Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1922-08-20
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 20 août 1922 20 août 1922
Description : 1922/08/20 (Numéro 232). 1922/08/20 (Numéro 232).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
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Description : Collection numérique : La Commune de Paris Collection numérique : La Commune de Paris
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k293312d
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
LeJtumérojjwtidiearr mûT CENTIMES EN FRANCE
68me Année -3»«eSérie N° 232
Dimanche 20 Août! 922
GASTON CALWIETTE
Directeur (1902-1914)
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26, Rue Drouot, Paris (9« Arr') ̃
Directeur politique ALFRED CAPUS
Directeur littéraire ROBERT DE FLERS
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et Colonies françaises } 14 » 28 » 64 »
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do France et d'Algérie
Un roman
d'aventure vécu
Quatre années après Waterloo et
l'écroulement de Napoléon, poussé par
la pauvreté et l'esprit d'aventure, s'em-
barquait pour l'Egypte, où il allait cher-
cher fortune, un des plus intrépides sol-
dats des armées de l'Empereur.
Balzac, avec son flair prodigieux, a
'senti tout ce qu'il y avait de tourmenté,
de tragique' dans l'existence de ces de-
mi-solde,, subitement jetés, après une
carrière passionnante, dans la. médio-
crité et le dénûment d'une existence ré-
trécie. Mais le plus tragique, dans leur
cas, c'est qu'un certain nombre d'en-
tre eux n'avaient pas de solde du tout.
L'un d'eux, Joseph Sève, né à Lyon
en 1788, fils d'un modeste artisan qui
exerçait le métier de tondeur de draps,
après une enfance turbulente et indisci-
plinée, est embarqué par son père, con>
me mousse, à bord d'un navire de
guerre.
Quittant, à dix-neuf ans, la marine à
la suite d'une querelle avec un de ses
officiers, il s'engage en Italie dans uù
de hussards. Il conquiert bra-
vement ses premiers galons. Blessé, fait
prisonnier en Allemagne durant la cam-
pagne de 1809, il revient dès sa libéra-
tion il fait la campagne de Russie, celle
d'Allemagne, puis celle de France. Il
est lieutenant à Montmirail, capitaine
aux Cent-Jours.
Et le voilà tout de suite après happé
par la misère, obligé de se -débattre
contre les mille difficultés d'une lutte
pour l'existence à laquelle rien ne
l'avait préparé.
.11 est, tour à tour, régisseur dans une
ferme .à Greiïélle, loueur de voitures et
de chevaux, commis-voyageur en Lom-
ba'rdie. C'est en vain qu'il change de
commerce et de pays. Tous ces change-
mentsne lui apportent que des décep-
tions. Il songe à partir pour la Perse,
sur la nouvelle que le Schah cherche des
officiers français capables d'instruire
ses troupes. Il sollicite d'un de ses pro-
tecteurs, le comte de Ségur, des lettres.
de recommandation à cet effet. Mais
Ségur lui envoie une lettre pour Méhé-
met-Ali, le vice-roi d'Egypte, vers qui
l'attention de l'Europe commençait à se
tourner. Sève, sans une minute d'hési-
tation, .prend .Je bateau pour Alexan-
drie.
Aussitôt arrivé au Caire, il.se pré-
sente au vice-roi, pensant obtenir tout
de suite le commandement d'un régi-
ment. Méhémet-Ali le reçoit avec bien-
veillance. Mais, dans le désir de l'éprou-
ver, il. lui donne, au lieu du commande-
ment espéré, l'ordre de se rendre dans
la Haute-Egypte, pour y découvrir. des
mines de charbon.
Voilà l'ancien officier de Napoléon
transformé en ingénieur. Il remonte le
Nil, explore la région, cherche les mi-
nes et ne les trouve pas, pour la simple
raison, qu'elles n'existaient pas.
Il revient au Caire, juste au moment
i)ù Ibrahim pacha, le fils du vice-roi, fai-
sait son entrée triomphale dans la capi-
tale, à la suite de sa campagne victorieu-
se en Arabie. Le parti militaire l'em-
porte. Tout est à la gloire des armes
tous les honneurs, tous les profits sont
réservés aux soldats.
Sèye est nommé aga et reconnu com-
me instructeur des troupes. Un jour
qu'il se rendait à la citadelle, un khavas
du pacha prétend se saisir de sa mon-
ture et le contraindre à marcher à pied.
Sève fait tout d'abord semblant de s'in-
cliner. Il descend et laisse l'autre enfour-
cher la bête.. Mais à peine est-il en selle,
que de sa poigne vigoureuse il lui fait
vider les étriers, le jette à terre et lui ad-
ministre une formidable raclée..
Quelques expériences de ce genre lui
,valent le respect de tous.
Sève s'appelle maintenant Soliman-
Aga. Il a la charge d'instruire, tout près
d'Assouan, dans la Haute-Egypte, les
régiments d'élite qui doivent former le
noyau de la future armée.
Bientôt il est en élat d'amener au
Caire six magnifiques régiments, 25.000
hommes, armés à l'européenne, com-
mandés par des mamelouks et des offi-
ciers européens. Soliman-Aga devient
Soliman bey. Il reçoit des terres, le com-
mandement d'un des régiments. Entre
temps, il s'était fait musulman, sentant
bien, que, tant qu'il resterait chrétien, il
y aurait entre lui et ses soldats un fossé
que rien ne pourrait combler.
Méliénièl-Ali est en possession d'une
puissante armée. L'occasion de s'en ser-
vir ne tarde pas à se présenter pour lui,
̃Le- sultan de Constantinople, le Com-
mandeur des Croyants, a vu sa flotte et
ses troupes battues par les insurgés
grecs. Il ,s'adresse au vice-roi d'Egypte
et lui demande son assistance.
Une flotte égyptienne, commandée par
Ibrahim pacha, le fils de 'Méhémel-Ali,
vogue, vers l'Archipel et opère sa jonc-
tion avec l'escadre ottomane. Des régi-
ments égyptiens, parmi lesquels celui de
Solinian bey, sont jetés dans le Pélopo-
nèse. Ils battent les Grecs près de Mo-
dau, assiègent et prennent Navarin, font
leur entrée dans Tripolitza que ses dé-
fenseurs viennent d'abandonner.
Le çomniandant de. • l'armée turque,
Reschid pacha, depuis plusieurs semai-
nes, assiégeait vainement Missolonghi.
̃Désespérant d'emporter la place et sen-
tant -la colère du Sultan, son maître,
agrandir de jour en jour contre lui,. il
s'adresse à Ibrahim pacha if le supplie
de l'aider à enlever la forteresse. Le gé-
néral égyptien répond à son appel. Quel-
que temp après, Missolonghi tombe en-
tre ses mains..
Mais l'Europe se tournait décidément
T p pT~ A 1~~
LE FIGARO
contre les Turcs. La flotte ottomane était
détruite à N.avarhi; -L&g-'énéra'l égyptien
se voit Contraint d'évacuer le Péloponè-
se. Soliman bey part comme les autres.
Mais il ne part pas seul. Durant son sé-
jour à Modau, il avait séduit une Grec-
que, la femme très jeune et très belle
d'un fabricant de babouches. Il l'enlève
sur sa frégate et l'emmené avec lui au
Caire, comme autrefois Paris enleva la
belle Hélène. C'est en vain que le mari
outragé s'embarqua sur le prochain ba-
teau pour courir après sa cruelle épou-
se. Celle-ci déclare devant le juge qu'elle
n'aime que Soliman, que c'est de son
plein gré qu'elle l'a suivi, qu'elle est de-
venue sa femme et s'est faite musul-
mane.
Le marchand de babouches n'avait
plus qu'à revenir tristement à Modau
Quant à la jeune Grecque, la plus flat-
teuse de ses conquêtes, elle porta désor-
mais le nom de Sidi-Maria, et Soliman,
malgré toutes les facilités de la loi mu-
sulmane, n'eut jamais d'autre épouse
qu'elle.
Après la campagne du Péloponèse, ce
fut celle de Palestine et de Syrie. Soli-
man, promu général, s'y couvrit de
gloire. C'est au cours de cette expédi-
tion, à Saïda, l'antique Sidon, qu'Ho-
race Vernet, le célèbre peintre de batail-
les, fut son hôte, et lit de lui un magni-
fique portrait.
En 18-15,. un des ÏÏls de Eoùis-iPhïlippe,
le duc de Montpensier, visite PEgypte.
où il reçoit un accueil enthousiaste. Peu
de temps après, Ibrahim pacha se rend
en France et Soliman est désigné pour
l'accompagner. Le prince égyptien dé-
barque à Toulon, où on lui rend les
honneurs royaux. Il va de là à Marseil-
le, puis à Vernet-les-Bains, dans les Py-
rénées-Orientales, où les médecins lui
ont 'prescrit une cure.
