Titre : La Croix des marins
Éditeur : (Paris)
Date d'édition : 1902-03-23
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32753142t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 23 mars 1902 23 mars 1902
Description : 1902/03/23 (N416). 1902/03/23 (N416).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k2395499n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-40105
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/02/2019
u
F 416 — IMnelie 23
ROUX
LA CROIX DES MARINS
8 fr. 50 par an
LA CROIX QUOTIDIENNE
Un an, 1 * fr. — Six mois, 10 fr.
Trois mois, 6 fr.
LA CROIX DU DIMANCHE avec
le LABOUREUR. 3 fr. 50 par an
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
6, 3R.TT3S3 VIII»
LA CROIX QUOTIDIENNE
LE PÈLERIN
LA VIE DES SAINTS
21 fr. 20 les trois
LE PÈLERIN illustré, par 8%
6 francs
Sur papier luxe, 10 francs
•O”
'oniGiS
DIMANC HE DES R AMEAUX
Dieu tout-puissant et éternel, qui, pour
donner à l’homme un modèle d’humitité à
imiter, avez voulu que notre Sauveur se
revêtît de notre chair et souffrît le supplice
delà croix, faites,qu’instruitspar sapatience,
nous méritions d’avoir part à sa résurrection.
LA SEMAINE -
Par des jugements fortement moti
vés, les tribunaux de Die et de Saint-
Etienne ont acquitté les anciens As-
somptionistes qui professent à Brian
et les Petites-Sœurs de l’Assomption.
Grâce à Dieu, il y a encore des juges
en France.
Mais le gouvernement continue ses
poursuites et à Saint-Omer fait com
paraître devant le tribunal comme té
moins des enfants d’asile ! Sous aucun
autre régime on n’aurait toléré de
pareils abus.
Une instruction ministérielle a paru
qui, si elle était appliquée, obligerait
presque tous les religieux sécularisés
à s’exiler. Elle est essentiellement
antijuridique.
X
Les conférences électorales conti
nuent. M. de Mun a prononcé à Paris
un important discours que nous ré
sumons.
X
Une nouvelle liste de souscription
publiée par l’Action libérale porte le
total général à 487 049 fr. 45.
Qu’on ne se lassa pas de souscrire
rue Las-Cases, 7.
X
La Chambre a rejeté le scrutin de
liste et voté la loi sur les fraudes
électorales. Fraudant elle-même, elle
a découpé quelques circonscriptions
de manière à changer le verdict des
électeurs. Enfin elle s’est vengée de
mourir en décidant que désormais les
législatures dureraient six ans.
v/
/N
Le Sénat travaille â mettre un peu
de sincérité et d’ordre dans le budget
envoyé par la Chambre. Pour nouer
’es deux bouts, on fera un emprunt de
69 millions.
Ce n’est pas compliqué, mais le pays
trouvera que ce n’est pas brillant.
- _ I X
ta France et la Russie ont commu
niqué une note officielle relative au
traité anglo-japonais. «Lesdeux gou
vernements alliés déclarent qu’obligés
d’envisager le cas où soit l’action agres
sive de tierces puissances, soit de
nouveaux troubles en chine devien
draient une menace pour leurs propres
intérêts, ils se réservent d’aviser éven
tuellement aux moyens d’en assurer
la sauvegarde. »
_ X
Le monde entier attend avec impa
tience la délivrance d’un général boer,
en échange du général Methuan que
Del&rey vainqueur a généreusement
relaxé.
Les Anglais seront-ils assez cancres
pour ne libérer personne?
De Wet et Steijn ont complètement
échappé aux colonnes de KHchener.
X
La Chambre belge a repoussé le suf
frage universel.
LES CUIRASSES
et -,
LES S OUS-M ARINS
A entendre les hâbleurs politiciens,
qui ont une influence si néfaste sur la
marine, puisqu’ils la gouvernent et la
représentent, les cuirassés n’ont plus
longtemps à vivre. Puisqu’on peut dé
truire un cuirassé avec un sous-marin et
construire une quantité de sous-marins
avec le prix d’un cuirassé, ce serait,
disent-ils, un aveuglement presque cri
minel que de continuer à gaspiller les
ressources de notre pays en s’obstinant
à mettre sur les chantiers ces ruineux
mastodontes qu’un simple choc de la
torpille lancée par un sous-marin suf
fira à pulvériser.
Les navigateurs en chambre,qui expéri
mentent le Gymnote sur des bassins plus
ou moins grands, font chorus avec les
politiciens, et, peu à peu, le public igno
rant se laisserait entraîner à leur opi
nion, si des gens du métier, comme le
marin breton du Cosmos , ne venaient se
mettre entravers et rétablir la vérité. Il
est évidemment impossible de nier l’uti
lité des sous-marins, mais ce qu’on peut
ne pas admettre, c’est qu’ils soient ca
pables d’affronter la pleine mer et d’y
poursuivre un cuirassé par un gros
temps.
Certes,ces sous-marins rendront d’énor
mes services pour la défense des côtes,
mais ils ne pourront empêcher les ren
contres du large entre deux flottes
ennemies qui ne devront se composer
que de vaisseaux cuirassés, ayant une
grande puissance défensive et offensive,
qui consistera dans l’épaisseur delà cui
rasse et dans la force de l’artillerie. Car
quoi qu’en disent les amateurs des choses
nouvelles, la vitesse ne peut tenir lieu
de tout, et s’il fallait choisir la qualité
maîtresse d’une de nos unités de combat,
nous n’hésiterions pas à préférer la force
à la vitesse.
C’est aussi le sentiment du marin dis
tingué auquel nous faisions allusion tout
à l’heure. « Le jour, dit-il, où l’on se déci-
deraà faire le sacrifice de la vitesse exa
gérée, nous pourrons, tout en ayant des
navires puissants, en doubler le nombre.
Nos machines moins compliquées seront
plus faciles à conduire et ne se détra
queront plus à chaque instant. Notre
puissance navale y gagnera à tous les
points de vue.» C’est du reste, l’opinion
de l’illustre ingénieur Lenormant et de
tous nos amiraux, qui considèrent la
mise en chantier des cuirassés prévus
par notre programme naval comme une
mesure de salut public. . E. O.
GAZETTE
les sauveteurs
DE CARRO-LA-COUROWNE
L’admirablô prêtre dont nous parlions rëeêtft-
ment ici même, qui présida au sauVetagë de
deux navires en perdition et que l’on a cru suf
fisamment: récompensé par ufie médaille alors
que l’on prodigue le ruban rouge à tort et à
travers, M. l’abbé Bôutlères, nous écrit pouf
nous dire qu’il n’est pas le fondateur de la So
ciété de sauvetage de darro-la-Couronne, mais
simplement le président du Comité de sauvé;
tage de Carro-la-Couronne.
L'humble et vaillant prêtre qui ne veut même
pas se plaindre de ce que l’on paraisse ignorer
les actes de courage qu’il a à son actif ëfâlïit
qu’on lui attribue ce qu’il n’a pas fait,
H ajoute dans la lettre qu’il nous adresse :
«Quant à moi, je suis fier d’être président du
Comité de Carro, en qualité de curé de la Cou
ronne; et vous pouvez être sûr que je fais tout
mon possible pour me montrer à la hauteur de
mes fonctions, pour le bien et la satisfaction
de tous, Société-mère, sauveteurs et naufragés. »
Vous l’avez bien montré, Monsieur l’abbé.
LA MAI80N DU MARIN DE LA ROCHELLE
Le progrès de nos maisons de marins est lent
mais constant. Le marchandage est une vraie
lèpre à laquelle il faut arracher nos matelots.
Sur 20000 francs que peut toucher un équipage
de retour de campagne, on peut évaluer à
10 000 francs au moins l’argent soutiré aux
marins en payement de quelques litcesdèpcuson
ou de marchandises sans valeur.
Pendant l’année 1901 la Maison du Marin de
La Piochello a embarqué 634 hommes, donné
10 067 repas et reçu des marins 9 776 francs,
dont la plus grande partie a été envoyée à
leurs familles. Durant la même période, on a
recueilli 20 hommes du vapeur espagnol Agosto
naufragé sur les côtes de France, deux équi
pages de bateaux de pêche et trois matelots
anglais.
L’EMBARQUEMENT DES CHARBONS
A LA MER
Au cours de la croisière de l’escadre de ré
serve, on a procédé à de nouvelles expériences
de transbordement de charbon au moyen de
l’appareil Temperley-Miller. Le cuirassé Tra-
falgar remorquant le charbonnier Muriel à la
vitesse de 10 nœuds, embarqua 35 tonnes à
l’heure au lieu de 30 au dernier essai; le cui
rassé Empress-of-India , à bord duquel on se
servait pour la première fois de ce transbor
deur, atteignit une moyenne de 40 tonnes
malgré de fréquents changements de vitesse et
une mer un peu houleuse.
