Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1932-01-08
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 08 janvier 1932 08 janvier 1932
Description : 1932/01/08 (N278). 1932/01/08 (N278).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k45715659
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
V ANNEE. — N 0 ’278.
LE NUMERO : 40 CENTIMES.
VENDREDI 8 JANVIER 1932.
Organe Régional Ç I-l-
du Bloc Ouvrier^ Paysan Q/MMOTI'
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tou* fonds au PROLEI AIRE,
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2*
étage).
= PEUT-ON VIVRE AVEC 7 FR. E
= PAR JOUR?
E PEUT-ON VIVRE D’AUMONES? S
E PEUT-ON VIVRE DE HARENG? 5
s PEUT-ON VIVRE DE PROMES- Ê
E SES?
E Les chômeurs disent : « NON! ». E
E les députés rentreront. S
“ Il faut qu’ils discutent les revendi- E
S cations des chômeurs : £
5 L’assurance-chômage, =
E La journée de 7 heures, E
E L’augmentation des secours.
Les chômeurs le leur imposeront S
5 par leurs manifestations
du 12 janvier
S jour de rentrée du Parlement. S
ÜlllllllllllBllllliaillllllllllllllBllllllllllll!lll^
La lutin des maries tl Mers
et la
posiilDD ms clefs réformistes
Le 27 et 28 décembre dernier s’est tenu
à Paris la conférence nationale des Ports et
Docks, A l’ordre du jour : la préparation de
la riposte à l’offensive patronale contre les
salaires.
Le port du Havre était reprécoiitérence par une délégation var.'ee et im
posante. Marins coloniaux et français, hier
encore confédérés se sont affirmés prêts pour
la bataille et nous les croyons volontiers.
N’ont-ils pas abandonné les Cupillard et Clu-
zeau à cause de I attitude de ces derniers en
face de la menace des armateurs contre les
salaires des marins ? Attitude que nous con
naissions depuis fort longtemps (elle est celle
de tous les chefs confédérés) mais qui s’est
révélée d’une façon tellement crue, lors d’une
réunion mémorable à Franklin, que les ma
rins décidèrent ce soir-là de constituer un
syndicat « rouge », pour emprunter leur pro
pre expression.
Quelques semaines plus tard, les chefs con
fédérés donnaient une fois de plus la preuve
de leur a indépendance » en assistant à l’inau
guration de la Maison du Marin, aux côtés
des curés, amiraux et autres produits de la
bourgeoisie. Aujourd’hui naturellement, de
vant le dégoût qui s’est emparé des marins,
nos deux drôles se démènent comme de beaux
diables pour faire croire que jamais ils n’ont
assisté à aucune manifestation de ce genre.
Ils affirment même qu’ils ne sont pas à ven
dre, cela, nous le savons, c’est une opération
qui ne se fait pas deux fois.
Il est superflu de souligner que les marins
auront à lutter prochainement, et contre les
armateurs et contre les chefs confédérés. S’il
existe encore des camarades pour penser que
nous exagérons, qu’il leur suffise donc de
méditer le fait suivant :
Dernièrement, une délégation de marins
s’était rendue à la mairie pour demander une
salle de Franklin en vue de tenir une assem
blée générale du syndicat unitaire des Ma
rins, nouvellement constitué. .
A la mairie, ils furent reçus par M. Ar-
naudtizon. Ce dernier, en bon politicien, leur
fit un peu de « dorure » et leur conseilla de
venir le voir à son propre domicile chaque
fois qu’ils auraient besoin d’un, service. Vou
lant mettre le bonhomme au pied du mur, les
camarades se rendirent un beau soir chez ce
brave Arnaudtizon. Celui-ci était en grande
conversation avec des représentants du pa
tronat ; ces gens s’entretenaient justement
de la diminution des salaires chez les ma
rins et dockers.
Une simple cloison séparait la pièce où se
tenait la délégation des marins, de la pièce
où conversaient bruyamment les patrons. Ces
messieurs examinaient ensemble les meilleurs
moyens susceptible? de faire encaisser la di
minution. Nos camarades buvaient du petit
lait car les patrons ne se payaient pas de mots
pour discuter de la prochaine diminution :
« Si nous réussissons à faire accepter la di
minution par les marins, il sera plus aisé par
la suite de la faire accepter aux dockers »,
disaient-ils. Voilà au moins qui justifie notre
mot d’ordre à nous unitaires : Lutte des marins
en liaison avec celle des dockers.
Lire la suite en 4 e page.
Le Congrès des chômeurs
Le 17 janvier, à Rouen, se tient le Con
grès des chômeurs de la région rouennaise,
congrès convoqué sur l’initiative et par la
19 e Union Régionale Lînitaire.
