Titre : La Croix
Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte
Éditeur : La Croix (Paris)
Date d'édition : 1913-01-07
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 07 janvier 1913 07 janvier 1913
Description : 1913/01/07 (Numéro 9143). 1913/01/07 (Numéro 9143).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k258500b
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
QOa 6 p(lt m SBAIUUTTÈUIB Un m.U 2 h.: Troi, moi. 6 fr.; Shc mol. H fr.; Un « 20 fr.
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les Qmtiticm )(chut/ La Croix est cnvvyec 1 l'essai gratuitement pendant un* itmiirn.
Adveniat regnum tuum
Dieu protège la France!
Mardi 7 janvier. SAINT JULIEN
LUNDI 6 JANVIER 1913
La journée
L'insécurité règne dans la région de
Mogador. Des détachements ont re-
poussé les Marocains révoltés, encou-
ragés par Hiba. Des rekkas ont été as-
sassinés.
Le croiseur « Bruix » est revenu à
Salonique.
Un important Congrès de séricicul-
ture vient de se tenir à Aubenas (Ar-
dèche).
Le tsarevitch est arrivé à Menton. Le
tsar va désigner l'héritier du trône,
pour le cas où le tsarevitch succombe-
rait.
En Alsace-Lorraine, cinq Français, ac-
cusés de faire de la propagande pour la
légion étrangère ont été arrêtés par les
Allemands.
Nous sommes en mesure de publier
des déclarations officielles importantes
du gouvernement bulgare en faveur des,
libertés des catholiques dans la future
Grande Bulgarie, tant pour le rite latin
que pour le rite slave.
On confirme que l'Allemagne aug-
mente ses effectifs militaires d'une
façon inusitée par l'appel anticipé de
ses réservistes.
C'est ce soir, à 4 heures, que l'ulti-
matum des alliés à la Turquie expire.
On affirme que la Turquie reste intran-
sigeante on affirme aussi qu'elle cé-
dera partiellement. En tout cas, qu'elle
cède on non, on ne croit pas à la rup-
ture.
Le parti jeune-turc, favorable à la re-
prise des hostilités, regagne des forces
à Constantinople. Mais l'Europe n'est
pas de cet avis elle interviendrait en
faveur de l'accord.
M. de Jagow, ambassadeur d'Alle-
magne près le Quirinal; succède à M. de
Kiderlen-Wœchter.
ROME
Par dépêche de notre correspondant par-
ticculier
Audiences
Le Pape a donné audience, d'iman,che, à
Mgr de Beau:séjour, évêque de Carcassanne.
Parmi les audiences récentes, signalons
celle die Mgr Tiberghien. charioine de La-
tran.
POUR LA VIE DU « MOINE
On prie instamment toutes les personnes
qui ont connu le H. P. Vincent de Paul
Bailly ou ont été en correspondance avec
lui de rédiger le récit des faits intéres-
gants qu'elles pourraient communiquer à
son sujet et d'envoyer Les lettres reçues de
lui, soit au T. R. P. Emmanuel Bailly,
11, pfazza Ara-Cœli. Rome, soit à la Bonne
Presse, 5, rue Bayard, qui se /era un plai-
gir de transmettre ces documents.
Le Calendrier
des Indulgences plénières pour 1913
Ce Calendrier doit de toute nécessité être entre
les mains de tous les fidales désireux de sou-
iaçer plus efficacement les âmes du Purgatoire
il indique chaque jour les indutgences plénières
que l'on peut gagner comme membre d'œuvre?
ou confréries très répandues. Il comprend treize
petits fascicules séparés, dont douze consacrés
à l'énumération des indulgences pour chaque
mois, et le treizième offrant un résumé des
notions générales contenues dans le Manuel gé-
rerai, qui, lui, donne en détail toutes les indi.
cations nécessaires au gain des indulgences, et
dont une nouvelle édition vient de paraitre.
Calendrier des indulgences plénières pour
par le chanoine Rûthe 0 fr. 15 port,
0 fr. 05.
Manuel général pour le Calendrier des in-
dulgences plénières. par le chanoine Ro-
IHE 0 fr. 10 port. 0 fr. 05.
Le port reste de 0 fr. 05 pour les deux,
Calendrier et Manuel, expédiés, ensemble.
liaison de la Bonne Presse, 5, rue 3a.vard. Paris
Questions
européennes
Elles sont de la plus haute gravité
nos lecteurs s'en rendent compte cha-
que jour les questions qui se posent
à l'heure présente en Europe. Peut-être*
sera-t-il utile de faire observer que
leurs répercussions sont déjà et seront
plus tard plus considérables encore
qu'il n'apparaît au premier abord.
Et d'abord, en voyant la conférence
des ambassadeurs des six grandes puis-
sances siéger à Londres à côté de celle
des plénipotentiaires, chacun comprend
sans peine, que les nations euro-
péennes sentent toutes que des intérêts
vitaux sont étroitement mêlés aux
problèmes que discutent vainqueurs et
vaincus de la guerre balkanique.
Quel que soit notre âge, nous avons
tous plaisanté, au cours de nos études
classiques, sur l' « étemelle » question
d'Orient. Plus anciennes que nous, -elle
paraissait ne devoir jamais se résoudre,
et'les professeurs d'histoire ont expliqué
aux générations successives que les di-
plomaties évitaient d'y toucher, précisé-
ment à cause de sa complexité. Mais
voici que l'initiative des Etats confié-
dérés en a précipité la solution. Et alors,
le monde entier a vu pourquoi, depuis
plus d'un siècle, toutes les diplomaties
s'étaient comme entendues pour re-
tarder l'heure de cette opération, pour
trancher le nœud gordien.
La situation de Gonstanttnople est
unique au monde. Ces$ pour cela que
Constantin y établit le siège die son em-
pire mondial. Et c'est pour cela qu'au-
tour de ce point d'e mire se concentrent
tant de craintes et tant d'appétits.
L'Europe a été préservée depuis long-
temps du fléau de la guerre par le sys-
tème assurément ingénieux d'alliances
destinées à établir ce qu'on est convenu
d'appeler l' « équilibre.' européen x.
L'idée en remonte au traité de West-
phalie, dans les débuts du règne de
Louis XIV. Après bien des fluctuations,
elle a été reprise à notre époque. Tripale-
Alliance et Triple-Entente groupent
"les .peuples en deux faisceaux qui
revint tous deux une. telle, puissance
que nul n'ose toitcher à cet édifice mail-
gré son instabilité de peur d'un cata-
clysme sans précédent. La paix armée
qui a été le résultat de cet état d"âme
général a écrasé les peuples de charges
financières, mais il a longtemps réussi
à éviter les effusions de sang que con-
nurent les périodes précédentes de l'his1-
toire.
Or, voici que Triple -Alliance et Triple-
Entente ont le sentiment très net que
l'équilibre risque fort de se rompre. Et
alors
On s'étonne, dans divers milieux, d'une
certaine sévérité de notre part vis-à-
vis de l'Autriche, pour laquelle cepen-
dant, à raison de son catholicisme, nous
avons maintes fois proclamé notre sym-
pathie, comme l'an dernier on nous re-
prochait une certaine rigueur vis-à-vis
de J'Espagne, nation catholique, à la-
quelle aussi nous avons à l'occasion
prodigué nos sympathies.
