Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-02-22
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Langue : français
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Description : 22 février 1878 22 février 1878
Description : 1878/02/22. 1878/02/22.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ÉDITION DE PARIS.
MMEM~FMM
i878. 1
M F~'MER
im
MCMAL DES DEBATS
ON S'ABONNE
r~e des PMtres-Samt-Germain-l'Amerrois, n.
MKHL BME L'ABOKMEMEJVf
Un an. Six mois. Trois mots.
MptMemens. tO'fr. 40 fr. 20 fr.
Pâtis. 72 &. 36 fr. t8f~
Les abonnemens partent des i" et t6 de
chaque mots.
,ON S'ABONNE.
dans le Luxembourg, en Turquie,
Ni Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans tes
régences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine pt. au Japon
'au moyen d'une valeur payable à Paris ou d<
~mandats-poste, soit internationaux, soit françaitt
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
~M renvoi d'une valeur, payable & Partit.
Pafjhft, )Mt mnmKÊfb *«? ëemt.
BIn tLnewspapers ornée, H, Gresham street, G. p. 6
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-&,pt&oa de la Bourse,
;
PAMS
JEUN Si FEVRIER
II iaut revenir sur l'impression que
nous avons éprouvée hier la lecture
du discours de M. de Bismarck. La sténo-
graphie officielle de ce discours ne nous
est p&s encore parvenue nous ne le con-
naissons que par des versions télégraphi-
ques et des correspondances de journaux.
M. de Bismarck n'est pas un orateur
~parfait sa phrase est souvent lon-
gue, confuse, lourde, mêlée de proposi-
tions incidentes destinées à accentuer
ou à atténuer le sens de la proposition
principale, .et qui bien souvent l'obscur-:
cissent.Qna comparé sa manière ora-
toire à celle de Cromwell peut-être ce-
lui-ci était obscur pE.rce qu'il voulait
'l'être. M. de Bismarck cherche pénible-
ment à se faire comprendre; ses.expbsi-!
tiens sont diffuses, mais il trouve quel-
quefois des traits d'une clarté par-
taite et d'une allure pittoresque, dont
l'esprit est frappé et comme illuminé.
'Un orateur semblable est .difnc~e à résu-
mer, et l'on peut.même se méprendre au
'premier abord sur sa pensée. L'agence
'Ilavàsnous a donné une première version
du discours c'est une des plus complètes,
sauf dans la partie finale qui est un peu
brusquée; c'est sur celle-là que nous
avons travaillé hier. L'agence Reuter donne
uneversionpIûÈ courte, et a peu prés
semblable. Mais, en lisant celles de la
~~aMC~c Z~M~ et du y~M, nous en-
trons dans un monde nouveau. Le carac-
tère européen que nous avions cru pouvoir
attribuer au discours y apparaît con-
sidérablement affaibli en revanche, les
développemensbienveillanssur la Russie
occupent une place beaucoup plus large,
et nous comprenons maintenant pourquoi
le discours de~t. de Bismarck a paru être
à certaines personnes un discours russe.
Les impressions ont été d'ailleurs sin-
gulièrement diverses à Londres, à Vienne,
à Pans et a Saint-Pétersbourg; elles ont
parcouru du haut en bas.toute l'échelle
des contradictions.
Voici, d'après la J~~Mc~ ~~WM~, le
passage du discours qui se rapporte à la
Russie. C'ËSt'ce passage qui fait défaut
dans l'agence Havas, mais que nous re-
trouvons dans la JV~o?:~ Fë~M~, et
plus résumé .dans. le .7'MM~. Il est impos-
sible de n'y'pas reconnaître tous les signes
de la vraisemblance
"J'ai devant moi, a dit M. de Bismarck, un
article de l'.A~M~ag ~Mpolitique de l'Allemagne au moment'déeisif",
et qui représenta comme nécessaire notre
intervention en faveur de l'Autriche. Ainsi
nous devrions prendre position à côté de l'An-
gleterre et de l'Autriche pour enlever à la
Russie le mérite de faire volontairement t
(tes concessions pour la conservation de
là paix européenne. Je no doute pas que la
Russie re fasse des sacrifices pour la paix,
autant que 1& lui permettent ses sentimpns
nationaux et les intérêts de ses 80 millions
de sujets. Mais je prie ces Messieurs qui par-
tagent les' idées d'un autre article du même
genre, qui est intitulé c L'Allemagne et son
rôle d'arbitre )) je les prie de me dire com-
ment ils croient que nous devrions nous
adresser à la Russie. Faudra-t-il lui dire
Fort bien Noua avons été amis depuis cent
ans. La Russie nous a prouvé son amitié dans
les situations les.plus difficiles; mais aujour-
d'hui la situation est tout autre. Dans l-'inté-
rôt de l'Europe, comme ~oKc~KM dé l'Eu-
rope, comme une espèce dé juge de paix,
nous ne pouvons pas résister plus longtemps
aux sollicitations désintérêts européens?–
Or,-il y a en Russie des partis consi-
dérables qui n'aiment pas l'Allemagne
qui ne sont heureusement pas au pou-
voir, mais qui seraient bien aises d'y arriver.
Comment pariera)ent-ns alors a leurs compa-
triotes ? Et d'autres hommes politiques aussi,
qui ne sont pas encore nos ennemis, que pour-
raient-ils dire? Ils diraient Avec quels sacri-
fices de sang et d'argent n'avons-nous pas
enfin obtenu ce qui était l'idéal de l'ambition
russe depuis des~ siècles! 1 Cette position,
nous pourrions la défendra contre ces adver-
saires qui ont un véritable intérêt à. nous
la disputer. Mais ce n'est pas l'Autriche, jee
n'est pas l'Angleterre, c'est notre ami intime,
dont nous avions le droit d'attendre qu'il
nous rendrait les services qu'il avait reçus de
nous; c'est ~Allemagne enun, qui n'a aucun
Hitérêt en Orient, c'est elle qui tire derrière
nous non pas l'épéemais le poignard.–Voità
ce qu'ils diraient. Tel serait le thème que nous
aurions sans cesse à entendre développer; et
ce tableau que je trace d'une manière un
peu exagérée (mais la déclamation russe exa-
gère toujours) est constamment devant mes
yeux. Je ne prendrai jamais la responsa-
bilité de sacrifier l'amitié de la Russie, ami-
tié sûre, éprouvée pendant plusieurs généra-
tions, à la démangeaison de jouer le rote de
juge en Europe. Je ne prendrai pas la res-
ponsabilité de compromettre cette amitié
dans des questions où l'Allemagne n'a pa!-
d'intérets directs, pour obliger un autre ami.
Je ne voudrais pas acheter la paix de cet au-
tre ami au prix de la paix, de l'Allemagne
elle-même. r
Ici, M. de Bismarck, s'apercevant peut-
être qu'il a un peu trop abondé dans le
sens russe, ajoute qu'il ne voudrait pas
non plus sacri&er l'amitié qui unit l'Alle-
magne aux autres puissances européen-
nes mais ses déclarations n'en subsistent
pas moins, et cette atténuation finale n'en
diminue pas de beaucoup la valeur. Quant t
aux phrases si remarquables que l'agence
Havas nous avait données, soit sur les con-
séquences obligées du traité de Paris,
soit sur la nécessité, absolue de la Confé-
rence, nous ne les retrouvons pas dans
la .Sa~MC~ Z~MK~. Il n'y a cependant
aucun doute que ces pluases, qui sont
pour nous le point le plus important du
discours, ont été réellement prononcées.
Les résumés de l'agence Reuter et du
y~c~-Ies reproduisent comme l'agence
Havas. Toutefois si M. de Bismarck-
a parlé de la Conférence, il s'est ap-.
pliqué à diminuer le rôle que l'Alle-
magne aurait .à y.jouer. Ce n'est pas un
rôle d'arbitre, loin.de là un rôle de me-!
diatèur tout au plus. et de médiateuri
disposé à dire son opinion mais jamais~
à l'imposer, même par la iorce mo-
rale. Le chancelier allemand, suivant
les expressions du 2Vo~, se propose de!
se montrer un «homme deconGance '),!
un « courtier honnête cherchant!
à concilier les points de vue divergens,~
sans avoir la prétention d'y parvenir à.la~
satisfaction de chacun et s'il désire!
vivement satisfaire la Russie, ne vou-~
.drait pourtant pas mécontenter les autres!
puissances. M. de Bismarck a professé~
beaucoup d'amitié pour le comte An-!
drassy, mais il n'a pas dit aussi formelle
ment que l'année dernière q~ië.Si lés .in-!
féi~.ëts aqteichiens ~ta,ient meüàcés;1'Âllé-
.térêts autrichiens étaient menacés, rÀUe-
magne ne pourrait pas rester indifférente.
Serait-elle donc indifférente? Non, peut-
.Êti'6, mais très probablement elle reste-
rait neutre, et il semble que le dernier
mpt du discours de M. de Bismarck soit
celui-ci Si vous m'en croyez, vous ne
vous battrez pas mais si vous aimez
mieux vous battre, c'est votre affaire, et
pour'mon compte jenë me mêlerai pas de
la querelle. Allemand avant tout, M. de
Bismarck ne croit pas que les intérêts al-
lemands soient assez engagés en Orient
pour l'obliger à intervenir.
