Titre : Le Courrier de la Corse : journal républicain, littéraire, mondain, d'intérêt départemental et local
Éditeur : [s.n.] (Ajaccio)
Date d'édition : 1896-03-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32750486j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 30 mars 1896 30 mars 1896
Description : 1896/03/30 (A2,N46). 1896/03/30 (A2,N46).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG20 Collection numérique : BIPFPIG20
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1344836m
Source : Archives de la collectivité de Corse-Pumonti, 2020-183390
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/07/2021
DE LA CORSE
JOURNAL RÉPUBLICAIN
3Lilttéra.iaref Mond.ain, d’intérêt Départemental <& Local
ABONNEMENTS PAYABLES D’AVANCE
Un tu
Six mot*
Tro<« moi*
Corse......
12 fr.
6 fr.
4 fr.
Continent français et Algérie.
U fr.
7 fr.
5 fr.
Étranger..................
16 fr.
8 fr.
6 fr.
DEUXIÈME ANNÉE N» 46. - LUNDI 50 MARS 1896
Directeur : EDOUARD BOSC
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
3. rue général Campi, au Ier étage à Ajaccio
Réclames (la lignpj Ofr. 15 — Annonces Ofr. 50
Avis divers ©fr.
EN AVANT !
Ooi, en avant ! Voilà le cri que je
vouais entendre dans toutes les bou-
ches! En avant dans le progrès des
idées, <)ans la liberté ; en avant dans
les idées de .perfeclibilité humaine ! Le
ministère Bourgeois aura eu la gloire
dans .nqtre grande République Fran-
çaise déjà si glorieuse, d’avoir marqué
une date dans l'histoire du progrès des
idées démocratiques et sociales.
Eh ! oui ! qu’on l’appelle socialiste,
ce mgiislére de progrès, d’honnéteté et
de lumière ! Qu'importe ! si ce socialis-
me est bon, si le |>rpgramme qu'il s’est
tracé dès les premiers jours, est un
programme dontjous les honnêtes gens,
veulent la réalisation complète. — M.
Jaurès, M/ Mitlerand, sont ministé-
riels !... tant mieux ! dis-je — Roche -
fort, oui, avez-vous bien entendu,
Rochefort, crie : « Vive Bourgeois !
Vive le,Ministère! » — eh bien quoi ?
tant mieux encore. Croyez-vous que
cela soit si facile de rallier des opinions
qui jusquiiei furent si systématique-
ment opposées à tqus les gouvernements
qui se sont succédés depuis la chute de
l’Empire. Le pays veut la lumière sur
les affaires peu propres des Chemins de
Fer du Sut) ^qt il applaudit M. Ricard
et blâme le Sénat ; le pays veut en finir
avec les tristesses énervantes du Pana-
ma; et il dqnne sa confiance à M.
Bourgeois qui fait arrêter Arton. Le
pays est las. de voir les impôts augmen-
ter tous les ans sans proportions avec
fiant des grandes idées emporte la
France vers les régions idéales du
progrès ! Dans sa marche en avant,
rien ne peut lui résister: Il abat, il
détruit les vols coassants des corbeaux
qui réclament la pâture ; il nettoie les
épluchures des scandales financiers ! il
couvre de sa grande voix tonnante le
chant intéressé des faméliques attachés
au pas.de ce pauvre Lebaudy : Il rend
l’air pur et léger, le ciel bleu et limpi-
de ; il fait la joie dans les coeurs ; la
lumière dans les esprits, et aux carac-
tères il donne la force.
En avant ! en avant toujours ! et
l’on évitera ainsi la révolution sociale
que l’on craint et qui gronde à nos
portes ; et l’on épargnera les crises
déprimantes des convulsions révolu-
tionnaires. Soyons justes pour le peu-
plé travailleur et honnête ! Car le peuple
est intelligent et l’âme des foules est
reconnaissante ; il verra, ce peuple, que
l’on peut arriver aux réformes sociales,
sans révolution ; il comprend, ce peuple,
que le gouvernement républicain et
progressiste qui nous dirige, lui évitera
les surprises sanglantes des révolutions
et il crie : « Vive le Ministère ' » Car
il est reconnaissant ; et parce qu’il com-
prend, il prévoit l’avenir, il crie : « En
avant! » Il n’y a que les imbéciles qui
résistent au courant et que les fous qui
le devancent ; les sages lu devinent.
KIONY.
— 1
Trains de Plaisir
les meources et il crie : Bravo ! à M.
Bouillier, qui, intransigeant sur le prin-
cipe démocratique de l’impôt sur le
revenu, le fait voter à la Chambre des
Députés malgré Léon Say, malgré la
Commission du Budget, maigre les
Chambres de Commerce, malgré toutes
les coalitions des capitalistes syndiqués.
En avant! donc, voilà le cri de rallie-
ment de tous les honnêtes gens qui
sont au pouvoir, qui veulent des réfor-
mes et ,qui ne se contentent pas de le
dire, mais qui agissent. Plus de phra-
ses! mais des actes. Plus de discours
où la froide rhétorique domine ! mais
des faits — et tant pis pour qui n’est
pas content ! tant pis pour les rétrogra-
des de l’obscurantisme. Le souffle vivi-
Un essai de train de plaisir a été
fait dernièrement à Ajaccio le jour de
la fête de Saint-Joseph. Conformé-
ment à nos prévisions cet essai a été
couronné d’un plein succès. En
effet, seize trains ont été mis
en marche. Ils ont transporté plus
de 900 voyageurs et 11 recette a été
de 400 francs dont 300 de bénéfice net,
environ. A six heures du soir le dernier
train a été littéralement piis d’assant.
Nous pouvons ajouter à cela que
malgré l’encombrement des voyageurs,
hommes, femmes, enfants et la défec-
tuosité obligée du débarcadère qui a
dû être établi face à la mer à cause
de la pente de la route, les accidents
ont été nuis. Il est également vrai de
reconnaître que M. Ordioni, sous-
chef de l’exploitation, MM. Terrarossu
et Maréchal, inspecteur de la Compa-
gnie qui s’étaient rendus sur les lieux
se sont multipliés pendant toute la
journée, veillant aux moindres détails
de l’embarquement et du débarque-
ment.
Nous voulons bien espérer que
M. de Roquernaurel, directeur des
chemins de fer Corses, auquel nous
devons cette innovation, ne s’en tien-
dra pas là et voudra bien, dans d’au-
tres occasions que nous allons lui
signaler, étudier la possibilité de nous
gratifier de trains de p'aisir qui
répondent si bien aux besoins et aux
voeux de notre population.
Ainsi, pendant ia prochaine saison
des bains de Caldaniccia nous pen-
sons qu’un train qui effectuerait un
voyage ou deux dans l’après-midi
serait bondé de baigneurs. De même
et surtout, à l’époque des bains de
mer — ainsi que nous en avons déjà
parlé dans un de nos articles du
mois dernier — la plage du Ricanto
pourrait, grâce au cnemin de fer, être
exploitée avec beaucoup de chances
de succès, car elle se prête admira-
blement à la création d’une station
balnéaire.
Peut-être l’assurance qu’un service
de trains serait organisé, déciderait
quelque entrepreneurajaccien à cons-
truire à peu de frais un coquet éta-
blissement en planches, peintes de
couleurs vives, ou une série de cabi-
nes isolées dont la location serait
consentie pour la saison à des famil-
les aisées.
Dans un avenir très prochain le
Ricanto ne tarderait pas à devenir un
petit Roucas-Blanc pour ies ajacciens.
On s’y rendrait non seulement pour j
se baigner mais aussi pour y prendre
l’apéritif, car en plus d’un panorama
magnifique, on y rencontrerait la
meilleure socété ajaccienne qui
ne manquerait pas chaque soir de
faire cette promenade hygiénique
et peu coûteuse autour de notre
splendide corniche. Campo diloro est
aujourd’hui sufûsament assaini et
d’ailleurs à la tombée de la nuit tout
le monde serait rentré, de sorte que
l’on ne pourrait formuler la moindre
objection sanitaire.
S’il est une branche de notre ex-
ploitation climatérique qui n’ait pas
fait un pas depuis trente ans c'est
bien celle des bains de mer. Au point
de vue de la station hivernale nous
avons gagné de beaux hôtels, de jolis
boulevards et même quelques villas.
Pour la station balnéaire qui pourrait
également nous attirer quelques étran-
gers ou tout au moins des familles
aisées de l’intérieur, ou n’a encore
rien fait. Toujours les mêmes cabines
incommodes, aux planches sales et
disjointes. Toujours la même plage,
située en pleine ville et dont les galets
pointus en guise de sable fin, vous
écorchent horriblement les pieds.
Toujours enfin la même installation
rudimentaire, sans bassins de sépara-
tion, sans tremplins, sans appareil
d’hydrothérapie ou de gymnastique,
sans accessoires pour les exercices
de natation, sans même une buvette
pour se désaltérer à la sortie d’un
bain salé.
