Titre : Le Réveil du Havre : organe républicain ["puis" organe républicain-socialiste indépendant "puis" organe du Parti républicain démocratique]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1901-08-03
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32854639q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 03 août 1901 03 août 1901
Description : 1901/08/03 (N275). 1901/08/03 (N275).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3263474b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-89667
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/04/2019
6' Année — N” 275.
CINQ CENTIMES LE NUMÉRO
Samedi 3 Août 1901.
Organe du Parti Républicain Démocratique
PRIX DES ABONNEMENTS
Le Havre et la Seine-Inférieure par an 3 fr.
Départements » 4 fr.
ADMINISTRATION ET RÉDACTION
15, RUE GASIMIR-PERIER, 15
Secrétaire de la Rédaction.... Alfred HENRI
LTmprimeur-Gérant F. LE ROY
Annonces ... 25 centimes la ligne
Réclames 50 »
On traite à forfait
Egsssrsnsssssisss
ique
Trois événements mémorables de
notre histoire se placèrent en août ; la
Saint-Barthélemy, la journée du 10
août 1792 et l’avènement de Louis-
Philippe. Les deux premiers surtout
eurent une influence considérable sur
la destinée du pays. Nous croyons in
téressant d’en rappeler les détails.
Le massacre (les protestants ordonné
par Charles IX eut lieu le 24 août
1572. Le roi, qui avait résisté pen
dant cinq jours, finit par céder aux
objurgations de sa mère et de sou
frère. On marqua d’une croix blanche
les demeures des protestants et quand,
à trois heures du matin, la cloche de
Saint-Germain-l’Auxerrois donna le
signal, des bandes d’aventuriers ar
més par les prévôts des marchands et
conduits par des gentilshommes se
ruèrent dans les maisons. L’amiral de
Coligny fut assassiné le premier par
un Allemand nommé Besne. Dans la
cour de l’hôtel, le duc de Guise, le duc
d’Aumale et d’Angoulême attendaient.
— As-tu fini ? cria le premier.
— C’est fait, répondit l’assassin.
— Eh bien ! jette-le par la fenêtre,
« Ainsi fut fait, et quand le corps
de l’amiral tomba, Henri de Guise se
pencha vers lui et le frappa au visage
à coups de botte. On tua durant toute
la nuit. Un des chefs de bande, M. de
Tavanoes, courait par les rues de
groupe en groupe en criant : « Sai
gnez ! saignez ! les saignées d’août
sont aussi bonnes que celles de mai ».
Peu de protestants échappèrent; le vi
comte de la Force ne dût son salut
qu’à l’idée qu’il eût de faire le mort
TL
sur un tas de cadavres.
Le massacre fut tel que, dès le len
demain. le roi fut saisi d’horreur de
ce qu’il avait fait et écrivit dans les
provinces pour arrêter les assassinats
ordonnés ; mais il était trop tard. La
foule, avec cette bestialité qu’on re
trouve aux jours de révolution dans
les bas-fonds de la Société, continua
de tuer jusqu’en septembre. Les Hu
guenots ne furent pas seuls atteints ;
on se débarrassait d’un ennemi, d’un
rival, d’un créancier ; on tua même
alors pour voler.
Parlons à présent de la journée du
10 août. Ou sait que Louis XVI et
Marie-Antoinette étaient soupçonnés
depuis quelques temps déjà de faire
cause commune avec l’étranger et d’at
tendre des alliés la consolidation de
leur royauté. Danton, Robespierre et
Marat n’attendaient qu’une occasion
favorable pour exploiter cette suspi
cion. Le duc de Brunswick, général
en chef de l’armée prussienne, la leur
fournit en publiant le 27 juillet un
manifeste menaçant pour la Nation
française.
Louis XVI fat immédiatement ren
du responsable de cette provocation
et, le 9 août, les sections demandèrent
par pétition la déchéance du roi avant
la fin du jour, sinon les Tuileries se
raient attaquées. Le lendemain, en
effet, le peuple des faubourg s’avança
en armes aux cris de : « A bas le veto!
A bas le roi ! » Louis XVI effrayé,
parti avec sa famille et ses ministres
et se réfugia à l’Assemblée nationale.
On raconte qu’en traversant le jardin
il remarqua que le sol était jonché de
feuilles mortes, bien qu’on fut au
cœur de l’été.
