Titre : Ce soir : grand quotidien d'information indépendant / directeur Louis Aragon ; directeur Jean Richard Bloch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1949-02-22
Contributeur : Aragon, Louis (1897-1982). Directeur de publication
Contributeur : Bloch, Jean-Richard (1884-1947). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32738400h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 22 février 1949 22 février 1949
Description : 1949/02/22 (A13,N2285). 1949/02/22 (A13,N2285).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4122896v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-109
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/02/2020
Ce soir
[texte illisible]
[texte illisible]
Fondateur :
Jean-Richard BLOCH
13e ANNEE Nuîrc4 2.285
Mardi 22 février 1949
PRIX : 8 francs Directeur :
Afrique du Nord a n a smi
et Corse .. 9 fr. ARAGON .
mfliifcur' • 11 »■ *
CONtU^Sf«goU»5fMENI
'"Z^l ^^^WAT^PROOF
STAINLtSS
3 40 Montre Suisse d rubis
T ^O^pour garçonne»....... 1.950f.
I £*Wf\'l9f oncre 15 rubis 3.285 f.
i f'iSw S 'jSr E 40 Homme, iroHeose cçntroîe.# 4.885f.
f f i£MS JOsw '40 Fillette, dome, verre opaque. 3.485 f,
» tifaS/f'Âur ' Modèle ploque or, br*e«i«i r«ptit*. 5.3^50f.
1HHB
Les prospecteurs français découvrent
UN GISEMENT
D'URANIUM
EXTRÊMEMENT RICHE PRÈS DE
LIMOGES
Les 3 veines, à haute teneur, repérées
entre Ambazac et Saint-Sylvestre
auraient près de 3 mètres d'épaisseur
'L IMOGES, . 21 février (par téléphone). — Une information qui est ap-
pelée à un grand retentissement vient de nous parvenir de la région
de Limoges : des gisements d'uranium importants viennent d'être
découverts entre Saint-Sylvestre et Ambazac.
Les premières fouilles ont donné
des résultats extrêmement intéres-
sants des échantillons dé minerai
aux laboratoires parisiens aux fins
prélevés sur placé ont été ~ envoyés
d'analyse. On connaît maintenant
le résultat de cette analyse. La
pechblende (minoerai d'où est ex-
trait l'uranium) de Saint-Sylvestre
. - est extrêmement riche. , :~ - -
Les recherches datent
de novembre
C est en novembre dernier que
des ingénieurs du Commissariat à
l'Energie atomique ont commencé
à prospecter la région des monts
d'Ambazac, où ils. avaient noté la
présence d-ê pechblende dans lit
massif montagneux compris €D-
tre Ambazae, Saint-Sylvestre et
l'étrang de la Crouzille, à vingt
kilomètres an nord de Limoges.
Après les premières analys,'s'' on
décida , de poursuivre les travaux.
Ils sont menés actuellement dans'
'le plus grand asecret.
"FRANCE-SOIR"
LAVE SON LINGE
LA crise de France-Soir at-
teint son point extrême. Ses
dirigeants, hier unis et soli-
I daires, se battent au couteau de-
ï vant. = le juge Rousselet. Evincés
de la direction, M. Blank et ses
àmis,' dénoncent avec violence la
mainmise du trust Hachette sur
, le journal, par personnes interpo-
1 sées. Les - nouveaux maîtres, M.
: Lazareff en tête;, rip&àtent e,4 ac-
cusant M. Blank,' ex-directeur, de
fautes scandaleuses de gestion, et
déposent contre lui - simple'
ment — une plainte en abus de
èonfianèe.
Quel édifiant spectacle ! Der-
rière la façade flamboyante d'un
de ces grands journaux du soir
qui se piquent d'objectivité, d'in-
dépen£lance, et dont les dehors
dé bonne foi et de pseuâo-neutra-
lité peuvent séduire le public,
voilà donc ce qui . se - passait !
Une bataille de requins, à-t-on
écrit. Pour être forte, l'expres-
sion n'en est pas moins juste.
* Nous avons plus dlune fois dit
qu'un journal ne peut honnê.te-
ment vivre, aujourd'hui, que
grâce à une gestion extrêmement
serrée, et que certains groupe-
ments ont tout fait pour tuer la
presse librej en dressant en face
d'elle une presse qui s'efforce de
conquérir le marché à coups de\
millions.. Six, huit, dix pages, des
photos chères, des romane hors
de prix, de la couleur, que sais-
Jé encore .' Dépensons sans comp-
ter,, pourvu que nous écrasions
nos concurrents... Oui, mais...
L'argent ive se donne pas sans
contre-partie ; le groupe capita-
liste bailleur de fonds impose sa
direction, dicte sa politique. Cent
quatre-vingts millions ott.t été in-
vestis dans France-Soir par Ha-
chette, mais la politique de Fran-
ce-Soir s'est, à partir de ce mo-
ment, faite de plus en plus réac-
tionnaire et pro-américaine. La
netteté de soit orientation « à
droMe > a été sensible aux moins
avertis. Ce journal socialo-gaul-
liste a pris de plus en plus 01wer4
tement. position contre la C.G.T.,
les communistes, les revendica-
tions populaires ; il s'est fait de
plus en plus clairement l'avocat
de la politique Marshall-Truman,
Bravés gens qui croyez lire un
journal indépendant, vous lisez
une feuille où l'argent dicte sa
loi. Et l'argent, ce sont les mi-
lieux capitalistes internationaux
aussi bien que les milieux capi-
talistes françaie,, solidaires contre
lè peuple. '
Jamais nous n'avons eu, ici, à
Ce soir, un sentiment plus Vif de
ut mission qui nous revient, d'in-
jormer ■ honnêtement, de prendre
position sur tous les problèmes
avec le seul sottes de l'intérêt na-
tional. Soutenez-nous !
Fernand FONTENAY.
Le président Rousselet
nomme un expert
pour supplément
d'information
trarfcher^r affaire
décidé insuf«£Ue£"?a£f 'Il ». II- s'utde-
SaiîVielUna.riC^mi:î1tment ^formation à
lui-c7 a„i .^n ateUr judiciaire. Ce-
lui -ci, qui sera assisté de M. caujolle,
SnsI dans le. devra donner sa ré-
rrj"%ie%qucnece3^- j'étudief
sont e et tentera d'établir quelsla.
