Ce soir
[texte illisible]
[texte illisible]
Fondateur :
Jean-Richard BLOCH
13* ANNEE Numéro 2.286
Mercredi 23 fév. 1949
PRIX : 8 francs Directeur :
Afrique du Nord - ABA/»SMJ
et Corse .. 9 fr. ARA&ON
cl9oiz -en paye 2 ,
COMMENT
CALCULER
vos impôts
LOYERS : REDUCTION DE 10 % POUR LE 1er SEMESTRE 1949
cet abattement
est applicable
sur les nouveaux
prix résultant
du calcul de la
surface corrigée
¥ TNE conférence interministé»
^ rielle sur les loyers a eu lieu
de nouveau en fin de matinée à
l'Hôtel Matignon. Aux côtés de
M. Queuille y participaient :
MM. Claudius Petit, Schneiter,
Petsche et Jules Moch, ainsi que
les leaders de la majorité.
A 11 h. 45, M. Claudius Petit, en
quittant la présidence, annonçait
qu'un accord de principe était réa-
lisé pour qu'une réduction de 10 %
soit appliquée sur les augmenta-
tions prévues pour le premier se-
mestre, d'après le calcul de la.
surface corrigée.
« Il s'agit, a précisé le ministre,
de faciliter ainsi la mise en prati-
que de la loi, qui ne sera pas mo-
- difiée sur le fond. »
Indiquons par ailleurs que la
conférence a envisagé l'extension
de l'allocation logement à de nou-
velles catégories de locataires. Cer-
tains ministres ont suggéré que le .
financement de ces mesures (3 à
7 milliards) soit assuré par l'em-
prunt.
Mais M. Petsche n'a pas encore
donné son accord.
Krach de l'or
500 FRANCS DE BAISSE
SUR LE NAPOLEON
En corrélation avec la récente •
baisse des cours américains, l'ef-
fondrement des prix agricoles à la
production et les résultats de
l'emprunt, le marché de l'or est
orienté à la baisse.
Le Napoléon, qui valait hier
4.950 francs, est coté aujourd'hui
à 4.375. De même la pièce stiistee
de 20 francs passe de 4.675 à
4.225.
Bombe au procès Kravchenko
L'U.R.S.S. RECLAME
TROIS CRIMINELS
DE GUERRE
Krevsoun, Passetchnik et Antonov
qui ont témoigné pour M. K.
Celui-ci, rétabli, assiste à la 13e audience
KREVSOUN
Il iémoin
de :
moralité "
de Krav-
chenko'
ET ;
CRIMINEL
deGUERRE
Voici, au mo-
ment où il dé-
posait en faveur
tte Kravchenko,
le témoin Krev-
soun, réclamé
aujourd'hui par
la Cour de jus-
tice soviétique.
Collaborateur
actif de la Ges-
tapo en Ukrai-
ne, il à partici-
pé directement
à l'extermina-
tion de la po-
pulation civile.
Il a 113 crimes
à son compte.
ALORS que devait s'ouvrir, cet après-midi, la treizième audience du
procès Kravchenko-Lettres françaises, un coup de théâtre a porté
définitivement l'affaire bien au delà des limites d'un épisode judiciai-
re. L'ambassade de l'U.R.S.S. à Paris a remis, hier soir, au Quai d'Orsay,
une note réclamant l'extradition des criminels de guerre Krevsoun. Pas-
setchnik et Antonov.
Ces Individus, qui figurent au
nombre des témoins cités par
Kravchenko, avaient été recher-
chés vainement par les autorités
soviétiques après la Libération. Ce
sont les débats du procès Krav-
chenko qui ont fait découvrir leur
présence dan,s les camps de « per-
sonnes déplacées », d'où les auto-
rités américaines les ont fait venir
à Paris pour témoigner.
Se fondant sur les résolutions
de_ l'O.N.U., le gouvernement so-
viétique demande au gouvernement
français la livraison immédiate des
Passetchnik participa à l'exécu-
tion en masse de Dniepropé-
1 trovsk. En, outre, il détroussait
. 1. les victimes
trois criminels. Voici, « in ex-
tenso », cet impressionnant docu-
ment ;
La note soviétique
■
L'ambassade de l'Union des Républi-
que: Soviétiques Soc!Allstes présente Ses
compliments au ministère des Affaires
étrangères et, d'ordre du gouvernement
soviétique, a l'honneur de communiquer
ce qui suit :
Les autorités soviétiques ont appris,
par les informations de la presse fran-
çaise sur le procés relatif à l'affare du
journal « Les Lettre françaises >,
qu'actuellement, sur le territoire de la
France, à Paris, se trouvent des crimi-
nels de guerre citoyens soviétiques qui
ont servi dans l'armée hitlérienne et
participé aux crimes commis par les en-
vahisseurs hitlériens sur les territoires
de l'U.R.S.S. temporairement occupés.
Parmi ces criminels se trouvent les
personnes suivantes, recherchées par les
autorités soviétiques : .
KREVSOUN
chef de la police
au service des Allemands
1. KREVSOUN IVAN GRIGORIE.
V!TCH, né en 1902 dans le district de
Sinitavo, région de' Soumy, R.S.S. d'U.
kraine. Pendant l'oc-,upation temporaire
du district de Sinlavo de la région de'
,
EN PAGE 3 :
L'audience d'aujourd'hui ,
La défense de la paix
au premier plan des travaux du
Comité central du Parti communiste
Une importante
déclaration de
M. Maurice
THOREZ
Au cours du débat du Comi-
té Central du Parti Communis-
te sur l'urgence et la nécessi-
té de l'union pour la défense
de la paix, Maurice Thorez a
été amené à faire la déclara-
tio suivante :
« Les ennemis du peuple,
croyant nous embarrasser, po-
sent la question suivante :
« Que feriez-vous si l'Armée
Rouge occupait Paris. » Voici
notre réponse :
.1° L'Union Soviétique ne
s'est jamais trouvée et ne peut
pas se trouver en position
d agresseur envers quelque
pays que ce soit. Le pays du
Socialisme ne peut, par défi-
nition, pratiquer une politique
d agression et de guerre qui
est le fait des puissances impé-
rialistes. L'armée soviétique,
1 armée des défenseurs héroï-
ques de Stalingrad, n'a jamais
attaqué aucun peuple. Elle a
rempli contre l'Allemagne hitlé-
_eniie ra mission glorieuse de
des Peuples, aux ac-
ces peuples.
thèse, J.es et non fait" sur des ,h>P°-
. , faits actuels, ce
dupolifioii«ernement français à la
fi ',:.!' ! lessive des impé-
sence fl'i anglo-saxons, la pré-
à Fontainebleau, état-major la transfor-étranger
territoire., de f notre pays ^
en bases ^,ncais d'outre-mer
PU R S s » d'agression contre
morrâtio fit es pays de dé-
30 S , populaire.
est posee, Pu.isque la question nous
ci : si Jes disons clairement ce-
tous les Fr -s communs de
berté et de pabtn épris dCi U;
Pas à paix ne parvenaient
le camp a ramener de notre pays dans
la paix, « la démocratie et de
"«Ve peu-
volonté ' malgré sa
soviétique, et anti-
rti+i^r.. i) . ' dans ces con-
fendant l'armée la soviétique, dé-
la panL du cause des peuples,
a tnanJ? • socialisme, était
agrésse a- pourchasser les
J'ell e*seur? jusque sur notre sol,
Pr»t» Va illeiirs, le peuple de
nortlr ' pourraient-ils se com
nnr. envers l'armée soviéti-
]„,C autrement que les travail-
s-n. 'de que les peuples de Polo-
gne, de Roumanie, de Yougo-
slavie, etc... ?»
Comité central du Parti communiste, M. Jacques -Judos a
présenté ce matin un large rapport sur les élections cantonales
qui approchent. C'est M. Marcel Cachin qui préside la séance ; on
remarque au bureau M. Maurice Thorez, secrétaire général, et les
secrétaires du Parti.
M. Duclos, dès l'abord, déclare :
— Au premier plan de notre cam-
pagne électorale, sera placée la
lutte pour la défense de la paix;
nous expliquerons aux Français
que leur large union est lndispen-
sable pour barrer la route à la
guerre.
Comme on le voit, ce n'est pas
du côté communiste qu'on pourra
trouver une campagne étroitement
restreinte aux problèmes locaux.
Le sentiment très vif des dangers
que court l'humanité et la volonté
de lui épargner une catastrophe
dominent manifestement les préoc-
cupations du Parti communiste.
M. Jacques Duclos montre que,
dans la récente période, on a tout
à la fois assisté à une monter,
considérable des forces pacifiques
dans le monde et à un redouble-
ment d'agressivité du camp qui
prépare la guerre antisoviétique.
. L'orateur insiste sur l'immense
, contribution apportée à la défense
de la paix par l'Union Soviétique :
quand sa diplomatie, expoge-t-il,
met publiquement en lumière les
actes des» gouvernements organi-
sateurs de la guerre, elle rend
plus difficile la réalisation de leurs
plans. M. Duclos ôvoque notam-
ment là lettre de Staline à Wal-
lace, les propositions de réduction
des armements de Vichinsky à
l'D.N. U., la grande déclaration du
ministère des Affaires étrangères
de l'U.R.S.S. dénonçant les plans
LE DOCTEUR VERSQUEL
ancien médecin général
des Houillères
FAIT LA GRÈVE
DE LA FAIM
BETHUNE, 22 février. — Arrêté de-
puis 69 jours, . pour « atteint^ à la li-
berté du travail et incitation à la, vio-
lence », le docteur Versquel, ancien mé-
decin général des Houillè,res, a Hcommeri-
cé, depuis hier, en signe de protesta-
tion, la grève de la faim.
Pendant la grève des mines, le doc-
teur Versquel, médecin chef de la Cais-
se de secours de Nœux-les-Mines, s'était
rendu, pour soigner les blegsés, à la
fosse 8 de Verquin, lorsque celle-ci fut
réoccupée par les grévistes. Il n'a, à"
aucun moment, participé à la manifes-
tation. Il n'en a pas moins, été inculpé.
UN TABLEAU STIMULANT
La choucroute disparait sous une
énorme côte fumée. Sur la côte s'étale .
le jambon, sur le Jambon le lard, sur
le lard les saucisses. Et au sommet,
cousine...' une grosse cuillerée de
cette fameuse moutarde Pikarome
qui va faire danser l'appétit.
REBONDISSEMENT DE L'AFFAIRE
DE LA MALLE DU PUITS D'ENFER
PLANET, soupçonné du meurtre
de THÉLIER, écrit à la police :
"Je suis innocent "
COUP de théâtre dans l'affaire de la malle-cercueil. Robert
Planet, l'assassin présumé de M. Thelirue Jouffroy. a écrit à la police.
Le commissaire Pinault, chef de
la' Brigade criminelle, a reçu une
lettre non datée, ainsi conçue :
« Je ne suis pour rien dans le
crime de M. Thelier. Les décla-
rations de sa gouvernante, An-
drée Farré, à mon sujet, relè-
vent de la plus haute fantaisie.
Si je n'ai pas pris contact avec
vous et si je me suis caché jus-
qu'ici, c'est par crainte dç ne
pouvoir me justifier. »
Signé :
Robert PLANET.
Le commissaire Pinault resta
d'abord un tantinet sceptique. Il
crut à une mystification de mau-
vais plaisants. Mais, après un
exament graphologique, il dut 5e
rendre à l'évidence ; l'écriture
était bien celle de Robert Planet.
Les divagations
de la « Folle de Chaillot »
Cette lettre étrange a. été versée au
dossier.
— Il est Possible, noua a déclaré le
commissaire Pifflau.t, que l'ianet soit
innocent du crime dont on l'a accusé.
En effet, les déclarations d'Andrée
Farré peuvent être sujettes à caution.
Cette jeune femme, que ses voisins
surnommèrent avec quelque raison « la
Folle de ChaIllot », fit du crime plu-
sïMirs récits fantaisistes. A l'instruc-
tion, elle t'est rétractée. Or, ce n'est
qu'à la suite de ses déclarations que
Planet fut recherché. Cependant, de
lourdes présomptions pèsent sur ce
Jeune homme. Pour les dissiper, il se-
rait indispensable qu'il se présente
quai des Orfèvres où 11 pourra, se dis-
culper en toute liberté. Il repartira
libre si ses déclarations le mettent
hors de cause.
Il e«t évident que tant que Robert
PJa.net n'aura pas quitté sa retraite
pour répondre aux enquêteurs, un grand
nombre de points demeureront inexpli-
quée.
DANS QUELQUES JOURS
« Ce soir » inaugurera une
formule nouvelle grâce à la-
quelle notre journal sera rem-
boursé à lecteurs en même
temps qu'il ses leur apportera un
nouveau service.
ATTENTION
DANS QUELQUES JOURS
Ce soir VOUS SERA
REMBOURSÉ I
L. DAUTHUILLE
A BATTU
LA MOTTA
aux points
LES DEUX COUPS
qui ébranlèrent LA MOTTA
1 Point précis où fut touché l'Américain, au cinquième
round, par un formidable unpercut."droit nui ]p, fit
vaciller.
2 C'est là que le crochet gauche de Dauthuillè contra La
Motta sur une de ses attaques furieuses, au septième
round, crochet gauche qui lè « sonna » sérieusement.
M ONTREAL , (de notre envoyé spécial depuis New-
York, John PARKER). — De mémoire de sportif
canadien, jamais le le vaste Forum de Montréal n'avait
connu une assistance aussi nombreuse à l'occasion d'un
combat de boxe. j
Il est vrai que Laurent Dau-
thuille, ce jeune et sympathique
Français. : installé ici depuis quel-
ques * mois. a été adopté d'en-
thousiasme.
C'était un des leurs que les
Canadiens venaient applaudir, et
ils n'ont pas manqué de le faire,
de façon plutôt bruyante, d'ail-
leurs...
La recette, évaluée à 40.000' dol-
lars, est ila plus forte qui ait ja-
mais été enregistrée.
Robert Villemain, compatriote
de_ Dauthuille qu'il battit deux
foie, était àu bord du ring pour
assister moralement son ancien
adversaire et ami et, lorsque la
Marseillaise retentit (chantée par
l'artiste français André Dassary),
avant le combat, les deux jeunes
« boys » accaparèrent tous l*s re-
regards. Villemain paraissait ' tris-
te. Dauthuilla résolu.
« NOUS SOMMES
ENVOYES
PAR LE MINISTERE
DE LA GUERRE »
et les cinq individus volent
à la veuve d'un général
des dossiers sur la Syrie
PERPIGNAN, 22 février fpar télé-
phone). — Des dossiers importants sur
la Syrie, ont été volés la. nuit dernière,
dans l'appartement de la veuve du géné-
ral Oliva-Roget, décédé il y a quelques
jours.
Mme Oliva-Roget, qui habite Bages
(Pyr. Or.) revenait du cimetière, lors-
que cinq individus, qui l'attendaient de-
vant son domicile, l'accostèrent.
« Nous sommes envoyés par le rnJ.
nti§têre de la Guerre », dit l'un d'eux,
« remettez-nous les dossiers et mémoi-
res qui sont en votre possession. » En
effet, le général qui exerçait un com-
mandement en Syrie, lors de la der-
nière* guerre, en a rapporté une masse
de ; documents. La veuve du général
refusa, et les ! hommes la menacèrent.
Mais ils repartirent finalement sans
rien emporter.
Cependant, au cours de la nuit, vers
une heure du matin, les cinq hommes
revinrent et réussirlnt à s'emparer des.
dossiers qu'ils convoitaient.
La veuve du général a donné à la
police qui enquête un signalement exact
ainsi que le numéro de leur voiturp.
Le général Oliva-Roget, ancien com-
mandant de la subdivision de Perpi-
gnan, était membre du Comité France-
U.R.S.S.
LE TÉMOIN A DÉCHARGE
DU GUÉRISSEUR
EST MORT CE MATIN :
Audience renvoyée
Le cas du « magnétiseur-guéris-
seur » Eynard (l'homme qui pré-
tend rendre des côtelettes de mou-
ton imputrescibles par simple a;t-
touchement), devait être appelé cet
après-midi devant la 16e Chambre.
Mais M. Amdré Kah.n, qui avait
faJt. lors de la dernière audience,
à titre de témoin de M. Evnard. un
éloge entomsiaste du « guéris-
seur », est mort ce matin d'une tu-
meur au cerveau.
L'affaire 'e5Jt donc renvoyée pour
supplément d'enquête.
Les actions du charlatan sont en
baisse.
LA COQUETIÈRE
DE LIVRY-GARGAN
A DÉNONCÉ
ET FAIT ARRÊTER
SON PÈRE (adoptif)
M. Serge Duguet, le père (adop-
tif) de Renée (18 ans), la coque-
tière de Livry-Gargan, dont il
avait signalé. la disparition, a été
arrêté, ce matin, au commissariat
de Sarcelles.
Il s'était présenté pour savoir si
, l'on avait ou non - retrouvé sa
fille... Mais celle-ci avait porté
plainte contre celui qui la recher-
chait.
Elle l'accuse de s'être livré sur
sa personne à des actes que la
morale réprouve...
Le fisc qui tue
UN VIGNERON SE PEND
PARCE QU'IL NE POUVAIT
PAYER SES IMPOTS
MACON, 22 février. — M. Auguste
Boreau, vigneron de Lugny. a été trou-
vé pendu dans sa vigne. Le désespéré
s'est donné la mort parce qu'il ne pou-
vait payer ses. impôts.
La danseuse nue boxait le python
LA POLICE INTERDIT SON CRUEL NUMÉRO
ET LE JUGE LUI INFLICE 50 DOLLARS D'AMENDE
MEW - YORK, 22 février. —
Katherine Boyd, plus con-
nue à Broadway sous le nom de
Zorita, est une danseuse « pres-
que nue » qui . s'exhibe avec un
serpent d'une longueur de trois
métrer dans les cabarets new-
yorkais.
Un membre de la Société protec-
trice des animaux ayant assisté à
ses exhibitions fut choqué de la
cruauté de la danseuse à l'égard de
son « partenaire n.
Au cours de ses évolutions, Zorita
assénait, en effet, de grands coups
de poing sur les yeux et la gueule
du python gentiment prénommé El-
mer. On dit même que le prédéces-
seur de ce dernier a été tué par la
danseuse...
Le juge Ilarry G. Andrews s'est
montré particulièrement sévère en-
vers l'artiste qu'il a condamnée à
100 dollars d'amende. Il a cependant
consenti à ramener cette somme à
50 dollars quand il a appris que la
police new-yorkaise, également ou.
trée des mauvais traitements infli-
gés par la cruelle au doux et tendre
reptile. lui avait déjà retiré son au-
torisation de paraitre en public.
Après sa condamnation. Zorita a
déclaré qu'elle n'en voulait nulle-
ment à la Société protectrice des
animaux et qu'il lui plairait même
■ rie danser pour elle si elle avait
l'idée de « monter une affaire » un
jour ou l'autre. On se demande ot'i j
réside vraiment la cruauté dans
toute cette histoire. J
Propos du soir
Ces morts
qu'on cache
DE temps à autre, un mes-
sage de deuil arrive dis-
crètement dans une famille
Ircsnçaise. L'un des siens
ni reviendra plus : il est
tombé en Indochine. Il y a pe'u
de jours, un navire a ramené en
France une cargaison de cercueils.
C'est tout ce qui nous arrive main-
tenant de là-bas. On les a déposés
à terre, avec le minimum de cé-
rémonie, presque à la sauvette.
Défense de s'approcher du bateau,
la foule maintenue à distcmce. Le
gouvernement a honte de ces
morts-là.
Combien sont-ils, depuis le com-
mencement de la folle expédition
lancée contre un peuple membre
- de l'Union França'se, avec qui
nous venions de signer un ' ac-
cord ? Combi-n dorment dans le3
rizières, combien ont été débar.
qués, dans une aube froide, sur
un quai désert de Toulon .ou de
Marseille ? Le gouvernement ne
le dit pcos. On parle de trente
rriil'e tués du seul côté français;
et ce n'est pas l'estimation la plus
élevée. Le Parlement a le droit
de contrôle sur le moindre franc
qui sort de; caisses de l'Etat ;
ma;s il ne sait pas combien de
Français l'on fait tuer dans cette
guerre sema is--ue, menée pour la
défense d'intérêts qui ne sont pas
les nôtres.
Cet après-midi le gouvernement
demandera à l'A&.emblée le ren-
voi à la suite de l'interpellation
déposée par M. Dupont, député
P.R.L. M. Dupont est un de ces
insatiables qui trouvent que ça ne
va pas assez vite en Indochine,
qu'il faudrait tripler notre corps
expéditionnaire et dépenser 200 ou
300 miliiftrds au lieu des 95 mil-
liards que nous a coûté cette af-
faire en 1948.
Pour le gouvernement, M. Du-
pont est surtout un gaHeur. ^ M.
Coste-Florst, ministre de la France
d'Outre-mer, sait parfaitement que
la situation militaire est sans issue.
Le corp3 expéditionnaire se main-
tient avec difficulté dans quelques
étroites régions côtièrbs, et ne
s'aventure plus à l'intérieur du
pays, dont la quasi totalité est
fortement organisée sous l'autorité
du gouvernement légal, présidé
par* M. Ho Chi nnh.
Vingt fois plutôt qu'une, celui-ci
a proposé l'arrêt des hostilités et
l'ouverture, de négociations de paix
entre la France et le Vietnam.
Vingt fois, ces offres ont été re-
poussées. Comment expliquer cette
crinrnelle obstination ? 11 faut bien
se rappeler qu'il y a trois samai-
Michel Rouzé.
[texte illisible]
[texte illisible]
Fondateur :
Jean-Richard BLOCH
13* ANNEE Numéro 2.286
Mercredi 23 fév. 1949
PRIX : 8 francs Directeur :
Afrique du Nord - ABA/»SMJ
et Corse .. 9 fr. ARA&ON
cl9oiz -en paye 2 ,
COMMENT
CALCULER
vos impôts
LOYERS : REDUCTION DE 10 % POUR LE 1er SEMESTRE 1949
cet abattement
est applicable
sur les nouveaux
prix résultant
du calcul de la
surface corrigée
¥ TNE conférence interministé»
^ rielle sur les loyers a eu lieu
de nouveau en fin de matinée à
l'Hôtel Matignon. Aux côtés de
M. Queuille y participaient :
MM. Claudius Petit, Schneiter,
Petsche et Jules Moch, ainsi que
les leaders de la majorité.
A 11 h. 45, M. Claudius Petit, en
quittant la présidence, annonçait
qu'un accord de principe était réa-
lisé pour qu'une réduction de 10 %
soit appliquée sur les augmenta-
tions prévues pour le premier se-
mestre, d'après le calcul de la.
surface corrigée.
« Il s'agit, a précisé le ministre,
de faciliter ainsi la mise en prati-
que de la loi, qui ne sera pas mo-
- difiée sur le fond. »
Indiquons par ailleurs que la
conférence a envisagé l'extension
de l'allocation logement à de nou-
velles catégories de locataires. Cer-
tains ministres ont suggéré que le .
financement de ces mesures (3 à
7 milliards) soit assuré par l'em-
prunt.
Mais M. Petsche n'a pas encore
donné son accord.
Krach de l'or
500 FRANCS DE BAISSE
SUR LE NAPOLEON
En corrélation avec la récente •
baisse des cours américains, l'ef-
fondrement des prix agricoles à la
production et les résultats de
l'emprunt, le marché de l'or est
orienté à la baisse.
Le Napoléon, qui valait hier
4.950 francs, est coté aujourd'hui
à 4.375. De même la pièce stiistee
de 20 francs passe de 4.675 à
4.225.
Bombe au procès Kravchenko
L'U.R.S.S. RECLAME
TROIS CRIMINELS
DE GUERRE
Krevsoun, Passetchnik et Antonov
qui ont témoigné pour M. K.
Celui-ci, rétabli, assiste à la 13e audience
KREVSOUN
Il iémoin
de :
moralité "
de Krav-
chenko'
ET ;
CRIMINEL
deGUERRE
Voici, au mo-
ment où il dé-
posait en faveur
tte Kravchenko,
le témoin Krev-
soun, réclamé
aujourd'hui par
la Cour de jus-
tice soviétique.
Collaborateur
actif de la Ges-
tapo en Ukrai-
ne, il à partici-
pé directement
à l'extermina-
tion de la po-
pulation civile.
Il a 113 crimes
à son compte.
ALORS que devait s'ouvrir, cet après-midi, la treizième audience du
procès Kravchenko-Lettres françaises, un coup de théâtre a porté
définitivement l'affaire bien au delà des limites d'un épisode judiciai-
re. L'ambassade de l'U.R.S.S. à Paris a remis, hier soir, au Quai d'Orsay,
une note réclamant l'extradition des criminels de guerre Krevsoun. Pas-
setchnik et Antonov.
Ces Individus, qui figurent au
nombre des témoins cités par
Kravchenko, avaient été recher-
chés vainement par les autorités
soviétiques après la Libération. Ce
sont les débats du procès Krav-
chenko qui ont fait découvrir leur
présence dan,s les camps de « per-
sonnes déplacées », d'où les auto-
rités américaines les ont fait venir
à Paris pour témoigner.
Se fondant sur les résolutions
de_ l'O.N.U., le gouvernement so-
viétique demande au gouvernement
français la livraison immédiate des
Passetchnik participa à l'exécu-
tion en masse de Dniepropé-
1 trovsk. En, outre, il détroussait
. 1. les victimes
trois criminels. Voici, « in ex-
tenso », cet impressionnant docu-
ment ;
La note soviétique
■
L'ambassade de l'Union des Républi-
que: Soviétiques Soc!Allstes présente Ses
compliments au ministère des Affaires
étrangères et, d'ordre du gouvernement
soviétique, a l'honneur de communiquer
ce qui suit :
Les autorités soviétiques ont appris,
par les informations de la presse fran-
çaise sur le procés relatif à l'affare du
journal « Les Lettre françaises >,
qu'actuellement, sur le territoire de la
France, à Paris, se trouvent des crimi-
nels de guerre citoyens soviétiques qui
ont servi dans l'armée hitlérienne et
participé aux crimes commis par les en-
vahisseurs hitlériens sur les territoires
de l'U.R.S.S. temporairement occupés.
Parmi ces criminels se trouvent les
personnes suivantes, recherchées par les
autorités soviétiques : .
KREVSOUN
chef de la police
au service des Allemands
1. KREVSOUN IVAN GRIGORIE.
V!TCH, né en 1902 dans le district de
Sinitavo, région de' Soumy, R.S.S. d'U.
kraine. Pendant l'oc-,upation temporaire
du district de Sinlavo de la région de'
,
EN PAGE 3 :
L'audience d'aujourd'hui ,
La défense de la paix
au premier plan des travaux du
Comité central du Parti communiste
Une importante
déclaration de
M. Maurice
THOREZ
Au cours du débat du Comi-
té Central du Parti Communis-
te sur l'urgence et la nécessi-
té de l'union pour la défense
de la paix, Maurice Thorez a
été amené à faire la déclara-
tio suivante :
« Les ennemis du peuple,
croyant nous embarrasser, po-
sent la question suivante :
« Que feriez-vous si l'Armée
Rouge occupait Paris. » Voici
notre réponse :
.1° L'Union Soviétique ne
s'est jamais trouvée et ne peut
pas se trouver en position
d agresseur envers quelque
pays que ce soit. Le pays du
Socialisme ne peut, par défi-
nition, pratiquer une politique
d agression et de guerre qui
est le fait des puissances impé-
rialistes. L'armée soviétique,
1 armée des défenseurs héroï-
ques de Stalingrad, n'a jamais
attaqué aucun peuple. Elle a
rempli contre l'Allemagne hitlé-
_eniie ra mission glorieuse de
des Peuples, aux ac-
ces peuples.
. , faits actuels, ce
du
fi ',:.!' ! lessive des impé-
sence fl'i anglo-saxons, la pré-
à Fontainebleau, état-major la transfor-étranger
territoire., de f notre pays ^
en bases ^,ncais d'outre-mer
PU R S s » d'agression contre
morrâtio fit es pays de dé-
30 S , populaire.
est posee, Pu.isque la question nous
ci : si Jes disons clairement ce-
tous les Fr -s communs de
berté et de pabtn épris dCi U;
Pas à paix ne parvenaient
le camp a ramener de notre pays dans
la paix, « la démocratie et de
"«Ve peu-
volonté ' malgré sa
soviétique, et anti-
rti+i^r.. i) . ' dans ces con-
fendant l'armée la soviétique, dé-
la panL du cause des peuples,
a tnanJ? • socialisme, était
agrésse a- pourchasser les
J'ell e*seur? jusque sur notre sol,
Pr»t» Va illeiirs, le peuple de
nortlr ' pourraient-ils se com
nnr. envers l'armée soviéti-
]„,C autrement que les travail-
s-n. 'de que les peuples de Polo-
gne, de Roumanie, de Yougo-
slavie, etc... ?»
Comité central du Parti communiste, M. Jacques -Judos a
présenté ce matin un large rapport sur les élections cantonales
qui approchent. C'est M. Marcel Cachin qui préside la séance ; on
remarque au bureau M. Maurice Thorez, secrétaire général, et les
secrétaires du Parti.
M. Duclos, dès l'abord, déclare :
— Au premier plan de notre cam-
pagne électorale, sera placée la
lutte pour la défense de la paix;
nous expliquerons aux Français
que leur large union est lndispen-
sable pour barrer la route à la
guerre.
Comme on le voit, ce n'est pas
du côté communiste qu'on pourra
trouver une campagne étroitement
restreinte aux problèmes locaux.
Le sentiment très vif des dangers
que court l'humanité et la volonté
de lui épargner une catastrophe
dominent manifestement les préoc-
cupations du Parti communiste.
M. Jacques Duclos montre que,
dans la récente période, on a tout
à la fois assisté à une monter,
considérable des forces pacifiques
dans le monde et à un redouble-
ment d'agressivité du camp qui
prépare la guerre antisoviétique.
. L'orateur insiste sur l'immense
, contribution apportée à la défense
de la paix par l'Union Soviétique :
quand sa diplomatie, expoge-t-il,
met publiquement en lumière les
actes des» gouvernements organi-
sateurs de la guerre, elle rend
plus difficile la réalisation de leurs
plans. M. Duclos ôvoque notam-
ment là lettre de Staline à Wal-
lace, les propositions de réduction
des armements de Vichinsky à
l'D.N. U., la grande déclaration du
ministère des Affaires étrangères
de l'U.R.S.S. dénonçant les plans
LE DOCTEUR VERSQUEL
ancien médecin général
des Houillères
FAIT LA GRÈVE
DE LA FAIM
BETHUNE, 22 février. — Arrêté de-
puis 69 jours, . pour « atteint^ à la li-
berté du travail et incitation à la, vio-
lence », le docteur Versquel, ancien mé-
decin général des Houillè,res, a Hcommeri-
cé, depuis hier, en signe de protesta-
tion, la grève de la faim.
Pendant la grève des mines, le doc-
teur Versquel, médecin chef de la Cais-
se de secours de Nœux-les-Mines, s'était
rendu, pour soigner les blegsés, à la
fosse 8 de Verquin, lorsque celle-ci fut
réoccupée par les grévistes. Il n'a, à"
aucun moment, participé à la manifes-
tation. Il n'en a pas moins, été inculpé.
UN TABLEAU STIMULANT
La choucroute disparait sous une
énorme côte fumée. Sur la côte s'étale .
le jambon, sur le Jambon le lard, sur
le lard les saucisses. Et au sommet,
cousine...' une grosse cuillerée de
cette fameuse moutarde Pikarome
qui va faire danser l'appétit.
REBONDISSEMENT DE L'AFFAIRE
DE LA MALLE DU PUITS D'ENFER
PLANET, soupçonné du meurtre
de THÉLIER, écrit à la police :
"Je suis innocent "
COUP de théâtre dans l'affaire de la malle-cercueil. Robert
Planet, l'assassin présumé de M. Thelirue Jouffroy. a écrit à la police.
Le commissaire Pinault, chef de
la' Brigade criminelle, a reçu une
lettre non datée, ainsi conçue :
« Je ne suis pour rien dans le
crime de M. Thelier. Les décla-
rations de sa gouvernante, An-
drée Farré, à mon sujet, relè-
vent de la plus haute fantaisie.
Si je n'ai pas pris contact avec
vous et si je me suis caché jus-
qu'ici, c'est par crainte dç ne
pouvoir me justifier. »
Signé :
Robert PLANET.
Le commissaire Pinault resta
d'abord un tantinet sceptique. Il
crut à une mystification de mau-
vais plaisants. Mais, après un
exament graphologique, il dut 5e
rendre à l'évidence ; l'écriture
était bien celle de Robert Planet.
Les divagations
de la « Folle de Chaillot »
Cette lettre étrange a. été versée au
dossier.
— Il est Possible, noua a déclaré le
commissaire Pifflau.t, que l'ianet soit
innocent du crime dont on l'a accusé.
En effet, les déclarations d'Andrée
Farré peuvent être sujettes à caution.
Cette jeune femme, que ses voisins
surnommèrent avec quelque raison « la
Folle de ChaIllot », fit du crime plu-
sïMirs récits fantaisistes. A l'instruc-
tion, elle t'est rétractée. Or, ce n'est
qu'à la suite de ses déclarations que
Planet fut recherché. Cependant, de
lourdes présomptions pèsent sur ce
Jeune homme. Pour les dissiper, il se-
rait indispensable qu'il se présente
quai des Orfèvres où 11 pourra, se dis-
culper en toute liberté. Il repartira
libre si ses déclarations le mettent
hors de cause.
Il e«t évident que tant que Robert
PJa.net n'aura pas quitté sa retraite
pour répondre aux enquêteurs, un grand
nombre de points demeureront inexpli-
quée.
DANS QUELQUES JOURS
« Ce soir » inaugurera une
formule nouvelle grâce à la-
quelle notre journal sera rem-
boursé à lecteurs en même
temps qu'il ses leur apportera un
nouveau service.
ATTENTION
DANS QUELQUES JOURS
Ce soir VOUS SERA
REMBOURSÉ I
L. DAUTHUILLE
A BATTU
LA MOTTA
aux points
LES DEUX COUPS
qui ébranlèrent LA MOTTA
1 Point précis où fut touché l'Américain, au cinquième
round, par un formidable unpercut."droit nui ]p, fit
vaciller.
2 C'est là que le crochet gauche de Dauthuillè contra La
Motta sur une de ses attaques furieuses, au septième
round, crochet gauche qui lè « sonna » sérieusement.
M ONTREAL , (de notre envoyé spécial depuis New-
York, John PARKER). — De mémoire de sportif
canadien, jamais le le vaste Forum de Montréal n'avait
connu une assistance aussi nombreuse à l'occasion d'un
combat de boxe. j
Il est vrai que Laurent Dau-
thuille, ce jeune et sympathique
Français. : installé ici depuis quel-
ques * mois. a été adopté d'en-
thousiasme.
C'était un des leurs que les
Canadiens venaient applaudir, et
ils n'ont pas manqué de le faire,
de façon plutôt bruyante, d'ail-
leurs...
La recette, évaluée à 40.000' dol-
lars, est ila plus forte qui ait ja-
mais été enregistrée.
Robert Villemain, compatriote
de_ Dauthuille qu'il battit deux
foie, était àu bord du ring pour
assister moralement son ancien
adversaire et ami et, lorsque la
Marseillaise retentit (chantée par
l'artiste français André Dassary),
avant le combat, les deux jeunes
« boys » accaparèrent tous l*s re-
regards. Villemain paraissait ' tris-
te. Dauthuilla résolu.
« NOUS SOMMES
ENVOYES
PAR LE MINISTERE
DE LA GUERRE »
et les cinq individus volent
à la veuve d'un général
des dossiers sur la Syrie
PERPIGNAN, 22 février fpar télé-
phone). — Des dossiers importants sur
la Syrie, ont été volés la. nuit dernière,
dans l'appartement de la veuve du géné-
ral Oliva-Roget, décédé il y a quelques
jours.
Mme Oliva-Roget, qui habite Bages
(Pyr. Or.) revenait du cimetière, lors-
que cinq individus, qui l'attendaient de-
vant son domicile, l'accostèrent.
« Nous sommes envoyés par le rnJ.
nti§têre de la Guerre », dit l'un d'eux,
« remettez-nous les dossiers et mémoi-
res qui sont en votre possession. » En
effet, le général qui exerçait un com-
mandement en Syrie, lors de la der-
nière* guerre, en a rapporté une masse
de ; documents. La veuve du général
refusa, et les ! hommes la menacèrent.
Mais ils repartirent finalement sans
rien emporter.
Cependant, au cours de la nuit, vers
une heure du matin, les cinq hommes
revinrent et réussirlnt à s'emparer des.
dossiers qu'ils convoitaient.
La veuve du général a donné à la
police qui enquête un signalement exact
ainsi que le numéro de leur voiturp.
Le général Oliva-Roget, ancien com-
mandant de la subdivision de Perpi-
gnan, était membre du Comité France-
U.R.S.S.
LE TÉMOIN A DÉCHARGE
DU GUÉRISSEUR
EST MORT CE MATIN :
Audience renvoyée
Le cas du « magnétiseur-guéris-
seur » Eynard (l'homme qui pré-
tend rendre des côtelettes de mou-
ton imputrescibles par simple a;t-
touchement), devait être appelé cet
après-midi devant la 16e Chambre.
Mais M. Amdré Kah.n, qui avait
faJt. lors de la dernière audience,
à titre de témoin de M. Evnard. un
éloge entomsiaste du « guéris-
seur », est mort ce matin d'une tu-
meur au cerveau.
L'affaire 'e5Jt donc renvoyée pour
supplément d'enquête.
Les actions du charlatan sont en
baisse.
LA COQUETIÈRE
DE LIVRY-GARGAN
A DÉNONCÉ
ET FAIT ARRÊTER
SON PÈRE (adoptif)
M. Serge Duguet, le père (adop-
tif) de Renée (18 ans), la coque-
tière de Livry-Gargan, dont il
avait signalé. la disparition, a été
arrêté, ce matin, au commissariat
de Sarcelles.
Il s'était présenté pour savoir si
, l'on avait ou non - retrouvé sa
fille... Mais celle-ci avait porté
plainte contre celui qui la recher-
chait.
Elle l'accuse de s'être livré sur
sa personne à des actes que la
morale réprouve...
Le fisc qui tue
UN VIGNERON SE PEND
PARCE QU'IL NE POUVAIT
PAYER SES IMPOTS
MACON, 22 février. — M. Auguste
Boreau, vigneron de Lugny. a été trou-
vé pendu dans sa vigne. Le désespéré
s'est donné la mort parce qu'il ne pou-
vait payer ses. impôts.
La danseuse nue boxait le python
LA POLICE INTERDIT SON CRUEL NUMÉRO
ET LE JUGE LUI INFLICE 50 DOLLARS D'AMENDE
MEW - YORK, 22 février. —
Katherine Boyd, plus con-
nue à Broadway sous le nom de
Zorita, est une danseuse « pres-
que nue » qui . s'exhibe avec un
serpent d'une longueur de trois
métrer dans les cabarets new-
yorkais.
Un membre de la Société protec-
trice des animaux ayant assisté à
ses exhibitions fut choqué de la
cruauté de la danseuse à l'égard de
son « partenaire n.
Au cours de ses évolutions, Zorita
assénait, en effet, de grands coups
de poing sur les yeux et la gueule
du python gentiment prénommé El-
mer. On dit même que le prédéces-
seur de ce dernier a été tué par la
danseuse...
Le juge Ilarry G. Andrews s'est
montré particulièrement sévère en-
vers l'artiste qu'il a condamnée à
100 dollars d'amende. Il a cependant
consenti à ramener cette somme à
50 dollars quand il a appris que la
police new-yorkaise, également ou.
trée des mauvais traitements infli-
gés par la cruelle au doux et tendre
reptile. lui avait déjà retiré son au-
torisation de paraitre en public.
Après sa condamnation. Zorita a
déclaré qu'elle n'en voulait nulle-
ment à la Société protectrice des
animaux et qu'il lui plairait même
■ rie danser pour elle si elle avait
l'idée de « monter une affaire » un
jour ou l'autre. On se demande ot'i j
réside vraiment la cruauté dans
toute cette histoire. J
Propos du soir
Ces morts
qu'on cache
DE temps à autre, un mes-
sage de deuil arrive dis-
crètement dans une famille
Ircsnçaise. L'un des siens
ni reviendra plus : il est
tombé en Indochine. Il y a pe'u
de jours, un navire a ramené en
France une cargaison de cercueils.
C'est tout ce qui nous arrive main-
tenant de là-bas. On les a déposés
à terre, avec le minimum de cé-
rémonie, presque à la sauvette.
Défense de s'approcher du bateau,
la foule maintenue à distcmce. Le
gouvernement a honte de ces
morts-là.
Combien sont-ils, depuis le com-
mencement de la folle expédition
lancée contre un peuple membre
- de l'Union França'se, avec qui
nous venions de signer un ' ac-
cord ? Combi-n dorment dans le3
rizières, combien ont été débar.
qués, dans une aube froide, sur
un quai désert de Toulon .ou de
Marseille ? Le gouvernement ne
le dit pcos. On parle de trente
rriil'e tués du seul côté français;
et ce n'est pas l'estimation la plus
élevée. Le Parlement a le droit
de contrôle sur le moindre franc
qui sort de; caisses de l'Etat ;
ma;s il ne sait pas combien de
Français l'on fait tuer dans cette
guerre sema is--ue, menée pour la
défense d'intérêts qui ne sont pas
les nôtres.
Cet après-midi le gouvernement
demandera à l'A&.emblée le ren-
voi à la suite de l'interpellation
déposée par M. Dupont, député
P.R.L. M. Dupont est un de ces
insatiables qui trouvent que ça ne
va pas assez vite en Indochine,
qu'il faudrait tripler notre corps
expéditionnaire et dépenser 200 ou
300 miliiftrds au lieu des 95 mil-
liards que nous a coûté cette af-
faire en 1948.
Pour le gouvernement, M. Du-
pont est surtout un gaHeur. ^ M.
Coste-Florst, ministre de la France
d'Outre-mer, sait parfaitement que
la situation militaire est sans issue.
Le corp3 expéditionnaire se main-
tient avec difficulté dans quelques
étroites régions côtièrbs, et ne
s'aventure plus à l'intérieur du
pays, dont la quasi totalité est
fortement organisée sous l'autorité
du gouvernement légal, présidé
par* M. Ho Chi nnh.
Vingt fois plutôt qu'une, celui-ci
a proposé l'arrêt des hostilités et
l'ouverture, de négociations de paix
entre la France et le Vietnam.
Vingt fois, ces offres ont été re-
poussées. Comment expliquer cette
crinrnelle obstination ? 11 faut bien
se rappeler qu'il y a trois samai-
Michel Rouzé.
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