Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1931-02-06
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 06 février 1931 06 février 1931
Description : 1931/02/06 (N230). 1931/02/06 (N230).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571518n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
\
ç,
..
é ! ANNEE, - N" 230,
ce NOMma j sasNTWBs
£e ShotitaVie
VENDREDI 6 FEVRIER \9il
Organe Régional
HEBDOMADAIRE
du Bloc Ouvrier et Paysan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ïl&unand
ABONNEMENTS:
Un an .
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
16, Rue Damiette — 1*01 151% — Téléphone: 45.78
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLETAIRE, 16, rue Damiette, Rouen
C. C. P. Rouen 122.90. — R. C. A 218.44
L’Administration prie les abonnés de bien vouloir payer leur renouvel
lement d’abonnement dés réception du l tr avis, sans attendre la traite
qui leur est présentée 1 mois après par la poste.
Cela facilite le travail et évite des frais aux aoonnés cernais au
journal.
Du pain aux chômeurs
Le chômage qui a fait son apparition voici
quelques mois en France se développe rapi
dement.
Dans notre région, des milliers de travail
leurs Vont d'usines en usines, cherchant du
travail.
Sur les ports de Rouen et du Havre, chaque
jour, des centaines de dockers sont sans tra
vail.
Dans les usines, des dizaines de milliers
de travailleurs chôment partiellement. La ra
tionalisation est encore activée par le patronat
qui veut faire produire toujours à moins cher
pour garder ses débouchés et en conquérir
d’autres.
Et parallèlement, des tentatives patronales
se font jour pour diminuer les salaires déjà
bien misérables.
Le coût de la vie augmente sans cesse,
quoique les prix de gros diminuent.
Les difficultés pour boucler le budget fa
milial augmentent.
La question angoissante de savoir si demain
il y aura du pain à se mettre sous la dent se
pose pour de nombreux ouvriers. Voilà où
l/a rationalisation et l’anarchie capitaliste a
conduit les masses travailleuses.
En ce moment où se pose la question de
l’unité d’action de tous les travailleurs pour
le beafteck, le patronat, au moyen de ses Va
lets, tente une suprême manœuvre de division.
Les chefs socialistes, les minoritaires de la C.
G.T.U. et autres cherchent à dresser les
ouvriers les uns contre les autres.
Ils activent et développent le chauvinisme
contre les ouvriers étrangers et coloniaux. Nous
avons, ici déjà, dénoncé leur manœuvre. Tous
les ouvriers doivent comprendre que si la di
vision existe entre eux, sexd le patronat en
profitera.
Pas de possibilité de lutter victorieusement
contre le patronat si, dans une usine, dans un
chantier la division règne.
Mais possibilité pour le patronat de dimi
nuer les salaires, de faire supporter aux ou
vriers les frais de la crise.
Notre Parti communiste appelle tous les
travailleurs, jeunes, vieux, femmes, étrangers,
coloniaux, à la lutte commune pour les reven
dications immédiates.
Le 25 février, cette année, aura lieu une
journée internationale de lutte contre le capi
talisme fauteur de misère.
Au travers du monde capitaliste, des mil
lions d’ouvriers manifesteront devant les usi
nes leur volonté de faire aboutir leurs reven
dications et d’abattre le régime capitaliste.
Un sexil pays dans le monde se développe
de plus en plus, c’est l’Union Soviétique. Les
ouvriers, là-bas, construisent le socialisme. Pas
de chômeurs, des salaires qui augmentent
sans cesse.
Mais■ laissons la parole aux ouvriers des
brigades de choc de l’usine n° 13, à Briansp
Les ouvriers des presses ont formé leur
commune. Ils touchent donc maintenant leurs
salaires en commun et les répartissent en parts
égales à chacun des membres.
Ces travailleurs ont fait baisser vdlontaire-
ment certains prix de revient de 50 % et
dans le même temps leurs salaires ont augmen
té de 23 %.
L’exemple que donnent les ouvriers rus
ses aux ouvriers du monde capitaliste doit
leur servir d’indication pour les batailles à
Venir.
Nos camarades russes ont suivi les directi
ves des bolcheoicks, et cêla leur a permis
de vaincre leur capitalisme et de prendre le
pouvoir.
Le 25 février, avec les militants du P.C.
et de la C.G.T.U., tous les travailleurs chô
meurs et non chômeurs doivent manifester
leur volonté de lutte pour arracher les reven
dications immédiates et pour la défense de
ru.R.s.s.
Marcel DUPONT.
Aux Travailleurs
Anciens Combattants
Notre Concours
S'abonner c’est aider
votre “ Prolétaire ”
à se développer
Au moyen du concours, nous organisons
une grande campagne d’abonnements au Pro
létaire. Cette campagne n’est pas distincte de
l’effort permanent que notre journal de classe
réclame des travailleurs de notre région pour
vivre et se développer.
Pourquoi insistons-nous isu(r Icette forme
d’aide ? Pourquoi avons-nous décidé de sti
muler par des prix tout à fait intéressants,
l’esprit d’organisation et de dévouement de
nos amis ?
C’est parce que l’abonnement, tout en ap
portant à l’abonné un bénéfice de 2 fr. 80
pour un an, en donne un plus important au
journal.
D’abord, moins de frais, pas de bouillon-
nage, une administration simplifiée. Et puis
surtout, une avance de fonds qui se produit à
échéances régulières et qui permet de com
penser le crédit minimum obligatoire d’un
mois qu’il faut faire aux dépositaires.
Le journal est aussi beaucoup plus lié avec
ses abonnés qu’avec ses lecteurs au numéro.
Il peut s’adresser directement à eux avec ra
pidité. Dans une période où la répression
contre nos organisations révolutionnaires s’ag
grave, le dessein de la bourgeoisie étant de
supprimer nos outils de défense, Huma et
Prolé, il n’est pas à négliger de rendre cette
liaison encore plus étroite et plus forte.
Notre objectif : 1.000 abonnés nouveaux.
C’est une avance de 15 à 18.000 fr. en
trois mois qui serviront à notre journal à se
développer et c’est un tirage ferme supplé
mentaire de 1.000 numéros par semaine.
Est-ce difficile de faire d’un lecteur assidu,
d’un ami du « Prolétaire », un abonné ?
Non, il s’agit seulement d’avoir un peu de
méthode, de choisir le bon moment : la paye,
et de bien expliquer les raisons de notre cam
pagne au camarade que l’on désire abonner.
Nous dirons dans un prochain article, com
ment s’y prennent les amis qui bataillent ac
tuellement depuis l’ouverture du concours pour
aider leur « Prolétaire », et décrocher l’appa
reil de T.S.F. ou la bicydlette. Et nous don
nerons le classement actuel des meilleurs.
