Titre : L'Athlète : journal hebdomadaire de tous les sports
Éditeur : [s.n.] (Bordeaux)
Date d'édition : 1932-02-03
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34474930f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 03 février 1932 03 février 1932
Description : 1932/02/03 (N768). 1932/02/03 (N768).
Description : Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4559335d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-35386
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/09/2017
Le Numéro: 50 centimes
Le 3 Févrâer 1932
14
«un in nu 'UiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMii!
iiiiaiiiiriiimiiiiiiiiu
iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii’iitiiiiiiiitiiiiiiiiisiiaii
{5 e Année N 9 7G&
uiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiimiiuiiiiiiiiiuiin
Février
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1 Eernier acie |
| des Poules de |
Ë du Championnat de France E
de Rugby E
(Division d 3 Excellence) 5
qmimmmmiiiiiiiiiimmmiiiiimmiiimmimmiii?
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Février
minimum*;
Farcît le MERCREDI
Henry HOURSIANGOU
Rédacteur en Chef
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Rédaction - Administration - Publicité
J BORDEAUX - 47, cour* Georges-Clemenceau. Tel. 82.802
U'L
\ Championnat de France Interclubs |
1 de Cross-Cyclo-Pédestre §
IA PARIS - RIOnTLHÉRV j
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Organe de tous les Sports et de llndustrie Automobile et Cycliste
ABONNEMENT j gM 0,s . il HSS
Chèque* postaux n* 3.247, Bordeaux
€LOTE BASQUE
RAPIDE HISTORIQUE
A', u, L. H. — Au moment où notre
tonjrère ta « Petite Gironde » organi
te, pour la plus grande satisfaction
les nombreux fervents et amis de lh
pelote dans le Sud-üuest, le champion
nat de France, u nous a paru intéres
sant de publier un rapide historique
de ce sport. \
Notre collaborateur et ami François
Larramendy a bien voulu, se charger
de cette étude délicate et qui deman
dait en même temps qu'une documen
tation des plus complétés une connais
sance approfondie, de ce sport si com-
jHct et de scs principaux adeptes.
Nous sommes persuades que tous li
ront avec plaisir la série d’articles de
M. François Larramendy, que nous re
mercions vivement ici au nom de tous
tes pelotaris
-4-
Au moment, où se dispute le cham
pionnat de ‘France et des' Pays Bas
ques de pelote à main nue en trinquet
des professionnels, organisé par notre
grand confrère « La Petite Gironde »,
championnat donnant lieu à des ren
contres qui remuent tous- les aficiona
dos du Pays Basque, il nous a paru in
téressant -de donner aux lecteurs de
P « Athlète », quelques renseignements
sur ce jeu pour lequel même les
« étrangers » de l’Eskual Herria se
passionnent de plus en plus.
La première question qui se pose en
traitant ce sujet, est de savoir si le
jeu de pelote basque est autochtone et
de quelle époque il date.
A mon grand regret je ne pourrai
y répondre, pour la bonne raison que
les Basques, jusqu’à notre génération,
avaient une telle horreur de la plume
qu’ils n’ont laissé aucun document
écrit.
Cela n’empêche que leur race est
considérée a juste titre, parmi celles
dont le respect de la tradition consti
tue un culte véritable.
La « sipbéristique » des Grecs et la
« pila » des 'Roumains, jeux de balle,
dérivaient-ils du boùa-luzea, le plus
ancien des jeux basques de pelote ? On
ne sait. Comme on ignore complète
ment les origines de la langue euska-
rlenne.
En tout cas, les Basques avaient la
pelote dans le sang, puisqu’ils trou
vaient le moyen de pratiquer cet exer
cice même dans les montagnes où l’on
DON G AIT Z,
te roi de la main nue:
d pu relever des traces de terrains de
eu, celui -d’Eroïmendy-Sorkoa, par
Exemple. Par des « irrintzinas »,cris ai
gus et prolongés, se répercutant à
plusieurs kilomètres à la ronde, les
bergers se donnaient rendez-vous dans
ces cadres imposants et splendides.
En l’absence de fout document, les
auteurs qui se sont livrés à la recher
che de l’histoire de la pelote ont ren
contré une tâche extrêmement ardue,
mais la plupart nous ont livré des dé
tails extrêmement intéressants.
Parmi ces chercheurs, je citerai au
hasard. : Juan-Ig'naçio de Iztueta, dont
le livre est écrit en langue basque;
Pena y Gofii, écrivain espagnol de va
ient; Golas, le regretté professeur
Rayonnais, qui se .consacra à l’étude
des tombes basques discordâtes; Ader,
auteur clu livre « Résumé dèf l’histoire
du Pays Basque- », où se trouve racon
tée la fameuse partie des -Aldudes,
jouée par Perkaïn; nos contemporains,
le chanoine Adéma, un savant; Chris
tian d’Elbée, l’abbé Blazy, auteur d’un
ouvrage merveilleux, « La Pelote Bas
que »; l’abbé Elissalae, qui a recueilli
des témoignages précieux, etc.
S’il est admis que les jeux de la
balle datent de- la préhistoire, et que,
même ChezJes peuples sauvages, on a
toujours « aimé à se renvoyer la balle »,
ainsi que le disait si finement notre
brillant confrère bayonnuis l’abbé La-
marque, dans une conférence, nous
sommes en présence d’unG trou » de
puis la préhistoire jusqu’au Xlie siè
cle, époque à laquelle les chercheurs
plus haut cités ont trouvé la première
trace d’exploits de .joueurs basques.
Mais avant d’aller plus loin, je crois
bon de faire connaître à ceux qui l’i
gnorent que le jeu de la pelote-, tel
qu’on le connaît actuellëîhent, est d’u
ne invention — essentiellement basque
— relativement récente.
LE JEU AU BLA 10
Ce n’est que depuis un siècle envi
ron que l’on joue contre les murs. Jus
qu alors, la constitution des balles ne
pouvait permettre le rebondissement
au sol, et leur résistance était insuffi
sante pour supporter les chocs contre
le mur.
Dans son ouvrage (767) intitulé
« L’Art du paumier raquetier et de ia
paume », Garsault nous fait connaître
la façon dont on fabriquait les balles
à cette époque :
« tes matériaux qui servent à Ja
constrn t on de la balle sont les ,sui
vants . du chiffon ou recoupes cle lai
nes, ( mm ne drap, serge, etc.; de la
fici-ile faire exprès, très peu torse, que
le- ccrdelmrs nomment ficelle à balle;
du gros drap blanc neuf. »
De pareilles balles, avec un seul
coup de chistera, auraient été déchi
quetées.
L’introduction du caoutchouc, autre
ment dit de l’élastique, dans la com
position des pelotes a apporté la révo
lution dans le jeu pratiqué en Eskual-
Herria.
Bénit soit La Condamine qui impor
ta ^ le caoutchouc en Europe dans le
milieu du 18e siècle, car c’est grâce à
lui que l’on peut s’adonner à un sport
que je n’hésite pas à qualifier le nius
beau en même temps que le plus spec
taculaire de tous les sports.
Ah ! ce ne fut pas du jour au len
demain que le jeu contre le mur fut
adopté. On .ne bouscule pas facilement
les traditions de-s Basques.
Il y eut des protestations, des cris
d’indignation. Les pouvoirs publics
s’en mêlèrent. On interdit de jouer au
blaid, et sur des vieux frontons on
peut lire encore l’incription suivante :
« Debekatua da pleka haritzea » (il est
défendu de jouer au mur).
Mais les fils de la maison Olha Kon-
tiénéa, à St-Pée-sur-Nivelle,' le jeune
Ganich Dithurbide, plus connu sous le
nom de « Gaintchiki », l’inventeur de
1a chistera (il n’avait que treize ans),
fil de nombreux adeptes, surtout chez
les gosses. Il aurait fallu, pour empê
cher ces derniers de ijouer, mobiliser des
régiments. On se résigna à les laisser
faire, d’autant plus que les hommes
commençaient à lâcher le gant de cuir
pour la chistera, et c’est ainsi que na
quit le jeu au blaid à chisiéra.
LE BLAID A MAINS NUES
AU TRINQUET
Je crois bon également, avant de me
lancer dans l’historique de la pelote,
de glisser quelques mots sur le jeu du
trinquet.
.C’est, sans, contestation aucune, ce
lui qui passionne le plus) les. aficiona
dos « Eskualdunak ». Il est tout récent.
Sa naissance remonte à peine à 1882
ou 1883, époque à laquelle l’on trans
forma de la façon la plus heureuse les
dispositions de ces établissements fer
més. Car si lé jeu actuel du trinquet
est d’innovation récente, le trinquet,
lui,.existe depuis plusieurs, siècles.
Dès 1368, on signalait à Paris l’exis
tence d'un tripot C’est ainsi que l'on
dénommait les trinquets, parce que,
à l’occasion des parties, de nombreux
paris s’engageaient et les tricheries se
donnaient libre cours. Nous verrons
plus loin si les Basques suivirent ou
précédèrent les Français dans I’inven-
tioft-du tripot. Peu importe d’ailleurs.
Ce qu’il y a de certain, c’est que les
tripots parisiens et les trinauefs bas
ques présentaient la même conforma
tion. 'La seule différence résidait dans
.le jeu. Les rois et seigneurs jouaient
à la courte-paume avec des balles de
70 grammes environ, alors que nos an
cêtres inventaient le « Pasaka », dont
les pelotes étaient deux et parfois trois
fois" plus lourdes. Le « Pasaka. » fut,
par la suite, très en honneur, mais joué
avec des gants de cuir double, recou
vrant la main. Ces gants s'allongeaient
de plus en plus, atteignant 50 centi
mètres, comme celui du fameux joueur
Gascoina, que l’on peut voir au musée
basque de Bayonne. Les vieux Basques
de 80 ans. prétendent que le Pasaka au
gant de cuir était le roi des jeux, mais
tout en respectant leur opinion, je ne
crois pas qu’il puisse être comparé au
jeu actuel. François LARRAMENDY
(A suivre.)
IA EQUIPE PREMIERE DE BASKET-BALL DE LA J. S. BORDELAISE.
De gauche à. droite • Mares (manager), Lafougère, J. Juste (cap.), Gagon,
Castagn'ct, G .Juste'.
NATATflON
CAUSERIE AU BORD DE LA PISCINE
A Bordeaux, l’absence de bassins
à’hiver ne permet pas d’envisager des
compétitions sportives.
Donc, pas d’entraînement, pas d’étin
celle, pas d’émulation.
Il faut attendre les beaux jours pour
voir les vaillants nageurs de Bacalan
utiliser l’eau de Garonne. Les nageurs
auront leurs « Bains Girondins » ou le
bassin de l’Américan-Park. Il y a bien
la petite piscine du Hammam, qui, cet
hiver, fonctionne difficilement grâce à
la bonne volonté de quelques amis de
la natation. Avouez que c’est peu de
chose pour une ville comme Bordeaux!
Quant à la piscine municipale, dont
les travaux de construction devaient
passer un priorité, vile fait l’objet...
d’un dossier administratif incomplet.
Et moi qui aime la natation parce
que c’est l’art idéal du mouvement et
de l’effort contrôlé, parce que, chaque
jour, je découvre en elle un charme in
fini, qui me délivre, aux heures de
baignade, de cette nervosité, de cet
écœurement qui est l’apanage de notre
vie actuelle, pendant la crise des affai
res; parce que c’est encore mon bou
clier invulnérable contre le spectre de
la vieillesse, qui, déjà blanchit ma bar
be et ternit mon regard, j’assiste im
puissant à son agonie.
Mais quel est donc ; responsable de
la fin misérable d’un être sain, adroit
et vif, qui, résistant à l'immersion ac
cidentelle, disparaît bêtement, lamenta
blement parce qu’il ne sait pas faire...
quelques brasses; d’une femme qui se
jette à l’eau pour sauver son enfant et
fait que l’on retire deux victimes en
lacées sous l’œil attristé des eurieux,
dont pas un n’est capable d’appliquer
Correctement la respiration artificielle ?
L’athlète qui possède la force, la sap-
té, la gaîté de la vie, ne peut rester
indifférent. Si toute émulation est im
possible en natation par l’absence de
bassins, du moins apprenons tous non
pas la théorie, mais la pratique de la
respiration artificielle dans l’enseigne
ment si complexe de l’art aquatique.
Il faut venir s’entraîner à ces exer
cices avec régularité à la piscine du
Hammam, où fonctionne du reste tous
les soirs un cours gratuit d’élèves-mo
niteurs de natation.
Dès que votre habileté sera reconnue,
nous demanderons à M. le Préfet de
la Gironde de vous faire passer un
examen devant une commission compé
tente et vous délivrer une carte de
priorité pour soins à donner aux noyés.
Il paraît que les personnes présentes
mercredi soir à la piscine Molitor ont
marqué peu d’enthousiasme pour le
temps remarquable de 6’ 10” réalisé par
Taris sur 500 mètres.
Si l’on prend en considération la
veille des Jeux Olympiques, c’est avec
sagesse que Taris ne poussa pas dans
les cent derniers mètres où il lui res
tait 1’ 13” pour couvrir cette distance
et égaler le record du monde détenu
par Borg, alors qu’il était dans sa plus
grande forme.
Borg, ne nageant que des bras, dans
un style raccourci, arraché, mons
trueux; arrivant épuisé.
Taris, sortant de l’eau très frais pour
avoir m'gé dans un style souple, effi
cace, sans effort apparent, battant son
propre record, qui était de 6’ 15”.
N’est-ce pas lui, qui a l’étoffe du
grand « as » que nous aimons et que
nous devons féliciter sans réserve ?
Robert M^LENDES.
LElttE
» I- RAM®
91M imMn
Caoitaire du Stade Bordelais U- C.
et oe l’Equipe de France de Rink Hockey.
Trompant enfin la vigilance de
mon époux, Clécphas, dont la ja
lousie se fait de jour en jour plus
féroce, peut-être à juste titre, car il
y a tant de différence entre son
crâne dénudé, son physique renfro
gné, ses genoux cagneux, et les su
perbes athlètes qu il se plaît à me
faire admirer chaque dimanche sur
différents terrains de sports, qu une
femme comme moi, admiratrice de
tout ce qui est beau, ne peut man
quer d’établir des comparaisons qui
ne sont guère à son avantage
Parmi ces beaux athlètes, Vous
êtes, et je l’avance sans aucune
honte , celui Vers qui, le plus sou
vent, s’envolent mes pensées!! Ah!
quelle puissance, quelle souplesse,
même dans l’effort, et avec cela,
quelle aisance vous montrez, mon
mS ■■ -ï-
«
'\ ■?■. y?4
cher Marcel (Vous permettez, n est-
ce-pas, que je Vous appelle par Vo
tre prénom, si différent de celui de
mon cher et tendre époux ?) quand,
toujours souriant, Vous passez au
milieu des lignes adverses pour,
d un geste Vainqueur, battre irré
sistiblement les meilleurs joueurs
que l on se plaît à opposer à votre
superbe équipe.
C’est en 1926, au cours d’une mé
morable soirée, où Votre club ren
contrait le Gros Caillou Sportif, que
je Vous vis pour la première fois.
Malgré que vous n’ayez pas daigné
ce soir-là m’accorder un de ces re
gards si caressants que Vous savez
pourtant si bien prodiguer sur le
rinl^j les soirs de grandes réunions
ou sur l’Intendance, chaque soir, de
5 à 7, je n’ai pas Voulu manquer
une seule de Vos exhibitions,
C’est ainsi que j’ai su que, né à
Bordeaux en 1899, vous avez débu
té très jeune dans le patinage à rou
lettes (Vous alliez encore à ce col
lège du Grand-Lebrun, qui Vous
y vit faire toutes vos études!) A
'4 ans, dans l’équipe du Patin Bor
delais, vous étiez déjà l’un des
meilleurs; le « Rink »eut en vous
un de ses plus farouches défen
seurs, et les as de la course de cette
époque, les de Vaudrez, de Laro-
se, n’eurent garde de Venir vous
rencontrer malgré les défis nom
breux qui leur furent lancés — oh !
pas par Vous — car votre incurable
timidité, ne Vous aurait point per
mis de le faire, mais par vos amis
du club, qui Voyaient déjà en vous
l’as incomparable que vous êtes de
venu depuis.
En 1918, le régiment Vous éloi
gne des pistes. Après plusieurs an
nées de service dans les autos, où
votre ingéniosité Vous permit, étant
en occupation, de Vous tirer de si
tuations souvent désespérées,
Puis, à Votre démobilisation, vo
tre retour au Bordeaux-Skating-
Club, où, grâce à Votre appoint de
la dernière heure, ce club enlève
de haute lutte la première épreuve
de rink.-hock.ey d’après- guerre, la
coupe Marion Williams; enfin, la
plus grande joie de votre carrière.
Votre première victoire dans le
championnat de France, à Paris,
en 1925, sur le Paris-Hockey-Club,
sous les couleurs du Rink Burdiga-
lien.
Puis, ce club ayant fusionné avec
le Stade Bordelais U. C., et sous
l'insigne du Lion fameux, que je
Vous vis pour la première fois au
Skating-Palace. Ah! que Vous étiez
beau! que de cris d’enthousiasme
je poussai ce soir-là...
Depuis, votre gloire s’est accrue
avec une rapidité inouie. Sélection
né une première fois en 1926, avec
l’honneur de commander l’équipe
de France, vous avez répondu
((Présent! )) chaque année à l’appel
de la Fédération. Trente-deux fois
international, trois fois sélectionné
dans l’équipe d’Europe, six fois
champion de France avec Votre
club, Vous possédez, oh ! mon cher
Marcel, un palmarès intestimable
et peut-être unique.
En dehors du rink, Vous n'èt^es
plus le même, parait-il. Indolent,
insouciant mêmç, Vous partagez
Vos loisirs, et ils sont nombreux,
car dame Fortune daigna vous sou
rire dès Votre plus tendre enfance,
entre d’innombrables parties de be
lote, de dames ou de jacquet, où
vous excellez, disputées au Régent,
votre quartier général; le cinéma et
la confection de dessins humoristi
ques, où votre esprit d'observation
er urz talent indéniable peuvent s’y
étaler pleinement.
Evidemment, je ne puis en être
jalous.e; mais un jour, ne me fe
rez-vous point l’aumône d’un petit
effort pour m’en offrir un, ou bien
même, afin de Vous l’éviter, ne
pourriez-vous, à moi aussi, m’en
voyer une de vos photos... en in
ternational... comme celles que
Vous distribuez si généreusement à
Vos petites amies anglaises et suis
ses... Je la mettrai sur mon cœur,
Monsieur Legendre, et le soir, bien
souvent, quand Cléophas remplira
de ses ronflements sonores la cham
bre conjugale, j’aurai l’illusion, oh !
combien douce, qu enfin Vous se
rez un peu à celle qui se croit la
plus fervente de vos admiratrices,
et qui signe :
LA DAME DU 7" RANG.
L'EQUIPE DU CE SK ) ATHEE I IC F) C. DE PRAGUE,
qui iouera le Mercredi des Cendres , à Rordeaux, contre
LE DON ASTI A F. C. DE SAN SEBASTIAN.
fVoir l’annonce de ce match en rubrique association.)
fantaisie
L’ASSENG !!!
Règles rencontre le C.A.S.G. C’est un
fait !
Voici près de quatre mois que j’ai
perdu le contact. Bègies rencontre le
C.A.S.G. J’irai !
J’y vais !
Resquillons. Martin m’y aidera par
une complaisance coupable... mais que
je ne dévoilerai point. Le coup peut être
bon pour une autre fois.
Au vestiaire, avant le mach, j’ai vu
les joueurs ,au damier bleu et blanc.
Le moral est solide.
Dans les tribunes, un clan où l’on
ne dissimule point ses préférences. Ils
sont là quelques-uns, venus Dieu seul
sait de quels coins anonymes du grand
Paris, mais de qui le langage a des
résonances particulières et un de ces
« assengs »... Je ne vous dis qùe çà !
J’entends : « Saint - Bruno !... » « Le
Bouscat i... ». « La Flèche !... » « Biram-
bits !... » Tous les « Bordelais en exil »
se sentent une âme commune !
Nous regardons! Y voyons-nous?
Peut-être ! mais Dargein seul paraît en
« possession calme » de tous . ses im
pressionnants moyens.
La mi-temps survient : chou-blanc !
Ou remet ça pour quarante minutes. Les
langues sont' moins déliées. Elles se
mettent à T’unisson, de', la fatigue, net
tement apparente, des joueurs de « chez
nous ».
Saldou a manqué de bien peu un
coup franc, tiré .de façon magnifique -!
Sourgens feinte, perce, place un démar
rage à retardement qui devrait conclu
re. Las : l’attaque échoue. Nous som
mes de moins en moins loquaces. Mar
tin, sur la touche, prend son chapeau
pour un ballon ; il esquisse des passes
que nul ne songe à reprendre.
Et puis voici que le G.A.S.G. domine.
Il « fait chaud ». Mais comme Dague'rre,
le demi d’ouverture du - . C,.A S.C*.. yvu-
tête à vouloir passer barrière béglais,
qui joue comme un « surhomme », nous
respirons à petits coups... pour ména
ger nos forces.
Bone Deus ! Sur une touche, Saldou
est servi. Un coup de hotte dont il igno
re Te sort soulève la halle. Et durant
que mon Saldou, sur ses jambes ar
quées, achève une entourloupette qui
le place, posté face aux poteaux, la
balle vient terminer doucement sa cour
se entre les deux perches verticales. Au
tableau apparaît un 4 victorieux, et il
nous semble gigantesque.
Alors c’est un flux de mots entrecou
pés, une marée de locutions qui déferle
;ei gronde ! Le voilà ! c’est « l’asseng »
qui s’épanouit et se rue. « Hardi ! Bê-
çles ! Hurrah ! Bêcles ! »
Je regarde ma montre : « Encore
vingt-cinq minutes ! » Je me rends très
bien compte que je ne suis pas le moins
du monde sportif.
Mais est-ce ma faute, à moi, si des
transplantés provisoires sont venus ap
porter, là, toute la musique douce de
leur langue maternelle ?
Est-ce ma faute si je.retrouve ce par
fum du terroir et si un /seul mot, pro
noncé d’une -ceTtaine manière, me fait
revoir Saint-Michèle, les Quinnc'ônces,
le stade Delphin-Lôches et l’estey ?
Est - ce ma ....faute si quelque chose
chante à mon-oreille, qui me fait m’é
vader vers des cieux plus lumineux,
plus calmes ?
Ah ! ,1’asseng ! comme il;vous prend,
comme il vous poigne et comme; même
lorsque l’on n’est qu’un adoptif comme
moi, il a une façon de vous saisir à
la gorge en murmurant: «T’en vas
pas, petit, je te tiengnes ! »
Et puis, c’est fini ! Le C. A. Béglais
reste sur sa victoire. Je retrouve Mar
tin, il est pâle et me dit simplement :
« A bientôt, pour les ôt-res poules ! »
Les ,-ôtres ! Vous avez entendu ?
Et mon voisin, qui fut, m’a-t-il avoué,
du Cerceau Gaulois Bouscatais, me
pousse .‘'V-ù AV’-Woe -regarde 4’um.œü
humide, dans lequel brille uné larme'.
Un œil qui rigole tant qu’il peut : fin,
matois, roublard, un œil qui, lui aussi,
a l’asseng !
René BABEL.
(Photo Joseph Chaillou, La Tremblade.)
L'EQUIPE PREMIERE DE L’ümON SPORTIVE TREMBLADAISE.
(Champion des Charcutes de Promotion 1931-1932).
SPORTS MÉCANIQUES
LEÇONS DE CHOSES
POUR LES GRANDS-PRIX
AUTOMOBILES
Dès que le calendrier international
des épreuves automobiles 1931 a été
adopté par la Fédération, nous l’avons
publié, tout en faisant remarquer le
nombre et l’intérêt des épreuves auto
mobiles pour la saison prochaine.
Les modifications apportées au règle
ment international exigeront pour les
constructeurs une préparation aussi ar
due que minutieuse.
En tète de ce calendrier trônent la
France et T Italie. •
Seize grandes courses figurent à. no
tre calendrier pour cinq aux. transal
pins. Suivent ensuite les 1.000 milles
irlandais, le Grand-Prix de Pologne, le
Grand-Prix d’Angleterre, le 144 heures
d’Allemagne sur autodrome.
Les Grands-Prix d’Allemagne, de Bel
gique, de, France et d’Italie, seront, ré
gis par la formule internationale des
Grands-Prix automobiles, et le classe
ment au trophée mondial séria établi
d'après les places acquises dans ces
quatre épreuves.
Pour la réalisation de ces Grands-
Prix, il est laissé aux organisateurs le
choix de -la durée, - allant de 5 à 10
heures. C’est, sur ce point qu’intervient
la grosse difficulté pour les construc
teurs, si toutefois Tunanimité n’est pas
réalisée par le choix de la durée.
■A ce moment, les constructeurs se
verraient obligés de mettre plusieurs
voitures en digne, avec une préparation
toute spéciale.
L’avis des constructeurs est très par
tagé pour celte question de durée. A
ce sujet, le directeur de la firme ita
lienne Alfa-Bornéo, a déclaré à .notre
confrère « La Gazetta dello Sport ». : .
« Pour ce qui regarde la durée mini-
ma des Grands-Prix, on pqjit. discuter
sur la décision de la commission spor-
five internationale, qui a cru opportun
de stabiliser un minimum de 5 heures
et, un maximum de 10 heures, alors
que nous sommes franchement pour
les courses longues; on doit dire que
les ' courses aùtomobiles doivent avoir
pour intérêt.-' le progrès technique et
non le spectacle et l’acrobatie, comme
c’est le cas d'ans certaines courses-amé
ricaines 1 et -européennes qui -rappellent
Te « carrousel ». '
» Pour- moi, les efforts des construc
teurs'et les'sacrifices, de la vie* des cou-
reùrs'doivent, servir à affirmer les pro
grès de la techniaue -de l’automobile à
travers la démonstration des meilleurs
types de la construction mondiale, par
ce qu’on pense que seules les grandes
et sérieuses compétitions doivent signa
ler les progrès de l'humanité, justifiant
le sacrifice des généreuses et audacieu
ses vies humaines. »
REVETEMENTS A BON MARCHE
A l’heure où la question de l’entre
tien des routes est à l’ordre du jour, les
ingénieurs se sont mis sérieusemo ; u
travail. Le temps, et aussi pas mal de
voitures de tous tonnages ont passé
sur les routes refaites durant la pé
riode allant de 1920 à 1926, temps pen
dant lequel bon nombre de routes ont
été recouvertes de revêtements diffé
rents à titre d’essai.
Les finances publiques se ressentent
loùrdèment de l’entretien des routes,
dont le prix de réfection d’un kilomè
tre atteint facilement, pour les routes
à grand trafic la somme coquette de
70.000 francs.
Le service des ponts et chaussées du
département de la Sarthé vient de
mettre au point un nouveau procédé
qui semble donner toute satisfaction.
Un lecteur, représentant d’une,gran
de firme d’automobiles, vient de nous
le signaler; du reste, notre confrère
« Figaro » en donne les caractéristi
ques générales tant le prix de revient
au kilomètre est inférieur aux prix
normaux.
L’application de ce nouveau procédé
permet d’établir un kilomètre de
chaussée à un prix ne dépassant pas
30.000 francs.
La chaussée, débarrassée par un dé
capage à l’eau sous pression, mise à
vif, est stabilisée par un répandage
de vialit dilué dans 75 % de son poids
d’eau, à raison de un kilo par mètre
carré. Le pouvoir pénétrant de cette
émulsion est tel que les pierres encas
trées sont toutes enrobées, de produit
sur 0 m. 06 à 0 m. 07 de profondeur et
qu’elles peuvent tenir sous l’action de
la circulation pendant le temps suffi
sant pour l’exécution de l’opération
suivante que nous allons définir.
Le bouchage des nids de poule et
le reprofilage de la chaussée, suivant
son profil normal, sont ensuite exécu
tés par du béton de goudron confec
tionné d’avance avec " des gravillons
durs de 10/15 et de 15/25- (béton com
posé de 80 kilos^ de goudron poür un
mètre cube de gravillon).
Ce travail se fait à la main l’ou
vrier badigeonne légèrement au gou
dron chaud toutes les surfaces, ,et iun.
deuxième ouvrier répand- ensuite, sui
vant le -profil à obtenir, le -béton .de'
goudron. Un sablage léger de gravillon
5/15 (3 litres au mètre carré) exécuté,
immédiatement permet le passage de la
circulation sans que celle-ci s’aperçoive,
qu’elle passe sur une chaussée en état
de réfection..
Ce procédé comporte des variantes
suivant le matériel disponible. Il .peut
être complètement fait à la main, je
décapage, à l’eau étant remplacé par
un balayage à vif de la surface de la
chaussée au moyen de balais à filets
d.’acier.
Dans certains cas particuliers, le
prix de revient n’a pas dépassé
12.000 francs,
Georges BERNIARD
Cependant que tes brames descen
dant, û. la vesprée, confèrent à La cité
son aspect familier, je me surprends
a rêver de ce culte de Mitlira, cher à
M. de Montherlant et, par degrés in
sensibles et déraisonnai les, a "désirer,
tout d’un coup, avec une Hrdeur éton
nante, d’être accablé de toutes les ri
chesses d’un soleil triomphant.
La noble vole où se manifeste le gé
nie urbain d’un intendant magnifique
est deserie. aux lampes axiales de
molles écharpes se nouent et se dé
nouent au caprice de la brise cruelle.
A.lors sous mes yeux d'impondéra
bles fresques glissent où L’or des ca
nicules et le rubis des couchants pro-
fusent. ues cuivres éclatants jettent
des allégresses.
...L’homme agile, vêtu d'orgnge et
de violine, au centre du cirque, talons
joints, salue d'une épée d'où Le sang
s’égoutte... A ses pieds, une énorme
masse noire mouchetée de blanc git,
le mufle perlé d'une bave mousseuse.
Indicible spectacle, éternelle allégo
rie, drame réconfortant, hommage de
gloire et de mort ! Les idées se préci
pitent, affolées et pudiques devant les
mots cherchant une impossible étreinte.
...Le vent, maintenant, vole à plei
nes voiles sur les abîmes où les lam
pes clignent comme des etoil.es. 8a
plainte croît et se précise. Le triste
chant des hivers monte sur la ville.
Mes pas se sont pressés instinctive
ment comme pour La fuite devant le
danger. La nuit se peuple d'effrois in
décis. Et le brouillard que le vent, à
coup d'ailes glacées, pourniasse, se
réfugie, apeuré, dans les. venelles.
...Le cirque gigantesque retentit de
clameurs. La porte du toril s’est ou
verte. Un second taureau s'est préci
pite dans l'arène. Toutes les fureurs
d’une race indomptée s’exhalent dans
sa course insensée, dans ses coups fu
rieux contre les■ lourdes poutres du
c. cultejon », contre les chevaux dont
Les reins frissonnent...
Et Le jeu se poursuit suivant Les rè
glep immémoriales, entrecoupé d'éclats
que le peuple frémissant ponctue de
clameurs et de vivats.
Et le soleil, justement honoré par
les sacrifices, quitte avec la tranquille
majesté d'un Dieu le cercle des Holo
caustes.
...L'hiver resserre son étreinte. Le
pavé, moins glissant, résonne sous les
pas.
Alors un astre glacé s’élève dans la
nuit immobile et baigne d’opales li
quides le décor steinleinien des toiles
hérissés de leurs prosaïques attributs.
...C'est pourquoi je fais, en été, mes
délices de la chronique de Chamonix,
de Font-Romeu et de Superbagnères
et, à la saison froide, de toutes les
relations taurines qui peuvent me tom
ber sous la dent...
André ALLE MENT.
La promotion bleue
Nous avons eu le plaisir de relever
dans la promotion de l’éducation phy
sique parue au « Journal Officiel » du
21 janvier, au titre des médailles d’or,
le nom de M. Marcel Hourc.ade, ex-
rhampion de l-rancc de rugby, a\ec la
grande et légendaire équipe du Suiub
Bordelais U. C.. dont il fit pai-ti en
1911, 1912, 1913 et, 1914, secrétaire en
suite à diverses reprises à partir de
1928, de la commission de rugby du
comité de la Côte d’Argent et membre
de sa ligue d’athlétisme.
— Au titre des médailles d’argent,
les noms de MM. Léon Cabot, trésorier
du Club nautique montalbanais, et An
dré Coste, de l’Aviron bayonnais, arbi
tre de la Fédération du Sud-Ouest d’a
viron.
Aux nouveaux promus, nous adres
sons nos bien vives félicitations.
Les Américains nous ont laissrc le.
jazz, les danses nègres, le sen-sen-
gum, les coktails compliqués et le sou
venir d'incroyables excentricités.
Mais, en revanche, sauf notre or,
ils n'ont voulu rien accejùer de nous,
à commencer par nos vins et nos
champagnes.
Fris soudain d’une noble vertu, les
Etats-Unis ont imposé le régime sec
sur toute l’étendue de leur territoire.
Evidemment, charbonnier est maître
chez soi. Et tout ce que peuvent faire
nos viticulteurs, c’est, de se lamenter
sur le imauvais goût des Yankees,
condamnés soit au régime aqueux ou,
cv qui est plus douloureux, à absorber
des alcools de bois, de l’eau de Colo
gne ou de l’essence d'auto,
chargés d'organiser les jeux olympi
ques de 1932, ils maintiennent le régi
me sec pour tous les athlètes euro
péens et décrètent que les Anglais ne
pourront se réconforter avec des wis-
kies and soda, les Alleipands avec de
la bière, et les Français, Italiens, Es
pagnols, avec du bon jus de la treille.
On n'est pas plus sectaire. Et l’égalité
devant le sport, qu’en font-ils ?
Je me souviens avoir visité, en 1924,
à Paris, la cité olympique. Chaque
nation avait cherché à placer ses
athlètes dans le cadre de leur patrie,
ei surtout à leur conserver le régime
alimentaire auquel ils étaient habi
tués.
J’ai toujours présente à la mémoire
la cité finlandaise avec son établisse
ment fait de briques réfractaires, où
les blonds athlètes du Nord prenaient
chaque jour leur bain turc à sec, dans
une atmosphère à faire éclore des
œufs d’autruche-
Alors, il faudra en passer par la vo
lonté des Américains ? Nos représen
tants, habitués au bon vin de France,
boiront de la « flotte » ?
Je me demande pourquoi on a érigé
à Ventrée du port de New-York cette
immense statue de la liberté. C'est
sans doute de l’humour américain !
Henry HOURSIANGOU.
Vmgt ans avait,.
D’après la collection de LA PETITE GIRONDE
3 FEVRIER 1912. — Disputés à Brê
me, les championnats d’Allemagne de
tennis, se sont terminés sur la vic
toire en simple du champion de Fran
ce Max Decugis. Ce dernier a égale
ment remporté le double avec Jous-
selin, et le double mixte avec Mme
Decugis■ En 1911, Decugis avait déjà
remporté le double en "compagnie de
C.-P. Dcdge.
4 FEVB1ÈR 1912. — La rencontre qui
opposait à Périgueux, zn éliminatoi
re interrégionale du championnat de
France, l’Aviron Bayonnais au Clwb
Athlétique. Périgourdin, s'est termi
née par un match nul, S points de
part et d’autre, après une partie
éblouissante. La supériorité technique
des Bayonnais ne put triompher du
« cran » des joueurs périgourdins.
— Le Stade Toulousain, qui rencon
trait le Stadoceste Tarbais, en match
retour du Championnat des Pyré-
nê'ës, réussit le match nul après une
partie dure et sons intérêt, au cours
de laquelle les Tarbais eurent pour
eux toutes les initiatives, les Toulou
sains se bornant à brouiller toutes les
combinaisons.
5 FEVRIER 1912. — A Sydney, le
coureur P.-J. O’Brien, sur une moto de.
3 CV 112, a batiu le record australien
des 24. heures, couvrant 907 kilomè
tres 653. Le record précédent était de
724 kilomètres 190.
, 7 FEVRIER ■ 1912. — A Paris, Mau
rice Deriaz a réussi à battre le record
du deuxième temps d'une main en
haltère • court avec 97 kilos. Le pré
cédent record appartenait à Jean
François avec 92 kilos.
8 FEVRIER 191?. —■ Le conseil de
VU. S. F. S- A. a décidé d'adopter en
ce qui concerne l'amateurisme la dé
finition suivante : « Est amateur,
toute personne qui n'a jamais accepté
un emploi salarié sous la condition
formelle d’avoir à prendre part à un
exercice athlétique. »
LE VOL SANS MOTEUR
LA HAUT!!
Nous sommes heureux de-publier au
jourd’hui un premier article sur le vol
sans moteur, dû à la plume autorisée
de M. Pierre Marie, fondateur du grou
pe Froaval et directeur de l’Avia-Club
du Sud-Ouest, qui a bien voulu accep
ter de tenir cette chronique dans nos
colonnes.
N. D. L. R.
Lancé dans l’azur, l’Homme, aux
commandes de son planeur se sent
transporté dans un rêve...
11 lmme le vent, dont l’ascendance
lui permet de jouir de cette magique
sensation, pleine d’une riche poésie :
le vol.
Seul à en goûter le bonheur merveil
leux, libre, il se déLecte de sa joie.