> S toi -du les -bénéficiaire» ■ de
propre S ^ i6r 1947 sur le statut
A presse, MM. Blank et
^ïïLâ'S,1'1'<»"•» tous ren-
tion De le Bureau de la Fédéra-
Une SSV décidé de constituer
ta S enquète. Au cours de
t Bureau a constaté que
C a intervenues dans la
« ïîVa € sociale et administrative de
« France-soir > semblaient « consécuti-
ves chatte t ï'énétratlon de la maison Ha-
la. sociélé du Journal et
Puaient Atteinte au droit collectif de
îwi»? qui a obte»u à. la. Libération
autorisation de paraître en qualité de
^présentante- du mouvement de résis-
Tr? J * Défense de la France. >
a donné mandat à son pré-
«cent pour faire respecter 18. loi du
M Janvier 47, qui prévoit l'annulation
de telles opérations. '-f- '
Dans toute la France
(Paris excepté)
LES EMPLOYÉS
DES POMPES FUNEBRES
EN GREVE
Depuis ce matin, le personnel des en-
treprises privées de pompes funèbres est
en grève. Les quatre syndicats (CGT,
CFTC, FO et Cadres) participent à
l'action. Paris ne sera pas touché par
cette grève, les inhumations étant assu-
rées par du personnel des services pu-
blics. Par contre, en banlieue et en
province, les ' service de sécurité seront
seuls assurés. Les enterrements seront
faits en dernière classe, le cerceuil sera
de chêne nu. Si le respect du culte reste
assuré, il n'y aura ni décorum ni trans-
port (sauf dérogation spéciale accor-
dée par le comité de grève).
Les 8.500 agents touchés par le mou-
vement réclament depuis plusieurs mo 6
l'alignement de leurs salaires sur ceux
du personnel de la fonction publique. La
discussion avec, les chambres patronales
qui ont eu lieu au ministère du Tra-
vail, en présence de représentants des
ministères des Affaires économiques et
de l'Intérieur, n'ont pas abouti.
Ce soir, à Montréal
"TARZAN"
Dauthuille
contre
« MACHOIRE
DE CIMENT »
La Motta
C...U.R . IEUX. personnage que
ce Jack La Motta dont on
parle si souvent ét qui
boxe si peu.
— C'est parce que les meil-
leurs le redoutent, dit-on dans
son entourage.
l,e s meilleurs ? On pourrait
bien demander de qui il s'agit,
car il est considéré comme le
cinquième poids moyens du
monde, derrière Marcel Cerdan,
Bert LyteU.Tony Zale et... Cy-
rille Delannoit.
La présence du Belge sur
cette liste étonne un peu. C'est
le moins que l'on puisse en
dire. Si" les Américains se ba-
sent sur le succès dont le fit
bénéficier l'arbitre anglais
Little, devant Cerdan, il fau-
drait alors rappeler que Dau-
thuUle, précisément, connut un
sort analogue les deux fois
qu'il rencontra le Tarzan d'ou-
tre-Quiévrain.
Et le placer à égalité au
e,lassement, c'est-à-dire devant
La Motta.
Pierre MAGGI.
NOUVELLE CHUTE
DE L'OR:
Le « Napoléon » à 5.000
Le marché libre de l'or, à Pa-
ris, a enregistré aujourd'hui un
nouveau recul : le Napoléon, qui
&e traitait vendredi à 5.200 france,
• est tombé à 4.950 et 5.000, tandis
que le louis suisse rétrogradait de
4.925 à 4.675. ,
DRAME DE L'ALCOOLISME RUE MOUFFETARD
- Entrez vite, criait "Pauline-
la-Chopine" à son voisin,
le René va mourir...
ELLE VENAIT DE POIGNARDER SON
AMANT QU'ELLE VOULAIT QUITTER
1
in N drame de la rupture et de l'alcoolisme s'est déroulé cette nuit
■ J au « Grand Hôtel de l'Aveyron », 64, rue Mouffetard.
Depuis quelques eemaines, Pauline Cuvelier, 41 ans,
avait loué une petite chambre au 3e étage de l'hôtel. ,
Elle y recevait assez souvent son
amant, un marchand forain, René
Thibaud, dont elle avait fait la
connaissance il y a deux ans et de-
mi, quand elle était encore con-
cierge, 8, rue Amyot.
Le propriétaire de cet immeuble
dut, au mois de janvier, sur la de-
mande des locataires, expulser
Pauline Cuvelier ; non seulement
elle ne se trouvait que fort rare-
ment dans sa loge, mais quand
elle y était,' en compagnie de Re-
né, le vacarme était tel qu'il était
impossible aux voisins de prendre
le moindre repos.
Le faux ménage, quand il avait
fait la tournée des cafés du quar-
tier — Pauline était connue sous le
sobriquet de « La Chopine » — se
disputait régulièrement et les
coups pleuvaient drus...
Au « Grand Hôtel de l'Aveyron»
les scènes continuèrent et cete
nuit, vers minuit, M. Audebert, le
patron qui, depuis plusieurs heu-
res entendait des cris épouvanta-
bles provenant de la chambre 21,
occupé? par les amants, alla frap-
per à la porte.
— Entre vite, '•nt&ndit-il. Le René
va mourir : je l'ài « piqué »...
Etendu sur le lit Thibaud râlait
déjà. Les couvertures et les draps
étaient tachés da sang. A côté de
lui, M. Audebert ramassa un petit
couteau de cuisine.
Pauline Cuvelier alla elle-même
téléphoner au poste de police afin
que l'on transporte d'urgence le
biessé à l'hôpital.
Mais quand il arriva à Cochln,
Thibaud avait cessé de vivre. Le
coup de couteau à la cuisse droite-
que lui avait porté son amie avait
eeotionné l'artère fémorale.
Ce matin, au commissariat du
Val-de-Grâce, Pauline ne manifes-
te pas grand regret de son geste.
— Il m'avait fait perdre ma. pla-
ce de concierge, dit-eil!, mais je
ne voulais pas le tuer !
LA REFORME
ADMINISTRATIVE
au conseil de cabinet
. Un Conseil de Cabinet se réunira. à
18 heures à l'Hôtel Matignon. À l'or-
dre. du jour figure le problème de la
réforme administrative qui n'avait pu
être examiné , lors des dernières réu-
nions mintetérelles.
FUSILLADE A SAINT-GERMAIN-DES-PRES
2 gangsters cambriolent
un appartement, se font
prendre, s'évadent... et
sont repris après une
chasse à l'homme mouvementée
DEUX à redoutables bandits, qui ont, été arrêtés après une chasse
à l'homme mouvementée et une vire fusillade en plein Paris,
sont actuellement interrogés sans relâche au commissariat de
la rue de l'Abbaye par l'officier de police Estace et les inspecteurs
Muller et Fraix.
Le premier, Edouard Palmer,
mécanicien électricien, âgé de
39 ans, s'était évadé du ministère
de la Justice il y . a e,nci:rom! 1 an~
Déétîinu à l'époque à Fresnes, où
il s'était fait remarquer par sa
« bonne1 conduite », l'administra-
it ion ipénitenciaire l'envoyait de
temps à autre effectuer dss répa-
rations à l'extérieur. C'ltst au
, cours de ces travaux exécutés au
ministère de la Justice que le
gangster .trompa la surveillance dtl
ses gardiens et joua la.' fille de
l'air...
SOin complice, qui ponte un pré-
nom charmant (A)ng'î) et un pa-
tronyme prédestiné (Manant), re-
. pris de justice égaleme.nt, est
« détective privé ». Il appartien-
drait à une ,ag!,nce' de Toulon,
« des plus sérieuses ». affirme-t-il.
« Venez vite ! J'ai peur... »
C'est grâce à la présence d'es-
prit d'une jeune ouvrière d'usine,
Mlle Marie Romain, que les mal-
faiteurs ont pu être appréhendés
par les gardiens de la. paix Gence
et Anches. •
Les , deux agents étaient, hier.
soir, de faction au Palais du Lu-;
xembourg, quand ils virent arriver
une jeune fille, pâle, tremblante,
et qui était visiblement en , proie
à une vive émotion.
— On cambriole l'appartement
voisin du mien, venez vite, j'ai
peur !
Les gardiens, revolver au poing,
se rendirent à. l'adresse indiquée
par Mlle Romain, 2, rue Monsieur-
le-Prince, et montèrent rapidement
au, cinquième êtage.
De la lumière filtrait sous fa
porte d'entrée à droite ; les gar-
diens enfoncèrent l'huis. Un grand
désordre régnait dans le logis, tous
les meubles avaient été fouill&s et
vidés de leur contenu. Deux hom-
mes, retenant leur respiration, se
terraient dans l'e fond d'une des
pièces.
— Rendez-vous, haut les mains !
ordonnèrent les agents.
Fuite et fusillades
Alors que les quatre hommes qui ee
fendaient a.u poete de l'Odéon arrivaient
à l'angle de la rue de Seine et dé la
rue de Tournon, Palmer bouscula ses
gardiens et s'enfuit. Tandis que l'agmi
Anches maintenait difficilement le se-
cond ba.ndit. le gardien Gence se lança
à.-la poursuite du fuyard, mais celui-ci
le distança. Le représentant de l'ordre
fit alors usa.ge de son arme.
' Par quatre foie, il fit sur le
bandit, qui continuait de courir. IA
glace d'un café, 76, rue de .Sedue, vola
en éclat, mais le malfaiteur éeha.ppaJt
toujours aux balles...
L'agent allait ; tirer une cinquième
. fois, lorsque Pa'imér se protégea der-
rière une mère de famille qui poussait
Une voiture d'enfant.
Palme rretournera
à Fresnes
Finalement, des passants participèrent
à. la chasse à l'homme, et un gardé
républicain en civil réussit à maîtriser
l'énergumene...
En fouillant les gangsters, les po..
liciers trouvèrent des inoiitres, un cha-
pelet et un stylo en or, qu'ils avaient
dérobés , dans l'appaMment de , Mme
CoMet, 2, rue Monsieur-le-Prince, ainsi
qu'un attirail complet de cambrioleur.,
D'autre part, ils avaient abandonné
sur place un revolver de fort caltbre,
chargé.
L'évadé de Fresnee, Palmer, qui était
recherché activement depuis un an. et
le « détective » Manent, auteurs tous
deux de nombreux méfaitis, ont été en-
voyés au Dépôt par le commissaire du
quartier Sain t-G'ermain-des.Prés.
L'ETUDIANT QUI DEVAIT
FAIRE UN CONCOURS
DE VORACITE
AVEC UN COCHON
DE 4 MOIS
abandonne son projet
ANN ARBOR (Michigw.n), 21
février. — Un concours qui dèvait
opposer aujourd'hui un étudiant et
un cochon de 4 mois pour savoir
ilequel des d~ux mangerait le plus,
a été annulé. Gêné par la publicité
faite autour dé son pari, l'étudiant
Smith s'est déclaré forfait.
Un restaurant de la ville de-
vait servir de théâtre aux exploite
de l'homme et du porc.
Le commissaire de police d'Ann
Arbor a trouvé île parti « par
trop stupide » et a annoncé qu'il
arrêterait tous ceux qui y parti- j
ciperaiemt.
SEZNEC SAUVÉ
PAR LA PENICILLINE
BREST, 21 février (A.F.P.). — L'état
de santé de l'ancien bagnard Guillaume
Seznec qui, voici quelques jours, avait
causé une vive inquiétude à. son en-
tourage, s'est amélioré après un traite-
ment à la penicilline.
Le vieillard, qui est atteint d'une
broncho-pneumonie, vient - de recom- ,
méneer à s'alimenter.
VEILLE D'ÉLECTIONS : 2 PROMESSES GOUVERNEMENTALES :
● Le ministère du
Ravitaillement
(BIENTOT) SUPPRIMÉ
● 20 litres d'essence
aux non-prioritaires
à partir d'avril
LA veille des élections cantonales les éminences gou-
A vèrnementales ne manquent pas de glisser quelques
promesses dans leurs discours dominicaux, propres,
pensent-elles, à assurer aux candidats de leur parti, dc^ns
quelques semaines, les suffrages des électeurs.
C'est ainsi que devant l'assemblée générale des Trans-
porteurs routiers de la Dordogne, à Périgueux, M. Lacoste,
ministre de industrie, et par ailleurs député de la Dordo-
gne, a pris hier un double engagement :
— rétablir à bref délai l'attribu-
tion de 20 litres d'esseo^ce par
mois aux automobilistes non prio-
ritaires ;
— autoriser bientôt la vente . li-
bre des autoniobi.'es neuves.
(Selon des informations officieu-
sea, cette mesure entrerait en vi-
gueur au début ou dans le courant
du mois d'avril. Les services mi-
nistériels étudient actuellement 'la
question des prix.)
De son côté, M. Edgar Faure,
promu récemment secrétaire
d'Etat aux Finances, n'a pas vou-
lu être en reste. -,
Prenant la parole hier à Long-
ne-Saunier (M. Edgar Faure est
député du Jura), il a annoncé que
la proposition de M. Maseon, dé-
puté, tendant à la suppression des
services du Ravitaillement, avait
été prise en considération par le
gouvernement et que, dans qu'el-
ques semaines, ces services n'exis-
teraient plus. Il .
Ce soir l'avait demandé
Ce soir réclamait, ifl y a. quel-
ques jours, la suppression dé cé
portefeuille, devenu inutile et coû-
forte puisque le. nombre dés déil-
rées contingentées èet extrême-
ment réduit: IMais II ' s'inqui,&tAit
du sort des sept ou huit mille
fonctionnaires qui dépendent de
ces services. Là-dessus, M. Edgar
Faure est resté muet. Il importe
qu'ils ne soiént pas sacrifiés, cer-
tains d'entre eux peuvent être re-
classés dans les administrations
ou on les a prélevés. Pour les
autres; et ils sont le plus grand
nombre, ne pourrait-on leur assu-
rer une priorité de recrutement ?
Voilà donc le gouvernement qui
prépare, lui aussi, sa campagne
électorale. Mais il convient d'être
prudent, un précédent fâcheux
nous y invite. N'est-ce pas à la
veiilile d'une élection qu'un minis-
tre socialiste a supprimé la carte
"de pain qu'il a fallu rétablir deux
mois après, avec des rations di-
minuées ? M. de Gaulle était allors
président du Conseil. -
MANŒUVRE « ACHESON »
M. BEVIN
se contenterait
d'un pacte
Atlantique
sns automatisme
LONDRES, 2l février. — M. Ernest
Bevin a. envoyé des instructions à Sir
Oliver Franks, ambassadeur de Gran-
de-Bretagne à Washington, sur l'atti-
tude à, adopter au cours des négocia-
tions sur le Pacte Atlantique.
Dans un message communiqué à son
réprésontant à Washington, le chef du
Foreisn Office recommanderait. dans le
but d'accélérer la marche* de ces négo-
ciations, d'éviter tout pe qui serait sus-
ceptible de provoquer, au sein du Con-
grès. des réactions à. effet dilatoire.
M. Bevin, qui se serait rendu entière-
ment au point de vue de- M. Dean
■ Acheson, estimerait inopportun d'insis-
ter sur l'inclusion dans le projet de
Pactè de ' toute mention « noir suri
blanc » d'aide militaire automatique.
Cette omission ne serait pas, selon'
l'aVis du Secrétaire d'Etat britannique,
-de nature à. diminuer la portée du
Pacte envisagé. M. Bevin ferait valoir
que l'idée de ce Pacte vient de Wash-
ington et que l'aide militaire des
Etats-Unis, en cas de conflit, va, en
quelque sorte, « sans dire ».
M. Bevin pense que les puissances
occidentales devraient faire preuve de
moins de. « formalisme ».
Cette initiative, due sans aucun
doute aux « conseils » de M. Acheson,
. gêné par l'opposition de l'opinion amé-
ricaine, sera vraisemblablement suivie
par4 M, Schuman, qui ne voudra pas
être en, reste de politesse envers le
Département d'Etat.
LE COMITÉ CENTRAL
DU PARTI COMMUNISTE
FRANÇAIS
SE REUNIT DEMAIN
Le comité central du Parti commu-
niste français se réunira dema.in à 9
heures, salle du pa.trona.ge laïque, 72,
avenue ' Félix-Faure, Pa.rix XV.,
18.173 CHOMEURS
secourus dans la Seine
Le Bulletin municipal officiel de ce
matin indique que 18.173 chômeurs ont
été secourus le 31 janvier 1949 dans la
Seine. Le chiffre des chômeurs était
de 11.952 en août et de 17.127 au 10r
décembre 1948.
UN MUR S'ÉCROULE:
360 morts
au Cap Vert
Les victimes
sont des indi-
gents qui
attendaient
une distribu-
tion de vivres
LISBONNE, 21 février. — Une
effroyable catastrophe qui
s'est produite hier à Porto
Praïa, une ville des îles du
Cap Vert, a fait 360 morts et de
nombreux blessés.
Encore n'est-ce là qu'un, bilan
provisoire car des cadavres doi-
vent encore être ensevèlis...
Plusieurs centaines d'indigents
-faisaient la queule, attendant une
distribution gratuite de vivres
lorsqu'un mur haut de dix mè-
tres, très long et très épais, s'a-
battit sur eux.
Presque tous furent écrasés
par l'énorme masse.
Ceux qui n'ont pas été tués,,
sont blessés.
Les travaux de déblaiement se
poursuivent pour dégager les
corps encore pris sous les pier-t
res.'
On pensé que ce sont les indi-
gents eux-mêmes qui, en s'ap-
puyant contre le mur, ont provo-
qué son effondrement.
Les îles du Cap Vert, qui ap-.
partiennent au Portugal se trou-
vent au large de la côte d'Afri-
que, face au Sénégal.
, C'est là que le professeur Pic..
card fit des essais malheureuse,
à bord du bathyscasphe.
LA TETE TROUEE
D'UNE BALLE
le mort était accroché
aux tampons
d'un wagon
MONTARGIS, 21 février — Un
cheminot a découvert, au 'début
de la matinée d'hier, au moment
où l'express de Paris-Clerplont.
Férrand venait de s'arrêter en
gare d'un de Montargis, le cadavre
'un homme couché sur les tam'
pon.s d'un wagon.
L'inconnu qui avait été tué
d'une balle de revolver dans la
tête, ne portait -aucun papier
d'identité.
Malgré l'étrangeté du cas, la po-
lice est sur le point de conclure à
un très spectaculaire suicide.
Dans les poches du mort, on 4.
trouvé, en effet, sept balles iden-
tiques à celle qui avait troué la
crane du malheureux.
Celui-ci, de type oriental, n'avait
sur lui ni argent ni billet de .che- ■
min de fer.
Cet extrême dénuement peut ex-
pliquer son acte de désespoir.
, L homme devait penser que la vi-
tesse du train le précipiterait sur
la voie et que son cadavre, en pas-
gant sous les roues, serait rendu
méconnaissable..
Faux magistrats, mais véritables gentlemen-cambrioleurs
ils fréquentaient assidûment le Palais de Justice
la Police économique, le Tribunal de Commerce...
...et empotaient dans leurs serviettes
la tuyauterie de plomb des lavabos
T . ROIS gentlemen cambrioleurs
très correctement vêtus et
munis de magnifiques ser-
viettes en cuir fauve hantaient
les dédales du Palais de Justice. Ils
se rendaient souvent aux lavabos.
Mais ce n'était pas pour y faire
leurs ablutions. Jean Praud, Jean
Rubin et Paul Berel se conten-
taient, à l'aide d'une scie et d'une
cisaille, d'arracher l'es conduites en
plomb, qu'ils entassaient dans leurs
serviettes. Ils revendaient ce plomb
à deux brocanteurs recéléurs moyen-
nant 60 francs le kilo.. »
Mais le trio de « Plombiers »
ne limitait pas ses investigations au
seul Palais de Justice. Depuis un
mois qu'ils avaient décidé de se
grouper en association, ils avaient
rendu des visites productives : dans
toutes les mairies de Paris et quel-
ques municipalités banlieusardes. Us
avaient également opéré dans les
grands magasins du Printemps, du
Bon Marché, de la Samaritaine,, des
Galeries Lafayette et de la Belle
jardinière.
Bien entendu ils ne' s'intéres-
, saient, dans ces divers immeubles,
qu'aux seuls lavabos et « commo-
dités », les archives municipales et
les rayons de bonneterie les lais-
sant complètement indifférents.
. Ils avaient eu le tetpps de « s'in-
téresser » également aux w.-c. des
hôpitaux parisiens, de la police éco-
nomique (quai de Gesvres) et du
Tribunal de Commerce, où leur air
distingué et leur assurance les avait
fait prendre pour des magistrats.
Hier, alors qu'ils sortaient d'un
garage, boulevard Diderot, ils fu-
rent interpellés par les inspecteurs
Rouvière et Choné, de la P.J., qui
les avaient pris en filature depuis
un certain teinps.
Les trois serviettes des « gentle-
men-cambrioleurs » recélaient lOOt
kilos de plomb en tuyauterie.
On ignore encorè lè Montant
exact de leurs gains (certainement
très élevés).
Et Praud, 321, boulevard Ornano
à Saint-Denis, Rubin, 7, avenue de
la Parte-Clignancourt, et Berel, 21,
boulevard Saint-Germain, revien-
dront au Palais de Justice... cette
fois dans un autre cabinet,. celui du
juge d'instruction.
L. P. ;
[texte illisible]
[texte illisible]
Fondateur :
Jean-Richard BLOCH
13e ANNEE Nuîrc4 2.285
Mardi 22 février 1949
PRIX : 8 francs Directeur :
Afrique du Nord a n a smi
et Corse .. 9 fr. ARAGON .
mfliifcur' • 11 »■ *
CONtU^Sf«goU»5fMENI
'"Z^l ^^^WAT^PROOF
STAINLtSS
3 40 Montre Suisse d rubis
T ^O^pour garçonne»....... 1.950f.
I £*Wf\'l9f oncre 15 rubis 3.285 f.
i f'iSw S 'jSr E 40 Homme, iroHeose cçntroîe.# 4.885f.
f f i£MS JOsw '40 Fillette, dome, verre opaque. 3.485 f,
» tifaS/f'Âur ' Modèle ploque or, br*e«i«i r«ptit*. 5.3^50f.
1HHB
Les prospecteurs français découvrent
UN GISEMENT
D'URANIUM
EXTRÊMEMENT RICHE PRÈS DE
LIMOGES
Les 3 veines, à haute teneur, repérées
entre Ambazac et Saint-Sylvestre
auraient près de 3 mètres d'épaisseur
'L IMOGES, . 21 février (par téléphone). — Une information qui est ap-
pelée à un grand retentissement vient de nous parvenir de la région
de Limoges : des gisements d'uranium importants viennent d'être
découverts entre Saint-Sylvestre et Ambazac.
Les premières fouilles ont donné
des résultats extrêmement intéres-
sants des échantillons dé minerai
aux laboratoires parisiens aux fins
prélevés sur placé ont été ~ envoyés
d'analyse. On connaît maintenant
le résultat de cette analyse. La
pechblende (minoerai d'où est ex-
trait l'uranium) de Saint-Sylvestre
. - est extrêmement riche. , :~ - -
Les recherches datent
de novembre
C est en novembre dernier que
des ingénieurs du Commissariat à
l'Energie atomique ont commencé
à prospecter la région des monts
d'Ambazac, où ils. avaient noté la
présence d-ê pechblende dans lit
massif montagneux compris €D-
tre Ambazae, Saint-Sylvestre et
l'étrang de la Crouzille, à vingt
kilomètres an nord de Limoges.
Après les premières analys,'s'' on
décida , de poursuivre les travaux.
Ils sont menés actuellement dans'
'le plus grand asecret.
"FRANCE-SOIR"
LAVE SON LINGE
LA crise de France-Soir at-
teint son point extrême. Ses
dirigeants, hier unis et soli-
I daires, se battent au couteau de-
ï vant. = le juge Rousselet. Evincés
de la direction, M. Blank et ses
àmis,' dénoncent avec violence la
mainmise du trust Hachette sur
, le journal, par personnes interpo-
1 sées. Les - nouveaux maîtres, M.
: Lazareff en tête;, rip&àtent e,4 ac-
cusant M. Blank,' ex-directeur, de
fautes scandaleuses de gestion, et
déposent contre lui - simple'
ment — une plainte en abus de
èonfianèe.
Quel édifiant spectacle ! Der-
rière la façade flamboyante d'un
de ces grands journaux du soir
qui se piquent d'objectivité, d'in-
dépen£lance, et dont les dehors
dé bonne foi et de pseuâo-neutra-
lité peuvent séduire le public,
voilà donc ce qui . se - passait !
Une bataille de requins, à-t-on
écrit. Pour être forte, l'expres-
sion n'en est pas moins juste.
* Nous avons plus dlune fois dit
qu'un journal ne peut honnê.te-
ment vivre, aujourd'hui, que
grâce à une gestion extrêmement
serrée, et que certains groupe-
ments ont tout fait pour tuer la
presse librej en dressant en face
d'elle une presse qui s'efforce de
conquérir le marché à coups de\
millions.. Six, huit, dix pages, des
photos chères, des romane hors
de prix, de la couleur, que sais-
Jé encore .' Dépensons sans comp-
ter,, pourvu que nous écrasions
nos concurrents... Oui, mais...
L'argent ive se donne pas sans
contre-partie ; le groupe capita-
liste bailleur de fonds impose sa
direction, dicte sa politique. Cent
quatre-vingts millions ott.t été in-
vestis dans France-Soir par Ha-
chette, mais la politique de Fran-
ce-Soir s'est, à partir de ce mo-
ment, faite de plus en plus réac-
tionnaire et pro-américaine. La
netteté de soit orientation « à
droMe > a été sensible aux moins
avertis. Ce journal socialo-gaul-
liste a pris de plus en plus 01wer4
tement. position contre la C.G.T.,
les communistes, les revendica-
tions populaires ; il s'est fait de
plus en plus clairement l'avocat
de la politique Marshall-Truman,
Bravés gens qui croyez lire un
journal indépendant, vous lisez
une feuille où l'argent dicte sa
loi. Et l'argent, ce sont les mi-
lieux capitalistes internationaux
aussi bien que les milieux capi-
talistes françaie,, solidaires contre
lè peuple. '
Jamais nous n'avons eu, ici, à
Ce soir, un sentiment plus Vif de
ut mission qui nous revient, d'in-
jormer ■ honnêtement, de prendre
position sur tous les problèmes
avec le seul sottes de l'intérêt na-
tional. Soutenez-nous !
Fernand FONTENAY.
Le président Rousselet
nomme un expert
pour supplément
d'information
trarfcher^r affaire
décidé insuf«£Ue£"?a£f 'Il ». II- s'utde-
SaiîVielUna.riC^mi:î1tment ^formation à
lui-c7 a„i .^n ateUr judiciaire. Ce-
lui -ci, qui sera assisté de M. caujolle,
SnsI dans le. devra donner sa ré-
rrj"%ie%qucnece3^- j'étudief
sont e et tentera d'établir quelsla.
> S toi -du les -bénéficiaire» ■ de
propre S ^ i6r 1947 sur le statut
A presse, MM. Blank et
^ïïLâ'S,1'1'<»"•» tous ren-
tion De le Bureau de la Fédéra-
Une SSV décidé de constituer
ta S enquète. Au cours de
t Bureau a constaté que
C a intervenues dans la
« ïîVa € sociale et administrative de
« France-soir > semblaient « consécuti-
ves chatte t ï'énétratlon de la maison Ha-
la. sociélé du Journal et
Puaient Atteinte au droit collectif de
îwi»? qui a obte»u à. la. Libération
autorisation de paraître en qualité de
^présentante- du mouvement de résis-
Tr? J * Défense de la France. >
a donné mandat à son pré-
«cent pour faire respecter 18. loi du
M Janvier 47, qui prévoit l'annulation
de telles opérations. '-f- '
Dans toute la France
(Paris excepté)
LES EMPLOYÉS
DES POMPES FUNEBRES
EN GREVE
Depuis ce matin, le personnel des en-
treprises privées de pompes funèbres est
en grève. Les quatre syndicats (CGT,
CFTC, FO et Cadres) participent à
l'action. Paris ne sera pas touché par
cette grève, les inhumations étant assu-
rées par du personnel des services pu-
blics. Par contre, en banlieue et en
province, les ' service de sécurité seront
seuls assurés. Les enterrements seront
faits en dernière classe, le cerceuil sera
de chêne nu. Si le respect du culte reste
assuré, il n'y aura ni décorum ni trans-
port (sauf dérogation spéciale accor-
dée par le comité de grève).
Les 8.500 agents touchés par le mou-
vement réclament depuis plusieurs mo 6
l'alignement de leurs salaires sur ceux
du personnel de la fonction publique. La
discussion avec, les chambres patronales
qui ont eu lieu au ministère du Tra-
vail, en présence de représentants des
ministères des Affaires économiques et
de l'Intérieur, n'ont pas abouti.
Ce soir, à Montréal
"TARZAN"
Dauthuille
contre
« MACHOIRE
DE CIMENT »
La Motta
C...U.R . IEUX. personnage que
ce Jack La Motta dont on
parle si souvent ét qui
boxe si peu.
— C'est parce que les meil-
leurs le redoutent, dit-on dans
son entourage.
l,e s meilleurs ? On pourrait
bien demander de qui il s'agit,
car il est considéré comme le
cinquième poids moyens du
monde, derrière Marcel Cerdan,
Bert LyteU.Tony Zale et... Cy-
rille Delannoit.
La présence du Belge sur
cette liste étonne un peu. C'est
le moins que l'on puisse en
dire. Si" les Américains se ba-
sent sur le succès dont le fit
bénéficier l'arbitre anglais
Little, devant Cerdan, il fau-
drait alors rappeler que Dau-
thuUle, précisément, connut un
sort analogue les deux fois
qu'il rencontra le Tarzan d'ou-
tre-Quiévrain.
Et le placer à égalité au
e,lassement, c'est-à-dire devant
La Motta.
Pierre MAGGI.
NOUVELLE CHUTE
DE L'OR:
Le « Napoléon » à 5.000
Le marché libre de l'or, à Pa-
ris, a enregistré aujourd'hui un
nouveau recul : le Napoléon, qui
&e traitait vendredi à 5.200 france,
• est tombé à 4.950 et 5.000, tandis
que le louis suisse rétrogradait de
4.925 à 4.675. ,
DRAME DE L'ALCOOLISME RUE MOUFFETARD
- Entrez vite, criait "Pauline-
la-Chopine" à son voisin,
le René va mourir...
ELLE VENAIT DE POIGNARDER SON
AMANT QU'ELLE VOULAIT QUITTER
1
in N drame de la rupture et de l'alcoolisme s'est déroulé cette nuit
■ J au « Grand Hôtel de l'Aveyron », 64, rue Mouffetard.
Depuis quelques eemaines, Pauline Cuvelier, 41 ans,
avait loué une petite chambre au 3e étage de l'hôtel. ,
Elle y recevait assez souvent son
amant, un marchand forain, René
Thibaud, dont elle avait fait la
connaissance il y a deux ans et de-
mi, quand elle était encore con-
cierge, 8, rue Amyot.
Le propriétaire de cet immeuble
dut, au mois de janvier, sur la de-
mande des locataires, expulser
Pauline Cuvelier ; non seulement
elle ne se trouvait que fort rare-
ment dans sa loge, mais quand
elle y était,' en compagnie de Re-
né, le vacarme était tel qu'il était
impossible aux voisins de prendre
le moindre repos.
Le faux ménage, quand il avait
fait la tournée des cafés du quar-
tier — Pauline était connue sous le
sobriquet de « La Chopine » — se
disputait régulièrement et les
coups pleuvaient drus...
Au « Grand Hôtel de l'Aveyron»
les scènes continuèrent et cete
nuit, vers minuit, M. Audebert, le
patron qui, depuis plusieurs heu-
res entendait des cris épouvanta-
bles provenant de la chambre 21,
occupé? par les amants, alla frap-
per à la porte.
— Entre vite, '•nt&ndit-il. Le René
va mourir : je l'ài « piqué »...
Etendu sur le lit Thibaud râlait
déjà. Les couvertures et les draps
étaient tachés da sang. A côté de
lui, M. Audebert ramassa un petit
couteau de cuisine.
Pauline Cuvelier alla elle-même
téléphoner au poste de police afin
que l'on transporte d'urgence le
biessé à l'hôpital.
Mais quand il arriva à Cochln,
Thibaud avait cessé de vivre. Le
coup de couteau à la cuisse droite-
que lui avait porté son amie avait
eeotionné l'artère fémorale.
Ce matin, au commissariat du
Val-de-Grâce, Pauline ne manifes-
te pas grand regret de son geste.
— Il m'avait fait perdre ma. pla-
ce de concierge, dit-eil!, mais je
ne voulais pas le tuer !
LA REFORME
ADMINISTRATIVE
au conseil de cabinet
. Un Conseil de Cabinet se réunira. à
18 heures à l'Hôtel Matignon. À l'or-
dre. du jour figure le problème de la
réforme administrative qui n'avait pu
être examiné , lors des dernières réu-
nions mintetérelles.
FUSILLADE A SAINT-GERMAIN-DES-PRES
2 gangsters cambriolent
un appartement, se font
prendre, s'évadent... et
sont repris après une
chasse à l'homme mouvementée
DEUX à redoutables bandits, qui ont, été arrêtés après une chasse
à l'homme mouvementée et une vire fusillade en plein Paris,
sont actuellement interrogés sans relâche au commissariat de
la rue de l'Abbaye par l'officier de police Estace et les inspecteurs
Muller et Fraix.
Le premier, Edouard Palmer,
mécanicien électricien, âgé de
39 ans, s'était évadé du ministère
de la Justice il y . a e,nci:rom! 1 an~
Déétîinu à l'époque à Fresnes, où
il s'était fait remarquer par sa
« bonne1 conduite », l'administra-
it ion ipénitenciaire l'envoyait de
temps à autre effectuer dss répa-
rations à l'extérieur. C'ltst au
, cours de ces travaux exécutés au
ministère de la Justice que le
gangster .trompa la surveillance dtl
ses gardiens et joua la.' fille de
l'air...
SOin complice, qui ponte un pré-
nom charmant (A)ng'î) et un pa-
tronyme prédestiné (Manant), re-
. pris de justice égaleme.nt, est
« détective privé ». Il appartien-
drait à une ,ag!,nce' de Toulon,
« des plus sérieuses ». affirme-t-il.
« Venez vite ! J'ai peur... »
C'est grâce à la présence d'es-
prit d'une jeune ouvrière d'usine,
Mlle Marie Romain, que les mal-
faiteurs ont pu être appréhendés
par les gardiens de la. paix Gence
et Anches. •
Les , deux agents étaient, hier.
soir, de faction au Palais du Lu-;
xembourg, quand ils virent arriver
une jeune fille, pâle, tremblante,
et qui était visiblement en , proie
à une vive émotion.
— On cambriole l'appartement
voisin du mien, venez vite, j'ai
peur !
Les gardiens, revolver au poing,
se rendirent à. l'adresse indiquée
par Mlle Romain, 2, rue Monsieur-
le-Prince, et montèrent rapidement
au, cinquième êtage.
De la lumière filtrait sous fa
porte d'entrée à droite ; les gar-
diens enfoncèrent l'huis. Un grand
désordre régnait dans le logis, tous
les meubles avaient été fouill&s et
vidés de leur contenu. Deux hom-
mes, retenant leur respiration, se
terraient dans l'e fond d'une des
pièces.
— Rendez-vous, haut les mains !
ordonnèrent les agents.
Fuite et fusillades
Alors que les quatre hommes qui ee
fendaient a.u poete de l'Odéon arrivaient
à l'angle de la rue de Seine et dé la
rue de Tournon, Palmer bouscula ses
gardiens et s'enfuit. Tandis que l'agmi
Anches maintenait difficilement le se-
cond ba.ndit. le gardien Gence se lança
à.-la poursuite du fuyard, mais celui-ci
le distança. Le représentant de l'ordre
fit alors usa.ge de son arme.
' Par quatre foie, il fit sur le
bandit, qui continuait de courir. IA
glace d'un café, 76, rue de .Sedue, vola
en éclat, mais le malfaiteur éeha.ppaJt
toujours aux balles...
L'agent allait ; tirer une cinquième
. fois, lorsque Pa'imér se protégea der-
rière une mère de famille qui poussait
Une voiture d'enfant.
Palme rretournera
à Fresnes
Finalement, des passants participèrent
à. la chasse à l'homme, et un gardé
républicain en civil réussit à maîtriser
l'énergumene...
En fouillant les gangsters, les po..
liciers trouvèrent des inoiitres, un cha-
pelet et un stylo en or, qu'ils avaient
dérobés , dans l'appaMment de , Mme
CoMet, 2, rue Monsieur-le-Prince, ainsi
qu'un attirail complet de cambrioleur.,
D'autre part, ils avaient abandonné
sur place un revolver de fort caltbre,
chargé.
L'évadé de Fresnee, Palmer, qui était
recherché activement depuis un an. et
le « détective » Manent, auteurs tous
deux de nombreux méfaitis, ont été en-
voyés au Dépôt par le commissaire du
quartier Sain t-G'ermain-des.Prés.
L'ETUDIANT QUI DEVAIT
FAIRE UN CONCOURS
DE VORACITE
AVEC UN COCHON
DE 4 MOIS
abandonne son projet
ANN ARBOR (Michigw.n), 21
février. — Un concours qui dèvait
opposer aujourd'hui un étudiant et
un cochon de 4 mois pour savoir
ilequel des d~ux mangerait le plus,
a été annulé. Gêné par la publicité
faite autour dé son pari, l'étudiant
Smith s'est déclaré forfait.
Un restaurant de la ville de-
vait servir de théâtre aux exploite
de l'homme et du porc.
Le commissaire de police d'Ann
Arbor a trouvé île parti « par
trop stupide » et a annoncé qu'il
arrêterait tous ceux qui y parti- j
ciperaiemt.
SEZNEC SAUVÉ
PAR LA PENICILLINE
BREST, 21 février (A.F.P.). — L'état
de santé de l'ancien bagnard Guillaume
Seznec qui, voici quelques jours, avait
causé une vive inquiétude à. son en-
tourage, s'est amélioré après un traite-
ment à la penicilline.
Le vieillard, qui est atteint d'une
broncho-pneumonie, vient - de recom- ,
méneer à s'alimenter.
VEILLE D'ÉLECTIONS : 2 PROMESSES GOUVERNEMENTALES :
● Le ministère du
Ravitaillement
(BIENTOT) SUPPRIMÉ
● 20 litres d'essence
aux non-prioritaires
à partir d'avril
LA veille des élections cantonales les éminences gou-
A vèrnementales ne manquent pas de glisser quelques
promesses dans leurs discours dominicaux, propres,
pensent-elles, à assurer aux candidats de leur parti, dc^ns
quelques semaines, les suffrages des électeurs.
C'est ainsi que devant l'assemblée générale des Trans-
porteurs routiers de la Dordogne, à Périgueux, M. Lacoste,
ministre de industrie, et par ailleurs député de la Dordo-
gne, a pris hier un double engagement :
— rétablir à bref délai l'attribu-
tion de 20 litres d'esseo^ce par
mois aux automobilistes non prio-
ritaires ;
— autoriser bientôt la vente . li-
bre des autoniobi.'es neuves.
(Selon des informations officieu-
sea, cette mesure entrerait en vi-
gueur au début ou dans le courant
du mois d'avril. Les services mi-
nistériels étudient actuellement 'la
question des prix.)
De son côté, M. Edgar Faure,
promu récemment secrétaire
d'Etat aux Finances, n'a pas vou-
lu être en reste. -,
Prenant la parole hier à Long-
ne-Saunier (M. Edgar Faure est
député du Jura), il a annoncé que
la proposition de M. Maseon, dé-
puté, tendant à la suppression des
services du Ravitaillement, avait
été prise en considération par le
gouvernement et que, dans qu'el-
ques semaines, ces services n'exis-
teraient plus. Il .
Ce soir l'avait demandé
Ce soir réclamait, ifl y a. quel-
ques jours, la suppression dé cé
portefeuille, devenu inutile et coû-
forte puisque le. nombre dés déil-
rées contingentées èet extrême-
ment réduit: IMais II ' s'inqui,&tAit
du sort des sept ou huit mille
fonctionnaires qui dépendent de
ces services. Là-dessus, M. Edgar
Faure est resté muet. Il importe
qu'ils ne soiént pas sacrifiés, cer-
tains d'entre eux peuvent être re-
classés dans les administrations
ou on les a prélevés. Pour les
autres; et ils sont le plus grand
nombre, ne pourrait-on leur assu-
rer une priorité de recrutement ?
Voilà donc le gouvernement qui
prépare, lui aussi, sa campagne
électorale. Mais il convient d'être
prudent, un précédent fâcheux
nous y invite. N'est-ce pas à la
veiilile d'une élection qu'un minis-
tre socialiste a supprimé la carte
"de pain qu'il a fallu rétablir deux
mois après, avec des rations di-
minuées ? M. de Gaulle était allors
président du Conseil. -
MANŒUVRE « ACHESON »
M. BEVIN
se contenterait
d'un pacte
Atlantique
sns automatisme
LONDRES, 2l février. — M. Ernest
Bevin a. envoyé des instructions à Sir
Oliver Franks, ambassadeur de Gran-
de-Bretagne à Washington, sur l'atti-
tude à, adopter au cours des négocia-
tions sur le Pacte Atlantique.
Dans un message communiqué à son
réprésontant à Washington, le chef du
Foreisn Office recommanderait. dans le
but d'accélérer la marche* de ces négo-
ciations, d'éviter tout pe qui serait sus-
ceptible de provoquer, au sein du Con-
grès. des réactions à. effet dilatoire.
M. Bevin, qui se serait rendu entière-
ment au point de vue de- M. Dean
■ Acheson, estimerait inopportun d'insis-
ter sur l'inclusion dans le projet de
Pactè de ' toute mention « noir suri
blanc » d'aide militaire automatique.
Cette omission ne serait pas, selon'
l'aVis du Secrétaire d'Etat britannique,
-de nature à. diminuer la portée du
Pacte envisagé. M. Bevin ferait valoir
que l'idée de ce Pacte vient de Wash-
ington et que l'aide militaire des
Etats-Unis, en cas de conflit, va, en
quelque sorte, « sans dire ».
M. Bevin pense que les puissances
occidentales devraient faire preuve de
moins de. « formalisme ».
Cette initiative, due sans aucun
doute aux « conseils » de M. Acheson,
. gêné par l'opposition de l'opinion amé-
ricaine, sera vraisemblablement suivie
par4 M, Schuman, qui ne voudra pas
être en, reste de politesse envers le
Département d'Etat.
LE COMITÉ CENTRAL
DU PARTI COMMUNISTE
FRANÇAIS
SE REUNIT DEMAIN
Le comité central du Parti commu-
niste français se réunira dema.in à 9
heures, salle du pa.trona.ge laïque, 72,
avenue ' Félix-Faure, Pa.rix XV.,
18.173 CHOMEURS
secourus dans la Seine
Le Bulletin municipal officiel de ce
matin indique que 18.173 chômeurs ont
été secourus le 31 janvier 1949 dans la
Seine. Le chiffre des chômeurs était
de 11.952 en août et de 17.127 au 10r
décembre 1948.
UN MUR S'ÉCROULE:
360 morts
au Cap Vert
Les victimes
sont des indi-
gents qui
attendaient
une distribu-
tion de vivres
LISBONNE, 21 février. — Une
effroyable catastrophe qui
s'est produite hier à Porto
Praïa, une ville des îles du
Cap Vert, a fait 360 morts et de
nombreux blessés.
Encore n'est-ce là qu'un, bilan
provisoire car des cadavres doi-
vent encore être ensevèlis...
Plusieurs centaines d'indigents
-faisaient la queule, attendant une
distribution gratuite de vivres
lorsqu'un mur haut de dix mè-
tres, très long et très épais, s'a-
battit sur eux.
Presque tous furent écrasés
par l'énorme masse.
Ceux qui n'ont pas été tués,,
sont blessés.
Les travaux de déblaiement se
poursuivent pour dégager les
corps encore pris sous les pier-t
res.'
On pensé que ce sont les indi-
gents eux-mêmes qui, en s'ap-
puyant contre le mur, ont provo-
qué son effondrement.
Les îles du Cap Vert, qui ap-.
partiennent au Portugal se trou-
vent au large de la côte d'Afri-
que, face au Sénégal.
, C'est là que le professeur Pic..
card fit des essais malheureuse,
à bord du bathyscasphe.
LA TETE TROUEE
D'UNE BALLE
le mort était accroché
aux tampons
d'un wagon
MONTARGIS, 21 février — Un
cheminot a découvert, au 'début
de la matinée d'hier, au moment
où l'express de Paris-Clerplont.
Férrand venait de s'arrêter en
gare d'un de Montargis, le cadavre
'un homme couché sur les tam'
pon.s d'un wagon.
L'inconnu qui avait été tué
d'une balle de revolver dans la
tête, ne portait -aucun papier
d'identité.
Malgré l'étrangeté du cas, la po-
lice est sur le point de conclure à
un très spectaculaire suicide.
Dans les poches du mort, on 4.
trouvé, en effet, sept balles iden-
tiques à celle qui avait troué la
crane du malheureux.
Celui-ci, de type oriental, n'avait
sur lui ni argent ni billet de .che- ■
min de fer.
Cet extrême dénuement peut ex-
pliquer son acte de désespoir.
, L homme devait penser que la vi-
tesse du train le précipiterait sur
la voie et que son cadavre, en pas-
gant sous les roues, serait rendu
méconnaissable..
Faux magistrats, mais véritables gentlemen-cambrioleurs
ils fréquentaient assidûment le Palais de Justice
la Police économique, le Tribunal de Commerce...
...et empotaient dans leurs serviettes
la tuyauterie de plomb des lavabos
T . ROIS gentlemen cambrioleurs
très correctement vêtus et
munis de magnifiques ser-
viettes en cuir fauve hantaient
les dédales du Palais de Justice. Ils
se rendaient souvent aux lavabos.
Mais ce n'était pas pour y faire
leurs ablutions. Jean Praud, Jean
Rubin et Paul Berel se conten-
taient, à l'aide d'une scie et d'une
cisaille, d'arracher l'es conduites en
plomb, qu'ils entassaient dans leurs
serviettes. Ils revendaient ce plomb
à deux brocanteurs recéléurs moyen-
nant 60 francs le kilo.. »
Mais le trio de « Plombiers »
ne limitait pas ses investigations au
seul Palais de Justice. Depuis un
mois qu'ils avaient décidé de se
grouper en association, ils avaient
rendu des visites productives : dans
toutes les mairies de Paris et quel-
ques municipalités banlieusardes. Us
avaient également opéré dans les
grands magasins du Printemps, du
Bon Marché, de la Samaritaine,, des
Galeries Lafayette et de la Belle
jardinière.
Bien entendu ils ne' s'intéres-
, saient, dans ces divers immeubles,
qu'aux seuls lavabos et « commo-
dités », les archives municipales et
les rayons de bonneterie les lais-
sant complètement indifférents.
. Ils avaient eu le tetpps de « s'in-
téresser » également aux w.-c. des
hôpitaux parisiens, de la police éco-
nomique (quai de Gesvres) et du
Tribunal de Commerce, où leur air
distingué et leur assurance les avait
fait prendre pour des magistrats.
Hier, alors qu'ils sortaient d'un
garage, boulevard Diderot, ils fu-
rent interpellés par les inspecteurs
Rouvière et Choné, de la P.J., qui
les avaient pris en filature depuis
un certain teinps.
Les trois serviettes des « gentle-
men-cambrioleurs » recélaient lOOt
kilos de plomb en tuyauterie.
On ignore encorè lè Montant
exact de leurs gains (certainement
très élevés).
Et Praud, 321, boulevard Ornano
à Saint-Denis, Rubin, 7, avenue de
la Parte-Clignancourt, et Berel, 21,
boulevard Saint-Germain, revien-
dront au Palais de Justice... cette
fois dans un autre cabinet,. celui du
juge d'instruction.
L. P. ;
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