Des terrassiers luttent
et arrachent, en partie, satisfaction
Entrez dan» notre A.R.A.C,
La Commission Exécutive fàgionale de
notre Association républicaine des Anciens
Combattants a décidé qu’un Congrès serait
organisé à Rouen à la fin du mois d’avril.
La C.E. veut que ce Congrès marque un
réveil nouveau, une impulsion décisive de
notre organisation.
A travers toute la région, nous allons appe
ler les travailleurs à se rassembler dans l’Arac,
la seule organisation prolétarienne d’Anciens
Combattants.
Tant pour y défendre leurs revendications
immédiates que pour y affirmer leur volonté
de lutte contre la guerre.
Pour cette campagne de discussion et de
recrutement, la C.E. fait appel à tous les
membres de nos sections, afin qu’ils déploient
la plus grande activité en ce début d’année.
La C.E, fait appel aux adhérents des au
tres organisations révolutionnaires, elle fait
appel à tous les A.C. qui lisent ce journal
afin qu’ils prennent, dès maintenant, leur carte
à notre organisation et qu’ils décident de
nombreux camarades à les imiter.
Au début de cette campagne, notre cama
rade Henri Barbusse a bien voulu adresser
un appel spécial pour notre région. Puisse-
t-il pousser dans l’action de classe des A.C.
beaucoup de nos camarades ouvriers, fonc
tionnaires, petits commerçants et artisans.
La C.E. RÉGIONALE DE L’ARAC.
L’appel de Barbusse
Je m’adresse aux camarades de la 3® Ré
gion, dont je garde un vivant souvenir,
pour leur faire un ardent appel.
Notre vieille et belle A. R. A. C. qui s’est
si violemment débattue, depuis la guerre,
pour ouvrir la conscience de ceux qui for
maient des troupeaux à la fois de tueurs
et d’exploités, a devant elle une tâche gran
dissante. Les mêmes causes de guerre sor
tent de terre autour de nous, qui en sorti
rent en 1914. La guerre qui vient est peut-
être plus proche que celle qui fût. Dans cet
ardent Congrès que nous venons de tenir,
nous avons pris d’énergiques et claires ré
solution. Nous avons décidé de recommen
cer notre œuvre libératrice et révolution
naire — car il faut toujours, infatigable
ment, recommencer ces œuvres-là — en
nous inspirant d’une unité révolutionnaire
plus intransigeante encore que par le pas
sé. De moins en moins, nous devons per
mettre que des faux démocrates, des faux
socialistes, des faux révolutionnaires, trom
pent encore les masses éternellement trom
pées jusqu’ici. Cette tactique, qui est celle
de la loyauté et du réalisme, qui montre les
choses telles qu’elles sont, sans tromperie,
sans compromission, sans les habiletés ma
ladroites de ceux qui veulent tout ménager
et faire des unités factices et inconsistantes;
cette méthode est la plus efficace et la plus
sure. Elle nous range à côté de ceux qui ne
voient pas de nuances entre les demi-traî
tres et les traîtres, à côté de ceux qui de
toutes leurs forces mènent la lutte aussi
bien contre les ennemis ouverts que contre
les ennemis hypocrites des classes oppri
mées.
Fondamentalement indépendante, comme
nous l’avons toujours proclamé depuis trei
ze ans, l’A. R. A. C. n’est liée que par la
mission qu’elle s’est assignée et par les di
rectives qu’elle s’est elle même fixées. Ses
mots dordre, elle y a obéi au milieu de l’hos
tilité des régimes de réaction, des bons
apôtres de la compromission, des offensi
ves où elle a eu contre elle l’innombrable
troupeau des anciens combattants sur les
quels les pouvoirs publics ont su, par tous
les moyens, mettre la. main. Le moment est
venu d’organiser de nouvelles campagnes
aussi ardentes, aussi désespérées que tant
de campagnes qui honoreront à jamais l’A.
R. A. C. Nous sommes en mesure de le fai
re avec une expérience plus solide, avec des
certitudes que les faits ont de plus en plus
affirmée à nos yeux et avec une volonté que
la guerre sociale que nous soutenons depuis
treize ans a, de mieux en .mieux, forgée.
Je tends fraternellement mes mains aux
camarades de France et d’ailleurs.
Henri BARBUSSE.
UNE SALOPERIE
Que nos amis lecteurs se bouchent le nez
et lisent :
« Marty a pris beaucoup d'embonpoint et
sa figure est maintenant aussi bouffie que celle
de M. Painlevé. Même allure débraillée. II
se tient affalé sur son banc... Ce m’est pas
une rentrée qu’il vient de faire avec Duclos :
c’est le chahut. Ils ont dû recevoir du Co
mité Directeur l’ordre de provoquer des inci
dent... Duclos et Marty braillent... On entend
Cachin lire sur son papier « degré de ser
vilisme », cet adjectif il pourra l’approprier
à son propre cas ».
Qui a écrit ce beau compte rendu parle
mentaire ?
« L Ami du Peuple » } Pierre Villette ?
Désiré Lacoudre ?
Non. Le « Populaire » de Paul Faure et
des banquiers Bénard.
Mais c est nous qui insultons les socialis
tes ! ?
Qu en pensent les ouvriers socialisants ?
Les chômeurs
s’organisent
AU HAVRE, les chômeurs ont de
puis une semaine formé leur Comité,
élu leurs délégués et se préparent à la
lutte pour arracher leurs revendica
tions .
XXX
A ROUEN, mercredi, sur l’initiati
ve et la direction de l’Union Régiona
le, les chômeurs se sont rassemblés
350 à la Maison du Peuple, 16, rue
Damiette; ils ont élu leurs délégués;
le Comité est formé, une délégation
s’est rendue à la Mairie.
La permanence pour les inscriptions
a lieu tous les jours, au siège du Co
mité, rue Damiette, 16, et 25, rue Mé
ridienne, à Sotteville.
Le Médecin. — Ce n’est rien, mon ami ; un petit
stage à l’hôpital, on y est bien soigné, et vous serez
guéri ou... mort.
Les ouvriers ne lutteront pas em période de
crise, disaient les Engler et Cie, tous chefs
minoritaires.
Voici des faits. C’est un correspondant
ouvrier de Barentin qui nous les signale. Ils
bousculent fortement la théorie des réformis
tes et minoritaires de la C.G.T.U. qui ne
font rien pour organiser la lutte des ouvriers
contre la misère qui grandit.
Il y a environ un mois, l’entreprise Vincen-
sini ouvrait au Trait un chantier de réfection
de la voie et embauchait une soixantaine d’ou
vriers de la région Pavilly-Barentin-Duclair.
La majorité des ouvriers embauchés, chô
mant depuis plusieurs jours, voir plusieurs se
maines, ne demandèrent pas le prix des sa
laires. A ceux qui le demandèrent, le chef de
chantier promit 3 fr. 85 aux terrassiers et
3 fr. 95 aux poseurs. Ce n’était pas lourd,
mais il fallait manger !
