Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1940-12-09
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 164718 Nombre total de vues : 164718
Description : 09 décembre 1940 09 décembre 1940
Description : 1940/12/09 (Numéro 343). 1940/12/09 (Numéro 343).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4107867
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
EDITIONJDE LYON
REDACTION
ADMINISTRATION
12, rue de la Charité, 12 (IIe)
Téléphone FRANKLIN j |£{s
f 54·15
VENDRE VOS BIJOUX
Adressez-vous ̃
i une maison de confiance
GAUCHERAND
vous en offrira le MAXIMUM
VICHY | NICE
VICNY I N 1 C E
11.12-1 3. Galerie 15 Avenue
de l'Hôpiîal I de la Victoire
U Gaulois
50 C" n
RIS ==============
I ii.I^JRond-Point des Champs-Elysées
Loui un asvX'Ci, BUîtt m «aux-u, me moquant DES sots, BRAVANT les juchant»,
3* ta FBESSE DE SIM H TOUT.» M! FEUS D'ÊTBE OBLlGi D'EN PLEURER.
SEAUltAKCHAI*
DECEMBRE 1940
115' ANNEE
LUNDI -|
No 343 9
INDOCHINE
et Thaïlande
Des nouvelles
non démenties 1
nous ont appris
k que les commu-
nications étaient interrompues
entre l'Indochine française et
la Thaïlande, autrement dit
le Siam. Cette interruption
fait suite à des activités hosti-
les de la part des Thaïlandais
ou Siamois sur la frontière in-
dochinoise.
Il est difficile de prévoir ce
qui en adviendra. La position
de notre grande colonie d'Ex-
trême-Orient subit, dans un
cadre particulier, le double
contre-coup du conflit euro-
péen et de la guerre sino-japo-
naise. Sur l'avenir il n'y a lieu
d'être ni sottement optimiste
ni trop pessimiste. Là comme
ailleurs beaucoup de choses
dépendront de nos efforts, de
notre discipline, de notre ou-
verture d'esprit et du savoir-
faire loyal de notre politique.
̃ ̃ ̃̃̃' A
L'Indochine est placée en-
tre de nombreux intérêts
l'intérêt de la Thaïlande ou
du Siam, l'intérêt japonais,
l'intérêt du gouvernement chi-
nois de Chiang-Kaï-Chek, l'in-
térêt britannique et l'intérêt
américain.
Pour le moment l'attitude
la plus agressive est celle des
Thaïlandais ou Siamois. Les
Siamois sont un peuple de na-
ture belliqueuse, qui a réussi,
dans le passé, à étendre sa
domination sur des régions
disparates. L'Etat siamois ou
thaïlandais couvre une super-
ficie presque égale à celle de
la France, avec une popula-
tion d'environ dix millions
d'habitants, la moitié de la
population de notre Indochi-
ne. Cette population appar-
tient en grande majorité à' la
race thaï, d'où le nom de
Thaïlande. Les Thaï, d'origi-
ne plus ou moins mon-
gole, descendirent du Nord,
en même temps que les An-
namites, sous la pression de
l'invasion des Célestes qui les
chassa de Chine. Installés en-
tre le Cambodge et la Ma-
laisie, ils furent d'abord les
sujets des Khmer du Mékong
(Angkor). Puis ils se révoltè-
rent, abattirent la puissance'
des rois Khmer. Parmi les
Thaï, l'Etat du Siam, le
mieux organisé pour la con-
quête, soumit les pays depuis
le Laos jusqu'à la Birmanie
et à la péninsule de Malacca.
II cherchait à atteindre l'An-
nam quand la colonisation
française en Indochine arrêta
son expansion à l'Est. II nous
on a gardé rancune.
A
Le Siam, suivant de loin
l'exemple du Japon, s'est ef-
forcé depuis assez longtemps
de moderniser certains as-
pects de sa vie administrative
et politique. Pour cela il fit
appel à des conseillers euro-
péens, principalement des An-
glais. Certains concours égale-
ment anglais l'aidèrent à
construire son réseau ferré, qui
est relativement un des plus
développés et des plus rému-
nérateurs de l'Extrême-Orient.
Le double objet de ce réseau
a été au Nord et à l'Est de
pénétrer vers le Yunnan chi-
nois et vers les possessions
françaises du Mékong, et, au
Sud, de drainer le trafic vers
la Malaisie et le grand port
britannique de Singapour.
Faute de houille, le Siam n'a
pas d'industrie lourde. On
compte cependant à Bang-
kok une centaine de minote-
ries à riz et de nombreuses
scieries mécaniques, qui ap-
partiennent presque toutes à
des Anglais ou à des Chinois..
Les deux tiers du commerce
extérieur représentent des
échanges avec l'Empire bri-
tannique. Avec l'Indochine,
malgré le voisinage immédiat,
les échanges sont très faibles
moins de un pour cent, faute
Une conférence
de la Grande-Bretagne
et die ses Dominions ?
Home, 8 décembre. On man-
de de Berne que bientôt (très pro-
bablement au mois de décembre)
aura lieu à Londres une confé-
rence entre e représentants de
l'Angleterre, des Dominions, de
l'Inde et Alliés, pour la recherche
et la proclamation des buts de
guerre.
On attend avec intérêt les decla-
rations du représentant de l'Inde.
sans doute de liaison directe
avec le Tonkin, la seule partie
de notre colonie dont les pro-
duits industriels pourraient
convenir à l'économie siamoi-
se. La principale richesse d'a-
venir de cette dernière, l'étain,
se trouve sur la côte orientale
de la péninsule malaise.
Excellent marché pour l'Em-
pire britannique, le Siam
sert aussi de couverture stra-
tégique à la Birmanie anglaise
et à la région de Singapour.
Il est un instrument de pres-
sion politique et militaire sur
l'Indochine.
A
On compte au Siam près
de 400.000 Chinois, parmi
lesquels de riches marchands
dont l'activité est notable sur-
tout à Bangkok et qui ont des
relations étroites avec la célè-
bre communauté chinoise de
Singapour. Comme la plupart
des colonies de Chinois éta-
blies à l'étranger, ils sont na-
tionalistes, antijaponais et fa-
vorables à la politique de
Chiang-Kaï-Chek. Depuis l'ac-
cord nécessaire que nous
avons conclu avec le Japon
au sujet des opérations de ce
dernier dans le Sud de la
Chine, il est probable que
l'influence chinoise au Siam
s'exerce contre nous. La situa-
tion, d'ailleurs, peut s'équili-
brer par ce fait que les Japo-
nais eux-mêmes, possédant de
nombreux intérêts au Siam, y
jouissent d'un prestige marqué
et craignent, sans doute, qu'un
conflit du Siam avec l'Indo-
chine ouvre de nouvelles fa-
cilités à Chiang-Kaï-Chek pour
recevoir des secours en pro-
venance de l'océan Indien.
Dans cette partie du mon-
de, les Etats-Unis disposent
d'un pouvoir d'arbitrage con-
sidérable, à cause de leurs
liens avec la Chine et l'An-
gleterre et1 parce qu'ils "ten-,
dent à devenir les principaux
acheteurs de caoutchouc et
d'étain.
Lacien ROMIER.
AU VERSO
VILLA A VENDRE
Le voyage
de M. Henri Haye
à travers les Etats de
la Nouvelle Angleterre
TOUCHANTES
MANIFESTATIONS
A L'EGARD DE LA FRANCE
Manchester (New Hampshire
Etats-Unis), 8 décembre. « Nous
croyons à la France immortelle,
comme nous croyons au Dieu
éternel qui la donna pour fille
aînée à son Eglise. Nous saluons
avec amour cette France géniale,
héroïque et généreuse, dans la
M. Henri HAYE
(P. W. 161).
personne de son chef actuel, le
maréchal Pétain et dans la per-
sonne de son ambassadeur, M.
Henri Haye. »
Ces mots empruntés à l'édito-
rial publié aujourd'hui par l'or-
gane de langue française, l'Ave.
nir National de Manchester, expri.
ment les sentiments que des cen-
taines de milliers de Franco-
Américains ont manifestés à
l'ambassadeur de France, au
cours de chaque étape de son
voyage. à travers les Etats de la
Nouvelle Angleterre, qui s'appela
aussi Nouvelle France.
Après avoir visité les bureaux
de l'Union St-Jean-Baptiste Woon-
socket, groupant 50.000 membres
d'origine française, l'ambassa-
deur a été l'hôte -du collège de
l'Assomption h Worçester.
Ce matin, M. Henri Haye a été
reçu par M.- Caron, maire de M)an-
chester, la municipalité et les
membres du Clergé. Dans toute
la ville la population a acclamé
l'ambassadeur de France. Partout
la « Marseillaise », jouée dans
une atmosphère inoubliable, est
venue ponctuer les manifestations
touchantes d'attachement que les
Franco-Américains veulent plus
,fort encore, dans ces jours où la
France est meurtrie.
ATTAQUES
de l'aviation allemande
contre le littoral Sud-Est
de l'Angleterre
RAIDS de la R. A.F.
dans la région de Dusseldorf
et sur les ports de la Manche
et de la Mer du Nord
Le haut-commandement des for-
ces armées allemandes, dans son
communiqué d'hier, revenant sur
les attaques de Bristol signale
qu'en divers endroits de la ville,
et surtout dans les environs de
l'usine à gaz, des explosions et
des incendies ont été observés. Le
7 décembre l'activité de l'aviation
allemande s'est bornée à des at-
taques isolées contre des objectifs
importants, du point de vue mi-
litaire, sur le littoral sud-est de
l'Angleterre. Au cours des recon-
naissances armées dans la région
maritime, située a l'est et au
nord-est de Great-Yarmouth, deux
cargos ont été attaqués à la bom-
be par des avions volant bas, les
deux, n.ay ires. ont pris^feu.;
Dans la nuit du 7 au 8 décem-
bre des avions britanniques ont
fait des incursions dans les pays
occupés, ainsi qu'en Allemagne
occidentale, lançant plusieurs
bombes. En trois endroits des amé-
nagements et des fabriques ont
été endommagés légèrement. En.
outre en plusieurs endroits des
maisons ont été endommagées. On
compte six morts et plusieurs bles-
sés, la plupart des victimes ne
se trouvant pas dans.les abris.
Quatre avions ennemis ont été
Comment libeller les demandes
de Congé de captivité
des Soutiens de famille
COMMUNIQUE OFFICIEL N° 27 DE LA DIRECTION
DU SERVICE DES PRISONNIERS DE GUERRE
DU 7 DECEMBRE 1940
A la suite des entrevues de M. l'Ambassadeur Scapini avec les
Autorités Allemandes, il a été décidé que les prisonniers de guerre
appartenant à l'une des catégories suivantes pourraient bénéficier
d'un congé" de captivité ̃• -1
1° Pères de quatre enfants mineurs, au minimum, si cela doit
soulager la situation de leur famille
2° Fils aînés des familles comptant quatre enfants mineurs ou
davantage, si le père est mort ou incapable de travailler et si la
famille dépend, pour son entretien, de celui dont l'envoi en congé
est envisagé.
Les modalités d'application de cette décision sont les suivantes
Les, demandes devront être présentées par le plus'proche parent
du prisonnier et remises au-, -maire de chaque localité.
Les maires enverront ces demandes
1° Si la localité est en zone libre à M. le Général d'Armée,
directeur du Service des Prisonniers de Guerre, 52, avenue du Ma-
réchal-Foch, à Lyon. •'•'•,
2° Si la localité est en zone ooeupée à M. le sous-directeur
du Service des Prisonniers de Guerre, 31, boulevard de la Tour-
Maubourg, à Paris.
Aux demandes susvisées, les maires joindront la déclaration
bilingue du modèle ci-dessous, un extrait du livret de famille et
un certificat de vie de chacun des enfants mentionnant la filiation.
Le tout sera certifié conforme par le maire et établi sur papier libre.
S'IL S'AGIT DU PERE DE
4 ENFANTS MINEURS
Le soussigné, Maire de la Commune
de
certifie que la présence de M.
prisonnier de guerre à (adresse complète
du prisonnier) • • • •
.o.
est nécessaire pour parer i un état criti-
que de la situation do sa famille.
(Exposer les raisons mises à l'appui de
cette déclaration. Joindre un extrait du
Livret de famille certifié conforme par
le Maire, et un certificat de vie des
enfants).
S'IL S'AGIT DE L'AINE DE
4 ENFANTS MINEURS
Le soussigné, Maire de la Commune
de
certifie que le père de M
prisonnier de guerre (adress* complète
du prisonnier)
..1..1.1. Il 1.
"est 'décédé 'a!
le
ou est hors d'état de travailler
et que la subsistance de la famille dépend
de la mise en coneé de captiviti du pri-
sonnier ci-dessus désigné.
(Exposer les raisons mises à t'appui de
cette déclaration, Joindre un certificat
de décès du père, si c'est le cas, certifié
conforme par le Maire, et un certificat
de vie des frères et sœurs.)
Nota important. Là Direction du Service des Prisonniers de
Guerre à Lyon informe les familles qu'elle ne peut donner suite aux
demandes de mise en congé (pour les situations de famille envisa-
gées ci-dessus) qu'elle a reçues avant la parution du présent com-
muniqué parce que ces demandes n'ont pas été libellées dans les
formes prescrites. En conséquence les familles sont priées de les
renouveler en se conformant soigneusement aux modalités d'établis-
sement et de transmission qui viennent d'être indiquées.
(Lire en deuxième page une mise au point de M. Scapini)
Le maréchal Pétain
assiste, au. cinéma,
la projection
de ses voyages
à Lyon et à Marseille
Vichy, 8 décembre. Le Maré-
chal Pétain, qu'accompagnaient
le général Huntziger, ministre de
la Guerre, l'amiral Darlan, mi-
nistre de la Marine et M. Xavier
Vallat, commissaire général aux
Anciens Combattants, a assisté ce
matin à la projection du film réa-
lisé par les Actualités Françaises
à l'occasion de ses voyages à
Lyon, Marseille et Toulon.
Les excellents opérateurs qui
ont suivi le Maréchal, étape par
étape et presque pas à pas au
cours de ses deplacements, en ont
pu recueillir les images les plus
émouvantes ainsi que les échos
enthousiastes les plus 'éloquents.
Les reportages montrent, dans
toute leur ampleur, les grandio-
ses manifestations qui ont partout
accueilli le Chef de l'Etat et ont
donné à ses voyages la valeur
d'un plébiscite. de l'opinion fran-
çaise.
abattus, dont trois par la D.C.A.
Deux avions allemands sont man-
quants.
• A
Selon le communiqué du minis-
tère de l'Air britannique, au cours.
de la nuit du 7 au 8 décembre les'
bombardiers de la R. A. F. opé-i
rant en Allemagne ont concentré!;
leurs attaques contre des objecJ
tifs industriels importants de la]
région de Dusseldorff.' Des dégâts^
très importants ont été infligés à-
des établissement industriels. Plu-
sieurs incendies ont été allumés.'
D'autres appareils de bombar-1
dément britanniques se sont atta-J
qués aux ports d'invasion de lai
Manche et de la mer du Nord, en
particulier les ports et:les instal'
lations d'Anvers, de Dunkerque.ï
de Calais et de Boulogne ont pari
ticulièrement été bombardés. î
Des aérodromes ennemis situés
en France et en Hollande ont de
leur côté été attaqués avec vio-
lence •
Les bombardiers de la défense
côtière ont attaqué la navigation,
les ports et les installations por-
tuaires ennemis de Lorient et de
Brest. Quatre appareils britanni-
ques ne sont pas revenus de ces
opérations.
HANDELT ES SICH UM EIN VATER
VON 4 MINDERIAHRICEN KINDERN
Der Unterzeichnete Burgermeister der
Gemeinde von
beichelnigt hiermit dass die Anwesenhelt
des Herrn
Kriegsegefangener in (vollttandige Ans-
chrift des Kriegsgefangenem)
notwendlg fst um eine krltische Lage
seiner Famille su vermeiden.
(Die Ursachen darlegen su Gunsten
dieser Erklarung. Einen von dem Burger.
meister als Richtig beglaubigten Auszug
des Famllienbuches, und eine Lebensbes*
cheinigung der Kinder beifügen.)
HANDELT ES SICH UM DER ALTESTE
VON 4 MINDERJAHRIGEN KINDERN
Ich Unterselchneter Burgermeister der
Gemeinde von
bestatige hiermit dass der Vater des
Herrn
Kriegsgefangener (Vollstandlge Amehrift
des Gefangenen)
verstorben ist in
am
oder
r»r nient in der Lage su arbelten.
und dass der Ultrerhalt der Famille
nur von der Beurlaubung des Cofangenen
abhangig ist.
(Die Unachen su Cunsten dieser Er-
klarung darlegen. Ein Todesschein des
Vaters wenn es der Fall ist, von dem
Burgermeister ais richtig beglaubigt, und
eine Lcbensbescheinigung der Briider und
Schweitern beifiigen.)
Les changements
de résidence
des réfugiés seront
rigoureusement
contrôlés
Vichy, 8 décembre. Le minis-
tère de l'Intérieur communique
Il a été constaté que de nom-
breux déplacements de réfugiés
se produisent vers des centres dé-
jà surpeuplés. En raison des dif-
ficultés de logement et de ravi-
taillement, la direction des réfu-
giés rappelle que les réfugiés
perdront le bénéfice de l'alloca-
tion s'ils changent de résidence l
sans autorisation préalable du
service des réfugiés de la Préfec-
ture de leur lieu de refuge.
Cette autorisation pourra être
accordée à tout réfugié qui Invo-
quera pour changer de résidence
des raisons sérieuses avec preu-
ves à l'appui, telles que regrou-
pement familial ou la certitude
de trouver du travail dans une
autre localité..
LE CONFLIT ITALO GREC
L'aviation italienné
a effectué des raids
sur Prevesa et Ithaque
Athènes annonce
l'occupation de Deivino
à 20 kilomètrès au sud d'Argyrocastro
Le port de Santi-Quaranta, sur la côte sud de l'Albanie, qui vtent
d'être pris par les Grecs, (P. W. 7.434).
l, Communiqué italien
Rome, 8 décembre. Le Haut-Commandement des forces
•armées italiennes communique
{ En Albanie, de nouvelles attaques ennemies contre l'aile
igauche de la 9" armée italienne ont été repoussées par nos
troupes.
Sur le reste du front, on signale quelque activité de patrouilles
de reconnaissance de part et d'autre.
Des avions de bombardement italiens ont bombardé les
àbjectifs militaires grecs de Prevesa et d'Ithaque.
Les avions ennemis ont effectué des incursions sur Valona,
accueillis par la réaction puissante et pïécise de notre D. C. A.
$t attaqués, Par nos.appareils de chasse^ L'un d; entre. :.e.ux a été
abattu par les batteries de la D. C. A. de la marine royale un
autre a été abattu en flammes par nos avions. Deux autres pour-
suivis par nos chasseurs ont disparu» dans les nuages", mais on
a constaté que le feu était à bord. “.£.
Communiqué grec
Athènes, 8 décembre. Communiqué officièl du Haut-Com-
mandement des forces armées helleniques, N° 42, du 7 décembre
au soir
Combats de caractère local et tous heureux pour nous. en
divers points du front.
Nous avons fait quelques prisonniers dont. un certain nombre
d'officiers.
Nous avons occupé la, ville de Deivino, à 20 kilomètres au
sud d'Argyrocastro.
L'aviation ennemie a exécuté aujourd'hui sur l'intérieur du
pays quelques, raids d'assez faible étendue. Des bombes sont
tombées sur plusieurs lies de la mer Ionienne et sur une ville et
un village d'Epire. On n'a à déplorer aucune victime, ni dégâts.
(SUITE PAGE 2, COL. 5 ET 6)..
UNE HEUREUSE "PROPAGANDE
DE NOUVELLES AFFICHES
VONT EXALTER LES MOTS
Travail Famille Patrie
Une excellente initiative vient Plusieurs de ces projets ont été
d'être prise. Tous les mois vont acquis par l'Etat et les services
être éditées des affiches d'inté- de la Propagande en assurent
rieur destinées aux usines, aux l'édition. C'est ainsi qu'à Mar-
chantiers, aux bureaux, à tous seille on a pu voir déjà sur. les
les endroits enfin où l'on travaille murs de ces affiches. Prochai-
en commun. Ces affiches exalte- nement on verra ce diptyque
ront les mots Travail, Famille, l'ouvrier ouvrant la porte sur un
Patrie, pour créer à l'usine et aux avenir nouveau avec ce slogan
champs « le climat moral qui Travailleur, tu referas la France
permettra de reconstruire la par la Révolution Nationale et
France ». Les industriels, les di- un paysan rebroussant sa man-
recteurs d'entreprises pourront che Paysan, de toi est née la
ainsi recevoir chaque mois de France. Fais-la revivre par la
nouvelles affiches qui apporte- Révolution Nationale. Des affi-
ront des éléments nouveaux et ches disent la tristesse et le mal-
renouvelés au service de la pro- heur du célibataire qui vieillit
pagande faite par le Maréchal, seul tandis que d'autres exaltent
L'exposition des premières ma- la douceur du foyer, l'enfant
quettes aura lieu aujourd'hui, « Ton radieux avenir », la joie du
demain mardi et mercredi au Pa- travail bien fait, la responsabilité
lais du Commerce de Lyon. Nous de chacun. Ces images, ces slo-
l'avons visitée hier. Elle réunit gans vont tenter, par les moyens
les projets présentés par u l'équi- les plus directs, ceux qù'em-
pe Alain Fournier' » composée de ploie la publicité de servir
dessinateurs lyonnais réunis par la propagande du'Maréchal. Cet-
Géraud de la Garde de Saignes te initiative^ est à encourager.-
et Jean Demachy. André WARNOB.
DES PROJETS DE CREDITS
A L'ANGLETERRE
SERAIENT ENVISAGES
AUX ETATS ̃ UNIS
Sans avoir recours,à la suspension
des lois sur la neutralité
Berlin, 8 décembre. Le « D.
N. B. > publie cette dépêche de
New-York
Le « New-York Sun » annonce
que le gouvernement américain
envisage actuellement une série
de projets touchant la possibilité
d'accorder des crédits à l'Angle-
terre, sans devoir suspendre les
lois sur la neutralité.
On ne prévoirait pas un em-
prunt direct du gouvernement,
mais plutôt l'intervention du ca-
pital privé. On prévoirait en par-
ticulier la création d'une impor-
tante société privée destinée à fi-
nancer les achats anglais aux
Etats-Unis.
Selon ce projet, l'Angleterre
paierait ses commandes de maté-
riel de guerre, comme elle l'a fait
jusqu'à présent, conformément
aux prescriptions en vigueur.
Les fonds seraient fournis par
la société, dont on projette la créa-
tion.
L'Angleterre offrirait comme ga-
ges des placements qu'elle possè-
de dans l'hémisphère occidental
et qu'on évalue à neuf milliards.
Ces gages deviendraient la pro-
priété définitive de la société en
question au cas où l'Angleterre
ne rembourserait pas, dans un dé-
lai de quinze ou vingt ans, les
CHRONIQUE
L 'éternel dialogue
français
par Jean SCHLUMBERGER
A France, éternellement, sera en état de dialogue.
̃ II lui faut plusieurs voix pour s'exprimer. Elle
B^ n'est jamais longtemps à l'aise quand elle est
/^fc» privée de l'émulation que lui procure la confron-
tation de plusieurs tendances et de plusieurs attitudes
d'esprit. Dans le prologue de la Toison d'Or, Corneille
fait prononcer à la Paix ces paroles superbes
jy ailleurs mon plus grand calme aime l'inquiétude
Des combat de prudence et des combats d'étude.
On était "pourtant las, en cette année 1660, des
longs troubles civils qui avaient déchiré la France
pendant la minorité de Louis XIV. On était excédé
des dissensions de la Fronde, des révoltes des
Princes, des rivalités entre le premier ministre et
le Parlement., On n'aspirait qu'à la concorde, à
l'unité, qu'on espérait enfin trouver dans la personne
et l'autorité du jeune roi. Et cependant les vieux lut-
teurs du règne précédent n'envisageaient pas cette
réconciliation comme un renoncement à toute diver-
sité. Ils, ne pouvaient assurément, prévoir qu'après
quinze années éblouissantes, l'absolutisme commen-
cerait vite d'appauvrir la France et de la faire glisser
vers des désastres mais leur instinct, sainement ro-
buste, ne les trompait pas.
Eternel dialogue français entre des forces d'ordre
et des forces de liberté, entre religion et raison, entre
héroïsme et sagesse. On trouverait chez Hugo comme
chez Corneille autant de vers célébrant le vieil idéal
républicain, celui de Rome ou de la Révolution, que
de vers à la gloire du pouvoir monarchique, qu'il
soit royal ou impérial. Et c'est bien là une des causes
pour lesquelles ces deux poètes ont été adoptés par
la nation et s'y sont conquis des positions si fortes.
Il est encore parfaitement exact que la France est la
fille aînée de l'Eglise, qu'elle a produit tout un peuple
de saints, et qu'elle reste un des pays les plus péné-
très de christianisme mais il n'est pas moins vrai
qu'elle est le pays où la pensée critique a été le plus
audacieuse, le plus irrévérente. Elle n'est pas complète
sans saint Louis, pas complète sans Voltaire. Son
XIII* siècle, qui semble si unifié, n'en a pas moins
été travaillé de mouvements philosophiques, et son
XVIII* n'est pas tout entier dans sa libre pensée.
Ce qu'il y a de logiquement inconciliable entre
ses aspirations antagonistes finit tout de mê.
me par se résoudre en quelque chose qu'il n'est
pas facile de définir, mais qui n'en est pas moins
cohérent et vivant une unité pratique et de bon
sens, qui est précisément la France.
Dans la vie quotidienne, ces grandes oppositions
se rapetissent, se vulgarisent, se plient à ces pauvres
cadres qu'on appelle une droite et une gauche. Notre
vie publique a été trop paralysée par cette polarisa-
tion, les deux étiquettes ont couvert des querelles
trop mesquines, pour qu'on ne se réjouisse pas de
les voir. disparaître. Mais c'est à condition que le fonds
national tout entier se trouve rebrassé et mêlé, que
toutes les forces vitales, tout ce qui est capable d'en-
treprise et d'affirmation, y soit utilisé, que l'équili-
bre s'établisse au centre moral du pays, non sur une
aile. Car, au moins en France, une poussée latérale
en provoque immanquablement une autre, en sens
apposé le plus souvent exactement symétrique, se-
lon la loi même du pendule.
Créer l'unité par suppression est relativement fa-
cile mais c'est une unité précaire et coûteuse. Nous
n'avons pas une abondance de sang qui nous per-
mette de grandes déperditions. Ici encore la littéra- g
ture peut servir d'image à la vie publique. Il y eut
un temps où l'on essaya de rendre le romantisme
responsable de tous nos péchés. Combien plus sages
les suprêmes paroles de Moréas à Barrés « II n'y a
ni classiques ni romantiques. » Au delà de toutes les
distinctions, ce mourant ne voulait plus se souvenir
que des œuvres qui les dépassent.
Un dialogue n'est pas un déchaînement de voix
qui tachent de se couvrir l'une l'autre il est le rac-
cordement de deux expériences, de deux points de
vue un «combat de prudence ». Ce n'est pas tou-
jours la même voix qui interroge, la même qui ré-
pond. Et si l'une des deux prévaut par la force de >-
sa conviction ou de ses arguments, ce n'est pas en
imposant silence à l'autre, c'est en s'appuyant sur
elle, comme la phrase musicale sur le contre-point
qui l'accompagne. Notre harmonie à nous est une
musique fortement contre-pointée.
crédits qui lui ont été assurés
(Havas).
LES NAVIRES AMERICAINS
LIVRES A L'ANGLETERRE
New-York, 8 décembre; Le
New-York World Telegram annon-
ce que le ministre de la Marine
a démenti les bruits suivant les-
quels plus de cinquante vieux
destroyers américains auraient
été livrés à l'Angleterre.
Le journal ajoute que le minis-
tre publiera sous peu les noms
de tous les bâtiments livrés à
l'Angleterre.
SECOURS
NATIONAL
H ̃̃̃̃
Les petits cadeaux tuent
les grandes misères
Jean SCHLUMBERGER.