Il est certain que grâce au chemin
de fer chacun trouverait son intérêt
dans la création d’une station bal-
néaire au Ricanto. Les bains de mer,
qui aujourd’hui ne produisent comme
commerce que la vente de quelques
caleçons à cinquante centimes,devien-
draient pour beaucoup une source d’a-
grément ou de profits comme d’ail-
leurs, dans toutes les villes maritimes
qui ont une population égélle ou
même inférieure à la notre et une
plage qui souvent est loin de valoir
celle du Ricanto.
Et le soir, les jours de fêtes surtout,
on verrait partir ou rentrer ces trains
de plaisir, bondés de joyeux voya-
yeurs, ramenant, d’une promenade
aussi agréable que celle qui contourne
notre golfe, des fleurs champêtres, de
la joie et de la santé. Sur la route pou-
dreuse des cyclistes, des cavaliers,
des voitures irême et pourquoi pas,
car les gens qui roulent carrosses
se rendraient nécessairement à la
plage dans leur voiture pour ne pas en
perdre l’habitude, sur la roule pou-
dreuse donc,l’animation se feiait éga-
lement sentir et Ajaccio aurait enfin
ce qui, chose étrange lui manque en-
core aujourd’hui, une banlieue, une
plage, une great attraction !
Voilà ce que peuvent nous donner
le blanc panache de fumée et le jo-
yeux sifflet de la locomotive quand on
possède une jolie plage à quelques
minutes de la ville.
AERA.
Dans sa séance de jeudi dernier la
Chambre des députés a voté le princi-
pe de l’impôt global sur le revenu.
D’aucuns comptaient sur un échec
pour le Ministère qui a, au contraire
remporté une nouvelle victoire.
Après une assez longue discussion
et malgré l’hostilité de la Commission
du budget la Chambre a adopté di-
vers amendements acceptés par le
gouvernement et qui étaient autant, de
votes de confiance en sa faveur. Fina-
lement l’ensemble du projet de loi a
été adopté par 10 voix de majorité.
«
JOURNAL RÉPUBLICAIN
3Lilttéra.iaref Mond.ain, d’intérêt Départemental <& Local
ABONNEMENTS PAYABLES D’AVANCE
Un tu
Six mot*
Tro<« moi*
Corse......
12 fr.
6 fr.
4 fr.
Continent français et Algérie.
U fr.
7 fr.
5 fr.
Étranger..................
16 fr.
8 fr.
6 fr.
DEUXIÈME ANNÉE N» 46. - LUNDI 50 MARS 1896
Directeur : EDOUARD BOSC
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
3. rue général Campi, au Ier étage à Ajaccio
Réclames (la lignpj Ofr. 15 — Annonces Ofr. 50
Avis divers ©fr.
EN AVANT !
Ooi, en avant ! Voilà le cri que je
vouais entendre dans toutes les bou-
ches! En avant dans le progrès des
idées, <)ans la liberté ; en avant dans
les idées de .perfeclibilité humaine ! Le
ministère Bourgeois aura eu la gloire
dans .nqtre grande République Fran-
çaise déjà si glorieuse, d’avoir marqué
une date dans l'histoire du progrès des
idées démocratiques et sociales.
Eh ! oui ! qu’on l’appelle socialiste,
ce mgiislére de progrès, d’honnéteté et
de lumière ! Qu'importe ! si ce socialis-
me est bon, si le |>rpgramme qu'il s’est
tracé dès les premiers jours, est un
programme dontjous les honnêtes gens,
veulent la réalisation complète. — M.
Jaurès, M/ Mitlerand, sont ministé-
riels !... tant mieux ! dis-je — Roche -
fort, oui, avez-vous bien entendu,
Rochefort, crie : « Vive Bourgeois !
Vive le,Ministère! » — eh bien quoi ?
tant mieux encore. Croyez-vous que
cela soit si facile de rallier des opinions
qui jusquiiei furent si systématique-
ment opposées à tqus les gouvernements
qui se sont succédés depuis la chute de
l’Empire. Le pays veut la lumière sur
les affaires peu propres des Chemins de
Fer du Sut) ^qt il applaudit M. Ricard
et blâme le Sénat ; le pays veut en finir
avec les tristesses énervantes du Pana-
ma; et il dqnne sa confiance à M.
Bourgeois qui fait arrêter Arton. Le
pays est las. de voir les impôts augmen-
ter tous les ans sans proportions avec
fiant des grandes idées emporte la
France vers les régions idéales du
progrès ! Dans sa marche en avant,
rien ne peut lui résister: Il abat, il
détruit les vols coassants des corbeaux
qui réclament la pâture ; il nettoie les
épluchures des scandales financiers ! il
couvre de sa grande voix tonnante le
chant intéressé des faméliques attachés
au pas.de ce pauvre Lebaudy : Il rend
l’air pur et léger, le ciel bleu et limpi-
de ; il fait la joie dans les coeurs ; la
lumière dans les esprits, et aux carac-
tères il donne la force.
En avant ! en avant toujours ! et
l’on évitera ainsi la révolution sociale
que l’on craint et qui gronde à nos
portes ; et l’on épargnera les crises
déprimantes des convulsions révolu-
tionnaires. Soyons justes pour le peu-
plé travailleur et honnête ! Car le peuple
est intelligent et l’âme des foules est
reconnaissante ; il verra, ce peuple, que
l’on peut arriver aux réformes sociales,
sans révolution ; il comprend, ce peuple,
que le gouvernement républicain et
progressiste qui nous dirige, lui évitera
les surprises sanglantes des révolutions
et il crie : « Vive le Ministère ' » Car
il est reconnaissant ; et parce qu’il com-
prend, il prévoit l’avenir, il crie : « En
avant! » Il n’y a que les imbéciles qui
résistent au courant et que les fous qui
le devancent ; les sages lu devinent.
KIONY.
— 1
Trains de Plaisir
les meources et il crie : Bravo ! à M.
Bouillier, qui, intransigeant sur le prin-
cipe démocratique de l’impôt sur le
revenu, le fait voter à la Chambre des
Députés malgré Léon Say, malgré la
Commission du Budget, maigre les
Chambres de Commerce, malgré toutes
les coalitions des capitalistes syndiqués.
En avant! donc, voilà le cri de rallie-
ment de tous les honnêtes gens qui
sont au pouvoir, qui veulent des réfor-
mes et ,qui ne se contentent pas de le
dire, mais qui agissent. Plus de phra-
ses! mais des actes. Plus de discours
où la froide rhétorique domine ! mais
des faits — et tant pis pour qui n’est
pas content ! tant pis pour les rétrogra-
des de l’obscurantisme. Le souffle vivi-
Un essai de train de plaisir a été
fait dernièrement à Ajaccio le jour de
la fête de Saint-Joseph. Conformé-
ment à nos prévisions cet essai a été
couronné d’un plein succès. En
effet, seize trains ont été mis
en marche. Ils ont transporté plus
de 900 voyageurs et 11 recette a été
de 400 francs dont 300 de bénéfice net,
environ. A six heures du soir le dernier
train a été littéralement piis d’assant.
Nous pouvons ajouter à cela que
malgré l’encombrement des voyageurs,
hommes, femmes, enfants et la défec-
tuosité obligée du débarcadère qui a
dû être établi face à la mer à cause
de la pente de la route, les accidents
ont été nuis. Il est également vrai de
reconnaître que M. Ordioni, sous-
chef de l’exploitation, MM. Terrarossu
et Maréchal, inspecteur de la Compa-
gnie qui s’étaient rendus sur les lieux
se sont multipliés pendant toute la
journée, veillant aux moindres détails
de l’embarquement et du débarque-
ment.
Nous voulons bien espérer que
M. de Roquernaurel, directeur des
chemins de fer Corses, auquel nous
devons cette innovation, ne s’en tien-
dra pas là et voudra bien, dans d’au-
tres occasions que nous allons lui
signaler, étudier la possibilité de nous
gratifier de trains de p'aisir qui
répondent si bien aux besoins et aux
voeux de notre population.
Ainsi, pendant ia prochaine saison
des bains de Caldaniccia nous pen-
sons qu’un train qui effectuerait un
voyage ou deux dans l’après-midi
serait bondé de baigneurs. De même
et surtout, à l’époque des bains de
mer — ainsi que nous en avons déjà
parlé dans un de nos articles du
mois dernier — la plage du Ricanto
pourrait, grâce au cnemin de fer, être
exploitée avec beaucoup de chances
de succès, car elle se prête admira-
blement à la création d’une station
balnéaire.
Peut-être l’assurance qu’un service
de trains serait organisé, déciderait
quelque entrepreneurajaccien à cons-
truire à peu de frais un coquet éta-
blissement en planches, peintes de
couleurs vives, ou une série de cabi-
nes isolées dont la location serait
consentie pour la saison à des famil-
les aisées.
Dans un avenir très prochain le
Ricanto ne tarderait pas à devenir un
petit Roucas-Blanc pour ies ajacciens.
On s’y rendrait non seulement pour j
se baigner mais aussi pour y prendre
l’apéritif, car en plus d’un panorama
magnifique, on y rencontrerait la
meilleure socété ajaccienne qui
ne manquerait pas chaque soir de
faire cette promenade hygiénique
et peu coûteuse autour de notre
splendide corniche. Campo diloro est
aujourd’hui sufûsament assaini et
d’ailleurs à la tombée de la nuit tout
le monde serait rentré, de sorte que
l’on ne pourrait formuler la moindre
objection sanitaire.
S’il est une branche de notre ex-
ploitation climatérique qui n’ait pas
fait un pas depuis trente ans c'est
bien celle des bains de mer. Au point
de vue de la station hivernale nous
avons gagné de beaux hôtels, de jolis
boulevards et même quelques villas.
Pour la station balnéaire qui pourrait
également nous attirer quelques étran-
gers ou tout au moins des familles
aisées de l’intérieur, ou n’a encore
rien fait. Toujours les mêmes cabines
incommodes, aux planches sales et
disjointes. Toujours la même plage,
située en pleine ville et dont les galets
pointus en guise de sable fin, vous
écorchent horriblement les pieds.
Toujours enfin la même installation
rudimentaire, sans bassins de sépara-
tion, sans tremplins, sans appareil
d’hydrothérapie ou de gymnastique,
sans accessoires pour les exercices
de natation, sans même une buvette
pour se désaltérer à la sortie d’un
bain salé.
Il est certain que grâce au chemin
de fer chacun trouverait son intérêt
dans la création d’une station bal-
néaire au Ricanto. Les bains de mer,
qui aujourd’hui ne produisent comme
commerce que la vente de quelques
caleçons à cinquante centimes,devien-
draient pour beaucoup une source d’a-
grément ou de profits comme d’ail-
leurs, dans toutes les villes maritimes
qui ont une population égélle ou
même inférieure à la notre et une
plage qui souvent est loin de valoir
celle du Ricanto.
Et le soir, les jours de fêtes surtout,
on verrait partir ou rentrer ces trains
de plaisir, bondés de joyeux voya-
yeurs, ramenant, d’une promenade
aussi agréable que celle qui contourne
notre golfe, des fleurs champêtres, de
la joie et de la santé. Sur la route pou-
dreuse des cyclistes, des cavaliers,
des voitures irême et pourquoi pas,
car les gens qui roulent carrosses
se rendraient nécessairement à la
plage dans leur voiture pour ne pas en
perdre l’habitude, sur la roule pou-
dreuse donc,l’animation se feiait éga-
lement sentir et Ajaccio aurait enfin
ce qui, chose étrange lui manque en-
core aujourd’hui, une banlieue, une
plage, une great attraction !
Voilà ce que peuvent nous donner
le blanc panache de fumée et le jo-
yeux sifflet de la locomotive quand on
possède une jolie plage à quelques
minutes de la ville.
AERA.
Dans sa séance de jeudi dernier la
Chambre des députés a voté le princi-
pe de l’impôt global sur le revenu.
D’aucuns comptaient sur un échec
pour le Ministère qui a, au contraire
remporté une nouvelle victoire.
Après une assez longue discussion
et malgré l’hostilité de la Commission
du budget la Chambre a adopté di-
vers amendements acceptés par le
gouvernement et qui étaient autant, de
votes de confiance en sa faveur. Fina-
lement l’ensemble du projet de loi a
été adopté par 10 voix de majorité.
«
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.66%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.66%.
- Collections numériques similaires Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"Le Briard : journal républicain, organe des intérêts de la Brie ["puis" journal régional ... "ou" journal de la démocratie] /ark:/12148/bd6t53936607d.highres L'Union bourguignonne : ["puis" journal de Dijon] : paraissant les mercredis, vendredis et dimanches ["puis" paraissant tous les jours, les dimanches et les jeudis exceptés "puis" paraissant les lundi, mardi, mercredi, vendredi et samedi] /ark:/12148/bd6t526290287.highresLa Grande Collecte La Grande Collecte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "GCGen1" Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BnPlCo00"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k1344836m/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k1344836m/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k1344836m/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k1344836m/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k1344836m
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k1344836m
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k1344836m/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest