Titre : Midi olympique : organe de défense du sport méridional
Éditeur : [s.n.] (Toulouse)
Date d'édition : 1935-08-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344139915
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 30 août 1935 30 août 1935
Description : 1935/08/30 (N1385). 1935/08/30 (N1385).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3264336m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, JO-20757
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/09/2019
tft . '
AUTOMOBILISME, RUGBY, TOUS LES SPORTS
MIDI OLYMPIQUE, AUTO ET SPORTS et SPORTS DU MIDI r4uni$
— Paraît J
U
et le
Le Numéro : Oa75
VENDREDI 30
AOUT 1935.
1385
DIRECTION, ADMINISTRATION : 17, Boulevard Bonrepos (entre le Régina et le Garage de France), TOULOUSE — Téléph. 259.51
Concessionnaire exclusif de la Publicité : Société « J'ANNONCE » Succursale de Toulouse : 1 5, rue Rivais.
Adresse télégraphique : Francolympic, Tlouse. — Chèques Postaux : 279.42. — Registre du Commerce n° 2.080 B. — ABONNEMENTS : France et Colonies : I an, 50 fr. Etranger : 1 an, 85 fr. France et Colonies : 6 mois, 30 tr. Etranger ; 6 mois, 45 fr.
Au Stadoceste Tarbais,
la saison de rugby s’annonce
sous les meilleurs auspices
Un grand centre sportif
BIARRITZ
ONDINES TOULOUSAINES
De gauche à droite : Af 11 *- J. GUEGAN, championne des Pyrénées des 50 mètres
et 100 mètres dos crawle; M 116 CANAP, championne des Pyrénées du 200 mètres
brasse et de plongeons haut-vol; M lle P. DUFOUR, championne des Pyrénées des
100 et 200 mètres nage libre. Cette équipe est également championne des Pyrénées
des Pyrénées du relais 3x50, trois nages, en 2 m. 25 s. 2/5.
VICTOIRE DE L’UNION-SPORTIVE
TOULOUSAINE
dans le Challenge de “La Violette”
Malgré les brimades dont il fut injuste
ment abreuvé l’année dernière, par une
fédération de « pauvres types », le Stado
ceste Tarbais va lepartir de plus belle et
du bon pied, pour une nouvelle campa
gne, que tout laisse prévoir magnifique.
De l'équipe de l'an dernier, presque tous
les anciens seront présents au premier
appel de leurs dirigeants. On dit bien que
Lahary prendrait sa retraite. Mais on sait
ce que valent les serments du rugby. L’été
passé, ils s’évanouissent comme rosée de
printemps.
Bref, tout le mcnde, ou à peu près, sera
sur le pont, dès la mi-septembre, pour dé
fendre à nouveau, et avec plus de foi et
de cœur que jamais, le glorieux blason
bigourdan.
Pour compléter l’équipe première ou pour
combler les places laissées vacantes par
une forme précaire, il y aura tous les as
des réserves : l’arrière Pucheu, le demi
Peyralade, les attaquants Ferré, Laborde,
Bacqué, Rey ; les avants Livas, Manse,
Armentia, Peré, Bertranne, sans compter
ceux qui demeurent toujours sur la brè
che, comme le capitaine Castagné et Pi-
quemal.
11 faut aussi mentionner la présence des
trois scolaires Bcyrie, Castets et Bouché,
qui firent des débuts prometteurs à la
Pyrénéenne.
D’autres reviennent dans leur vieux club
après leur service militaire, comme le demi
de mêlée Querbier et le trois-quarts Borde
nave, qui opéra l’an apssé à Angoulême.
Le champ de prospection est donc étendu
pour le comité et il faut encore mettre en
ligne le lot des nouvelles recrues, qui ap
paraît assez brillant.
Nouvelles recrues et innovation.
, Parmi les rentrées de marque, se trou-
Le Congrès de la Fédération
de r ugny à t reize
Bordeaux, 28 août. — La Fédération
de rugrby à « treize » a tenu ajourd’hui
un Congrès auquel tous les clubs
étaient représentés. Commencé ce ma
tin à dix heures, le Congrès, après la
trêve du déjeuner, a repris ses travaux
à il» heures et à 21 heures, la séance
continuait avec la perspective d’être
reprise, peut-être, demain matin.
Bien qu’aucune communication n’ait
été faite à la presse, nous croyons sa
voir que le Congrès s’est occupé, non
seulement du calendrier officiel, mais
que les délégués des clubs, profitant de
leur rapprochement, ont élaboré leurs
calendriers respectifs de la saison.
Que va faire Hiriart ?
Pau, 29 août. — Dans les milieux
treizistes de Pau, on parle beau
coup, ces temps derniers, de l’atta
quant Hiriart qui, de retour de
Roanne, est actuellement à Saint-
Jean-de-Luz. Il est certain que
Pau-XIII l’accueillerait avec infini
ment de plaisir; mais l équipe pro
fessionnelle de la Côte Basque doit
avoir également envers ce joueur les
même intentions pures
■ FRANCE OLYMPIQUE »
A TRANSFERE SES BUREAUX
17. Bd BONREPOS. 17. TOULOUSE
vent l’avant Bousquet, venant de Toulon,
et à qui sa situation de militaire rengagé
peut valoir une licence n° 1. C est un élé
ment de valeur, tout comme le jeune troi
sième ligne Fons, de 1 équipe d Orthez,
champion de deuxième série et champion
de France universitaire.
Le Stadoceste aurait-il aussi trouvé l’oi
seau rare recherché depuis quelques sai
sons, avec le talonneur Deyris, transfuge
de l’A.S. Bayonnaise et ratisseur de talent?
Parmi les avants nouveaux venus, signa
lons encore le puissant Layerle, émigré de
l’A.S.T. ; l’athlète Forasté, aux moyens
complets/ et le Biarrot Losada, qui n’aura
que sa- licence n° 2. Pour les lignes arriè
res, le seul appoint vraiment intéressant
est celui de Grousseau, de la Normale
d’Auch.
Mais le temps des transferts n’est pas
épuisé et d’ici le milieu de septembre, on
pourrait assister aux rentrées de l’athléti
que avant d'Agen Lissalde, du Bayonnais
Dolignon et... de quelques autres, pour
lesquels on nous a fait promettre le secret
momentané.
Il y a ausfi une innovation heureuse
qu’il faut mettre à l’actif des dirigeants
du Stadoceste : c’est la formation d’une
équipe de « juniors ». Depuis trop long
temps notre club doyen se désintéressait
des jeunes. !1 a compris les dangers de
cette lacune et déjà les adhésions des jeu
nes pratiquants sont nombreuses.