C'est qu'en ce moment, qu'on le
veuille ou non des intérêts nationaux
suprêmes sont engagés. Nous citions, di-
manche, le Novoié Vrémia russe -disant
en termes poignants la lutte gigantesque
engagée à cette heure entre deux
mondes, le monde allemand et le monde
slave. Tant que la plaie de rAlsace-Lor-
raine est saignante, la France peut-elle
assister impassible à ce duel ?
Le triomphe allemand absolu que l'Au-
triche poursuit, ce serait l'équilibre
rompu et la victime de demain ce serait
nous.
Il faut donc, en ce coin du monde,
rétablir un équilibre et non le détruire.
Ajouterons-nous pourquoi pas? nous
sommes ici pour dire la vérité, que
derrière cette mêlée formidable d'inté-
rêts qui dresse la moitié de l'Europe
contre l'autre, il y en a une autre plus
intime qui donne le secret de bien des
démarches, des visites princières, des
inquiétudes et des actes qui semblent
déconcertantes ?
L'Allemagne et l'Autriche marchent
internationalement l'a main dans la
main. Elles ae font qu'un, et ce serait
pour nous un formidable péril si leur
influence en Orient arrivait à supplanter
la nôtre qui, séculairement, fut domi-
nante. Mais, cependant, croit-on qu'entre
elles il n'y a pas de rivalité ? Certes oui,
il y en a une.
Sadowa est pour Famée de l'Allé-
magne une plaie comparable à Sedan.
L'Autriche agit en apparence comme si
elle avait pardonné Sadowa, tandis que
la France a toujours déclaré ne pas par-
donner une défaite dont le point de dé-
part fut le faux de Bismarck, la dé-
pèche d'Ems, c'est-à-dire une mons-
trueuse injustice. Mais pas plus que le
Français, l'Autrichien n'oublie.
Allons encore davantage au fond des
choses. Les deux maisons souveraines,
les Habsbourg et les Hohenzollern, aspi-
rent l'une et l'autre à la succession effec-
tive du saint empire romain. Croit-on
qu'elles se considèrent d'un œil indif-
férent ? Certes non, et l'affaiblissement
de l'Autriche, que l'Allemagne redoute
comme alliée. est désiré d'elle comme
rivale, de même que ta cessation du
triomphe insolent de l'Allemagne est dé-
sirée de l'Autriche qui le redoute cepen-
dant comme alliée.
Problèmes complexes, presque inso-
lubles en apparence, mais qui peuvent
avoir sur les événements de demain une
influence énorme, le jour où Dieu écrira
des pages nouvelles. Nous ne savons, en
ce moment, ce que nous devrons être
pour l'Autriche demain, mais en atten-
dant, notre position en face de la Triple-
Alliance ne peut être que celle que nous
avons adoptée. La mobilisation autri-
chienne l'imposait.
On voit, par ces quelques aperçus,
quelle est la portée d'es négociations pré-
sente» au point de vue national. Des pro-
blèmes non moins graves se posent au
point de vue religieux.
Mais dans le monde catholique les
sentiments se partagent.
Nombreux sont ceux. nous ne
l'ignorons pas qui ne consentent à
donner aucune confiance aux promesses
de liberté religieuse des Etats balkani-
ques. On ne peut nier que la Bulgarie
dans le passé ait déjà donné des. gages
de son point de vue favorable. Mais jus-
qu'ici la Grèce et la Serbie ont assure-
ment montré peu de faveur au catholi-
cisme. C'est pourquoi les déclarations
serbes que nous avons très loyalement
relatées rencontrent beaucoup d'incré-
dules. Et l'Autriche a trop d'intérêt
à cette incrédulité pour ne pas la favo-
riser. Un ami fort intelligent qui arrive
de ce pays, nous dit même- qu'il y a
entendu prêcher la croisade contre les
orthodoxes sur le même ton où dans
les Balkans on prêchait la croisade con-
tre les Turcs.
D'autres, au contraire nous en
avons été, croient que la situation de
l'Etat balkanique confédéré l'obligera
rechercher les moyens d'être indépen-
dant tant vis-à-vis de la Russie que
vis-à-vis de l'Autriche il leur semble
que le coup mortel porté au patriarcat
grec de Constantinople est heureux
pour la cause de l'uni-té ils croient
enfin que les promesses de liberté reli-
gieuse faites par les promoteurs de la
Confédération balkanique ne sont pas à
négliger, bien qu'il soit évident quel les
actes futurs seuls en diront la valeur.
Nous avons conüanee qu'ils ne dé-
mentiront pas les paroles'.
Pour nous, la constitution d'un Etat
balkanique indépendant nous apparaît
comme un événement favorable. Il peut
compléter l'équilibre européen par son
indépendance vis-à-vis de ses puissants
voisins, tandis que, sous l'a domination
de l'un ou de l'autre il, le détruirait.
Nous espérons même de la gifâce de
'Dieu, récompensant les efforts sécu-
laires faits pour l'union et les mérites
de tant de saints d'ont saint Cyrille et
saint Méthode dirigent la légion véné-
rable, que c'est vers le centre vrai de
la foi, vers Rome, que la conscience de
ces peuples s'inclinera peu à peu. Nous
les y appelons avec amour.
L'Autriche catholique y est vue de très
mauvais œil en raison de ses intérêts
nationaux de conquête. Mais les sympa-
thies et l'aide d'autres catholiques sont
une compensation. L'Autriche dle-même
peut beaucoup par les efforts désinté-
ressés d'oeuvres d'apostolat.
Quoi qu'il en soit, il est évident qu'en
ces fêtes de l'Epiphanie, c'estrà-dire de
la vocation des « Gentils » à la foi, il
est tout indiqué de prier beaucoup pour
ces grandes intentions et d'avoir con-
fiance, car « l'homme s'agite,* mais Dieu
le mène ».
FRANC.
Vers laj^- P. S.
Jusqu'à maintenant, les seuls élèves des écoles
laïques de Privas profitaient des fonds dépensés
aux frais de tous les contribuables pour les
fournitures.
Il y avait là une injustice criante que
le Conseil municipal vient de faire cesser en
ce qui concerne la ville.
Dimanche dernior, cette assemblée a voté une
somme de 3T)0 francs sur les fonds communaux
pour permettre la distribution des fournitures
classiques aux enfants indigents fréquentant les
écoles libres de la commune.
Contre la R. P. S.
La majorité socialiste-radicale du Conseil
municipal de Saumur vient de manifester cy-
niquement son sectarisme grossier.
Elle a rejeté, malgré les efforts énergiques
de la minorité, une subvention de francs
que proposaient les libéraux en faveur des
enfants pauvres des écoles fibres.
La limitation
des débits de boissons
Le maire d'Albert vient de prendre l'ar-
rêlé suivant
Vu l'article 9 de la loi du 17 juillet 1880,
sur les débits de boissons.
Vu la délibération du Conseil municipal eu
date du 21 novembre 1912,
Considérant qu'il y a lieu de combattre l'al-
coolisme et de déterminer une zone de protec-
tlon contre la création de nouveaux débits dc
boissons.
Arrêté
Art. il,. Aucun café ou débit de boissons
ne pourra être établi dans le voisinage et à
moins de deux cents mètres de distance des
édiflces consacrés à un culte quelconque, des
cimetières des hospices, des écoles primaires
collèges et autres établissemnets d'instruction
publique.
Art. 2. Aucun débit existait ne Pouma non
plus tVtre transféré dans le périmètre interdit.
Souhaitons que les maires continuent à
donner le bon exemple. aux parlemen-
laires
Avis important
pour les réabonnements
Nous demandons instamment nos
abonnés de vouloir bien joindre à toute
demande de réabonnement ou de chan-
gement d'adresse La bande du journal.
Mgr DANtEL HUET
évêque d'Avranches
membre de l'Académie française
La ville d'Avranches veut honorer son an-
cien évêque, et l'on vient d'exposer au musée la
maquette du monument qui lui sera élevé pro-
chainement. La statue, en marbre blanc, est due
au oiseau de M. Charma Breton, élève de Puech
elle mesure 3 mètres de haut et reposera sur
.un socle en granit de 2 mètres de haut. On
dit qu'elle figurera au prochain, Salon. Lors die
l'érection, de grandes fêtes semont célébrées
Awanches où l'on conviera des savants, les
membres de l'Académie et les évêque de Nor-
mandie.
Né à Caen en 1G30, Daniel Huet était nomme
en 1670 sous-précepteur du Dauphin, flls de
Louis XIV en 1674, il entrait l'Académie,
-devenait prêtre en 1676, recevait l'abbaye d'Aul-
naye eai 1678, puis recevait la consécration épis-
DANIEL HUET, évêque d'Avranches
précepteur du Grand Dauphin, fils de Louis XIV, membre de l'Académie française
GAZETTE
Les bénéficiaires du dreyfusisme
A propos d'attaques auxquelles il dit
avoir été en butte dans la presse, le citoyen
Janvidn adresse à la Bataille Syndicaliste
une lettre où nous relevons d'intéressants
détails sur les profits de l'affaire Dreyfus
« Je gagne ma vie en travaillant d'un
honnête et utile métier, dont la société la
plus libre ne saurait se passer.
Et mon arrivisme et ma souplesse
d'échine sont tels que, ex-chef d'informa-
tions au journal l'Aurore (de l'épique drey-
fuséenne), jo suis le seul de toute la ré-
daction qui ait dédaigné les superbes si-
tuations octroyées comme un droit, après
la victoire, aux rédacteurs de l'Aurore, or-
gane de Dreyfus et de Zola. Puisque vous
m'obligez à quelques confidences, sachez
que les informateurs que j'avais en sous-
ordre dans mon service sont, ou préfets,
ou receveurs des finances, ou chefs de divi-
sion dans les ministères, ou inspecteurs
des beaux-arts, et que les garçons de bu-
reau de ladite Aurore, eux-mêmes, ont ob-
tenu des postes qui en font aujourd'hui
mes supérieurs dans l'échelle administra-
tive. »
Comme on voit que la presse mène à
tout, à la condition de savoir en jouer. Tou-
tefois, pour prévenir au moins une récla-
mation que nous avons vue ailleurs, ajou-
tons un adverbe à la citation et disons que
M. Janvion a été presque le seul de la ré-
daction qui ait dédaigné les récompenses.
Le maître parle, le disciple agit
A Saint-Jeain-le-Blane (Loiret), te maître
décote, dans une réunion publique, avait
grossièrement injurié le curé die la pa-
roisse.
A la sortie de la réunion, un voyou vint
frapper le curé à coups die poing.
Il semble que l'instituteur ait sa res-
ponsabilité dans cette affaire. L'attemtiion
des autorités s'est, en effet, portée sur l'ins-
tituteur, nrais pour lui donner tes palmes
académiques
Et la presse huguenote le félicite.
Alors, quelle disti notion dsonnera-t-on à
l'homme qui aurait dû être arrêté et con-
damné pour voies de fait ?
L'esclavage au Maroc
Il n'est personne, en France, qui n'ait
profondément ressenti Fhorreur des mar-
c-hés d'esclaves tel» que nous l«s ont dé-
crits les missionnaires et les explorateurs.
La domwaation de la France au Maroc ne
peut qu'être saluée avec faveur par toute
la civH i&ation. La presse a beaucoup parlé
en ces dernière temps du marché des
esclaves à Marrakech, elle a donné des
détails qui révoltent à bon droit les senti-
ments d'humanité de tous les Français.
Nous devons toutefois noter que ces oor-
laspoiMiaiJioes ne sont pas toutes absoliu.-
copale, avec l'évèeiié d'Awanehe» en 1692. Il
s'éteignit à Paris en 1721.
Homme d'étude, il se plut toujours davantage
au milieu de ses livres que dans le tumulte du
dehors. On colporte un mot de ses Avranchins
impatients de ne le voir jamais <̃ Et pourquoi le
roi ne nous envoie-t-il pas un év2que qui ait
fini toutes ses études,? »
Parmi ,es ouvrages, nous citons de préfé-
rence la Démonstration évangélique, 1679 la
Censure de la philosophie cartésienne, 1689
fes Questions d'Aulnaye sur l'accord de la foi et
de la raison, 1690 le Traité de la faiblesse de
l'esprit humain, qui ne fut publié qaJaprès sa
mort, 1722.
Comme on le voit au titre de ses ouvrages,
Huet n'est pas. un esprit frivole et d'ailleurs,
en ce siècle, où était l'homme d'Eglise qui ne
fût ami d'es fortes doctrines ? L'évêque d'Avrann-
cttes est de ceux qui voient nettement le danger
de la philosophie cartésienne. Mais il exagère
dans la. défiance à l'égard de la raison humaine.
L'accord de la raison et de la foi n'exige pas
qu'on sacrifie reprit humain, mais qu'on le
maintienne seulement dans ses Justes limites.
ment récentes, car au tobre le général Lyautey et le délégué aux
Affaires étrangères, M. die Samt-Auil&ire,
avaient fermé le honteux marché dVtesoilavea
de Marrakech.
Il s'en faut encore de beaucoup, cepen-
dant, que l'esclavage ait complètement dis-
paru du vaste conitinieint africain, mein, tra-
qués de partout, les trafiquants d'escLaves
peuvent dire que l'occuipation européenne
a frappé à mort leur infâme industrie.
La représentation coloniale
Le Cri de Paris a noté quelques-uns dee
avantages que le mandat de député rap-
porte à ceux qui l'exercent
II ne faut pas croire qu'un député
colonial se contente de ses 15 000 francs.
Ces messieurs se font allouer par les colo-
nies auxquelles ils font l'honneur de les
représenter de grosses indemnités de cor-
respondance, de voyages, etc.
» Au Sénégal, le député a, de ce chef,
6 000 francs, auxquels s'ajoutent 30 000 fr.
de représentation des pays de protectorat.
Le mandat vaut au bas mot 60 000 francs.
» L'Inde française ajoute .30 000 francs
à la solde de son député.
» M. Légitimus évalue lui-même à
40 000 francs les bénéfices de son siège
guadeloupéen.
Plus modeste, la Guyane ne verse que
6 000 francs d'indemnité à son honorable
représentant.
Ces indemnités sont votées par les
assemblées locales sur la proposition des
gouverneurs. Et ceux-ci, étant à la merci
des représentants de la colonie, ne peuvent
s y refuser. »
Ne ferait-on pas plus sagement de sup-
primer la représentation cotoniale
Iniervention malencontreuse
Du Bulletin municipal officiel de la ville
de Paris le dialogue suivant
Le préfet de police. Savez-vous com-
bien nous avons dressé de contraventions
pour excès de vitesse, en novembre
3 441.
M. Jean Varenne. Combien avez-vous
eu d'imterventions de conseillers munici-
paux pour les faire lever, «es contraven-
tions ?
Le préfet. Pas tant que vous croyez,
Monsieur Varenne mais c'est vous qui
m'en avez adressé le plus.
Le socialiste unifié Jean Varenne n'était
pas content du tout.
Cadeau de noces
Un catholique, un protestant et un juif
parlent des cadeaux qu'ils comptent offrir
à un camarade qui va se marier
Moi, dit le catholique, je donne six
couverts, pour six personnes.
Moi, dit le protestant, je donne douze
cuillers à café, pour douze personnes.
Et moi, dit à son tour Moïse Lévv-
Caban en caressant sa barbe, je donne une
pince à sucre. Ce sera pour vingt-quatre
personne»
Le gouvernement bulgare!
la religion catholiques
Déclaration offi cielle
II n'est pas inutile de rassurer les catho-
liques sur les sentiments du gouvernement
bulgare à leur égard. Dans ce but, je me
suis adressé directement à l'éminent préai-
dent du Conseil, M. Ivan Guéchof, qui a
fait le plus bienveillant accueil à ma de- ij
mande..
La réponse4 d'ailleurs, ne pouvait laisser
de doute à quiconque connait un peu la
Bulgarie. S. G. Mgr Menini, vicaire apos-
tolique de' Sophia-Philippopoli, ne pou-
vait-elle pas écrire récemment 'à ce sujet
les lignes suivantes « Il nous est très.
agréabde de vous déclarer que la profession
de notre foi est absolument libre en Bul-
garie et qu'elle est reconnue et soutenue de
toute manière par le gouvernement.
(Irish Cafholic, cité par le Mir.)
Les déclarations du président Guéchof
confirmeront d'une façon officielle et écla- •]
tante les attestations du vénérable prélat.
Par l'intermédiaire du très sympathique
député M. I. Bobtchef, j'avais posé la ques-
tion dans les termes suivants
Monsieur le pnésident, tout le monda
applaudit la brillante campagne bulgare contre
les Turcs. En France, les catholiques ont donné
à la croisade chrétienne toutes leurs sympa·
thies. et leurs prières.
Mais certains organes, ignorant la large tolé-
rance des institutions bulgares, ont jeté quel- -j
que trauble en demandant quel serait, après la
victoire, le sort de la population oalijoliq«edans
les pays reconquis.
Un mot, émané du gouvernement et rappe- j
lant les simples dispositions de la Constitution
bulgare, dissiperait cette inquiétude mal fondée
et compléterait, s'il en était besoin, le concert
unanime di'admiration et de vive solidlarité de
la part des chrétiens d'Occident.
Si vous daignez me faire connaître votre
pensée sur ce point, mon désir serait de la axa-
muniquier au journal la Croix, le grand or-
gane des cathodiques français, qud, dès le dé-
but, a nrené si vivement campagne en faveur
de la Bulgarie.
Le 15/28 décembre, -NI. le président du
Conseil m'autorisait de sa propre main h
vous OOTnammiquer les déclarations sui-
vantes
La religion catholique eat et restera
certainement reconnue avec toutes ses
libertés dans la Nouvelle Grande-Bulgarie,
comme ellr, Va été jusqu'à présent, en vertu
même de la Coustitvtion au paÿs.
2° Les catholiques, tant de rite latin que
de rite slave, ont Leur hiérarehie organisée
et reconnue et s'il y a des modifications
à introduire dans le nombre des sièges et
des circonscriptions diocésaines, elles se- }
ront, sans nul doute possible, établies d'oc-
cord avec l'autorité compétente, d'après les
lois.
Les institutions de fondation catho-
lique, oeuvres scolaires ou charitables, ne
sauront être que maintenues dans l'avenir ?
comme dans le passé.
Nous sommes vivement reconnaissante à
M. Guéchof de cette communication, basée
sur des vues à la fois très larges et très
politiques.
Les catholiques de Bulgarie. sont cFail-
leurs d'ardiente patriotes plus de
3 000 combattaient dans lies armées victo-
rieuses, et nous savons que partout ils ont
fait brillamment leur devoir.
Nous souhaitons qu'i'ls grandissent et
qu'ils prennent wne lange part dans le dé-
vidop-pememt d'e la j
G. Quénard, 1
directeur du collège français
de Philippopoli. J
La crise balkanique
Rupture ou reprise?
Europe i
Dans le présent oonflit, les relations de
l'Europe et des Balkans ont passé par plu- i
sieurs phases. La première fut lamentable.
L'Europe croyait à un succès turc et
notifia, dans cet esprit, ses résolutions de •
statu quo. Car il existe une vieille juris-
prudence européenne qui interdit à..La.
Porte toute prescription acquisitive. On lui
diaait « Sois victorieuse si tu veux, mais
tu ne profiteras pas de ta victoire. » Lea
alliés assiègent maintenant Tchataldja sous
les yeux de l'Europe étonnée, qui voudrai,
bien en avoir fini, aux dépens de la Tur-
quie car il existe une autre vieille juris-
purdenoe européenne qui coneiste à procla-
mer l'intégrité ottomane en bloc dans l03
Congrès, tandis que chaque puissance s'ef-
force de la dépecer en détail. Cynisme
Non. Accoutumance.
La Turquie se résigne, mais se rési-
gnera-t-elle jusqu'au bout ? Qui pourrait
savoir ce qui se passe dans ces cerveaux
turcs ? On dit l'Europe va intervenir, rat-
aurez-vous. Belle consolation Il s'agit de
débrouiller un nœud très fin, très subtil,
très serré. Une fée y épuiserait ses me-
nottes diaphanes. Et l'on nous amène cinq
ou six reîtres, casqués, guêtrés, Juirassés. j
Entendez-vous leur cliquetis de pertui-
sanes ? De leurs gros doigts gantés de fer,
ils vont tâcher de dénouer le nœud gor- j
dien. La seconde phase commence. On as-
sure qu'elle aboutira. R. T.
La Turquie
resterait intransigeante
Dimanche, au Conseil des ministres tenu
dans l'habitation privée du grand vizir,
Conseil qui a duré cina heures, il a été dé-
Sun SMAIXE im. :Un.n:18fr.-CBfla.rtlMaitSaUlHUTT.: 82 fr.- Sut SEIAIJ! UTT.: 80 fr.
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les Qmtiticm )(chut/ La Croix est cnvvyec 1 l'essai gratuitement pendant un* itmiirn.
Adveniat regnum tuum
Dieu protège la France!
Mardi 7 janvier. SAINT JULIEN
LUNDI 6 JANVIER 1913
La journée
L'insécurité règne dans la région de
Mogador. Des détachements ont re-
poussé les Marocains révoltés, encou-
ragés par Hiba. Des rekkas ont été as-
sassinés.
Le croiseur « Bruix » est revenu à
Salonique.
Un important Congrès de séricicul-
ture vient de se tenir à Aubenas (Ar-
dèche).
Le tsarevitch est arrivé à Menton. Le
tsar va désigner l'héritier du trône,
pour le cas où le tsarevitch succombe-
rait.
En Alsace-Lorraine, cinq Français, ac-
cusés de faire de la propagande pour la
légion étrangère ont été arrêtés par les
Allemands.
Nous sommes en mesure de publier
des déclarations officielles importantes
du gouvernement bulgare en faveur des,
libertés des catholiques dans la future
Grande Bulgarie, tant pour le rite latin
que pour le rite slave.
On confirme que l'Allemagne aug-
mente ses effectifs militaires d'une
façon inusitée par l'appel anticipé de
ses réservistes.
C'est ce soir, à 4 heures, que l'ulti-
matum des alliés à la Turquie expire.
On affirme que la Turquie reste intran-
sigeante on affirme aussi qu'elle cé-
dera partiellement. En tout cas, qu'elle
cède on non, on ne croit pas à la rup-
ture.
Le parti jeune-turc, favorable à la re-
prise des hostilités, regagne des forces
à Constantinople. Mais l'Europe n'est
pas de cet avis elle interviendrait en
faveur de l'accord.
M. de Jagow, ambassadeur d'Alle-
magne près le Quirinal; succède à M. de
Kiderlen-Wœchter.
ROME
Par dépêche de notre correspondant par-
ticculier
Audiences
Le Pape a donné audience, d'iman,che, à
Mgr de Beau:séjour, évêque de Carcassanne.
Parmi les audiences récentes, signalons
celle die Mgr Tiberghien. charioine de La-
tran.
POUR LA VIE DU « MOINE
On prie instamment toutes les personnes
qui ont connu le H. P. Vincent de Paul
Bailly ou ont été en correspondance avec
lui de rédiger le récit des faits intéres-
gants qu'elles pourraient communiquer à
son sujet et d'envoyer Les lettres reçues de
lui, soit au T. R. P. Emmanuel Bailly,
11, pfazza Ara-Cœli. Rome, soit à la Bonne
Presse, 5, rue Bayard, qui se /era un plai-
gir de transmettre ces documents.
Le Calendrier
des Indulgences plénières pour 1913
Ce Calendrier doit de toute nécessité être entre
les mains de tous les fidales désireux de sou-
iaçer plus efficacement les âmes du Purgatoire
il indique chaque jour les indutgences plénières
que l'on peut gagner comme membre d'œuvre?
ou confréries très répandues. Il comprend treize
petits fascicules séparés, dont douze consacrés
à l'énumération des indulgences pour chaque
mois, et le treizième offrant un résumé des
notions générales contenues dans le Manuel gé-
rerai, qui, lui, donne en détail toutes les indi.
cations nécessaires au gain des indulgences, et
dont une nouvelle édition vient de paraitre.
Calendrier des indulgences plénières pour
par le chanoine Rûthe 0 fr. 15 port,
0 fr. 05.
Manuel général pour le Calendrier des in-
dulgences plénières. par le chanoine Ro-
IHE 0 fr. 10 port. 0 fr. 05.
Le port reste de 0 fr. 05 pour les deux,
Calendrier et Manuel, expédiés, ensemble.
liaison de la Bonne Presse, 5, rue 3a.vard. Paris
Questions
européennes
Elles sont de la plus haute gravité
nos lecteurs s'en rendent compte cha-
que jour les questions qui se posent
à l'heure présente en Europe. Peut-être*
sera-t-il utile de faire observer que
leurs répercussions sont déjà et seront
plus tard plus considérables encore
qu'il n'apparaît au premier abord.
Et d'abord, en voyant la conférence
des ambassadeurs des six grandes puis-
sances siéger à Londres à côté de celle
des plénipotentiaires, chacun comprend
sans peine, que les nations euro-
péennes sentent toutes que des intérêts
vitaux sont étroitement mêlés aux
problèmes que discutent vainqueurs et
vaincus de la guerre balkanique.
Quel que soit notre âge, nous avons
tous plaisanté, au cours de nos études
classiques, sur l' « étemelle » question
d'Orient. Plus anciennes que nous, -elle
paraissait ne devoir jamais se résoudre,
et'les professeurs d'histoire ont expliqué
aux générations successives que les di-
plomaties évitaient d'y toucher, précisé-
ment à cause de sa complexité. Mais
voici que l'initiative des Etats confié-
dérés en a précipité la solution. Et alors,
le monde entier a vu pourquoi, depuis
plus d'un siècle, toutes les diplomaties
s'étaient comme entendues pour re-
tarder l'heure de cette opération, pour
trancher le nœud gordien.
La situation de Gonstanttnople est
unique au monde. Ces$ pour cela que
Constantin y établit le siège die son em-
pire mondial. Et c'est pour cela qu'au-
tour de ce point d'e mire se concentrent
tant de craintes et tant d'appétits.
L'Europe a été préservée depuis long-
temps du fléau de la guerre par le sys-
tème assurément ingénieux d'alliances
destinées à établir ce qu'on est convenu
d'appeler l' « équilibre.' européen x.
L'idée en remonte au traité de West-
phalie, dans les débuts du règne de
Louis XIV. Après bien des fluctuations,
elle a été reprise à notre époque. Tripale-
Alliance et Triple-Entente groupent
"les .peuples en deux faisceaux qui
revint tous deux une. telle, puissance
que nul n'ose toitcher à cet édifice mail-
gré son instabilité de peur d'un cata-
clysme sans précédent. La paix armée
qui a été le résultat de cet état d"âme
général a écrasé les peuples de charges
financières, mais il a longtemps réussi
à éviter les effusions de sang que con-
nurent les périodes précédentes de l'his1-
toire.
Or, voici que Triple -Alliance et Triple-
Entente ont le sentiment très net que
l'équilibre risque fort de se rompre. Et
alors
On s'étonne, dans divers milieux, d'une
certaine sévérité de notre part vis-à-
vis de l'Autriche, pour laquelle cepen-
dant, à raison de son catholicisme, nous
avons maintes fois proclamé notre sym-
pathie, comme l'an dernier on nous re-
prochait une certaine rigueur vis-à-vis
de J'Espagne, nation catholique, à la-
quelle aussi nous avons à l'occasion
prodigué nos sympathies.
C'est qu'en ce moment, qu'on le
veuille ou non des intérêts nationaux
suprêmes sont engagés. Nous citions, di-
manche, le Novoié Vrémia russe -disant
en termes poignants la lutte gigantesque
engagée à cette heure entre deux
mondes, le monde allemand et le monde
slave. Tant que la plaie de rAlsace-Lor-
raine est saignante, la France peut-elle
assister impassible à ce duel ?
Le triomphe allemand absolu que l'Au-
triche poursuit, ce serait l'équilibre
rompu et la victime de demain ce serait
nous.
Il faut donc, en ce coin du monde,
rétablir un équilibre et non le détruire.
Ajouterons-nous pourquoi pas? nous
sommes ici pour dire la vérité, que
derrière cette mêlée formidable d'inté-
rêts qui dresse la moitié de l'Europe
contre l'autre, il y en a une autre plus
intime qui donne le secret de bien des
démarches, des visites princières, des
inquiétudes et des actes qui semblent
déconcertantes ?
L'Allemagne et l'Autriche marchent
internationalement l'a main dans la
main. Elles ae font qu'un, et ce serait
pour nous un formidable péril si leur
influence en Orient arrivait à supplanter
la nôtre qui, séculairement, fut domi-
nante. Mais, cependant, croit-on qu'entre
elles il n'y a pas de rivalité ? Certes oui,
il y en a une.
Sadowa est pour Famée de l'Allé-
magne une plaie comparable à Sedan.
L'Autriche agit en apparence comme si
elle avait pardonné Sadowa, tandis que
la France a toujours déclaré ne pas par-
donner une défaite dont le point de dé-
part fut le faux de Bismarck, la dé-
pèche d'Ems, c'est-à-dire une mons-
trueuse injustice. Mais pas plus que le
Français, l'Autrichien n'oublie.
Allons encore davantage au fond des
choses. Les deux maisons souveraines,
les Habsbourg et les Hohenzollern, aspi-
rent l'une et l'autre à la succession effec-
tive du saint empire romain. Croit-on
qu'elles se considèrent d'un œil indif-
férent ? Certes non, et l'affaiblissement
de l'Autriche, que l'Allemagne redoute
comme alliée. est désiré d'elle comme
rivale, de même que ta cessation du
triomphe insolent de l'Allemagne est dé-
sirée de l'Autriche qui le redoute cepen-
dant comme alliée.
Problèmes complexes, presque inso-
lubles en apparence, mais qui peuvent
avoir sur les événements de demain une
influence énorme, le jour où Dieu écrira
des pages nouvelles. Nous ne savons, en
ce moment, ce que nous devrons être
pour l'Autriche demain, mais en atten-
dant, notre position en face de la Triple-
Alliance ne peut être que celle que nous
avons adoptée. La mobilisation autri-
chienne l'imposait.
On voit, par ces quelques aperçus,
quelle est la portée d'es négociations pré-
sente» au point de vue national. Des pro-
blèmes non moins graves se posent au
point de vue religieux.
Mais dans le monde catholique les
sentiments se partagent.
Nombreux sont ceux. nous ne
l'ignorons pas qui ne consentent à
donner aucune confiance aux promesses
de liberté religieuse des Etats balkani-
ques. On ne peut nier que la Bulgarie
dans le passé ait déjà donné des. gages
de son point de vue favorable. Mais jus-
qu'ici la Grèce et la Serbie ont assure-
ment montré peu de faveur au catholi-
cisme. C'est pourquoi les déclarations
serbes que nous avons très loyalement
relatées rencontrent beaucoup d'incré-
dules. Et l'Autriche a trop d'intérêt
à cette incrédulité pour ne pas la favo-
riser. Un ami fort intelligent qui arrive
de ce pays, nous dit même- qu'il y a
entendu prêcher la croisade contre les
orthodoxes sur le même ton où dans
les Balkans on prêchait la croisade con-
tre les Turcs.
D'autres, au contraire nous en
avons été, croient que la situation de
l'Etat balkanique confédéré l'obligera
rechercher les moyens d'être indépen-
dant tant vis-à-vis de la Russie que
vis-à-vis de l'Autriche il leur semble
que le coup mortel porté au patriarcat
grec de Constantinople est heureux
pour la cause de l'uni-té ils croient
enfin que les promesses de liberté reli-
gieuse faites par les promoteurs de la
Confédération balkanique ne sont pas à
négliger, bien qu'il soit évident quel les
actes futurs seuls en diront la valeur.
Nous avons conüanee qu'ils ne dé-
mentiront pas les paroles'.
Pour nous, la constitution d'un Etat
balkanique indépendant nous apparaît
comme un événement favorable. Il peut
compléter l'équilibre européen par son
indépendance vis-à-vis de ses puissants
voisins, tandis que, sous l'a domination
de l'un ou de l'autre il, le détruirait.
Nous espérons même de la gifâce de
'Dieu, récompensant les efforts sécu-
laires faits pour l'union et les mérites
de tant de saints d'ont saint Cyrille et
saint Méthode dirigent la légion véné-
rable, que c'est vers le centre vrai de
la foi, vers Rome, que la conscience de
ces peuples s'inclinera peu à peu. Nous
les y appelons avec amour.
L'Autriche catholique y est vue de très
mauvais œil en raison de ses intérêts
nationaux de conquête. Mais les sympa-
thies et l'aide d'autres catholiques sont
une compensation. L'Autriche dle-même
peut beaucoup par les efforts désinté-
ressés d'oeuvres d'apostolat.
Quoi qu'il en soit, il est évident qu'en
ces fêtes de l'Epiphanie, c'estrà-dire de
la vocation des « Gentils » à la foi, il
est tout indiqué de prier beaucoup pour
ces grandes intentions et d'avoir con-
fiance, car « l'homme s'agite,* mais Dieu
le mène ».
FRANC.
Vers laj^- P. S.
Jusqu'à maintenant, les seuls élèves des écoles
laïques de Privas profitaient des fonds dépensés
aux frais de tous les contribuables pour les
fournitures.
Il y avait là une injustice criante que
le Conseil municipal vient de faire cesser en
ce qui concerne la ville.
Dimanche dernior, cette assemblée a voté une
somme de 3T)0 francs sur les fonds communaux
pour permettre la distribution des fournitures
classiques aux enfants indigents fréquentant les
écoles libres de la commune.
Contre la R. P. S.
La majorité socialiste-radicale du Conseil
municipal de Saumur vient de manifester cy-
niquement son sectarisme grossier.
Elle a rejeté, malgré les efforts énergiques
de la minorité, une subvention de francs
que proposaient les libéraux en faveur des
enfants pauvres des écoles fibres.
La limitation
des débits de boissons
Le maire d'Albert vient de prendre l'ar-
rêlé suivant
Vu l'article 9 de la loi du 17 juillet 1880,
sur les débits de boissons.
Vu la délibération du Conseil municipal eu
date du 21 novembre 1912,
Considérant qu'il y a lieu de combattre l'al-
coolisme et de déterminer une zone de protec-
tlon contre la création de nouveaux débits dc
boissons.
Arrêté
Art. il,. Aucun café ou débit de boissons
ne pourra être établi dans le voisinage et à
moins de deux cents mètres de distance des
édiflces consacrés à un culte quelconque, des
cimetières des hospices, des écoles primaires
collèges et autres établissemnets d'instruction
publique.
Art. 2. Aucun débit existait ne Pouma non
plus tVtre transféré dans le périmètre interdit.
Souhaitons que les maires continuent à
donner le bon exemple. aux parlemen-
laires
Avis important
pour les réabonnements
Nous demandons instamment nos
abonnés de vouloir bien joindre à toute
demande de réabonnement ou de chan-
gement d'adresse La bande du journal.
Mgr DANtEL HUET
évêque d'Avranches
membre de l'Académie française
La ville d'Avranches veut honorer son an-
cien évêque, et l'on vient d'exposer au musée la
maquette du monument qui lui sera élevé pro-
chainement. La statue, en marbre blanc, est due
au oiseau de M. Charma Breton, élève de Puech
elle mesure 3 mètres de haut et reposera sur
.un socle en granit de 2 mètres de haut. On
dit qu'elle figurera au prochain, Salon. Lors die
l'érection, de grandes fêtes semont célébrées
Awanches où l'on conviera des savants, les
membres de l'Académie et les évêque de Nor-
mandie.
Né à Caen en 1G30, Daniel Huet était nomme
en 1670 sous-précepteur du Dauphin, flls de
Louis XIV en 1674, il entrait l'Académie,
-devenait prêtre en 1676, recevait l'abbaye d'Aul-
naye eai 1678, puis recevait la consécration épis-
DANIEL HUET, évêque d'Avranches
précepteur du Grand Dauphin, fils de Louis XIV, membre de l'Académie française
GAZETTE
Les bénéficiaires du dreyfusisme
A propos d'attaques auxquelles il dit
avoir été en butte dans la presse, le citoyen
Janvidn adresse à la Bataille Syndicaliste
une lettre où nous relevons d'intéressants
détails sur les profits de l'affaire Dreyfus
« Je gagne ma vie en travaillant d'un
honnête et utile métier, dont la société la
plus libre ne saurait se passer.
Et mon arrivisme et ma souplesse
d'échine sont tels que, ex-chef d'informa-
tions au journal l'Aurore (de l'épique drey-
fuséenne), jo suis le seul de toute la ré-
daction qui ait dédaigné les superbes si-
tuations octroyées comme un droit, après
la victoire, aux rédacteurs de l'Aurore, or-
gane de Dreyfus et de Zola. Puisque vous
m'obligez à quelques confidences, sachez
que les informateurs que j'avais en sous-
ordre dans mon service sont, ou préfets,
ou receveurs des finances, ou chefs de divi-
sion dans les ministères, ou inspecteurs
des beaux-arts, et que les garçons de bu-
reau de ladite Aurore, eux-mêmes, ont ob-
tenu des postes qui en font aujourd'hui
mes supérieurs dans l'échelle administra-
tive. »
Comme on voit que la presse mène à
tout, à la condition de savoir en jouer. Tou-
tefois, pour prévenir au moins une récla-
mation que nous avons vue ailleurs, ajou-
tons un adverbe à la citation et disons que
M. Janvion a été presque le seul de la ré-
daction qui ait dédaigné les récompenses.
Le maître parle, le disciple agit
A Saint-Jeain-le-Blane (Loiret), te maître
décote, dans une réunion publique, avait
grossièrement injurié le curé die la pa-
roisse.
A la sortie de la réunion, un voyou vint
frapper le curé à coups die poing.
Il semble que l'instituteur ait sa res-
ponsabilité dans cette affaire. L'attemtiion
des autorités s'est, en effet, portée sur l'ins-
tituteur, nrais pour lui donner tes palmes
académiques
Et la presse huguenote le félicite.
Alors, quelle disti notion dsonnera-t-on à
l'homme qui aurait dû être arrêté et con-
damné pour voies de fait ?
L'esclavage au Maroc
Il n'est personne, en France, qui n'ait
profondément ressenti Fhorreur des mar-
c-hés d'esclaves tel» que nous l«s ont dé-
crits les missionnaires et les explorateurs.
La domwaation de la France au Maroc ne
peut qu'être saluée avec faveur par toute
la civH i&ation. La presse a beaucoup parlé
en ces dernière temps du marché des
esclaves à Marrakech, elle a donné des
détails qui révoltent à bon droit les senti-
ments d'humanité de tous les Français.
Nous devons toutefois noter que ces oor-
laspoiMiaiJioes ne sont pas toutes absoliu.-
copale, avec l'évèeiié d'Awanehe» en 1692. Il
s'éteignit à Paris en 1721.
Homme d'étude, il se plut toujours davantage
au milieu de ses livres que dans le tumulte du
dehors. On colporte un mot de ses Avranchins
impatients de ne le voir jamais <̃ Et pourquoi le
roi ne nous envoie-t-il pas un év2que qui ait
fini toutes ses études,? »
Parmi ,es ouvrages, nous citons de préfé-
rence la Démonstration évangélique, 1679 la
Censure de la philosophie cartésienne, 1689
fes Questions d'Aulnaye sur l'accord de la foi et
de la raison, 1690 le Traité de la faiblesse de
l'esprit humain, qui ne fut publié qaJaprès sa
mort, 1722.
Comme on le voit au titre de ses ouvrages,
Huet n'est pas. un esprit frivole et d'ailleurs,
en ce siècle, où était l'homme d'Eglise qui ne
fût ami d'es fortes doctrines ? L'évêque d'Avrann-
cttes est de ceux qui voient nettement le danger
de la philosophie cartésienne. Mais il exagère
dans la. défiance à l'égard de la raison humaine.
L'accord de la raison et de la foi n'exige pas
qu'on sacrifie reprit humain, mais qu'on le
maintienne seulement dans ses Justes limites.
ment récentes, car au
Affaires étrangères, M. die Samt-Auil&ire,
avaient fermé le honteux marché dVtesoilavea
de Marrakech.
Il s'en faut encore de beaucoup, cepen-
dant, que l'esclavage ait complètement dis-
paru du vaste conitinieint africain, mein, tra-
qués de partout, les trafiquants d'escLaves
peuvent dire que l'occuipation européenne
a frappé à mort leur infâme industrie.
La représentation coloniale
Le Cri de Paris a noté quelques-uns dee
avantages que le mandat de député rap-
porte à ceux qui l'exercent
II ne faut pas croire qu'un député
colonial se contente de ses 15 000 francs.
Ces messieurs se font allouer par les colo-
nies auxquelles ils font l'honneur de les
représenter de grosses indemnités de cor-
respondance, de voyages, etc.
» Au Sénégal, le député a, de ce chef,
6 000 francs, auxquels s'ajoutent 30 000 fr.
de représentation des pays de protectorat.
