Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1949-07-01
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 164718 Nombre total de vues : 164718
Description : 01 juillet 1949 01 juillet 1949
Description : 1949/07/01 (A123)-1949/09/30. 1949/07/01 (A123)-1949/09/30.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t570092w
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/07/2021
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Le Gaulois
LE FIGARO
Tous les Samedis —
DIRECTEUR : Pierre BRISSON
Les gens qui ne veulent rien faire de rien
n’avancent rien et ne sont bons à rien.
Beaumarchais.
JUILLET - AOUT
SEPTEMBRE 1949
LE FIGARO LITTERAIRE
L'hebdomadaire littéraire
à la pointe de l'actualité
LITTÉRAIRE - ARTISTIQUE - SCIENTIFIQUE
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a Paix du Christ dans le règne du Christ
Par Mgr THÉAS, évêque de Tarbes et Lourdes
Mgr Thêas a bien voulu, répondant à notre demande. tirér
la leçon du voyage qu’il vient de faire récemment aux
^ats-Unis. Dans ce numéro réalisé à la gloire de Lourdes,
le récit de cette mission tout entière vouée à la dévotion
à Notre-Dame avait sa place imposée.
’AN dernier, au mois de juillet, vint à Lourdes un pèle
rinage de 600 catholiques des Etats-Unis, sous la conduite
de 5 Evêques, dont Son Excellence Monseigneur
hing, Archevêque de Boston. Je fus invité publique-
nent à leur rendre cette visite aux Etats-Unis ; à son tour, un
rêtre de Pittsburgh, Father Cox, qui, depuis 1919, a conduit
groupes de pèlerins à Lourdes, me fit comprendre que
i voyage contribuerait grandement à accroître la dévotion
ps Etats-Unis pour Notre-Dame de Lourdes et engagerait
clergé à organiser des pèlerinages.
Je décidai donc de faire ce
le mouvement de prières
« Pax Christi » dont je
is le directeur.
Je suis parti en février der-
ier, accompagné d’un inter
ne, M. le Chanoine Lar-
bère, secrétaire général de
Grotte, et, six semaines du-
nt, de New-York à San-
anciscô, j’ai eu l’occasion
parler dans bien des égli-
mais surtout dans les sémi*
lires, les « High-Schools »,
les universités,
je trouvais une jeunesse
telleetuelle attentive, com-
■éhensive, des jeunes gens et
jeunes filles qui feront
idmirables diffuseurs du
«âge que j’apportais. Ce
i les intéressait surtout,
lait le fonctionnement du
reau des Constatations Mé
fies et aussi les guérisons
rporelles ou spirituelles. Je
aperçus bien vite que la
votion à N.-D. de Lour-
s était très répandue aux
ats-lnis. Pas d’église, pas
chapelle où l’on ne voie,
bonne place, la statue de
D. de Lourdes. Que de re-
oductions aussi de la Grotte
Massabielle ! en plein
dans les couvents, les col-
auprès et parfois dans
térieur des églises ! Un
'digne de remarque : j’en*
1 un jour dans un cime-
;re catholique des environs
Ls Angeles et j’y trou-
un catholique japonais
bruisant une de ces grot-
: il me déclara que
la quarante-quatrième
bâtissait dans les envi-
de Los Angeles. D’ail.
1 accueil plus que sym-
( [ue, enthousiaste, qui
fut fait partout au cours
■non voyage s’adressait, je
Mutais bien, à l’Evêque de
Lourdes, au messager de N.-D.
de Lourdes. A la veille de
mon départ des Etats-Unis,
Son Excellence Monseigneur
Cicognani, Délégué Apostoli
que, ayant fait une invitation,
m’apprit, dans le toast qu’il
prononça, que, dès 1848, le
sixième Concile Provincial de
Baltimore avait choisi pour
patronne des Etats-Unis la
Sainte-Vierge sous le vocable
de l’immaculée Conception,
quatre ans avant la procla
mation de ce dogme qui fut
faite à Rome en 1854 et dont
la confirmation fut donnée
par Notre-Dame elle-même, à
Lourdes, en 1858. « Je suis
heureux, répondis-je, d’ap
prendre ce fait qui crée, si
je puis ainsi dire, un lien plus
étroit entre les Etats-Unis,
Rome et Lourdes. »
Le but de ma visite était en
core d’inviter le Clergé amé
ricain à adhérer à la croisade
de prières pour l’établisse
ment de la Paix du Christ
dans le règne du Christ.
Le mouvement de « Pax
Christi » prit naissance en
1945 en pleine bataille de la
Libération de notre territoire ;
on se proposait de demander
des prières pour que l’Alle
magne fût délivrée du Nazis
me. Ce résultat obtenu, le
mouvement s’élargit en une
Croisade de prières pour l’éta
blissement de la Paix entre
les Nations : Mouvement pu
rement spirituel qui n’exige
de ses adhérents qu’une courte
prière chaque jour avec un
effort sincère vers la pratique
de la charité, allant, selon
les principes de l’Evangile,
jusqu’à l’amour de tous les
hommes sans exception; ainsi
Dieu aidant, la Paix pour
rait être établie et définitive
ment assurée dans le Monde.
La haine céderait la place à
l’Amour. Ce mouvement, bien
compris et accepté par les Ca
tholiques allemands, a donné
lieu déjà à des Congrès à Ke-
velaer et à Trêves. Un magni
fique pèlerinage a réuni à
Lourdes l’an dernier 10.000
pèlerins de 26 nations diffé
rentes. Un nouveau Congrès
se tiendra à Oropa, au nord
de l’Italie, en avril 1949, et un
pèlerinage international plus
important encore que celui de
1948 aura lieu à Lourdes
du 21 au 24 juillet prochain;
il sera présidé par Son Emi
nence le Cardinal Schuster,
Archevêque de Milan, entouré
de Cardinaux français et
étrangers et de nombreux Evê
ques.
Les Evêques des Etats-Unis,
et parmi eux LL. EE. les Car
dinaux Spellmann et Stritch,
ont fait très bon accueil à
cette Croisade de prières pour
la paix, et c’est sur leur re
commandation que j’allai
trouver son Excellence Mon
seigneur McNicholas, Arche
vêque de Cincinnati et Pré
sident élu de la Conférence
des Evêques des Etats-Unis.
Spontanément, il me donna
l’assurance qu’il en parlerait à
la Commission administrative
qui se réunit en avril, en at
tendant qu’il proposât l’adhé
sion à cette Croisade à la
Conférence générale de l’Epis
copat en novembre prochain.
Le Président des Etats-Unis
lui-même, dans la courte vi
site que je lui fis, voulut bien
me dire que ce projet s’accor
dait parfaitement avec ses pro
pres désirs ; et, me montrant
un globe terrestre qui se trou
vait sur sa table, il ajouta :
« Que de fois par jour, regar
dant ce globe, je me dis que
le souci de tout gouvernement
doit être de ramener la paix
et le bonheur dans le monde. »
J’espère que, par l’interces
sion de Notre-Dame de Lour
des, si populaire là-bas, nous
obtiendrons enfin la paix du
Christ dans le règne du Christ.
« Pax Christi in regno Chris
ti. »
t Pierre THEAS
Evêque de Tarbes
et Lourdes.
Du scepticisme à la foi
UN TÉMOIGNAGE CAPITAL
SUR LE «FAIT DE LOURDES».
D'
E tous les témoignages fournis par des médecins sur le « fait
de Lourdes », celui que nous apporte un ouvrage posthume
du docteur Alexis Carrel (1) comptera parmi les plus
importants.
C’est la publication, en 1935, de son livre « L’homme, cet
inconnu », qui révéla au grand public le nom du docteur Carrel.
Dans cet ouvrage l’auteur tentait, selon ses propres termes, de
faire « un inventaire complet » afin que puisse naître « une science
véritable de l’homme ».
Le docteur Carrel est mort
en 1945 après de cruelles épreu
ves physiques et morales. L’ou
vrage que l’on vient de publier
éclaire la vie intérieure de l’au
teur. De plus, ce « Voyage de
Lourdes », écrit à l’âge de 30
ans, en 1903, est un document
de première valeur, car il est
d’un sincérité qu’on ne peut
mettre en doute. On sent, à
chaque page, le témoin se dé
fendre énergiquement contre
lui-même. Ce récit a été re
trouvé dans ses papiers. Il est
rédigé sous une forme imper
sonnelle mais l’auteur se met en
scène sous le nom à peine trans
formé de Lerrac.
Dès les premières lignes, nous
sommes dans l’ambiance d’un
train de malades se dirigeant
vers Lourdes. Lerrac a pris
place dans le compartiment de
seconde classe réservé à la di
rection du pèlerinage et, non
sans une pointe de malice, nous
décrit ses compagnons de
voyage : « Le directeur pré
senta le docteur Lerrac à un
Pendant son voyage aux U.S.A., Mgr Théas rencontra de nombreuses
personnalités civiles et religieuses.
Notre photo montre, de gauche à droite : S. Em. Mgr Spellmann,
cardinal-archevêque de New-York, en conversation avec Mgr Théas!
Attestation concernant la source
miraculeuse de Massabielle
Les soussignés :
Son Excellence Mgr Théas, évêque
de Tarbes et de Lourdes ;
Mgr Ricaud, recteur de l'Œuvre de
la .Grotte ;
M. le Chanoine Larribère, secrétaire
général ;
M. le Chanoine Crassus, économe ;
M. le Chanoine Maillet, géologue ;
M. Cachin, ingénieur des Mines ;
M. Sens-Cazenave, ingénieur des
Travaux publics ;
M. Béguère, entrepreneur à Lourdes;
les contremaîtres, surveillants et ou
vriers qualifiés qui ont participé aux
travaux d'aménagement et de captage
récemment exécutés à la Source mira
culeuse de Massabielle, ou qui les ont
suivis et contrôlés très assidûment, at
testent, sous la foi du serment, ce qui
suit :
Le 13 juillet 1948, lorsque commença
l’examen de la Source, à l'effet de dé
terminer la cause de la diminution très
notable de son débit qui s'accusait de
puis quelques années, l'inspection du
caniveau d’émergence a révélé qu’il était
envahi par un mélange de sable et de
limon argileux, à travers lequel l’eau
de la Source avait du mal à se frayer
une issue,
{Suite page 2)
ecclésiastique de mine froide et
souriante ; c’était le vicaire gé
néral que Son Eminence le car
dinal-archevêque avait daigné
déléguer à sa place au pèleri
nage de Lourdes ». Il y a éga
lement « une vieille dame, revê
tue d’une belle jupe de soie qui
se tenait toute raide ; ces Mes
sieurs lui parlaient avec la dé
férence que les ecclésiastiques
accordent d’ordinaire aux per
sonnes pieuses et riches ».
Et tandis que le train roule
dans la chaleur accablante,
Louis Lerrac se remémore les
raisons qui l’ont incité à entre
prendre ce voyage. Docteur en
médecine, les histoires de Lour
des avaient depuis longtemps
déjà attiré son attention. Quel
ques jours auparavant, le mé
decin chargé du service médi
cal des pèlerinages, qu’il
connaissait un peu, lui avait
proposé de le remplacer. Mal
gré sa répugnance à faire ce
voyage au milieu des pèlerins,
il était parti.
« On a toujours refusé sys
tématiquement d’étudier ce qui
se passe à Lourdes. Pourquoi
ne pas essayer ? se dit-il. S’il
n’y a que des guérisons imagi
naires, la perte de temps ne
sera pas bien considérable. Si,
d’aventure, il y a un effet réel,
quelle qu’en soit d’ailleurs la
cause, ce serait un fait qui,
constaté de façon vraiment
scientifique, pourrait avoir un
intérêt considérable.
» Nous ne connaissons pres
que rien, au point de vue bio
logique, des phénomènes pos
sibles. Il ne faut rien nier au
nom des lois que nous connais
sons trop peu.
» Lorsque des faits extraor
dinaire comme ceux que les
feuilles pievjses attribuent à
Lourdes sont signalés, il est
bien facile de les examiner sans
parti pris, comme on étudierait
un malade dans un hôpital, ou
comme s’il s’agissait d’une ex
périence de laboratoire.
» Si l’on découvre des super
cheries ou des erreurs, on a
alors le droit de les signaler. Si,
par impossible, les faits étaient
La procession du Saint Sacrement passe devant les malades
(1) Docteur Alexis Carre] : « Le
Voyage de Lourdes », suivi de frag
ments de Journal et de Méditations.
Paris, Plon 1949, 1 vol. In-8°. Prix
375 francs.
réels, on aurait la bonne fortune
de voir une chose infiniment in
téressante qui pourrait mettre
sur la voie de choses fort sé
rieuses. »
On voit dans quel état d’es
prit se trouve ce médecin qui ac
compagne pour la première fois
un pèlerinage. Il est incroyant
mais décidé à observer les faits
avec toute la rigueur scientifi
que possible.
Dans la nuit, il est appelé
auprès d’une jeune fille très
gravement atteinte : Marie
Ferrand. « Jamais je ne pour
rai arriver à Lourdes ! » gé
mit-elle avec angoisse. Le doc
teur lui fait une piqûre de mor
phine et l’examine. Il diagnos
tique une péritonite tubercu
leuse et se fait raconter, par la
sœur, qui accompagne la jeune
fille, l’origine et l’évolution de
la maladie. A l’hôpital Saint-,
Joseph on avait reculé devant
une intervention chirurgicale,
l’opération ayant été jugée trop
dangereuse.
Le train approche de Lour
des, s’arrête avant d’entrer en
gare. « A toutes les fenêtres on
vit paraître des têtes pâles, ex
tatiques, joyeuses, saluant la
terre d’élection où leurs maux
allaient disparaître comme la
fumée qu’emporte le vent ».
Dès son arrivée à Lourdes,
Lerrac prend contact avec
l’hospitalité de Notre-Dame-
du-Salut, groupement composé
d’hommes de tous les mondes
qui viennent chaque année pas
ser là quelques semaines pour
transporter les malades, les bai
gner et faire la police de la
grotte, des piscines et de l’hô
pital.
D’un crayon vif, Lerrac dé
crit ainsi leur chef, à cette épo
que : « Un homme important
dont la barbe blanche s’étalait
en éventail sur une poitrine cou
verte d’insignes bleus et de croix
d’argent. Une superbe paire de
bretelles de cuir attestait son
dévouement, ainsi que la grosse
décoration pontificale qui rou
gissait s a boutonnière. L a
grosse face rouge ruisselait de
sueur, sous un béret de velours
noir. Excité, soucieux, ravi, il
donnait des ordres comme un
général préparant l’attaque
d’une armée ».
Lerrac rencontre A.B., son
ancien camarade de collège,
resté un croyant sincère alors
que lui, Lerrac, « absorbé par
ses études scientifiques, s’était
peu à peu convaincu que, en
dehors de la méthode positive,
la certitude n’existait pas.
Joseph Brandicourt.
(Suite page 2)
Principaux pèlerinages de l’été 1949
L’émouvante Croix formée par les grands malades
DE JUILLET
Pèlerinage de Ver
sailles.
Pèlerinage d'Au-
tun.
Pèlerinage de Sois-
sons.
Pèlerinage de Car
cassonne.
Pèlerinage de Bor
deaux.
Pèlerinage de Mar
seille.
Pèlerinage
des Aveugles.
Pèlerinage
Saint-Dié.
Pèlerinage
de l'Armée.
Pèlerinage
de Rome.
Pèlerin, de Mont
pellier. (Ggrégé).
Pèlerin, de Gond
(agrégé).
Pèlerin, de Glasgow
(agrégé).
Pèlerinage de «Pax
Christi », auquel
est accordée
l'exclusivité.
Society of Our lady
of Lourdes (agré
gé).
Pèl. des « Paolini »
'de Milan (agré
gé).
Pèlerinage de Ve
nise (malades)
(agrégé).
Pèlerinage
de Nottingham.
Pèlerin, de Breda
(Hollande).
Pèlerinage
de Genève.
Pèlerinage
de Périgueux.
26- 2
26- 3
29- 4
30- 5
3-10
5- 9
5- 10
6 - 12
8-13
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11-16
11-16
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12-16
12-17
12-18
12- 23
13- 18
13-19
18-22
23-25
23-25
23-26
Pèlerinage
de Liverpool.
Pèlerinage
du Luxembourg.
Pèlerinage
de Birmingham.
Pèlerinage
de Courtrai.
MOIS D’AOUT
août
— P
Pèlerinage
de Paisley.
Groupe de l'armée
d'occupation.
Pèl. de Hexham et
Newcastle.
Légion of Mary
(Londres).
Pèlerin, ouvrier des
Flandres belges.
Pèlerinage
de Portsmouth.
P è I e r i n.a g e
de Dublin.
Pèlerinage
de Milan.
I e r i n a
9 e
de Rome
Comité italien pro
Palest. e Lourdes
Pèlerinage d'Oftal
(malades).
Pèlerinage
de Bruxelles.
Pèlerinage d'Oran.
Pèlerinage
de Namur.
Pèlerinage
ds Southwark.
Pèl. NATIONAL
FRANÇAIS
(exclusivité).
Pèlerinage
d'Auch.
Pèlerinage
d'Agen.
Pèlerinage
de Prytanée.
24-29 —
24- 30 —
25- 30 —
25-30 —
25- 31 —
26- 30 —
26-30 —
26-30 —
29- 1 septembre
29- 2 —
29- 2 —
29- 2 —
29- 3 —
29- 3 —
29- 3 —
g e
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29- 4 _
30- 2 —•
31- 5 —
MOIS DE
2- 6 septembre
2-6 —
2-6 —
3- 8
2 - 6 —
4- 5 —
4-10 —
Pèlerinage
de Langres.
Pèlerinage Veritas
de Dublin.
Pèlerinage
de Nancy.
Pèlerin, de Turin
(malades).
P è I e r i n a
de Tournai.
P è I e r i n a
de Rome.
Pèlerinage
de Cambrai.
Pèlerinage
de Saragosse.
Pèlerinage
du Mans.
Pèlerinage
de Bourges.
Pèlerinage
de Sens.
Pèlerinage
de Clermont.
Pèlerinage
de Moulins.
Pèlerinage
de Poitiers.
Pèlerinage
de Dijon.
Pèlerinage d'Aix.
Pèl. des Paolini de
Milan.
Pèlerin. National
Italien (malades)
SEPTEMBRE
Pèlerin
de Nantes.
Paolini de Milan.
Pèlerinage
de Rome.
Pèlerinage
de Reims.
Pèlerinage de Lille
Pèlerinage
des Cheminots.
Pèlerinage
d'Avignon.
g e
4- 10
5- 9
5- 9
6- 9
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17-23
g e
g e
pro
— P
— P
— P
— P
— P
— P
Pèlerinag
de Besançon.
Pèlerinag
de Lyon.
P è I e r i n a
de Moulins.
P è I e r i n a
de Rouen.
Comité italien
Palest. e Lourdes
Pèlerin. National
belge (de Liège)
Pèlerin. Menevia
(Angleterre).
Pèlerinag
de Luçon.
Anciens Combat
tants.
Pèlerinag
de Grenoble.
Pèlerinag
de Chartres.
Pèlerinage de Séez.
P è ! e r i n o ge
de Tours,
è I e r i n a g
de Beauvais,
è T e r i n a g
de Meaux,
è I e r i n a
de Limoges,
è I e r i n a
d'Evreux.
è I e r i n a
de Belley.
è le r i n a g e
d'Angers.
Pèlerinage
de Saint-Brieuc.
Pèlerinage
de Strasbourg.
Pèlerinage
de Metz.
Paolini de Milan.
Pèlerinage
de Namur.
g e
g e
g e
(Suite page 2)
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la France
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la colonie
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a Paix du Christ dans le règne du Christ
Par Mgr THÉAS, évêque de Tarbes et Lourdes
Mgr Thêas a bien voulu, répondant à notre demande. tirér
la leçon du voyage qu’il vient de faire récemment aux
^ats-Unis. Dans ce numéro réalisé à la gloire de Lourdes,
le récit de cette mission tout entière vouée à la dévotion
à Notre-Dame avait sa place imposée.
’AN dernier, au mois de juillet, vint à Lourdes un pèle
rinage de 600 catholiques des Etats-Unis, sous la conduite
de 5 Evêques, dont Son Excellence Monseigneur
hing, Archevêque de Boston. Je fus invité publique-
nent à leur rendre cette visite aux Etats-Unis ; à son tour, un
rêtre de Pittsburgh, Father Cox, qui, depuis 1919, a conduit
groupes de pèlerins à Lourdes, me fit comprendre que
i voyage contribuerait grandement à accroître la dévotion
ps Etats-Unis pour Notre-Dame de Lourdes et engagerait
clergé à organiser des pèlerinages.
Je décidai donc de faire ce
le mouvement de prières
« Pax Christi » dont je
is le directeur.
Je suis parti en février der-
ier, accompagné d’un inter
ne, M. le Chanoine Lar-
bère, secrétaire général de
Grotte, et, six semaines du-
nt, de New-York à San-
anciscô, j’ai eu l’occasion
parler dans bien des égli-
mais surtout dans les sémi*
lires, les « High-Schools »,
les universités,
je trouvais une jeunesse
telleetuelle attentive, com-
■éhensive, des jeunes gens et
jeunes filles qui feront
idmirables diffuseurs du
«âge que j’apportais. Ce
i les intéressait surtout,
lait le fonctionnement du
reau des Constatations Mé
fies et aussi les guérisons
rporelles ou spirituelles. Je
aperçus bien vite que la
votion à N.-D. de Lour-
s était très répandue aux
ats-lnis. Pas d’église, pas
chapelle où l’on ne voie,
bonne place, la statue de
D. de Lourdes. Que de re-
oductions aussi de la Grotte
Massabielle ! en plein
dans les couvents, les col-
auprès et parfois dans
térieur des églises ! Un
'digne de remarque : j’en*
1 un jour dans un cime-
;re catholique des environs
Ls Angeles et j’y trou-
un catholique japonais
bruisant une de ces grot-
: il me déclara que
la quarante-quatrième
bâtissait dans les envi-
de Los Angeles. D’ail.
1 accueil plus que sym-
( [ue, enthousiaste, qui
fut fait partout au cours
■non voyage s’adressait, je
Mutais bien, à l’Evêque de
Lourdes, au messager de N.-D.
de Lourdes. A la veille de
mon départ des Etats-Unis,
Son Excellence Monseigneur
Cicognani, Délégué Apostoli
que, ayant fait une invitation,
m’apprit, dans le toast qu’il
prononça, que, dès 1848, le
sixième Concile Provincial de
Baltimore avait choisi pour
patronne des Etats-Unis la
Sainte-Vierge sous le vocable
de l’immaculée Conception,
quatre ans avant la procla
mation de ce dogme qui fut
faite à Rome en 1854 et dont
la confirmation fut donnée
par Notre-Dame elle-même, à
Lourdes, en 1858. « Je suis
heureux, répondis-je, d’ap
prendre ce fait qui crée, si
je puis ainsi dire, un lien plus
étroit entre les Etats-Unis,
Rome et Lourdes. »
Le but de ma visite était en
core d’inviter le Clergé amé
ricain à adhérer à la croisade
de prières pour l’établisse
ment de la Paix du Christ
dans le règne du Christ.
Le mouvement de « Pax
Christi » prit naissance en
1945 en pleine bataille de la
Libération de notre territoire ;
on se proposait de demander
des prières pour que l’Alle
magne fût délivrée du Nazis
me. Ce résultat obtenu, le
mouvement s’élargit en une
Croisade de prières pour l’éta
blissement de la Paix entre
les Nations : Mouvement pu
rement spirituel qui n’exige
de ses adhérents qu’une courte
prière chaque jour avec un
effort sincère vers la pratique
de la charité, allant, selon
les principes de l’Evangile,
jusqu’à l’amour de tous les
hommes sans exception; ainsi
Dieu aidant, la Paix pour
rait être établie et définitive
ment assurée dans le Monde.
La haine céderait la place à
l’Amour. Ce mouvement, bien
compris et accepté par les Ca
tholiques allemands, a donné
lieu déjà à des Congrès à Ke-
velaer et à Trêves. Un magni
fique pèlerinage a réuni à
Lourdes l’an dernier 10.000
pèlerins de 26 nations diffé
rentes. Un nouveau Congrès
se tiendra à Oropa, au nord
de l’Italie, en avril 1949, et un
pèlerinage international plus
important encore que celui de
1948 aura lieu à Lourdes
du 21 au 24 juillet prochain;
il sera présidé par Son Emi
nence le Cardinal Schuster,
Archevêque de Milan, entouré
de Cardinaux français et
étrangers et de nombreux Evê
ques.
Les Evêques des Etats-Unis,
et parmi eux LL. EE. les Car
dinaux Spellmann et Stritch,
ont fait très bon accueil à
cette Croisade de prières pour
la paix, et c’est sur leur re
commandation que j’allai
trouver son Excellence Mon
seigneur McNicholas, Arche
vêque de Cincinnati et Pré
sident élu de la Conférence
des Evêques des Etats-Unis.
Spontanément, il me donna
l’assurance qu’il en parlerait à
la Commission administrative
qui se réunit en avril, en at
tendant qu’il proposât l’adhé
sion à cette Croisade à la
Conférence générale de l’Epis
copat en novembre prochain.
Le Président des Etats-Unis
lui-même, dans la courte vi
site que je lui fis, voulut bien
me dire que ce projet s’accor
dait parfaitement avec ses pro
pres désirs ; et, me montrant
un globe terrestre qui se trou
vait sur sa table, il ajouta :
« Que de fois par jour, regar
dant ce globe, je me dis que
le souci de tout gouvernement
doit être de ramener la paix
et le bonheur dans le monde. »
J’espère que, par l’interces
sion de Notre-Dame de Lour
des, si populaire là-bas, nous
obtiendrons enfin la paix du
Christ dans le règne du Christ.
« Pax Christi in regno Chris
ti. »
t Pierre THEAS
Evêque de Tarbes
et Lourdes.
Du scepticisme à la foi
UN TÉMOIGNAGE CAPITAL
SUR LE «FAIT DE LOURDES».
D'
E tous les témoignages fournis par des médecins sur le « fait
de Lourdes », celui que nous apporte un ouvrage posthume
du docteur Alexis Carrel (1) comptera parmi les plus
importants.
C’est la publication, en 1935, de son livre « L’homme, cet
inconnu », qui révéla au grand public le nom du docteur Carrel.
Dans cet ouvrage l’auteur tentait, selon ses propres termes, de
faire « un inventaire complet » afin que puisse naître « une science
véritable de l’homme ».
Le docteur Carrel est mort
en 1945 après de cruelles épreu
ves physiques et morales. L’ou
vrage que l’on vient de publier
éclaire la vie intérieure de l’au
teur. De plus, ce « Voyage de
Lourdes », écrit à l’âge de 30
ans, en 1903, est un document
de première valeur, car il est
d’un sincérité qu’on ne peut
mettre en doute. On sent, à
chaque page, le témoin se dé
fendre énergiquement contre
lui-même. Ce récit a été re
trouvé dans ses papiers. Il est
rédigé sous une forme imper
sonnelle mais l’auteur se met en
scène sous le nom à peine trans
formé de Lerrac.
Dès les premières lignes, nous
sommes dans l’ambiance d’un
train de malades se dirigeant
vers Lourdes. Lerrac a pris
place dans le compartiment de
seconde classe réservé à la di
rection du pèlerinage et, non
sans une pointe de malice, nous
décrit ses compagnons de
voyage : « Le directeur pré
senta le docteur Lerrac à un
Pendant son voyage aux U.S.A., Mgr Théas rencontra de nombreuses
personnalités civiles et religieuses.
Notre photo montre, de gauche à droite : S. Em. Mgr Spellmann,
cardinal-archevêque de New-York, en conversation avec Mgr Théas!
Attestation concernant la source
miraculeuse de Massabielle
Les soussignés :
Son Excellence Mgr Théas, évêque
de Tarbes et de Lourdes ;
Mgr Ricaud, recteur de l'Œuvre de
la .Grotte ;
M. le Chanoine Larribère, secrétaire
général ;
M. le Chanoine Crassus, économe ;
M. le Chanoine Maillet, géologue ;
M. Cachin, ingénieur des Mines ;
M. Sens-Cazenave, ingénieur des
Travaux publics ;
M. Béguère, entrepreneur à Lourdes;
les contremaîtres, surveillants et ou
vriers qualifiés qui ont participé aux
travaux d'aménagement et de captage
récemment exécutés à la Source mira
culeuse de Massabielle, ou qui les ont
suivis et contrôlés très assidûment, at
testent, sous la foi du serment, ce qui
suit :
Le 13 juillet 1948, lorsque commença
l’examen de la Source, à l'effet de dé
terminer la cause de la diminution très
notable de son débit qui s'accusait de
puis quelques années, l'inspection du
caniveau d’émergence a révélé qu’il était
envahi par un mélange de sable et de
limon argileux, à travers lequel l’eau
de la Source avait du mal à se frayer
une issue,
{Suite page 2)
ecclésiastique de mine froide et
souriante ; c’était le vicaire gé
néral que Son Eminence le car
dinal-archevêque avait daigné
déléguer à sa place au pèleri
nage de Lourdes ». Il y a éga
lement « une vieille dame, revê
tue d’une belle jupe de soie qui
se tenait toute raide ; ces Mes
sieurs lui parlaient avec la dé
férence que les ecclésiastiques
accordent d’ordinaire aux per
sonnes pieuses et riches ».
Et tandis que le train roule
dans la chaleur accablante,
Louis Lerrac se remémore les
raisons qui l’ont incité à entre
prendre ce voyage. Docteur en
médecine, les histoires de Lour
des avaient depuis longtemps
déjà attiré son attention. Quel
ques jours auparavant, le mé
decin chargé du service médi
cal des pèlerinages, qu’il
connaissait un peu, lui avait
proposé de le remplacer. Mal
gré sa répugnance à faire ce
voyage au milieu des pèlerins,
il était parti.
« On a toujours refusé sys
tématiquement d’étudier ce qui
se passe à Lourdes. Pourquoi
ne pas essayer ? se dit-il. S’il
n’y a que des guérisons imagi
naires, la perte de temps ne
sera pas bien considérable. Si,
d’aventure, il y a un effet réel,
quelle qu’en soit d’ailleurs la
cause, ce serait un fait qui,
constaté de façon vraiment
scientifique, pourrait avoir un
intérêt considérable.
» Nous ne connaissons pres
que rien, au point de vue bio
logique, des phénomènes pos
sibles. Il ne faut rien nier au
nom des lois que nous connais
sons trop peu.
» Lorsque des faits extraor
dinaire comme ceux que les
feuilles pievjses attribuent à
Lourdes sont signalés, il est
bien facile de les examiner sans
parti pris, comme on étudierait
un malade dans un hôpital, ou
comme s’il s’agissait d’une ex
périence de laboratoire.
» Si l’on découvre des super
cheries ou des erreurs, on a
alors le droit de les signaler. Si,
par impossible, les faits étaient
La procession du Saint Sacrement passe devant les malades
(1) Docteur Alexis Carre] : « Le
Voyage de Lourdes », suivi de frag
ments de Journal et de Méditations.
Paris, Plon 1949, 1 vol. In-8°. Prix
375 francs.
réels, on aurait la bonne fortune
de voir une chose infiniment in
téressante qui pourrait mettre
sur la voie de choses fort sé
rieuses. »
On voit dans quel état d’es
prit se trouve ce médecin qui ac
compagne pour la première fois
un pèlerinage. Il est incroyant
mais décidé à observer les faits
avec toute la rigueur scientifi
que possible.
Dans la nuit, il est appelé
auprès d’une jeune fille très
gravement atteinte : Marie
Ferrand. « Jamais je ne pour
rai arriver à Lourdes ! » gé
mit-elle avec angoisse. Le doc
teur lui fait une piqûre de mor
phine et l’examine. Il diagnos
tique une péritonite tubercu
leuse et se fait raconter, par la
sœur, qui accompagne la jeune
fille, l’origine et l’évolution de
la maladie. A l’hôpital Saint-,
Joseph on avait reculé devant
une intervention chirurgicale,
l’opération ayant été jugée trop
dangereuse.
Le train approche de Lour
des, s’arrête avant d’entrer en
gare. « A toutes les fenêtres on
vit paraître des têtes pâles, ex
tatiques, joyeuses, saluant la
terre d’élection où leurs maux
allaient disparaître comme la
fumée qu’emporte le vent ».
Dès son arrivée à Lourdes,
Lerrac prend contact avec
l’hospitalité de Notre-Dame-
du-Salut, groupement composé
d’hommes de tous les mondes
qui viennent chaque année pas
ser là quelques semaines pour
transporter les malades, les bai
gner et faire la police de la
grotte, des piscines et de l’hô
pital.
D’un crayon vif, Lerrac dé
crit ainsi leur chef, à cette épo
que : « Un homme important
dont la barbe blanche s’étalait
en éventail sur une poitrine cou
verte d’insignes bleus et de croix
d’argent. Une superbe paire de
bretelles de cuir attestait son
dévouement, ainsi que la grosse
décoration pontificale qui rou
gissait s a boutonnière. L a
grosse face rouge ruisselait de
sueur, sous un béret de velours
noir. Excité, soucieux, ravi, il
donnait des ordres comme un
général préparant l’attaque
d’une armée ».
Lerrac rencontre A.B., son
ancien camarade de collège,
resté un croyant sincère alors
que lui, Lerrac, « absorbé par
ses études scientifiques, s’était
peu à peu convaincu que, en
dehors de la méthode positive,
la certitude n’existait pas.
Joseph Brandicourt.
(Suite page 2)
Principaux pèlerinages de l’été 1949
L’émouvante Croix formée par les grands malades
DE JUILLET
Pèlerinage de Ver
sailles.
Pèlerinage d'Au-
tun.
Pèlerinage de Sois-
sons.
Pèlerinage de Car
cassonne.
Pèlerinage de Bor
deaux.
Pèlerinage de Mar
seille.
Pèlerinage
des Aveugles.
Pèlerinage
Saint-Dié.
Pèlerinage
de l'Armée.
Pèlerinage
de Rome.
Pèlerin, de Mont
pellier. (Ggrégé).
Pèlerin, de Gond
(agrégé).
Pèlerin, de Glasgow
(agrégé).
Pèlerinage de «Pax
Christi », auquel
est accordée
l'exclusivité.
Society of Our lady
of Lourdes (agré
gé).
Pèl. des « Paolini »
'de Milan (agré
gé).
Pèlerinage de Ve
nise (malades)
(agrégé).
Pèlerinage
de Nottingham.
Pèlerin, de Breda
(Hollande).
Pèlerinage
de Genève.
Pèlerinage
de Périgueux.
26- 2
26- 3
29- 4
30- 5
3-10
5- 9
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23-25
23-26
Pèlerinage
de Liverpool.
Pèlerinage
du Luxembourg.
Pèlerinage
de Birmingham.
Pèlerinage
de Courtrai.
MOIS D’AOUT
août
— P
Pèlerinage
de Paisley.
Groupe de l'armée
d'occupation.
Pèl. de Hexham et
Newcastle.
Légion of Mary
(Londres).
Pèlerin, ouvrier des
Flandres belges.
Pèlerinage
de Portsmouth.
P è I e r i n.a g e
de Dublin.
Pèlerinage
de Milan.
I e r i n a
9 e
de Rome
Comité italien pro
Palest. e Lourdes
Pèlerinage d'Oftal
(malades).
Pèlerinage
de Bruxelles.
Pèlerinage d'Oran.
Pèlerinage
de Namur.
Pèlerinage
ds Southwark.
Pèl. NATIONAL
FRANÇAIS
(exclusivité).
Pèlerinage
d'Auch.
Pèlerinage
d'Agen.
Pèlerinage
de Prytanée.
24-29 —
24- 30 —
25- 30 —
25-30 —
25- 31 —
26- 30 —
26-30 —
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29- 2 —
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29- 3 —
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g e
g e
29- 4 _
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MOIS DE
2- 6 septembre
2-6 —
2-6 —
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4- 5 —
4-10 —
Pèlerinage
de Langres.
Pèlerinage Veritas
de Dublin.
Pèlerinage
de Nancy.
Pèlerin, de Turin
(malades).
P è I e r i n a
de Tournai.
P è I e r i n a
de Rome.
Pèlerinage
de Cambrai.
Pèlerinage
de Saragosse.
Pèlerinage
du Mans.
Pèlerinage
de Bourges.
Pèlerinage
de Sens.
Pèlerinage
de Clermont.
Pèlerinage
de Moulins.
Pèlerinage
de Poitiers.
Pèlerinage
de Dijon.
Pèlerinage d'Aix.
Pèl. des Paolini de
Milan.
Pèlerin. National
Italien (malades)
SEPTEMBRE
Pèlerin
de Nantes.
Paolini de Milan.
Pèlerinage
de Rome.
Pèlerinage
de Reims.
Pèlerinage de Lille
Pèlerinage
des Cheminots.
Pèlerinage
d'Avignon.
g e
4- 10
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g e
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Pèlerinag
de Besançon.
Pèlerinag
de Lyon.
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de Moulins.
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de Rouen.
Comité italien
Palest. e Lourdes
Pèlerin. National
belge (de Liège)
Pèlerin. Menevia
(Angleterre).
Pèlerinag
de Luçon.
Anciens Combat
tants.
Pèlerinag
de Grenoble.
Pèlerinag
de Chartres.
Pèlerinage de Séez.
P è ! e r i n o ge
de Tours,
è I e r i n a g
de Beauvais,
è T e r i n a g
de Meaux,
è I e r i n a
de Limoges,
è I e r i n a
d'Evreux.
è I e r i n a
de Belley.
è le r i n a g e
d'Angers.
Pèlerinage
de Saint-Brieuc.
Pèlerinage
de Strasbourg.
Pèlerinage
de Metz.
Paolini de Milan.
Pèlerinage
de Namur.
g e
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(Suite page 2)
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