Aux manœuvres des municipalités et de
leurs complices, les chômeurs répondront.
Dans chaque localité les maires font faire
des quêtes, font appel à la charité, et cer
tains, tel le maire de Sotteville, suivent
l’exemple de Métayer, le dépassent même,
en créant des comités d’entr’aide aux famil
les des chômeurs.
Ces manœuvres ont pour but de diviser
les chômeurs, l’exemple de Rouen est très
caractéristique; la municipalité, en instau
rant la carte grise pour les secours distri
bués à la Bourse du Travail, carte qui est
donnée après enquête de la police à ceux
qui ont six mois de résidence à Rouen et
en remplissant d’autres conditions encore,
écarte ainsi des centaines de chômeurs et
les réduit à une plus grande misère, et les
chômeurs qui touchent à la Rougemarc sont
eux aussi écartés des secours en nature;
ainsi 5 à Rouen, les chômeurs sont répartis
en trois catégories, ceux qui touchent à la
Rougemarc, ceux qsi touchent à la Bourse,
et ceux qui se serrent la ceinture.
Ces opérations sont faites avec l’espoir
d’empêcher toute action des chômeurs.
Dans une des dernières réunions des chô
meurs de Rouen, ceux-ci ont élaboré les re
vendications ci-dessous.
Ces revendications intéressent tous les
chômeurs, ceux qui ne sont pas inscrits,
ceux qui touchent les maigres secours, les
femmes, les jeunes qui sous prétexte qu’ils
sont chez leurs parents ne touchent rien, les
coloniaux à qui on fait de grandes difficul
tés pour accorder les secours, les étrangers
attirés en France par de mirifiques contrais,
qui ont été exploités honteusement dans les
usines et à qui on refuse les secours de
chômage.
Ces revendications doivent servir de ba
ses à tous les Comités de chômeurs pour les
modifier suivant les situations locales.
Chaque Comité, tous les chômeurs doi
vent discuter leurs revendications, et aussi
des moyens pour les faire aboutir.
Chaque Comité doit venir au Congrès du
17 janvier avec son cahier de rsvendica- 1
lions, ainsi les délégué.-, pourront élaborer
la plateforme revendicative régionale qui
coordonnera la lutte de tous les chômeurs
de la région rouennaise.
LUCIANI.
Revendica’ions adoptées
par les chômeurs de Rouen
1° inscription ds tous les chômeurs com
plets et partiels, sans distinction d’âge, de
sexe ou de nationalité.
2° Paiement de toutes les journées per
dues.
3° Relèvement de l’indemnité de chômage
à12 francs et à 6 francs pour les femmes et
4 francs pour les enfants.
4° Exonération des loyers et impôts;
5° Cantine gratuite pour les enfants des
chômeurs.
6° Soins gratuits pour les chômeurs et
leur famille.
7° Pointage une fois par jour pour les
dockers et marins et trois fois par semaine
pour les autres corporations.
8° Transports gratuits pour les chô
meurs.
9° Ouverture ds travaux par la municipa
lité, payés au tarif syndical.
10° Fourniture de locaux par la munici
palité pour loger les sans-abri.
11° Salle chauffée mise à la disposition
des sans-travail par la municipalité.
12° Fonctionnement du fondis de chôma
ge sous le contrôle dîs syndicats ouvriers.
13° Remise de tous les fonds recueillis
par les chômeurs au Comité des chômeurs.
14° Allocation d’une indemnité par la
mairie au Comité pour sss frais.
15° Lutte contre toute diminution de sa
laires.
16° Journée de 7 heures sans diminution
de salaires.
17° Pour l’assurance-chômage dans les
assurances sociales aux frais de la bour
geoisie.
le a.va.1-amnistie-scélérate
et
B riaud-ia -guerre
« Toute l’économie mondiale
est en déséquilibre. Le systè
me capitaliste se voit acculé à
la débandade et il s’en faudra
de peu pour qu’il soit cham
bardé ».
(The New Statesman and
Nation, Londres).
Voilà une appréciation nette émise par des
bourgeois avertis.
C’est de cette constatation de fait que
nous devons partir pour analyser chaque
geste important de la bourgeoisie.
Voulant détourner le prolétariat de la lutte
pour la défense des organisations ouvrières et
des militants révolutionnaires, Laval a fait
voter une amnistie.
Car c’en est une : pour les bourgeois vo
leurs et leurs rejetons tricheurs.
Les gens du Crédit Rouennais et de ban
que Béranger sont maintenant tranquilles.
Jean Rivière et les chômeurs de Rouen
sont en prison.