Le mandat vaut au bas mot 60 000 francs.
» L'Inde française ajoute .30 000 francs
à la solde de son député.
» M. Légitimus évalue lui-même à
40 000 francs les bénéfices de son siège
guadeloupéen.
Plus modeste, la Guyane ne verse que
6 000 francs d'indemnité à son honorable
représentant.
Ces indemnités sont votées par les
assemblées locales sur la proposition des
gouverneurs. Et ceux-ci, étant à la merci
des représentants de la colonie, ne peuvent
s y refuser. »
Ne ferait-on pas plus sagement de sup-
primer la représentation cotoniale
Iniervention malencontreuse
Du Bulletin municipal officiel de la ville
de Paris le dialogue suivant
Le préfet de police. Savez-vous com-
bien nous avons dressé de contraventions
pour excès de vitesse, en novembre
3 441.
M. Jean Varenne. Combien avez-vous
eu d'imterventions de conseillers munici-
paux pour les faire lever, «es contraven-
tions ?
Le préfet. Pas tant que vous croyez,
Monsieur Varenne mais c'est vous qui
m'en avez adressé le plus.
Le socialiste unifié Jean Varenne n'était
pas content du tout.
Cadeau de noces
Un catholique, un protestant et un juif
parlent des cadeaux qu'ils comptent offrir
à un camarade qui va se marier
Moi, dit le catholique, je donne six
couverts, pour six personnes.
Moi, dit le protestant, je donne douze
cuillers à café, pour douze personnes.
Et moi, dit à son tour Moïse Lévv-
Caban en caressant sa barbe, je donne une
pince à sucre. Ce sera pour vingt-quatre
personne»
Le gouvernement bulgare!
la religion catholiques
Déclaration offi cielle
II n'est pas inutile de rassurer les catho-
liques sur les sentiments du gouvernement
bulgare à leur égard. Dans ce but, je me
suis adressé directement à l'éminent préai-
dent du Conseil, M. Ivan Guéchof, qui a
fait le plus bienveillant accueil à ma de- ij
mande..
La réponse4 d'ailleurs, ne pouvait laisser
de doute à quiconque connait un peu la
Bulgarie. S. G. Mgr Menini, vicaire apos-
tolique de' Sophia-Philippopoli, ne pou-
vait-elle pas écrire récemment 'à ce sujet
les lignes suivantes « Il nous est très.
agréabde de vous déclarer que la profession
de notre foi est absolument libre en Bul-
garie et qu'elle est reconnue et soutenue de
toute manière par le gouvernement.
(Irish Cafholic, cité par le Mir.)
Les déclarations du président Guéchof
confirmeront d'une façon officielle et écla- •]
tante les attestations du vénérable prélat.
Par l'intermédiaire du très sympathique
député M. I. Bobtchef, j'avais posé la ques-
tion dans les termes suivants
Monsieur le pnésident, tout le monda
applaudit la brillante campagne bulgare contre
les Turcs. En France, les catholiques ont donné
à la croisade chrétienne toutes leurs sympa·
thies. et leurs prières.
Mais certains organes, ignorant la large tolé-
rance des institutions bulgares, ont jeté quel- -j
que trauble en demandant quel serait, après la
victoire, le sort de la population oalijoliq«edans
les pays reconquis.
Un mot, émané du gouvernement et rappe- j
lant les simples dispositions de la Constitution
bulgare, dissiperait cette inquiétude mal fondée
et compléterait, s'il en était besoin, le concert
unanime di'admiration et de vive solidlarité de
la part des chrétiens d'Occident.
Si vous daignez me faire connaître votre
pensée sur ce point, mon désir serait de la axa-
muniquier au journal la Croix, le grand or-
gane des cathodiques français, qud, dès le dé-
but, a nrené si vivement campagne en faveur
de la Bulgarie.
Le 15/28 décembre, -NI. le président du
Conseil m'autorisait de sa propre main h
vous OOTnammiquer les déclarations sui-
vantes
La religion catholique eat et restera
certainement reconnue avec toutes ses
libertés dans la Nouvelle Grande-Bulgarie,
comme ellr, Va été jusqu'à présent, en vertu
même de la Coustitvtion au paÿs.
2° Les catholiques, tant de rite latin que
de rite slave, ont Leur hiérarehie organisée
et reconnue et s'il y a des modifications
à introduire dans le nombre des sièges et
des circonscriptions diocésaines, elles se- }
ront, sans nul doute possible, établies d'oc-
cord avec l'autorité compétente, d'après les
lois.
Les institutions de fondation catho-
lique, oeuvres scolaires ou charitables, ne
sauront être que maintenues dans l'avenir ?
comme dans le passé.
Nous sommes vivement reconnaissante à
M. Guéchof de cette communication, basée
sur des vues à la fois très larges et très
politiques.
Les catholiques de Bulgarie. sont cFail-
leurs d'ardiente patriotes plus de
3 000 combattaient dans lies armées victo-
rieuses, et nous savons que partout ils ont
fait brillamment leur devoir.
Nous souhaitons qu'i'ls grandissent et
qu'ils prennent wne lange part dans le dé-
vidop-pememt d'e la j
G. Quénard, 1
directeur du collège français
de Philippopoli. J
La crise balkanique
Rupture ou reprise?
Europe i
Dans le présent oonflit, les relations de
l'Europe et des Balkans ont passé par plu- i
sieurs phases. La première fut lamentable.
L'Europe croyait à un succès turc et
notifia, dans cet esprit, ses résolutions de •
statu quo. Car il existe une vieille juris-
prudence européenne qui interdit à..La.
Porte toute prescription acquisitive. On lui
diaait « Sois victorieuse si tu veux, mais
tu ne profiteras pas de ta victoire. » Lea
alliés assiègent maintenant Tchataldja sous
les yeux de l'Europe étonnée, qui voudrai,
bien en avoir fini, aux dépens de la Tur-
quie car il existe une autre vieille juris-
purdenoe européenne qui coneiste à procla-
mer l'intégrité ottomane en bloc dans l03
Congrès, tandis que chaque puissance s'ef-
force de la dépecer en détail. Cynisme
Non. Accoutumance.
La Turquie se résigne, mais se rési-
gnera-t-elle jusqu'au bout ? Qui pourrait
savoir ce qui se passe dans ces cerveaux
turcs ? On dit l'Europe va intervenir, rat-
aurez-vous. Belle consolation Il s'agit de
débrouiller un nœud très fin, très subtil,
très serré. Une fée y épuiserait ses me-
nottes diaphanes. Et l'on nous amène cinq
ou six reîtres, casqués, guêtrés, Juirassés. j
Entendez-vous leur cliquetis de pertui-
sanes ? De leurs gros doigts gantés de fer,
ils vont tâcher de dénouer le nœud gor- j
dien. La seconde phase commence. On as-
sure qu'elle aboutira. R. T.
La Turquie
resterait intransigeante
Dimanche, au Conseil des ministres tenu
dans l'habitation privée du grand vizir,
Conseil qui a duré cina heures, il a été dé-
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