C'est ainsi que le discours a été pom-
prispar.Ia majorité des journaux a Lon-
dres et à Vienne; les uns 's'en affligent,
les autres s'en réjouissent. Le ~o~~
Fo~, le 6' le Times constatent que
l'alliance russo-allemande est plus étroite
que jamais. M. oelBismarck, dit ce der-
mër journal, déclare très haut que rien
ne. lui fera renoncer à l'amitié delà Rus-
sie « il se montre presque cynique-
ment indifférent aux alarmes d'autres
Etats, et leur donne à entendre que l'Al-
lemagne ne courra aucun risque poureux.H
Pour notre compte, nous n'avions ja~nais
imaginé que M. de Bismarck renoncera.it
à l'alliance russe et partirait en guerre
avec l'Angleterre et l'Autriche. C'est
beaucoup de sa part que d'assurer à cette
dernière puissance' sa pleine liberté
d'action et, au total ,t'impres6.i6n
produite à Vienne ne semble pas avoir été
mauvaise. Les dépêches adressées aux
journaux disent & l'unisson que l'Autriche
se seht'ie'abras déliés et réspire plus à
l'aise.' « L'Autriche, écrit le 7~<n'attend de secours de personne pour la
réalisation desonprogramme. EIIeseborne
à espérer et à compter que l'Allemagne ne
l'empêchera pas de jeter, s'il le faut, dans
la balance tout le poids de sa puissance
pour faire prévaloir ses intérêts. Est-ce
bien là le sens du discours de M. de Bis-
marck ? Nous n'oserions le dire définiti-
vement avant d'en avoir sous les yeux le
texte véritable mais, à côté du discours,
les diverses impressions qu'il a déjà pro-
duites ne,manquent certainement, pas
d'intérêt.
U.tlHCipt. '(.
li~ ~i.,
.MtiRSEWPA'!HS
CMtmrc lo20 le 21. MMMe.B~tMe
"a o/o
Comptant. 74 20 T4iû. 10
Fin cour. 742712 74tS.i21i! P
'~e/TBO/0
ComptantIOSSO.tO!! 48
.<~o/o'
Comptantil040.t6995.45.
Fin couj. 11047 12 110 5.M 12
PETITS BOURSB DU SOIR.
Emprunt 5 0/0. ItO fr. 10, 37 1/2, 30.
3~0/0. 7
Italien. 73fr.90,7'lfr.20.
Florins (or). 645/16.
Russe. 85 t/2, 86, 807/8.
Hongrois 60/0. T7'8,H/i6.
Ext6r"espàgnole.. 1~
Egyptiennes 6 0/0.. 137 fr. 50, 136 fr. 87 t/2.
TétégrapMe privée.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Londres, lc2l février.
Le ftMM publie la dépêche suivante de Saint-
Pétersbourg, le 20
On affirme que, le gouvernement britannique
ayant refusé de faire rétrograder la flotte jusque
dans la baie de Besika,.Ies Russes vont proba-
blement occuper Constantinopte, ou tout au
moins un des faubourgs de la ville, si cela n'a
pas été déjà fait. Le bruit a couru, en eflet,
qu'Us étaient arrivés à Therapia. Toutefois, ce
bruit n'est pas confirmé. »
On télégraphie d'Andrinople au même journal
« Le général Ignatieff a informé Savfet Pacha
qu'un article serait inséré dans le traité prélimi-
naire de paix. Cet article déclarerait qu'un blocus
doit être eifectif; une simple notification écrite ne
suffirait pas à l'avenir. »
On annonce de Vienne que, d'après des rensei-
gnemens récens de Constantinople, Suleiman
Pacha aurait reçu l'ordre de se rendre en Thessalie
avec 7,000 hommes pour apaiser l'insurrection.
D'après une dépêche de Vienne, adressée au
.Pa~y y~~M~A, l'abandon du projet d'alliance
austro-anglaise est pleinement confirmé. Le dis-
cours prononcé mardi par -le prince de Bismarck
a beaucoup augmenté les espérances du gouver-
nement que la guerre serait évitée.
Une autre dépêche de Vienne du 20, adressée
au y~ affirme que l'Autriche a fait des démar-
ches pour s'assurer confidentiellement si les puis-
sances étalent disposées à ce que le Congrès
commençât au plus tard dans trois semaines. La
dépêche ajoute < Si, comme on le dit, il est
vrai que..l'Autriche a reçu des réponses qui lui
permettent d'envoyer des Invitations formelle?
aujourd'hui même, ce}a montrerait que les négo-
ciations qui se suivent actuellement a Andnno-
ple ont pris une tournure favorable.
On télégraphie-do Negotin au N~M~a)'~
« Les commandans turcs de Widdin et de Bel-
gradchik refusent de rendre ces deux places aux
Roumains, malgré l'insistance des Russes. ))
Un télégramme de Gibraltar annonce que lord
Napier de Magdala 'retourne en Angleterre pour
conférer avec le gouvernement britannique au
sujet des,troupes:de l'Inde.
Londres, )e 21 février.
Le budget de Ja.suerre pour 4878-1879 est fixé
a. l5,MS,800 liv.st:Tl présente sur la période cor-
Tespondante une augmentation de 492,100 iiv. st.
L'impératrice d'Autriche s'est embarquée aujour-
d'hui à Douvres,-so tondant sur le continent.
Gibraltar, le 20 février.
La Hotte anglaise est repartie aujourd'hui de
.Gibraltar dans R direction de l'èst~
Bucharest, le 20 février, soir.
S~M<. En réponse à une interpellation rela-
.ttve a la mauvaise administration des chemins
de fer et au manque de wagons, qui occasionne
d'immenses dommages au commerce, le ministre
du commerce dit que le gouvernement a fait son
devoir, mais qu'a l'impossible nul n'est tenu. °
Une motion invitant le gouvernement à appli-
quer dans son esprit la convention conclue avec
la Russie est proposée.
Le ministre des affaires étrangères démontre
que la question est délicate; M prie le Sénat do
repousser cette motion.
Le Sénat adhère a la. demande du ministre.
C~tM?!~ ~jK~. Il est donné lecture
des pétitions relatives au manque de wagons et
à la suppression de la douane & Skulieny (frontière
russe).
Une interpellation sur les conditions de l'ar-
mistice et de la paix, et sur les dispositions pri-
ses pour faire représenter la Roumanie au Con-
grès, est déposée.
Le ministre des affaires étrangères répond que
les conditions dé l'armistice ont été traitées seu-
-iemont entre la Russie et la Turquie.
Los négociations pour la paix n'ont commencé
que depuis trois jours. Le ministre ajoute: «Nous
avons été représentés par la Russie malgré nous.
Quant a. la question du Congrès, le gouvernement
fera son devoir. ))
La. Chambre vote ensuite un ordre du jour ex-
prmiant la confiance du pays dans le gouverne-
ment et l'engageant à continuer la politique na-
tionale.
Londres, le 21 février.
Le Times publie la dépêche suivante de Con-
stantihopIe,teM:
« Namyk Pacha se rend à Saint-Pétersbourg
dans le but d'obtenir du czar des modifications
aux conditions de paix proposées par les pléni-
potentiaires russes à Andrinople.
e Ces conditions seraient très dures; elles com-
prendraient l'expulsion de tous les musulmans
do la nouvelle principauté de Bulgarie, qui elle-
m6me étendrait ses .frontières jusqu'à une dis-
tance do quelques milles seulement de Constan-
tinopie. &
Athènes, le 2) février.
Le ministre de la guerre part aujourd'hui pour
Lamia..
L'assemblée crétoise a suspendu toutes les négo-
ciations avec la Porte. EUe a décidé d'adresser
un appel aux puissances, les priant de soumettre
a la Conférence les événemens dont la Crète fut
ie théâtre durant les insurrections de 1821, 184)
et 186C.
Un gouvernement provisoire a été élu; il est
composé do six membres, dont deux sont turcs.
Constantinopte, le 19 février.
Le Sultan a conféré à M. le comte dèMouy,
secrétaire de l'< classe à l'ambassade française a
Constantinopic le grand-cordon du Medjidié;
La démission de Server Pacha a été accep-
tée. t
Assym Pacha a pris l'intérim du ministère des
an'aires étrangères.
M. Onou, conseiller d'Etat russe et ancien drog-
man à l'ambassade de Russie, qui s'occupe du
règlement des détails relatifs aux questions de
chemins de fur, des postes et des télégraphes.
est revenu hier soird'Andrinople.
Constantinople, le 19 février.
Les comma.hdans de Bâtoum et d'Erzeroum.
déclarent que l'évacuation de ces deux places est
impossible. Ils donnent comme raison de cette im-
possibilité, en ce qui concerne Erzcroum. que ta
neige empêche de se ravitailler régulierement
hors de la place..
Les Russes se concentrent au delà d'Andri-
nople..
Des cuirassés ottomans sont partis pour la
Crète..
Calais, le 2l février.
L'impératrice d'Autriche, venant d'Angleterre,
est partie d'ici hier soir, & huit heures trente
minutes, se rendant à Vienne par la voie de
Bruxelles..<
Une des questions qui occuperont la.
future Conférence est certainement la
question roumaine. Nous n'avons pas
cessé de porter, maître tout, intérêt à
la Roumanie la France a été pour beau-
coup dans la création de cette princi-
pauté, et ses mésaventures ne peuvent
que nous affliger. Mais à qui la faute si
la.'Roumanie est exposée en ce moment à
un sort assez triste, sinon à elle-même?
La Roumanie avait été créée sur le Da-
nube pour servir de tampon entre la Rus-
sie et l'empire ottoman c'était la sa rai-
son d'être; à-t-eUë bien rempli le rôle
utile qui lui a été confié? léserait injuste
de ne pas reconnaître qu'abandonnée de
l'Europe comme elle l'a été, la Roumanie
ne pouvait ni arrêter ni même retarder le
flot de l'invasion russe; il fallait bien
qu'elle laissât faire ce qu'elle était im-
puissante. à empêcher; mais entre laisser
faire et participer à l'action il y a certai-
nement quelque différence. Ce que nous
attendions de la Roumanie, c'est qu'elle
protestât, au nom des principes et des
traités, contre la violation de son terri-
toire. El!e a cru qu'en se mettant du côté
du plus fort, en devenant son alliée, en
l'aidant dans son œuvre, après avoir eu
part à la peine, elle aurait part à l'hon-
neur et au profit. Illusion cruelle que la
Roumanie est sur le point d'expier!
Il ne fallait pas avoir une grande con-
naissance de l'histoire diplomatique des
dernières années pour prévoir que ce qui
arrive arriverait. Là-Russie n'a pas cessé
depuis plus de vingt ans de regretter la
perte de la partie de la Bessarabie que le
traité de Paris lui a enlevée pour en faire
cadeau à la Roumanie. Reprendre ce terri-
toire, remettre le pied sur les rives du Da-
nube a été certainement un des objets prin-
cipaux que la Russie s'est proposés dans
la guerre actuelle. Les Roumains le sen-
taient confusément ils ont cru que s'ils
rendaient à la Russie de signalés servi-
ces, s'ils combattaient avec elle et pour
elle, le czar n'oserait pas les récompenser
en leur enlevant une des plus précieuses
l parties de leur territoire; mais l'événe-
ment prouve qu'ils ont mal calculé. Les
Roumains espéraient que, loin de perdre à
la guerre, ils gagneraient peut-être quel-
que chose, la Dobrutscha par exemple.
Qn leur propose bien aujourd'hui de leur
céder la Dobrutscha, mais à titre de com-
pensation, et pour remplacer la Bessara-
bie qui retournerait à la Russie. L'é-
change est loin d'être avantageux, et les
i Roumains refusent de s'y prêter. Pour ce
qui est de la liberté de navigation sur le
Danube, et des fortereses turques qui de
la rive turque du fleuve dominent et com-
3 mandent la jive roumaine on promet
d'assurer la première et de raser Ies''se-
condes mais que sont les promesses dans
le temps où nous sommes? Et puis, la Do-
brutscha fût-elle acquise, la liberté du
Danube assurée, les forteresses détruites,
la Roumanie se sentirait encore mal payée
'de son dévouement si la Bessarabie lui était
3 enlevée. Elle aurait joué le rôle du cheval
de la fable qui, ayant voulu se venger du
cerf, appela l'homme a son secours et
resta son esclave. Tout fait croire pourtant
que la Bessarabie est perdue pour les
Roumains; et l'histoire de cette grande
déception est aussi curieuse qu'instruc-
tive.
Lorsque l'armée russe est entrée en
Roumanie au printemps dernier, une con-
vention, en date du 5 avril, a été signée,
et l'article 2 de cette convention était
ainsi conçu « Afin qu'il ne résulte aucun
H inconvénient et aucun danger pour la
? Roumanie du fait du passage des trou-
H pes russes sur son territoire le
)) gouvernement de. S. M. l'empereur
M de toutes les Russies s'oblige à maintenir
B et à faire respecter les droits politiques
H de l'Etat roumain tels qu'ils résultent
M des lois antérieures et des traités exi-
M stans, ainsi qu'à maintenir et a défen-
H dre l'intégrité actuelle de la Roumanie. H
Certes, rien de plus net ni de plus formel
que ce langage la Roumanie forte
de ce bon billet pouvait se croire à
l'abri de tout désagrément futur
aussi .les soldats russes trouvèrent-ils
partout un bon accueil dont ils usèrent
très largement. On sait ce qu'il ad-
vint ensuite. La campagne russe si
heureusement terminée, n'a pas été tou-
jours favorisée par la même fortune.
La défense imprévue de Plevna ayant
subitement arrêté la marche de l'ar-
mée envahissante, les Russes, émus et
même un peu troublés, sollicitèrent le
secours de toutes les petites puissances
qui pouvaient les aider. La Roumanie
n'a pas résisté a l'invitation qu'on lui
adressait; elle est devenue l'alliée de
la Russie, et ses soldats se sont bra-
vement comportés sur les champs de
bataille. C'était la lune de miel de l'al-
liance russo-roumaine; aucune des ques-
tions à régler ensuite ne pouvait s'é-
lever au milieu de la fumée du canon
les Roumains remarquaient seulement
avec dépit que, dans les bulletins officiels
russes, leurs exploits étaient systématique-
ment diminués, mais ils prenaient une
magnifique revanche dans leurs propres
bulletins. Personne ne parlait encore de
la Bessarabie, et c'est seulement au mois
de janvier que le nom de cette province
a été écrit « dans une lettre particulière
d'un haut personnage diplomatique russe à
un' homme d'Etat roumain ainsi par-
lent les dépêches. Quanta à cette lettre, elle
disait, paraît-il, que le refus de rétrocéder
la Bessarabie serait regardé comme une
offense directe au czar. On s'est souvenu
alors que, pendant son séjour à Bucharest,
le prince GortchakofT avait souvent parlé
d'eSacer toutes les traces du traité de Paris.
Il y avait là de quoi éveiller l'attention et
provoquer quelque inquiétude, puisque
c'est de ce traité que la Roumanie tient
la Bessarabie. Le prince déclarait même
avecémotion que son plus ardent désir était
de déposer sur la tombe de l'empereur j
Nicolas les morceaux déchirés de ce
traité, en signe d'expiation. Sentiment gé-
néreux sans doute, mais sentiment russe. ]
Les hommes d'Etat roumains en sen- t
talent probablement toute la noblesse, mais I
ils avaient peine à le psrtager. Leurs 1
craintes ne tardèrent pas à grandir lors- I
que le prince Gortchakoff, adroitement E
interrogé sur les effets qu'il entendait don- s
ner à la convention du G avril, répondit c
que cette convention avait été faite en t
vue de la neutralité de la Roumanie, mais s
que, puisque la Roumanie 'avait cessé p
d'être neutre, la convention n'existait plus. f
L'intégrité du territoire roumain était u
chose sacrée avant que les Roumains ne d
fussent venus au secours des Russes; mais, p
depuis, c'était autre chose plus de conven- p
tion, plus d'engagement de la part de la 1:
Russie. Les Roumains se sont aperçus q
alors qu'ils avaient joué à qui perd gagne. t<
Leurs dernières espérances ont été dissi- à
pées lorsque, à la fin de janvier, le géné- v
rai Ign&tieff est arrivé à Bucharest avec v
une lettre personnelle du czar au prince s
Charles. La lettre n'est connue qu'en n
partie, par des indiscrétions de journaux; n
mais le fond en est fort clair, et la forme I:
très émouvante. Je vous aime comme un p
fils, dit le czar au princeCharIes toutefois, q
je ne vous parle pas aujourd'hui comme un I-
parent et un ami. Je viens, au nom de la n
nation russe, vous demander la Bessara-
.<
r bie je remplis un devoir envers la mé-
r moire de mon père et envers les intérêts
s de mon peuple; j'espère que le prince de
Roumanie ne mettra pas l'empereur de
s Russie dans la dure nécessité de le mau-
à dire avant de mourir
Bucharest n'est.pa.s, comme l'ancienne
Venise, une ville de silence et de mystè-
r res. L'événement a été bientôt connu.
L'émotion a été vive dans le public et
dans les Chambres. La Chambre des Dépu-
tés et le Sénat se sont réunis, et, dans une
s séance, secrète bien entendu, mais dont
e l'Europe a reçuJa confidence, M. Cogal-
e niceano a été appelé à dire la vérité, toute
e la vérité. Il l'a dite telle que nousve-
nous de la résumer, avec des sanglots
t dans la voix et le désespoir dans l'âme.
11 a révélé de plus que, dès le mois de
s juin, le prince Gortchako3', à Ploïesti, lui
avait déjà fait entendre qu'il faudrait ré-
1 noncer à la Bessarabie. M. Cogalni-
ceano avait protesté, avait fait appel
s à la générosité de l'empereur Alexandre,
t s'était refusé à croire à la possibilité
1 d'une pareille exigence; mais aujour-
i d'hui, il fallait se-rendre à l'évidence. La
t Russie, a-t-il dit, mobilise quatre nou-
t velles divisions, et j'ai les meilleures
5 raisons de croire que l'une d'elles est
destinée à occuper les territoires récla-
mes.–Que faire? quel parti prendre?
M. Cogalniceahô a laissé la Chambre li-
bre de sa résolution; quant à lui, il croit
qu'une belle et digne proœstation serait
ici tout à fait à sa place. Alors le député
t, Cantili, qui s'est distingué dans la guerre,
t. a pris la parole à son tour et a déclaré
qu'une seule protestation lui semblait
convenable rappeler les trois divi-
sions roumaines qui sont devant Wid-
din et les envoyer en Bessarabie. Je
sais, a-t-il ajouté, que ni cette division,
ni même toute l'armée roumaine ne sont
t capables d'opposer une longue résistance
aux puissantes armées russes, mais je ne
pense pas que cela soit nécessaire. Le
prince Gortchakon'réfléchira certainement
[ deux fois avant de produire devant l'Eu-
i rope le spectacle de la Russie attaquant
L avecsa supérioritéécrasantelapetitearmée
roumaine, pour ravir à un pays ami, allié,
et qui vient de lui rendre un incontestable
service,sa propriété légitime. Pourtant, si
ce qui paraît incroyable arrivait, si nos
soldats étaient chassés de chez eux à
coups de canon et de fusil, eh bien!
nous aurions protesté de la seule ma-
nière qui soit digne de nous. Ce dis-
cours a eu paraît-il un grand suc-
cès, et il n'est pas improbable que
dans une seconde séance secrète
les Chambres aient pris la résolution
que le député Cantili leur a proposée;
nous l'ignorons toutefois et-les Cham-
bres roumaines n'ont encore publié qu'une
protestation, d'ailleurs très ferme et très
convenable, que nous avons reproduite
dans notre Numéro du 8 février.
On comprend de reste l'intérêt de la
Roumanie à conserver la Bessarabie.
Donner cette province aux Russes, c'est
leur livrer les bouchés du Danube,
par lesquelles s'écoule le commerce
de la Roumanie, comme celui d'une
partie de l'Europe. La Russie, dit-on,
pour adoucir la blessure, serait dis-
posée à laisser aux Roumains une mince
bande de territoire le long du fleuve; mais
quel homme sensé, s'il est dépouillé de
son paletot par un grand iroid, se con-
tenteraitde la restitution des boutons ? Les
Roumains déclarent qu'ils ne peuvent
rien céder, et les Russes déclarent en-
core plus haut qu'ils ne peuvent pas
se passer des districts de Cahui et de
Bolgrad. Les Roumains refusent tout
échange avec la Dobrutscha. Qu'est-
ce que la Dobrutscba? disent-ils. Un
pays marécageux, malsain, mal habité!
Présent inutile et funeste La Dobrutscha t
servirait un jour de prétexte à une nou- i
velle question bulgare. Et en effet, on c
va créer une principauté de Bulgarie: t
nul doute que cette principauté, aussitôt c
mise au monde, ne réclame la Dobrutscha r
et ne tourne toute sa politique vers l'ac- e
quisition de cetteprovince. Le principe des ci
nationalités, celui des frontières naturelles, d
tout enfin serait en faveur des prétentions c~
bulgares. Pauvre Roumanie, placée entre n
la Russie qui lui prend la Bessarabie pour
lui donner la Dobrutscha, et entre la Bul- b
garie qui ne sera heureuse que lorsqu'elle ci
aura recouvré la Dobrutscha Or on sait
de reste que le bonheur et la parfaite sa-
tisfaction des Bulgares importent es-
sentiellement à l'Europe-: ce n'est pas
pour autre chose que la guerre a été
faite. Voilà où en est la question rou- ai
maine. Les Roumains, désolés et aigris d.
de leur mésaventure, menacent de p<
publier des papiers compromettans, de
prouver au monde qu'ils ne sont sortis de ce
la neutralité et n'ont pris part à la guerre
que sur les sollicitations les plus pressan-
tes de la Russie.–Vous nous avez appelés
à votre secours, disent-ils nous y avons t~
volé, et notre dévouement doit nous pri- d(
ver des droits que la neutralité nous as- a.j
surait Singulière situation, en effet; ri
nous en verrons se dérouler la suite, st:
mais ce début promet. N'y a-t-il pas ce
là un sujet de méditation pour d'autres
petites principautés ou petits royaumes
que la gloire de la Roumanie tenterait? et
La Grèce aussi a failli partir en guerre
n'a-t-elle pas bien fait de s'arrêter?
FRANCIS CHARMES~
On nous écrit de Versailles (Sénat)
« Le Sénat a achevé sa seconde délibéra-
tion sur la proposition de loi ayant pour ob-
jet la destruction desinsectes nuisibles à l'a-
griculture, et il a commencé ou, pour mieux
dire, il a repris l'étude du projet relatif au
service de l'état-major. La proposition de.
M.dela.Sicotiëre n'a été ni adoptée ni re-
poussée dé6nitivement le titre 1°' concer-
nant la destruction des insectes, avait été
rejeté mardi; le reste de la loi a été renvoyé
à la commission. Mais, avant que le Sénat
prit cette décision, il avait fallu subir encore
une discussion qui n'a pas duré moins de
deux heures, et où le rapporteur, M. de la
Sicotière, MM. Dufournel, Testelin et de Ga-
vardie se sont succédé à la tribune. Be part
et d'autre on est entré dans une foule de dé-
tails on a discuté longuement si a le moi-
)) neau rend à l'agriculture plus de services
qu'il ne lui cause de dommages )) on a.
calculé le nombre de grains de blé qu'il
p~eut absorber dans un jour, etc. C'était à qui
citerait les opinions des naturalistes. On a
cité jusqu'au Deutéronome Sur quoi M. de
Gavardie s'est lancé dans une de ces di-
gressions étranges auxquelles il n'échappe
guère. Le Sénat, à la longue, s'impatientait
de cette discussion interminable à chaque
fois que M. de Gavardie ou le rapporteur re-
paraissait à la tribune ~!M? M:?.' criait-on.
A plus de quatre heures on a passé au vote,
mais là encore le débat s'est rouvert sur un
point de procédure parlementaire.
a Enfin, voici le projet sur le service de
l'état-major. On sait que l'ancien projet a été
remplacé par un nouveau, lequel est, parait-
i), tout différent du premier. C'est pourquoi
M. le président a déclaré qu'il y avait lieu de
recommencer une discussion générale. Le rap-
porteur, M. le général Pourcet, l'a ouverte en
lisant un long discours, véritable rapport où
il exposait et justifiait les dispositions du
projet nouveau. Nous aurions quelque peine
à l'analyser, il n'était pas très facile de l'en-
tendre, et les sénateurs, mieux placés que
nous pour le suivre, en jugeaient ainsi, car
MM. les généraux Chàreton et Guillemautont
demandé que, ayant d'y répondre, on l'eût
pu lire imprimé. La discussion a donc été
remise à demain.
D M. BerLauld a déposé le rapport sur la loi
du colportage.–Lisez'lui demande-t-on à
gauche. La droite s'y est opposée et l'a em-
porté, après une première épreuve douteuse
M. Je président du conseil est venu proposer
au Sénat, qui y a consenti sans difficulté, que
la-djscussion du projet fût fixée à lundi.
B.-V. a
des~pu~
des Dépütés)
Lepère, le budget
de Algérie cède le pas à celui de l'agricul-
ture et du commerce. °
"Ladiscussion n'est pas très vivo
.ur 29,937,238 fr. de crédits réclamés la
commission avait fait pour 8!:7 281 fr de'ré
ductions elle s'est arrêtée au chiffre de
fr. Les passant du mini-
stère des ûnances à celui de l'agriculture
portent maintenant à 42,HS6,039fr. les crédits
définitivement proposés. Les réductions por-
tent presque entièrement sur le service des
haras.
Quel excellent terrain que le budget de
1 agriculture pour le désarmement et l'union
des partis! Les deux orateurs qui prennent
la parole ne parlent que de paix, de loyale
démocratie, d'honneur français, de Chambres
éclairées, de chers collègues. C'est M. de la Bas-
setiôre qui sollicite unsupp!émentde2S 000 fr
pour les associations agricoles de tout Mm-f-
c'est M. de Kerjégu, qui très longuement~
serte sur l'agriculture universelle, et anr~
avoir déroulé la chaîne entière des temps n~
pose de nepasajournerenl8791esconcoursré
gionauxque l'Exposition universelle a paru
rendre mutHes.La Chambre leur asu un gréin-
6ni de leurs excellens sentimens.mais neleur
a pasaecordé l'objet deleurs demandes, et~t
Mtéo de voter sans discussion le budget de
M. Teisserenc de Bort pour passer à c~
M. le général Chanzy. a. celui de
.L'Algérie en esta à sa douzième ou trei-
zième réorganisation administrative Des
crets, en date du SO juin 187G, ont décidé l'é-
tablissement de trois grandes directions
Hnteneur, des travaux publics et des Ënan~
ces, qui renouvellent une situation vieille de
trente ans, lorsqu'il n'y avait en Algérie ni
conseils municipaux, ni conseils généraux,
~i préfectures, et qui en même temps m~'
~hent à quatre ministères diflerens ~saS-ares
e la colonie, ce qui, logiquement, tendrait f
létermmer dans un avenirplusoum?ins
approché la suppression de l'administraS
ventrale d'AVer, du gouvernement générS
aôme et du budget de l'Algérie
Cela, disait-on, ne devait rien coûter au
~udget. Mais il est arrivé que, dès rf~
ice 1878. le budget devait s'Serce~ii'S
éforme, et la commission de la loi de fi-
Lances s'est ainsi trouvée en droit d'interv~
ir. On demande un crédit de 53,000~ pour
ne partie des frais de la réorganisation, SXe
es traitemens des directeurs. La commis~on
n propose le rejet; et M. Gambetta.que~
n-aires algériennes intéressent au plus haut
eg~ tenu adonner les motifs de la pro-
o'sition;
Le rejet, dit-il, est une sorte de cas de
~science pour le Parlement. Est-il Doss~
a effet que, lorsque tout en France tend à se
~gulanser, nous laissions le régime desd~
~ts opérer de l'autre côté delaMéée, bonnes ou mauvaises, des tm~~
qui sont nécessairement du domaine
es lois? (.est à une Ku seulement qu~
ppartient de statuer s'il y aura en~
.e une administration nouvelle, Mnos~
M un service de grandes direction~ T'
ammissMn demande et la Chambre de-
~ndera sans doute avec elle au gouverne-
lent de déposer un projet de loi pSuS~'
t, après que la loi aura été faite, il n'y
u'a lui donner Snancièrcment ses~o~
'exécutian. Le gouvernement, ô~S~
~e ropinion de la c~missSn X
ttùgat.
MMEM~FMM
i878. 1
M F~'MER
im
MCMAL DES DEBATS
ON S'ABONNE
r~e des PMtres-Samt-Germain-l'Amerrois, n.
MKHL BME L'ABOKMEMEJVf
Un an. Six mois. Trois mots.
MptMemens. tO'fr. 40 fr. 20 fr.
Pâtis. 72 &. 36 fr. t8f~
Les abonnemens partent des i" et t6 de
chaque mots.
,ON S'ABONNE.
dans le Luxembourg, en Turquie,
Ni Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans tes
régences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine pt. au Japon
'au moyen d'une valeur payable à Paris ou d<
~mandats-poste, soit internationaux, soit françaitt
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
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JEUN Si FEVRIER
II iaut revenir sur l'impression que
nous avons éprouvée hier la lecture
du discours de M. de Bismarck. La sténo-
graphie officielle de ce discours ne nous
est p&s encore parvenue nous ne le con-
naissons que par des versions télégraphi-
ques et des correspondances de journaux.
M. de Bismarck n'est pas un orateur
~parfait sa phrase est souvent lon-
gue, confuse, lourde, mêlée de proposi-
tions incidentes destinées à accentuer
ou à atténuer le sens de la proposition
principale, .et qui bien souvent l'obscur-:
cissent.Qna comparé sa manière ora-
toire à celle de Cromwell peut-être ce-
lui-ci était obscur pE.rce qu'il voulait
'l'être. M. de Bismarck cherche pénible-
ment à se faire comprendre; ses.expbsi-!
tiens sont diffuses, mais il trouve quel-
quefois des traits d'une clarté par-
taite et d'une allure pittoresque, dont
l'esprit est frappé et comme illuminé.
'Un orateur semblable est .difnc~e à résu-
mer, et l'on peut.même se méprendre au
'premier abord sur sa pensée. L'agence
'Ilavàsnous a donné une première version
du discours c'est une des plus complètes,
sauf dans la partie finale qui est un peu
brusquée; c'est sur celle-là que nous
avons travaillé hier. L'agence Reuter donne
uneversionpIûÈ courte, et a peu prés
semblable. Mais, en lisant celles de la
~~aMC~c Z~M~ et du y~M, nous en-
trons dans un monde nouveau. Le carac-
tère européen que nous avions cru pouvoir
attribuer au discours y apparaît con-
sidérablement affaibli en revanche, les
développemensbienveillanssur la Russie
occupent une place beaucoup plus large,
et nous comprenons maintenant pourquoi
le discours de~t. de Bismarck a paru être
à certaines personnes un discours russe.
Les impressions ont été d'ailleurs sin-
gulièrement diverses à Londres, à Vienne,
à Pans et a Saint-Pétersbourg; elles ont
parcouru du haut en bas.toute l'échelle
des contradictions.
Voici, d'après la J~~Mc~ ~~WM~, le
passage du discours qui se rapporte à la
Russie. C'ËSt'ce passage qui fait défaut
dans l'agence Havas, mais que nous re-
trouvons dans la JV~o?:~ Fë~M~, et
plus résumé .dans. le .7'MM~. Il est impos-
sible de n'y'pas reconnaître tous les signes
de la vraisemblance
"J'ai devant moi, a dit M. de Bismarck, un
article de l'.A~M~ag ~M
et qui représenta comme nécessaire notre
intervention en faveur de l'Autriche. Ainsi
nous devrions prendre position à côté de l'An-
gleterre et de l'Autriche pour enlever à la
Russie le mérite de faire volontairement t
(tes concessions pour la conservation de
là paix européenne. Je no doute pas que la
Russie re fasse des sacrifices pour la paix,
autant que 1& lui permettent ses sentimpns
nationaux et les intérêts de ses 80 millions
de sujets. Mais je prie ces Messieurs qui par-
tagent les' idées d'un autre article du même
genre, qui est intitulé c L'Allemagne et son
rôle d'arbitre )) je les prie de me dire com-
ment ils croient que nous devrions nous
adresser à la Russie. Faudra-t-il lui dire
Fort bien Noua avons été amis depuis cent
ans. La Russie nous a prouvé son amitié dans
les situations les.plus difficiles; mais aujour-
d'hui la situation est tout autre. Dans l-'inté-
rôt de l'Europe, comme ~oKc~KM dé l'Eu-
rope, comme une espèce dé juge de paix,
nous ne pouvons pas résister plus longtemps
aux sollicitations désintérêts européens?–
Or,-il y a en Russie des partis consi-
dérables qui n'aiment pas l'Allemagne
qui ne sont heureusement pas au pou-
voir, mais qui seraient bien aises d'y arriver.
Comment pariera)ent-ns alors a leurs compa-
triotes ? Et d'autres hommes politiques aussi,
qui ne sont pas encore nos ennemis, que pour-
raient-ils dire? Ils diraient Avec quels sacri-
fices de sang et d'argent n'avons-nous pas
enfin obtenu ce qui était l'idéal de l'ambition
russe depuis des~ siècles! 1 Cette position,
nous pourrions la défendra contre ces adver-
saires qui ont un véritable intérêt à. nous
la disputer. Mais ce n'est pas l'Autriche, jee
n'est pas l'Angleterre, c'est notre ami intime,
dont nous avions le droit d'attendre qu'il
nous rendrait les services qu'il avait reçus de
nous; c'est ~Allemagne enun, qui n'a aucun
Hitérêt en Orient, c'est elle qui tire derrière
nous non pas l'épéemais le poignard.–Voità
ce qu'ils diraient. Tel serait le thème que nous
aurions sans cesse à entendre développer; et
ce tableau que je trace d'une manière un
peu exagérée (mais la déclamation russe exa-
gère toujours) est constamment devant mes
yeux. Je ne prendrai jamais la responsa-
bilité de sacrifier l'amitié de la Russie, ami-
tié sûre, éprouvée pendant plusieurs généra-
tions, à la démangeaison de jouer le rote de
juge en Europe. Je ne prendrai pas la res-
ponsabilité de compromettre cette amitié
dans des questions où l'Allemagne n'a pa!-
d'intérets directs, pour obliger un autre ami.
Je ne voudrais pas acheter la paix de cet au-
tre ami au prix de la paix, de l'Allemagne
elle-même. r
Ici, M. de Bismarck, s'apercevant peut-
être qu'il a un peu trop abondé dans le
sens russe, ajoute qu'il ne voudrait pas
non plus sacri&er l'amitié qui unit l'Alle-
magne aux autres puissances européen-
nes mais ses déclarations n'en subsistent
pas moins, et cette atténuation finale n'en
diminue pas de beaucoup la valeur. Quant t
aux phrases si remarquables que l'agence
Havas nous avait données, soit sur les con-
séquences obligées du traité de Paris,
soit sur la nécessité, absolue de la Confé-
rence, nous ne les retrouvons pas dans
la .Sa~MC~ Z~MK~. Il n'y a cependant
aucun doute que ces pluases, qui sont
pour nous le point le plus important du
discours, ont été réellement prononcées.
Les résumés de l'agence Reuter et du
y~c~-Ies reproduisent comme l'agence
Havas. Toutefois si M. de Bismarck-
a parlé de la Conférence, il s'est ap-.
pliqué à diminuer le rôle que l'Alle-
magne aurait .à y.jouer. Ce n'est pas un
rôle d'arbitre, loin.de là un rôle de me-!
diatèur tout au plus. et de médiateuri
disposé à dire son opinion mais jamais~
à l'imposer, même par la iorce mo-
rale. Le chancelier allemand, suivant
les expressions du 2Vo~, se propose de!
se montrer un «homme deconGance '),!
un « courtier honnête cherchant!
à concilier les points de vue divergens,~
sans avoir la prétention d'y parvenir à.la~
satisfaction de chacun et s'il désire!
vivement satisfaire la Russie, ne vou-~
.drait pourtant pas mécontenter les autres!
puissances. M. de Bismarck a professé~
beaucoup d'amitié pour le comte An-!
drassy, mais il n'a pas dit aussi formelle
ment que l'année dernière q~ië.Si lés .in-!
féi~.ëts aqteichiens ~ta,ient meüàcés;1'Âllé-
.térêts autrichiens étaient menacés, rÀUe-
magne ne pourrait pas rester indifférente.
Serait-elle donc indifférente? Non, peut-
.Êti'6, mais très probablement elle reste-
rait neutre, et il semble que le dernier
mpt du discours de M. de Bismarck soit
celui-ci Si vous m'en croyez, vous ne
vous battrez pas mais si vous aimez
mieux vous battre, c'est votre affaire, et
pour'mon compte jenë me mêlerai pas de
la querelle. Allemand avant tout, M. de
Bismarck ne croit pas que les intérêts al-
lemands soient assez engagés en Orient
pour l'obliger à intervenir.
C'est ainsi que le discours a été pom-
prispar.Ia majorité des journaux a Lon-
dres et à Vienne; les uns 's'en affligent,
les autres s'en réjouissent. Le ~o~~
Fo~, le 6' le Times constatent que
l'alliance russo-allemande est plus étroite
que jamais. M. oelBismarck, dit ce der-
mër journal, déclare très haut que rien
ne. lui fera renoncer à l'amitié delà Rus-
sie « il se montre presque cynique-
ment indifférent aux alarmes d'autres
Etats, et leur donne à entendre que l'Al-
lemagne ne courra aucun risque poureux.H
Pour notre compte, nous n'avions ja~nais
imaginé que M. de Bismarck renoncera.it
à l'alliance russe et partirait en guerre
avec l'Angleterre et l'Autriche. C'est
beaucoup de sa part que d'assurer à cette
dernière puissance' sa pleine liberté
d'action et, au total ,t'impres6.i6n
produite à Vienne ne semble pas avoir été
mauvaise. Les dépêches adressées aux
journaux disent & l'unisson que l'Autriche
se seht'ie'abras déliés et réspire plus à
l'aise.' « L'Autriche, écrit le 7~<
réalisation desonprogramme. EIIeseborne
à espérer et à compter que l'Allemagne ne
l'empêchera pas de jeter, s'il le faut, dans
la balance tout le poids de sa puissance
pour faire prévaloir ses intérêts. Est-ce
bien là le sens du discours de M. de Bis-
marck ? Nous n'oserions le dire définiti-
vement avant d'en avoir sous les yeux le
texte véritable mais, à côté du discours,
les diverses impressions qu'il a déjà pro-
duites ne,manquent certainement, pas
d'intérêt.
U.tlHCipt. '(.
li~ ~i.,
.MtiRSEWPA'!HS
CMtmrc lo20 le 21. MMMe.B~tMe
"a o/o
Comptant. 74 20 T4iû. 10
Fin cour. 742712 74tS.i21i! P
'~e/TBO/0
ComptantIOSSO.tO!! 48
.<~o/o'
Comptantil040.t6995.45.
Fin couj. 11047 12 110 5.M 12
PETITS BOURSB DU SOIR.
Emprunt 5 0/0. ItO fr. 10, 37 1/2, 30.
3~0/0. 7
Italien. 73fr.90,7'lfr.20.
Florins (or). 645/16.
Russe. 85 t/2, 86, 807/8.
Hongrois 60/0. T7'8,H/i6.
Ext6r"espàgnole.. 1~
Egyptiennes 6 0/0.. 137 fr. 50, 136 fr. 87 t/2.
TétégrapMe privée.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Londres, lc2l février.
Le ftMM publie la dépêche suivante de Saint-
Pétersbourg, le 20
On affirme que, le gouvernement britannique
ayant refusé de faire rétrograder la flotte jusque
dans la baie de Besika,.Ies Russes vont proba-
blement occuper Constantinopte, ou tout au
moins un des faubourgs de la ville, si cela n'a
pas été déjà fait. Le bruit a couru, en eflet,
qu'Us étaient arrivés à Therapia. Toutefois, ce
bruit n'est pas confirmé. »
On télégraphie d'Andrinople au même journal
« Le général Ignatieff a informé Savfet Pacha
qu'un article serait inséré dans le traité prélimi-
naire de paix. Cet article déclarerait qu'un blocus
doit être eifectif; une simple notification écrite ne
suffirait pas à l'avenir. »
On annonce de Vienne que, d'après des rensei-
gnemens récens de Constantinople, Suleiman
Pacha aurait reçu l'ordre de se rendre en Thessalie
avec 7,000 hommes pour apaiser l'insurrection.
D'après une dépêche de Vienne, adressée au
.Pa~y y~~M~A, l'abandon du projet d'alliance
austro-anglaise est pleinement confirmé. Le dis-
cours prononcé mardi par -le prince de Bismarck
a beaucoup augmenté les espérances du gouver-
nement que la guerre serait évitée.
Une autre dépêche de Vienne du 20, adressée
au y~ affirme que l'Autriche a fait des démar-
ches pour s'assurer confidentiellement si les puis-
sances étalent disposées à ce que le Congrès
commençât au plus tard dans trois semaines. La
dépêche ajoute < Si, comme on le dit, il est
vrai que..l'Autriche a reçu des réponses qui lui
permettent d'envoyer des Invitations formelle?
aujourd'hui même, ce}a montrerait que les négo-
ciations qui se suivent actuellement a Andnno-
ple ont pris une tournure favorable.
On télégraphie-do Negotin au N~M~a)'~
« Les commandans turcs de Widdin et de Bel-
gradchik refusent de rendre ces deux places aux
Roumains, malgré l'insistance des Russes. ))
Un télégramme de Gibraltar annonce que lord
Napier de Magdala 'retourne en Angleterre pour
conférer avec le gouvernement britannique au
sujet des,troupes:de l'Inde.
Londres, )e 21 février.
Le budget de Ja.suerre pour 4878-1879 est fixé
a. l5,MS,800 liv.st:Tl présente sur la période cor-
Tespondante une augmentation de 492,100 iiv. st.
L'impératrice d'Autriche s'est embarquée aujour-
d'hui à Douvres,-so tondant sur le continent.
Gibraltar, le 20 février.
La Hotte anglaise est repartie aujourd'hui de
.Gibraltar dans R direction de l'èst~
Bucharest, le 20 février, soir.
S~M<. En réponse à une interpellation rela-
.ttve a la mauvaise administration des chemins
de fer et au manque de wagons, qui occasionne
d'immenses dommages au commerce, le ministre
du commerce dit que le gouvernement a fait son
devoir, mais qu'a l'impossible nul n'est tenu. °
Une motion invitant le gouvernement à appli-
quer dans son esprit la convention conclue avec
la Russie est proposée.
Le ministre des affaires étrangères démontre
que la question est délicate; M prie le Sénat do
repousser cette motion.
Le Sénat adhère a la. demande du ministre.
C~tM?!~ ~jK~. Il est donné lecture
des pétitions relatives au manque de wagons et
à la suppression de la douane & Skulieny (frontière
russe).
Une interpellation sur les conditions de l'ar-
mistice et de la paix, et sur les dispositions pri-
ses pour faire représenter la Roumanie au Con-
grès, est déposée.
Le ministre des affaires étrangères répond que
les conditions dé l'armistice ont été traitées seu-
-iemont entre la Russie et la Turquie.
Los négociations pour la paix n'ont commencé
que depuis trois jours. Le ministre ajoute: «Nous
avons été représentés par la Russie malgré nous.
Quant a. la question du Congrès, le gouvernement
fera son devoir. ))
La. Chambre vote ensuite un ordre du jour ex-
prmiant la confiance du pays dans le gouverne-
ment et l'engageant à continuer la politique na-
tionale.
Londres, le 21 février.
Le Times publie la dépêche suivante de Con-
stantihopIe,teM:
« Namyk Pacha se rend à Saint-Pétersbourg
dans le but d'obtenir du czar des modifications
aux conditions de paix proposées par les pléni-
potentiaires russes à Andrinople.
e Ces conditions seraient très dures; elles com-
prendraient l'expulsion de tous les musulmans
do la nouvelle principauté de Bulgarie, qui elle-
m6me étendrait ses .frontières jusqu'à une dis-
tance do quelques milles seulement de Constan-
tinopie. &
Athènes, le 2) février.
Le ministre de la guerre part aujourd'hui pour
Lamia..
L'assemblée crétoise a suspendu toutes les négo-
ciations avec la Porte. EUe a décidé d'adresser
un appel aux puissances, les priant de soumettre
a la Conférence les événemens dont la Crète fut
ie théâtre durant les insurrections de 1821, 184)
et 186C.
Un gouvernement provisoire a été élu; il est
composé do six membres, dont deux sont turcs.
Constantinopte, le 19 février.
Le Sultan a conféré à M. le comte dèMouy,
secrétaire de l'< classe à l'ambassade française a
Constantinopic le grand-cordon du Medjidié;
La démission de Server Pacha a été accep-
tée. t
Assym Pacha a pris l'intérim du ministère des
an'aires étrangères.
M. Onou, conseiller d'Etat russe et ancien drog-
man à l'ambassade de Russie, qui s'occupe du
règlement des détails relatifs aux questions de
chemins de fur, des postes et des télégraphes.
est revenu hier soird'Andrinople.
Constantinople, le 19 février.
Les comma.hdans de Bâtoum et d'Erzeroum.
déclarent que l'évacuation de ces deux places est
impossible. Ils donnent comme raison de cette im-
possibilité, en ce qui concerne Erzcroum. que ta
neige empêche de se ravitailler régulierement
hors de la place..
Les Russes se concentrent au delà d'Andri-
nople..
Des cuirassés ottomans sont partis pour la
Crète..
Calais, le 2l février.
L'impératrice d'Autriche, venant d'Angleterre,
est partie d'ici hier soir, & huit heures trente
minutes, se rendant à Vienne par la voie de
Bruxelles..<
Une des questions qui occuperont la.
future Conférence est certainement la
question roumaine. Nous n'avons pas
cessé de porter, maître tout, intérêt à
la Roumanie la France a été pour beau-
coup dans la création de cette princi-
pauté, et ses mésaventures ne peuvent
que nous affliger. Mais à qui la faute si
la.'Roumanie est exposée en ce moment à
un sort assez triste, sinon à elle-même?
La Roumanie avait été créée sur le Da-
nube pour servir de tampon entre la Rus-
sie et l'empire ottoman c'était la sa rai-
son d'être; à-t-eUë bien rempli le rôle
utile qui lui a été confié? léserait injuste
de ne pas reconnaître qu'abandonnée de
l'Europe comme elle l'a été, la Roumanie
ne pouvait ni arrêter ni même retarder le
flot de l'invasion russe; il fallait bien
qu'elle laissât faire ce qu'elle était im-
puissante. à empêcher; mais entre laisser
faire et participer à l'action il y a certai-
nement quelque différence. Ce que nous
attendions de la Roumanie, c'est qu'elle
protestât, au nom des principes et des
traités, contre la violation de son terri-
toire. El!e a cru qu'en se mettant du côté
du plus fort, en devenant son alliée, en
l'aidant dans son œuvre, après avoir eu
part à la peine, elle aurait part à l'hon-
neur et au profit. Illusion cruelle que la
Roumanie est sur le point d'expier!
Il ne fallait pas avoir une grande con-
naissance de l'histoire diplomatique des
dernières années pour prévoir que ce qui
arrive arriverait. Là-Russie n'a pas cessé
depuis plus de vingt ans de regretter la
perte de la partie de la Bessarabie que le
traité de Paris lui a enlevée pour en faire
cadeau à la Roumanie. Reprendre ce terri-
toire, remettre le pied sur les rives du Da-
nube a été certainement un des objets prin-
cipaux que la Russie s'est proposés dans
la guerre actuelle. Les Roumains le sen-
taient confusément ils ont cru que s'ils
rendaient à la Russie de signalés servi-
ces, s'ils combattaient avec elle et pour
elle, le czar n'oserait pas les récompenser
en leur enlevant une des plus précieuses
l parties de leur territoire; mais l'événe-
ment prouve qu'ils ont mal calculé. Les
Roumains espéraient que, loin de perdre à
la guerre, ils gagneraient peut-être quel-
que chose, la Dobrutscha par exemple.
Qn leur propose bien aujourd'hui de leur
céder la Dobrutscha, mais à titre de com-
pensation, et pour remplacer la Bessara-
bie qui retournerait à la Russie. L'é-
change est loin d'être avantageux, et les
i Roumains refusent de s'y prêter. Pour ce
qui est de la liberté de navigation sur le
Danube, et des fortereses turques qui de
la rive turque du fleuve dominent et com-
3 mandent la jive roumaine on promet
d'assurer la première et de raser Ies''se-
condes mais que sont les promesses dans
le temps où nous sommes? Et puis, la Do-
brutscha fût-elle acquise, la liberté du
Danube assurée, les forteresses détruites,
la Roumanie se sentirait encore mal payée
'de son dévouement si la Bessarabie lui était
3 enlevée. Elle aurait joué le rôle du cheval
de la fable qui, ayant voulu se venger du
cerf, appela l'homme a son secours et
resta son esclave. Tout fait croire pourtant
que la Bessarabie est perdue pour les
Roumains; et l'histoire de cette grande
déception est aussi curieuse qu'instruc-
tive.
Lorsque l'armée russe est entrée en
Roumanie au printemps dernier, une con-
vention, en date du 5 avril, a été signée,
et l'article 2 de cette convention était
ainsi conçu « Afin qu'il ne résulte aucun
H inconvénient et aucun danger pour la
? Roumanie du fait du passage des trou-
H pes russes sur son territoire le
)) gouvernement de. S. M. l'empereur
M de toutes les Russies s'oblige à maintenir
B et à faire respecter les droits politiques
H de l'Etat roumain tels qu'ils résultent
M des lois antérieures et des traités exi-
M stans, ainsi qu'à maintenir et a défen-
H dre l'intégrité actuelle de la Roumanie. H
Certes, rien de plus net ni de plus formel
que ce langage la Roumanie forte
de ce bon billet pouvait se croire à
l'abri de tout désagrément futur
aussi .les soldats russes trouvèrent-ils
partout un bon accueil dont ils usèrent
très largement. On sait ce qu'il ad-
vint ensuite. La campagne russe si
heureusement terminée, n'a pas été tou-
jours favorisée par la même fortune.
La défense imprévue de Plevna ayant
subitement arrêté la marche de l'ar-
mée envahissante, les Russes, émus et
même un peu troublés, sollicitèrent le
secours de toutes les petites puissances
qui pouvaient les aider. La Roumanie
n'a pas résisté a l'invitation qu'on lui
adressait; elle est devenue l'alliée de
la Russie, et ses soldats se sont bra-
vement comportés sur les champs de
bataille. C'était la lune de miel de l'al-
liance russo-roumaine; aucune des ques-
tions à régler ensuite ne pouvait s'é-
lever au milieu de la fumée du canon
les Roumains remarquaient seulement
avec dépit que, dans les bulletins officiels
russes, leurs exploits étaient systématique-
ment diminués, mais ils prenaient une
magnifique revanche dans leurs propres
bulletins. Personne ne parlait encore de
la Bessarabie, et c'est seulement au mois
de janvier que le nom de cette province
a été écrit « dans une lettre particulière
d'un haut personnage diplomatique russe à
un' homme d'Etat roumain ainsi par-
lent les dépêches. Quanta à cette lettre, elle
disait, paraît-il, que le refus de rétrocéder
la Bessarabie serait regardé comme une
offense directe au czar. On s'est souvenu
alors que, pendant son séjour à Bucharest,
le prince GortchakofT avait souvent parlé
d'eSacer toutes les traces du traité de Paris.
Il y avait là de quoi éveiller l'attention et
provoquer quelque inquiétude, puisque
c'est de ce traité que la Roumanie tient
la Bessarabie. Le prince déclarait même
avecémotion que son plus ardent désir était
de déposer sur la tombe de l'empereur j
Nicolas les morceaux déchirés de ce
traité, en signe d'expiation. Sentiment gé-
néreux sans doute, mais sentiment russe. ]
Les hommes d'Etat roumains en sen- t
talent probablement toute la noblesse, mais I
ils avaient peine à le psrtager. Leurs 1
craintes ne tardèrent pas à grandir lors- I
que le prince Gortchakoff, adroitement E
interrogé sur les effets qu'il entendait don- s
ner à la convention du G avril, répondit c
que cette convention avait été faite en t
vue de la neutralité de la Roumanie, mais s
que, puisque la Roumanie 'avait cessé p
d'être neutre, la convention n'existait plus. f
L'intégrité du territoire roumain était u
chose sacrée avant que les Roumains ne d
fussent venus au secours des Russes; mais, p
depuis, c'était autre chose plus de conven- p
tion, plus d'engagement de la part de la 1:
Russie. Les Roumains se sont aperçus q
alors qu'ils avaient joué à qui perd gagne. t<
Leurs dernières espérances ont été dissi- à
pées lorsque, à la fin de janvier, le géné- v
rai Ign&tieff est arrivé à Bucharest avec v
une lettre personnelle du czar au prince s
Charles. La lettre n'est connue qu'en n
partie, par des indiscrétions de journaux; n
mais le fond en est fort clair, et la forme I:
très émouvante. Je vous aime comme un p
fils, dit le czar au princeCharIes toutefois, q
je ne vous parle pas aujourd'hui comme un I-
parent et un ami. Je viens, au nom de la n
nation russe, vous demander la Bessara-
.<
r bie je remplis un devoir envers la mé-
r moire de mon père et envers les intérêts
s de mon peuple; j'espère que le prince de
Roumanie ne mettra pas l'empereur de
s Russie dans la dure nécessité de le mau-
à dire avant de mourir
Bucharest n'est.pa.s, comme l'ancienne
Venise, une ville de silence et de mystè-
r res. L'événement a été bientôt connu.
L'émotion a été vive dans le public et
dans les Chambres. La Chambre des Dépu-
tés et le Sénat se sont réunis, et, dans une
s séance, secrète bien entendu, mais dont
e l'Europe a reçuJa confidence, M. Cogal-
e niceano a été appelé à dire la vérité, toute
e la vérité. Il l'a dite telle que nousve-
nous de la résumer, avec des sanglots
t dans la voix et le désespoir dans l'âme.
11 a révélé de plus que, dès le mois de
s juin, le prince Gortchako3', à Ploïesti, lui
avait déjà fait entendre qu'il faudrait ré-
1 noncer à la Bessarabie. M. Cogalni-
ceano avait protesté, avait fait appel
s à la générosité de l'empereur Alexandre,
t s'était refusé à croire à la possibilité
1 d'une pareille exigence; mais aujour-
i d'hui, il fallait se-rendre à l'évidence. La
t Russie, a-t-il dit, mobilise quatre nou-
t velles divisions, et j'ai les meilleures
5 raisons de croire que l'une d'elles est
destinée à occuper les territoires récla-
mes.–Que faire? quel parti prendre?
M. Cogalniceahô a laissé la Chambre li-
bre de sa résolution; quant à lui, il croit
qu'une belle et digne proœstation serait
ici tout à fait à sa place. Alors le député
t, Cantili, qui s'est distingué dans la guerre,
t. a pris la parole à son tour et a déclaré
qu'une seule protestation lui semblait
convenable rappeler les trois divi-
sions roumaines qui sont devant Wid-
din et les envoyer en Bessarabie. Je
sais, a-t-il ajouté, que ni cette division,
ni même toute l'armée roumaine ne sont
t capables d'opposer une longue résistance
aux puissantes armées russes, mais je ne
pense pas que cela soit nécessaire. Le
prince Gortchakon'réfléchira certainement
[ deux fois avant de produire devant l'Eu-
i rope le spectacle de la Russie attaquant
L avecsa supérioritéécrasantelapetitearmée
roumaine, pour ravir à un pays ami, allié,
et qui vient de lui rendre un incontestable
service,sa propriété légitime. Pourtant, si
ce qui paraît incroyable arrivait, si nos
soldats étaient chassés de chez eux à
coups de canon et de fusil, eh bien!
nous aurions protesté de la seule ma-
nière qui soit digne de nous. Ce dis-
cours a eu paraît-il un grand suc-
cès, et il n'est pas improbable que
dans une seconde séance secrète
les Chambres aient pris la résolution
que le député Cantili leur a proposée;
nous l'ignorons toutefois et-les Cham-
bres roumaines n'ont encore publié qu'une
protestation, d'ailleurs très ferme et très
convenable, que nous avons reproduite
dans notre Numéro du 8 février.