— (c Les feuilles tombent de bonne
heure, cette année, » dit-il mélanco
liquement, se souvenant sans doute
que Manuel, le procureur de la Com
mune, avait écrit récemment dans un
journal « que le roi n’irait pas jusqu’à
la chute- des feuilles. »
Pendant ce temps, la foulo précé
dée des bataillons marseillais, atta
quait les Tuileries, égorgeait les dé
fenseurs de la Royauté et pillait les
appartements. On estime que 2,000
personnes périrent dans cette journée.
Puis, la multitude défila en triomphe
devant l’Assemblée en lui dictant deux
ordres : la déchéance du roi et la con
vocation d’une Convention nationale.
Elle obéit au second, mais voulant
laisser l’autre à la responsabilité de la
nouvelle Chambre, elle se contenta de
suspendre le pouvoir exécutif. Mais
on peut dire que, dès ce moment, si la
République n’existait pas encore, la
Royauté avait cessé d’être.
Ce fut le 9 août *830 que Louis-
Philippe, appelé au trône l’avant-
veille par un vote de la Chambre émis
à 186 voix contre 33, jura solennel
lement l’observation de la Charte re
visée qu’il acceptait d’avance. L’avè
nement de ce nouveau roi que La-
fayette au balcon de l’Hôtel de Ville,
avait présenté au peuple en disant :
« Voilà la meilleure des Républi
ques! » fat généralement bien accueilli
par l’opinion publique.
Le duc d’Crléans était très aimé.
On savait qu’il s’était distingué à
Jemmapes et à Valmy, on savait aussi
qu’il était antipathique à l’ancienne
cour à cause de ses habitudes bour
geoises et de l’instruction populaire
qu’il avait fait donner à ses cinq fils
dans les écoles publiques. D’autre
part, il rompait à jamais avec les
hommes et les traditions de 1815 et
reprenait le drapeau tricolore de 1789.
Tout cela l’avait rendu populaire et
sa nomination fut saluée par le pays
d’acclamations à peu près unanimes.
Comme tous les grands enthousias
mes, celui-ci ne fut pas d’une bien
longue durée !
Ce fut le 5 août 535 que des moi
nes, venus des Indes, apportèrent à
Justinien I er des œufs et delà semence
Loudun, fut brûlé comme sorcier le
18 août 1634. A la vérité, ce mal
heureux, qui n’était guère coupable
que de tentative de séduction sur des
religieuses de la ville, fut immolé au
ressentiment de Richelieu qui le
croyait Fauteur d’une satire publiée
contre lui.
Ce fut le 23 août 79 que Pompeï
fat détruite par une éruption du Vé
suve. Necker supprima les cachots
souterrains des prisons le 30 août
1780. Le grand Conseil de Genève
proscrivit officiellement la religion
catholique le 27 août J 535, et intima
l’ordre à tous les citoyens de professer
* ~ T
la religion réformée. La statue de
Henri IV fat élevée sur le Pont-Neuf,
le 23 août 1624. Ce fat le premier
monument de ce genre érigée eu
France, car, jusqu’alors, on n’avait
placé des statues que sur les tombeaux
et les portails des églises.
Ajoutons enfin, que l’ordre de St-
Michel fut créé par Louis XI, le 1 er
août 1469; que Charles IX publia le
4 août 1563 un édit fixant le com
mencement de l’année au 1 er janvier,
que Vincent de Paul institua le 8
août 1665 l’ordre des Filles de la Cha
rité qu’on appelle aujourd’hui sœurs
de Saint Vincent de Paul ; que le mi
croseope fat inventé par le hollandais
Jansen le 23 août 1590. que la pre
mière subvention royale, accordée aux
théâtres en France, date du 2 août
1682 et que l’inauguration du pre
mier chemin de fer de Paris à Samt-
Germain eut lieu le même jour en
1837.
Marcel France.
LES CONSEILS GÉNÉRAUX
Le scrutin de ballottage. — Résnl-
tais complets. — Xauvcllc vic
toire républicaine.
tionaliste de la Nièvre et propriétaire
de la Patrie.
Et l’échec de M. Poujol deFréchen-
court, père du rédacteur à la Gazette
de France , qui fut inculpé devant la
Haute-Cour? Depuis trente ans, la
famille Poujol de Frécbencourt déte
nait le siège dans le département de
la Somme. C’est un radical, M. Du
bois, qui a été élu.
Il est vrai que ces deux élections
avaient lieu au conseil d’arrondisse
ment.
La Hèpuhlique parlera-t-elle de
l’èehec de ses candidats dans les Vos
ges, patrie de M. Méiine ? M. le doc
teur Lardier, radical, est réélu à Ram-
bervillers, malgré la campagne per
sonnelle faite contre lui par M. Henry
Boucher. M. Grandjury, méliniste,
échoue contre un conservateur dans
le canton de Bains ; enfin, à Bulgné-
ville. un radical, M. Collin, est élu.
Nous avons signalé l’échec de deux
députés mélinistes, MM. Lasserre et
Eleury-Ravarin : c’est un bien mau
vais présage pour les élections légis
latives. Et cependant MM. Krantz et
Jules Legrand étaient allés à Castel-
sarrazin faire une conférence en la
veur deM. Lasserre, et la Patrie fran
çaise avait fortement donné à Lyon
pour M. Fleury-Ravarin.
★
* •¥•
Très peu d’incidents se sont pro
duits dimanche. À Lille, il y a eu
quelques manifestations bruyantes
lorsque le résultat du scrutin a été
proclamé. Une bande de manifestants
s’est rendu devant YEcho du Nord et
le Progrès du Nord : des pierres ont
été lancées dans les carreaux. Les
manifestants se sont ensuite portés
devant la maison de M. Barrois, dé
puté ; ils ont cassé les vitres à coups
de pierres. La police a eu beaucoup
de peine à rétablir l’ordre ; la gendar
merie a parcouru la ville toute la
nuit.
des vers à soie et le même jour, en
1675, que Colbert accorda à la ville
d’Alençou des privilèges et avances
pour la fondation d’une manufacture
de dentelles.
Le 6 août 1762, le Parlement de
Paris rendit un arrêt qui supprimait
en France l’ordre des jésuites déjà
chassé de presque tous les Etats d’Eu
rope et qui fut aboli, en 1773, par un
décret formel du pape Clément XIV.
On a remarqué qu’alors tous les prin
ces catholiques chassaient les jésuites.
Seul, le roi de Prusse, Frédéric,
prince protestant, les conserva, esti
mant qu’il n’avait rien à redouter de
leurs menées et ne voyant en eux que
des hommes capables d’enseigner les
belles lettres peu cultivées dans ses
Etats.
Le 8 août 1548, Henri II décida
que l’effigie du roi serait désormais
empreinte sut les monnaies, avec la
date de la fabrication, à la place de la
croix, trop facile à contrefaire par les
faux-monnayeurs.
C’est en août que furent exécutés
Etienne Dolet et Urbain Grandier. Le
premier, l’une des gloires de la typo
graphie française, fut brûlé avec ses
livres sur la place Maubert, le 3 août
1546. Il avait été condamné comme
hérétique pour avoir traduit YAxio-
chus de Platon où l’on releva cette
phrase, mise dans la bouche de So
crate : « Après la mort tu ne seras
rien ». Urbain Grandier, prêtre de
Les scrutins de ballottage, qui ont
eu lieu dimanche dernier, pour les
élections aux conseils généraux,
étaient exactement au nombre de
quatre-vingt-seize répartis sur qua
rante-quatre départements.
Les ballottages ont donné les résul
tats suivants :
Radicaux et radicaux-socialistes. 51
Républicains 24
Socialistes 11
Conservateurs 7
Nationalistes 3
Rallié 1
D’après les statistiques officielles,
les républicains gagnent sur les con
servateurs et les nationalistes 14 siè
ges et en perdent 6.
Les. radicaux et les socialistes ga
gnent sur les républicains modérés
13 sièges.
Les journaux nationalistes et méli
nistes vont sans doute encore triom
pher. Or, trois nationalistes ont été
élus au second tour : MM. le général
Bertrand (Gard), Aunée (Calvados),
et Pérignon (Ardennes).
Ils étaient sortants, ou bien ont
remplacé des conseillers de même
nuance. Il faudra donc que les natio
nalistes s’en tiennent au gain du seul
siège qu’ils ont pu conquérir.
La Patrie , qui chantait victoire,
parlera-t-elle de l’échec retentissant
de M. Faulquier, nationaliste, con
seiller sortant, battu par M. Louis
Cahouet, radical, dans la circonscrip
tion même de M. Jaluzot, député na-
OHÉ! L ÉS SOCIA LISTES !
Explications embarrassées
Nous recevons de M. Castanier la
lettre ci-dessous, que nous publions
en supprimant quelques termes inju
rieux et des attaques personnelles qui
n’ont rien à voir dans la question.
Nos lecteurs vont pouvoir juger
avec quelle franchise le soi-disant
socialiste-révolutionnaireCastanier ré
pond à la question précise que nous
avons posée aux socialistes relative
ment à leur attitude dans le troisième
canton.
Nous recommandons également cette
lecture aux socialistes purs. Ils pour
ront se rendre compte du sans-gêne
avec lequel M. Castanier et ses amis
se moquent d’eux.
Cette lettre est édifiante, en ce
qu’elle montre les dessous de certai
nes menées électorales.
Havre, le 31 juillet 1901.
A M. le Secrétaire de la Rédac
tion du journal le Réveil du Havre.
Monsieur,
Je vous prie de bien vouloir publier
la réponse suivante à un article paru
dans votre dernier numéro sous le
titre : Ohé ! les Socialistes ! et dans le
quel je suis visé.
Votre rédacteur anonyme me repro
che d’avoir fait campagne pourM. Léon
Meyer, et d’avoir lâché sans hésitation
le citoyen Duchesnay. « Un brave
citoyen très révolutionnaire en théorie
(vous n’avez pas osé dire en chambre),
mais qui est au fond le plus pacifique
des hommes, et qui ne ferait pas de
mal à une mouche. » (Vous auriez dû
dire à un Lion.)
Que de fleurs pour un candidat socia
liste, que vous voulez faire passer pour
un fumiste ; vous laisseriez croire en vé
rité que les Electeurs qui ont voté pour
Duchesnay étaient de Petits enfants
comme lui, ne voulant même pas faire
du mal à une mouche.
« Ohé ! les Socialistes ! Ohé ! »
« Seriez-vous devenu les adorateurs
du yeau d’or ? »
« Feriez-vous la courbette devant
l’infâme capital ? »
En ma qualité de socialiste-révolu
tionnaire, je ne dois d’explication qu’au
parti auquel j’appartiens. Voici ma ré
ponse :
Je n’ai jamais lâché les militants de
mon parti, principalement quand ceux-
ci se présentent pour défendre les inté
rêts du prolétariat, et porte son drapeau
haut et ferme tel que le faisait notre
candidat Duchesnay, et dans le cas pré
sent, j’ai si peu lâché Duchesnay que,
bien que n’étant pas encore électeur
dans le 3 e canton, j’ai, par principe,
voté pour lui dans le 2 e canton, à l’école
de la rue des Etoupières.
Je dois cependant vous avouer que si
ancun candidat socialiste ne s’était pré
senté, j'aurais fait campagne pour le
candidat radical-socialiste (dont le pro
gramme se rapproche le plus du nôtre),
et cela au risque de passer pour adorer
le veau d’or, et surtout parce que Juif,
cet infâme Juif que vous voudriez brû
ler aujourd’hui comme au bon vieux
temps de l’inquisition.
Ohé ! les Radicaux purs ! ohé !
Vous me demandez si j'adore le Veau
d’or, apprenez que quand nous désirons
ce métal vil et méprisable que vous ap
pelez or, ce n’est pas pour nous per
sonnellement, mais pour l’amélioration
et le bien-être de nos semblables, et la
preuve est que toujours nous donnons
l’exemple de la solidarité en aidant de
nos modestes deniers nos camarades en
lutte contre le capital, ce que rarement
aucun Juif, qu’il soit catholique, pro
testant, voire même franc-maçon n’ont
fait, car vous êtes tous des pingres et
des rapaces, et nous savons qu’il y a
plusde juifs dans les religions citées plus
haut que dans la religion d'Israël.
Non, bien cher, nous n’adorons pas le
Veau d’or, parce que nos principes
sont Humanité , Solidarité, ce que nous
possédons ne nous appartient pas per
sonnellement, mais bien à la Grande
Famille Prolétarienne, tandis que chez
vous c’est tout le contraire, vous volez
la sueur de l’ouvrier pour vous vautrer
et vous rassassier.
Or donc je conclus :
| Règle générale, dans les élections,
lorsque je vois les cléricaux et les réac
tionnaires recommander la candidature
d’un candidat, comme ils l’ont fait pour
M. Denis Guillot, je suis contre ce can
didat.
Ohé ! les Radicaux purs ! Ohé I
A bon entendeur salut.
Veuillez agréer, M. le Secrétaire de
la Rédaction du journal le Réveil du
Havre, l’expression de mes sentiments,
les plus distingués.
Jules Castanier,
18, rue François-Arago*
3 e canton.
