Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1867-04-05
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Description : 05 avril 1867 05 avril 1867
Description : 1867/04/05. 1867/04/05.
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Date de mise en ligne : 15/10/2007
JOURNAL DES DÉBATS DU VENDREDI 5 AVRÏÏ.1867.
II s'agît cependant de savoir si, dans ce mo-
ment surtout, l'Autriche a un intérêt quelconque à
une semblable alliance, et iljnenous semble pas que
l'on puisse tout simplement répondre affirmative-
ment a cette question.
Aujourd'hui, on ne doit conclure des alliances
que pour certains cas prévus, et si l'Autriche de-
vait s'unir à la Prusse, il faudrait que cette union
eùt un motif tout particulier, un but exactement
précise.
Autrement nous ne saurions comment expli-
quer et justiSer une alliance austro-prussienne.
Malgré toutes les belles paroles, chacun reconnaît
clairement que la Prusse ne se subordonne aucu-
nement aux intérêts généraux de l'Allemagne, et
qu'au contraire elle a réuni les forces de l'Alle-
magne entière pour les faire servir ses propres
vues.
» Cette position est bien différente de celle que
les deux grandes puissances allemandes occu-
pèrent autrefois au sein de la Diète. C'étaient alors
des intérêts généraux allemands, auxquels les in-
térêts spéciaux de la Prusse et de l'Autriche étaient
subordonnés, et que ces deux puissances s'étaient
engagées à appuyer.
Aujourd'hui,'rien de tout cela n'existe plus.
Par suite, l'ancienne alliance générale, devait unir
par être remplacée, selon lestas, par des allian-
ces spéciales. Mais, selon nous, le moment d'une
semblable alliance spéciale n'est pas encore venu,
et si, malgré cela, une alliance austro-prussienne
trouve des partisans, nous voudrions avant tout
que Ton nous dît sur quoi une telle alliance se-
rait basée.
s Aussi loin que porto notre regard, nous ne
'découvrons à l'horizon politique rien autre chose
~uo la question du Luxembourg. Mais, en ce qui
.concerne cette question, la position de la Prusse
TiBSt pas assez clairement dessinée pour qu'elle
donne lieu à une alliance.
Cette phrase de la Bible: II n'est pas bon que
? l'homme soit seul o, ne peut pas être appliquée
aux Etats; ceux-ci ont, au contraire, raison de cul-
tiver autant que possible la solitude et de s'oc-
cuper du développement de leurs forces et de
leurs richesses, sans se mêler dé ce qui ne les re-
garde pas. C'est le seul moyen de ne pas avoir
besoin des autres aux époques périlleuses, et
tt être recherché de tous ceux qui se croient me-
naces da même danger.
Abandonnons pour l'instant la Prusse & son
sort, et occupons-nous du nôtre. S'il doit venir un
moment où les deux Etats seront poussés à agir en
commun, nous pourrons alors réclamer quelque
chose pour nous, parce que jusque-là il est a espé-
rer que nous serons a même d'accomplir quelque
chose ce que nous pouvons donner aujourd'hui
se réduit à bien peu de chose, et nous aurons peut-
être encore moins & attendre dB la Prusse. Nous
n'avons vraiment pas besoin de courir après de
semblables affaires. o
On lit dans le Debat de Vienne
« Disons-le sans détour: ce que veulent les par-
tisans trop zélés de l'alliance austro-prussienne se
traduit simplement par le désir que l'Autriche tire
les marrons du feu pour la Prusse. L'Autriche
ûon avoir et aura toujours les plus chaleureuses
sympathies pour tout ce qui concerne la puis-
sance et la grandeur de l'Allemagne, et elle ne
sera 'amais indifférente aux dangers que pourrait i
cou.l'ir l'Allemagne.
M Les événemens de l'année dernière ont écarté
tout droit positif en vertu duquel l'Autriche aurait
ie pouvoir et l'obligation d'exprimer par des actes
ses sympathies pour l'Allemagne, et d'ailleurs il
n y a guère lieu pour elle de tirer le glaive en fa-
veur d'une idée, vis-a-vis du grand nombre de
taches Importantes qu'elle a à l'intérieur, et qui
lui tont paraMre désirable le maintien de la paix.
Pour faire voir combien est vaine l'opinion
des partisans d'une alliance sans réserve avec
la Prusse, il sufïlt d'en faire l'application aux
questions présentes, et notamment à celle du
Luxembourg. Si l'Autriche avait le devoir, mal-
gré les importans changemens apportés à la si-
tuation, de prendre parti pour le droit en Al-
lemagne, il faudrait donc qu'elle prît les armes
sans attendre les décisions de la Prusse, du mo-
ment qu'elle serait convaincue que la solution
adonnée à la question du Luxembourg menaça et
met en péril l'Allemagne.
? Mais si nous admettons que l'Autriche, par
pur dévouement à l'idée du droit et en faveur de
la grandeur de l'Allemagne, s'oppose par les ar-
mes à une cession du Luxembourg, .est-il suul-
sa.nt.dans ce cas, que l'Autriche déclare la guerre
a. la France seule?
Le cas pourrait se présenter où la Prusse,
qui est aujourd'hui le représentant de l'Allema-
gne du Nord, non seulement no verrait pas de
danger pour l'Allemagne dans la cession du
Luxembourg a la France mais y verrait au
contraire un heureux expédient pour s'assurer de
bonnes relations avec le gouvernement fran-
çais. Qu'arriverait-il alors? Dans ce cas, l'Au-
triche, si ello voulait agir logiquement et confor-
mément aux intentions des partisans de la politi-
que austro-prussienne, no serait-elle pas obligée
do déclarer en même temps la guerre a la Prusse.
Nous serions'curieux de voir quelle attitude pren-
draient, en présence de cette éventualité, les par-
tisans d'una alliance a tout prix avec la Prusse.
Il est.possible aussi que la Prusse voie dans la
question du Luxembourg un fait de nature à por-
ter gravement atteinte aux intérêts de l'Allemagne.
Dans ce cas, on conviendra que ce n'est point a
l'Autriche à offrir avec le plus grand empressement
son alliance a la Prusse, mais que la Prusse a les
meilleures raisons pour rechercher l'alliance et
la coopération de l'Autriche. Il faudrait alors
que la Prusse donnât à l'Autriche la garantie la
plus positive qu'elle ne prendra pas d'arrange-
mens en vertu desquels toute la gravité de l'accu-
sation d'avoir provoqué un conflit ébranlant le
monde retomberait sur l'Autriche.
Nous répéterons que l'Autriche doit vouer les
plus chaleureuses, les plus Sincères et les plus
protondes Sympathies aux destinées de l'Allema-
gne. Mais les intérêts propres de l'Autriche lui
commandent de faire tout son possible pour n'être
pas troublée dans les œuvres pacifiques qui l'oc-
cupent'ëumsammeht aujourd'hui;
» L'Autriche ne sera donc en état de prendre
position dans la question du Luxembourg que
quand le moment lui paraîtra opportun d'mtef-
rompre les travaux de la paix en raison de ses
propres intérêts et sous condition de recevoir tou-
tes T.es garanties indispensables.
-t'U '~TAM~
F'K'6, 1~
Voici l'Adresse du Sénat en réponse au discours
de la Couronne prononcé à l'ouverture de la. nou-
veno législature: J
«..Sire,-
» Le bien de l'Italie, qui a d'abord réclama sur
les champs de. bataille le braa et l'épéo de Votre
Majesté, invoque aujourd'hui votre sagesse, afin
de pourvoir a d'autres graves nécessités, et il vous
a déterminé a interroger de nouveau les sentimens
do la nation réunie .dans ses comices.
Dieu, qui a favorisé, la plus juste dés causes,
i~rmera pour nous l'ère des magnanimes colères
et des heureuses hardiesses, et nous accordera le
privilège envié d'acquérir notre indépendance, en
conservant inviolable notre liberté..
a Les fruits précieux de l'une et de l'autre,
Sire, ne seront point compromis ou retardés par
les rivalités siériies, par l'ambition immodérée,
par l'esprit factieux des partis.
La nation, en etTet, a le sentiment des dures
nécessités et des périls qui la menacent, et elle
s'appliquera désormais à se reconstituer elle-
même et à féconder les germes innombrables de
prospérité et de grandeur qui lui ont été accordés
par la nature- et préparés pai' les traditions pré-
cieuses et glorieuses d'une civilisation qui est la
plus ancienne de l'Occident,
a Aussi le Parlement et le gouvernement enten-
dront-ils l'invitation pressante que: Votre Majesté
leur adresse de se livrer à l'oeuvre réparatrice; et
ils n'auront garde d'oublier votre maxime si vraie
que les peuples aiment et apprécient les insti-
futions eu.raison des bienfaits qu'elles leur pro-
M curent. M
Nos institutions, encore trop jeunes, ont grand
besoin de donner des preuves qu'elles sont capa-
bles de développer et d'assurer, de toute façon,
l'activité et la moralité nationale, le bien-être pu-
blic et privé. Alors seulement naîtront la foi et
l'amour pour ces franchises d'où procèdent surtout
la force et l'honneur de notre organisation po-
litique.
Le Sénat attend avec impatience un en-
semble complet de réorganisation administrative
capable de rendre plus faciles et moins dispen-
dieux les rapports entre le gouvernement et la
nation, et de donner plus de vigueur .encore à
l'autorité comme a la liberté, ces deux jtjrots de
tout corps s.ocial bien ordonné. ?
» D'une part, aux intérêts locaux doivent pour-
voir plus largement les intéressés eux-mêmes;
d'autre part, il est nécessaire d'augmenter les
moyens d'action dont disposent les chefs des pro-
vinces. De la sorte, tandis qu'on verra diminuer
les irrégularités et les erreurs d'une centralisation
excessive, on verra aussi se resserrer davantage
les liens d'unité dans l'Etat.
Le Sénat attend également avec le plus vif
intérêt les propositions de lois propres a rendre
uniformes, simples et peu coûteux les moyens de
percevoir les impôts, de; réunir leurs branches di-
verses, de régulariser les modes do comptabilité
a.Hn que l'on puisse à tout, instant procéder à une
prompte et exacte vériUcation de la situation du
Trésor et de l'usage des deniers publics.
II est pénible pour le cœur paternel de Votre
Majesté qu'il ne soit pas possible de diminuer le
poids des charges communes; mais le Sénat es-
père du moins que, grâce aux economies et à une
rigoureuse application des réformes projetées,
grâce aussi à la liquidation des biens ecclésiasti-
ques, comme à la vigilance exercée sur tous les
services et tous les actes administratifs, les peu-
pies, se voyant en présence d'un avenir meilleur,
supporteront avec résignation les charges ac-
luetles.
c Le Sénat, en ce qui le concerne, appliquera t
toute son activité à l'étude de ces questions, bien
convaincu que leur prompte discussion et leur
solution .immédiate peuvent seules rétablir notre
crédit, éloigner la. nécessité de nouveaux impôts
enfin, ~ue les questions do finances impliquent
non seulement toute notre existence économique,
mais engagent grandement la loyauté et l'honneur
del;Itahe.
Nous avons donné notre parole, en reconqué-
rant notre autonomie, de devenir un élément de
civilisation et un gage de paix et d'équilibre pour
l'Europe. L'heure est venue de tenir ces promes-
ses et de justifier par l'eSet les espérances magni-
fiques que nous avons fait naître.
Sire le Sénat, plein de gratitude pour vos
conseils et vos exhortations ne manquera pas à
sa mission, que les circonstances rendent labo-
rieuse et difficile.
Tous, nous sentons que la tâche d'assurer la
réorganisation intérieure de la patrie et de lui
donner le calme, ta prospérité, la splendeur, n'est
pas moins belle ni moins glorieuse que de l'avoir
délivrée du joug de l'étranger et d'avoir réuni en
un seul corps les membres épars de sa personna-
lité immortelle. » {./GRANDE-BRETAGNE.
Zo~*M, 3 avril.
Une importante députation, composée de deux &
trois cents personnes et envoyée au nom de la
ligue de la réforme, a eu hier une audience du
chancelier de l'Echiquier et de lord Stanley, rela-
tivement au bill de réforme. Lord Stanley était
présent à la place de son père, le comte de Derby,
que la goutte retient encore chez lui.
M. Beales a commencé par un discours où. il a
exposé avec lucidité le but de la ligue et les
points sur lesquels le bill présenté parle gouver-
nement, tel qu'il est maintenant, ne paraît nulle-
ment satisfaisant.
Plusieurs autres orateurs ont ensuite parlé dans
le même sens. puis le chancelier de l'Echiquier a
répondu. Sa réponse a ressemblé beaucoup à cel-
les dont il lui a plu d'amuser dernièrement la
Chambre des Communes. Cependant il a eu hier
des auditeurs qui n'ont pas hésité & lui faire voir
qu'ils voulaient de franches déclarations et non
des jongleries de rhéteur.
Voici quelle a été sa réponse c'est que les gent-
lemen qu'il avait devant lui professaient des opi-
nions extrêmes; qu'il existait dans le pays un
parti qui professait aussi des opinions extrêmes
d'un genre tout opposé, et que sa tâche était d'a-
mener un compromis entre eux. Il a promis de
réfléchir sur ce qu'on lui avait dit, et alors la dé-
putation s'est retirée. (jE'c~M~y )S~.)
CHAMBRE DES LORDS. ~~HM~M2 CK~'tJ.
En réponse au COMTE M cLARENDO~IenucDE
mjcKiNGNAM s'exprime ainsi Je suis très obbligé
au noble comte de me donner, en l'absence de mon
!i noble ami, le comte de Derby, l'occasion de décla-
rer tout ce que sait à présent le gouvernement de
S. M. sur un fait dont il a été question, la cession
du territoire russe à l'Amérique.
