Titre : La Dépêche algérienne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1925-05-06
Contributeur : Robe, Eugène (1890-1970). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755912k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 06 mai 1925 06 mai 1925
Description : 1925/05/06 (A41,N14513). 1925/05/06 (A41,N14513).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t5457587
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10449
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/04/2021
fpRéFECTüRE [>’ALGER]
! DÉPÔT LÉGAL
LE PETIT ALGERIEN
41* ANNEE
N° 14313
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XL.^. JE»OlL-I p 3C , &0'£-yX?S
Socialisme = C ommunisme
Paris, 1 er mai.
La police apporte une lenteur, qui appa
raît calculée, à la recherche des auteurs
du guet-apens de la rue Damrémont.
Avant de se hasarder à entreprendre des
perquisitions chez les meneurs du commu
nisme, elle a laissé s’écouler plusieurs
jours, qui ont été, à coup sûr, mis à profit
pour faire disparaître les papiers et au
tres objets compromettants.
Quant aux organes cartellistes, ils se
sont hâtés, sans perdre une minute, de re
commander au gouvernement la dissolu
tion de toutes les ligues, celles des patrio
tes aussi bien que celles des antipatriotes,
celles des assassinés en même temps que
celles des assassins.
Singulière justice distributive, certes,
mais bien dans la mentalité des « vain
queurs du. 11 mai », à qui tout prétexte est
bon pour essayer d’abattre leurs adver
saires politiques.
Je reconnais volontiers que les ligues et
associations nationales qui se sont multi
pliées au cours des années écoulées empiè
tent parfois — ou prétendent empiéter —
pur ce qui est, ou qui devrait être la tâche
r ropre du gouvernement : le maintien de
ordre public, la lutte contre les menées
subversives, contre F antimilitarisme, con
tre les grèves désorganisatrices, etc.
Mais, à qui la faute ? N’est-oe pas l’Etat
qui, le plus souvent, a déserté son devoir ?
La France des derniers Valois, désolée
par la guerre civile, a connu le régime des
ligues et des factions. La France régénérée
de Henri IV le§ a ignorées. On pourrait
.citer d’autres exemples.
Pour en revenir au temps présent, cons-
’tal.ôns que les associations patriotiques
dont la dissolution est souhaitée par les
hommes d’extrême-gauche tirent leur ori
gine du péril communiste et se sont dres
sées pour le combattre.
Il fut un temps, qui n’est pas éloigné —.
c’était en décembre dernier — où ce péril
était nié. M. Herriot déclarait devant la
Chambre que c’était une puérilité. Son
collègue, de triste mémoire, M. François
Albert, plus familier, soutenait que c’était
une <( rigolade ».
On était à l’époque de la descente de po
lice à l’école de Bobigny, opération qui
fat, en effet, ridicule. Le socialiste Com
père-Morel assurait que le péril commu
niste était « ninexistant ».
oOo
Qui avait raison des gouvernementaux
qui affectaient de ne pas croire à ce péril,
et des ligueurs patriotes qui y croyaient 7
Les événements sanglants de Marseille,
eu février, et de Paris, en avril, les ont
départagés. Deux morts et soixante bles
sés dans la première de ces villes ; quatre
morts et unfe quarantaine de blessés dans
la seconde.
Mais les gouvernementaux ne veulent
pas en avoir le démenti, et surtout, ils ne
veulent pas mécontenter les socialistes,
ces cousins germains des communistes.
Voilà pourquoi la répression est molle, si-
(non inexistante — témoin les légères con
damnations « avec sursis » de Marseille et
la lenteur voulue de l’instruction à Paris.
Et voilà pourquoi on voudrait bien ne
«trouver aucune trace de préméditation
dans la fusillade de la rue Damrémont,
afin de mettre coupables et victimes dans
le même sac — et de dissoudre tout le
inonde.
Qui ne se rend compte qu’une dissolu
tion générale des ligues n’atteindrait que
les patriotiques ? Les organisations com
munistes sauraient bien enfreindre les
prescriptions de l’autorité gouvernemen
tale et de la police.
Nos communistes, nul ne l'ignore, re
çoivent de Moscou, non seulement leur
mot d’ordre, mais, avec d’abondants sub
sides, les instructions les plus détaillées
t>ur ce qu’ils ont à faire.
Parmi ces instructions figure un « Rè
glement de la guerre civile ». On lit, dans
ce document, des phrases dans ce goût :
« Dans les guerres de l'avenir, qui se
ront en somme des guerres civiles, le COM
BAT DES RUES aura une grande impor
tance... On doit chercher à tourner les ac
tions en niasse (démonstrations dans les
rues, meetings', etc.), en COLLISIONS AR
MEES. De fréquentes opérations partielles
dans les moments précédant immédiate
ment l'insurrection peuvent être utilisées...
On portera une attention particulière aux
COMBATS DE NUIT et aux actions de sur
prise... De là découleront la possibilité de
confier l'exécution d'attaques audacieuses
à de petits groupes de combattants, l'utili
sation de là surprise, es actions de nuit,
L'ENGAGEMENT DE COMBATS DECI
SIFS DANS LES BUES... »
Ces brèves citations suffisent à démon
trer à quel point M. Herriot et M. Com
père-Morel se trompaient, lorsqu’ils affir
maient la puérilité ou l’inexistence du
péril communiste. Il n’est que trop réel en
France, et les abominations commises en
Bulgarie, sur l’ordre de Moscou, prou
vent à quelles extrémités peuvent se por
ter des hommes fanatisés, ou largement
rémunérés.
OÎO
M. Herriot a, au cours de sa trop longue
carrière ministérielle, commis tant d’er
reurs funestes de psychologie, qu’il n’en
est pas à une près. Croyez-vous qu’en ins
tallant en plein Paris une ambassade so
viétique, il n’a pas commis une erreur
jgrosse de conséquences ? N’a-t-on pas vu
M. Voiine, le premier secrétaire de cette
ambassade, le collaborateur le plus direct
de M. Krassine, assister et prendre la po-
role à une réunion* où la France colonisa
trice a été traînée dans la boue ? Cela est-
il tolérable ?
Pourquoi tant de longanimité à l’égard
des soviets, de leïirs représentants et de
leurs adeptes ?
Parce que la poMtique de soutien, prati
quée en France depuis le 11 mai 1924, obli
ge le gouvernement à ménager les socia
listes et que socialistes et communistes se
disputant les mêmes troupes électorales,
les premiers n’osent pas paraître user de
leur influence gouvernementale pour bri
mer les frères dont ils sont momentané
ment séparés.
La scission ne date que du Congrès de
Tours. Si les deux tronçons du même
parti — socialistes et communistes se
sont combattus aux élections de 1924, ils
avaient été unis à celles de 1919, et il se
pourrait qu’ils fussent de nouveau d’accord
au futur scrutin législatif.
Qu’est-ce qui les sépare ? Rien d’essen
tiel. Ils ont le même prophète : le juif alle
mand Karl Marx ; le même « credo », qui
est le « Manifeste communiste » dû à la collabo
ration de Lassalle et de Karl Marx.
Nos socialistes S. F. I. O. désavouent-ils
la doctrine communiste ? En aucune ma
nière. Ils sont eux-mêmes communistes.
M. Renaudel faisait, le 9 décembre der
nier, devant la Chambre, cette proposition
de foi : « Moi non plus, je ne renie pas
le communisme. Jaurès n’a jamais caché
qu'il voulait le communisme total. »
Il y a, entre les socialistes et les com
munistes, tout juste des différences de
méthode. Et encore sont-elles bien minces.
Car enfin, quoi que disent certains d’en
tre eux. les socialistes ne répudient aucu
nement la violence. Karl Marx, qui était
le maître de Lénine, et qui est aussi celui
de M. Léon Blum, rejetait la violence inu
tile, mais il recommandait la violence né
cessaire. Il pensait que l’expropriation de
la bourgeoisie et l’instauration du régime
collectiviste ou communiste, c’est tout un,
ne pourrait se faire que par la violence.
Jules Guesde, qui fut l’un des chefs du
socialisme français, estimait que la révo
lution se .ferait par le bulletin de vote ou
par le coup de fusil. Il tenait le premier
moyen pour douteux. Il ne voyait d’issue
sérieuse au conflit que dans la REPRISE
VIOLENTE de la totalité de la propriété
individuelle.
Ceux qui, parmi les simples radicaux,
profèrent cette formule, qui paraît banale
à force d’avoir été redite : « Pas d’enne
mis à gauche », se prononcent, sans peup
lement avec les socialistes, mais avec les
communistes. Ils exercent par avance la
violence et le bolchevisme. Quelle aberra
tion !
Louis Laroche.
AU MAROO
Les opérations contre les Biflains
Communiqué officiel
Rabat, 5 mai..— A F Ouest, le général
SuLlletîn du. Jouir
Un Anglais sympathique
et u n Imir leain hostile
(De notre rédacteur parisien)
Paris, ti mai.
Le général anglais Morgan, dont on con
naît la louable campagne sur les arme
ments de l'Allemagne, vient de faire, à
pai le désarmement total de F Allemagne,
conformément au traité de Versailles. Si né
gocier avec le Reich pouvait vouloir dire que
les alliés acceptent de considérer F Allema
gne comme étant en règle avec les clauses
militaires du traité, il vaudrait mieux arrêter
immédiatement les négociations. N’oublions
pas que le gouvernement allemand ne nous a
jusqu’ici donné aucune raison d’avoir con
fiance en lui. J’ai appartenu longtemps à. la
commission de contrôle de Berlin et je puis
affirmer que pas une seule des clauses du
traité de paix, relatives aux effectifs, a été
exécutée. Toutes sont devenues lettre morte.
