Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1875-08-10
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 10 août 1875 10 août 1875
Description : 1875/08/10 (Numéro 221). 1875/08/10 (Numéro 221).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k275672g
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
2
B~iasaiaiNaBaeim~
IiE FIGARO M4RJM 10 &QUT 1875
Dizier, président du Tribunal de commerce,
secrétaire du Conseil général et membre do
la Commission départementale.
Le prince de Joinville est très populaire
dans le département, et M. Robert Dehault y
jouit d'une grande et légitime considération.
Il a rendu d'éminents services pendant l'oc-
cupation allemande,
• m CarpWîras, 8 apâj, *̃= ÀBJpijrd/hui.
à la distribution des prix du collège., M- le
comte 4§ Riancey, geus-*préfefc, a prononcé
un éloquent discours, Nous en extrayons le
passage suivant « O'Connell, ce grand ci-
toyon qui a su défendre si vaillamSnt sa re-
ligion, l'honneur et l'indépendance de son
pays, O'Gonnell, dont la catholique Irlande
célèbre aujourd'hui même la mémoire cen?
tenaire, O'Connell mourant disait à un
jeune Français venu pour le saluer et lui de-
mander ses conseils ( Jeune homme, ppiir
le service de vptrp Dieu, pour le service de
» wetre patrie, soyez infatigable »
C'est au regretté M. Henry de Bja.ncey, père
$u spusrpréfet actuel, que furent adressées
«ses paroles en 1847 par le granç| citoyen ir-
Jandafs.
̃ Montpellier, 9 août, $ h- 50 f. «-
La Cour d'appgl Vient de confirmer le juger
pent 4l\ Tribunal de première instance, pàn-
damnantpQur 'diffamation M. Griffe, conseiller
général de l'Hérault et président du frihunal
civil de' Nîmes," à 500 francs de dommages-
intérêts envers le Messager du Midi, et à l'in-
sertion du jugement dans six journaux.
L~. Hier, éjection à Pézenas au, copseil
fanerai.' Inscrits 3,770.; votants 1^.VM.
ugène Argon, radical, été élu par 1^00
voix. Pas de candidat conservateur.
,« Noncotot (Bante'Marne) § août »
Vous avez annoncé ces jours-ci l'arrestation a
Châlons d'un individu trouvé nanti d'une
centaine, de mille francs au porteur, voles à
un honorable habitant de la Haute-Marne.
Il y a auelques jours, M. E. A., maître de
îor°-es au Vieux-Noncourt, s'aperçut que
tes vale0rg que contenait son coffre-fort
les* valeurs, que contenait son coifre-fort
avaient disparu. Il avait oublié de le fermer,
2 OQQ. fr. en or et 92,000 fr. çn actions, et obli-
gations de chemias de fer avaient été: SQu.gn
traits. Sa vieille cuisinière âgée de 64 ou 65
ans, qui était à son service depuis 2? ans, a
été arrêtée au premier abord, puis relâchée
faute de prouves suffisantes. Elle vient d'être
appréhendée de nouveau. L'individu arrêté à
Chïilons n'était vraisemblablement quele rece-
leur et c'est sur les révélations transmises de
C-hâlons que la justice, est sans doute revenue
mu sa décision. ̃.̃«̃!? k *,<̃
Il y a environ trois mois, M. E. A. fut éga-
lement victime d'un autre vol de 800 fr. en
or. Son domestique, accusé, a comparu de-
vant les assises de la Haute-Marne et a été
acquitté. Tout porte à croire que c'est une
même et seule personne qui a commis les
deux vols.
AoEN, 8 août. Un.habile escroc, se
faisant passer pour le fils de M. le contre-
amiral marquis de Montaignac. ministre de la
marine, avait pris, cette semaine, notre ville
pour théâtre de ses exploits.
Le Journal de Lot-et-Garonne raconte ainsi
sa dernière escroquerie:
De bon air, bien vêtu et de manières élé-
gantes, cet individu étant parvenu a tromper
la confiance de l'une des personnes les plus
honorables d'Agen s'est fait compter, sous
prétexte de secours à distribuer aux inondés,
6,000 francs par un de nos grands banquiers.
Il a disparu emportant cette somme, et ce
n'est qu'au bout de quelques heures qu'on
s'est aperçu de la mystification.
^aon, 8 août.. Vendredi, trois
procès de presse ont été jugés par le tribunal
correctionnel •
1» Le Journal de l'Aime, conservateur, ac-
tionnait le Courrier de l'Aisne, organe répu-
blicain, un peu rouge, qui l'avaitnommé « un
journal vendu aux bonapartistes ».
Le Courrier a été condamné à 50 francs a a-
mende, 400 francs de dommages-intérêts, et
à l'insertion du jugement dans trois journaux
du département;
2" Le Progrès de t' Sisne de Soissons contre
le Courrier. Le Progrès a été débouté de sa
demande r
3o Le Courrier, à son tour, contre le Jour-
nal de l'Aisne. Le Courrier a été déboute.
Auguste Marcade.
PARIS AU JOUR LE JOUR
Continuons à analyser les Lettres d'A-
gnets que M. Emile de Girardin envoie à
la France. Les questions auxquelles il
touche sont multiples. Tout d'abord, il
recherche ce qui se serait passé si, contre
toute vraisemblance, l'Angleterre eût
pris, les armes à la main, en 1871, le
parti de la France.
Il fût arrivé que la guerre, au lieu de se
circonscrire entre l'Allemagne et la France,
feuilleton dn FIGARO ûu 10 Août t815
̃ 17
:•- ̃ la ̃ ̃ ̃̃̃̃
CHASSE AUX FANTOMES
PREMIÈRE PARTIE 'j
L'AMOUR DE L'OR
'•̃ '}̃[ ̃ ti .̃̃
Suite. –• Suite. -·
Cette maison possédait donc deux en-
trées l'une officielle ouverte de jour et
de nuit, l'autre mystérieuse, connue
seulement des inities et de quelques
voisins, mais qu'on pouvait utiliser à-
volonté.
En revanche, elle n'avait pas de con-
cierge.
Lorsque, par extraordinaire, il arrivait
nne lettre pour les locataires de l'étage
enmansardes, occupé par des ouvriers,
le facteur la confiait à l'habitant du rez-
de-chaussée.
Restait donc le premier étage.
C'est là que nous allons conduire le
lecteur.
Une porte en chêne, garnie d'une
grosse serrure s'ouvrant sur le palier est
la seule issue qui y conduise.
Sur cette porte une plaque de cuivre,
scellée dans le bois par quatre vis, con-
tient cette indication
LOUIS COPEAU
CAPAX EN DROIT
Contentieux et recouvrements ̃
Cette enseigne était menteuse; c'était
un trompe l'œil, l'apparence qui cachait
la réalite.
Le cabinet d'affaires de maître Louis
Copeau, Coypax en droit, n'était autre
chose qu'une espèce de succursale de
police occulte, une agence de surveil-
lance où, moyennant salaire, on pouvait
faire épier et surveiller les gens dont on
voulait connaître les actions et la con-
duite. Robert Daehet était son principal
Reproduction autorisée pour les journaux qvà
Dpt traité avec la société des Gens de lettres.
se fût étendue à tonte l'Europe, et qu'au lieu
de s'éteindre en moins de «jx mois, l'embrase*
ment, devenu général, eût été aussi long qu'il
a été court.
L'Angleterre prenant parti pour la France,
la Russie eût pris parti pour l'Allemagne,
L'Autriche, engjayée, et l'Italie, dont la jplai©
faite à son honneur par l'expédition de Mon-
tana et l'envoi de l'ffrénoque, oignait encore,
eussent-elles pu régler neutres ?
M. de Girardin estime même que l'al-
liance avec l'Angleterre est une erreur
dangereuse pour la France M. Glads-
tone, en s'abstenant, nous a éclairés sur
le degré de coniiance que mérite l'al-
liance anglaise.
Sans cette alliance funeste, sans l'impor-
tance exagérée que nous y attachions, sans
la terreur/irréfléchie que nous causait la seule
pensée qu'elle pût se rompre, la Belgique, ce
démembrement de là France de 1801 ce
royaume de formation française en 1831, fût
redevenue françaiSe en 1866, Alors, l'empe-
reur pfapqléqn III et notre brave armée n'eus-
sent pua été prisonniers à Sedan. En politique
tout s'enchaîne, il n'y a pan d'anneau isolé.
L'em,pereur Napoléon III, même vaincu, mais
iibre.les événements prenaient un autre cours
que celui qui s'est, changé en torrent le 4 sep-
tembre.
Le rédacteur en chef de la France tou.
che à une autre question ™ infiniment
délicate égftleinent la nécessité de
circonscrire la guerre, puisqu'on, ne peut
l'empêche?.
La guerre désastreuse de 1870, que j'ai at-
tentivement étudiée, m'a corrigé d'une funeste
erreur qu'avaient fait naître en moi les sou-
venirs de la guerre d'Espagne, de cette guerre
héroïque qui dura cinq ans, de 1808 à 1813,
et qui finit, non par le triomphe de. la France
sur l'Espagne, mais par le triomphe de l'Es-
pagne sur la France, celle-ci contrainte de
signer, le H décembre 1813, le traité de paix
par lequel le roi Ferdinand VII montait sur
le trône d'on descendait le roi Joseph, le frère
de Napoléon 1er.
"Par conséquent, dit M. de Girardin,
plus de francs-tireurs, plus de plans de
défense pittoresques, si par malheur une
nouvelle invasion nous menaçait, et à
l'appui de cette théorie il cite une cu-
rieuse lettre du feld-maréchal de Moltke
à M. Braun, traducteur du livre de M.
Camille Rousset sur les Volontaires de
4794.
Monsieur,
Je vous remercie bien sincèrement de la
bonté que Voua avez eue de m'envoyer votre
traduction de l'intéressant ouvrage intitulé
Les Volontaires, etc., qui sera beaucoup lue et
sera très instructive et très utile. Je vous
félicite en même temps de l'excellente étude
que vous avez faite vous-même sur la Com-
mune, dans la préface. Il est déjà assez mal-.
heureux que les armées soient forcées de se
massacrer entre elles.il ne faut pas exciter les
peuples les uns contre les. autres. Ce n'est
pas un progrès de'la civilisation, c'est un re-
tour à la barbarie. Une GUERRE régulière est
comme un orage qui ravage rapidement une
contrée, mais la féconde en même temps une
lutte comme celle qui sévit actuellement en
Espagne est comme un continuel brouillard
qui détruit des récoltes entières. LES ARMÉES
improvisées ne peuventpas faire d'autre guerre.
Agréez, etc.
Comte Moltke, feld-maréchal.
Il ne s'agit pas de savoir si les idées
de M. de Girardin sont bonnes ou mau»
vaises; cela entraînerait une discussion
sans fin, mais elles sont assez particu-
lières, assez intéressantes pour être si.
gnalées à l'attention de ceux que préoc-
cupent les problèmes de politique inter-
nationale.
On avait reproché à M. Wallon de
n'avoir point suffisamment, défendu
l'Université, lors de la discussion sur la
liberté de l'enseignement supérieur. Il
a pris sa revanche hier dans le discours
prononcé à l'occasion du concours gêné-
raI.