On a reçu de Saint-Pétersbourg, il y a deux
heures, une lettre qui confirme l'idée que les né-
.gociationsontëté entamées ou qu'elles se pour-
suivent dans le but do traiter avec les Etats-
-Unis au sujet do la cession de ce territoire;
mais jusqu'à quel point sont-elles avancées, & quoi
sont-elles arrivées précisément, quelle réponse ou
quelle communication a-t-oir reçue do SaintrPé-
tersbourg ? c'est ce qu'on ignorait, lorsque l'infor-
mation nous est parvenue. C'est une question qui,
'sans nul doute, causera probablement une très
grande sensation. Cependant j'espère qu'elle n'aura
point en Angleterre une trop forte influence sur
les esprits.
Je ne puis croire, quant & moi, que la cession ou
l'achat, comme on voudra l'appeler, du territoire
dont il s'agit exerce autant qu on pourrait se l'i-
maginer d'abord une action absorbante sur la pro-
spérité de nos colonies, qui, sorties de notre sang,
ont été établies de l'autre côté de l'Atlantique.
(Da~ A~)
J)/. Z)~c~M<{ ~M Journal
des Débats.
Paris, le 4 avril 18G7.
Monsieur et cher Directeur,
Dans la séance du Sénat du 2 avril, M. Rou-
land a parlé d'engagemens que j'aurais pris
avec lui lors de ma nomination au Collège de
France. L'honorable sénateur veut-il parler d'o-
bligations résultant du titre et de la nature
même de la chaire à laquelle j'étais porté par le
double sunrage du Collége de France et do l'In-
stitut ? Ces obligations-là, je crois les avoir bien
remplies, ainsi que je l'ai montré dans une lettre
adressée à mes collègues (La cA~M'e &M C~M~ T~'smeg, Paris, Lévy, 1862). Quant
a des engagemens personnels, limitant en ce
qui me concernait le programme et la liberté
de l'enseignement en question je n'en ai pris
et n'en pouvais prendre, ni de vive voix ni
par écrit.
Agréez, Monsieur et cher Directeur, l'ex-
pression do mes sentimens les plus affectueux.
E. RENAN.
SttMittten de ta Btmqne ~e France et <)e aes
ACTIF. t 1
Argent monnayé et lingots à Pans
etdanslessuccursales. 78t.223.783 38
EBets échus hier a recevoir ce jour. 132.198 28
Portefeuille de Paris, dont 70 mil-
lions 922.6&2 fr. 33 c. provenant
dessuocursales. 245.795.62731
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'surplace. 273.406.869 n
Avances sur lingots et monnaies 33.244.100 ? »
Avances sur lingots et monnaies
danslessuccursales. 9.794.200 o
Avances sur effets publics français 12.8S6.600 s
Avances sur effets publics français
dans les succursales. 7.132.800 w
Avances sur actions et obligations
decheminsdefer. 37.122.000
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de chemins de fer dans îes suc-
cursales. 26.9tl.9M
Avances sur obligations du Crédit
foncier. 771.900 v
Avances sur obligations du Crédit
foncier dans les succursales. 711.250
Avances & l'Etat (convention du
10 juin 18S7). 60.000.000 n
Rentes de la réserve. 12.980.750 14 4
Rentes (fonds disponibles). 36.011.737 91
Rentes immobilisées (loi du 9 juin
1857~ 100.000.000
HOtel et mobilier de la Banque et
immeubles des succursales. S.341.205
Dépenses d'administration de la
Banque et des succursales. 1.097.052 40
Divers. 2t.l62.3C2 8
t.668.716.385 SO
PASSIF.
CapitaldeIaBanquo. 182.500.000 c
Bénéfices en addition au capital
[article 8, loi du 9 juin 1857). 7.044.776 2
Réserves mobilières. 22.105.75014
Réserve immobilière do la Banque 4.000.000 m
Billets au porteur en circulation
(Banque et succursales). 1.0)4.676.075 o
Billets à ordre et récépissés paya-
MesàParisotdansIessuccursa'"s 15.450.333 51
Compte courant du Tresor, crédi-
teur. 131.436.046 G
Comptes courans de Paris. 2 io. 593.049 56
Comptes courans dans les succur-
sales. 41.438.181 n
Dividendesàpayer. 1.096.630 75
Escompte etinterëts divers a Paris
et dans les succursales. 6.158.846 50
Réescompte du dernier semestre
& Paris et dans les succursales. 1.574 256 34
Divers. il.640.440 62
1.668.716.38553
CerMe conforme aux écrttu"s t.G68.716.385 GD
/.< ~M~M', .yOMM~tMKf ~7<; ~M~tM F'~KC<
MCLAND.
Le portefeuille a diminue de 2 millions
900,000 fr., et le chapitre des avances sur
lingots de million 500,000 fr. Tous les
autres chapitres ont mis plus ou moins à con-
tribution les ressources' de la Banque le
compte du Trésor a baissé'de 13 millions, les
comptes particuliers ont diminué de 1 mil-
lion 300,000 fr., et les avances sur actions et
obligations de chemins de fer ont augmenté
de 800,000 fr. Aussi, malgré une élévation
de 7 millions 290,000 fr. dans l'encaisse, la
circulation s'est-elle développée de 13 mil-
lions 5.00,000 fr.. P, DAVID.
Faits divers.
Le ~VoM~cK~ publie un décret portant pro-
mulgation de la déclaration relative au ren-
dement des sucres au raffinage, signée, le
20 novembre 18(;C, entre la France, la Belgi-
que, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas.
Par décret du 3 avril, le conseil général
du département de l'Hérault est convoqué pour'
le 13 avril, à, l'enet de délibérer sur les ques-
tions qui se rattachent à, l'établissement de
plusieurs lignes de chemin de fer d'intérêt lo-
cal, ainsi que sur les autres afTaires urgentes
que le préfet croira devoir lui soumettre.
Cette session extraordinaire ne pourra durer
plus de trois jours.
La Cour do cassation, chambres reunies
en audience solennelle, sous la présidence'de
M. le premier président Troplong, vient de
consacrer deux audiences a une anaire qui in-
téresse vivement les autorités municipales et
préfectorales.
Il s'agit de savoir si, contrairement à la vo-
lonté du maire et du conseil municipal, le
préfet peut, d'office, par lui-même ou par un
délégué spécial, représenter une commune en
justice, soit en demandant, soit en défendant,
alors que le conseil de préfecture a décidé qu'il
y avait lieu d'autoriser la commune & ester en
jugement.
La négative avait été adoptée par la chambre
civile, le 30 novembre 1863, en cessant un ar-
rêt de la Cour impériale de Riom, rendu au
profit du délégué de M. le préfet du Puy-de-
Dôme, chargé de représenter la commune de
Job en justice, contre MM. Piret et consorts.
Mais la Cour impériale de Bourges ayant
statué, le 27 juillet 1864, dans lé sens~afnrmatif
admis par l'arrêt cassé; la cause venait devant
les chambres réunies, sur le nouveau pourvoi
des sieurs Piret et consorts contre le délégué
du préfet.
La Cour, conformément aux conclusions de
M. le procureur général Delangle, a consacré
la doctrine de la chambre civile, et prononcé la
cassation.
–Le timbre de 30 c., que l'administration
des postes a été autorisée à mettre en circula-
tion, se trouve en vente depuis le 1°'' avril il
est de couleur marron. Celui de 8 fr., pour le-
quel on adopte la couleur violette, n'est pas
encore livré au public.
Le timbre de'30 c. sera d'une heureuse ap-
plication pour auranchir les lettres simples du
môme prix, & destination de la Belgique, de
l'Italie et de la Suisse, du grand-duché de
Bade, etc., et bientôt, espérons-le, de la Grande-
Bretagne.
–M. Villemain, sénateur, intendant mili-
taire du cadre de réserve, vient de mourir a
Castres, a la suite d'une longue maladie.
Une mort [imprévue vient de [frapper, a
l'âge de soixante-seize ans, M. Robinet de
Sajnt-Cyr, président honoraire a la Cour im-
périale de Rennes.
Ou écrit de Toulon, le 31 mars
« Les dépèches de Gibraltar signalent le pas-
sage dans le détroit de huit grands transports
a vapeur français ramenant des troupes du
Mexique. Cinq de ces navires sont déjà arrivés
en Algérie ce sont .Po~oM, ~)'.D~MM, <'? 7~M'M. et 7Après avoir terminé l'évacuation de Guay-
mas et de Mazatlan, la division navale des
côtes occidentales d'Amérique a quitté les côtes
mexicaines de l'océan Pacifique pour se con-
centrer a Valparaiso (Chili), où M. le contre-
amiral Mazères attendra son remplaçant, M. le
contre-amiral Penhoat, arrivant sur la corvette
cuirassée ~<$'M<'MM.
Dès que la remise de commandement sera
opérée, l'amiral Mazères rentrera en France
avec la frégate FM~oM'c, qui ira désarmer à
Lorient.
a Deux navires l'ont déjà précédé comme ne
devant plus faire partie de l'escadre des mers
du sud T~Aïm, transport a vapeur, a quitté
Valparaiso le 8 décembre, et la corvette a va-
peur ZMCt/c)' est partie le 1S janvier.
La corvette à vapeur :r~.MKa~, le seul
et dernier bâtiment français qui restait encore
sur le littoral mexicain, a été rappelée de la
station d'Acapulco ce navire devait ramasser
en passant tout ce qui était resté à la traîne,
s'arrêter ensuite au Callao (Pérou) et rallier
Valparaiso le 1S avril.
') Rudement éprouvée pendant deux ans par
les fièvres et les privations de tout genre, la
division navale française a quitté les côtes mal-
saines et inhospitalières du Mexique avec un
vif sentiment de satisfaction, a
(~f~m~c?' ~M Jtf~t.)
Le procureur impérial près le tribunal de
Pau vient d'adresser la lettre suivante au J~-
WM~~ ~M .<~JM
« Pau, le 30 mars 1867.
m Monsieur le gérant,
a Des Espagnols venus dans le pays pour acheter
des mules ont émis, pendant les foires de Pau et
de Lembeye des 7 et 2S de ce mois, un certain
nombre de pièces espagnoles fausses ayant l'appa-
rence de pièces de 20 tr.
a Ces pièces, parfaitement fabriquées, a l'ofugie
d'Isabelle et aux millésimes de 1860, 1861 et plu-
sieurs de t862, sont cependant assez faciles à re-
connaître au son mat qu'elles rendent et surtout
aux maohuros externes qui remplacent l'exergue
de nos pièces do 20 fr. Les mâchures, au lieu d'être
unes, serrées et régulières, comme dans les pièces
françaises de 1 et de 2 fr., sont, au contraire, larges
et irrégulières.
Je vous serais obligé d'insérer ces détails dans
le prochain numéro de votre journal, pour que
nos èleveurs, avertis, s'empressent d'informer les
officiers de police judiciaire des nouvelles émis-
sions de pièces fausses qui pourraient être tentées
leur préjudice.
Agréez, etc.
M Ze ~OCWMM' MKp~'M:~ JULES BOCYET. H
On lit dans ~B~M'&M
« On vient de recevoir des nouvelles de la
perte du navire 1'de son équipage. L'jl)Mport de Sunderland. M avait un chargement de
sel et avait fait voile de la Mersey, il y a peu de
jours, pour Boston, 'il comptait dix-huit hom-
mes d'équipage. Tout alla bien jusque dans la
soirée de dimanche 24 mars mais, parvenu à
quelque distance d'Holyhead, il fut assaillipar
un violent coup de vent du sud-est. Le navire
commença à faire eau. Le lundi, on fit des
signaux de détresse et des tentatives pour
mettre la chaloupe & la mer.
o Pendant ce temps, un schooner s'était ap-
proché. Le capitaine et six hommes s'empres-
sèrent de s'embarquer dans un petit canot, et
furent assez heureux pour atteindre, non sans
difficultés, le schooner. Une fois sauvés, ces
sept hommes portèrent toute leur attention sur
ce qui se passait a bord de ~MMM'~A. Ils vi-
ro'nt qu'ils avaient mis la chaloupe à la mer,
que tous y étaient entrés, et qu'ils poussaient
avec force pour s'éloigner; mais le navire, sou-
levé par une vague énorme, tomba sur la cha-
loupe.
On entendit du schooner les cris déchirans
de ces onze hommes. Leur agonie ne fut pas
longue car, comme ils cherchaient a éviter un
autre coup de tangage, le navire s'abattit une
seconde fois sur la chaloupe, et tout disparut
dans les flots, x
Le capitaine Casey; patron du navire
~tj~c ZoM<~)', qui a sombré dans l'Atlantique,
Tfëxcité parmi toutes les nations un vif inté-
)~t. Pendant trente-trois jours, cet homme est
r~Sté cramponné aux débris de son navire, dont
u~'partie dépassait les flots, et pendant vingt-
nmtjoursila été sans nourriture. Quand ou
est parvenu à le sauver, il no pesait plus que
-!2 livres, et il a fallu lui amputer les premières
phalanges des doigts des pieds et dos mains.
Conduit en Hollande, il a reçu des Hollandais,
pleins de sympathie pour les Anglais, l'accueil
le'plus hospitalier; ils lui ont donné 200 liv. st.,
qui ajoutées aux 400 livres données par le tri-
bunal de police de la Tamise, lui permettront
de vivre. (Fp~M~ ,LaTnarée d'hier matin, au Havre, a pré-
senté un intérêt extraordinaire par suite du
mouvement inusité de steamers transatlanti-
ques qui s'est produit a l'entrée et a la sortie.
