Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1938-08-18
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 18 août 1938 18 août 1938
Description : 1938/08/18 (Numéro 230). 1938/08/18 (Numéro 230).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k409952j
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
^lla^ (pages 6 et 7)
LE TEMPS PROBABLE
Région parisienne. Temps assez beau, nua-
geux et assez ensoleillé; très rares ondées; se
dégageant le soir. Vent nord-ouest modéré puis
ouest faible.
Manche. Mê,me temps que dans la région
parisienne. Mer agitée. cee'
Sud-Ouest. Même temps' que dans la région'
parisienne. Température en faible baisse.
Sud-Est. Beau temps peu nuageux, sauf
quelques' orages Isolés, surtout dans le nord de
la région. Vent ouest puis nord modéré.
Alpes, Pyrénées. Temps instable, très nua-
geux averses ou orages, principalement sur les
versants nord et ouest. Température en baisse.
Le 19. Amélioration relative, mais vraisem-
blablement passagère.
Tarif des abonnements, Page 2
LE BAROMÈTRE BOURSIER
1~, ROND.POINT DES l_rt)OÉ PAE CEUX-CI, BLÂMÉ TAS CEtH-LA,' ME MOQUANT DES SOIS, BKAVANT LES MÉCBAmt> I £ I I fY I àé\ A O I I T I O *} fi
M, ROND-POINT DES CHAMPS-ELYSEES, PARIS (8«) [JB ME PBESSE DE RIKE EB lOUT. DE TEDB D'ÈIKE _T OBUOÉ ̃ D'SK PtEDEER. ««̃•"̃ J fc yj^ ̃ | m I f\ A U U I I^JO
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SOYONS
RÉALISTES
A l'heure où nous
écrivons, on.ne sait
encore rien de la
réponse que le gé-
néral Franco a adressée au
président du Comité de Lon-
dres. On prévoit qu'elle sera
pleine de réserves. Le con-
traire serait étonnant. Il ne
faut pas oublier, d'ailleurs
que la réponse du gouverne-
ment de Barcelone est loin
de constituer une acceptation
pure et simple du plan de
Londres. Cependant, en toutes
choses, il y a pbjection et ob-
jection. Les unes peuvent être
surmontables les autres diri-
mantes. Souhaitons que celles
du gouvernement de Burgos
appartiennent à la premiere
catégorie.
Quelles que soient les diffi-
cultés qui attendent lord Ply-
mouth, une certitude nous
apparaît. C'est qu'en tout cas,
la France ne peut pas ignorer
plus longtemps le gouverne-
ment de l'Espagne nationale.
Nous l'avons dit maintes fois,
il est d'un suprême illogisme
de proposer des accords tech-
niques à ce gouvernement et
cependant de n'avoir pas de
contact officiel avec lui de
traiter un jour le général
Franco en chef de gouverne-
ment et le lendemain de faire
semblant de ne pas le connaî-
tre. Les préférences doctrina-
les, les idéologies, les senti-
ments n'ont rien à voir dans
cette affaire. Seule la réalité
politique est à considérer. Or,
la réalité politique, c'est que
l'autorité du gouvernement
national s'étend sur la plus
grande partie du territoire es-
pagnol c'est qu'il gouverne
et administre la grande majo-
rité de la population et que
ces faits ne possèdent pas un
caractère momentané, provi-
soire. Voilà deux ans qu'une
telle situation existe et il fau-
drait être dépourvu de toute
raison pour s imaginer qu'elle
pourrait se renverser dans un
'proche avenir. Tout au con-
traire. La zone nationale
dans laquelle l'ordre public
es' rétabli ne cesse de s'a-
grandir.
Nous ne pouvons plus nous
offrir le luxe de sacrifier nos
intérêts diplomatiques les plus
évidents à des positions de
comités électoraux. Il ne faut
donc plus perdre un instant
pour envoyer un représentant
officiel à Burgos comme
l'ont fait, d'ailleurs, plus de
vingt pays, dont l'Angleterre,
la Tchécoslovaquie, etc. Plus
nous aurons de difficultés
avec le gouvernement national
espagnol et il est possible
que la réponse du général
Franco en suscite plus cette
décision s'impose. La théorie
qui consiste à ne pas entre-
tenir de relations diplomati-
ques normales avec les gou-
vernements dont nous som-
mes séparés par des diver-
gences de vues ou des malen-
tendus est une théorie qui ne
tient pas debout.
Nous avons des intérêts
considérables dans les deux
zones espagnoles, industriels,
économiques, financiers. Cela
seul devrait nous suffire à ne
pas « ignorer celle de Bur-
gos. Mais nous avons des in-
térêts politiques bien plus im-
portants encore à surveiller et
à défendre. Déjà, par un aveu-
glement passionnel, nous n'a-
vons que trop longtemps faci-
lité, par notre absence, l'action
de ceux qui ne sont certes
pas tous en Espagne pour les
beaux yeux des nationaux.
Prolonger cette sorte de com-
plicité étourdie serait pure
folie. Nous n'avons pas à trai-
ter l'Espagne nationale en
adversaire. Nous avons à la
traiter en Espagne, c'est-à-dire
en pays auquel tant de liens
nous attachent en Europe
comme en Afrique.
Dans l'état où se trouve
l'échiquier international, au-
cune faute n'est plus tqtléra-
ble.
La France a besoin de tou-
tes ses ressources, de tous ses
moyens d'action. Or, l'Espa-
gne représente peut-être, à
l'heure actuelle, la case la
plus importante de cet échi-
quier.
En demandant, avec la der-
nière énergie, à notre gouver-
nement de faire preuve de
réalisme vis-à-vis de l'Espa-
gne nationale, nous avons
conscience de servir exclusif
vement les intérêts primor-
diaux de la France et de la
paix. Ceux qui, ne le compre-
nant pas, s'opposeraient à
cette politique, prendraient
d'écrasantes responsabilités.
Wladimir d'Ormesson.
LE CONFLIT DES DOCKERS
LA COMMISSION
PARITAIRE
PRÉVUE POUR HIER
a été renvoyée à ce matin
Le gouvernement envisagerait v
la mobilisation du port si l'accord
tardait à intervenir
Les délégués des dockers marseillais sortant du ministère du
travail, accompagnes de M. Ratamond, secrétaire de la C.G.T., et
Le Gall, secrétaire de la Fédération des ports et docks.