Après son traitement, il part pour Pa-
ris et c'est au palais de l'Elysée-Bour-
bon que lui et sa suite sont logés. Soli-
man est du voyage et il assiste à toutes
les .réceptions. Avant de revenir eh
Egypte, il s'arrête à Lyon, sa ville na-
tale. Il en était parti quelque trente, ans
auparavant, pauvre et obscur. Le voici
riche et puissant, comblé d'égards, gé-
néral en chef des' armées égyptiennes.
Il revoit sa famille, sa sœur, son oncle,
ses cousins.
Il passe une semaine au milieu des
siens et il part pour l'Egypte, qui était
devenue sa véritable patrie.
Il y mourut en 1860, après une lon-
gue et verte vieillesse.
Ce roman, d'aventures, .-car- c'en -est
un, est déjà extraordinaire en liM-mê-
me. Mais ce qu'il y a de plus extraordi-
naire encore c'est sa suite, que voici
Une arrière-petite-fille de Soliman pa-
cha a épousé S. M. Fouad Ier, roi d'E-
gypte, de sorte que la descendante di-
recte du Lyonnais Sève est aujourd'hui
l'épouse du souverain, assis sur le trô-
ne des Pharaons
Raymond Recouly.<
AU JOUR LE JOUR
Sur une plage étrangère
C'est où vous voudrez, mais en France.
Je me suis promené ce matin sur la plage si
étroite d'où l'on goûte si mal la multiple et
vivante beauté de la mer., Inutile de vous
dire, vous vous en doutez, que je n'y ai
pas vu grand monde. L'on ne va guère sur
les plages au jour d'aujourd'hui, comme dit
le pléonasme, pour voir les flots glauques et
respirer l'âpre et voluptueux parfum de la
brise marine. Mais bien plutôt pour se faire
admirer des cachalots.
Il a fallu, pour que je voie un peu Ces bai-
gneurs dont le luxe exerce un tel prestige,
dans de lointaines provinces, sur l'âme des
petits jeunes gens tourmentés par le souci
d'amours élégantes et romanesques dans les
plus nobles décors, il a fallu que je me ré-
fugie dans une petite rue, devant le plus fa-
de porto qui soit au monde.
Et, de plus, j'aurais pu tout aussi bien
me livrer à ce divertissement sans imprévu,
quelque part, du côté de la rue Royale. Il
est vrai que nous avons la manie de nous
déplacer.
L'on nous a dit, au collège, que les voya-
ges formaient la jeunesse. Rien de plus
faux. Mais ils déforment les portefeuilles
pour des plaisirs incertains.
Voyez ce prince italien. C'est un vieil en-
fant. Or, remarquez qu'il n'est point sot.
Ayant beaucoup couru le monde et l'aventu-
re, on suppose qu'il devrait avoir parfait une
expérience non pareille. Allons donc! il n'en
est' rien. Il est toujours spirituel et frivole.
Sous tous les cieux, il a promené son extra-
vagance figée. Car, une légende de plus qui
s'en va, c'est un Italien flegmatique. Il a
fait mille folies et il sent bien qu'il en fera
beaucoup encore, si les dieux lui sont propi-
ces. Au fait, voilà ce que ces voyages ont dû
lui enseigner que la vie n'a pas de sens, et
que le plaisir est aussi délicieux que fugace.
Alors, il s'acharne à lui courir après. Pour
l'instant ce plaisir a un joli visage, mais il
se moque de lui.
J'ai rencoutré aussi cette élégante jeune
femme, pleine de hauteur et de grâce, dont
la vie est si mystérieuse que tous les bai-
gneurs doués d'imagination (ils sont rares)
en rêvent à l'heure triste du crépuscule. J'ai
aussi rencontré cet enragé sportsman dont les
gazettes spéciales nous content si souvent
les triomphes et ces défaites qui (on le sait)
sont mieux que des victoires. Ainsi nous
a-t-on prouvé, lorsque Carpentier fut 'battu
par Dempsey, que sou knock-out prouvait
assez sa supériorité. Mais ce n'est pas tout
j'ai vu cinquante Anglais, cent Américains
du Nord,. cent cinquante Espagnols, deux
cents Argentins, Brésiliens, Mexicains, An-
namites et Tchéco-Slovaques. En cherchant
beaucoup, j'ai bien trouvé une cinquantaine
de Parisiens et quatre ou cinq Bordelais.
Faites le total Tout-Paris.
Et tous ces gens-là faisaient la même cho-
se qu'à Paris. Ils se rencontraient aux mê-
,mes thés, faisaient les mêmes plaisanteries,
« Loué par ceux-ci, blâmé par ceux-là, me moquant des sots, bravant les méchants, je me presse
de Tire 'de- tout. de pe°iir d'être obligé d'en pleurer. » (Beaumarchais).
dansaient les mêmes danses, buvaient le
•nlême'champagne frelaté, ïiouaient les mê-
mes iijtrigMeSjÇt racojjtaiea| les mênjgg. ca-Uj
caus.
Ils ont, pris, je .veux dire qu'il^ ,ot$%. conti-
nue, leurs.^vàcances. 4ajis le. méijjiç. •ehdrdit,,
parce qu'ily a un ordre social, des habitu-
des et des coutumes, parce qu'ils veulent
être, parce qu'ils sont t des gens comme il
faut A.
La nier, dans la nuit d'été, reflète les étoi-
les, et nous chante sa millénaire rapsodie.
Gilbert Charles.
ÉCHOS
Dépopulation.
Les statistiques françaises concernant
la natalité sont évidemment inquiétan-
tes, et l'on ne saurait trop encourager
les efforts de ceux 'qui luttent pour en-
rayer la dépopulation. '̃
Nous ne sommes pas seuls, toutefois,
à subir les .effets de ce lléau redoutable.
L'Allemagne elle-même n'y échappe
pas nous le constations récemment
d'après des journaux d'outre-Rhin. 1*
Aujourd'hui, c'est le tour de l'Angle-
terre. Le nombre .des naissances y est
tombé, pendant le second trimestre de
1922, au chiffre le plus bas qui ait en-
core été observe et lés mariages, 'durant t
la même période, ont été en forte dimi-
nution on en a enregistré 64.384 de
moins que l'an dernier.
La dépopulation serait-elle, en ce
vingtième siècle, la grande maladie de
notre vieille Europe ? `!
L'or et l'argent. "L" ̃ • z?i
On n'examine pas avec ..assez, d'atten-
tion les bilans hebd6màdair^i:publiés j
par la Banque de France. lis1 s'pnt "pour- j
tant d'une belle éloquence. ? j
C'est ainsi que, chaque semaine, ces:
bilans accusent une augmentation de
quelques .centaines de ̃mille- francs de'
l'encaisse or et argent de cet établisse-,
̃ment.
A la date du 17 août, les caisses de la'
Ba-uque contenaient 3 milliards 582 mil-
lions, 347.000 francs de monnaie d'or,,
soit une augmentation de 124.000 francs
sur la semaine précédente et 285 mil-
lions 577.000 francs de monnaie d'ar-
gent,. soit une augmentation de 168.000
francs. ̃
Mais sait-on que la plupart de ces
beaux louis et de ces pièces blanches»
parviennent à -la. -Banque par l'internié*
diaire des notaires qui les" recueillent'
dans les successions des familles ? 2
Fausse alerte.
Gladstone, le grand homme d'Etat,
inhumé à Westminster, a frémi l'autre
jour dans son tombeau, mais ce n'est
pas en voyant son successeur Lloyd
Gep,rge s'engager imprudemment dans
une voie périlleuse pour l'Angleterre.
C'est tout simplement parce que l'ab-
baye a semblé fléchir sur sa base. Et,
de fait, on s'aperçut avec émoi que plu-
sieurs lézardes avaient apparu sur les
murs. •••
Les architectes, chargés', immédiate-1
ment de procéder à des vérifications,
constatèrent un léger lassementudu vieili
édifice, par suite, sans doute^de 5» M
lente infiltration des eaux- de lâf Tamise.
Toutefois, l'édifice a conservé' son équi-;
libre, et aucun dartger-n'est à redouter
pour l'instant, tout au moins.
Mais on a eu bien" peur, et l'on trem-.
ble encore à la pensée que Westminster,
symbole de la grandeur britannique,
pourrait s'ébranler..
Quels sont les heureux mortels qui
ne se sont pas plaints du brouillard ces
temps derniers > Ceux qui villégiaturent
à Font-Romeu ils y jouissent "depuis
le début de Tété' d'un soleil l 'radieux.
Prix réduits en septembre.
Partons pour la- Syrie.*
Champions de vitesse ei'-Chp-mpi.Qns
de .tourisme, partons pour.;(a;^yrie, ow
bientôt aura lieu" une course- automobile.-
de consommation, la première que verra
ce .lointain et prestigieux pays,
.Sait-on combien il y avait d'aulomô-*
biles en Syrie, il y a deux ans à peine ?>
deux C'est peu. On en compte à l'heure
actuelle dix-huit. cents et cela fait hon-
neur à la fois à l'initiative de notre haut.
commissaire le général Gouraud, et à
l'activité de nos industriels.