C est donc sous les auspices les plus
complets en desseins heureux que va débu
ter cette saison 1935-1936.
Et, cette année encore, le Stadoceste
Tarbais sera bien armé pour défendre sa
chance et maintenir toujours plus haut
son légitimé et intact renom de grand club
français.
L’avant saldequi
serait le Dlenvenu à Pau
Pau, 29 août. — L excellent avant
Saldequi, compagnon de vacances
du beciste Palu, serait le bienvenu
à Pau, aussi bien chez les quinze
que chez les treize, mais bien malin
serait celui qui pourrait dire ce
qu’il compte faire.
En tout cas, Saldequi continue à
séjourner en Béarn, et hier des
« treizistes » notoires étaient à sa
recherche.
Le centre palois Fernandez
sollicité par les treize
S de l a Côte Ba sque
Pau, 29 août. — Nous pouvon;
affiremer, sans craindre un démenti,
que le centre sectionniste Fernan
dez a été sollicité par le treize de
la Côte Basque, mais qu’il n’a pas
encore fait connaître sa réponse.
Consulté par nous, lexcellent
attaquant a déclaré qu il ne savait
pas encore s’il resterait fidèle aux
« quinze » ou bien s il passerait
che2 les « treize » de Bayonne ou
de Pau.
Fernandez est, en tout cas, très
hésitant, et c est 1 impression que
nous avons emportée de notre en
trevue avec lui.
Nous ne verrons
ni les Ail Blacks
ni les Britanniques
Un communiqué d’agence nous
a appris, en quelques lignes, que
les Rugby-Unions avaient répondu
par une lettre « très brève » à une
démarche de la Fédération Fran
çaise de rugby demandant à re
prendre les relations. Une lettre
qui constituait une fin de non-re
cevoir.
A vrai dire, on ne sait à quoi
s’en tenir : la seule chose à peu
près certaine, c’est que les Britan
niques ne veulent rien savoir, com
me on dit. Que la F.F.R. ait fait
une démarche, on ne peut l’assu
rer. Il y a tant de façons de faire
une démarche... M. Cyrit Ruther
ford a pu en parler, comme ça, en
l’air, sans en avoir l’air, avec quel
que camarade écossais; on cause...
La Fédération française a-t-elle
reçu une lettre ?
Un de nos confrères a essayé de
le savoir : il a envoyé rue des Pe
tits-Champs l’un de ses rédacteurs.
On lui a déclaré que l’on n’avait
rien à déclarer.
Il est cependant des gens bien
informés — tout du moins permet
de le croire —qui affirment que
la lettre existe, et que sa teneur se
rait à peu de chose près ceci.
c< Nous ne croyons pas devoir re
venir sur nos précédentes déclara
tions. »
Il faut donc faire notre deuil et
de la réconciliation avec les Rug
by Unions et des matches espérés
entre nos équipes et celle des Ail
Blacks.
Ce qui n’empêchera pas la Fé
dération Française de Rugby de
mener encore la lutte contre le
rugby à treize, la saison prochaine,
au nom de sacro-saints principes
des Rugby Unions et en faisant mi
roiter le mirage d’une réconcilia
tion.
Une vis ite à Sylv ain Bès
On nous écrit de Carcassonne :
Bonjour Sylvain !
Tien ! bonjour, M. le corerspondant de
sc France Olympique » !
C’est ainsi que, mercredi matin s’enga
geait la conversation, dans le magasin de
droguerie que tient, à Carcassonne, le pres
tigieux demi de mêlée. Je dus attendre un
bon quart d’heure avant que soient servi
les clients qui étaient là, après quoi Bès
m introduisit dans son bureau.
« Vous venez, sans doute, me dit-il, sa
voir pourquoi je n’étais pas présent à la
séance d entraînement des équipiers de
1 A.S.C., dimanche? Sachez que je n’ai pu
résister à faire l’ouverture de la chasse,
chez moi, à Espezel... et... »
J’arrêtai immédiatement l'intrépide chas
seur et,. mettant sous ses yeux le dernier
numéro de « France Olympique », je lui
montrai le communiqué le concernant et
annonçant son passage au treize catalan.
« Comment, me dit-il, et vous vous êtes
vraiment dérangé peur cela? J’avais lu, en
effet, mais ne supposais pas que quelqu’un,
à Carcassonne, puisse ajouter créance à pa
reil ragot, à plus forte raison, vous, qui
vivez si entièrement la vie de l’A.S.C.
« A Carcassonne je suis, à Carcassonne
je resterai. Ma situation est ici et pas ail
leurs. Certes, les propositions ne m’ont pas
manquées et moi, qui suis taxé de profes
sionnel, par des dirigeants jaloux eu mar
ris, je resterai envers et contre tous dans
un quinze amateur. L’Association Sportive
^arcassonnaise, où je ne compte que des
unis, me verra prendre un jour (que je
jouhaite le plus éloigné possible) ma re
faite de rugbyman. »
... Et, si la Commission de discipline
/ous refuse encore la licence n° 1 ?
« Eh bien, je jouerai les matches amicaux
it ceux du Du Manoir aux côtés de mes co
équipiers au maillot « canari ». Ensuite,
je formerai des jeunes attaquants et surtout
un demi de mêlée pour l’équipe chargée
de disputer les championnats de France.
Vlais, j’espère quand même, que la Fédéra
tion ouvrant enfin les yeux, reviendra sur
sa décision et qu’accomplissant œuvre de
pure justice, elle m’accordera la licence à
laquelle j’ai droit. »
La clientèle réclamait Bès. Je dus, à re
gret, interrompre la conversation et, lui ser
rant la main, je constatais alors que les
yeux du meilleur demi français laissaient
échapper quelques larmes.
LES BONS COUREURS
REGIONAUX
Le Narbonnais Escudéro qui s’est
distingué à toutes les courses aux
quelles il a participé cette saison.
J’avoue humblement que j’éprouve
quelque hésitation à m’atteler à ce
thème, n’ignorant pas que ma fonc
tion de correspondant local, loin de
me conférer l’autorité qui fait loi,
pourrait bien se traduire par un scep
ticisme à l’égard d’un titre aussi ron
flant. Chanter le los de sa ville, de
son club, rien de plus agréable, assu
rément, mais rien de plus suspect
également, de plus sujet à caution
aux oreilles étrangères !...
Et pourtant, puisque nul n’en a
parlé, puis-je me soustraire à mon
rôle d’informateur en ne faisant pas
étalage de la formidable poussée du
muscle biarrot et des splendides ré
sultats enregistrés au cours de ces
dernières années 1 ? N’est-il pas d’usa
ge de prôner le mérite, surtout lors
qu’il s’accompagne d’exploits multi
ples et variés, et qu’il repose sur une
gradation d’efforts suivis avec la plus
extrême des persévérances ?
A ce titre, je me persuade, sans
la moindre présomption, que Biarritz
peut revendiquer l’honneur d’être
une cité sportive par excellence,
comme il n’est guère possible d’en
trouver dans une agglomération de
vingt-mille âmes, au recrutement ex
clusivement local.
Et je ne fais pas seulement allusion
à sa notoriété rugbystique, appuyée
sur trois saisons éblouissantes, et de
trop fraîche mémoire pour qu’on ait
pu oublier la gloire qui s’attache à
son nom. Tl y a encore le Biarritz de
l’athlétisme qui a fait, pour ainsi
dire, cavalier seul, ces mois d’été,
dans les compétitions régionales, et
qui s’enorgueillit d’avoir fait œuvre
utile en drainant vers son stade l’é
minente phalange des Américains...
Tl y a aussi le Biarritz de la nata
tion, des grandes traversées — en at
tendant qu’il y ait celui des piscines,
ce qui ne saurait tarder au dire de
certains renseignés —- qui est en train
de collectionner tous les trophées
qu’on lance au fil de l’eau de la pai
sible Adour ou dans les vagues écu-
mantes de l’Océan tumultueux.
Et k Biarritz des pelotaris, des
tennismen, des golfers, qui voit défi
ler sur les canchas, les courts ou les
’inks, tous les champions en renom,
dont beaucoup sont des indigènes ou
des « naturalisés »! Faut-il encore
signaler de cet hydre, nouveau genre
deux autres têtes - i ~ celles du cy
La prochaine saison
du Stade Toulousain
Lire dans le prochain numéro de
France Olympique l’article de notre
collaborateur L.-C. Bioussa sur les
projets , les espoirs , le calendrier et
les nouvelles recrues de marque du
club doyen « rouge et noir ».
Le Toulouse-Cheminots
Marengo-Sports
à Rieumes
Le sympathique club toulousain,
nouvellement promu en promotion, ou
vrira sa saison, dimanche prochain, en
allant affronter la jeune équipe rieu-
moise reconstituée. A cet effet, ses
nombreux joueurs se sont entraînés di
manche dernier. Pour remercier les
dirigeants rieumois d’avoir pensé à le
convier à l’occasion de la fête locale,
le T.C.M.S. déplacera son équipe de
la saison dernière, amputée de Naudès
et Aznar, indisponibles, mais renfor
cée par des éléments nouveaux de pre
mière valeur. Les Toulousains possé
deront encore cette saison une équipe
digne de ses devancières, légèrement
améliorée même. De leur côté, les
Rieumois, après - une longue éclipse,
ont reconstitué une équipe avec des
éléments jeunes et actifs qui s’impo
seront dans la compétition régionale
de quatrième série.
Le public assitera, nous en sommes
certains, à une magnifique partie,
jouée peut-être parfois au ralenti par
manque de souffle chez quelques-uns,
mais émaillée tout de même de belles
phases de jeu. — C.
L'ailier Pouey
jouera-t -il à Pa u-treize
Pau, 29 août. — L’ailier parisien
Pouey, qui opérait, il y a deux sai
sons, dans les rangs du Stade Fran
çais, et qui, par suite adhéra au
,( treize » de la capitale, est ac
tuellement à Tarbes, dans les P.
T.T. Il a fait 1 objet de sollicitations
de la part de sportsmen palois qui
voudraient bien lui donner une pla
voudraient bien lui donner une place
dans 1 équipe que commandera
Mounes.
D’autre part, on sait que le mou
vement treiziste à Tarbes n’est pas
niable, ce qui laisserait supposer
une petite adhésion de Pouey dans
la future équipe professionnelle de
la Bigorre.
Cependant, nous persistons à
croire que cet excellent attaquant
jouera sous le beau ciel de Pau.
clisme et de la boxe — qui, à peine
sorties de la gestation, n’en témoi
gnent pas moins d’une vitalité pleine
de promesses? •
N’avais-je donc pas raison de vou
loir édifier les lecteurs de « France-
Olympique » sur l’étonnante activité
sportive de la cité balnéaire que
beaucoup, j’en suis sûr, ont tendance
à se représenter comme une ville uni
quement mondaine, de vie facile et
paresseuse, d’où l’effort est banni,
sans virilité et peu propre, par con
séquent, à la prospection d’athlètes
de classe? Certes, il peut sembler pa
radoxal que dans ce coin privilégié
de notre éclatant Pays Basque, où
tout prédispose ou « farniente » à la
contemplation, à la philosophie ten
tante de « se la couler douce », il
puisse s’y rencontrer une jeunesse
ardente, robuste, passionnée des
exercices corporels et obstinément
concentrée sur le triomphe de cou
leurs chères.
La vérité, c’est que l’autochtone
de rude souche gasconne ou bas
quaise, ne se laisse pas absorber par
le flux tourbillonnant de la vie sai
sonnière : il le côtoie sans s’y mêler,
tout à ses occupations dont il n’est
pas besoin de dire qu’elles sont sur
chargées, à l’opposé de ses innombra
bles hôtes, il échappe ainsi à l’ex
citation, à la fièvre communes, et
c’est sans doute par constraste qu’il
>e sent attiré vers la quiétude du
stade, du fronton ou de la haute mer.
Quoi qu’il en soit, Biarritz a forcé
les portes de la Renommée... A la
réputation que lui vaut la splendeur
et le pittoresque de ses plages, s’a
joute désormais la considération de
tous ceux que la cause sportive in
téresse. En ce moment, la pépinière
est en pleine efflorescence : la gloire
des ruggers a débordé dans tous les
sens, coulant dans les jeunes pousses
une sève riche en principes vitalisa-
teurs.
Le succès appelle le succès a-t-on
■outume de dire. Il crée, en tout cas,
,in tel courant de bonne volonté, un
cel désir de se surpasser qu’il n’est
pas osé d’affirmer que Biarritz se
maintiendra longtemps encore à sa
place d’honneur. Et en disant cela,
je pense naturellement à la prochaine
saison de x’ugby, laquelle, vous le
saurez bientôt, s’annonce sous les
auspices les plus favorables.
J. Latappy.
Après Grenoble, c’est Paris
oui ré clame De sclaux
Desclaux, 'qui fut l’an dernier avec
son compatriote Coderch le meilleur
centre français, est en train de sou
mettre ses dirigeants à une bien rude
épreuve. Fortement sollicité ces der
niers temps par Grenoble, les diri
geants de 1TI.S.A.P. trouvèrent les
arguments nécessaires pour le rete
nir aux pieds du Canigou.
Tout paraissait arrangé quand,
brusquement, une autre proposition
vient de jeter l’alarme dans le clan
« sang et or ».
Un club des Treize de Paris vient
de déléguer à Perpignan son meil-
’eur ambassadeur pour offrir à 'Des
claux une situation de 2.000 francs
par mois plus sa participation dans
les recettes. Gai lia et Camo, au cours
des fêtes de Collioure, sont venus
egalement voir leur ami et ont forte
ment appuyé cette proposition.
Quels arguments vont pouvoir
maintenant trouver les dirigeants Ca
talans pour retenir définitivement
Desclaux à l’U-^.A.P. ?
On se le demande anxieusement à
Perpignan.
AUTOMOBILISME
LE GRAND PRIX DE NICE
AERAIT VÉCU
A quoi servirait de suivre la po
litique de l’autruche, en niant la
crise que traerse actuellement le
sport automobile? Faisant suite
aux annulations de tant d’épreuves
des plus réputées, voici qu’on an
nonce comme infiniment probable
la disparition, l’an prochain, du
Grand Prix de Nice.
Comme pour tous les autres, la
cause en est une insuffisance de re
cettes ou, ce qui revient au même,
l’augmentation constante des dé
penses, et par conséquent, du dé
ficit qu’entraîne à peu près forcé
ment les organisations de cet or
dre. De fait, privés de l’aide des
constructeurs, et groupés en écu
ries à tendances purement lucra
tives, les coureurs ne prêtent plus
leur concours que contre promesse
de « cachets » onéreux.
Sauf une modication — aussi ra
dicale qu’improbable — dans la
situation, la saison automobile
1 936 sera plutôt terne...
LA PASTILLE BLACKMAN
adoptée oar tous les athlètes des An
tipodes, donne du souffle et maintient
la forme
Organisé par l’Union Sportive d’Aucam-
ville, le challenge « La Violette » a obtenu,
cette année encoree, un brillant succès.
Quatre équipes s'alignaient au départ :
U.S. Aucamville, Roland S.C.U., U.S. Tou
lousaine et Guidon Saint-Cyprien.
Alors que LU.S.T. alignait une très belle
équipe, les autres clubs avaient délégué à ce
challenge des équipes mixtes, cependant
qu’on notait l’abstention du Toulouse-Vélo-
Club.
La course fut donc toute à l'avantage des
représentants de l’U.S.T., qui, dès le dé
part, avec les Jules Bouche, Raynaud, Cas-
tan, Panozetti, Stizzo et Pérez, s’assuraient
les premières places.
Le Guidon Saint-Cyprien se retira de la
course, par suite du handicap du leader de
l’équipe, Zauré, accidenté dès le départ,
malgré la course courageuse du jeune
Garcia.
Aucamville s’assura nettement la deuxiè
me place, après un beau retour des frères
Galluisti, accidentés, alors que Lacroux et
Lachurie faisaient une course méritante.
LE RUGBY À PAMIERS
Il y a encore bien peu d’agita
tion dans les milieux rugbystiques
appaméens. On parle bien par-ci
par-là de la prochaine saison. M ais
nulle part,, on ne constate cette
fièvre qui faisait que du temps du
C.S. Appaméen tout le monde,
même les rim sportifs, s’intéres
saient au rugby.
*
* *
11 est vrai que pour le moment,
d’autres préoccupations intéres
sent la population appaméenne. Il
y a d’abord les grandes fêtes de
Pamiers. Puis, les fêtes de quar
tier et enfin les vendanges. C’est
dire qu’avant la fin septembre, il
est assez difficile de grouper tous
les éléments et de les entraîner
comme il conviendrait.
*
* *
Il faut pourtant, car les cham
pionnats commencent tôt, que tout
le monde fasse preuve de bonne
volonté et songe que la nouvelle
phalange de rugby se doit de faire
Le Roland-Sportlng-Club, très mixte, joua
encore de malchance. Son leader, Pévrone,
qui fit une course magnifique, résistant vic
torieusement aux assauts répétés de ses con
currents, vit ses espoirs s’effondrer à deux
kilomètres du but, sa chaîne ayant sauté,
alors qu’il pouvait prétendre à une victoire
individuelle. De ses co-équipiers, Bardina
cassa son cadre, Latger creva deux fois,
Bréat une fois, Couloumiers une fois, mais
tous finirent courageusement le parcours.
Grosse affluence sur tout l’itinéraire, ce
qui démontre le succès constant de
l’épreuve.
Voici les résultats : 1. Union Sportive
Toulousaine; 2. Union d’Aucamville; 3.
Roland-Sporting-Club.
A titre indicatif, notons que ce challenge
a été gagné successivement par l’Union vé-
locipédique auscitaine en 1933 et l’Union
Sportive d’Aucamville en 1934.
Organisation parfaite de l’Union Sportive
d’Aucamville, pour laquelle M. F. Escoute,
grand animateur, a droit à toutes nos féli
citations.
Souvenirs ! souvenirs !
Quelle est donc cette fameuse
équipe d’athlètes américains com
posée d’une huitaine de « blancs »
sensationnels et de deux « noirs »
enfarinés qui vient de parcourir la
France en enthousiasmant les fer
vents de 1 athlétisme et en affolant
la gent hôtelière?
Ces jeunes gens ont repris, en
effet, les charmantes traditions de
la guerre, et férus de souvenirs...
souvenirs... se chargeaient volon
tiers de cuillères en argent, de cen
driers, voire de pendules...A Stras
bourg, notamment, il fallut qu’un
commissaire de police intervint pour
éviter nue l’hôtelier ne vît disparaî
tre divers objets auxquels il avait
la faiblesse de tenir!
mieux que bonne figure au sein
des clubs de deuxième série.
On aurait tort de mésestimer les
V alence, Beaumont, Cahors. Ma-
zamet et autres. Car alors on pour
rait avoir des surprises. — P. B.
L’équipe deuxième du STADOCESTE TARBAIS, de la saison 1934-35.
demi-finaliste du championnat de France.
L’équipe victorieuse de l’U. S. TOULOUSAINE.
AUTOMOBILISME, RUGBY, TOUS LES SPORTS
MIDI OLYMPIQUE, AUTO ET SPORTS et SPORTS DU MIDI r4uni$
— Paraît J
U
et le
Le Numéro : Oa75
VENDREDI 30
AOUT 1935.
1385
DIRECTION, ADMINISTRATION : 17, Boulevard Bonrepos (entre le Régina et le Garage de France), TOULOUSE — Téléph. 259.51
Concessionnaire exclusif de la Publicité : Société « J'ANNONCE » Succursale de Toulouse : 1 5, rue Rivais.
Adresse télégraphique : Francolympic, Tlouse. — Chèques Postaux : 279.42. — Registre du Commerce n° 2.080 B. — ABONNEMENTS : France et Colonies : I an, 50 fr. Etranger : 1 an, 85 fr. France et Colonies : 6 mois, 30 tr. Etranger ; 6 mois, 45 fr.
Au Stadoceste Tarbais,
la saison de rugby s’annonce
sous les meilleurs auspices
Un grand centre sportif
BIARRITZ
ONDINES TOULOUSAINES
De gauche à droite : Af 11 *- J. GUEGAN, championne des Pyrénées des 50 mètres
et 100 mètres dos crawle; M 116 CANAP, championne des Pyrénées du 200 mètres
brasse et de plongeons haut-vol; M lle P. DUFOUR, championne des Pyrénées des
100 et 200 mètres nage libre. Cette équipe est également championne des Pyrénées
des Pyrénées du relais 3x50, trois nages, en 2 m. 25 s. 2/5.
VICTOIRE DE L’UNION-SPORTIVE
TOULOUSAINE
dans le Challenge de “La Violette”
Malgré les brimades dont il fut injuste
ment abreuvé l’année dernière, par une
fédération de « pauvres types », le Stado
ceste Tarbais va lepartir de plus belle et
du bon pied, pour une nouvelle campa
gne, que tout laisse prévoir magnifique.
De l'équipe de l'an dernier, presque tous
les anciens seront présents au premier
appel de leurs dirigeants. On dit bien que
Lahary prendrait sa retraite. Mais on sait
ce que valent les serments du rugby. L’été
passé, ils s’évanouissent comme rosée de
printemps.
Bref, tout le mcnde, ou à peu près, sera
sur le pont, dès la mi-septembre, pour dé
fendre à nouveau, et avec plus de foi et
de cœur que jamais, le glorieux blason
bigourdan.
Pour compléter l’équipe première ou pour
combler les places laissées vacantes par
une forme précaire, il y aura tous les as
des réserves : l’arrière Pucheu, le demi
Peyralade, les attaquants Ferré, Laborde,
Bacqué, Rey ; les avants Livas, Manse,
Armentia, Peré, Bertranne, sans compter
ceux qui demeurent toujours sur la brè
che, comme le capitaine Castagné et Pi-
quemal.
11 faut aussi mentionner la présence des
trois scolaires Bcyrie, Castets et Bouché,
qui firent des débuts prometteurs à la
Pyrénéenne.
D’autres reviennent dans leur vieux club
après leur service militaire, comme le demi
de mêlée Querbier et le trois-quarts Borde
nave, qui opéra l’an apssé à Angoulême.
Le champ de prospection est donc étendu
pour le comité et il faut encore mettre en
ligne le lot des nouvelles recrues, qui ap
paraît assez brillant.
Nouvelles recrues et innovation.
, Parmi les rentrées de marque, se trou-
Le Congrès de la Fédération
de r ugny à t reize
Bordeaux, 28 août. — La Fédération
de rugrby à « treize » a tenu ajourd’hui
un Congrès auquel tous les clubs
étaient représentés. Commencé ce ma
tin à dix heures, le Congrès, après la
trêve du déjeuner, a repris ses travaux
à il» heures et à 21 heures, la séance
continuait avec la perspective d’être
reprise, peut-être, demain matin.
Bien qu’aucune communication n’ait
été faite à la presse, nous croyons sa
voir que le Congrès s’est occupé, non
seulement du calendrier officiel, mais
que les délégués des clubs, profitant de
leur rapprochement, ont élaboré leurs
calendriers respectifs de la saison.
Que va faire Hiriart ?
Pau, 29 août. — Dans les milieux
treizistes de Pau, on parle beau
coup, ces temps derniers, de l’atta
quant Hiriart qui, de retour de
Roanne, est actuellement à Saint-
Jean-de-Luz. Il est certain que
Pau-XIII l’accueillerait avec infini
ment de plaisir; mais l équipe pro
fessionnelle de la Côte Basque doit
avoir également envers ce joueur les
même intentions pures
■ FRANCE OLYMPIQUE »
A TRANSFERE SES BUREAUX
17. Bd BONREPOS. 17. TOULOUSE
vent l’avant Bousquet, venant de Toulon,
et à qui sa situation de militaire rengagé
peut valoir une licence n° 1. C est un élé
ment de valeur, tout comme le jeune troi
sième ligne Fons, de 1 équipe d Orthez,
champion de deuxième série et champion
de France universitaire.
Le Stadoceste aurait-il aussi trouvé l’oi
seau rare recherché depuis quelques sai
sons, avec le talonneur Deyris, transfuge
de l’A.S. Bayonnaise et ratisseur de talent?
Parmi les avants nouveaux venus, signa
lons encore le puissant Layerle, émigré de
l’A.S.T. ; l’athlète Forasté, aux moyens
complets/ et le Biarrot Losada, qui n’aura
que sa- licence n° 2. Pour les lignes arriè
res, le seul appoint vraiment intéressant
est celui de Grousseau, de la Normale
d’Auch.
Mais le temps des transferts n’est pas
épuisé et d’ici le milieu de septembre, on
pourrait assister aux rentrées de l’athléti
que avant d'Agen Lissalde, du Bayonnais
Dolignon et... de quelques autres, pour
lesquels on nous a fait promettre le secret
momentané.
Il y a ausfi une innovation heureuse
qu’il faut mettre à l’actif des dirigeants
du Stadoceste : c’est la formation d’une
équipe de « juniors ». Depuis trop long
temps notre club doyen se désintéressait
des jeunes. !1 a compris les dangers de
cette lacune et déjà les adhésions des jeu
nes pratiquants sont nombreuses.
C est donc sous les auspices les plus
complets en desseins heureux que va débu
ter cette saison 1935-1936.
Et, cette année encore, le Stadoceste
Tarbais sera bien armé pour défendre sa
chance et maintenir toujours plus haut
son légitimé et intact renom de grand club
français.
L’avant saldequi
serait le Dlenvenu à Pau
Pau, 29 août. — L excellent avant
Saldequi, compagnon de vacances
du beciste Palu, serait le bienvenu
à Pau, aussi bien chez les quinze
que chez les treize, mais bien malin
serait celui qui pourrait dire ce
qu’il compte faire.
En tout cas, Saldequi continue à
séjourner en Béarn, et hier des
« treizistes » notoires étaient à sa
recherche.
Le centre palois Fernandez
sollicité par les treize
S de l a Côte Ba sque
Pau, 29 août. — Nous pouvon;
affiremer, sans craindre un démenti,
que le centre sectionniste Fernan
dez a été sollicité par le treize de
la Côte Basque, mais qu’il n’a pas
encore fait connaître sa réponse.
Consulté par nous, lexcellent
attaquant a déclaré qu il ne savait
pas encore s’il resterait fidèle aux
« quinze » ou bien s il passerait
che2 les « treize » de Bayonne ou
de Pau.
Fernandez est, en tout cas, très
hésitant, et c est 1 impression que
nous avons emportée de notre en
trevue avec lui.
Nous ne verrons
ni les Ail Blacks
ni les Britanniques
Un communiqué d’agence nous
a appris, en quelques lignes, que
les Rugby-Unions avaient répondu
par une lettre « très brève » à une
démarche de la Fédération Fran
çaise de rugby demandant à re
prendre les relations. Une lettre
qui constituait une fin de non-re
cevoir.
A vrai dire, on ne sait à quoi
s’en tenir : la seule chose à peu
près certaine, c’est que les Britan
niques ne veulent rien savoir, com
me on dit. Que la F.F.R. ait fait
une démarche, on ne peut l’assu
rer. Il y a tant de façons de faire
une démarche... M. Cyrit Ruther
ford a pu en parler, comme ça, en
l’air, sans en avoir l’air, avec quel
que camarade écossais; on cause...
La Fédération française a-t-elle
reçu une lettre ?
Un de nos confrères a essayé de
le savoir : il a envoyé rue des Pe
tits-Champs l’un de ses rédacteurs.
On lui a déclaré que l’on n’avait
rien à déclarer.
Il est cependant des gens bien
informés — tout du moins permet
de le croire —qui affirment que
la lettre existe, et que sa teneur se
rait à peu de chose près ceci.
c< Nous ne croyons pas devoir re
venir sur nos précédentes déclara
tions. »
Il faut donc faire notre deuil et
de la réconciliation avec les Rug
by Unions et des matches espérés
entre nos équipes et celle des Ail
Blacks.
Ce qui n’empêchera pas la Fé
dération Française de Rugby de
mener encore la lutte contre le
rugby à treize, la saison prochaine,
au nom de sacro-saints principes
des Rugby Unions et en faisant mi
roiter le mirage d’une réconcilia
tion.
Une vis ite à Sylv ain Bès
On nous écrit de Carcassonne :
Bonjour Sylvain !
Tien ! bonjour, M. le corerspondant de
sc France Olympique » !
C’est ainsi que, mercredi matin s’enga
geait la conversation, dans le magasin de
droguerie que tient, à Carcassonne, le pres
tigieux demi de mêlée. Je dus attendre un
bon quart d’heure avant que soient servi
les clients qui étaient là, après quoi Bès
m introduisit dans son bureau.
« Vous venez, sans doute, me dit-il, sa
voir pourquoi je n’étais pas présent à la
séance d entraînement des équipiers de
1 A.S.C., dimanche? Sachez que je n’ai pu
résister à faire l’ouverture de la chasse,
chez moi, à Espezel... et... »
J’arrêtai immédiatement l'intrépide chas
seur et,. mettant sous ses yeux le dernier
numéro de « France Olympique », je lui
montrai le communiqué le concernant et
annonçant son passage au treize catalan.
« Comment, me dit-il, et vous vous êtes
vraiment dérangé peur cela? J’avais lu, en
effet, mais ne supposais pas que quelqu’un,
à Carcassonne, puisse ajouter créance à pa
reil ragot, à plus forte raison, vous, qui
vivez si entièrement la vie de l’A.S.C.
« A Carcassonne je suis, à Carcassonne
je resterai. Ma situation est ici et pas ail
leurs. Certes, les propositions ne m’ont pas
manquées et moi, qui suis taxé de profes
sionnel, par des dirigeants jaloux eu mar
ris, je resterai envers et contre tous dans
un quinze amateur. L’Association Sportive
^arcassonnaise, où je ne compte que des
unis, me verra prendre un jour (que je
jouhaite le plus éloigné possible) ma re
faite de rugbyman. »
... Et, si la Commission de discipline
/ous refuse encore la licence n° 1 ?
« Eh bien, je jouerai les matches amicaux
it ceux du Du Manoir aux côtés de mes co
équipiers au maillot « canari ». Ensuite,
je formerai des jeunes attaquants et surtout
un demi de mêlée pour l’équipe chargée
de disputer les championnats de France.
Vlais, j’espère quand même, que la Fédéra
tion ouvrant enfin les yeux, reviendra sur
sa décision et qu’accomplissant œuvre de
pure justice, elle m’accordera la licence à
laquelle j’ai droit. »
La clientèle réclamait Bès. Je dus, à re
gret, interrompre la conversation et, lui ser
rant la main, je constatais alors que les
yeux du meilleur demi français laissaient
échapper quelques larmes.
LES BONS COUREURS
REGIONAUX
Le Narbonnais Escudéro qui s’est
distingué à toutes les courses aux
quelles il a participé cette saison.
J’avoue humblement que j’éprouve
quelque hésitation à m’atteler à ce
thème, n’ignorant pas que ma fonc
tion de correspondant local, loin de
me conférer l’autorité qui fait loi,
pourrait bien se traduire par un scep
ticisme à l’égard d’un titre aussi ron
flant. Chanter le los de sa ville, de
son club, rien de plus agréable, assu
rément, mais rien de plus suspect
également, de plus sujet à caution
aux oreilles étrangères !...
Et pourtant, puisque nul n’en a
parlé, puis-je me soustraire à mon
rôle d’informateur en ne faisant pas
étalage de la formidable poussée du
muscle biarrot et des splendides ré
sultats enregistrés au cours de ces
dernières années 1 ? N’est-il pas d’usa
ge de prôner le mérite, surtout lors
qu’il s’accompagne d’exploits multi
ples et variés, et qu’il repose sur une
gradation d’efforts suivis avec la plus
extrême des persévérances ?
A ce titre, je me persuade, sans
la moindre présomption, que Biarritz
peut revendiquer l’honneur d’être
une cité sportive par excellence,
comme il n’est guère possible d’en
trouver dans une agglomération de
vingt-mille âmes, au recrutement ex
clusivement local.
Et je ne fais pas seulement allusion
à sa notoriété rugbystique, appuyée
sur trois saisons éblouissantes, et de
trop fraîche mémoire pour qu’on ait
pu oublier la gloire qui s’attache à
son nom. Tl y a encore le Biarritz de
l’athlétisme qui a fait, pour ainsi
dire, cavalier seul, ces mois d’été,
dans les compétitions régionales, et
qui s’enorgueillit d’avoir fait œuvre
utile en drainant vers son stade l’é
minente phalange des Américains...
Tl y a aussi le Biarritz de la nata
tion, des grandes traversées — en at
tendant qu’il y ait celui des piscines,
ce qui ne saurait tarder au dire de
certains renseignés —- qui est en train
de collectionner tous les trophées
qu’on lance au fil de l’eau de la pai
sible Adour ou dans les vagues écu-
mantes de l’Océan tumultueux.
Et k Biarritz des pelotaris, des
tennismen, des golfers, qui voit défi
ler sur les canchas, les courts ou les
’inks, tous les champions en renom,
dont beaucoup sont des indigènes ou
des « naturalisés »! Faut-il encore
signaler de cet hydre, nouveau genre
deux autres têtes - i ~ celles du cy
La prochaine saison
du Stade Toulousain
Lire dans le prochain numéro de
France Olympique l’article de notre
collaborateur L.-C. Bioussa sur les
projets , les espoirs , le calendrier et
les nouvelles recrues de marque du
club doyen « rouge et noir ».
Le Toulouse-Cheminots
Marengo-Sports
à Rieumes
Le sympathique club toulousain,
nouvellement promu en promotion, ou
vrira sa saison, dimanche prochain, en
allant affronter la jeune équipe rieu-
moise reconstituée. A cet effet, ses
nombreux joueurs se sont entraînés di
manche dernier. Pour remercier les
dirigeants rieumois d’avoir pensé à le
convier à l’occasion de la fête locale,
le T.C.M.S. déplacera son équipe de
la saison dernière, amputée de Naudès
et Aznar, indisponibles, mais renfor
cée par des éléments nouveaux de pre
mière valeur. Les Toulousains possé
deront encore cette saison une équipe
digne de ses devancières, légèrement
améliorée même. De leur côté, les
Rieumois, après - une longue éclipse,
ont reconstitué une équipe avec des
éléments jeunes et actifs qui s’impo
seront dans la compétition régionale
de quatrième série.
Le public assitera, nous en sommes
certains, à une magnifique partie,
jouée peut-être parfois au ralenti par
manque de souffle chez quelques-uns,
mais émaillée tout de même de belles
phases de jeu. — C.
L'ailier Pouey
jouera-t -il à Pa u-treize
Pau, 29 août. — L’ailier parisien
Pouey, qui opérait, il y a deux sai
sons, dans les rangs du Stade Fran
çais, et qui, par suite adhéra au
,( treize » de la capitale, est ac
tuellement à Tarbes, dans les P.
T.T. Il a fait 1 objet de sollicitations
de la part de sportsmen palois qui
voudraient bien lui donner une pla
voudraient bien lui donner une place
dans 1 équipe que commandera
Mounes.
D’autre part, on sait que le mou
vement treiziste à Tarbes n’est pas
niable, ce qui laisserait supposer
une petite adhésion de Pouey dans
la future équipe professionnelle de
la Bigorre.
Cependant, nous persistons à
croire que cet excellent attaquant
jouera sous le beau ciel de Pau.
clisme et de la boxe — qui, à peine
sorties de la gestation, n’en témoi
gnent pas moins d’une vitalité pleine
de promesses? •
N’avais-je donc pas raison de vou
loir édifier les lecteurs de « France-
Olympique » sur l’étonnante activité
sportive de la cité balnéaire que
beaucoup, j’en suis sûr, ont tendance
à se représenter comme une ville uni
quement mondaine, de vie facile et
paresseuse, d’où l’effort est banni,
sans virilité et peu propre, par con
séquent, à la prospection d’athlètes
de classe? Certes, il peut sembler pa
radoxal que dans ce coin privilégié
de notre éclatant Pays Basque, où
tout prédispose ou « farniente » à la
contemplation, à la philosophie ten
tante de « se la couler douce », il
puisse s’y rencontrer une jeunesse
ardente, robuste, passionnée des
exercices corporels et obstinément
concentrée sur le triomphe de cou
leurs chères.
La vérité, c’est que l’autochtone
de rude souche gasconne ou bas
quaise, ne se laisse pas absorber par
le flux tourbillonnant de la vie sai
sonnière : il le côtoie sans s’y mêler,
tout à ses occupations dont il n’est
pas besoin de dire qu’elles sont sur
chargées, à l’opposé de ses innombra
bles hôtes, il échappe ainsi à l’ex
citation, à la fièvre communes, et
c’est sans doute par constraste qu’il
>e sent attiré vers la quiétude du
stade, du fronton ou de la haute mer.
Quoi qu’il en soit, Biarritz a forcé
les portes de la Renommée... A la
réputation que lui vaut la splendeur
et le pittoresque de ses plages, s’a
joute désormais la considération de
tous ceux que la cause sportive in
téresse. En ce moment, la pépinière
est en pleine efflorescence : la gloire
des ruggers a débordé dans tous les
sens, coulant dans les jeunes pousses
une sève riche en principes vitalisa-
teurs.
Le succès appelle le succès a-t-on
■outume de dire. Il crée, en tout cas,
,in tel courant de bonne volonté, un
cel désir de se surpasser qu’il n’est
pas osé d’affirmer que Biarritz se
maintiendra longtemps encore à sa
place d’honneur. Et en disant cela,
je pense naturellement à la prochaine
saison de x’ugby, laquelle, vous le
saurez bientôt, s’annonce sous les
auspices les plus favorables.
J. Latappy.
Après Grenoble, c’est Paris
oui ré clame De sclaux
Desclaux, 'qui fut l’an dernier avec
son compatriote Coderch le meilleur
centre français, est en train de sou
mettre ses dirigeants à une bien rude
épreuve. Fortement sollicité ces der
niers temps par Grenoble, les diri
geants de 1TI.S.A.P. trouvèrent les
arguments nécessaires pour le rete
nir aux pieds du Canigou.
Tout paraissait arrangé quand,
brusquement, une autre proposition
vient de jeter l’alarme dans le clan
« sang et or ».
Un club des Treize de Paris vient
de déléguer à Perpignan son meil-
’eur ambassadeur pour offrir à 'Des
claux une situation de 2.000 francs
par mois plus sa participation dans
les recettes. Gai lia et Camo, au cours
des fêtes de Collioure, sont venus
egalement voir leur ami et ont forte
ment appuyé cette proposition.
Quels arguments vont pouvoir
maintenant trouver les dirigeants Ca
talans pour retenir définitivement
Desclaux à l’U-^.A.P. ?
On se le demande anxieusement à
Perpignan.
AUTOMOBILISME
LE GRAND PRIX DE NICE
AERAIT VÉCU
A quoi servirait de suivre la po
litique de l’autruche, en niant la
crise que traerse actuellement le
sport automobile? Faisant suite
aux annulations de tant d’épreuves
des plus réputées, voici qu’on an
nonce comme infiniment probable
la disparition, l’an prochain, du
Grand Prix de Nice.
Comme pour tous les autres, la
cause en est une insuffisance de re
cettes ou, ce qui revient au même,
l’augmentation constante des dé
penses, et par conséquent, du dé
ficit qu’entraîne à peu près forcé
ment les organisations de cet or
dre. De fait, privés de l’aide des
constructeurs, et groupés en écu
ries à tendances purement lucra
tives, les coureurs ne prêtent plus
leur concours que contre promesse
de « cachets » onéreux.
Sauf une modication — aussi ra
dicale qu’improbable — dans la
situation, la saison automobile
1 936 sera plutôt terne...
LA PASTILLE BLACKMAN
adoptée oar tous les athlètes des An
tipodes, donne du souffle et maintient
la forme
Organisé par l’Union Sportive d’Aucam-
ville, le challenge « La Violette » a obtenu,
cette année encoree, un brillant succès.
Quatre équipes s'alignaient au départ :
U.S. Aucamville, Roland S.C.U., U.S. Tou
lousaine et Guidon Saint-Cyprien.
Alors que LU.S.T. alignait une très belle
équipe, les autres clubs avaient délégué à ce
challenge des équipes mixtes, cependant
qu’on notait l’abstention du Toulouse-Vélo-
Club.
La course fut donc toute à l'avantage des
représentants de l’U.S.T., qui, dès le dé
part, avec les Jules Bouche, Raynaud, Cas-
tan, Panozetti, Stizzo et Pérez, s’assuraient
les premières places.
Le Guidon Saint-Cyprien se retira de la
course, par suite du handicap du leader de
l’équipe, Zauré, accidenté dès le départ,
malgré la course courageuse du jeune
Garcia.
Aucamville s’assura nettement la deuxiè
me place, après un beau retour des frères
Galluisti, accidentés, alors que Lacroux et
Lachurie faisaient une course méritante.
LE RUGBY À PAMIERS
Il y a encore bien peu d’agita
tion dans les milieux rugbystiques
appaméens. On parle bien par-ci
par-là de la prochaine saison. M ais
nulle part,, on ne constate cette
fièvre qui faisait que du temps du
C.S. Appaméen tout le monde,
même les rim sportifs, s’intéres
saient au rugby.
*
* *
11 est vrai que pour le moment,
d’autres préoccupations intéres
sent la population appaméenne. Il
y a d’abord les grandes fêtes de
Pamiers. Puis, les fêtes de quar
tier et enfin les vendanges. C’est
dire qu’avant la fin septembre, il
est assez difficile de grouper tous
les éléments et de les entraîner
comme il conviendrait.
*
* *
Il faut pourtant, car les cham
pionnats commencent tôt, que tout
le monde fasse preuve de bonne
volonté et songe que la nouvelle
phalange de rugby se doit de faire
Le Roland-Sportlng-Club, très mixte, joua
encore de malchance. Son leader, Pévrone,
qui fit une course magnifique, résistant vic
torieusement aux assauts répétés de ses con
currents, vit ses espoirs s’effondrer à deux
kilomètres du but, sa chaîne ayant sauté,
alors qu’il pouvait prétendre à une victoire
individuelle. De ses co-équipiers, Bardina
cassa son cadre, Latger creva deux fois,
Bréat une fois, Couloumiers une fois, mais
tous finirent courageusement le parcours.
Grosse affluence sur tout l’itinéraire, ce
qui démontre le succès constant de
l’épreuve.
Voici les résultats : 1. Union Sportive
Toulousaine; 2. Union d’Aucamville; 3.
Roland-Sporting-Club.
A titre indicatif, notons que ce challenge
a été gagné successivement par l’Union vé-
locipédique auscitaine en 1933 et l’Union
Sportive d’Aucamville en 1934.
Organisation parfaite de l’Union Sportive
d’Aucamville, pour laquelle M. F. Escoute,
grand animateur, a droit à toutes nos féli
citations.
Souvenirs ! souvenirs !
Quelle est donc cette fameuse
équipe d’athlètes américains com
posée d’une huitaine de « blancs »
sensationnels et de deux « noirs »
enfarinés qui vient de parcourir la
France en enthousiasmant les fer
vents de 1 athlétisme et en affolant
la gent hôtelière?
Ces jeunes gens ont repris, en
effet, les charmantes traditions de
la guerre, et férus de souvenirs...
souvenirs... se chargeaient volon
tiers de cuillères en argent, de cen
driers, voire de pendules...A Stras
bourg, notamment, il fallut qu’un
commissaire de police intervint pour
éviter nue l’hôtelier ne vît disparaî
tre divers objets auxquels il avait
la faiblesse de tenir!
mieux que bonne figure au sein
des clubs de deuxième série.
On aurait tort de mésestimer les
V alence, Beaumont, Cahors. Ma-
zamet et autres. Car alors on pour
rait avoir des surprises. — P. B.
L’équipe deuxième du STADOCESTE TARBAIS, de la saison 1934-35.
demi-finaliste du championnat de France.
L’équipe victorieuse de l’U. S. TOULOUSAINE.
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