Les gérants de journaux sont en prison-
La Chambre a décidé de les y maintenir.
Grâce au socialiste Grumbach, Maginot
(bien malade, quel malheur national !) a
écarté les lois scélérates du bénéfice de l’am
nistie .
C’est-à-dire la propagande communiste, la
seule qui inquiète les fourbisseurs de sabres,
contre la guerre.
Pas de pitié pour ceux qui alertent les tra
vailleurs contre le retour de la tuerie.
En liberté, les voleurs millionnaires.
En prison, les militants communistes.
C’est qu’il y a la guerre, là-bas, en Mand
chourie.
Guerre soutenue par la France impéria
liste.
Laval sort son amnistie scélérate, son am
nistie de jésuite.
Briand, lui, s’occupe du partage de la
Chine.
Briand aide diplomatiquement à l’organi
sation de la future boucherie.
Laval veut faire taire toute protestation ou
vrière avec l’arme des lois scélérates.
Briand couvre la préparation guerrière des
sons de plits en plus creux de son violoncelle
pacifiste.
La presse bourgeoise, Matin et Havre-
Eclair en tête, réclament le partage de la
Chine, provoquent contre l’U.R.S.S.
C’est un radical, Mar gaine, qui demande
l’envoi de troupes en Chine.
Là-bas, la guerre s’aggrave rapidement.
Fort de l’appui de la S.D.N, le Japon
poursuit la conquête par le massacre.
Et on travaille pour la guerre au Havre,
à Havfleur, à Port-Jérôme, au Trait, à Cau-
debec, à Quevilly, à Elbeitf, etc., etc...
Les commandes pleuvent par là. Pour
faire vivre l’humanité, on ne trouve plus
d’emploi.
Mais pour mieux la massacrer bientôt, il
n’y a pas chômage... a
A. CoSTENTIN.
OUVRIERS ÉLECTEURS,
ATTENTION !
Etes-vous inscrits sur la liste électo
rale de la commune où vous résidez ?
Sinon, allez vous faire inscrire dans
le courant du mois.
Sur le terrain électoral comme sur
les autres, les ouvriers doivent com
battre les tenants du régime.
=^IIII!8IIIIBIIRIIIIIIIIIIIIIIIIIBIlllllllilllIlliBII^
1 Aux travailleurs de Basse-Seine
E il faut le E
| “ Prolétaire Normand ” |
S II vit par eux et pour eux.
E H soutient leur lutte.
E II est soutenu par eux. E
| LES ETRENNES 1
1 DU “PR0L0” I
j~ peuvent lui faire franchir sans E
E accident un bout de cette période E
E difficile.
E Avez-vous versé votre part des E
5 Etrennes du « Prolo » ?
Voyez la presse bourgeoise qui E
— vit difficilement malgré des sub- S
E sides énormes inconnus du « Pro- E
E lo », 1’ « Ami du Peuple » qui S
E augmente d’un sou. E
E Et pourtant le « Prolo » com- E
E bat toujours vaillamment.
E Et parce que vous aurez pensé E
E à ses « Etrennes », il continue- E
E Souscrivez au compte-chèque Trouil- E
E lard f 22-99, Sotteville, ou à la Maison E
E du Peuple, 323, rue de la République, E
E Sotteville.
S Four le Havre, voir sn 4' page. ~
ÜllIIIIBIIIBIIIIIlilIililllIIÜIIIIIIIIIlilIIIIIIIIir
TEXTILES! DÉFENDONS-hOOS!
Les patrons du textile de notre région sont
de véritables affameurs et qui savent mettre
la mesure à leur dose.
Depuis un an, dans certaines boîtes on ne
gagne que juste de quoi se subvenir mal.
Au moment des fêtes, on a fermé en
grand nombre les usines, pour nous permet
tre de danser devant le buffet.
Les portes s’ouvrent, mais avec des dimi
nutions de trois à huit sous de l’heure. On
mangeait difficilement, on s’habillait des
vieilles reliques restées au fond des armoi
res, on avait du mal à mettre de côté le ter
me, ça va être pire. C’est ce que veulent
les patrons.
Si vous demandez un secours on vous met
dehors de la Mairie, comme à Bapeaume
et ailleurs où on vous donne une aumône :
1 livre de pain pour 4 quand il en faudrait
4 kilog.
Les patrons du textile qui sont dans beau
coup de communes, en même temps maires
ou conseillers municipaux, ouvrent ou ferment
quand ça leur plait les fonds communaux
dont ils ont la disposition.
Ils en font de la politique eux, contre les
ouvriers.
Mais il y a mieux, lisez dans la « Vie
dés Usines », l’article de Louviers sur l’usine
Miquel.