La course projetée se. déroulera sur le
parcours Beyrouth-Damas-Beyrouth et
nos constructeurs se rendront. compte
de l'intérêt que peut présenter pour eux
une telle épreuve, quand ils sauront que
la presque totalité des automobiles dé-
nombrées en Syrie sont à- Beyrouth et
que tes autres, grandes villes 'ignorent
encore, pour ainsi dire, ce genre de lo-:
comotion.
Il y a là un bel effort à faire pour l'in-
dustrie française. 1
Gare aux flèches.
Ils; en ont. en Angleterre, et. chose plus
pénible encore pour notre amour-pro-
pre national, nous n'en avons pas en
France.
• Il s'agit de femmes archers dont il
vient de se former à Londres une com-
pagnie. Il paraît que ce. sport est parti-
culrerement goûté dans les collèges fé-
minins d'outre-Manche et qu'on ac-
complit de ^remarquables performances.
Nous ne* tarderons pas sans doute à'
vôtr-cet exempte imité chez nous par les
gracieuses athlètes de la Fédération
sportive féminine.
Il ne nous manquait plus que ça, di-
ront les esprits chagrins, qui pensent
que: la femme a déjà'bien assez d'armes
contre l'homme: Et cette vogue, oblige-
ra les. dessinateurs humoristes à dé-"
pouiller de ses classiques.attributs le
jeune dieu Eros.. ̃̃̃ r
Lc Hasaue de Fer.
les délégués de la C.O.B.
sont partis pour Berlin
Les deux représentants de .la Gom-
̃mission des réparations, M. Mauolère,
président du comité de garantie, et sir
John Bradbury, sont partis, hier .soir,
pour Berlin.
Dans les conversations qu'ils ont eues
hier .malin avec leurs collègues, les •di-
rectives, qu'ils auront à suivre ont" été
précisées. ̃••- >•
La renonciation de ̃•] 'Allemagne à -'sa
demande de moratorium est extrême-
ment .peu probable d'autre part, il sem-
ble qu'il y ait peu de chances, .devant
l'opposition du gouvernement français,
qu'on se rallie au compromis belge.
C'est donc vers le système des .gages
et des garanties que les 'conversations
de Berlin seront orientées. Il faut, dès
aujourd'hui, signaler tout particulière-
ment le projet préconisé par sir John
Bradbury, et qui consiste dans la mise à
la disposition de la Commission des ré-
parations,^ titre de gage, du milliard de
marks-or qui constitue la réserve métal-
lique actuelle de la Reichsbank, "1
Ajoutons qu'avant de partir. M. Mau-
elère a eu un long -entretien avec- M.
Poincaré. M. Dubois, président de la
Commission des réparations, assistait à
cet entretien.
L'émotion de la presse britannique
Londres, 19 août. Les nouvelles de
Paris sur le départ de sir John Bradbu-
ry et de M. Mauclère pour Berlin, sur
les bruits d'un rapprochement franco-
allemand, sur une éventualité d'occupa-
tion de la Ruhr dans les 48 heures ou
sur le voyage de M. Herriof, ainsi que
les commentaires des journaux français
causent une certaine sensation dans la
presse quotidienne et dans la presse
hebdomadaire anglaise.
La .presse! qui nous est actuellement
peu favorable ou défavorable témoigne
d'une réelle émotion qui se traduit par
des propos plus ou moins vifs à.l'adresse
de la France, et lé souci de dissimuler le
dépit que causerait un règlement direct
entre les gouvernements de Paris et de
Berlin.
Cependant, à vrai dire, les éditoriaux
sont rares ou ce sont plutôt ceux de cer-
/Iftiheç; r.ey.ues de la semaine comme la
X) ut Look et le New Stqtesman, qui se
"moiïî#:rirres piiiS.;àîgr e.8. et qui s'.effor-
cent de faire la contre-partie de 'la Sa-
turdày Review, laquelle ne se gêne pas
pour critiquer la politique de M. Lloyd
George.'
Les grands journaux qui font profes-
sion de ne pas nous témoigner de sym-
paihie comme le Daily Chronicle, le
Manchester Guardian, la • Westminster
Gazette ou la Pall Mail Gazette and Glo-
be, sont loin- de considérer comme alar-
mant un rapprochement, franco-alle-
mand ,et disent s'en réjouir plutôt.
Us saisissent l'occasion pour repro-
cher à la France son attitude menaçante
j'a /l'égard de l'Allemagne; attitude qui,
pour eux, est la. cause de l'insécurité de
l'Europe. Il est surtout intéressant de
remarquer que la presse gouvernemen-
tale s'abstient de commentaires person-
aie.ls.'
,;iEn résumé, il faut retenir surtout, du
.ton des journaux anglais (presse quoti-
dienne et hebdomadaire) que les uns
iiron-t pas encore été chargés de traduire
fi pensée du "gouvernement, que d'au-
ijces expriment (les sentiments toujours
•Jçs mêmes et. toujours désagréables et
cjjBe d'autres enlin comme le lUmes, tout
ejiji mettant en garde le publie anglais
contre les exagérations qui circulent
dans certains journaux et traitant d'ab-
surdité la menace d'un retour à la politi-
que de M.. Caillaux, disent que c'est le,
devoir des écrivains responsables et. des
hommes publics des pays alliés de s'abs-
tenir de toute expression de nature à en-
flanrmer les sentiments.
Et le Proche-Orient ?
L'Angleterre répond à la note française
Londres, 19 août. Une note officiel-
le britannique rappelle que la. presse
française a exprimé son étonnement du.
fait que la Grande-Bretagne n'avait pas
encore répondu & .la note qui. lui aurait
été adressée de Paris il y a environ un
mois, note proposant une conférence
avec .la participation des Turcs et des
Grecs, pour établir enfin ,1e statut du
Proche-Orient.
L'information officieuse publiée ce
soir annonce que la dernière note reçue
à, ,çe', .sujet du .gouvernement ̃ français
par le gouvernement britannique, date
du 3 août, quelle a été dûment exami-
née et qu'une réponse a été envoyée à
P^ris aujourd'hui même.
On ignore encore tout du texte de cet-
te réponse.
Nos dettes envers les Etats-Unis
Pourparlers ajournés, mais non rompus
L'opinion publique, auxElats-Unis, a,
paraît-il, ressenti quelque émotion à la
nouvelle, inattendue pour elle, que le
délégué français, M. Parmenlier, venait
d"informer la commission des dettes
qu'il se trouvait dans la nécessité d'aller
reprendre contact avec son gouverne-
ment. Cette émotion fut, d'ailleurs, de
courte durée, un communiqué émanant
de ia commission ayant promiptement
remis les choses au point. On sait qu'il
ne s'agit nullement d'une rupture, mais
d'un ajournement, et que, si la mission
française retourne à Paris pour y cher-
cher des instructions, complémentaires,
elle reviendra reprendre les pourparlers
engagés. ̃̃̃̃-̃
Les journaux, dans l'ensemble, con>
mentent le départ, de M. Parmentier sans
acrimonie et expriment la conviction
que les négociations continueront l'au-
to mue prochain 'et qu'elles aboutiront à
des résultats satisfaisants, de façon à
maintenir les bons rapports qui existent
entre les deux pays.
M. Parmentier s'embarquera le 23 août
pour la France.
A signaler une information donnée
par le correspondant à Washington du
Morning Post, de Londres, La con>
mission américaine des dettes pré-
férerait que le premier arrangement
fût fait avec l'Angleterre, d'abord
parce que ce pays est le plus gros
débiteur, et ensuite pour l'effet mo-
ral et politique qu'un arrangement
anglais produira sur l'opinion publique
en Europe et eu Amérique.
Un bel exploit d'aviation
Un demi-tour de France ̃
.1 en une deml»Journêe
Strasbourg, 19 août. Le lieutenant
Puget, du 2e régiment d'aviation, pilo-
tant un avion militaire et ayant, comme
passager le sergent-mécanicien For-
q.uet, a accompli, dans la journée, .la
circuit. Strasbourg-Paris-Tours-Château-
roux-Lyon-Strasbourg, soit 1-400 kilo-
mètres.
Parti de Strasbourg à 5 heures du ma-
tin, il était de retour à sa base à 6 heu-
res du soir.
La durée effective de vol, malgré des
circonstances atmosphériques défavora-
bles, n'a été que de neuf heures quinze.
Les obsèques de M. Lavisse
Les obsèques de M. Ernest. Lavisse, de
l'Académie française, auront. lieu mardi
matin, à 10 h. 30, au Nouvion-en-Thié-
raehe. Selon la volonté du défunt, il ne
sera pas envoyé de lettres de faire-part.
Le corps de M. Lavisse partira de Pa-
ris demain lundi, à 8 h.^30, par fourgon,
pour le Nouvion-en-Thiérache, où les
obsèques seront célébrées >le .lendemain,
sans honneurs ni discours.
1/ouvêrture de la chasse
et le braconnage
L'ouverture, de la chasse cette année
est, sur l'ensemble du terriloiry, assez
tardive. Comme on le pense, cela. ne va
point sans provoquer les récriminations
de certains chasseurs. Ils font remarquer
qu'autrefois la chasse ouvrait générale-
ment en août, vers la, fin du mois. Les
deux derniers dimanches .étaient habi-
tuellement choisis. EL ils remarquent
que la chasse n'est autorisée à peu près
partout, qu'en septembre. Seul, le Midi
est favorisé. Comme l'on procède par
zones, c'est en août que l'on peut com-
mencer à tirer les perdreaux dans le
sud de la France.
Mab c'est que l'ouverture de la chas-
se est commandée, comme on le sait et
comme on nous l'a répété au ministère
.de l'agriculture', par l'enlèvement des
récoltes. Dès que la récolte est faite, on
doit pouvoir chasser. Jusqu'à cette épo-
que, en effet, le gibier se dissimule en
plaine sous les couverts et le braconna-
ge aux panneaux ou à la lanterne à acé-
tylène en est rendu impossible. De mê-
me les perdreaux se protègent facile-
ment contre les oiseaux de1 proie qui ne
sont. redoutables.que. quand le soi est
dépouillé. Mais dès que la terre est dé-
nudée, le malheureux gibier est aban-
donné aux braconniers et aux animaux
de proie. L'épervier, la belette et la
fouine s'allient à l'homme pour une be-
sogne de destruction.
Les chasses banales, ces pauvres chas-
ses banales si fort méprisées des gros
propriétaires et des.associati'on3 de chas-
seurs, en souffrent beaucoup. C'est qu'il
n'y a pas là de garde-chasse pour dé-
busquer les braconniers à la lanterne,
qui font de si grands ravages. Aussi
faut-il s'étonner d'un argument souvent
employé pour condamner la chasse ba-
nale. Elle est extrêmement, nuisible,
dit-on le gibier est pourchassé et systé-
matiquement détruit. Il resterait, il sa-
voir si' les chasseurs tuent .plus de gibier
que les braconniers. C'est peu' probable
et c'est à. ces derniers qu'il faut faire re-
monter la responsabilité du dépeuple-
ment de nos chasses.
Les services compétents -du -ministère
affirment non seulement que les récoltes
tardives ne sont pas encore enlevées
partout, mais aussi que les premières
couvées, de perdreaux ont été mauvaises,
qu'il y a eu une seconde couvée et que
Fou ne peut livrer ces jeunes animaux,
ces pouillards, au chasseur. C'est une
opinion fort légitime, mais on peut aussi
penser avec, M. Louis Ternier, écrivain
cynégétique,, bien connu, qu'il vaut-
mieux « voiries chasseurs réguliers tuer
quelques pouillards en temps permis
que de permettre aux braconniers, qui
ne respectent ni les vieux ni les jeunes
perdreaux, de dépeupler toutes, les chas-
ses modestes en temps prohibé. »
II paraît que les couvées de faisans ont
été, cette année, extrêmement tardives.
Aussi l'ouverture aux faisans aura-t-elle
lieu, dans les départements voisins de
Paris (sauf en Seine-et-Marne, peut-être)
seulement. le 1er octobre. Un ne sait pas
si les chasseurs vont. être très satisfaits
de cette décision.
Mais. enfin ils seront néanmoins bien'
contents de chasser et de trouver des
chasses banales, ceux qui ne sont pas
assez riches pour être propriétaires
d'une chasse ou pour en louer une en
H. DE VILL.E.MESSANT
Fondateur {Î854-1879)'
TELEPHONE Gutenberg 02-46 02-47 02-49
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S'adresser, 26, rue Drouot, à l'Hôteldu FIGARO
Les Annonces et Réclames sont également reçues
à l'Agence Havas, 62, rue dt> Richelieu. Par*
un mot l'immense .majorité de nos chas-
..sûurs_
Aussi ne sont-ils pas pour la syndica-
lisation des .chasses et- lu. mise eu adju-
dication. Ms. savent bien que le jour où
ce procédé deviendrait général, ils
pourraient accrocher leur fidèle compa-
gnon, leur vieux fusil, devenu inutile,
à quelque clou. Et ils penseraient avec
tristesse à leurs bonnes randonnées
dans les champs, l'arme sous le bras.
Si l'on veut conserver le gibier, il faut.
faire Ja guerre au braconnage, mais il [
ne faut pas priver de braves gens peu
fortunés du plaisir d'aller tirer des per-
dreaux dans la solitude.
G. Ch.
Une mission française au Canada
Une mission française a quitté la
France hier pour se rendre au Canada,
où elle inaugurera le nouveau musée
d'enseignement de l'art. français organi-
sé par le comité France-Amérique. Elle
apporte au musée des dons du gouver-
nement français, du ministère de l'ins-
truction publique et de la Ville de Paris.
La mission se rendra ensuite dans les
provinces anglaises du Canada jusqu'au.
Pacifique, pour y établir des tiens per-
manents avec la France. Elle se compose
de M. "Gabriel-Louis Jaray, maître des
requêtes au Conseil d'Etat, directeur gé-
néral du comité France-Amérique de
M.Louis Hourticq, inspecteur des beaux-
arts de la. Ville de Paris, qui fera à Mont-
réal, à l'ouverture de l'exposition, une
suite de conférences sur l'histoire de
l'art français. La, mission doit rentrer en
France le 15 octobre.
Notes d'un Parisien
Quand un homme ayant porté le poids
des destinées de son pays éprouve le besoin
d'écrire ses Mémoires, obéit-il au désir
d'établir tout ce qu'il sait de la vérité
historique, même au détriment de sa mé-
moire ? Sent-il la nécessité de plaider sa
cause au Tribunal de la Postérité ou est-il
simplement tenté par les droits d'auteur
fantastiques dont les éditeurs américains
et anglais accoutument d'acheter l'exposé
de ses révélations éventuelles?
Pour l'ex-Kaiser, il est certain que c'est
au second de ces sentiments qu'il a obéi.
Si splendide que soit l'inconscience qu'il
doit à sa, médiocrité intellectuelle, il a con-
çu sans doute le soupçon que son règne ne
sera -pas magnifié par tous les historiens
futurs. Moyennant le nombre fantastique
de dollars dont les journaux ont parlé, il
va publier le plaidoyer rentré qu'il n'a
pas eu l'occasion de prononcer devant la
Cour suprême imaginée un instant par
M. Lloyd George. Peut-être quelques do-
cuments intéressants surnageront-ils au mi-
lieu du fatras auquel nous devons nous
attendre, car il est difficile de plaider une
si mauvaise cause par écrit.
Là où des auditeurs sont trompés par
l'action et l'accent d'un orateur, des lec-
teurs gardent leur libre arbitre et restent
des juges d'autant plus impartiaux qu'ils
n'ont pas de verdict à rendre.
Je n'ai pas l'intention, d'établir la moin-
dre comparaison entre celui qui fut Guil-
laume II et M. Lloyd George, mais pui«
que l'homme d'Etat anglais se propose, lui
aussi, de publier ses souvenirs, il court le
même risque en écrivant au lieu de parler.
Il est un orateur prodigieusement entraî-
né à manier l'opinion anglo-saxonne et à
plier dans un discours l'intérêt général
au service de sa politique personnelle. Son
style ne jouira pas des mêmes privilèges
que sa parole. Le livre est un piège où son
habileté peut trébucher. C'est peut-être
dans ses Mémoires que sa mémoire périra,
à moins qu'ils n'usent de la ressource de
demeurer insignifiants.
Janot.
Départ de M. Poincaré
M. Raymond Poincaré, président du
Conseil, a quitte Paris, hier, à 5 heures,
par la gare de l'Est, à destination de
Bar-le-Duc, où il passera la nuit et d'où
il se rendra ce matin à Triaucourt, pour
y présider l'inauguration d'un monu-
ment commémora lif.
Sur le quai.de la gare, M. Poincaré,
ayant été reconnu, a été l'objet de la
part des voyageurs, d'une ovation très
chaude et toute spontanée:
Le président, du Conseil sera'de retour
à Paris mercredi matin.
Dans le train présidentiel, sont mon-
tés M. Chéron, ministre do l'agricul-
ture, et M. Gaston Vidal, sous-secrétaire
d'Etat à l'enseignement technique, qui
vont présider diverses cérémonies.
Avec l'armée
de Mustapha -Kemal
Comment se retrouver dans le dédale
des,. choses. d'Orient, autrement qu'à la
iliullièl,o du 'Petit Poucet, c'est-à-dire en
jalonnant de quelques repérés le chemin
parcouru par les événements ?
En 1918, l'armistice de Moudros,
dicté par un ainiral anglais, oublie, soit
à dessein, soit par inadvertance, dé
désarmer l'année turque.
En 1919, c'est la curée que, par leurs
traités antérieurs, les Alliés s'étaient
promise entre eux l'Italie débarque à
Adalia, les Grecs à Smyrne et, tardive-
ment, les Français obtiennent, de rele-
ver les troupes britanniques en Syiie-,
Cilicie. Devant cette menace de disloca-
tion de l'Empire, le mouvement national
turc prend naissance, Mustapha-Kemal,
inspecteur général des troupes d'Anato-
lie," arrête la démobilisation encours
des bandes se constituent autour de
Smyrne, qui seront. le noyau de la futu-
re Armée de la défense nationale.
Avec l'annonce que Constantinople et
68me Année -3»«eSérie N° 232
Dimanche 20 Août! 922
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do France et d'Algérie
Un roman
d'aventure vécu
Quatre années après Waterloo et
l'écroulement de Napoléon, poussé par
la pauvreté et l'esprit d'aventure, s'em-
barquait pour l'Egypte, où il allait cher-
cher fortune, un des plus intrépides sol-
dats des armées de l'Empereur.
Balzac, avec son flair prodigieux, a
'senti tout ce qu'il y avait de tourmenté,
de tragique' dans l'existence de ces de-
mi-solde,, subitement jetés, après une
carrière passionnante, dans la. médio-
crité et le dénûment d'une existence ré-
trécie. Mais le plus tragique, dans leur
cas, c'est qu'un certain nombre d'en-
tre eux n'avaient pas de solde du tout.
L'un d'eux, Joseph Sève, né à Lyon
en 1788, fils d'un modeste artisan qui
exerçait le métier de tondeur de draps,
après une enfance turbulente et indisci-
plinée, est embarqué par son père, con>
me mousse, à bord d'un navire de
guerre.
Quittant, à dix-neuf ans, la marine à
la suite d'une querelle avec un de ses
officiers, il s'engage en Italie dans uù
de hussards. Il conquiert bra-
vement ses premiers galons. Blessé, fait
prisonnier en Allemagne durant la cam-
pagne de 1809, il revient dès sa libéra-
tion il fait la campagne de Russie, celle
d'Allemagne, puis celle de France. Il
est lieutenant à Montmirail, capitaine
aux Cent-Jours.
Et le voilà tout de suite après happé
par la misère, obligé de se -débattre
contre les mille difficultés d'une lutte
pour l'existence à laquelle rien ne
l'avait préparé.
.11 est, tour à tour, régisseur dans une
ferme .à Greiïélle, loueur de voitures et
de chevaux, commis-voyageur en Lom-
ba'rdie. C'est en vain qu'il change de
commerce et de pays. Tous ces change-
mentsne lui apportent que des décep-
tions. Il songe à partir pour la Perse,
sur la nouvelle que le Schah cherche des
officiers français capables d'instruire
ses troupes. Il sollicite d'un de ses pro-
tecteurs, le comte de Ségur, des lettres.
de recommandation à cet effet. Mais
Ségur lui envoie une lettre pour Méhé-
met-Ali, le vice-roi d'Egypte, vers qui
l'attention de l'Europe commençait à se
tourner. Sève, sans une minute d'hési-
tation, .prend .Je bateau pour Alexan-
drie.
Aussitôt arrivé au Caire, il.se pré-
sente au vice-roi, pensant obtenir tout
de suite le commandement d'un régi-
ment. Méhémet-Ali le reçoit avec bien-
veillance. Mais, dans le désir de l'éprou-
ver, il. lui donne, au lieu du commande-
ment espéré, l'ordre de se rendre dans
la Haute-Egypte, pour y découvrir. des
mines de charbon.
Voilà l'ancien officier de Napoléon
transformé en ingénieur. Il remonte le
Nil, explore la région, cherche les mi-
nes et ne les trouve pas, pour la simple
raison, qu'elles n'existaient pas.
Il revient au Caire, juste au moment
i)ù Ibrahim pacha, le fils du vice-roi, fai-
sait son entrée triomphale dans la capi-
tale, à la suite de sa campagne victorieu-
se en Arabie. Le parti militaire l'em-
porte. Tout est à la gloire des armes
tous les honneurs, tous les profits sont
réservés aux soldats.
Sèye est nommé aga et reconnu com-
me instructeur des troupes. Un jour
qu'il se rendait à la citadelle, un khavas
du pacha prétend se saisir de sa mon-
ture et le contraindre à marcher à pied.
Sève fait tout d'abord semblant de s'in-
cliner. Il descend et laisse l'autre enfour-
cher la bête.. Mais à peine est-il en selle,
que de sa poigne vigoureuse il lui fait
vider les étriers, le jette à terre et lui ad-
ministre une formidable raclée..
Quelques expériences de ce genre lui
,valent le respect de tous.
Sève s'appelle maintenant Soliman-
Aga. Il a la charge d'instruire, tout près
d'Assouan, dans la Haute-Egypte, les
régiments d'élite qui doivent former le
noyau de la future armée.
Bientôt il est en élat d'amener au
Caire six magnifiques régiments, 25.000
hommes, armés à l'européenne, com-
mandés par des mamelouks et des offi-
ciers européens. Soliman-Aga devient
Soliman bey. Il reçoit des terres, le com-
mandement d'un des régiments. Entre
temps, il s'était fait musulman, sentant
bien, que, tant qu'il resterait chrétien, il
y aurait entre lui et ses soldats un fossé
que rien ne pourrait combler.
Méliénièl-Ali est en possession d'une
puissante armée. L'occasion de s'en ser-
vir ne tarde pas à se présenter pour lui,
̃Le- sultan de Constantinople, le Com-
mandeur des Croyants, a vu sa flotte et
ses troupes battues par les insurgés
grecs. Il ,s'adresse au vice-roi d'Egypte
et lui demande son assistance.
Une flotte égyptienne, commandée par
Ibrahim pacha, le fils de 'Méhémel-Ali,
vogue, vers l'Archipel et opère sa jonc-
tion avec l'escadre ottomane. Des régi-
ments égyptiens, parmi lesquels celui de
Solinian bey, sont jetés dans le Pélopo-
nèse. Ils battent les Grecs près de Mo-
dau, assiègent et prennent Navarin, font
leur entrée dans Tripolitza que ses dé-
fenseurs viennent d'abandonner.
Le çomniandant de. • l'armée turque,
Reschid pacha, depuis plusieurs semai-
nes, assiégeait vainement Missolonghi.
̃Désespérant d'emporter la place et sen-
tant -la colère du Sultan, son maître,
agrandir de jour en jour contre lui,. il
s'adresse à Ibrahim pacha if le supplie
de l'aider à enlever la forteresse. Le gé-
néral égyptien répond à son appel. Quel-
que temp après, Missolonghi tombe en-
tre ses mains..
Mais l'Europe se tournait décidément
T p pT~ A 1~~
LE FIGARO
contre les Turcs. La flotte ottomane était
détruite à N.avarhi; -L&g-'énéra'l égyptien
se voit Contraint d'évacuer le Péloponè-
se. Soliman bey part comme les autres.
Mais il ne part pas seul. Durant son sé-
jour à Modau, il avait séduit une Grec-
que, la femme très jeune et très belle
d'un fabricant de babouches. Il l'enlève
sur sa frégate et l'emmené avec lui au
Caire, comme autrefois Paris enleva la
belle Hélène. C'est en vain que le mari
outragé s'embarqua sur le prochain ba-
teau pour courir après sa cruelle épou-
se. Celle-ci déclare devant le juge qu'elle
n'aime que Soliman, que c'est de son
plein gré qu'elle l'a suivi, qu'elle est de-
venue sa femme et s'est faite musul-
mane.
Le marchand de babouches n'avait
plus qu'à revenir tristement à Modau
Quant à la jeune Grecque, la plus flat-
teuse de ses conquêtes, elle porta désor-
mais le nom de Sidi-Maria, et Soliman,
malgré toutes les facilités de la loi mu-
sulmane, n'eut jamais d'autre épouse
qu'elle.
Après la campagne du Péloponèse, ce
fut celle de Palestine et de Syrie. Soli-
man, promu général, s'y couvrit de
gloire. C'est au cours de cette expédi-
tion, à Saïda, l'antique Sidon, qu'Ho-
race Vernet, le célèbre peintre de batail-
les, fut son hôte, et lit de lui un magni-
fique portrait.
En 18-15,. un des ÏÏls de Eoùis-iPhïlippe,
le duc de Montpensier, visite PEgypte.
où il reçoit un accueil enthousiaste. Peu
de temps après, Ibrahim pacha se rend
en France et Soliman est désigné pour
l'accompagner. Le prince égyptien dé-
barque à Toulon, où on lui rend les
honneurs royaux. Il va de là à Marseil-
le, puis à Vernet-les-Bains, dans les Py-
rénées-Orientales, où les médecins lui
ont 'prescrit une cure.
Après son traitement, il part pour Pa-
ris et c'est au palais de l'Elysée-Bour-
bon que lui et sa suite sont logés. Soli-
man est du voyage et il assiste à toutes
les .réceptions. Avant de revenir eh
Egypte, il s'arrête à Lyon, sa ville na-
tale. Il en était parti quelque trente, ans
auparavant, pauvre et obscur. Le voici
riche et puissant, comblé d'égards, gé-
néral en chef des' armées égyptiennes.
Il revoit sa famille, sa sœur, son oncle,
ses cousins.
Il passe une semaine au milieu des
siens et il part pour l'Egypte, qui était
devenue sa véritable patrie.
Il y mourut en 1860, après une lon-
gue et verte vieillesse.
Ce roman, d'aventures, .-car- c'en -est
un, est déjà extraordinaire en liM-mê-
me. Mais ce qu'il y a de plus extraordi-
naire encore c'est sa suite, que voici
Une arrière-petite-fille de Soliman pa-
cha a épousé S. M. Fouad Ier, roi d'E-
gypte, de sorte que la descendante di-
recte du Lyonnais Sève est aujourd'hui
l'épouse du souverain, assis sur le trô-
ne des Pharaons
Raymond Recouly.<
AU JOUR LE JOUR
Sur une plage étrangère
C'est où vous voudrez, mais en France.
Je me suis promené ce matin sur la plage si
étroite d'où l'on goûte si mal la multiple et
vivante beauté de la mer., Inutile de vous
dire, vous vous en doutez, que je n'y ai
pas vu grand monde. L'on ne va guère sur
les plages au jour d'aujourd'hui, comme dit
le pléonasme, pour voir les flots glauques et
respirer l'âpre et voluptueux parfum de la
brise marine. Mais bien plutôt pour se faire
admirer des cachalots.
Il a fallu, pour que je voie un peu Ces bai-
gneurs dont le luxe exerce un tel prestige,
dans de lointaines provinces, sur l'âme des
petits jeunes gens tourmentés par le souci
d'amours élégantes et romanesques dans les
plus nobles décors, il a fallu que je me ré-
fugie dans une petite rue, devant le plus fa-
de porto qui soit au monde.
Et, de plus, j'aurais pu tout aussi bien
me livrer à ce divertissement sans imprévu,
quelque part, du côté de la rue Royale. Il
est vrai que nous avons la manie de nous
déplacer.
L'on nous a dit, au collège, que les voya-
ges formaient la jeunesse. Rien de plus
faux. Mais ils déforment les portefeuilles
pour des plaisirs incertains.
Voyez ce prince italien. C'est un vieil en-
fant. Or, remarquez qu'il n'est point sot.
Ayant beaucoup couru le monde et l'aventu-
re, on suppose qu'il devrait avoir parfait une
expérience non pareille. Allons donc! il n'en
est' rien. Il est toujours spirituel et frivole.
Sous tous les cieux, il a promené son extra-
vagance figée. Car, une légende de plus qui
s'en va, c'est un Italien flegmatique. Il a
fait mille folies et il sent bien qu'il en fera
beaucoup encore, si les dieux lui sont propi-
ces. Au fait, voilà ce que ces voyages ont dû
lui enseigner que la vie n'a pas de sens, et
que le plaisir est aussi délicieux que fugace.
Alors, il s'acharne à lui courir après. Pour
l'instant ce plaisir a un joli visage, mais il
se moque de lui.
J'ai rencoutré aussi cette élégante jeune
femme, pleine de hauteur et de grâce, dont
la vie est si mystérieuse que tous les bai-
gneurs doués d'imagination (ils sont rares)
en rêvent à l'heure triste du crépuscule. J'ai
aussi rencontré cet enragé sportsman dont les
gazettes spéciales nous content si souvent
les triomphes et ces défaites qui (on le sait)
sont mieux que des victoires. Ainsi nous
a-t-on prouvé, lorsque Carpentier fut 'battu
par Dempsey, que sou knock-out prouvait
assez sa supériorité. Mais ce n'est pas tout
j'ai vu cinquante Anglais, cent Américains
du Nord,. cent cinquante Espagnols, deux
cents Argentins, Brésiliens, Mexicains, An-
namites et Tchéco-Slovaques. En cherchant
beaucoup, j'ai bien trouvé une cinquantaine
de Parisiens et quatre ou cinq Bordelais.
Faites le total Tout-Paris.
Et tous ces gens-là faisaient la même cho-
se qu'à Paris. Ils se rencontraient aux mê-
,mes thés, faisaient les mêmes plaisanteries,
« Loué par ceux-ci, blâmé par ceux-là, me moquant des sots, bravant les méchants, je me presse
de Tire 'de- tout. de pe°iir d'être obligé d'en pleurer. » (Beaumarchais).
dansaient les mêmes danses, buvaient le
•nlême'champagne frelaté, ïiouaient les mê-
mes iijtrigMeSjÇt racojjtaiea| les mênjgg. ca-Uj
caus.
Ils ont, pris, je .veux dire qu'il^ ,ot$%. conti-
nue, leurs.^vàcances. 4ajis le. méijjiç. •ehdrdit,,
parce qu'ily a un ordre social, des habitu-
des et des coutumes, parce qu'ils veulent
être, parce qu'ils sont t des gens comme il
faut A.
La nier, dans la nuit d'été, reflète les étoi-
les, et nous chante sa millénaire rapsodie.
Gilbert Charles.
ÉCHOS
Dépopulation.
Les statistiques françaises concernant
la natalité sont évidemment inquiétan-
tes, et l'on ne saurait trop encourager
les efforts de ceux 'qui luttent pour en-
rayer la dépopulation. '̃
Nous ne sommes pas seuls, toutefois,
à subir les .effets de ce lléau redoutable.
L'Allemagne elle-même n'y échappe
pas nous le constations récemment
d'après des journaux d'outre-Rhin. 1*
Aujourd'hui, c'est le tour de l'Angle-
terre. Le nombre .des naissances y est
tombé, pendant le second trimestre de
1922, au chiffre le plus bas qui ait en-
core été observe et lés mariages, 'durant t
la même période, ont été en forte dimi-
nution on en a enregistré 64.384 de
moins que l'an dernier.
La dépopulation serait-elle, en ce
vingtième siècle, la grande maladie de
notre vieille Europe ? `!
L'or et l'argent. "L" ̃ • z?i
On n'examine pas avec ..assez, d'atten-
tion les bilans hebd6màdair^i:publiés j
par la Banque de France. lis1 s'pnt "pour- j
tant d'une belle éloquence. ? j
C'est ainsi que, chaque semaine, ces:
bilans accusent une augmentation de
quelques .centaines de ̃mille- francs de'
l'encaisse or et argent de cet établisse-,
̃ment.
A la date du 17 août, les caisses de la'
Ba-uque contenaient 3 milliards 582 mil-
lions, 347.000 francs de monnaie d'or,,
soit une augmentation de 124.000 francs
sur la semaine précédente et 285 mil-
lions 577.000 francs de monnaie d'ar-
gent,. soit une augmentation de 168.000
francs. ̃
Mais sait-on que la plupart de ces
beaux louis et de ces pièces blanches»
parviennent à -la. -Banque par l'internié*
diaire des notaires qui les" recueillent'
dans les successions des familles ? 2
Fausse alerte.
Gladstone, le grand homme d'Etat,
inhumé à Westminster, a frémi l'autre
jour dans son tombeau, mais ce n'est
pas en voyant son successeur Lloyd
Gep,rge s'engager imprudemment dans
une voie périlleuse pour l'Angleterre.
C'est tout simplement parce que l'ab-
baye a semblé fléchir sur sa base. Et,
de fait, on s'aperçut avec émoi que plu-
sieurs lézardes avaient apparu sur les
murs. •••
Les architectes, chargés', immédiate-1
ment de procéder à des vérifications,
constatèrent un léger lassementudu vieili
édifice, par suite, sans doute^de 5» M
lente infiltration des eaux- de lâf Tamise.
Toutefois, l'édifice a conservé' son équi-;
libre, et aucun dartger-n'est à redouter
pour l'instant, tout au moins.
Mais on a eu bien" peur, et l'on trem-.
ble encore à la pensée que Westminster,
symbole de la grandeur britannique,
pourrait s'ébranler..
Quels sont les heureux mortels qui
ne se sont pas plaints du brouillard ces
temps derniers > Ceux qui villégiaturent
à Font-Romeu ils y jouissent "depuis
le début de Tété' d'un soleil l 'radieux.
Prix réduits en septembre.
Partons pour la- Syrie.*
Champions de vitesse ei'-Chp-mpi.Qns
de .tourisme, partons pour.;(a;^yrie, ow
bientôt aura lieu" une course- automobile.-
de consommation, la première que verra
ce .lointain et prestigieux pays,
.Sait-on combien il y avait d'aulomô-*
biles en Syrie, il y a deux ans à peine ?>
deux C'est peu. On en compte à l'heure
actuelle dix-huit. cents et cela fait hon-
neur à la fois à l'initiative de notre haut.
commissaire le général Gouraud, et à
l'activité de nos industriels.
La course projetée se. déroulera sur le
parcours Beyrouth-Damas-Beyrouth et
nos constructeurs se rendront. compte
de l'intérêt que peut présenter pour eux
une telle épreuve, quand ils sauront que
la presque totalité des automobiles dé-
nombrées en Syrie sont à- Beyrouth et
que tes autres, grandes villes 'ignorent
encore, pour ainsi dire, ce genre de lo-:
comotion.
Il y a là un bel effort à faire pour l'in-
dustrie française. 1
Gare aux flèches.
Ils; en ont. en Angleterre, et. chose plus
pénible encore pour notre amour-pro-
pre national, nous n'en avons pas en
France.
• Il s'agit de femmes archers dont il
vient de se former à Londres une com-
pagnie. Il paraît que ce. sport est parti-
culrerement goûté dans les collèges fé-
minins d'outre-Manche et qu'on ac-
complit de ^remarquables performances.
Nous ne* tarderons pas sans doute à'
vôtr-cet exempte imité chez nous par les
gracieuses athlètes de la Fédération
sportive féminine.
Il ne nous manquait plus que ça, di-
ront les esprits chagrins, qui pensent
que: la femme a déjà'bien assez d'armes
contre l'homme: Et cette vogue, oblige-
ra les. dessinateurs humoristes à dé-"
pouiller de ses classiques.attributs le
jeune dieu Eros.. ̃̃̃ r
Lc Hasaue de Fer.
les délégués de la C.O.B.
sont partis pour Berlin
Les deux représentants de .la Gom-
̃mission des réparations, M. Mauolère,
président du comité de garantie, et sir
John Bradbury, sont partis, hier .soir,
pour Berlin.
Dans les conversations qu'ils ont eues
hier .malin avec leurs collègues, les •di-
rectives, qu'ils auront à suivre ont" été
précisées. ̃••- >•
La renonciation de ̃•] 'Allemagne à -'sa
demande de moratorium est extrême-
ment .peu probable d'autre part, il sem-
ble qu'il y ait peu de chances, .devant
l'opposition du gouvernement français,
qu'on se rallie au compromis belge.
C'est donc vers le système des .gages
et des garanties que les 'conversations
de Berlin seront orientées. Il faut, dès
aujourd'hui, signaler tout particulière-
ment le projet préconisé par sir John
Bradbury, et qui consiste dans la mise à
la disposition de la Commission des ré-
parations,^ titre de gage, du milliard de
marks-or qui constitue la réserve métal-
lique actuelle de la Reichsbank, "1
Ajoutons qu'avant de partir. M. Mau-
elère a eu un long -entretien avec- M.
Poincaré. M. Dubois, président de la
Commission des réparations, assistait à
cet entretien.
L'émotion de la presse britannique
Londres, 19 août. Les nouvelles de
Paris sur le départ de sir John Bradbu-
ry et de M. Mauclère pour Berlin, sur
les bruits d'un rapprochement franco-
allemand, sur une éventualité d'occupa-
tion de la Ruhr dans les 48 heures ou
sur le voyage de M. Herriof, ainsi que
les commentaires des journaux français
causent une certaine sensation dans la
presse quotidienne et dans la presse
hebdomadaire anglaise.
La .presse! qui nous est actuellement
peu favorable ou défavorable témoigne
d'une réelle émotion qui se traduit par
des propos plus ou moins vifs à.l'adresse
de la France, et lé souci de dissimuler le
dépit que causerait un règlement direct
entre les gouvernements de Paris et de
Berlin.
Cependant, à vrai dire, les éditoriaux
sont rares ou ce sont plutôt ceux de cer-
/Iftiheç; r.ey.ues de la semaine comme la
X) ut Look et le New Stqtesman, qui se
"moiïî#:rirres piiiS.;àîgr e.8. et qui s'.effor-
cent de faire la contre-partie de 'la Sa-
turdày Review, laquelle ne se gêne pas
pour critiquer la politique de M. Lloyd
George.'
Les grands journaux qui font profes-
sion de ne pas nous témoigner de sym-
paihie comme le Daily Chronicle, le
Manchester Guardian, la • Westminster
Gazette ou la Pall Mail Gazette and Glo-
be, sont loin- de considérer comme alar-
mant un rapprochement, franco-alle-
mand ,et disent s'en réjouir plutôt.
Us saisissent l'occasion pour repro-
cher à la France son attitude menaçante
j'a /l'égard de l'Allemagne; attitude qui,
pour eux, est la. cause de l'insécurité de
l'Europe. Il est surtout intéressant de
remarquer que la presse gouvernemen-
tale s'abstient de commentaires person-
aie.ls.'
,;iEn résumé, il faut retenir surtout, du
.ton des journaux anglais (presse quoti-
dienne et hebdomadaire) que les uns
iiron-t pas encore été chargés de traduire
fi pensée du "gouvernement, que d'au-
ijces expriment (les sentiments toujours
•Jçs mêmes et. toujours désagréables et
cjjBe d'autres enlin comme le lUmes, tout
ejiji mettant en garde le publie anglais
contre les exagérations qui circulent
dans certains journaux et traitant d'ab-
surdité la menace d'un retour à la politi-
que de M.. Caillaux, disent que c'est le,
devoir des écrivains responsables et. des
hommes publics des pays alliés de s'abs-
tenir de toute expression de nature à en-
flanrmer les sentiments.
Et le Proche-Orient ?
L'Angleterre répond à la note française
Londres, 19 août. Une note officiel-
le britannique rappelle que la. presse
française a exprimé son étonnement du.
fait que la Grande-Bretagne n'avait pas
encore répondu & .la note qui. lui aurait
été adressée de Paris il y a environ un
mois, note proposant une conférence
avec .la participation des Turcs et des
Grecs, pour établir enfin ,1e statut du
Proche-Orient.
L'information officieuse publiée ce
soir annonce que la dernière note reçue
à, ,çe', .sujet du .gouvernement ̃ français
par le gouvernement britannique, date
du 3 août, quelle a été dûment exami-
née et qu'une réponse a été envoyée à
P^ris aujourd'hui même.
On ignore encore tout du texte de cet-
te réponse.
Nos dettes envers les Etats-Unis
Pourparlers ajournés, mais non rompus
L'opinion publique, auxElats-Unis, a,
paraît-il, ressenti quelque émotion à la
nouvelle, inattendue pour elle, que le
délégué français, M. Parmenlier, venait
d"informer la commission des dettes
qu'il se trouvait dans la nécessité d'aller
reprendre contact avec son gouverne-
ment. Cette émotion fut, d'ailleurs, de
courte durée, un communiqué émanant
de ia commission ayant promiptement
remis les choses au point. On sait qu'il
ne s'agit nullement d'une rupture, mais
d'un ajournement, et que, si la mission
française retourne à Paris pour y cher-
cher des instructions, complémentaires,
elle reviendra reprendre les pourparlers
engagés. ̃̃̃̃-̃
Les journaux, dans l'ensemble, con>
mentent le départ, de M. Parmentier sans
acrimonie et expriment la conviction
que les négociations continueront l'au-
to mue prochain 'et qu'elles aboutiront à
des résultats satisfaisants, de façon à
maintenir les bons rapports qui existent
entre les deux pays.
M. Parmentier s'embarquera le 23 août
pour la France.
A signaler une information donnée
par le correspondant à Washington du
Morning Post, de Londres, La con>
mission américaine des dettes pré-
férerait que le premier arrangement
fût fait avec l'Angleterre, d'abord
parce que ce pays est le plus gros
débiteur, et ensuite pour l'effet mo-
ral et politique qu'un arrangement
anglais produira sur l'opinion publique
en Europe et eu Amérique.
Un bel exploit d'aviation
Un demi-tour de France ̃
.1 en une deml»Journêe
Strasbourg, 19 août. Le lieutenant
Puget, du 2e régiment d'aviation, pilo-
tant un avion militaire et ayant, comme
passager le sergent-mécanicien For-
q.uet, a accompli, dans la journée, .la
circuit. Strasbourg-Paris-Tours-Château-
roux-Lyon-Strasbourg, soit 1-400 kilo-
mètres.
Parti de Strasbourg à 5 heures du ma-
tin, il était de retour à sa base à 6 heu-
res du soir.
La durée effective de vol, malgré des
circonstances atmosphériques défavora-
bles, n'a été que de neuf heures quinze.
Les obsèques de M. Lavisse
Les obsèques de M. Ernest. Lavisse, de
l'Académie française, auront. lieu mardi
matin, à 10 h. 30, au Nouvion-en-Thié-
raehe. Selon la volonté du défunt, il ne
sera pas envoyé de lettres de faire-part.
Le corps de M. Lavisse partira de Pa-
ris demain lundi, à 8 h.^30, par fourgon,
pour le Nouvion-en-Thiérache, où les
obsèques seront célébrées >le .lendemain,
sans honneurs ni discours.