Après avoir rappelé les théories de
Montesquieu sur la vertu qui est la base
du gouvernement républicain et avoir
demandé aux jeunes élèves de ne point
infliger de démentis à Montesquieu:
Vous avez votre part avec nous dans la dé-
fense d'une chose qui est l'intérêt le plus vi-
tal de notre société l'enseignement public.
Vous l'avez soutenu dans nos lycées par votre
travail, dont ces prix sont le gage. Vous allez
avoir, plusieurs d'entre vous au moins, à le
soutenir au degré supérieur qui vous attend.
Et la concurrence que nos facultés vont y
trouver vous obligera, vous qui êtes l'espoir
de nos écoles, à un redoublement d'applica-
tion et de zèle. Ce'sera à vous à maintenir
l'Université de France au rang qu'elle doit
et son meilleur client, car, à lui seul, il
faisait épier six personnes: le baron
Mittermann, J. Starke, Ferdinand Mit-
termann, Caroline, sa femme, la com-
tesse Svitzer et Melven, ce qui consti-
tuait unelourde besogne pour un homme
seul, Copeau n'ayant pas d'employés.
Lorsque Dachet venait chez Copeau
et il y venait souvent- il prenait le
passage des Deux-Sœurs, longeait avec
soin les murailles et, arrivé en face de
la ruelle, s'y introduisait furtivement.
Ce jour-là, il entra à huit heures du
matin chez son agent. C'était dans l'hiver
et à pareille heure, en cette saison, la
moitié de, Paris est encore livrée au
sommeil.
Il frappa trois coups espacés de quel-
,ques secondes.
Copeau vint ouvrir.
L'appartement se composait d'une
grande pièce servant de bureau et de
chambre à coucher, et d'un petit réduit
formant cuisine.
Un lit, caché derrière un paravent,
une grande table-bureau à la basane
déchiquetée et couverte de taches d'en-
cre, un casier, six chaises en merisier,
un vieux fauteuil, une commode et une
table de nuit. tel était l'ameublement de
cette pièce froide, triste et sombre. A un
porte-manteau pendaient quelques ha-
bits des bottes crottées gisaient dans un
coin. r.
Tu arrives à propos, dit Louis Co-
peau, j'allais t'écrire.
Depuis lundi je n'ai pas eu un mo-
ment de liberté. Il y a du nouveau?
Oui.
Je t'écoute.
Procédons par ordre. La comtesse
Svitzer, d'abord.
Dachet haussa les épaules comme s'il
eût voulu indiquer que la comtesse ne
l'intéressait plus.
-Elle a changé d'amant, continua
Copeau.
La vieille folle t
Ce qui ne l'empêche pas d'avoir
toujours les mêmes bontés pour son beau
prince étranger.
Qui ça?
Montefalcone.
On le disait possédé par la femme
de l'agent de change X.
Cela n'empêche rien: il cumule,
voilà tout 1
Et le baron?
r» Rien, sinon g$ie ce matin, après
garder à la tête de celles à qui la loi vient
d'ouvrir une libre «arrière. Je n'exagère rien
en disant que yous y aurez une part considé-
rable. Car c'est sur votre trayafl, sur vos
progrès et sur votre bon esprit qu'on nous
ug*ra.
Suivent quelques considérations sur
le rôle des professeurs et aussi sur les
;ea(3ances qu'affectent trop volontiers
les élèves des écoles: ces considérations
sont fort «âges et fort sensées.
Quant aux étudiants, plusieurs ont donné
lieu à dp justes plaintes cela, je le crains
bien, se renouvellera encore, et, je n'en doute
pas, se retrouvera partout dans les écoles
qui vont s'ouvrir aussi bien que dans les pô«
très. Il y a telle aberration qui a son principe
dans les dispositions de l'élève bien plus que
dans les leçons du maître. C'est l'effet'd'une
science incomplète sur de jeunes esprits qui,
en se jetant sans préparation suffisante dans
l'étude de la nature, veulent en toucher tous `
les secrets de la main.
Il n'est donc pas juste de conclure de l'élève
au maître, de la thèse à l'enseignement. Mais
si ces attaques peuvent vous amener à vous
observer plus sévèrement vous-mêmes, à vous
mettre en garde contre les écarts, je ne les
regrette pas.
»*» Tu Echo universel nous apprend que
la nouvelle salle de la Chambre des dé-
putés pourrait être prête à la rentrée, et
si nos honorables en prenaient posses-
sion, M. de Joly, l'architecte, commen-
cerait immédiatement les travaux pour
l'appropriation de la salle actuelle h
l'usage du Sénat,
Le chemin de fer qui doit relier la ligne
droite à la ligne gauche, et cette dernière au
château de Versailles, sera terminé pour le
4 novembre. Il en sera de même du service
télégraphique organisé dans l'intérieur du
palais pour les membres de la représentation
nationale.
Pour compléter ees renseignements, nous
devons faire remarquer que le budget do la
Chambre pour- 1876, voté par V Assemblée
avant sa séparation, devra être, modifié, car
il est insuffisant sur plusieurs points.
L'indemnité accordée actuellement aux dé-
putés représente une somme totale de
6,642,000 fr. Or, lorsque la Constitution sera'
en vigueur, il y aura 554 députés et 300 se»
nateurs, recevant tous la même indemnité
que les députés actuels,
Il faudra donc 7,596,000 fr., soit 4,896,000
francs pour la Chambre, des députés, et
2,700,000 pour le Sénat.
C'est donc un million environ qu'il faudra
ajouter au budget voté.
M. Louis Ernest, ch. dent. de LL. MM. l'em-
pereur d'Autriche et le roi de Portugal, de S. A.
R. M" le duc de Montpensier, dent, américain
1er pr.,méd- d'or, pose dents et dentiers sang
crochets ni ressorts, par son système perfect.,
inconnu en Europe^^Chaussée-d'Antin, Paris
INFORMATIONS
Hier, selon l'usage antique et solennel, il a
été procédé à une distribution formidable de
lauriers le laurier doit avoir singulièrement
enchéri depuis deux jours I
En d'autres termes, hier a eu lieu la distri*
bution des prix du grand concours. 0 jour de
gloire, ô jour d'apothéose, toi qui as fait bat-
tre mon jeune cœur. autrefois que tu m'as
paru fatigant et fastidieux J'aï la tête brisée,
toute remplie d'allocutions latines et françai-
ses, de bravos, d'acclamations enthousiastes,
de fanfares et de quelques centaines de noms
qui s'entrechoquent, s'entrecroisent et bouil-
lonnent dans mon cerveau.
Mettons un peu d'ordre dans ce brouhaha,
et racontons à nos lecteurs ce qui s'est dit
et passé dans cette périodique et mémorable
cérémonie.
Dès dix heures du matin, l'antique cour de
la Sorbonne était remplie de parents et d'a-
mis puis, successivement, sont arrivés les
fonctionnaires, les députations des diverses
facultés, des tribunaux, une foule bigarrée
d'habits bourgeois, d'uniformes et de longues
robes universitaires, jaunes, rouges, violet-
tes et noires; les épaulettes et les plumets
coudoyaient l'hermine des magistrats et des
professeurs, les brillantes et fraîches toilettes
des mères heureuses, des sœurs curieuses
des jeunes élèves, dans cette cour de la Sor-
bonne, morose, mélancolique, rechignée, lé-
zardée, dont le pavage est découpé d un vert
gazon qui y pousse en toute sécurité.
Nous apercevons MM. Ferdinand Duval,pré-
fet de la Seine, Léon Renault, préfet de po
lice, l'amiral La Roncière Le Noury, Peruzzi,
maire de Florence M. Floquet, président du
conseil municipal de Paris, retour de Lon-
dres, M. l'amiral Paris, amputé d'un bras,
M. Patin, secrétaire perpétuel de l'Académie
française.
Enfin, à midi moins quelques minutes, M.
avoir quitté son hôtel, il a accompagné
Mme Regimbai chez elle, et qu'il a eu
avec sa fille une conversation d'une
heure au moins.
Comment as-tu pu avoir ce rensei-
gnement ?
Que t'importe, pourvu que mes ren-
seignements soient exacts ? et ils le
sont. J'ai mes moyens d'investigation
ils sont simples et procèdent d'induc.
tions qui deviennent facilement des cer-
titudes mais ces moyens je les garde
pour moi. T'ai-je jamais induit en er-
reur ? 2
-Non! surveille Mme Regimbai j'ai
intérêt à savoir si elle vient chez moi.
Et J. Starke?
Beaucoup de choses nouvelles. Il
a loué un mystérieux hôtel, rue à
Auteuil, mais il n'y couche jamais, et
s'y rend seulement le soir, vers huit
heures. Plusieurs fois une femme est
venue l'y trouver en voiture de place.
Tu la connais?
Oui.
C'est? ̃̃•̃̃•'•̃ -•••̃
Copeau se dandina sur sa chaise, sou-
rit agréablement et dit
C'est Mme Ferdinand Mittermann!
Je m'en doutais! Et elle est sa maî-
tresse ?
Parbleu! par elle il connaît tous
les secrets de son mari et par conséquent
les intrigues politiques du prince de*
C'est du propre! quant à Ferdi-
nand ?
Oh! Ferdinand ne se doute de rien;
bête et sot à la fois, il ne voit pas ce
qui est et voit ce qui n'est pas. Il est
toujours amoureux de sa femme,
qui lui tient la dragée haute. Il joue
à la Bourse, sous un prête nom. Il
croit posséder la clef de la situa-
tion et se fait duper par les banquiers
prussiens, beaucoup plus près de la vé-
rité que lui. A la dernière liquidation,
il a encore perdu trois cent mijle francs;
c'est Charavel, le remisier de'la cou-
lisse, qui a fait le versement. Si le baron
ne vient pas au secours de son fils, c'est
un homme à la mer.
Alors, il doit être très gêné?
Il en est aux expédients!
Robert Dachet réfléchit un instant.
11 me faut la correspondance de
Mme Ferdinand Mittermann avec J.
Starke, dit-il tout à coup.
Je ne sais pas s'ils s'écrivent
Sache-le.
Wallon, ministre de l'instruction publique,
faisait son apparition, accompagné du secré-
taire général de son ministère. Il est monté
aussitôt au secrétariat de la Paculté des let-
tres, où il a été reçu solennellement par M.
Ferdinand Duval, et par M. Mouriez, ̃rice-
recteur de l'Académie de Paris.
Au moment où midi sonnait, le cortége,
c'est-à-dire le ministre, les préfets, la députa-
tion des Facultés, leurs doyens en tête, de la
Cour de cassation, de la Cour d'appel et du
Tribunal civil, se mettait en marche, traver-
sait la cour et allait s'installer sur l'estrade
établie au centre du grand Amphithéâtre,
tout le monde s'asseyait et la fête commençait
par le discours latin.
Nous ne saurions comprendre comment s'est
perpétué le terrible usage du discours latin.
Si vous contempliez l'attitude de l'assistance,
voire même celle des personnages officiels et
dû ministre pendant cette lecture! cela fait
peine à voir.