Il est très probable que l’amirauté ordonnera
de nouveaux essais, en faisant remorquer le
navire de guerre par le charbonnier, afin que
le premier ne dépense point de combustible
pendant l’opération et puisse nettoyer ses four
neaux, ses chaudières, et effectuer les menues
réparations de machine,
LA PEINTURE DES NAVIRES ANGLAIS
On sait que depuis un temps immémorial les
navires de guerre anglais étaient peints de la
manière suivante : cheminées jaunes, coque
noire, flottaison rouge.
Or, à maintes reprises, dans la presse an
glaise, des hommes de mer et des critiques
navals avaient protesté à ce sujet, parce que ce
genre de peinture rendait ces navires trop vi
sibles sur mer et en faisait d’admirables cibles.
L’amiral lord Charles Beresford, le premier,
avait récemment pris l’initiative de faire peindre
à la française, c’est-à-dire gris sombre, ou cou
leur « toile mouillée », Lun des cuirassés de
l’escadre de la Méditerranée. Or, cette mesure
vient d’être généralisée et dorénavant tous les
navires de guerre anglais seront peints à la
française. Ils y perdront peut-être comme pit
toresque, mais ils seront moins exposés aux
boulets ennemis.
CUIRASSE ET CANON
Le duel entre la cuirasse et le canon va-t-il
dire son dernier mot avec le nouveau navire
de guerre anglais, Roi-E douar d-VII, le plus
grand de la marine d’outre-Manche, et qui doit
servir de type pour la construction de trois
autres cuirassés de l r ‘ classe ?
Le Roi-Edouard-VII, d’un blindage perfec
tionné, d’un déplacement de 17500 tonnes avec
son plein de charbon, portera huit canons lourds
en tourelles, ce qui n’existe, qu'on sache, à cette
heure, sur aucun bâtiment. La raison de cet
armement, c’est que les nouvelles cuirasses de
navires ne peuvent plus être perforées que par
des canons lourds, et qu’il est devenu néces
saire d’accroître le nombre de ces derniers.
LES CONGRÉGÂTIONS
Trois acquittements. —Peut-être l’ar
deur persécutrice de M. Waldeck-Rousseau
sera-t-elle calmée par les trois acquittements
prononcés cette semaine.
A Saint-Etienne, les Retiles-Sœurs de
l’Assomption gardes-malades des pauvres
sont acquittées par un jugement fortement
motivé. d’est au gouvernement de liquider
les biens des Petifes-Sœars et de les expul
ser s’il le veut. Osera-t-il le faire.
Cinq anciens Assomptionistes sécularisés
poursuivis pour avoir dirigé Un établisse
ment à Brian (Drôme) et y avoir donné l’en
seignement et pour avoir fait partie d’une
Congrégation formée,sans autorisation, sont
également acquittés,
Enfin une Ordonnance de nom-lieu a été
rendue en faveur des missionnaires du Laus
(Hautes-Alpes).
La persécution. - Si& fétftMès chari
tables, institutrices laïques libres à Clairmâ-
fftis (Pas-de-Calais), sont poursuivies comme
religieuses Oblates de l'Assomption. ’ï'Oüt
ce que l’apcusation s’est acharnée éprouver,
C’est qu’elles avaient porté autrefois l’habit
religieux = les prévenues ne le niaient pas.
Après une brillante plaidoirie de Lefebvre
du frez, le jugement a été renvoyé après
Pâques,
A Paris, Toulouse, Versailles , Mar
seille, on continue le s poursuites centre les
anciens Jésuites sécularisés.
A Lille, le commissaire envoyé par le, fa
meux M. Delalé, ne pouvant constituer rébat
civil des Petites Soeurs de l’ASsomptlom re
lève avec le plus grand soin les initiales et
les numéros de leurs mouchoirs akde leurs
bas J l
IA GRADUE SEMAINE
Aujourd’hui commence cette semaine
que les chrétiens, à raison des mystères
qu'on y vénère, aiment à appeler la
Semaine Sainte, la grande Semaine.
L'Eglise, dans ces jours sacrés, invite
tous ses enfants, non seulement à prier *
el à venir dans les églises écouter la
parole de Dieu, mais à s'acquitter du
grand devoir de la réception des sacre
ments.
Catholiques, écoutez tous la voix de
VEglise. Que cette semaine soit vrai
ment pour vous une semaine sainte et
en faisant vos Pâques, adressez au Dieu
Sauveur que vous recevrez dans l'Eu
charistie, d'ardentes supplications pour
VEglise et pour la France.
Ainsi vous vous associerez efficace
ment à la « Croisade de mHères et de
pénitences ».
Chaque paquet de 100 feuilles de la croisade, O fr. 25,.
Port en sus, O fr. 20.
Chaque paquet de 100 images eu noir de saint Michel
avec prières spéciales pour les élections au verso,.
O fr. 25. Port en sus, O fr. 20.
Nous envoyons gratuitement sur demande 10 feuilles
de la croisade et une image de saint Michel, à titre dé
spécimen.
ŒUVRES DE MER
La Société des Œuvres de mer, dont le.
siège est à Paris, 5, rue Bayard, adresse à
tous les bienfaiteurs de l’Œuvre la circu
laire suivante ;
En ce début de la campagne d'assistance
de 1902, nous nous faisons un devoir de faire
connaître, comme fie coutume, aux nombreux
bienfaiteurs des Œuvres de mer, la situation
de l’œuvre.
Le Saint-Pierre, qui va exercer sa mission
dans les mers d’Islande, quitte Saint-Servan
au moment même où cette circulaire est
expédiée.
La maison-abri de Faskrudsfjordseraouverta
aussitôt après l’arrivée du navire dans les eaux
d’Islande ; son aumônier, M. l’abbé Hamon,
rejoint le poste où il a obtenu, l’année der
nière, de si importants résultats.
Le 27 mars, les délégués de l’Œuvre à Saint-
Pierre-Miquelon s’embarqueront sur le Buts
aundia, fun des paquebots qui transportent
les 3000 pêcheurs formant les équipages de-
navires qui hivernent dans la colonie. Donc,
fies les premiers jours d’avril, l'aumônier,
M. 1 abbe d’Auvigny, et ses auxiliaires, ouvri
ront la maison de famille, où ils continueront
avec le succès du passé leur œuvre de morali
sation et la bonne guerre contre l’alcoolisme..
On travaille activement au Havre à l’arme- j
ment du Sainl-François-d’Assise, pour pré^ *
parer son. expédition au premier jour. Mais là
date du départ ne saurait être fixée aujourd’hui
les ressources actuelles de l’Œuvre ne permet
tant pas d’engager immédiatement cette grosse
dépense, résolue en principe.
L8 coût considérable de la construction de
ce navire à vapeur, l’ajournement du versement
de la subvention promise pour 1901, peut-être
aussi les difficultés des temps, ont .créé à l’exer
cice qui commence un début moins brillant
que l’on était en droit de l’espérer.
Mais les amis des pêcheurs, dont l’insistance
a imposé aux Œuvres de mer la lourde charge
d’un navire-hôpital à vapeur, ne laisseront pas
protester les légitimes espérances fondées sur
leur générosité, et dans quelques semaines,
sans doute, le Saint-François d’ Assise pourra
à son tour quitter le port, et reprendre la série
des services qu’il a rendus par le passé à nos
pêcheurs sur les bancs de Terre-Neuve.
Ce retard est profondément regrettante;,
puisque chaque jour retranché à la durée de- la
mission du navire-hôpital est peut-être la cause
de l’abandon de quelques-uns de ceux que ce
na vireest destiné à secourir, et laisse se pro
duire peut-être des souffrances sans soulage
ment:, , des morts saris assistance d’aueune»
sorte- Combien ne serait-il pas cruel de voir s®
prolonger ce retard 1
Confiant dans la bénédiction du ciel, qui n’a
jamais fait défaut aux Œuvres de mer, même
dans des circonstances bien plus dures, le Con
seil de la Société ne saurait penser que ca
pénible delai puisse se prolonger, lorsqu’un»,
modeste somme de 30 000 francs permettrait
une action immédiate.
Nous livrons cette considération aux médite»
tions de tous les vrais ancus des pêcheurs ; noos
savons qu’ils sont nombreux et qu’ils ont le
cœur généreux.
• "Tg<
LE SAI NT-P IERRE *
Le navire-hôpital le a quitté
mardi Saint-Servan, faisant route pour l’Iss
lande. Une brise très favorable de N.-B.
a facilité son départ; il faut espérer que su
traversée sera bonne, et qu’il sera bientôï
rendu dans des parages ou il va exercer sa
mission. 7
Le Saint-Pierre est commandé par n
capitaine au long-cours Nédelec, Asop
il emporte M. l’abbé Silvent, a'.mVmip-'*
M. le pr Bellamy, médecin de ci a c se d«
brmarme, et 47 hommes ù’^aipage ^"
F 416 — IMnelie 23
ROUX
LA CROIX DES MARINS
8 fr. 50 par an
LA CROIX QUOTIDIENNE
Un an, 1 * fr. — Six mois, 10 fr.
Trois mois, 6 fr.
LA CROIX DU DIMANCHE avec
le LABOUREUR. 3 fr. 50 par an
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
6, 3R.TT3S3 VIII»
LA CROIX QUOTIDIENNE
LE PÈLERIN
LA VIE DES SAINTS
21 fr. 20 les trois
LE PÈLERIN illustré, par 8%
6 francs
Sur papier luxe, 10 francs
•O”
'oniGiS
DIMANC HE DES R AMEAUX
Dieu tout-puissant et éternel, qui, pour
donner à l’homme un modèle d’humitité à
imiter, avez voulu que notre Sauveur se
revêtît de notre chair et souffrît le supplice
delà croix, faites,qu’instruitspar sapatience,
nous méritions d’avoir part à sa résurrection.
LA SEMAINE -
Par des jugements fortement moti
vés, les tribunaux de Die et de Saint-
Etienne ont acquitté les anciens As-
somptionistes qui professent à Brian
et les Petites-Sœurs de l’Assomption.
Grâce à Dieu, il y a encore des juges
en France.
Mais le gouvernement continue ses
poursuites et à Saint-Omer fait com
paraître devant le tribunal comme té
moins des enfants d’asile ! Sous aucun
autre régime on n’aurait toléré de
pareils abus.
Une instruction ministérielle a paru
qui, si elle était appliquée, obligerait
presque tous les religieux sécularisés
à s’exiler. Elle est essentiellement
antijuridique.
X
Les conférences électorales conti
nuent. M. de Mun a prononcé à Paris
un important discours que nous ré
sumons.
X
Une nouvelle liste de souscription
publiée par l’Action libérale porte le
total général à 487 049 fr. 45.
Qu’on ne se lassa pas de souscrire
rue Las-Cases, 7.
X
La Chambre a rejeté le scrutin de
liste et voté la loi sur les fraudes
électorales. Fraudant elle-même, elle
a découpé quelques circonscriptions
de manière à changer le verdict des
électeurs. Enfin elle s’est vengée de
mourir en décidant que désormais les
législatures dureraient six ans.
v/
/N
Le Sénat travaille â mettre un peu
de sincérité et d’ordre dans le budget
envoyé par la Chambre. Pour nouer
’es deux bouts, on fera un emprunt de
69 millions.
Ce n’est pas compliqué, mais le pays
trouvera que ce n’est pas brillant.
- _ I X
ta France et la Russie ont commu
niqué une note officielle relative au
traité anglo-japonais. «Lesdeux gou
vernements alliés déclarent qu’obligés
d’envisager le cas où soit l’action agres
sive de tierces puissances, soit de
nouveaux troubles en chine devien
draient une menace pour leurs propres
intérêts, ils se réservent d’aviser éven
tuellement aux moyens d’en assurer
la sauvegarde. »
_ X
Le monde entier attend avec impa
tience la délivrance d’un général boer,
en échange du général Methuan que
Del&rey vainqueur a généreusement
relaxé.
Les Anglais seront-ils assez cancres
pour ne libérer personne?
De Wet et Steijn ont complètement
échappé aux colonnes de KHchener.
X
La Chambre belge a repoussé le suf
frage universel.
LES CUIRASSES
et -,
LES S OUS-M ARINS
A entendre les hâbleurs politiciens,
qui ont une influence si néfaste sur la
marine, puisqu’ils la gouvernent et la
représentent, les cuirassés n’ont plus
longtemps à vivre. Puisqu’on peut dé
truire un cuirassé avec un sous-marin et
construire une quantité de sous-marins
avec le prix d’un cuirassé, ce serait,
disent-ils, un aveuglement presque cri
minel que de continuer à gaspiller les
ressources de notre pays en s’obstinant
à mettre sur les chantiers ces ruineux
mastodontes qu’un simple choc de la
torpille lancée par un sous-marin suf
fira à pulvériser.