La commission paritaire,.char-
gée d'examiner les moyens de
mettre fin au conflit des doc-
kers de. Marseille, .devait se réu-
nir hier, à 16 heures, au minis-
tère du travail. Les représentants
patronaux ayant fait connaître,
au dernier moment, qu'ils ne
viendraient pas à Paris, seuls,
les délégués des dockers se sont
présentés rue de Grenelle. Ayant
à leur tête MM. Racamond, se-
crétaire de la C. G. T., et Le
Gall, secrétaire de la Fédération
des ports et docks, ils furent
reçus, à 17 heures, par M. Ra-
madier. •̃
D'après lés renseignements
que nous a.vons pu recueillir, la
commission paritaire pourra se
réunir aujourd'hui. D'autre part,
on déclarait, dans les milieux
autorisés, que. si un accord tar-
dait à' intervenir, des mesures
sévères seraient envisagées, pou-
vant aller jusqu'à la mobilisa-
tion du por.tr c'est-à-dire la re-
prise du contrôle et du fonction-
nement des services ï à -«ne
commission militaire. • ̃•̃>̃'
LES JOURS SE SUIVENT
SUR LW FAÇONS
dt VpYAGER
Une lectrice m'a jadis écrit
pour me demander s'il valait
mieux' voyager beaucoup et ra-
pidement ou voyager peu, à
pied par exemple et appro-
fondir ses découvertes. Une dis-
cussion, me disait-elle, s'était en-
gagée sur ce sujet entre quelques
amis et elle me priait de lui
donner mon opinion dans les
huit jours. J'ai laissé passer
beaucoup plus de temps qu'Une
semaine non que le sujet, me
pardt vain mais parce qu'il en
était d'autres plus pressants j'y
reviens maintenant car c'est un
sujet de saison. ̃
On ne saurait trancher un dé-
bat dé cette sorte car il com-
porte une part de goût et de
dispositions toutes personnelles.
Il est certain qu'il est des gens
qui mettent au-dessus de tout
l'étendue de ta connaissance et
d'autres qui en préfèrent la pror
fondeur. C'est affaire de curiosi-
té d'esprit, D'autre part, il est des
gens qui ont une faculté d'aper-
cevoir promptement les choses,
de saisir te détail dans un en-
semble: et d'en recueillir V es-
sentiel, quand d'autres n'y en
retiendraient que l'accessoire. A
ceux. auxquels il faut du temps
pour voir, on doit recommander
tes voyages lents et ceux mêmes
qui réclament un effort
II est certain, d'ailleurs, qu'il
faut du temps pqur voir et pour
retenir, que les meilleures fon-
dations du souvenir. résident
souvent dans un effort prolongé.
J'admire les récits de voyage de
Théophile Gautier, à la fois sen-
sibles et exacts, et si précis
qu'on peut toujours visiter Milan
ou Venise avec son Itala à la
main il vous montre souvent
ce que vous auriez laissé échap-
per. Eh bien, cette vue attentive
n'était pas simplement .le privi-
lège d'un artiste possédant le
sens plastique des êtres et des
choses. Elle venait aussi de la
façon de voyager en son temps.
La voiture àe poste vous mêlait
aux paysages et aux popula-
tions une certaine sorte de_
littérature voyageuse, celle qui
est née avec Chaucer et les Pè-
lerins de Canterbury ne peut
plus guère trouver son expres-
sion en ce temps-ci. Je l'ai ren-
contrée pourtant en de certains
livres flâneurs comme l'Itiné-
raire espagnol de M. tSerste-
vens mais c'est que l'écrivain
voyageait dans une petite voitu-
re et qu'il y logeait même avec
une compagne et un bel angora
qui surprenait les populations.
Pour ma part j'appartiens à
une génération qui n'a guère
voyagé à pied: Cependant je
garde comme un -charmant sou-
venir et si présent une
randonnée printanière de Blois
à Tours avec étapes dans des
auberges, où les draps étaient
délicieux à toute fatigue.
Guermantes.
En fin d'après-midi, le minis-
tère du travail publiait le com-
muniqué suivant
« Au cours'de' l'après-midi, le,
ministre du travail a reçu les
représentants de la Confédéra-
tion générale du Patronat fran-
çais et la Fédération des em-
ployeurs de main-d'œuvre.
(Suite page 5, col. 7 et 8)
LE GENERAL PERSHING
EST ARRIVE HIER A PARIS
Le général Pershing et M. William C, -Bullitt, ambassadeur des
Etats-Unis, qui était venu l'accueillir à son arrivée.
NOUVELLE
BAISSE
A LA BOURSE
DE BERLIN
(Téléphone Figaro)
Berlin, 17 août. La chute des
valeurs a continué aujourd'hui à la
Bourse de Berlin. L'impression fa-
vorable généralement causée par la
visite du général Vuillemin en Al-
lemagne visite interprétée com-
me un relâchement de la situation
internationale n'a pu entraver la
dégringolade de la Bourse.
Le chiffre des ventes de la jour-
née est tel qu'on n'en a pas enre-
gistré de semblable durant les cinq
dernières années.
La stabilité de la Bourse a été
discutée aujourd'hui à Karlshall,
rendez-vous de chasse du maréchal
Gœring, entre les industriels et
quelques chefs du parti nazi.
Dans les milieux financiers, on
pense sérieusement, si cet état de
choses se prolongeait, à établir des
méthodes de contrôle artificielles
du marché.
Cependant, en clôture, on a pu
enregistrer, ce soir, une légère dé-
tente due probablement aux ru- ·
meurs selon lesquelles M. Susk, mi-
nistre de l'économie, ferait, dans
un discours qu'il doit prononcer sa-
medi, à l'inauguration de la foire
de Kœnigsberg, une déclaration sur
la situation financière.
a UN BOSSU
DANS UN COFFRE
La scène se passe dans un grand
hôtel de Bruxelles.
Il y a là une sorte de grand cof-
fre qui ressemble à une grande
caisse pouvant servir, à n'importe
quel voyageur. On vient de -le
transporter de la gare à l'hôtel et
des policiers l'examinent. L'un
d'eux, en effet, s'est aperçu que
cette malle bizarre pouvait s'ou-
vrir sur ses quatre faces latérales.
L'enquête fut menée assez ra-
pidement. Elle révéla que le cof-
fre était habité par un certain M.
Sauter, un bossu très petit et très
méchant. Il sortait de son logis de
temps à. autre, dans les gares, dans
les autos, dans les chambres des
palaces où son patron l'expédiait
et volait tout ce qui lui tombait
sous la main.
Ce rat d'hôtel ingénieux et son
patron vien^t t d'être arrêtés.
Ajoutons que le petit bossu tenait
à voyager confortablement. Son
« compartiment était tapissé
d'étiquettes « Haut », « Bas »,
« Fragile ». Et même « Ne pas
renverser » car dans le coffre on
trouva quelques bouteilles.
La "Grande
Allemagne'1
sera le thème
central •
du Congrès
de Nuremberg.
.qui se réunira
du 5 au 12 Septembre
Berlin, 17 août. Le thème cen-
tral du Congrès de Nuremberg, .qui
se réunira du 5 au 12 septembre, se-
ra la Grande Allemagne.
Selon toute vraisemblance, la
question coloniale fera encore cette
année l'objet d'un appel pathétique
en faveur de l'égalité des droits pour
le Reich. La grande question reste-
ra cependant celle de la réunion,
dans un Reich unique, des Allemands
vivant en masses compactes aux
frontières de l'Allemagne.
Les préparatifs matériels pour le
Congrès sont poursuivis fébrile-
ment. Huit cent mille congressistes
sont attendus. Les hôtes d'hoir acur,
du parti et les- étrangers dispose-
ront de 4.000 chambres à Nurem-
berg et dans les environs.
La participation autrichienne sera
naturellement très forte. On a prévu
l'arrivée de 6.500 S. A. d'Autriche
et de 50.000 chefs politiques du par-
ti autrichien.
La plaquette du Congrès, cette
année, sera exécutée en électron et
représentera l'Allemagne symbolisée
par un guerrier germanique debout,
portant dans sa main droite une
bannière à croix gammée et tendant
la main gauche à un Autrichien, pour
l'aider à monter jusqu'à lui. Le Reich
est symbolisé par un bloc d'airain
portant l'insigne du parti et placé
au cœur de l'Europe. L'électron est
un nouvel alliage allemand de ma.
gnésium et de fer.
LE GÉNÉRAL VUILLEMIN EN ALLEMAGNE
LA DÉLÉGATION FRANÇAISE
A VISITÉ HIER MATIN
l'aérodrome de Doeberitz
L'insigne de pilote militaire français a été remis
aux deux chefs de l'équipage du Condor''
BERLIN, 17 août. Le général
Vuillemin, accompagné des offi-
ciers français de sa suite, a visité
ce matin, sous la conduite du gé-
néral Milch, secrétaire d'Etat- au
ministère de l'Air, du général
Stumpff, chef de l'état-major de
l'armée de l'Air et du général
Udet, le fameux as de guerre al-
lemand, l'escadre Richthofen, sta-
tionnée au camp de Doeberitz, à
35 kilomètres de Berlin.
A son arrivée sur le terrain, le
général Vuillemin a été reçu par
AUX RÉ G AT ES D'ARCACHON
[ Une vue d'ensemble de la compétition de la catégorie des 6 mètres voguant vent arrière.
LE PROBLÈME DES MINORITÉS TCHÉCOSLOVAQUES
A PRAGUE, M. KUNDT
AU NOM E>U PARTI
des Allemands des Sudètes
réfute le projet gouvernemental.
# qu'il déclare inconciliable
avec le mémorandum de Henlein
Dans un communiqué, le gouvernement exprime
son désir de parvenir à une « conception commune
sur une solution de:principe »
M. Kjundt q difr: :,1
Dans les projets gouvernementaux l'égalité des peuples n'est pas
assurée. La transformation radicale de l'Etat n'est pas prévue. Je dois
malheureusement constater qu'ils ne s'éloignent pas sensiblement des
conceptions traditionnelles tchèques et qu'ils ne répondent en rien
aux nécessités réelles et ne se rapprochent pas de notre point de vue.
C'est une -simple codification des dispositions antérieures. Ils consa-
crent les injustices commises au profit des Tchèques venus depuis 1918
dans les régions allemandes.
« La thèse du, président du Conseil disant qu'il n'existe pas de ré-
rfions purement allemandes est en contradiction avec le projet du
7 juin, qui prévoit la création d'unités administratives correspondant
aux frontières des peuples. Le gouvernement prévoit une réforme
administrative sur la base des divisions administratives actuelles.
« J'affirme que sur ce point notre projet et le projet gouvernemen-
tal sont inconciliables. Vous continuez à considérer, cet Etat comme
votre Etat et vous n'accordez aux autres peuples qu'une situation in-
férieure. Nous voulons, nous, au contraire, que le peuple allemand
soit expressément reconnu comme l'égal du peuple tchèque.
« Le gouvernement rejette notre proposition d'accorder la personna-
lité juridique aux. groupes nationalitaires, les propositions gouverne-
mentales maintiennent le centralisme. Nous ne demandons pas la
destruction du parlement central. Nous ne détruisons pas non plus
l'autorité centrale. Ce que le gouvernement propose est une caricature
d'autoadministration. Nous voyons dans la suprématie du peuple
tchèque l'essence et la loi de la République tchécoslovaque. Nous con-
sidérons' cet état de choses comme immoral et constituant un danger
permanent pour la paix en Europe Centrale. Nous voulons une domina-
tion commune par une cpaCtion réglementée des peuples vivant dans
la République.
«D'après les Tchèques, il faut que la langue tchèque ait une pré-
dominance absolue. Selon nous, il doit y avoir égalité des droits des
langues de tous les peuples.
« En résumé, les projets gouvernementaux sont en contradiction
avec l'affirmation du président du .Conseil, selon laquelle le gouver-
ment prend comme base de négociations le mémorandum des Sudètes,
au même titre que les projets antérieurs du gouvernement.
« Cependant, bien qu'il existe un abime entre nos conceptions et
celles du gouvernement, nous restons disposés à continuer les négocia-
tions sur les moyens propres à transformer l'Etat, en nous fondant
sur les huit points de Karlovy-Vary.
Toutefois, l'attitude de la presse tchèque, des organisations
tchèques et des organismes de l'Etat, de même que des mesures adé-
quates doivent permettre de créer les conditions psychologiques. préala-
bles nécessaires.
« Nous vous rendons attentifs âü fait que la patience des populations
des Sudètes, qui n'ont pas encore pu se rendre compte de votre bon
vouloir, n'est pas aussi grande que la nôtre. »
Est-Qn parvenu à une impasse ?
1 (Téléphone « Figaro ») '1
Prague, 17 août. L'intransi-
geance -systématique du parti des
Allemands des Sudètes, dans les
négociations avec le. gouvernement
tchécoslovaque, est apparue très
nettement aujourd'hui et l'on peut
dire que si l'on n'est pas arrivé à
la rupture, du moins est-on arrivé
à l'impasse.
une compagnie d'honneur, avec
musique et drapeau, qu'il a pas-
sée en revue, tandis que la musi-
que jouait les hymnes nationaux.
Une escadrille d'avions de chasse
du type ultra rapide B. F. 109 a
exécuté ensuite des exercices de
patrouilles. Les avions, avec le
nez rouge traditionnel de l'esca-
dre Kichthofen, ont exécuté, à
une vitesse impressionnante, des
exercices variés au-dessus du ter
rain. Ce sont ces avions qui ont
Déjà, hier soir, nous laissions
pressentir que les objections des re-
présentants du parti des Allemands
des Sudètes aux propositions du
gouvernement auraient la substance
d'un refus. A vrai dire, les cinq re-
présentants du parti allemand au-
raient désiré que la rupture se fit
sur une question de procédure.
(Suite page 3, colonnes 4, 5 et 6.)
été la révélation du meeting aé-
rien de Zurich en 1937.
Les officiers français
sont conduits à Leipzig
par le capitaine Henke
Les officiers français et leurs
hôtes se sont rendus ensuite au
mess, où la plus grande cordialité
n'a cessé de régner.
(Suite page 3, col. 7 et 8)
Le Lieutenant-de-Vaisseau-Paris"
s'envole ce matin pour New-York
L'hydravion « Lieutenant-de-Vaisseau-Paris »
Ainsi que nous l'avons annoncé
mardi, le Lieutenant-de-Vaisseau-
Paris s'envolera ce matin, si les
conditions atmosphériques sont fa-
vorables, de Biscarosse pour New-
York, via le Portugal et les Açores.
M. Couhé, directeur de la com-
pagnie Air-France Transatlantique,
qui fera la première partis du
voyage, a déclaré hier
Si les conditions météorologiques
demeurent favorables, l'hydravion
quittera la base de Biscarosss à
destination de New-York. Le pre-
mier jour il se rendra de Biscarosse
il Lisbonne le deuxième, de Lis-
bonne à Horta (Açores) le troisiè-
me, de Horta à New-York. Mais il
ne s'agit nullement là d'un horaire
rigide. Comme le Lieutenant-de-
Vaisseau-Paris entreprend un vol
CHRONIQUE
AUX RÉFORMATEURS
~1.1~ IMPÉNITENTS
Par GEORGES DUHAMEL
» È pauvre Maurice Donzel, que les moujiks appelaient
I Pârijanine; c'est-a-dire le Parisien, et qùVsous'ce
̃ nom, a publié de bons ouvrages, nie racontait un
jour que, se trouvant en Russie au moment du commu-
nisme intégral, il avait reçu, comme appointemcnt, pour
son mois de travail dans je ne sais quel bureau, plusieurs
kilos de bonbons anglais. La femme de l'écrivain dut
courir la ville et faire des prodiges pour transformer
cette denrée de luxe en pain, en choux et en pommes de
terre.
La Russie venait alors, au milieu de mille difficultés
dramatiques, de redécouvrir le troc élémentaire « Don-
ne-moi du blé, je te donnerai du cuir. » Malgré leur éton-
nante philosophie du malheur, les Russes que j'ai con-
nus gardaient de cette époque un souvenir effroyable.
Quand je suis allé moi-même en Russie, il y aura bientôt
douze ans, cette période angoissante était révolue. Les
citoyens soviétiques employaient avec parcimonie, mais
avec joie, pour les besoins de la vie sociale, une belle
monnaie d'argent toute neuve. Les doctrinaires du
régime, déçus d'une première expérience, en faisaient
alors une autre, fort illustre, qui s'appelait la Nep et qui
était une sorte de retour aux méthodes économiques ordi-
naires. .̃
Il n'est pas dit que l'humanité, qui répète inlassable-
ment ses erreurs, ne reviendra pas quelque jour sur cette
question du signe monétaire. L'argent est la cause de si
grandes tragédies que les réformateurs sincères contrac-
tent parfois une haine ardente du symbole, alors
qu'ils devraient se tourner vers les passions et les désor-
dres que ce symbole favorise. 11 est donc possible qu'un
jour, en certaine région du monde, un législateur austère
supprime une fois de plus la monnaie. Je me permets
d'affirmer que cette réforme échouera. Quels que soient
les égarements des hommes, la monnaie d'argent, d'or
ou de papier est un signe indispensable et elle repré-
sente un progrès dans l'histoire des sociétés.
Quant au capitalisme, tel que nous le voyons encore
à l'oeuvre en cet instant du siècle, je veux bien reconnaî-
tre qu'il est malade et, si l'on me dit qu'il est condamné,
je ne dirai pas non. Les serviteurs du capitalisme ont
commis de' grandes fautes. Le régime semble compromis
et, dans certaines de ses manifestations, il est décidément
indéfendable. Je n'en annonce pas moins que le principe
du capitalisme est l'épargne, c'est-à-dire la mise en réserve
de richesses, et que ce principe est immortel parce qu'il
est lié au- phénomène de la vie.
Paul Valéry, un jour que nous cherchions à définir
l'idée de civilisation, me dit qu'il considérait la capita-
lisation comme le. principe même de toute entreprise
civilisatrice. Valéry pensait, il va sans dire, à la capitali-
sation des idées, des méthodes, des expériences morales
et des ouvrages de l'esprit. J'ajoute sans hésiter que la
capitalisation des richesses temporelles est aussi néces-
saire et naturelle que la capitalisation des valeurs morales
ou intellectuelles. C'est une fonction biologique dont les
plantes et les animaux nous donnent le frappant exemple.
Je crois que les sociétés futures feront de grands
efforts pour limiter les excès de l'inévitable capitalisme
je forme des vœux pour que ces efforts soient raisonna-
bles et qu'ils aient de bons résultats. Nous assistons, nous
autres hommes du vingtième siècle, à une foule d'expé-
riences pathétiques dont il nous faut, à tout prix, tirer
quelque enseignement. Une sorte de réglementation du
capitalisme me semble inévitable et même souhaitable
mais si cette réglementation est doctrinaire, absolue,
sans mesure, j'affirme qu'elle aura de mauvaises consé-
quences, et d'abord dans l'ordre moral.
Je parlais l'autre jour, ici même, de l'utilité des
dérivatifs, et regrettais qu'un grand peuple comme le
peuple allemand fût privé non seulement de ses colonies,
mais encore du salutaire et instructif plaisir des voyages
à l'étranger. Cette loi physiologique de la dérivation s'ap-
plique aussi au problème du capitalisme.
(Suite page 3, colonnes 1 et 3)
d'études, si, pour diverses rai-
sans, examen ié", bases o.,l tiiiii-es,
sons, examen des hauts oci autres,
nous estimons qu'une prolongation
de séjour à Lisbonne on à Horfa
est nécessaire, nous retarderons lé
départ.
Le retour est prc'ju par le même
itinéraire.
C'est seult'ticni au re.loiv: du se-
cond vol d'essaitlantique Mord que nous pei'.fons
utiliser l'escale de Sainl-Picrre-et-
Miquelon et, éventuellement, la
base anglaise de Terra -Niiiwe. /Vous
espérons que ce deuxième voyage
pourra être accompli autour du
15 septembre et, en tout cas, avant
l'équinoxe d'automne. Il sera tou-
tefois nécessaire, auparavant, de
changer les hélices Ii pas variable
et, peut-être, de procéder à un dé-
groupage des moteurs.
de l'Académie Française
LE TEMPS PROBABLE
Région parisienne. Temps assez beau, nua-
geux et assez ensoleillé; très rares ondées; se
dégageant le soir. Vent nord-ouest modéré puis
ouest faible.
Manche. Mê,me temps que dans la région
parisienne. Mer agitée. cee'
Sud-Ouest. Même temps' que dans la région'
parisienne. Température en faible baisse.
Sud-Est. Beau temps peu nuageux, sauf
quelques' orages Isolés, surtout dans le nord de
la région. Vent ouest puis nord modéré.
Alpes, Pyrénées. Temps instable, très nua-
geux averses ou orages, principalement sur les
versants nord et ouest. Température en baisse.
Le 19. Amélioration relative, mais vraisem-
blablement passagère.
Tarif des abonnements, Page 2
LE BAROMÈTRE BOURSIER
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inchangée; dollar 3G,07 contre 36,685.
SOYONS
RÉALISTES
A l'heure où nous
écrivons, on.ne sait
encore rien de la
réponse que le gé-
néral Franco a adressée au
président du Comité de Lon-
dres. On prévoit qu'elle sera
pleine de réserves. Le con-
traire serait étonnant. Il ne
faut pas oublier, d'ailleurs
que la réponse du gouverne-
ment de Barcelone est loin
de constituer une acceptation
pure et simple du plan de
Londres. Cependant, en toutes
choses, il y a pbjection et ob-
jection. Les unes peuvent être
surmontables les autres diri-
mantes. Souhaitons que celles
du gouvernement de Burgos
appartiennent à la premiere
catégorie.
Quelles que soient les diffi-
cultés qui attendent lord Ply-
mouth, une certitude nous
apparaît. C'est qu'en tout cas,
la France ne peut pas ignorer
plus longtemps le gouverne-
ment de l'Espagne nationale.
Nous l'avons dit maintes fois,
il est d'un suprême illogisme
de proposer des accords tech-
niques à ce gouvernement et
cependant de n'avoir pas de
contact officiel avec lui de
traiter un jour le général
Franco en chef de gouverne-
ment et le lendemain de faire
semblant de ne pas le connaî-
tre. Les préférences doctrina-
les, les idéologies, les senti-
ments n'ont rien à voir dans
cette affaire. Seule la réalité
politique est à considérer. Or,
la réalité politique, c'est que
l'autorité du gouvernement
national s'étend sur la plus
grande partie du territoire es-
pagnol c'est qu'il gouverne
et administre la grande majo-
rité de la population et que
ces faits ne possèdent pas un
caractère momentané, provi-
soire. Voilà deux ans qu'une
telle situation existe et il fau-
drait être dépourvu de toute
raison pour s imaginer qu'elle
pourrait se renverser dans un
'proche avenir. Tout au con-
traire. La zone nationale
dans laquelle l'ordre public
es' rétabli ne cesse de s'a-
grandir.
Nous ne pouvons plus nous
offrir le luxe de sacrifier nos
intérêts diplomatiques les plus
évidents à des positions de
comités électoraux. Il ne faut
donc plus perdre un instant
pour envoyer un représentant
officiel à Burgos comme
l'ont fait, d'ailleurs, plus de
vingt pays, dont l'Angleterre,
la Tchécoslovaquie, etc. Plus
nous aurons de difficultés
avec le gouvernement national
espagnol et il est possible
que la réponse du général
Franco en suscite plus cette
décision s'impose. La théorie
qui consiste à ne pas entre-
tenir de relations diplomati-
ques normales avec les gou-
vernements dont nous som-
mes séparés par des diver-
gences de vues ou des malen-
tendus est une théorie qui ne
tient pas debout.
Nous avons des intérêts
considérables dans les deux
zones espagnoles, industriels,
économiques, financiers. Cela
seul devrait nous suffire à ne
pas « ignorer celle de Bur-
gos. Mais nous avons des in-
térêts politiques bien plus im-
portants encore à surveiller et
à défendre. Déjà, par un aveu-
glement passionnel, nous n'a-
vons que trop longtemps faci-
lité, par notre absence, l'action
de ceux qui ne sont certes
pas tous en Espagne pour les
beaux yeux des nationaux.
Prolonger cette sorte de com-
plicité étourdie serait pure
folie. Nous n'avons pas à trai-
ter l'Espagne nationale en
adversaire. Nous avons à la
traiter en Espagne, c'est-à-dire
en pays auquel tant de liens
nous attachent en Europe
comme en Afrique.
Dans l'état où se trouve
l'échiquier international, au-
cune faute n'est plus tqtléra-
ble.
La France a besoin de tou-
tes ses ressources, de tous ses
moyens d'action. Or, l'Espa-
gne représente peut-être, à
l'heure actuelle, la case la
plus importante de cet échi-
quier.
En demandant, avec la der-
nière énergie, à notre gouver-
nement de faire preuve de
réalisme vis-à-vis de l'Espa-
gne nationale, nous avons
conscience de servir exclusif
vement les intérêts primor-
diaux de la France et de la
paix. Ceux qui, ne le compre-
nant pas, s'opposeraient à
cette politique, prendraient
d'écrasantes responsabilités.
Wladimir d'Ormesson.
LE CONFLIT DES DOCKERS
LA COMMISSION
PARITAIRE
PRÉVUE POUR HIER
a été renvoyée à ce matin
Le gouvernement envisagerait v
la mobilisation du port si l'accord
tardait à intervenir
Les délégués des dockers marseillais sortant du ministère du
travail, accompagnes de M. Ratamond, secrétaire de la C.G.T., et
Le Gall, secrétaire de la Fédération des ports et docks.