Un temps magnifique a favorisé ce spectacle
maritime qui, malgré l'heure assez matinale, a
été suivi par un grand nombre de curieux.
Nous avons annoncé récemment que les stea-
mers de la Compagnie générale transatlanti-
que jTa~tco, capitaine Pierre Gilbert, et F<'?'s-
C~ capitaine Hëliard. de retour de leur
voyage au Mexique. allaient reprendre leur
service d'émigrans sur New-York. Ces deux
steamers, partis de Saiut-Nazaire le 29 mars,
ont paru sur rade avant-hier au soir.
Pendant toute la traversée, le .y~~co a
ionné la remorque au Fi~'a-C~M~, qui avait
perdu son hélice en revenant de Vera-Crùz à
~aiut-Nazaire. Cette traversée ne s'est pas ef-
ectuée sans quelques accidens. A la hauteur de
?enmarch, le 30 mars, vers huit heures du
;oir, la remorque s'est cassée par suite du gros
:emps et le Fi~-a-C~ a dû mettre à la voiled
jusqu'à ~ce que de nouveaux grelins aient été
frappés à son bord. L'entrée au port des deux
transatlantiques a eu Heu, au contraire, le plus
heureusement du monde. Le TtM~tCO a donne
le premier dans la passe,, suivi de près pat le
7A peine ces deux steamers avaient-ils fran-
chi la grande écluse, que deux autres transat-
lantiques, le J!/M.M.MW (américain), capitaine
Sumner,et le C~7a (anglais), capitaine Glea-
dell, larguaient leurs am.arres et se préparaient
à quitter le port en destination de New-York.
Leur sortie n'a pas été moins heureuse que
l'avait l'entrée des stamers français.
(~VOMP~HM~OW~.)
On nous écrit des bords du lac Majeur
K La catastrophe de Feriolo, dont vous avez
rendu compte, est un incident douloureux qui
se rattache aux phénomènes incessans qui se
produisent dans nos contrées depuis un an en-
viron.
On ignore généralement que depuis le mois
d'avril 1866, toute la région voisine des Alpes
tyroliennes, du lac Majeur au lac de Garde, est
soumise à des secousses qui se renouvellent
périodiquement, et qui jettent les populations
dans les plus poignantes inquiétudes. Les rives
du lac de Garde, sur une étendue de 10 milles,
ont été successivement remuées par des oscil-
lations dans le sens vertical et dans le sens
horizontal. Des détonations ont lieu par inter-
valles, et les ondulations du sol mettent en
péril les constructions, déjà fortement endom-
magées. D'énormes blocs de pierres, des ava-
lanches de cailloux se sont détachés du mont
Balbo et se sont rués sur les localités épou-
vantées.
B C'est aujourd'hui vers l'est que ces phéno-
mènes se font sentir, et le lac Majeur vient
d'être a son tour assailli par ces explosions vol-
caniques. On ne saurait dépeindre la conster-
nation dos habitans. La plupart de ces accidens
~sont suivis de mugissemens souterrains et de
~sifflemens comme ceux d'un gaz comprimé qui
s'échapperait par une fente étroite. Les détona-
tions se font entendre sur les sommets les plus
élevés, les eaux thermales jaillissent a une tem-
pérature plus élevée et sont bourbeuses.
') L'activité volcanique se déroule instanta-
nément sur une surface très développée. Ces
phénomènes du nord de l'Italie se relient pro-
bablement aux mouveinens déjà remarqués
vers le Vésuve, qui est en travail d'éruption.
On assure que l'ouverture de la ligne de
Rochefort à Saintes aura lieu lundi prochain,
8 avril. Les ouvrages d'art ont subi, sans bron-
cher, les épreuves les plus fortes.
Le pont métallique sur la Boutonne avait
d'abord supporté le poids d'une machine de
la Compagnie pesant 42 tonnes. La com-
mission de contrôle, qui se défiait de la
solidité de ce pont, en raison du soi peu
'consistant sur lequel il est appuyé, a exigé
un poids plus lourd; on a fait venir alors
:do Tours une machine de la Compagnie
d'Orléans pesant 67 tonnés. Elle est restée sur
le pont tout le temps qu'on a voulu, rien
n'a bougé. La vole est parfaitement construite,
des trains énormes chargés des matières les
plus lourdes la parcourent journellement sans
le moindre accident. On ne comprendrait pas
les motifs qui empêcheraient d'ouvrir la ligne.
(7~~w?M~M< de Saintes.)
*S?– La Cour d'assises de la Gironde a continué
de s'occuper, dans ses audiences des 2 et
3 avril, de l'auaire Pailhas (faux en écriture de
commerce.)
Après l'audition des témoins, M. l'avocat gé-
néral a soutenu l'accusation la défense a été
présentée par M" Lachaud pour Lemonnier,
M° Méran pour Sarrazin, M" Bayle pour Gari-
tey, et M" Jules Favre pour Alfred Pailhas.
On lit dans ~'7!~)« Encore un accident mortel sur les travaux
du viaduc de Daoulas! Dans la matinée du
19 mars, un train de wagons, chargé de maté-
riaux, fut mis en marche avan.t que le conduc-
teur-garde-frein no fut à son poste. Un enfant
de quatorze ans, nommé Le Bras, employé
comme aiguilleur, qui se trouvait seul sur le
convoi, essaya de modérer sa vitesse qui deve-
nait inquiétante, en appuyant le pied, comme
c'est l'usage, sur le bras-levier du frein.
a Son mouvement portant à faux, il perdit
l'équilibre et fut précipité sur les rails, où un
lourd wagon lui passa sur le corps. Le docteur
Alavoine, de Landerneau, que l'on s'empressa
d'aller chercher, constata que le pauvre aiguil-
leur avait les deux cuisses brisées, la gauche
presque entièrement détachée, et l'abdomen
fortement contusionné.
Ce malheureux enfant est mort après trois
heures d'incibles sounrances.
') Quant aux wagons, dont rien n'arrêtait
l'élan toujours croissant, ils continuèrent leur
course vertigineuse jusqu'au bout de la voie,
et, se ruant dans le vide, tombèrent d'une hau-
teur de 20 mètres eu se fracassant. ))
On lit dans le ./bw~M~ du .NsM'c du !<
avril
« un épouvantable sinistre a mis en émoi,
la nuit dernière, ie quartier de la Plaine. Tout
un bloc de constructions circonscrit par les
rues Napoléon au nord, du Prince-Jérôme à à
l'est et Frankiin à l'ouest a été la proie des
flammes. On se fera une idée du désastre en
apprenant que les batimens incendiés cou-
vraient une superficie de 1,800 mètres carrés.
Les pertes sont évaluées approximativemeut de
800,000 fr. a 1 million.
e La nature des batimens incendiés favori-
sait d'ailleurs éminemment le développement
de l'incendie. La partie nord du terrain était
occupée par une scierie mécanique appartenant
à M. Prudhomme, et renfermant une grande
quantité de planches et de madriers de sapin. La
partie sud, appartenant a M. Braumuller, com-
prenait la fabrique d'extrait de bois de campecho
de MM. Dubosc et C", occupant quatre corps de
batimens principaux, deuxsur laruedu Prince-
Jérôme, n°' 36 et 38. Au premier étage du n° 43
étaient les bureaux de la Compagnie.
On écrit de Besançon, le l~ avril
« Une explosion aussi formidable qu'une vio-
lente décharge d'artillerie réveillait en sursaut,
la nuit de-mière, les habitans de notre ville. La
maison portant le numéro 99 de la grande rue,
et dont le sieur Marquis coineur, occupait le
rez-de-chaussée, était en flammes. Les habi-
tans, accourus en toute hâte, pouvaient déj~,
à la lueur de l'incendie, se rendre-compte de
l'importance des dommages Une centaine de
litres de différentes essences, placées en mon-
tre dans le magasin, s'étaient enflammées par
une cause encore inconnue.
)) M. Marquis fils rentrait chez lui vers une
heure du matin, et se trouvait suivi de près
par les frères Robardet, qui habitaient une
chambre située au-dessus du magasin de
parfumerie. Aucune odeur de gaz ne faisait
pressentir l'événement. Une heure plus tard,
le boulanger, situé presque en face du magasin
de M. Marquis, est venu s'adosser contre la de-
vanture et n'arien remarqué. C'est à deux heu-
res et demie qu'une explosion formidable
éveilla les habitans, et la cloche d'alarme an-
nonça J'incendie. Malgré l'empressement des
pompiers.malgrélë concours actif des habitans,
le feu poursuivit ses ravages, s'alimentant des
essences et des matières grasses répandues dans
le magasin.
)' Un drame horrible, et dont les gens qui se
trouvaient~ dans la rue ne pouvaient avoir
conscience, se passait au premier étage de
la maison. Le sieur Robardet, asphyxié, par
la fumée, et arrêté par le plancher incandes-
cent qui s'eSbndrait sous lui en voulant se-
courir son' jeune frère, vit basculer, à tra-
vers un épais nuage do fumée, le lit dans le-
quel était couché le malheureux enfant, dont le
corps s'engagea entre deux poutres à demi
consumées. Une grêle de tuiles brûlantes,
bientôt suivie de l'effondré ment du toit, et une
flamme intense léchant les parois des murailles
malgré le jeu des pompes, rendaient tout sau-
vetage impossible.
s Ce n'est que ce matin, a. huit heures, que
le corps calciné du' jeune Robardot a pu être
retrouvé sous les décombres. Sur la demande
de M. le curé de Saint-Maurice, le cadavre a été
transporté à la cure. Le frère de la victime, dont
leë blessures sont assez sérieuses, a reçu de
M. le curé de Saint-Maurice les soins que ré-
clamait son état.
)) A l'heure où nous écrivons ces lignes, un
épais tourbillon de fumée parfumée, que n'a
pu étouffer le jetpuissant des pompes, s'échappe
encore des ruines. Des perruques, de la pom-
made, de la poudre de riz et d'autres ingrédions
.} parfumerie s'étalent contre les murs des
maisons situées vis-à-vis de l'ancien magasin
deM.Marqu.is.
» Les volets e,t leur bardage de fer, chassés
par la violence de l'explosion~ sont ailes frap-
per contre ces murs et les ont pénètres comme
eussent fait des boulets. Les solides barreaux
de fer qui garnissaient extérieurement les
croisées n'ont pu résister à la violence du choc
et se sont brisés ou descellés. La. statue qui
surmonte la fontaine a la moitié d'une main
emportée, et le trident en fer qu'elle tenai~est
courbé comme une ronce. ))
On lit dans ~<* C~Kf~tM' du
< M. X. notaire a Nîmes, fut abordé, un de
ces derniers jours, sur l'Esplanade, vers dix
heures du soir, par un étranger aux manières
très polies, qui lui adressa quelques questions
sur les monumens anciens et modernes de la
ville. De ce sujet, la conversation s'égara sûr
bien d'autres, et M. X. fut charmé de la fa-
conde spirituelle et des connaissances variées
du compagnon que le hasard lui avait donné.
» La promenade s'était prolongée plus d'une
heure, quand M. X. songea a rentrer. L'étran-
ger, par politesse et en retour de la bienveil-
lance qu on lui avait témoignée sans le con-
naître, voulut & toute force l'accompagner.
Arrivé devant sa maison, M. X. allait ouvrir
la porte et prendre congé de son interlocuteur
quand celui-ci s'écria « Comment! Monsieur,
seriez-vous par hasard le notaire dont je vois
l'écusson ici dessus? En ce cas, je bénis le ha-
sard qui m'a fait vous rencontrer, car j'ai à con-
sulter une personne de votre profession sur
une affaire très importante, etc.
» Séduit peut-être par la perspective'de dres-
ser un acte important, M. X. fit entrer l'étran-
ger dans son cabinet. Celui-ci, après avoir en-
tamé une conversion d'affaires, changea tout &
coup de langage, et, prenant une attitude mena-
çante, déclara qu'il n'avait pas besoin de con-
seil, mais d'argent.
M. X. pâlit, et, comptant en être jquitte
pour une ou deux pièces de 20 fr., il ouvrit le
tiroir de son bureau.
» L'ami de la soirée avait vu un paquet de
billets de banque; s'en saisir et s'élancer vers
la porte fut l'aSaire d'une seconde.
M. X. terrifié, ne bougea pas, ne cria
pas, et, après s'être remis d'une émotion facile
a comprendre, il alla tranquillement se cou-
cher, sans rien dire de sa mésaventure à sa fa-
mille.
s Le lendemain matin seulement, il alla dé-
~mander aide à. la police pour essayer de décou-
vrir son voleur.. H désigna, d'après certains dé-
tails de la conversation de la veille, le voyageur
d'une maison de commerce. Un télégramme
adressé a cette maison apprit que ce voyageur
devait se trouver le lendemain & Montpellier.
M. X. bien accompagné, s'y rendit; mais le
voyageur, qui fut effectivement trouvé, ne res-
semblait nullement au voyageur de la veille. »
Le JoM?'waJ <~M .Sawc rapporte des faits de
profanation abominables, commis dans la nuit
;de dimanche a lundi, dans le cimetière de Gra-
ville-Saint-Honorine, sur le& restes de la dame
.Gibeaux, jardinière, inhumée le .dimanche
même. Les violateurs se sont livrés aux plus
horribles mutilations et ont enlevé les parties
du cadavre qu'ils avaient détachées dans le lin-
ceul qui n'a pas été retrouvé.
Quant au reste du cadavre ainsi profané, il a
été rejeté tout nu dans la fosse et recouvert &
peine de quelques pelletées de terre. La justice
a recueilli ces tristes débris et les a fait trans-
porter aiâMorgue.
Le mystère le plus absolu plane encore sur
cette épouvantable profanation. Le temps était
très sec, et les chaussures des auteurs de cet
acte inqualifiable n'ont laissé aucune trace.
La justice informe. Il est & désirer que ses
investigations arrivent & la découverte des
coupables, probablement auteurs déjà de deux
profanations antérieures de sépultures, celles
des dames Clot et Allain, & Sainte-Adresse et à
Sanvic.
Un crime a été commis à Fécamp dans la
nuit de dimanche à lundi. Voici quelques dé-
tails que nous avons recueillis
Ernest Cavelier, âgé de vingt ans, couvreur,
demeurant rue de la Barricade, a été trouvé
mort dans la rue de la Cascade, un des quar-
tiers déserts de la ville, dans la matinée du
!
Une enquête a été aussitôt ouverte par la gen-
darmerie et par M~ le juge de paix. Le cadavre
était étendu a terre, la tête nue et penchée sur
le coté gauche. Le sol ne portait aucune trace
de lutte, mais la chemise et le pantalon dujeune
homme étaient rouges de sang. Le corps, trans-
porté a la mairie, a été examiné par MM. les
docteurs Pecqueuret Lanctuit,qui ont reconnu
que Cavelier avait été frappé dans la région du
cœur avec un instrument tranchant.
Les coups de couteau ont amené une vio-
lente hémorragie et la mort.
Sur certains indices recueillis et sur le bruit
public, Victorin Cavelier, âgé de vingt-quatre
ans, ouvrier couvreur et frèredela victime, a été
mis en état d'arrestation. II avaithuavecErnest,
dans la soirée, au café Grout. L'inculpé est d'un
caractère violent; vers minuit, il avait été vu
dans la rue des Galeries, voisine de l'endroit où
a été commis le crime. (Cbw~t~' ~M Z~c.)
On écrit deVourray, le 30 mars, au ./bM<~ ~M~'e-Zo~
« La loi si morale qui défend les mauvais
traitemens envers les animaux n'a qu'un tort,
celui de n'être pas assez souvent appliquée.
C'est une raison de plus de s'applaudir quand
elle vient châtier quelques uns de ces actes de
brutalité révoltante dont nous sommes trop
souvent témoins.
» Un marchand de porcs de Chançay vient
de subir les pénalités de cette loi qu'il s'est
trop légitimement attirées.
Sous la double influence de nombreuses
libations et d'un pari, il avait trouvé plaisant
d'acheter, moyennant 3 fr., a un propriétaire,
le droit de mutiler deux jeunes porcs vivans
en coupant une oreille a chacun d'eux.
x Malheureusement pour lui, le fait arriva a
la connaissance du commissaire cantonal de
Vouvray, qui en .a cité l'auteur devant le tri-
bunal de simple police et l'a fait condamner
a 15 fr d'amende et aux frais du procès, x
On lit dans le .PA
« Une correspondance venue de Trêves ajoute
de curieux renseignemens & ceux que nous
avons déjà donnés sur l'arrestation de Daoulas,
l'un des accusés dans l'épouvantable an'airo du
~M-~l~eo;.
)) Ecroué a la prison de la ville, d'où il a été
extrait le 14 mars pour être livré aux autorités
françaises, Daoulas avait voulu, pendant sa
captivité a Trêves, se faire passer pour muet.
Ce ne fut qu'après l'envoi de sa photographie
en France, où le novice Chicot le reconnut,
que l'on put établir son identité.
» Evadé dans sa traversée de Montevideo au
Havre sur le navire la C%MtC~, auquel on l'a-
vait confié, Daoulas se serait d'abord réfugié
au Brésil, puis, par une circonstance singu-
lière, il était parvenu jusqu'à Trèves.
"Dès qu'il se vitreconnu,il retrouva la voix
qui lui avait manqué jusque-là, et en quit-
tant Trèves il s'exprima en termes dédaigneux
sur son extradition, disant qu'elle lui était in-
différente et qu'elle ne pourrait jamais lui coû-
ter plus cher que la tête.
o Voici une coïncidence que nous faisons re-
marquer pour lapremiêrefois on se rappellequo
le capitaine Bourdon, commandant du C~MCM;,
condamné correctionnellement à raison de l'é-
vasion du prisonnier dont il avait la garde, fut
acquitté en appel. Il a été constaté qu'em-
barqué de nouveau et étant en mer, M. Bour-
don est mort le jour même de l'exécution des
condamnés du T'M~'M-A~M Lénard, Oïliic,
CarbucciaetThépaut. »
Un vol vient d'être constaté dans le mu-
sée chinois du palais impérial de Fontaine-
bleau. Plusieurs niches en bronze ciselé et
doré, ainsi que vingt-Otnq chatons ornés de
turquoises, dépendant d'une pagode placée à
l'extrémité du musée, ont été soustraits, et on
pense que cette soustraction aura été commise
pendant la première quinzaine de janvier.
Pour détacher les ~chatons les malfaiteurs
ont du se servir d'un ciseau et d'un marteau;
cette opération, outre le bruit qu'elle a néces-
sairement occasionné, n'a pu être faite en
moins de vingt-cinq ou trente minutes. Ce se-
rait donc, suppose-t-on, pendant le temps qui
n'est pas consacré aux visites que le vol en
question aurait eu lieu.
Lundi soir, pendant la représentation de
la 7b~'<~ 2\ au théâtre de la'Porte-Saint-
Martin, et au moment où Marguerite de Bour-
gogne adressait à Buridan la phmse célèbre
K Ces murs étouffent" le% -sangibts, absorbent
l~agonie ;) un agent remarqua qu'un specta-
teur introduisait la mam dans la poche du pa-
letot de son voisin. Ce voleur a été conduit de-
vant le commissaire de police; il a déclaré qu'il
se nommait L. et qu'il était jurisconsulte es-
pagnol.
Les deux grands terre-pleins de l'espla-
nade des Invalides avoisinant le quai d'Orcai
vont être appropriés pour une exposition 'de
chevaux.
Depuis trois jours on travaille a la confect ion
des tentes, des abris et des pavillons. Cette
partie de l'esplanade est déjà pourvue d'une
grille qui l'isole entièrement de ses voies d'en-
tourage.
Sous'ce titre ~M ~o~%c, on lit dans
~.DMMMMMM:
« Dimanche dernier, M" J. marchande d'é-
piceries aubourg d'Evran, a mis au monde deux
enfans dont on ne saurait trop déterminer le
sexe, mais qui, à raison de leur fusion, consti-
tuent un phénomène très rare, très curieux et
beaucoup plus étrange que celui des frères sia-
mois, célèbres dans le'monde d)B6 naturalistes
et des médecins. Un dessin seul'pourrait en
donner une idée exacte.
x Ces deux petits êtres, munis de tous Icura
membres, étaient soudés de façon qu'ils n'a-
vaient qu'un abdomen commun, avec un seul
nombril et une seule ouverture anale, et que
les deux têtes se trouvaient placées à chaque
extrémité du corps.
D Les deux vies étaient si distinctes que,
pendant le sommeil d'un des enfans, l'autre
buvait ou pleurait. Ils ont vécu cinq jours et
sont morts vendredi matin, à quelques minu-
tes d'intervalle. L'un d'eux s'est éteint douce-
ment, et, à partir de la mort de son frère, ce-
lui qui a survécu a poussé des cris plaintifs,
qui semblaient trahir une vive sounrance.
M. le docteur Pringué, appelé par la fa-
mille, a fait sur ce bizarre phénomène d'inté-
ressantes observations. Ces enfans ont été ap-
portés a Dinan, où un habile artiste; M. Gou-
nouf, les a photographiés sous toutes les faces,
en présence de plusieurs médecins, x
On lit dans McAo foa~MMM
< Un fait assez extraordinaire vient de se
produire aux sources de l'établissement ther-
mal de Saint-Alban. Comme, pour' faire une
~petite réparation au puits César, on avait été
.Obligé de baisser les eaux de quelques centi-
mètres, on entendit tout a coup un grand
bruit souterrain, et les sources, qui donnaient
habituellement une grande quantité de gaz,
'mais dont les bulles venaient éclater à la sur-
face régulièrement et avec calme, se mirent en.
'ébullition comme une chaudière chauffée a
vapeur.
» Los gazomètres de l'établissement, qui
d'ordinaire s& remplissaient en une demi-jour-
'nëe, étaient tous montés en quelques minutes.
Depuis que ce fait s'est produit, on n'a cessé de
fabriquer les limonades et de 1 eau gazeuse, et
le gaz vient à l'usine en telle abondance, qu'ou
fabrique toute la journée, sans interruption,
sans pouvoir tarir le plus petit des gazomètres,
qui sufûsait a peine pour une heure de travail.
On a remarqué que, par suite de cette révolu-
tion dans les sources, l'eau minérale est deve-
nue bien plus forte, x
Il vient d'arriverde Melbourne une atatis-
'tique officielle de la province de Victoria. La
'population, à la fin de 186S, était de 616.319
habitans; 260,300 étaient occupés aux gise-
mens aurifères. En 1861, la population n'at-
teignait pas 78,000 âmes. Le nombre des -m-
migrans avait été de 36,186 en 1864, et de
30,976 en 1868.
Les-naissances se sont élevées en 1868 au
ehinre considérable de 28,918 (42 sur 1,000 ha-
bitans), tandis que la mortalité a été de 10,461
(17 sur 1,000).
La valeur des importations a été en 1868 de
13 millions 180,000 liv. st. c'est une assez
forte diminution sur 1864 où l'on avait presque
touché 15 millions, mais c'est encore une pro-
portion très considérable avec le chiffre de la
population.
Les exportations ont été a peu près égaies
aux importations; l'or y figure pour 6 millions
206,000 liv. st., et la laine pour 3 millions
315,000.
Le produit de la douane a été de 1 rniHion
286,000 liv. st.; les recottes totales sont mon-
tées & 3 millions 58,000 liv. st., ce qui onre sur
les dépenses un excédant de 828,000 liv. st. en-
viron. Le fait est assez rare en Europe pour
mériter d'être constaté.
La Caisse d'épargne de Paris a reçu, du
mardi 26 mars au lundi 1°'' avril, de 8,496dé-
posans, dont 687 nouveaux; 386,176 fr.
Lés remboursemens effectués la semaine
dernière a 1,691 déposahs, dont 886 soldés, s'é-
lèvent a la somme de 383,403 fr: dO c.
~Excédant des remboursemens sur les verse-
.mens, 27,000 fr.
Les rentes achetées a la demande des dépo-
sans pendant la même semaine représent.ént
un capital de 82.071 fr. 3S c
M..le docteur Jozan vient d'être nommé
chevalier de l'Ordre royal du Christ de Portugal.
En vente chez Michel Lëvy frères, édi-
!teurs, rue Vivienne, 2 M.?, et boulevard des
Italiens, 18, a la Librairie Nouvelle: ~M 7~M-
~M~M Idées AM~a~, comédie, par Alex. Du-
mas fils, 4" édition, un vol., 4 fr. Jlf~M~M
,AM~OM'e ~<~SM'ce< K<~<< parJ.-J.
Ampère, deux vol., 12 fr.; C'~MM~, par P.-A Fiorentino, deux vol., 6 fr.
M. Turpin de Sansay vient de publier chez
Dentu, libraire, un volume iu-12, intitulé foj-
~M'c(savie,–ses couvres).
–]~m< Francisque Ducros Tient de publier
à la librairie Didier un charmant volume in-
titulé ~oeoMt set~e, qui se vend &u pront.
des ouvriers sans travail.
Ze Tour du MOM~< ~VoKCMiM ./OM)*M~
poy<~M. Sommaire de la 379° livraison
'(6 avril 1867~. –Texte: Z<ï ~MtMM ~~OMC, par M. Ludovic Celler. (1863. Texte et
dessina inédits.) -Dix dessins de A. de Keu-
ville, Crépon; H. Clerget et Thérond.
Bureaux à la librairie de L. Hachette et C",
.boulevard Saint-Germain, 77, & Paris.t
Un sermon de charité sera prêclié, dans
l'église Saint-Eloi, le dimanche 7 avril, par
M. l'abbé Lambert, prédicateur de la. station
du carême, a trois heures, en faveur des pau-
vres secourus par M. le curé et de plusieurs
œuvres paroissiales.
Le produit de cette quête est destiné a se-
courir les différentes nusères connues ou se-
crètes à habiller un nombre toujours considé-
rable d'enfans pour la première communion; à
soulager certains malades, etc.
Après le sermon, salut solennel en musique.
Pour. tous les faits divers
Le MC~KM la n~M~OM. P. BA.VtD.
KKcrote~c.
Une mort, trop prévue malheureusomsnt,
vient d'enlever à l'Allemagne un de ses histo-
riens les plus populaires, l'Université d'Hei-
delberg un de ses plus éloquens professeurs,
a.u parti libéral et unitaire un de ses membres
les plus dévoués et les plus influons. L. Ho'us-
zor vient de terminer, a l'âge de quarante-huit
ans, une existence noblement et utilement
remplie. Il s'était révélé à l'Age de vingt et un
ans par un bel ouvrage ~~MK~ ~M ott~NM ~f'c~ depuis de justiner les aspëranees que dès
lors on avait conçues do lui. Son couvre
capitale ~Nt~ot~ J'~HeM~M, 1786
& tSfs (1), répandue en nombreuses édi-
tions, a ~té un des signes les plus remarqua-.
blés de ce temps et on peut dire que ce livre
a fait autant pour l'unité allemande que le Na-
tlonalverein et toutes les agitations de la place
publique.
Le point de vue auquel Hœusser se plaçait
dans ses livres était aussi celui qu'il mainte-
nait dans sa vie politique, car il joua un rôle
important dans la Chambre badoise et a la
tête de cette (t) Ce sont quatre gros volumes m-8°, chr.cun
de 800 pages environ, qui parurent pour la pre-
mière Mis à Leipsick en 1834.
II s'agît cependant de savoir si, dans ce mo-
ment surtout, l'Autriche a un intérêt quelconque à
une semblable alliance, et iljnenous semble pas que
l'on puisse tout simplement répondre affirmative-
ment a cette question.
Aujourd'hui, on ne doit conclure des alliances
que pour certains cas prévus, et si l'Autriche de-
vait s'unir à la Prusse, il faudrait que cette union
eùt un motif tout particulier, un but exactement
précise.
Autrement nous ne saurions comment expli-
quer et justiSer une alliance austro-prussienne.
Malgré toutes les belles paroles, chacun reconnaît
clairement que la Prusse ne se subordonne aucu-
nement aux intérêts généraux de l'Allemagne, et
qu'au contraire elle a réuni les forces de l'Alle-
magne entière pour les faire servir ses propres
vues.
» Cette position est bien différente de celle que
les deux grandes puissances allemandes occu-
pèrent autrefois au sein de la Diète. C'étaient alors
des intérêts généraux allemands, auxquels les in-
térêts spéciaux de la Prusse et de l'Autriche étaient
subordonnés, et que ces deux puissances s'étaient
engagées à appuyer.
Aujourd'hui,'rien de tout cela n'existe plus.
Par suite, l'ancienne alliance générale, devait unir
par être remplacée, selon lestas, par des allian-
ces spéciales. Mais, selon nous, le moment d'une
semblable alliance spéciale n'est pas encore venu,
et si, malgré cela, une alliance austro-prussienne
trouve des partisans, nous voudrions avant tout
que Ton nous dît sur quoi une telle alliance se-
rait basée.
s Aussi loin que porto notre regard, nous ne
'découvrons à l'horizon politique rien autre chose
~uo la question du Luxembourg. Mais, en ce qui
.concerne cette question, la position de la Prusse
TiBSt pas assez clairement dessinée pour qu'elle
donne lieu à une alliance.
Cette phrase de la Bible: II n'est pas bon que
? l'homme soit seul o, ne peut pas être appliquée
aux Etats; ceux-ci ont, au contraire, raison de cul-
tiver autant que possible la solitude et de s'oc-
cuper du développement de leurs forces et de
leurs richesses, sans se mêler dé ce qui ne les re-
garde pas. C'est le seul moyen de ne pas avoir
besoin des autres aux époques périlleuses, et
tt être recherché de tous ceux qui se croient me-
naces da même danger.
Abandonnons pour l'instant la Prusse & son
sort, et occupons-nous du nôtre. S'il doit venir un
moment où les deux Etats seront poussés à agir en
commun, nous pourrons alors réclamer quelque
chose pour nous, parce que jusque-là il est a espé-
rer que nous serons a même d'accomplir quelque
chose ce que nous pouvons donner aujourd'hui
se réduit à bien peu de chose, et nous aurons peut-
être encore moins & attendre dB la Prusse. Nous
n'avons vraiment pas besoin de courir après de
semblables affaires. o
On lit dans le Debat de Vienne
« Disons-le sans détour: ce que veulent les par-
tisans trop zélés de l'alliance austro-prussienne se
traduit simplement par le désir que l'Autriche tire
les marrons du feu pour la Prusse. L'Autriche
ûon avoir et aura toujours les plus chaleureuses
sympathies pour tout ce qui concerne la puis-
sance et la grandeur de l'Allemagne, et elle ne
sera 'amais indifférente aux dangers que pourrait i
cou.l'ir l'Allemagne.
M Les événemens de l'année dernière ont écarté
tout droit positif en vertu duquel l'Autriche aurait
ie pouvoir et l'obligation d'exprimer par des actes
ses sympathies pour l'Allemagne, et d'ailleurs il
n y a guère lieu pour elle de tirer le glaive en fa-
veur d'une idée, vis-a-vis du grand nombre de
taches Importantes qu'elle a à l'intérieur, et qui
lui tont paraMre désirable le maintien de la paix.
Pour faire voir combien est vaine l'opinion
des partisans d'une alliance sans réserve avec
la Prusse, il sufïlt d'en faire l'application aux
questions présentes, et notamment à celle du
Luxembourg. Si l'Autriche avait le devoir, mal-
gré les importans changemens apportés à la si-
tuation, de prendre parti pour le droit en Al-
lemagne, il faudrait donc qu'elle prît les armes
sans attendre les décisions de la Prusse, du mo-
ment qu'elle serait convaincue que la solution
adonnée à la question du Luxembourg menaça et
met en péril l'Allemagne.
? Mais si nous admettons que l'Autriche, par
pur dévouement à l'idée du droit et en faveur de
la grandeur de l'Allemagne, s'oppose par les ar-
mes à une cession du Luxembourg, .est-il suul-
sa.nt.dans ce cas, que l'Autriche déclare la guerre
a. la France seule?
Le cas pourrait se présenter où la Prusse,
qui est aujourd'hui le représentant de l'Allema-
gne du Nord, non seulement no verrait pas de
danger pour l'Allemagne dans la cession du
Luxembourg a la France mais y verrait au
contraire un heureux expédient pour s'assurer de
bonnes relations avec le gouvernement fran-
çais. Qu'arriverait-il alors? Dans ce cas, l'Au-
triche, si ello voulait agir logiquement et confor-
mément aux intentions des partisans de la politi-
que austro-prussienne, no serait-elle pas obligée
do déclarer en même temps la guerre a la Prusse.
Nous serions'curieux de voir quelle attitude pren-
draient, en présence de cette éventualité, les par-
tisans d'una alliance a tout prix avec la Prusse.
Il est.possible aussi que la Prusse voie dans la
question du Luxembourg un fait de nature à por-
ter gravement atteinte aux intérêts de l'Allemagne.
Dans ce cas, on conviendra que ce n'est point a
l'Autriche à offrir avec le plus grand empressement
son alliance a la Prusse, mais que la Prusse a les
meilleures raisons pour rechercher l'alliance et
la coopération de l'Autriche. Il faudrait alors
que la Prusse donnât à l'Autriche la garantie la
plus positive qu'elle ne prendra pas d'arrange-
mens en vertu desquels toute la gravité de l'accu-
sation d'avoir provoqué un conflit ébranlant le
monde retomberait sur l'Autriche.
Nous répéterons que l'Autriche doit vouer les
plus chaleureuses, les plus Sincères et les plus
protondes Sympathies aux destinées de l'Allema-
gne. Mais les intérêts propres de l'Autriche lui
commandent de faire tout son possible pour n'être
pas troublée dans les œuvres pacifiques qui l'oc-
cupent'ëumsammeht aujourd'hui;
» L'Autriche ne sera donc en état de prendre
position dans la question du Luxembourg que
quand le moment lui paraîtra opportun d'mtef-
rompre les travaux de la paix en raison de ses
propres intérêts et sous condition de recevoir tou-
tes T.es garanties indispensables.
-t'U '~TAM~
F'K'6, 1~
Voici l'Adresse du Sénat en réponse au discours
de la Couronne prononcé à l'ouverture de la. nou-
veno législature: J
«..Sire,-
» Le bien de l'Italie, qui a d'abord réclama sur
les champs de. bataille le braa et l'épéo de Votre
Majesté, invoque aujourd'hui votre sagesse, afin
de pourvoir a d'autres graves nécessités, et il vous
a déterminé a interroger de nouveau les sentimens
do la nation réunie .dans ses comices.
Dieu, qui a favorisé, la plus juste dés causes,
i~rmera pour nous l'ère des magnanimes colères
et des heureuses hardiesses, et nous accordera le
privilège envié d'acquérir notre indépendance, en
conservant inviolable notre liberté..
a Les fruits précieux de l'une et de l'autre,
Sire, ne seront point compromis ou retardés par
les rivalités siériies, par l'ambition immodérée,
par l'esprit factieux des partis.
La nation, en etTet, a le sentiment des dures
nécessités et des périls qui la menacent, et elle
s'appliquera désormais à se reconstituer elle-
même et à féconder les germes innombrables de
prospérité et de grandeur qui lui ont été accordés
par la nature- et préparés pai' les traditions pré-
cieuses et glorieuses d'une civilisation qui est la
plus ancienne de l'Occident,
a Aussi le Parlement et le gouvernement enten-
dront-ils l'invitation pressante que: Votre Majesté
leur adresse de se livrer à l'oeuvre réparatrice; et
ils n'auront garde d'oublier votre maxime si vraie
que les peuples aiment et apprécient les insti-
futions eu.raison des bienfaits qu'elles leur pro-
M curent. M
Nos institutions, encore trop jeunes, ont grand
besoin de donner des preuves qu'elles sont capa-
bles de développer et d'assurer, de toute façon,
l'activité et la moralité nationale, le bien-être pu-
blic et privé. Alors seulement naîtront la foi et
l'amour pour ces franchises d'où procèdent surtout
la force et l'honneur de notre organisation po-
litique.
Le Sénat attend avec impatience un en-
semble complet de réorganisation administrative
capable de rendre plus faciles et moins dispen-
dieux les rapports entre le gouvernement et la
nation, et de donner plus de vigueur .encore à
l'autorité comme a la liberté, ces deux jtjrots de
tout corps s.ocial bien ordonné. ?
» D'une part, aux intérêts locaux doivent pour-
voir plus largement les intéressés eux-mêmes;
d'autre part, il est nécessaire d'augmenter les
moyens d'action dont disposent les chefs des pro-
vinces. De la sorte, tandis qu'on verra diminuer
les irrégularités et les erreurs d'une centralisation
excessive, on verra aussi se resserrer davantage
les liens d'unité dans l'Etat.
Le Sénat attend également avec le plus vif
intérêt les propositions de lois propres a rendre
uniformes, simples et peu coûteux les moyens de
percevoir les impôts, de; réunir leurs branches di-
verses, de régulariser les modes do comptabilité
a.Hn que l'on puisse à tout, instant procéder à une
prompte et exacte vériUcation de la situation du
Trésor et de l'usage des deniers publics.
II est pénible pour le cœur paternel de Votre
Majesté qu'il ne soit pas possible de diminuer le
poids des charges communes; mais le Sénat es-
père du moins que, grâce aux economies et à une
rigoureuse application des réformes projetées,
grâce aussi à la liquidation des biens ecclésiasti-
ques, comme à la vigilance exercée sur tous les
services et tous les actes administratifs, les peu-
pies, se voyant en présence d'un avenir meilleur,
supporteront avec résignation les charges ac-
luetles.
c Le Sénat, en ce qui le concerne, appliquera t
toute son activité à l'étude de ces questions, bien
convaincu que leur prompte discussion et leur
solution .immédiate peuvent seules rétablir notre
crédit, éloigner la. nécessité de nouveaux impôts
enfin, ~ue les questions do finances impliquent
non seulement toute notre existence économique,
mais engagent grandement la loyauté et l'honneur
del;Itahe.
Nous avons donné notre parole, en reconqué-
rant notre autonomie, de devenir un élément de
civilisation et un gage de paix et d'équilibre pour
l'Europe. L'heure est venue de tenir ces promes-
ses et de justifier par l'eSet les espérances magni-
fiques que nous avons fait naître.
Sire le Sénat, plein de gratitude pour vos
conseils et vos exhortations ne manquera pas à
sa mission, que les circonstances rendent labo-
rieuse et difficile.
Tous, nous sentons que la tâche d'assurer la
réorganisation intérieure de la patrie et de lui
donner le calme, ta prospérité, la splendeur, n'est
pas moins belle ni moins glorieuse que de l'avoir
délivrée du joug de l'étranger et d'avoir réuni en
un seul corps les membres épars de sa personna-
lité immortelle. » {./
Zo~*M, 3 avril.
Une importante députation, composée de deux &
trois cents personnes et envoyée au nom de la
ligue de la réforme, a eu hier une audience du
chancelier de l'Echiquier et de lord Stanley, rela-
tivement au bill de réforme. Lord Stanley était
présent à la place de son père, le comte de Derby,
que la goutte retient encore chez lui.
M. Beales a commencé par un discours où. il a
exposé avec lucidité le but de la ligue et les
points sur lesquels le bill présenté parle gouver-
nement, tel qu'il est maintenant, ne paraît nulle-
ment satisfaisant.
Plusieurs autres orateurs ont ensuite parlé dans
le même sens. puis le chancelier de l'Echiquier a
répondu. Sa réponse a ressemblé beaucoup à cel-
les dont il lui a plu d'amuser dernièrement la
Chambre des Communes. Cependant il a eu hier
des auditeurs qui n'ont pas hésité & lui faire voir
qu'ils voulaient de franches déclarations et non
des jongleries de rhéteur.
Voici quelle a été sa réponse c'est que les gent-
lemen qu'il avait devant lui professaient des opi-
nions extrêmes; qu'il existait dans le pays un
parti qui professait aussi des opinions extrêmes
d'un genre tout opposé, et que sa tâche était d'a-
mener un compromis entre eux. Il a promis de
réfléchir sur ce qu'on lui avait dit, et alors la dé-
putation s'est retirée. (jE'c~M~y )S~.)
CHAMBRE DES LORDS. ~~HM~M2 CK~'tJ.