Les navigateurs en chambre,qui expéri
mentent le Gymnote sur des bassins plus
ou moins grands, font chorus avec les
politiciens, et, peu à peu, le public igno
rant se laisserait entraîner à leur opi
nion, si des gens du métier, comme le
marin breton du Cosmos , ne venaient se
mettre entravers et rétablir la vérité. Il
est évidemment impossible de nier l’uti
lité des sous-marins, mais ce qu’on peut
ne pas admettre, c’est qu’ils soient ca
pables d’affronter la pleine mer et d’y
poursuivre un cuirassé par un gros
temps.
Certes,ces sous-marins rendront d’énor
mes services pour la défense des côtes,
mais ils ne pourront empêcher les ren
contres du large entre deux flottes
ennemies qui ne devront se composer
que de vaisseaux cuirassés, ayant une
grande puissance défensive et offensive,
qui consistera dans l’épaisseur delà cui
rasse et dans la force de l’artillerie. Car
quoi qu’en disent les amateurs des choses
nouvelles, la vitesse ne peut tenir lieu
de tout, et s’il fallait choisir la qualité
maîtresse d’une de nos unités de combat,
nous n’hésiterions pas à préférer la force
à la vitesse.
C’est aussi le sentiment du marin dis
tingué auquel nous faisions allusion tout
à l’heure. « Le jour, dit-il, où l’on se déci-
deraà faire le sacrifice de la vitesse exa
gérée, nous pourrons, tout en ayant des
navires puissants, en doubler le nombre.
Nos machines moins compliquées seront
plus faciles à conduire et ne se détra
queront plus à chaque instant. Notre
puissance navale y gagnera à tous les
points de vue.» C’est du reste, l’opinion
de l’illustre ingénieur Lenormant et de
tous nos amiraux, qui considèrent la
mise en chantier des cuirassés prévus
par notre programme naval comme une
mesure de salut public. . E. O.
GAZETTE
les sauveteurs
DE CARRO-LA-COUROWNE
L’admirablô prêtre dont nous parlions rëeêtft-
ment ici même, qui présida au sauVetagë de
deux navires en perdition et que l’on a cru suf
fisamment: récompensé par ufie médaille alors
que l’on prodigue le ruban rouge à tort et à
travers, M. l’abbé Bôutlères, nous écrit pouf
nous dire qu’il n’est pas le fondateur de la So
ciété de sauvetage de darro-la-Couronne, mais
simplement le président du Comité de sauvé;
tage de Carro-la-Couronne.
L'humble et vaillant prêtre qui ne veut même
pas se plaindre de ce que l’on paraisse ignorer
les actes de courage qu’il a à son actif ëfâlïit
qu’on lui attribue ce qu’il n’a pas fait,
H ajoute dans la lettre qu’il nous adresse :
«Quant à moi, je suis fier d’être président du
Comité de Carro, en qualité de curé de la Cou
ronne; et vous pouvez être sûr que je fais tout
mon possible pour me montrer à la hauteur de
mes fonctions, pour le bien et la satisfaction
de tous, Société-mère, sauveteurs et naufragés. »
Vous l’avez bien montré, Monsieur l’abbé.
LA MAI80N DU MARIN DE LA ROCHELLE
Le progrès de nos maisons de marins est lent
mais constant. Le marchandage est une vraie
lèpre à laquelle il faut arracher nos matelots.
Sur 20000 francs que peut toucher un équipage
de retour de campagne, on peut évaluer à
10 000 francs au moins l’argent soutiré aux
marins en payement de quelques litcesdèpcuson
ou de marchandises sans valeur.
Pendant l’année 1901 la Maison du Marin de
La Piochello a embarqué 634 hommes, donné
10 067 repas et reçu des marins 9 776 francs,
dont la plus grande partie a été envoyée à
leurs familles. Durant la même période, on a
recueilli 20 hommes du vapeur espagnol Agosto
naufragé sur les côtes de France, deux équi
pages de bateaux de pêche et trois matelots
anglais.
L’EMBARQUEMENT DES CHARBONS
A LA MER
Au cours de la croisière de l’escadre de ré
serve, on a procédé à de nouvelles expériences
de transbordement de charbon au moyen de
l’appareil Temperley-Miller. Le cuirassé Tra-
falgar remorquant le charbonnier Muriel à la
vitesse de 10 nœuds, embarqua 35 tonnes à
l’heure au lieu de 30 au dernier essai; le cui
rassé Empress-of-India , à bord duquel on se
servait pour la première fois de ce transbor
deur, atteignit une moyenne de 40 tonnes
malgré de fréquents changements de vitesse et
une mer un peu houleuse.
Il est très probable que l’amirauté ordonnera
de nouveaux essais, en faisant remorquer le
navire de guerre par le charbonnier, afin que
le premier ne dépense point de combustible
pendant l’opération et puisse nettoyer ses four
neaux, ses chaudières, et effectuer les menues
réparations de machine,
LA PEINTURE DES NAVIRES ANGLAIS
On sait que depuis un temps immémorial les
navires de guerre anglais étaient peints de la
manière suivante : cheminées jaunes, coque
noire, flottaison rouge.
Or, à maintes reprises, dans la presse an
glaise, des hommes de mer et des critiques
navals avaient protesté à ce sujet, parce que ce
genre de peinture rendait ces navires trop vi
sibles sur mer et en faisait d’admirables cibles.
L’amiral lord Charles Beresford, le premier,
avait récemment pris l’initiative de faire peindre
à la française, c’est-à-dire gris sombre, ou cou
leur « toile mouillée », Lun des cuirassés de
l’escadre de la Méditerranée. Or, cette mesure
vient d’être généralisée et dorénavant tous les
navires de guerre anglais seront peints à la
française. Ils y perdront peut-être comme pit
toresque, mais ils seront moins exposés aux
boulets ennemis.
CUIRASSE ET CANON
Le duel entre la cuirasse et le canon va-t-il
dire son dernier mot avec le nouveau navire
de guerre anglais, Roi-E douar d-VII, le plus
grand de la marine d’outre-Manche, et qui doit
servir de type pour la construction de trois
autres cuirassés de l r ‘ classe ?
Le Roi-Edouard-VII, d’un blindage perfec
tionné, d’un déplacement de 17500 tonnes avec
son plein de charbon, portera huit canons lourds
en tourelles, ce qui n’existe, qu'on sache, à cette
heure, sur aucun bâtiment. La raison de cet
armement, c’est que les nouvelles cuirasses de
navires ne peuvent plus être perforées que par
des canons lourds, et qu’il est devenu néces
saire d’accroître le nombre de ces derniers.
LES CONGRÉGÂTIONS
Trois acquittements. —Peut-être l’ar
deur persécutrice de M. Waldeck-Rousseau
sera-t-elle calmée par les trois acquittements
prononcés cette semaine.
A Saint-Etienne, les Retiles-Sœurs de
l’Assomption gardes-malades des pauvres
sont acquittées par un jugement fortement
motivé. d’est au gouvernement de liquider
les biens des Petifes-Sœars et de les expul
ser s’il le veut. Osera-t-il le faire.
Cinq anciens Assomptionistes sécularisés
poursuivis pour avoir dirigé Un établisse
ment à Brian (Drôme) et y avoir donné l’en
seignement et pour avoir fait partie d’une
Congrégation formée,sans autorisation, sont
également acquittés,
Enfin une Ordonnance de nom-lieu a été
rendue en faveur des missionnaires du Laus
(Hautes-Alpes).
La persécution. - Si& fétftMès chari
tables, institutrices laïques libres à Clairmâ-
fftis (Pas-de-Calais), sont poursuivies comme
religieuses Oblates de l'Assomption. ’ï'Oüt
ce que l’apcusation s’est acharnée éprouver,
C’est qu’elles avaient porté autrefois l’habit
religieux = les prévenues ne le niaient pas.
Après une brillante plaidoirie de Lefebvre
du frez, le jugement a été renvoyé après
Pâques,
A Paris, Toulouse, Versailles , Mar
seille, on continue le s poursuites centre les
anciens Jésuites sécularisés.
A Lille, le commissaire envoyé par le, fa
meux M. Delalé, ne pouvant constituer rébat
civil des Petites Soeurs de l’ASsomptlom re
lève avec le plus grand soin les initiales et
les numéros de leurs mouchoirs akde leurs
bas J l
IA GRADUE SEMAINE
Aujourd’hui commence cette semaine
que les chrétiens, à raison des mystères
qu'on y vénère, aiment à appeler la
Semaine Sainte, la grande Semaine.
L'Eglise, dans ces jours sacrés, invite
tous ses enfants, non seulement à prier *
el à venir dans les églises écouter la
parole de Dieu, mais à s'acquitter du
grand devoir de la réception des sacre
ments.
Catholiques, écoutez tous la voix de
VEglise. Que cette semaine soit vrai
ment pour vous une semaine sainte et
en faisant vos Pâques, adressez au Dieu
Sauveur que vous recevrez dans l'Eu
charistie, d'ardentes supplications pour
VEglise et pour la France.
Ainsi vous vous associerez efficace
ment à la « Croisade de mHères et de
pénitences ».
Chaque paquet de 100 feuilles de la croisade, O fr. 25,.
Port en sus, O fr. 20.
Chaque paquet de 100 images eu noir de saint Michel
avec prières spéciales pour les élections au verso,.
O fr. 25. Port en sus, O fr. 20.
Nous envoyons gratuitement sur demande 10 feuilles
de la croisade et une image de saint Michel, à titre dé
spécimen.
ŒUVRES DE MER
La Société des Œuvres de mer, dont le.
siège est à Paris, 5, rue Bayard, adresse à
tous les bienfaiteurs de l’Œuvre la circu
laire suivante ;
En ce début de la campagne d'assistance
de 1902, nous nous faisons un devoir de faire
connaître, comme fie coutume, aux nombreux
bienfaiteurs des Œuvres de mer, la situation
de l’œuvre.
Le Saint-Pierre, qui va exercer sa mission
dans les mers d’Islande, quitte Saint-Servan
au moment même où cette circulaire est
expédiée.
La maison-abri de Faskrudsfjordseraouverta
aussitôt après l’arrivée du navire dans les eaux
d’Islande ; son aumônier, M. l’abbé Hamon,
rejoint le poste où il a obtenu, l’année der
nière, de si importants résultats.
Le 27 mars, les délégués de l’Œuvre à Saint-
Pierre-Miquelon s’embarqueront sur le Buts
aundia, fun des paquebots qui transportent
les 3000 pêcheurs formant les équipages de-
navires qui hivernent dans la colonie. Donc,
fies les premiers jours d’avril, l'aumônier,
M. 1 abbe d’Auvigny, et ses auxiliaires, ouvri
ront la maison de famille, où ils continueront
avec le succès du passé leur œuvre de morali
sation et la bonne guerre contre l’alcoolisme..
On travaille activement au Havre à l’arme- j
ment du Sainl-François-d’Assise, pour pré^ *
parer son. expédition au premier jour. Mais là
date du départ ne saurait être fixée aujourd’hui
les ressources actuelles de l’Œuvre ne permet
tant pas d’engager immédiatement cette grosse
dépense, résolue en principe.
L8 coût considérable de la construction de
ce navire à vapeur, l’ajournement du versement
de la subvention promise pour 1901, peut-être
aussi les difficultés des temps, ont .créé à l’exer
cice qui commence un début moins brillant
que l’on était en droit de l’espérer.
Mais les amis des pêcheurs, dont l’insistance
a imposé aux Œuvres de mer la lourde charge
d’un navire-hôpital à vapeur, ne laisseront pas
protester les légitimes espérances fondées sur
leur générosité, et dans quelques semaines,
sans doute, le Saint-François d’ Assise pourra
à son tour quitter le port, et reprendre la série
des services qu’il a rendus par le passé à nos
pêcheurs sur les bancs de Terre-Neuve.
Ce retard est profondément regrettante;,
puisque chaque jour retranché à la durée de- la
mission du navire-hôpital est peut-être la cause
de l’abandon de quelques-uns de ceux que ce
na vireest destiné à secourir, et laisse se pro
duire peut-être des souffrances sans soulage
ment:, , des morts saris assistance d’aueune»
sorte- Combien ne serait-il pas cruel de voir s®
prolonger ce retard 1
Confiant dans la bénédiction du ciel, qui n’a
jamais fait défaut aux Œuvres de mer, même
dans des circonstances bien plus dures, le Con
seil de la Société ne saurait penser que ca
pénible delai puisse se prolonger, lorsqu’un»,
modeste somme de 30 000 francs permettrait
une action immédiate.
Nous livrons cette considération aux médite»
tions de tous les vrais ancus des pêcheurs ; noos
savons qu’ils sont nombreux et qu’ils ont le
cœur généreux.
• "Tg<
LE SAI NT-P IERRE *
Le navire-hôpital le a quitté
mardi Saint-Servan, faisant route pour l’Iss
lande. Une brise très favorable de N.-B.
a facilité son départ; il faut espérer que su
traversée sera bonne, et qu’il sera bientôï
rendu dans des parages ou il va exercer sa
mission. 7
Le Saint-Pierre est commandé par n
capitaine au long-cours Nédelec, Asop
il emporte M. l’abbé Silvent, a'.mVmip-'*
M. le pr Bellamy, médecin de ci a c se d«
brmarme, et 47 hommes ù’^aipage ^"
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