem
newspapers o'&ce, t'?, Gresham street, G. P. 0.;
MM. HeM
E. C., London; MM. W.-B. Smtth et SeB
186, Strand, W. C., London.
A Br~elle~ & A'O~ ~«M~ <6, rue de !a
Mad~teine, dans les Hosgues et dans tes'M-
bHoth6(r
A. 'Valparaîso (Chili), chez M. Orestes L. Tornero.'
SANEMMFN~ v
/18~
ONS'ABONNB
en Belgique, ea Ita!ie.
aana le Luxembourg, en Turquie,
M Soisso, en Syrie, en Roumanie et dans tM <
régences du Maroc et de la Tunisie, f
en Chine etau Japon,
M moyen d'une valeur payable a Paris on dt
t~L
et dans tous les pays du Nord f .l
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays, i
pM l'envoi d'une valent payable &BMt< i
LtSMm
~M MM. ~MMhey, t~mte
S,pIac
«t an burean du JKUntMWAJL)
eties doivent toujours être agréées par la rédaction.
JMJMAL DES DEBATS
'MLtTX~tS M UTttmms
PARIS
VENDREDI 33 FEVMER
Le compte-rendu du discours de M. de
Bismarck publié par les journaux de Ber-
lin, tels que la ~V~MM<~ Ze~wM~ et la
2~M'~M~~c-4~~MMC ~~M. etiesren-
seignemens nouveaux qui nous viennent
de divers côtés modifient de plus en plus
notre première impression. Presque toute
la presse anglaise est fort mécontente
de ce discours. La presse autrichienne
n'est pas éloignée de partager le même
sentiment. Les journaux indépendans,
tels que le et le j~ye~ F
parlé russe, a La .P~'MM c< ne peut
B se défendre de faire observer que
B le discours du chancelier allemand
? n'est guère de nature à encoura-
ger les illusions des politiques hon-
» grois, qui ont mis leurs espérances dans
» l'alliance de l'Angleterre et dans l'ap-
B pui tout au moins moral de l'Alle-
» magne. ') La Z~M~e~e Z~MM~ trouve
« que ses déclarations ne sont pas de
» très bon augure pour l'Autriche. » Dans
les cercles rapprochés du gouvernement,
on ne cache pas non plus qu'on a
éprouvé un certain désappointement.
Mais on cherche à se consoler par une
interprétation optimiste de la conclu-
sion du discours. Puisque M. de Bis-
marck, dit-on, a affirmé qu'il ne vou-
lait prendre parti pour personne et que,
quoi qu'il arrivât, il ne ferait jamais
la guerre pour la question d'Orient,
il en résulte que, si l'Autriche se voyait
contrainte de tirer l'ëpée pour la dé-
fense de ses intérêts, l'Allemagne n'ar-
rêterait pas son bras. Le raisonnement
est logique, mais la consolation est mai-
gre. Pour que l'Autriche os&t lever son
bras, il faudrait qu'elle se sentît appuyée,
au moins diplomatiquement, par l'Alle-
magne. A quoi donc peut lui servir de sa-
voir qu'on ne l'empêchera pas de faire ce
qu'ellepe fera pas?
Les critiques de la presse étrangère
sont quelquefois d'une exagération qui va
jusqu'à l'injustice. Ainsi, le J~'M~ Post
dépasse certainement les bornes de la vé-
rité lorsqu'il dit que «si le discours de
? M. de Bismarck avait été dicté par le
M prince Gortchakoff, il n'aurait pas pu
être plus foncièrement russe. Le désir
rus~e est insatiable, et nous verrons tout
à l'heure q~'on n'a pas été satisfait à
Saint-Pétersbourg des déclarations du
chancelier allemand. Cependant M. de Bis-
marck n'a rien épargné pour montrer
qu'il était bien résolu à ne pas prendre
parti contre la Russie et à ne pas re-
pousser ses prétentions en se plaçant sur
le~terrain européen. Son intention était
toute différente. En passant en revue les
conditions russes, M. de Bismarck n'avait
qu'un-seul but faire voir que, malgré
tout, elles ne blessaient pas les intérêts
propres de l'Allemagne. C'est & ce point de
vue exclusivement national qu'il est resté
attaché, et il a fallu les confusions et les
contradictions des résumés télégraphiques
pour nous faire supposer le contraire.
C'est également grâce à l'obscurité
de ces résumés que nous avons in-
terprété d'une manière favorable à l'Au-
triche la phrase où, parlant de l'al-
liance des trois empires M. de Bis-
mark a dit « Cette alliance n'oblige au-
B cun des contractans à se soumettre à
M la majorité formée par les deux au-
B très. » Il est évident~qu'on peut tirer de
cette phrase une conclusion toute diffé-
rente, et par suite iavorable à la Rus-
sie. Cette seconde interprétation nous
paraît aujourd'hui la plus vraisembla-
ble. Loin d'identifier les intérêts de l'Au-
triche avec les siens propres et de les
mettre sous la garantie de l'alliance des
trois empires, M. de Bismarck a semblé
vouloir insinuer que le principe de cette
alliance interdisait à l'une des trois puis-
sances, en cas de conflit entre les deux
autres, de se porter d'un côté et de faire
pencher un des plateaux de la balance
« Le lien n'est pas assez fort, a-t-il dit, pour
engager l'une de ces puissances à sacrifier par
complaisance a.uneautresesintérets poli tiques
et nationaux incontestab!es; c'est unsa.eri-
fice.qu'aucune grande puissance ne fait pour
les beaux yeux d'une autre; certainement,
t'~e puissance (il s'agit évidemment, da la
H~sie~ peut dire dans certaines circonstan-
ces Il m'est très désagréable de faire cette
concession mais il m'est encore plus dés-
agréable de me quereller à cause d'elle avec
une aussi grande puissance que l'Allemagne.
Seulement, je prendrai note de cet incident
et je le mettrai dans mon compte.
A y regarder de bien près, on com-
prend donc le sentiment qu'ont éprouvé
l'Angleterre et l'Autriche en recevant le
discours de M. de Bismarck. Chose cu-
rieuse cependant il paraît qu'on n'a pas
été beaucoup plus satisfait à Saint-Pé-
tersbourg. '< Le discours, dit une dépê-
B che adressée de cette ville au y~M, a
s produit du désappointement, surtout
)) parmi ceux qui attendaient de l'AIIema–
M gne un appui diplomatique actif. ):
Cette attente, en efTet, a été trompée.
Comme nous l'avons dit dès le premier
jour, il résulte du discours de M. de Bis-
marck que l'Allemagne a toute son indé-
pendance, qu'elle est libre d'engagemens,
qu'elle ne s'identifie pas avec la Russie, et
que, si elle ne fait rien contre elle, elle ne
fera rien non plus trop manifestement en sa
faveur. C'est jm.pmnt qm conserve
toute son importance. On se rappelle
aussi que les journaux russes invo-
quaient d'un commun accord, et comme
sur un mot d'ordre, depuis quelques
jours, l'arbitrage de l'Allemagne. C'est
donc en grande partie à eux et à ceux
qui inspiraient leur langage que s'a-
dressent .les passages où M. de Bis-
marck a repoussé avec tant de netteté
ridée d'assumer le rôle d'arbitre. On
comprend également la surprise dés-
agréable qu'a causée à Saint-Pétersbourg
la partie du discours où. M. de Bismarck
a déclaré que le traité de d856 devait
être la base des négociations, et que tou-
tes les conditions de paix qui s'en écar-
teraient auraient besoin d'être sanc-
tionnées par l'Europe. Le chancelier
n'a fait d'exception que pour l'indem-
nité de guerre, et encore avec la ré-
serve que cette indemnité fût unique-
ment pécuniaire. L'insistance avec la-
quelle il a réclamé la réunion de la Con-
férence est encore un bon point qu'on peut
toujours noter. Enfin, les lecteurs attentifs
qui examinent les détails ont remarqué la
différence qui semble exister entre les rap-
ports intimes de M. de Bismarck avec le
comte Andrassy et ses rapports offi-
ciels avec le prince Gortchakoff. La
Russie ne paraît pas avoir montré de-
puis peu beaucoup d'empressement en-
vers le cabinet de Berlin. M. de Bis-
marck a avoué en eSet, non sans
quelque amertume, que ce n'était que de-
puis peu, ou plutôt même que depuis le
matin du jour où il prenait la parole,
qu'il était en possession des documens
dont il avait besoin, c'est-à-dire des con-
ditions russes. « Ces documens, a-t-il dit,
» concordent, d'ailleurs, avec les commu-
nications que le cabinet devait à la
H complaisance des autres gouverne-
mens. »
On voit donc qu'en retournant le dis-
cours de M. de Bismarck on y trouve en
quelque sorte la part de chacun. Les pas-
sages en apparence les plus clairs peu-
vent être traduits de deux manières diffé-
rentes. Ainsi, il nous a semblé qu'en in-
diquant à la Russie les dangers auxquels
elle serait exposée si elle ne parvenait
pas à faire sanctionner ses exigences par la
ConCerence, M. de Bismarck avait voulu
adresser un avertissement au cabinet de
Saint-Pétersbourg. Cette version est fort
plausible; mais d'autres Journaux ont re-
marqué, avec non moins de vraisemblance,
qu'il s'était empressé d'ajouter en sub-
stance Après tout, qu'importe? Si la
Russie repousse le verdict de la Confé-
rence, on ne lui fera pas la guerre pour
cela, et elle gardera ce qu'elle possède.