Cela soit dit en général car, aujourd'hui,
nous serions désole de rien dire qui pût t
froisser M. Dupré, l'honorable professeur de
Louis-le-Grand qui en est l'auteur. M. Dupré
a perdu hier matin même sa fille unique
mariée depuis cinq ou six mois son discours
a été lu par un de ses collègues.
Après lui, M. le ministre de l'instruction
publique a prononcé un autre discours, en
français, celui-là, discours dont on trouvera
plus haut les points principaux.
Et puis ç'a été une longue suite de lauréats,
un défilé énorme, interminable, aux sons de
la musique du 115° de ligne; pendant ce
temps-là, un carnet d'une main, un crayon
de l'autre, nous prenions au vol les princi-
paux noms qu'on va lire
MATHÉMATIQUES SPÉCIALES
Mathématiques
l" prix (prix d'honneur) Soubeiran (Louis-Jo-
seph-Alfred), Fontanes.
2e prix Michel (Augusts-Charles-Joseph). Stan.
Physique 1
1er prix ViHiers Moriamé (Charles-Antoine),
Fontanes; 2e prix Vanderheim (Edouard-Charles).
Fontanes.
Chimie
i" prix Aubert (Jules-Jean). Charlemagne;
2' prix Crépy (Charles-Louis), Fontanes.
CLASSE DE PHILOSOPHIE! ̃
Dissertation en français
prix (prix d'honneur) V. (i) Alliaud (Anto-
nin-Pierre-Léon), Louis-le-Grand; 2e prix V.
Bernard (Léopold), Louis-le-Gçand.
1" pnx N. Lequesne (Marie-CBénédict-rvalen-
tin-Auguste), Henri IV; 2ej>rix N. De Taffanel
de la Jonquière (Clément-Etienne-Lucien-Marie),
Stanislas.
Dissertation en, latin
1" prix V. Vallier (Charles-Auguste-Alexan-
dre), Fontanes; 1" prix N. Hauvette-Besnault
(Louis-Victor- Amédée), Louis-le-Grand; 2° prix
N. Jteinaeh (Salomon), Fontanes.
Histoire
1" prix N. Marion-Corrard (NoëM?i'anoois-
Marcel), Rollin; 2e prix V. Vallier (Charles-
Alexandre-Auguste), Fontanes; 2e prix N. Ret-
naqh (Sa,lom.qn), Fontanes..
Mathématiques
l" prix Barbier (Emile-Louis-Paul). Stanislas
%° prix Putz (Henry-Gabriel), Louis-le-Grand.
Physique. et Chimie
i" prix Reinach (Salomon), Fontanes 2e prix
De Taffanel de la Jonquière (Clément-Etienne-Lu-
cien-Marie), Stanislas.
MATHÉMATIQUES ÉLÉMENTAIRES
Mathémattques, Cosmographie, Mécanique
Prix N. Pougearel-Dulimbert (Georges-Ar-
mand), Louis-le-Grand; 1er acc. N. Legouez
(Raynold-Louis-Henri), Fontanes.
Physique,
l" prix: Brocy (François-Alexandre). Versailles;
2e prix Olive (Jean-Marie). Saint-Louis; 1" aec.
Stamler (Henri). Lquis-le-Grand.
Chimie
1™ prix Lebert (Louis-Eugène), Versailles i
2° prix Weil (Abraham-Horace), Charlemagne
i" acc. Bresse (Charles-François-Marcel, Louis-
le-Grand.
Histoire
i" prix Mondain (Alfred), Versailles; 2« prix
Durand de Gevigney, Stanislas 1" ace. Barbot
(Ernest-Jacques), Louis-le-Grand.
Géographie
i" prix Foucault (Augustin-Marie-Urban), Sta-
nislas 2e prix Collas de Chatelperron. Stanislas;
1er ace.: De la Villestreux (Edgar-Edouard), Saint-
Louis.
CLASSE DE RHÉTORIQUE,
Discours latin.
\°* prix. (Prix d'honneur.) N. Bergson (Henri-
Louis), Fontanes. Le prix accordé par M, le
Président de la République à l'élève de rhétori-
que qui a remporté le premier prix de discours
latin. est décerné à Bergson 2° prix. V. Schœn-
feld (Armand), Louis-le-Grand; 1" aec. V. Michel
(Henry) Lonis-le-Grand; 2e prix. N. Jouffret (Mi-
chel-Noël), LouisEle-Grand. 1" acc. N. Vaunois
(Albert-Léon).
Discours français.
l"prix. N. Haillot (Charles-Willia.m-Robert-
Henri), Fontanes; 2e prix. N. Wurtz (Robert-
Théodore). Louis-le-Grand. 1er aec, V. Bonafons
.Raymond-Marie- Andelin) Louis-le-Grand.
l (1) V. signifie vétéran; N. nouveau.
*• *•
C'est bien! Je le saurai dans deux
jours.
Daehet regarda Copeau d'un air de
doute.
Dans deux jours i répéta celui-ci.
Et tu pourras me procurer ces
lettres?
Oui! :̃̃̃
Comment?
Encore Tu sais bien que je ne di-
vulgue pas ma façon d'opérer.
Bien I Autre chose maintenant. Je
veux savoir tout ce que fait ma femme.
C'est facile.
Et connaitre les actions de M. le
comte de Prévodal. Voici son adresse.
Ah mais, c'est trop d'ouvrage I A
toi seul tu absorberais deux hommes.
Je suis sur les dents!
J'augmenterai tes appointements.
Alors, je ferai l'impossible
EtMelven?
Melven mène joyeuse vie et fume
des cigares de contrebande. Quel bon
garçon que ce Melven! Pas fier avec les
anciens amis, lui!
Ingrat Dis tout de suite que j'ou-
blie mes compagnons d'autrefois, lorsque
c'est moi te fais vivre.
Je ne dis pas ça. Mais reconnais
que la besogne est rude Au surplus, je
ne m'en plains pas. J'aime cette chasse
mystérieuse qui m'amuse et m'intéresse
tout en me donnant le moyen de vivre.
Je me prépare à remplacer le chef de la
police de sûreté; c'est mon rêve aujour-
d'hui.
En attendant songe à mes affaires.
Tu m'écriras demain.
C'est entendu.
As-tubesoin d'argent?
Dame
Voilà deux cents francs; c'est une
avance* sur l'augmentation que je t'ai
promise.
Merci.
Au revoir.
Bonjour, millionnaire.
Robert Dachet reprit le chemin qu'il
avait déjà parcouru et se retrouva rue
du Faubourg-Montmartre.
Il était neuf heures; il se rendit à sa
maison de banque.
Il nous faut revenir au moment où,
vers cinq heures du matin, Ferdinand
Mittermann et Caroline, sa femme, quit.
taient l'hôtel de la rue de Provence pour
rentrer chez eux.
Vers latins.
1" prix. N. Le Bris (RaQul-Jean-Félix), Charle-
magne- 2e prix. V. Lévy (Lucien) Charlemagne
2' prix. N. vaunois;ïAlbert-Léon) Fontanes; i"
ace. N. Luuyt (Maurice-Glément-Alphonse-Louis).
Fontanes.
Version haine.
i" prix. V. Lévy (Lucien) Charlemagne; l"prix,
N. Bernard (Louis-Michel-Joseph-Adolphe), Saint-
Louis 2eprix. N. Chabot (Charles) Louis-le-Grand
1" ace. V. Lanson (Gustave) Charlemagne.
Version grecque.
1" prix. N. Walcknaër (Charles-Marie). Fonta-
aes- 2e prix, V. Lanson (Gustave) Charlemagne.
!• prix N. Le Breton (Marcel-Joseph), Louis-le
Grand i" ace. N. Bergson .(Henri-Louis) Fonta-
nes.
Histoire
i" prix: N. Bourgeois (Emile) Charlemagne. Le
prix complémentaire fondé, avec l'autorisation de
M. le Ministre, par la Société de l'histoire de
France, pour encourager la jeunesse des lycées et
des collèges à l'étude, des monuments de notre
histoire nationale, a été décerné à l'élève Bour-
geois 2° prix: V. Bonafous (Raymond-Marie-An-
delin), Louis-le-Grand; 2e prix N. Fourier (Henri-
Marie-Joseph), Stanislas 1" ace. N. Thomas
(Antoine-André), Charlemagne 2e ace.: N. Thoi-
not (Henri-Léon), Louis-le-Grand.
Géographie
2e prix: N. de Nerville (Ferdinand), Fontanes;
2e prix: V. Dupuy (Paul-Marie), Charlemagne;
2« prix: N. Bourgeois (Emile). (Charlemagne.) i"
ace. N. Andoüyer (Marie-Raphël), Saint-Louis.
Géométrie et Cosmographie
1" prix Viard (Georges-Marie-Joseph), Louis-
le-Grand 2'prix: Bergson'(Henri-Louis), Fon-
tanes 1" acc: Régimbeau (Paul-Louis-François).
Henri IV.
LANGUES VIVANTES
PHILOSOPHIE ET RHÉTORIQUE
Langue Allemande
1 prix V. Hauvette-Besnault (Louis-Viotor-
Amédée), Louis-le-Grand 2e prix V. Auerbach
(Bertrand), Louis-le-Grand 1" acc: V. Kahn
Mathias), Charlemagne i" prix: N. Renard
Charles-Louis-Gustave), Saint-Louis 2" prix N.
Cougny (Jean-Armand-Gaston), Fontanes 1" ace.:
N. Rinck (Edouard-Joseph-Auguste), Stanislas.
'Langue anglaise.
l«eprix: N. Bergson (Henri-Lpuis). Fontanes;
2" prix N. Lévy (Lucien). Charlemagne; 1" acc:
V. Doulcet (Marie- Augustin-Henri). Fontanes 1"
acc, N, Jtonson (Gustave). Çharleinagne.
CLASSE DE SECONDE
Narration latine.
1" prix Reinach (Théodore), Fontanes; 2'prix:
Mellerio (Louisï, Henri IV i" ace. Charlot (Hen-
ri-Marcel), Henri IV 2e acc. Barbier-Samt-Hi-
laire (PauULouis), LouisTle-Grand.
Vers latins.
prix Reinach (Théodore), Fontanes; 2'pnx:
Autonne (Léon), Louis-le-Grand; 1" acç. Lectère
(Paul-Henri), LQuis-le-Grand.
Version latine,
lor prix Reboul (Jules), Charlemagne 2« prix
Reinach (Théodore), Fontanes; 1" acc. Lelièvre
(Paul), Louis-le-Grand.
Version grecque.
̃ l"prix: Autonne (Léon), Lpuis4e-Grand 2*
prix Reinach (Théodore), Fontanes; 1" acc. Sa-
lomon (Chartes), Louis-le-Grand.
• Histoire et Géographie.,
1" prix Closier (Charles-Alfred). Henri IV;
2" prix Reinach (Théodore),Barau (René-Louis-André), Charlemagne.
Mathématiques.
l" prix Autonne (Léon), Louis-le-Grand 2»prix
Grumbach (Henri), Fontanes; t" acc. Boitel (Al-
bert), Henri IV.
Histoire naturelle.
i" prix Calmels fLéon-Pierre-Auguste), Rollin;
2« prix Achard (Emile-Charles), Fontanes 1"
ace. Noël-Hallé fAdrien-Joseph-Marie), Stanislas.
CLASSE DE TROISIÈME
• Thème latin
Ie* prix: Petitjean (Jules-Joseph-Victor), Char-
lemagne; 2e prix :Mayer (Henri), Charlemagne;
1" aec. Delpeuch Edouard), Charlemagne.
Version latine
1" prix Paulet (Georges-Edmond), Charte-
mague; 5L« prix Agnès (Alfred-Louis-René),
Henri IV -y ,1er acc. Delpeuch (Edouard),, Char-
lemagne. Yersion greeque
Version grecque
i" prix Guinard(Paul-Abel-Marie), Henri IV;
2e prix Defrance (Paul-Georges-Lucien), Charle-
magne 1" aec. Grenet (Henri), Charlemagne.
Histoire et géographie
i» prix • Deloncle (Henri-Antoine-Benoît), Char-
lemagne. 2" prix Barate (Paul-Charles),. Char-
lemagne 1" acc. Fontaine (Arthur),, Stanislas.
Mathématiques
1" prix Delebecque (André), Fontanes; 2e
Erix Janin (Antoine-Jean-Louis-Emmanuel),
,ouis-le-Grand 1" acc. Bemès (Pierre-HennJ,
Louis-le-Grand.
CLASSE DE QUATRIÈME.
Thème latin
i" prix Le Breton (André), Louis-le-Grand
2« prix Deseilligny (Paul-Eugène), Fontanes;
f" acc. Savarâ (Auguste-GabrieV-François),
Charlemagne.
Version grecque,
1» prix Grenet (Paul-Jean-Baptiste), Charle-
magne; 2e prix Desportes (Jacques-Euule-Jean),
Dans la soirée J. Starke avait dit à
Mme Mittermann
Hâtez-vous, le temps de la récom-
pense approche, mais il me faut l'indi-
cation que vous savez.
H s'agissait de l'achat des fusils. On
voulait les saisir à l'entrée de la fron-
tière prussienne et s'en faire un moyen
contre le prince de
Il fallait donc agir au plus vite et brus-
quer le dénouement quoi qu'il en pût
advenir.
Mme Mittermann, aiguillonnée par les
promesses de J. Starke, était décidée à
employer toutes, les ruses de son esprit
pour amener son mari à la trahison, ou
tout au moins à des confidences qui de-
vaient avoir, pour l'agent secret de la
Prusse, les mêmes résultats.
Elle commença son manège en voi-
ture.
Il faisait un clair de lune superbe.
L'atmosphère était pure.
Dans la voiture, bien close, on eût pu
se croire à l'époque de ces belles soirées
d'été lumineuses comme l'aurore.
-J'ai bien chaud! dit Mme Mitter-
mann.
Et, d'un mouvement brusque, elle en-
leva la sortie de bal qui couvrait ses
épaules et la jeta sur la banquette qui
lui faisait face.
En même temps, elle ôta de ses che-
veux les fleurs qui les ornaient, puis,
posant sa tête sur la poitrine de son
mari, elle l'entoura de ses bras nus et
lui demanda
Es-tu fatigué, Ferdinand?
Celui-ci se baissa vers Caroline et, tout t
surpris de ce mol abandon, s'arrêta à la
contemplation de sa femme.
Tout son buste, soutenu par les bras
qui enlaçaient le cou de Ferdinand, se
cambrait magnifiquement et faisait res-
sortir les lignes pures de ses épaules et
de sa poitrine de marbre. La'rondeur de
sa taille, souple et élégante, se dessinait
dans l'ombre la hanche droite s'accen-
tuait, et le regard pouvait suivre, sous
les plis de la robe de bal, tous les riches
contours de ce beau corps aux séduisan-
tes perfections. L'une de ses jambes,
allongée sur la banquette de face, lais-
sait voir un pied de Cendrillon, finement
chaussé d'un soulier de satin blanc et
une cheville fine, ronde, qu'un bas de
soie à jours et de couleur rosée ne voi.
lait qu'imparfaitement.
Fontanes; i" ace. Péronne (Raymond-Marie'
Joseph), Louis-le-Grand.
Histoire et Géographie
l" prix Massebieau (Adrien-Louis- Adolphe],
Henri IV S* prix Anisson du Péron (Jacques-
Henri-Joseph), Fontanes l" acc.. Berthelot
(André-Marcel), Saint-Louis.
Allemand
1" prix Mallet (Théodore), Fontanes; 2e prix; }
Péronne(Raymond-Marie-Joseph), Louis-le-Grandj
1" ace. Ulmann (Jules-Isaac), Fontanes.
Anglais
l" prix Spiers (Victor-Julien-Taylor Sainte
Louis; 2« prix Guillemin (Jean-Marie-AugusteV
René), Rollin 1er acc. Chenou (Georges-Albert) i
"ontanes.
Dessin
l" prix N. Sallinger (Charles), Saint-Louis
2e prix N. Devenaucourt (Henry), Fontanes;
1er ace. V. Fournier (Paul-Edouard-Louis). Saint-,
Louis i" acc. ïî. Rouget (Gasten), Rollin. ?•:
Concours général' entre les lycéen
et collèges des départements.
CLASSE DE MATHÉMATIQUES SPÉCULES
Mathématiques
l" prix. (Prix d'honneur.) Stoclet, élève du Ifè
cée de Lille; 2e prix: Barbet, lycée de Douai.
CLASSE DE MATHÉMATIQUES ÉLÉMENTAIRES
Mathématiques
l" prix La commission de correction n'a pa|
décerné de premier prix; !• prix Bouffard, lycée
d'Angoulême.
CLASSE DE PHILOSOPHIE
Dissertation française
1" prix. (Prix d'honneur.) V. Chaboisseau, lycëô
de Poitiers 1" prix N. Sentilhes, lycée de Pau,;
2e prix N. Rebellian, lycée de Nantes.
CLASSE DE HHÊTOtUQUE
Discours latin. "l
1er prix {Prix d'honneur) N. Grouzelle, coilSgÇ
de Beauvais; 2° prix: V. Adam, lycée de Douai j
2e prix N. Jaures, collège de Castres.
CLASSE DE RHÉTORIQUE
Histoire. "̃
l"prix: N- Pflsler, lycée de Besançon; î'prîTî
V. Lacour, lycée de Marseille 2° prix N. Martin»
lycée de Nice.
CLASSE DE MATHÉMATIQUES ÉLÉMENTAIRES
Gêographis. '̃
V* prix Foüan, lycée Corneille de JX.ouen'J
2e prix: Leblois, lycée de Nîmes..
II. EÏÎS13K3NEME.NT SECONDAIRE SPÉCIAL :J
Morale et Littérature.
i« prix î "Vigne, lycée de Montpellier 2e prixjt
Chevreau, collège annexe de Cluny.
Mathématiques appliquées et géométrie descriptive;.
l«prix M. Laigneau, collège de Chartres; 2« pr-ixj
Dum&ine,, collège de, GharleviUe>
Physique et, chimie.
1» prix Cattalorda,. lycée de Nice; 2a prix Gaj§«
raux, lycée de Châteauronx.
Dessin
i"prâ.: Gigaoux,lycée de Nîmes;. 20pms.: Bei*
nard, lycée de Grenoble.
La répartition des nominations' entre Ifep
lycées s'établit ainsi
Lycées de Grenoble et de Nîmes-; 6 nanm»
nations; lycée de" Rouen,. 5 nominations 1~.
cées de Lille, Lyon, Marseille, 4 nominations,*
lycées de Nancy et de Pau, 3 nominations
lycées d'Alger, Bordeaux, Bourg, collège an-
nexe de Cluny (lycée), Dijon, Douai, Lorient,
Montpellier, Nice, Orléans-, Poitiers, Saint-
Brieuc, 2 nominations; lycées cFAngouleme,
Auch Belfort, Besançon., Caen, Çhambery,
Châteauronx, Chaumont, la Hawxoi, limogBa;
Moulins, Nantes, News,, Pontivy, Tairas,
Vesoul, 1 nomination. t
Les collèges d'Auxerre, Cette, Epinal et
Meaux ont eu. 2 nominations ceux d'Aix,
Alais, Beauvais, Cambrai, Castres, CnateUs-
rault, Cognac, Luxeuil, Melun, Monge de
Beaune, Perpignan, Verdun ont eu* 1 rx&mf
t nation.
Tel est le résultat de la journée. Il a fait
battre, bien des cœurs, soulevé bien des espé-
rances, causé bien des déceptions et des
joies. <
C'est, assez d'émotion pour une fora*, noog
ne donnerons pas1 d'autres informations.
Gaston Vassy..
m»\'
JOURNAL OFFICIEL
Par décret en date du 7 août, son.t promus
au grade de commandeur de la Légion d'hon-
neur M. le baron Cardon de Saudrans, préfet
de la Haute-Garonne et Pierret (Henri-Pierre)
directeur de l'administration des lignes télé-
graphiques. Le même décret nomme dans
l'ordre de la Légion (Fhonneur 5 officiers,
3<> chevaliers parmi ces derniers nous re-
marquons M. Jules Moureau, propMfitaiiîe et
rédacteur en chef du Journal de SawX-
Qtcent%n.
M. Valessie, lieutenant: colonel du 123° de
licne est nommé colonel du 17e régiment
d'infanterie, en remplacement de M. Weis-
senburger admis à la retraite.
C'était une pose de femme amoureuse
ou de courtisane.
Ferdinand était ému.
Sa tête se rapprocha de celle de sa
femme. ,» (
Que tu es belle, ce matin, lui dit-il.
Ce matin seulement ? repliqua-t-efle
avec un regard langoureux.
Toujours L mais plus encore en ee
moment.
II voulut l'embrasser, elle- se débattit
faiblement. •
Si le cocher nous voyaitl dit-elle.
Sans dire un mot, Ferdinand fit des-
cendre tes rideaux sur la glace de la
voiture. rp
Oh! non! s'écria-t-elle jouant l'effa-
rouchée.
Et elle se- dégagea des bras de son
mari.
Il se pencha à son oreille et lui parla
tout bas.
Veux-tu bien te taire dit-elle. •
Mais lui, continua de la lutiner, et ils
arrivèrent ainsi jusqu'à la porte de leur
maison.
A un appel du cocher, la porte roula
sur ses gonds et la voiture s'avança sous
le porche. 1
Sans attendre qu'on lui ouvrit la por-
tière, Caroline Mittermann se précipita
dehors et disparut sous le vestibule son
mari la suivit.
Elle monta vivement les quelques
marches qui conduisaient à la porte
d'entrée, traversa l'antichambre et péné«
tra dans son appartement.
Ferdinand y arriva en même temps
qu'elle.
L'appartement était faiblement éclair©
par une veilleuse dont la lumière,
amoindrie par le globe quila recouvrait,
ne laissait filtrer que de faibles rayons.
Une femme de chambre dormait dans
un fauteuil.
Caroline la réveilla.
Allez dit-elle à la servante, je n'ai
pas besoin de vous.
Celle-ci alluma les bougies et dispa*
rut.
M. et Mme Ferdinand Mittermann res«
tèrent seuls.