Quelques jours après l’ouverture du chan
tier, on nous mit aux pièces. Le prix pro
posé par le chef de chantier pour la coupe
était réduit d’un tiers sur ceux en vigueur
dans la région. Au dégarnissage et au rele
vage il était inférieur de moitié.
A la Coupe, après une réclamation collec
tive, le chef promit 46 fr. par jour assurés.
Au Relevage, le prix du mètre fut élevé à
2 fr. 50 et 2 fr. 75, puis 3 fr. Il était encore
inférieur de 2 fr. à ceux appliqués en 1928
à Barentin.
Quelques copains ne connaissant pas les
prix croyaient gagner facilement leur vie. Le
chef tenta à plusieurs reprises de nous dres
ser les uns contre les autres, il y réussit en
fÀïùc et fit remplacer certains compagiiuis
par des ouvriers italiens, fascistes la plupart,
recrutés par le fascio de Paris.
La lutte se continua malgré tout et on tra
vailla au ralenti ; quelques Italiens et Po
lonais nous suivirent.
Alors, le chef manœuvra en envoyant les
ouvriers français sur un autre chantier, entre
Motteville et Bol bec.
Là encore, on essaya de nous diviser, lais
sant entendre à certains qu’ils seraient payés
ÇA & LA
Une petite polémique des journaux elbeuviens
nous a appris que Frédéric Brunet, député de la
Seine, socialiste français, sous-secrétaire d’Etat dans
le cabinet Steeg, s’est particulièrement intéressé à la
Société Elbeuvienne de Tissage qui a tout juste
ment été mise en liquidation judiciaire.
Ajoutons que cet « ami » des ouvriers est par sur
croît gros propriétaire dans la région elbeuvienne :
la politique de « gôche » est fructueuse.
XXX
Nous avons donc un ministre noir; et il ne de
mande qu’à continuer. Ce Diagne est d’ailleurs tout
qualifié pour représenter la race nègre martyre. C’est
lui qui a défendu le plus âprement à Genève le ré
gime du travail forcé dans les colonies, marque écla
tante de notre douce civilisation.
XXX
Le Bureau International du Travail, sous la pré
sidence du socialiste Albert Thomas (400.000 fr.
par an) a gravement discuté de la question du chô
mage.
Mais patrons et... « ouvriers » (sic et resic) du
B. I. T. n’ayant pu se mettre d’accqjd sur les re
mèdes, on s’est ajourné pour une nouvelle discus
sion... au mois d’avril!! Patientez, chômeurs sans
pain, jeûnez... et espérez avril, le poisson d’avril
du B. I. T. !
XXX
Quelle belle année que 1931, à part la question
de la crise économique. Que de belles fêtes en pers
pective pour les chômeurs et leurs familles : cinquan
tenaire de l’Ecole Laïque, fêtes Jeanne d’Arc, ex
position coloniale.
Pour celle-ci, la réclame est commencée : articles
de presse, conférence à Elbeuf présidée par Devil-
lers, film au Havre.
On ira admirer nos belles colonies à Paris. Pen
dant qu’on assassinera en Indochine, à Madagascar,
au maroc, au Congo...
XXX
Voilà Gandhi libéré. C’est-à-dire un marché con
clu entre la bourgeoisie des Indes et le gouvernement
Mac Donald qui a fusillé des milliers d’opprimés.
La question maintenant est de savoir combien de
temps Gandhi réussira à tromper le peuple des In
des. Peu de mois, probablement.
XXX
Le général Berthelot est mort. Tous les généraux
de la guerre meurent... 12 ans après, de vieillesse,
de goutte, dans leur lit.
On se souviendra que Berthelot fut le massacreur
des ouvriers hongrois en révolution et qui sont au-
jourd hui, grâce à la République française, sous
la botte fasciste.
XXX
Le député Bureau vient d’être nommé membre du
Comité Consultatif des Chemins de Fer.
Il aidera les Compagnies à exploiter les chemi
nots et à vider les poches des usagers et des contri
buables.
En tant qu usager de la belle ligne de Bréauté à
Fécamp, il était tout désigné pour le poste.
3 fr. 35, 3 fr. 75 ou 3 fr. 50. A la paye qui
devait avoir lieu le 20, nous ne touchâmes
rien. Une réclamation collective fut adressée
avec menace de cesser le travail. Le 28, nous
touchions nos sous ; sur la base de 3 fr. 50.
Un gros mécontentement se fit sentir et une
réclamation de 4 fr. de l’heure recueillit 53
signatures sur 55 ouvriers. Deux ouvriers fu
rent, paraît-il, oubliés, autant dire notre ré
clamation recueillit l’unanimité.
Nous demandions réponse dans les 24 heu
res. Le 29, on nous divisa en 3 équipes afin
de nous empêcher de nous consulter. Une équi
pe décida de ne pas décharger de balastre
en signe de protestation, la majorité des co
pains n’étaient pas au courant de cette déci
sion. Cependant, 36 camarades sur 54 appli
quèrent cette méthode d’action. Dix-huit au
tres déchargèrent le train sous promesse de
2 h. supplémentaires.
Le lendemain, la réponse n’étant pas par
venue, nous décidions la grève, mais déjà, le
chef d’équipe avait promis les 4 fr. à ceux
qui continueraient le travail. Six nouvelles
défections se produisirent et malgré les con
seils d’un camarade d’organiser le débau
chage par la persuation et si nécessaire pour
certains, par la manière forte, on n’en fit rien.
Une nouvelle manœuvre du chef eut de la
prise sur nous ; elle consista en ceci : accep
ter de venir chercher des acomptes le diman
che, ce qui permit au chef de régler le comp
te d’une bonne partie des grévistes afin qu’ils
ne restent pas en contact avec les copains qui
travaillaient.
Notre mouvement avait été mal préparé,
beaucoup de points d’organisation étaient
ïcsics dans ! ombre.
Nous n’avons pas nommé de Comité de
lutte, nos délégués n’étaient pas élus, nous
n’avions pas discuté assez largement des mé
thodes de lutte et les manœuvres du chef
n’ont pu être déjouées. Nous examinerons
cela plus en détail dans un prochain article,
mais un fait reste, c’est que le Vincensini
ne nous a pas fait marcher à la baguette en
nous faisant crever de faim en travaillant,
comme il le désirait
Meyer au pied du mur
—o-
Au Havre, le nombre des chômeurs va
croissant sans cesse, chaque semaine qui passe
en jette sur le pavé un nouveau contingent.
Devant cette situation, l’Union Locale
Unitaire est intervenue en faveur des chô
meurs, par voie de tracts et d’affiches éfle les
a appelés à l’organisation et ceux-ci ont ré
pondu nombreux.