En réponse au COMTE M cLARENDO~IenucDE
mjcKiNGNAM s'exprime ainsi Je suis très obbligé
au noble comte de me donner, en l'absence de mon
!i noble ami, le comte de Derby, l'occasion de décla-
rer tout ce que sait à présent le gouvernement de
S. M. sur un fait dont il a été question, la cession
du territoire russe à l'Amérique.
On a reçu de Saint-Pétersbourg, il y a deux
heures, une lettre qui confirme l'idée que les né-
.gociationsontëté entamées ou qu'elles se pour-
suivent dans le but do traiter avec les Etats-
-Unis au sujet do la cession de ce territoire;
mais jusqu'à quel point sont-elles avancées, & quoi
sont-elles arrivées précisément, quelle réponse ou
quelle communication a-t-oir reçue do SaintrPé-
tersbourg ? c'est ce qu'on ignorait, lorsque l'infor-
mation nous est parvenue. C'est une question qui,
'sans nul doute, causera probablement une très
grande sensation. Cependant j'espère qu'elle n'aura
point en Angleterre une trop forte influence sur
les esprits.
Je ne puis croire, quant & moi, que la cession ou
l'achat, comme on voudra l'appeler, du territoire
dont il s'agit exerce autant qu on pourrait se l'i-
maginer d'abord une action absorbante sur la pro-
spérité de nos colonies, qui, sorties de notre sang,
ont été établies de l'autre côté de l'Atlantique.
(Da~ A~)
J)/. Z)~c~M<{ ~M Journal
des Débats.
Paris, le 4 avril 18G7.
Monsieur et cher Directeur,
Dans la séance du Sénat du 2 avril, M. Rou-
land a parlé d'engagemens que j'aurais pris
avec lui lors de ma nomination au Collège de
France. L'honorable sénateur veut-il parler d'o-
bligations résultant du titre et de la nature
même de la chaire à laquelle j'étais porté par le
double sunrage du Collége de France et do l'In-
stitut ? Ces obligations-là, je crois les avoir bien
remplies, ainsi que je l'ai montré dans une lettre
adressée à mes collègues (La cA~M'e &M C~M~ T~'smeg, Paris, Lévy, 1862). Quant
a des engagemens personnels, limitant en ce
qui me concernait le programme et la liberté
de l'enseignement en question je n'en ai pris
et n'en pouvais prendre, ni de vive voix ni
par écrit.
Agréez, Monsieur et cher Directeur, l'ex-
pression do mes sentimens les plus affectueux.
E. RENAN.
SttMittten de ta Btmqne ~e France et <)e aes
Argent monnayé et lingots à Pans
etdanslessuccursales. 78t.223.783 38
EBets échus hier a recevoir ce jour. 132.198 28
Portefeuille de Paris, dont 70 mil-
lions 922.6&2 fr. 33 c. provenant
dessuocursales. 245.795.62731
Portefeuille des succursales, effets
'surplace. 273.406.869 n
Avances sur lingots et monnaies 33.244.100 ? »
Avances sur lingots et monnaies
danslessuccursales. 9.794.200 o
Avances sur effets publics français 12.8S6.600 s
Avances sur effets publics français
dans les succursales. 7.132.800 w
Avances sur actions et obligations
decheminsdefer. 37.122.000
Avancos'sur actions et obligations
de chemins de fer dans îes suc-
cursales. 26.9tl.9M
Avances sur obligations du Crédit
foncier. 771.900 v
Avances sur obligations du Crédit
foncier dans les succursales. 711.250
Avances & l'Etat (convention du
10 juin 18S7). 60.000.000 n
Rentes de la réserve. 12.980.750 14 4
Rentes (fonds disponibles). 36.011.737 91
Rentes immobilisées (loi du 9 juin
1857~ 100.000.000
HOtel et mobilier de la Banque et
immeubles des succursales. S.341.205
Dépenses d'administration de la
Banque et des succursales. 1.097.052 40
Divers. 2t.l62.3C2 8
t.668.716.385 SO
PASSIF.
CapitaldeIaBanquo. 182.500.000 c
Bénéfices en addition au capital
[article 8, loi du 9 juin 1857). 7.044.776 2
Réserves mobilières. 22.105.75014
Réserve immobilière do la Banque 4.000.000 m
Billets au porteur en circulation
(Banque et succursales). 1.0)4.676.075 o
Billets à ordre et récépissés paya-
MesàParisotdansIessuccursa'"s 15.450.333 51
Compte courant du Tresor, crédi-
teur. 131.436.046 G
Comptes courans de Paris. 2 io. 593.049 56
Comptes courans dans les succur-
sales. 41.438.181 n
Dividendesàpayer. 1.096.630 75
Escompte etinterëts divers a Paris
et dans les succursales. 6.158.846 50
Réescompte du dernier semestre
& Paris et dans les succursales. 1.574 256 34
Divers. il.640.440 62
1.668.716.38553
CerMe conforme aux écrttu"s t.G68.716.385 GD
/.< ~M~M', .yOMM~tMKf ~7<; ~M~tM F'~KC<
MCLAND.
Le portefeuille a diminue de 2 millions
900,000 fr., et le chapitre des avances sur
lingots de million 500,000 fr. Tous les
autres chapitres ont mis plus ou moins à con-
tribution les ressources' de la Banque le
compte du Trésor a baissé'de 13 millions, les
comptes particuliers ont diminué de 1 mil-
lion 300,000 fr., et les avances sur actions et
obligations de chemins de fer ont augmenté
de 800,000 fr. Aussi, malgré une élévation
de 7 millions 290,000 fr. dans l'encaisse, la
circulation s'est-elle développée de 13 mil-
lions 5.00,000 fr.. P, DAVID.
Faits divers.
Le ~VoM~cK~ publie un décret portant pro-
mulgation de la déclaration relative au ren-
dement des sucres au raffinage, signée, le
20 novembre 18(;C, entre la France, la Belgi-
que, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas.
Par décret du 3 avril, le conseil général
du département de l'Hérault est convoqué pour'
le 13 avril, à, l'enet de délibérer sur les ques-
tions qui se rattachent à, l'établissement de
plusieurs lignes de chemin de fer d'intérêt lo-
cal, ainsi que sur les autres afTaires urgentes
que le préfet croira devoir lui soumettre.
Cette session extraordinaire ne pourra durer
plus de trois jours.
La Cour do cassation, chambres reunies
en audience solennelle, sous la présidence'de
M. le premier président Troplong, vient de
consacrer deux audiences a une anaire qui in-
téresse vivement les autorités municipales et
préfectorales.
Il s'agit de savoir si, contrairement à la vo-
lonté du maire et du conseil municipal, le
préfet peut, d'office, par lui-même ou par un
délégué spécial, représenter une commune en
justice, soit en demandant, soit en défendant,
alors que le conseil de préfecture a décidé qu'il
y avait lieu d'autoriser la commune & ester en
jugement.
La négative avait été adoptée par la chambre
civile, le 30 novembre 1863, en cessant un ar-
rêt de la Cour impériale de Riom, rendu au
profit du délégué de M. le préfet du Puy-de-
Dôme, chargé de représenter la commune de
Job en justice, contre MM. Piret et consorts.
Mais la Cour impériale de Bourges ayant
statué, le 27 juillet 1864, dans lé sens~afnrmatif
admis par l'arrêt cassé; la cause venait devant
les chambres réunies, sur le nouveau pourvoi
des sieurs Piret et consorts contre le délégué
du préfet.
La Cour, conformément aux conclusions de
M. le procureur général Delangle, a consacré
la doctrine de la chambre civile, et prononcé la
cassation.
–Le timbre de 30 c., que l'administration
des postes a été autorisée à mettre en circula-
tion, se trouve en vente depuis le 1°'' avril il
est de couleur marron. Celui de 8 fr., pour le-
quel on adopte la couleur violette, n'est pas
encore livré au public.
Le timbre de'30 c. sera d'une heureuse ap-
plication pour auranchir les lettres simples du
môme prix, & destination de la Belgique, de
l'Italie et de la Suisse, du grand-duché de
Bade, etc., et bientôt, espérons-le, de la Grande-
Bretagne.
–M. Villemain, sénateur, intendant mili-
taire du cadre de réserve, vient de mourir a
Castres, a la suite d'une longue maladie.
Une mort [imprévue vient de [frapper, a
l'âge de soixante-seize ans, M. Robinet de
Sajnt-Cyr, président honoraire a la Cour im-
périale de Rennes.
Ou écrit de Toulon, le 31 mars
« Les dépèches de Gibraltar signalent le pas-
sage dans le détroit de huit grands transports
a vapeur français ramenant des troupes du
Mexique. Cinq de ces navires sont déjà arrivés
en Algérie ce sont .Po~oM, ~)'
mas et de Mazatlan, la division navale des
côtes occidentales d'Amérique a quitté les côtes
mexicaines de l'océan Pacifique pour se con-
centrer a Valparaiso (Chili), où M. le contre-
amiral Mazères attendra son remplaçant, M. le
contre-amiral Penhoat, arrivant sur la corvette
cuirassée ~<$'M<'MM.
Dès que la remise de commandement sera
opérée, l'amiral Mazères rentrera en France
avec la frégate FM~oM'c, qui ira désarmer à
Lorient.
a Deux navires l'ont déjà précédé comme ne
devant plus faire partie de l'escadre des mers
du sud T~Aïm, transport a vapeur, a quitté
Valparaiso le 8 décembre, et la corvette a va-
peur ZMCt/c)' est partie le 1S janvier.
La corvette à vapeur :r~.MKa~, le seul
et dernier bâtiment français qui restait encore
sur le littoral mexicain, a été rappelée de la
station d'Acapulco ce navire devait ramasser
en passant tout ce qui était resté à la traîne,
s'arrêter ensuite au Callao (Pérou) et rallier
Valparaiso le 1S avril.
') Rudement éprouvée pendant deux ans par
les fièvres et les privations de tout genre, la
division navale française a quitté les côtes mal-
saines et inhospitalières du Mexique avec un
vif sentiment de satisfaction, a
(~f~m~c?' ~M Jtf~t.)
Le procureur impérial près le tribunal de
Pau vient d'adresser la lettre suivante au J~-
WM~~ ~M .<~JM
« Pau, le 30 mars 1867.
m Monsieur le gérant,
a Des Espagnols venus dans le pays pour acheter
des mules ont émis, pendant les foires de Pau et
de Lembeye des 7 et 2S de ce mois, un certain
nombre de pièces espagnoles fausses ayant l'appa-
rence de pièces de 20 tr.
a Ces pièces, parfaitement fabriquées, a l'ofugie
d'Isabelle et aux millésimes de 1860, 1861 et plu-
sieurs de t862, sont cependant assez faciles à re-
connaître au son mat qu'elles rendent et surtout
aux maohuros externes qui remplacent l'exergue
de nos pièces do 20 fr. Les mâchures, au lieu d'être
unes, serrées et régulières, comme dans les pièces
françaises de 1 et de 2 fr., sont, au contraire, larges
et irrégulières.
Je vous serais obligé d'insérer ces détails dans
le prochain numéro de votre journal, pour que
nos èleveurs, avertis, s'empressent d'informer les
officiers de police judiciaire des nouvelles émis-
sions de pièces fausses qui pourraient être tentées
leur préjudice.
Agréez, etc.
M Ze ~OCWMM' MKp~'M:~ JULES BOCYET. H
On lit dans ~B~M'&M
« On vient de recevoir des nouvelles de la
perte du navire 1'de son équipage. L'jl)M
sel et avait fait voile de la Mersey, il y a peu de
jours, pour Boston, 'il comptait dix-huit hom-
mes d'équipage. Tout alla bien jusque dans la
soirée de dimanche 24 mars mais, parvenu à
quelque distance d'Holyhead, il fut assaillipar
un violent coup de vent du sud-est. Le navire
commença à faire eau. Le lundi, on fit des
signaux de détresse et des tentatives pour
mettre la chaloupe & la mer.
o Pendant ce temps, un schooner s'était ap-
proché. Le capitaine et six hommes s'empres-
sèrent de s'embarquer dans un petit canot, et
furent assez heureux pour atteindre, non sans
difficultés, le schooner. Une fois sauvés, ces
sept hommes portèrent toute leur attention sur
ce qui se passait a bord de ~MMM'~A. Ils vi-
ro'nt qu'ils avaient mis la chaloupe à la mer,
que tous y étaient entrés, et qu'ils poussaient
avec force pour s'éloigner; mais le navire, sou-
levé par une vague énorme, tomba sur la cha-
loupe.
On entendit du schooner les cris déchirans
de ces onze hommes. Leur agonie ne fut pas
longue car, comme ils cherchaient a éviter un
autre coup de tangage, le navire s'abattit une
seconde fois sur la chaloupe, et tout disparut
dans les flots, x
Le capitaine Casey; patron du navire
~tj~c ZoM<~)', qui a sombré dans l'Atlantique,
Tfëxcité parmi toutes les nations un vif inté-
)~t. Pendant trente-trois jours, cet homme est
r~Sté cramponné aux débris de son navire, dont
u~'partie dépassait les flots, et pendant vingt-
nmtjoursila été sans nourriture. Quand ou
est parvenu à le sauver, il no pesait plus que
-!2 livres, et il a fallu lui amputer les premières
phalanges des doigts des pieds et dos mains.
Conduit en Hollande, il a reçu des Hollandais,
pleins de sympathie pour les Anglais, l'accueil
le'plus hospitalier; ils lui ont donné 200 liv. st.,
qui ajoutées aux 400 livres données par le tri-
bunal de police de la Tamise, lui permettront
de vivre. (Fp~M~ ,
senté un intérêt extraordinaire par suite du
mouvement inusité de steamers transatlanti-
ques qui s'est produit a l'entrée et a la sortie.