Les gouvernants berlinois se plaignent d’i-
gnorér les manquements en vertu desquels
l’occupation interalliée de Cologne est main
tenue. Pure rhétorique, ou simple désir de
Paiis même, une conférence où il a sou- savoir jusqu’à quel' point nos "états-majors
sont au courant des préparatifs militaires al-
tenu, à l'aide de solides arguments, sa
thèse favorite, qui peut se résumer en cette
phrase, qu'il a prononcée devant son audi
toire :
« J'ai appartenu longtemps à la com
mission de contrôle militaire interalliée de
Berlin, a-t-il dit, et je puis assurer que pas
une seule des clauses du traité de paix re
latives aux effectifs n'a été exécutée, tou
tes sont devenues lettre morte. »
Le général Morgan, qui sait de quoi il
parle, a prorihncé cette autre phrase, bien
digne des méditations de nos hommes poli
tiques :
« Tout pacte, tout protocole, tout accord,
sera vain tant qu'il n'aura pas été précédé
par le désarmement total de l'Allemagne ,
conformément au traité de Versailles. »
Il va sa?is dire que l'élection du maré
chal Hindenburg à la présidence d'empire
n'est pas faite pour calmer nos inquiétu
des. Il s'en faut du tout au tout.
Pendant qu'un Anglais hautement qua
lifié mène cette utile campagne pour la sé
curité de son pays comme du nôtre, il se
trouve un politicien d'Amérique pour pro
voquer dans son pays une agitation dont
l'objet est tout à l'opposé.
Le sénateur Borah a entrepris une
bruyante campagne de presse pour démon
trer à ses compatriotes que la France peut
être sans douter, pour l’alliance, non*seu-4 et doit payer sa dette de guerre. Ce qui est
grave dans cette polémique, c'est qu'elle a
pour auteur un personnage qui joue un
rôle de premier plan à Washington, puis
qu'il est président de la commission séna
toriale des affaiers extérieures.
Or, veut-on connaître l'un des arguments
principaux de M. Borah ? C'est que la
France ne paye pas l'Amérique, afin d'a
voir de l'argent pour entretenir une ar
mée dont le besoin ne se fait nullement
sentir, l'Allemagne étant vraiment désar
mée.
Ainsi, aux yeux de cet Américain à la
fois ignorant et malveillant, la France im
périaliste continue à menacer cette pauvre
n . ^ 1 el pacifique Allemagne d'Hindenburg.
Colombat a achevé le ravitailler en ; .A quoi aura servi au Cartel des Gauches
postes avances. La garnison de ces p | de pratiquer une politique d'abandon,
témoigne d un moral très élevé 1 - - r 1 -- - -
L’Impression du
Met est profonde
combat victorieux relaté Puisque rien ne désarme l'hostilité des
combat victorieux relate ; f!errrtano p hilfiS # Amérique et d'oiVevr*. ,
. , ,y s . , i • Ce n est donc pan spécialement à la
neral colombat- en poursu t i nt | France, soi-disant agressive et impérialiste
1 exploitation poil q ... . f de M. Poincaré et. du R/.ne National nu'il s
lemands ! En réalité, si M. Stresemann veut
être informé, il n’a pas besoin de le deman
der à Paris. Il n’a qu’à questionner Von
Seeekt, qui lui apprendra beaucoup de cho
ses et qui peut-être lui communiquera des
pièces relatives aux effectifs des services, piè
ces que les contrôleurs alliés se sont vu refu
ser et qui sont en possession du grand état-
major allemand, toujours existant.
Vous croyez que la zone rhénane démilita
risée l’est réellement ? Détrompez-vous ! Les
cadres des corps d’armée qui y séjournaient
avant la guerre sont formés en Allemagne.
Les éléments destinés à les remplir seront
mobilisés en Rhénanie, dès que Berlin l’or
donnera.
.— —
La Mîièm de Genève
m le fco ntfâle des arias
43 PAYS Y PARTICIPENT
Genève, 5 mai. — 43 pays font enten
dre leur avis à la Conférence pour le con
trôle des armes qui vient de s’ouvrir a Ge
nève. Le programme est vaste. I.es questions
politiques intéressent tous les pays qui, pos
sédant des colonies,, désirent y voir régner
la paix ; Jes nations qui fabriquent et celles
qui ne fabriquent pas elles-mêmes leurs mu
nitions. La convention de Saint-Germain,
conclue en 1919 et qu’il s’agit de remplacer
par une autre, interdisait la vente des ar
mes dans la plupart des colonies et dans cer-
nnes zone* maritimes, en particulier sur la
ligne maritime qui relie l’Angleterre aux
Indes et au golfe Persique. Mais elle ne fut
pas ratifiée.
C’est pour cela que 43 états sont invités à
examiner le nouveau projet de convention
que des commissions de spécialistes ont mis
quatre ans à préparer. Le principe du nou
veau projet est que la vente des armes et
des munitions pourra ne se faire que de gou
vernement à gouvernement et au grand jour.
Il v a aussi une question délicate, celle du
transit. Une autre encore. Pour entrer en vi
gueur, la convention doit être ratifiée par
la Russie. Or, la Russie refuse de participer
à la Conférence. L’Allemagne est représentée,
bien qu’elle n’ait pas le droit de fabriquer,
d’acheter ou de vendre du matériel de guère.
Commentaires des journaux
Paris, 5 mai. — Dans FEclair (Emile
Buré) :
Soyez sûr que M. Marcel Cachin et ses amis
communistes ne s’inquiètent pas beaucoup
de leur insuccès. Le Cartel est vainqueur et
sa victoire doit finalement assurer la leur. 11
travaillera demain pour eux avec plus d’ar
deur encore qu’hier, car les bourgeois, ras
surés, ne crieront plus si fort au péril com
muniste et laisseront tranquillement achever
son oeuvre de désorganisation nationale.
Les élections d’hier nous permettraient
d’envisager prochainement la constitution
d’un ministère Herriot-Blum. Il était aussi
facile d’enfreindre les lois économiques que
de berner l’électeur démoralisé par une mau
vaise paix et abêti par les fallacieuses idéolo
gies des pacifistes.
Dans FEcho de Paris (Elie Berthet) :
Il ne suffit pas de nier le péril communiste,
il faudrait au moins prouver qu’il n’existe
pas. En pratiquant cette politique d’autru
che, les deux gouvernements cartellistes n’ont
fait que, méconnaître l’évidence. Ce qui est
plus grave, c’est qu’ils se servent de cette
contre-vérité pour des fins politiques au béné
fice de leur parti.
Dans le Petit Bleu (Alfred Oulraan) :
Le vote d’hier est un vote d’espoir. 11 dit au
gouvernement, qui n’a pas encore eu le temps
de rien entreprendre, que l’on compte sur
lui, qu’on lui fait confiance et qu’ôn a tout
espoir que cette confiance sera justifiée.
Dans FCEuvre (Farnçois Lebon) :
Pour tout esprit impartial, il n’y a donc
pas possibilité d’interpréter le verdict de di
manche autrement que comme une confir
mation du vote du 11 mai et une approba*
tion de la politique républicaine qui en est
logiquement découlée. Nous le disions hier
matin, et lès résultats parvenus dans la jour
née le montrent nettement.
Dans F Ere Nouvelle (éditorial) :
L’équilibre de la politique intérieure fran
çaise est établi désormais sur des bases so
lides. On voit se dégager peu à peu, des di
verses manifestations de l’activité du suffra
ge universel, un groupement de forces cohé
rentes disciplinées, sur lequel des hommes de
bonne volonté peuvent s’appuyer pour diri
ger l’Etat.
Dans le Gaulois (Curtius)*.
Il est malaisé de se faire une opinion d’en
semble sur le résultat de la consultation élec
torale, dont la France vient d’être l’objet. A
Paris, nous l’avons dit, dès hier, la composi
tion du Conseil municipal reste la même. La
majorité est nettement à droite. En provin
ce, les politiciens du Bloc des Gauches se
sont emparés de quelques municipalités ;
mais en d’autres régions, où ils faisaient la
loi, ils sont battus par des nationalistes. De
nombreux ballottages vont nourrir encore
MERCREDI 6 MAI 1925
néral à une poussée vers la droite. . On étais
encore fortifié dans cette croyance par les
croassements de la presse allemande de gam
che, annonçant la victoire des nationaliste?
français après l’élection de Hindenburg.
Dans le Lokal Anzeiger, populiste :
Les élections municipales françaises ont
montre que le peuple français était plus rai
sonnable que le croyaient les partisans dej
Marx. Du reste, nous devons signaler à cette
occasion que la politique du Bloc des Gau
ches français n’est pas moins nationaliste que
celle de MM. Poincaré et Millerand. Cette po
litique est française, purement française, et
pour le peuple allemand cela veut tout dire.
Les Funérailles Je Clément Àder
Paris, 5 mai. — Les ministres et sous-se-
cretaires d’Etat, réunis hier sous la prési
dence de M. Painlevé, président du Conseil,
ont décidé que lés funérailles de Clément
Ader, le père de l’aviation française, seraient
celebrees aux frais de l’Etat.
M. Laurent Eynae, sous-secrétaire d’Etat à,
1 aeronautique, a été chargé de représenter:
le gouvernement.
X»-®-
tierriot et Pain-
opposition natio-
. - , - _ oa i de M. Poincaré et du Bloc National, qu'ils
. Au centre, le gioupement co M tué - i en voulaient. Ils en veulent à la France
jours derniers, sous le commandement du . , . ,, d „
colonel Freydenberg, s’est porté, hier, dans ° ‘ c0 “«- “ WjX jfjw
le secteur de Taounat. Il a rencontré de ‘"g “ ceM ae 1 °P>
très forts contingents riffains, auxquels il
a livré de violents combats. Aux dernières
nouvelles, il couvre la région de Taounat
qu’il dégage.
A FEst, le groupement Cambay a dégagé
les abord de Kiffane par une série d'ac
tions au cours desquelles II a infligé de sé
rieuses pertes à l’adversaire, en repous
sant de nombreuses contre-attaques.
Le Problème Marocain
et les Espagnols
Le général Primo de Rivera, dans un
discours, en examine les
différents aspects
Madrid, 5 mai. — Les journaux de Ma
drid reproduisent le texte d’un discours
prononcé à Séville par le général Primo
de Rivera. Parlant du Maroc, le général a
déclaré :
Ce problème a trois aspects différents.
Du point de vue international, il est épi
neux puisqu’il nous expose à des difficultés
douloureuses avec les puissances qui ont
avec nous des intérêts communs et qui
croient devoir intervenir dans le règlement
de cette question.
Du point de vue sentimental, il est pénible
aux mère? espagnoles d’envoyer leurs en
fants se battre en Afrique.
Du point de vue économique, il est enfin
d'une importance capitale pour l’Espagne. SI
nous avions l’espoir de trouver au Maroc,
dans un avenir plus ou moins lointain, une
compensation à nos efforts, je ne m’expri
nierais pas de cette façon. Mais, en gouver
nement conscient de ses responsabilités, je
déclare qu’il ne faut cacher à personne que,
ni maintenant ni jamais, nous ne pourrons
avoir d'avenir économique en Afrique et qu’il
serait par conséquent insensé d’y dépenser
l’or de la patrie et le sang de nos enfants.
Nous devons donc nous borner — et telle
sera l’œuvre du Directoire — à remplir stric
tement les obligations découlant des traités
internationaux et à surveiller las côtes, en
raison de leur importance. Mais nous acti
verons notre œuvre pour en finir. Cette fin
est proche, et, en l’affirmant, je sais ce mie
je diis. Quant aux engagements internatio
naux, j’affirme que nous les remplissons
loyalement et honnêtement,
—— ■■ -«■>»•»-A. H1JL*
En fait, la campagne antifrançaise me
née de par le monde par une propagande,
infatigable, ne vise yas spécialement tel
ou tel parti, elle se propose de saper notre
victoire, de l'annihiler et de détruire notre
force défensive.
L'un des bienfaits de la chute de M. Her-
riot aura été de faire disparaître un projet
de loi militaire dont le vote aurait affaibli
notre sécurité et par conséquent enchanté
nos rivaux. M. Paijilevê prend heureuse
ment le contre-pied de son prédécesseur.
i II considère, d'acccxrd avec M. Briand, que
notre armée doit être maintenue intacte,
aussi longtemps que notre sécurité ne sera
pas pleinement assurée par de solides ac
cords internationaux.
Or, le témoignage du général Morgan
confirme pleinement ce que nous savions
déjà des armements et du mauvais vou
loir de VAllemagne.
On trouve une autre preuve non équivo
que du changement qui s'est opéré dans le
sens national depuis le départ de M. Her
riot. L'ancien président du Conseil ne son
geait qu'à se débarrasser du maréchal
Lyautey pour donner sa succession à quel
que politicien du Cartel. Au contraire, M.
Painlevé, au risque de déplaire aux socia
listes, lui adresse de chaleureuses félicita
tions pour les mesures si énergiques qu'il
a su prendre afin de refouler les Riffains
de notre zone marocaine.
Cette politique nationale est l'indice
d'une prochaine et fatale rupture du Car
tel par les socialistes, qui ne voudront pas
continuer d lui donner son appui.
L. Marcellin.
Paris, 5 mai. — La loi suivante est promul
guée :
Article unique. — Les officiers, sous-offi
ciers et marins rayés fies contrôles de l’armée
de mer et de ses réserves depuis le 24 octo
bre 1919, et qui étaient titulaires de propo
sitions pour la légion d’honneur ou la mé
daille militaire, pourront recevoir ces dis
tinctions au titre de réserve pendant l'année
qui suivra la promulgation de la présente loi.
— Aux termes d’un arrêté du sous-secrétaire
d’Etat de renseignement technique et des
beaux-arts, les candidats au concours à
l’entrée dans les écoles nationales profession
nelles doivent être âgés de 12 ans au moins
et de moins de la ans au 1 er janvier de l’an
née du concours. Aucune dispense d’âge ne
peut être accoudée. Ces dispositions auront
un effet à partir du concours d’admission de
1926.
— M. Lecoq, ingénietïr-âdjoint des travaux
publics de l’Etat de l re classe (ponts et chaus
sées), détaché au service de l’Algérie, a été
reclassé de la manière suivante : ingénieur-
adjoint des T.P.E., 1 M classe, pour compter
du 1 er octobre 1923. L'intéressé aura droit à
un rappel de traitement pour la période du
l«r octobre 1923 au juillet 1924.
Leë repréèéniams des Soviets
en Angleterre
Londres, 5 mai. — Le nombre de personnes
représentait officiellement le gouvernement
des soviets en Grande-Bretagne, a déclaré
M. Baldwin à la Chambre des Communes,
est de quatre en tout et pour tout. Ces per
sonnes possèdent tous les privilèges diplo
matiques, .y compris l’entrée en sacs de leurs
correspondances et papiers qui leur sont des
tinés. Comme on demandait à M. Baldwin
si sen atention avait été attirée sur une ré
solution présentée par Zinovieff au comité
exclusif de la II e Internationale et suggérant
1 établissement d’une république démocrati
que dans l’Inde, le premier ministre a ré
pondu qu’il ne possédait sur ce sujet aucun
renseignement que ceux publiés par la
presse.
DANS L’ARMÉE
NOMINATIONS
>
Paris, 5 mai. — Officiers d’administration
d'état-major et de recrutement. Est nommé
au grade d’officier d’administration de 3 e
classe le lieutenant du cadre latéral Zirbis,
du 4 e zouaves, affecté au bureau de recrute
ment d’Epinal.
Interprètes militaires. — Est nommé au
grade d’officier interprète militaire de 3 e clas
se Guien. interprète stagiaire-au service des
renseignements du Maroc.
Sous’-chefs de musique. — Le caporal Ro
che, 4 b zouaves, est classé pour l’emploi de
sous-chef de musique à la suite du concours
de 1925.
L’assassin Dervaux a été exécuté
Paris, 5 mai. — On se souvient que l’hor
rible forfait commis par Louis Dervaux, qui
a été exécuté ce matin, à 5 heures, remonte
au 28 septembre 1923. La Cour d’Assises de
la Seine, après plusieurs jours de débats
condamna Dervaux à mort le 31 décembre
dernier. Depuis le misérable attendait avec
ttireur à la prison de la Santé l’heure du
châtiment suprême.
A 4 h. 15, #e matin, Dervaux fut réveillé
\ par M. Pailh, avocat général, qu’accompa-
•m*
les Evénements de Sofm
COMMUNIQUE OFFICIEL
Belgrade, 5 mai. — Un communiqué officiel ; gnaient un substitut du°procureur de la Ré
annonce que le prince Georges, frère du roi, publique, le juge d’instruction, l’aumônier de
est arrivé au château de Bellie, où il sera j a prison, le docteur Paul, médecin, légiste,
placé sous la surveillance de médecins, étant m° Henry Tories, avocat de l’assaissin. D’un
donné son état psychique, qui est devenu p onc i Dervaux se leva sur sa couchette et,
très inquiétant. Ces derniers temps, le prince t. 00t de suite, se répandit en invectives,
entretenait des relations suivies avec les élé- ; cr iant • Bande d’assassins ! Bandits ! Voleurs!
ments communistes, qui se servaient de lui; Son avocat intervint, fit tous ses efforts
pour mener campagne contre le roi et le ; pour le calmer. Mais il n’en continua pas
gouvernement. ! m0 ins à répéter ses injures.
Dans quelques jours se réunira, sous la! (( _ voulez-vous entendre la messe ? lui
présidence du roi, un Conseil de la Couronne, J demanda l’aumônier ? »
qui se prononcera sur le régime à appliquer « — inutile, répondit Dervaux. Je rends
au prince Georges, En attendant, diverses mon âme à Dieu ! Il baisa le crucifix puis fit
perquisitions ont été opérées chez les oommu- des recommandations à son avocat,
nistes et les républicains qui ont été en ra'p- i « Surtout, lui dit-il, qu’on prévienne ma
port avec le prince, et des documents ont été ! mère avec ménagements. Elle en mourra. »
saisis, R remit ensuite une enveloppe cachetée à
M 9 Torrès, une plainte parait-il que Dervaux
porterait contre son beau-frère. Le condamné
refusa le verre de rhum et la cigarette tra
ditionnels. Le bourreau lui ligota les bras,
échancra largement sa chemise à coups de
ciseaux, puis le fit monter dans la voiture
qui devait le transporter sur les lieux du
supplice, l’aumônier et son avocat prenant
place à ses côtés.
« — C’est une injustice. Je ne méritais pas
cela, dit eucore Dervaux », et, prostré, il ne
dit plus un mot. Il descendit sans faiblir de
la voiture, embrassa le christ que l’aumônier
lui tendait tout en lui masquant le plus
possible la guillotine, et, soutenu par les
aides du bourreau, il s’avança vers la plan
che. Le couperet s’abattit. Justice était faite.
Le çorps a été conduit aussitôt au cimetière,
où un simulacre d’inhumation a eu lieu.
Dervaux a demandé à être incinéré, mais
la loi s’y oppose. Toutefois, une demande
d’autorisation* sera tentée par la mère du
supplicie.
Le Problème de la Sécurité
Une conférence du générai Morgan
Paris, 5 mai. — Du Petit Parisien :
Devant un grand écran de toile blanche
formant le fond de la salle du centre euro
péen de la dotation Carnegie, une mince
silhouette noire tint en haleine, pendant plus
de 2 heures, une assistance particulièrement
choisie d’universitaires, d’écrivains et d’hom
mes politiques.
Le général Morgan, ancien délégué à la
commission militaire interalliée de Berlin,
ancien collaborateur du général Nollet, ex
posa ses vues sur le problème de la sécurité.
Il a dit notamment :
Tout pacte, tout protocole, tout accord
sera vain, tant qu’il n’aura pas été précédé
pendant une semaine cette fièvre électorale,
»i prêjuffTvi a è la santé du pav-.
Demandons aux patriotes, demandons aux
amis de l’ordre, à tous les Français qui tien
nent à bénéficier quelque temps encore des
avantages d’une vieille et belle civilisation,
de donner un suprême effort. Recomman
dons à nos amis la discipline, en même
temps que le courage civique.
Dans FHumanite (Marcel Cachin) :
Les suffrages des ouvriers nous sont donc
restés, tandis que les troupes socialistes ga
gnent sur la petite bourgeoisie, qui abandon
ne les formations radicales. Ajoutez à cela
que nombre de mumcipaliés socialistes en
banlieue ont bénéficié ouvertement, comme
au Pré-St-Gervais et à St-Ouen, de l’appui
des organisations réactionnaires, comme il
est aisé de l’établir par les chiffres. Ajoutez
aussi que les maires socialistes sortants met
taient sans scrupule le budget municipal au
service de leurs candidatures, comme ils
mettaient d’ailleurs leur programme politi
que au fond de leur poche.
Dans le Quotidien (Pierre Bertrand) :
I.e pays vient de marquer avec une incom
parable force qu’il est tout juste à l'opposé
des sentiment qu’on lui prêtait. Jamais, en
effet, il n’a montré plus d’attachement au
programme du H mai. Jamais il n’a montré
plus d’enthousiasme pour le Cartel, ses prin
cipes, ses promesses, ses espérances. 11 n’est
pas possible, disons-le très nettement, qu’on
n’en tienne pas compte. Le gouvernement
Painlevé a pu croire en toute loyauté que
l’esprit public attendait de lui des conces
sions et des apaisements. Sa déclaration a
été rédigée, pour, satisfaire ce désir ; mais
puisqu’il apparaît clairement aujourd’hui
qu’on s’est trompé sur ce point, puisqu’il ap
paraît que le Cartel reste l’expression de la
volonté nationale, c’est toute la politique du
Cartel qui doit être reprise, affirmée et ap
pliquée dans tous les doihaines, dans les pe
tites et grandes choses.
Dans le Figaro (Lucien Romier) :
Il peut sembler étonnant que la propagande
faite par l’opposition depuis le 11 mal, no
tamment contre la politique du ministère
Herriot, n'ait pas influé d’un manière plus
sensible sur le résultat des élections muni
cipale?. C’est que précisément la propagande
de l’opposition, faisant l’apologie du" bloc
national et de son œuvre, en se bornant
pour le reste à une critique négative, dispen
sait l’adversaire de changer d’arguments et
laissait à ses batteries toute leur efficacité.
Du reste la propagande ne suffit pas dans
un pays, où les tendances politiques corres
pondent à des parti pris profonds. IJ y faut
une organisation.
Dans F Avenir (Pierre Fervaque) :
Une grande victoire radicale-socialiste ces
élections, allons donc ! Voyons Paris. La ma
jorité patriote reste compacte. A l’hôtel de,
ville elle sera augmentée encore, si l’esprit
de désintéressement et de discipline anime
les candidats et les électeurs dimanche pro
chain. En province les changements ne sont
pas aussi appréciables que nos confrères des
journaux de gauche voudraient nous le faire
croire. Au vrai, ces élections ont marqué
dans l’ensemble un piétinement. Le Cartel
des gauches, après sa victoire du 11 mai, ne
prévoyait-il point un triomphe plus impor
tant encore douze mois plus tard. L’affaiblis
sement du Cartel des gauches est certain,
puisque après dix mois et demi dictature, il
n’a pu obtenir 1a, grande victoire, dont il rê
vait et nos positions seront plus fortes encore
dimanche soir, si nos amis font passer les
intérêts, du pays avant toute autre considé
ration.
Dans FOuest-Eclair (L.-A.. Pagès) :
Il y a des villes, moyennes ou importantes,
qui ont fâcheusement abandonné la formule
d’union sacrée ou d’intérêts économiques, qui
avait triomphé en 1919 ; mais ne dites pas
que le Cartel a gagné ces municipalités. Les
véritables vainqueurs, ce sont les socialistes.
Le radicalisme se résorbe chez nous comme
en Angleterre, en Belgique et en Italie.
Berlin, 5 mai. — Dans le Taeglische
Rundschau, nationaliste :
Le résultat des élections municipales fran
çaises cause une certaine surprise dans les
4 îüilieux allemands, où on s’attendait en gé-
Les travaux de la Commission
franco-russe des experts
Paris, 5 mai. — Le ministre des affaires
étrangères communique la note suivante :
Le commission franco-russe des experts a
tenu jusqu’à présent deux séances, le 3 et
le 25 avril. En outre, des échanges de notes
ont eu lieu dans l’intervalle entre la délé
gation russe et la délégation française. Les
travaux de la commission ont sérieusemenl
progressé-et les points suivants peuvent être
dès à présent considérés comme établis.
L’objet des travaux de la commission q
été provisoirement limité à la détermination
du montant de la dette contractée ipar le gou
vernement tsariste vis-à-vis des porteurs fran
çais. La commission a pris pour base de son
évaluation le montant des emprunts de l’Etat
russe avant la guerre, ainsi que des em
prunts garantis par cet Etat, qui ont etô
émis ou cotés en France. Le chiffre global
des émissions ainsi déterminé, constituera la
limite maxima du montant des emprunts rusJ
ses dont les titres pourraient se trouver ac
tuellement entre les mains de porteurs fran
çais. Le chiffre minimum pourra être fixé d’aa
près les déclarations des titres russes en
France ordonnées par décret du 10 septem
bre 1918.
Enfin, la commission tiendra compte dans,
ses recherches des sommes affectées par 1 E-
tat russe aux paiements annuels des coupons
qui s’effectuaient en France et cela en pre
nant pour base de calcul les sommes versées
par l’Etat, russe pendant les deux années
avant la guerre et pendant une année ctuel-
conque du temps de guerre.
En outre, la commission prendra connais
sance des chiffres établis par diverses asso-,
dation? de porteurs d’emprunts émis ou ga
rantis par l'Etat russe, ' ■
Dans sa -prochaine séance, la commission-
procédera à une- Confrontation des données
ainsi établies en vue de dresser un tableau
statistique suffisamment clair ‘de la réparti
tion des emprunts russes en France.
La commission a, en outre, décidé de met»
tre à l’étude la question du montant des
avoirs russes pouvant exister en France,
 la Présidence du Conseil
Paris, 5 mai. — M. Paul Painlevé a reçu,
cet après-midi, M. Chautemps, ancien minis
tre de F intérieur, et M. de Monzie, ministre'
de l’instruction publique. »
Il a conféré, à la fin de la journée, avec
MM. Steeg, A. Briand, Sehrameck et Pierre
Laval.
Au cours de la réunion, diverses questions
relatives à la politique générale du gouverne
ment ont été examinées, notamment le pro
blème des réparations en nature.
Les ministres se sont également entretenus
du prochain scrutin de ballottage des élec
tions municipales.
La grève des transports
en commun à Paris
Paris, 5 mai. — Au 1 er mai, des ouvriers des
transports en commun de la ville de Paris
n’avaient pas cru devoir travailler ; 200 d’en
tre eux furent, dès le lendemain, mis à piedf
La C. G. T. demanda leur réintégration qui
fut accordée sauf à quatre d’entre eux.
La C. G. T., néanmoins, à la suite d’une dé
cision du comité, décréta la grève et c’est
dans ces conditions que Paris a été, en par
tie, privé de moyens de transport, aujour
d’hui.
Le Prix du Pain à Paris
Paris, 5 mai. — La commission des farine®
s’est réunie, ce matin, à l’hôtel de ville.
Tenant 'compte, d’une part, de la légère
hausse des cours des blés, qui s’est produite
cette quinzaine, et, d’autre part, du relève
ment de la prime de mouture, décidé la se
maine dernière par l'Office'fies céréales pa-
nifiables, la commission a porté, de 160 à
163 francs la cote officieuse des farines pani-/
fiables. ^ ,
Cette augmentation a pour conséquence,
un relèvement du prix du pain, qui sera
porté, par arrêté préfectoral, à 1 fr, 55 le ki-
log, à partir du 16 mai.
LA TERR l”tREMB LE
Dublin, 5 mai, — Les prévisions du profes
seur italien Randandi se sernt réalisées.
L’expert sismologue avait prédit un trem
blement de terre pour la nuit du 3 au 4 mai.?
Or, la nuit dernière, le sismographe de l’o ! b
servatoire de Dublin a ressenti uné violente
secousse sismique, signalée, d’autre part, par
les observatoires de Grenoble et de Rome,
et dont l’épicentre paraît se trouver au Ca
nada.
,
l e raid Canada-Rome en canoë
Rome, 6 mai. — Le lieutenant canadien qui
accomplit; en canoë le raid Canada-Rome est
arrive hier à Fiurnicino, embouchure du Ti-,
bre. Il a été salué par les membres de tou?
tes les Sociétés de canotage du Tibre. PouH
son arrivée à Rome, un accueil triomphal luî
sera fait.
Le chœur d’une église s'effondre
DEUX TUES ET NOMBREUX BLESSES
Salamanaue, 5 mai. — Au village de Sahe-,
pices, près*de Giudad Rodrigo, le chœur de
l’église s’est effondré au moment où l’on
célébrai" la grand’messe, à l’occasion de la
fête du village. L’église était bondée au mo
ment de la catastrophe.
On compte deux tués et de nombreux blés
sés, dont plusieurs habitants des villages,
voisins venus pour assister aux fôtes
! DÉPÔT LÉGAL
LE PETIT ALGERIEN
41* ANNEE
N° 14313
ecnt.
ABONNEMENTS :
3 mois
S mois
un an
Alger, Algérie :
14 fr.
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France, Tunisie, Mareo :
Etranger :
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Les Abonnements partent des 1
et 15 de
chaque mois.
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Et dans les principales Agences de France et de l’Etranger.
XL.^. JE»OlL-I p 3C , &0'£-yX?S
Socialisme = C ommunisme
Paris, 1 er mai.
La police apporte une lenteur, qui appa
raît calculée, à la recherche des auteurs
du guet-apens de la rue Damrémont.
Avant de se hasarder à entreprendre des
perquisitions chez les meneurs du commu
nisme, elle a laissé s’écouler plusieurs
jours, qui ont été, à coup sûr, mis à profit
pour faire disparaître les papiers et au
tres objets compromettants.
Quant aux organes cartellistes, ils se
sont hâtés, sans perdre une minute, de re
commander au gouvernement la dissolu
tion de toutes les ligues, celles des patrio
tes aussi bien que celles des antipatriotes,
celles des assassinés en même temps que
celles des assassins.
Singulière justice distributive, certes,
mais bien dans la mentalité des « vain
queurs du. 11 mai », à qui tout prétexte est
bon pour essayer d’abattre leurs adver
saires politiques.
Je reconnais volontiers que les ligues et
associations nationales qui se sont multi
pliées au cours des années écoulées empiè
tent parfois — ou prétendent empiéter —
pur ce qui est, ou qui devrait être la tâche
r ropre du gouvernement : le maintien de
ordre public, la lutte contre les menées
subversives, contre F antimilitarisme, con
tre les grèves désorganisatrices, etc.
Mais, à qui la faute ? N’est-oe pas l’Etat
qui, le plus souvent, a déserté son devoir ?
La France des derniers Valois, désolée
par la guerre civile, a connu le régime des
ligues et des factions. La France régénérée
de Henri IV le§ a ignorées. On pourrait
.citer d’autres exemples.
Pour en revenir au temps présent, cons-
’tal.ôns que les associations patriotiques
dont la dissolution est souhaitée par les
hommes d’extrême-gauche tirent leur ori
gine du péril communiste et se sont dres
sées pour le combattre.
Il fut un temps, qui n’est pas éloigné —.
c’était en décembre dernier — où ce péril
était nié. M. Herriot déclarait devant la
Chambre que c’était une puérilité. Son
collègue, de triste mémoire, M. François
Albert, plus familier, soutenait que c’était
une <( rigolade ».
On était à l’époque de la descente de po
lice à l’école de Bobigny, opération qui
fat, en effet, ridicule. Le socialiste Com
père-Morel assurait que le péril commu
niste était « ninexistant ».
oOo
Qui avait raison des gouvernementaux
qui affectaient de ne pas croire à ce péril,
et des ligueurs patriotes qui y croyaient 7
Les événements sanglants de Marseille,
eu février, et de Paris, en avril, les ont
départagés. Deux morts et soixante bles
sés dans la première de ces villes ; quatre
morts et unfe quarantaine de blessés dans
la seconde.
Mais les gouvernementaux ne veulent
pas en avoir le démenti, et surtout, ils ne
veulent pas mécontenter les socialistes,
ces cousins germains des communistes.
Voilà pourquoi la répression est molle, si-
(non inexistante — témoin les légères con
damnations « avec sursis » de Marseille et
la lenteur voulue de l’instruction à Paris.
Et voilà pourquoi on voudrait bien ne
«trouver aucune trace de préméditation
dans la fusillade de la rue Damrémont,
afin de mettre coupables et victimes dans
le même sac — et de dissoudre tout le
inonde.
Qui ne se rend compte qu’une dissolu
tion générale des ligues n’atteindrait que
les patriotiques ? Les organisations com
munistes sauraient bien enfreindre les
prescriptions de l’autorité gouvernemen
tale et de la police.
Nos communistes, nul ne l'ignore, re
çoivent de Moscou, non seulement leur
mot d’ordre, mais, avec d’abondants sub
sides, les instructions les plus détaillées
t>ur ce qu’ils ont à faire.
Parmi ces instructions figure un « Rè
glement de la guerre civile ». On lit, dans
ce document, des phrases dans ce goût :
« Dans les guerres de l'avenir, qui se
ront en somme des guerres civiles, le COM
BAT DES RUES aura une grande impor
tance... On doit chercher à tourner les ac
tions en niasse (démonstrations dans les
rues, meetings', etc.), en COLLISIONS AR
MEES. De fréquentes opérations partielles
dans les moments précédant immédiate
ment l'insurrection peuvent être utilisées...
On portera une attention particulière aux
COMBATS DE NUIT et aux actions de sur
prise... De là découleront la possibilité de
confier l'exécution d'attaques audacieuses
à de petits groupes de combattants, l'utili
sation de là surprise, es actions de nuit,
L'ENGAGEMENT DE COMBATS DECI
SIFS DANS LES BUES... »
Ces brèves citations suffisent à démon
trer à quel point M. Herriot et M. Com
père-Morel se trompaient, lorsqu’ils affir
maient la puérilité ou l’inexistence du
péril communiste. Il n’est que trop réel en
France, et les abominations commises en
Bulgarie, sur l’ordre de Moscou, prou
vent à quelles extrémités peuvent se por
ter des hommes fanatisés, ou largement
rémunérés.
OÎO
M. Herriot a, au cours de sa trop longue
carrière ministérielle, commis tant d’er
reurs funestes de psychologie, qu’il n’en
est pas à une près. Croyez-vous qu’en ins
tallant en plein Paris une ambassade so
viétique, il n’a pas commis une erreur
jgrosse de conséquences ? N’a-t-on pas vu
M. Voiine, le premier secrétaire de cette
ambassade, le collaborateur le plus direct
de M. Krassine, assister et prendre la po-
role à une réunion* où la France colonisa
trice a été traînée dans la boue ? Cela est-
il tolérable ?
Pourquoi tant de longanimité à l’égard
des soviets, de leïirs représentants et de
leurs adeptes ?
Parce que la poMtique de soutien, prati
quée en France depuis le 11 mai 1924, obli
ge le gouvernement à ménager les socia
listes et que socialistes et communistes se
disputant les mêmes troupes électorales,
les premiers n’osent pas paraître user de
leur influence gouvernementale pour bri
mer les frères dont ils sont momentané
ment séparés.
La scission ne date que du Congrès de
Tours. Si les deux tronçons du même
parti — socialistes et communistes se
sont combattus aux élections de 1924, ils
avaient été unis à celles de 1919, et il se
pourrait qu’ils fussent de nouveau d’accord
au futur scrutin législatif.
Qu’est-ce qui les sépare ? Rien d’essen
tiel. Ils ont le même prophète : le juif alle
mand Karl Marx ; le même « credo », qui
est le
ration de Lassalle et de Karl Marx.
Nos socialistes S. F. I. O. désavouent-ils
la doctrine communiste ? En aucune ma
nière. Ils sont eux-mêmes communistes.
M. Renaudel faisait, le 9 décembre der
nier, devant la Chambre, cette proposition
de foi : « Moi non plus, je ne renie pas
le communisme. Jaurès n’a jamais caché
qu'il voulait le communisme total. »
Il y a, entre les socialistes et les com
munistes, tout juste des différences de
méthode. Et encore sont-elles bien minces.
Car enfin, quoi que disent certains d’en
tre eux. les socialistes ne répudient aucu
nement la violence. Karl Marx, qui était
le maître de Lénine, et qui est aussi celui
de M. Léon Blum, rejetait la violence inu
tile, mais il recommandait la violence né
cessaire. Il pensait que l’expropriation de
la bourgeoisie et l’instauration du régime
collectiviste ou communiste, c’est tout un,
ne pourrait se faire que par la violence.
Jules Guesde, qui fut l’un des chefs du
socialisme français, estimait que la révo
lution se .ferait par le bulletin de vote ou
par le coup de fusil. Il tenait le premier
moyen pour douteux. Il ne voyait d’issue
sérieuse au conflit que dans la REPRISE
VIOLENTE de la totalité de la propriété
individuelle.
Ceux qui, parmi les simples radicaux,
profèrent cette formule, qui paraît banale
à force d’avoir été redite : « Pas d’enne
mis à gauche », se prononcent, sans peup
lement avec les socialistes, mais avec les
communistes. Ils exercent par avance la
violence et le bolchevisme. Quelle aberra
tion !
Louis Laroche.
AU MAROO
Les opérations contre les Biflains
Communiqué officiel
Rabat, 5 mai..— A F Ouest, le général
SuLlletîn du. Jouir
Un Anglais sympathique
et u n Imir leain hostile
(De notre rédacteur parisien)
Paris, ti mai.
Le général anglais Morgan, dont on con
naît la louable campagne sur les arme
ments de l'Allemagne, vient de faire, à
pai le désarmement total de F Allemagne,
conformément au traité de Versailles. Si né
gocier avec le Reich pouvait vouloir dire que
les alliés acceptent de considérer F Allema
gne comme étant en règle avec les clauses
militaires du traité, il vaudrait mieux arrêter
immédiatement les négociations. N’oublions
pas que le gouvernement allemand ne nous a
jusqu’ici donné aucune raison d’avoir con
fiance en lui. J’ai appartenu longtemps à. la
commission de contrôle de Berlin et je puis
affirmer que pas une seule des clauses du
traité de paix, relatives aux effectifs, a été
exécutée. Toutes sont devenues lettre morte.
Les gouvernants berlinois se plaignent d’i-
gnorér les manquements en vertu desquels
l’occupation interalliée de Cologne est main
tenue. Pure rhétorique, ou simple désir de
Paiis même, une conférence où il a sou- savoir jusqu’à quel' point nos "états-majors
sont au courant des préparatifs militaires al-
tenu, à l'aide de solides arguments, sa
thèse favorite, qui peut se résumer en cette
phrase, qu'il a prononcée devant son audi
toire :
« J'ai appartenu longtemps à la com
mission de contrôle militaire interalliée de
Berlin, a-t-il dit, et je puis assurer que pas
une seule des clauses du traité de paix re
latives aux effectifs n'a été exécutée, tou
tes sont devenues lettre morte. »
Le général Morgan, qui sait de quoi il
parle, a prorihncé cette autre phrase, bien
digne des méditations de nos hommes poli
tiques :
« Tout pacte, tout protocole, tout accord,
sera vain tant qu'il n'aura pas été précédé
par le désarmement total de l'Allemagne ,
conformément au traité de Versailles. »
Il va sa?is dire que l'élection du maré
chal Hindenburg à la présidence d'empire
n'est pas faite pour calmer nos inquiétu
des. Il s'en faut du tout au tout.
Pendant qu'un Anglais hautement qua
lifié mène cette utile campagne pour la sé
curité de son pays comme du nôtre, il se
trouve un politicien d'Amérique pour pro
voquer dans son pays une agitation dont
l'objet est tout à l'opposé.
Le sénateur Borah a entrepris une
bruyante campagne de presse pour démon
trer à ses compatriotes que la France peut
être sans douter, pour l’alliance, non*seu-4 et doit payer sa dette de guerre. Ce qui est
grave dans cette polémique, c'est qu'elle a
pour auteur un personnage qui joue un
rôle de premier plan à Washington, puis
qu'il est président de la commission séna
toriale des affaiers extérieures.
Or, veut-on connaître l'un des arguments
principaux de M. Borah ? C'est que la
France ne paye pas l'Amérique, afin d'a
voir de l'argent pour entretenir une ar
mée dont le besoin ne se fait nullement
sentir, l'Allemagne étant vraiment désar
mée.
Ainsi, aux yeux de cet Américain à la
fois ignorant et malveillant, la France im
périaliste continue à menacer cette pauvre
n . ^ 1 el pacifique Allemagne d'Hindenburg.
Colombat a achevé le ravitailler en ; .A quoi aura servi au Cartel des Gauches
postes avances. La garnison de ces p | de pratiquer une politique d'abandon,
témoigne d un moral très élevé 1 - - r 1 -- - -
L’Impression du
Met est profonde
combat victorieux relaté Puisque rien ne désarme l'hostilité des
combat victorieux relate ; f!errrtano p hilfiS # Amérique et d'oiVevr*. ,
. , ,y s . , i • Ce n est donc pan spécialement à la
neral colombat- en poursu t i nt | France, soi-disant agressive et impérialiste
1 exploitation poil q ... . f de M. Poincaré et. du R/.ne National nu'il s
lemands ! En réalité, si M. Stresemann veut
être informé, il n’a pas besoin de le deman
der à Paris. Il n’a qu’à questionner Von
Seeekt, qui lui apprendra beaucoup de cho
ses et qui peut-être lui communiquera des
pièces relatives aux effectifs des services, piè
ces que les contrôleurs alliés se sont vu refu
ser et qui sont en possession du grand état-
major allemand, toujours existant.
Vous croyez que la zone rhénane démilita
risée l’est réellement ? Détrompez-vous ! Les
cadres des corps d’armée qui y séjournaient
avant la guerre sont formés en Allemagne.
Les éléments destinés à les remplir seront
mobilisés en Rhénanie, dès que Berlin l’or
donnera.
.— —
La Mîièm de Genève
m le fco ntfâle des arias
43 PAYS Y PARTICIPENT
Genève, 5 mai. — 43 pays font enten
dre leur avis à la Conférence pour le con
trôle des armes qui vient de s’ouvrir a Ge
nève. Le programme est vaste. I.es questions
politiques intéressent tous les pays qui, pos
sédant des colonies,, désirent y voir régner
la paix ; Jes nations qui fabriquent et celles
qui ne fabriquent pas elles-mêmes leurs mu
nitions. La convention de Saint-Germain,
conclue en 1919 et qu’il s’agit de remplacer
par une autre, interdisait la vente des ar
mes dans la plupart des colonies et dans cer-
nnes zone* maritimes, en particulier sur la
ligne maritime qui relie l’Angleterre aux
Indes et au golfe Persique. Mais elle ne fut
pas ratifiée.
C’est pour cela que 43 états sont invités à
examiner le nouveau projet de convention
que des commissions de spécialistes ont mis
quatre ans à préparer. Le principe du nou
veau projet est que la vente des armes et
des munitions pourra ne se faire que de gou
vernement à gouvernement et au grand jour.
Il v a aussi une question délicate, celle du
transit. Une autre encore. Pour entrer en vi
gueur, la convention doit être ratifiée par
la Russie. Or, la Russie refuse de participer
à la Conférence. L’Allemagne est représentée,
bien qu’elle n’ait pas le droit de fabriquer,
d’acheter ou de vendre du matériel de guère.
Commentaires des journaux
Paris, 5 mai. — Dans FEclair (Emile
Buré) :
Soyez sûr que M. Marcel Cachin et ses amis
communistes ne s’inquiètent pas beaucoup
de leur insuccès. Le Cartel est vainqueur et
sa victoire doit finalement assurer la leur. 11
travaillera demain pour eux avec plus d’ar
deur encore qu’hier, car les bourgeois, ras
surés, ne crieront plus si fort au péril com
muniste et laisseront tranquillement achever
son oeuvre de désorganisation nationale.
Les élections d’hier nous permettraient
d’envisager prochainement la constitution
d’un ministère Herriot-Blum. Il était aussi
facile d’enfreindre les lois économiques que
de berner l’électeur démoralisé par une mau
vaise paix et abêti par les fallacieuses idéolo
gies des pacifistes.
Dans FEcho de Paris (Elie Berthet) :
Il ne suffit pas de nier le péril communiste,
il faudrait au moins prouver qu’il n’existe
pas. En pratiquant cette politique d’autru
che, les deux gouvernements cartellistes n’ont
fait que, méconnaître l’évidence. Ce qui est
plus grave, c’est qu’ils se servent de cette
contre-vérité pour des fins politiques au béné
fice de leur parti.
Dans le Petit Bleu (Alfred Oulraan) :
Le vote d’hier est un vote d’espoir. 11 dit au
gouvernement, qui n’a pas encore eu le temps
de rien entreprendre, que l’on compte sur
lui, qu’on lui fait confiance et qu’ôn a tout
espoir que cette confiance sera justifiée.
Dans FCEuvre (Farnçois Lebon) :
Pour tout esprit impartial, il n’y a donc
pas possibilité d’interpréter le verdict de di
manche autrement que comme une confir
mation du vote du 11 mai et une approba*
tion de la politique républicaine qui en est
logiquement découlée. Nous le disions hier
matin, et lès résultats parvenus dans la jour
née le montrent nettement.
Dans F Ere Nouvelle (éditorial) :
L’équilibre de la politique intérieure fran
çaise est établi désormais sur des bases so
lides. On voit se dégager peu à peu, des di
verses manifestations de l’activité du suffra
ge universel, un groupement de forces cohé
rentes disciplinées, sur lequel des hommes de
bonne volonté peuvent s’appuyer pour diri
ger l’Etat.
Dans le Gaulois (Curtius)*.
Il est malaisé de se faire une opinion d’en
semble sur le résultat de la consultation élec
torale, dont la France vient d’être l’objet. A
Paris, nous l’avons dit, dès hier, la composi
tion du Conseil municipal reste la même. La
majorité est nettement à droite. En provin
ce, les politiciens du Bloc des Gauches se
sont emparés de quelques municipalités ;
mais en d’autres régions, où ils faisaient la
loi, ils sont battus par des nationalistes. De
nombreux ballottages vont nourrir encore
MERCREDI 6 MAI 1925
néral à une poussée vers la droite. . On étais
encore fortifié dans cette croyance par les
croassements de la presse allemande de gam
che, annonçant la victoire des nationaliste?
français après l’élection de Hindenburg.
Dans le Lokal Anzeiger, populiste :
Les élections municipales françaises ont
montre que le peuple français était plus rai
sonnable que le croyaient les partisans dej
Marx. Du reste, nous devons signaler à cette
occasion que la politique du Bloc des Gau
ches français n’est pas moins nationaliste que
celle de MM. Poincaré et Millerand. Cette po
litique est française, purement française, et
pour le peuple allemand cela veut tout dire.
Les Funérailles Je Clément Àder
Paris, 5 mai. — Les ministres et sous-se-
cretaires d’Etat, réunis hier sous la prési
dence de M. Painlevé, président du Conseil,
ont décidé que lés funérailles de Clément
Ader, le père de l’aviation française, seraient
celebrees aux frais de l’Etat.
M. Laurent Eynae, sous-secrétaire d’Etat à,
1 aeronautique, a été chargé de représenter:
le gouvernement.
X»-®-
tierriot et Pain-
opposition natio-
. - , - _ oa i de M. Poincaré et du Bloc National, qu'ils
. Au centre, le gioupement co M tué - i en voulaient. Ils en veulent à la France
jours derniers, sous le commandement du . , . ,, d „
colonel Freydenberg, s’est porté, hier, dans ° ‘ c0 “«- “ WjX jfjw
le secteur de Taounat. Il a rencontré de ‘"g “ ceM ae 1 °P>
très forts contingents riffains, auxquels il
a livré de violents combats. Aux dernières
nouvelles, il couvre la région de Taounat
qu’il dégage.
A FEst, le groupement Cambay a dégagé
les abord de Kiffane par une série d'ac
tions au cours desquelles II a infligé de sé
rieuses pertes à l’adversaire, en repous
sant de nombreuses contre-attaques.
Le Problème Marocain
et les Espagnols
Le général Primo de Rivera, dans un
discours, en examine les
différents aspects
Madrid, 5 mai. — Les journaux de Ma
drid reproduisent le texte d’un discours
prononcé à Séville par le général Primo
de Rivera. Parlant du Maroc, le général a
déclaré :
Ce problème a trois aspects différents.
Du point de vue international, il est épi
neux puisqu’il nous expose à des difficultés
douloureuses avec les puissances qui ont
avec nous des intérêts communs et qui
croient devoir intervenir dans le règlement
de cette question.
Du point de vue sentimental, il est pénible
aux mère? espagnoles d’envoyer leurs en
fants se battre en Afrique.
Du point de vue économique, il est enfin
d'une importance capitale pour l’Espagne. SI
nous avions l’espoir de trouver au Maroc,
dans un avenir plus ou moins lointain, une
compensation à nos efforts, je ne m’expri
nierais pas de cette façon. Mais, en gouver
nement conscient de ses responsabilités, je
déclare qu’il ne faut cacher à personne que,
ni maintenant ni jamais, nous ne pourrons
avoir d'avenir économique en Afrique et qu’il
serait par conséquent insensé d’y dépenser
l’or de la patrie et le sang de nos enfants.
Nous devons donc nous borner — et telle
sera l’œuvre du Directoire — à remplir stric
tement les obligations découlant des traités
internationaux et à surveiller las côtes, en
raison de leur importance. Mais nous acti
verons notre œuvre pour en finir. Cette fin
est proche, et, en l’affirmant, je sais ce mie
je diis. Quant aux engagements internatio
naux, j’affirme que nous les remplissons
loyalement et honnêtement,
—— ■■ -«■>»•»-
En fait, la campagne antifrançaise me
née de par le monde par une propagande,
infatigable, ne vise yas spécialement tel
ou tel parti, elle se propose de saper notre
victoire, de l'annihiler et de détruire notre
force défensive.
L'un des bienfaits de la chute de M. Her-
riot aura été de faire disparaître un projet
de loi militaire dont le vote aurait affaibli
notre sécurité et par conséquent enchanté
nos rivaux. M. Paijilevê prend heureuse
ment le contre-pied de son prédécesseur.
i II considère, d'acccxrd avec M. Briand, que
notre armée doit être maintenue intacte,
aussi longtemps que notre sécurité ne sera
pas pleinement assurée par de solides ac
cords internationaux.
Or, le témoignage du général Morgan
confirme pleinement ce que nous savions
déjà des armements et du mauvais vou
loir de VAllemagne.
On trouve une autre preuve non équivo
que du changement qui s'est opéré dans le
sens national depuis le départ de M. Her
riot. L'ancien président du Conseil ne son
geait qu'à se débarrasser du maréchal
Lyautey pour donner sa succession à quel
que politicien du Cartel. Au contraire, M.
Painlevé, au risque de déplaire aux socia
listes, lui adresse de chaleureuses félicita
tions pour les mesures si énergiques qu'il
a su prendre afin de refouler les Riffains
de notre zone marocaine.
Cette politique nationale est l'indice
d'une prochaine et fatale rupture du Car
tel par les socialistes, qui ne voudront pas
continuer d lui donner son appui.
L. Marcellin.
Paris, 5 mai. — La loi suivante est promul
guée :
Article unique. — Les officiers, sous-offi
ciers et marins rayés fies contrôles de l’armée
de mer et de ses réserves depuis le 24 octo
bre 1919, et qui étaient titulaires de propo
sitions pour la légion d’honneur ou la mé
daille militaire, pourront recevoir ces dis
tinctions au titre de réserve pendant l'année
qui suivra la promulgation de la présente loi.
— Aux termes d’un arrêté du sous-secrétaire
d’Etat de renseignement technique et des
beaux-arts, les candidats au concours à
l’entrée dans les écoles nationales profession
nelles doivent être âgés de 12 ans au moins
et de moins de la ans au 1 er janvier de l’an
née du concours. Aucune dispense d’âge ne
peut être accoudée. Ces dispositions auront
un effet à partir du concours d’admission de
1926.
— M. Lecoq, ingénietïr-âdjoint des travaux
publics de l’Etat de l re classe (ponts et chaus
sées), détaché au service de l’Algérie, a été
reclassé de la manière suivante : ingénieur-
adjoint des T.P.E., 1 M classe, pour compter
du 1 er octobre 1923. L'intéressé aura droit à
un rappel de traitement pour la période du
l«r octobre 1923 au juillet 1924.
Leë repréèéniams des Soviets
en Angleterre
Londres, 5 mai. — Le nombre de personnes
représentait officiellement le gouvernement
des soviets en Grande-Bretagne, a déclaré
M. Baldwin à la Chambre des Communes,
est de quatre en tout et pour tout. Ces per
sonnes possèdent tous les privilèges diplo
matiques, .y compris l’entrée en sacs de leurs
correspondances et papiers qui leur sont des
tinés. Comme on demandait à M. Baldwin
si sen atention avait été attirée sur une ré
solution présentée par Zinovieff au comité
exclusif de la II e Internationale et suggérant
1 établissement d’une république démocrati
que dans l’Inde, le premier ministre a ré
pondu qu’il ne possédait sur ce sujet aucun
renseignement que ceux publiés par la
presse.
DANS L’ARMÉE
NOMINATIONS
>
Paris, 5 mai. — Officiers d’administration
d'état-major et de recrutement. Est nommé
au grade d’officier d’administration de 3 e
classe le lieutenant du cadre latéral Zirbis,
du 4 e zouaves, affecté au bureau de recrute
ment d’Epinal.
Interprètes militaires. — Est nommé au
grade d’officier interprète militaire de 3 e clas
se Guien. interprète stagiaire-au service des
renseignements du Maroc.
Sous’-chefs de musique. — Le caporal Ro
che, 4 b zouaves, est classé pour l’emploi de
sous-chef de musique à la suite du concours
de 1925.
L’assassin Dervaux a été exécuté
Paris, 5 mai. — On se souvient que l’hor
rible forfait commis par Louis Dervaux, qui
a été exécuté ce matin, à 5 heures, remonte
au 28 septembre 1923. La Cour d’Assises de
la Seine, après plusieurs jours de débats
condamna Dervaux à mort le 31 décembre
dernier. Depuis le misérable attendait avec
ttireur à la prison de la Santé l’heure du
châtiment suprême.
A 4 h. 15, #e matin, Dervaux fut réveillé
\ par M. Pailh, avocat général, qu’accompa-
•m*
les Evénements de Sofm
COMMUNIQUE OFFICIEL
Belgrade, 5 mai. — Un communiqué officiel ; gnaient un substitut du°procureur de la Ré
annonce que le prince Georges, frère du roi, publique, le juge d’instruction, l’aumônier de
est arrivé au château de Bellie, où il sera j a prison, le docteur Paul, médecin, légiste,
placé sous la surveillance de médecins, étant m° Henry Tories, avocat de l’assaissin. D’un
donné son état psychique, qui est devenu p onc i Dervaux se leva sur sa couchette et,
très inquiétant. Ces derniers temps, le prince t. 00t de suite, se répandit en invectives,
entretenait des relations suivies avec les élé- ; cr iant • Bande d’assassins ! Bandits ! Voleurs!
ments communistes, qui se servaient de lui; Son avocat intervint, fit tous ses efforts
pour mener campagne contre le roi et le ; pour le calmer. Mais il n’en continua pas
gouvernement. ! m0 ins à répéter ses injures.
Dans quelques jours se réunira, sous la! (( _ voulez-vous entendre la messe ? lui
présidence du roi, un Conseil de la Couronne, J demanda l’aumônier ? »
qui se prononcera sur le régime à appliquer « — inutile, répondit Dervaux. Je rends
au prince Georges, En attendant, diverses mon âme à Dieu ! Il baisa le crucifix puis fit
perquisitions ont été opérées chez les oommu- des recommandations à son avocat,
nistes et les républicains qui ont été en ra'p- i « Surtout, lui dit-il, qu’on prévienne ma
port avec le prince, et des documents ont été ! mère avec ménagements. Elle en mourra. »
saisis, R remit ensuite une enveloppe cachetée à
M 9 Torrès, une plainte parait-il que Dervaux
porterait contre son beau-frère. Le condamné
refusa le verre de rhum et la cigarette tra
ditionnels. Le bourreau lui ligota les bras,
échancra largement sa chemise à coups de
ciseaux, puis le fit monter dans la voiture
qui devait le transporter sur les lieux du
supplice, l’aumônier et son avocat prenant
place à ses côtés.
« — C’est une injustice. Je ne méritais pas
cela, dit eucore Dervaux », et, prostré, il ne
dit plus un mot. Il descendit sans faiblir de
la voiture, embrassa le christ que l’aumônier
lui tendait tout en lui masquant le plus
possible la guillotine, et, soutenu par les
aides du bourreau, il s’avança vers la plan
che. Le couperet s’abattit. Justice était faite.
Le çorps a été conduit aussitôt au cimetière,
où un simulacre d’inhumation a eu lieu.
Dervaux a demandé à être incinéré, mais
la loi s’y oppose. Toutefois, une demande
d’autorisation* sera tentée par la mère du
supplicie.
Le Problème de la Sécurité
Une conférence du générai Morgan
Paris, 5 mai. — Du Petit Parisien :
Devant un grand écran de toile blanche
formant le fond de la salle du centre euro
péen de la dotation Carnegie, une mince
silhouette noire tint en haleine, pendant plus
de 2 heures, une assistance particulièrement
choisie d’universitaires, d’écrivains et d’hom
mes politiques.
Le général Morgan, ancien délégué à la
commission militaire interalliée de Berlin,
ancien collaborateur du général Nollet, ex
posa ses vues sur le problème de la sécurité.
Il a dit notamment :
Tout pacte, tout protocole, tout accord
sera vain, tant qu’il n’aura pas été précédé
pendant une semaine cette fièvre électorale,
»i prêjuffTvi a è la santé du pav-.
Demandons aux patriotes, demandons aux
amis de l’ordre, à tous les Français qui tien
nent à bénéficier quelque temps encore des
avantages d’une vieille et belle civilisation,
de donner un suprême effort. Recomman
dons à nos amis la discipline, en même
temps que le courage civique.
Dans FHumanite (Marcel Cachin) :
Les suffrages des ouvriers nous sont donc
restés, tandis que les troupes socialistes ga
gnent sur la petite bourgeoisie, qui abandon
ne les formations radicales. Ajoutez à cela
que nombre de mumcipaliés socialistes en
banlieue ont bénéficié ouvertement, comme
au Pré-St-Gervais et à St-Ouen, de l’appui
des organisations réactionnaires, comme il
est aisé de l’établir par les chiffres. Ajoutez
aussi que les maires socialistes sortants met
taient sans scrupule le budget municipal au
service de leurs candidatures, comme ils
mettaient d’ailleurs leur programme politi
que au fond de leur poche.
Dans le Quotidien (Pierre Bertrand) :
I.e pays vient de marquer avec une incom
parable force qu’il est tout juste à l'opposé
des sentiment qu’on lui prêtait. Jamais, en
effet, il n’a montré plus d’attachement au
programme du H mai. Jamais il n’a montré
plus d’enthousiasme pour le Cartel, ses prin
cipes, ses promesses, ses espérances. 11 n’est
pas possible, disons-le très nettement, qu’on
n’en tienne pas compte. Le gouvernement
Painlevé a pu croire en toute loyauté que
l’esprit public attendait de lui des conces
sions et des apaisements. Sa déclaration a
été rédigée, pour, satisfaire ce désir ; mais
puisqu’il apparaît clairement aujourd’hui
qu’on s’est trompé sur ce point, puisqu’il ap
paraît que le Cartel reste l’expression de la
volonté nationale, c’est toute la politique du
Cartel qui doit être reprise, affirmée et ap
pliquée dans tous les doihaines, dans les pe
tites et grandes choses.
Dans le Figaro (Lucien Romier) :
Il peut sembler étonnant que la propagande
faite par l’opposition depuis le 11 mal, no
tamment contre la politique du ministère
Herriot, n'ait pas influé d’un manière plus
sensible sur le résultat des élections muni
cipale?. C’est que précisément la propagande
de l’opposition, faisant l’apologie du" bloc
national et de son œuvre, en se bornant
pour le reste à une critique négative, dispen
sait l’adversaire de changer d’arguments et
laissait à ses batteries toute leur efficacité.
Du reste la propagande ne suffit pas dans
un pays, où les tendances politiques corres
pondent à des parti pris profonds. IJ y faut
une organisation.
Dans F Avenir (Pierre Fervaque) :
Une grande victoire radicale-socialiste ces
élections, allons donc ! Voyons Paris. La ma
jorité patriote reste compacte. A l’hôtel de,
ville elle sera augmentée encore, si l’esprit
de désintéressement et de discipline anime
les candidats et les électeurs dimanche pro
chain. En province les changements ne sont
pas aussi appréciables que nos confrères des
journaux de gauche voudraient nous le faire
croire. Au vrai, ces élections ont marqué
dans l’ensemble un piétinement. Le Cartel
des gauches, après sa victoire du 11 mai, ne
prévoyait-il point un triomphe plus impor
tant encore douze mois plus tard. L’affaiblis
sement du Cartel des gauches est certain,
puisque après dix mois et demi dictature, il
n’a pu obtenir 1a, grande victoire, dont il rê
vait et nos positions seront plus fortes encore
dimanche soir, si nos amis font passer les
intérêts, du pays avant toute autre considé
ration.
Dans FOuest-Eclair (L.-A.. Pagès) :
Il y a des villes, moyennes ou importantes,
qui ont fâcheusement abandonné la formule
d’union sacrée ou d’intérêts économiques, qui
avait triomphé en 1919 ; mais ne dites pas
que le Cartel a gagné ces municipalités. Les
véritables vainqueurs, ce sont les socialistes.
Le radicalisme se résorbe chez nous comme
en Angleterre, en Belgique et en Italie.
Berlin, 5 mai. — Dans le Taeglische
Rundschau, nationaliste :
Le résultat des élections municipales fran
çaises cause une certaine surprise dans les
4 îüilieux allemands, où on s’attendait en gé-
Les travaux de la Commission
franco-russe des experts
Paris, 5 mai. — Le ministre des affaires
étrangères communique la note suivante :
Le commission franco-russe des experts a
tenu jusqu’à présent deux séances, le 3 et
le 25 avril. En outre, des échanges de notes
ont eu lieu dans l’intervalle entre la délé
gation russe et la délégation française. Les
travaux de la commission ont sérieusemenl
progressé-et les points suivants peuvent être
dès à présent considérés comme établis.
L’objet des travaux de la commission q
été provisoirement limité à la détermination
du montant de la dette contractée ipar le gou
vernement tsariste vis-à-vis des porteurs fran
çais. La commission a pris pour base de son
évaluation le montant des emprunts de l’Etat
russe avant la guerre, ainsi que des em
prunts garantis par cet Etat, qui ont etô
émis ou cotés en France. Le chiffre global
des émissions ainsi déterminé, constituera la
limite maxima du montant des emprunts rusJ
ses dont les titres pourraient se trouver ac
tuellement entre les mains de porteurs fran
çais. Le chiffre minimum pourra être fixé d’aa
près les déclarations des titres russes en
France ordonnées par décret du 10 septem
bre 1918.
Enfin, la commission tiendra compte dans,
ses recherches des sommes affectées par 1 E-
tat russe aux paiements annuels des coupons
qui s’effectuaient en France et cela en pre
nant pour base de calcul les sommes versées
par l’Etat, russe pendant les deux années
avant la guerre et pendant une année ctuel-
conque du temps de guerre.
En outre, la commission prendra connais
sance des chiffres établis par diverses asso-,
dation? de porteurs d’emprunts émis ou ga
rantis par l'Etat russe, ' ■
Dans sa -prochaine séance, la commission-
procédera à une- Confrontation des données
ainsi établies en vue de dresser un tableau
statistique suffisamment clair ‘de la réparti
tion des emprunts russes en France.
La commission a, en outre, décidé de met»
tre à l’étude la question du montant des
avoirs russes pouvant exister en France,
 la Présidence du Conseil
Paris, 5 mai. — M. Paul Painlevé a reçu,
cet après-midi, M. Chautemps, ancien minis
tre de F intérieur, et M. de Monzie, ministre'
de l’instruction publique. »
Il a conféré, à la fin de la journée, avec
MM. Steeg, A. Briand, Sehrameck et Pierre
Laval.
Au cours de la réunion, diverses questions
relatives à la politique générale du gouverne
ment ont été examinées, notamment le pro
blème des réparations en nature.
Les ministres se sont également entretenus
du prochain scrutin de ballottage des élec
tions municipales.
La grève des transports
en commun à Paris
Paris, 5 mai. — Au 1 er mai, des ouvriers des
transports en commun de la ville de Paris
n’avaient pas cru devoir travailler ; 200 d’en
tre eux furent, dès le lendemain, mis à piedf
La C. G. T. demanda leur réintégration qui
fut accordée sauf à quatre d’entre eux.
La C. G. T., néanmoins, à la suite d’une dé
cision du comité, décréta la grève et c’est
dans ces conditions que Paris a été, en par
tie, privé de moyens de transport, aujour
d’hui.
Le Prix du Pain à Paris
Paris, 5 mai. — La commission des farine®
s’est réunie, ce matin, à l’hôtel de ville.
Tenant 'compte, d’une part, de la légère
hausse des cours des blés, qui s’est produite
cette quinzaine, et, d’autre part, du relève
ment de la prime de mouture, décidé la se
maine dernière par l'Office'fies céréales pa-
nifiables, la commission a porté, de 160 à
163 francs la cote officieuse des farines pani-/
fiables. ^ ,
Cette augmentation a pour conséquence,
un relèvement du prix du pain, qui sera
porté, par arrêté préfectoral, à 1 fr, 55 le ki-
log, à partir du 16 mai.
LA TERR l”tREMB LE
Dublin, 5 mai, — Les prévisions du profes
seur italien Randandi se sernt réalisées.
L’expert sismologue avait prédit un trem
blement de terre pour la nuit du 3 au 4 mai.?
Or, la nuit dernière, le sismographe de l’o ! b
servatoire de Dublin a ressenti uné violente
secousse sismique, signalée, d’autre part, par
les observatoires de Grenoble et de Rome,
et dont l’épicentre paraît se trouver au Ca
nada.
,
l e raid Canada-Rome en canoë
Rome, 6 mai. — Le lieutenant canadien qui
accomplit; en canoë le raid Canada-Rome est
arrive hier à Fiurnicino, embouchure du Ti-,
bre. Il a été salué par les membres de tou?
tes les Sociétés de canotage du Tibre. PouH
son arrivée à Rome, un accueil triomphal luî
sera fait.
Le chœur d’une église s'effondre
DEUX TUES ET NOMBREUX BLESSES
Salamanaue, 5 mai. — Au village de Sahe-,
pices, près*de Giudad Rodrigo, le chœur de
l’église s’est effondré au moment où l’on
célébrai" la grand’messe, à l’occasion de la
fête du village. L’église était bondée au mo
ment de la catastrophe.
On compte deux tués et de nombreux blés
sés, dont plusieurs habitants des villages,
voisins venus pour assister aux fôtes
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