Les chômeurs ont constitué leur comité ;
dès la première réunion une délégation a été
désignée par l’ensemble des chômeurs pré
sents. Avec un représentant de l’Union Lo
cale Unitaire, la délégation s’est rendue à
l’Hôtel de Ville pour obtenir une audience
du maire afin de démontrer à ce dernier qu’il
existe des chômeurs au Havre, contrairement
à ce qu’il prétend (bien que sachant perti
nemment qu’il y a du chômage au Havre).
Lorsque les délégués pénétrèrent dans l’an
ti-chambre, ils furent reçus par les huissiers
avec toute l’amabilité que l’on devine.
Qu’est-ce que c’est que ça ? « Ça, ce sont
des chômeurs désignés par leurs camarades
pour déposer au maire le cahier de revendica
tions établi au cours de la réunion que nous
venons de tenir au nombre de 150 », répon
dit un camarade.
L’huissier s’en fut trouver M. Meyer, puis
reparut au bout d’un instant en disant aux
chômeurs ; « Il faut que vous fassiez par
écrit une demande d’audience ».
Les camarades demandèrent une feuille de
papier, les employés répondirent qu’ils n’a-
voient pas de papier blanc (sic). On écrit
sans doute sur du papier noir à la mairie .
Non sans protester contre ces premières
manœuvres, les délégués s’en furent cher
cher une feuille de pajyier ministre {du papier
blanc naturellement).
Mais devant la ténacité de la délégation,
l’homme qui bouscule les ministères inventa
une autre combine pour éviter à tout prix une
entrevue.
A nouveau l’huissier revint et informa les
chômeurs qu’il était inuiile qu’ils insistent,
qu’il fallait qu’ils adressent une demande au
préfet, car M. Mayer ne pouvait pas les re
cevoir sans l’ainÈrisation préfectorale ?!? et
que, de plus, il fallait que la préfecture en
voie les statistiques à l’Hôtel de Ville du
Havre; car pour l’instant il n’y avait aucun
chômeur d’inscrit.
C’est le comble du cxilot, depuis plusieurs
semaines on refuse d’inscrire les chômeurs, de
cette façon il n’est pas surprenant qu’il n’y
en ait pas un seul sur les registres de la
mairie.
(Lire la suite en 4® page).
NOTRE OPINION
La faim
de la “ prospérité ”
Prospérité.
Victoire de l’économie capitaliste.
Victoire de la politique de la bour
geoisie.
Effondrement du bolchevisme.
Telle fut la belle musique qui ber
çait une des parties des masses ou
vrières et qui berçait aussi la bourgeoi
sie trop sûre de sa puissance.
Parties au vent de la crise, les gran
des illusions.
L’agriculture dans une situation in
soluble aggravée par les conditions at
mosphériques.
Toutes les usines au ralenti.
Le commerce dans un marasme
complet.
Peut-on chiffrer le nombre de chô
meurs totaux, partiels ?
Les chiffres de 100.000 et d’un mil
lion sont certainement dépassés de
loin, car le chômage croit tout à fait
rapidement.
Sur toute la surface du globe, sauf
en U. R. S. S., la misère la plus af
freuse, la plus désespérée, qui frappe
à la porte des logis ouvriers.
Le capitalisme, c’est cela.
En face, le communisme victorieux,
dans une Russie qui ignore la crise
économique et le chômage.
Le 25 février prochain, le monde en
tier pourra se rendre compte de la réa
lité.
Les manifestations des chômeurs
exigeant du pain découvriront cette
plaie incurable du capitalisme.
Déjà, les chômeurs du Havre et de
Rouen ont commencé à s’organiser.
Déjà, ils ont manifesté. J
Et du premier coup, ils viennent
vers les organisations révolutionnaires,
à l’appel des militants communistes
de la C. G. T. U.
Ils sentent que c’est par là seule
ment qu’ils trouveront leur force d’ac
tion.
Les politiciens bourgeois radicaux
Meyer et Métayer ont bafoué les chô
meurs, se sont moqués d’eux avec le
p * Ci CA if C dos vV Oldi'OS n uL lu * »4ycC
ture.
Les municipalités ont le droit de
créer des fonds de chômage'et d’orga
niser la distribution des secours en ar
gent et en nature. ; ►
La vérité est que Meyer et Métayer,
que le Département ne veulent rien ac
corder aux chômeurs actuel^. j
Que leur importe la fairri dans les
familles ouvrières.
Que leur importent la maladie, l’ex
pulsion du logis, la misère sous toutes
ses formes avec son surcroît de décès
de vieux et de jeunes.
Ils ne Veulent pas donner d’argent
pour ça, ces bourgeois de banquets.
Mais l’organisation de$ chômeurs
et leur lutte énergique sauront arracher
bon gré mal gré ce que Municipalités
et Pouvoirs publics croient pouvoir re
fuser aujourd’ hui.
Chômeurs, défendez-vous!
BREMONT.
“Les Etrenoes du Prolétaire
Rentrez toutes les listes
• e
Camarades qui détenez encore des
listes d’ « Etrennes », renterz les d’ur
gence avec les fonds si vous avez pu
en collecter, au blanches si vous
n’avez pu les faire circuler.
La souscription des « Etrennes
1931 » est terminée. Il est nécessaire
pour notre contrôle que toutes les lis
tes et les derniers fonds nous parvien
nent rapidement.
Nous comptons sur tous nps amis.
Comme nous l’avons déjà dit, les
listes de la souscription permanente en
faveur de notre « Prolétaire v restent
en circulation. y
Que chacun profite de la moindre
occasion pour les faire circuler. Si Vous
n’en avez pas, demandez-en au « Pro
létaire ».
xxx
5 e ™ liste de versements
Lesueur et Benoit, à Sotteville, 10 fr.;
Panvier, à Rouen, 12 fr. 50; Lasne, à El
beuf, 5 fr.; Liste 526, cellule 4, 32 fr.; Liste
584, cellule 57, 15 fr.; Listes 474 et 556, cel
lule 127, 34 fr. 30; Liste 309, Rayon de
Dieppe, 18 fr.; Listes 691, 307, 10, 693, 305,
696, Rayon Dieppe, 58 fr. 50; Cellule d’Eu,
48 fr,; Rayon du Havre, listes 219, 224, 232,
233, 99 fr.
Total de la 5 e liste : 332 fr. 30.
ç,
..
é ! ANNEE, - N" 230,
ce NOMma j sasNTWBs
£e ShotitaVie
VENDREDI 6 FEVRIER \9il
Organe Régional
HEBDOMADAIRE
du Bloc Ouvrier et Paysan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ïl&unand
ABONNEMENTS:
Un an .
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
16, Rue Damiette — 1*01 151% — Téléphone: 45.78
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLETAIRE, 16, rue Damiette, Rouen
C. C. P. Rouen 122.90. — R. C. A 218.44
L’Administration prie les abonnés de bien vouloir payer leur renouvel
lement d’abonnement dés réception du l tr avis, sans attendre la traite
qui leur est présentée 1 mois après par la poste.
Cela facilite le travail et évite des frais aux aoonnés cernais au
journal.
Du pain aux chômeurs
Le chômage qui a fait son apparition voici
quelques mois en France se développe rapi
dement.
Dans notre région, des milliers de travail
leurs Vont d'usines en usines, cherchant du
travail.
Sur les ports de Rouen et du Havre, chaque
jour, des centaines de dockers sont sans tra
vail.
Dans les usines, des dizaines de milliers
de travailleurs chôment partiellement. La ra
tionalisation est encore activée par le patronat
qui veut faire produire toujours à moins cher
pour garder ses débouchés et en conquérir
d’autres.
Et parallèlement, des tentatives patronales
se font jour pour diminuer les salaires déjà
bien misérables.
Le coût de la vie augmente sans cesse,
quoique les prix de gros diminuent.
Les difficultés pour boucler le budget fa
milial augmentent.
La question angoissante de savoir si demain
il y aura du pain à se mettre sous la dent se
pose pour de nombreux ouvriers. Voilà où
l/a rationalisation et l’anarchie capitaliste a
conduit les masses travailleuses.
En ce moment où se pose la question de
l’unité d’action de tous les travailleurs pour
le beafteck, le patronat, au moyen de ses Va
lets, tente une suprême manœuvre de division.
Les chefs socialistes, les minoritaires de la C.
G.T.U. et autres cherchent à dresser les
ouvriers les uns contre les autres.
Ils activent et développent le chauvinisme
contre les ouvriers étrangers et coloniaux. Nous
avons, ici déjà, dénoncé leur manœuvre. Tous
les ouvriers doivent comprendre que si la di
vision existe entre eux, sexd le patronat en
profitera.
Pas de possibilité de lutter victorieusement
contre le patronat si, dans une usine, dans un
chantier la division règne.
Mais possibilité pour le patronat de dimi
nuer les salaires, de faire supporter aux ou
vriers les frais de la crise.
Notre Parti communiste appelle tous les
travailleurs, jeunes, vieux, femmes, étrangers,
coloniaux, à la lutte commune pour les reven
dications immédiates.
Le 25 février, cette année, aura lieu une
journée internationale de lutte contre le capi
talisme fauteur de misère.
Au travers du monde capitaliste, des mil
lions d’ouvriers manifesteront devant les usi
nes leur volonté de faire aboutir leurs reven
dications et d’abattre le régime capitaliste.
Un sexil pays dans le monde se développe
de plus en plus, c’est l’Union Soviétique. Les
ouvriers, là-bas, construisent le socialisme. Pas
de chômeurs, des salaires qui augmentent
sans cesse.
Mais■ laissons la parole aux ouvriers des
brigades de choc de l’usine n° 13, à Briansp
Les ouvriers des presses ont formé leur
commune. Ils touchent donc maintenant leurs
salaires en commun et les répartissent en parts
égales à chacun des membres.
Ces travailleurs ont fait baisser vdlontaire-
ment certains prix de revient de 50 % et
dans le même temps leurs salaires ont augmen
té de 23 %.
L’exemple que donnent les ouvriers rus
ses aux ouvriers du monde capitaliste doit
leur servir d’indication pour les batailles à
Venir.
Nos camarades russes ont suivi les directi
ves des bolcheoicks, et cêla leur a permis
de vaincre leur capitalisme et de prendre le
pouvoir.
Le 25 février, avec les militants du P.C.
et de la C.G.T.U., tous les travailleurs chô
meurs et non chômeurs doivent manifester
leur volonté de lutte pour arracher les reven
dications immédiates et pour la défense de
ru.R.s.s.
Marcel DUPONT.
Aux Travailleurs
Anciens Combattants
Notre Concours
S'abonner c’est aider
votre “ Prolétaire ”
à se développer
Au moyen du concours, nous organisons
une grande campagne d’abonnements au Pro
létaire. Cette campagne n’est pas distincte de
l’effort permanent que notre journal de classe
réclame des travailleurs de notre région pour
vivre et se développer.
Pourquoi insistons-nous isu(r Icette forme
d’aide ? Pourquoi avons-nous décidé de sti
muler par des prix tout à fait intéressants,
l’esprit d’organisation et de dévouement de
nos amis ?
C’est parce que l’abonnement, tout en ap
portant à l’abonné un bénéfice de 2 fr. 80
pour un an, en donne un plus important au
journal.
D’abord, moins de frais, pas de bouillon-
nage, une administration simplifiée. Et puis
surtout, une avance de fonds qui se produit à
échéances régulières et qui permet de com
penser le crédit minimum obligatoire d’un
mois qu’il faut faire aux dépositaires.
Le journal est aussi beaucoup plus lié avec
ses abonnés qu’avec ses lecteurs au numéro.
Il peut s’adresser directement à eux avec ra
pidité. Dans une période où la répression
contre nos organisations révolutionnaires s’ag
grave, le dessein de la bourgeoisie étant de
supprimer nos outils de défense, Huma et
Prolé, il n’est pas à négliger de rendre cette
liaison encore plus étroite et plus forte.
Notre objectif : 1.000 abonnés nouveaux.
C’est une avance de 15 à 18.000 fr. en
trois mois qui serviront à notre journal à se
développer et c’est un tirage ferme supplé
mentaire de 1.000 numéros par semaine.
Est-ce difficile de faire d’un lecteur assidu,
d’un ami du « Prolétaire », un abonné ?
Non, il s’agit seulement d’avoir un peu de
méthode, de choisir le bon moment : la paye,
et de bien expliquer les raisons de notre cam
pagne au camarade que l’on désire abonner.
Nous dirons dans un prochain article, com
ment s’y prennent les amis qui bataillent ac
tuellement depuis l’ouverture du concours pour
aider leur « Prolétaire », et décrocher l’appa
reil de T.S.F. ou la bicydlette. Et nous don
nerons le classement actuel des meilleurs.
Des terrassiers luttent
et arrachent, en partie, satisfaction
Entrez dan» notre A.R.A.C,
La Commission Exécutive fàgionale de
notre Association républicaine des Anciens
Combattants a décidé qu’un Congrès serait
organisé à Rouen à la fin du mois d’avril.
La C.E. veut que ce Congrès marque un
réveil nouveau, une impulsion décisive de
notre organisation.
A travers toute la région, nous allons appe
ler les travailleurs à se rassembler dans l’Arac,
la seule organisation prolétarienne d’Anciens
Combattants.
Tant pour y défendre leurs revendications
immédiates que pour y affirmer leur volonté
de lutte contre la guerre.
Pour cette campagne de discussion et de
recrutement, la C.E. fait appel à tous les
membres de nos sections, afin qu’ils déploient
la plus grande activité en ce début d’année.
La C.E, fait appel aux adhérents des au
tres organisations révolutionnaires, elle fait
appel à tous les A.C. qui lisent ce journal
afin qu’ils prennent, dès maintenant, leur carte
à notre organisation et qu’ils décident de
nombreux camarades à les imiter.
Au début de cette campagne, notre cama
rade Henri Barbusse a bien voulu adresser
un appel spécial pour notre région. Puisse-
t-il pousser dans l’action de classe des A.C.
beaucoup de nos camarades ouvriers, fonc
tionnaires, petits commerçants et artisans.
La C.E. RÉGIONALE DE L’ARAC.
L’appel de Barbusse
Je m’adresse aux camarades de la 3® Ré
gion, dont je garde un vivant souvenir,
pour leur faire un ardent appel.
Notre vieille et belle A. R. A. C. qui s’est
si violemment débattue, depuis la guerre,
pour ouvrir la conscience de ceux qui for
maient des troupeaux à la fois de tueurs
et d’exploités, a devant elle une tâche gran
dissante. Les mêmes causes de guerre sor
tent de terre autour de nous, qui en sorti
rent en 1914. La guerre qui vient est peut-
être plus proche que celle qui fût. Dans cet
ardent Congrès que nous venons de tenir,
nous avons pris d’énergiques et claires ré
solution. Nous avons décidé de recommen
cer notre œuvre libératrice et révolution
naire — car il faut toujours, infatigable
ment, recommencer ces œuvres-là — en
nous inspirant d’une unité révolutionnaire
plus intransigeante encore que par le pas
sé. De moins en moins, nous devons per
mettre que des faux démocrates, des faux
socialistes, des faux révolutionnaires, trom
pent encore les masses éternellement trom
pées jusqu’ici. Cette tactique, qui est celle
de la loyauté et du réalisme, qui montre les
choses telles qu’elles sont, sans tromperie,
sans compromission, sans les habiletés ma
ladroites de ceux qui veulent tout ménager
et faire des unités factices et inconsistantes;
cette méthode est la plus efficace et la plus
sure. Elle nous range à côté de ceux qui ne
voient pas de nuances entre les demi-traî
tres et les traîtres, à côté de ceux qui de
toutes leurs forces mènent la lutte aussi
bien contre les ennemis ouverts que contre
les ennemis hypocrites des classes oppri
mées.
Fondamentalement indépendante, comme
nous l’avons toujours proclamé depuis trei
ze ans, l’A. R. A. C. n’est liée que par la
mission qu’elle s’est assignée et par les di
rectives qu’elle s’est elle même fixées. Ses
mots dordre, elle y a obéi au milieu de l’hos
tilité des régimes de réaction, des bons
apôtres de la compromission, des offensi
ves où elle a eu contre elle l’innombrable
troupeau des anciens combattants sur les
quels les pouvoirs publics ont su, par tous
les moyens, mettre la. main. Le moment est
venu d’organiser de nouvelles campagnes
aussi ardentes, aussi désespérées que tant
de campagnes qui honoreront à jamais l’A.
R. A. C. Nous sommes en mesure de le fai
re avec une expérience plus solide, avec des
certitudes que les faits ont de plus en plus
affirmée à nos yeux et avec une volonté que
la guerre sociale que nous soutenons depuis
treize ans a, de mieux en .mieux, forgée.
Je tends fraternellement mes mains aux
camarades de France et d’ailleurs.
Henri BARBUSSE.
UNE SALOPERIE
Que nos amis lecteurs se bouchent le nez
et lisent :
« Marty a pris beaucoup d'embonpoint et
sa figure est maintenant aussi bouffie que celle
de M. Painlevé. Même allure débraillée. II
se tient affalé sur son banc... Ce m’est pas
une rentrée qu’il vient de faire avec Duclos :
c’est le chahut. Ils ont dû recevoir du Co
mité Directeur l’ordre de provoquer des inci
dent... Duclos et Marty braillent... On entend
Cachin lire sur son papier « degré de ser
vilisme », cet adjectif il pourra l’approprier
à son propre cas ».
Qui a écrit ce beau compte rendu parle
mentaire ?
« L Ami du Peuple » } Pierre Villette ?
Désiré Lacoudre ?
Non. Le « Populaire » de Paul Faure et
des banquiers Bénard.
Mais c est nous qui insultons les socialis
tes ! ?
Qu en pensent les ouvriers socialisants ?
Les chômeurs
s’organisent
AU HAVRE, les chômeurs ont de
puis une semaine formé leur Comité,
élu leurs délégués et se préparent à la
lutte pour arracher leurs revendica
tions .
XXX
A ROUEN, mercredi, sur l’initiati
ve et la direction de l’Union Régiona
le, les chômeurs se sont rassemblés
350 à la Maison du Peuple, 16, rue
Damiette; ils ont élu leurs délégués;
le Comité est formé, une délégation
s’est rendue à la Mairie.
La permanence pour les inscriptions
a lieu tous les jours, au siège du Co
mité, rue Damiette, 16, et 25, rue Mé
ridienne, à Sotteville.
Le Médecin. — Ce n’est rien, mon ami ; un petit
stage à l’hôpital, on y est bien soigné, et vous serez
guéri ou... mort.
Les ouvriers ne lutteront pas em période de
crise, disaient les Engler et Cie, tous chefs
minoritaires.
Voici des faits. C’est un correspondant
ouvrier de Barentin qui nous les signale. Ils
bousculent fortement la théorie des réformis
tes et minoritaires de la C.G.T.U. qui ne
font rien pour organiser la lutte des ouvriers
contre la misère qui grandit.
Il y a environ un mois, l’entreprise Vincen-
sini ouvrait au Trait un chantier de réfection
de la voie et embauchait une soixantaine d’ou
vriers de la région Pavilly-Barentin-Duclair.
La majorité des ouvriers embauchés, chô
mant depuis plusieurs jours, voir plusieurs se
maines, ne demandèrent pas le prix des sa
laires. A ceux qui le demandèrent, le chef de
chantier promit 3 fr. 85 aux terrassiers et
3 fr. 95 aux poseurs. Ce n’était pas lourd,
mais il fallait manger !
Quelques jours après l’ouverture du chan
tier, on nous mit aux pièces. Le prix pro
posé par le chef de chantier pour la coupe
était réduit d’un tiers sur ceux en vigueur
dans la région. Au dégarnissage et au rele
vage il était inférieur de moitié.
A la Coupe, après une réclamation collec
tive, le chef promit 46 fr. par jour assurés.
Au Relevage, le prix du mètre fut élevé à
2 fr. 50 et 2 fr. 75, puis 3 fr. Il était encore
inférieur de 2 fr. à ceux appliqués en 1928
à Barentin.
Quelques copains ne connaissant pas les
prix croyaient gagner facilement leur vie. Le
chef tenta à plusieurs reprises de nous dres
ser les uns contre les autres, il y réussit en
fÀïùc et fit remplacer certains compagiiuis
par des ouvriers italiens, fascistes la plupart,
recrutés par le fascio de Paris.