On comprend de reste l'intérêt de la
Roumanie à conserver la Bessarabie.
Donner cette province aux Russes, c'est
leur livrer les bouchés du Danube,
par lesquelles s'écoule le commerce
de la Roumanie, comme celui d'une
partie de l'Europe. La Russie, dit-on,
pour adoucir la blessure, serait dis-
posée à laisser aux Roumains une mince
bande de territoire le long du fleuve; mais
quel homme sensé, s'il est dépouillé de
son paletot par un grand iroid, se con-
tenteraitde la restitution des boutons ? Les
Roumains déclarent qu'ils ne peuvent
rien céder, et les Russes déclarent en-
core plus haut qu'ils ne peuvent pas
se passer des districts de Cahui et de
Bolgrad. Les Roumains refusent tout
échange avec la Dobrutscha. Qu'est-
ce que la Dobrutscba? disent-ils. Un
pays marécageux, malsain, mal habité!
Présent inutile et funeste La Dobrutscha t
servirait un jour de prétexte à une nou- i
velle question bulgare. Et en effet, on c
va créer une principauté de Bulgarie: t
nul doute que cette principauté, aussitôt c
mise au monde, ne réclame la Dobrutscha r
et ne tourne toute sa politique vers l'ac- e
quisition de cetteprovince. Le principe des ci
nationalités, celui des frontières naturelles, d
tout enfin serait en faveur des prétentions c~
bulgares. Pauvre Roumanie, placée entre n
la Russie qui lui prend la Bessarabie pour
lui donner la Dobrutscha, et entre la Bul- b
garie qui ne sera heureuse que lorsqu'elle ci
aura recouvré la Dobrutscha Or on sait
de reste que le bonheur et la parfaite sa-
tisfaction des Bulgares importent es-
sentiellement à l'Europe-: ce n'est pas
pour autre chose que la guerre a été
faite. Voilà où en est la question rou- ai
maine. Les Roumains, désolés et aigris d.
de leur mésaventure, menacent de p<
publier des papiers compromettans, de
prouver au monde qu'ils ne sont sortis de ce
la neutralité et n'ont pris part à la guerre
que sur les sollicitations les plus pressan-
tes de la Russie.–Vous nous avez appelés
à votre secours, disent-ils nous y avons t~
volé, et notre dévouement doit nous pri- d(
ver des droits que la neutralité nous as- a.j
surait Singulière situation, en effet; ri
nous en verrons se dérouler la suite, st:
mais ce début promet. N'y a-t-il pas ce
là un sujet de méditation pour d'autres
petites principautés ou petits royaumes
que la gloire de la Roumanie tenterait? et
La Grèce aussi a failli partir en guerre
n'a-t-elle pas bien fait de s'arrêter?
FRANCIS CHARMES~
On nous écrit de Versailles (Sénat)
« Le Sénat a achevé sa seconde délibéra-
tion sur la proposition de loi ayant pour ob-
jet la destruction desinsectes nuisibles à l'a-
griculture, et il a commencé ou, pour mieux
dire, il a repris l'étude du projet relatif au
service de l'état-major. La proposition de.
M.dela.Sicotiëre n'a été ni adoptée ni re-
poussée dé6nitivement le titre 1°' concer-
nant la destruction des insectes, avait été
rejeté mardi; le reste de la loi a été renvoyé
à la commission. Mais, avant que le Sénat
prit cette décision, il avait fallu subir encore
une discussion qui n'a pas duré moins de
deux heures, et où le rapporteur, M. de la
Sicotière, MM. Dufournel, Testelin et de Ga-
vardie se sont succédé à la tribune. Be part
et d'autre on est entré dans une foule de dé-
tails on a discuté longuement si a le moi-
)) neau rend à l'agriculture plus de services
qu'il ne lui cause de dommages )) on a.
calculé le nombre de grains de blé qu'il
p~eut absorber dans un jour, etc. C'était à qui
citerait les opinions des naturalistes. On a
cité jusqu'au Deutéronome Sur quoi M. de
Gavardie s'est lancé dans une de ces di-
gressions étranges auxquelles il n'échappe
guère. Le Sénat, à la longue, s'impatientait
de cette discussion interminable à chaque
fois que M. de Gavardie ou le rapporteur re-
paraissait à la tribune ~!M? M:?.' criait-on.
A plus de quatre heures on a passé au vote,
mais là encore le débat s'est rouvert sur un
point de procédure parlementaire.
a Enfin, voici le projet sur le service de
l'état-major. On sait que l'ancien projet a été
remplacé par un nouveau, lequel est, parait-
i), tout différent du premier. C'est pourquoi
M. le président a déclaré qu'il y avait lieu de
recommencer une discussion générale. Le rap-
porteur, M. le général Pourcet, l'a ouverte en
lisant un long discours, véritable rapport où
il exposait et justifiait les dispositions du
projet nouveau. Nous aurions quelque peine
à l'analyser, il n'était pas très facile de l'en-
tendre, et les sénateurs, mieux placés que
nous pour le suivre, en jugeaient ainsi, car
MM. les généraux Chàreton et Guillemautont
demandé que, ayant d'y répondre, on l'eût
pu lire imprimé. La discussion a donc été
remise à demain.
D M. BerLauld a déposé le rapport sur la loi
du colportage.–Lisez'lui demande-t-on à
gauche. La droite s'y est opposée et l'a em-
porté, après une première épreuve douteuse
M. Je président du conseil est venu proposer
au Sénat, qui y a consenti sans difficulté, que
la-djscussion du projet fût fixée à lundi.
B.-V. a
des~pu~
des Dépütés)
Lepère, le budget
de Algérie cède le pas à celui de l'agricul-
ture et du commerce. °
"Ladiscussion n'est pas très vivo
.ur 29,937,238 fr. de crédits réclamés la
commission avait fait pour 8!:7 281 fr de'ré
ductions elle s'est arrêtée au chiffre de
fr. Les passant du mini-
stère des ûnances à celui de l'agriculture
portent maintenant à 42,HS6,039fr. les crédits
définitivement proposés. Les réductions por-
tent presque entièrement sur le service des
haras.
Quel excellent terrain que le budget de
1 agriculture pour le désarmement et l'union
des partis! Les deux orateurs qui prennent
la parole ne parlent que de paix, de loyale
démocratie, d'honneur français, de Chambres
éclairées, de chers collègues. C'est M. de la Bas-
setiôre qui sollicite unsupp!émentde2S 000 fr
pour les associations agricoles de tout Mm-f-
c'est M. de Kerjégu, qui très longuement~
serte sur l'agriculture universelle, et anr~
avoir déroulé la chaîne entière des temps n~
pose de nepasajournerenl8791esconcoursré
gionauxque l'Exposition universelle a paru
rendre mutHes.La Chambre leur asu un gréin-
6ni de leurs excellens sentimens.mais neleur
a pasaecordé l'objet deleurs demandes, et~t
Mtéo de voter sans discussion le budget de
M. Teisserenc de Bort pour passer à c~
M. le général Chanzy. a. celui de
.L'Algérie en esta à sa douzième ou trei-
zième réorganisation administrative Des
crets, en date du SO juin 187G, ont décidé l'é-
tablissement de trois grandes directions
Hnteneur, des travaux publics et des Ënan~
ces, qui renouvellent une situation vieille de
trente ans, lorsqu'il n'y avait en Algérie ni
conseils municipaux, ni conseils généraux,
~i préfectures, et qui en même temps m~'
~hent à quatre ministères diflerens ~saS-ares
e la colonie, ce qui, logiquement, tendrait f
létermmer dans un avenirplusoum?ins
approché la suppression de l'administraS
ventrale d'AVer, du gouvernement générS
aôme et du budget de l'Algérie
Cela, disait-on, ne devait rien coûter au
~udget. Mais il est arrivé que, dès rf~
ice 1878. le budget devait s'Serce~ii'S
éforme, et la commission de la loi de fi-
Lances s'est ainsi trouvée en droit d'interv~
ir. On demande un crédit de 53,000~ pour
ne partie des frais de la réorganisation, SXe
es traitemens des directeurs. La commis~on
n propose le rejet; et M. Gambetta.que~
n-aires algériennes intéressent au plus haut
eg~ tenu adonner les motifs de la pro-
o'sition;
Le rejet, dit-il, est une sorte de cas de
~science pour le Parlement. Est-il Doss~
a effet que, lorsque tout en France tend à se
~gulanser, nous laissions le régime desd~
~ts opérer de l'autre côté delaMé
qui sont nécessairement du domaine
es lois? (.est à une Ku seulement qu~
ppartient de statuer s'il y aura en~
.e une administration nouvelle, Mnos~
M un service de grandes direction~ T'
ammissMn demande et la Chambre de-
~ndera sans doute avec elle au gouverne-
lent de déposer un projet de loi pSuS~'
t, après que la loi aura été faite, il n'y
u'a lui donner Snancièrcment ses~o~
'exécutian. Le gouvernement, ô~S~
~e ropinion de la c~missSn X
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