Ah ! qu’il est loin le temps où il
partait, arraché par les quelques cen
taines de chevaux-vapeur ..de son mo
teur... qu’il la regrette peu en ce mo
ment, cette aviation rapide, où tous
ses amis n’ont jamais pu apprécier les
charmes multiples que l’on ne saurait
trouver ailleurs que dans l’aviation
pure, le vol sans moteur.
Perdus dans ses souvenirs les comp
te-tours, les indicateurs nombreux et
variés, les nombreuses tuyauteries, in
fidèles... Seule, une douce pensée pour
le chant régulier, -haletant par mo
ments, du moteur dont l’hélice, dans
son fol vrombissement, l’entraînait
vers des horizons nouveaux.
Badin comme renseignement, susten-
tomètre dont l’aiguilie lui indique les
ascendances, barographe, c’est tout.
Glissant dans . l’air pur, l’Homme,
presque oiseau, mu-dessus des jalousies,
des misères des rampants, vit là-haut
des minutes exquise?
Tâtant les commandes de son appa
reil, presque en perte de vitesse, il
pense avec regret, à l’instant proche
où il lui faudra revenir au sol, où il
lui sera impossible de rester plus long
temps, de « tenir » dans l’ascendance.
La nuit arrive,., depuis combien de
temps -vole-t-il ? Il n’en saurait rien
si son barographe n’était là.
Le vent faiblit, l’ascendance diminue
rapidement. Le planeur veut descen
dre, serait-ce une illusion, il faut at
terrir... Quel mot troublant !
Lentement, de virage en virage, ba
lançant le planeur d’aile sur aile, il se
rapproche des vertes prairies, quittant
l’espace où il était si heureux.
Doux retour, le patin effleure le haut
des herbes, glisse... freine, l’appareil
s’arrête.
Aux amis accourus : «Demain, si le
temps se maintient, en l’air à la pre
mière heure... »
Puis le poète s’eu va, songeant à
ce qu’il pourra faire
Le vol sans moteur n’est pas une
nouveauté. Tout le monde connaît la
légendaire histoire d’Otto Lilienthal,
qui malheureusement, fut victime de
ses essais fort intéressants. Ce fut le
début de toute cette aviation qui d’a
bord calme, dans une atmosphère d’e-
tude, se révéla bnisquement dès la
conception du moteur à explosion et
qui sans arrêt, connut et connaît les
plus formidables succès, et qui a con
quis une place qui sera de plus en
plus prépondérante.
Je n’insisterai pas sur les débuts de
cette belle science du vol sans moteur,
néanmoins, il me paraît utile de situer
en quelques lignes, sa. position actuel
le.
Après les années d’études qui succé
dèrent à la grande guerre, l’Allemagne
a mis au point cette question, et nous
avons été surpris de voir les pilotes
germaniques franchir plus de 150 ki
lomètres, le plus normalement possi
ble, sur des planeurs dits de perfor
mances. Qu’avons-nous fait en France
depuis 1920 ? Quelques essais peu heu
reux, encouragés par l’Association
française aéi’ienne, meetings de Com-
begrasse, de Vauville, où apparut la
très nette supériorité des machines al
lemandes.
Mais depuis, nous nous sommes at
telés à la besogne. En 1928, la forma
tion du Club aéronautique universitai
re créait en France le premier club de
vol sans moetur.
Puis fut créé un. bureau d’études :
l’Avia, qui bénéficia de toute la tech
nique allemande et étudia en 1929 un
planeur standard d’école, l’Avia X A,
monoplan monoplace qui, modifié, de
vint le XI A qui est en service à deux
cents exemplaires- en France et à
"si aue le biplace dérive,
le 2' A, qui permit au capitaine .Tho-
ret deux vols de 4 h. 40* à la Banne
d’Ordanche. Eh 1931, furent étudiés les
appareils Avia 30 et 32 E d’entraîne
ment et de demi-performance. Puis
vont être étudiés les planeurs de per-
formance et d’étude dont les prototy
pes seront essayés en vol cette année.
Pierre MARIE.
(A suivre.)
LE RUGBY FÉDÉRAL OFFICIEL
CHAMPIONNAT de FRANCE
o 4
DIVISION D’EXCELLENCE
Bimanctte 7 février, aa Parc des Sparts de Bordeaux
C.A. VILLENEIMS contre S.t BORDELAIS
Voici l’avant-dernier acte des poules
de cinq. Pendant que le C. A. Béglais
so rendra a Albi, le deuxième représen
tant de Côte d’Argent, le S. A. Borde
lais, recevra le champion du Périgord-
Agenais : le.C. A. Yilleneuvois.
L’iàjponance de ceuo rt g-' offi
cielle est à souligner, car le vainqueur
sera-certainement qualifié pour les pou
les de trois.
Depuis son ascension- à la division
d'excellence de la F. F. R., le C. A. ViJ-
leneuvois s’est avantageusement signa
lé à l’attention générale en enlevant
d’abord le titre régional devant Agen
et Périgueux, puis en gagnant, Tan der
nier, une place dans les poules de trois.
Par la suite, les succès furent nom
breux. Aussi, actuellement, les Lot-et-
garonnais possèdent une des plus bel
les équipes de la Fédération et elle re
présente 'l’un des compétiteurs les plus
sérieux du championnat de France.
Portant les couleurs villeneuvoises,
né 1 trouve-t-on pas trois des plus gran
des vedettes de l’équipe de France ?
Nous avons nommé le prodige Max
Rousié, Galia et Camo. Autour de ces
brillants joueurs figurent bon nombre
d’anonymes, enfants du terroir lot-et-
garonnais, dont la fougue et l’énergie
facilitent le développement des plus
beaux mouvements offensifs.
Le « pack » villeneuvois, bien enlevé
par Galia, est le point fort du groupe
ment. Les avants sont de qualité avec
des éléments tels que Camo, Puyuelo,
Barrés, Pujol, etc. Leur jeu est vigou
reux, très efficace et supérieurement
utilisé par le demi Rousié, âme de
l’équipe.
Le brillant international lance avec
à-propos une ligne de trois-quarts dans
laquelle Noguères fait du bon travail.
A l’amère, Lamarque ou Ferret sont
également aptes à remplir leur rôle
avec sûreté.
L’ensemble est en bonne forme et la
condition physique des joueurs est par
faite. Cran, vitesse d’exécution et adres
se générale ne manquent pas aux Vil
leneuvois.
L’action et ia volonté de pareils athlè
tes compliqueront certainement- la be
sogne des Bordelais, qui sont pourtant
bien armés pour défendre leurs cou
leurs avec succès.
Les vainqueurs de Noy et de Pézenas
devmhrtrtis-<ùhivrth:ru-rh Tets.rs -redcratvi-
bles aversaires villeneuvois ?
Nous ne le pensons pas, car, devanr
le Stade Piscenois, le S. A'. B. a montré
ses possibilités, tout en étant quelque
peu malmené par une ligne d’avants
plus dangereuse et plus mobile que
celle de Villeneuve.
Pour nous, le pack des «croissants»
doit tenir eh échec celui des visiteurs,
qui s’annonce pourtant- très fort. Si
nous.accordons une supériorité .à Rou
sié sur Dupont, nous pouvons aussi
compter sur l’avantage- que prendra
Duclaux à l’ouverture.
Restent les trois-quarts. De leur tenue
dépendra l’issue de la partie. Malgré la
valeur certaine d’un Noguères ou d’un
Bouty, le quatuor bordelais est de taillé
à menacer sérieusement les buts ville
neuvois avec chance de succès par les
ailiers Villafranca ou Jardel.
Quoi qu’il en soit, grand match en
perspective et probablement, victoire
difficile du S. A. Bordelais. Un match
nul ne nous étonnerait certes pas.
Etienne LOUMAIGNE.
COMPOSITION DES EQUIPES
C. A. Villeneuvois. — Arrière : La
marque ou Ferret; trois-quarts: Mer
cadié, Noguère, Bouty, Griffoul; demis'
Câvaillé (o.), Max Rousié (m.) ; avants .-
Camo, Barrés, Gallia, Pujol, Puyuelo,
Montade, Laporte, Martial, Rabot, Ley-
mont.
S. A. Bordelais, — Arrière Boreau
trois - quarts : Villafranca, Bonamy
Mouchet, Jardel; demis: Duclaux (o.),
Dupont (m.) ; avants : Salles, Dufourc,
Lescarret, Sagardoy, Duhau, Esnaola,
Ballias, Fau, Beigbeder.
Arbitre ; M. Graule.
L’EQUIPE PREMIERE DU STADE POITEVIN.
En maillot seulement, de gauche à droite, debouts : Rognon, Dubreuil (ar
bitre), Mindë, Laussat (capitaine), Bourdé, Bob Durand, Fleury, Ibars, Ner,
Descourière, Pédousseau; à genoux : Julien, Dubois, Lavigne, Tellary, Hu-
meau, Bandet, Thouez, Ranger.
Association
«luituiuiaiaiiiiiiiiiiiiiiai»
LA FINALE DU CHAMPIONNAT DE
L U. R- P. S. O. (Ire SERIE)
Dimanche 7 février, à Langon
Jeunes de Langon (tenant)
contre Coqs Rouges
Ainsi se trouve réalisée la prophétie
de St-Bellies qui, tout au début de la
saison, déclara que rien n’était chan
gé dans les Patros et que les Coqs et
Langon se retrouveraient en finale.
Mais si, pour arriver à ce résultat,
les Coqs eurent la tâche assez facile, il
n’en est pas fie même des Langonnais.
qui furent à deux doigts d’être élimh
nés du suprême honneur fis l’U. R. P.
S. O.
Voyons quelle fut la vie de ces deux
équipes pendant la saison officielle.
D’abord le tenant, à tout seigneur
tout honneur. Langon partit très len
tement, les joueurs étant très lents à
se mettre en forme, le début de la
saison fut peu brillant. Malgré tout,
il parvint à prendre le meilleur sur
Bazas par 4 buts à 2, sur les Bons Gars
par 2 à 0, et sur La Flèche par 2 buts à
1. Il terminait ainsi ses matches aller.
Pour le retour, il subit une défaite
des mains, ou ifiutôt des pieds, de
l’équipe surprise des Patros; en effet,
il fut battu à Langon par La Flèche
et-dut se contenter d’un match nul à
Bazas, arrivant avec peine à battre
les coui-ageux Bons Gars.
Il y a quinze jours, il était éliminé
de la Coupc nationale de la F. G. S.
P. F. par l’Elan d’Orthez.
Ainsi, avec les mêmes éléments que
Tannée dernière, Langon n’a pas fait
un joli début d esaison. Il est vrai que
le départ du célèbre Patàa a causé un
sérieux vide et l’équipe n’a pu encore
retrouver encore son équilibi-e.
R. NODER.
(Lire la suite en rubrique)
Cross-Country
(iiiiiii mu i m m 1111111111 iiiiiuiiiit
Le 35 e Championnat
de la Côte d’Argent
Dimanche 7 février, au Bouscat
La Ligue de la Côte d’Aïgent fera dis
puter, le 7 février, sur l’hippodrome du
Bouscat, son trente-cinquième cham
pionnat de cross. Un nombreux pubbe
assiste chaque année à cette épreuve
qu’il est passible de suivre du regarA
du commencement à la fin.
La Ligue a leçu l’engagement de tou
tes les équipes régionales auxquelles
viendront ae joindre les deux équipes
qualifiées par l’éliminatoire du üirtrict
des Landes, savoir, Sa*nt-Géours de
Marennes, champion, et Herm, deuxie
me de la même éliminatoire ; à toutes
ces équipes, 4; faudra ajoute? de nom
breux individuels de valeur, Lausseigt,
Lamarque, Passereau, Duclos et Vidal,
ce dernier partant douteux.
La lutte par équipes paraît, pour la
première place, devoir se circonscrire
entre le S. B. U. C-> tenant du titre, et
TA. S. du Midi. Examinons en détail les
deux équipes. Au S. B. U. C., cinq équi
piers très sûrs, deux de grande yaleur,
Lahit-te le n. 1 et Mauiiés, et trois équi
piers moyens qui, s’ils ne font pas
d’étincelles, n’en sont pas moins pré
cieux, le vieux Vassal, le régulier Com
te et le jeune Sabouraud; pour complé
ter cette ossature, un athlète que s<
classe réelle place au troisième rang
capable des meilleures choses commi
des pires, j’ai nommé Goujon; Berg
qui a fait un excellent début de saison
mais qui a été victime d’un accident 1-
jour du cross de Noël, et enfin la révé
lation de la. saison,’le jeune Ducla, 1
gosse a une réelle valeur, mais la dis
tance est un peu longue pour lui. Biat
teau, malade, ne sera probablement pa.
au départ. J. LUBET.