Ce bon patron qui dit à des ouvriers et
ouvrières affamés qui ne font que 18 heures
par semaine : « J’ai une commande de drap
militaire, si Vous acceptez une diminution de
30 à 40 centimes de l’heure, je la prends, si
non je la laisse ». Autrement dit : « Vous
crevez de faim, j’ai du boulot pour la guerre,
mais vous ne l’aurez que si vous me laissez
de gros bénéfices ».
Et à Bondeville, Arques, Dieppe, etc...,
qu’on embauche des chômeurs à 13 francs
par jour et même moins.
Peut-on rester passifs devant une telle si
tuation ? Avec notre misère, patrons et gou
vernants préparent la guerre, nous affament.
Ils sont tous solidaires entre eux.
Nous devons l’être aussi pour nous défen
dre, pour lutter. Nous le serons, car nous
l’avons déjà été.
Que tous ceux qui voient clair montrent à
leurs compagnons de misère où nous allons,
comment réagir pour ne pas mourir de faim
en travaillant.
Nos mots d’ordre d’action :
Contre toutes diminutions ;
Du travail pour tous ;
La journée de 7 heures.
Paiement des journées de travail perdues.
Formons nos comités de lutte dans les usi
nes, faisons-nous inscrire aux comités de chô
mage, organisons-nous fortement et nous vain
crons.
Marie LEROUGE.
NOTRE OPINION
*5
Nfexifeurs J
Radicaux et socialistes ont de l esto-
jmac!
Pendant deux ans, ils ont célébré
les merveilles de leur loi d’assurances
sociales.
Les ouvriers se rendent compte au
jourd’hui du bourrage de crânes.
Seuls les communistes ont dénoncé
le véritable caractère de la loi d'escro
querie et déposé un projet de loi pour
de véritables A. S.
Mais à ce moment-là, radicaux et
socialistes n avaient pas trop d'atta
ques venimeuses contre nous.
Seul le Parti Communiste réclama
l’assurance-chômage.
Radicaux et socialistes n'en vou
laient pas.
Mais aujourd’hui la classe ouvrière
est mécontente.
Elle réclame /’ assurance-chômage.
Elle est unanimement d'accord là-des
sus avec le Parti Communiste.
L'approche des élections pousse ra
dicaux et socialistes à l’étalage de la
pire démagogie.
On peut Voir les socialistes partant
maintenant en campagne pour l’assu
rance-chômage.
La « Dépêche de Rouen », les An
dré Marie, Mendès France s'en décla
rent partisans.
Alors que c'est grâce à tout ce joli
monde si cette assurance-chômage
n’existe pas.
Mais où est le projet de loi de ces
partis de bluff?
Pourquoi ne réclament-ils pas la
discussion du projet communiste, dé
posé le premier, en temps Voulu?
Eh b ien! nous mettrons sous le nez
de ces gens-là leurs déclarations pas
sées.
Nous démasquerons ces menteurs
qui n’ont qu’un but: détourner les ou
vriers de l’action nécessaire, gagner
du temps, prolonger la misère actuelle
en promettant la lune pour le mois de
mai, comme en 1924.
C'est la classe ouvrière elle-même
qui imposera l'assurance-chômage.
Brémont.
-«M#—
SUR LE PORT DE ROUEN
Deux dockers sont tués
Responsabilité patronale
La vie d’un prolétaire ne compte guère
pour les exploiteurs du port.
La liste tragique de leurs victimes est déjà
bien longue.
Sans parler de toutes les blessures, de tou
tes les mutilations, des accidents journaliers
dont la presse quotidienne ne parle pas.
Un ouvrier docker de Darnétal, un, ouvrier
docker de Grand-Quevilly sont morts victi
mes de l’incurie capitaliste.
Pire que l’incurie.
Car les renseignements que nous avons pu
recueillir nous permettent de dire que la res
ponsabilité patronale est très mette.
Ce qui ne veut pas dire que quelqu’un
sera inquiété par la justice oustricarde !
Il est avéré que l’installation des sacs était
tout à fait dangereuse.
Tellement dangereuse que bien avant l’ac
cident, les dockers employés au décharge
ment l’ont fait observer.
Est-il vrai, même, et nous le pensons, que
l’équipe de nuit a refusé de travailler devant
le danger d’écroulement des sacs de grain ?
Et que pourtant rien n’a été fait ?
Que les deux malheureux ensevelis sous
l’énorme masse avaient été ainsi envoyés à
une mort qu’il était possible de prévoir ?
Et aussi d’éviter facilement ?
Voilà des questions précises.
Les exploiteurs du port qui ne risquent
que les indigestions font bon marché de la
vie des dockers.
Ceux-ci y puiseront une volonté nouvelle
de lutter contre leurs exploiteurs.
LE NUMERO : 40 CENTIMES.
VENDREDI 8 JANVIER 1932.
Organe Régional Ç I-l-
du Bloc Ouvrier^ Paysan Q/MMOTI'
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tou* fonds au PROLEI AIRE,
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2*
étage).
= PEUT-ON VIVRE AVEC 7 FR. E
= PAR JOUR?
E PEUT-ON VIVRE D’AUMONES? S
E PEUT-ON VIVRE DE HARENG? 5
s PEUT-ON VIVRE DE PROMES- Ê
E SES?
E Les chômeurs disent : « NON! ». E
E les députés rentreront. S
“ Il faut qu’ils discutent les revendi- E
S cations des chômeurs : £
5 L’assurance-chômage, =
E La journée de 7 heures, E
E L’augmentation des secours.
Les chômeurs le leur imposeront S
5 par leurs manifestations
du 12 janvier
S jour de rentrée du Parlement. S
ÜlllllllllllBllllliaillllllllllllllBllllllllllll!lll^
La lutin des maries tl Mers
et la
posiilDD ms clefs réformistes
Le 27 et 28 décembre dernier s’est tenu
à Paris la conférence nationale des Ports et
Docks, A l’ordre du jour : la préparation de
la riposte à l’offensive patronale contre les
salaires.
Le port du Havre était repré
posante. Marins coloniaux et français, hier
encore confédérés se sont affirmés prêts pour
la bataille et nous les croyons volontiers.
N’ont-ils pas abandonné les Cupillard et Clu-
zeau à cause de I attitude de ces derniers en
face de la menace des armateurs contre les
salaires des marins ? Attitude que nous con
naissions depuis fort longtemps (elle est celle
de tous les chefs confédérés) mais qui s’est
révélée d’une façon tellement crue, lors d’une
réunion mémorable à Franklin, que les ma
rins décidèrent ce soir-là de constituer un
syndicat « rouge », pour emprunter leur pro
pre expression.
Quelques semaines plus tard, les chefs con
fédérés donnaient une fois de plus la preuve
de leur a indépendance » en assistant à l’inau
guration de la Maison du Marin, aux côtés
des curés, amiraux et autres produits de la
bourgeoisie. Aujourd’hui naturellement, de
vant le dégoût qui s’est emparé des marins,
nos deux drôles se démènent comme de beaux
diables pour faire croire que jamais ils n’ont
assisté à aucune manifestation de ce genre.
Ils affirment même qu’ils ne sont pas à ven
dre, cela, nous le savons, c’est une opération
qui ne se fait pas deux fois.
Il est superflu de souligner que les marins
auront à lutter prochainement, et contre les
armateurs et contre les chefs confédérés. S’il
existe encore des camarades pour penser que
nous exagérons, qu’il leur suffise donc de
méditer le fait suivant :
Dernièrement, une délégation de marins
s’était rendue à la mairie pour demander une
salle de Franklin en vue de tenir une assem
blée générale du syndicat unitaire des Ma
rins, nouvellement constitué. .
A la mairie, ils furent reçus par M. Ar-
naudtizon. Ce dernier, en bon politicien, leur
fit un peu de « dorure » et leur conseilla de
venir le voir à son propre domicile chaque
fois qu’ils auraient besoin d’un, service. Vou
lant mettre le bonhomme au pied du mur, les
camarades se rendirent un beau soir chez ce
brave Arnaudtizon. Celui-ci était en grande
conversation avec des représentants du pa
tronat ; ces gens s’entretenaient justement
de la diminution des salaires chez les ma
rins et dockers.
Une simple cloison séparait la pièce où se
tenait la délégation des marins, de la pièce
où conversaient bruyamment les patrons. Ces
messieurs examinaient ensemble les meilleurs
moyens susceptible? de faire encaisser la di
minution. Nos camarades buvaient du petit
lait car les patrons ne se payaient pas de mots
pour discuter de la prochaine diminution :
« Si nous réussissons à faire accepter la di
minution par les marins, il sera plus aisé par
la suite de la faire accepter aux dockers »,
disaient-ils. Voilà au moins qui justifie notre
mot d’ordre à nous unitaires : Lutte des marins
en liaison avec celle des dockers.
Lire la suite en 4 e page.
Le Congrès des chômeurs
Le 17 janvier, à Rouen, se tient le Con
grès des chômeurs de la région rouennaise,
congrès convoqué sur l’initiative et par la
19 e Union Régionale Lînitaire.
Aux manœuvres des municipalités et de
leurs complices, les chômeurs répondront.
Dans chaque localité les maires font faire
des quêtes, font appel à la charité, et cer
tains, tel le maire de Sotteville, suivent
l’exemple de Métayer, le dépassent même,
en créant des comités d’entr’aide aux famil
les des chômeurs.
Ces manœuvres ont pour but de diviser
les chômeurs, l’exemple de Rouen est très
caractéristique; la municipalité, en instau
rant la carte grise pour les secours distri
bués à la Bourse du Travail, carte qui est
donnée après enquête de la police à ceux
qui ont six mois de résidence à Rouen et
en remplissant d’autres conditions encore,
écarte ainsi des centaines de chômeurs et
les réduit à une plus grande misère, et les
chômeurs qui touchent à la Rougemarc sont
eux aussi écartés des secours en nature;
ainsi 5 à Rouen, les chômeurs sont répartis
en trois catégories, ceux qui touchent à la
Rougemarc, ceux qsi touchent à la Bourse,
et ceux qui se serrent la ceinture.
Ces opérations sont faites avec l’espoir
d’empêcher toute action des chômeurs.
Dans une des dernières réunions des chô
meurs de Rouen, ceux-ci ont élaboré les re
vendications ci-dessous.
Ces revendications intéressent tous les
chômeurs, ceux qui ne sont pas inscrits,
ceux qui touchent les maigres secours, les
femmes, les jeunes qui sous prétexte qu’ils
sont chez leurs parents ne touchent rien, les
coloniaux à qui on fait de grandes difficul
tés pour accorder les secours, les étrangers
attirés en France par de mirifiques contrais,
qui ont été exploités honteusement dans les
usines et à qui on refuse les secours de
chômage.
Ces revendications doivent servir de ba
ses à tous les Comités de chômeurs pour les
modifier suivant les situations locales.
Chaque Comité, tous les chômeurs doi
vent discuter leurs revendications, et aussi
des moyens pour les faire aboutir.
Chaque Comité doit venir au Congrès du
17 janvier avec son cahier de rsvendica- 1
lions, ainsi les délégué.-, pourront élaborer
la plateforme revendicative régionale qui
coordonnera la lutte de tous les chômeurs
de la région rouennaise.
LUCIANI.
Revendica’ions adoptées
par les chômeurs de Rouen
1° inscription ds tous les chômeurs com
plets et partiels, sans distinction d’âge, de
sexe ou de nationalité.
2° Paiement de toutes les journées per
dues.
3° Relèvement de l’indemnité de chômage
à12 francs et à 6 francs pour les femmes et
4 francs pour les enfants.
4° Exonération des loyers et impôts;
5° Cantine gratuite pour les enfants des
chômeurs.
6° Soins gratuits pour les chômeurs et
leur famille.
7° Pointage une fois par jour pour les
dockers et marins et trois fois par semaine
pour les autres corporations.
8° Transports gratuits pour les chô
meurs.
9° Ouverture ds travaux par la municipa
lité, payés au tarif syndical.
10° Fourniture de locaux par la munici
palité pour loger les sans-abri.
11° Salle chauffée mise à la disposition
des sans-travail par la municipalité.
12° Fonctionnement du fondis de chôma
ge sous le contrôle dîs syndicats ouvriers.
13° Remise de tous les fonds recueillis
par les chômeurs au Comité des chômeurs.
14° Allocation d’une indemnité par la
mairie au Comité pour sss frais.
15° Lutte contre toute diminution de sa
laires.
16° Journée de 7 heures sans diminution
de salaires.
17° Pour l’assurance-chômage dans les
assurances sociales aux frais de la bour
geoisie.
le a.va.1-amnistie-scélérate
et
B riaud-ia -guerre
« Toute l’économie mondiale
est en déséquilibre. Le systè
me capitaliste se voit acculé à
la débandade et il s’en faudra
de peu pour qu’il soit cham
bardé ».
(The New Statesman and
Nation, Londres).
Voilà une appréciation nette émise par des
bourgeois avertis.
C’est de cette constatation de fait que
nous devons partir pour analyser chaque
geste important de la bourgeoisie.
Voulant détourner le prolétariat de la lutte
pour la défense des organisations ouvrières et
des militants révolutionnaires, Laval a fait
voter une amnistie.
Car c’en est une : pour les bourgeois vo
leurs et leurs rejetons tricheurs.
Les gens du Crédit Rouennais et de ban
que Béranger sont maintenant tranquilles.
Jean Rivière et les chômeurs de Rouen
sont en prison.
Les gérants de journaux sont en prison-
La Chambre a décidé de les y maintenir.
Grâce au socialiste Grumbach, Maginot
(bien malade, quel malheur national !) a
écarté les lois scélérates du bénéfice de l’am
nistie .
C’est-à-dire la propagande communiste, la
seule qui inquiète les fourbisseurs de sabres,
contre la guerre.
Pas de pitié pour ceux qui alertent les tra
vailleurs contre le retour de la tuerie.
En liberté, les voleurs millionnaires.
En prison, les militants communistes.
C’est qu’il y a la guerre, là-bas, en Mand
chourie.
Guerre soutenue par la France impéria
liste.
Laval sort son amnistie scélérate, son am
nistie de jésuite.
Briand, lui, s’occupe du partage de la
Chine.
Briand aide diplomatiquement à l’organi
sation de la future boucherie.
Laval veut faire taire toute protestation ou
vrière avec l’arme des lois scélérates.
Briand couvre la préparation guerrière des
sons de plits en plus creux de son violoncelle
pacifiste.
La presse bourgeoise, Matin et Havre-
Eclair en tête, réclament le partage de la
Chine, provoquent contre l’U.R.S.S.
C’est un radical, Mar gaine, qui demande
l’envoi de troupes en Chine.
Là-bas, la guerre s’aggrave rapidement.
Fort de l’appui de la S.D.N, le Japon
poursuit la conquête par le massacre.
Et on travaille pour la guerre au Havre,
à Havfleur, à Port-Jérôme, au Trait, à Cau-
debec, à Quevilly, à Elbeitf, etc., etc...
Les commandes pleuvent par là. Pour
faire vivre l’humanité, on ne trouve plus
d’emploi.
Mais pour mieux la massacrer bientôt, il
n’y a pas chômage... a
A. CoSTENTIN.
OUVRIERS ÉLECTEURS,
ATTENTION !
Etes-vous inscrits sur la liste électo
rale de la commune où vous résidez ?
Sinon, allez vous faire inscrire dans
le courant du mois.
Sur le terrain électoral comme sur
les autres, les ouvriers doivent com
battre les tenants du régime.
=^IIII!8IIIIBIIRIIIIIIIIIIIIIIIIIBIlllllllilllIlliBII^
1 Aux travailleurs de Basse-Seine
E il faut le E
| “ Prolétaire Normand ” |
S II vit par eux et pour eux.
E H soutient leur lutte.
E II est soutenu par eux. E
| LES ETRENNES 1
1 DU “PR0L0” I
j~ peuvent lui faire franchir sans E
E accident un bout de cette période E
E difficile.
E Avez-vous versé votre part des E
5 Etrennes du « Prolo » ?
Voyez la presse bourgeoise qui E
— vit difficilement malgré des sub- S
E sides énormes inconnus du « Pro- E
E lo », 1’ « Ami du Peuple » qui S
E augmente d’un sou. E
E Et pourtant le « Prolo » com- E
E bat toujours vaillamment.
E Et parce que vous aurez pensé E
E à ses « Etrennes », il continue- E
E Souscrivez au compte-chèque Trouil- E
E lard f 22-99, Sotteville, ou à la Maison E
E du Peuple, 323, rue de la République, E
E Sotteville.
S Four le Havre, voir sn 4' page. ~
ÜllIIIIBIIIBIIIIIlilIililllIIÜIIIIIIIIIlilIIIIIIIIir
TEXTILES! DÉFENDONS-hOOS!
Les patrons du textile de notre région sont
de véritables affameurs et qui savent mettre
la mesure à leur dose.
Depuis un an, dans certaines boîtes on ne
gagne que juste de quoi se subvenir mal.
Au moment des fêtes, on a fermé en
grand nombre les usines, pour nous permet
tre de danser devant le buffet.
Les portes s’ouvrent, mais avec des dimi
nutions de trois à huit sous de l’heure. On
mangeait difficilement, on s’habillait des
vieilles reliques restées au fond des armoi
res, on avait du mal à mettre de côté le ter
me, ça va être pire. C’est ce que veulent
les patrons.
Si vous demandez un secours on vous met
dehors de la Mairie, comme à Bapeaume
et ailleurs où on vous donne une aumône :
1 livre de pain pour 4 quand il en faudrait
4 kilog.
Les patrons du textile qui sont dans beau
coup de communes, en même temps maires
ou conseillers municipaux, ouvrent ou ferment
quand ça leur plait les fonds communaux
dont ils ont la disposition.
Ils en font de la politique eux, contre les
ouvriers.
Mais il y a mieux, lisez dans la « Vie
dés Usines », l’article de Louviers sur l’usine
Miquel.
Ce bon patron qui dit à des ouvriers et
ouvrières affamés qui ne font que 18 heures
par semaine : « J’ai une commande de drap
militaire, si Vous acceptez une diminution de
30 à 40 centimes de l’heure, je la prends, si
non je la laisse ». Autrement dit : « Vous
crevez de faim, j’ai du boulot pour la guerre,
mais vous ne l’aurez que si vous me laissez
de gros bénéfices ».
Et à Bondeville, Arques, Dieppe, etc...,
qu’on embauche des chômeurs à 13 francs
par jour et même moins.
Peut-on rester passifs devant une telle si
tuation ? Avec notre misère, patrons et gou
vernants préparent la guerre, nous affament.
Ils sont tous solidaires entre eux.
Nous devons l’être aussi pour nous défen
dre, pour lutter. Nous le serons, car nous
l’avons déjà été.
Que tous ceux qui voient clair montrent à
leurs compagnons de misère où nous allons,
comment réagir pour ne pas mourir de faim
en travaillant.
Nos mots d’ordre d’action :
Contre toutes diminutions ;
Du travail pour tous ;
La journée de 7 heures.
Paiement des journées de travail perdues.
Formons nos comités de lutte dans les usi
nes, faisons-nous inscrire aux comités de chô
mage, organisons-nous fortement et nous vain
crons.
Marie LEROUGE.
NOTRE OPINION
*5
Nfexifeurs J
Radicaux et socialistes ont de l esto-
jmac!
Pendant deux ans, ils ont célébré
les merveilles de leur loi d’assurances
sociales.
Les ouvriers se rendent compte au
jourd’hui du bourrage de crânes.
Seuls les communistes ont dénoncé
le véritable caractère de la loi d'escro
querie et déposé un projet de loi pour
de véritables A. S.
Mais à ce moment-là, radicaux et
socialistes n avaient pas trop d'atta
ques venimeuses contre nous.
Seul le Parti Communiste réclama
l’assurance-chômage.
Radicaux et socialistes n'en vou
laient pas.
Mais aujourd’hui la classe ouvrière
est mécontente.
Elle réclame /’ assurance-chômage.
Elle est unanimement d'accord là-des
sus avec le Parti Communiste.
L'approche des élections pousse ra
dicaux et socialistes à l’étalage de la
pire démagogie.
On peut Voir les socialistes partant
maintenant en campagne pour l’assu
rance-chômage.
La « Dépêche de Rouen », les An
dré Marie, Mendès France s'en décla
rent partisans.
Alors que c'est grâce à tout ce joli
monde si cette assurance-chômage
n’existe pas.
Mais où est le projet de loi de ces
partis de bluff?
Pourquoi ne réclament-ils pas la
discussion du projet communiste, dé
posé le premier, en temps Voulu?
Eh b ien! nous mettrons sous le nez
de ces gens-là leurs déclarations pas
sées.
Nous démasquerons ces menteurs
qui n’ont qu’un but: détourner les ou
vriers de l’action nécessaire, gagner
du temps, prolonger la misère actuelle
en promettant la lune pour le mois de
mai, comme en 1924.
C'est la classe ouvrière elle-même
qui imposera l'assurance-chômage.
Brémont.
-«M#—
SUR LE PORT DE ROUEN
Deux dockers sont tués
Responsabilité patronale
La vie d’un prolétaire ne compte guère
pour les exploiteurs du port.
La liste tragique de leurs victimes est déjà
bien longue.
Sans parler de toutes les blessures, de tou
tes les mutilations, des accidents journaliers
dont la presse quotidienne ne parle pas.
Un ouvrier docker de Darnétal, un, ouvrier
docker de Grand-Quevilly sont morts victi
mes de l’incurie capitaliste.
Pire que l’incurie.
Car les renseignements que nous avons pu
recueillir nous permettent de dire que la res
ponsabilité patronale est très mette.
Ce qui ne veut pas dire que quelqu’un
sera inquiété par la justice oustricarde !
Il est avéré que l’installation des sacs était
tout à fait dangereuse.
Tellement dangereuse que bien avant l’ac
cident, les dockers employés au décharge
ment l’ont fait observer.
Est-il vrai, même, et nous le pensons, que
l’équipe de nuit a refusé de travailler devant
le danger d’écroulement des sacs de grain ?
Et que pourtant rien n’a été fait ?
Que les deux malheureux ensevelis sous
l’énorme masse avaient été ainsi envoyés à
une mort qu’il était possible de prévoir ?
Et aussi d’éviter facilement ?
Voilà des questions précises.
Les exploiteurs du port qui ne risquent
que les indigestions font bon marché de la
vie des dockers.
Ceux-ci y puiseront une volonté nouvelle
de lutter contre leurs exploiteurs.
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