Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1906-03-22
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 22 mars 1906 22 mars 1906
Description : 1906/03/22 (Numéro 81). 1906/03/22 (Numéro 81).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune
Description : Collection numérique : La Commune de Paris Collection numérique : La Commune de Paris
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k287294g
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
US FIGARO MUm 22 MARS 1906
Papis au joup le joup
LA JOURNÉE
C6nsei'/ de càbinet Au ministère de la jus-
tice; sous la présidence de M. Sarrien.
Le Parlement A la Chambre, suite de la loi
de finances (neuf heures et deux heures).
Concours hippique Dix heures, chevaux
attelés seuls (4" classe, 1" division). Deux
heures et demie, prix d'Essai (obstacles).
les congés de ta mi-carême Vacation des
cours et conférences des Facultés pendant
toute la, journée. Vacation des lycées et
collèges pendant l'après-midi. Toutes les
bibliothèques de Paris resteront closes au-
jourd'hui, sauf la Bibliothèque nationale et
celle de; l'Institut. Les -musées resteront
ouverts.
La cavalcade de la mi-carême Place de la
Concorde (formation à une heure et demie),
avenue Marigny, Elysée (arrêt à deux heu-
res), rue Royale, tous les grands boulevards,
rues du Temple, de Turbigo, Baltard, du
Pont-Neuf, de Rivoli jusqu'à: l'Hôtel de Ville
(cinq heures, arrêt),, pont Saint-Michel (arrêt
à la Préfecture de police), Notre-Dame, pont
au Double, rue Dante (aubade à M. Loubet),
boulevard Saint-Michel, Panthéon (disloca-
tion). Le soir, banquet de huit cents cou-
verts, 21, rue Cadet à dix heures et demie,
bak:paré'0t;njasqué.' .?,'̃ *v
A la Salpètrière Bal costumé des aliénées.
Au Palais Jugement dans l'affaire des curés
de Saint-Roch et de Saint-François-Xavier
(8" Chambre).
Mémento du rentier: Tirage des obligations
Foncières 1895 et Communales 1892 (200,000
francs de lots pour chaque série).
Le Club alpin français Excursion scolaire
dans la forêt de Fontainebleau (gare de Lyon,
train de 11 h. 50; rentrée. 6 h. 21; kilomé-
tres à pied, 14 coût, 2 fr. 30).
Conférences M. A. Coquard « Beethoven
et ses successeurs jusqu'à Wagner », avec
auditions, par M. Paul de Saunières (huit
heures et demie du soir, rue du Luxembourg,
18). A la Société d'anthropologie de Paris,
M. R. Anthony la Spécialisation fonction-
nelle et l'évolution morphologique des orga-
nes >> (cinq heures, rue de l'Ecolo-de-Méde-
cine, 15). Mlle de Gourlet « les Sources
de la Pensée contemporaine la synthèse et
la vie » (trois heures, rue de la Ville-l'Evê-
que, 16).
Divers: Assemblée générale du cercle de la
rue Royale (cinq heures et demie). Fête
enfantine à l'Automobile-Club de France
(trois heures). Banquet annuel des com-
missaires do surveillance administrative des
chemins de fer (Palais d'Orsay).
INFORMATIONS
Ligue marifcme française. Lé Prési-
dent de la République a reçu hier à l'Elysée
une délégation' du Comité de la Ligue mari-
time française, qui lui a été présentée' pat
l'amiral Gervais, pour le prier de bien vou-
loir honorer de, son haut patronage la Ligue
maritime.•:̃
Cette délégation était composée de MM.
Deloboau Cabart-Danneville, sénateurs
L'ockroy, Armez, de Kerjé,gu, députés de
Càrfort, de Eraissey.ï-Bonnin, Savm, Duboç,
B. do Vogué, officiers de marine Bernhéim,
ingénieur Barguillet, mécanicien inspecteur
général de la marine Amédée Prince, Izou-
let, Lacpur-Gayet, P. Houet, Rousseau, Vi-
vant, A. Arman de Caillavet, Georges Tou-
douze, membres du Comité; P. Cloarec, direc-
teur, et Charles Toursel, administrateur de
laL.M.F.
Le Président de la République, dans une
très chaleureuse et très aimable réponse, a
accepté immédiatement en assurant l'amiral
et ses collaborateurs de la vive sympathie
qu'il porte aux choses de la marine et aux
efforts de la Ligue.
Les Toulousains de Paris. A la suite
des élections de l'assemblée générale' du
4d'administration du 10 mars, l'Association
toulousaine de Paris reste administrée ainsi
qu'il suit
'Président Jean Crappi, député vice-prési-
dents docteurs Bourdieu, Emler et Siguier;
secrétaire, général Paul Éychène secrétaires
adjoints: Paul YaUi.. et Bélus trésorier Ray-
nâl trésorier adjoint Bouton.
Administrateurs docteur Abadie, Barutel,
Berg'ougnan, Beyt, Cassagnavère, Chaubard,
Ci- Courtieu, Coutaud, Debat-Ponsan, de La
Hire, Duportal, Fauré, Gallié, Garaud, Habay,
L^bor, Lannes. Laporte-Blairsy, Jean-Paul Lau-
rens, Lelièvre, Leroy, Marqueste, Mercié, Pailhès,
Péllei, Pétrement et Paul Vidal.
Directeur du Capitole Paul Eychène, secré-
taire général.
Le Salon de l'Hippique, M. Dujardin-
Beaumetz a inauguré hier le petit Salon,de
l'Hippique au Grand Palais.
Au nombre des envois, qui ont paru in-
téresser surtout le sous-secrétaire d'Etat des
beaux-arts, signalons, à la peinture, ceux de
M.M. Busson, Robert, Gignoux, Vignon, Col-
lin, du Passage, Doigneau, Henry Tenré; a
la sculpture,- Saut en liberté et le Poney de
Mlle de Saint-Genys, par Tourguèneff, et
quelques plâtres du comte de Ruillé.
Irrésistible. « Rien ne peut te résister,
ô mon fils! », disait la prêtresse de.Delphes
à Alexandre le Grand. Il n'est pas de mala-
dies des voie,s digestives ou urinaires, du
foie ou de l'appareil biliaire qui tienne à
l'emploi régulier et quotidien de l'eau de la
« Source Cachât » d'Evian. (Bureau central
des commandes pour Paris et la banlieue
4, place de l'Opéra. En vente chez tous les
pharmaciens et marchands d'eaux miné-
rales.)
velles Diverses
A PARIS
-or--
LE CRIME DE LA RUE SAINT-MAUR
'lit.Bdûrdeaiix, juge d'instruction, a délivré
hier le permis d'inhumer la victime, les
aveux de l'assassin ayant rendu inutile la
confrontation. Les obsèques de M. Henri
Bédor seront célébrées samedi, à midi, en
l'église Saint- Ambroise. L'exposition du corps
aura lieu à onze heures, sous le hall de la
maison mortuaire.
L'inhumation se fera à l'ancien cimetière
de Saint-Ouen, dans un caveau de famille.
Chez Mme Bédor
Nous nous sommes présenté hier chez Mme
Bédor, dont l'appartement se trouve au
deuxième étage de la maison portant le nu-
méro 12 bis de la rue Saint-Maur. Les ate-
liers, on le sait, sont situés au numéro 12 et
M. Bédor avait accès à son appartement par
uh: escalier* spécial au bas duquel il a ,été
frappé au moment où, après avoir quitté son
bureau à l'extrémité droite de la salle de
manutention, il remontait chez lui.
Introduit dans un élégant salon Louis XV
où nous remarquons deux tableaux, les por-
traits de M. et Mme Bédor, nous sommes im-
médiatement reçu par M. Paul Charles, l'as-
socié et le meilleur ami de la victime, M. Paul
Charles, qui a toujours soutenu Mme Bédor
dans sa douloureuse épreuve. Son visage té-
moigne des soucis, qu'il a endurés
On a sali, nous dit-il, comme à plaisir l'ho-
norabilité de personnes qui ne pouvaient être
mêlées à ce drame. Enfin, les aveux de Mathieu
nous libèrent d'un cauchemar.
» Mme Bédor est encore trop accablée pour
recevoir personne. Mais je peux vous affirmer l'
en son nom que l'arrestation du coupable a été
pour .efle un véritable soulagement.
a Ce Mathieu lui avait toujours été antipathi- f
que. Elle l'avait dit plusieurs fois à son mari,
mais M. Bédor trouvait-Mathieu très habile dans
son métier et il le gardait.
Où l'avait-il pris ?
Mathieu lui avait été recommandé par le
laitier qui apportait tous les matins le lait. C'était
son cousin.
-Et la domestique Germaine ? Qu'est-elle de-
venue depuis sa mise en liberté?
Elle est rentrée ici, et je ne sais pas encore
si Mme Bédor la gardera. Personne ici ne l'a
jamais cru coupable. Elle avait été recommandée
a Mme Bédor par des voisins de campagne, M. et
Mme Triballe, à Nog-ent-sur-Marne.
Nous avons demandé ensuite à M. Charles
s'il allait conserver la direction de la maison
Certainement jusqu'à la fin de mon acte
d'association, au 30 avril. On verra ensuite à re-
nouveler cet acte, s'il y a lieu. L'important pour
moi maintenant, c'est de travailler, et de cher-
cher à retrouver la paix de l'esprit.
Sur ces mots, nous avons pris congé de
notre interlocuteur. En quittant M. Charles,
nous sommes descendu aux ateliers par l'es-
calier où fut frappée la victime. Dans la
salle de manutention, tous|les ouvriers, à leur
poste, travaillaient.
A l'instruction
Mathieu a fait savoir à M. Bourdeaux qu'il
lui remettrait prochainement un mémoire sur
son passé.
M. Bourdeaux ne paraît pas admettre
comme véridiques toutes les déclarations que
Mathieu, qui cherche à sauver sa tete, lui a
faites au cours de ses aveux.
On se demande notamment si Mathieu a
réellement tué M. Bédor avec sa propre
canne à épée. Cette canne a été remise à M.
le docteur Socquet, qui va examiner si elle a
pu causer les blessures relevées sur le cada-
vre. M. le docteur Socquet croit, lui, à la ver-
sion de Mathieu.
On sait que le comptable, M. Guillaume,
croit que le coffre-fort contenait de 4,000 à
6,000 francs. Or, la somme dérobée en réalité
ne. dépasserait pas 1,500 francs.
La fiancée de Mathieu
Comme nous l'avons dit hier, Mathieu,
alors qu'il était chauffeur chez M. Auschener,
directeur du sanatorium de Montmorency,
avait fait dans cette localité la connaissance
de Mlle S. à qui il avait caché son passé.
Dimanche dernier, il était venu passer
quelques heures à Montmorency et avait an-
noncé à sa fiancée le crime dont son .patron
avait été victime. Il paraissait tout émo-
tionné
C'est à cette jeune fille que Mathieu avait
donné le double Napoléon dont nous parlions
hier, le « talisman cher à M. Bédor et qu'il
avait volé dans le coffre-fort. Mlle S. a
remis hier cette pièce de 40 francs à M. Ha-
mard.
LA GRÈVE DE L'IMPRIMERIE PAUL DUPONT
La grève des ouvriers de l'imprimerie Paul
Dupont est stationnaire.
A ce propos, nous sommes heureux d'an-
noncer que les craintes qu'on avait émises à
propos des Petites Affiches ne sont nullement
fondées. Le service d'impression des Petites
Affiches est assuré de telle façon que rien ne
puisse l'interrompre ni même le troubler.
LA .GREVE DES ÉLECTRICIENS
La grève des électriciens s'est étendue vers
midi à l'usine d'électricité de Saint-Denis,
qui fournit une partie du courant employé à
la, traction du Métropolitain. Le Métropoli-
tain a pris aussitôt des mesures pour mar-
cher par ses propres moyens en mettant en
marche ses machines de réserve de l'usine du
quai de la Râpée mais dans les opérations
faites pour brancher, sur l'usine de Bercy, les
sous-stations habituellement alimentées par
r.usine de Saint-Denis, un des principaux
câbles électriques a été détérioré, et il en est
résulté une interruption de service d'une
heure, de 3 h'. 50 à 4 n. 50 de l'après-midi. `
UNE EXPOSITION ATTRAYANTE
Il n'est pas à Paris d'exposition plus
attrayante que celle qui est organisée en
permanence aux Grands Magasins Dufayel
où l'on peut voir chaque jour des mobiliers
complets par milliers, des sièges, des tapis,
des tentures, des articles de bijouterie, d'hor-
logerie, de chauffage, de ménage, d'éclairage,
des billards, des cycles, des voitures d'en-
fants, des machines à coudre, des articles
de jardin et de sport. De nombreuses attrac-
tions sont, en outre, offertes au public.
LES « REINES » DES MARCHÉS ÉTRANGERS
La reine de Madrid est arrivée hier matin,
à quatre heures et demie, à la gare d'Orsay;
la « déesse » de Vevey, à sept heures moins
dix, à la gare de Lyon; les reines de Calais,
dans l'après-midi, à la gare du Nord.
La reme de Madrid, Mlle Concepeion Le-
desma, n'a que seize ans. Elle est la fille d'un
ancien picador. Ses demoiselles d'honneur,
Mlles Matilde Gomez et Luisa Munghira, ont
dix-sept ans. Toutes trois sont brodeuses. Ce
sont de jolies brunes, au teint mat, aux yeux
noirs.
Mlle Hermance Tavernay, la déesse de Ve-
vey, est une grande belle jeune fille, brune,
aux traits réguliers, au teint rose et frais.
Elle est accompagnée de ses deux demoiselles
d'honneur, Mlle Emma Pasche qui, aux fêtes
des vignerons de Vevey, jouait le rôle de
l'Aurore, et Mlle Blanche Chollet qui person-
nifiait le jour.
Les reines càlaisiennes sont Mlles Ger-
maine Dereuder, reine de la Dentelle; Berthe
Cattez, reine de l'Elégance, Hélène Osivin,
reine de la Mode; enfin, Mlle Louise Neu-
burger, reine des matelots du quartier mari-
time Le GourEain. Aujourd'hui jeudi, Mlle
Dereuder offrira à Mme Fallières une magni-
fique corbeille de dentelles, chef-d'œuvre de
l'industrie calaisienne.
Enfin, nous avons également à Paris, une
reine portugaise, Mlle Valentine Correa, jolie
brune de dix-sept ans, qui a apporté de Lis-
bonne, un grand pavillon de la marine royale
portugaise.
A deux heures, les reines de Paris, de
Rome, de Madrid et de Vevey, ont pris place
dans des landaus et ont fait une promenade à
travers Paris. L'itinéraire a été rue d'En-
ghien, faubourg Poissonnière, rue Bleue,
square Montholon, rue Lafayette, place de
l'Opéra, boulevard des Capucines, la Made-
leine, rue Royale, avenue des Champs-Ely-
sées, l'arc de Triomphe, avenue du Bois-de-
Boulogne, le tour des lacs. Retour par les
quais, le Champ-de-Mars, la Tour Eiffel, le
Trocadéro et les quais.
Chacune des reines portait en sautoir un
large ruban aux couleurs nationales. Partout,
sur leur passage, elles ont été acclamées.
La cavalcade du quartier Latin
Un Comité de notables commerçants du
quartier Latin et de délégations d'étudiants,
avait préparé pour le soir de la mi-carême,
une cavalcade lumineuse au profit des victi-
mes de la catastrophe de Courrières. L'inclé-
mence de la température actuelle a fait ajour-
ner cette cavalcade au premier dimanche
d'avril.
Cela permettra d'apporter quelques perfec-
tionnements à la composition du cortège qui
comprendra, comme chars « Le vieux ba-
teau de Y Aima Mater», « l'Equilibre euro-
péen », « l'Estudiantina d'Algésiras », « la Ré-
forme du mariage », « la dernière désaffecta-
tion du Panthéon », « la Charité secourant
l'Infortune ». Cela permettra aussi de rece-
voir de nouvelles souscriptions qui seront t
reçues au Crédit lyonnais, agence U, 20 bou-
levard Saint-Michel.
Jean.de Paris.
Mémento.– Boulevard de La Tour-Maubourg,
Mino Dochaix, âgée de cinquante-trois ans, ren-
tière, a été renversée par une automobile et
transportée à l'hôpital Laënnec.
Mmo Camille Kueli, rue de Cléry, s'est jetée
dans la Seine, à la pointe du Vert-Galant. Elle
a, été retirée .par le personnnel du bateau pari-
sien 46.
J, de P.
DANS LES DÉPARTEMENTS
ET -A. L'ÉlTRAITCa-ER
· '^°°v-
L'AFFAIRE DES CHARTRONS
~v*» Bordeaux. Sur le rapport de M.
Desbats, substitut du procureur général, la
Chambre des mises en accusation a rendu un
arrêt renvoyant Mme Canaby devant la Cour
d'assises sous l'inculpation de faux, usage de
faux et empoisonnement. t
UN CADAVRE DANS UN WAGON
Lyon. Dans un wagon d'un train
venant de Saint-Etienne, on a découvert cet
après-midi le cadavre d'une fille nouveau-
née. On croit reconnattre qu'elle a été étran-
glée.̃••
LE FEU
». Remiremont. A Saulxures-sur-
Moselotte, la filature Velin a été presque en-
tièrement détruite par un incendie. Les dé-
gâts atteignent 500,000 francs.
L'AGITATION ouvrière
• La Rochelle. La Fédération pa-
tronale de La Pallice-Rochelle et le Syndicat
des ouvriers des quais, docks et "usines de ce
port viennent d'établir la journée de neuf
heures pour une période de cinq ans.
JjfN~et~e. L'Union syndicale des
marins du commerce a procédé aujourd'hui
au dépouillement du referendum lancé en
octobre 1905 relativement à la grève géné-
rale. Pour la grève générale, 6,083 voix
contre, 734.
*~«~v»> Angers. Dans une bagarre entre
grévistes et agents, devant la grille de l'u-
sine Bressameau, le commissaire de police,
M. Bayonne, a reçu des coups de poing. La
gendarmerie est intervenue.
Mons. Les 2;000 ouvriers du char-
bonnage du Grand-Hornu se sont mis en
grève.
Argus.
-na~
AVIS Î5IVEES
Les Samedi 24, Dimanche 25 et Lundi 26
Mars, à la BELLE JARDINIERE, grande
mise en vente des Complets' veston poui)
Hommes et pour Jeunes Gens.
( Voir aux annonces.)
SIROP à l'Acide pkénigue du Doctr Déclat;
contre Grippe, Toux, Rhumes,Infiuenza, etc.
RAJEUNISSEZ vos traits, supprimez vos rides
avec la Véritable Eau de Ninon, mais
exigez le mot « véritable avec l'adresse de la
Parfumerie Ninon, 31, rue du 4-Septembre.
LES GRANDES VENTES
Les objets d'art et d'ameublement, prove-
nant de la collection de M. Soultzener, ont été
vendus hier à la salle i, en une courte vaca-
tion quarante minutes à peine que diri-
geait Me Chevallier, assisté des experts Man-
nheim et dont le total s'est élevé à 54,805
francs.
Nous avons noté les prix suivants
N° 5, Grand cadre Louis XV en bois sculpté
et doré, 4,100 fr. n° 10, Lion et lionne de Barye,
bronze à patine verte, 1,900 fr. n° 11, Taureau
attaqué par un léopard, de Barye, bronze à patine
brune, époque ancienne, 1,850 fr.; n° 16, Deux
bustes anciens en bronze à patine brune, gran-
deur naturel, Auguste et César, art italien, pro-
venant du château de Maisons-Laffltte, 20,000 fr.
n° 17, Grand mortier ancien en bronze patiné, a
décor de feuilles'd'acanthe, art italien, 1,000 fr.
n° 20, Meuble, deux corps, quatre portes et un
tiroir en bois siilpté, incrusté de marbre, sei-
zième siècle, 1,010 fr.; n° 21, Dressoir .en, bois
sculpté, en partie du seizième siècle, 1,400 fr.
n° 22, Table rectangulaire en bois sculpté, en
partie du seizième siècle, 3,900 fr. no' 24, Deux
coffras en bois sculpté portant sur la façade en
bas-relief, la Mort, de Jézabel et saint Paul
sur le chemin de Damas, en partie du dix-sep-
tième siècle, 2,520 fr. n° 25, Cabinet en ébène
sculpté présentant sur les portes l'Enlèvement
d'Hélène et Un contbat sous les murs de Troie,
dix-septième siècle, 3,120 fr. n° 29, Commode à
quatre rangs de tiroirs en marqueterie de cuivre
sur écaille, garniture de cuivre, époque Louis XV,
1,220 francs.
Valemont.
LA SOIRÉE
LA TOURNÉE DU SOIRISTE
Je me suis offert hier soir un petit extra
professionnel. Il m'a plu de m'imaginer que
j'avais Hé promu dans la journée, par décret
spécial, fonctionnaire de la République fran-
çaise. J'étais devenu un personnage officiel
dépendant du ministère des beaux- arts,
quelque chose comme un Adrien Bernheim
vu par le côté de la lorgnette qui réduit les
embonpoints en un mot, j'étais commissaire
du gouvernement près les théâtres non sub-
ventionnés.
Je hélai un cocher taximètriphore ce qui
veut dire,en grec porteur de taximètre »
je tâchai de m'imaginer que son chapeau
s'adornait de l'officielle cocarde tricolore, et
je lui intimai l'ordre de me conduire, au théâ-
tre de la Gaité.
Au théâtre de la Gaité on joue, comme l'on
sait, l'Attentat, de MM. Alfred Capus et Lu-
cien Descaves. C'était l'entr'acte. Je fus intro-
duit auprès de M. Coquelin à qui je déclinai
nonseulementmaqualitéextraofficiellede com-
missaire près des théâtres non subventionnés,
mais encore mes qualités privées, ce qui me
prit un bon bout de temps. Après quoi, je deman-
dai à voir les livres de l'administration. Je cons-
tatai non sans plaisir que l'Attentat ne faisait
pas mentir les prédictions optimistes de la
presse et que les recettes suivaient une mar-
che ascensionnelle progressive des plus ca-
ractéristiques.^Je me crus obligé de prononcer
avant de partir un mot historique.:
Monsieur Coquelin, dis-je au milieu d'un
profond silence, le succès de l'Attentat ne
pouvait être que très solide puisque l'excel-
lent architecte qu'est Alfred Capus l'a bâti.
sur Descaves
Et je me retirai d'un air digne.
**#
Je montai dans mon fiacre et après m'être
assuré qu'à partir de cet instant il marchait
bien à l'heure. officielle, je me rendis aux
Variétés où l'on donne un Polichinelle comme
hors-d'œuvre, la Chance du mari comme rôti
et la Piste comme dessert. Je trouvai là le ré-
gisseur Bernard veillant sur les intérêts de Mlle
Ferrier, IV£. Paul Ferrier veillant sur les intérêts
deM.A.de Caillavet,M.A. de Caillavet veillant
sur les intérêts de M. Robert de Flers, M. Ro-
bert de Flers veillant sur les intérêts de son
beau-père, M. Sardou, et tous veillant en bloc
sur les intérêts de M. Samuel, directeur des
Variétés. Je jetai un regard sur la salle très
élégamment remplie et, entièrement rassuré
sur les destinées de cet heureux théâtre, je
m'éloignai.
̃-̃.̃'̃ ̃•
Cocher, aux Nouveautés l
On n'est pas soiriste pour rien; je savais
que ce soir-là avait. précisément lieu, chez M.
Micheau, une reprise sensationnelle celle de
la Dame de che\ Maxim.
La Dame de che\ Maxim, c'est le Cid de M.
Georges Fftydeau, c'est la Dame aux camé-
lias du vaudevillisme, c'est la farce quasiment
géniale devant laquelle M. Catulle Mendès
lui-même, ayant ri, se déclara désarmé et re-
mit ses foudres dans leur étui 1. Trois fois
heureux les flâneurs qui ont laissé passer jadis
la Dame de che^ Maxim sans l'entendre !trois
fois heureuse la génération montante à. qui;
l'on, défendait alors les plats pimentés Us
ont sur les planches un bon moment. à
passer!
écoute la pièce. Elle n'a pas la moindre
ride. On a seulement prié Drecoll d'habiller
la délicieuse Cassive, de telle sorte qu'avec
les merveilles de goût et de parisianisme der-
nier cri exécutées par le maître couturier, on
dirait que la pièce a été écrite hier, que,dis-
je aujourd'hui, ce soir! Me voilà tran-
quille M. Micheau va gagner de l'argent.
Moi, je me contente de gagner mon fiacre.
.•̃ V V >♦ ̃: •" '̃•̃
Il y a eu avant-hier une première à Tria-
non l'Assiette au beurre. Titre qui a de quoi
faire frémir un fonctionnaire. Cocher, à
Montmartre J'avoue que j'entre dans le
théâtre avec une certaine appréhension.
Mais je suis vite rassuré. Les auteurs substi-
tuent l'Empire à la République avec une faci-
lité qui mettra en joie les réactionnaires de
toutes les couleurs. Je pars en laissant là
aussi un mot historique
Espérons, dis-je au directeur impres-
sionnné, que votre Assiette ait beurre ne sera
pas de la margarine ante porcos.
**#
Mon fiacre descend la rue Pigalle qu'il-
luminent quinze phares d'automobiles. Je
suis devant la Boite à Fursy, dont l'affiche
tout à coup me fait sursauter Le Roi ar-
rive 1 Mon sang de fonctionnaire libre ne fait
qu'un tour Je l'emmène en faire un second
avec moi dans la Boîte à Fursy.
Quelle assistance, messeigneurs Que d'ha-
bits noirs et de panaches Quand on conspire
et que sans frayeur on peut se dire conspira-
teur, on n'y met pas moins de discrétion La
salle est en joie. Mlle Lyse Berty, étonnante
d'entrain et de fantaisie, vient de triompher
dans une mono-revue et termine en imitant à
s'y méprendre Mlle Eve Lavallière, laquelle
est précisément dans une loge On acclame
les deux charmantes artistes en même temps,
et je me sauve rassuré à la fois sur le sort de
la Boite à Fursy et sur celui de la République
française
Un Monsieur de l'Orchestre.
*^S*S*
Cléo de Mérode
au Théâtre-Royal
Le Théâtre-Royal de la rue Royale a
donné, hier, la première de son nouveau
spectacle, et toutes les pièces composant
son très amusant programme ont ob-
tenu un succès fou. Disons tout d'abord
quel succès a obtenu Paulette Darty,
la charmante divette Paulette Darty, dans
la Leçon d'amour, une délicieuse opé-
rette de MM. de Thuisy et Edouard Ma-
thé. Il est impossible de chanter avec un
art plus parfait et de jouer avec autant
d'esprit. Paulette Darty, l' « Impératrice
de la Valse chantée », a remporté une
manière de triomphe, ainsi que son fin
partenaire Victor Boucher, dans cette
comédie musicale qui serajouée partout!
Lucy Gérard, ce pastel de Latour;
Lantelme, ce Greuze; Delphine Renot-
ce Rubens ont mis la salle en joie en
interprétant la première œuvre de Mlle
Sylviac ce Trait d'union que tout Paris
viendra applaudir au « Royal ». N'omet-
tons pas MM. Saulieu et R. Lagrange qui
ont contribué au succès de la très fine
comédie de Mlle Sylviac.
Le Minou, fantaisie de M. Jean Séry, a
mis en pleine lumière le talent très
curieux et vraiment personnel de Mlle
JeanneChesnel; Mlles Crozet'et Dangè-
ville, inénarrable de drôlerie dans un
rôle de vieille miss pocharde, ont joué
avec beaucoup de vérité cette oeuvre
curieuse, inquiétante et pleine de trou-
vailles heureuses.
Que dire de la Bonne Hôtelière, de MM.
Yves Mirande et Géroule ? C'est une ex-
traordinaire bouffonnerie, une pochade
follement amusante. Victor Boucher y
est exquis de simplicité; Delphine Renot,
étonnante de fantaisie; Blanche Mar-
celle, charmante, et MM. Lagrange, Sau-
lieu et Diener, très divertissants.
Malgré les multiples attraits de ce
programme, le « Royal » fera débuter ce
soir à neuf heures et demie précises
Cléo de Mérode Ce sera un événement
artistique de tout premier ordre. Cléo,
plus jolie que jamais, Cléo que depuis
un an l'univers acclame et accapare
Cléo a consenti mais pour six soirs
seulement! (elle est attendue à Copen-
hague, où l'on prépare des fêtes en son
honneur, et à Hambourg, où le Hansa-
Theater l'a engagée, ainsi que son parte-
naire, le célèbre mime Paul Franck)
Cléo de Mérode a consenti à venir
jouer Tanagra, ce chef-d'œuvre de la
pantomime lyrique et plastique! Cléo,
dans Tanagra, c'est la plus belle vision
d'art, la plus exquise émotion et l'in-
carnation la plus absolue de la grâce
Cléo de Mérode, aidée de la collabo-
ration géniale de Mariquita qui a réglé
toute la chorégraphie de cette panto-
mime, reproduira les poses, les. attitu-
des, les mouvements des petites sta-
tuettes sculptées voici des milliers d'an-
nées Elle fera défiler devant nos yeux
ravis les pas des Espagnes anciennes,
les danses des courtisanes antiques, et,
tandis que la voix mélodieuse de Mlle
Mary Melsa égrènera, au loin, des stro-
phes de rêve.
'̃ v •'
Puisque nous parlons du « Royal ^di-
sons que, tantôt, à trois heures, sera
donnée la première matinée' du nouveau
spectacle et que Tanagra sera joué, ce
soir, à neuf heures et demie précises.
'̃̃ G. S.
COURRIER MSTHÉATRES
Ce soir
A la Comédie-Française, à 8 h. 1/2, le Fils
naturel.
A TOpéra-Comique, à 8 heures, le Jon-
gleur de Notre-Dame (MM. Salignac, Fergen
et Allard), le Chalet.
A l'Odéon, à 8 h. 1/2, Glatigny.
Au théâtre Antoine, à 8 h. 3/4, dernières
de Vieil Heidelberg (MM. Antoine, Clerget,
Signoret, Maupré, Mlle Sylvie, etc., etc.).
A la Renaissance, à 8..J1. ,8/4, Pécheresse
(Mmes Marthe Brandès, Juliette Màrgel,
Jenny Rose, MM. Lucien Guitry, Gémier,
Arquillière, H. Rousselle),
Aux Capucines, à 9 heures,pour les re-
présentations de .Mmes Germaine Gallois,
Alice Bonheur, et de M. Charles Lamy
Paris ou le Bon Juge (Mmes Germaine Gal-
lois, Alice Bonheur, MM. Charles Lamy, Vic-
tor Henry, Mlles Renée Desprez, Jeanne Di-
rys); le 'Verrou (Mmes Martignac, Marie-
Louise Derval, M. Armand Berthez); Un cas
de folie!
Au théâtre du Grand-Guignol, à 9 heu-
res Baraterie, Une Conquête, la Veuve, Dans
un fauteuil, le Cas de Mme Flan.
Au Théâtre-Royal, à 9 h. 1/4, le Minou,
Au plaisir, mesdames -revue (Mlle Debriège);
le Trait d'union (Mlles Lucy Gérard, Lan-
telme, Delphine Renot) la Leçon d'amour
(MmePaulette Darty, M. Victor .Boucher) la
Bonne Hôtelière Mme Régine Martial dans
ses œuvres..
-A la Nouvelle-Comédie, relâche.
Au théâtre Déjazet, à 8 h. 1/2, Il ?. ou
Elle ?. –9 h. 5, 582e représentation de Tire-
au-flancl (2e année).
Nos lecteurs trouveront à sa place habituelle
le tableau- des matinées données cet après-
midi à l'occasion de la mi-carêuio.
C'est Mlle Geneviève Vix qui chantera de-
main le rôle de Marguerite, dans Faust, à
rOçéra. Nous avons dît quel succès y avait
déjà obtenu la jeune cantatrice par son in-
terprétation extrêmement originale et sédui-
sante.
A cette occasion, M. Delmas reprendra le
rôle de Méphistophélès tenu, en son absence,
par M. Gresse, et Faust, ce sera M. Mura-
tore.
y'
Comme nous l'annoncions hier, Paraître
est renvoyée de quelques jours pour permet-
tre à Mlle Piérat de se remettre complète-
ment d'une angine. Nous avons éu hier des
nouvelles de la jeune et brillante sociétaire.
Son état est, heureusement,sans gravité et on
espère, à la Comédie-Française, qu'elle sera
en état de jouer vers la fin do la semaine
prochaine.
̃̃, ̃>'•̃'̃: •A' r
Dimanche soir, soirée classique à la Comé-
die-Française. Sur l'af fiche Tartuffe et les
Folies amoureuses.
A l'Odéon, le succès de la causerie de M.
George Vanor « les Derniers bohèmes », a
été si vif que la direction a prié le brillant
conférencier de la refaire après-demain, à
son « Cinq heures ».
Tous les soirs, Glatigny, la belle oeuvre de
M. Catulle Mendès;
M. Tarride, grippé, a été remplacé hier,
dans le rôle de Glatigny par M. Emile Vio-
let, qui s'est fort bien acquitté de cette
lourde tâche. ̃
H* jJ–
L'administration des Variétés informe le
public que par suite de l'encombrement iné-
vitable des boulevards, aujourd'hui jeudi de
la mi-carême, les spectateurs se rendant en
voiture au théâtre, soit pour la représenta-
tion de la Piste (le soir), soit pour retenir
leurs places au bureau de location, y auront
accès par le passage des Panoramas, 38, rue
Vivienne, et l'entrée de l'administration, ga-
lerie des Variétés.
Le même chemin leur sera. réservé pour la
sortie du théâtre.
̃ !̃
De divers côtés, on nous demande quand
auront lieu les concours d'admission a l'E-
cole dramatique que se propose si généreuse-
ment de fonder Mme Réjane. Nous croyons
savoir que, sous peu, les candidats et les can-
didates seront convoqués individuellement.
Par suite d'un enrouement de Mlle De-
mougeot, de l'Opéra, une partie du programme
de la 111e représentation des Trente Ans de
théâtre au théâtre Ménilmontant a dû être
modifiée. Entre Tartuffe, excellemment joué,
comme toujours, par la Comédie-Française,
et une magistrale conférence de M. Silvain,
Mlle Dubel a fait applaudir sa belle voix
dans le cinquième acte de Faust et Mlle Lucy
Arbell, qui n'était pas inscrite au programme,
a chant avec un art parfait plusieurs mélo-
dies. Le public" a "fait fêté à là. Chàrihaiitè ar-
tiste à qui, comme on sait, est réservée la
création d'un des principaux rôles d'Ariane.
Dans des poésies dites avec son habituelle
maîtrise, Mme Segond-Weber a soulevé un
véritable enthousiasme.
Du Gymnase, on nous avertit que la répé-
tition générale de l'Enfant chérie est remise
à samedi soir; dimanche, première représen-
tation.
Ces dates sont irrévocables.
-i.
A la Renaissance.
M. Henry Bernstein lira aujourd'hui aux
artistes de ce théâtre une pièce nouvelle en
quatre actes. Titre la Griffe.
ii- » ̃̃̃̃ •<
A la Gaîté.
M. Hertz, qui était parti dans le Midi le
lendemain de la première représentation de
l'Attentat, est rentré hier à Paris pour orga-
niser une première tournée de la pièce. Cons-
tatons à ce propos que les recettes suivent de
jour en jour une marche ascendante à la
Gaîté, et que, contrairement à ce qui a été
annoncé dans certains journaux, l'amusante
comédie de MM. Capus et Descaves finira la
saison à ce théâtre où il n'a' jamais été ques-
tion de reprendre l'opérette.
Ce qui s'affirme le plus dans les soirées
de l'Attentat, nous disait hier un spectateur,
ce sont les grands effets comiques de la pièce.
Le côté satirique, la critique si. fine et si vio-
lente à la fois de nos politiciens modernes
semblent prendre chaque soir plus de valeur;
depuis les admirables créations comiques de
Coquelin à la Comédie-Française aucun rôle
ne lui avait permis, autant que celui de Mont-
ferran, de soulever le rire, le grand rire!
H~
Profitant des loisirs que lui donne le gros
succès de Sous fépaulette;-11I. Larochelle, le
jeune associé de M. Clèyes, vient de partir
pour Londres afin de régler définitivement
les grandes lignes de décoration dè la féerie
que le théâtre de la Porte-Saint-Màrtin, d'ac-
cord avec le théâtre royal de Drury Lane,
doit monter au cours de la saison prochaine
et dont la mise en scène sera, parait-il, des
plus considérables et des plus artistiques.
La reprise des Mousquetaires au couvent a
dû être ajournée, hier, par suite d'une indis-
position de M. Fugére.
La direction espère, cependant, que l'émi-
nent comédien ira suffisamment mieux au-
jourd'hui ponr pouvoir tenir son rôle. Et elle
affiche, pour ce soir, la reprise de l'amusante
opérette de Paul Ferrier, J. Prevel et Louis
Varney.
Matinées annoncées pour dimanche pro-
chain
Comédie-Française 1 h. 1/2, l'Avare, M.
de Pourceaugnac.
Odéon, 1 h. 1/3, Glatigny.
Théâtre Sarah Bérnhardt, 2 heures, le
Frisson de l'Aigle.
Vaudeville, 2 heures, te Bourgeon.
Variétés, 1 h. 1/2, la Chance du mari, la
Piste.
Théâtre Antoine, 2 heures, Vieil Heidelberg
(dernière matinée).
Gymnase, 2. heures, l'Enfant. chéris .̃
Gaité, 2 heures, l'Attentat.
Porte-Saint-Martin, 2 heures, Sous l'épau-
lette.
Nouveautés, 2 heures, la Dame de chez
Maxim. u
Renaissance, 2 heures, Pécheresse.
Palais-Royal, 2 heures, la Grimpette (der-
nière matinée). •- ̃ •-
Bôuffes-Pàrîsîens, 2 heures, les Mousque-
taires au Couvent.
Ambigu, 2 heures, le Tour du monde d'un
gamin de Paris.
Athénée, 2 heures, Triplepalle.
Folies-Dramatiques, 2 heures, Une veine de.
Théâtre Molière, 2 heures, le Parvenu, les
Plumes du geai.
Déjazet, 2 heures, Tire au flanc.
Cluny, 2 heures, Francs-Maçons!
Théâtre des Arts, 2 heures, l'Instinct.
Théâtre Trianon, 2 heures, l'Assiette au
beurre.
Jardin d'acclimatation, 2 heures, le Songe
d'une nuit d'été..
Matinée classique cet après-midi, à deux
heures et demie, au théâtre MoUèçe, à Foc-
casioji de la mi-carême. Au programme le
Légataire universel (Mlle Kesly, de l'Odéon).
Intermède musical avec le concours de-M.
Dumesnil, pianiste, de Mme Laborde, soprano
des Concerts-Lamoureux et Mlle Pelletier,
violoncelliste.
Prix des places 1 fr. 50 et 75 centimes. v
nh
Le Théâtre-Royal ajouté à son beau pro-
gramme, pour ce soir, à neuf heures et demie
précises, la première représentation (âce théâ-
tre) de Tanagra, pantomime-lyrique de M.
Paul Franck, musique de M. Edouard Ma thé,. >
jouée par Mlle Cleo de Mérode, M. Paul
Franck et Mlle Mary Melsa.
Cet après-midi, à trois heures, première
matinée du nouveau programme du soir.
Le théâtre Trianon donnera aujourd'hui
la première matinée de son gros succès
d'hier l'Assielle au beurre. CI
A trois heures, dans la salle de l'Elysée-'
Montmartre, bal d'enfants à grand orchestre
avec attractions et surprises. Le soir, à
neuf heures, grand bal paru, masqué et ira-'
vesti.̃̃̃ y;
MM. Paul et Victor Margueritte viennent
d'adresser Mme Matilde Serao la lettre sui-
vante
Chère madame et amie. 20 mars 1000.
L'an dernier, quand fut annoncée votre nou-
velle œuvre Après le pardon, nous primes soin
de vous aviser, Via délia Pace, que précisément
nous venions de terminer une comédie qui, d'a-
près l'annonce de votre titre, nous semblait' de-*
voir rouler sur le même sujet.
Nous ne reçûmes pas alors de réponse. De-
puis, en juillet 1905, nous remettions à M. Jules
Claretie, administrateur de la Comédie-Fran-
çaise, notre pièce, provisoirement intitulée,.
Claire Fresricau. Reçue en octobre dernier, ollo
ne doit être jouée qu'à l'automne de l'année pro-
chaine 1907, bien longtemps après qu'aura paru
Après le pardon.
Nous venons d'en lire ]a troisième partie, dans
la Revue de Paris, avec le très profond plaisir
d'art que pous pensez, mais nous y constatons
de tels points de similitude que nous tenons à
vous les signaler à nouveau, et de suite.
Très honorés au reste de cotte rencontre for-
tuite, nous désirons que vous en soyez à l'avance
avertie, afin que Claire Fresneau quand elle
paraîtra à la scène ne semble pas à vos yeux,
ni à ceux du public, être née Après le pardon,
alors que les deux œuvres auront, en réalité,
coïncidé.
Veuillez agréer, chère madame et amie, tous
nos affectueux et dévoués souvenirs.
Paul et Victor MARGUERITTE.
C'est pour demain, sans remise possible,
qu'est annoncé le nouveau spectacle de la
Nouvelle-Comédie. Au programme A0-1I. P.,
la Donation, de M. J. Labret, d'après M. E.
Delard, Edgard l'est, de M. Pierre Montréal.
M. Lucien, Mayrargues vient d'engager
Mlle Louise Willy; la charmante artiste fera
ses débuts dans Josiane Eymard.
*t*
Le Théâtre populaire de Belleville affiche
pour ce soir, à huit heures et demie, et pour
une semaine l'Ecole des vœufs et le Médecin
malgré lui, avec Mlle Laroche, MM. Cou-
vclaire et Duvernoy.
Dimanche prochain, matinée à deux heures.
C'est avec plaisir que nous apprenons la
nomination de M. Léon Jehin, chef d'orches-
tre de l'Opéra et des concerts de Monte-
Carlo, au grade de chevalier de l'ordre de
Léopold.
1 D'Anvers •.̃̃•̃«'
Le Théâtre royal affiche pour ce soir la
première représentation du Tasse, opéra en
cinq actes, livret de H. Barbier, musique de
M. Eugène d'Harcourt.
La distribution sera la suivante • '̃; •̃
Léonore d'Este Mmes Flérins
Xiiicrece d'Esta Dewin 1
̃' (de la Monnaie) ·~
Julia y ;• ̃ Van Dyck
Thisbe 6 de Brasy
LeTasse MM. Dubois •>
(de l'Opéra)
Suarro Noté (de l'Opéra)
Molza Bedué
Dde d'Esté Bruinen
L'orchestre sera placé sous la direction de
M. de La Fuente.
̃̃'̃. .'Serge Basset.
SPECTACLES.& CONCERTS
A LA CIGALE Avant Moumoute. Passé
hier, vers minuit, à la Cigale qui fait relâche
depuis dimanche pour les répétitions géné-
rales de sa nouvelle pièce à grand spectacle.'
Dans une demi-obscurité, des diables noirs
s'agitent sur la scène, courent, bondissent,-
montent, descendent, rebondissent; c'est le
grand décor du finale du premier acte que
l'on équipe. Dans le foyer, une cohue indeSr
criptible et affolée de petites dames en cos;
tumes éblouissants et tandis qu'apeuré parles-
cris, les exclamations, les imprécations, les
attaques de nerfs, je cherche à qui parler,
j'aperçois gravement installés autour d'une
vieille caisse de tambour les auteurs et les
directeurs qui font une partie de bridge. Mon
arrivée ne les émeut pas
Parfaitement, nous passons demain jeudi,
me dit Eugène Héros, et ce retard est dû à ̃.
la défaillance d'une interprète dont la ravis-
sante Paulette del Baye a appris le rôle en
quarante-huit heures, rôle qui, je l'espère, va
lui rapporter le grand succès que sa gentil-
lesse mérite. Tout est prêt les décors de Mé-
nessier et de Moisson, les costumes de Pas-
caud vous éblouiront avec une Rue de la'
Paix idéale », un clou superbe. La pièce
est très bien jouée, dans un mouvement en-
diablé par Maurel, qui sera extraordinaire, par
F. Frey, Gabin, Strit et Max Morel, pleins de
fougue et de fantaisie, enfin par l'adorablement
belle Arlette Dorgère qui va, je crois, étonner le'
public en se révélant maintenant, mon cher monsieur, si cette folie
admirablement jouée et habillée n'est pas un
succès, nous n'aurons qu'à nous en prendre à ̃.
P.-L. Flers qui a eu le toupet de monter cette
opérette avec cette fantastique mise en, scène
en moins'de quatorze répétitions.
Héros, interrompit à ce moment ledit
P.-L. Flers, occupez-vous donc de votre jeu,"
monsieur verra bien demain toutes ces vérités.'
Je me sauve ahuri à travers une armée1-
de soixante jolies femmes prêtes à entrer un- ̃ >
scène pour ce fameux tableau du « Chiffon
fleuri et j'entends crépiter comme un feu de
salve « Ah Moumoute Ah Moumoute >
qui fait déjà fureur à Montmartre. U.s"1
M. DU B. T;h
Aujourd'hui .'̃̃̃•> j?
Matinées, avec les spectacles du soir, aux
Folies-Bergère, à l'Olympia, Parisiana, Scala,
Eldorado, Hippodrome-Bostoek, au Nouveau-
Cirque, à l'Alhambra, à la Gaîté-Roehe-
chouart, au Cirque d'hiver, et au cirque Me-.1
drano.
Au Casino de Paris, à 2 heures, bal
d'enfants paré et travesti, avec distribution
de joujoux, ,\y>
Ce soir
Aux Folies-Bergère, la Revue des Folies-
Bergère, de M. Victor de Cottens Mmes,
Anne Dancrey, Mary Théry, Mado Minty,
Kerf, etc., MM. Sulbac, Léoni, Burtey. Si-
noël, Girier. La commère, Mariette Sully.
Le compère, 2* acte, Footitt. Deux « clous »
extraordinaires: Long champ et Au .Nippon.
-A rOlympia, Paris-Fclard, fantaisie à
grand spectacle, de MM. Grenet-Dancourt,
etGeorgesNanteuii, musique de Justin Clérice
(Mlles Gaby Deslys, Julia Scale, Cinquegràrii, "̃
Faurens, etc.). Les Maquettes animées, de
Georges Bertrand; les 20 Yokoda et 10 ,a.U,
tractions nouvelles.
A Parisiana, la Princesse des flirts, fan-
taisie-opérette, de MM. Verdellet, Quinel et
Papis au joup le joup
LA JOURNÉE
C6nsei'/ de càbinet Au ministère de la jus-
tice; sous la présidence de M. Sarrien.
Le Parlement A la Chambre, suite de la loi
de finances (neuf heures et deux heures).
Concours hippique Dix heures, chevaux
attelés seuls (4" classe, 1" division). Deux
heures et demie, prix d'Essai (obstacles).
les congés de ta mi-carême Vacation des
cours et conférences des Facultés pendant
toute la, journée. Vacation des lycées et
collèges pendant l'après-midi. Toutes les
bibliothèques de Paris resteront closes au-
jourd'hui, sauf la Bibliothèque nationale et
celle de; l'Institut. Les -musées resteront
ouverts.
La cavalcade de la mi-carême Place de la
Concorde (formation à une heure et demie),
avenue Marigny, Elysée (arrêt à deux heu-
res), rue Royale, tous les grands boulevards,
rues du Temple, de Turbigo, Baltard, du
Pont-Neuf, de Rivoli jusqu'à: l'Hôtel de Ville
(cinq heures, arrêt),, pont Saint-Michel (arrêt
à la Préfecture de police), Notre-Dame, pont
au Double, rue Dante (aubade à M. Loubet),
boulevard Saint-Michel, Panthéon (disloca-
tion). Le soir, banquet de huit cents cou-
verts, 21, rue Cadet à dix heures et demie,
bak:paré'0t;njasqué.' .?,'̃ *v
A la Salpètrière Bal costumé des aliénées.
Au Palais Jugement dans l'affaire des curés
de Saint-Roch et de Saint-François-Xavier
(8" Chambre).
Mémento du rentier: Tirage des obligations
Foncières 1895 et Communales 1892 (200,000
francs de lots pour chaque série).
Le Club alpin français Excursion scolaire
dans la forêt de Fontainebleau (gare de Lyon,
train de 11 h. 50; rentrée. 6 h. 21; kilomé-
tres à pied, 14 coût, 2 fr. 30).
Conférences M. A. Coquard « Beethoven
et ses successeurs jusqu'à Wagner », avec
auditions, par M. Paul de Saunières (huit
heures et demie du soir, rue du Luxembourg,
18). A la Société d'anthropologie de Paris,
M. R. Anthony la Spécialisation fonction-
nelle et l'évolution morphologique des orga-
nes >> (cinq heures, rue de l'Ecolo-de-Méde-
cine, 15). Mlle de Gourlet « les Sources
de la Pensée contemporaine la synthèse et
la vie » (trois heures, rue de la Ville-l'Evê-
que, 16).
Divers: Assemblée générale du cercle de la
rue Royale (cinq heures et demie). Fête
enfantine à l'Automobile-Club de France
(trois heures). Banquet annuel des com-
missaires do surveillance administrative des
chemins de fer (Palais d'Orsay).
INFORMATIONS
Ligue marifcme française. Lé Prési-
dent de la République a reçu hier à l'Elysée
une délégation' du Comité de la Ligue mari-
time française, qui lui a été présentée' pat
l'amiral Gervais, pour le prier de bien vou-
loir honorer de, son haut patronage la Ligue
maritime.•:̃
Cette délégation était composée de MM.
Deloboau Cabart-Danneville, sénateurs
L'ockroy, Armez, de Kerjé,gu, députés de
Càrfort, de Eraissey.ï-Bonnin, Savm, Duboç,
B. do Vogué, officiers de marine Bernhéim,
ingénieur Barguillet, mécanicien inspecteur
général de la marine Amédée Prince, Izou-
let, Lacpur-Gayet, P. Houet, Rousseau, Vi-
vant, A. Arman de Caillavet, Georges Tou-
douze, membres du Comité; P. Cloarec, direc-
teur, et Charles Toursel, administrateur de
laL.M.F.
Le Président de la République, dans une
très chaleureuse et très aimable réponse, a
accepté immédiatement en assurant l'amiral
et ses collaborateurs de la vive sympathie
qu'il porte aux choses de la marine et aux
efforts de la Ligue.
Les Toulousains de Paris. A la suite
des élections de l'assemblée générale' du
4
toulousaine de Paris reste administrée ainsi
qu'il suit
'Président Jean Crappi, député vice-prési-
dents docteurs Bourdieu, Emler et Siguier;
secrétaire, général Paul Éychène secrétaires
adjoints: Paul YaUi.. et Bélus trésorier Ray-
nâl trésorier adjoint Bouton.
Administrateurs docteur Abadie, Barutel,
Berg'ougnan, Beyt, Cassagnavère, Chaubard,
Ci- Courtieu, Coutaud, Debat-Ponsan, de La
Hire, Duportal, Fauré, Gallié, Garaud, Habay,
L^bor, Lannes. Laporte-Blairsy, Jean-Paul Lau-
rens, Lelièvre, Leroy, Marqueste, Mercié, Pailhès,
Péllei, Pétrement et Paul Vidal.
Directeur du Capitole Paul Eychène, secré-
taire général.
Le Salon de l'Hippique, M. Dujardin-
Beaumetz a inauguré hier le petit Salon,de
l'Hippique au Grand Palais.
Au nombre des envois, qui ont paru in-
téresser surtout le sous-secrétaire d'Etat des
beaux-arts, signalons, à la peinture, ceux de
M.M. Busson, Robert, Gignoux, Vignon, Col-
lin, du Passage, Doigneau, Henry Tenré; a
la sculpture,- Saut en liberté et le Poney de
Mlle de Saint-Genys, par Tourguèneff, et
quelques plâtres du comte de Ruillé.
Irrésistible. « Rien ne peut te résister,
ô mon fils! », disait la prêtresse de.Delphes
à Alexandre le Grand. Il n'est pas de mala-
dies des voie,s digestives ou urinaires, du
foie ou de l'appareil biliaire qui tienne à
l'emploi régulier et quotidien de l'eau de la
« Source Cachât » d'Evian. (Bureau central
des commandes pour Paris et la banlieue
4, place de l'Opéra. En vente chez tous les
pharmaciens et marchands d'eaux miné-
rales.)
velles Diverses
A PARIS
-or--
LE CRIME DE LA RUE SAINT-MAUR
'lit.Bdûrdeaiix, juge d'instruction, a délivré
hier le permis d'inhumer la victime, les
aveux de l'assassin ayant rendu inutile la
confrontation. Les obsèques de M. Henri
Bédor seront célébrées samedi, à midi, en
l'église Saint- Ambroise. L'exposition du corps
aura lieu à onze heures, sous le hall de la
maison mortuaire.
L'inhumation se fera à l'ancien cimetière
de Saint-Ouen, dans un caveau de famille.
Chez Mme Bédor
Nous nous sommes présenté hier chez Mme
Bédor, dont l'appartement se trouve au
deuxième étage de la maison portant le nu-
méro 12 bis de la rue Saint-Maur. Les ate-
liers, on le sait, sont situés au numéro 12 et
M. Bédor avait accès à son appartement par
uh: escalier* spécial au bas duquel il a ,été
frappé au moment où, après avoir quitté son
bureau à l'extrémité droite de la salle de
manutention, il remontait chez lui.
Introduit dans un élégant salon Louis XV
où nous remarquons deux tableaux, les por-
traits de M. et Mme Bédor, nous sommes im-
médiatement reçu par M. Paul Charles, l'as-
socié et le meilleur ami de la victime, M. Paul
Charles, qui a toujours soutenu Mme Bédor
dans sa douloureuse épreuve. Son visage té-
moigne des soucis, qu'il a endurés
On a sali, nous dit-il, comme à plaisir l'ho-
norabilité de personnes qui ne pouvaient être
mêlées à ce drame. Enfin, les aveux de Mathieu
nous libèrent d'un cauchemar.
» Mme Bédor est encore trop accablée pour
recevoir personne. Mais je peux vous affirmer l'
en son nom que l'arrestation du coupable a été
pour .efle un véritable soulagement.
a Ce Mathieu lui avait toujours été antipathi- f
que. Elle l'avait dit plusieurs fois à son mari,
mais M. Bédor trouvait-Mathieu très habile dans
son métier et il le gardait.
Où l'avait-il pris ?
Mathieu lui avait été recommandé par le
laitier qui apportait tous les matins le lait. C'était
son cousin.
-Et la domestique Germaine ? Qu'est-elle de-
venue depuis sa mise en liberté?
Elle est rentrée ici, et je ne sais pas encore
si Mme Bédor la gardera. Personne ici ne l'a
jamais cru coupable. Elle avait été recommandée
a Mme Bédor par des voisins de campagne, M. et
Mme Triballe, à Nog-ent-sur-Marne.
Nous avons demandé ensuite à M. Charles
s'il allait conserver la direction de la maison
Certainement jusqu'à la fin de mon acte
d'association, au 30 avril. On verra ensuite à re-
nouveler cet acte, s'il y a lieu. L'important pour
moi maintenant, c'est de travailler, et de cher-
cher à retrouver la paix de l'esprit.
Sur ces mots, nous avons pris congé de
notre interlocuteur. En quittant M. Charles,
nous sommes descendu aux ateliers par l'es-
calier où fut frappée la victime. Dans la
salle de manutention, tous|les ouvriers, à leur
poste, travaillaient.
A l'instruction
Mathieu a fait savoir à M. Bourdeaux qu'il
lui remettrait prochainement un mémoire sur
son passé.
M. Bourdeaux ne paraît pas admettre
comme véridiques toutes les déclarations que
Mathieu, qui cherche à sauver sa tete, lui a
faites au cours de ses aveux.
On se demande notamment si Mathieu a
réellement tué M. Bédor avec sa propre
canne à épée. Cette canne a été remise à M.
le docteur Socquet, qui va examiner si elle a
pu causer les blessures relevées sur le cada-
vre. M. le docteur Socquet croit, lui, à la ver-
sion de Mathieu.
On sait que le comptable, M. Guillaume,
croit que le coffre-fort contenait de 4,000 à
6,000 francs. Or, la somme dérobée en réalité
ne. dépasserait pas 1,500 francs.
La fiancée de Mathieu
Comme nous l'avons dit hier, Mathieu,
alors qu'il était chauffeur chez M. Auschener,
directeur du sanatorium de Montmorency,
avait fait dans cette localité la connaissance
de Mlle S. à qui il avait caché son passé.
Dimanche dernier, il était venu passer
quelques heures à Montmorency et avait an-
noncé à sa fiancée le crime dont son .patron
avait été victime. Il paraissait tout émo-
tionné
C'est à cette jeune fille que Mathieu avait
donné le double Napoléon dont nous parlions
hier, le « talisman cher à M. Bédor et qu'il
avait volé dans le coffre-fort. Mlle S. a
remis hier cette pièce de 40 francs à M. Ha-
mard.
LA GRÈVE DE L'IMPRIMERIE PAUL DUPONT
La grève des ouvriers de l'imprimerie Paul
Dupont est stationnaire.
A ce propos, nous sommes heureux d'an-
noncer que les craintes qu'on avait émises à
propos des Petites Affiches ne sont nullement
fondées. Le service d'impression des Petites
Affiches est assuré de telle façon que rien ne
puisse l'interrompre ni même le troubler.
LA .GREVE DES ÉLECTRICIENS
La grève des électriciens s'est étendue vers
midi à l'usine d'électricité de Saint-Denis,
qui fournit une partie du courant employé à
la, traction du Métropolitain. Le Métropoli-
tain a pris aussitôt des mesures pour mar-
cher par ses propres moyens en mettant en
marche ses machines de réserve de l'usine du
quai de la Râpée mais dans les opérations
faites pour brancher, sur l'usine de Bercy, les
sous-stations habituellement alimentées par
r.usine de Saint-Denis, un des principaux
câbles électriques a été détérioré, et il en est
résulté une interruption de service d'une
heure, de 3 h'. 50 à 4 n. 50 de l'après-midi. `
UNE EXPOSITION ATTRAYANTE
Il n'est pas à Paris d'exposition plus
attrayante que celle qui est organisée en
permanence aux Grands Magasins Dufayel
où l'on peut voir chaque jour des mobiliers
complets par milliers, des sièges, des tapis,
des tentures, des articles de bijouterie, d'hor-
logerie, de chauffage, de ménage, d'éclairage,
des billards, des cycles, des voitures d'en-
fants, des machines à coudre, des articles
de jardin et de sport. De nombreuses attrac-
tions sont, en outre, offertes au public.
LES « REINES » DES MARCHÉS ÉTRANGERS
La reine de Madrid est arrivée hier matin,
à quatre heures et demie, à la gare d'Orsay;
la « déesse » de Vevey, à sept heures moins
dix, à la gare de Lyon; les reines de Calais,
dans l'après-midi, à la gare du Nord.
La reme de Madrid, Mlle Concepeion Le-
desma, n'a que seize ans. Elle est la fille d'un
ancien picador. Ses demoiselles d'honneur,
Mlles Matilde Gomez et Luisa Munghira, ont
dix-sept ans. Toutes trois sont brodeuses. Ce
sont de jolies brunes, au teint mat, aux yeux
noirs.
Mlle Hermance Tavernay, la déesse de Ve-
vey, est une grande belle jeune fille, brune,
aux traits réguliers, au teint rose et frais.
Elle est accompagnée de ses deux demoiselles
d'honneur, Mlle Emma Pasche qui, aux fêtes
des vignerons de Vevey, jouait le rôle de
l'Aurore, et Mlle Blanche Chollet qui person-
nifiait le jour.
Les reines càlaisiennes sont Mlles Ger-
maine Dereuder, reine de la Dentelle; Berthe
Cattez, reine de l'Elégance, Hélène Osivin,
reine de la Mode; enfin, Mlle Louise Neu-
burger, reine des matelots du quartier mari-
time Le GourEain. Aujourd'hui jeudi, Mlle
Dereuder offrira à Mme Fallières une magni-
fique corbeille de dentelles, chef-d'œuvre de
l'industrie calaisienne.
Enfin, nous avons également à Paris, une
reine portugaise, Mlle Valentine Correa, jolie
brune de dix-sept ans, qui a apporté de Lis-
bonne, un grand pavillon de la marine royale
portugaise.
A deux heures, les reines de Paris, de
Rome, de Madrid et de Vevey, ont pris place
dans des landaus et ont fait une promenade à
travers Paris. L'itinéraire a été rue d'En-
ghien, faubourg Poissonnière, rue Bleue,
square Montholon, rue Lafayette, place de
l'Opéra, boulevard des Capucines, la Made-
leine, rue Royale, avenue des Champs-Ely-
sées, l'arc de Triomphe, avenue du Bois-de-
Boulogne, le tour des lacs. Retour par les
quais, le Champ-de-Mars, la Tour Eiffel, le
Trocadéro et les quais.
Chacune des reines portait en sautoir un
large ruban aux couleurs nationales. Partout,
sur leur passage, elles ont été acclamées.
La cavalcade du quartier Latin
Un Comité de notables commerçants du
quartier Latin et de délégations d'étudiants,
avait préparé pour le soir de la mi-carême,
une cavalcade lumineuse au profit des victi-
mes de la catastrophe de Courrières. L'inclé-
mence de la température actuelle a fait ajour-
ner cette cavalcade au premier dimanche
d'avril.
Cela permettra d'apporter quelques perfec-
tionnements à la composition du cortège qui
comprendra, comme chars « Le vieux ba-
teau de Y Aima Mater», « l'Equilibre euro-
péen », « l'Estudiantina d'Algésiras », « la Ré-
forme du mariage », « la dernière désaffecta-
tion du Panthéon », « la Charité secourant
l'Infortune ». Cela permettra aussi de rece-
voir de nouvelles souscriptions qui seront t
reçues au Crédit lyonnais, agence U, 20 bou-
levard Saint-Michel.
Jean.de Paris.
Mémento.– Boulevard de La Tour-Maubourg,
Mino Dochaix, âgée de cinquante-trois ans, ren-
tière, a été renversée par une automobile et
transportée à l'hôpital Laënnec.
Mmo Camille Kueli, rue de Cléry, s'est jetée
dans la Seine, à la pointe du Vert-Galant. Elle
a, été retirée .par le personnnel du bateau pari-
sien 46.
J, de P.
DANS LES DÉPARTEMENTS
ET -A. L'ÉlTRAITCa-ER
· '^°°v-
L'AFFAIRE DES CHARTRONS
~v*» Bordeaux. Sur le rapport de M.
Desbats, substitut du procureur général, la
Chambre des mises en accusation a rendu un
arrêt renvoyant Mme Canaby devant la Cour
d'assises sous l'inculpation de faux, usage de
faux et empoisonnement. t
UN CADAVRE DANS UN WAGON
Lyon. Dans un wagon d'un train
venant de Saint-Etienne, on a découvert cet
après-midi le cadavre d'une fille nouveau-
née. On croit reconnattre qu'elle a été étran-
glée.̃••
LE FEU
». Remiremont. A Saulxures-sur-
Moselotte, la filature Velin a été presque en-
tièrement détruite par un incendie. Les dé-
gâts atteignent 500,000 francs.
L'AGITATION ouvrière
• La Rochelle. La Fédération pa-
tronale de La Pallice-Rochelle et le Syndicat
des ouvriers des quais, docks et "usines de ce
port viennent d'établir la journée de neuf
heures pour une période de cinq ans.
JjfN~et~e. L'Union syndicale des
marins du commerce a procédé aujourd'hui
au dépouillement du referendum lancé en
octobre 1905 relativement à la grève géné-
rale. Pour la grève générale, 6,083 voix
contre, 734.
*~«~v»> Angers. Dans une bagarre entre
grévistes et agents, devant la grille de l'u-
sine Bressameau, le commissaire de police,
M. Bayonne, a reçu des coups de poing. La
gendarmerie est intervenue.
Mons. Les 2;000 ouvriers du char-
bonnage du Grand-Hornu se sont mis en
grève.
Argus.
-na~
AVIS Î5IVEES
Les Samedi 24, Dimanche 25 et Lundi 26
Mars, à la BELLE JARDINIERE, grande
mise en vente des Complets' veston poui)
Hommes et pour Jeunes Gens.
( Voir aux annonces.)
SIROP à l'Acide pkénigue du Doctr Déclat;
contre Grippe, Toux, Rhumes,Infiuenza, etc.
RAJEUNISSEZ vos traits, supprimez vos rides
avec la Véritable Eau de Ninon, mais
exigez le mot « véritable avec l'adresse de la
Parfumerie Ninon, 31, rue du 4-Septembre.
LES GRANDES VENTES
Les objets d'art et d'ameublement, prove-
nant de la collection de M. Soultzener, ont été
vendus hier à la salle i, en une courte vaca-
tion quarante minutes à peine que diri-
geait Me Chevallier, assisté des experts Man-
nheim et dont le total s'est élevé à 54,805
francs.
Nous avons noté les prix suivants
N° 5, Grand cadre Louis XV en bois sculpté
et doré, 4,100 fr. n° 10, Lion et lionne de Barye,
bronze à patine verte, 1,900 fr. n° 11, Taureau
attaqué par un léopard, de Barye, bronze à patine
brune, époque ancienne, 1,850 fr.; n° 16, Deux
bustes anciens en bronze à patine brune, gran-
deur naturel, Auguste et César, art italien, pro-
venant du château de Maisons-Laffltte, 20,000 fr.
n° 17, Grand mortier ancien en bronze patiné, a
décor de feuilles'd'acanthe, art italien, 1,000 fr.
n° 20, Meuble, deux corps, quatre portes et un
tiroir en bois siilpté, incrusté de marbre, sei-
zième siècle, 1,010 fr.; n° 21, Dressoir .en, bois
sculpté, en partie du seizième siècle, 1,400 fr.
n° 22, Table rectangulaire en bois sculpté, en
partie du seizième siècle, 3,900 fr. no' 24, Deux
coffras en bois sculpté portant sur la façade en
bas-relief, la Mort, de Jézabel et saint Paul
sur le chemin de Damas, en partie du dix-sep-
tième siècle, 2,520 fr. n° 25, Cabinet en ébène
sculpté présentant sur les portes l'Enlèvement
d'Hélène et Un contbat sous les murs de Troie,
dix-septième siècle, 3,120 fr. n° 29, Commode à
quatre rangs de tiroirs en marqueterie de cuivre
sur écaille, garniture de cuivre, époque Louis XV,
1,220 francs.
Valemont.
LA SOIRÉE
LA TOURNÉE DU SOIRISTE
Je me suis offert hier soir un petit extra
professionnel. Il m'a plu de m'imaginer que
j'avais Hé promu dans la journée, par décret
spécial, fonctionnaire de la République fran-
çaise. J'étais devenu un personnage officiel
dépendant du ministère des beaux- arts,
quelque chose comme un Adrien Bernheim
vu par le côté de la lorgnette qui réduit les
embonpoints en un mot, j'étais commissaire
du gouvernement près les théâtres non sub-
ventionnés.
Je hélai un cocher taximètriphore ce qui
veut dire,en grec porteur de taximètre »
je tâchai de m'imaginer que son chapeau
s'adornait de l'officielle cocarde tricolore, et
je lui intimai l'ordre de me conduire, au théâ-
tre de la Gaité.
Au théâtre de la Gaité on joue, comme l'on
sait, l'Attentat, de MM. Alfred Capus et Lu-
cien Descaves. C'était l'entr'acte. Je fus intro-
duit auprès de M. Coquelin à qui je déclinai
nonseulementmaqualitéextraofficiellede com-
missaire près des théâtres non subventionnés,
mais encore mes qualités privées, ce qui me
prit un bon bout de temps. Après quoi, je deman-
dai à voir les livres de l'administration. Je cons-
tatai non sans plaisir que l'Attentat ne faisait
pas mentir les prédictions optimistes de la
presse et que les recettes suivaient une mar-
che ascensionnelle progressive des plus ca-
ractéristiques.^Je me crus obligé de prononcer
avant de partir un mot historique.:
Monsieur Coquelin, dis-je au milieu d'un
profond silence, le succès de l'Attentat ne
pouvait être que très solide puisque l'excel-
lent architecte qu'est Alfred Capus l'a bâti.
sur Descaves
Et je me retirai d'un air digne.
**#
Je montai dans mon fiacre et après m'être
assuré qu'à partir de cet instant il marchait
bien à l'heure. officielle, je me rendis aux
Variétés où l'on donne un Polichinelle comme
hors-d'œuvre, la Chance du mari comme rôti
et la Piste comme dessert. Je trouvai là le ré-
gisseur Bernard veillant sur les intérêts de Mlle
Ferrier, IV£. Paul Ferrier veillant sur les intérêts
deM.A.de Caillavet,M.A. de Caillavet veillant
sur les intérêts de M. Robert de Flers, M. Ro-
bert de Flers veillant sur les intérêts de son
beau-père, M. Sardou, et tous veillant en bloc
sur les intérêts de M. Samuel, directeur des
Variétés. Je jetai un regard sur la salle très
élégamment remplie et, entièrement rassuré
sur les destinées de cet heureux théâtre, je
m'éloignai.
̃-̃.̃'̃ ̃•
Cocher, aux Nouveautés l
On n'est pas soiriste pour rien; je savais
que ce soir-là avait. précisément lieu, chez M.
Micheau, une reprise sensationnelle celle de
la Dame de che\ Maxim.
La Dame de che\ Maxim, c'est le Cid de M.
Georges Fftydeau, c'est la Dame aux camé-
lias du vaudevillisme, c'est la farce quasiment
géniale devant laquelle M. Catulle Mendès
lui-même, ayant ri, se déclara désarmé et re-
mit ses foudres dans leur étui 1. Trois fois
heureux les flâneurs qui ont laissé passer jadis
la Dame de che^ Maxim sans l'entendre !trois
fois heureuse la génération montante à. qui;
l'on, défendait alors les plats pimentés Us
ont sur les planches un bon moment. à
passer!
écoute la pièce. Elle n'a pas la moindre
ride. On a seulement prié Drecoll d'habiller
la délicieuse Cassive, de telle sorte qu'avec
les merveilles de goût et de parisianisme der-
nier cri exécutées par le maître couturier, on
dirait que la pièce a été écrite hier, que,dis-
je aujourd'hui, ce soir! Me voilà tran-
quille M. Micheau va gagner de l'argent.
Moi, je me contente de gagner mon fiacre.
.•̃ V V >♦ ̃: •" '̃•̃
Il y a eu avant-hier une première à Tria-
non l'Assiette au beurre. Titre qui a de quoi
faire frémir un fonctionnaire. Cocher, à
Montmartre J'avoue que j'entre dans le
théâtre avec une certaine appréhension.
Mais je suis vite rassuré. Les auteurs substi-
tuent l'Empire à la République avec une faci-
lité qui mettra en joie les réactionnaires de
toutes les couleurs. Je pars en laissant là
aussi un mot historique
Espérons, dis-je au directeur impres-
sionnné, que votre Assiette ait beurre ne sera
pas de la margarine ante porcos.
**#
Mon fiacre descend la rue Pigalle qu'il-
luminent quinze phares d'automobiles. Je
suis devant la Boite à Fursy, dont l'affiche
tout à coup me fait sursauter Le Roi ar-
rive 1 Mon sang de fonctionnaire libre ne fait
qu'un tour Je l'emmène en faire un second
avec moi dans la Boîte à Fursy.
Quelle assistance, messeigneurs Que d'ha-
bits noirs et de panaches Quand on conspire
et que sans frayeur on peut se dire conspira-
teur, on n'y met pas moins de discrétion La
salle est en joie. Mlle Lyse Berty, étonnante
d'entrain et de fantaisie, vient de triompher
dans une mono-revue et termine en imitant à
s'y méprendre Mlle Eve Lavallière, laquelle
est précisément dans une loge On acclame
les deux charmantes artistes en même temps,
et je me sauve rassuré à la fois sur le sort de
la Boite à Fursy et sur celui de la République
française
Un Monsieur de l'Orchestre.
*^S*S*
Cléo de Mérode
au Théâtre-Royal
Le Théâtre-Royal de la rue Royale a
donné, hier, la première de son nouveau
spectacle, et toutes les pièces composant
son très amusant programme ont ob-
tenu un succès fou. Disons tout d'abord
quel succès a obtenu Paulette Darty,
la charmante divette Paulette Darty, dans
la Leçon d'amour, une délicieuse opé-
rette de MM. de Thuisy et Edouard Ma-
thé. Il est impossible de chanter avec un
art plus parfait et de jouer avec autant
d'esprit. Paulette Darty, l' « Impératrice
de la Valse chantée », a remporté une
manière de triomphe, ainsi que son fin
partenaire Victor Boucher, dans cette
comédie musicale qui serajouée partout!
Lucy Gérard, ce pastel de Latour;
Lantelme, ce Greuze; Delphine Renot-
ce Rubens ont mis la salle en joie en
interprétant la première œuvre de Mlle
Sylviac ce Trait d'union que tout Paris
viendra applaudir au « Royal ». N'omet-
tons pas MM. Saulieu et R. Lagrange qui
ont contribué au succès de la très fine
comédie de Mlle Sylviac.
Le Minou, fantaisie de M. Jean Séry, a
mis en pleine lumière le talent très
curieux et vraiment personnel de Mlle
JeanneChesnel; Mlles Crozet'et Dangè-
ville, inénarrable de drôlerie dans un
rôle de vieille miss pocharde, ont joué
avec beaucoup de vérité cette oeuvre
curieuse, inquiétante et pleine de trou-
vailles heureuses.
Que dire de la Bonne Hôtelière, de MM.
Yves Mirande et Géroule ? C'est une ex-
traordinaire bouffonnerie, une pochade
follement amusante. Victor Boucher y
est exquis de simplicité; Delphine Renot,
étonnante de fantaisie; Blanche Mar-
celle, charmante, et MM. Lagrange, Sau-
lieu et Diener, très divertissants.
Malgré les multiples attraits de ce
programme, le « Royal » fera débuter ce
soir à neuf heures et demie précises
Cléo de Mérode Ce sera un événement
artistique de tout premier ordre. Cléo,
plus jolie que jamais, Cléo que depuis
un an l'univers acclame et accapare
Cléo a consenti mais pour six soirs
seulement! (elle est attendue à Copen-
hague, où l'on prépare des fêtes en son
honneur, et à Hambourg, où le Hansa-
Theater l'a engagée, ainsi que son parte-
naire, le célèbre mime Paul Franck)
Cléo de Mérode a consenti à venir
jouer Tanagra, ce chef-d'œuvre de la
pantomime lyrique et plastique! Cléo,
dans Tanagra, c'est la plus belle vision
d'art, la plus exquise émotion et l'in-
carnation la plus absolue de la grâce
Cléo de Mérode, aidée de la collabo-
ration géniale de Mariquita qui a réglé
toute la chorégraphie de cette panto-
mime, reproduira les poses, les. attitu-
des, les mouvements des petites sta-
tuettes sculptées voici des milliers d'an-
nées Elle fera défiler devant nos yeux
ravis les pas des Espagnes anciennes,
les danses des courtisanes antiques, et,
tandis que la voix mélodieuse de Mlle
Mary Melsa égrènera, au loin, des stro-
phes de rêve.
'̃ v •'
Puisque nous parlons du « Royal ^di-
sons que, tantôt, à trois heures, sera
donnée la première matinée' du nouveau
spectacle et que Tanagra sera joué, ce
soir, à neuf heures et demie précises.
'̃̃ G. S.
COURRIER MSTHÉATRES
Ce soir
A la Comédie-Française, à 8 h. 1/2, le Fils
naturel.
A TOpéra-Comique, à 8 heures, le Jon-
gleur de Notre-Dame (MM. Salignac, Fergen
et Allard), le Chalet.
A l'Odéon, à 8 h. 1/2, Glatigny.
Au théâtre Antoine, à 8 h. 3/4, dernières
de Vieil Heidelberg (MM. Antoine, Clerget,
Signoret, Maupré, Mlle Sylvie, etc., etc.).
A la Renaissance, à 8..J1. ,8/4, Pécheresse
(Mmes Marthe Brandès, Juliette Màrgel,
Jenny Rose, MM. Lucien Guitry, Gémier,
Arquillière, H. Rousselle),
Aux Capucines, à 9 heures,pour les re-
présentations de .Mmes Germaine Gallois,
Alice Bonheur, et de M. Charles Lamy
Paris ou le Bon Juge (Mmes Germaine Gal-
lois, Alice Bonheur, MM. Charles Lamy, Vic-
tor Henry, Mlles Renée Desprez, Jeanne Di-
rys); le 'Verrou (Mmes Martignac, Marie-
Louise Derval, M. Armand Berthez); Un cas
de folie!
Au théâtre du Grand-Guignol, à 9 heu-
res Baraterie, Une Conquête, la Veuve, Dans
un fauteuil, le Cas de Mme Flan.
Au Théâtre-Royal, à 9 h. 1/4, le Minou,
Au plaisir, mesdames -revue (Mlle Debriège);
le Trait d'union (Mlles Lucy Gérard, Lan-
telme, Delphine Renot) la Leçon d'amour
(MmePaulette Darty, M. Victor .Boucher) la
Bonne Hôtelière Mme Régine Martial dans
ses œuvres..
-A la Nouvelle-Comédie, relâche.
Au théâtre Déjazet, à 8 h. 1/2, Il ?. ou
Elle ?. –9 h. 5, 582e représentation de Tire-
au-flancl (2e année).
Nos lecteurs trouveront à sa place habituelle
le tableau- des matinées données cet après-
midi à l'occasion de la mi-carêuio.
C'est Mlle Geneviève Vix qui chantera de-
main le rôle de Marguerite, dans Faust, à
rOçéra. Nous avons dît quel succès y avait
déjà obtenu la jeune cantatrice par son in-
terprétation extrêmement originale et sédui-
sante.
A cette occasion, M. Delmas reprendra le
rôle de Méphistophélès tenu, en son absence,
par M. Gresse, et Faust, ce sera M. Mura-
tore.
y'
Comme nous l'annoncions hier, Paraître
est renvoyée de quelques jours pour permet-
tre à Mlle Piérat de se remettre complète-
ment d'une angine. Nous avons éu hier des
nouvelles de la jeune et brillante sociétaire.
Son état est, heureusement,sans gravité et on
espère, à la Comédie-Française, qu'elle sera
en état de jouer vers la fin do la semaine
prochaine.
̃̃, ̃>'•̃'̃: •A' r
Dimanche soir, soirée classique à la Comé-
die-Française. Sur l'af fiche Tartuffe et les
Folies amoureuses.
A l'Odéon, le succès de la causerie de M.
George Vanor « les Derniers bohèmes », a
été si vif que la direction a prié le brillant
conférencier de la refaire après-demain, à
son « Cinq heures ».
Tous les soirs, Glatigny, la belle oeuvre de
M. Catulle Mendès;
M. Tarride, grippé, a été remplacé hier,
dans le rôle de Glatigny par M. Emile Vio-
let, qui s'est fort bien acquitté de cette
lourde tâche. ̃
H* jJ–
L'administration des Variétés informe le
public que par suite de l'encombrement iné-
vitable des boulevards, aujourd'hui jeudi de
la mi-carême, les spectateurs se rendant en
voiture au théâtre, soit pour la représenta-
tion de la Piste (le soir), soit pour retenir
leurs places au bureau de location, y auront
accès par le passage des Panoramas, 38, rue
Vivienne, et l'entrée de l'administration, ga-
lerie des Variétés.
Le même chemin leur sera. réservé pour la
sortie du théâtre.
̃ !̃
De divers côtés, on nous demande quand
auront lieu les concours d'admission a l'E-
cole dramatique que se propose si généreuse-
ment de fonder Mme Réjane. Nous croyons
savoir que, sous peu, les candidats et les can-
didates seront convoqués individuellement.
Par suite d'un enrouement de Mlle De-
mougeot, de l'Opéra, une partie du programme
de la 111e représentation des Trente Ans de
théâtre au théâtre Ménilmontant a dû être
modifiée. Entre Tartuffe, excellemment joué,
comme toujours, par la Comédie-Française,
et une magistrale conférence de M. Silvain,
Mlle Dubel a fait applaudir sa belle voix
dans le cinquième acte de Faust et Mlle Lucy
Arbell, qui n'était pas inscrite au programme,
a chant avec un art parfait plusieurs mélo-
dies. Le public" a "fait fêté à là. Chàrihaiitè ar-
tiste à qui, comme on sait, est réservée la
création d'un des principaux rôles d'Ariane.
Dans des poésies dites avec son habituelle
maîtrise, Mme Segond-Weber a soulevé un
véritable enthousiasme.
Du Gymnase, on nous avertit que la répé-
tition générale de l'Enfant chérie est remise
à samedi soir; dimanche, première représen-
tation.
Ces dates sont irrévocables.
-i.
A la Renaissance.
M. Henry Bernstein lira aujourd'hui aux
artistes de ce théâtre une pièce nouvelle en
quatre actes. Titre la Griffe.
ii- » ̃̃̃̃ •<
A la Gaîté.
M. Hertz, qui était parti dans le Midi le
lendemain de la première représentation de
l'Attentat, est rentré hier à Paris pour orga-
niser une première tournée de la pièce. Cons-
tatons à ce propos que les recettes suivent de
jour en jour une marche ascendante à la
Gaîté, et que, contrairement à ce qui a été
annoncé dans certains journaux, l'amusante
comédie de MM. Capus et Descaves finira la
saison à ce théâtre où il n'a' jamais été ques-
tion de reprendre l'opérette.
Ce qui s'affirme le plus dans les soirées
de l'Attentat, nous disait hier un spectateur,
ce sont les grands effets comiques de la pièce.
Le côté satirique, la critique si. fine et si vio-
lente à la fois de nos politiciens modernes
semblent prendre chaque soir plus de valeur;
depuis les admirables créations comiques de
Coquelin à la Comédie-Française aucun rôle
ne lui avait permis, autant que celui de Mont-
ferran, de soulever le rire, le grand rire!
H~
Profitant des loisirs que lui donne le gros
succès de Sous fépaulette;-11I. Larochelle, le
jeune associé de M. Clèyes, vient de partir
pour Londres afin de régler définitivement
les grandes lignes de décoration dè la féerie
que le théâtre de la Porte-Saint-Màrtin, d'ac-
cord avec le théâtre royal de Drury Lane,
doit monter au cours de la saison prochaine
et dont la mise en scène sera, parait-il, des
plus considérables et des plus artistiques.
La reprise des Mousquetaires au couvent a
dû être ajournée, hier, par suite d'une indis-
position de M. Fugére.
La direction espère, cependant, que l'émi-
nent comédien ira suffisamment mieux au-
jourd'hui ponr pouvoir tenir son rôle. Et elle
affiche, pour ce soir, la reprise de l'amusante
opérette de Paul Ferrier, J. Prevel et Louis
Varney.
Matinées annoncées pour dimanche pro-
chain
Comédie-Française 1 h. 1/2, l'Avare, M.
de Pourceaugnac.
Odéon, 1 h. 1/3, Glatigny.
Théâtre Sarah Bérnhardt, 2 heures, le
Frisson de l'Aigle.
Vaudeville, 2 heures, te Bourgeon.
Variétés, 1 h. 1/2, la Chance du mari, la
Piste.
Théâtre Antoine, 2 heures, Vieil Heidelberg
(dernière matinée).
Gymnase, 2. heures, l'Enfant. chéris .̃
Gaité, 2 heures, l'Attentat.
Porte-Saint-Martin, 2 heures, Sous l'épau-
lette.
Nouveautés, 2 heures, la Dame de chez
Maxim. u
Renaissance, 2 heures, Pécheresse.
Palais-Royal, 2 heures, la Grimpette (der-
nière matinée). •- ̃ •-
Bôuffes-Pàrîsîens, 2 heures, les Mousque-
taires au Couvent.
Ambigu, 2 heures, le Tour du monde d'un
gamin de Paris.
Athénée, 2 heures, Triplepalle.
Folies-Dramatiques, 2 heures, Une veine de.
Théâtre Molière, 2 heures, le Parvenu, les
Plumes du geai.
Déjazet, 2 heures, Tire au flanc.
Cluny, 2 heures, Francs-Maçons!
Théâtre des Arts, 2 heures, l'Instinct.
Théâtre Trianon, 2 heures, l'Assiette au
beurre.
Jardin d'acclimatation, 2 heures, le Songe
d'une nuit d'été..
Matinée classique cet après-midi, à deux
heures et demie, au théâtre MoUèçe, à Foc-
casioji de la mi-carême. Au programme le
Légataire universel (Mlle Kesly, de l'Odéon).
Intermède musical avec le concours de-M.
Dumesnil, pianiste, de Mme Laborde, soprano
des Concerts-Lamoureux et Mlle Pelletier,
violoncelliste.
Prix des places 1 fr. 50 et 75 centimes. v
nh
Le Théâtre-Royal ajouté à son beau pro-
gramme, pour ce soir, à neuf heures et demie
précises, la première représentation (âce théâ-
tre) de Tanagra, pantomime-lyrique de M.
Paul Franck, musique de M. Edouard Ma thé,. >
jouée par Mlle Cleo de Mérode, M. Paul
Franck et Mlle Mary Melsa.
Cet après-midi, à trois heures, première
matinée du nouveau programme du soir.
Le théâtre Trianon donnera aujourd'hui
la première matinée de son gros succès
d'hier l'Assielle au beurre. CI
A trois heures, dans la salle de l'Elysée-'
Montmartre, bal d'enfants à grand orchestre
avec attractions et surprises. Le soir, à
neuf heures, grand bal paru, masqué et ira-'
vesti.̃̃̃ y;
MM. Paul et Victor Margueritte viennent
d'adresser Mme Matilde Serao la lettre sui-
vante
Chère madame et amie. 20 mars 1000.
L'an dernier, quand fut annoncée votre nou-
velle œuvre Après le pardon, nous primes soin
de vous aviser, Via délia Pace, que précisément
nous venions de terminer une comédie qui, d'a-
près l'annonce de votre titre, nous semblait' de-*
voir rouler sur le même sujet.
Nous ne reçûmes pas alors de réponse. De-
puis, en juillet 1905, nous remettions à M. Jules
Claretie, administrateur de la Comédie-Fran-
çaise, notre pièce, provisoirement intitulée,.
Claire Fresricau. Reçue en octobre dernier, ollo
ne doit être jouée qu'à l'automne de l'année pro-
chaine 1907, bien longtemps après qu'aura paru
Après le pardon.
Nous venons d'en lire ]a troisième partie, dans
la Revue de Paris, avec le très profond plaisir
d'art que pous pensez, mais nous y constatons
de tels points de similitude que nous tenons à
vous les signaler à nouveau, et de suite.
Très honorés au reste de cotte rencontre for-
tuite, nous désirons que vous en soyez à l'avance
avertie, afin que Claire Fresneau quand elle
paraîtra à la scène ne semble pas à vos yeux,
ni à ceux du public, être née Après le pardon,
alors que les deux œuvres auront, en réalité,
coïncidé.
Veuillez agréer, chère madame et amie, tous
nos affectueux et dévoués souvenirs.
Paul et Victor MARGUERITTE.
C'est pour demain, sans remise possible,
qu'est annoncé le nouveau spectacle de la
Nouvelle-Comédie. Au programme A0-1I. P.,
la Donation, de M. J. Labret, d'après M. E.
Delard, Edgard l'est, de M. Pierre Montréal.
M. Lucien, Mayrargues vient d'engager
Mlle Louise Willy; la charmante artiste fera
ses débuts dans Josiane Eymard.
*t*
Le Théâtre populaire de Belleville affiche
pour ce soir, à huit heures et demie, et pour
une semaine l'Ecole des vœufs et le Médecin
malgré lui, avec Mlle Laroche, MM. Cou-
vclaire et Duvernoy.
Dimanche prochain, matinée à deux heures.
C'est avec plaisir que nous apprenons la
nomination de M. Léon Jehin, chef d'orches-
tre de l'Opéra et des concerts de Monte-
Carlo, au grade de chevalier de l'ordre de
Léopold.
1 D'Anvers •.̃̃•̃«'
Le Théâtre royal affiche pour ce soir la
première représentation du Tasse, opéra en
cinq actes, livret de H. Barbier, musique de
M. Eugène d'Harcourt.
La distribution sera la suivante • '̃; •̃
Léonore d'Este Mmes Flérins
Xiiicrece d'Esta Dewin 1
̃' (de la Monnaie) ·~
Julia y ;• ̃ Van Dyck
Thisbe 6 de Brasy
LeTasse MM. Dubois •>
(de l'Opéra)
Suarro Noté (de l'Opéra)
Molza Bedué
Dde d'Esté Bruinen
L'orchestre sera placé sous la direction de
M. de La Fuente.
̃̃'̃. .'Serge Basset.
SPECTACLES.& CONCERTS
A LA CIGALE Avant Moumoute. Passé
hier, vers minuit, à la Cigale qui fait relâche
depuis dimanche pour les répétitions géné-
rales de sa nouvelle pièce à grand spectacle.'
Dans une demi-obscurité, des diables noirs
s'agitent sur la scène, courent, bondissent,-
montent, descendent, rebondissent; c'est le
grand décor du finale du premier acte que
l'on équipe. Dans le foyer, une cohue indeSr
criptible et affolée de petites dames en cos;
tumes éblouissants et tandis qu'apeuré parles-
cris, les exclamations, les imprécations, les
attaques de nerfs, je cherche à qui parler,
j'aperçois gravement installés autour d'une
vieille caisse de tambour les auteurs et les
directeurs qui font une partie de bridge. Mon
arrivée ne les émeut pas
Parfaitement, nous passons demain jeudi,
me dit Eugène Héros, et ce retard est dû à ̃.
la défaillance d'une interprète dont la ravis-
sante Paulette del Baye a appris le rôle en
quarante-huit heures, rôle qui, je l'espère, va
lui rapporter le grand succès que sa gentil-
lesse mérite. Tout est prêt les décors de Mé-
nessier et de Moisson, les costumes de Pas-
caud vous éblouiront avec une Rue de la'
Paix idéale », un clou superbe. La pièce
est très bien jouée, dans un mouvement en-
diablé par Maurel, qui sera extraordinaire, par
F. Frey, Gabin, Strit et Max Morel, pleins de
fougue et de fantaisie, enfin par l'adorablement
belle Arlette Dorgère qui va, je crois, étonner le'
public en se révélant
admirablement jouée et habillée n'est pas un
succès, nous n'aurons qu'à nous en prendre à ̃.
P.-L. Flers qui a eu le toupet de monter cette
opérette avec cette fantastique mise en, scène
en moins'de quatorze répétitions.
Héros, interrompit à ce moment ledit
P.-L. Flers, occupez-vous donc de votre jeu,"
monsieur verra bien demain toutes ces vérités.'
Je me sauve ahuri à travers une armée1-
de soixante jolies femmes prêtes à entrer un- ̃ >
scène pour ce fameux tableau du « Chiffon
fleuri et j'entends crépiter comme un feu de
salve « Ah Moumoute Ah Moumoute >
qui fait déjà fureur à Montmartre. U.s"1
M. DU B. T;h
Aujourd'hui .'̃̃̃•> j?
Matinées, avec les spectacles du soir, aux
Folies-Bergère, à l'Olympia, Parisiana, Scala,
Eldorado, Hippodrome-Bostoek, au Nouveau-
Cirque, à l'Alhambra, à la Gaîté-Roehe-
chouart, au Cirque d'hiver, et au cirque Me-.1
drano.
Au Casino de Paris, à 2 heures, bal
d'enfants paré et travesti, avec distribution
de joujoux, ,\y>
Ce soir
Aux Folies-Bergère, la Revue des Folies-
Bergère, de M. Victor de Cottens Mmes,
Anne Dancrey, Mary Théry, Mado Minty,
Kerf, etc., MM. Sulbac, Léoni, Burtey. Si-
noël, Girier. La commère, Mariette Sully.
Le compère, 2* acte, Footitt. Deux « clous »
extraordinaires: Long champ et Au .Nippon.
-A rOlympia, Paris-Fclard, fantaisie à
grand spectacle, de MM. Grenet-Dancourt,
etGeorgesNanteuii, musique de Justin Clérice
(Mlles Gaby Deslys, Julia Scale, Cinquegràrii, "̃
Faurens, etc.). Les Maquettes animées, de
Georges Bertrand; les 20 Yokoda et 10 ,a.U,
tractions nouvelles.
A Parisiana, la Princesse des flirts, fan-
taisie-opérette, de MM. Verdellet, Quinel et
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