Beati ~'o.MM~K~ ce qui peut pas-
ser, non plus pour un avertissement,
maispourune invitation, voire même pour
une tentation. M. de Bismarck a parlé
phis loin de la mission que l'Autriche
serait obugée d'assumer en Orient si elle
entreprenait de débusquer la Russie des
positions qu'elle occupe aujourd'hui. Nous
avons cru, pour notre compte, trouver dans
son langage l'expression d'un regret; le
correspondant parisien du ~W!M n'y a vu
qu'une ironie. D'après lui, M. de Bismarck
a voulu dire à l'Autriche Vous le voyez
bien! vous n'êtes pas capable de vous
charger de la tâche que vous voulez
soustraire à la Russie. Ici encore, il faut
convenir que les deux versions ~e valent.
Quelle est la bonne ? quelle est la mau-
vaise ? Mystère Nous engageons même
les chercheurs d'énigmes à ne pas s'effor-
cer de découvrir celle-là; car M. de Bis-
marck, jadis si célèbre par la fran-
chise de sa parole, semble avoir érigé
aujourd'hui l'ambiguïté en système.
« La main libre que l'Allemagne a gardée
M jusqu'ici, a-t-il dit, l'incertitude sur
a ses vues et ses résolutions ont été
M fort utiles et n'ont pas peu contribué
H au maintien de la paix. Jouez ouverte-
B ment la carte allemande, jetez-la sur
stable, 0)7 chacun s'arrangera en con-
B séquence ou tournera la partie. Rien
a ne serait moins pratique, surtout s'il
)) faut s'occuper de médiation. » Voilà en-
fin quelque chose de très clair. Tout le
monde cherche en vain à déchiffrer la pen-
sée de M. de Bismarck. Il a parlé pour
n'être pas compris il a réussi.
-B~RSE BE PAMS
CMttM-e te 21 le 22 M&taMe.iS&tMe
a e/'o;
Comptant. M 18 711S. a.
Fin cour. ';41S. 74 22 12 712
4:e/0
ComptantIOS 5J.10550.
ttO/0.
ComptMiti(99S.If980.
PETITE BOURSB DU SOIR.
Emprunt 5 0/0. 109fr.983/ HOfr.021/2,
109fr.80.
30/0. 7'ifr.20,0~.
Italien. 73fr.90,8S.
5 0/0 turc. 8fr.90,85.
Florins [or). 64,63ii/S.
Extér" espagnole.. 123/4.
Russe. 853/8,3/16.
Egyptiennes 6 0/0.. 13Sfr.62t/2,l3Sfr.
Nous recevons de nos correspondons pai M-
cutiers les dépêches suivantes
« Vienne, le 21 février, 8 h. soir.
s Le Oongres ne devant pas être composé
de tous les ministres des aGaires étrangères,
on croit qu'il y aura seulement des confé-
rences avec celles de simples plénipoten-
tiaires.
» Les nouvelles de Constantinople sont de-
venues de nouveau inquiétantes. L'armée
russe voudrait y faire son entrée, et cette
occupation atteindrait indirectement les in-
térêts autrichiens.
La 2V
née.répandue à la Bourse et dans le public,
suivant laquelle le prince de Bismarck se se-
rait montré exclusivement favorable à la
Russie. La feuille ofScieuse relève, comme
preuve, les passages du discours relatifs à
l'Angleterre, au comte Andrassy, c'est-à-dire
à l'Autriche, et le passage où il est question
des bonnes relations avec toutes les puis-
sances, par conséquent aussi avec la France
et elle ajoute que quiconque a pu assister à
la dernière séance du Reichstag a dû y ac-
quérir cette conviction que rien n'est plus
étranger aux sentimens de la représentation
nationale et à l'esprit du gouvernement qui
a sa confiance, que les plans machiavéliques
dont certains alarmistes se plaisent à entre-
tenir le public français. ))
TéïégB'apMe privée.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Londres, le 22 février.
L'Amirauté vient d'acheter un autre cuirassé
construit pour la marine turque.
Le ministère de la guerre a invité a soumis-
sionner pour la fourniture de 150,000 fusils Mar-
ini.
Le .Mo~tM~ jl~p~M~ apprend que les condi-
tions de paix demandées par la Russie compren-
nent le paiement de 200 millions de livres ster-
ling (5 milliards de francs) comme indemnité de
guerre, la cession d'une étendue considérable de
territoire, ainsi que la remise de la ilotto mili-
taire turque.
La Porte aurait repoussé ces conditions d'une
manière absolue.
Le ~fo~M~ ~M~M~ en donnant les rensei-
gnemens qui précèdent, ne peut pas leur assigner
de source autorisée.
Le J~oMM!~ .P
lipoli entre les Anglais et les Russes.
Le Daily ;ZM~-apA aurait préféré qu'on s'en
tînt d'abord au principe de l'inviolabilité des
DardaneUes, puisque maintenant on ne peut pas
occuper les détroits.
Le N~SM~s~ défend la convention, que le Times
et le Daily .y~M approuvent également.
Lord Russell est sérieusement malade.
On télégraphie de Berlin au y~M~
« L'empereur Guillaume a donné au czar des
assurances de son amitié, lui demandant en
même temps de prendre en considération les
plaintes et les intérêts de l'Autriche.
» Cette dernière puissance est très désireuse
d'amener la Russie à un programme modéré
avant la réunion d'une Conférence. »
On télégraphie de Saint-Pétersbourg au même
journal
« Matgré l'échange actif de communications
qui a lieu entre les trois empires, on n'est pas
encore tombé d'accord sur les questions princi-
pales à soumettre à la Conférence. »
Londres, le 22 février.
Le Daily ~M~'
« L'idée d'une occupation de Constantinople par
l'armée russe existe toujours chez le grand-duc
Nicolas, qui a informé la Porte de son désir de
faire son entrée dans la capitale à la tête de quel-
ques miniers d'hommes.
)> Les Russes demandent la cession de la flotte
turque. )>
Londres, le 22 février, 5 h. 50 m. soir.
CA
lu en troisième lecture et adopté. Celui des eaux
territoriales est lu en deuxième lecture, et la séance
est levée.
Vienne, le 22 février.
CA
ment leur satisfaction au sujet des efforts faits
par le gouvernement en vue d'amener une Con-
férence et d'améliorer le sort des chrétiens d'O-
rient. Ils déclarent regretter la situation dans
laquelle les Polonais se trouvent sous ta domina-
tion russe et interpellent le < gouvernement a&n
de savoir s'il a connaissance des crimes commis
par les Russes sur des Polonais, en Turquie, et
s'il a jugé convenable de protester contre ces
violations du droit des gens. Les auteurs de l'in-
terpellation demandent en outre si le gouverne-
ment croit pouvoir être en état d'obtenir que la
Conférence s'occupe aussi du sort des Polonais,
sujets de la Russie.
Semlin, le 22 février.
Le prince Milan a télégraphié à la princesse
que la Russie a rendu la place de Nisch et les
environs dp cette ville à la Serbie, et que les né-
gociations continuent entre Saint-Pétersbourg et
Belgrade au sujet des autres pays conquis par
~es Serbes. Le conseil des ministres a résolu
l'envoyer M. Ristitch au Congrès de Bade.
La Serbie consent à être représentée par le'
~rand-duc Nicolas dans les négociations qui ont
ieu à Andrinople au sujet des préliminaires de
:
Constantinopio, le 20 février.
Le voyage de Namyk Pacha à Saint-Péters-
bourg est différé.
La nomination de Savfet Pacha comme minis-
tre des aS'aires étrangères est ottIcieMe.
Un grand conseil a été tenu aujourd'hui au
Palais, au sujet des négociations de paix et de la
mission de M. Onou. qui presse la Sublime-Porte
de conclure promptement ia paix.
Le commandant de la forteresse d'Ardahan a
été condamné à la détention à perpétuité dans
une forteresse.
Pakri Bey a été nommé ambassadeur à Téhé-
ran.
Quelques unes des conditions de paix sont
très dures.
Les députés expulsés partent aujourd'hui pour
Andrinople.
L'évacuation d'Erzeroum et de Batoum est
toujours impraticable.
Les Russes menacent de nouveau d'entrer à
Constantinople, par suite de la présence de la
flotte anglaise.
Bucharest, le 22 février.
De nouveaux dëtachemens russes arrivent
en Roumanie; plusieurs d'entre eux sont sans
armes. Ces détachemens se concentrent à Pas-
coni, Piatia. Tirguloknei, Voresci et Mihaclem.
On croit qu'ils sont destinés à former des colo-
nies militaires en Bulgarie.
Rome, le 21 février, soir.
Le cardinal Lasagni, secrétaire du Conclave, est
chargé de l'intérim du secrétariat d'Etat.
Le bruit court que le Pape doit nommer le car-
dinal Franchi au poste de secrétaire d'Etat.
Le couronnement de Léon XIII aura lieu di-
manche à la chapelle Sixtine.
Le Pape a nommé le cardinal de Schwarzen-
berg cardinal procamerlingue.
Berlin, le 21 février.
Le Conseil fédéral, dans la séance de ce jour. a
adopté a l'unanimité les conclusions formulées
par les commissions relativement au projet con-
cernant la création d'une vice-chancellerie.
Ce projet sera probablement présenté dès de-
jinain au Reichstag.
Washington, le 2l février, soir.
La Chambre des Représentans, dans sa séance
d'aujourd'hui, a discuté le MM sur l'émission de
la monnaie d'argent, ainsi que tous les amende-
mens que ce bill a subis au Sénat.
L'amendement, ayant pour but de faire du dol-
lar d'argent la monnàie légale pour les paiemens,
excepté lorsque des stipulations exprimaient for-
mellement le contraire, a été adopté par n6 voix
contre M.
La Chambre a adopté, par 203 voix contre 71,
l'amendement qui annule la clause relative à ré-
mission illimitée de la monnaie d'argent et res-
treignant cette émission à la somme de 4 mil-
lions par mois.
Le projet de loi sera maintenant présenté au
Président Hayes tel qu'il est sorti du Sénat.
La discussion qui a eu lieu hier à la
Chambre des Députés est vieille comme la
France, et on l'a vue se reproduire sous tou-
tes les formes depuis les premiers jours
jusqu'aujourd'hui. M. de Mun s'est aperçu
que ses adversaires ne disaient rien de
nouveau, et il le leur a reproché avec
une sorte d'ironie triomphante mais
croit-il lui-même avoir inventé quel-
que chose? Rien ne lui appartient en
prop~e'daus son discours que la forme,
et des procédés de raisonnement qui
sont fort singuliers. L'école ultramon-
taine a remplace l'argumentation par une
série de tableaux à effets, sans lien entr~
eux, sans ordonnance logique et même
sans symétrie dans l'un, l'orateur invo-
que un article de loi, il l'interprète mal
et s'en sert pour renverser la loi tout en-
tière dans l'autre, il fait comparaître non
plus une loi, mais un homme M. de
Mun en appelle hardiment à Robespierre,
à Collot-d'Herbois, à Danton; il leur ar-
rache une parole équivoque, et, se tour-
nant vers l'auditoire Vous ne pouvez
donc pas, dit-il, être aussi libéraux que
ces monstres! C'est, en toutes choses, le
raisonnement par à-peu-près, analogie ou
même contre-sens. D'ailleurs, de l'élé-
gance, de la chaleur plus ou moins fac-
tice, et parfois quelques essais de cette
impertinence dans laquelle Montalem-
bert excellait. Somme toute, il y a
affaiblissement dans le genre oratoire
des ultramontains. Tout, au contraire,
est net, ferme, précis dans la courte
réplique de M. le ministre de l'in-
struction publique. M. Bardoux n'a sans
doute rien dit de neuf, mais il a dit très
exactement ce qu'il fallait dire, et ce
qu'auraient dit à sa place les grands lé-
gistes qu'il aime, qu'il comprend, et dont
il s'eubrce avec succès de reproduire le
bon sens parfait et le noble caractère
d'hommes de liberté et d'hommes de gou-
vernement.
Quel était l'objet du débat? Petite ques-
tion en apparence, très grande en réalité.
La commission du budget refuse de don-
ner des bourses aux séminaires « qui
emploient des professeurs ou des maî-
tres faisant partie de corporations ou
associations religieuses non autorisées
par la loi. La commission ne réduit pas
le crédit affecté aux bourses elle décide
seulement que le même nombre de bour-
ses seront réparties entre les séminaires
qui respectent le mieux la loi. Ce n'est
pas, tant s'en faut, un motif d'économie
qui la guide, c'est un motif tout politique.
La commission propose à la Chambre de
faire une protestation dont il reste à
examiner là nature et la portée.
Les lois relatives aux corporations e)
aux associations religieuses ne sont pas
appliquées, personne ne l'ignore. C'est
un fait fâcheux qu'une loi ne soit pas ap-
pliquée mais il y a longtemps que le fait
subsiste, et une longue tolérance a permis
à tous les Ordres religieux de rentrer en
France et de s'y organiser. Nous sommes
bien loin de nous en plaindre, et nous re-
gardons cette liberté comme très honorable
pour notre temps. Mais ces corporations et
associations, que font-elles ? Elles ensei-
gnent. Ici, la question change un peu de
face. Qu'enseignent ces religieux non au-
torisés par la loi, mais tolérés par l'u-
sage ? L'Etat pourrait le savoir, car il a le
droit de surveillance et de contrôle; on a
proposé, l'année dernière, une enquête qui
aurait été parfaitement légale. Elle n'a pas
été faite savez-vous pourquoi ? C'est qu'elle
est inutile, et que nous savons tous très
bien ce qu'on enseigne dans les séminai-
res. Ce grand secret est écrit dans des li-
vres et dans les journaux. On enseigne
des maximes absolument contraires à
celles de nos pères et à la fameuse Décla-
ration de 1682. Le mal est si profond, si 'i
général, qu'il serait peut-être impossible
de le déraciner. Est-ce pour ce motif,
toutefois, que l'Etat laisse faire et semble
ignorer ? Non, c'est par respect pour la
liberté religieuse. Il faut l'avouer, le gou-
vernement ne pourrait pas aujourd'hui
rendre obligatoire l'enseignement des qua-
tre articles de la Déclaration de 1682
sans tomber dans la pire des tyran-
nies et la plus impuissante, la tyrannie
théologique. Les trois derniers de ces ar-
ticles sont directement contraires au
dogme que le concile du Vatican a pro-
clamé. Ils établissent la supériorité des
conciles sur le Pape, et un concile œcu-
ménique a abdiqué entre les mains de
Pie IX. A cela, nous, hommes politiques,
qu'avons-nous à dire? Que nous importe,
au -fond, que ce soit le Pape ou le concile
qui jouisse de l'infaillibilité? Et lorsque le
Pape use de son infaillibilité pour pro-
mulguer un dogme aussi inoffensif que l'Im-
maculée Conception par exemple, encore
une fois, que nous import&PLes évêques de
France, en 1682, avaient le droit de faire
de la théologie; c'était leur métier, "ce
i n'est pas le nôtre. Ils ont agi en théolo-
giena en écrivant les trois derniers arti-
cles mais, en écrivant le premier, ils ont
agi en citoyens respectueux des lois de
1 leur pays et des prérogatives du pouvoir
civil. Cette fois, ils ont écrit pour l'éter-
nité et, qu'il soit professé ou non dans
les séminaires, l'Etat, qui peut renoncer
aux trois derniers articles, ne saurait ja-
mais abandonner le premier. Ce pre-
mier article déclare que la puissance
religieuse ne s'exerce que dans le do-
maine spirituel, et que ce domaine
L est parfaitement distinct du domaine
L civil et politique. Voilà ce qu'il im-
porte de retenir de la Déclaration de
1682. Si l'Eglise doit être libre dans sa
t. sphère, l'Etat doit l'être également dans
la sienne. Et quelle est la conclusion pra-
tique de ce double principe ? c'est que,
i pour que l'Eglise et l'Etat ne se persécu-
tent point, il faut qu'ils s'ignorent l'un
l'autre et n'aient aucuu point de contact,
ce qui, avec nos mœurs et notre his-
toiré, est presque impossible,ou qu'ils
traitent l'un avec l'autre et aboutissent à
un Concordat.
Nous avons un Concordat en France,
un Concordat et des Articles organiques
qu'il est' impossible de séparer. Nous en
sommes fort heureux pour notre compte,
et nous ne demandons pas que le Con-
cordat soit dénoncé, mais exécuté. Au
reste, a-t-il été dénoncé par personne ? 9
Non; ni les libéraux ni les catholiques
ne demandent pour le moment la sup-
pression du Concordat. Il devrait donc
être exécuté de part et d'autre avec ndé-
lité l'est-il? Il ne l'est certainement pas
du côté de l'Eglise, et nous n'en voulons
d'autre preuve, que le fait reconnu, avoué
par les ultramontains, à savoir que l'ar-
ticle 1' de la Déclaration de 1682 n'est pas
professé dans les séminaires plus que les
autres. Loin de~à! on y enseigne la sub-
ordinatioa du pouvoir civil au pouvoir
ecclésiastique, ce qui, à coup sur, est très
malheureux et très grave. 1
Mais comment empêcher cela? Gom-
ment arrêter au passage les doctrines dont
M. de Mun a apporté hier à la tribune l'é-
cho retentissant? Car, il ne faut pas s'y
tromper, à côté de la doctrine théologi-
que vient la doctrine politique elles sont
même inséparables si le pouvoir civil
est soumis au pouvoir ecclésiastique, ce-
lui-ci peut juger celui-là. Il le juge donc,
et, du haut d'une science souveraine, in-
faillible, M. de Mun, simple porte-parole
de ses maîtres, condamne et flétrit la Ré-
volution. Or, la Révolution, c'est la
France, la France moderne, avec ses
idées, ses sentimens, ses intérêts, ses lu-
mières, les passions les plus tenaces de son
cœur et de son esprit. A tout cela, M. de
Mun dit fièrement: F<~c ~'c/ Et l'on
veut que nous, qui nous glorifions d'être
les enfans de la Révolution, et que le
gouvernement qui nous représente, nous
ne protestions pas contre ce déchaîne-
ment d'esprit de faction, aussi violent
dans les petite~ choses que dans les
grandes, et dont les euets les plus récens
n'ont pas besoin d'être rappelés M. Bar-
doux a relevé à la tribune l'honneur de la
Révolution française; il a rétabli tous les
principes mis en question ou niés par
M. de Mun il a exprimé la pensée de la
Chambre qui s'est jointe à lui par son
vote, et du pays qui se joindra à lui par
l'opinion.
Maintenant, cette protestation propo-
sée par lacommission du budget, acceptée
dans sa forme par le gouvernement et
votée par la Chambre, est-elle vexatoire
et sera-t-elle efficace ? Elle n'est et ne
sera ni l'une ni l'autre. Elle ne porte au-
cune atteinte à la liberté de conscience,
car ce n'est pas une manière de croire
d'être jésuite; donc, elle n'est pas vexa-
toire. Quanta son efficacité, nous en dou-
tons parce que l'esprit ultramontain n'est
pas aujourd'hui dans une corporation re-
ligieuse; il est hélas dans l'Eglise même ]
et partout. Les jésuites suivent certaines ) 1
règles disciplinaires; mais, au point de t
vue des doctrines qu'on leur reprochait
jadis, ils ne sont pas plus jésuites que les c
prêtres ordinaires. L'esprit a soufflé sur tous r
d'une manière uniforme. Dans les sémi- z
naires où les professeurs n'appartiennent d
pas aux corporations non autorisées, les c
mêmes maximes sont professées que dans F
les autres. L'unité est parfaite, on ne U
saurait le contester. Si les évêques re-
noncent aux professeurs non autorisés, e
ceux qu'ils prendront à la place ne vau-
iront ni mieux ni moins. Que gagnerons- t(
nous donc, en fait ? Peu de chose c:
mais ce n'est pas au point de vue du p:
fait que la Chambre et le gouvernement. é<
;e sont placés, c'est au point de vue du d'
Iroit. Il est toujours bon de revendiquer
;on droit, de l'affirmer, de le défendre,
'ut-ce en théorie, de ne pas laisser naître
contre lui une prescription morale. Il faut
ju'on ne puisse pas dire plus tard que le ~t
gouvernement, par son long silence, a ta
:onsenti à ce qu'il a toléré.-Voilà cer- Fs
vainement ce qu'on a voulu faire hier bs
t Versailles, et le gouvernement s'est ti'
'efusé à payer des professeurs qui
ivaient le double caractère de professer
;ontre les lois du pays et d'être eux-mêmes
me protestation vivante contre ces lois. ;~a
)n criera à la persécution il faut s'y at-
.endre. Jamais, en tout cas, persécution ci
l'a été plus anodine. Les pouvoirs publics, ia.
tout en maintenant nos vieux principes
de gouvernement, peuvent avoir la pré~
tention d'être plus libéraux que Néroo~
et même que Robespierre, que dis-je?
infiniment plus libéraux que la mp-.
narchie qui a précédé une Révolution
tant maudite; et peut-être M. de Mun S-a
nirait-il par le reconnaître lui-même s~ii
daignait condescendre à raisonner comme
les simples mortels, avec les pures lu-
mières naturelles.
FRANCIS CHARMES.
Personne ne compatit plus que nous aii
triste sort de ceux qui possèdent des fonds
turcs, égyptiens, péruviens, haïtiens, etc.~ -1 f
j surtout quand ce sont des acheteurs de
bonne foi, à qui on ne peut reprocher que
d'avoir cru & la solvabilité de gouverne-
mens qui consentaient à payer des inté-a
rets trop élevés pour ne pas éveiller un
doute sur leur solvabilité.
Notre compassion diminue beaucoup
quand, .au lieu de, ces acheteurs de bonn~
foi, mal renseignés, nous nous trouvons
en face de gens experts en pareille ma-
tière, et qui, par leurs connaissances
financières et leurs relations, ont pu se
faire par eux-mêmes une idée exacte du
degré de confiance que méritaient ceO
mêmes gouvernemens.
Cette compassion disparaît entièrement
quand nous avons affaire à des spécula-
teurs plus ou moins hasardeux, qui se
sont rendus acquéreurs de semblables
valeurs alors que les gouvernemehs dont
nous parlons étaient déjà en suspension
de paiement. Ceux-là couraient volontai-
rement un risque limité en vue d'un frèa
beau bénénce éventuel.
Dans quelle catégorie rangerons-nous
ceux qui ont consenti à prêter une somme
quelconque à ces mêmes gouvernemens
déjà en pleine déconfiture, en recevant en
nantissement des titres pour une somme
quatre fois supérieure à celle de l'argent
prêté, qui ont stipulé d'énormes intérêts,
et qui viennent aujourd'hui solliciter l'in-
tervention des gouvernemetis français et
étrangers en leur faveur ?
C'est de ces de-rn" J
C'est de ces derniers principalement que
nous ayons voulu parler dans des ré-
tlexions dont nous avons cru devoir ac-
voir accompagner la reproduction d'une
dépêche télégraphique qui nous est ar-
rivée d'Alexandrie sous la forme de l'ano-
nymat.
Les renseignemëns qui nous sont par-
venus depuis n'ont fait que confirmer nos'
présomptions, qui étaient que la dépêche.
bien que venue ~'Alexandrie, était d'ori-
gine parisienne, et que la. première inspi-
ration du meeting tenu à Alexandrie le
3 février 1878 provenait de la même
source.
Un mot seulement sur l'Egypte. Pour-~
quoi tant de bruit, de discours, de paro-
les, à l'occasion de ce pays, alors qu'on
n'entend pas du tout parler ni de la Tur-
quie, ni du Pérou, ni d'Haïti, dont les
créanciers sont dans une situation aussi
fâcheuse et tout aussi intéressante que
ceux de l'Egypte ? Est-ce que, par hasard,
il n'est pas fait de démarches en leur fa-
veur ? Ce serait une erreur de le croire;
seulement, les démarches pour la Turquie
le Pérou et Haïti se font avec calme et
intelligence, tandis qu'à l'égard de l'E-
gypte plus on fait de tapage et plus on croit
réussir, ce en quoi on se trompe étrange-
ment.
On nous écrit de Versailles (Sénat)
Le Sénat est saisi du budget des dépen-
ses. M. Léon Say l'a déposé aujourd'hui, et
en le déposant, il a insisté sur les raisons
sérieuses qui devraient déterminer le Sénat
à l'adopter avant le l'mars, pour éviter l'ex-
pédient d'un nouveau douzième: fâcheux ex-
pédient, car ce système des crédits provisoi-
res. ainsi renouvelés de mois en mois, répugne
aux procédés d'une comptabilité régulière et
prolonge une situation anormale dont il im-
porte de sortir au plus tôt. Or, ce n'est point
l'avis de la droite ou du moins, tout en pro-
testant bien haut qu'elle a hâte de revenir
à un ordre de choses régulier, elle n'estime
cependant pas qu'il faille se presser à ce
point. Voter encore un ou deux dou-
zièmes, assurément oui, c'est regrettable
dit-on à droite, mais mieux vaut cette extré~
mité que l'humiliation d'adopter ainsi, préci-
pitamment et docilement, sans pouvoir faire
usage de nos prérogatives, des droits égaux
a du Sénat un budget que la Chambre nous
envoie presqu'à la dernière heure Quoi~
nous ne pourrons pas le critiquer à loisir? Il
nous faudra sanctionner, les yeux fermés
toutes les modifications qu'il a plu à cette
Chambre d'y apporter? Nous n'aurons pas le
plaisir de lui faire le procès, de la tenir en
âchee, en un mot de perpétuer cet état
l'antagonisme et de conflit salutaire qui
Mt le dernier mot de la politique de la
Iroite? Et ce .budget dos dépenses, nous
e voterions avant d'avoir en mains le
judget des recettes? Là encore il nous fau-
Irait attendre le bon plaisir de la Cham-
bre? Tels étaient les sentimens qui exci
.aient la droite et qui ont éclaté d'un bout à
'autre de la séance, avec passion, car le dé-
)at a été long et orageux. M. Pouyer-Quer-
ier, M. Chesnelong, M. Buffet ont épuisé tous
es argumens et tous les prétextes pour ba.t-
:re en brèche le ministre. Triompheront-ils
L la nn? Empêcheront-ils que le budget des
léponses soit voté pour le 1~ mars? En tout
;as, ils n'ont pas été fort heureux aujour-
l'hui. Le ministre a proposé l'urgence; et les
:hoses se sont présentées de tel!~ sorte (me
a droite même n'a pu s'v refuser
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