REDACTION
ADMINISTRATION
12, rue de la Charité, 12 (IIe)
Téléphone FRANKLIN j |£{s
f 54·15
VENDRE VOS BIJOUX
Adressez-vous ̃
i une maison de confiance
GAUCHERAND
vous en offrira le MAXIMUM
VICHY | NICE
VICNY I N 1 C E
11.12-1 3. Galerie 15 Avenue
de l'Hôpiîal I de la Victoire
U Gaulois
50 C" n
RIS ==============
I ii.I^JRond-Point des Champs-Elysées
Loui un asvX'Ci, BUîtt m «aux-u, me moquant DES sots, BRAVANT les juchant»,
3* ta FBESSE DE SIM H TOUT.» M! FEUS D'ÊTBE OBLlGi D'EN PLEURER.
SEAUltAKCHAI*
DECEMBRE 1940
115' ANNEE
LUNDI -|
No 343 9
INDOCHINE
et Thaïlande
Des nouvelles
non démenties 1
nous ont appris
k que les commu-
nications étaient interrompues
entre l'Indochine française et
la Thaïlande, autrement dit
le Siam. Cette interruption
fait suite à des activités hosti-
les de la part des Thaïlandais
ou Siamois sur la frontière in-
dochinoise.
Il est difficile de prévoir ce
qui en adviendra. La position
de notre grande colonie d'Ex-
trême-Orient subit, dans un
cadre particulier, le double
contre-coup du conflit euro-
péen et de la guerre sino-japo-
naise. Sur l'avenir il n'y a lieu
d'être ni sottement optimiste
ni trop pessimiste. Là comme
ailleurs beaucoup de choses
dépendront de nos efforts, de
notre discipline, de notre ou-
verture d'esprit et du savoir-
faire loyal de notre politique.
̃ ̃ ̃̃̃' A
L'Indochine est placée en-
tre de nombreux intérêts
l'intérêt de la Thaïlande ou
du Siam, l'intérêt japonais,
l'intérêt du gouvernement chi-
nois de Chiang-Kaï-Chek, l'in-
térêt britannique et l'intérêt
américain.
Pour le moment l'attitude
la plus agressive est celle des
Thaïlandais ou Siamois. Les
Siamois sont un peuple de na-
ture belliqueuse, qui a réussi,
dans le passé, à étendre sa
domination sur des régions
disparates. L'Etat siamois ou
thaïlandais couvre une super-
ficie presque égale à celle de
la France, avec une popula-
tion d'environ dix millions
d'habitants, la moitié de la
population de notre Indochi-
ne. Cette population appar-
tient en grande majorité à' la
race thaï, d'où le nom de
Thaïlande. Les Thaï, d'origi-
ne plus ou moins mon-
gole, descendirent du Nord,
en même temps que les An-
namites, sous la pression de
l'invasion des Célestes qui les
chassa de Chine. Installés en-
tre le Cambodge et la Ma-
laisie, ils furent d'abord les
sujets des Khmer du Mékong
(Angkor). Puis ils se révoltè-
rent, abattirent la puissance'
des rois Khmer. Parmi les
Thaï, l'Etat du Siam, le
mieux organisé pour la con-
quête, soumit les pays depuis
le Laos jusqu'à la Birmanie
et à la péninsule de Malacca.
II cherchait à atteindre l'An-
nam quand la colonisation
française en Indochine arrêta
son expansion à l'Est. II nous
on a gardé rancune.
A
Le Siam, suivant de loin
l'exemple du Japon, s'est ef-
forcé depuis assez longtemps
de moderniser certains as-
pects de sa vie administrative
et politique. Pour cela il fit
appel à des conseillers euro-
péens, principalement des An-
glais. Certains concours égale-
ment anglais l'aidèrent à
construire son réseau ferré, qui
est relativement un des plus
développés et des plus rému-
nérateurs de l'Extrême-Orient.
Le double objet de ce réseau
a été au Nord et à l'Est de
pénétrer vers le Yunnan chi-
nois et vers les possessions
françaises du Mékong, et, au
Sud, de drainer le trafic vers
la Malaisie et le grand port
britannique de Singapour.
Faute de houille, le Siam n'a
pas d'industrie lourde. On
compte cependant à Bang-
kok une centaine de minote-
ries à riz et de nombreuses
scieries mécaniques, qui ap-
partiennent presque toutes à
des Anglais ou à des Chinois..
Les deux tiers du commerce
extérieur représentent des
échanges avec l'Empire bri-
tannique. Avec l'Indochine,
malgré le voisinage immédiat,
les échanges sont très faibles
moins de un pour cent, faute
Une conférence
de la Grande-Bretagne
et die ses Dominions ?
Home, 8 décembre. On man-
de de Berne que bientôt (très pro-
bablement au mois de décembre)
aura lieu à Londres une confé-
rence entre e représentants de
l'Angleterre, des Dominions, de
l'Inde et Alliés, pour la recherche
et la proclamation des buts de
guerre.
On attend avec intérêt les decla-
rations du représentant de l'Inde.
sans doute de liaison directe
avec le Tonkin, la seule partie
de notre colonie dont les pro-
duits industriels pourraient
convenir à l'économie siamoi-
se. La principale richesse d'a-
venir de cette dernière, l'étain,
se trouve sur la côte orientale
de la péninsule malaise.
Excellent marché pour l'Em-
pire britannique, le Siam
sert aussi de couverture stra-
tégique à la Birmanie anglaise
et à la région de Singapour.
Il est un instrument de pres-
sion politique et militaire sur
l'Indochine.
A
On compte au Siam près
de 400.000 Chinois, parmi
lesquels de riches marchands
dont l'activité est notable sur-
tout à Bangkok et qui ont des
relations étroites avec la célè-
bre communauté chinoise de
Singapour. Comme la plupart
des colonies de Chinois éta-
blies à l'étranger, ils sont na-
tionalistes, antijaponais et fa-
vorables à la politique de
Chiang-Kaï-Chek. Depuis l'ac-
cord nécessaire que nous
avons conclu avec le Japon
au sujet des opérations de ce
dernier dans le Sud de la
Chine, il est probable que
l'influence chinoise au Siam
s'exerce contre nous. La situa-
tion, d'ailleurs, peut s'équili-
brer par ce fait que les Japo-
nais eux-mêmes, possédant de
nombreux intérêts au Siam, y
jouissent d'un prestige marqué
et craignent, sans doute, qu'un
conflit du Siam avec l'Indo-
chine ouvre de nouvelles fa-
cilités à Chiang-Kaï-Chek pour
recevoir des secours en pro-
venance de l'océan Indien.
Dans cette partie du mon-
de, les Etats-Unis disposent
d'un pouvoir d'arbitrage con-
sidérable, à cause de leurs
liens avec la Chine et l'An-
gleterre et1 parce qu'ils "ten-,
dent à devenir les principaux
acheteurs de caoutchouc et
d'étain.
Lacien ROMIER.
AU VERSO
VILLA A VENDRE
Le voyage
de M. Henri Haye
à travers les Etats de
la Nouvelle Angleterre
TOUCHANTES
MANIFESTATIONS
A L'EGARD DE LA FRANCE
Manchester (New Hampshire
Etats-Unis), 8 décembre. « Nous
croyons à la France immortelle,
comme nous croyons au Dieu
éternel qui la donna pour fille
aînée à son Eglise. Nous saluons
avec amour cette France géniale,
héroïque et généreuse, dans la
M. Henri HAYE
(P. W. 161).
personne de son chef actuel, le
maréchal Pétain et dans la per-
sonne de son ambassadeur, M.
Henri Haye. »
Ces mots empruntés à l'édito-
rial publié aujourd'hui par l'or-
gane de langue française, l'Ave.
nir National de Manchester, expri.
ment les sentiments que des cen-
taines de milliers de Franco-
Américains ont manifestés à
l'ambassadeur de France, au
cours de chaque étape de son
voyage. à travers les Etats de la
Nouvelle Angleterre, qui s'appela
aussi Nouvelle France.
Après avoir visité les bureaux
de l'Union St-Jean-Baptiste Woon-
socket, groupant 50.000 membres
d'origine française, l'ambassa-
deur a été l'hôte -du collège de
l'Assomption h Worçester.
Ce matin, M. Henri Haye a été
reçu par M.- Caron, maire de M)an-
chester, la municipalité et les
membres du Clergé. Dans toute
la ville la population a acclamé
l'ambassadeur de France. Partout
la « Marseillaise », jouée dans
une atmosphère inoubliable, est
venue ponctuer les manifestations
touchantes d'attachement que les
Franco-Américains veulent plus
,fort encore, dans ces jours où la
France est meurtrie.
ATTAQUES
de l'aviation allemande
contre le littoral Sud-Est
de l'Angleterre
RAIDS de la R. A.F.
dans la région de Dusseldorf
et sur les ports de la Manche
et de la Mer du Nord
Le haut-commandement des for-
ces armées allemandes, dans son
communiqué d'hier, revenant sur
les attaques de Bristol signale
qu'en divers endroits de la ville,
et surtout dans les environs de
l'usine à gaz, des explosions et
des incendies ont été observés. Le
7 décembre l'activité de l'aviation
allemande s'est bornée à des at-
taques isolées contre des objectifs
importants, du point de vue mi-
litaire, sur le littoral sud-est de
l'Angleterre. Au cours des recon-
naissances armées dans la région
maritime, située a l'est et au
nord-est de Great-Yarmouth, deux
cargos ont été attaqués à la bom-
be par des avions volant bas, les
deux, n.ay ires. ont pris^feu.;
Dans la nuit du 7 au 8 décem-
bre des avions britanniques ont
fait des incursions dans les pays
occupés, ainsi qu'en Allemagne
occidentale, lançant plusieurs
bombes. En trois endroits des amé-
nagements et des fabriques ont
été endommagés légèrement. En.
outre en plusieurs endroits des
maisons ont été endommagées. On
compte six morts et plusieurs bles-
sés, la plupart des victimes ne
se trouvant pas dans.les abris.
Quatre avions ennemis ont été
Comment libeller les demandes
de Congé de captivité
des Soutiens de famille
COMMUNIQUE OFFICIEL N° 27 DE LA DIRECTION
DU SERVICE DES PRISONNIERS DE GUERRE
DU 7 DECEMBRE 1940
A la suite des entrevues de M. l'Ambassadeur Scapini avec les
Autorités Allemandes, il a été décidé que les prisonniers de guerre
appartenant à l'une des catégories suivantes pourraient bénéficier
d'un congé" de captivité ̃• -1
1° Pères de quatre enfants mineurs, au minimum, si cela doit
soulager la situation de leur famille
2° Fils aînés des familles comptant quatre enfants mineurs ou
davantage, si le père est mort ou incapable de travailler et si la
famille dépend, pour son entretien, de celui dont l'envoi en congé
est envisagé.
Les modalités d'application de cette décision sont les suivantes
Les, demandes devront être présentées par le plus'proche parent
du prisonnier et remises au-, -maire de chaque localité.
Les maires enverront ces demandes
1° Si la localité est en zone libre à M. le Général d'Armée,
directeur du Service des Prisonniers de Guerre, 52, avenue du Ma-
réchal-Foch, à Lyon. •'•'•,
2° Si la localité est en zone ooeupée à M. le sous-directeur
du Service des Prisonniers de Guerre, 31, boulevard de la Tour-
Maubourg, à Paris.
Aux demandes susvisées, les maires joindront la déclaration
bilingue du modèle ci-dessous, un extrait du livret de famille et
un certificat de vie de chacun des enfants mentionnant la filiation.
Le tout sera certifié conforme par le maire et établi sur papier libre.
S'IL S'AGIT DU PERE DE
4 ENFANTS MINEURS
Le soussigné, Maire de la Commune
de
certifie que la présence de M.
prisonnier de guerre à (adresse complète
du prisonnier) • • • •
.o.
est nécessaire pour parer i un état criti-
que de la situation do sa famille.
(Exposer les raisons mises à l'appui de
cette déclaration. Joindre un extrait du
Livret de famille certifié conforme par
le Maire, et un certificat de vie des
enfants).
S'IL S'AGIT DE L'AINE DE
4 ENFANTS MINEURS
Le soussigné, Maire de la Commune
de
certifie que le père de M
prisonnier de guerre (adress* complète
du prisonnier)
..1..1.1. Il 1.
"est 'décédé 'a!
le
ou est hors d'état de travailler
et que la subsistance de la famille dépend
de la mise en coneé de captiviti du pri-
sonnier ci-dessus désigné.
(Exposer les raisons mises à t'appui de
cette déclaration, Joindre un certificat
de décès du père, si c'est le cas, certifié
conforme par le Maire, et un certificat
de vie des frères et sœurs.)
Nota important. Là Direction du Service des Prisonniers de
Guerre à Lyon informe les familles qu'elle ne peut donner suite aux
demandes de mise en congé (pour les situations de famille envisa-
gées ci-dessus) qu'elle a reçues avant la parution du présent com-
muniqué parce que ces demandes n'ont pas été libellées dans les
formes prescrites. En conséquence les familles sont priées de les
renouveler en se conformant soigneusement aux modalités d'établis-
sement et de transmission qui viennent d'être indiquées.
(Lire en deuxième page une mise au point de M. Scapini)
Le maréchal Pétain
assiste, au. cinéma,
la projection
de ses voyages
à Lyon et à Marseille
Vichy, 8 décembre. Le Maré-
chal Pétain, qu'accompagnaient
le général Huntziger, ministre de
la Guerre, l'amiral Darlan, mi-
nistre de la Marine et M. Xavier
Vallat, commissaire général aux
Anciens Combattants, a assisté ce
matin à la projection du film réa-
lisé par les Actualités Françaises
à l'occasion de ses voyages à
Lyon, Marseille et Toulon.
Les excellents opérateurs qui
ont suivi le Maréchal, étape par
étape et presque pas à pas au
cours de ses deplacements, en ont
pu recueillir les images les plus
émouvantes ainsi que les échos
enthousiastes les plus 'éloquents.
Les reportages montrent, dans
toute leur ampleur, les grandio-
ses manifestations qui ont partout
accueilli le Chef de l'Etat et ont
donné à ses voyages la valeur
d'un plébiscite. de l'opinion fran-
çaise.
abattus, dont trois par la D.C.A.
Deux avions allemands sont man-
quants.
• A
Selon le communiqué du minis-
tère de l'Air britannique, au cours.
de la nuit du 7 au 8 décembre les'
bombardiers de la R. A. F. opé-i
rant en Allemagne ont concentré!;
leurs attaques contre des objecJ
tifs industriels importants de la]
région de Dusseldorff.' Des dégâts^
très importants ont été infligés à-
des établissement industriels. Plu-
sieurs incendies ont été allumés.'
D'autres appareils de bombar-1
dément britanniques se sont atta-J
qués aux ports d'invasion de lai
Manche et de la mer du Nord, en
particulier les ports et:les instal'
lations d'Anvers, de Dunkerque.ï
de Calais et de Boulogne ont pari
ticulièrement été bombardés. î
Des aérodromes ennemis situés
en France et en Hollande ont de
leur côté été attaqués avec vio-
lence •
Les bombardiers de la défense
côtière ont attaqué la navigation,
les ports et les installations por-
tuaires ennemis de Lorient et de
Brest. Quatre appareils britanni-
ques ne sont pas revenus de ces
opérations.
HANDELT ES SICH UM EIN VATER
VON 4 MINDERIAHRICEN KINDERN
Der Unterzeichnete Burgermeister der
Gemeinde von
beichelnigt hiermit dass die Anwesenhelt
des Herrn
Kriegsegefangener in (vollttandige Ans-
chrift des Kriegsgefangenem)
notwendlg fst um eine krltische Lage
seiner Famille su vermeiden.
(Die Ursachen darlegen su Gunsten
dieser Erklarung. Einen von dem Burger.
meister als Richtig beglaubigten Auszug
des Famllienbuches, und eine Lebensbes*
cheinigung der Kinder beifügen.)
HANDELT ES SICH UM DER ALTESTE
VON 4 MINDERJAHRIGEN KINDERN
Ich Unterselchneter Burgermeister der
Gemeinde von
bestatige hiermit dass der Vater des
Herrn
Kriegsgefangener (Vollstandlge Amehrift
des Gefangenen)
verstorben ist in
am
oder
r»r nient in der Lage su arbelten.
und dass der Ultrerhalt der Famille
nur von der Beurlaubung des Cofangenen
abhangig ist.
(Die Unachen su Cunsten dieser Er-
klarung darlegen. Ein Todesschein des
Vaters wenn es der Fall ist, von dem
Burgermeister ais richtig beglaubigt, und
eine Lcbensbescheinigung der Briider und
Schweitern beifiigen.)
Les changements
de résidence
des réfugiés seront
rigoureusement
contrôlés
Vichy, 8 décembre. Le minis-
tère de l'Intérieur communique
Il a été constaté que de nom-
breux déplacements de réfugiés
se produisent vers des centres dé-
jà surpeuplés. En raison des dif-
ficultés de logement et de ravi-
taillement, la direction des réfu-
giés rappelle que les réfugiés
perdront le bénéfice de l'alloca-
tion s'ils changent de résidence l
sans autorisation préalable du
service des réfugiés de la Préfec-
ture de leur lieu de refuge.
Cette autorisation pourra être
accordée à tout réfugié qui Invo-
quera pour changer de résidence
des raisons sérieuses avec preu-
ves à l'appui, telles que regrou-
pement familial ou la certitude
de trouver du travail dans une
autre localité..
LE CONFLIT ITALO GREC
L'aviation italienné
a effectué des raids
sur Prevesa et Ithaque
Athènes annonce
l'occupation de Deivino
à 20 kilomètrès au sud d'Argyrocastro
Le port de Santi-Quaranta, sur la côte sud de l'Albanie, qui vtent
d'être pris par les Grecs, (P. W. 7.434).
l, Communiqué italien
Rome, 8 décembre. Le Haut-Commandement des forces
•armées italiennes communique
{ En Albanie, de nouvelles attaques ennemies contre l'aile
igauche de la 9" armée italienne ont été repoussées par nos
troupes.
Sur le reste du front, on signale quelque activité de patrouilles
de reconnaissance de part et d'autre.
Des avions de bombardement italiens ont bombardé les
àbjectifs militaires grecs de Prevesa et d'Ithaque.
Les avions ennemis ont effectué des incursions sur Valona,
accueillis par la réaction puissante et pïécise de notre D. C. A.
$t attaqués, Par nos.appareils de chasse^ L'un d; entre. :.e.ux a été
abattu par les batteries de la D. C. A. de la marine royale un
autre a été abattu en flammes par nos avions. Deux autres pour-
suivis par nos chasseurs ont disparu» dans les nuages", mais on
a constaté que le feu était à bord. “.£.
Communiqué grec
Athènes, 8 décembre. Communiqué officièl du Haut-Com-
mandement des forces armées helleniques, N° 42, du 7 décembre
au soir
Combats de caractère local et tous heureux pour nous. en
divers points du front.
Nous avons fait quelques prisonniers dont. un certain nombre
d'officiers.
Nous avons occupé la, ville de Deivino, à 20 kilomètres au
sud d'Argyrocastro.
L'aviation ennemie a exécuté aujourd'hui sur l'intérieur du
pays quelques, raids d'assez faible étendue. Des bombes sont
tombées sur plusieurs lies de la mer Ionienne et sur une ville et
un village d'Epire. On n'a à déplorer aucune victime, ni dégâts.
(SUITE PAGE 2, COL. 5 ET 6)..
UNE HEUREUSE "PROPAGANDE
DE NOUVELLES AFFICHES
VONT EXALTER LES MOTS
Travail Famille Patrie
Une excellente initiative vient Plusieurs de ces projets ont été
d'être prise. Tous les mois vont acquis par l'Etat et les services
être éditées des affiches d'inté- de la Propagande en assurent
rieur destinées aux usines, aux l'édition. C'est ainsi qu'à Mar-
chantiers, aux bureaux, à tous seille on a pu voir déjà sur. les
les endroits enfin où l'on travaille murs de ces affiches. Prochai-
en commun. Ces affiches exalte- nement on verra ce diptyque
ront les mots Travail, Famille, l'ouvrier ouvrant la porte sur un
Patrie, pour créer à l'usine et aux avenir nouveau avec ce slogan
champs « le climat moral qui Travailleur, tu referas la France
permettra de reconstruire la par la Révolution Nationale et
France ». Les industriels, les di- un paysan rebroussant sa man-
recteurs d'entreprises pourront che Paysan, de toi est née la
ainsi recevoir chaque mois de France. Fais-la revivre par la
nouvelles affiches qui apporte- Révolution Nationale. Des affi-
ront des éléments nouveaux et ches disent la tristesse et le mal-
renouvelés au service de la pro- heur du célibataire qui vieillit
pagande faite par le Maréchal, seul tandis que d'autres exaltent
L'exposition des premières ma- la douceur du foyer, l'enfant
quettes aura lieu aujourd'hui, « Ton radieux avenir », la joie du
demain mardi et mercredi au Pa- travail bien fait, la responsabilité
lais du Commerce de Lyon. Nous de chacun. Ces images, ces slo-
l'avons visitée hier. Elle réunit gans vont tenter, par les moyens
les projets présentés par u l'équi- les plus directs, ceux qù'em-
pe Alain Fournier' » composée de ploie la publicité de servir
dessinateurs lyonnais réunis par la propagande du'Maréchal. Cet-
Géraud de la Garde de Saignes te initiative^ est à encourager.-
et Jean Demachy. André WARNOB.
DES PROJETS DE CREDITS
A L'ANGLETERRE
SERAIENT ENVISAGES
AUX ETATS ̃ UNIS
Sans avoir recours,à la suspension
des lois sur la neutralité
Berlin, 8 décembre. Le « D.
N. B. > publie cette dépêche de
New-York
Le « New-York Sun » annonce
que le gouvernement américain
envisage actuellement une série
de projets touchant la possibilité
d'accorder des crédits à l'Angle-
terre, sans devoir suspendre les
lois sur la neutralité.
On ne prévoirait pas un em-
prunt direct du gouvernement,
mais plutôt l'intervention du ca-
pital privé. On prévoirait en par-
ticulier la création d'une impor-
tante société privée destinée à fi-
nancer les achats anglais aux
Etats-Unis.
Selon ce projet, l'Angleterre
paierait ses commandes de maté-
riel de guerre, comme elle l'a fait
jusqu'à présent, conformément
aux prescriptions en vigueur.
Les fonds seraient fournis par
la société, dont on projette la créa-
tion.
L'Angleterre offrirait comme ga-
ges des placements qu'elle possè-
de dans l'hémisphère occidental
et qu'on évalue à neuf milliards.
Ces gages deviendraient la pro-
priété définitive de la société en
question au cas où l'Angleterre
ne rembourserait pas, dans un dé-
lai de quinze ou vingt ans, les
CHRONIQUE
L 'éternel dialogue
français
par Jean SCHLUMBERGER
A France, éternellement, sera en état de dialogue.
̃ II lui faut plusieurs voix pour s'exprimer. Elle
B^ n'est jamais longtemps à l'aise quand elle est
/^fc» privée de l'émulation que lui procure la confron-
tation de plusieurs tendances et de plusieurs attitudes
d'esprit. Dans le prologue de la Toison d'Or, Corneille
fait prononcer à la Paix ces paroles superbes
jy ailleurs mon plus grand calme aime l'inquiétude
Des combat de prudence et des combats d'étude.
On était "pourtant las, en cette année 1660, des
longs troubles civils qui avaient déchiré la France
pendant la minorité de Louis XIV. On était excédé
des dissensions de la Fronde, des révoltes des
Princes, des rivalités entre le premier ministre et
le Parlement., On n'aspirait qu'à la concorde, à
l'unité, qu'on espérait enfin trouver dans la personne
et l'autorité du jeune roi. Et cependant les vieux lut-
teurs du règne précédent n'envisageaient pas cette
réconciliation comme un renoncement à toute diver-
sité. Ils, ne pouvaient assurément, prévoir qu'après
quinze années éblouissantes, l'absolutisme commen-
cerait vite d'appauvrir la France et de la faire glisser
vers des désastres mais leur instinct, sainement ro-
buste, ne les trompait pas.
Eternel dialogue français entre des forces d'ordre
et des forces de liberté, entre religion et raison, entre
héroïsme et sagesse. On trouverait chez Hugo comme
chez Corneille autant de vers célébrant le vieil idéal
républicain, celui de Rome ou de la Révolution, que
de vers à la gloire du pouvoir monarchique, qu'il
soit royal ou impérial. Et c'est bien là une des causes
pour lesquelles ces deux poètes ont été adoptés par
la nation et s'y sont conquis des positions si fortes.
Il est encore parfaitement exact que la France est la
fille aînée de l'Eglise, qu'elle a produit tout un peuple
de saints, et qu'elle reste un des pays les plus péné-
très de christianisme mais il n'est pas moins vrai
qu'elle est le pays où la pensée critique a été le plus
audacieuse, le plus irrévérente. Elle n'est pas complète
sans saint Louis, pas complète sans Voltaire. Son
XIII* siècle, qui semble si unifié, n'en a pas moins
été travaillé de mouvements philosophiques, et son
XVIII* n'est pas tout entier dans sa libre pensée.
Ce qu'il y a de logiquement inconciliable entre
ses aspirations antagonistes finit tout de mê.
me par se résoudre en quelque chose qu'il n'est
pas facile de définir, mais qui n'en est pas moins
cohérent et vivant une unité pratique et de bon
sens, qui est précisément la France.
Dans la vie quotidienne, ces grandes oppositions
se rapetissent, se vulgarisent, se plient à ces pauvres
cadres qu'on appelle une droite et une gauche. Notre
vie publique a été trop paralysée par cette polarisa-
tion, les deux étiquettes ont couvert des querelles
trop mesquines, pour qu'on ne se réjouisse pas de
les voir. disparaître. Mais c'est à condition que le fonds
national tout entier se trouve rebrassé et mêlé, que
toutes les forces vitales, tout ce qui est capable d'en-
treprise et d'affirmation, y soit utilisé, que l'équili-
bre s'établisse au centre moral du pays, non sur une
aile. Car, au moins en France, une poussée latérale
en provoque immanquablement une autre, en sens
apposé le plus souvent exactement symétrique, se-
lon la loi même du pendule.
Créer l'unité par suppression est relativement fa-
cile mais c'est une unité précaire et coûteuse. Nous
n'avons pas une abondance de sang qui nous per-
mette de grandes déperditions. Ici encore la littéra- g
ture peut servir d'image à la vie publique. Il y eut
un temps où l'on essaya de rendre le romantisme
responsable de tous nos péchés. Combien plus sages
les suprêmes paroles de Moréas à Barrés « II n'y a
ni classiques ni romantiques. » Au delà de toutes les
distinctions, ce mourant ne voulait plus se souvenir
que des œuvres qui les dépassent.
Un dialogue n'est pas un déchaînement de voix
qui tachent de se couvrir l'une l'autre il est le rac-
cordement de deux expériences, de deux points de
vue un «combat de prudence ». Ce n'est pas tou-
jours la même voix qui interroge, la même qui ré-
pond. Et si l'une des deux prévaut par la force de >-
sa conviction ou de ses arguments, ce n'est pas en
imposant silence à l'autre, c'est en s'appuyant sur
elle, comme la phrase musicale sur le contre-point
qui l'accompagne. Notre harmonie à nous est une
musique fortement contre-pointée.
crédits qui lui ont été assurés
(Havas).
LES NAVIRES AMERICAINS
LIVRES A L'ANGLETERRE
New-York, 8 décembre; Le
New-York World Telegram annon-
ce que le ministre de la Marine
a démenti les bruits suivant les-
quels plus de cinquante vieux
destroyers américains auraient
été livrés à l'Angleterre.
Le journal ajoute que le minis-
tre publiera sous peu les noms
de tous les bâtiments livrés à
l'Angleterre.
SECOURS
NATIONAL
H ̃̃̃̃
Les petits cadeaux tuent
les grandes misères
Jean SCHLUMBERGER.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 82.14%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 82.14%.
- Collections numériques similaires Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BnPlCo00"
- Auteurs similaires Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BnPlCo00"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/2
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k4107867/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k4107867/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k4107867/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k4107867/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k4107867
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k4107867
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k4107867/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest