Titre : Midi olympique : organe de défense du sport méridional
Éditeur : [s.n.] (Toulouse)
Date d'édition : 1935-08-23
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344139915
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 23 août 1935 23 août 1935
Description : 1935/08/23 (N1383). 1935/08/23 (N1383).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k32643356
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, JO-20757
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/09/2019
QUINZIEME ANNEE. - N‘ 1383
II
Paraît le Lundi et le Wndredi — Ojtytyg
Le N
TOMOBILISME, RUGBY, TOUS LES SPORTS
VENDREDI 23 AOUT
935.
umero :
t3££&bjiëE£d£ë£
MIDI OLYMPIQUE, AUTO E 7 SPORTS et SPORTS DU MIDI réuni»
DIRECTION, ADMINISTRATION : 17, Boulevard Bonrepos (entre le Régina et le Garage de France), TOULOUSE — Téléph. 259.51
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UNE BELLE VICTOIRE FRANÇAISE A BUDAPEST
Voici l’équipe de France qui, aux Jeux universitaires de Budapest, a bnllaün-
ment gagné l’épreuve des relais 4 fois 400 (de gauche à droite) : SKAWINSKY,
DUMAS, FAURE et BOISSET.
(Photo Keystone.)
L’équipe qui défendra, la saison prochaine, les couleurs du STADE BAGNERAIS.
Un grand mouvement
de rugby à treize
CONSTITUTiON DU COMITE
DE BEARN
Répondant à l’appel lancé par l’in
ternational de rugby à treize, Roger
Lanta, les clubs de Béarn se sont réu
nis à Pau, le 18 août 1925, et séduits
par ce nouveau jeu, ont procédé à la
constitution du Comité de Béarn.
Six clubs ont immédiatement donné
leur adhésion et un bureau provisoire
a été constitué :
Président : M. Camy-Petret, prési
dent de l’Avenir de Bizanos.
Secrétaire : M. Cazalet, secrétaire de
l’Avenir de Bizanos.
Membres : MM. le capitaine Dutou,
président de PA1. Arzacq; Fraisse; Lau-
ribe, président de l’Avenir Lescarien;
Riupeyrous; Palasse, président, à Lom-
beys; le docteur Lannes; Péducasse,
Lapassade; Camborde, de Pau; Rey, de
Nay; Lajournade, Arudy.
Le bureau a décidé la mise en com
pétition d’une Coupe et l’organisation
d’un championnat régional.
Les clubs désireux d’adhérer à ce
mouvement, qui comprendra outre les
six équipes amateurs, plusieurs gran
des équipes scolaires de la région, sont
priés d’en faire la demande immédia
tement.
Il est indispensable d’adresser les
demandes d’affiliation avant le 1 er sep
tembre, dernier délai, à M. Cazalet,
secrétaire, avenue Emile-Ginot, à Pau,
qui transmettra et répondra à toutes
demandes de renseignements.
Le Comité de Béarn.
SPORTIFS. LISEZ ET FAITE8 LIRE
t FRANCE OLYMPIQUE »
Toujours fameuse équipe
au Rugb y-Club To ulonnais
Voulez-vous que nous passions
aujourd’hui une rapide revue de la
flotte « rouge et noir », qui va bien
tôt charbonner pour sa croisière de
huit mois?
Pour les unités de bataille, dites
de « haut bord », on trouve : Ray
naud, Namur, Mansiet, Prin, Clary,
Giraud,- Mainfroy, Scardigli, Audi-
bert, Delangre, Borréani, Ballatore,
Ciccardi, Bosch, Vails et Arri-
baud II.
Ceci pour les avants aussitôt mo
bilisables, et auxquels on peut en
core ajouter Hauc, si ça lui chante.
Pour les unités légères, lévriers et
rapides bourlingueurs : Baillette,
Arribaud I, Bonnemaison, Lanes,
Farre, Boyer, Ratier, Chareyre, Bon-
nus et Allègre.
Enfin, un peu au large de cette
armada, et la protégeant sur ses
derrières : le colossal, l’unique
Chaud, lequel n’aime point les mau
vais comptes...
... et 13 en est un.
On reparlera de cette escadre un
jour prochain.
Légion d’honneur
Nous relevons avec plaisir dans
la récente promotion dans l’ordre
de. la Légion d’honneur, le nom de
M. Jean Chassagne, nommé Che
valier au titre du ministre de
l’Air.
Pilote d’avant-guerire, M. Jean
Chassagne est également connu
par ses nombreux succès dans les
épreuves d’automobiles.
Il dirige actuellement le service
aviation de la Société Castrol.
LA SECTION PALOISE AUX CHAMPS
En compagnie de quelques intimes,
les équipiers premiers de la Section
Paloise, en déplacement dans les sites
bigourdans, ont récemment fêté leur
dernière saison et l’approche de la
nouvelle qui les reverra reprendre part,
avec la même foi et la même ardeur,
aux luttes ardentes dès tades.
Cette journée aux champs ne man
qua pas d’entrain et de gaîté; elle
s’agrémenta d’une course aux ânes,
fort réussie, à laquelle il ne manquait
que le pari mutuel.
Bien entendu, si les amusements
furent corrects, on laissa de côté tout
protocole. On voit que presque tous les
convives, après-le déjeuner, n’ont point
hésité à tomber la veste.
On reconnaît, assis sur le gazon, au
premier plan : Bergalet, Desperbasque,
Hemrique, Aguilar, Crampes, Rechède,
de Malherbe; puis derrière eux : Plan
té, secrétaire du club; Labartette, Ca-
zenave, Sarrade, Crampé, Laborde, etc.
(Cliché France Olympique.)
CARCASSONNE
inépuisable et magnifique pépinière d’as
du cyclisme sur route
LE GRAND PRIX CYCLISTE DV|[COMMINGES
ffTM ^jg
En haut, le départ; en bas, l’arrivée, très disputée, de la première étape.
VIEUX SOUVENIRS
d’un international de rugby
d’avant-guerre
Le III e Grand Prix du Comminges
qui vient de clore en beauté la sai
son cycliste à Saint-Gaudens peut,
incontestablement être cité comme
l’une des plus belles manifestations
du sport cycliste sur route qui se
soit déroulée , cette saison, dans
le Midi. Les surprises y furent nom
breuses, comme furent nombreuses
aussi les bagarres ainsi que les dé
faillances des hommes qui parais
saient les plus qualifiés pour jouer
les tout premiers rôles Week, par
exemple, l’excellent coureur niçois,
qui fit une première étape remar
quable de brio et de tactique, s’ef
fondra au cours de la seconde alors
qu’il semblait avoir la course en
mains. Le col d’Aspin lui fut fatal.
Devant ce terrible obstacle et de
vant surtout F acharnement mis par
l’équipe carcassonnaise, Bertola et
Cyprien en tête, à l’attaquer sans
cesse, Week dut s’avouer vaincu.
Il abandonna la lutte. Dès lors, les
Carcassonnais passèrent Au com
mandement, admirablement secon
dés dans leur tâche par le jeune
espoir saint-gaudinois Soulé qui,
d’ailleurs, splendide d’allure et de
cran, atteignit, le premier, le som
met du col.
Mais nous n’étions pas au bout
de nos surprises. Le petit Soulé ne
lâchait pas les Languedociens d’une
roue et, résistant à tous leurs as
sauts, le jeune crack saint-gaudi
nois, prit, à son tour, un peu après
Tarbes, l’offensive avec une belle
crânerie. Ce fut alors jusqu’à Saint-
Gaudens, une succession d’attaques
et de contre-attaques magnifiques,
dont les suiveurs en auto garderont
longtemps le souvenir. Enfin, Soulé
déchaîné et sentant l’écurie toute
proche, redoublait d’énergie et,
dans un suprême effort, lâchait ir
résistiblement Cypren et Bertola
pour franchir en vainqueur la ligne
CLEMENT
d arrivée, sous les acclamations fol
les de ses compatriotes, aussi éton
nés qu’enthousiasmés par le mer
veilleux et inattendu exploit de leur
jeune crack.
Soulé se classait premier des cou
reurs de troisième et quatrième ca
tégorie n’ayant parcouru, d’après
la formule de l’épreuve que la
deuxième étape, tandis que Cyprien
enlevait de haute lutte la première
place au classement général des
as, devant Antoine. Bertola à une
longueur, André Jacob à six minu
tes, puis, suivant de près ce der
nier, Verzoli, Gonzalez, Lancero,
Adami, Boccario, Bareille, Bauré,
Gassel, Domené, Bégué, etc.
LA MERVEILLEUSE SAISON
DES COUREURS DE L’A. S. C.
Ce double succès carcassonnais
au Grand Prix du Comminges, nous
conduit à dire que si le rugby a,
depuis fort longtemps acquis droit
de cité à Carcassonne, où du 1 er jan
vier à la Saint Sylvestre, il est l’ob
jet constant de toutes les conversa
tions, de tous les soucis, comme
aussi de tous les espoirs; le cyclisme
passionne les sportifs de la préfec
ture de l’Aude tout autant que le
ballon ovale. Trois clubs cyclistes
y sont en plein essor et rivalisent
d activité pour faire toujours mieux,
mais dans 1 ardente et loyale con
currence qu’ils se livrent tout l’été,
c’est incontestablement l’A.S. Car
cassonnaise qui l’emporte d’assez
nette façon. C’est la multiplicité et
1 intérêt des épreuves qu elle orga
nise, ainsi que la valeur de ses cou
reurs qui lui valent cette supréma
tie. Ceux-ci « écument » chaque di
manche la région, glanent force
lauriers un peu partout et, par leur
combattivité et leur magnifique es
prit d équipe, ils assurent le suc
cès des courses en même temps
qu ils s affirment les meilleurs sou
tiens du bon renom sportif de leur
ville.
Voici, du reste, un résumé des
belles perfe mances réalisées de
puis le débu de la présente saison
par les coureurs de l’A.S.C.
Récemment, à Brive-la-Gaillarde,
dans une internationale qui grou
pait un important lot de coureurs
I l
*
i m
BERTOLA
notoires, tels que Sieronsky, Buse,
Franzil, Weis, Mazeyrat, etc., le
Carcassonnais Angel Bertola, après
avoir été à l’origine de toutes les
bagarres et bien qu’il fut deux fois
accidenté, terminait quatrième, à
quelques mètres à peine du régional
Montpied, de Sieronsky et Thallin-
ger. Le même jour, Ramos, seul
représentant de l’A.S.C., enlevait
« dans un fauteuil », l’internationale
de Réalmont (100 km.), avec un
quart d’heure d’avance sur son sui
vant immédiat. Huit jours plus tard,
à Mazamet, à l’occasion du Grand
Prix Peugeot, les meilleures péda
les de cette firme s’étaient dépla
cées pour assurer le succès de leur
maison. Mais, les Carcassonnais Ra
mos et Antoine Bertola, étaient là
et, une fois de plus, ils ont fait
sombrer les espérances de leurs ad
versaires. Ramos enlevait l’épreuve
avec trois minutes d’avance sur son
coéquipier Bertola qui avait été han
dicapé par une crevaison à quel
ques kilomètres du poteau, mais qui
terminait, néanmoins deuxième avec
quatre minutes d’avance sur le troi
sième. Parmi les victimes des deux
cracks carcassonnais, on relevait les
noms de Gonzalès, de I oulouse; de
Bolzan, d’Albi; d’Altable, de Car-
maux; de Richebourg, de Paris; de
Réville, de Béziers; de Garcia, de
Montpellier, etc. Et comme pour ne
pas être en reste avec ses aînés, Clé
ment — toujours de l’A.S.C. —
triomphait le même jour à Canet
dans une course réservée aux jeu
nes, avec cinq minutes d’avance
sur le deuxième, confirmant ainsi
toutes ses belles qualités de routier.
Puis, ’ accentuant sans cesse leurs
succès, les vaillants et infatigables
coureurs « canaris », ainsi qu’on les
nomme dans tout le Midi, en raison
de la couleur jaune vif de leur po
pulaire maillot, se couvrirent de
gloire à Réalmont d’abord, où Ra
mos, seul contre toute une meute
de routiers de classe lancés à sa
poursuite, gagnait nettement un cir
cuit de 110 km.; à Villefranche-de-
Rouergue, ensuite, où Berthola et
Chavard se classaient respective
ment premier avec onze minutes
d’avance et second au sprint dans
une dure épreuve montagneuse de
135 km., à laquelle s’étaient alignés,
nombreux et décidés, les cracks de
la région et d’ailleurs.
Enfin, dimanche, à Saint-Gau
dens, ainsi que nous l’avons dit au
début de cet article, la tenue des
Carcassonnais fut remarquable et
si Cyprien ne défend plus momen
tanément les couleurs de l’A.S.C., il
n’y a pas moins fait, tout comme
Prior, d’ailleurs, ses premiers pas
et connut ses plus retentissantes vic
toires.
Bref, Carcassonne peut s’enor
gueillir d’être une ville éminemment
sportive, tout acquise au cyclisme
et de posséder, non seulement un
lot exceptionnel de coureurs de
classe, mais aussi et surtout de di
rigeants d’élite, ceci est la raison
de cela qui, par leur dévouement,
leur compétence éprouvée et leur
bon esprit, contribuent, pour une
large part, aux nombreux et cons
tants succès des couleurs de la
grande cité audoise.
LES SUCCES DU GUIDON
SPORTIF CARCASSONNAIS
SONT AUSSI À SOULIGNER
Il nous est également très agréable
de souligner, à son tour, la belle ac
tivité du Guidon Sportif Carcasson
nais et de rendre hommage au dé
vouement de ses dirigeants et à la
valeur de ses vaillants coureurs.
On sait que F accident causé à
Cyprien par une voiture suiveuse,
dans la première étape du Tour de
France, le contraignit à abandonner.
Nous sommes persuadés qu’il aurait
terminé le tour dans un bon clas
sement et se serait montré F égal
des meilleurs régionaux. Il l’a, d’ail
leurs, prouvé, dimanche, à Saint-
Gaudens.
La commotion qu’il reçut à la
tête lors de la première étape du
Tour ne lui a pas permis de pren
dre part au Critérium Cyliste du
Midi, où, dans la côte des Martys,
il aurait eu son mot à dire, comme
en 1934.
Engagé le 10 août dans la dure
course internationale du Tour des
Pays basques, il termine neuvième
du classement crénéral, après les Ba-
roli, Giarello, Berrendero, Ezquerra,
Alvarez, Néri, Trueba, Négrini, tous
des noms à renommée mondiale, et
devant des coureurs connus et ré
putés. tels que : Bovet, Cardona,
Egli, Scorticati, Hargues, Manuel
Trueba.
Le 15 août, dans le Grand Prix de
TIMORE AU
Viscaye, couru à Bilbao, il termine
quatrième, devant d’autres noms fa
meux du cyclisme international, der
rière Ezquerra, Pau, Escuriel.
Enfin, dimanche dernier, il gagne
le III e Grand Prix du Comminges,
confirmant, une fois de plus, sa
classe internationale et réalisant les
espérances que le Guidon avait en
lui.
Parmi les régionaux, le Guidon
doit souligner la victoire d’Escudero
à Narbonne, dans l’américaine au
tour du Jardin de la Révolution.
Les jeunes (quatrième catégorie)
Moros, Bringuier, Alvaro, Bourrel,
qui dans les petites courses domini
cales des environs se classent régu
lièrement après les meilleurs cou
reurs de troisième catégorie, ces
coureurs leur laisseront bientôt la
place libre, leurs victoires répétées
les désignant d’office pour la 2 e ca
tégorie; il sera alors intéressant de
voir aux prises ceux-ci avec lés
Perrir, Escudero et autres coureurs
du Guidon de même classe.
Comme on le voit, le Guidon
ne reste pas inactif, ses coureurs
portent, eux aussi fièrement et tou
jours plus haut, dans les grandes
compétitions de la route, le bon
renom du cyclisme carcassonnais.
Examen d arbilre d e rugby
Un nouvel examen d’arbitres fé
déraux doit avoir lieu dans les pre
miers jours d’octobre au siège du
Comité régional à Narbonne. C’est
MM. Fruquières et Minitz de Pa
ris qui ont été désignés par la Com
mission centrale.
Ce deuxième examen a pour but
de repêcher les nombreuses victi
mes du premier tour. A cet effet,
nous croyons savoir que la Com
mission régionale des arbitres du
Languedoc va très prochainement
réunir les candadats en vue d’une
répétition générale.
Kos débuts en rugby? me demande un
lecteur assidu de « France Olympique ».
Grands dieux, ils se perdent presque dans
la nuit des temps !
Une photo prise dans la cour de l’école
des frères de Saint-Sernin, vers 1902, me
confirme que j’étais déjà à cette époque un
fervent de « l’ovale » et du « ballon rond »,
confectionnés avec des bouts de chiffons.
Cette cour carrée, si elle pouvait parler,
te dirait que je n’hésitais pas alors à me
mesurer avec Mauzi, qui occupe actuelle
ment un poste important à « La Dépêche »,
et aux Colinet, dont la réputation dans notre
sphère était grande.
Comment je suis venu au rugby? est la
deuxième question que me pose mon
curieux correspondant anonyme. Le plus
naturellement du monde, j’ai suivi le che
min ! De la cour de l’école, je m’échappais
pour aller jouer les grands matches sur la
place Saint-Sernin. Nous ne tardâmes pas
à accomplir un grand pas. La prairie des
Filtres alors abrita, cacha nos folles au
daces...
Je voyais, je dévorais des yeux plutôt les
« as » qui, tels que Maysso, les frères Cha-
loupy, les Séverat, les Estaque, les Lacarra,
semblaient aspirer le ballon, se jouer de
leurs adversaires.
J’avais trouvé ma vocation. Je ne rêvais
plus que d’égaler un jour de tels maîtres.
Cela, c’était le rêve ! La réalité m’impo
sait d’ôter la boue collée à mes souliers,
de réparer le désordre de ma toilette...
Que de fois je me suis penché sur les
« coquilles » du Château d’Eau, qui me
libéraient remarquablement ciré et d’une
propreté quasi irréprocbable.
Pauvre grand’mère, si tu avais su !
Troisième question. — Après le rugby,
quel est mon jeu ou sport préféré? Les
goûts changent avec l’âge. Autrefois j’ado
rais l’athlétisme... Maintenant j’ai un pen
chant très marqué pour la pêche et... ses à
côtés.
Quatrième question. — Quel est le meil
leur souvenir de ma carrière d’international?
Mes débuts dans la carrière me causèrent
une joie immense et j’ai toujours su gré
aux Mühr, Gondouin et Bernstein d’avoir,
après le match de Bayonne, au cours du
quel les qualités et défauts des tandems
Hedembaigt-Château et Struc-Bioussa furent
pesés et soupesés, retenu la candidature de
l’association toulousaine...
C’est certainement là mon meilleur sou
venir et j’éprouve encore quelque fierté à
rappeler le choix dont, à l’époque, je fus
honoré.
Porter, défendre en match international
les couleurs de mon pays, cela m’était per
mis. Le journal qui m’apporta la nouvelle
me vit courber la tête sous un tel bonheur
et honneur... et essuyer des larmes de jôie.
Cinquième question. — A quelle partie
je me suis senti le plus en forme? La forme?
Etre, se sentir en forme ! Quel but difficile
à atteindre, parsemé d’embûches qu’il faut
éviter ou sauter...
C’est pour ne pas avoir maille à partir
avec ces embûches tant redoutées par les
athlètes, que mon ami Pierre Jauréguy et
moi nous décidâmes, en 1914, de ne pas
suivre l’équipe du Stade Toulousain, à Ge
nève, afin de préparer avec le plus grand
sérieux le match supplémentaire du cham
pionnat de France qui, pour la deuxième
fois, devait opposer le Stade Toulousain à
l’A. S. Perpignanaise.
Durant deux semaines, nous travaillâmes
comme des mercenaires pour tenir dans nos
bras cette capricieuse « forme ».
Fins prêts, nous pénétrâmes sur le ground
de la route de Thuir... Nous succombâmes
par 6 à 0, après avoir donné quatre-vingts
minutes durant le meilleur de nous-mêmes.
Le cœur serré nous quittâmes le terrain,
certains cependant d’avoir accompli tout
notre devoir.
La chance, au cours de ce match, m’avait
favorisé. La critique m’épargna.
Mon ami Jauréguy fut moins heureux...
Certaines insinuations lui firent comprendre
combien l’homme pour l’homme est mé
chant...
Longtemps j’ai cru que ce match-là avait
vu l’apogée de ma forme. Erreur, je crois !
Car quelque chose, une force irrésistible
cherche à me persuader que c’est vers 1908
ou 1909, alors que je commandais l’équipe
de l’école de Berthelot, que je me suis trou
vé au mieux de ma condition. Pour nous
écarter de sa route, la Violette du Lycée
de Toulouse, où brillaient les Souparis,
Gailhaguet, Blazy, Dutrey et autres, dut
nous livrer trois batailles, avec des prolon
gations s.v.p. !
Et ces batailles, qui sont encore présentes
a ma mémoire, je les évoque, je te l’assure,
avec un plaisir sans cesse renouvelé.
Oui, vraiment, au cours de ces rencon
tres, j’ai tenu une forme que, par la suite,
je ne pus que bien rarement retrouver.
Sixième question. — Les joueurs français
qui m ont produit la meilleure impression?
J’ai toujours eu un faible pour les arrières
excellents sur le ballon. C’est pour cela que
j’ai toujours pardonné à un Martin d’avoir
été médiocre sur l’homme et admis qu’un
Dutour n’ait pas eu l’arrêt d’un Caujolle.
Malgré 1 émotion que Dutour me donna
en finale, en 1912, lorsque, à quelques mi
nutes de la fin, il faillit déposer entre les
mains de Faillot une chance inespérée de
renverser, au profit du Racing, la situation,
c’est de lui, de son style aisé et combien
coulant, de son allure, de son adresse, de
son sens de la place, de la précision de ses
renvois, de son sang-froid et de son juge
ment que je reste le plus frappé.
A Adolphe Jauréguy, je dois des émo
tions sans pareilles. Je n’ose insister. Les
sportsmen toulousains me comprendront et
surtout ceux qui assistèrent à la merveilleuse
envolée de Colombes que le Gallois-Bayon-
nais Roé fut sur le point d’arrêter. Ab !
cette inclinaison de corps de Jauréguy, qui
sent son pied frôlé par une main ennemie...
ces quelques mètres parcourus le buste pa
rallèle au sol..., puis l’effort souple qui re
dresse tout l’être et donne au Stade Tou
lousain sa deuxième victoire consécutive sur
l’Aviron Bayonnais...
J’avais, à l’époque, trouvé une classe ex
traordinaire au demi Hubert, de l’A.S.F.,
ainsi qu’au Lyonnais Martin. Mais certai
nement, pour les avoir vus à l’œuvre plus
souvent, les Mayssonnié, Larribeau, Four
nier, Struxiano, Peyroutot m’ont davantage
impressionné.
De ce lot remarquable j’extrais Maysso
qui fut, malgré la fragilité de ses che
villes, le plus complet, le plus virtuose de
tous.
Difficile, le choix du demi ; plus difficile
encore celui de l’avant, et je ne puis me
résoudre à éliminer de Beyssac au profit de
Lasserre ou inversement.
Septième et dernière question. — Le
joueur britannique qui m’a produit la meil
leure impression? C’est incontestablement,
avant Mobbs, Adams, Davies, Lloyd Hay-
wards, Kershaw, Gracie, le Gallois-Nantais
Percy Bush qui, quoique frisant la quaran
taine, se jouait, avant la guerre, des meil
leurs athlètes français. Bien des fois j’ai
envié les Anglais d’avoir, lorsqu’il avait
vingt ans, vu opérer ce véritable phéno
mène.
L.-C. BIOUSSA.
II
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Le N
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UNE BELLE VICTOIRE FRANÇAISE A BUDAPEST
Voici l’équipe de France qui, aux Jeux universitaires de Budapest, a bnllaün-
ment gagné l’épreuve des relais 4 fois 400 (de gauche à droite) : SKAWINSKY,
DUMAS, FAURE et BOISSET.
(Photo Keystone.)
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DE BEARN
Répondant à l’appel lancé par l’in
ternational de rugby à treize, Roger
Lanta, les clubs de Béarn se sont réu
nis à Pau, le 18 août 1925, et séduits
par ce nouveau jeu, ont procédé à la
constitution du Comité de Béarn.
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leur adhésion et un bureau provisoire
a été constitué :
Président : M. Camy-Petret, prési
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président de PA1. Arzacq; Fraisse; Lau-
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Riupeyrous; Palasse, président, à Lom-
beys; le docteur Lannes; Péducasse,
Lapassade; Camborde, de Pau; Rey, de
Nay; Lajournade, Arudy.
Le bureau a décidé la mise en com
pétition d’une Coupe et l’organisation
d’un championnat régional.
Les clubs désireux d’adhérer à ce
mouvement, qui comprendra outre les
six équipes amateurs, plusieurs gran
des équipes scolaires de la région, sont
priés d’en faire la demande immédia
tement.
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demandes d’affiliation avant le 1 er sep
tembre, dernier délai, à M. Cazalet,
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demandes de renseignements.
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SPORTIFS. LISEZ ET FAITE8 LIRE
t FRANCE OLYMPIQUE »
Toujours fameuse équipe
au Rugb y-Club To ulonnais
Voulez-vous que nous passions
aujourd’hui une rapide revue de la
flotte « rouge et noir », qui va bien
tôt charbonner pour sa croisière de
huit mois?
Pour les unités de bataille, dites
de « haut bord », on trouve : Ray
naud, Namur, Mansiet, Prin, Clary,
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baud II.
Ceci pour les avants aussitôt mo
bilisables, et auxquels on peut en
core ajouter Hauc, si ça lui chante.
Pour les unités légères, lévriers et
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Farre, Boyer, Ratier, Chareyre, Bon-
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Enfin, un peu au large de cette
armada, et la protégeant sur ses
derrières : le colossal, l’unique
Chaud, lequel n’aime point les mau
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jour prochain.
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valier au titre du ministre de
l’Air.
Pilote d’avant-guerire, M. Jean
Chassagne est également connu
par ses nombreux succès dans les
épreuves d’automobiles.
Il dirige actuellement le service
aviation de la Société Castrol.
LA SECTION PALOISE AUX CHAMPS
En compagnie de quelques intimes,
les équipiers premiers de la Section
Paloise, en déplacement dans les sites
bigourdans, ont récemment fêté leur
dernière saison et l’approche de la
nouvelle qui les reverra reprendre part,
avec la même foi et la même ardeur,
aux luttes ardentes dès tades.
Cette journée aux champs ne man
qua pas d’entrain et de gaîté; elle
s’agrémenta d’une course aux ânes,
fort réussie, à laquelle il ne manquait
que le pari mutuel.
Bien entendu, si les amusements
furent corrects, on laissa de côté tout
protocole. On voit que presque tous les
convives, après-le déjeuner, n’ont point
hésité à tomber la veste.
On reconnaît, assis sur le gazon, au
premier plan : Bergalet, Desperbasque,
Hemrique, Aguilar, Crampes, Rechède,
de Malherbe; puis derrière eux : Plan
té, secrétaire du club; Labartette, Ca-
zenave, Sarrade, Crampé, Laborde, etc.
(Cliché France Olympique.)
CARCASSONNE
inépuisable et magnifique pépinière d’as
du cyclisme sur route
LE GRAND PRIX CYCLISTE DV|[COMMINGES
ffTM ^jg
En haut, le départ; en bas, l’arrivée, très disputée, de la première étape.
VIEUX SOUVENIRS
d’un international de rugby
d’avant-guerre
Le III e Grand Prix du Comminges
qui vient de clore en beauté la sai
son cycliste à Saint-Gaudens peut,
incontestablement être cité comme
l’une des plus belles manifestations
du sport cycliste sur route qui se
soit déroulée , cette saison, dans
le Midi. Les surprises y furent nom
breuses, comme furent nombreuses
aussi les bagarres ainsi que les dé
faillances des hommes qui parais
saient les plus qualifiés pour jouer
les tout premiers rôles Week, par
exemple, l’excellent coureur niçois,
qui fit une première étape remar
quable de brio et de tactique, s’ef
fondra au cours de la seconde alors
qu’il semblait avoir la course en
mains. Le col d’Aspin lui fut fatal.
Devant ce terrible obstacle et de
vant surtout F acharnement mis par
l’équipe carcassonnaise, Bertola et
Cyprien en tête, à l’attaquer sans
cesse, Week dut s’avouer vaincu.
Il abandonna la lutte. Dès lors, les
Carcassonnais passèrent Au com
mandement, admirablement secon
dés dans leur tâche par le jeune
espoir saint-gaudinois Soulé qui,
d’ailleurs, splendide d’allure et de
cran, atteignit, le premier, le som
met du col.
Mais nous n’étions pas au bout
de nos surprises. Le petit Soulé ne
lâchait pas les Languedociens d’une
roue et, résistant à tous leurs as
sauts, le jeune crack saint-gaudi
nois, prit, à son tour, un peu après
Tarbes, l’offensive avec une belle
crânerie. Ce fut alors jusqu’à Saint-
Gaudens, une succession d’attaques
et de contre-attaques magnifiques,
dont les suiveurs en auto garderont
longtemps le souvenir. Enfin, Soulé
déchaîné et sentant l’écurie toute
proche, redoublait d’énergie et,
dans un suprême effort, lâchait ir
résistiblement Cypren et Bertola
pour franchir en vainqueur la ligne
CLEMENT
d arrivée, sous les acclamations fol
les de ses compatriotes, aussi éton
nés qu’enthousiasmés par le mer
veilleux et inattendu exploit de leur
jeune crack.
Soulé se classait premier des cou
reurs de troisième et quatrième ca
tégorie n’ayant parcouru, d’après
la formule de l’épreuve que la
deuxième étape, tandis que Cyprien
enlevait de haute lutte la première
place au classement général des
as, devant Antoine. Bertola à une
longueur, André Jacob à six minu
tes, puis, suivant de près ce der
nier, Verzoli, Gonzalez, Lancero,
Adami, Boccario, Bareille, Bauré,
Gassel, Domené, Bégué, etc.
LA MERVEILLEUSE SAISON
DES COUREURS DE L’A. S. C.
Ce double succès carcassonnais
au Grand Prix du Comminges, nous
conduit à dire que si le rugby a,
depuis fort longtemps acquis droit
de cité à Carcassonne, où du 1 er jan
vier à la Saint Sylvestre, il est l’ob
jet constant de toutes les conversa
tions, de tous les soucis, comme
aussi de tous les espoirs; le cyclisme
passionne les sportifs de la préfec
ture de l’Aude tout autant que le
ballon ovale. Trois clubs cyclistes
y sont en plein essor et rivalisent
d activité pour faire toujours mieux,
mais dans 1 ardente et loyale con
currence qu’ils se livrent tout l’été,
c’est incontestablement l’A.S. Car
cassonnaise qui l’emporte d’assez
nette façon. C’est la multiplicité et
1 intérêt des épreuves qu elle orga
nise, ainsi que la valeur de ses cou
reurs qui lui valent cette supréma
tie. Ceux-ci « écument » chaque di
manche la région, glanent force
lauriers un peu partout et, par leur
combattivité et leur magnifique es
prit d équipe, ils assurent le suc
cès des courses en même temps
qu ils s affirment les meilleurs sou
tiens du bon renom sportif de leur
ville.
Voici, du reste, un résumé des
belles perfe mances réalisées de
puis le débu de la présente saison
par les coureurs de l’A.S.C.
Récemment, à Brive-la-Gaillarde,
dans une internationale qui grou
pait un important lot de coureurs
I l
*
i m
BERTOLA
notoires, tels que Sieronsky, Buse,
Franzil, Weis, Mazeyrat, etc., le
Carcassonnais Angel Bertola, après
avoir été à l’origine de toutes les
bagarres et bien qu’il fut deux fois
accidenté, terminait quatrième, à
quelques mètres à peine du régional
Montpied, de Sieronsky et Thallin-
ger. Le même jour, Ramos, seul
représentant de l’A.S.C., enlevait
« dans un fauteuil », l’internationale
de Réalmont (100 km.), avec un
quart d’heure d’avance sur son sui
vant immédiat. Huit jours plus tard,
à Mazamet, à l’occasion du Grand
Prix Peugeot, les meilleures péda
les de cette firme s’étaient dépla
cées pour assurer le succès de leur
maison. Mais, les Carcassonnais Ra
mos et Antoine Bertola, étaient là
et, une fois de plus, ils ont fait
sombrer les espérances de leurs ad
versaires. Ramos enlevait l’épreuve
avec trois minutes d’avance sur son
coéquipier Bertola qui avait été han
dicapé par une crevaison à quel
ques kilomètres du poteau, mais qui
terminait, néanmoins deuxième avec
quatre minutes d’avance sur le troi
sième. Parmi les victimes des deux
cracks carcassonnais, on relevait les
noms de Gonzalès, de I oulouse; de
Bolzan, d’Albi; d’Altable, de Car-
maux; de Richebourg, de Paris; de
Réville, de Béziers; de Garcia, de
Montpellier, etc. Et comme pour ne
pas être en reste avec ses aînés, Clé
ment — toujours de l’A.S.C. —
triomphait le même jour à Canet
dans une course réservée aux jeu
nes, avec cinq minutes d’avance
sur le deuxième, confirmant ainsi
toutes ses belles qualités de routier.
Puis, ’ accentuant sans cesse leurs
succès, les vaillants et infatigables
coureurs « canaris », ainsi qu’on les
nomme dans tout le Midi, en raison
de la couleur jaune vif de leur po
pulaire maillot, se couvrirent de
gloire à Réalmont d’abord, où Ra
mos, seul contre toute une meute
de routiers de classe lancés à sa
poursuite, gagnait nettement un cir
cuit de 110 km.; à Villefranche-de-
Rouergue, ensuite, où Berthola et
Chavard se classaient respective
ment premier avec onze minutes
d’avance et second au sprint dans
une dure épreuve montagneuse de
135 km., à laquelle s’étaient alignés,
nombreux et décidés, les cracks de
la région et d’ailleurs.
Enfin, dimanche, à Saint-Gau
dens, ainsi que nous l’avons dit au
début de cet article, la tenue des
Carcassonnais fut remarquable et
si Cyprien ne défend plus momen
tanément les couleurs de l’A.S.C., il
n’y a pas moins fait, tout comme
Prior, d’ailleurs, ses premiers pas
et connut ses plus retentissantes vic
toires.
Bref, Carcassonne peut s’enor
gueillir d’être une ville éminemment
sportive, tout acquise au cyclisme
et de posséder, non seulement un
lot exceptionnel de coureurs de
classe, mais aussi et surtout de di
rigeants d’élite, ceci est la raison
de cela qui, par leur dévouement,
leur compétence éprouvée et leur
bon esprit, contribuent, pour une
large part, aux nombreux et cons
tants succès des couleurs de la
grande cité audoise.
LES SUCCES DU GUIDON
SPORTIF CARCASSONNAIS
SONT AUSSI À SOULIGNER
Il nous est également très agréable
de souligner, à son tour, la belle ac
tivité du Guidon Sportif Carcasson
nais et de rendre hommage au dé
vouement de ses dirigeants et à la
valeur de ses vaillants coureurs.
On sait que F accident causé à
Cyprien par une voiture suiveuse,
dans la première étape du Tour de
France, le contraignit à abandonner.
Nous sommes persuadés qu’il aurait
terminé le tour dans un bon clas
sement et se serait montré F égal
des meilleurs régionaux. Il l’a, d’ail
leurs, prouvé, dimanche, à Saint-
Gaudens.
La commotion qu’il reçut à la
tête lors de la première étape du
Tour ne lui a pas permis de pren
dre part au Critérium Cyliste du
Midi, où, dans la côte des Martys,
il aurait eu son mot à dire, comme
en 1934.
Engagé le 10 août dans la dure
course internationale du Tour des
Pays basques, il termine neuvième
du classement crénéral, après les Ba-
roli, Giarello, Berrendero, Ezquerra,
Alvarez, Néri, Trueba, Négrini, tous
des noms à renommée mondiale, et
devant des coureurs connus et ré
putés. tels que : Bovet, Cardona,
Egli, Scorticati, Hargues, Manuel
Trueba.
Le 15 août, dans le Grand Prix de
TIMORE AU
Viscaye, couru à Bilbao, il termine
quatrième, devant d’autres noms fa
meux du cyclisme international, der
rière Ezquerra, Pau, Escuriel.
Enfin, dimanche dernier, il gagne
le III e Grand Prix du Comminges,
confirmant, une fois de plus, sa
classe internationale et réalisant les
espérances que le Guidon avait en
lui.
Parmi les régionaux, le Guidon
doit souligner la victoire d’Escudero
à Narbonne, dans l’américaine au
tour du Jardin de la Révolution.
Les jeunes (quatrième catégorie)
Moros, Bringuier, Alvaro, Bourrel,
qui dans les petites courses domini
cales des environs se classent régu
lièrement après les meilleurs cou
reurs de troisième catégorie, ces
coureurs leur laisseront bientôt la
place libre, leurs victoires répétées
les désignant d’office pour la 2 e ca
tégorie; il sera alors intéressant de
voir aux prises ceux-ci avec lés
Perrir, Escudero et autres coureurs
du Guidon de même classe.
Comme on le voit, le Guidon
ne reste pas inactif, ses coureurs
portent, eux aussi fièrement et tou
jours plus haut, dans les grandes
compétitions de la route, le bon
renom du cyclisme carcassonnais.
Examen d arbilre d e rugby
Un nouvel examen d’arbitres fé
déraux doit avoir lieu dans les pre
miers jours d’octobre au siège du
Comité régional à Narbonne. C’est
MM. Fruquières et Minitz de Pa
ris qui ont été désignés par la Com
mission centrale.
Ce deuxième examen a pour but
de repêcher les nombreuses victi
mes du premier tour. A cet effet,
nous croyons savoir que la Com
mission régionale des arbitres du
Languedoc va très prochainement
réunir les candadats en vue d’une
répétition générale.
Kos débuts en rugby? me demande un
lecteur assidu de « France Olympique ».
Grands dieux, ils se perdent presque dans
la nuit des temps !
Une photo prise dans la cour de l’école
des frères de Saint-Sernin, vers 1902, me
confirme que j’étais déjà à cette époque un
fervent de « l’ovale » et du « ballon rond »,
confectionnés avec des bouts de chiffons.
Cette cour carrée, si elle pouvait parler,
te dirait que je n’hésitais pas alors à me
mesurer avec Mauzi, qui occupe actuelle
ment un poste important à « La Dépêche »,
et aux Colinet, dont la réputation dans notre
sphère était grande.
Comment je suis venu au rugby? est la
deuxième question que me pose mon
curieux correspondant anonyme. Le plus
naturellement du monde, j’ai suivi le che
min ! De la cour de l’école, je m’échappais
pour aller jouer les grands matches sur la
place Saint-Sernin. Nous ne tardâmes pas
à accomplir un grand pas. La prairie des
Filtres alors abrita, cacha nos folles au
daces...
Je voyais, je dévorais des yeux plutôt les
« as » qui, tels que Maysso, les frères Cha-
loupy, les Séverat, les Estaque, les Lacarra,
semblaient aspirer le ballon, se jouer de
leurs adversaires.
J’avais trouvé ma vocation. Je ne rêvais
plus que d’égaler un jour de tels maîtres.
Cela, c’était le rêve ! La réalité m’impo
sait d’ôter la boue collée à mes souliers,
de réparer le désordre de ma toilette...
Que de fois je me suis penché sur les
« coquilles » du Château d’Eau, qui me
libéraient remarquablement ciré et d’une
propreté quasi irréprocbable.
Pauvre grand’mère, si tu avais su !
Troisième question. — Après le rugby,
quel est mon jeu ou sport préféré? Les
goûts changent avec l’âge. Autrefois j’ado
rais l’athlétisme... Maintenant j’ai un pen
chant très marqué pour la pêche et... ses à
côtés.
Quatrième question. — Quel est le meil
leur souvenir de ma carrière d’international?
Mes débuts dans la carrière me causèrent
une joie immense et j’ai toujours su gré
aux Mühr, Gondouin et Bernstein d’avoir,
après le match de Bayonne, au cours du
quel les qualités et défauts des tandems
Hedembaigt-Château et Struc-Bioussa furent
pesés et soupesés, retenu la candidature de
l’association toulousaine...
C’est certainement là mon meilleur sou
venir et j’éprouve encore quelque fierté à
rappeler le choix dont, à l’époque, je fus
honoré.
Porter, défendre en match international
les couleurs de mon pays, cela m’était per
mis. Le journal qui m’apporta la nouvelle
me vit courber la tête sous un tel bonheur
et honneur... et essuyer des larmes de jôie.
Cinquième question. — A quelle partie
je me suis senti le plus en forme? La forme?
Etre, se sentir en forme ! Quel but difficile
à atteindre, parsemé d’embûches qu’il faut
éviter ou sauter...
C’est pour ne pas avoir maille à partir
avec ces embûches tant redoutées par les
athlètes, que mon ami Pierre Jauréguy et
moi nous décidâmes, en 1914, de ne pas
suivre l’équipe du Stade Toulousain, à Ge
nève, afin de préparer avec le plus grand
sérieux le match supplémentaire du cham
pionnat de France qui, pour la deuxième
fois, devait opposer le Stade Toulousain à
l’A. S. Perpignanaise.
Durant deux semaines, nous travaillâmes
comme des mercenaires pour tenir dans nos
bras cette capricieuse « forme ».
Fins prêts, nous pénétrâmes sur le ground
de la route de Thuir... Nous succombâmes
par 6 à 0, après avoir donné quatre-vingts
minutes durant le meilleur de nous-mêmes.
Le cœur serré nous quittâmes le terrain,
certains cependant d’avoir accompli tout
notre devoir.
La chance, au cours de ce match, m’avait
favorisé. La critique m’épargna.
Mon ami Jauréguy fut moins heureux...
Certaines insinuations lui firent comprendre
combien l’homme pour l’homme est mé
chant...
Longtemps j’ai cru que ce match-là avait
vu l’apogée de ma forme. Erreur, je crois !
Car quelque chose, une force irrésistible
cherche à me persuader que c’est vers 1908
ou 1909, alors que je commandais l’équipe
de l’école de Berthelot, que je me suis trou
vé au mieux de ma condition. Pour nous
écarter de sa route, la Violette du Lycée
de Toulouse, où brillaient les Souparis,
Gailhaguet, Blazy, Dutrey et autres, dut
nous livrer trois batailles, avec des prolon
gations s.v.p. !
Et ces batailles, qui sont encore présentes
a ma mémoire, je les évoque, je te l’assure,
avec un plaisir sans cesse renouvelé.
Oui, vraiment, au cours de ces rencon
tres, j’ai tenu une forme que, par la suite,
je ne pus que bien rarement retrouver.
Sixième question. — Les joueurs français
qui m ont produit la meilleure impression?
J’ai toujours eu un faible pour les arrières
excellents sur le ballon. C’est pour cela que
j’ai toujours pardonné à un Martin d’avoir
été médiocre sur l’homme et admis qu’un
Dutour n’ait pas eu l’arrêt d’un Caujolle.
Malgré 1 émotion que Dutour me donna
en finale, en 1912, lorsque, à quelques mi
nutes de la fin, il faillit déposer entre les
mains de Faillot une chance inespérée de
renverser, au profit du Racing, la situation,
c’est de lui, de son style aisé et combien
coulant, de son allure, de son adresse, de
son sens de la place, de la précision de ses
renvois, de son sang-froid et de son juge
ment que je reste le plus frappé.
A Adolphe Jauréguy, je dois des émo
tions sans pareilles. Je n’ose insister. Les
sportsmen toulousains me comprendront et
surtout ceux qui assistèrent à la merveilleuse
envolée de Colombes que le Gallois-Bayon-
nais Roé fut sur le point d’arrêter. Ab !
cette inclinaison de corps de Jauréguy, qui
sent son pied frôlé par une main ennemie...
ces quelques mètres parcourus le buste pa
rallèle au sol..., puis l’effort souple qui re
dresse tout l’être et donne au Stade Tou
lousain sa deuxième victoire consécutive sur
l’Aviron Bayonnais...
J’avais, à l’époque, trouvé une classe ex
traordinaire au demi Hubert, de l’A.S.F.,
ainsi qu’au Lyonnais Martin. Mais certai
nement, pour les avoir vus à l’œuvre plus
souvent, les Mayssonnié, Larribeau, Four
nier, Struxiano, Peyroutot m’ont davantage
impressionné.
De ce lot remarquable j’extrais Maysso
qui fut, malgré la fragilité de ses che
villes, le plus complet, le plus virtuose de
tous.
Difficile, le choix du demi ; plus difficile
encore celui de l’avant, et je ne puis me
résoudre à éliminer de Beyssac au profit de
Lasserre ou inversement.
Septième et dernière question. — Le
joueur britannique qui m’a produit la meil
leure impression? C’est incontestablement,
avant Mobbs, Adams, Davies, Lloyd Hay-
wards, Kershaw, Gracie, le Gallois-Nantais
Percy Bush qui, quoique frisant la quaran
taine, se jouait, avant la guerre, des meil
leurs athlètes français. Bien des fois j’ai
envié les Anglais d’avoir, lorsqu’il avait
vingt ans, vu opérer ce véritable phéno
mène.
L.-C. BIOUSSA.
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