Il est en vérité difficile de concevoir
une attitude plus piteuse que celle de
M. Castanier dans cette circonstance.
Nous ne sommes pas fâchés que ce ci
toyen ait commis Fimprudence de
CINQ CENTIMES LE NUMÉRO
Samedi 3 Août 1901.
Organe du Parti Républicain Démocratique
PRIX DES ABONNEMENTS
Le Havre et la Seine-Inférieure par an 3 fr.
Départements » 4 fr.
ADMINISTRATION ET RÉDACTION
15, RUE GASIMIR-PERIER, 15
Secrétaire de la Rédaction.... Alfred HENRI
LTmprimeur-Gérant F. LE ROY
Annonces ... 25 centimes la ligne
Réclames 50 »
On traite à forfait
Egsssrsnsssssisss
ique
Trois événements mémorables de
notre histoire se placèrent en août ; la
Saint-Barthélemy, la journée du 10
août 1792 et l’avènement de Louis-
Philippe. Les deux premiers surtout
eurent une influence considérable sur
la destinée du pays. Nous croyons in
téressant d’en rappeler les détails.
Le massacre (les protestants ordonné
par Charles IX eut lieu le 24 août
1572. Le roi, qui avait résisté pen
dant cinq jours, finit par céder aux
objurgations de sa mère et de sou
frère. On marqua d’une croix blanche
les demeures des protestants et quand,
à trois heures du matin, la cloche de
Saint-Germain-l’Auxerrois donna le
signal, des bandes d’aventuriers ar
més par les prévôts des marchands et
conduits par des gentilshommes se
ruèrent dans les maisons. L’amiral de
Coligny fut assassiné le premier par
un Allemand nommé Besne. Dans la
cour de l’hôtel, le duc de Guise, le duc
d’Aumale et d’Angoulême attendaient.
— As-tu fini ? cria le premier.
— C’est fait, répondit l’assassin.
— Eh bien ! jette-le par la fenêtre,
« Ainsi fut fait, et quand le corps
de l’amiral tomba, Henri de Guise se
pencha vers lui et le frappa au visage
à coups de botte. On tua durant toute
la nuit. Un des chefs de bande, M. de
Tavanoes, courait par les rues de
groupe en groupe en criant : « Sai
gnez ! saignez ! les saignées d’août
sont aussi bonnes que celles de mai ».
Peu de protestants échappèrent; le vi
comte de la Force ne dût son salut
qu’à l’idée qu’il eût de faire le mort
TL
sur un tas de cadavres.
Le massacre fut tel que, dès le len
demain. le roi fut saisi d’horreur de
ce qu’il avait fait et écrivit dans les
provinces pour arrêter les assassinats
ordonnés ; mais il était trop tard. La
foule, avec cette bestialité qu’on re
trouve aux jours de révolution dans
les bas-fonds de la Société, continua
de tuer jusqu’en septembre. Les Hu
guenots ne furent pas seuls atteints ;
on se débarrassait d’un ennemi, d’un
rival, d’un créancier ; on tua même
alors pour voler.
Parlons à présent de la journée du
10 août. Ou sait que Louis XVI et
Marie-Antoinette étaient soupçonnés
depuis quelques temps déjà de faire
cause commune avec l’étranger et d’at
tendre des alliés la consolidation de
leur royauté. Danton, Robespierre et
Marat n’attendaient qu’une occasion
favorable pour exploiter cette suspi
cion. Le duc de Brunswick, général
en chef de l’armée prussienne, la leur
fournit en publiant le 27 juillet un
manifeste menaçant pour la Nation
française.
Louis XVI fat immédiatement ren
du responsable de cette provocation
et, le 9 août, les sections demandèrent
par pétition la déchéance du roi avant
la fin du jour, sinon les Tuileries se
raient attaquées. Le lendemain, en
effet, le peuple des faubourg s’avança
en armes aux cris de : « A bas le veto!
A bas le roi ! » Louis XVI effrayé,
parti avec sa famille et ses ministres
et se réfugia à l’Assemblée nationale.
On raconte qu’en traversant le jardin
il remarqua que le sol était jonché de
feuilles mortes, bien qu’on fut au
cœur de l’été.
— (c Les feuilles tombent de bonne
heure, cette année, » dit-il mélanco
liquement, se souvenant sans doute
que Manuel, le procureur de la Com
mune, avait écrit récemment dans un
journal « que le roi n’irait pas jusqu’à
la chute- des feuilles. »
Pendant ce temps, la foulo précé
dée des bataillons marseillais, atta
quait les Tuileries, égorgeait les dé
fenseurs de la Royauté et pillait les
appartements. On estime que 2,000
personnes périrent dans cette journée.
Puis, la multitude défila en triomphe
devant l’Assemblée en lui dictant deux
ordres : la déchéance du roi et la con
vocation d’une Convention nationale.
Elle obéit au second, mais voulant
laisser l’autre à la responsabilité de la
nouvelle Chambre, elle se contenta de
suspendre le pouvoir exécutif. Mais
on peut dire que, dès ce moment, si la
République n’existait pas encore, la
Royauté avait cessé d’être.
Ce fut le 9 août *830 que Louis-
Philippe, appelé au trône l’avant-
veille par un vote de la Chambre émis
à 186 voix contre 33, jura solennel
lement l’observation de la Charte re
visée qu’il acceptait d’avance. L’avè
nement de ce nouveau roi que La-
fayette au balcon de l’Hôtel de Ville,
avait présenté au peuple en disant :
« Voilà la meilleure des Républi
ques! » fat généralement bien accueilli
par l’opinion publique.
Le duc d’Crléans était très aimé.
On savait qu’il s’était distingué à
Jemmapes et à Valmy, on savait aussi
qu’il était antipathique à l’ancienne
cour à cause de ses habitudes bour
geoises et de l’instruction populaire
qu’il avait fait donner à ses cinq fils
dans les écoles publiques. D’autre
part, il rompait à jamais avec les
hommes et les traditions de 1815 et
reprenait le drapeau tricolore de 1789.
Tout cela l’avait rendu populaire et
sa nomination fut saluée par le pays
d’acclamations à peu près unanimes.
Comme tous les grands enthousias
mes, celui-ci ne fut pas d’une bien
longue durée !
Ce fut le 5 août 535 que des moi
nes, venus des Indes, apportèrent à
Justinien I er des œufs et delà semence
Loudun, fut brûlé comme sorcier le
18 août 1634. A la vérité, ce mal
heureux, qui n’était guère coupable
que de tentative de séduction sur des
religieuses de la ville, fut immolé au
ressentiment de Richelieu qui le
croyait Fauteur d’une satire publiée
contre lui.
Ce fut le 23 août 79 que Pompeï
fat détruite par une éruption du Vé
suve. Necker supprima les cachots
souterrains des prisons le 30 août
1780. Le grand Conseil de Genève
proscrivit officiellement la religion
catholique le 27 août J 535, et intima
l’ordre à tous les citoyens de professer
* ~ T
la religion réformée. La statue de
Henri IV fat élevée sur le Pont-Neuf,
le 23 août 1624. Ce fat le premier
monument de ce genre érigée eu
France, car, jusqu’alors, on n’avait
placé des statues que sur les tombeaux
et les portails des églises.
Ajoutons enfin, que l’ordre de St-
Michel fut créé par Louis XI, le 1 er
août 1469; que Charles IX publia le
4 août 1563 un édit fixant le com
mencement de l’année au 1 er janvier,
que Vincent de Paul institua le 8
août 1665 l’ordre des Filles de la Cha
rité qu’on appelle aujourd’hui sœurs
de Saint Vincent de Paul ; que le mi
croseope fat inventé par le hollandais
Jansen le 23 août 1590. que la pre
mière subvention royale, accordée aux
théâtres en France, date du 2 août
1682 et que l’inauguration du pre
mier chemin de fer de Paris à Samt-
Germain eut lieu le même jour en
1837.
Marcel France.
LES CONSEILS GÉNÉRAUX
Le scrutin de ballottage. — Résnl-
tais complets. — Xauvcllc vic
toire républicaine.
tionaliste de la Nièvre et propriétaire
de la Patrie.
Et l’échec de M. Poujol deFréchen-
court, père du rédacteur à la Gazette
de France , qui fut inculpé devant la
Haute-Cour? Depuis trente ans, la
famille Poujol de Frécbencourt déte
nait le siège dans le département de
la Somme. C’est un radical, M. Du
bois, qui a été élu.
Il est vrai que ces deux élections
avaient lieu au conseil d’arrondisse
ment.
La Hèpuhlique parlera-t-elle de
l’èehec de ses candidats dans les Vos
ges, patrie de M. Méiine ? M. le doc
teur Lardier, radical, est réélu à Ram-
bervillers, malgré la campagne per
sonnelle faite contre lui par M. Henry
Boucher. M. Grandjury, méliniste,
échoue contre un conservateur dans
le canton de Bains ; enfin, à Bulgné-
ville. un radical, M. Collin, est élu.
Nous avons signalé l’échec de deux
députés mélinistes, MM. Lasserre et
Eleury-Ravarin : c’est un bien mau
vais présage pour les élections légis
latives. Et cependant MM. Krantz et
Jules Legrand étaient allés à Castel-
sarrazin faire une conférence en la
veur deM. Lasserre, et la Patrie fran
çaise avait fortement donné à Lyon
pour M. Fleury-Ravarin.
★
* •¥•
Très peu d’incidents se sont pro
duits dimanche. À Lille, il y a eu
quelques manifestations bruyantes
lorsque le résultat du scrutin a été
proclamé. Une bande de manifestants
s’est rendu devant YEcho du Nord et
le Progrès du Nord : des pierres ont
été lancées dans les carreaux. Les
manifestants se sont ensuite portés
devant la maison de M. Barrois, dé
puté ; ils ont cassé les vitres à coups
de pierres. La police a eu beaucoup
de peine à rétablir l’ordre ; la gendar
merie a parcouru la ville toute la
nuit.
des vers à soie et le même jour, en
1675, que Colbert accorda à la ville
d’Alençou des privilèges et avances
pour la fondation d’une manufacture
de dentelles.
Le 6 août 1762, le Parlement de
Paris rendit un arrêt qui supprimait
en France l’ordre des jésuites déjà
chassé de presque tous les Etats d’Eu
rope et qui fut aboli, en 1773, par un
décret formel du pape Clément XIV.
On a remarqué qu’alors tous les prin
ces catholiques chassaient les jésuites.
Seul, le roi de Prusse, Frédéric,
prince protestant, les conserva, esti
mant qu’il n’avait rien à redouter de
leurs menées et ne voyant en eux que
des hommes capables d’enseigner les
belles lettres peu cultivées dans ses
Etats.
Le 8 août 1548, Henri II décida
que l’effigie du roi serait désormais
empreinte sut les monnaies, avec la
date de la fabrication, à la place de la
croix, trop facile à contrefaire par les
faux-monnayeurs.
C’est en août que furent exécutés
Etienne Dolet et Urbain Grandier. Le
premier, l’une des gloires de la typo
graphie française, fut brûlé avec ses
livres sur la place Maubert, le 3 août
1546. Il avait été condamné comme
hérétique pour avoir traduit YAxio-
chus de Platon où l’on releva cette
phrase, mise dans la bouche de So
crate : « Après la mort tu ne seras
rien ». Urbain Grandier, prêtre de
Les scrutins de ballottage, qui ont
eu lieu dimanche dernier, pour les
élections aux conseils généraux,
étaient exactement au nombre de
quatre-vingt-seize répartis sur qua
rante-quatre départements.
Les ballottages ont donné les résul
tats suivants :
Radicaux et radicaux-socialistes. 51
Républicains 24
Socialistes 11
Conservateurs 7
Nationalistes 3
Rallié 1
D’après les statistiques officielles,
les républicains gagnent sur les con
servateurs et les nationalistes 14 siè
ges et en perdent 6.
Les. radicaux et les socialistes ga
gnent sur les républicains modérés
13 sièges.
Les journaux nationalistes et méli
nistes vont sans doute encore triom
pher. Or, trois nationalistes ont été
élus au second tour : MM. le général
Bertrand (Gard), Aunée (Calvados),
et Pérignon (Ardennes).
Ils étaient sortants, ou bien ont
remplacé des conseillers de même
nuance. Il faudra donc que les natio
nalistes s’en tiennent au gain du seul
siège qu’ils ont pu conquérir.
La Patrie , qui chantait victoire,
parlera-t-elle de l’échec retentissant
de M. Faulquier, nationaliste, con
seiller sortant, battu par M. Louis
Cahouet, radical, dans la circonscrip
tion même de M. Jaluzot, député na-
OHÉ! L ÉS SOCIA LISTES !
Explications embarrassées
Nous recevons de M. Castanier la
lettre ci-dessous, que nous publions
en supprimant quelques termes inju
rieux et des attaques personnelles qui
n’ont rien à voir dans la question.
Nos lecteurs vont pouvoir juger
avec quelle franchise le soi-disant
socialiste-révolutionnaireCastanier ré
pond à la question précise que nous
avons posée aux socialistes relative
ment à leur attitude dans le troisième
canton.
Nous recommandons également cette
lecture aux socialistes purs. Ils pour
ront se rendre compte du sans-gêne
avec lequel M. Castanier et ses amis
se moquent d’eux.
Cette lettre est édifiante, en ce
qu’elle montre les dessous de certai
nes menées électorales.
Havre, le 31 juillet 1901.
A M. le Secrétaire de la Rédac
tion du journal le Réveil du Havre.
Monsieur,
Je vous prie de bien vouloir publier
la réponse suivante à un article paru
dans votre dernier numéro sous le
titre : Ohé ! les Socialistes ! et dans le
quel je suis visé.
Votre rédacteur anonyme me repro
che d’avoir fait campagne pourM. Léon
Meyer, et d’avoir lâché sans hésitation
le citoyen Duchesnay. « Un brave
citoyen très révolutionnaire en théorie
(vous n’avez pas osé dire en chambre),
mais qui est au fond le plus pacifique
des hommes, et qui ne ferait pas de
mal à une mouche. » (Vous auriez dû
dire à un Lion.)
Que de fleurs pour un candidat socia
liste, que vous voulez faire passer pour
un fumiste ; vous laisseriez croire en vé
rité que les Electeurs qui ont voté pour
Duchesnay étaient de Petits enfants
comme lui, ne voulant même pas faire
du mal à une mouche.
« Ohé ! les Socialistes ! Ohé ! »
« Seriez-vous devenu les adorateurs
du yeau d’or ? »
« Feriez-vous la courbette devant
l’infâme capital ? »
En ma qualité de socialiste-révolu
tionnaire, je ne dois d’explication qu’au
parti auquel j’appartiens. Voici ma ré
ponse :
Je n’ai jamais lâché les militants de
mon parti, principalement quand ceux-
ci se présentent pour défendre les inté
rêts du prolétariat, et porte son drapeau
haut et ferme tel que le faisait notre
candidat Duchesnay, et dans le cas pré
sent, j’ai si peu lâché Duchesnay que,
bien que n’étant pas encore électeur
dans le 3 e canton, j’ai, par principe,
voté pour lui dans le 2 e canton, à l’école
de la rue des Etoupières.
Je dois cependant vous avouer que si
ancun candidat socialiste ne s’était pré
senté, j'aurais fait campagne pour le
candidat radical-socialiste (dont le pro
gramme se rapproche le plus du nôtre),
et cela au risque de passer pour adorer
le veau d’or, et surtout parce que Juif,
cet infâme Juif que vous voudriez brû
ler aujourd’hui comme au bon vieux
temps de l’inquisition.
Ohé ! les Radicaux purs ! ohé !
Vous me demandez si j'adore le Veau
d’or, apprenez que quand nous désirons
ce métal vil et méprisable que vous ap
pelez or, ce n’est pas pour nous per
sonnellement, mais pour l’amélioration
et le bien-être de nos semblables, et la
preuve est que toujours nous donnons
l’exemple de la solidarité en aidant de
nos modestes deniers nos camarades en
lutte contre le capital, ce que rarement
aucun Juif, qu’il soit catholique, pro
testant, voire même franc-maçon n’ont
fait, car vous êtes tous des pingres et
des rapaces, et nous savons qu’il y a
plusde juifs dans les religions citées plus
haut que dans la religion d'Israël.
Non, bien cher, nous n’adorons pas le
Veau d’or, parce que nos principes
sont Humanité , Solidarité, ce que nous
possédons ne nous appartient pas per
sonnellement, mais bien à la Grande
Famille Prolétarienne, tandis que chez
vous c’est tout le contraire, vous volez
la sueur de l’ouvrier pour vous vautrer
et vous rassassier.
Or donc je conclus :
| Règle générale, dans les élections,
lorsque je vois les cléricaux et les réac
tionnaires recommander la candidature
d’un candidat, comme ils l’ont fait pour
M. Denis Guillot, je suis contre ce can
didat.
Ohé ! les Radicaux purs ! Ohé I
A bon entendeur salut.
Veuillez agréer, M. le Secrétaire de
la Rédaction du journal le Réveil du
Havre, l’expression de mes sentiments,
les plus distingués.
Jules Castanier,
18, rue François-Arago*
3 e canton.
Il est en vérité difficile de concevoir
une attitude plus piteuse que celle de
M. Castanier dans cette circonstance.
Nous ne sommes pas fâchés que ce ci
toyen ait commis Fimprudence de
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