XII
Ils se trouvaient dans lin petit salon
qui précédait la chambre à coucher de
Mme Mittermann. ««
Trois ou quatre buches fpetilraient 05|
brulant dans la cheininéâj
B~iasaiaiNaBaeim~
IiE FIGARO M4RJM 10 &QUT 1875
Dizier, président du Tribunal de commerce,
secrétaire du Conseil général et membre do
la Commission départementale.
Le prince de Joinville est très populaire
dans le département, et M. Robert Dehault y
jouit d'une grande et légitime considération.
Il a rendu d'éminents services pendant l'oc-
cupation allemande,
• m CarpWîras, 8 apâj, *̃= ÀBJpijrd/hui.
à la distribution des prix du collège., M- le
comte 4§ Riancey, geus-*préfefc, a prononcé
un éloquent discours, Nous en extrayons le
passage suivant « O'Connell, ce grand ci-
toyon qui a su défendre si vaillamSnt sa re-
ligion, l'honneur et l'indépendance de son
pays, O'Gonnell, dont la catholique Irlande
célèbre aujourd'hui même la mémoire cen?
tenaire, O'Connell mourant disait à un
jeune Français venu pour le saluer et lui de-
mander ses conseils ( Jeune homme, ppiir
le service de vptrp Dieu, pour le service de
» wetre patrie, soyez infatigable »
C'est au regretté M. Henry de Bja.ncey, père
$u spusrpréfet actuel, que furent adressées
«ses paroles en 1847 par le granç| citoyen ir-
Jandafs.
̃ Montpellier, 9 août, $ h- 50 f. «-
La Cour d'appgl Vient de confirmer le juger
pent 4l\ Tribunal de première instance, pàn-
damnantpQur 'diffamation M. Griffe, conseiller
général de l'Hérault et président du frihunal
civil de' Nîmes," à 500 francs de dommages-
intérêts envers le Messager du Midi, et à l'in-
sertion du jugement dans six journaux.
L~. Hier, éjection à Pézenas au, copseil
fanerai.' Inscrits 3,770.; votants 1^.VM.
ugène Argon, radical, été élu par 1^00
voix. Pas de candidat conservateur.
,« Noncotot (Bante'Marne) § août »
Vous avez annoncé ces jours-ci l'arrestation a
Châlons d'un individu trouvé nanti d'une
centaine, de mille francs au porteur, voles à
un honorable habitant de la Haute-Marne.
Il y a auelques jours, M. E. A., maître de
îor°-es au Vieux-Noncourt, s'aperçut que
tes vale0rg que contenait son coffre-fort
les* valeurs, que contenait son coifre-fort
avaient disparu. Il avait oublié de le fermer,
2 OQQ. fr. en or et 92,000 fr. çn actions, et obli-
gations de chemias de fer avaient été: SQu.gn
traits. Sa vieille cuisinière âgée de 64 ou 65
ans, qui était à son service depuis 2? ans, a
été arrêtée au premier abord, puis relâchée
faute de prouves suffisantes. Elle vient d'être
appréhendée de nouveau. L'individu arrêté à
Chïilons n'était vraisemblablement quele rece-
leur et c'est sur les révélations transmises de
C-hâlons que la justice, est sans doute revenue
mu sa décision. ̃.̃«̃!? k *,<̃
Il y a environ trois mois, M. E. A. fut éga-
lement victime d'un autre vol de 800 fr. en
or. Son domestique, accusé, a comparu de-
vant les assises de la Haute-Marne et a été
acquitté. Tout porte à croire que c'est une
même et seule personne qui a commis les
deux vols.
AoEN, 8 août. Un.habile escroc, se
faisant passer pour le fils de M. le contre-
amiral marquis de Montaignac. ministre de la
marine, avait pris, cette semaine, notre ville
pour théâtre de ses exploits.
Le Journal de Lot-et-Garonne raconte ainsi
sa dernière escroquerie:
De bon air, bien vêtu et de manières élé-
gantes, cet individu étant parvenu a tromper
la confiance de l'une des personnes les plus
honorables d'Agen s'est fait compter, sous
prétexte de secours à distribuer aux inondés,
6,000 francs par un de nos grands banquiers.
Il a disparu emportant cette somme, et ce
n'est qu'au bout de quelques heures qu'on
s'est aperçu de la mystification.
^aon, 8 août.. Vendredi, trois
procès de presse ont été jugés par le tribunal
correctionnel •
1» Le Journal de l'Aime, conservateur, ac-
tionnait le Courrier de l'Aisne, organe répu-
blicain, un peu rouge, qui l'avaitnommé « un
journal vendu aux bonapartistes ».
Le Courrier a été condamné à 50 francs a a-
mende, 400 francs de dommages-intérêts, et
à l'insertion du jugement dans trois journaux
du département;
2" Le Progrès de t' Sisne de Soissons contre
le Courrier. Le Progrès a été débouté de sa
demande r
3o Le Courrier, à son tour, contre le Jour-
nal de l'Aisne. Le Courrier a été déboute.
Auguste Marcade.
PARIS AU JOUR LE JOUR
Continuons à analyser les Lettres d'A-
gnets que M. Emile de Girardin envoie à
la France. Les questions auxquelles il
touche sont multiples. Tout d'abord, il
recherche ce qui se serait passé si, contre
toute vraisemblance, l'Angleterre eût
pris, les armes à la main, en 1871, le
parti de la France.
Il fût arrivé que la guerre, au lieu de se
circonscrire entre l'Allemagne et la France,
feuilleton dn FIGARO ûu 10 Août t815
̃ 17
:•- ̃ la ̃ ̃ ̃̃̃̃
CHASSE AUX FANTOMES
PREMIÈRE PARTIE 'j
L'AMOUR DE L'OR
'•̃ '}̃[ ̃ ti .̃̃
Suite. –• Suite. -·
Cette maison possédait donc deux en-
trées l'une officielle ouverte de jour et
de nuit, l'autre mystérieuse, connue
seulement des inities et de quelques
voisins, mais qu'on pouvait utiliser à-
volonté.
En revanche, elle n'avait pas de con-
cierge.
Lorsque, par extraordinaire, il arrivait
nne lettre pour les locataires de l'étage
enmansardes, occupé par des ouvriers,
le facteur la confiait à l'habitant du rez-
de-chaussée.
Restait donc le premier étage.
C'est là que nous allons conduire le
lecteur.
Une porte en chêne, garnie d'une
grosse serrure s'ouvrant sur le palier est
la seule issue qui y conduise.
Sur cette porte une plaque de cuivre,
scellée dans le bois par quatre vis, con-
tient cette indication
LOUIS COPEAU
CAPAX EN DROIT
Contentieux et recouvrements ̃
Cette enseigne était menteuse; c'était
un trompe l'œil, l'apparence qui cachait
la réalite.
Le cabinet d'affaires de maître Louis
Copeau, Coypax en droit, n'était autre
chose qu'une espèce de succursale de
police occulte, une agence de surveil-
lance où, moyennant salaire, on pouvait
faire épier et surveiller les gens dont on
voulait connaître les actions et la con-
duite. Robert Daehet était son principal
Reproduction autorisée pour les journaux qvà
Dpt traité avec la société des Gens de lettres.
se fût étendue à tonte l'Europe, et qu'au lieu
de s'éteindre en moins de «jx mois, l'embrase*
ment, devenu général, eût été aussi long qu'il
a été court.
L'Angleterre prenant parti pour la France,
la Russie eût pris parti pour l'Allemagne,
L'Autriche, engjayée, et l'Italie, dont la jplai©
faite à son honneur par l'expédition de Mon-
tana et l'envoi de l'ffrénoque, oignait encore,
eussent-elles pu régler neutres ?
M. de Girardin estime même que l'al-
liance avec l'Angleterre est une erreur
dangereuse pour la France M. Glads-
tone, en s'abstenant, nous a éclairés sur
le degré de coniiance que mérite l'al-
liance anglaise.
Sans cette alliance funeste, sans l'impor-
tance exagérée que nous y attachions, sans
la terreur/irréfléchie que nous causait la seule
pensée qu'elle pût se rompre, la Belgique, ce
démembrement de là France de 1801 ce
royaume de formation française en 1831, fût
redevenue françaiSe en 1866, Alors, l'empe-
reur pfapqléqn III et notre brave armée n'eus-
sent pua été prisonniers à Sedan. En politique
tout s'enchaîne, il n'y a pan d'anneau isolé.
L'em,pereur Napoléon III, même vaincu, mais
iibre.les événements prenaient un autre cours
que celui qui s'est, changé en torrent le 4 sep-
tembre.
Le rédacteur en chef de la France tou.
che à une autre question ™ infiniment
délicate égftleinent la nécessité de
circonscrire la guerre, puisqu'on, ne peut
l'empêche?.
La guerre désastreuse de 1870, que j'ai at-
tentivement étudiée, m'a corrigé d'une funeste
erreur qu'avaient fait naître en moi les sou-
venirs de la guerre d'Espagne, de cette guerre
héroïque qui dura cinq ans, de 1808 à 1813,
et qui finit, non par le triomphe de. la France
sur l'Espagne, mais par le triomphe de l'Es-
pagne sur la France, celle-ci contrainte de
signer, le H décembre 1813, le traité de paix
par lequel le roi Ferdinand VII montait sur
le trône d'on descendait le roi Joseph, le frère
de Napoléon 1er.
"Par conséquent, dit M. de Girardin,
plus de francs-tireurs, plus de plans de
défense pittoresques, si par malheur une
nouvelle invasion nous menaçait, et à
l'appui de cette théorie il cite une cu-
rieuse lettre du feld-maréchal de Moltke
à M. Braun, traducteur du livre de M.
Camille Rousset sur les Volontaires de
4794.
Monsieur,
Je vous remercie bien sincèrement de la
bonté que Voua avez eue de m'envoyer votre
traduction de l'intéressant ouvrage intitulé
Les Volontaires, etc., qui sera beaucoup lue et
sera très instructive et très utile. Je vous
félicite en même temps de l'excellente étude
que vous avez faite vous-même sur la Com-
mune, dans la préface. Il est déjà assez mal-.
heureux que les armées soient forcées de se
massacrer entre elles.il ne faut pas exciter les
peuples les uns contre les. autres. Ce n'est
pas un progrès de'la civilisation, c'est un re-
tour à la barbarie. Une GUERRE régulière est
comme un orage qui ravage rapidement une
contrée, mais la féconde en même temps une
lutte comme celle qui sévit actuellement en
Espagne est comme un continuel brouillard
qui détruit des récoltes entières. LES ARMÉES
improvisées ne peuventpas faire d'autre guerre.
Agréez, etc.
Comte Moltke, feld-maréchal.
Il ne s'agit pas de savoir si les idées
de M. de Girardin sont bonnes ou mau»
vaises; cela entraînerait une discussion
sans fin, mais elles sont assez particu-
lières, assez intéressantes pour être si.
gnalées à l'attention de ceux que préoc-
cupent les problèmes de politique inter-
nationale.
On avait reproché à M. Wallon de
n'avoir point suffisamment, défendu
l'Université, lors de la discussion sur la
liberté de l'enseignement supérieur. Il
a pris sa revanche hier dans le discours
prononcé à l'occasion du concours gêné-
raI.
Après avoir rappelé les théories de
Montesquieu sur la vertu qui est la base
du gouvernement républicain et avoir
demandé aux jeunes élèves de ne point
infliger de démentis à Montesquieu:
Vous avez votre part avec nous dans la dé-
fense d'une chose qui est l'intérêt le plus vi-
tal de notre société l'enseignement public.
Vous l'avez soutenu dans nos lycées par votre
travail, dont ces prix sont le gage. Vous allez
avoir, plusieurs d'entre vous au moins, à le
soutenir au degré supérieur qui vous attend.
Et la concurrence que nos facultés vont y
trouver vous obligera, vous qui êtes l'espoir
de nos écoles, à un redoublement d'applica-
tion et de zèle. Ce'sera à vous à maintenir
l'Université de France au rang qu'elle doit
et son meilleur client, car, à lui seul, il
faisait épier six personnes: le baron
Mittermann, J. Starke, Ferdinand Mit-
termann, Caroline, sa femme, la com-
tesse Svitzer et Melven, ce qui consti-
tuait unelourde besogne pour un homme
seul, Copeau n'ayant pas d'employés.
Lorsque Dachet venait chez Copeau
et il y venait souvent- il prenait le
passage des Deux-Sœurs, longeait avec
soin les murailles et, arrivé en face de
la ruelle, s'y introduisait furtivement.
Ce jour-là, il entra à huit heures du
matin chez son agent. C'était dans l'hiver
et à pareille heure, en cette saison, la
moitié de, Paris est encore livrée au
sommeil.
Il frappa trois coups espacés de quel-
,ques secondes.
Copeau vint ouvrir.
L'appartement se composait d'une
grande pièce servant de bureau et de
chambre à coucher, et d'un petit réduit
formant cuisine.
Un lit, caché derrière un paravent,
une grande table-bureau à la basane
déchiquetée et couverte de taches d'en-
cre, un casier, six chaises en merisier,
un vieux fauteuil, une commode et une
table de nuit. tel était l'ameublement de
cette pièce froide, triste et sombre. A un
porte-manteau pendaient quelques ha-
bits des bottes crottées gisaient dans un
coin. r.
Tu arrives à propos, dit Louis Co-
peau, j'allais t'écrire.
Depuis lundi je n'ai pas eu un mo-
ment de liberté. Il y a du nouveau?
Oui.
Je t'écoute.
Procédons par ordre. La comtesse
Svitzer, d'abord.
Dachet haussa les épaules comme s'il
eût voulu indiquer que la comtesse ne
l'intéressait plus.
-Elle a changé d'amant, continua
Copeau.
La vieille folle t
Ce qui ne l'empêche pas d'avoir
toujours les mêmes bontés pour son beau
prince étranger.
Qui ça?
Montefalcone.
On le disait possédé par la femme
de l'agent de change X.
Cela n'empêche rien: il cumule,
voilà tout 1
Et le baron?
r» Rien, sinon g$ie ce matin, après
garder à la tête de celles à qui la loi vient
d'ouvrir une libre «arrière. Je n'exagère rien
en disant que yous y aurez une part considé-
rable. Car c'est sur votre trayafl, sur vos
progrès et sur votre bon esprit qu'on nous
ug*ra.
Suivent quelques considérations sur
le rôle des professeurs et aussi sur les
;ea(3ances qu'affectent trop volontiers
les élèves des écoles: ces considérations
sont fort «âges et fort sensées.
Quant aux étudiants, plusieurs ont donné
lieu à dp justes plaintes cela, je le crains
bien, se renouvellera encore, et, je n'en doute
pas, se retrouvera partout dans les écoles
qui vont s'ouvrir aussi bien que dans les pô«
très. Il y a telle aberration qui a son principe
dans les dispositions de l'élève bien plus que
dans les leçons du maître. C'est l'effet'd'une
science incomplète sur de jeunes esprits qui,
en se jetant sans préparation suffisante dans
l'étude de la nature, veulent en toucher tous `
les secrets de la main.
Il n'est donc pas juste de conclure de l'élève
au maître, de la thèse à l'enseignement. Mais
si ces attaques peuvent vous amener à vous
observer plus sévèrement vous-mêmes, à vous
mettre en garde contre les écarts, je ne les
regrette pas.
»*» Tu Echo universel nous apprend que
la nouvelle salle de la Chambre des dé-
putés pourrait être prête à la rentrée, et
si nos honorables en prenaient posses-
sion, M. de Joly, l'architecte, commen-
cerait immédiatement les travaux pour
l'appropriation de la salle actuelle h
l'usage du Sénat,
Le chemin de fer qui doit relier la ligne
droite à la ligne gauche, et cette dernière au
château de Versailles, sera terminé pour le
4 novembre. Il en sera de même du service
télégraphique organisé dans l'intérieur du
palais pour les membres de la représentation
nationale.
Pour compléter ees renseignements, nous
devons faire remarquer que le budget do la
Chambre pour- 1876, voté par V Assemblée
avant sa séparation, devra être, modifié, car
il est insuffisant sur plusieurs points.
L'indemnité accordée actuellement aux dé-
putés représente une somme totale de
6,642,000 fr. Or, lorsque la Constitution sera'
en vigueur, il y aura 554 députés et 300 se»
nateurs, recevant tous la même indemnité
que les députés actuels,
Il faudra donc 7,596,000 fr., soit 4,896,000
francs pour la Chambre, des députés, et
2,700,000 pour le Sénat.
C'est donc un million environ qu'il faudra
ajouter au budget voté.
M. Louis Ernest, ch. dent. de LL. MM. l'em-
pereur d'Autriche et le roi de Portugal, de S. A.
R. M" le duc de Montpensier, dent, américain
1er pr.,méd- d'or, pose dents et dentiers sang
crochets ni ressorts, par son système perfect.,
inconnu en Europe^^Chaussée-d'Antin, Paris
INFORMATIONS
Hier, selon l'usage antique et solennel, il a
été procédé à une distribution formidable de
lauriers le laurier doit avoir singulièrement
enchéri depuis deux jours I
En d'autres termes, hier a eu lieu la distri*
bution des prix du grand concours. 0 jour de
gloire, ô jour d'apothéose, toi qui as fait bat-
tre mon jeune cœur. autrefois que tu m'as
paru fatigant et fastidieux J'aï la tête brisée,
toute remplie d'allocutions latines et françai-
ses, de bravos, d'acclamations enthousiastes,
de fanfares et de quelques centaines de noms
qui s'entrechoquent, s'entrecroisent et bouil-
lonnent dans mon cerveau.
Mettons un peu d'ordre dans ce brouhaha,
et racontons à nos lecteurs ce qui s'est dit
et passé dans cette périodique et mémorable
cérémonie.
Dès dix heures du matin, l'antique cour de
la Sorbonne était remplie de parents et d'a-
mis puis, successivement, sont arrivés les
fonctionnaires, les députations des diverses
facultés, des tribunaux, une foule bigarrée
d'habits bourgeois, d'uniformes et de longues
robes universitaires, jaunes, rouges, violet-
tes et noires; les épaulettes et les plumets
coudoyaient l'hermine des magistrats et des
professeurs, les brillantes et fraîches toilettes
des mères heureuses, des sœurs curieuses
des jeunes élèves, dans cette cour de la Sor-
bonne, morose, mélancolique, rechignée, lé-
zardée, dont le pavage est découpé d un vert
gazon qui y pousse en toute sécurité.
Nous apercevons MM. Ferdinand Duval,pré-
fet de la Seine, Léon Renault, préfet de po
lice, l'amiral La Roncière Le Noury, Peruzzi,
maire de Florence M. Floquet, président du
conseil municipal de Paris, retour de Lon-
dres, M. l'amiral Paris, amputé d'un bras,
M. Patin, secrétaire perpétuel de l'Académie
française.
Enfin, à midi moins quelques minutes, M.
avoir quitté son hôtel, il a accompagné
Mme Regimbai chez elle, et qu'il a eu
avec sa fille une conversation d'une
heure au moins.
Comment as-tu pu avoir ce rensei-
gnement ?
Que t'importe, pourvu que mes ren-
seignements soient exacts ? et ils le
sont. J'ai mes moyens d'investigation
ils sont simples et procèdent d'induc.
tions qui deviennent facilement des cer-
titudes mais ces moyens je les garde
pour moi. T'ai-je jamais induit en er-
reur ? 2
-Non! surveille Mme Regimbai j'ai
intérêt à savoir si elle vient chez moi.
Et J. Starke?
Beaucoup de choses nouvelles. Il
a loué un mystérieux hôtel, rue à
Auteuil, mais il n'y couche jamais, et
s'y rend seulement le soir, vers huit
heures. Plusieurs fois une femme est
venue l'y trouver en voiture de place.
Tu la connais?
Oui.
C'est? ̃̃•̃̃•'•̃ -•••̃
Copeau se dandina sur sa chaise, sou-
rit agréablement et dit
C'est Mme Ferdinand Mittermann!
Je m'en doutais! Et elle est sa maî-
tresse ?
Parbleu! par elle il connaît tous
les secrets de son mari et par conséquent
les intrigues politiques du prince de*
C'est du propre! quant à Ferdi-
nand ?
Oh! Ferdinand ne se doute de rien;
bête et sot à la fois, il ne voit pas ce
qui est et voit ce qui n'est pas. Il est
toujours amoureux de sa femme,
qui lui tient la dragée haute. Il joue
à la Bourse, sous un prête nom. Il
croit posséder la clef de la situa-
tion et se fait duper par les banquiers
prussiens, beaucoup plus près de la vé-
rité que lui. A la dernière liquidation,
il a encore perdu trois cent mijle francs;
c'est Charavel, le remisier de'la cou-
lisse, qui a fait le versement. Si le baron
ne vient pas au secours de son fils, c'est
un homme à la mer.
Alors, il doit être très gêné?
Il en est aux expédients!
Robert Dachet réfléchit un instant.
11 me faut la correspondance de
Mme Ferdinand Mittermann avec J.
Starke, dit-il tout à coup.
Je ne sais pas s'ils s'écrivent
Sache-le.
Wallon, ministre de l'instruction publique,
faisait son apparition, accompagné du secré-
taire général de son ministère. Il est monté
aussitôt au secrétariat de la Paculté des let-
tres, où il a été reçu solennellement par M.
Ferdinand Duval, et par M. Mouriez, ̃rice-
recteur de l'Académie de Paris.
Au moment où midi sonnait, le cortége,
c'est-à-dire le ministre, les préfets, la députa-
tion des Facultés, leurs doyens en tête, de la
Cour de cassation, de la Cour d'appel et du
Tribunal civil, se mettait en marche, traver-
sait la cour et allait s'installer sur l'estrade
établie au centre du grand Amphithéâtre,
tout le monde s'asseyait et la fête commençait
par le discours latin.
Nous ne saurions comprendre comment s'est
perpétué le terrible usage du discours latin.
Si vous contempliez l'attitude de l'assistance,
voire même celle des personnages officiels et
dû ministre pendant cette lecture! cela fait
peine à voir.
Cela soit dit en général car, aujourd'hui,
nous serions désole de rien dire qui pût t
froisser M. Dupré, l'honorable professeur de
Louis-le-Grand qui en est l'auteur. M. Dupré
a perdu hier matin même sa fille unique
mariée depuis cinq ou six mois son discours
a été lu par un de ses collègues.
Après lui, M. le ministre de l'instruction
publique a prononcé un autre discours, en
français, celui-là, discours dont on trouvera
plus haut les points principaux.
Et puis ç'a été une longue suite de lauréats,
un défilé énorme, interminable, aux sons de
la musique du 115° de ligne; pendant ce
temps-là, un carnet d'une main, un crayon
de l'autre, nous prenions au vol les princi-
paux noms qu'on va lire
MATHÉMATIQUES SPÉCIALES
Mathématiques
l" prix (prix d'honneur) Soubeiran (Louis-Jo-
seph-Alfred), Fontanes.
2e prix Michel (Augusts-Charles-Joseph). Stan.
Physique 1
1er prix ViHiers Moriamé (Charles-Antoine),
Fontanes; 2e prix Vanderheim (Edouard-Charles).
Fontanes.
Chimie
i" prix Aubert (Jules-Jean). Charlemagne;
2' prix Crépy (Charles-Louis), Fontanes.
CLASSE DE PHILOSOPHIE! ̃
Dissertation en français
prix (prix d'honneur) V. (i) Alliaud (Anto-
nin-Pierre-Léon), Louis-le-Grand; 2e prix V.
Bernard (Léopold), Louis-le-Gçand.
1" pnx N. Lequesne (Marie-CBénédict-rvalen-
tin-Auguste), Henri IV; 2ej>rix N. De Taffanel
de la Jonquière (Clément-Etienne-Lucien-Marie),
Stanislas.
Dissertation en, latin
1" prix V. Vallier (Charles-Auguste-Alexan-
dre), Fontanes; 1" prix N. Hauvette-Besnault
(Louis-Victor- Amédée), Louis-le-Grand; 2° prix
N. Jteinaeh (Salomon), Fontanes.
Histoire
1" prix N. Marion-Corrard (NoëM?i'anoois-
Marcel), Rollin; 2e prix V. Vallier (Charles-
Alexandre-Auguste), Fontanes; 2e prix N. Ret-
naqh (Sa,lom.qn), Fontanes..
Mathématiques
l" prix Barbier (Emile-Louis-Paul). Stanislas
%° prix Putz (Henry-Gabriel), Louis-le-Grand.
Physique. et Chimie
i" prix Reinach (Salomon), Fontanes 2e prix
De Taffanel de la Jonquière (Clément-Etienne-Lu-
cien-Marie), Stanislas.
MATHÉMATIQUES ÉLÉMENTAIRES
Mathémattques, Cosmographie, Mécanique
Prix N. Pougearel-Dulimbert (Georges-Ar-
mand), Louis-le-Grand; 1er acc. N. Legouez
(Raynold-Louis-Henri), Fontanes.
Physique,
l" prix: Brocy (François-Alexandre). Versailles;
2e prix Olive (Jean-Marie). Saint-Louis; 1" aec.
Stamler (Henri). Lquis-le-Grand.
Chimie
1™ prix Lebert (Louis-Eugène), Versailles i
2° prix Weil (Abraham-Horace), Charlemagne
i" acc. Bresse (Charles-François-Marcel, Louis-
le-Grand.
Histoire
i" prix Mondain (Alfred), Versailles; 2« prix
Durand de Gevigney, Stanislas 1" ace. Barbot
(Ernest-Jacques), Louis-le-Grand.
Géographie
i" prix Foucault (Augustin-Marie-Urban), Sta-
nislas 2e prix Collas de Chatelperron. Stanislas;
1er ace.: De la Villestreux (Edgar-Edouard), Saint-
Louis.
CLASSE DE RHÉTORIQUE,
Discours latin.
\°* prix. (Prix d'honneur.) N. Bergson (Henri-
Louis), Fontanes. Le prix accordé par M, le
Président de la République à l'élève de rhétori-
que qui a remporté le premier prix de discours
latin. est décerné à Bergson 2° prix. V. Schœn-
feld (Armand), Louis-le-Grand; 1" aec. V. Michel
(Henry) Lonis-le-Grand; 2e prix. N. Jouffret (Mi-
chel-Noël), LouisEle-Grand. 1" acc. N. Vaunois
(Albert-Léon).
Discours français.
l"prix. N. Haillot (Charles-Willia.m-Robert-
Henri), Fontanes; 2e prix. N. Wurtz (Robert-
Théodore). Louis-le-Grand. 1er aec, V. Bonafons
.Raymond-Marie- Andelin) Louis-le-Grand.
l (1) V. signifie vétéran; N. nouveau.
*• *•
C'est bien! Je le saurai dans deux
jours.
Daehet regarda Copeau d'un air de
doute.
Dans deux jours i répéta celui-ci.
Et tu pourras me procurer ces
lettres?
Oui! :̃̃̃
Comment?
Encore Tu sais bien que je ne di-
vulgue pas ma façon d'opérer.
Bien I Autre chose maintenant. Je
veux savoir tout ce que fait ma femme.
C'est facile.
Et connaitre les actions de M. le
comte de Prévodal. Voici son adresse.
Ah mais, c'est trop d'ouvrage I A
toi seul tu absorberais deux hommes.
Je suis sur les dents!
J'augmenterai tes appointements.
Alors, je ferai l'impossible
EtMelven?
Melven mène joyeuse vie et fume
des cigares de contrebande. Quel bon
garçon que ce Melven! Pas fier avec les
anciens amis, lui!
Ingrat Dis tout de suite que j'ou-
blie mes compagnons d'autrefois, lorsque
c'est moi te fais vivre.
Je ne dis pas ça. Mais reconnais
que la besogne est rude Au surplus, je
ne m'en plains pas. J'aime cette chasse
mystérieuse qui m'amuse et m'intéresse
tout en me donnant le moyen de vivre.
Je me prépare à remplacer le chef de la
police de sûreté; c'est mon rêve aujour-
d'hui.
En attendant songe à mes affaires.
Tu m'écriras demain.
C'est entendu.
As-tubesoin d'argent?
Dame
Voilà deux cents francs; c'est une
avance* sur l'augmentation que je t'ai
promise.
Merci.
Au revoir.
Bonjour, millionnaire.
Robert Dachet reprit le chemin qu'il
avait déjà parcouru et se retrouva rue
du Faubourg-Montmartre.
Il était neuf heures; il se rendit à sa
maison de banque.
Il nous faut revenir au moment où,
vers cinq heures du matin, Ferdinand
Mittermann et Caroline, sa femme, quit.
taient l'hôtel de la rue de Provence pour
rentrer chez eux.
Vers latins.
1" prix. N. Le Bris (RaQul-Jean-Félix), Charle-
magne- 2e prix. V. Lévy (Lucien) Charlemagne
2' prix. N. vaunois;ïAlbert-Léon) Fontanes; i"
ace. N. Luuyt (Maurice-Glément-Alphonse-Louis).
Fontanes.
Version haine.
i" prix. V. Lévy (Lucien) Charlemagne; l"prix,
N. Bernard (Louis-Michel-Joseph-Adolphe), Saint-
Louis 2eprix. N. Chabot (Charles) Louis-le-Grand
1" ace. V. Lanson (Gustave) Charlemagne.
Version grecque.
1" prix. N. Walcknaër (Charles-Marie). Fonta-
aes- 2e prix, V. Lanson (Gustave) Charlemagne.
!• prix N. Le Breton (Marcel-Joseph), Louis-le
Grand i" ace. N. Bergson .(Henri-Louis) Fonta-
nes.
Histoire
i" prix: N. Bourgeois (Emile) Charlemagne. Le
prix complémentaire fondé, avec l'autorisation de
M. le Ministre, par la Société de l'histoire de
France, pour encourager la jeunesse des lycées et
des collèges à l'étude, des monuments de notre
histoire nationale, a été décerné à l'élève Bour-
geois 2° prix: V. Bonafous (Raymond-Marie-An-
delin), Louis-le-Grand; 2e prix N. Fourier (Henri-
Marie-Joseph), Stanislas 1" ace. N. Thomas
(Antoine-André), Charlemagne 2e ace.: N. Thoi-
not (Henri-Léon), Louis-le-Grand.
Géographie
2e prix: N. de Nerville (Ferdinand), Fontanes;
2e prix: V. Dupuy (Paul-Marie), Charlemagne;
2« prix: N. Bourgeois (Emile). (Charlemagne.) i"
ace. N. Andoüyer (Marie-Raphël), Saint-Louis.
Géométrie et Cosmographie
1" prix Viard (Georges-Marie-Joseph), Louis-
le-Grand 2'prix: Bergson'(Henri-Louis), Fon-
tanes 1" acc: Régimbeau (Paul-Louis-François).
Henri IV.
LANGUES VIVANTES
PHILOSOPHIE ET RHÉTORIQUE
Langue Allemande
1 prix V. Hauvette-Besnault (Louis-Viotor-
Amédée), Louis-le-Grand 2e prix V. Auerbach
(Bertrand), Louis-le-Grand 1" acc: V. Kahn
Mathias), Charlemagne i" prix: N. Renard
Charles-Louis-Gustave), Saint-Louis 2" prix N.
Cougny (Jean-Armand-Gaston), Fontanes 1" ace.:
N. Rinck (Edouard-Joseph-Auguste), Stanislas.
'Langue anglaise.
l«eprix: N. Bergson (Henri-Lpuis). Fontanes;
2" prix N. Lévy (Lucien). Charlemagne; 1" acc:
V. Doulcet (Marie- Augustin-Henri). Fontanes 1"
acc, N, Jtonson (Gustave). Çharleinagne.
CLASSE DE SECONDE
Narration latine.
1" prix Reinach (Théodore), Fontanes; 2'prix:
Mellerio (Louisï, Henri IV i" ace. Charlot (Hen-
ri-Marcel), Henri IV 2e acc. Barbier-Samt-Hi-
laire (PauULouis), LouisTle-Grand.
Vers latins.
prix Reinach (Théodore), Fontanes; 2'pnx:
Autonne (Léon), Louis-le-Grand; 1" acç. Lectère
(Paul-Henri), LQuis-le-Grand.
Version latine,
lor prix Reboul (Jules), Charlemagne 2« prix
Reinach (Théodore), Fontanes; 1" acc. Lelièvre
(Paul), Louis-le-Grand.
Version grecque.
̃ l"prix: Autonne (Léon), Lpuis4e-Grand 2*
prix Reinach (Théodore), Fontanes; 1" acc. Sa-
lomon (Chartes), Louis-le-Grand.
• Histoire et Géographie.,
1" prix Closier (Charles-Alfred). Henri IV;
2" prix Reinach (Théodore),
Mathématiques.
l" prix Autonne (Léon), Louis-le-Grand 2»prix
Grumbach (Henri), Fontanes; t" acc. Boitel (Al-
bert), Henri IV.
Histoire naturelle.
i" prix Calmels fLéon-Pierre-Auguste), Rollin;
2« prix Achard (Emile-Charles), Fontanes 1"
ace. Noël-Hallé fAdrien-Joseph-Marie), Stanislas.
CLASSE DE TROISIÈME
• Thème latin
Ie* prix: Petitjean (Jules-Joseph-Victor), Char-
lemagne; 2e prix :Mayer (Henri), Charlemagne;
1" aec. Delpeuch Edouard), Charlemagne.
Version latine
1" prix Paulet (Georges-Edmond), Charte-
mague; 5L« prix Agnès (Alfred-Louis-René),
Henri IV -y ,1er acc. Delpeuch (Edouard),, Char-
lemagne. Yersion greeque
Version grecque
i" prix Guinard(Paul-Abel-Marie), Henri IV;
2e prix Defrance (Paul-Georges-Lucien), Charle-
magne 1" aec. Grenet (Henri), Charlemagne.
Histoire et géographie
i» prix • Deloncle (Henri-Antoine-Benoît), Char-
lemagne. 2" prix Barate (Paul-Charles),. Char-
lemagne 1" acc. Fontaine (Arthur),, Stanislas.
Mathématiques
1" prix Delebecque (André), Fontanes; 2e
Erix Janin (Antoine-Jean-Louis-Emmanuel),
,ouis-le-Grand 1" acc. Bemès (Pierre-HennJ,
Louis-le-Grand.
CLASSE DE QUATRIÈME.
Thème latin
i" prix Le Breton (André), Louis-le-Grand
2« prix Deseilligny (Paul-Eugène), Fontanes;
f" acc. Savarâ (Auguste-GabrieV-François),
Charlemagne.
Version grecque,
1» prix Grenet (Paul-Jean-Baptiste), Charle-
magne; 2e prix Desportes (Jacques-Euule-Jean),
Dans la soirée J. Starke avait dit à
Mme Mittermann
Hâtez-vous, le temps de la récom-
pense approche, mais il me faut l'indi-
cation que vous savez.
H s'agissait de l'achat des fusils. On
voulait les saisir à l'entrée de la fron-
tière prussienne et s'en faire un moyen
contre le prince de
Il fallait donc agir au plus vite et brus-
quer le dénouement quoi qu'il en pût
advenir.
Mme Mittermann, aiguillonnée par les
promesses de J. Starke, était décidée à
employer toutes, les ruses de son esprit
pour amener son mari à la trahison, ou
tout au moins à des confidences qui de-
vaient avoir, pour l'agent secret de la
Prusse, les mêmes résultats.
Elle commença son manège en voi-
ture.
Il faisait un clair de lune superbe.
L'atmosphère était pure.
Dans la voiture, bien close, on eût pu
se croire à l'époque de ces belles soirées
d'été lumineuses comme l'aurore.
-J'ai bien chaud! dit Mme Mitter-
mann.
Et, d'un mouvement brusque, elle en-
leva la sortie de bal qui couvrait ses
épaules et la jeta sur la banquette qui
lui faisait face.
En même temps, elle ôta de ses che-
veux les fleurs qui les ornaient, puis,
posant sa tête sur la poitrine de son
mari, elle l'entoura de ses bras nus et
lui demanda
Es-tu fatigué, Ferdinand?
Celui-ci se baissa vers Caroline et, tout t
surpris de ce mol abandon, s'arrêta à la
contemplation de sa femme.
Tout son buste, soutenu par les bras
qui enlaçaient le cou de Ferdinand, se
cambrait magnifiquement et faisait res-
sortir les lignes pures de ses épaules et
de sa poitrine de marbre. La'rondeur de
sa taille, souple et élégante, se dessinait
dans l'ombre la hanche droite s'accen-
tuait, et le regard pouvait suivre, sous
les plis de la robe de bal, tous les riches
contours de ce beau corps aux séduisan-
tes perfections. L'une de ses jambes,
allongée sur la banquette de face, lais-
sait voir un pied de Cendrillon, finement
chaussé d'un soulier de satin blanc et
une cheville fine, ronde, qu'un bas de
soie à jours et de couleur rosée ne voi.
lait qu'imparfaitement.
Fontanes; i" ace. Péronne (Raymond-Marie'
Joseph), Louis-le-Grand.
Histoire et Géographie
l" prix Massebieau (Adrien-Louis- Adolphe],
Henri IV S* prix Anisson du Péron (Jacques-
Henri-Joseph), Fontanes l" acc.. Berthelot
(André-Marcel), Saint-Louis.
Allemand
1" prix Mallet (Théodore), Fontanes; 2e prix; }
Péronne(Raymond-Marie-Joseph), Louis-le-Grandj
1" ace. Ulmann (Jules-Isaac), Fontanes.
Anglais
l" prix Spiers (Victor-Julien-Taylor Sainte
Louis; 2« prix Guillemin (Jean-Marie-AugusteV
René), Rollin 1er acc. Chenou (Georges-Albert) i
"ontanes.
Dessin
l" prix N. Sallinger (Charles), Saint-Louis
2e prix N. Devenaucourt (Henry), Fontanes;
1er ace. V. Fournier (Paul-Edouard-Louis). Saint-,
Louis i" acc. ïî. Rouget (Gasten), Rollin. ?•:
Concours général' entre les lycéen
et collèges des départements.
CLASSE DE MATHÉMATIQUES SPÉCULES
Mathématiques
l" prix. (Prix d'honneur.) Stoclet, élève du Ifè
cée de Lille; 2e prix: Barbet, lycée de Douai.
CLASSE DE MATHÉMATIQUES ÉLÉMENTAIRES
Mathématiques
l" prix La commission de correction n'a pa|
décerné de premier prix; !• prix Bouffard, lycée
d'Angoulême.
CLASSE DE PHILOSOPHIE
Dissertation française
1" prix. (Prix d'honneur.) V. Chaboisseau, lycëô
de Poitiers 1" prix N. Sentilhes, lycée de Pau,;
2e prix N. Rebellian, lycée de Nantes.
CLASSE DE HHÊTOtUQUE
Discours latin. "l
1er prix {Prix d'honneur) N. Grouzelle, coilSgÇ
de Beauvais; 2° prix: V. Adam, lycée de Douai j
2e prix N. Jaures, collège de Castres.
CLASSE DE RHÉTORIQUE
Histoire. "̃
l"prix: N- Pflsler, lycée de Besançon; î'prîTî
V. Lacour, lycée de Marseille 2° prix N. Martin»
lycée de Nice.
CLASSE DE MATHÉMATIQUES ÉLÉMENTAIRES
Gêographis. '̃
V* prix Foüan, lycée Corneille de JX.ouen'J
2e prix: Leblois, lycée de Nîmes..
II. EÏÎS13K3NEME.NT SECONDAIRE SPÉCIAL :J
Morale et Littérature.
i« prix î "Vigne, lycée de Montpellier 2e prixjt
Chevreau, collège annexe de Cluny.
Mathématiques appliquées et géométrie descriptive;.
l«prix M. Laigneau, collège de Chartres; 2« pr-ixj
Dum&ine,, collège de, GharleviUe>
Physique et, chimie.
1» prix Cattalorda,. lycée de Nice; 2a prix Gaj§«
raux, lycée de Châteauronx.
Dessin
i"prâ.: Gigaoux,lycée de Nîmes;. 20pms.: Bei*
nard, lycée de Grenoble.
La répartition des nominations' entre Ifep
lycées s'établit ainsi
Lycées de Grenoble et de Nîmes-; 6 nanm»
nations; lycée de" Rouen,. 5 nominations 1~.
cées de Lille, Lyon, Marseille, 4 nominations,*
lycées de Nancy et de Pau, 3 nominations
lycées d'Alger, Bordeaux, Bourg, collège an-
nexe de Cluny (lycée), Dijon, Douai, Lorient,
Montpellier, Nice, Orléans-, Poitiers, Saint-
Brieuc, 2 nominations; lycées cFAngouleme,
Auch Belfort, Besançon., Caen, Çhambery,
Châteauronx, Chaumont, la Hawxoi, limogBa;
Moulins, Nantes, News,, Pontivy, Tairas,
Vesoul, 1 nomination. t
Les collèges d'Auxerre, Cette, Epinal et
Meaux ont eu. 2 nominations ceux d'Aix,
Alais, Beauvais, Cambrai, Castres, CnateUs-
rault, Cognac, Luxeuil, Melun, Monge de
Beaune, Perpignan, Verdun ont eu* 1 rx&mf
t nation.
Tel est le résultat de la journée. Il a fait
battre, bien des cœurs, soulevé bien des espé-
rances, causé bien des déceptions et des
joies. <
C'est, assez d'émotion pour une fora*, noog
ne donnerons pas1 d'autres informations.
Gaston Vassy..
m»\'
JOURNAL OFFICIEL
Par décret en date du 7 août, son.t promus
au grade de commandeur de la Légion d'hon-
neur M. le baron Cardon de Saudrans, préfet
de la Haute-Garonne et Pierret (Henri-Pierre)
directeur de l'administration des lignes télé-
graphiques. Le même décret nomme dans
l'ordre de la Légion (Fhonneur 5 officiers,
3<> chevaliers parmi ces derniers nous re-
marquons M. Jules Moureau, propMfitaiiîe et
rédacteur en chef du Journal de SawX-
Qtcent%n.
M. Valessie, lieutenant: colonel du 123° de
licne est nommé colonel du 17e régiment
d'infanterie, en remplacement de M. Weis-
senburger admis à la retraite.
C'était une pose de femme amoureuse
ou de courtisane.
Ferdinand était ému.
Sa tête se rapprocha de celle de sa
femme. ,» (
Que tu es belle, ce matin, lui dit-il.
Ce matin seulement ? repliqua-t-efle
avec un regard langoureux.
Toujours L mais plus encore en ee
moment.
II voulut l'embrasser, elle- se débattit
faiblement. •
Si le cocher nous voyaitl dit-elle.
Sans dire un mot, Ferdinand fit des-
cendre tes rideaux sur la glace de la
voiture. rp
Oh! non! s'écria-t-elle jouant l'effa-
rouchée.
Et elle se- dégagea des bras de son
mari.
Il se pencha à son oreille et lui parla
tout bas.
Veux-tu bien te taire dit-elle. •
Mais lui, continua de la lutiner, et ils
arrivèrent ainsi jusqu'à la porte de leur
maison.
A un appel du cocher, la porte roula
sur ses gonds et la voiture s'avança sous
le porche. 1
Sans attendre qu'on lui ouvrit la por-
tière, Caroline Mittermann se précipita
dehors et disparut sous le vestibule son
mari la suivit.
Elle monta vivement les quelques
marches qui conduisaient à la porte
d'entrée, traversa l'antichambre et péné«
tra dans son appartement.
Ferdinand y arriva en même temps
qu'elle.
L'appartement était faiblement éclair©
par une veilleuse dont la lumière,
amoindrie par le globe quila recouvrait,
ne laissait filtrer que de faibles rayons.
Une femme de chambre dormait dans
un fauteuil.
Caroline la réveilla.
Allez dit-elle à la servante, je n'ai
pas besoin de vous.
Celle-ci alluma les bougies et dispa*
rut.
M. et Mme Ferdinand Mittermann res«
tèrent seuls.
XII
Ils se trouvaient dans lin petit salon
qui précédait la chambre à coucher de
Mme Mittermann. ««
Trois ou quatre buches fpetilraient 05|
brulant dans la cheininéâj
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