1/ouvêrture de la chasse
et le braconnage
L'ouverture, de la chasse cette année
est, sur l'ensemble du terriloiry, assez
tardive. Comme on le pense, cela. ne va
point sans provoquer les récriminations
de certains chasseurs. Ils font remarquer
qu'autrefois la chasse ouvrait générale-
ment en août, vers la, fin du mois. Les
deux derniers dimanches .étaient habi-
tuellement choisis. EL ils remarquent
que la chasse n'est autorisée à peu près
partout, qu'en septembre. Seul, le Midi
est favorisé. Comme l'on procède par
zones, c'est en août que l'on peut com-
mencer à tirer les perdreaux dans le
sud de la France.
Mab c'est que l'ouverture de la chas-
se est commandée, comme on le sait et
comme on nous l'a répété au ministère
.de l'agriculture', par l'enlèvement des
récoltes. Dès que la récolte est faite, on
doit pouvoir chasser. Jusqu'à cette épo-
que, en effet, le gibier se dissimule en
plaine sous les couverts et le braconna-
ge aux panneaux ou à la lanterne à acé-
tylène en est rendu impossible. De mê-
me les perdreaux se protègent facile-
ment contre les oiseaux de1 proie qui ne
sont. redoutables.que. quand le soi est
dépouillé. Mais dès que la terre est dé-
nudée, le malheureux gibier est aban-
donné aux braconniers et aux animaux
de proie. L'épervier, la belette et la
fouine s'allient à l'homme pour une be-
sogne de destruction.
Les chasses banales, ces pauvres chas-
ses banales si fort méprisées des gros
propriétaires et des.associati'on3 de chas-
seurs, en souffrent beaucoup. C'est qu'il
n'y a pas là de garde-chasse pour dé-
busquer les braconniers à la lanterne,
qui font de si grands ravages. Aussi
faut-il s'étonner d'un argument souvent
employé pour condamner la chasse ba-
nale. Elle est extrêmement, nuisible,
dit-on le gibier est pourchassé et systé-
matiquement détruit. Il resterait, il sa-
voir si' les chasseurs tuent .plus de gibier
que les braconniers. C'est peu' probable
et c'est à. ces derniers qu'il faut faire re-
monter la responsabilité du dépeuple-
ment de nos chasses.
Les services compétents -du -ministère
affirment non seulement que les récoltes
tardives ne sont pas encore enlevées
partout, mais aussi que les premières
couvées, de perdreaux ont été mauvaises,
qu'il y a eu une seconde couvée et que
Fou ne peut livrer ces jeunes animaux,
ces pouillards, au chasseur. C'est une
opinion fort légitime, mais on peut aussi
penser avec, M. Louis Ternier, écrivain
cynégétique,, bien connu, qu'il vaut-
mieux « voiries chasseurs réguliers tuer
quelques pouillards en temps permis
que de permettre aux braconniers, qui
ne respectent ni les vieux ni les jeunes
perdreaux, de dépeupler toutes, les chas-
ses modestes en temps prohibé. »
II paraît que les couvées de faisans ont
été, cette année, extrêmement tardives.
Aussi l'ouverture aux faisans aura-t-elle
lieu, dans les départements voisins de
Paris (sauf en Seine-et-Marne, peut-être)
seulement. le 1er octobre. Un ne sait pas
si les chasseurs vont. être très satisfaits
de cette décision.
Mais. enfin ils seront néanmoins bien'
contents de chasser et de trouver des
chasses banales, ceux qui ne sont pas
assez riches pour être propriétaires
d'une chasse ou pour en louer une en
H. DE VILL.E.MESSANT
Fondateur {Î854-1879)'
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un mot l'immense .majorité de nos chas-
..sûurs_
Aussi ne sont-ils pas pour la syndica-
lisation des .chasses et- lu. mise eu adju-
dication. Ms. savent bien que le jour où
ce procédé deviendrait général, ils
pourraient accrocher leur fidèle compa-
gnon, leur vieux fusil, devenu inutile,
à quelque clou. Et ils penseraient avec
tristesse à leurs bonnes randonnées
dans les champs, l'arme sous le bras.
Si l'on veut conserver le gibier, il faut.
faire Ja guerre au braconnage, mais il [
ne faut pas priver de braves gens peu
fortunés du plaisir d'aller tirer des per-
dreaux dans la solitude.
G. Ch.
Une mission française au Canada
Une mission française a quitté la
France hier pour se rendre au Canada,
où elle inaugurera le nouveau musée
d'enseignement de l'art. français organi-
sé par le comité France-Amérique. Elle
apporte au musée des dons du gouver-
nement français, du ministère de l'ins-
truction publique et de la Ville de Paris.
La mission se rendra ensuite dans les
provinces anglaises du Canada jusqu'au.
Pacifique, pour y établir des tiens per-
manents avec la France. Elle se compose
de M. "Gabriel-Louis Jaray, maître des
requêtes au Conseil d'Etat, directeur gé-
néral du comité France-Amérique de
M.Louis Hourticq, inspecteur des beaux-
arts de la. Ville de Paris, qui fera à Mont-
réal, à l'ouverture de l'exposition, une
suite de conférences sur l'histoire de
l'art français. La, mission doit rentrer en
France le 15 octobre.
Notes d'un Parisien
Quand un homme ayant porté le poids
des destinées de son pays éprouve le besoin
d'écrire ses Mémoires, obéit-il au désir
d'établir tout ce qu'il sait de la vérité
historique, même au détriment de sa mé-
moire ? Sent-il la nécessité de plaider sa
cause au Tribunal de la Postérité ou est-il
simplement tenté par les droits d'auteur
fantastiques dont les éditeurs américains
et anglais accoutument d'acheter l'exposé
de ses révélations éventuelles?
Pour l'ex-Kaiser, il est certain que c'est
au second de ces sentiments qu'il a obéi.
Si splendide que soit l'inconscience qu'il
doit à sa, médiocrité intellectuelle, il a con-
çu sans doute le soupçon que son règne ne
sera -pas magnifié par tous les historiens
futurs. Moyennant le nombre fantastique
de dollars dont les journaux ont parlé, il
va publier le plaidoyer rentré qu'il n'a
pas eu l'occasion de prononcer devant la
Cour suprême imaginée un instant par
M. Lloyd George. Peut-être quelques do-
cuments intéressants surnageront-ils au mi-
lieu du fatras auquel nous devons nous
attendre, car il est difficile de plaider une
si mauvaise cause par écrit.
Là où des auditeurs sont trompés par
l'action et l'accent d'un orateur, des lec-
teurs gardent leur libre arbitre et restent
des juges d'autant plus impartiaux qu'ils
n'ont pas de verdict à rendre.
Je n'ai pas l'intention, d'établir la moin-
dre comparaison entre celui qui fut Guil-
laume II et M. Lloyd George, mais pui«
que l'homme d'Etat anglais se propose, lui
aussi, de publier ses souvenirs, il court le
même risque en écrivant au lieu de parler.
Il est un orateur prodigieusement entraî-
né à manier l'opinion anglo-saxonne et à
plier dans un discours l'intérêt général
au service de sa politique personnelle. Son
style ne jouira pas des mêmes privilèges
que sa parole. Le livre est un piège où son
habileté peut trébucher. C'est peut-être
dans ses Mémoires que sa mémoire périra,
à moins qu'ils n'usent de la ressource de
demeurer insignifiants.
Janot.
Départ de M. Poincaré
M. Raymond Poincaré, président du
Conseil, a quitte Paris, hier, à 5 heures,
par la gare de l'Est, à destination de
Bar-le-Duc, où il passera la nuit et d'où
il se rendra ce matin à Triaucourt, pour
y présider l'inauguration d'un monu-
ment commémora lif.
Sur le quai.de la gare, M. Poincaré,
ayant été reconnu, a été l'objet de la
part des voyageurs, d'une ovation très
chaude et toute spontanée:
Le président, du Conseil sera'de retour
à Paris mercredi matin.
Dans le train présidentiel, sont mon-
tés M. Chéron, ministre do l'agricul-
ture, et M. Gaston Vidal, sous-secrétaire
d'Etat à l'enseignement technique, qui
vont présider diverses cérémonies.
Avec l'armée
de Mustapha -Kemal
Comment se retrouver dans le dédale
des,. choses. d'Orient, autrement qu'à la
iliullièl,o du 'Petit Poucet, c'est-à-dire en
jalonnant de quelques repérés le chemin
parcouru par les événements ?
En 1918, l'armistice de Moudros,
dicté par un ainiral anglais, oublie, soit
à dessein, soit par inadvertance, dé
désarmer l'année turque.
En 1919, c'est la curée que, par leurs
traités antérieurs, les Alliés s'étaient
promise entre eux l'Italie débarque à
Adalia, les Grecs à Smyrne et, tardive-
ment, les Français obtiennent, de rele-
ver les troupes britanniques en Syiie-,
Cilicie. Devant cette menace de disloca-
tion de l'Empire, le mouvement national
turc prend naissance, Mustapha-Kemal,
inspecteur général des troupes d'Anato-
lie," arrête la démobilisation encours
des bandes se constituent autour de
Smyrne, qui seront. le noyau de la futu-
re Armée de la défense nationale.
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