Un temps magnifique a favorisé ce spectacle
maritime qui, malgré l'heure assez matinale, a
été suivi par un grand nombre de curieux.
Nous avons annoncé récemment que les stea-
mers de la Compagnie générale transatlanti-
que jTa~tco, capitaine Pierre Gilbert, et F<'?'s-
C~ capitaine Hëliard. de retour de leur
voyage au Mexique. allaient reprendre leur
service d'émigrans sur New-York. Ces deux
steamers, partis de Saiut-Nazaire le 29 mars,
ont paru sur rade avant-hier au soir.
Pendant toute la traversée, le .y~~co a
ionné la remorque au Fi~'a-C~M~, qui avait
perdu son hélice en revenant de Vera-Crùz à
~aiut-Nazaire. Cette traversée ne s'est pas ef-
ectuée sans quelques accidens. A la hauteur de
?enmarch, le 30 mars, vers huit heures du
;oir, la remorque s'est cassée par suite du gros
:emps et le Fi~-a-C~ a dû mettre à la voiled
jusqu'à ~ce que de nouveaux grelins aient été
frappés à son bord. L'entrée au port des deux
transatlantiques a eu Heu, au contraire, le plus
heureusement du monde. Le TtM~tCO a donne
le premier dans la passe,, suivi de près pat le
7
chi la grande écluse, que deux autres transat-
lantiques, le J!/M.M.MW (américain), capitaine
Sumner,et le C~7a (anglais), capitaine Glea-
dell, larguaient leurs am.arres et se préparaient
à quitter le port en destination de New-York.
Leur sortie n'a pas été moins heureuse que
l'avait l'entrée des stamers français.
(~VOMP~HM~OW~.)
On nous écrit des bords du lac Majeur
K La catastrophe de Feriolo, dont vous avez
rendu compte, est un incident douloureux qui
se rattache aux phénomènes incessans qui se
produisent dans nos contrées depuis un an en-
viron.
On ignore généralement que depuis le mois
d'avril 1866, toute la région voisine des Alpes
tyroliennes, du lac Majeur au lac de Garde, est
soumise à des secousses qui se renouvellent
périodiquement, et qui jettent les populations
dans les plus poignantes inquiétudes. Les rives
du lac de Garde, sur une étendue de 10 milles,
ont été successivement remuées par des oscil-
lations dans le sens vertical et dans le sens
horizontal. Des détonations ont lieu par inter-
valles, et les ondulations du sol mettent en
péril les constructions, déjà fortement endom-
magées. D'énormes blocs de pierres, des ava-
lanches de cailloux se sont détachés du mont
Balbo et se sont rués sur les localités épou-
vantées.
B C'est aujourd'hui vers l'est que ces phéno-
mènes se font sentir, et le lac Majeur vient
d'être a son tour assailli par ces explosions vol-
caniques. On ne saurait dépeindre la conster-
nation dos habitans. La plupart de ces accidens
~sont suivis de mugissemens souterrains et de
~sifflemens comme ceux d'un gaz comprimé qui
s'échapperait par une fente étroite. Les détona-
tions se font entendre sur les sommets les plus
élevés, les eaux thermales jaillissent a une tem-
pérature plus élevée et sont bourbeuses.
') L'activité volcanique se déroule instanta-
nément sur une surface très développée. Ces
phénomènes du nord de l'Italie se relient pro-
bablement aux mouveinens déjà remarqués
vers le Vésuve, qui est en travail d'éruption.
On assure que l'ouverture de la ligne de
Rochefort à Saintes aura lieu lundi prochain,
8 avril. Les ouvrages d'art ont subi, sans bron-
cher, les épreuves les plus fortes.
Le pont métallique sur la Boutonne avait
d'abord supporté le poids d'une machine de
la Compagnie pesant 42 tonnes. La com-
mission de contrôle, qui se défiait de la
solidité de ce pont, en raison du soi peu
'consistant sur lequel il est appuyé, a exigé
un poids plus lourd; on a fait venir alors
:do Tours une machine de la Compagnie
d'Orléans pesant 67 tonnés. Elle est restée sur
le pont tout le temps qu'on a voulu, rien
n'a bougé. La vole est parfaitement construite,
des trains énormes chargés des matières les
plus lourdes la parcourent journellement sans
le moindre accident. On ne comprendrait pas
les motifs qui empêcheraient d'ouvrir la ligne.
(7~~w?M~M< de Saintes.)
*S?– La Cour d'assises de la Gironde a continué
de s'occuper, dans ses audiences des 2 et
3 avril, de l'auaire Pailhas (faux en écriture de
commerce.)
Après l'audition des témoins, M. l'avocat gé-
néral a soutenu l'accusation la défense a été
présentée par M" Lachaud pour Lemonnier,
M° Méran pour Sarrazin, M" Bayle pour Gari-
tey, et M" Jules Favre pour Alfred Pailhas.
On lit dans ~'7!~)
du viaduc de Daoulas! Dans la matinée du
19 mars, un train de wagons, chargé de maté-
riaux, fut mis en marche avan.t que le conduc-
teur-garde-frein no fut à son poste. Un enfant
de quatorze ans, nommé Le Bras, employé
comme aiguilleur, qui se trouvait seul sur le
convoi, essaya de modérer sa vitesse qui deve-
nait inquiétante, en appuyant le pied, comme
c'est l'usage, sur le bras-levier du frein.
a Son mouvement portant à faux, il perdit
l'équilibre et fut précipité sur les rails, où un
lourd wagon lui passa sur le corps. Le docteur
Alavoine, de Landerneau, que l'on s'empressa
d'aller chercher, constata que le pauvre aiguil-
leur avait les deux cuisses brisées, la gauche
presque entièrement détachée, et l'abdomen
fortement contusionné.
Ce malheureux enfant est mort après trois
heures d'incibles sounrances.
') Quant aux wagons, dont rien n'arrêtait
l'élan toujours croissant, ils continuèrent leur
course vertigineuse jusqu'au bout de la voie,
et, se ruant dans le vide, tombèrent d'une hau-
teur de 20 mètres eu se fracassant. ))
On lit dans le ./bw~M~ du .NsM'c du !<
avril
« un épouvantable sinistre a mis en émoi,
la nuit dernière, ie quartier de la Plaine. Tout
un bloc de constructions circonscrit par les
rues Napoléon au nord, du Prince-Jérôme à à
l'est et Frankiin à l'ouest a été la proie des
flammes. On se fera une idée du désastre en
apprenant que les batimens incendiés cou-
vraient une superficie de 1,800 mètres carrés.
Les pertes sont évaluées approximativemeut de
800,000 fr. a 1 million.
e La nature des batimens incendiés favori-
sait d'ailleurs éminemment le développement
de l'incendie. La partie nord du terrain était
occupée par une scierie mécanique appartenant
à M. Prudhomme, et renfermant une grande
quantité de planches et de madriers de sapin. La
partie sud, appartenant a M. Braumuller, com-
prenait la fabrique d'extrait de bois de campecho
de MM. Dubosc et C", occupant quatre corps de
batimens principaux, deuxsur laruedu Prince-
Jérôme, n°' 36 et 38. Au premier étage du n° 43
étaient les bureaux de la Compagnie.
On écrit de Besançon, le l~ avril
« Une explosion aussi formidable qu'une vio-
lente décharge d'artillerie réveillait en sursaut,
la nuit de-mière, les habitans de notre ville. La
maison portant le numéro 99 de la grande rue,
et dont le sieur Marquis coineur, occupait le
rez-de-chaussée, était en flammes. Les habi-
tans, accourus en toute hâte, pouvaient déj~,
à la lueur de l'incendie, se rendre-compte de
l'importance des dommages Une centaine de
litres de différentes essences, placées en mon-
tre dans le magasin, s'étaient enflammées par
une cause encore inconnue.
)) M. Marquis fils rentrait chez lui vers une
heure du matin, et se trouvait suivi de près
par les frères Robardet, qui habitaient une
chambre située au-dessus du magasin de
parfumerie. Aucune odeur de gaz ne faisait
pressentir l'événement. Une heure plus tard,
le boulanger, situé presque en face du magasin
de M. Marquis, est venu s'adosser contre la de-
vanture et n'arien remarqué. C'est à deux heu-
res et demie qu'une explosion formidable
éveilla les habitans, et la cloche d'alarme an-
nonça J'incendie. Malgré l'empressement des
pompiers.malgrélë concours actif des habitans,
le feu poursuivit ses ravages, s'alimentant des
essences et des matières grasses répandues dans
le magasin.
)' Un drame horrible, et dont les gens qui se
trouvaient~ dans la rue ne pouvaient avoir
conscience, se passait au premier étage de
la maison. Le sieur Robardet, asphyxié, par
la fumée, et arrêté par le plancher incandes-
cent qui s'eSbndrait sous lui en voulant se-
courir son' jeune frère, vit basculer, à tra-
vers un épais nuage do fumée, le lit dans le-
quel était couché le malheureux enfant, dont le
corps s'engagea entre deux poutres à demi
consumées. Une grêle de tuiles brûlantes,
bientôt suivie de l'effondré ment du toit, et une
flamme intense léchant les parois des murailles
malgré le jeu des pompes, rendaient tout sau-
vetage impossible.
s Ce n'est que ce matin, a. huit heures, que
le corps calciné du' jeune Robardot a pu être
retrouvé sous les décombres. Sur la demande
de M. le curé de Saint-Maurice, le cadavre a été
transporté à la cure. Le frère de la victime, dont
leë blessures sont assez sérieuses, a reçu de
M. le curé de Saint-Maurice les soins que ré-
clamait son état.
)) A l'heure où nous écrivons ces lignes, un
épais tourbillon de fumée parfumée, que n'a
pu étouffer le jetpuissant des pompes, s'échappe
encore des ruines. Des perruques, de la pom-
made, de la poudre de riz et d'autres ingrédions
.} parfumerie s'étalent contre les murs des
maisons situées vis-à-vis de l'ancien magasin
deM.Marqu.is.
» Les volets e,t leur bardage de fer, chassés
par la violence de l'explosion~ sont ailes frap-
per contre ces murs et les ont pénètres comme
eussent fait des boulets. Les solides barreaux
de fer qui garnissaient extérieurement les
croisées n'ont pu résister à la violence du choc
et se sont brisés ou descellés. La. statue qui
surmonte la fontaine a la moitié d'une main
emportée, et le trident en fer qu'elle tenai~est
courbé comme une ronce. ))
On lit dans ~<* C~Kf~tM' du
< M. X. notaire a Nîmes, fut abordé, un de
ces derniers jours, sur l'Esplanade, vers dix
heures du soir, par un étranger aux manières
très polies, qui lui adressa quelques questions
sur les monumens anciens et modernes de la
ville. De ce sujet, la conversation s'égara sûr
bien d'autres, et M. X. fut charmé de la fa-
conde spirituelle et des connaissances variées
du compagnon que le hasard lui avait donné.
» La promenade s'était prolongée plus d'une
heure, quand M. X. songea a rentrer. L'étran-
ger, par politesse et en retour de la bienveil-
lance qu on lui avait témoignée sans le con-
naître, voulut & toute force l'accompagner.
Arrivé devant sa maison, M. X. allait ouvrir
la porte et prendre congé de son interlocuteur
quand celui-ci s'écria « Comment! Monsieur,
seriez-vous par hasard le notaire dont je vois
l'écusson ici dessus? En ce cas, je bénis le ha-
sard qui m'a fait vous rencontrer, car j'ai à con-
sulter une personne de votre profession sur
une affaire très importante, etc.
» Séduit peut-être par la perspective'de dres-
ser un acte important, M. X. fit entrer l'étran-
ger dans son cabinet. Celui-ci, après avoir en-
tamé une conversion d'affaires, changea tout &
coup de langage, et, prenant une attitude mena-
çante, déclara qu'il n'avait pas besoin de con-
seil, mais d'argent.
M. X. pâlit, et, comptant en être jquitte
pour une ou deux pièces de 20 fr., il ouvrit le
tiroir de son bureau.
» L'ami de la soirée avait vu un paquet de
billets de banque; s'en saisir et s'élancer vers
la porte fut l'aSaire d'une seconde.
M. X. terrifié, ne bougea pas, ne cria
pas, et, après s'être remis d'une émotion facile
a comprendre, il alla tranquillement se cou-
cher, sans rien dire de sa mésaventure à sa fa-
mille.
s Le lendemain matin seulement, il alla dé-
~mander aide à. la police pour essayer de décou-
vrir son voleur.. H désigna, d'après certains dé-
tails de la conversation de la veille, le voyageur
d'une maison de commerce. Un télégramme
adressé a cette maison apprit que ce voyageur
devait se trouver le lendemain & Montpellier.
M. X. bien accompagné, s'y rendit; mais le
voyageur, qui fut effectivement trouvé, ne res-
semblait nullement au voyageur de la veille. »
Le JoM?'waJ <~M .Sawc rapporte des faits de
profanation abominables, commis dans la nuit
;de dimanche a lundi, dans le cimetière de Gra-
ville-Saint-Honorine, sur le& restes de la dame
.Gibeaux, jardinière, inhumée le .dimanche
même. Les violateurs se sont livrés aux plus
horribles mutilations et ont enlevé les parties
du cadavre qu'ils avaient détachées dans le lin-
ceul qui n'a pas été retrouvé.
Quant au reste du cadavre ainsi profané, il a
été rejeté tout nu dans la fosse et recouvert &
peine de quelques pelletées de terre. La justice
a recueilli ces tristes débris et les a fait trans-
porter aiâMorgue.
Le mystère le plus absolu plane encore sur
cette épouvantable profanation. Le temps était
très sec, et les chaussures des auteurs de cet
acte inqualifiable n'ont laissé aucune trace.
La justice informe. Il est & désirer que ses
investigations arrivent & la découverte des
coupables, probablement auteurs déjà de deux
profanations antérieures de sépultures, celles
des dames Clot et Allain, & Sainte-Adresse et à
Sanvic.
Un crime a été commis à Fécamp dans la
nuit de dimanche à lundi. Voici quelques dé-
tails que nous avons recueillis
Ernest Cavelier, âgé de vingt ans, couvreur,
demeurant rue de la Barricade, a été trouvé
mort dans la rue de la Cascade, un des quar-
tiers déserts de la ville, dans la matinée du
!
Une enquête a été aussitôt ouverte par la gen-
darmerie et par M~ le juge de paix. Le cadavre
était étendu a terre, la tête nue et penchée sur
le coté gauche. Le sol ne portait aucune trace
de lutte, mais la chemise et le pantalon dujeune
homme étaient rouges de sang. Le corps, trans-
porté a la mairie, a été examiné par MM. les
docteurs Pecqueuret Lanctuit,qui ont reconnu
que Cavelier avait été frappé dans la région du
cœur avec un instrument tranchant.
Les coups de couteau ont amené une vio-
lente hémorragie et la mort.
Sur certains indices recueillis et sur le bruit
public, Victorin Cavelier, âgé de vingt-quatre
ans, ouvrier couvreur et frèredela victime, a été
mis en état d'arrestation. II avaithuavecErnest,
dans la soirée, au café Grout. L'inculpé est d'un
caractère violent; vers minuit, il avait été vu
dans la rue des Galeries, voisine de l'endroit où
a été commis le crime. (Cbw~t~' ~M Z~c.)
On écrit deVourray, le 30 mars, au ./b
« La loi si morale qui défend les mauvais
traitemens envers les animaux n'a qu'un tort,
celui de n'être pas assez souvent appliquée.
C'est une raison de plus de s'applaudir quand
elle vient châtier quelques uns de ces actes de
brutalité révoltante dont nous sommes trop
souvent témoins.
» Un marchand de porcs de Chançay vient
de subir les pénalités de cette loi qu'il s'est
trop légitimement attirées.
Sous la double influence de nombreuses
libations et d'un pari, il avait trouvé plaisant
d'acheter, moyennant 3 fr., a un propriétaire,
le droit de mutiler deux jeunes porcs vivans
en coupant une oreille a chacun d'eux.
x Malheureusement pour lui, le fait arriva a
la connaissance du commissaire cantonal de
Vouvray, qui en .a cité l'auteur devant le tri-
bunal de simple police et l'a fait condamner
a 15 fr d'amende et aux frais du procès, x
On lit dans le .PA
« Une correspondance venue de Trêves ajoute
de curieux renseignemens & ceux que nous
avons déjà donnés sur l'arrestation de Daoulas,
l'un des accusés dans l'épouvantable an'airo du
~M-~l~eo;.
)) Ecroué a la prison de la ville, d'où il a été
extrait le 14 mars pour être livré aux autorités
françaises, Daoulas avait voulu, pendant sa
captivité a Trêves, se faire passer pour muet.
Ce ne fut qu'après l'envoi de sa photographie
en France, où le novice Chicot le reconnut,
que l'on put établir son identité.
» Evadé dans sa traversée de Montevideo au
Havre sur le navire la C%MtC~, auquel on l'a-
vait confié, Daoulas se serait d'abord réfugié
au Brésil, puis, par une circonstance singu-
lière, il était parvenu jusqu'à Trèves.
"Dès qu'il se vitreconnu,il retrouva la voix
qui lui avait manqué jusque-là, et en quit-
tant Trèves il s'exprima en termes dédaigneux
sur son extradition, disant qu'elle lui était in-
différente et qu'elle ne pourrait jamais lui coû-
ter plus cher que la tête.
o Voici une coïncidence que nous faisons re-
marquer pour lapremiêrefois on se rappellequo
le capitaine Bourdon, commandant du C~MCM;,
condamné correctionnellement à raison de l'é-
vasion du prisonnier dont il avait la garde, fut
acquitté en appel. Il a été constaté qu'em-
barqué de nouveau et étant en mer, M. Bour-
don est mort le jour même de l'exécution des
condamnés du T'M~'M-A~M Lénard, Oïliic,
CarbucciaetThépaut. »
Un vol vient d'être constaté dans le mu-
sée chinois du palais impérial de Fontaine-
bleau. Plusieurs niches en bronze ciselé et
doré, ainsi que vingt-Otnq chatons ornés de
turquoises, dépendant d'une pagode placée à
l'extrémité du musée, ont été soustraits, et on
pense que cette soustraction aura été commise
pendant la première quinzaine de janvier.
Pour détacher les ~chatons les malfaiteurs
ont du se servir d'un ciseau et d'un marteau;
cette opération, outre le bruit qu'elle a néces-
sairement occasionné, n'a pu être faite en
moins de vingt-cinq ou trente minutes. Ce se-
rait donc, suppose-t-on, pendant le temps qui
n'est pas consacré aux visites que le vol en
question aurait eu lieu.
Lundi soir, pendant la représentation de
la 7b~'<~ 2\ au théâtre de la'Porte-Saint-
Martin, et au moment où Marguerite de Bour-
gogne adressait à Buridan la phmse célèbre
K Ces murs étouffent" le% -sangibts, absorbent
l~agonie ;) un agent remarqua qu'un specta-
teur introduisait la mam dans la poche du pa-
letot de son voisin. Ce voleur a été conduit de-
vant le commissaire de police; il a déclaré qu'il
se nommait L. et qu'il était jurisconsulte es-
pagnol.
Les deux grands terre-pleins de l'espla-
nade des Invalides avoisinant le quai d'Orcai
vont être appropriés pour une exposition 'de
chevaux.
Depuis trois jours on travaille a la confect ion
des tentes, des abris et des pavillons. Cette
partie de l'esplanade est déjà pourvue d'une
grille qui l'isole entièrement de ses voies d'en-
tourage.
Sous'ce titre ~M ~o~%c, on lit dans
~.DMMMMMM:
« Dimanche dernier, M" J. marchande d'é-
piceries aubourg d'Evran, a mis au monde deux
enfans dont on ne saurait trop déterminer le
sexe, mais qui, à raison de leur fusion, consti-
tuent un phénomène très rare, très curieux et
beaucoup plus étrange que celui des frères sia-
mois, célèbres dans le'monde d)B6 naturalistes
et des médecins. Un dessin seul'pourrait en
donner une idée exacte.
x Ces deux petits êtres, munis de tous Icura
membres, étaient soudés de façon qu'ils n'a-
vaient qu'un abdomen commun, avec un seul
nombril et une seule ouverture anale, et que
les deux têtes se trouvaient placées à chaque
extrémité du corps.
D Les deux vies étaient si distinctes que,
pendant le sommeil d'un des enfans, l'autre
buvait ou pleurait. Ils ont vécu cinq jours et
sont morts vendredi matin, à quelques minu-
tes d'intervalle. L'un d'eux s'est éteint douce-
ment, et, à partir de la mort de son frère, ce-
lui qui a survécu a poussé des cris plaintifs,
qui semblaient trahir une vive sounrance.
M. le docteur Pringué, appelé par la fa-
mille, a fait sur ce bizarre phénomène d'inté-
ressantes observations. Ces enfans ont été ap-
portés a Dinan, où un habile artiste; M. Gou-
nouf, les a photographiés sous toutes les faces,
en présence de plusieurs médecins, x
On lit dans McAo foa~MMM
< Un fait assez extraordinaire vient de se
produire aux sources de l'établissement ther-
mal de Saint-Alban. Comme, pour' faire une
~petite réparation au puits César, on avait été
.Obligé de baisser les eaux de quelques centi-
mètres, on entendit tout a coup un grand
bruit souterrain, et les sources, qui donnaient
habituellement une grande quantité de gaz,
'mais dont les bulles venaient éclater à la sur-
face régulièrement et avec calme, se mirent en.
'ébullition comme une chaudière chauffée a
vapeur.
» Los gazomètres de l'établissement, qui
d'ordinaire s& remplissaient en une demi-jour-
'nëe, étaient tous montés en quelques minutes.
Depuis que ce fait s'est produit, on n'a cessé de
fabriquer les limonades et de 1 eau gazeuse, et
le gaz vient à l'usine en telle abondance, qu'ou
fabrique toute la journée, sans interruption,
sans pouvoir tarir le plus petit des gazomètres,
qui sufûsait a peine pour une heure de travail.
On a remarqué que, par suite de cette révolu-
tion dans les sources, l'eau minérale est deve-
nue bien plus forte, x
Il vient d'arriverde Melbourne une atatis-
'tique officielle de la province de Victoria. La
'population, à la fin de 186S, était de 616.319
habitans; 260,300 étaient occupés aux gise-
mens aurifères. En 1861, la population n'at-
teignait pas 78,000 âmes. Le nombre des -m-
migrans avait été de 36,186 en 1864, et de
30,976 en 1868.
Les-naissances se sont élevées en 1868 au
ehinre considérable de 28,918 (42 sur 1,000 ha-
bitans), tandis que la mortalité a été de 10,461
(17 sur 1,000).
La valeur des importations a été en 1868 de
13 millions 180,000 liv. st. c'est une assez
forte diminution sur 1864 où l'on avait presque
touché 15 millions, mais c'est encore une pro-
portion très considérable avec le chiffre de la
population.
Les exportations ont été a peu près égaies
aux importations; l'or y figure pour 6 millions
206,000 liv. st., et la laine pour 3 millions
315,000.
Le produit de la douane a été de 1 rniHion
286,000 liv. st.; les recottes totales sont mon-
tées & 3 millions 58,000 liv. st., ce qui onre sur
les dépenses un excédant de 828,000 liv. st. en-
viron. Le fait est assez rare en Europe pour
mériter d'être constaté.
La Caisse d'épargne de Paris a reçu, du
mardi 26 mars au lundi 1°'' avril, de 8,496dé-
posans, dont 687 nouveaux; 386,176 fr.
Lés remboursemens effectués la semaine
dernière a 1,691 déposahs, dont 886 soldés, s'é-
lèvent a la somme de 383,403 fr: dO c.
~Excédant des remboursemens sur les verse-
.mens, 27,000 fr.
Les rentes achetées a la demande des dépo-
sans pendant la même semaine représent.ént
un capital de 82.071 fr. 3S c
M..le docteur Jozan vient d'être nommé
chevalier de l'Ordre royal du Christ de Portugal.
En vente chez Michel Lëvy frères, édi-
!teurs, rue Vivienne, 2 M.?, et boulevard des
Italiens, 18, a la Librairie Nouvelle: ~M 7~M-
~M
mas fils, 4" édition, un vol., 4 fr. Jlf~M~M
,AM~OM'e ~<~SM'ce< K<~<< parJ.-J.
Ampère, deux vol., 12 fr.; C'
M. Turpin de Sansay vient de publier chez
Dentu, libraire, un volume iu-12, intitulé foj-
~M'c(savie,–ses couvres).
–]~m< Francisque Ducros Tient de publier
à la librairie Didier un charmant volume in-
titulé ~oeoMt set~e, qui se vend &u pront.
des ouvriers sans travail.
Ze Tour du MOM~< ~VoKCMiM ./OM)*M~
poy<~M. Sommaire de la 379° livraison
'(6 avril 1867~. –Texte: Z<ï ~MtMM ~
dessina inédits.) -Dix dessins de A. de Keu-
ville, Crépon; H. Clerget et Thérond.
Bureaux à la librairie de L. Hachette et C",
.boulevard Saint-Germain, 77, & Paris.t
Un sermon de charité sera prêclié, dans
l'église Saint-Eloi, le dimanche 7 avril, par
M. l'abbé Lambert, prédicateur de la. station
du carême, a trois heures, en faveur des pau-
vres secourus par M. le curé et de plusieurs
œuvres paroissiales.
Le produit de cette quête est destiné a se-
courir les différentes nusères connues ou se-
crètes à habiller un nombre toujours considé-
rable d'enfans pour la première communion; à
soulager certains malades, etc.
Après le sermon, salut solennel en musique.
Pour. tous les faits divers
Le MC~KM la n~M~OM. P. BA.VtD.
KKcrote~c.
Une mort, trop prévue malheureusomsnt,
vient d'enlever à l'Allemagne un de ses histo-
riens les plus populaires, l'Université d'Hei-
delberg un de ses plus éloquens professeurs,
a.u parti libéral et unitaire un de ses membres
les plus dévoués et les plus influons. L. Ho'us-
zor vient de terminer, a l'âge de quarante-huit
ans, une existence noblement et utilement
remplie. Il s'était révélé à l'Age de vingt et un
ans par un bel ouvrage ~
lors on avait conçues do lui. Son couvre
capitale ~Nt~ot~ J'~HeM~M, 1786
& tSfs (1), répandue en nombreuses édi-
tions, a ~té un des signes les plus remarqua-.
blés de ce temps et on peut dire que ce livre
a fait autant pour l'unité allemande que le Na-
tlonalverein et toutes les agitations de la place
publique.
Le point de vue auquel Hœusser se plaçait
dans ses livres était aussi celui qu'il mainte-
nait dans sa vie politique, car il joua un rôle
important dans la Chambre badoise et a la
tête de cette (t) Ce sont quatre gros volumes m-8°, chr.cun
de 800 pages environ, qui parurent pour la pre-
mière Mis à Leipsick en 1834.
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