La lutte se continua malgré tout et on tra
vailla au ralenti ; quelques Italiens et Po
lonais nous suivirent.
Alors, le chef manœuvra en envoyant les
ouvriers français sur un autre chantier, entre
Motteville et Bol bec.
Là encore, on essaya de nous diviser, lais
sant entendre à certains qu’ils seraient payés
ÇA & LA
Une petite polémique des journaux elbeuviens
nous a appris que Frédéric Brunet, député de la
Seine, socialiste français, sous-secrétaire d’Etat dans
le cabinet Steeg, s’est particulièrement intéressé à la
Société Elbeuvienne de Tissage qui a tout juste
ment été mise en liquidation judiciaire.
Ajoutons que cet « ami » des ouvriers est par sur
croît gros propriétaire dans la région elbeuvienne :
la politique de « gôche » est fructueuse.
XXX
Nous avons donc un ministre noir; et il ne de
mande qu’à continuer. Ce Diagne est d’ailleurs tout
qualifié pour représenter la race nègre martyre. C’est
lui qui a défendu le plus âprement à Genève le ré
gime du travail forcé dans les colonies, marque écla
tante de notre douce civilisation.
XXX
Le Bureau International du Travail, sous la pré
sidence du socialiste Albert Thomas (400.000 fr.
par an) a gravement discuté de la question du chô
mage.
Mais patrons et... « ouvriers » (sic et resic) du
B. I. T. n’ayant pu se mettre d’accqjd sur les re
mèdes, on s’est ajourné pour une nouvelle discus
sion... au mois d’avril!! Patientez, chômeurs sans
pain, jeûnez... et espérez avril, le poisson d’avril
du B. I. T. !
XXX
Quelle belle année que 1931, à part la question
de la crise économique. Que de belles fêtes en pers
pective pour les chômeurs et leurs familles : cinquan
tenaire de l’Ecole Laïque, fêtes Jeanne d’Arc, ex
position coloniale.
Pour celle-ci, la réclame est commencée : articles
de presse, conférence à Elbeuf présidée par Devil-
lers, film au Havre.
On ira admirer nos belles colonies à Paris. Pen
dant qu’on assassinera en Indochine, à Madagascar,
au maroc, au Congo...
XXX
Voilà Gandhi libéré. C’est-à-dire un marché con
clu entre la bourgeoisie des Indes et le gouvernement
Mac Donald qui a fusillé des milliers d’opprimés.
La question maintenant est de savoir combien de
temps Gandhi réussira à tromper le peuple des In
des. Peu de mois, probablement.
XXX
Le général Berthelot est mort. Tous les généraux
de la guerre meurent... 12 ans après, de vieillesse,
de goutte, dans leur lit.
On se souviendra que Berthelot fut le massacreur
des ouvriers hongrois en révolution et qui sont au-
jourd hui, grâce à la République française, sous
la botte fasciste.
XXX
Le député Bureau vient d’être nommé membre du
Comité Consultatif des Chemins de Fer.
Il aidera les Compagnies à exploiter les chemi
nots et à vider les poches des usagers et des contri
buables.
En tant qu usager de la belle ligne de Bréauté à
Fécamp, il était tout désigné pour le poste.
3 fr. 35, 3 fr. 75 ou 3 fr. 50. A la paye qui
devait avoir lieu le 20, nous ne touchâmes
rien. Une réclamation collective fut adressée
avec menace de cesser le travail. Le 28, nous
touchions nos sous ; sur la base de 3 fr. 50.
Un gros mécontentement se fit sentir et une
réclamation de 4 fr. de l’heure recueillit 53
signatures sur 55 ouvriers. Deux ouvriers fu
rent, paraît-il, oubliés, autant dire notre ré
clamation recueillit l’unanimité.
Nous demandions réponse dans les 24 heu
res. Le 29, on nous divisa en 3 équipes afin
de nous empêcher de nous consulter. Une équi
pe décida de ne pas décharger de balastre
en signe de protestation, la majorité des co
pains n’étaient pas au courant de cette déci
sion. Cependant, 36 camarades sur 54 appli
quèrent cette méthode d’action. Dix-huit au
tres déchargèrent le train sous promesse de
2 h. supplémentaires.
Le lendemain, la réponse n’étant pas par
venue, nous décidions la grève, mais déjà, le
chef d’équipe avait promis les 4 fr. à ceux
qui continueraient le travail. Six nouvelles
défections se produisirent et malgré les con
seils d’un camarade d’organiser le débau
chage par la persuation et si nécessaire pour
certains, par la manière forte, on n’en fit rien.
Une nouvelle manœuvre du chef eut de la
prise sur nous ; elle consista en ceci : accep
ter de venir chercher des acomptes le diman
che, ce qui permit au chef de régler le comp
te d’une bonne partie des grévistes afin qu’ils
ne restent pas en contact avec les copains qui
travaillaient.
Notre mouvement avait été mal préparé,
beaucoup de points d’organisation étaient
ïcsics dans ! ombre.
Nous n’avons pas nommé de Comité de
lutte, nos délégués n’étaient pas élus, nous
n’avions pas discuté assez largement des mé
thodes de lutte et les manœuvres du chef
n’ont pu être déjouées. Nous examinerons
cela plus en détail dans un prochain article,
mais un fait reste, c’est que le Vincensini
ne nous a pas fait marcher à la baguette en
nous faisant crever de faim en travaillant,
comme il le désirait
Meyer au pied du mur
—o-
Au Havre, le nombre des chômeurs va
croissant sans cesse, chaque semaine qui passe
en jette sur le pavé un nouveau contingent.
Devant cette situation, l’Union Locale
Unitaire est intervenue en faveur des chô
meurs, par voie de tracts et d’affiches éfle les
a appelés à l’organisation et ceux-ci ont ré
pondu nombreux.
Les chômeurs ont constitué leur comité ;
dès la première réunion une délégation a été
désignée par l’ensemble des chômeurs pré
sents. Avec un représentant de l’Union Lo
cale Unitaire, la délégation s’est rendue à
l’Hôtel de Ville pour obtenir une audience
du maire afin de démontrer à ce dernier qu’il
existe des chômeurs au Havre, contrairement
à ce qu’il prétend (bien que sachant perti
nemment qu’il y a du chômage au Havre).
Lorsque les délégués pénétrèrent dans l’an
ti-chambre, ils furent reçus par les huissiers
avec toute l’amabilité que l’on devine.
Qu’est-ce que c’est que ça ? « Ça, ce sont
des chômeurs désignés par leurs camarades
pour déposer au maire le cahier de revendica
tions établi au cours de la réunion que nous
venons de tenir au nombre de 150 », répon
dit un camarade.
L’huissier s’en fut trouver M. Meyer, puis
reparut au bout d’un instant en disant aux
chômeurs ; « Il faut que vous fassiez par
écrit une demande d’audience ».
Les camarades demandèrent une feuille de
papier, les employés répondirent qu’ils n’a-
voient pas de papier blanc (sic). On écrit
sans doute sur du papier noir à la mairie .
Non sans protester contre ces premières
manœuvres, les délégués s’en furent cher
cher une feuille de pajyier ministre {du papier
blanc naturellement).
Mais devant la ténacité de la délégation,
l’homme qui bouscule les ministères inventa
une autre combine pour éviter à tout prix une
entrevue.
A nouveau l’huissier revint et informa les
chômeurs qu’il était inuiile qu’ils insistent,
qu’il fallait qu’ils adressent une demande au
préfet, car M. Mayer ne pouvait pas les re
cevoir sans l’ainÈrisation préfectorale ?!? et
que, de plus, il fallait que la préfecture en
voie les statistiques à l’Hôtel de Ville du
Havre; car pour l’instant il n’y avait aucun
chômeur d’inscrit.
C’est le comble du cxilot, depuis plusieurs
semaines on refuse d’inscrire les chômeurs, de
cette façon il n’est pas surprenant qu’il n’y
en ait pas un seul sur les registres de la
mairie.
(Lire la suite en 4® page).
NOTRE OPINION
La faim
de la “ prospérité ”
Prospérité.
Victoire de l’économie capitaliste.
Victoire de la politique de la bour
geoisie.
Effondrement du bolchevisme.
Telle fut la belle musique qui ber
çait une des parties des masses ou
vrières et qui berçait aussi la bourgeoi
sie trop sûre de sa puissance.
Parties au vent de la crise, les gran
des illusions.
L’agriculture dans une situation in
soluble aggravée par les conditions at
mosphériques.
Toutes les usines au ralenti.
Le commerce dans un marasme
complet.
Peut-on chiffrer le nombre de chô
meurs totaux, partiels ?
Les chiffres de 100.000 et d’un mil
lion sont certainement dépassés de
loin, car le chômage croit tout à fait
rapidement.
Sur toute la surface du globe, sauf
en U. R. S. S., la misère la plus af
freuse, la plus désespérée, qui frappe
à la porte des logis ouvriers.
Le capitalisme, c’est cela.
En face, le communisme victorieux,
dans une Russie qui ignore la crise
économique et le chômage.
Le 25 février prochain, le monde en
tier pourra se rendre compte de la réa
lité.
Les manifestations des chômeurs
exigeant du pain découvriront cette
plaie incurable du capitalisme.
Déjà, les chômeurs du Havre et de
Rouen ont commencé à s’organiser.
Déjà, ils ont manifesté. J
Et du premier coup, ils viennent
vers les organisations révolutionnaires,
à l’appel des militants communistes
de la C. G. T. U.
Ils sentent que c’est par là seule
ment qu’ils trouveront leur force d’ac
tion.
Les politiciens bourgeois radicaux
Meyer et Métayer ont bafoué les chô
meurs, se sont moqués d’eux avec le
p * Ci CA if C dos vV Oldi'OS n uL lu * »4ycC
ture.
Les municipalités ont le droit de
créer des fonds de chômage'et d’orga
niser la distribution des secours en ar
gent et en nature. ; ►
La vérité est que Meyer et Métayer,
que le Département ne veulent rien ac
corder aux chômeurs actuel^. j
Que leur importe la fairri dans les
familles ouvrières.
Que leur importent la maladie, l’ex
pulsion du logis, la misère sous toutes
ses formes avec son surcroît de décès
de vieux et de jeunes.
Ils ne Veulent pas donner d’argent
pour ça, ces bourgeois de banquets.
Mais l’organisation de$ chômeurs
et leur lutte énergique sauront arracher
bon gré mal gré ce que Municipalités
et Pouvoirs publics croient pouvoir re
fuser aujourd’ hui.
Chômeurs, défendez-vous!
BREMONT.
“Les Etrenoes du Prolétaire
Rentrez toutes les listes
• e
Camarades qui détenez encore des
listes d’ « Etrennes », renterz les d’ur
gence avec les fonds si vous avez pu
en collecter, au blanches si vous
n’avez pu les faire circuler.
La souscription des « Etrennes
1931 » est terminée. Il est nécessaire
pour notre contrôle que toutes les lis
tes et les derniers fonds nous parvien
nent rapidement.
Nous comptons sur tous nps amis.
Comme nous l’avons déjà dit, les
listes de la souscription permanente en
faveur de notre « Prolétaire v restent
en circulation. y
Que chacun profite de la moindre
occasion pour les faire circuler. Si Vous
n’en avez pas, demandez-en au « Pro
létaire ».
xxx
5 e ™ liste de versements
Lesueur et Benoit, à Sotteville, 10 fr.;
Panvier, à Rouen, 12 fr. 50; Lasne, à El
beuf, 5 fr.; Liste 526, cellule 4, 32 fr.; Liste
584, cellule 57, 15 fr.; Listes 474 et 556, cel
lule 127, 34 fr. 30; Liste 309, Rayon de
Dieppe, 18 fr.; Listes 691, 307, 10, 693, 305,
696, Rayon Dieppe, 58 fr. 50; Cellule d’Eu,
48 fr,; Rayon du Havre, listes 219, 224, 232,
233, 99 fr.
Total de la 5 e liste : 332 fr. 30.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 88.69%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 88.69%.
- Collections numériques similaires Arts de la marionnette Arts de la marionnette /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Pam1"Paris, Sèvres, Saint-Cloud, Versailles, Saint-Germain, Fontainebleau, Saint-Denis, Chantilly : avec la liste des rues de Paris / par Paul Joanne... /ark:/12148/bd6t5774757r.highres La comédie à la cour : les théâtres de société royale pendant le siècle dernier, la duchesse du Maine et les grandes nuits de Sceaux, Mme de Pompadour et le théâtre des petits cabinets, le théâtre de Marie-Antoinette à Trianon / Adolphe Jullien /ark:/12148/bd6t5773930r.highres
- Auteurs similaires Arts de la marionnette Arts de la marionnette /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Pam1"Paris, Sèvres, Saint-Cloud, Versailles, Saint-Germain, Fontainebleau, Saint-Denis, Chantilly : avec la liste des rues de Paris / par Paul Joanne... /ark:/12148/bd6t5774757r.highres La comédie à la cour : les théâtres de société royale pendant le siècle dernier, la duchesse du Maine et les grandes nuits de Sceaux, Mme de Pompadour et le théâtre des petits cabinets, le théâtre de Marie-Antoinette à Trianon / Adolphe Jullien /ark:/12148/bd6t5773930r.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k4571518n/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k4571518n/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k4571518n/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k4571518n/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k4571518n
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k4571518n
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k4571518n/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest