Titre : La Croix
Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte
Éditeur : La Croix (Paris)
Date d'édition : 1913-01-08
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 08 janvier 1913 08 janvier 1913
Description : 1913/01/08 (Numéro 9144). 1913/01/08 (Numéro 9144).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
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Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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lu Quetliom Actutllet. La Croix est «nvoyfa à Tenal grandtentent pendant un* »«m»lM.
Adveniat regnum tuum
Dieu protège la France 1
Mercredi 8 janvier. SAINTE GUDULE
MARDI 7 JANVIER 1913
La journée
L'explosion d'un collecteur de vapeur
bord du « Masséna a fait huit vic-
times.
Au Conseil des ministres de ce matin,
M. Fallières a signé le décret convo-
quant les Chambres en Assemblée natio-
nale pour le 17 janvier, dans le but
d'élire le président de la République.
M. Poincaré a parlé de la situation
extérieure, M. Delcassé a soumis à la
signature de M. Fallières un décret con-
cernant diverses nominations dans la
marine.
Ainsi que l'on s'y attendait, la Turquie
a répondu par une fin de non-recevoir
à l'ultimatum des alliés. Ceux-ci ont
proclamé, non la rupture des négocia-
tions, mais leur suspension, pour per-
mettre à l'Europe d'agir à Constanti-
nople.
,les délégués turcs ont protesté contre
la procédure employée à leur égard.
On parle toujours de la prochaine
reddition d'Andrinople.
Le ministère ottoman serait à la veille
de se disloquer. Les officiers veulent la
guerre.
Une division grecque a quitté Sa-
lonique pour une destination inconnue.
Les Grecs de l'île de Chypre, qui
appartient à l'Angleterre, auraient pro-
clamé leur annexion à la Grèce.
L'accord roumano-bulgare serait con-
iclu.
Les ambassadeurs se sont réunis de
nouveau pour la forme.
Le mikado viendrait en Europe.
ROME
Un pèlerinage d'artisans allemands
Par dépêche de notre correspotuitant particu-
lier, le 7
Le Saint-Père a reçu hier un groupe
d'environ 200 jeunes artisans allemands
appartenant à. l'œuvre fondée par Kolping.
Le Pape les félicita d'avoir, le matin même,
recouru à l'Eucharistie, source de toute
consolation, ajoutant que la communion
fréquente les soutiendrait dans la profes-
sinon franche de leur foi. Le Pontife leur
exprima aussi sa satisfaction pour leur
piété dans les basiliques romaines et les
remercia de leurs prières pour lui. Les
jeunes gens entonnèrent à la fin de l'au-
dience l'hymne de Kolping.
VIENT DE PARAITRE
TELEGRAPHIE SANS FIL. Réception des
signaux horaires et des télégrammes mé-
téorologiques, par le Dr Piejike Corret.
Un vol. in-16 de 96 pages avec figures-,
1 franc franco 1 fr. 10. Maison de la
Bonne Presse, 5, rue Bavard, Pa,ris. Re-
mises par quantités- 7/6, 15/12, 70/50,
150/100.
Rien n'est plus simple que d'établir à domicile
un poste récepieur de télégraphie sans fil avec
lequel on peut recueillir l'heure exacte et les
dépêches météorologiques quotidiennes envoyées
par la tour Eiffel. Evidemment, il existe des
postes tout' prêts qu'il suffit d'installer, mais
combien il est plus mtéressant et plus agréable
de construire soi-même, avec des moyens ru-
dimentaires, les différents appareils d'un poste
radioWlégraphique Pour cela, il suffit de quel-
ques indications pratiques qu'on trouvera très
clairement exposées dans la brochure du
D' Pierre Corret.
L'auteur indique d'abord quels sont les appa-
reils indispensables qu'il faut construire et la
manière de s'y prendre. Il fait connaître ensuite
cornmenit on comprend les dépêches reçues.
Puis, l'ambition du télégraphiste augmentant, il
décrit une 1\ une les améliorations successives
qu'on doit faire subir au postc primitif pour le
rendre semblable à ceux tions, poste qui permettra tous de recevoir les
télégtammes de Norddeich {Allemagne;, de Clif-
den et de PoldJnr (Angleterre!, etc.'
L'ouvrage du Dr Corret est essentiellement
pratique et n'a pas jusqu'ici de similaire. Il est
compréhensible même pour les non initiés, et
permet à chacun de faire usaa:e d'une décou-
verte merveilleuse qui recueille chaque jour
un plus grand nombre d'adeptes.
SONT ATTRIBUES
Le Journal Officiel publie une s«?rie de décrets
consommant la spoliation de Fabriques ou
Menses des départenents suivants Bouches-
du-Rhone, CMe-d'Or. Dordogne, Gasd, Loir-et-
Cher et Manche.
M. le présidenL
Il semble bien que le président Fal-
lières soit appelé à clore l'ère des prési-
dents fainéants et que son successeur,
quel qu'il soit, sera tenu d'être chef
d'Etat autrement que de nom, ou qu'une
réforme de la Constitution s'imposera
avant peu.
L'agitation de La presse autour de
l'étendue des pouvoirs présidentiels n'est'
que le reflet de l'agitation du pays. Nul
n'est d'accord sur ce que peut et sur ce
que ne peut pas constitutionneMement
le président de la République.
A mon avis, il peut beaucoup, je l'ai
dit et démontré tant de fois que j'hésite
à essayer de le prouver à nouveau mais
on ne me fera jamais admettre qu'un
chef d'Etat qui a le droit d'appeler te
Parlement a délibérer une seconde fois
sur une loi qu'il se refuse à promulguer,
qui a plus, qui a le droit de dissolution
dans certaines conditions, n'est pas armé
pour exercer une autorité considérable
dans la marche du gouvernement. et,
par suite, sur les destinées du pays,.
S'il ne se sert pas des droits que lui
confère la Constitution, il n'est pas à
pQuiiwire de ne pas pourvoir empêcher le
mal qui se fait sous son gouvernement,
il est à blâmer de ne pas se servir de
ses armes pour y mettre entrave et au
besoin barrière infran.chissable.
Or, -si à l'heure présente on discute
sur l'étendue de ses droits, c'est que nos
présidents n'en ont pas fait usage, ils
les auraient laissé périmer s'ils étaient
susceptibles de péremption mains, en
réalité, du non-usage d'Ion droit à sa dé-
possession il y a loin, et le chef de
l'Etat jouit toujours de tous Les droits,
qu'il tient de la Constitution de 1875.
Sans doute, la Constitution est bien
illogique jusqu'à l'incohérence, lors-
qu'elle confère 10 aux deux Chambres
le pouvoir d'élire le président, et 2° au
président le pouvoir de dissoudre la
Chambre des députés. Cest, en effet,
donner à l'élu le pouvoir de dissoudre
son propre corps électoral.
On peut se demander même, à la dé-
charge des présidents fainéants dont le
pays. a tant souffert, si ce n'est pas dans
l'origine des pouvoirs de ceux-ci qu'il
faut rechercher la cause- de leur fai-
néantise morbide.
Toutefois, l'excuse ne vaut pas. Les
présidents ont des pouvoirs imprescrip-
tibles. Ils sont obligés d'en user, sous
peine de manquer à leurs devoirs.
Les radicaux, qui ont absorbé le pou-
voir présidentiel, et l'ont réduit à néant
avec la complicité complaisante des
présidents, et notamment des deux der-
niiers, Loubet et Fallières, sentent que
leurs beaux jours sont passés, que c'en
est fini d'eux, et, au moment de quitter
la place qu'ils avaient usurpée, ils se de-
mandent avec une curiosité anxieuse
Quelles sont donc les fonctions prési-
dentielles que nous avons supprimées
en fait ? Existent-elles réellement ?
Peuvent-elles être restaurées ? Et leurs
consultations sur cette controverse, qui
ne devrait pas en être une, remplissent
leurs journaux.
A lire le Radical, « le rôle d'un bon
président sera de se tenir dans la ma-
jorité de gauche ».
Le Radical ne fait pas attention qu'au-
cun mot n'a moins besoin d'adjonction
explicative que le mot majorité. Il se
suffit à lui-même et a pour opposé le
mot minorité, qui n'a pas plus besoin
d'explication. Quand on dit la majorité
de gauche, on reconnaît qu'il y a une
autre majorité qui n'a pas de complé-
ment, et on désigne par le même une
majorité spéciale ne formant qu'une mi-
norité par rapport à la majorité.
Le président, ne connaissant que la
majorité, doit donc se tenir dans l'axe de
la majorité il perd l'équilibre s'il se
tient dans l'axe d'une des minorités dont
l'ensemble des voix la compose.
M. Maurice Faure, qui toute sa vie a
préconisé la réforme de* la Constitution,
en montre aujourd'hui une peur bleue
dans la Lanterne. Tout en discernant
deux conceptions opposées, celle qui
attribue au président des « pouvoirs
propres », et celle qui ne lui en attri-
bue aucun. « sinon celui d'offrir aux
rois l'hospitalité de table, et de re-
cevoir un ministère tout fait des
mains des chefs des groupes parlemen-
taires », ne voit aucune nécessité d'élu-
cider la question au moyen d'une revi-
sion de la Constitution. Après avoir
vingt ans crié « De la lumière » il
épuise ce qui lui reste de voix à crier
« De l'obscurité Restons dans l'obscur.
rité »
Quant à M. Pelletan. l'homme de
combat par excellence, il est presque
aussi changé que M. Faure, il redoute
par-dessus tout un président dj combat.
Pourquoi ? Simplement parce qu'il n'a
pas dans sa manche un homme de com-
bat de son goût. Aussi préconise-t-il un
président qui serait un arbitre entre tous
les partis.
Tant de modération de la part du fou-
gueux destructeur de la marine res-
semble singulièrement à un aveu d'im-
puissance. Amen.
De toutes ces consultations, il ressort
que la présidence de la République fait
eau de toutes parts. La mise en litière
de ses pouvoirs depuis quinze ans en
réduit la fonction à néant. Les élections
du 17 sont Le dernier effort tenté pour
leur restauration. S'il ne réussit pas, le
pays n'aura qu'une voix pour demander
la revision
GftZÊTTE
Les étrennes du maire
Le maire qui se fait allouer 3000 francs
par ses administrés, nos lecteurs le con-
naissent déjà. Ils savent que c'est le
F. Barot, le maire sectaire d'Angers.
Les Angevines protestent, soit en s'indi-
gnant, soit en riant, suivant fe tempéra-
ment de chacun. Ainsi, pour le jour de l'an,
on a affiché sur les murs de la ville un
pavillon très simple portant ces trois
lignes
Les étrennes de la ville d'Angers
3000 francs accordés à M. le maire.
4 000 francs supprimés aux enfants indi-
gents des écoles libres.
La population a de bon coeur applaudi,
mais une partie des affiches ont été lacé-
rées. Par qui ? On le devine.
Au matin du jour de l'an, dans un quar-
tier de la vilJe, un homme bien mis, suivant
les ouvriers de la voirie, sonnait après eux
aux portes et demandait « Pour les
étrennes de M. le maire, s. v. p. »
Partout, en réponse, les rires éclataient
franchement.
Tout cela dénote une compréhension très
juste de la situation, mais de meilleures
élections auraient encore mieux valu.
Marraine et filleule
La Croix a trop souvent l'obligation de
raconter des accidents, des méfaits et des
drames, pour ne pas être heureuse de si-
gnaler un fait édifiant qui s'est produit
encore le de- cetta nouvelle année dans
la petite paroisse d'Eequay-Notre-Dame, au
diocèse de Bayeux.
Deux personnes âgées, veuves l'une et
l'autre, se sont agenouillées côte à côte à la
Table Sainte. Jusque-là, sans doute, et Dieu
merci, La chose n'est pas rare. Mais 00 qui
doit l'être, c'est que l'una. la marraine, va
atteindre sous peu son printemps-, et
que sa filleule marche vers son 76'.
Quel bel exemple à suivre
Dédié à la Commission
sur la repopulation
L'irréligion et la dépopulation vont gé-
néralement de pair. On a aussi constaté
que la plupart du temps les familles les
plus chrétiennes sont les plus nombreuses.
Les excellentes populations de la Haute-
Loire en fournissent de nombreux exem-
ples. Le mouvement de l'état-civil, dans
les communes de Grazac et de Lapte. can-
ton d'Yssinigeaux (Haute-Loire), mérite
d'être signalé pour l'année 1912.
Au cours de cette année, on a,.en effet,
enregistré à Grazac, commune de 1 565 ha-
bitants 34 naissances, 12 décès, 14 maria-
ges et à Lapte, commune de 3 062 habi-
tants 98 naissances, 42 décès et 26 ma-
riages.
Or, ces deux communes sont loin d'être
antireligieuses et fournissent chaque an-
née un bon contingent à l'armée chaque
famille compte en moyenne 5 à 6 enfants.
Cela ne les a pas empêchées de donner
aussi à l'Eglise un grand nombre de prêtres
et de religieux ou religieuses.
D'où l'on peut conclure'une fois de plus
que la pratique de la religion est le pre-
mier remède à la dépopulation.
Les présidents à l'Elysée
Quel et comment sera le futur président
de la République ? Nous n'en savons rien
encore, mais rien ne nous empêche de rap-
peler ce que furent les présidents passés.
M. Thiers, élu à l'unanimité, président de
la République, au lendemain de la guerre
de 1870, habita très peu l'Elysée. Sa rési-
dence officielle était le palais de Versailles,
séjour de l'Assemblée nationale. Son exis-
tence présidentielle fut très simple et tout
occupée par les soucis du pouvoir.
Le maréchal de Mac-Mahon, qui lui suc-
céda, fut, avant tout, un soldat.. Les fêtes
qu'il donnait à Versailles étaient splen-
dides. Le duc de Magenta dépassait les cré-
Un major français
dans les Balkans
M. le major Coussergues, chef du ser-
vice militaire de la Santé, envoyé en mis-
sion spéciale dans les Balkans par le mi-
nistre de la Guerre de Paris, a visité les
ambulances de Sophia et de Philippopoli.
Nos blessés, ravis de voir briller l'uniforme
de commandant français, ont poussé d'en-
thousiastes hurrahs 1 en l'honneur du ma-
jor. Avant de pours-uivre sa route sur An-
Assis Dr Rebregend, P. Gervais
Debout (de droite à gauche) Dr Heuzer, le major Coussergues, M. Santi, consul?
Or Gouriou, D1 tiemery*
J. B.
dit* alloués par l'Etat, contribuant con-
siderabteinent de ses deniers personnels à
l'éclat de la représentation nationale.
Avec M. Jules Grévy, la vie était éco-
nome et familiale. A 10 heures, tout le
monde allait dormir. M. Grévy ne s'appau-
vrit pas à l'Elysée.
M. et mine Carnot recevaient beaucoup.
Le président de la République était alors
un homme ponctuel et travailleur.
Son successeur, M. Casimir-Périer, quitta
trop tôt le pouvoir pour y réaliser le pro-
jet de belles fêtes qu'il se proposait de
donner.
M. Félix Faure s'efforça d'être toujours
un président décoratif et avantageux dans
ses fonctions représentatives.
Avec M. Loubet et M. Fallières, la vie à
FElysée a perdu à peu près toute éti-
quette. et Paris s'en plaint.
Tout pour le peuple!
Dama sa séance du 5 déoembre, le Con-
seil socialiste uniflé de Limoges s'est oc-
troyé bon an mail an, aux frais des conbri-
buaibles, 18 500 francs d'indemnité. Afin
que leurs administrés n'en fussent point
autrement choqués, les socialistes ont fait
observer dans leur rapport budgétaire que
« c'était pour obéir au programme des
revendications de la classe ouvrière où est
portée la rétribution des fonctions élec-
tives ». Bien trouvé.
M. Morain, préfet de la Haute-Vienne,
taisie. Mais on nous affirme que certains
contribuables vont porter la question de-
vant le- Conseil d'Etat.
Disparition
Le Journal Officiel a publié cet avis
« Par jugement en date du 4 octobre
1912, le tribunal de la première instance
de la Seine a déclaré l'absence de Char-
mion (Jean- Antoine), fils de Jean-François
et d'Hélène Favier, né à Saint-Genis-
Terre-Noire (Loire), le 6 avril 1767, dis-
paru en 1813. »
Né en 1767, disparu en 1813.
Il doit être mort
Conseil des ministres
L'élection présidentielle
Les ministres et sous-secrétaires d'Etat
se sont réunis ce matin en Conseil à l'Ely-
sée, sous la présidence de M. Fallières.
M. Fallières a signé un décret convo-
quant le Sénat et la Chambre des députés
en assemblée nationale pour le 17 jan-
vier à l'effet d'élire le président de la Ré-
publique. e décret paraîtra demain matin
au Journal Officiel.
LE HAUT COMMANDEMENT MARITIME
Le ministre de la 'Marine a soumis à la
signature du président de la République
un décret nommant au grade de vice-ami-
ral les contre-amiraux
Le Bris, en remplacement du vioe-amiral Au-
bert Perrin. en remplacement du vice-amiral
.Mancron Pivet, en remplacement du vice-ami-
ral Philibert.
Au grade de contre-arniral, les capitaines de
vaisseaux de Gey-don, Ytier, Serres et Charlier.
Le viee-amiralLe Bris est nommé chef d'état-
major général. Le vice-amiral Perrin est nommé
directeur mi lit-air du service des travaux. Le
oontre^amiral Oharlir st nommé directeur de
l'Ecole supérieure de marine.
MOUVEMENT DANS LES FINANCES
Le ministre des Finances a présenté à la
signature du président de la République
un mouvement dans quelques trésoreries
générales et recettes particulières des fi-
nances. (Voir la liste plus loin.)
M. Poincaré, président du Conseil, a en-
tretenu ses collègues de la situation exté-
rieure.
UNE BONNE OEUVRE
Mgr du Vauroux, évêque d'Agen, recommande
à la charité de nos lecteurs l'entreprise de
Jâ. le curé de Sainte-Foy de Panne,,qui cherche
à réunir les 3000 francs nécessaires pour ra-
cheter son presbytère qui lui a été volé à la
suite de la Séparation.
drinople et Salonique, le major Cousser-
gues, accompagné du docteur belge M. He-
meryck, a visité un des sites les plus pit-
toresques des Rhodopes, au monastère de
Batchkovo, on suivant la gorge de Stani-
maka à l'orée de laquelle se dresse sur un
rocher le château franc des croisés où
Renier de Trit, baron de Philippopoli, sou-
tint au xiii* siècle un siège héroïque. Il
reste quelques ruines de la chapelle dédiée
à Notre-Dame. C'est la première fois, de-
puis les Croisés, qu'un chef français en
uniforme a suivi la. gorge peétique des
Rhodopes.
Explosion d'un collecteur
sur le « Masséna ̃
Huit morts
Un nouvel et grave accident vient
s'ajouter à la liste déjà trop longue des
explorions et iooendàes surv-eaus ce6 temps
derniers à bord de nos navires de guerre.
Une violente explosion de vapeur (un col-
lecteur) sur le Masséna a causé la 'mort de
huit hommes de service dans Les machines
de ce cuirassé.
Voici dans quieUes conditions s'est pro-
duit ce nouveau malheur
La 2' division de la 3' escadre de ligne
avait appareililié, lundi après-midi, de Tou-
ton, pour se rendre à l'arsenal de Sidi-
Le croiseur d'escadre « Masséna ?
Abdallah, dans le fond du golfe de Bkzerta,
où elle avait à se faire caréner. 'Cette force
navale comprend) Je cuirasse Masséna, bat-
tant pavillon du contre-amiral de Ramay
de Sugny, le Gaulois et le Carnot.
Le Masséna venait de dépasser le phare
tournant de -la pointe de la Caraque, à hau-
teur de la presqu'île de Saini- Mander Jea1,
lorsqu'une épouvantahle -explosion retentit
à bord de ce cuirassé, qui Tut immédiate-
ment environné d'un énorme nuage de va-
peur
Le bruit avait été ai formidable que les
habitants du rivage furent saisis d'une véri-
table panique et crurent un moment qu'une
nouvelle catastrophe due à la poudre B
venait de pulvériser une unité de l'armée
navale.
Bientôt, La vapeur qui avait enveJopipé le
Masséna se dissipa et l'on put se rendno
compte qu'elle avait surtout jailli des che-
minées du cuirassé.
Aux commandants dos deux autres oui- i
rassés qui s'étaient aussitôt portés au se-
cours du Masséna, le contre-amiral de Ra-
may de Sugny signala que dans une chauf-
ferie bâbord de son bâtiment, un cotiecteur
de vapeur s'était déchiré, provoquant
ainai l'effroyable explosion qui avait glacé
d'épouvanté Les spectateurs de cette ter-
rible scène.
Au moment de l'accident, tous les hom-
mes qui se trouvaient dans les salles des
machines s'étaient précipités vers le pont
dans un sauve-qui-peut général.
L'ordre ne tarda pas. d'ailleurs, à être
rétabli par les mesures énergiques du capi-
taine Bernard, commandant du Masséna,
et chacun se rendit à son poste.
Les secours furent rapidement organi-
sés, et lorsqu'il fut possible de pénétrer
dans le compartiment théâtre de l'explo-
sion, tous les soins étaient devenus inutiles
pour les huit malheureux mécaniciens ou
chauffeurs qui, tous, avaient cessé de vivre.
On ne releva que des cadavres pantelants
et horriblement défigurés.
Le capitaine de vaisseau Bernard fit im-
médiatement virer de bord au Maaséna,
qui, pavillon en berne, vint mouiller dans la
petite darse de Saint-Mandrier même, de-
vant l'hôpital.
Le débarquement funèbre s'accomplit
LA CRISE SARDINIERE
entre Syndicats de péoheurs, l'ingérence de gens
incompétents et partie ssus tout lia politique,
voïlà toute ta question » «Jismt MM Aamîeux,
dont l'un d1eux, M. -Louis Am'roux, est secrétaire
du grou'pemienit dés ralupicajits français pour
l'étiud'e de la crise saivitaiière.
Deux députés du Finistère, qui ont juré de se
déboutonner I'un l'autre pratiquent une suren-
chére dfâpibrabl'e qui même Des pauvre» pêcheurs
à leur perte. En ̃oe momerrt., te petit maquereau
abondte s-ur tes côtes. Essayer dte te piêober au
filet droit, c'est aœsii faciïe que de putaer de
I'eau ave» une éfeuimoire avec les flliets touov
ttainits ne pas confondre awo ïa semne HeAiÂ,
Gomme on a voulu le faire omire aux pouvoiirs
puMïcs, rien àie plus facffie. C'est ce que les
msflhewreuK marins die Sajnit-Ouénoîé oort voulu
essayer, Us pensa-teint que radEriindsitrabion fer-
merait tes yeux. élaint. doiMïé que la tempête
avait navag-é la c,ite q>uje vingt de leurs bar-
ques avaient é-te -écrasées sur les rochers que
cinq des l>eurs avaient péri eh qu'il fa-Mait bien
donner à manger aux femmes et aux enfants.
On leur fit bien voir qw iee SyndScats avaient
l'a1?} sur eux.
Cinq hommes dV? (ïuiïvinec, le port rival,
vinirp.nt n'oeomipagmiés de gendarmes. Une averse
die procès-verbaux s'abattit swr eux. Conclu-
ston 1G7 pécheurs sont ossàgnés le 14 courant
dtevant le tribunaj- de Quimipèr.
Comme iHs soat trop pau-vres pour payer ieur
voyage au fibef-lfteiu, ils ont solfficri-të Yaîppui dte
radministration dte 1U marine, afin «D'obtenir la
réduction d'e transport aocordlée aux marins
rt.loîa'nan't leur 'Port, par eraupe dte cinq au
minùtoiwn. Espérons que M* AMzon, auquel ils
ot conflé 'leurs iimtéipOts, leur obtiendra rindul-
genre de leurs juges.
siynidSral'e est terrible. Il y a
quelques mois, fut dlôoi-dé que chaque barque
ne pourrait vendre que 15000 swreKirww. Vous
pourriez peut-ê-tire croire que le pê«h«iir heureux
qui en eût pris davantage aurait eu la liberté de
céder le surplus à des efoarg-eure qui oùrculient
au 4arçe pour acheter le poisson ? Pas du tout.
Vous penseriez peut-ét.re que. rencontrant un
canmrade moins en-aaûôux, il eût eu la. faculté
tristement, et tee huit cadavres furent
transportés à Tainphithéatre, en attendant
d'être placés dans la chapelle ardente, où
tant de mères et de parents ont pleuré
d'autres victimes.
L'amiral Ramey de Sugny, sous les or-
dres duquel est placée la 9' division et
qui a son pavillon sur le Masséna, in-
forma aussitôt l'amiral de Lapeyrère, en
rade des afidins, sur le Voltaire. Le com-
mandant en Chef de l'armée navale se ren-
dit aussitbt à bord du MasséTW..
L'amiral de Lapeyrère se rendit ensuite à
l'hôpital de Saint-Mandrier où il se ren-
contra avec les amiraux Marin-Darbel et
de Ramey de Sugny.
L'amiral Boué de Lapeyrère donna des
instructions pour que l'on avisât, avec des
ménagements, les familles des victimes.
Les corps des malheureux seront dirigés
sur leur pays natal aux frais de l'Etat.
L'amiral Boué de Lapeyrère a décidé
que le Masaéna séjournerait à Toulon
après les funérailles, pour subir les répa.
rations nécessaires à sa chaufferie, où les
dégâts sont assez importants.
L'enquête
Toulon, 7 janvier. Le vice-amiral
Marin-Darbel, qui commande depuis hier
la troisième escadre de ligne, a eu une
entrevue avec le contre-amiral de Ramey
de Sugny dont le pavillon flotte sur le
Masséna. Les deux officiers généraux ont
décidé de faire procéder à une enquéte sur
l'état des tuyautages du cuirassé. Il est
établi que jusqu'à hier, cet état ne pouvait
donner lieu à la moindre critique. La pres-
sion atteignait près de 14 kilos lorsque le
collecteur principal de la première chauf-
ferie à tribord, a éclaté. Le navire mar-
chait d'ailleurs à une allure de bonne
moyenne et dans quelques instants allait
accélérer sa vitesse. Les oftlciers et les mé-
caniciens du Masséna ont déclaré que rien
ne permet de donner des raisons sérieuses
de la rupture du, collecteur.
Les morts
Voici la liste des morts
Jean-Gabriel Marsin, quartier-maître
chauffeur, Brest Scipion Dupont, matelot
mécanicien, 5* dépôt Jules-Marius Mas-
sone, matelot chauffeur breveté, Toulon
Guillaume Bastiand matelot chauffeur
breveté, dépôt LÎtcien Ollier, matelot
chauffeur breveté, 5' dépôt Olivier-Marie
Bescoud, matelot chauffeur auxiliaire,
2' dépôt René Beyou, matelot sans spécia-
lité, dépôt Edmond Dodeman, matelot
sans spécialité, dépôt.
Condoléances officielles
Dès qu'il a eu connaissance de l'accident,
M. Delcassé a adressé la dépêche suivants
au vice-amiral commandant en chef l'ar-
mée navale
Ministre de la Marine
à vice-amiral commandant en chef l'armée navale
à bord du Voltaire
Profondément ému de l'aociitent survenu à
bord du Masséna, je vous prie d'exprimer toutes
mes sympathies aux blessés et mes eaatiments
de bien vive condoléance aux familles des vie-
times. Faites-moi savoir les détails de l'accident
et envoyez-moi des propositions pour les
hommes que vous déSH-ea voir récompenser.
de lu» passer une partie dte son exoâclient Ja-
mans de la vie. Il .faut rejeter à La nier ce que
Ion a die trop et est faite, je vous
Qifttne barque se risque à pécher ivec des
filets tournants, il Tk& arnvo de chaque côté une
embareafribn munie de g-nappins qui ont bientôt
fait die laeérer ses engins, etJte patwre patron nia
plus qaifà retïtrei-. Nous syonm fadt ce que nous
avons pu. Nous aivoms fcwv&HIié jusqu'au Dout.
Mais on me peut pas nous, forcer à manser
chaque ondée des cen-tetoes Consultez les bi-tens des maisons qui sont en
Société an/offiyme. Vous verrez tes bénéfices, Lts
maison© que nous faisons travailler forces fa-
briquas à fer-bîanc, fabriques de bottes vont
à à nous pour diermnmier jusfiw et protec-
tion. au gouvernement Ce m'est pas la C. G. T.
qui est dSrecteimietiit responsable de l'anarchie
qui règne SUT nos côte», maais la surenchère du
radicalisme contre le soaSeHsin» et récApracruie-
La crise balkanique
Les pourparlers sont ajournés
Scie
Vous connaissez peuA-fetre cette scie
Il y on aviait quatre
Qui voulaient se battre,
U y en avait quatre
Dont trotte ne voulaient pas.
Turcs et BaJijaaiqueâi, AHéraagnie, Angle-
terre, peuvent se reconnaître dans oe ta-
beau.
Le quatrième dit Pour moi,
Je- ©e m'an soucie guère. »
SIDI SmiKE UTT. Un mix :18 fr, CBODC PtBBI «t SSIA1S8 UTT.: 22 h.- Sun SUAIRE UTT.: 20 Fr.
ÉTRANGER: CSSIÏ I pîgM Mule. francs. (Oa ne répond pas des mawscriU :on lmem.)
QTXOTXDIEttT 6 Oenti3aa.es
S. rue Bayai*. PARIS Ville Adresse téligraphiqae: CROtBAYAR PARIS
Téléphone»: Rédaction: 652,35; AdmlnUtr. Impr. et Publicité; 680,28
ABONNEMENT GLOBAL. Par 32 fr. 8O par Mb en nçe* la Cnta. w »W
littéraire, JtPèUri* en couleur» aw Ut trois nipplcmcnt», la Vit J« &»'«(•,)« Cmhmptrim la
lu Quetliom Actutllet. La Croix est «nvoyfa à Tenal grandtentent pendant un* »«m»lM.
Adveniat regnum tuum
Dieu protège la France 1
Mercredi 8 janvier. SAINTE GUDULE
MARDI 7 JANVIER 1913
La journée
L'explosion d'un collecteur de vapeur
bord du « Masséna a fait huit vic-
times.
Au Conseil des ministres de ce matin,
M. Fallières a signé le décret convo-
quant les Chambres en Assemblée natio-
nale pour le 17 janvier, dans le but
d'élire le président de la République.
M. Poincaré a parlé de la situation
extérieure, M. Delcassé a soumis à la
signature de M. Fallières un décret con-
cernant diverses nominations dans la
marine.
Ainsi que l'on s'y attendait, la Turquie
a répondu par une fin de non-recevoir
à l'ultimatum des alliés. Ceux-ci ont
proclamé, non la rupture des négocia-
tions, mais leur suspension, pour per-
mettre à l'Europe d'agir à Constanti-
nople.
,les délégués turcs ont protesté contre
la procédure employée à leur égard.
On parle toujours de la prochaine
reddition d'Andrinople.
Le ministère ottoman serait à la veille
de se disloquer. Les officiers veulent la
guerre.
Une division grecque a quitté Sa-
lonique pour une destination inconnue.
Les Grecs de l'île de Chypre, qui
appartient à l'Angleterre, auraient pro-
clamé leur annexion à la Grèce.
L'accord roumano-bulgare serait con-
iclu.
Les ambassadeurs se sont réunis de
nouveau pour la forme.
Le mikado viendrait en Europe.
ROME
Un pèlerinage d'artisans allemands
Par dépêche de notre correspotuitant particu-
lier, le 7
Le Saint-Père a reçu hier un groupe
d'environ 200 jeunes artisans allemands
appartenant à. l'œuvre fondée par Kolping.
Le Pape les félicita d'avoir, le matin même,
recouru à l'Eucharistie, source de toute
consolation, ajoutant que la communion
fréquente les soutiendrait dans la profes-
sinon franche de leur foi. Le Pontife leur
exprima aussi sa satisfaction pour leur
piété dans les basiliques romaines et les
remercia de leurs prières pour lui. Les
jeunes gens entonnèrent à la fin de l'au-
dience l'hymne de Kolping.
VIENT DE PARAITRE
TELEGRAPHIE SANS FIL. Réception des
signaux horaires et des télégrammes mé-
téorologiques, par le Dr Piejike Corret.
Un vol. in-16 de 96 pages avec figures-,
1 franc franco 1 fr. 10. Maison de la
Bonne Presse, 5, rue Bavard, Pa,ris. Re-
mises par quantités- 7/6, 15/12, 70/50,
150/100.
Rien n'est plus simple que d'établir à domicile
un poste récepieur de télégraphie sans fil avec
lequel on peut recueillir l'heure exacte et les
dépêches météorologiques quotidiennes envoyées
par la tour Eiffel. Evidemment, il existe des
postes tout' prêts qu'il suffit d'installer, mais
combien il est plus mtéressant et plus agréable
de construire soi-même, avec des moyens ru-
dimentaires, les différents appareils d'un poste
radioWlégraphique Pour cela, il suffit de quel-
ques indications pratiques qu'on trouvera très
clairement exposées dans la brochure du
D' Pierre Corret.
L'auteur indique d'abord quels sont les appa-
reils indispensables qu'il faut construire et la
manière de s'y prendre. Il fait connaître ensuite
cornmenit on comprend les dépêches reçues.
Puis, l'ambition du télégraphiste augmentant, il
décrit une 1\ une les améliorations successives
qu'on doit faire subir au postc primitif pour le
rendre semblable à ceux tions, poste qui permettra tous de recevoir les
télégtammes de Norddeich {Allemagne;, de Clif-
den et de PoldJnr (Angleterre!, etc.'
L'ouvrage du Dr Corret est essentiellement
pratique et n'a pas jusqu'ici de similaire. Il est
compréhensible même pour les non initiés, et
permet à chacun de faire usaa:e d'une décou-
verte merveilleuse qui recueille chaque jour
un plus grand nombre d'adeptes.
SONT ATTRIBUES
Le Journal Officiel publie une s«?rie de décrets
consommant la spoliation de Fabriques ou
Menses des départenents suivants Bouches-
du-Rhone, CMe-d'Or. Dordogne, Gasd, Loir-et-
Cher et Manche.
M. le présidenL
Il semble bien que le président Fal-
lières soit appelé à clore l'ère des prési-
dents fainéants et que son successeur,
quel qu'il soit, sera tenu d'être chef
d'Etat autrement que de nom, ou qu'une
réforme de la Constitution s'imposera
avant peu.
L'agitation de La presse autour de
l'étendue des pouvoirs présidentiels n'est'
que le reflet de l'agitation du pays. Nul
n'est d'accord sur ce que peut et sur ce
que ne peut pas constitutionneMement
le président de la République.
A mon avis, il peut beaucoup, je l'ai
dit et démontré tant de fois que j'hésite
à essayer de le prouver à nouveau mais
on ne me fera jamais admettre qu'un
chef d'Etat qui a le droit d'appeler te
Parlement a délibérer une seconde fois
sur une loi qu'il se refuse à promulguer,
qui a plus, qui a le droit de dissolution
dans certaines conditions, n'est pas armé
pour exercer une autorité considérable
dans la marche du gouvernement. et,
par suite, sur les destinées du pays,.
S'il ne se sert pas des droits que lui
confère la Constitution, il n'est pas à
pQuiiwire de ne pas pourvoir empêcher le
mal qui se fait sous son gouvernement,
il est à blâmer de ne pas se servir de
ses armes pour y mettre entrave et au
besoin barrière infran.chissable.
Or, -si à l'heure présente on discute
sur l'étendue de ses droits, c'est que nos
présidents n'en ont pas fait usage, ils
les auraient laissé périmer s'ils étaient
susceptibles de péremption mains, en
réalité, du non-usage d'Ion droit à sa dé-
possession il y a loin, et le chef de
l'Etat jouit toujours de tous Les droits,
qu'il tient de la Constitution de 1875.
Sans doute, la Constitution est bien
illogique jusqu'à l'incohérence, lors-
qu'elle confère 10 aux deux Chambres
le pouvoir d'élire le président, et 2° au
président le pouvoir de dissoudre la
Chambre des députés. Cest, en effet,
donner à l'élu le pouvoir de dissoudre
son propre corps électoral.
On peut se demander même, à la dé-
charge des présidents fainéants dont le
pays. a tant souffert, si ce n'est pas dans
l'origine des pouvoirs de ceux-ci qu'il
faut rechercher la cause- de leur fai-
néantise morbide.
Toutefois, l'excuse ne vaut pas. Les
présidents ont des pouvoirs imprescrip-
tibles. Ils sont obligés d'en user, sous
peine de manquer à leurs devoirs.
Les radicaux, qui ont absorbé le pou-
voir présidentiel, et l'ont réduit à néant
avec la complicité complaisante des
présidents, et notamment des deux der-
niiers, Loubet et Fallières, sentent que
leurs beaux jours sont passés, que c'en
est fini d'eux, et, au moment de quitter
la place qu'ils avaient usurpée, ils se de-
mandent avec une curiosité anxieuse
Quelles sont donc les fonctions prési-
dentielles que nous avons supprimées
en fait ? Existent-elles réellement ?
Peuvent-elles être restaurées ? Et leurs
consultations sur cette controverse, qui
ne devrait pas en être une, remplissent
leurs journaux.
A lire le Radical, « le rôle d'un bon
président sera de se tenir dans la ma-
jorité de gauche ».
Le Radical ne fait pas attention qu'au-
cun mot n'a moins besoin d'adjonction
explicative que le mot majorité. Il se
suffit à lui-même et a pour opposé le
mot minorité, qui n'a pas plus besoin
d'explication. Quand on dit la majorité
de gauche, on reconnaît qu'il y a une
autre majorité qui n'a pas de complé-
ment, et on désigne par le même une
majorité spéciale ne formant qu'une mi-
norité par rapport à la majorité.
Le président, ne connaissant que la
majorité, doit donc se tenir dans l'axe de
la majorité il perd l'équilibre s'il se
tient dans l'axe d'une des minorités dont
l'ensemble des voix la compose.
M. Maurice Faure, qui toute sa vie a
préconisé la réforme de* la Constitution,
en montre aujourd'hui une peur bleue
dans la Lanterne. Tout en discernant
deux conceptions opposées, celle qui
attribue au président des « pouvoirs
propres », et celle qui ne lui en attri-
bue aucun. « sinon celui d'offrir aux
rois l'hospitalité de table, et de re-
cevoir un ministère tout fait des
mains des chefs des groupes parlemen-
taires », ne voit aucune nécessité d'élu-
cider la question au moyen d'une revi-
sion de la Constitution. Après avoir
vingt ans crié « De la lumière » il
épuise ce qui lui reste de voix à crier
« De l'obscurité Restons dans l'obscur.
rité »
Quant à M. Pelletan. l'homme de
combat par excellence, il est presque
aussi changé que M. Faure, il redoute
par-dessus tout un président dj combat.
Pourquoi ? Simplement parce qu'il n'a
pas dans sa manche un homme de com-
bat de son goût. Aussi préconise-t-il un
président qui serait un arbitre entre tous
les partis.
Tant de modération de la part du fou-
gueux destructeur de la marine res-
semble singulièrement à un aveu d'im-
puissance. Amen.
De toutes ces consultations, il ressort
que la présidence de la République fait
eau de toutes parts. La mise en litière
de ses pouvoirs depuis quinze ans en
réduit la fonction à néant. Les élections
du 17 sont Le dernier effort tenté pour
leur restauration. S'il ne réussit pas, le
pays n'aura qu'une voix pour demander
la revision
GftZÊTTE
Les étrennes du maire
Le maire qui se fait allouer 3000 francs
par ses administrés, nos lecteurs le con-
naissent déjà. Ils savent que c'est le
F. Barot, le maire sectaire d'Angers.
Les Angevines protestent, soit en s'indi-
gnant, soit en riant, suivant fe tempéra-
ment de chacun. Ainsi, pour le jour de l'an,
on a affiché sur les murs de la ville un
pavillon très simple portant ces trois
lignes
Les étrennes de la ville d'Angers
3000 francs accordés à M. le maire.
4 000 francs supprimés aux enfants indi-
gents des écoles libres.
La population a de bon coeur applaudi,
mais une partie des affiches ont été lacé-
rées. Par qui ? On le devine.
Au matin du jour de l'an, dans un quar-
tier de la vilJe, un homme bien mis, suivant
les ouvriers de la voirie, sonnait après eux
aux portes et demandait « Pour les
étrennes de M. le maire, s. v. p. »
Partout, en réponse, les rires éclataient
franchement.
Tout cela dénote une compréhension très
juste de la situation, mais de meilleures
élections auraient encore mieux valu.
Marraine et filleule
La Croix a trop souvent l'obligation de
raconter des accidents, des méfaits et des
drames, pour ne pas être heureuse de si-
gnaler un fait édifiant qui s'est produit
encore le de- cetta nouvelle année dans
la petite paroisse d'Eequay-Notre-Dame, au
diocèse de Bayeux.
Deux personnes âgées, veuves l'une et
l'autre, se sont agenouillées côte à côte à la
Table Sainte. Jusque-là, sans doute, et Dieu
merci, La chose n'est pas rare. Mais 00 qui
doit l'être, c'est que l'una. la marraine, va
atteindre sous peu son printemps-, et
que sa filleule marche vers son 76'.
Quel bel exemple à suivre
Dédié à la Commission
sur la repopulation
L'irréligion et la dépopulation vont gé-
néralement de pair. On a aussi constaté
que la plupart du temps les familles les
plus chrétiennes sont les plus nombreuses.
Les excellentes populations de la Haute-
Loire en fournissent de nombreux exem-
ples. Le mouvement de l'état-civil, dans
les communes de Grazac et de Lapte. can-
ton d'Yssinigeaux (Haute-Loire), mérite
d'être signalé pour l'année 1912.
Au cours de cette année, on a,.en effet,
enregistré à Grazac, commune de 1 565 ha-
bitants 34 naissances, 12 décès, 14 maria-
ges et à Lapte, commune de 3 062 habi-
tants 98 naissances, 42 décès et 26 ma-
riages.
Or, ces deux communes sont loin d'être
antireligieuses et fournissent chaque an-
née un bon contingent à l'armée chaque
famille compte en moyenne 5 à 6 enfants.
Cela ne les a pas empêchées de donner
aussi à l'Eglise un grand nombre de prêtres
et de religieux ou religieuses.
D'où l'on peut conclure'une fois de plus
que la pratique de la religion est le pre-
mier remède à la dépopulation.
Les présidents à l'Elysée
Quel et comment sera le futur président
de la République ? Nous n'en savons rien
encore, mais rien ne nous empêche de rap-
peler ce que furent les présidents passés.
M. Thiers, élu à l'unanimité, président de
la République, au lendemain de la guerre
de 1870, habita très peu l'Elysée. Sa rési-
dence officielle était le palais de Versailles,
séjour de l'Assemblée nationale. Son exis-
tence présidentielle fut très simple et tout
occupée par les soucis du pouvoir.
Le maréchal de Mac-Mahon, qui lui suc-
céda, fut, avant tout, un soldat.. Les fêtes
qu'il donnait à Versailles étaient splen-
dides. Le duc de Magenta dépassait les cré-
Un major français
dans les Balkans
M. le major Coussergues, chef du ser-
vice militaire de la Santé, envoyé en mis-
sion spéciale dans les Balkans par le mi-
nistre de la Guerre de Paris, a visité les
ambulances de Sophia et de Philippopoli.
Nos blessés, ravis de voir briller l'uniforme
de commandant français, ont poussé d'en-
thousiastes hurrahs 1 en l'honneur du ma-
jor. Avant de pours-uivre sa route sur An-
Assis Dr Rebregend, P. Gervais
Debout (de droite à gauche) Dr Heuzer, le major Coussergues, M. Santi, consul?
Or Gouriou, D1 tiemery*
J. B.
dit* alloués par l'Etat, contribuant con-
siderabteinent de ses deniers personnels à
l'éclat de la représentation nationale.
Avec M. Jules Grévy, la vie était éco-
nome et familiale. A 10 heures, tout le
monde allait dormir. M. Grévy ne s'appau-
vrit pas à l'Elysée.
M. et mine Carnot recevaient beaucoup.
Le président de la République était alors
un homme ponctuel et travailleur.
Son successeur, M. Casimir-Périer, quitta
trop tôt le pouvoir pour y réaliser le pro-
jet de belles fêtes qu'il se proposait de
donner.
M. Félix Faure s'efforça d'être toujours
un président décoratif et avantageux dans
ses fonctions représentatives.
Avec M. Loubet et M. Fallières, la vie à
FElysée a perdu à peu près toute éti-
quette. et Paris s'en plaint.
Tout pour le peuple!
Dama sa séance du 5 déoembre, le Con-
seil socialiste uniflé de Limoges s'est oc-
troyé bon an mail an, aux frais des conbri-
buaibles, 18 500 francs d'indemnité. Afin
que leurs administrés n'en fussent point
autrement choqués, les socialistes ont fait
observer dans leur rapport budgétaire que
« c'était pour obéir au programme des
revendications de la classe ouvrière où est
portée la rétribution des fonctions élec-
tives ». Bien trouvé.
M. Morain, préfet de la Haute-Vienne,
contribuables vont porter la question de-
vant le- Conseil d'Etat.
Disparition
Le Journal Officiel a publié cet avis
« Par jugement en date du 4 octobre
1912, le tribunal de la première instance
de la Seine a déclaré l'absence de Char-
mion (Jean- Antoine), fils de Jean-François
et d'Hélène Favier, né à Saint-Genis-
Terre-Noire (Loire), le 6 avril 1767, dis-
paru en 1813. »
Né en 1767, disparu en 1813.
Il doit être mort
Conseil des ministres
L'élection présidentielle
Les ministres et sous-secrétaires d'Etat
se sont réunis ce matin en Conseil à l'Ely-
sée, sous la présidence de M. Fallières.
M. Fallières a signé un décret convo-
quant le Sénat et la Chambre des députés
en assemblée nationale pour le 17 jan-
vier à l'effet d'élire le président de la Ré-
publique. e décret paraîtra demain matin
au Journal Officiel.
LE HAUT COMMANDEMENT MARITIME
Le ministre de la 'Marine a soumis à la
signature du président de la République
un décret nommant au grade de vice-ami-
ral les contre-amiraux
Le Bris, en remplacement du vioe-amiral Au-
bert Perrin. en remplacement du vice-amiral
.Mancron Pivet, en remplacement du vice-ami-
ral Philibert.
Au grade de contre-arniral, les capitaines de
vaisseaux de Gey-don, Ytier, Serres et Charlier.
Le viee-amiralLe Bris est nommé chef d'état-
major général. Le vice-amiral Perrin est nommé
directeur mi lit-air du service des travaux. Le
oontre^amiral Oharlir st nommé directeur de
l'Ecole supérieure de marine.
MOUVEMENT DANS LES FINANCES
Le ministre des Finances a présenté à la
signature du président de la République
un mouvement dans quelques trésoreries
générales et recettes particulières des fi-
nances. (Voir la liste plus loin.)
M. Poincaré, président du Conseil, a en-
tretenu ses collègues de la situation exté-
rieure.
UNE BONNE OEUVRE
Mgr du Vauroux, évêque d'Agen, recommande
à la charité de nos lecteurs l'entreprise de
Jâ. le curé de Sainte-Foy de Panne,,qui cherche
à réunir les 3000 francs nécessaires pour ra-
cheter son presbytère qui lui a été volé à la
suite de la Séparation.
drinople et Salonique, le major Cousser-
gues, accompagné du docteur belge M. He-
meryck, a visité un des sites les plus pit-
toresques des Rhodopes, au monastère de
Batchkovo, on suivant la gorge de Stani-
maka à l'orée de laquelle se dresse sur un
rocher le château franc des croisés où
Renier de Trit, baron de Philippopoli, sou-
tint au xiii* siècle un siège héroïque. Il
reste quelques ruines de la chapelle dédiée
à Notre-Dame. C'est la première fois, de-
puis les Croisés, qu'un chef français en
uniforme a suivi la. gorge peétique des
Rhodopes.
Explosion d'un collecteur
sur le « Masséna ̃
Huit morts
Un nouvel et grave accident vient
s'ajouter à la liste déjà trop longue des
explorions et iooendàes surv-eaus ce6 temps
derniers à bord de nos navires de guerre.
Une violente explosion de vapeur (un col-
lecteur) sur le Masséna a causé la 'mort de
huit hommes de service dans Les machines
de ce cuirassé.
Voici dans quieUes conditions s'est pro-
duit ce nouveau malheur
La 2' division de la 3' escadre de ligne
avait appareililié, lundi après-midi, de Tou-
ton, pour se rendre à l'arsenal de Sidi-
Le croiseur d'escadre « Masséna ?
Abdallah, dans le fond du golfe de Bkzerta,
où elle avait à se faire caréner. 'Cette force
navale comprend) Je cuirasse Masséna, bat-
tant pavillon du contre-amiral de Ramay
de Sugny, le Gaulois et le Carnot.
Le Masséna venait de dépasser le phare
tournant de -la pointe de la Caraque, à hau-
teur de la presqu'île de Saini- Mander Jea1,
lorsqu'une épouvantahle -explosion retentit
à bord de ce cuirassé, qui Tut immédiate-
ment environné d'un énorme nuage de va-
peur
Le bruit avait été ai formidable que les
habitants du rivage furent saisis d'une véri-
table panique et crurent un moment qu'une
nouvelle catastrophe due à la poudre B
venait de pulvériser une unité de l'armée
navale.
Bientôt, La vapeur qui avait enveJopipé le
Masséna se dissipa et l'on put se rendno
compte qu'elle avait surtout jailli des che-
minées du cuirassé.
Aux commandants dos deux autres oui- i
rassés qui s'étaient aussitôt portés au se-
cours du Masséna, le contre-amiral de Ra-
may de Sugny signala que dans une chauf-
ferie bâbord de son bâtiment, un cotiecteur
de vapeur s'était déchiré, provoquant
ainai l'effroyable explosion qui avait glacé
d'épouvanté Les spectateurs de cette ter-
rible scène.
Au moment de l'accident, tous les hom-
mes qui se trouvaient dans les salles des
machines s'étaient précipités vers le pont
dans un sauve-qui-peut général.
L'ordre ne tarda pas. d'ailleurs, à être
rétabli par les mesures énergiques du capi-
taine Bernard, commandant du Masséna,
et chacun se rendit à son poste.
Les secours furent rapidement organi-
sés, et lorsqu'il fut possible de pénétrer
dans le compartiment théâtre de l'explo-
sion, tous les soins étaient devenus inutiles
pour les huit malheureux mécaniciens ou
chauffeurs qui, tous, avaient cessé de vivre.
On ne releva que des cadavres pantelants
et horriblement défigurés.
Le capitaine de vaisseau Bernard fit im-
médiatement virer de bord au Maaséna,
qui, pavillon en berne, vint mouiller dans la
petite darse de Saint-Mandrier même, de-
vant l'hôpital.
Le débarquement funèbre s'accomplit
LA CRISE SARDINIERE
entre Syndicats de péoheurs, l'ingérence de gens
incompétents et partie ssus tout lia politique,
voïlà toute ta question » «Jismt MM Aamîeux,
dont l'un d1eux, M. -Louis Am'roux, est secrétaire
du grou'pemienit dés ralupicajits français pour
l'étiud'e de la crise saivitaiière.
Deux députés du Finistère, qui ont juré de se
déboutonner I'un l'autre pratiquent une suren-
chére dfâpibrabl'e qui même Des pauvre» pêcheurs
à leur perte. En ̃oe momerrt., te petit maquereau
abondte s-ur tes côtes. Essayer dte te piêober au
filet droit, c'est aœsii faciïe que de putaer de
I'eau ave» une éfeuimoire avec les flliets touov
ttainits ne pas confondre awo ïa semne HeAiÂ,
Gomme on a voulu le faire omire aux pouvoiirs
puMïcs, rien àie plus facffie. C'est ce que les
msflhewreuK marins die Sajnit-Ouénoîé oort voulu
essayer, Us pensa-teint que radEriindsitrabion fer-
merait tes yeux. élaint. doiMïé que la tempête
avait navag-é la c,ite q>uje vingt de leurs bar-
ques avaient é-te -écrasées sur les rochers que
cinq des l>eurs avaient péri eh qu'il fa-Mait bien
donner à manger aux femmes et aux enfants.
On leur fit bien voir qw iee SyndScats avaient
l'a1?} sur eux.
Cinq hommes dV? (ïuiïvinec, le port rival,
vinirp.nt n'oeomipagmiés de gendarmes. Une averse
die procès-verbaux s'abattit swr eux. Conclu-
ston 1G7 pécheurs sont ossàgnés le 14 courant
dtevant le tribunaj- de Quimipèr.
Comme iHs soat trop pau-vres pour payer ieur
voyage au fibef-lfteiu, ils ont solfficri-të Yaîppui dte
radministration dte 1U marine, afin «D'obtenir la
réduction d'e transport aocordlée aux marins
rt.loîa'nan't leur 'Port, par eraupe dte cinq au
minùtoiwn. Espérons que M* AMzon, auquel ils
ot conflé 'leurs iimtéipOts, leur obtiendra rindul-
genre de leurs juges.
siynidSral'e est terrible. Il y a
quelques mois, fut dlôoi-dé que chaque barque
ne pourrait vendre que 15000 swreKirww. Vous
pourriez peut-ê-tire croire que le pê«h«iir heureux
qui en eût pris davantage aurait eu la liberté de
céder le surplus à des efoarg-eure qui oùrculient
au 4arçe pour acheter le poisson ? Pas du tout.
Vous penseriez peut-ét.re que. rencontrant un
canmrade moins en-aaûôux, il eût eu la. faculté
tristement, et tee huit cadavres furent
transportés à Tainphithéatre, en attendant
d'être placés dans la chapelle ardente, où
tant de mères et de parents ont pleuré
d'autres victimes.
L'amiral Ramey de Sugny, sous les or-
dres duquel est placée la 9' division et
qui a son pavillon sur le Masséna, in-
forma aussitôt l'amiral de Lapeyrère, en
rade des afidins, sur le Voltaire. Le com-
mandant en Chef de l'armée navale se ren-
dit aussitbt à bord du MasséTW..
L'amiral de Lapeyrère se rendit ensuite à
l'hôpital de Saint-Mandrier où il se ren-
contra avec les amiraux Marin-Darbel et
de Ramey de Sugny.
L'amiral Boué de Lapeyrère donna des
instructions pour que l'on avisât, avec des
ménagements, les familles des victimes.
Les corps des malheureux seront dirigés
sur leur pays natal aux frais de l'Etat.
L'amiral Boué de Lapeyrère a décidé
que le Masaéna séjournerait à Toulon
après les funérailles, pour subir les répa.
rations nécessaires à sa chaufferie, où les
dégâts sont assez importants.
L'enquête
Toulon, 7 janvier. Le vice-amiral
Marin-Darbel, qui commande depuis hier
la troisième escadre de ligne, a eu une
entrevue avec le contre-amiral de Ramey
de Sugny dont le pavillon flotte sur le
Masséna. Les deux officiers généraux ont
décidé de faire procéder à une enquéte sur
l'état des tuyautages du cuirassé. Il est
établi que jusqu'à hier, cet état ne pouvait
donner lieu à la moindre critique. La pres-
sion atteignait près de 14 kilos lorsque le
collecteur principal de la première chauf-
ferie à tribord, a éclaté. Le navire mar-
chait d'ailleurs à une allure de bonne
moyenne et dans quelques instants allait
accélérer sa vitesse. Les oftlciers et les mé-
caniciens du Masséna ont déclaré que rien
ne permet de donner des raisons sérieuses
de la rupture du, collecteur.
Les morts
Voici la liste des morts
Jean-Gabriel Marsin, quartier-maître
chauffeur, Brest Scipion Dupont, matelot
mécanicien, 5* dépôt Jules-Marius Mas-
sone, matelot chauffeur breveté, Toulon
Guillaume Bastiand matelot chauffeur
breveté, dépôt LÎtcien Ollier, matelot
chauffeur breveté, 5' dépôt Olivier-Marie
Bescoud, matelot chauffeur auxiliaire,
2' dépôt René Beyou, matelot sans spécia-
lité, dépôt Edmond Dodeman, matelot
sans spécialité, dépôt.
Condoléances officielles
Dès qu'il a eu connaissance de l'accident,
M. Delcassé a adressé la dépêche suivants
au vice-amiral commandant en chef l'ar-
mée navale
Ministre de la Marine
à vice-amiral commandant en chef l'armée navale
à bord du Voltaire
Profondément ému de l'aociitent survenu à
bord du Masséna, je vous prie d'exprimer toutes
mes sympathies aux blessés et mes eaatiments
de bien vive condoléance aux familles des vie-
times. Faites-moi savoir les détails de l'accident
et envoyez-moi des propositions pour les
hommes que vous déSH-ea voir récompenser.
de lu» passer une partie dte son exoâclient Ja-
mans de la vie. Il .faut rejeter à La nier ce que
Ion a die trop et est faite, je vous
Qifttne barque se risque à pécher ivec des
filets tournants, il Tk& arnvo de chaque côté une
embareafribn munie de g-nappins qui ont bientôt
fait die laeérer ses engins, etJte patwre patron nia
plus qaifà retïtrei-. Nous syonm fadt ce que nous
avons pu. Nous aivoms fcwv&HIié jusqu'au Dout.
Mais on me peut pas nous, forcer à manser
chaque ondée des cen-tetoes
Société an/offiyme. Vous verrez tes bénéfices, Lts
maison© que nous faisons travailler forces fa-
briquas à fer-bîanc, fabriques de bottes vont
à à nous pour diermnmier jusfiw et protec-
tion. au gouvernement Ce m'est pas la C. G. T.
qui est dSrecteimietiit responsable de l'anarchie
qui règne SUT nos côte», maais la surenchère du
radicalisme contre le soaSeHsin» et récApracruie-
La crise balkanique
Les pourparlers sont ajournés
Scie
Vous connaissez peuA-fetre cette scie
Il y on aviait quatre
Qui voulaient se battre,
U y en avait quatre
Dont trotte ne voulaient pas.
Turcs et BaJijaaiqueâi, AHéraagnie, Angle-
terre, peuvent se reconnaître dans oe ta-
beau.
Le quatrième dit Pour moi,
Je- ©e m'an soucie guère. »
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