La commission paritaire,.char-
gée d'examiner les moyens de
mettre fin au conflit des doc-
kers de. Marseille, .devait se réu-
nir hier, à 16 heures, au minis-
tère du travail. Les représentants
patronaux ayant fait connaître,
au dernier moment, qu'ils ne
viendraient pas à Paris, seuls,
les délégués des dockers se sont
présentés rue de Grenelle. Ayant
à leur tête MM. Racamond, se-
crétaire de la C. G. T., et Le
Gall, secrétaire de la Fédération
des ports et docks, ils furent
reçus, à 17 heures, par M. Ra-
madier. •̃
D'après lés renseignements
que nous a.vons pu recueillir, la
commission paritaire pourra se
réunir aujourd'hui. D'autre part,
on déclarait, dans les milieux
autorisés, que. si un accord tar-
dait à' intervenir, des mesures
sévères seraient envisagées, pou-
vant aller jusqu'à la mobilisa-
tion du por.tr c'est-à-dire la re-
prise du contrôle et du fonction-
nement des services ï à -«ne
commission militaire. • ̃•̃>̃'
LES JOURS SE SUIVENT
SUR LW FAÇONS
dt VpYAGER
Une lectrice m'a jadis écrit
pour me demander s'il valait
mieux' voyager beaucoup et ra-
pidement ou voyager peu, à
pied par exemple et appro-
fondir ses découvertes. Une dis-
cussion, me disait-elle, s'était en-
gagée sur ce sujet entre quelques
amis et elle me priait de lui
donner mon opinion dans les
huit jours. J'ai laissé passer
beaucoup plus de temps qu'Une
semaine non que le sujet, me
pardt vain mais parce qu'il en
était d'autres plus pressants j'y
reviens maintenant car c'est un
sujet de saison. ̃
On ne saurait trancher un dé-
bat dé cette sorte car il com-
porte une part de goût et de
dispositions toutes personnelles.
Il est certain qu'il est des gens
qui mettent au-dessus de tout
l'étendue de ta connaissance et
d'autres qui en préfèrent la pror
fondeur. C'est affaire de curiosi-
té d'esprit, D'autre part, il est des
gens qui ont une faculté d'aper-
cevoir promptement les choses,
de saisir te détail dans un en-
semble: et d'en recueillir V es-
sentiel, quand d'autres n'y en
retiendraient que l'accessoire. A
ceux. auxquels il faut du temps
pour voir, on doit recommander
tes voyages lents et ceux mêmes
qui réclament un effort
II est certain, d'ailleurs, qu'il
faut du temps pqur voir et pour
retenir, que les meilleures fon-
dations du souvenir. résident
souvent dans un effort prolongé.
J'admire les récits de voyage de
Théophile Gautier, à la fois sen-
sibles et exacts, et si précis
qu'on peut toujours visiter Milan
ou Venise avec son Itala à la
main il vous montre souvent
ce que vous auriez laissé échap-
per. Eh bien, cette vue attentive
n'était pas simplement .le privi-
lège d'un artiste possédant le
sens plastique des êtres et des
choses. Elle venait aussi de la
façon de voyager en son temps.
La voiture àe poste vous mêlait
aux paysages et aux popula-
tions une certaine sorte de_
littérature voyageuse, celle qui
est née avec Chaucer et les Pè-
lerins de Canterbury ne peut
plus guère trouver son expres-
sion en ce temps-ci. Je l'ai ren-
contrée pourtant en de certains
livres flâneurs comme l'Itiné-
raire espagnol de M. tSerste-
vens mais c'est que l'écrivain
voyageait dans une petite voitu-
re et qu'il y logeait même avec
une compagne et un bel angora
qui surprenait les populations.
Pour ma part j'appartiens à
une génération qui n'a guère
voyagé à pied: Cependant je
garde comme un -charmant sou-
venir et si présent une
randonnée printanière de Blois
à Tours avec étapes dans des
auberges, où les draps étaient
délicieux à toute fatigue.
Guermantes.
En fin d'après-midi, le minis-
tère du travail publiait le com-
muniqué suivant
« Au cours'de' l'après-midi, le,
ministre du travail a reçu les
représentants de la Confédéra-
tion générale du Patronat fran-
çais et la Fédération des em-
ployeurs de main-d'œuvre.
(Suite page 5, col. 7 et 8)
LE GENERAL PERSHING
EST ARRIVE HIER A PARIS
Le général Pershing et M. William C, -Bullitt, ambassadeur des
Etats-Unis, qui était venu l'accueillir à son arrivée.
NOUVELLE
BAISSE
A LA BOURSE
DE BERLIN
(Téléphone Figaro)
Berlin, 17 août. La chute des
valeurs a continué aujourd'hui à la
Bourse de Berlin. L'impression fa-
vorable généralement causée par la
visite du général Vuillemin en Al-
lemagne visite interprétée com-
me un relâchement de la situation
internationale n'a pu entraver la
dégringolade de la Bourse.
Le chiffre des ventes de la jour-
née est tel qu'on n'en a pas enre-
gistré de semblable durant les cinq
dernières années.
La stabilité de la Bourse a été
discutée aujourd'hui à Karlshall,
rendez-vous de chasse du maréchal
Gœring, entre les industriels et
quelques chefs du parti nazi.
Dans les milieux financiers, on
pense sérieusement, si cet état de
choses se prolongeait, à établir des
méthodes de contrôle artificielles
du marché.
Cependant, en clôture, on a pu
enregistrer, ce soir, une légère dé-
tente due probablement aux ru- ·
meurs selon lesquelles M. Susk, mi-
nistre de l'économie, ferait, dans
un discours qu'il doit prononcer sa-
medi, à l'inauguration de la foire
de Kœnigsberg, une déclaration sur
la situation financière.
a UN BOSSU
DANS UN COFFRE
La scène se passe dans un grand
hôtel de Bruxelles.
Il y a là une sorte de grand cof-
fre qui ressemble à une grande
caisse pouvant servir, à n'importe
quel voyageur. On vient de -le
transporter de la gare à l'hôtel et
des policiers l'examinent. L'un
d'eux, en effet, s'est aperçu que
cette malle bizarre pouvait s'ou-
vrir sur ses quatre faces latérales.
L'enquête fut menée assez ra-
pidement. Elle révéla que le cof-
fre était habité par un certain M.
Sauter, un bossu très petit et très
méchant. Il sortait de son logis de
temps à. autre, dans les gares, dans
les autos, dans les chambres des
palaces où son patron l'expédiait
et volait tout ce qui lui tombait
sous la main.
Ce rat d'hôtel ingénieux et son
patron vien^t t d'être arrêtés.
Ajoutons que le petit bossu tenait
à voyager confortablement. Son
« compartiment était tapissé
d'étiquettes « Haut », « Bas »,
« Fragile ». Et même « Ne pas
renverser » car dans le coffre on
trouva quelques bouteilles.
La "Grande
Allemagne'1
sera le thème
central •
du Congrès
de Nuremberg.
.qui se réunira
du 5 au 12 Septembre
Berlin, 17 août. Le thème cen-
tral du Congrès de Nuremberg, .qui
se réunira du 5 au 12 septembre, se-
ra la Grande Allemagne.
Selon toute vraisemblance, la
question coloniale fera encore cette
année l'objet d'un appel pathétique
en faveur de l'égalité des droits pour
le Reich. La grande question reste-
ra cependant celle de la réunion,
dans un Reich unique, des Allemands
vivant en masses compactes aux
frontières de l'Allemagne.
Les préparatifs matériels pour le
Congrès sont poursuivis fébrile-
ment. Huit cent mille congressistes
sont attendus. Les hôtes d'hoir acur,
du parti et les- étrangers dispose-
ront de 4.000 chambres à Nurem-
berg et dans les environs.
La participation autrichienne sera
naturellement très forte. On a prévu
l'arrivée de 6.500 S. A. d'Autriche
et de 50.000 chefs politiques du par-
ti autrichien.
La plaquette du Congrès, cette
année, sera exécutée en électron et
représentera l'Allemagne symbolisée
par un guerrier germanique debout,
portant dans sa main droite une
bannière à croix gammée et tendant
la main gauche à un Autrichien, pour
l'aider à monter jusqu'à lui. Le Reich
est symbolisé par un bloc d'airain
portant l'insigne du parti et placé
au cœur de l'Europe. L'électron est
un nouvel alliage allemand de ma.
gnésium et de fer.
LE GÉNÉRAL VUILLEMIN EN ALLEMAGNE
LA DÉLÉGATION FRANÇAISE
A VISITÉ HIER MATIN
l'aérodrome de Doeberitz
L'insigne de pilote militaire français a été remis
aux deux chefs de l'équipage du Condor''
BERLIN, 17 août. Le général
Vuillemin, accompagné des offi-
ciers français de sa suite, a visité
ce matin, sous la conduite du gé-
néral Milch, secrétaire d'Etat- au
ministère de l'Air, du général
Stumpff, chef de l'état-major de
l'armée de l'Air et du général
Udet, le fameux as de guerre al-
lemand, l'escadre Richthofen, sta-
tionnée au camp de Doeberitz, à
35 kilomètres de Berlin.
A son arrivée sur le terrain, le
général Vuillemin a été reçu par
AUX RÉ G AT ES D'ARCACHON
[ Une vue d'ensemble de la compétition de la catégorie des 6 mètres voguant vent arrière.
LE PROBLÈME DES MINORITÉS TCHÉCOSLOVAQUES
A PRAGUE, M. KUNDT
AU NOM E>U PARTI
des Allemands des Sudètes
réfute le projet gouvernemental.
# qu'il déclare inconciliable
avec le mémorandum de Henlein
Dans un communiqué, le gouvernement exprime
son désir de parvenir à une « conception commune
sur une solution de:principe »
M. Kjundt q difr: :,1
Dans les projets gouvernementaux l'égalité des peuples n'est pas
assurée. La transformation radicale de l'Etat n'est pas prévue. Je dois
malheureusement constater qu'ils ne s'éloignent pas sensiblement des
conceptions traditionnelles tchèques et qu'ils ne répondent en rien
aux nécessités réelles et ne se rapprochent pas de notre point de vue.
C'est une -simple codification des dispositions antérieures. Ils consa-
crent les injustices commises au profit des Tchèques venus depuis 1918
dans les régions allemandes.
« La thèse du, président du Conseil disant qu'il n'existe pas de ré-
rfions purement allemandes est en contradiction avec le projet du
7 juin, qui prévoit la création d'unités administratives correspondant
aux frontières des peuples. Le gouvernement prévoit une réforme
administrative sur la base des divisions administratives actuelles.
« J'affirme que sur ce point notre projet et le projet gouvernemen-
tal sont inconciliables. Vous continuez à considérer, cet Etat comme
votre Etat et vous n'accordez aux autres peuples qu'une situation in-
férieure. Nous voulons, nous, au contraire, que le peuple allemand
soit expressément reconnu comme l'égal du peuple tchèque.
« Le gouvernement rejette notre proposition d'accorder la personna-
lité juridique aux. groupes nationalitaires, les propositions gouverne-
mentales maintiennent le centralisme. Nous ne demandons pas la
destruction du parlement central. Nous ne détruisons pas non plus
l'autorité centrale. Ce que le gouvernement propose est une caricature
d'autoadministration. Nous voyons dans la suprématie du peuple
tchèque l'essence et la loi de la République tchécoslovaque. Nous con-
sidérons' cet état de choses comme immoral et constituant un danger
permanent pour la paix en Europe Centrale. Nous voulons une domina-
tion commune par une cpaCtion réglementée des peuples vivant dans
la République.
«D'après les Tchèques, il faut que la langue tchèque ait une pré-
dominance absolue. Selon nous, il doit y avoir égalité des droits des
langues de tous les peuples.
« En résumé, les projets gouvernementaux sont en contradiction
avec l'affirmation du président du .Conseil, selon laquelle le gouver-
ment prend comme base de négociations le mémorandum des Sudètes,
au même titre que les projets antérieurs du gouvernement.
« Cependant, bien qu'il existe un abime entre nos conceptions et
celles du gouvernement, nous restons disposés à continuer les négocia-
tions sur les moyens propres à transformer l'Etat, en nous fondant
sur les huit points de Karlovy-Vary.
Toutefois, l'attitude de la presse tchèque, des organisations
tchèques et des organismes de l'Etat, de même que des mesures adé-
quates doivent permettre de créer les conditions psychologiques. préala-
bles nécessaires.
« Nous vous rendons attentifs âü fait que la patience des populations
des Sudètes, qui n'ont pas encore pu se rendre compte de votre bon
vouloir, n'est pas aussi grande que la nôtre. »
Est-Qn parvenu à une impasse ?
1 (Téléphone « Figaro ») '1
Prague, 17 août. L'intransi-
geance -systématique du parti des
Allemands des Sudètes, dans les
négociations avec le. gouvernement
tchécoslovaque, est apparue très
nettement aujourd'hui et l'on peut
dire que si l'on n'est pas arrivé à
la rupture, du moins est-on arrivé
à l'impasse.
une compagnie d'honneur, avec
musique et drapeau, qu'il a pas-
sée en revue, tandis que la musi-
que jouait les hymnes nationaux.
Une escadrille d'avions de chasse
du type ultra rapide B. F. 109 a
exécuté ensuite des exercices de
patrouilles. Les avions, avec le
nez rouge traditionnel de l'esca-
dre Kichthofen, ont exécuté, à
une vitesse impressionnante, des
exercices variés au-dessus du ter
rain. Ce sont ces avions qui ont
Déjà, hier soir, nous laissions
pressentir que les objections des re-
présentants du parti des Allemands
des Sudètes aux propositions du
gouvernement auraient la substance
d'un refus. A vrai dire, les cinq re-
présentants du parti allemand au-
raient désiré que la rupture se fit
sur une question de procédure.
(Suite page 3, colonnes 4, 5 et 6.)
été la révélation du meeting aé-
rien de Zurich en 1937.
Les officiers français
sont conduits à Leipzig
par le capitaine Henke
Les officiers français et leurs
hôtes se sont rendus ensuite au
mess, où la plus grande cordialité
n'a cessé de régner.
(Suite page 3, col. 7 et 8)
Le Lieutenant-de-Vaisseau-Paris"
s'envole ce matin pour New-York
L'hydravion « Lieutenant-de-Vaisseau-Paris »
Ainsi que nous l'avons annoncé
mardi, le Lieutenant-de-Vaisseau-
Paris s'envolera ce matin, si les
conditions atmosphériques sont fa-
vorables, de Biscarosse pour New-
York, via le Portugal et les Açores.
M. Couhé, directeur de la com-
pagnie Air-France Transatlantique,
qui fera la première partis du
voyage, a déclaré hier
Si les conditions météorologiques
demeurent favorables, l'hydravion
quittera la base de Biscarosss à
destination de New-York. Le pre-
mier jour il se rendra de Biscarosse
il Lisbonne le deuxième, de Lis-
bonne à Horta (Açores) le troisiè-
me, de Horta à New-York. Mais il
ne s'agit nullement là d'un horaire
rigide. Comme le Lieutenant-de-
Vaisseau-Paris entreprend un vol
CHRONIQUE
AUX RÉFORMATEURS
~1.1~ IMPÉNITENTS
Par GEORGES DUHAMEL
» È pauvre Maurice Donzel, que les moujiks appelaient
I Pârijanine; c'est-a-dire le Parisien, et qùVsous'ce
̃ nom, a publié de bons ouvrages, nie racontait un
jour que, se trouvant en Russie au moment du commu-
nisme intégral, il avait reçu, comme appointemcnt, pour
son mois de travail dans je ne sais quel bureau, plusieurs
kilos de bonbons anglais. La femme de l'écrivain dut
courir la ville et faire des prodiges pour transformer
cette denrée de luxe en pain, en choux et en pommes de
terre.
La Russie venait alors, au milieu de mille difficultés
dramatiques, de redécouvrir le troc élémentaire « Don-
ne-moi du blé, je te donnerai du cuir. » Malgré leur éton-
nante philosophie du malheur, les Russes que j'ai con-
nus gardaient de cette époque un souvenir effroyable.
Quand je suis allé moi-même en Russie, il y aura bientôt
douze ans, cette période angoissante était révolue. Les
citoyens soviétiques employaient avec parcimonie, mais
avec joie, pour les besoins de la vie sociale, une belle
monnaie d'argent toute neuve. Les doctrinaires du
régime, déçus d'une première expérience, en faisaient
alors une autre, fort illustre, qui s'appelait la Nep et qui
était une sorte de retour aux méthodes économiques ordi-
naires. .̃
Il n'est pas dit que l'humanité, qui répète inlassable-
ment ses erreurs, ne reviendra pas quelque jour sur cette
question du signe monétaire. L'argent est la cause de si
grandes tragédies que les réformateurs sincères contrac-
tent parfois une haine ardente du symbole, alors
qu'ils devraient se tourner vers les passions et les désor-
dres que ce symbole favorise. 11 est donc possible qu'un
jour, en certaine région du monde, un législateur austère
supprime une fois de plus la monnaie. Je me permets
d'affirmer que cette réforme échouera. Quels que soient
les égarements des hommes, la monnaie d'argent, d'or
ou de papier est un signe indispensable et elle repré-
sente un progrès dans l'histoire des sociétés.
Quant au capitalisme, tel que nous le voyons encore
à l'oeuvre en cet instant du siècle, je veux bien reconnaî-
tre qu'il est malade et, si l'on me dit qu'il est condamné,
je ne dirai pas non. Les serviteurs du capitalisme ont
commis de' grandes fautes. Le régime semble compromis
et, dans certaines de ses manifestations, il est décidément
indéfendable. Je n'en annonce pas moins que le principe
du capitalisme est l'épargne, c'est-à-dire la mise en réserve
de richesses, et que ce principe est immortel parce qu'il
est lié au- phénomène de la vie.
Paul Valéry, un jour que nous cherchions à définir
l'idée de civilisation, me dit qu'il considérait la capita-
lisation comme le. principe même de toute entreprise
civilisatrice. Valéry pensait, il va sans dire, à la capitali-
sation des idées, des méthodes, des expériences morales
et des ouvrages de l'esprit. J'ajoute sans hésiter que la
capitalisation des richesses temporelles est aussi néces-
saire et naturelle que la capitalisation des valeurs morales
ou intellectuelles. C'est une fonction biologique dont les
plantes et les animaux nous donnent le frappant exemple.
Je crois que les sociétés futures feront de grands
efforts pour limiter les excès de l'inévitable capitalisme
je forme des vœux pour que ces efforts soient raisonna-
bles et qu'ils aient de bons résultats. Nous assistons, nous
autres hommes du vingtième siècle, à une foule d'expé-
riences pathétiques dont il nous faut, à tout prix, tirer
quelque enseignement. Une sorte de réglementation du
capitalisme me semble inévitable et même souhaitable
mais si cette réglementation est doctrinaire, absolue,
sans mesure, j'affirme qu'elle aura de mauvaises consé-
quences, et d'abord dans l'ordre moral.
Je parlais l'autre jour, ici même, de l'utilité des
dérivatifs, et regrettais qu'un grand peuple comme le
peuple allemand fût privé non seulement de ses colonies,
mais encore du salutaire et instructif plaisir des voyages
à l'étranger. Cette loi physiologique de la dérivation s'ap-
plique aussi au problème du capitalisme.
(Suite page 3, colonnes 1 et 3)
d'études, si, pour diverses rai-
sans, examen ié", bases o.,l tiiiii-es,
sons, examen des hauts oci autres,
nous estimons qu'une prolongation
de séjour à Lisbonne on à Horfa
est nécessaire, nous retarderons lé
départ.
Le retour est prc'ju par le même
itinéraire.
C'est seult'ticni au re.loiv: du se-
cond vol d'essai
utiliser l'escale de Sainl-Picrre-et-
Miquelon et, éventuellement, la
base anglaise de Terra -Niiiwe. /Vous
espérons que ce deuxième voyage
pourra être accompli autour du
15 septembre et, en tout cas, avant
l'équinoxe d'automne. Il sera tou-
tefois nécessaire, auparavant, de
changer les hélices Ii pas variable
et, peut-être, de procéder à un dé-
groupage des moteurs.
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