(Lire la suite eu ry 1 '-vi'jue)
Le 3 Févrâer 1932
14
«un in nu 'UiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMii!
iiiiaiiiiriiimiiiiiiiiu
iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii’iitiiiiiiiitiiiiiiiiisiiaii
{5 e Année N 9 7G&
uiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiimiiuiiiiiiiiiuiin
Février
imummiK
Eiiinmillllllid
1 Eernier acie |
| des Poules de |
Ë du Championnat de France E
de Rugby E
(Division d 3 Excellence) 5
qmimmmmiiiiiiiiiimmmiiiiimmiiimmimmiii?
LATH
imiiimiimihi
Février
minimum*;
Farcît le MERCREDI
Henry HOURSIANGOU
Rédacteur en Chef
<♦>■—<>
Rédaction - Administration - Publicité
J BORDEAUX - 47, cour* Georges-Clemenceau. Tel. 82.802
U'L
\ Championnat de France Interclubs |
1 de Cross-Cyclo-Pédestre §
IA PARIS - RIOnTLHÉRV j
vî11111111miM1111911m11111111111111111111111111111m 1111 i i iiiË
Organe de tous les Sports et de llndustrie Automobile et Cycliste
ABONNEMENT j gM 0,s . il HSS
Chèque* postaux n* 3.247, Bordeaux
€LOTE BASQUE
RAPIDE HISTORIQUE
A', u, L. H. — Au moment où notre
tonjrère ta « Petite Gironde » organi
te, pour la plus grande satisfaction
les nombreux fervents et amis de lh
pelote dans le Sud-üuest, le champion
nat de France, u nous a paru intéres
sant de publier un rapide historique
de ce sport. \
Notre collaborateur et ami François
Larramendy a bien voulu, se charger
de cette étude délicate et qui deman
dait en même temps qu'une documen
tation des plus complétés une connais
sance approfondie, de ce sport si com-
jHct et de scs principaux adeptes.
Nous sommes persuades que tous li
ront avec plaisir la série d’articles de
M. François Larramendy, que nous re
mercions vivement ici au nom de tous
tes pelotaris
-4-
Au moment, où se dispute le cham
pionnat de ‘France et des' Pays Bas
ques de pelote à main nue en trinquet
des professionnels, organisé par notre
grand confrère « La Petite Gironde »,
championnat donnant lieu à des ren
contres qui remuent tous- les aficiona
dos du Pays Basque, il nous a paru in
téressant -de donner aux lecteurs de
P « Athlète », quelques renseignements
sur ce jeu pour lequel même les
« étrangers » de l’Eskual Herria se
passionnent de plus en plus.
La première question qui se pose en
traitant ce sujet, est de savoir si le
jeu de pelote basque est autochtone et
de quelle époque il date.
A mon grand regret je ne pourrai
y répondre, pour la bonne raison que
les Basques, jusqu’à notre génération,
avaient une telle horreur de la plume
qu’ils n’ont laissé aucun document
écrit.
Cela n’empêche que leur race est
considérée a juste titre, parmi celles
dont le respect de la tradition consti
tue un culte véritable.
La « sipbéristique » des Grecs et la
« pila » des 'Roumains, jeux de balle,
dérivaient-ils du boùa-luzea, le plus
ancien des jeux basques de pelote ? On
ne sait. Comme on ignore complète
ment les origines de la langue euska-
rlenne.
En tout cas, les Basques avaient la
pelote dans le sang, puisqu’ils trou
vaient le moyen de pratiquer cet exer
cice même dans les montagnes où l’on
DON G AIT Z,
te roi de la main nue:
d pu relever des traces de terrains de
eu, celui -d’Eroïmendy-Sorkoa, par
Exemple. Par des « irrintzinas »,cris ai
gus et prolongés, se répercutant à
plusieurs kilomètres à la ronde, les
bergers se donnaient rendez-vous dans
ces cadres imposants et splendides.
En l’absence de fout document, les
auteurs qui se sont livrés à la recher
che de l’histoire de la pelote ont ren
contré une tâche extrêmement ardue,
mais la plupart nous ont livré des dé
tails extrêmement intéressants.
Parmi ces chercheurs, je citerai au
hasard. : Juan-Ig'naçio de Iztueta, dont
le livre est écrit en langue basque;
Pena y Gofii, écrivain espagnol de va
ient; Golas, le regretté professeur
Rayonnais, qui se .consacra à l’étude
des tombes basques discordâtes; Ader,
auteur clu livre « Résumé dèf l’histoire
du Pays Basque- », où se trouve racon
tée la fameuse partie des -Aldudes,
jouée par Perkaïn; nos contemporains,
le chanoine Adéma, un savant; Chris
tian d’Elbée, l’abbé Blazy, auteur d’un
ouvrage merveilleux, « La Pelote Bas
que »; l’abbé Elissalae, qui a recueilli
des témoignages précieux, etc.
S’il est admis que les jeux de la
balle datent de- la préhistoire, et que,
même ChezJes peuples sauvages, on a
toujours « aimé à se renvoyer la balle »,
ainsi que le disait si finement notre
brillant confrère bayonnuis l’abbé La-
marque, dans une conférence, nous
sommes en présence d’unG trou » de
puis la préhistoire jusqu’au Xlie siè
cle, époque à laquelle les chercheurs
plus haut cités ont trouvé la première
trace d’exploits de .joueurs basques.
Mais avant d’aller plus loin, je crois
bon de faire connaître à ceux qui l’i
gnorent que le jeu de la pelote-, tel
qu’on le connaît actuellëîhent, est d’u
ne invention — essentiellement basque
— relativement récente.
LE JEU AU BLA 10
Ce n’est que depuis un siècle envi
ron que l’on joue contre les murs. Jus
qu alors, la constitution des balles ne
pouvait permettre le rebondissement
au sol, et leur résistance était insuffi
sante pour supporter les chocs contre
le mur.
Dans son ouvrage (767) intitulé
« L’Art du paumier raquetier et de ia
paume », Garsault nous fait connaître
la façon dont on fabriquait les balles
à cette époque :
« tes matériaux qui servent à Ja
constrn t on de la balle sont les ,sui
vants . du chiffon ou recoupes cle lai
nes, ( mm ne drap, serge, etc.; de la
fici-ile faire exprès, très peu torse, que
le- ccrdelmrs nomment ficelle à balle;
du gros drap blanc neuf. »
De pareilles balles, avec un seul
coup de chistera, auraient été déchi
quetées.
L’introduction du caoutchouc, autre
ment dit de l’élastique, dans la com
position des pelotes a apporté la révo
lution dans le jeu pratiqué en Eskual-
Herria.
Bénit soit La Condamine qui impor
ta ^ le caoutchouc en Europe dans le
milieu du 18e siècle, car c’est grâce à
lui que l’on peut s’adonner à un sport
que je n’hésite pas à qualifier le nius
beau en même temps que le plus spec
taculaire de tous les sports.
Ah ! ce ne fut pas du jour au len
demain que le jeu contre le mur fut
adopté. On .ne bouscule pas facilement
les traditions de-s Basques.
Il y eut des protestations, des cris
d’indignation. Les pouvoirs publics
s’en mêlèrent. On interdit de jouer au
blaid, et sur des vieux frontons on
peut lire encore l’incription suivante :
« Debekatua da pleka haritzea » (il est
défendu de jouer au mur).
Mais les fils de la maison Olha Kon-
tiénéa, à St-Pée-sur-Nivelle,' le jeune
Ganich Dithurbide, plus connu sous le
nom de « Gaintchiki », l’inventeur de
1a chistera (il n’avait que treize ans),
fil de nombreux adeptes, surtout chez
les gosses. Il aurait fallu, pour empê
cher ces derniers de ijouer, mobiliser des
régiments. On se résigna à les laisser
faire, d’autant plus que les hommes
commençaient à lâcher le gant de cuir
pour la chistera, et c’est ainsi que na
quit le jeu au blaid à chisiéra.
LE BLAID A MAINS NUES
AU TRINQUET
Je crois bon également, avant de me
lancer dans l’historique de la pelote,
de glisser quelques mots sur le jeu du
trinquet.
.C’est, sans, contestation aucune, ce
lui qui passionne le plus) les. aficiona
dos « Eskualdunak ». Il est tout récent.
Sa naissance remonte à peine à 1882
ou 1883, époque à laquelle l’on trans
forma de la façon la plus heureuse les
dispositions de ces établissements fer
més. Car si lé jeu actuel du trinquet
est d’innovation récente, le trinquet,
lui,.existe depuis plusieurs, siècles.
Dès 1368, on signalait à Paris l’exis
tence d'un tripot C’est ainsi que l'on
dénommait les trinquets, parce que,
à l’occasion des parties, de nombreux
paris s’engageaient et les tricheries se
donnaient libre cours. Nous verrons
plus loin si les Basques suivirent ou
précédèrent les Français dans I’inven-
tioft-du tripot. Peu importe d’ailleurs.
Ce qu’il y a de certain, c’est que les
tripots parisiens et les trinauefs bas
ques présentaient la même conforma
tion. 'La seule différence résidait dans
.le jeu. Les rois et seigneurs jouaient
à la courte-paume avec des balles de
70 grammes environ, alors que nos an
cêtres inventaient le « Pasaka », dont
les pelotes étaient deux et parfois trois
fois" plus lourdes. Le « Pasaka. » fut,
par la suite, très en honneur, mais joué
avec des gants de cuir double, recou
vrant la main. Ces gants s'allongeaient
de plus en plus, atteignant 50 centi
mètres, comme celui du fameux joueur
Gascoina, que l’on peut voir au musée
basque de Bayonne. Les vieux Basques
de 80 ans. prétendent que le Pasaka au
gant de cuir était le roi des jeux, mais
tout en respectant leur opinion, je ne
crois pas qu’il puisse être comparé au
jeu actuel. François LARRAMENDY
(A suivre.)
IA EQUIPE PREMIERE DE BASKET-BALL DE LA J. S. BORDELAISE.
De gauche à. droite • Mares (manager), Lafougère, J. Juste (cap.), Gagon,
Castagn'ct, G .Juste'.
NATATflON
CAUSERIE AU BORD DE LA PISCINE
A Bordeaux, l’absence de bassins
à’hiver ne permet pas d’envisager des
compétitions sportives.
Donc, pas d’entraînement, pas d’étin
celle, pas d’émulation.
Il faut attendre les beaux jours pour
voir les vaillants nageurs de Bacalan
utiliser l’eau de Garonne. Les nageurs
auront leurs « Bains Girondins » ou le
bassin de l’Américan-Park. Il y a bien
la petite piscine du Hammam, qui, cet
hiver, fonctionne difficilement grâce à
la bonne volonté de quelques amis de
la natation. Avouez que c’est peu de
chose pour une ville comme Bordeaux!
Quant à la piscine municipale, dont
les travaux de construction devaient
passer un priorité, vile fait l’objet...
d’un dossier administratif incomplet.
Et moi qui aime la natation parce
que c’est l’art idéal du mouvement et
de l’effort contrôlé, parce que, chaque
jour, je découvre en elle un charme in
fini, qui me délivre, aux heures de
baignade, de cette nervosité, de cet
écœurement qui est l’apanage de notre
vie actuelle, pendant la crise des affai
res; parce que c’est encore mon bou
clier invulnérable contre le spectre de
la vieillesse, qui, déjà blanchit ma bar
be et ternit mon regard, j’assiste im
puissant à son agonie.
Mais quel est donc ; responsable de
la fin misérable d’un être sain, adroit
et vif, qui, résistant à l'immersion ac
cidentelle, disparaît bêtement, lamenta
blement parce qu’il ne sait pas faire...
quelques brasses; d’une femme qui se
jette à l’eau pour sauver son enfant et
fait que l’on retire deux victimes en
lacées sous l’œil attristé des eurieux,
dont pas un n’est capable d’appliquer
Correctement la respiration artificielle ?
L’athlète qui possède la force, la sap-
té, la gaîté de la vie, ne peut rester
indifférent. Si toute émulation est im
possible en natation par l’absence de
bassins, du moins apprenons tous non
pas la théorie, mais la pratique de la
respiration artificielle dans l’enseigne
ment si complexe de l’art aquatique.
Il faut venir s’entraîner à ces exer
cices avec régularité à la piscine du
Hammam, où fonctionne du reste tous
les soirs un cours gratuit d’élèves-mo
niteurs de natation.
Dès que votre habileté sera reconnue,
nous demanderons à M. le Préfet de
la Gironde de vous faire passer un
examen devant une commission compé
tente et vous délivrer une carte de
priorité pour soins à donner aux noyés.
Il paraît que les personnes présentes
mercredi soir à la piscine Molitor ont
marqué peu d’enthousiasme pour le
temps remarquable de 6’ 10” réalisé par
Taris sur 500 mètres.
Si l’on prend en considération la
veille des Jeux Olympiques, c’est avec
sagesse que Taris ne poussa pas dans
les cent derniers mètres où il lui res
tait 1’ 13” pour couvrir cette distance
et égaler le record du monde détenu
par Borg, alors qu’il était dans sa plus
grande forme.
Borg, ne nageant que des bras, dans
un style raccourci, arraché, mons
trueux; arrivant épuisé.
Taris, sortant de l’eau très frais pour
avoir m'gé dans un style souple, effi
cace, sans effort apparent, battant son
propre record, qui était de 6’ 15”.
N’est-ce pas lui, qui a l’étoffe du
grand « as » que nous aimons et que
nous devons féliciter sans réserve ?
Robert M^LENDES.
LElttE
» I- RAM®
91M imMn
Caoitaire du Stade Bordelais U- C.
et oe l’Equipe de France de Rink Hockey.
Trompant enfin la vigilance de
mon époux, Clécphas, dont la ja
lousie se fait de jour en jour plus
féroce, peut-être à juste titre, car il
y a tant de différence entre son
crâne dénudé, son physique renfro
gné, ses genoux cagneux, et les su
perbes athlètes qu il se plaît à me
faire admirer chaque dimanche sur
différents terrains de sports, qu une
femme comme moi, admiratrice de
tout ce qui est beau, ne peut man
quer d’établir des comparaisons qui
ne sont guère à son avantage
Parmi ces beaux athlètes, Vous
êtes, et je l’avance sans aucune
honte , celui Vers qui, le plus sou
vent, s’envolent mes pensées!! Ah!
quelle puissance, quelle souplesse,
même dans l’effort, et avec cela,
quelle aisance vous montrez, mon
mS ■■ -ï-
«
'\ ■?■. y?4
cher Marcel (Vous permettez, n est-
ce-pas, que je Vous appelle par Vo
tre prénom, si différent de celui de
mon cher et tendre époux ?) quand,
toujours souriant, Vous passez au
milieu des lignes adverses pour,
d un geste Vainqueur, battre irré
sistiblement les meilleurs joueurs
que l on se plaît à opposer à votre
superbe équipe.
C’est en 1926, au cours d’une mé
morable soirée, où Votre club ren
contrait le Gros Caillou Sportif, que
je Vous vis pour la première fois.
Malgré que vous n’ayez pas daigné
ce soir-là m’accorder un de ces re
gards si caressants que Vous savez
pourtant si bien prodiguer sur le
rinl^j les soirs de grandes réunions
ou sur l’Intendance, chaque soir, de
5 à 7, je n’ai pas Voulu manquer
une seule de Vos exhibitions,
C’est ainsi que j’ai su que, né à
Bordeaux en 1899, vous avez débu
té très jeune dans le patinage à rou
lettes (Vous alliez encore à ce col
lège du Grand-Lebrun, qui Vous
y vit faire toutes vos études!) A
'4 ans, dans l’équipe du Patin Bor
delais, vous étiez déjà l’un des
meilleurs; le « Rink »eut en vous
un de ses plus farouches défen
seurs, et les as de la course de cette
époque, les de Vaudrez, de Laro-
se, n’eurent garde de Venir vous
rencontrer malgré les défis nom
breux qui leur furent lancés — oh !
pas par Vous — car votre incurable
timidité, ne Vous aurait point per
mis de le faire, mais par vos amis
du club, qui Voyaient déjà en vous
l’as incomparable que vous êtes de
venu depuis.
En 1918, le régiment Vous éloi
gne des pistes. Après plusieurs an
nées de service dans les autos, où
votre ingéniosité Vous permit, étant
en occupation, de Vous tirer de si
tuations souvent désespérées,
Puis, à Votre démobilisation, vo
tre retour au Bordeaux-Skating-
Club, où, grâce à Votre appoint de
la dernière heure, ce club enlève
de haute lutte la première épreuve
de rink.-hock.ey d’après- guerre, la
coupe Marion Williams; enfin, la
plus grande joie de votre carrière.
Votre première victoire dans le
championnat de France, à Paris,
en 1925, sur le Paris-Hockey-Club,
sous les couleurs du Rink Burdiga-
lien.
Puis, ce club ayant fusionné avec
le Stade Bordelais U. C., et sous
l'insigne du Lion fameux, que je
Vous vis pour la première fois au
Skating-Palace. Ah! que Vous étiez
beau! que de cris d’enthousiasme
je poussai ce soir-là...
Depuis, votre gloire s’est accrue
avec une rapidité inouie. Sélection
né une première fois en 1926, avec
l’honneur de commander l’équipe
de France, vous avez répondu
((Présent! )) chaque année à l’appel
de la Fédération. Trente-deux fois
international, trois fois sélectionné
dans l’équipe d’Europe, six fois
champion de France avec Votre
club, Vous possédez, oh ! mon cher
Marcel, un palmarès intestimable
et peut-être unique.
En dehors du rink, Vous n'èt^es
plus le même, parait-il. Indolent,
insouciant mêmç, Vous partagez
Vos loisirs, et ils sont nombreux,
car dame Fortune daigna vous sou
rire dès Votre plus tendre enfance,
entre d’innombrables parties de be
lote, de dames ou de jacquet, où
vous excellez, disputées au Régent,
votre quartier général; le cinéma et
la confection de dessins humoristi
ques, où votre esprit d'observation
er urz talent indéniable peuvent s’y
étaler pleinement.
Evidemment, je ne puis en être
jalous.e; mais un jour, ne me fe
rez-vous point l’aumône d’un petit
effort pour m’en offrir un, ou bien
même, afin de Vous l’éviter, ne
pourriez-vous, à moi aussi, m’en
voyer une de vos photos... en in
ternational... comme celles que
Vous distribuez si généreusement à
Vos petites amies anglaises et suis
ses... Je la mettrai sur mon cœur,
Monsieur Legendre, et le soir, bien
souvent, quand Cléophas remplira
de ses ronflements sonores la cham
bre conjugale, j’aurai l’illusion, oh !
combien douce, qu enfin Vous se
rez un peu à celle qui se croit la
plus fervente de vos admiratrices,
et qui signe :
LA DAME DU 7" RANG.
L'EQUIPE DU CE SK ) ATHEE I IC F) C. DE PRAGUE,
qui iouera le Mercredi des Cendres , à Rordeaux, contre
LE DON ASTI A F. C. DE SAN SEBASTIAN.
fVoir l’annonce de ce match en rubrique association.)
fantaisie
L’ASSENG !!!
Règles rencontre le C.A.S.G. C’est un
fait !
Voici près de quatre mois que j’ai
perdu le contact. Bègies rencontre le
C.A.S.G. J’irai !
J’y vais !
Resquillons. Martin m’y aidera par
une complaisance coupable... mais que
je ne dévoilerai point. Le coup peut être
bon pour une autre fois.
Au vestiaire, avant le mach, j’ai vu
les joueurs ,au damier bleu et blanc.
Le moral est solide.
Dans les tribunes, un clan où l’on
ne dissimule point ses préférences. Ils
sont là quelques-uns, venus Dieu seul
sait de quels coins anonymes du grand
Paris, mais de qui le langage a des
résonances particulières et un de ces
« assengs »... Je ne vous dis qùe çà !
J’entends : « Saint - Bruno !... » « Le
Bouscat i... ». « La Flèche !... » « Biram-
bits !... » Tous les « Bordelais en exil »
se sentent une âme commune !
Nous regardons! Y voyons-nous?
Peut-être ! mais Dargein seul paraît en
« possession calme » de tous . ses im
pressionnants moyens.
La mi-temps survient : chou-blanc !
Ou remet ça pour quarante minutes. Les
langues sont' moins déliées. Elles se
mettent à T’unisson, de', la fatigue, net
tement apparente, des joueurs de « chez
nous ».
Saldou a manqué de bien peu un
coup franc, tiré .de façon magnifique -!
Sourgens feinte, perce, place un démar
rage à retardement qui devrait conclu
re. Las : l’attaque échoue. Nous som
mes de moins en moins loquaces. Mar
tin, sur la touche, prend son chapeau
pour un ballon ; il esquisse des passes
que nul ne songe à reprendre.
Et puis voici que le G.A.S.G. domine.
Il « fait chaud ». Mais comme Dague'rre,
le demi d’ouverture du - . C,.A S.C*.. yvu-
tête à vouloir passer barrière béglais,
qui joue comme un « surhomme », nous
respirons à petits coups... pour ména
ger nos forces.
Bone Deus ! Sur une touche, Saldou
est servi. Un coup de hotte dont il igno
re Te sort soulève la halle. Et durant
que mon Saldou, sur ses jambes ar
quées, achève une entourloupette qui
le place, posté face aux poteaux, la
balle vient terminer doucement sa cour
se entre les deux perches verticales. Au
tableau apparaît un 4 victorieux, et il
nous semble gigantesque.
Alors c’est un flux de mots entrecou
pés, une marée de locutions qui déferle
;ei gronde ! Le voilà ! c’est « l’asseng »
qui s’épanouit et se rue. « Hardi ! Bê-
çles ! Hurrah ! Bêcles ! »
Je regarde ma montre : « Encore
vingt-cinq minutes ! » Je me rends très
bien compte que je ne suis pas le moins
du monde sportif.
Mais est-ce ma faute, à moi, si des
transplantés provisoires sont venus ap
porter, là, toute la musique douce de
leur langue maternelle ?
Est-ce ma faute si je.retrouve ce par
fum du terroir et si un /seul mot, pro
noncé d’une -ceTtaine manière, me fait
revoir Saint-Michèle, les Quinnc'ônces,
le stade Delphin-Lôches et l’estey ?
Est - ce ma ....faute si quelque chose
chante à mon-oreille, qui me fait m’é
vader vers des cieux plus lumineux,
plus calmes ?
Ah ! ,1’asseng ! comme il;vous prend,
comme il vous poigne et comme; même
lorsque l’on n’est qu’un adoptif comme
moi, il a une façon de vous saisir à
la gorge en murmurant: «T’en vas
pas, petit, je te tiengnes ! »
Et puis, c’est fini ! Le C. A. Béglais
reste sur sa victoire. Je retrouve Mar
tin, il est pâle et me dit simplement :
« A bientôt, pour les ôt-res poules ! »
Les ,-ôtres ! Vous avez entendu ?
Et mon voisin, qui fut, m’a-t-il avoué,
du Cerceau Gaulois Bouscatais, me
pousse .‘'V-ù AV’-Woe -regarde 4’um.œü
humide, dans lequel brille uné larme'.
Un œil qui rigole tant qu’il peut : fin,
matois, roublard, un œil qui, lui aussi,
a l’asseng !
René BABEL.
(Photo Joseph Chaillou, La Tremblade.)
L'EQUIPE PREMIERE DE L’ümON SPORTIVE TREMBLADAISE.
(Champion des Charcutes de Promotion 1931-1932).
SPORTS MÉCANIQUES
LEÇONS DE CHOSES
POUR LES GRANDS-PRIX
AUTOMOBILES
Dès que le calendrier international
des épreuves automobiles 1931 a été
adopté par la Fédération, nous l’avons
publié, tout en faisant remarquer le
nombre et l’intérêt des épreuves auto
mobiles pour la saison prochaine.
Les modifications apportées au règle
ment international exigeront pour les
constructeurs une préparation aussi ar
due que minutieuse.
En tète de ce calendrier trônent la
France et T Italie. •
Seize grandes courses figurent à. no
tre calendrier pour cinq aux. transal
pins. Suivent ensuite les 1.000 milles
irlandais, le Grand-Prix de Pologne, le
Grand-Prix d’Angleterre, le 144 heures
d’Allemagne sur autodrome.
Les Grands-Prix d’Allemagne, de Bel
gique, de, France et d’Italie, seront, ré
gis par la formule internationale des
Grands-Prix automobiles, et le classe
ment au trophée mondial séria établi
d'après les places acquises dans ces
quatre épreuves.
Pour la réalisation de ces Grands-
Prix, il est laissé aux organisateurs le
choix de -la durée, - allant de 5 à 10
heures. C’est, sur ce point qu’intervient
la grosse difficulté pour les construc
teurs, si toutefois Tunanimité n’est pas
réalisée par le choix de la durée.
■A ce moment, les constructeurs se
verraient obligés de mettre plusieurs
voitures en digne, avec une préparation
toute spéciale.
L’avis des constructeurs est très par
tagé pour celte question de durée. A
ce sujet, le directeur de la firme ita
lienne Alfa-Bornéo, a déclaré à .notre
confrère « La Gazetta dello Sport ». : .
« Pour ce qui regarde la durée mini-
ma des Grands-Prix, on pqjit. discuter
sur la décision de la commission spor-
five internationale, qui a cru opportun
de stabiliser un minimum de 5 heures
et, un maximum de 10 heures, alors
que nous sommes franchement pour
les courses longues; on doit dire que
les ' courses aùtomobiles doivent avoir
pour intérêt.-' le progrès technique et
non le spectacle et l’acrobatie, comme
c’est le cas d'ans certaines courses-amé
ricaines 1 et -européennes qui -rappellent
Te « carrousel ». '
» Pour- moi, les efforts des construc
teurs'et les'sacrifices, de la vie* des cou-
reùrs'doivent, servir à affirmer les pro
grès de la techniaue -de l’automobile à
travers la démonstration des meilleurs
types de la construction mondiale, par
ce qu’on pense que seules les grandes
et sérieuses compétitions doivent signa
ler les progrès de l'humanité, justifiant
le sacrifice des généreuses et audacieu
ses vies humaines. »
REVETEMENTS A BON MARCHE
A l’heure où la question de l’entre
tien des routes est à l’ordre du jour, les
ingénieurs se sont mis sérieusemo ; u
travail. Le temps, et aussi pas mal de
voitures de tous tonnages ont passé
sur les routes refaites durant la pé
riode allant de 1920 à 1926, temps pen
dant lequel bon nombre de routes ont
été recouvertes de revêtements diffé
rents à titre d’essai.
Les finances publiques se ressentent
loùrdèment de l’entretien des routes,
dont le prix de réfection d’un kilomè
tre atteint facilement, pour les routes
à grand trafic la somme coquette de
70.000 francs.
Le service des ponts et chaussées du
département de la Sarthé vient de
mettre au point un nouveau procédé
qui semble donner toute satisfaction.
Un lecteur, représentant d’une,gran
de firme d’automobiles, vient de nous
le signaler; du reste, notre confrère
« Figaro » en donne les caractéristi
ques générales tant le prix de revient
au kilomètre est inférieur aux prix
normaux.
L’application de ce nouveau procédé
permet d’établir un kilomètre de
chaussée à un prix ne dépassant pas
30.000 francs.
La chaussée, débarrassée par un dé
capage à l’eau sous pression, mise à
vif, est stabilisée par un répandage
de vialit dilué dans 75 % de son poids
d’eau, à raison de un kilo par mètre
carré. Le pouvoir pénétrant de cette
émulsion est tel que les pierres encas
trées sont toutes enrobées, de produit
sur 0 m. 06 à 0 m. 07 de profondeur et
qu’elles peuvent tenir sous l’action de
la circulation pendant le temps suffi
sant pour l’exécution de l’opération
suivante que nous allons définir.
Le bouchage des nids de poule et
le reprofilage de la chaussée, suivant
son profil normal, sont ensuite exécu
tés par du béton de goudron confec
tionné d’avance avec " des gravillons
durs de 10/15 et de 15/25- (béton com
posé de 80 kilos^ de goudron poür un
mètre cube de gravillon).
Ce travail se fait à la main l’ou
vrier badigeonne légèrement au gou
dron chaud toutes les surfaces, ,et iun.
deuxième ouvrier répand- ensuite, sui
vant le -profil à obtenir, le -béton .de'
goudron. Un sablage léger de gravillon
5/15 (3 litres au mètre carré) exécuté,
immédiatement permet le passage de la
circulation sans que celle-ci s’aperçoive,
qu’elle passe sur une chaussée en état
de réfection..
Ce procédé comporte des variantes
suivant le matériel disponible. Il .peut
être complètement fait à la main, je
décapage, à l’eau étant remplacé par
un balayage à vif de la surface de la
chaussée au moyen de balais à filets
d.’acier.
Dans certains cas particuliers, le
prix de revient n’a pas dépassé
12.000 francs,
Georges BERNIARD
Cependant que tes brames descen
dant, û. la vesprée, confèrent à La cité
son aspect familier, je me surprends
a rêver de ce culte de Mitlira, cher à
M. de Montherlant et, par degrés in
sensibles et déraisonnai les, a "désirer,
tout d’un coup, avec une Hrdeur éton
nante, d’être accablé de toutes les ri
chesses d’un soleil triomphant.
La noble vole où se manifeste le gé
nie urbain d’un intendant magnifique
est deserie. aux lampes axiales de
molles écharpes se nouent et se dé
nouent au caprice de la brise cruelle.
A.lors sous mes yeux d'impondéra
bles fresques glissent où L’or des ca
nicules et le rubis des couchants pro-
fusent. ues cuivres éclatants jettent
des allégresses.
...L’homme agile, vêtu d'orgnge et
de violine, au centre du cirque, talons
joints, salue d'une épée d'où Le sang
s’égoutte... A ses pieds, une énorme
masse noire mouchetée de blanc git,
le mufle perlé d'une bave mousseuse.
Indicible spectacle, éternelle allégo
rie, drame réconfortant, hommage de
gloire et de mort ! Les idées se préci
pitent, affolées et pudiques devant les
mots cherchant une impossible étreinte.
...Le vent, maintenant, vole à plei
nes voiles sur les abîmes où les lam
pes clignent comme des etoil.es. 8a
plainte croît et se précise. Le triste
chant des hivers monte sur la ville.
Mes pas se sont pressés instinctive
ment comme pour La fuite devant le
danger. La nuit se peuple d'effrois in
décis. Et le brouillard que le vent, à
coup d'ailes glacées, pourniasse, se
réfugie, apeuré, dans les. venelles.
...Le cirque gigantesque retentit de
clameurs. La porte du toril s’est ou
verte. Un second taureau s'est préci
pite dans l'arène. Toutes les fureurs
d’une race indomptée s’exhalent dans
sa course insensée, dans ses coups fu
rieux contre les■ lourdes poutres du
c. cultejon », contre les chevaux dont
Les reins frissonnent...
Et Le jeu se poursuit suivant Les rè
glep immémoriales, entrecoupé d'éclats
que le peuple frémissant ponctue de
clameurs et de vivats.
Et le soleil, justement honoré par
les sacrifices, quitte avec la tranquille
majesté d'un Dieu le cercle des Holo
caustes.
...L'hiver resserre son étreinte. Le
pavé, moins glissant, résonne sous les
pas.
Alors un astre glacé s’élève dans la
nuit immobile et baigne d’opales li
quides le décor steinleinien des toiles
hérissés de leurs prosaïques attributs.
...C'est pourquoi je fais, en été, mes
délices de la chronique de Chamonix,
de Font-Romeu et de Superbagnères
et, à la saison froide, de toutes les
relations taurines qui peuvent me tom
ber sous la dent...
André ALLE MENT.
La promotion bleue
Nous avons eu le plaisir de relever
dans la promotion de l’éducation phy
sique parue au « Journal Officiel » du
21 janvier, au titre des médailles d’or,
le nom de M. Marcel Hourc.ade, ex-
rhampion de l-rancc de rugby, a\ec la
grande et légendaire équipe du Suiub
Bordelais U. C.. dont il fit pai-ti en
1911, 1912, 1913 et, 1914, secrétaire en
suite à diverses reprises à partir de
1928, de la commission de rugby du
comité de la Côte d’Argent et membre
de sa ligue d’athlétisme.
— Au titre des médailles d’argent,
les noms de MM. Léon Cabot, trésorier
du Club nautique montalbanais, et An
dré Coste, de l’Aviron bayonnais, arbi
tre de la Fédération du Sud-Ouest d’a
viron.
Aux nouveaux promus, nous adres
sons nos bien vives félicitations.
Les Américains nous ont laissrc le.
jazz, les danses nègres, le sen-sen-
gum, les coktails compliqués et le sou
venir d'incroyables excentricités.
Mais, en revanche, sauf notre or,
ils n'ont voulu rien accejùer de nous,
à commencer par nos vins et nos
champagnes.
Fris soudain d’une noble vertu, les
Etats-Unis ont imposé le régime sec
sur toute l’étendue de leur territoire.
Evidemment, charbonnier est maître
chez soi. Et tout ce que peuvent faire
nos viticulteurs, c’est, de se lamenter
sur le imauvais goût des Yankees,
condamnés soit au régime aqueux ou,
cv qui est plus douloureux, à absorber
des alcools de bois, de l’eau de Colo
gne ou de l’essence d'auto,
chargés d'organiser les jeux olympi
ques de 1932, ils maintiennent le régi
me sec pour tous les athlètes euro
péens et décrètent que les Anglais ne
pourront se réconforter avec des wis-
kies and soda, les Alleipands avec de
la bière, et les Français, Italiens, Es
pagnols, avec du bon jus de la treille.
On n'est pas plus sectaire. Et l’égalité
devant le sport, qu’en font-ils ?
Je me souviens avoir visité, en 1924,
à Paris, la cité olympique. Chaque
nation avait cherché à placer ses
athlètes dans le cadre de leur patrie,
ei surtout à leur conserver le régime
alimentaire auquel ils étaient habi
tués.
J’ai toujours présente à la mémoire
la cité finlandaise avec son établisse
ment fait de briques réfractaires, où
les blonds athlètes du Nord prenaient
chaque jour leur bain turc à sec, dans
une atmosphère à faire éclore des
œufs d’autruche-
Alors, il faudra en passer par la vo
lonté des Américains ? Nos représen
tants, habitués au bon vin de France,
boiront de la « flotte » ?
Je me demande pourquoi on a érigé
à Ventrée du port de New-York cette
immense statue de la liberté. C'est
sans doute de l’humour américain !
Henry HOURSIANGOU.
Vmgt ans avait,.
D’après la collection de LA PETITE GIRONDE
3 FEVRIER 1912. — Disputés à Brê
me, les championnats d’Allemagne de
tennis, se sont terminés sur la vic
toire en simple du champion de Fran
ce Max Decugis. Ce dernier a égale
ment remporté le double avec Jous-
selin, et le double mixte avec Mme
Decugis■ En 1911, Decugis avait déjà
remporté le double en "compagnie de
C.-P. Dcdge.
4 FEVB1ÈR 1912. — La rencontre qui
opposait à Périgueux, zn éliminatoi
re interrégionale du championnat de
France, l’Aviron Bayonnais au Clwb
Athlétique. Périgourdin, s'est termi
née par un match nul, S points de
part et d’autre, après une partie
éblouissante. La supériorité technique
des Bayonnais ne put triompher du
« cran » des joueurs périgourdins.
— Le Stade Toulousain, qui rencon
trait le Stadoceste Tarbais, en match
retour du Championnat des Pyré-
nê'ës, réussit le match nul après une
partie dure et sons intérêt, au cours
de laquelle les Tarbais eurent pour
eux toutes les initiatives, les Toulou
sains se bornant à brouiller toutes les
combinaisons.
5 FEVRIER 1912. — A Sydney, le
coureur P.-J. O’Brien, sur une moto de.
3 CV 112, a batiu le record australien
des 24. heures, couvrant 907 kilomè
tres 653. Le record précédent était de
724 kilomètres 190.
, 7 FEVRIER ■ 1912. — A Paris, Mau
rice Deriaz a réussi à battre le record
du deuxième temps d'une main en
haltère • court avec 97 kilos. Le pré
cédent record appartenait à Jean
François avec 92 kilos.
8 FEVRIER 191?. —■ Le conseil de
VU. S. F. S- A. a décidé d'adopter en
ce qui concerne l'amateurisme la dé
finition suivante : « Est amateur,
toute personne qui n'a jamais accepté
un emploi salarié sous la condition
formelle d’avoir à prendre part à un
exercice athlétique. »
LE VOL SANS MOTEUR
LA HAUT!!
Nous sommes heureux de-publier au
jourd’hui un premier article sur le vol
sans moteur, dû à la plume autorisée
de M. Pierre Marie, fondateur du grou
pe Froaval et directeur de l’Avia-Club
du Sud-Ouest, qui a bien voulu accep
ter de tenir cette chronique dans nos
colonnes.
N. D. L. R.
Lancé dans l’azur, l’Homme, aux
commandes de son planeur se sent
transporté dans un rêve...
11 lmme le vent, dont l’ascendance
lui permet de jouir de cette magique
sensation, pleine d’une riche poésie :
le vol.
Seul à en goûter le bonheur merveil
leux, libre, il se déLecte de sa joie.
Ah ! qu’il est loin le temps où il
partait, arraché par les quelques cen
taines de chevaux-vapeur ..de son mo
teur... qu’il la regrette peu en ce mo
ment, cette aviation rapide, où tous
ses amis n’ont jamais pu apprécier les
charmes multiples que l’on ne saurait
trouver ailleurs que dans l’aviation
pure, le vol sans moteur.
Perdus dans ses souvenirs les comp
te-tours, les indicateurs nombreux et
variés, les nombreuses tuyauteries, in
fidèles... Seule, une douce pensée pour
le chant régulier, -haletant par mo
ments, du moteur dont l’hélice, dans
son fol vrombissement, l’entraînait
vers des horizons nouveaux.
Badin comme renseignement, susten-
tomètre dont l’aiguilie lui indique les
ascendances, barographe, c’est tout.
Glissant dans . l’air pur, l’Homme,
presque oiseau, mu-dessus des jalousies,
des misères des rampants, vit là-haut
des minutes exquise?
Tâtant les commandes de son appa
reil, presque en perte de vitesse, il
pense avec regret, à l’instant proche
où il lui faudra revenir au sol, où il
lui sera impossible de rester plus long
temps, de « tenir » dans l’ascendance.
La nuit arrive,., depuis combien de
temps -vole-t-il ? Il n’en saurait rien
si son barographe n’était là.
Le vent faiblit, l’ascendance diminue
rapidement. Le planeur veut descen
dre, serait-ce une illusion, il faut at
terrir... Quel mot troublant !
Lentement, de virage en virage, ba
lançant le planeur d’aile sur aile, il se
rapproche des vertes prairies, quittant
l’espace où il était si heureux.
Doux retour, le patin effleure le haut
des herbes, glisse... freine, l’appareil
s’arrête.
Aux amis accourus : «Demain, si le
temps se maintient, en l’air à la pre
mière heure... »
Puis le poète s’eu va, songeant à
ce qu’il pourra faire
Le vol sans moteur n’est pas une
nouveauté. Tout le monde connaît la
légendaire histoire d’Otto Lilienthal,
qui malheureusement, fut victime de
ses essais fort intéressants. Ce fut le
début de toute cette aviation qui d’a
bord calme, dans une atmosphère d’e-
tude, se révéla bnisquement dès la
conception du moteur à explosion et
qui sans arrêt, connut et connaît les
plus formidables succès, et qui a con
quis une place qui sera de plus en
plus prépondérante.
Je n’insisterai pas sur les débuts de
cette belle science du vol sans moteur,
néanmoins, il me paraît utile de situer
en quelques lignes, sa. position actuel
le.
Après les années d’études qui succé
dèrent à la grande guerre, l’Allemagne
a mis au point cette question, et nous
avons été surpris de voir les pilotes
germaniques franchir plus de 150 ki
lomètres, le plus normalement possi
ble, sur des planeurs dits de perfor
mances. Qu’avons-nous fait en France
depuis 1920 ? Quelques essais peu heu
reux, encouragés par l’Association
française aéi’ienne, meetings de Com-
begrasse, de Vauville, où apparut la
très nette supériorité des machines al
lemandes.
Mais depuis, nous nous sommes at
telés à la besogne. En 1928, la forma
tion du Club aéronautique universitai
re créait en France le premier club de
vol sans moetur.
Puis fut créé un. bureau d’études :
l’Avia, qui bénéficia de toute la tech
nique allemande et étudia en 1929 un
planeur standard d’école, l’Avia X A,
monoplan monoplace qui, modifié, de
vint le XI A qui est en service à deux
cents exemplaires- en France et à
"si aue le biplace dérive,
le 2' A, qui permit au capitaine .Tho-
ret deux vols de 4 h. 40* à la Banne
d’Ordanche. Eh 1931, furent étudiés les
appareils Avia 30 et 32 E d’entraîne
ment et de demi-performance. Puis
vont être étudiés les planeurs de per-
formance et d’étude dont les prototy
pes seront essayés en vol cette année.
Pierre MARIE.
(A suivre.)
LE RUGBY FÉDÉRAL OFFICIEL
CHAMPIONNAT de FRANCE
o 4
DIVISION D’EXCELLENCE
Bimanctte 7 février, aa Parc des Sparts de Bordeaux
C.A. VILLENEIMS contre S.t BORDELAIS
Voici l’avant-dernier acte des poules
de cinq. Pendant que le C. A. Béglais
so rendra a Albi, le deuxième représen
tant de Côte d’Argent, le S. A. Borde
lais, recevra le champion du Périgord-
Agenais : le.C. A. Yilleneuvois.
L’iàjponance de ceuo rt g-' offi
cielle est à souligner, car le vainqueur
sera-certainement qualifié pour les pou
les de trois.
Depuis son ascension- à la division
d'excellence de la F. F. R., le C. A. ViJ-
leneuvois s’est avantageusement signa
lé à l’attention générale en enlevant
d’abord le titre régional devant Agen
et Périgueux, puis en gagnant, Tan der
nier, une place dans les poules de trois.
Par la suite, les succès furent nom
breux. Aussi, actuellement, les Lot-et-
garonnais possèdent une des plus bel
les équipes de la Fédération et elle re
présente 'l’un des compétiteurs les plus
sérieux du championnat de France.
Portant les couleurs villeneuvoises,
né 1 trouve-t-on pas trois des plus gran
des vedettes de l’équipe de France ?
Nous avons nommé le prodige Max
Rousié, Galia et Camo. Autour de ces
brillants joueurs figurent bon nombre
d’anonymes, enfants du terroir lot-et-
garonnais, dont la fougue et l’énergie
facilitent le développement des plus
beaux mouvements offensifs.
Le « pack » villeneuvois, bien enlevé
par Galia, est le point fort du groupe
ment. Les avants sont de qualité avec
des éléments tels que Camo, Puyuelo,
Barrés, Pujol, etc. Leur jeu est vigou
reux, très efficace et supérieurement
utilisé par le demi Rousié, âme de
l’équipe.
Le brillant international lance avec
à-propos une ligne de trois-quarts dans
laquelle Noguères fait du bon travail.
A l’amère, Lamarque ou Ferret sont
également aptes à remplir leur rôle
avec sûreté.
L’ensemble est en bonne forme et la
condition physique des joueurs est par
faite. Cran, vitesse d’exécution et adres
se générale ne manquent pas aux Vil
leneuvois.
L’action et ia volonté de pareils athlè
tes compliqueront certainement- la be
sogne des Bordelais, qui sont pourtant
bien armés pour défendre leurs cou
leurs avec succès.
Les vainqueurs de Noy et de Pézenas
devmhrtrtis-<ùhivrth:ru-rh Tets.rs -redcratvi-
bles aversaires villeneuvois ?
Nous ne le pensons pas, car, devanr
le Stade Piscenois, le S. A'. B. a montré
ses possibilités, tout en étant quelque
peu malmené par une ligne d’avants
plus dangereuse et plus mobile que
celle de Villeneuve.
Pour nous, le pack des «croissants»
doit tenir eh échec celui des visiteurs,
qui s’annonce pourtant- très fort. Si
nous.accordons une supériorité .à Rou
sié sur Dupont, nous pouvons aussi
compter sur l’avantage- que prendra
Duclaux à l’ouverture.
Restent les trois-quarts. De leur tenue
dépendra l’issue de la partie. Malgré la
valeur certaine d’un Noguères ou d’un
Bouty, le quatuor bordelais est de taillé
à menacer sérieusement les buts ville
neuvois avec chance de succès par les
ailiers Villafranca ou Jardel.
Quoi qu’il en soit, grand match en
perspective et probablement, victoire
difficile du S. A. Bordelais. Un match
nul ne nous étonnerait certes pas.
Etienne LOUMAIGNE.
COMPOSITION DES EQUIPES
C. A. Villeneuvois. — Arrière : La
marque ou Ferret; trois-quarts: Mer
cadié, Noguère, Bouty, Griffoul; demis'
Câvaillé (o.), Max Rousié (m.) ; avants .-
Camo, Barrés, Gallia, Pujol, Puyuelo,
Montade, Laporte, Martial, Rabot, Ley-
mont.
S. A. Bordelais, — Arrière Boreau
trois - quarts : Villafranca, Bonamy
Mouchet, Jardel; demis: Duclaux (o.),
Dupont (m.) ; avants : Salles, Dufourc,
Lescarret, Sagardoy, Duhau, Esnaola,
Ballias, Fau, Beigbeder.
Arbitre ; M. Graule.
L’EQUIPE PREMIERE DU STADE POITEVIN.
En maillot seulement, de gauche à droite, debouts : Rognon, Dubreuil (ar
bitre), Mindë, Laussat (capitaine), Bourdé, Bob Durand, Fleury, Ibars, Ner,
Descourière, Pédousseau; à genoux : Julien, Dubois, Lavigne, Tellary, Hu-
meau, Bandet, Thouez, Ranger.
Association
«luituiuiaiaiiiiiiiiiiiiiiai»
LA FINALE DU CHAMPIONNAT DE
L U. R- P. S. O. (Ire SERIE)
Dimanche 7 février, à Langon
Jeunes de Langon (tenant)
contre Coqs Rouges
Ainsi se trouve réalisée la prophétie
de St-Bellies qui, tout au début de la
saison, déclara que rien n’était chan
gé dans les Patros et que les Coqs et
Langon se retrouveraient en finale.
Mais si, pour arriver à ce résultat,
les Coqs eurent la tâche assez facile, il
n’en est pas fie même des Langonnais.
qui furent à deux doigts d’être élimh
nés du suprême honneur fis l’U. R. P.
S. O.
Voyons quelle fut la vie de ces deux
équipes pendant la saison officielle.
D’abord le tenant, à tout seigneur
tout honneur. Langon partit très len
tement, les joueurs étant très lents à
se mettre en forme, le début de la
saison fut peu brillant. Malgré tout,
il parvint à prendre le meilleur sur
Bazas par 4 buts à 2, sur les Bons Gars
par 2 à 0, et sur La Flèche par 2 buts à
1. Il terminait ainsi ses matches aller.
Pour le retour, il subit une défaite
des mains, ou ifiutôt des pieds, de
l’équipe surprise des Patros; en effet,
il fut battu à Langon par La Flèche
et-dut se contenter d’un match nul à
Bazas, arrivant avec peine à battre
les coui-ageux Bons Gars.
Il y a quinze jours, il était éliminé
de la Coupc nationale de la F. G. S.
P. F. par l’Elan d’Orthez.
Ainsi, avec les mêmes éléments que
Tannée dernière, Langon n’a pas fait
un joli début d esaison. Il est vrai que
le départ du célèbre Patàa a causé un
sérieux vide et l’équipe n’a pu encore
retrouver encore son équilibi-e.
R. NODER.
(Lire la suite en rubrique)
Cross-Country
(iiiiiii mu i m m 1111111111 iiiiiuiiiit
Le 35 e Championnat
de la Côte d’Argent
Dimanche 7 février, au Bouscat
La Ligue de la Côte d’Aïgent fera dis
puter, le 7 février, sur l’hippodrome du
Bouscat, son trente-cinquième cham
pionnat de cross. Un nombreux pubbe
assiste chaque année à cette épreuve
qu’il est passible de suivre du regarA
du commencement à la fin.
La Ligue a leçu l’engagement de tou
tes les équipes régionales auxquelles
viendront ae joindre les deux équipes
qualifiées par l’éliminatoire du üirtrict
des Landes, savoir, Sa*nt-Géours de
Marennes, champion, et Herm, deuxie
me de la même éliminatoire ; à toutes
ces équipes, 4; faudra ajoute? de nom
breux individuels de valeur, Lausseigt,
Lamarque, Passereau, Duclos et Vidal,
ce dernier partant douteux.
La lutte par équipes paraît, pour la
première place, devoir se circonscrire
entre le S. B. U. C-> tenant du titre, et
TA. S. du Midi. Examinons en détail les
deux équipes. Au S. B. U. C., cinq équi
piers très sûrs, deux de grande yaleur,
Lahit-te le n. 1 et Mauiiés, et trois équi
piers moyens qui, s’ils ne font pas
d’étincelles, n’en sont pas moins pré
cieux, le vieux Vassal, le régulier Com
te et le jeune Sabouraud; pour complé
ter cette ossature, un athlète que s<
classe réelle place au troisième rang
capable des meilleures choses commi
des pires, j’ai nommé Goujon; Berg
qui a fait un excellent début de saison
mais qui a été victime d’un accident 1-
jour du cross de Noël, et enfin la révé
lation de la. saison,’le jeune Ducla, 1
gosse a une réelle valeur, mais la dis
tance est un peu longue pour lui. Biat
teau, malade, ne sera probablement pa.
au départ. J. LUBET.
(Lire la suite eu ry 1 '-vi'jue)
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