Titre : La Dépêche algérienne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1923-05-07
Contributeur : Robe, Eugène (1890-1970). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755912k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 07 mai 1923 07 mai 1923
Description : 1923/05/07 (A39,N13783). 1923/05/07 (A39,N13783).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t547168c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10449
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/04/2021
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La Dépêche Algérienne
M LE PETIT ALGÉRIEN w
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1 N® 13783 1
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LUNDI 1 MAI 1323
LIRE AUJOURD’HUI
En 4® page
“Tous les Sports ”
BULLETIN DU JOUR
La Manœuvre Curzon
$JDe notre rédacteur, parisien)
Paris, 6 mat
vais-je raison de dénoncer les velléités
$médiatrices de lord Curzon ? Les démar-
ckes pressantes de la diplomatie anglaise,
tant, à Paris qu'à Bruxelles, ont eu un
premier résultat : celui de retarder la
remise à l'Allemagne de la réponse franco-
belge. Ce succès, grâce à la fermeté de
tyt. Poincaré, demeurera heureusement né
gatif.
Le chef du Foreign Office disait : a Ajour-
fiez l'envoi de votre note. Laissez-moi le
temps de voir s'il ne me serait pas possi
ble, après quelques retouches, de m'y asso
cier Du coup, le front unique des alliés se-
t'ait rétabli, ce qui constituerait une gran
de amélioration de la situation et ce gui
tneilrait le Reich dans l'obligation de cé
der. »
A ce raisonnement spécieux, M. Poinca-
fé et les ministres belges ont répondu :
« Nous ne voyons pas comment vous
pourriez contresigner notre réponse. Nous
1 / justifions, contre les dires des Allemands >
notre action daiis la Ruhr que vous avez
désarmée et à laquelle vous avez refusé de
vous associer. Ce n'est qu'au prix d'une
refonte complète de notre note que nous
pourrions en faire une œuvre anglo-franco-
belge ; laissez-la ce qu'elle est, une œuvre
exclusivement franco-belge, comme l'exige
la situation.
« C'est une justification, ce n'est pas un
programme. Elle réserve l'avenir et rien
ne nous empêche de nous mettre d'accord
pour l'élaboration ultérieure d'un plan
commun et d'une collaboration interal-
liée. »
Il est permis d'espérer que ce langage
sensé aura fait comprendre à lord Curzon
et aux journaux anglais qui soutiennent
sa politique, qu'ils faisaient fausse route
et que ni la France, ni la Belgique, ne
pouimient les suivre dans la voie de tem
porisation à l'égard de VAllemagne, dans
laquelle on voulait les engager.
Ce que demandait le noble lord ne ten
dait à rien moins qu'à la réunion d'une
nouvelle conférence, où la note allemande
aurait été prise comme base de discussion.
On aurait palabré quinze jours durant,
peut-être sans conclure, et les Allemands
auraient eu raison de se dire vainqueurs
#ur le terrain diplomatique.
Ce qui importe, pour l'instant, par des
sus tout, c'est de faire savoir aux Alle
mands que leurs propositions sont totale =
ment inacceptables et qu'elles constituent
un véritable défi.
Lorsque nous sommes entrés dafis la
Ruhr, le cabinet britannique que présidait
effectivement M. Bonar Law, a déclaré
qu'il observait une attitude de neutralité
amicale. Ce que veut aujourd'hui lord
Curzon, laissé libre par Vab'sence momen
tanée de son chef, c'est substituer à cette
politique celle àe l'intervention et d'une
intervention qui, étant donné les circons
tances, peut presque passer pour inami
cale.
La France ne pouvait pas se laisser ma-
fiœuvrer d'une façon aussi visiblement con
traire à sa dignité et à ses intérêts. Elle
ne veut pas, comme base de discussion,
■de propositions non seulement inadmissi
bles mais blessantes ; elle tient d'abord à
ïes écarter publiquement , par un geste pé
remptoire, après on verra.
Lord. Curzon a eu une journée entière
pour se faire une opinion sur la réponse
franco-belge qui lui a été soumise sous
forme de résumé ; mais il est entendu que
les observations qu'elle lui aura suggérées
ne pourront pas être retenues ; elles pour
ront faire l'objet d'une délibération ulté
rieure lorsque'les Allemands auront reçu
la communication qui leur est destinée et
dont Vajournement était inadmissible.
Si nous avions agi autrement , nous nous
■serions fait les complices de la visible col
lusion qui règne entre VAllemagne et l'An
gleterre. Ni complices, ni victimes.
L. Marcellin.
Le Maréchal Foch à Varsovie
Il reçoit de nombreux cadeaux
Varsovie, 6 mai. — Le maréchal Foch re
çoit he nombraaux cadeaux. Le comité de
réoepi ton lui a offert une médaille d'or spé
cialement frappée à l’occasion de sa visite
en Pologne. . , .
L’Association des femmes polonaises lui a
lait remettre un autel en miniature avec une
yierge de Czenstochowa.
L’Association des peintres polonais lui a
lait don d’un album u'aquaraites.
Le Comité des blancs xuthènes lui a offert
•&on portrait en maréchal de France sculpte
sur îSois par des artistes blancs ruthènes<
Déplaceme nts M inistériels
M. Ilenry Cher on à Lyon
Paris 6 mai. —■ Le ministre de l’agriculture
* présidé aujourd’hui, à l'école vétérinaire de
Lyon, l’inauguration du monument élevé à
la mémoire du professeur Arloing.
Après le banquet, au cours duquel le direc
teur de l’école a remercié le ministre d’avoir
fart voter par le Sénat le projet qui confére
ra le doctorat aux élèves de nos grandes éco
les vétérinaires, a eu lieu ila cérémonie A la
quelle assistaient uu grand nombre de nota
bilité» du monde scientifique.
Plusieurs discours ont été prononcés, no-
tammment par les délégués de l’Académie des
sciences et da l’Académie de médecine, et par
le maire de Lyon. M. Henry Chéron a retracé
la vie du professeur Arloing. Il a montré
fout ce que la science doit à la médecine vé
térinaire française et a souligné Oé rôle con
sidérable dès vétérinaires dans la vie agri
cole moderne.
M. Maginot à Arcachon
Bordeaux, 6 mai. — M. Maginot, ministre de
îa guerre, a présidé, cet après-midi, à Arca
chon, le congrès de l’Union nationale des an
cien combattants.
Le ministre, accompagné des généraux
Buat, chef do l’état-major général, et Boc-
jauét, chef 4* sa maison militaire, est arrivé
à Bordeaux ce matin, à 7 heures. Il a été
reçu à la gare par M. Arnault, préfet de la
Gironde, et le général Duport, commandant
le 18 e corps.
Le ministre s’est ensuite rendu à la préfec
ture, où ü a reçu de nombreuses personnali
tés. Il a repris le train à 9 h. 30 pour Arca
chon, Tous les parlementaires de la Gironde,
sauf M. Mandel, assistaient à ce congrès.
L'assistance est nombreuse. Des discours
sont prononcés par le colonel Picot, député,
et le général d’Amada. M. Maginot, prenant
la parole ensuite, fait des déclarations ap
plaudies. Il dit l’importance de la lutte enga-
eée dans la Ruhr. L’avenir du pays en dé
pend :
« La lutte, continue le ministre, sera donc
poursuivie jusqu’au bout. Jusqu’à présent,
l’Allemagne poursuit sa' résistance. La Franc©
doit rester unie derrière le gouvernement.
Des ordres du jour, votés par presque tous
les Conseils généraux de France, approuvent
la polrtfTque suivie. Dans ces conditions, con
tinue M. Maginot, la victoire est assurée.
Nous n’accepterons aucune diminution de nos
droits, aucune réduction de notre créance.
L’Allemagne et le monde doivent en être con
vaincus ».
ha Réforme de l’EnselgnernsLU
Un télégramme de M. Léon Bérard
ministre de l’instruction publique
Paris, 6 mai. — M. Léon Bérard, minis
tre de l’instruction publique et des beaux-
arts, a adressé, hier soir, de Lyon, à M.
Victor Bérard, président de la commis
sion d'enseignement du Sénat, le télégram
me suivant :
Je vous rappelle mes lettres de 11 octobre
1922 et 3 mars 1923. L’une et l’autre vous ont
fait connaître, avec les principes essentiels
de la réforme, ma ferme volonté de ne pas
accepter des ajournements indéfinis, qui eus
sent impliqué, vous le savez bien, si j’y avais
consenti, un abandon pur et simple de tout
le projet. Je vous disais expressément, dans
ma deuxième lettre, que je serais nécessaire
ment amené, si le débat parte m-entaira n’était
pas terminé avant cette date, à arrêter et
promulguer les textes principaux le 1 er mai
au plus tard. Le décret a été pris le 3 mai,
c'est-à-dire le jouir même où te Conseil des
ministres, auquel je n’.ai pas manqué de le
soumettre, a tenu sa réunion.
Les griefs supplémentaires, que yous al
léguez, ne sont pas fondés davantage et je se
rais surpris que votre esprit critique vous
permit d’entretenir à ce sujet des illusions
durables. Il y a par ailleurs quelque excès à
vouloir impliquer dans oe débat pédagogi
que, le renom d’une vieille province françai
se, qui s’est toujours suffi fi elle-même.
En fait d’ironie, aussi bien que de morale,
je vous remercie des sentiments personnels
que vous m’exprimez au bout de vos repro
ches et vous assure, en vous envoyant mon
plus cordial souvenir, que les miens y ré
pondent pleinement.
L'OCCUPATION DE LA RUHR ’
•——»»-O---»-». ■ —
La Réponse franco-belle
aux propositions allemandes
l,VViVVVVVWlVlVWVWt\VVVWWVV / VVV'V\V\
K. Poincaré, au nom de Sa France et de la Belgique, dans une
noie énergique et concise, répond aux offres cyniques
de Berlin
Y%V\\'i'VV\'Vv^\VVVWVVVV\VVV4VVWVVWVVVVVVVVVVVVVWV , 4 /vvwvvvvwwvvvvvv*
tiers de la dette allemande à une époque indé
terminée que devait eéufli fixer l’état de pros
périté de l’Allemagne.
, Or, le gouvernement allemand n’a pas cessé
depuis lors de protester contre cette indéter
mination d’une partie de la dietttte. Il a dit et
répété que ce qui l’empêchait de tenir se,s en
gagements, c’est qu’il n’en connaissait, pas
le chiffre, définitif. Aujourd’hui il réduit de
plus des trois cinquièmes la partie fixe de sa
Le complot communiste
Parts, 6 mai. — Le dossier d’instruction
contre M. Marcel Cachin et les communistes
est encore entre les mains du Parquet de la
Seine,qui ne s’en dessaisira définitivement au
profit de la commission d’instruction de la
Haute Cour que quand paraîtra à I’Officiel
le décret saisissant le Sénat.
Le Parquet n’a pas encore pris de décision
concernant la mise et liberté des inculpés à
la suite des demandes qu’ils ont récemment
formulées. Les détenus, dans cette affaire,
sont au nombre de onze ; sept sont en liberté
provisoire.
La Question des troupes turques
sur la frontière de la Syrie
Paris, 6 mai. — Au sujet de nos rapports
avec Angora, Al. Paul Erio écrit dans le
JOURNAL :
Certes, les bolcheviks et les. Allemands
n’ont pas- manqué de s’unir pour pousser les
Turcs dans la voie dangereuse où iis vien
nent de s’engager ; mais nous aurions bien
tort de nous en alarmer. L’envoi en Syrie
du général Weygand a dû être pour les ké-
malistès un avertissement salutaire.
J’ai constaté, en ces six derniers mois, que
chaque fois qu’ils se sont montrés mena
çants, les gens d’Angora se sont assagis dès
qu’ils se sont rendu compte qu’on allait leur
tenir .tête. Montrons-nous donc fermes et ré
solus et ils seront victimes de leur bluff.
•Le projet Chesier, autour duquel ils ont
fait tant de tam-tam, ne leur donnera pas
oe qui leur est indispensable. Ils ne l’igno
rent pas et, malgré qu’ils possèdent la meil
leure armée du monde, ils n’ignorent pas da
vantage que leurs troupes, démoralisées par
huit mois d'attente, ne sont pas encore tou
tes équipées et qu’elles sont pourvues d’un
matériel ayant toutes les origines et qui est
insuffisamment alimenté en munitions.
Je .suis tien convaincu que dans la con
versation particulière qu’il a eue lundi, avec
Ismet, le général Pelle aura rappelé au dé
légué turc ces vérités avec quelques autres ;
mais c’est aux gens d’Angora qu’il faudrait
du bons sens. La Turquie en a besoin, car
même pour les pays, qui souhaitaient le plus
ardemment son prompt relèvement, elle com
mence à devenir bien insupportable.
AU PAYS^DES soviets
Mouvement antibolchevick
Urtsingfors, 6 mai.. —- On constate ces der
nière temps le développement du mouvement
antibolchevik dans tous les départements de
la Russie Blanche et dans les contrées oonti-
gu°s d'a l’Ukraine.
Des bandes de partisans armés, sous la con
duite d’un ancien officier du nom de Sakha-
roff, attaquent les détachements rouges à
l’improviste et exterminent les communistes
isoles. On expédie dans ortie région des uni
tés fidèles de Pétrograd.
L’AVIATION
Les convoyeurs de Barbot sont retrouvés
Calais, 6 mai. — On était inquiet sur le
sdrt des deux hydravions chargés de con
voyer Barbot dans sa tentative de traversée
de la Manche. Ni Calais, ni Dunkerque n'a
vaient de leurs nouvelles. Hier soir, à 19 h.,
enfin, on a appris qu’un des hydravions en
panne avait amerri près du Cap Griz-Nez et
que l’autre, après avoir tenté d’escorter Bar
bet, était venu, dépanner son camarade.
Les duels deviennent fréquents
en Italie
Milan, 6 mai. — En dépit des ordres sévè
res donnés par le comité exécutif du parti
fasciste, les duels deviennent de plus en plus
fréquents entre des chefs du parti souvent
pour les raisons les plus futiles. Un duel doit
avoir lieu entre MM. Perosi, sous-secrétaire
fasciste, tt Misuri, député fasciste.
M. Mussolini, à bout de patic-nce, menaoé
de donner les ordres les plus sévères contre
lia dueL
Le texte de la réponse
Quelques oublis de l’Allemagne
Paris, 6 mai. — Voici le texte de îa ré
ponse française à la note allemande re
mise ce soir, à 7 heures, à l’ambassade
d’Allemagne,- à M. von Iloesch, chargé d’af
faires d’Allemagne à Paris :
Monsieur 1© chargé d’affaires,
J’ai l’honneur de vous accuser réception de
votre lettre, en date du 2 mai courant, et d’y
faire, au nom du gouvernement belge et du
gouvernement français, la réponse suivante :
Les .gouvernements ‘beige et français n©
peuvent laisser passer sans les relever et
les contredire un grand nombre des observa
itions présentées. par le gouvernement
idamcf. D’une part, il n'est pas exact qu’une
mesure quelconque ait été pris© par la sFnan
ce et la Belgique en méconnaissance du trai
té de Versailles. D’autre part, les proposi
tions formulées aujourd'hui par l’AIitemagnô
sont en plusieurs points essentiels en oppo
sition avec ce traité. L© traité de Versailles
h déterminé les conditions dans lesquelles
serait d’abord fixée et ensuite payée la dette
de l’Allemagne. La fixation a eu heu, à la fin
avril 1921. Les modalités de paiement ont été
arrêtées le 5 mai 1921.- L’Allemagne a formel
lement accepté à cette date lto fixation et les
modalités.
Depuis lors, elle n’a pas tenu ses engage
ments. Puis un moratorium partiel lui a été
accordé. Elle ne s'est même ,pas acquittée de
ses obligations réduites. La commission des
réparations a constaté les manquements suc
cessifs que IP Allemagne avait commis. C’est
à, la suite de cette constatation et en exsécu
tien du traité que la Belgique et la France
ont pris des gages
Contrairement à l’allégation du gouverne
ment allemand, cette prise de gages s’est ef
fectués sans la moindre violence de ta part
de la Belgique et de lia France et s’il, n’avait
dépemjiu que de ces deux puissances, une
collaboration se serait immédiatement établie
dans la Ruhr .entre les industriels, ingénieurs
et ouvriers aLlerrlands et >lcs industriels, in
génieurs et ouvriers alliés,
La résistance passive
Ce sont des ordres venus de Berlin qui ont
seuls empêché cette collaboration. Lè gou
vernement allemand affirme que la popr ’ i-
tien a répondu par la résistance passive u
l’occupation de la Ruhr. Rien n’est moins
exact. Ce m'est pas .ta- population, c’est le
gouvernement allemand qui a voulu et orga
nisa la résistance.. Le gouvernement _ alle
mand le reconnaît du reste lui-même impli-
oitentenit puisqu’il déclara aujourd’hui que
cette résistance me cessera qu’après un ac
cord sur les propositions actuelles.
1 Si elle était spontanée, comment le gouver
nement allemand serait-il. maître de l'abréger
ou de la prolonger ? Cette résistance, d’ail
leurs, n’est pas seulement passive, mais ac
tive, alors que le traité de Versailles stipule
tformeClemerît que illAlle droit de considérer comme un acte d’hostilité
une sanction quelle qu’elle soit prise après
la constatation de manquements par la com
mission des réparations.
Le gouvernement allemand a provoque non
seulement des grèves de fonctionnaires, mais
un Conflit général et systématique, des agres
sions, des sabotages, des délits de droit-com
mun.' Les gouvernements belge et français
ne pourront prendre ©n considération aucune
proposition allemande tant que se prolon
gera cette résistance. Ils n’entendent pas que
la vie de leurs officiers, de leurs soldats, de
leurs ingénieurs, de leurs douaniers, de leurs
employés de chemins de fer soit exposée a
des attentats pendant que seront examinées
tes questions à régler. Ils n’entendent pas da
vantage que le fonctionnement normal nés
commissions militaires de contrôle reste en
travé et que le désarmement de l’Allemagne
soit compromis par le seul fait que la France
et la Belgique, impayées, ont pris les gages
auxquels elles avaient droit.
Propositions inacceptables
Les gouvernements français et belge doivent
ajouter que les propositions actuelles de 1 Al
lemagne sont, à plusieurs points de vue, tout
à fait inacceptables. En. premier heu, les
chiffres offerts ne représentent même pas, au
total, le quart de la somme fixée par la com
mission des réparations et reconnue par l’Al
lemagne comme montant de sa dette eîlv ^ s
les alliés. La France, et la Belgique ont dé
claré à plusieurs reprises — et elles sont ame
nées à le répéter ici — qu'elles ne peuvent
accepter do réduction de leur propre creance
et que si ell-es sont prêtes à en compenser
mie partie avec les dettes interalliées, elles»
sont dans l’obligation matérielle de toucher
le restant pour s» relever des épouvantables
désastres que leur a infligés l’invasion alle
mande. ,
La France a, à l’heure présente, avance
cent milliards de francs .pour le compte ae
l’Allemagne. La Belgique a avance lo mil
liards de francs belges. Il leur reste à chacu
ne, en dehors de leurs charges de pensions,
plus de la moitié de Heurs dommages à répa
rer. L’intérêt économique de la France et de
la Belgique, l’intérêt économique du monde
entier, la justice elle-même commandent que
le» pays ravagés ne soient pas plus longtemps
condamnés à se ruiner pour favoriser le relè
vement de leurs débiteurs. Pas plus qu’à la
France, 0>a somme offerte ne permettrait à la
Belgique, victime de la plus cynique viola
tion des traités, de restaurer aujourd’hui ses
régions dévastées.
Une iniquité
Ainsi donc, tandis que les contrées enva
hies pendant quatre ans par les armées alle
mandes seraient exposées à rester indéüm-
ment dans la désolation, l’Allemagne conti
nuerait à construire librement dans la Ruhr
et ailleurs de nouvelles usines, des hauts
fourneaux, des corons, des routes, des che
mins de fer.
La Belgique et la France sont résolues a ne
pas souffrir cette iniquité. L’offre de trente
milliards faite par le gouvernement allemand
contient d'ailleurs, suivant l’expression dont
vous vous servez vous-même dans votre let
tre « une part d’élasticité » dont il est à peine
besoin de signaler d’arbitraire et le danger.
La dette allemande
Le chiffre que vous indiquez serait, d’a
près le gouvernement allemand, un maximum
et il serait facile à l'Allemagne; de lé remettre
en discussion avant qu’il fût devenu une réa
lité. Sans doute, le gouvernement /allemand
prétend qu'il n’est pas possible d’estimer des
maintenant en chiffres fermes et définitifs lia
capacité de paiement de l’Allemagne, mais
précisément, lorpou’ils ont établi le plan de
paiement de,Londres, les gouvernements al
liés avaient tenu compte de ce qu’il peut^ y
avoir de juste dans cette observation et ils
ne peuvent au surplus s’empêcher de remar
quer que la note allemand» n’est d’un bout
à l’autre que l’expression à peihe voilée d’u
ne révolte systématique contre le traité de
Versailles. Si elle pouvait être prise en consi
dération, elle aboutirait fatalement à la des
truction toiteile et définitive de ce traité, à la
nécessité d’en négocier un autre et à la revan
che morale, économique, politique et militai
re de l’Allemagne.
Une immense duperie !
Au lendemain d’un jour où la conférence
des ambassadeurs vient une fois de plus do
constater à runanixnité que l’Allemagne ne
remplit pas ses obligations en matière de
désarmement, da France et la Belgique de
vraient renoncer aux sanctions pacifiques
que l'Allemagne les a forcées à prendre.
L’Allemagne devrait être libérée des dépen
ses dont elle est, dit-elle, accablée et qu’elle
là politique définie par ses alliés. Il va sans
r a ia procédure employée à l’égard île
i Angleterre s’applique également à l’Italie,
puissance forcément moins engagée que nous
.dans 1 entreprise de la Ruhr, mais qui, la
* Ù lI î vl ‘ CI '• on sanctionna le principe.
Entre Rome, Paris et Bruxelles, les con
versations ont été particulièr ment confiantes
et nunt donné lieu Jx aucune difficulté.
Dans 1 Action Française, de Jacques
Bainville :
Lord Curzon est ouvertement d’avie que les
propositions allemandes constituent un pro
grès presque imperceptible, mais tout de
même un progrès, qu’elles sont susceptibles
d’amélioration et qu’elles peuvent servir da
point de ^départ, sinon de base pour des
pourparlers. En d’antres termes, il trouve
que l’Allemagne ayant fait lo premier pas,
quoique mal et de mauvaise grâce, doit rece
voir un encouragement. Si, comme Lord Cur
zon en a manifesté le désir à Paris et avec
quelque insistance à Bruxelles, il y avait eu
une réponse do tous les alliés an lieu d’une
réponse franco-belge communiquée aux al
liés, tel en aurait sans doute été :1e sens.
priver la, Belgique
,une des garanties sol’des qui assurent leur
sécurité et le respect du traité.
La haute commission interalliée devrait
être désavouée et supprimée ou réduite à
l’impuissance.
-, - . L’Allemagne devrait être affranchie de ce
dette,. Il réduit de plus des sept huitièmes la I qu'elle appelle les entraves politiques et éco-
partie indéterminée, mais il conserve l’indé- j mimiques du traités.
térmimation Ije© alliés peuvent-ils avoir quel- ! - Los alliés devraient lui rendre immédiate-
que raison de croire qu’il ne reviendra pas 1 ment le bénéfice do la cause de la nation la
bientôt à son raisonnement primitif et qu’il! plus favorisée, ,ce qui lui permettrait de pro
no déclarera pas que seule ia partie fixe peut fiter des ruines qu’elle a accumulées en Bel- 1' t ’ e11 © A’ 111 . . . ,, A .
être payée par lui sous prétexte qu’il ignore gique et en France pour s’assurer rapidement Pêdt-etrerte jeu de 1 Angleterre ©t de 1 .Alle-
Ia supériorité industrielle sur les pays qu’elle ma s'oo,
a dévastés.
la question clés réparations devrait être
soumise, non plus comme le traité l’a prévu,
le montant total de ses obligations î
En fait, dans tes propositions allemandes,
il no s’agit que d'une somme nominale et ap
parente de 3o milliards' de marks or. Le mou
lant effectif n’en part que du 1 er juillet 1927 et ; à une commission dont l’Allemagne s’ést en
delà pour la somm^ de 20 milliards de marks ! gagée à observer les décisions, mais à des
seulement. C’est donc un moratorium com-. commissions internationales,
ple-t de quatre ans et demi que réclame l’Al-1 La Belgique et la France devraient aban-
Bemagne à partir du 1 er janvier 1923, date à ; donner leurs gages. Elles devraient rester* ex-
laqualle la plan die paiement de Londres, a f posées à la violence des agents du gouverne-
été remis en vigueur par la commission des
réparations.
La somme de 20 milliards ee trouve d’ail-
teurs ©lle-mêmei considérablement réduite
puisque jusqu’au 1 er juillet 1927 les intérêts
doivent être prélevés sur le produit de l’era-
Ë runt. En calculant l’escompte à 6 %, la va-
ï-ur actuelle des 20 milliards tombe donc à
15 milliards 820 millions. Ces propositions
imprécises sont ©n outre accompagnées de ré
serves qui permettront de tout remettre en
question dans quelques mois.
Pas de garanties
Le gouvernement allemand ne parantit
même pas que tes 20 milliards (ou la somme
inférieure qû’il envisage) seront effective
ment versés à date -indiquée. Il prévoit
tout au contraire que s’ils ne sont pas cou
verts par voie d’emprunt, la partie non ver
sée portera l’intérêt dérisoire de 5 % et for
mera une annuité amortissable. EL. offre
moins de garanties encore pour les deux au
tres parts supplémentaires de 5 milliards qui
doivent en principe être payées le l or juillet
Dans FAvenir (éditorial) :
L’Angleterre veut sa part, oe qui nous pa
raît légitime, à la condition toutefois que
ce ne soit pas trop aux dépens de la nôtre.
Or, il nous paraît bien que l'intervention ac
tuelle de Lord Curzon ©t l'action concertée
-telle qu'il semble la comprendre, feraient
te jeu de l’Angleterre ©t de rAile-
mais certainement pas celui de la
France et de la Belgique.
Dans la Victoire, de Hervé:
ment allemand.
Et, en retour de tous ces sacrifices, el-lae re
cevraient une fois encore quelques mots sur
du papier !
■Le gouvernement allemand, s’il veut bien
faire un retour sur fui-même, ne s’étonnera
point qu’elles refusent uu tel marché.
Agréez, monsieur le chargé d’affaires, l'as
surance de ma haute considération.
Signé : R. Poincaré.
Une note identique a été remise, à la
même heure, au chargé d’affaires d’Alle
magne à Bruxelles.
La situation
Dusseldorf, 6 mai. — Dans la nuit du 1 er au
2 mai, à ta mine « Sehlegeloisen », une sen
tinelle de garde adiré sur un groupe d'Alle
mands qui ne s’étalent pas arrêtés eh dépit
des sommations. Il y eut un Allemand
blessé.
Le 3 mai, à 23 heures, l’explosion d'une
mime placée sous un pont, à l'ouest de -la
1929 et le 1 er juillet 1931. Une commission I & are de Kast-rop, a produit un très large en-
• * tonnoir, entra les voies qui, de ce fait, sont
inutilisables actuellement.
A Rauxel, les pancartes qui indiquaient les
noms des localités, ainsi que les flèches indi
catrices de direction posées par ordra de
■l’autorité française pour faciliter les trans
ports sur la route ont été ooiivertes d’une
couche de goudron. Des sanctions seront pri
ses.
Dans la- nuit du 3 au 4 mai, les sentinelles
de garde du tunnel Wetter ont été attaquées
-à coups de revolver par des Allemands. Les
sentinelles ont riposté. Il n’y* a pas eu de
blessés.
Sept policiers en civil, venant de l'Allema
gne non occupée, ont été arrêtés -à Recklin-
ghausèn, par la Sûreté française. On croit
que oe sont d’anciens schupos expulsés.
50 millions de marks (22.500 francs), ont
été saisis, hier, à la caisse municipale de
Dusseldorf, en paiement d’une amende pour
le sabotage des lignes télégraphiques que la
ville avait refusé de payer.
D'autre part, 17 millions (7.650 fr.), du
fonds de secours pour la Ruhr ont été saisis
au bureau des corporations à la mairie de
Dusseldorf.
La municipalité de Bochum, dont les auto
rités françaises ont fermé les bureaux par
représailles, aurait créé plusieurs bureaux
clandestins.
interrJationale décidera, dit-il, si ces deux
tranches doivent être non émises et île même
si les intérêts, à partir du 1 er juillet 1923, doi
vent. être ou non versés.
D'fe ifeàs sÀ-éoss rendent impossible toute ap
préciation sérieuse de la valeur actuelle de
F offre. Au surplus, les gouvernerne-nts fran
çais et belge ont écarté d’un commun accord
à la conférence de Parts l’idée de dessaisir
la commission des nêpaiüfTons pour la rem
placer par des commissions, internationales,
des comités de gens d’affaires internationaux,
des tribunaux arbitraux. Dans ie traité de
Versailles, l'Allemagne, s’est solennellement
engagée à r-eoonrMtre la commission des
réparations comme juge des remises partiel-
las de diOttes -et des ajournements de paie-
rnetat et itL a été précisé qu’aucune remise ne
pourrait être accordée que -par un vote una
nime des puissances créancières.
La France et la Belgique ne peuvent con
sentir à abandonner les garanties qu’elles dé
tiennent du traité. Le gouvernement allemand
ee déclare prêt à fournir les sûretés pour les
prestations en espèces et en nature qu’il of
fre aujourd'hui et qui constituent -simplement
une diminution énorme de ses prorusasses
antérieures. Mais au sujet de ces sûretés, il
se borne à émettre les idées les plus vagues
et les plus obscures et bien que 1-a commis
sion des réparations ait déjà longuement étu
dié, d’accord avec les gouvernements alliés
toutes les mesures à l'aide desquelles rAl-le-
magne pourrait stabiliser sa monnaie, res
taurer ses finances et procéder à des em
prunts extérieurs, bien que les gouverne
ments alliés aient, à diverses reprises essayé
d’inspirer 4 L'Allemagne des efforts sincères
pour arriver à ces résultats, le gouvernement
allemand n’indique pas encore aujourd’hui ni
de quelle façon il cherchera à stabiliser sa
monnaie, ni quelles mesures législatives, il
prendra, ni quelles ressources il propose d’af
fecter à la garantie des différentes tranches
des emprunts.
Encore moins de sécurité
Tou,t aussi vaguas et tout aussi illusoires
sont les indications données par le gouverne
ment allemand, au sujet des garanties de
sécurité qu’il est prêt, -dit-il, à offrir à la
France. Il ne parle pas de la Belgique et cet
oubli paraît à tout le moins singulier, lors
qu’on se rappelle la manière dont l’Allema
gne, garante, en 1914 de la neutralité belge,
s’est alors comportée envers une nation dont
elle avait promis do protéger T indépendance
Au demeurant, les gouvernements b-tige et
français ont toujours été favorables aux pro
cédures internationales pacifiques et aux en
tentes de garanties de paix qui rtposemt sur
la réciprocité. Mais le traité de Versailles est
uhgj entente de garanties de paix qui repos'cs
sur la réciprocité et cependant le gouverne
ment allemand fait dès aujourd’hui bon
marché des principales clauses qu’il contient.
Il faut des certitudes
Dans cet ordre d'idées comme dans celui
des réparations, la Franea et La Belgique ne
sauraient ee contenter deis nonV#il-es déclara
tions allemandes. Il leur faut des certitudes
en '' échange de propositions en parties inac
ceptables, 'm parties insuffisantes. Le gou
vernement allemand émet la prétention que
le point da départ -des négociations doit être
que le * statu quo » soit rétabli dans le plus
court délai et, par application de eus disposi
tions générales, il demande notamment que
les régions nouvellement occupées en parfaite
conformité avec le traité de Versailles soient
évacuées et quelles mesures prises dans les
pays rhénans par la haute commission inter
alliée pour assurer l’exécution du traité
soient rapportées ; que les Allemands arrêtes
ou expulses pour infraction aux ordonnan
ces régulièrement prises soient libérés ou ré
installés dans leurs Logements et leurs fonc
tions.
Pas d’évacuation
Ainsi pendant quatre ans et demi, c’est-à-
dire dans la période même où les gouverne
ments français et belge ont le plus’ besoin
de recevoir des prestations, en nature et des
paiements en espèces pour subvenir à la
irastauraiion des régions dévastées, ils de-
vrar.nt P un et l’autre attendre patiemment,
sans gages ni parànties, qu’il plût an gou
vernement allemand de prendra les disposi
tions qui Lui conviennent pour leur offrir
une somme indéterminée ou infime et ils
devraient même sortir de la Ruhr où Us ne
sont entrés que pour avoir sous la main les
garanties et les gages auxquels-ils avalent
droit et qui leur étaient refusés.
Le gouvernement bèîgé vt le gouvernement
ffiançais ont décidé qu’ils n’évacueraient les
territoires nouvellement occupés qu’à mesu
re et en proportion des pai-ments effectués.
avaient reporté le paiement de près des deux Ils n’ont rien à changer à cette résolution. L
Les Sociétés de colombophiles, qui ne sont
pas soumises aux ordres des autorités d’occu
pation relatifs à la déclaration des pigeons
voyageurs, ©e .sont réunies à H-amm, en ter
ritoire non occupé. Elles ont décidé de boy
cotter, après le départ des Français, les So
ciétés qui ont fait leurs déclarations et de
provoquer la saisie de leurs pigeons.
L’interdiction de la “ Freiheii ”
Dusseldorf, 6 mai. — Le journal commu
niste Die Freîheit, de Dusseldorf, a été in
terdit -à cause d’un article extrêmement vio
lent qu’il avait publié contre le général Dé
goutté.
A la suite de cette interdiction, Les commu
niâtes ont tenu, hier, une réunion à la Mai
son du Peuple. Le Rédacteur responsable de
P article, recherché par la police, participait
à cette réunion. Â. sa sortie, il fut appréhen
dé mais les gendarmes qui l’avaient arrêté
furent contraints de le lâcher par une dizaine
d assistants.
L’augrneniailon des salaires
Dusseldorf, 6 mai. — Les négociations -en
gagées à la Deutsche Machinenfabrik dé
Duisb-ourg ont abouti à un accord. Les ou
vriers recevront une augmentation de salai
re de 12 %. Le personnel des transports de
Duisbourg réclame une 1 ‘aug-mon.tation de
20 %. Les syndicats des mineur», principale
ment- les syndicats extrémistes, se montrent
mécontents çies augmentations de e-alaires
accordées aux ouvrier» métallurgistes et qui
sont supérieures à celles qui ‘leur furent at
tribuées à eux-mêmes. Ils se proposent de ré
el amer de nouvelles augmentations.
La réquisition des automobiles
C’est une excellente affaire
pour les propriétaires
Dusseldorf, 6 mai. — Le gouvernement du
Reiioh a alloué des indemnités aux propriétai
res d’automobiles réquisitionnées par les au
torités françaises. Des experte sont désignés
pour déterminer La valeur des véhicules sai
sis et leurs rapports sont adressés à une com
mission siégeant à Essen, qui statue en der
nier ressort. Celle-ci attribue généralement
aux propriétaires des autos saisies, des indem
nités très supénieurès à la valeur de leur voi
tures. C’est ainsi qu’un directeur d’usine a
reçu pour une voiture découverte à quatre
places, datant de quatre ans 40 millions de
marks (18.000 fr.), -alors que la même voiture
se vend dans le commerce 30 millions.
Il on résulte que beaucoup de proprietaires
de vieilles autos se présentent aux autorues
françaises pour leur demander de
leurs voitures, dans l’espoir de s en P a / e
une neuve avec l’argent qu’ils recevront Ira
'Reich emploie tous les moyens pour ©mrete
nir la résistance. Non seulement il indem
nise les personnes lésées, mais encore il leur
alloue des sommes comme gratification.
Ce qu’on dit dans la presse
En France
Paris, 6 mai. — Dans FEoho de Paris,
die Pertinax :
Ni les ministre^, français, ni les- ministres
belles ne reviendront sur ce qu’ils ont écrit:
Il appartient au Cabinet britamnique, dans la , _
mesuèra où ü Le jugera utile de s’approprier JLcter de
Lord Curzon vient, dans un meeting, de
laisser entendre qu’on ne viendra à bout de
régler rapidement le problème des répara
tions que par une action concertée de tous
les alliés. Un concert entra alliés, oui, à la
condition que le gouvernement anglais ne so
Croie pas obligé à être -toujours le chef d’or
chestre.
Dans le Gaulois, de René d’’Ar.al:
Il ne faudrait pas que l'opinion anglaisé
s’imaginât que fa France ait l'intention, lors
que l’Allemagne se décidera à causer sérieu:
eernent, de tenir La Grande-Bretagne en de
hors dé ces pourparlers. Le gouvernement
français n’oublie pas que la question des ré
parations intéresse tau même titre, si ce n’est
dans les mêmes proportions, l’Angleterre et
l’Italie, et que ces deux puissances ont par
conséquent le droit de dire « leur mot » dans
les négociations ultérieures.
C’est d’aiteeurs à force d'avoir pratiqué
cette solidarité que là France n’est jamais
parvenue pendant quatre ans à employer
vis-à-vis de l'Allemagne la seule politique qui
offrait quelques chances de nous faire payer ;
la politique de réalisations et de fermeté.
En Angleterre
Dans le Sunday Times :
Les Allemands nous ont mis dans l'impossi
bilité d’élever le plus petit doigt en faveur
d’une note - aussi manifestement insuffisante
par èlle-même et d’autre part aussi maladroi
tement et insolemment rédigé,e. Si les Alle
mands prétendent parler sérieusement, il fau
dra qu’ils émettent de nouvelles propositions.
Ils devront consentir que la Ruhr ne soit éva
cuée que par degrés et proportionnellement
aux versements qui seront réellement effec
tués. Iis devront fixer plus haut Le montant
qu’ils prendront rengagement de payer et
ils devront aussi expliquer avec plus de pré
cisions les garanties à donner pour l'acquit
tement ponctuel des obligations contractées.
Les alliés, eux aussi, ont en revanche quel
que chose à apprendre. Il faut que (a réponse
à toute nouvelle offre émanant de Berlin soit
adressée au nom de tous les alliés en com*~
mun et après consultation réciproque de leurs
gouvernements respectifs.
Le Daily Mail écrit ce matin, dans son
éditorial :
Il est heureux qu’en M. Poincaré la France,
possède un premier ministre qui sait ce qu’il-
veut et qui agit avec promptitude et décision.
Aucun retard n’a été permis dans la réponse
à (l'Allemagne qui aurait pu même donner
l’apparence d’une hésitation dans l'esprit du
public. Croyons qu’un même esprit anime le
gouvernement britannique et que lord Curzon
démontrera immédiatement 1a solidarité des
alliés en face de la dernière tentative faite
pour les' diviser.
En Suisse
Dans la Tribune de Geneve :
La manœuvre avortée de M. Cuno compli
que et simplifie en même temps la situation.
Elle la complique parce qu’il est moins fa
cile pour l’Allemagne de capituler (aujour
d’hui qu’il l’était hier avant cette nouvelle
manifestation. Elle la simplifie parcs qu’elle
démontre plus fermement aux alliés qug les
seuls paiements qu’ils obtiendront sont ceux
qu’ils tireront eux-mêmes de ^exploitation de
leur gage.
Nos Opérations au Wlaroc
Taza, 6 mai. — L’attaque contre les Bcni-
Beuzert, tribu Importante*e-t jusqu’ici irréduc
tible, a commencé. Nos troupes, réparties eu
quatre groupes, le premier, à Bou-slams ; îe
deuxième, à Souk-el-Arba ; lé troisième, à
Sidi-N Djeteur, et le quatrième à Tagouras,
avec l’état-major, ©noerclent le massif situe
au nord de Rouiblanc, où se sont réfugiés les
dissidents.
On signale que certaines tribus insoumises
auraient l’intention d-è profiter de notre ac-
'tion pour faire de» incursions chez les tri-
bus arnica. Le but de l'attaque contre les
BenteBeozert est de au nord de Taza, nos opérations devant en
suite être orientées dans la direction nord-
sud, en vue de la jonction, 4 travers le pays
Maf’moucha, avec te groupe mobile de Mek-
nès, qui opérera sur le nord.
-DKMySôSS'
ELEVES OFFICIERS DE RESERVE
Infanterie
Paris C -mai. — Sont admis aqx pelletons
des élevés officiers de réserve, a la suite (lu,
concours organisé pour la dmxieme fraction
/j n fi nÊTB'Ilt CL*^ ClR'&S'ô 1 ^ •
N« r Giroud, du 2" tirailleurs ; 7. Hirtt, du
-P zouaves : 9, Iluser, du 33« tirailleurs alge-
Oo .7/vnovoa - VU Unl’TlftV.
31,
42,
du 9° zouaves ; 38, Albitra, du 9° zouaves
éternuer et 43 Barquet, du 16® tirailleurs.
N° 50, Gai le z, du 26® tirailleur» algériens ;
52 Dupont, du 2 d zouaves ; ,80, Lecomte éi 81,
Jacquinot, du 2 e zouaves ; 88, Guichard, du te
zouaves : 92, Lepoix, du 33° tirailleurs algé
riens , 93 Laufaron, du 4« zouaves ; Ml. dra-T
naud, du 3” tirailleurs ; 104, Nisard, du 18® tj-
raill-urs algériens ; 113, Laguens, du 2 -
railleurs : 119, Incul, du 4® zouates ; LU Gau
thier, du te zouaves z; 128, Raffin, du te zou^
vus ; Gervais, du 7® tirailleurs : 16/, Gra. ri .
du 4® zouave» ; 168, Charnu, du
181, Fourny, du 9> zouaves ; 186 Rivami^mi
16® tirailleurs : 187, Le Lorrain, du .
190, Nianco, du 18® tirailleurs al 0 enens.
Dufour, du 2® spahis, a obtenu te Rtne de-
lève officier de * 0 *™^
nerrrv-lpf du 3* groupe d’artillérte de cam-
pag^d’Afrique, a obtenu le.titra d’eleve offi-
de réserve avec le numéro .6,
La Dépêche Algérienne
M LE PETIT ALGÉRIEN w
39° ANNEE Â
1 N® 13783 1
t —— —
abonnements j 8 mois e mois an an a
cent.
!£.§£ SK: X REDACTION S ADMINISTRATION 5 S.
Abonnements partent des 1 et 15 de ch
LUNDI 1 MAI 1323
LIRE AUJOURD’HUI
En 4® page
“Tous les Sports ”
BULLETIN DU JOUR
La Manœuvre Curzon
$JDe notre rédacteur, parisien)
Paris, 6 mat
vais-je raison de dénoncer les velléités
$médiatrices de lord Curzon ? Les démar-
ckes pressantes de la diplomatie anglaise,
tant, à Paris qu'à Bruxelles, ont eu un
premier résultat : celui de retarder la
remise à l'Allemagne de la réponse franco-
belge. Ce succès, grâce à la fermeté de
tyt. Poincaré, demeurera heureusement né
gatif.
Le chef du Foreign Office disait : a Ajour-
fiez l'envoi de votre note. Laissez-moi le
temps de voir s'il ne me serait pas possi
ble, après quelques retouches, de m'y asso
cier Du coup, le front unique des alliés se-
t'ait rétabli, ce qui constituerait une gran
de amélioration de la situation et ce gui
tneilrait le Reich dans l'obligation de cé
der. »
A ce raisonnement spécieux, M. Poinca-
fé et les ministres belges ont répondu :
« Nous ne voyons pas comment vous
pourriez contresigner notre réponse. Nous
1 / justifions, contre les dires des Allemands >
notre action daiis la Ruhr que vous avez
désarmée et à laquelle vous avez refusé de
vous associer. Ce n'est qu'au prix d'une
refonte complète de notre note que nous
pourrions en faire une œuvre anglo-franco-
belge ; laissez-la ce qu'elle est, une œuvre
exclusivement franco-belge, comme l'exige
la situation.
« C'est une justification, ce n'est pas un
programme. Elle réserve l'avenir et rien
ne nous empêche de nous mettre d'accord
pour l'élaboration ultérieure d'un plan
commun et d'une collaboration interal-
liée. »
Il est permis d'espérer que ce langage
sensé aura fait comprendre à lord Curzon
et aux journaux anglais qui soutiennent
sa politique, qu'ils faisaient fausse route
et que ni la France, ni la Belgique, ne
pouimient les suivre dans la voie de tem
porisation à l'égard de VAllemagne, dans
laquelle on voulait les engager.
Ce que demandait le noble lord ne ten
dait à rien moins qu'à la réunion d'une
nouvelle conférence, où la note allemande
aurait été prise comme base de discussion.
On aurait palabré quinze jours durant,
peut-être sans conclure, et les Allemands
auraient eu raison de se dire vainqueurs
#ur le terrain diplomatique.
Ce qui importe, pour l'instant, par des
sus tout, c'est de faire savoir aux Alle
mands que leurs propositions sont totale =
ment inacceptables et qu'elles constituent
un véritable défi.
Lorsque nous sommes entrés dafis la
Ruhr, le cabinet britannique que présidait
effectivement M. Bonar Law, a déclaré
qu'il observait une attitude de neutralité
amicale. Ce que veut aujourd'hui lord
Curzon, laissé libre par Vab'sence momen
tanée de son chef, c'est substituer à cette
politique celle àe l'intervention et d'une
intervention qui, étant donné les circons
tances, peut presque passer pour inami
cale.
La France ne pouvait pas se laisser ma-
fiœuvrer d'une façon aussi visiblement con
traire à sa dignité et à ses intérêts. Elle
ne veut pas, comme base de discussion,
■de propositions non seulement inadmissi
bles mais blessantes ; elle tient d'abord à
ïes écarter publiquement , par un geste pé
remptoire, après on verra.
Lord. Curzon a eu une journée entière
pour se faire une opinion sur la réponse
franco-belge qui lui a été soumise sous
forme de résumé ; mais il est entendu que
les observations qu'elle lui aura suggérées
ne pourront pas être retenues ; elles pour
ront faire l'objet d'une délibération ulté
rieure lorsque'les Allemands auront reçu
la communication qui leur est destinée et
dont Vajournement était inadmissible.
Si nous avions agi autrement , nous nous
■serions fait les complices de la visible col
lusion qui règne entre VAllemagne et l'An
gleterre. Ni complices, ni victimes.
L. Marcellin.
Le Maréchal Foch à Varsovie
Il reçoit de nombreux cadeaux
Varsovie, 6 mai. — Le maréchal Foch re
çoit he nombraaux cadeaux. Le comité de
réoepi ton lui a offert une médaille d'or spé
cialement frappée à l’occasion de sa visite
en Pologne. . , .
L’Association des femmes polonaises lui a
lait remettre un autel en miniature avec une
yierge de Czenstochowa.
L’Association des peintres polonais lui a
lait don d’un album u'aquaraites.
Le Comité des blancs xuthènes lui a offert
•&on portrait en maréchal de France sculpte
sur îSois par des artistes blancs ruthènes<
Déplaceme nts M inistériels
M. Ilenry Cher on à Lyon
Paris 6 mai. —■ Le ministre de l’agriculture
* présidé aujourd’hui, à l'école vétérinaire de
Lyon, l’inauguration du monument élevé à
la mémoire du professeur Arloing.
Après le banquet, au cours duquel le direc
teur de l’école a remercié le ministre d’avoir
fart voter par le Sénat le projet qui confére
ra le doctorat aux élèves de nos grandes éco
les vétérinaires, a eu lieu ila cérémonie A la
quelle assistaient uu grand nombre de nota
bilité» du monde scientifique.
Plusieurs discours ont été prononcés, no-
tammment par les délégués de l’Académie des
sciences et da l’Académie de médecine, et par
le maire de Lyon. M. Henry Chéron a retracé
la vie du professeur Arloing. Il a montré
fout ce que la science doit à la médecine vé
térinaire française et a souligné Oé rôle con
sidérable dès vétérinaires dans la vie agri
cole moderne.
M. Maginot à Arcachon
Bordeaux, 6 mai. — M. Maginot, ministre de
îa guerre, a présidé, cet après-midi, à Arca
chon, le congrès de l’Union nationale des an
cien combattants.
Le ministre, accompagné des généraux
Buat, chef do l’état-major général, et Boc-
jauét, chef 4* sa maison militaire, est arrivé
à Bordeaux ce matin, à 7 heures. Il a été
reçu à la gare par M. Arnault, préfet de la
Gironde, et le général Duport, commandant
le 18 e corps.
Le ministre s’est ensuite rendu à la préfec
ture, où ü a reçu de nombreuses personnali
tés. Il a repris le train à 9 h. 30 pour Arca
chon, Tous les parlementaires de la Gironde,
sauf M. Mandel, assistaient à ce congrès.
L'assistance est nombreuse. Des discours
sont prononcés par le colonel Picot, député,
et le général d’Amada. M. Maginot, prenant
la parole ensuite, fait des déclarations ap
plaudies. Il dit l’importance de la lutte enga-
eée dans la Ruhr. L’avenir du pays en dé
pend :
« La lutte, continue le ministre, sera donc
poursuivie jusqu’au bout. Jusqu’à présent,
l’Allemagne poursuit sa' résistance. La Franc©
doit rester unie derrière le gouvernement.
Des ordres du jour, votés par presque tous
les Conseils généraux de France, approuvent
la polrtfTque suivie. Dans ces conditions, con
tinue M. Maginot, la victoire est assurée.
Nous n’accepterons aucune diminution de nos
droits, aucune réduction de notre créance.
L’Allemagne et le monde doivent en être con
vaincus ».
ha Réforme de l’EnselgnernsLU
Un télégramme de M. Léon Bérard
ministre de l’instruction publique
Paris, 6 mai. — M. Léon Bérard, minis
tre de l’instruction publique et des beaux-
arts, a adressé, hier soir, de Lyon, à M.
Victor Bérard, président de la commis
sion d'enseignement du Sénat, le télégram
me suivant :
Je vous rappelle mes lettres de 11 octobre
1922 et 3 mars 1923. L’une et l’autre vous ont
fait connaître, avec les principes essentiels
de la réforme, ma ferme volonté de ne pas
accepter des ajournements indéfinis, qui eus
sent impliqué, vous le savez bien, si j’y avais
consenti, un abandon pur et simple de tout
le projet. Je vous disais expressément, dans
ma deuxième lettre, que je serais nécessaire
ment amené, si le débat parte m-entaira n’était
pas terminé avant cette date, à arrêter et
promulguer les textes principaux le 1 er mai
au plus tard. Le décret a été pris le 3 mai,
c'est-à-dire le jouir même où te Conseil des
ministres, auquel je n’.ai pas manqué de le
soumettre, a tenu sa réunion.
Les griefs supplémentaires, que yous al
léguez, ne sont pas fondés davantage et je se
rais surpris que votre esprit critique vous
permit d’entretenir à ce sujet des illusions
durables. Il y a par ailleurs quelque excès à
vouloir impliquer dans oe débat pédagogi
que, le renom d’une vieille province françai
se, qui s’est toujours suffi fi elle-même.
En fait d’ironie, aussi bien que de morale,
je vous remercie des sentiments personnels
que vous m’exprimez au bout de vos repro
ches et vous assure, en vous envoyant mon
plus cordial souvenir, que les miens y ré
pondent pleinement.
L'OCCUPATION DE LA RUHR ’
•——»»-O---»-». ■ —
La Réponse franco-belle
aux propositions allemandes
l,VViVVVVVWlVlVWVWt\VVVWWVV / VVV'V\V\
K. Poincaré, au nom de Sa France et de la Belgique, dans une
noie énergique et concise, répond aux offres cyniques
de Berlin
Y%V\\'i'VV\'Vv^\VVVWVVVV\VVV4VVWVVWVVVVVVVVVVVVVWV , 4 /vvwvvvvwwvvvvvv*
tiers de la dette allemande à une époque indé
terminée que devait eéufli fixer l’état de pros
périté de l’Allemagne.
, Or, le gouvernement allemand n’a pas cessé
depuis lors de protester contre cette indéter
mination d’une partie de la dietttte. Il a dit et
répété que ce qui l’empêchait de tenir se,s en
gagements, c’est qu’il n’en connaissait, pas
le chiffre, définitif. Aujourd’hui il réduit de
plus des trois cinquièmes la partie fixe de sa
Le complot communiste
Parts, 6 mai. — Le dossier d’instruction
contre M. Marcel Cachin et les communistes
est encore entre les mains du Parquet de la
Seine,qui ne s’en dessaisira définitivement au
profit de la commission d’instruction de la
Haute Cour que quand paraîtra à I’Officiel
le décret saisissant le Sénat.
Le Parquet n’a pas encore pris de décision
concernant la mise et liberté des inculpés à
la suite des demandes qu’ils ont récemment
formulées. Les détenus, dans cette affaire,
sont au nombre de onze ; sept sont en liberté
provisoire.
La Question des troupes turques
sur la frontière de la Syrie
Paris, 6 mai. — Au sujet de nos rapports
avec Angora, Al. Paul Erio écrit dans le
JOURNAL :
Certes, les bolcheviks et les. Allemands
n’ont pas- manqué de s’unir pour pousser les
Turcs dans la voie dangereuse où iis vien
nent de s’engager ; mais nous aurions bien
tort de nous en alarmer. L’envoi en Syrie
du général Weygand a dû être pour les ké-
malistès un avertissement salutaire.
J’ai constaté, en ces six derniers mois, que
chaque fois qu’ils se sont montrés mena
çants, les gens d’Angora se sont assagis dès
qu’ils se sont rendu compte qu’on allait leur
tenir .tête. Montrons-nous donc fermes et ré
solus et ils seront victimes de leur bluff.
•Le projet Chesier, autour duquel ils ont
fait tant de tam-tam, ne leur donnera pas
oe qui leur est indispensable. Ils ne l’igno
rent pas et, malgré qu’ils possèdent la meil
leure armée du monde, ils n’ignorent pas da
vantage que leurs troupes, démoralisées par
huit mois d'attente, ne sont pas encore tou
tes équipées et qu’elles sont pourvues d’un
matériel ayant toutes les origines et qui est
insuffisamment alimenté en munitions.
Je .suis tien convaincu que dans la con
versation particulière qu’il a eue lundi, avec
Ismet, le général Pelle aura rappelé au dé
légué turc ces vérités avec quelques autres ;
mais c’est aux gens d’Angora qu’il faudrait
du bons sens. La Turquie en a besoin, car
même pour les pays, qui souhaitaient le plus
ardemment son prompt relèvement, elle com
mence à devenir bien insupportable.
AU PAYS^DES soviets
Mouvement antibolchevick
Urtsingfors, 6 mai.. —- On constate ces der
nière temps le développement du mouvement
antibolchevik dans tous les départements de
la Russie Blanche et dans les contrées oonti-
gu°s d'a l’Ukraine.
Des bandes de partisans armés, sous la con
duite d’un ancien officier du nom de Sakha-
roff, attaquent les détachements rouges à
l’improviste et exterminent les communistes
isoles. On expédie dans ortie région des uni
tés fidèles de Pétrograd.
L’AVIATION
Les convoyeurs de Barbot sont retrouvés
Calais, 6 mai. — On était inquiet sur le
sdrt des deux hydravions chargés de con
voyer Barbot dans sa tentative de traversée
de la Manche. Ni Calais, ni Dunkerque n'a
vaient de leurs nouvelles. Hier soir, à 19 h.,
enfin, on a appris qu’un des hydravions en
panne avait amerri près du Cap Griz-Nez et
que l’autre, après avoir tenté d’escorter Bar
bet, était venu, dépanner son camarade.
Les duels deviennent fréquents
en Italie
Milan, 6 mai. — En dépit des ordres sévè
res donnés par le comité exécutif du parti
fasciste, les duels deviennent de plus en plus
fréquents entre des chefs du parti souvent
pour les raisons les plus futiles. Un duel doit
avoir lieu entre MM. Perosi, sous-secrétaire
fasciste, tt Misuri, député fasciste.
M. Mussolini, à bout de patic-nce, menaoé
de donner les ordres les plus sévères contre
lia dueL
Le texte de la réponse
Quelques oublis de l’Allemagne
Paris, 6 mai. — Voici le texte de îa ré
ponse française à la note allemande re
mise ce soir, à 7 heures, à l’ambassade
d’Allemagne,- à M. von Iloesch, chargé d’af
faires d’Allemagne à Paris :
Monsieur 1© chargé d’affaires,
J’ai l’honneur de vous accuser réception de
votre lettre, en date du 2 mai courant, et d’y
faire, au nom du gouvernement belge et du
gouvernement français, la réponse suivante :
Les .gouvernements ‘beige et français n©
peuvent laisser passer sans les relever et
les contredire un grand nombre des observa
itions présentées. par le gouvernement
idamcf. D’une part, il n'est pas exact qu’une
mesure quelconque ait été pris© par la sFnan
ce et la Belgique en méconnaissance du trai
té de Versailles. D’autre part, les proposi
tions formulées aujourd'hui par l’AIitemagnô
sont en plusieurs points essentiels en oppo
sition avec ce traité. L© traité de Versailles
h déterminé les conditions dans lesquelles
serait d’abord fixée et ensuite payée la dette
de l’Allemagne. La fixation a eu heu, à la fin
avril 1921. Les modalités de paiement ont été
arrêtées le 5 mai 1921.- L’Allemagne a formel
lement accepté à cette date lto fixation et les
modalités.
Depuis lors, elle n’a pas tenu ses engage
ments. Puis un moratorium partiel lui a été
accordé. Elle ne s'est même ,pas acquittée de
ses obligations réduites. La commission des
réparations a constaté les manquements suc
cessifs que IP Allemagne avait commis. C’est
à, la suite de cette constatation et en exsécu
tien du traité que la Belgique et la France
ont pris des gages
Contrairement à l’allégation du gouverne
ment allemand, cette prise de gages s’est ef
fectués sans la moindre violence de ta part
de la Belgique et de lia France et s’il, n’avait
dépemjiu que de ces deux puissances, une
collaboration se serait immédiatement établie
dans la Ruhr .entre les industriels, ingénieurs
et ouvriers aLlerrlands et >lcs industriels, in
génieurs et ouvriers alliés,
La résistance passive
Ce sont des ordres venus de Berlin qui ont
seuls empêché cette collaboration. Lè gou
vernement allemand affirme que la popr ’ i-
tien a répondu par la résistance passive u
l’occupation de la Ruhr. Rien n’est moins
exact. Ce m'est pas .ta- population, c’est le
gouvernement allemand qui a voulu et orga
nisa la résistance.. Le gouvernement _ alle
mand le reconnaît du reste lui-même impli-
oitentenit puisqu’il déclara aujourd’hui que
cette résistance me cessera qu’après un ac
cord sur les propositions actuelles.
1 Si elle était spontanée, comment le gouver
nement allemand serait-il. maître de l'abréger
ou de la prolonger ? Cette résistance, d’ail
leurs, n’est pas seulement passive, mais ac
tive, alors que le traité de Versailles stipule
tformeClemerît que illAlle
une sanction quelle qu’elle soit prise après
la constatation de manquements par la com
mission des réparations.
Le gouvernement allemand a provoque non
seulement des grèves de fonctionnaires, mais
un Conflit général et systématique, des agres
sions, des sabotages, des délits de droit-com
mun.' Les gouvernements belge et français
ne pourront prendre ©n considération aucune
proposition allemande tant que se prolon
gera cette résistance. Ils n’entendent pas que
la vie de leurs officiers, de leurs soldats, de
leurs ingénieurs, de leurs douaniers, de leurs
employés de chemins de fer soit exposée a
des attentats pendant que seront examinées
tes questions à régler. Ils n’entendent pas da
vantage que le fonctionnement normal nés
commissions militaires de contrôle reste en
travé et que le désarmement de l’Allemagne
soit compromis par le seul fait que la France
et la Belgique, impayées, ont pris les gages
auxquels elles avaient droit.
Propositions inacceptables
Les gouvernements français et belge doivent
ajouter que les propositions actuelles de 1 Al
lemagne sont, à plusieurs points de vue, tout
à fait inacceptables. En. premier heu, les
chiffres offerts ne représentent même pas, au
total, le quart de la somme fixée par la com
mission des réparations et reconnue par l’Al
lemagne comme montant de sa dette eîlv ^ s
les alliés. La France, et la Belgique ont dé
claré à plusieurs reprises — et elles sont ame
nées à le répéter ici — qu'elles ne peuvent
accepter do réduction de leur propre creance
et que si ell-es sont prêtes à en compenser
mie partie avec les dettes interalliées, elles»
sont dans l’obligation matérielle de toucher
le restant pour s» relever des épouvantables
désastres que leur a infligés l’invasion alle
mande. ,
La France a, à l’heure présente, avance
cent milliards de francs .pour le compte ae
l’Allemagne. La Belgique a avance lo mil
liards de francs belges. Il leur reste à chacu
ne, en dehors de leurs charges de pensions,
plus de la moitié de Heurs dommages à répa
rer. L’intérêt économique de la France et de
la Belgique, l’intérêt économique du monde
entier, la justice elle-même commandent que
le» pays ravagés ne soient pas plus longtemps
condamnés à se ruiner pour favoriser le relè
vement de leurs débiteurs. Pas plus qu’à la
France, 0>a somme offerte ne permettrait à la
Belgique, victime de la plus cynique viola
tion des traités, de restaurer aujourd’hui ses
régions dévastées.
Une iniquité
Ainsi donc, tandis que les contrées enva
hies pendant quatre ans par les armées alle
mandes seraient exposées à rester indéüm-
ment dans la désolation, l’Allemagne conti
nuerait à construire librement dans la Ruhr
et ailleurs de nouvelles usines, des hauts
fourneaux, des corons, des routes, des che
mins de fer.
La Belgique et la France sont résolues a ne
pas souffrir cette iniquité. L’offre de trente
milliards faite par le gouvernement allemand
contient d'ailleurs, suivant l’expression dont
vous vous servez vous-même dans votre let
tre « une part d’élasticité » dont il est à peine
besoin de signaler d’arbitraire et le danger.
La dette allemande
Le chiffre que vous indiquez serait, d’a
près le gouvernement allemand, un maximum
et il serait facile à l'Allemagne; de lé remettre
en discussion avant qu’il fût devenu une réa
lité. Sans doute, le gouvernement /allemand
prétend qu'il n’est pas possible d’estimer des
maintenant en chiffres fermes et définitifs lia
capacité de paiement de l’Allemagne, mais
précisément, lorpou’ils ont établi le plan de
paiement de,Londres, les gouvernements al
liés avaient tenu compte de ce qu’il peut^ y
avoir de juste dans cette observation et ils
ne peuvent au surplus s’empêcher de remar
quer que la note allemand» n’est d’un bout
à l’autre que l’expression à peihe voilée d’u
ne révolte systématique contre le traité de
Versailles. Si elle pouvait être prise en consi
dération, elle aboutirait fatalement à la des
truction toiteile et définitive de ce traité, à la
nécessité d’en négocier un autre et à la revan
che morale, économique, politique et militai
re de l’Allemagne.
Une immense duperie !
Au lendemain d’un jour où la conférence
des ambassadeurs vient une fois de plus do
constater à runanixnité que l’Allemagne ne
remplit pas ses obligations en matière de
désarmement, da France et la Belgique de
vraient renoncer aux sanctions pacifiques
que l'Allemagne les a forcées à prendre.
L’Allemagne devrait être libérée des dépen
ses dont elle est, dit-elle, accablée et qu’elle
là politique définie par ses alliés. Il va sans
r a ia procédure employée à l’égard île
i Angleterre s’applique également à l’Italie,
puissance forcément moins engagée que nous
.dans 1 entreprise de la Ruhr, mais qui, la
* Ù lI î vl ‘ CI '• on sanctionna le principe.
Entre Rome, Paris et Bruxelles, les con
versations ont été particulièr ment confiantes
et nunt donné lieu Jx aucune difficulté.
Dans 1 Action Française, de Jacques
Bainville :
Lord Curzon est ouvertement d’avie que les
propositions allemandes constituent un pro
grès presque imperceptible, mais tout de
même un progrès, qu’elles sont susceptibles
d’amélioration et qu’elles peuvent servir da
point de ^départ, sinon de base pour des
pourparlers. En d’antres termes, il trouve
que l’Allemagne ayant fait lo premier pas,
quoique mal et de mauvaise grâce, doit rece
voir un encouragement. Si, comme Lord Cur
zon en a manifesté le désir à Paris et avec
quelque insistance à Bruxelles, il y avait eu
une réponse do tous les alliés an lieu d’une
réponse franco-belge communiquée aux al
liés, tel en aurait sans doute été :1e sens.
priver la, Belgique
,une des garanties sol’des qui assurent leur
sécurité et le respect du traité.
La haute commission interalliée devrait
être désavouée et supprimée ou réduite à
l’impuissance.
-, - . L’Allemagne devrait être affranchie de ce
dette,. Il réduit de plus des sept huitièmes la I qu'elle appelle les entraves politiques et éco-
partie indéterminée, mais il conserve l’indé- j mimiques du traités.
térmimation Ije© alliés peuvent-ils avoir quel- ! - Los alliés devraient lui rendre immédiate-
que raison de croire qu’il ne reviendra pas 1 ment le bénéfice do la cause de la nation la
bientôt à son raisonnement primitif et qu’il! plus favorisée, ,ce qui lui permettrait de pro
no déclarera pas que seule ia partie fixe peut fiter des ruines qu’elle a accumulées en Bel- 1' t ’ e11 © A’ 111 . . . ,, A .
être payée par lui sous prétexte qu’il ignore gique et en France pour s’assurer rapidement Pêdt-etrerte jeu de 1 Angleterre ©t de 1 .Alle-
Ia supériorité industrielle sur les pays qu’elle ma s'oo,
a dévastés.
la question clés réparations devrait être
soumise, non plus comme le traité l’a prévu,
le montant total de ses obligations î
En fait, dans tes propositions allemandes,
il no s’agit que d'une somme nominale et ap
parente de 3o milliards' de marks or. Le mou
lant effectif n’en part que du 1 er juillet 1927 et ; à une commission dont l’Allemagne s’ést en
delà pour la somm^ de 20 milliards de marks ! gagée à observer les décisions, mais à des
seulement. C’est donc un moratorium com-. commissions internationales,
ple-t de quatre ans et demi que réclame l’Al-1 La Belgique et la France devraient aban-
Bemagne à partir du 1 er janvier 1923, date à ; donner leurs gages. Elles devraient rester* ex-
laqualle la plan die paiement de Londres, a f posées à la violence des agents du gouverne-
été remis en vigueur par la commission des
réparations.
La somme de 20 milliards ee trouve d’ail-
teurs ©lle-mêmei considérablement réduite
puisque jusqu’au 1 er juillet 1927 les intérêts
doivent être prélevés sur le produit de l’era-
Ë runt. En calculant l’escompte à 6 %, la va-
ï-ur actuelle des 20 milliards tombe donc à
15 milliards 820 millions. Ces propositions
imprécises sont ©n outre accompagnées de ré
serves qui permettront de tout remettre en
question dans quelques mois.
Pas de garanties
Le gouvernement allemand ne parantit
même pas que tes 20 milliards (ou la somme
inférieure qû’il envisage) seront effective
ment versés à date -indiquée. Il prévoit
tout au contraire que s’ils ne sont pas cou
verts par voie d’emprunt, la partie non ver
sée portera l’intérêt dérisoire de 5 % et for
mera une annuité amortissable. EL. offre
moins de garanties encore pour les deux au
tres parts supplémentaires de 5 milliards qui
doivent en principe être payées le l or juillet
Dans FAvenir (éditorial) :
L’Angleterre veut sa part, oe qui nous pa
raît légitime, à la condition toutefois que
ce ne soit pas trop aux dépens de la nôtre.
Or, il nous paraît bien que l'intervention ac
tuelle de Lord Curzon ©t l'action concertée
-telle qu'il semble la comprendre, feraient
te jeu de l’Angleterre ©t de rAile-
mais certainement pas celui de la
France et de la Belgique.
Dans la Victoire, de Hervé:
ment allemand.
Et, en retour de tous ces sacrifices, el-lae re
cevraient une fois encore quelques mots sur
du papier !
■Le gouvernement allemand, s’il veut bien
faire un retour sur fui-même, ne s’étonnera
point qu’elles refusent uu tel marché.
Agréez, monsieur le chargé d’affaires, l'as
surance de ma haute considération.
Signé : R. Poincaré.
Une note identique a été remise, à la
même heure, au chargé d’affaires d’Alle
magne à Bruxelles.
La situation
Dusseldorf, 6 mai. — Dans la nuit du 1 er au
2 mai, à ta mine « Sehlegeloisen », une sen
tinelle de garde adiré sur un groupe d'Alle
mands qui ne s’étalent pas arrêtés eh dépit
des sommations. Il y eut un Allemand
blessé.
Le 3 mai, à 23 heures, l’explosion d'une
mime placée sous un pont, à l'ouest de -la
1929 et le 1 er juillet 1931. Une commission I & are de Kast-rop, a produit un très large en-
• * tonnoir, entra les voies qui, de ce fait, sont
inutilisables actuellement.
A Rauxel, les pancartes qui indiquaient les
noms des localités, ainsi que les flèches indi
catrices de direction posées par ordra de
■l’autorité française pour faciliter les trans
ports sur la route ont été ooiivertes d’une
couche de goudron. Des sanctions seront pri
ses.
Dans la- nuit du 3 au 4 mai, les sentinelles
de garde du tunnel Wetter ont été attaquées
-à coups de revolver par des Allemands. Les
sentinelles ont riposté. Il n’y* a pas eu de
blessés.
Sept policiers en civil, venant de l'Allema
gne non occupée, ont été arrêtés -à Recklin-
ghausèn, par la Sûreté française. On croit
que oe sont d’anciens schupos expulsés.
50 millions de marks (22.500 francs), ont
été saisis, hier, à la caisse municipale de
Dusseldorf, en paiement d’une amende pour
le sabotage des lignes télégraphiques que la
ville avait refusé de payer.
D'autre part, 17 millions (7.650 fr.), du
fonds de secours pour la Ruhr ont été saisis
au bureau des corporations à la mairie de
Dusseldorf.
La municipalité de Bochum, dont les auto
rités françaises ont fermé les bureaux par
représailles, aurait créé plusieurs bureaux
clandestins.
interrJationale décidera, dit-il, si ces deux
tranches doivent être non émises et île même
si les intérêts, à partir du 1 er juillet 1923, doi
vent. être ou non versés.
D'fe ifeàs sÀ-éoss rendent impossible toute ap
préciation sérieuse de la valeur actuelle de
F offre. Au surplus, les gouvernerne-nts fran
çais et belge ont écarté d’un commun accord
à la conférence de Parts l’idée de dessaisir
la commission des nêpaiüfTons pour la rem
placer par des commissions, internationales,
des comités de gens d’affaires internationaux,
des tribunaux arbitraux. Dans ie traité de
Versailles, l'Allemagne, s’est solennellement
engagée à r-eoonrMtre la commission des
réparations comme juge des remises partiel-
las de diOttes -et des ajournements de paie-
rnetat et itL a été précisé qu’aucune remise ne
pourrait être accordée que -par un vote una
nime des puissances créancières.
La France et la Belgique ne peuvent con
sentir à abandonner les garanties qu’elles dé
tiennent du traité. Le gouvernement allemand
ee déclare prêt à fournir les sûretés pour les
prestations en espèces et en nature qu’il of
fre aujourd'hui et qui constituent -simplement
une diminution énorme de ses prorusasses
antérieures. Mais au sujet de ces sûretés, il
se borne à émettre les idées les plus vagues
et les plus obscures et bien que 1-a commis
sion des réparations ait déjà longuement étu
dié, d’accord avec les gouvernements alliés
toutes les mesures à l'aide desquelles rAl-le-
magne pourrait stabiliser sa monnaie, res
taurer ses finances et procéder à des em
prunts extérieurs, bien que les gouverne
ments alliés aient, à diverses reprises essayé
d’inspirer 4 L'Allemagne des efforts sincères
pour arriver à ces résultats, le gouvernement
allemand n’indique pas encore aujourd’hui ni
de quelle façon il cherchera à stabiliser sa
monnaie, ni quelles mesures législatives, il
prendra, ni quelles ressources il propose d’af
fecter à la garantie des différentes tranches
des emprunts.
Encore moins de sécurité
Tou,t aussi vaguas et tout aussi illusoires
sont les indications données par le gouverne
ment allemand, au sujet des garanties de
sécurité qu’il est prêt, -dit-il, à offrir à la
France. Il ne parle pas de la Belgique et cet
oubli paraît à tout le moins singulier, lors
qu’on se rappelle la manière dont l’Allema
gne, garante, en 1914 de la neutralité belge,
s’est alors comportée envers une nation dont
elle avait promis do protéger T indépendance
Au demeurant, les gouvernements b-tige et
français ont toujours été favorables aux pro
cédures internationales pacifiques et aux en
tentes de garanties de paix qui rtposemt sur
la réciprocité. Mais le traité de Versailles est
uhgj entente de garanties de paix qui repos'cs
sur la réciprocité et cependant le gouverne
ment allemand fait dès aujourd’hui bon
marché des principales clauses qu’il contient.
Il faut des certitudes
Dans cet ordre d'idées comme dans celui
des réparations, la Franea et La Belgique ne
sauraient ee contenter deis nonV#il-es déclara
tions allemandes. Il leur faut des certitudes
en '' échange de propositions en parties inac
ceptables, 'm parties insuffisantes. Le gou
vernement allemand émet la prétention que
le point da départ -des négociations doit être
que le * statu quo » soit rétabli dans le plus
court délai et, par application de eus disposi
tions générales, il demande notamment que
les régions nouvellement occupées en parfaite
conformité avec le traité de Versailles soient
évacuées et quelles mesures prises dans les
pays rhénans par la haute commission inter
alliée pour assurer l’exécution du traité
soient rapportées ; que les Allemands arrêtes
ou expulses pour infraction aux ordonnan
ces régulièrement prises soient libérés ou ré
installés dans leurs Logements et leurs fonc
tions.
Pas d’évacuation
Ainsi pendant quatre ans et demi, c’est-à-
dire dans la période même où les gouverne
ments français et belge ont le plus’ besoin
de recevoir des prestations, en nature et des
paiements en espèces pour subvenir à la
irastauraiion des régions dévastées, ils de-
vrar.nt P un et l’autre attendre patiemment,
sans gages ni parànties, qu’il plût an gou
vernement allemand de prendra les disposi
tions qui Lui conviennent pour leur offrir
une somme indéterminée ou infime et ils
devraient même sortir de la Ruhr où Us ne
sont entrés que pour avoir sous la main les
garanties et les gages auxquels-ils avalent
droit et qui leur étaient refusés.
Le gouvernement bèîgé vt le gouvernement
ffiançais ont décidé qu’ils n’évacueraient les
territoires nouvellement occupés qu’à mesu
re et en proportion des pai-ments effectués.
avaient reporté le paiement de près des deux Ils n’ont rien à changer à cette résolution. L
Les Sociétés de colombophiles, qui ne sont
pas soumises aux ordres des autorités d’occu
pation relatifs à la déclaration des pigeons
voyageurs, ©e .sont réunies à H-amm, en ter
ritoire non occupé. Elles ont décidé de boy
cotter, après le départ des Français, les So
ciétés qui ont fait leurs déclarations et de
provoquer la saisie de leurs pigeons.
L’interdiction de la “ Freiheii ”
Dusseldorf, 6 mai. — Le journal commu
niste Die Freîheit, de Dusseldorf, a été in
terdit -à cause d’un article extrêmement vio
lent qu’il avait publié contre le général Dé
goutté.
A la suite de cette interdiction, Les commu
niâtes ont tenu, hier, une réunion à la Mai
son du Peuple. Le Rédacteur responsable de
P article, recherché par la police, participait
à cette réunion. Â. sa sortie, il fut appréhen
dé mais les gendarmes qui l’avaient arrêté
furent contraints de le lâcher par une dizaine
d assistants.
L’augrneniailon des salaires
Dusseldorf, 6 mai. — Les négociations -en
gagées à la Deutsche Machinenfabrik dé
Duisb-ourg ont abouti à un accord. Les ou
vriers recevront une augmentation de salai
re de 12 %. Le personnel des transports de
Duisbourg réclame une 1 ‘aug-mon.tation de
20 %. Les syndicats des mineur», principale
ment- les syndicats extrémistes, se montrent
mécontents çies augmentations de e-alaires
accordées aux ouvrier» métallurgistes et qui
sont supérieures à celles qui ‘leur furent at
tribuées à eux-mêmes. Ils se proposent de ré
el amer de nouvelles augmentations.
La réquisition des automobiles
C’est une excellente affaire
pour les propriétaires
Dusseldorf, 6 mai. — Le gouvernement du
Reiioh a alloué des indemnités aux propriétai
res d’automobiles réquisitionnées par les au
torités françaises. Des experte sont désignés
pour déterminer La valeur des véhicules sai
sis et leurs rapports sont adressés à une com
mission siégeant à Essen, qui statue en der
nier ressort. Celle-ci attribue généralement
aux propriétaires des autos saisies, des indem
nités très supénieurès à la valeur de leur voi
tures. C’est ainsi qu’un directeur d’usine a
reçu pour une voiture découverte à quatre
places, datant de quatre ans 40 millions de
marks (18.000 fr.), -alors que la même voiture
se vend dans le commerce 30 millions.
Il on résulte que beaucoup de proprietaires
de vieilles autos se présentent aux autorues
françaises pour leur demander de
leurs voitures, dans l’espoir de s en P a / e
une neuve avec l’argent qu’ils recevront Ira
'Reich emploie tous les moyens pour ©mrete
nir la résistance. Non seulement il indem
nise les personnes lésées, mais encore il leur
alloue des sommes comme gratification.
Ce qu’on dit dans la presse
En France
Paris, 6 mai. — Dans FEoho de Paris,
die Pertinax :
Ni les ministre^, français, ni les- ministres
belles ne reviendront sur ce qu’ils ont écrit:
Il appartient au Cabinet britamnique, dans la , _
mesuèra où ü Le jugera utile de s’approprier JLcter de
Lord Curzon vient, dans un meeting, de
laisser entendre qu’on ne viendra à bout de
régler rapidement le problème des répara
tions que par une action concertée de tous
les alliés. Un concert entra alliés, oui, à la
condition que le gouvernement anglais ne so
Croie pas obligé à être -toujours le chef d’or
chestre.
Dans le Gaulois, de René d’’Ar.al:
Il ne faudrait pas que l'opinion anglaisé
s’imaginât que fa France ait l'intention, lors
que l’Allemagne se décidera à causer sérieu:
eernent, de tenir La Grande-Bretagne en de
hors dé ces pourparlers. Le gouvernement
français n’oublie pas que la question des ré
parations intéresse tau même titre, si ce n’est
dans les mêmes proportions, l’Angleterre et
l’Italie, et que ces deux puissances ont par
conséquent le droit de dire « leur mot » dans
les négociations ultérieures.
C’est d’aiteeurs à force d'avoir pratiqué
cette solidarité que là France n’est jamais
parvenue pendant quatre ans à employer
vis-à-vis de l'Allemagne la seule politique qui
offrait quelques chances de nous faire payer ;
la politique de réalisations et de fermeté.
En Angleterre
Dans le Sunday Times :
Les Allemands nous ont mis dans l'impossi
bilité d’élever le plus petit doigt en faveur
d’une note - aussi manifestement insuffisante
par èlle-même et d’autre part aussi maladroi
tement et insolemment rédigé,e. Si les Alle
mands prétendent parler sérieusement, il fau
dra qu’ils émettent de nouvelles propositions.
Ils devront consentir que la Ruhr ne soit éva
cuée que par degrés et proportionnellement
aux versements qui seront réellement effec
tués. Iis devront fixer plus haut Le montant
qu’ils prendront rengagement de payer et
ils devront aussi expliquer avec plus de pré
cisions les garanties à donner pour l'acquit
tement ponctuel des obligations contractées.
Les alliés, eux aussi, ont en revanche quel
que chose à apprendre. Il faut que (a réponse
à toute nouvelle offre émanant de Berlin soit
adressée au nom de tous les alliés en com*~
mun et après consultation réciproque de leurs
gouvernements respectifs.
Le Daily Mail écrit ce matin, dans son
éditorial :
Il est heureux qu’en M. Poincaré la France,
possède un premier ministre qui sait ce qu’il-
veut et qui agit avec promptitude et décision.
Aucun retard n’a été permis dans la réponse
à (l'Allemagne qui aurait pu même donner
l’apparence d’une hésitation dans l'esprit du
public. Croyons qu’un même esprit anime le
gouvernement britannique et que lord Curzon
démontrera immédiatement 1a solidarité des
alliés en face de la dernière tentative faite
pour les' diviser.
En Suisse
Dans la Tribune de Geneve :
La manœuvre avortée de M. Cuno compli
que et simplifie en même temps la situation.
Elle la complique parce qu’il est moins fa
cile pour l’Allemagne de capituler (aujour
d’hui qu’il l’était hier avant cette nouvelle
manifestation. Elle la simplifie parcs qu’elle
démontre plus fermement aux alliés qug les
seuls paiements qu’ils obtiendront sont ceux
qu’ils tireront eux-mêmes de ^exploitation de
leur gage.
Nos Opérations au Wlaroc
Taza, 6 mai. — L’attaque contre les Bcni-
Beuzert, tribu Importante*e-t jusqu’ici irréduc
tible, a commencé. Nos troupes, réparties eu
quatre groupes, le premier, à Bou-slams ; îe
deuxième, à Souk-el-Arba ; lé troisième, à
Sidi-N Djeteur, et le quatrième à Tagouras,
avec l’état-major, ©noerclent le massif situe
au nord de Rouiblanc, où se sont réfugiés les
dissidents.
On signale que certaines tribus insoumises
auraient l’intention d-è profiter de notre ac-
'tion pour faire de» incursions chez les tri-
bus arnica. Le but de l'attaque contre les
BenteBeozert est de au nord de Taza, nos opérations devant en
suite être orientées dans la direction nord-
sud, en vue de la jonction, 4 travers le pays
Maf’moucha, avec te groupe mobile de Mek-
nès, qui opérera sur le nord.
-DKMySôSS'
ELEVES OFFICIERS DE RESERVE
Infanterie
Paris C -mai. — Sont admis aqx pelletons
des élevés officiers de réserve, a la suite (lu,
concours organisé pour la dmxieme fraction
/j n fi nÊTB'Ilt CL*^ ClR'&S'ô 1 ^ •
N« r Giroud, du 2" tirailleurs ; 7. Hirtt, du
-P zouaves : 9, Iluser, du 33« tirailleurs alge-
Oo .7/vnovoa - VU Unl’TlftV.
31,
42,
du 9° zouaves ; 38, Albitra, du 9° zouaves
éternuer et 43 Barquet, du 16® tirailleurs.
N° 50, Gai le z, du 26® tirailleur» algériens ;
52 Dupont, du 2 d zouaves ; ,80, Lecomte éi 81,
Jacquinot, du 2 e zouaves ; 88, Guichard, du te
zouaves : 92, Lepoix, du 33° tirailleurs algé
riens , 93 Laufaron, du 4« zouaves ; Ml. dra-T
naud, du 3” tirailleurs ; 104, Nisard, du 18® tj-
raill-urs algériens ; 113, Laguens, du 2 -
railleurs : 119, Incul, du 4® zouates ; LU Gau
thier, du te zouaves z; 128, Raffin, du te zou^
vus ; Gervais, du 7® tirailleurs : 16/, Gra. ri .
du 4® zouave» ; 168, Charnu, du
181, Fourny, du 9> zouaves ; 186 Rivami^mi
16® tirailleurs : 187, Le Lorrain, du .
190, Nianco, du 18® tirailleurs al 0 enens.
Dufour, du 2® spahis, a obtenu te Rtne de-
lève officier de * 0 *™^
nerrrv-lpf du 3* groupe d’artillérte de cam-
pag^d’Afrique, a obtenu le.titra d’eleve offi-
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