Titre : Le Courrier de l'Aude : journal politique, administratif, littéraire, commercial et agricole
Éditeur : [s.n.] (Carcassonne)
Date d'édition : 1895-09-22
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32750336q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 22 septembre 1895 22 septembre 1895
Description : 1895/09/22 (A42,N6528). 1895/09/22 (A42,N6528).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG11 Collection numérique : BIPFPIG11
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t536724370
Source : Médiathèque de Carcassonne Agglo, 7150
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/05/2024
ANNÉE . — N - 6528
Numéro Centimes .
DIMANCHE 22 SEPTEMBRE 1895
PARAISSANT TOUS LES JOURS EXCEPTÉ LE LUNDI
Vive le Christ qui aime les Francs
( L e S ALIQuu )
U a ABONNEMENT
8 ï ! six mois : 1 1 f. ; trois mois : 5 30
l '* 0 "! Ah énpnaretemmeennt el dos limitrophes 95 c. en sus par trimestre
""" ten Atbe 0 ? " e î " ent non payé directement au Bureau est
trais qu' occasionne son remboursement .
NNEMENTS 813 PAIENT D' avellerfcis
Directeur politique : H IPPOLYTE DE BORDAS
Bureaux de la Rédaction et de l' Administration : 50 , Rue de la Màirie ,
GABELLE , BONNA.FOUS et C 1 *, trop ". — Le Gérant : A. GABELLE à Carcansonn *
ANNONCES TR AI IEES DE GRE A GRE
MM . Ha vas , LaCete et C ", 8 , place de ia Bon sa ,
»< nt selle , i Paris , chargés de reee ' cie 'ies annonces pour a Joint,
réLese.s L ieetstr ue.san nuosnc ari Ctre ?«™?*™'''" " ont rt < onreusernen re&tb
* ées . Les u.anuscrit s non irJteeres ne sont pas rendu *,,
LKS ANNONCES SE PAIENT D' AVANCE
Ça
rc assonne le 21 Septembre 1895
" 6 sui s le Pré sident !
Pei / 'tautr 6 jo ur ' un collaborateur du
8 mom puma h M. Pierre Giffard ,
• bee°, m 130 ami ' Fra " çais l ' '
, 71ast, traversait en bicyclette une pe
uq , '" e da Wurtemberg . Ils furent
-'1 ( ersstant arrêtés et même intéressés
9 W es enfants d' une école qui , ma
querA e ? tête , défilait en chantant —
D a r de Meyerbeer — un refrain
lk eve g a ' e nt sanc cesse les mots
(, e r ' e : Gott und Vaterland .
°4,ttleé l a gi ster a yant courtoisement
eàqu lees l uoeusristes français , on échan
H° D J e l qà. ue le civilités . Puis , pour ré
oonn a ' eurs compliments sur la
Ca evnecue de son école , il leur ex
foire en atvreecr nho nie que , pour bien
Patrie d a f es deux choses , Dieu et
lait n ô n ns a tête des enfants : il fal
re no a J eu ment parler , mais en
0 Q shea r ' chanter .
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G e H. r « Un moment , le compagnon
Pas « r , iff ar d lui dit : « Nous n' avons
c V ? 11 France ».
\ nous D ' avons pas cela en
^ 1,r s ' 1ous avons même le contraire .
e * se- Ple ( , s a u mon ( i e l' unique
de « es i d ' un régime qui bannit Dieu
81 4 f 3 j is l ' de ses écoles surtout . Et
'ea ecl a i e ® co mpte des méfaits et des
lis q 0 ; d ? re gime juif et maçonni
l° iuties la France depuis dix
r , v V os,n l " Is '' avènement de M.
t' e le p. ; mvoeit enc ore que rien n' é
l r Va at, a commis en pros
, gCi ' olna l' enseignement
paullali le a es ^ le grand crime antina
^ a tri e ' prime qui tuera peut-être la
111 ' aura it peut-être déjà tuée
éme,t,,°1 ? c h r étienne n' avait jusqu' ici
persécutions .
Cadrait que le parti , que le
c ° r e , " ui ont voulu , qui veulent en
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a Z l'e ' ' ous ' es petit 8 enfants de
crein (,"4 l'1e.,8 ' éc happent aux conséquences
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N °r:18 D' eu ne plaise 1
l !) fin . sk nm j s bien tranquilles sur
Ull i ( a ^, e ces illustres personnages
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8|t Ce / eco lt er le beau temps . Ils ont
8 « po Q ! 8 . rs4 ' où la vénalité a gagné
" e (la ns P ab , ' cs , où l' immoralité
tl on i ns la '' th'tératur,3 t -t dans la
rti- n"c,,ee ré volte du dégoût est plus
N ,,e1 3niqu'ils ne le croient . Ils en
c nnd r 1 "® s probablement , et dans
tle4; e || e „ o ns qui feroht rire , à moins
| N° ft18 , ne fassent trembler .
fht1r8an n 60 exce ptons pas le très illus
lieQo c mAçon b frère Félix Faure
te.' u4 é , ss av ons pour chef de l' Etat.11 a
e Urs , ii S ave nt ires de ces prédéces
Nl ar Iilt s t.I , ne d | gemment sa petite
e Il se croit de taille et de
il r'tie. . Qùi a ' aurer le P resti 8 e du triste
Si °irtinu a po rté au pouvoir , < t dont
t ut re 8 i ' 1 reste l es ^ ra litio ns en
in i ustes et en cou
K ee' Vu c . i quards tr op compromis .
I ,\ à &et président tout ira
/ a i re ..? av ' s e * pour un peu il se
lileu e rleqpureesse 01 W en d demi-dieu . Ii y
cihtire jours , à l' hospice du
' es aolnr îi signale un mourant
1 4,a11 ,1. s s « ns' c alhT ?, d ' !'" gonie u . Ml. Faure
• t ,?" 11 Is I , pr e sse airocloeu
fr v q m- J onu • f Mun ami " me
slou .,st gtot es e SUI e l ) resi dent ! »
Dkrit gntiolitee cqe ' e '- iï ais triste - Et »1
president . Sans forcer
son imagination , on voit la France
dans l' état de ce malade . Elle a le
cœur soulevé d' norreur et de mépris
contre ces chéquards , contre ces mal
faiteurs publics et privés , contre ces
pornographes qui empoisonnent son
air respirable , contre ces la ïcisateur
qui démoralisent les enfants du peu
ple , et , M. Faure s' appro2,he d' elle , la
bouche en cœur , pour lui dire : « Me
voyez -vous ? Je suis le président . »
Eh oui , monsieur le président , on
vous voit . mais on aimerait mieux
guérir tout de même .
( La Vérité )
L ' Anniversaire du 20 Septembre
A ROME
Le temps est superbe . Une certaine
animation règne dans les rues où on re
marque beaucoup de provinciaux attirés
par l' extraordinaire b m marché des bil
lets de chemin de ter. Les pavois de la
ville soit à peu près les mêmes que ceux
des jours précédeets . L' enthousiasme fait
toujours défaut . Le fait que les ambassa
des , sauf celle d' Angleterre , se sont abs
tenues de pavoiser est très commenté . Il
n' est pas besoin d' être tres expert pour
s' apercevoir de la quantité d policiers
répandus dans la foule . Le gouvernement
n' est évidemment pas tranquille Nous
avons dit qu' il avait interdit , hie , l' inau
guration du monument du triestin Tré
visan Vassello . Il a interdit , aujourd'hui ,
la grande fête nocturne . sur le Tibre et
plusieurs retraites aux flambeaux .
La société catholique la Romanina
ayant été accusée da préparer des contre
manifestations , son président l' a dis
soute pour enlever aux francs-maçons
tout pretexte à savantes provocations .
Le bulletin officiel du ministère de la
justice vient de publier , à l' occasion du
20 septembre , un decret d' amnistie pour
les indiviuus condamnés par les tribu
naux militaires de Sicile et de Massa di
Carrera à des peines non supérieures à
10 ans. Le même decret accorde une ré
duction d' un tiers aux individus condam
nes a plus de 10 ans.
Le roi a conféra le grand cordon de
l' Annonciade au général Cadorna , le
triste héros qui laissa tirer sur des hom
mes désarmés , insulter des prisonniers et
frapper des femmes par ses soldats avinés
dans cette funeste journee du 20 septem
bre .
Le roi a adressé aux ministres qui
étaient au pouvoir le 20 septembre 1870
Une dépêche de felicitation .
L' inauguration du monument de Gari
baldi sur le Janicule a eu lieu ce matin .
11 y avait bien cent mille spectateurs . A
1 arrivée du roi , de la reine et du prince
de Naples , une clameur s' élève . Les asso
ciations maçonniques s' agitent : on hurle :
« Vive Umberto I Vive Garibaldi !» A 11
heures , ou découvre le monument . De
nombreux Garibaldiens escaladent les
degres et couvrent le monument dé dra
peaux et de couronnes . M . Crispi pro
nonce alors le discours suivant :
« Le 20 septembre , a -t -il dit , ne pou
vait être mieux solennisé que par l' inau
guration à Rome d' un monument à Ga
ribaldi , ami fidèle et devoué de Victor
Emmanuel . Celui-ci , en acceptant en 1860
le plébiscite , avait juré d' allranchi Ro
me . Les citoyens romains ne pouvaient
pas être les hotes de l' unité , les esclaves
du fanatisme cosmopolite . Leur servi
tude , c' était l' amoindrissement de la sou
veraineté nationale a laquelle l' Italie a
droit , en raison même de son existence .
Je jour et ce lieu rappellent les luttes les
plus laborieuses et les plus fécondes de la
liberte contre la tyrannie .
< L' Eglise ayant dernontré qu' elle
était impuissante a vivre de ses propres
forces , avait besoin pour se soutenir des
baïonnettes étrangèr es dont à sou tour
elle devenait completement esclave . C' est
ici que Garibaidi , le 30 avril , après une
lutte sanglante repoussa l' envahisseur
qui , sans provocation avait assume la
barbare mission de restaurer la tyrannie
sacerdotale .
« Les hostilités reprirent : les défen
seurs du roi durent céder à la force et
attendre patiemment le jour de la résur
rection , le 20 septembre 1870 Les enne
mis de l' unité italienne vomir lent inter
préter la tète d aujourd hui comme une
offense au Pape , mais le bon sens popu
laire résiste à ces artifices parce que tous
savent que le christianisme , divin par sa
nature , n' a pas best in du canon pour
exister .
M. Crispi , après avoir développé cette
pensée , ajoute : « En réalité , ce n' est pas
pour la sauvegarde et le prestige de la
religion que nos adversaires invoquent
la restauration du pouvoir civil du Saint
Siège , mais c' est pour des raisons humai
nes . Ils ne reflécnissent pas qu' un prince
temporel ne peut être un saint , ne peut
être impeccable . Les armes matérielles ,
les violences légales legitimées par la
raison d' État troublant l' âme d' un demi
Dieu , lui enlèvent tout prestige , étouffent
tout sentiment de vénération , pour le
vicaire du Christ sur la terre , qui est
fait pour prêcher la paix et absoudre les
fils d' Adam par la prière et le pardon .
La religion n' est pas , ne doit pas être
une fonction d' État . Dans aucun État
l' église catholique n' a eu autant de liber
te et de respect et seule l' Italie parmi les
autres nations a donné l' exemple de la
renonciation à toutes li s attributions or
dinaires des Etats en matière ecclésiasti
que ! »
M. Crispi ajoute ensuite : « L' autono
mie spirituelle par nous sauvegardee ,
garantie , est pour le Pape une forteresse
où il doit se renfermer et où il ne peut
pas être assailli . Les âmes sont à lui et
il a sur elles une telle influence que tou
tes les puissances de la terre peuvent
l' envier . i es souverains protestants , de
même que ceux en dehors de la religion
du Christ , s' inclinent devant lui respec
tueusement et acceptent son nig ment.
Le génie italien , par ta loi du mois de
mai 1871 , a resolu un problème qui , en
d' autr es temps , aurait paru insoluble . La
libsrté sans limite a éte assurée au Pape
dans l' étendue de son ministère . Ainsi le
Pape n' est soumis qu' à Dieu . Amuit e
force humaine ne peut arriver jusqu' à
lui . Comme prince temporel , le Pape se
rait amoindri dans son autorité parce
qu' il ser ait l' égal de tous les autres prin
ces et ne pourrait pas on être le premier .
Tous lutteraient contre lui comme ils ont
lutté instillant des siècle - au détriment de
la foi et de l' autorite spirituelle . Souve
rain indépendant comme nous l' avons
constitué , il est supérieur a tous . C' est
sa puissance . La catholicité devrait
être reconnaissante à l' Italie des services
qu' elle a reit lus au pontificat romain .
Aptes 1870 , Pie IX put lutter avec le
prince de Bismarck et lui faire sentir
combien est graude la vertu des armes
spirituelles .
« Tout cela est notre œuvre , cenvre du
Parlement et du Roi . Je dirai môme que
ce fut l' accomplissement de la volonté de
Dieu comme ce fut par la volonté du
Tiès-Haut que l' Italie reconstitua son
unité . Les audacieux qui méconnaissant
la loi éternelle s' opposent à Dieu , ne
manquent pas et nous devons dire avec
rt gre que ce sont ceux qui se disent ses
ministi es , mais ils ne prevaudront pa <,
car l' Italie est très forte , tres sûre d' elle
verne . Elle ne craint pas les ellorts de la
rebellion . lis ne prévaudront pas. Peut
être qu' ils s' assagiront . Les ministres du
culte savent qu' on ne les touchera pas
tant qu ' ils resteront dans les limites de
leur droit . Ils savent qu' en prectiant la
rébellion aux lois , leur œuvre profiterait
aux anarchistes qui renient Dieu et le
roi . Cette œuvre alors ne pourrait pas
rester impunie . »
M. Crispi a conclu ainsi : « Ne trou
blons pas cette solennité à laquelle toute
1 Italie concourt . Le jubilé national doit
nous rappeler le devoir de defendre notre
patrimoine de victoires morales conquis
par de longues aunées de sacrifices et
que nous devons remettre intact aux
autres génerations . Ce monument ne
pouvait pas être élevé dans un autre but
que celui du devoir que nous imposa le
passe . Vive le roi ! Vive l' Italie 1 »
Dans l' apres-midi a eu lieu l' inaugura
tion de la colonne de la Porta-Pia . C' est
une colonne de granit gris , surmontes
d' une statue de la Victoire , en bron / e .
Les drapeaux des regiments qui pr irent
part à la campagne de Rome ont été
transportes du Quirinal au pied de la
colonne ; il y en a trente-deux .
C' est a 2 [lettres que le signal de dé
couvrir la colonne a été donné . Le syn
dic de Rome , prince Ruspoli , a prononcé
un discout s. Toutes les associations ont
date devant le monument .
La ceremonie a ete terminée à 5 heu
res . -
Nous avons dit que l' ambassade d' An
gleterre avait pavoisé . Elle a illuminé ce
soir .
Dans le monde diplomatique , le bruit
court que c' est sur des ordres spéciaux
de Berlin et de Vienne que les represen
tants de la triplics se sont abstenus de
laisser leur pavillon national . Cette abs
tention est très commenté .
Le gés éral Torr a présenté au roi la
députation de la colonie italienne de Pa
ris . « Notre situation , a dit le général
Turr , est parfois difficile , mais nous fai
sons ce que nous pouvons pour maintenir
les liens d' amitié entre les deux nations .»
Le roi a déclare qu' il appréciait beau
coup les effort de la colonie pour mainte
nir cette amitié si nécessaire . Il lui est
particulièrement agréable de dire que le
président de la Republique et ses minis
tres font leur possible , comme le gouver
nement italien , pour améliorer les rap
ports ces deux pays .
Psndant ce temps , les télégrammes de
protestations affluent au Vatican . Ou e i
compte dejà plusieurs milliers venant de
France , de Belgique , d' Autriche , de Ba
vière . Des sommes importantes sont en
voyées au denier de Saint-Pierre .
Les musés sont ouverts comme à l' or
dinaire . Beaucoup de visiteurs avaient
des insignes revolutionnaires . Les gar
des suisses se sont bornes à les inviter
poliment à cacher leurs rubans et mé
dailles .
Le Pape a passé une journée calme . Il
est d' une serénité parfaite .
Le discours de M. Crispi a impression
né peniblement les hautes spheres eccle
siastiques . Le passage où il est question
de la loi des garanties est surtout com
menté .
On a beaucoup remarqué l' absence de
la princesse Clotilde , du duc d' Aoste et de
la jeune duchesse , de la princesse Laiti
tia et de la duchesse douairière d' Ao-te .
La déception est grosse pour la foule qui
a un faible pour le duc d Aoste .
A LILLE
Le Comité des droits du Pape nous en
voie la communication suivante :
La façade encore inachevée de la Basi
lique presetite un aspect imposant . Son
centre est couvert d' une immense ins
cription rédigée en style lapidaire et dont
nous sommes heureux de reproduire le
texte avec sa forme archaique et ses dis
positions si nettement affirmatives *.
Avx héroïqves soldats français
Avx admirables soldats pontilicavx
Morts av champ d hou nevr
Povr la France et le Saint-Siège
En 1849 ) - 1860 - 1807 et 1870
Religievx tribvt de regrets
Et de prières
A droite se trouve un faisceau de dra
peaux pontificaux avec un écusson por
tant 1 inscription pour Dieu et l' Eglise .
A gauche , un faisceau de drapeaux na
tionaux avec un écusson pour Dieu et la
Patrie .
Le chœur de l' église esf entièrement
couvert de tentai . s noires , sauf les colon
nes qui sont revêtues d' hermine .
De chaque côté de l' autel un trophée de
drapeaux où les couleurs pontificales se
mêlent aux couleurs de la patrie .
Au centre d' un panneau jaune et blanc
se trouvent doux sabres et une palme ma
gnifique .
Les deux armes ont une valeur histori
que. L' une est le sabre d' honneur oller t
par les catholiques Lillois au lieutenant
Arthur ( Guillemin après la bataille de Cas
tellidardo ; l' autre est le sabre d' ordon
nance du capitaine Moudois des zouaves
pontificaux , souvenir de son père : il le
portait au poing au siège du 20 Septem
bre 1870 .
Au contre de la basilique quatre grands
trophées de drapeaux dont chacun est
souligné d' une grande palme .
Les écussons portent : Siege de Rome
184 l . Castelfidardo 1800 . Mentana 1807 .
Invasion do Rome , 20 septembre 1870 .
Monseigneur Ilauttecceur , chancelier
de l' Université catholique d j ; i lie ,
occupe le prie-Dieu comme représentant
de Mgr l' archevêque de Cainbi ai .
Il est entouré de presque tout l < clergé
de la ville et de plusieurs représentants
des ordres religieux .
Dan4 l' assistance on remarque la pul
pai t des députes , conseillers genéraux et
d' arrondissement de la droite ,
Derrière eux , les membres du comité
catholique de Lille et ceux du conseil
d administration des facultés catholiques
qui occupent le coté droit et la net prin
cipale . Au côté de l' évangile se voit un
ancien sergent de l armée française du
siège de Rome en 1819 , un autre s' est
lait excuser au dernier moment .
Puis viennent d ' anciens officiers , sous
officiers et l' armée pontificale ,
A la suite se sont rangés les membres
de la noblesse pontificale , des chevaliers
des commandeurs de divers ordres pon
til caux , des professeurs de l' université
catholique et des personnages distingués
du barreau du commerce et de l' industrie
de Lille et de la région .
C est au milieu d' un recueillement so
lennel que la maî rise a chanté avec un
ensemble parfait la magnifique messe de
Requiem de Gounod . t
Au moment de l' élévation , une vigou
reuse sonnerie de clairons a fait retentir
la basilique de ses sons guerriers dont
on n ' a plus coutume d' entendre saluer
le Dieu des armées .
Pendant la messe , des membres du
Comité des droits du Pape ont fait la
qu' pour les œuvres militaires du
diocèse de Cambrai .
A la sortie , les retardataires ont signé
l' adresse a sa sainteté Léon XIII .
Dans la crypte de la basilique a eu lieu
une courte reunion privée . Eu quelques
mot rapides , un orateur a salué les sur
vivants des aimées françaises et ponti
ficales qui ont vaillamment combattu
pour la défense des droits du souverain
Pontife . Puis il a proposé un tell-gramma
d' estime , d admiration et de reconnais
sance au general Charette et à ses
zouaves pontilleaux réunis au château
de la Basse Motte en Bretagne .
Enfin une motion a été proposée et vo
tée par acclatuatiou ; nous en reproduis
so lb le texte :
« Les catholiques réunis à la Basilique
de N. - D. de la quelle et St-Pierre , le 20
septembre 1A5 , acclament Sa Sainteté
le Pape Léon XIII comme légitime sou
verain de Rome et du domaine temporel
des Papes .
a lis gardent intacte leur conviction
profonde de la suprématie du droit sur la
force ,
« Ils usent de leur liberté et de leur
droit de citoyen pour affirmer hautement
leur absolu dévouement au Siège aposto
lique . »'
Après le vote . de cette motion , la réu
nion privée s' est dissoute au cri de : Vive
le Pape-Rqi !_
A LOURDES **'
Nous empruntons à la Croix les détails
qui suivent :
A dix heures , à la Basilique , Mgr Cal
dajoli , évêque de Grosseto ( Italie ) a
chanté la grand'messe ponteicalemen a
aux intentions de Léon XIII .
pre d C aa a rtd nal B o urret évê q ue de Rodez ,
nAtp , ès l' évangile Mgr Tedeschi , prési
dent du pèlerinage italien a rappelé en
français et en italien , les tristesses ' du
spécial n J 0 u r et a demandé des prières
saint Pi qeurêrtee. ^ a été faite p o ur le denier de
pèl Aer tirnoai ™ Gr o tte , réunion d u
pèlerinage d expiation ; chapelet récité
M a Jr iï V ii Te , esciii , allocution par
r t d i i Tedeschi » allocution par le
cardinal Bourre qui a demandé la conti
nuation des prières pour le Saint-Siège
dont les épreuve.> croissantes doivent
exciter notre perséverance dans l' union
des sacrifices et des prières .
Précession imposante ; Mgr l' évêque
de Grosseto porte le Saint-Sacrement •
chants du Miserere et de l'Or/nus Pon
set / iee .
Au Carmel , à cinq heures , Mgr de
Kermaeret lit l' amende honorable
Le pelerinage breton est parti à midi
au isard ui .
Pa Vpoei-i l e texte de l'adresse envoyée au
« lAujourd'hui , 20 septembre , le car
do Rodez les évoqués et prélats
nrairsee .› 1 ? k () rd es ainsi que les mission
l * mina ( ulee-foneeption et les
nombreux pèlerins réunis à la Grotte ,
déposent aux pieds du Saint-Père lVx
pesMon de leur dévouement et le tribut
de leur s prières , ou ce jour qui a de par
ticulières amertumes pour son cœur .
« elardinal Bon mer . »
Numéro Centimes .
DIMANCHE 22 SEPTEMBRE 1895
PARAISSANT TOUS LES JOURS EXCEPTÉ LE LUNDI
Vive le Christ qui aime les Francs
( L e S ALIQuu )
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8 ï ! six mois : 1 1 f. ; trois mois : 5 30
l '* 0 "! Ah énpnaretemmeennt el dos limitrophes 95 c. en sus par trimestre
""" ten Atbe 0 ? " e î " ent non payé directement au Bureau est
trais qu' occasionne son remboursement .
NNEMENTS 813 PAIENT D' avellerfcis
Directeur politique : H IPPOLYTE DE BORDAS
Bureaux de la Rédaction et de l' Administration : 50 , Rue de la Màirie ,
GABELLE , BONNA.FOUS et C 1 *, trop ". — Le Gérant : A. GABELLE à Carcansonn *
ANNONCES TR AI IEES DE GRE A GRE
MM . Ha vas , LaCete et C ", 8 , place de ia Bon sa ,
»< nt selle , i Paris , chargés de reee ' cie 'ies annonces pour a Joint,
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* ées . Les u.anuscrit s non irJteeres ne sont pas rendu *,,
LKS ANNONCES SE PAIENT D' AVANCE
Ça
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" 6 sui s le Pré sident !
Pei / 'tautr 6 jo ur ' un collaborateur du
8 mom puma h M. Pierre Giffard ,
• bee°, m 130 ami ' Fra " çais l ' '
, 71ast, traversait en bicyclette une pe
uq , '" e da Wurtemberg . Ils furent
-'1 ( ersstant arrêtés et même intéressés
9 W es enfants d' une école qui , ma
querA e ? tête , défilait en chantant —
D a r de Meyerbeer — un refrain
lk eve g a ' e nt sanc cesse les mots
(, e r ' e : Gott und Vaterland .
°4,ttleé l a gi ster a yant courtoisement
eàqu lees l uoeusristes français , on échan
H° D J e l qà. ue le civilités . Puis , pour ré
oonn a ' eurs compliments sur la
Ca evnecue de son école , il leur ex
foire en atvreecr nho nie que , pour bien
Patrie d a f es deux choses , Dieu et
lait n ô n ns a tête des enfants : il fal
re no a J eu ment parler , mais en
0 Q shea r ' chanter .
t 'f"4n,o9hri9r snet s 1 e P ara ' ' es deux Français
a nohrire V , euunr rou t e d' un air rêveur et ,
G e H. r « Un moment , le compagnon
Pas « r , iff ar d lui dit : « Nous n' avons
c V ? 11 France ».
\ nous D ' avons pas cela en
^ 1,r s ' 1ous avons même le contraire .
e * se- Ple ( , s a u mon ( i e l' unique
de « es i d ' un régime qui bannit Dieu
81 4 f 3 j is l ' de ses écoles surtout . Et
'ea ecl a i e ® co mpte des méfaits et des
lis q 0 ; d ? re gime juif et maçonni
l° iuties la France depuis dix
r , v V os,n l " Is '' avènement de M.
t' e le p. ; mvoeit enc ore que rien n' é
l r Va at, a commis en pros
, gCi ' olna l' enseignement
paullali le a es ^ le grand crime antina
^ a tri e ' prime qui tuera peut-être la
111 ' aura it peut-être déjà tuée
éme,t,,°1 ? c h r étienne n' avait jusqu' ici
persécutions .
Cadrait que le parti , que le
c ° r e , " ui ont voulu , qui veulent en
t 0 |, " C le:1u;arv ra g e de sectaires , dé
a Z l'e ' ' ous ' es petit 8 enfants de
crein (,"4 l'1e.,8 ' éc happent aux conséquences
' in,"411. a 3 ?! 68 au châtiment de leur
N °r:18 D' eu ne plaise 1
l !) fin . sk nm j s bien tranquilles sur
Ull i ( a ^, e ces illustres personnages
? r aie D j e . s av Po.rier semé le veut , vou
8|t Ce / eco lt er le beau temps . Ils ont
8 « po Q ! 8 . rs4 ' où la vénalité a gagné
" e (la ns P ab , ' cs , où l' immoralité
tl on i ns la '' th'tératur,3 t -t dans la
rti- n"c,,ee ré volte du dégoût est plus
N ,,e1 3niqu'ils ne le croient . Ils en
c nnd r 1 "® s probablement , et dans
tle4; e || e „ o ns qui feroht rire , à moins
| N° ft18 , ne fassent trembler .
fht1r8an n 60 exce ptons pas le très illus
lieQo c mAçon b frère Félix Faure
te.' u4 é , ss av ons pour chef de l' Etat.11 a
e Urs , ii S ave nt ires de ces prédéces
Nl ar Iilt s t.I , ne d | gemment sa petite
e Il se croit de taille et de
il r'tie. . Qùi a ' aurer le P resti 8 e du triste
Si °irtinu a po rté au pouvoir , < t dont
t ut re 8 i ' 1 reste l es ^ ra litio ns en
in i ustes et en cou
K ee' Vu c . i quards tr op compromis .
I ,\ à &et président tout ira
/ a i re ..? av ' s e * pour un peu il se
lileu e rleqpureesse 01 W en d demi-dieu . Ii y
cihtire jours , à l' hospice du
' es aolnr îi signale un mourant
1 4,a11 ,1. s s « ns' c alhT ?, d ' !'" gonie u . Ml. Faure
• t ,?" 11 Is I , pr e sse airocloeu
fr v q m- J onu • f Mun ami " me
slou .,st gtot es e SUI e l ) resi dent ! »
Dkrit gntiolitee cqe ' e '- iï ais triste - Et »1
president . Sans forcer
son imagination , on voit la France
dans l' état de ce malade . Elle a le
cœur soulevé d' norreur et de mépris
contre ces chéquards , contre ces mal
faiteurs publics et privés , contre ces
pornographes qui empoisonnent son
air respirable , contre ces la ïcisateur
qui démoralisent les enfants du peu
ple , et , M. Faure s' appro2,he d' elle , la
bouche en cœur , pour lui dire : « Me
voyez -vous ? Je suis le président . »
Eh oui , monsieur le président , on
vous voit . mais on aimerait mieux
guérir tout de même .
( La Vérité )
L ' Anniversaire du 20 Septembre
A ROME
Le temps est superbe . Une certaine
animation règne dans les rues où on re
marque beaucoup de provinciaux attirés
par l' extraordinaire b m marché des bil
lets de chemin de ter. Les pavois de la
ville soit à peu près les mêmes que ceux
des jours précédeets . L' enthousiasme fait
toujours défaut . Le fait que les ambassa
des , sauf celle d' Angleterre , se sont abs
tenues de pavoiser est très commenté . Il
n' est pas besoin d' être tres expert pour
s' apercevoir de la quantité d policiers
répandus dans la foule . Le gouvernement
n' est évidemment pas tranquille Nous
avons dit qu' il avait interdit , hie , l' inau
guration du monument du triestin Tré
visan Vassello . Il a interdit , aujourd'hui ,
la grande fête nocturne . sur le Tibre et
plusieurs retraites aux flambeaux .
La société catholique la Romanina
ayant été accusée da préparer des contre
manifestations , son président l' a dis
soute pour enlever aux francs-maçons
tout pretexte à savantes provocations .
Le bulletin officiel du ministère de la
justice vient de publier , à l' occasion du
20 septembre , un decret d' amnistie pour
les indiviuus condamnés par les tribu
naux militaires de Sicile et de Massa di
Carrera à des peines non supérieures à
10 ans. Le même decret accorde une ré
duction d' un tiers aux individus condam
nes a plus de 10 ans.
Le roi a conféra le grand cordon de
l' Annonciade au général Cadorna , le
triste héros qui laissa tirer sur des hom
mes désarmés , insulter des prisonniers et
frapper des femmes par ses soldats avinés
dans cette funeste journee du 20 septem
bre .
Le roi a adressé aux ministres qui
étaient au pouvoir le 20 septembre 1870
Une dépêche de felicitation .
L' inauguration du monument de Gari
baldi sur le Janicule a eu lieu ce matin .
11 y avait bien cent mille spectateurs . A
1 arrivée du roi , de la reine et du prince
de Naples , une clameur s' élève . Les asso
ciations maçonniques s' agitent : on hurle :
« Vive Umberto I Vive Garibaldi !» A 11
heures , ou découvre le monument . De
nombreux Garibaldiens escaladent les
degres et couvrent le monument dé dra
peaux et de couronnes . M . Crispi pro
nonce alors le discours suivant :
« Le 20 septembre , a -t -il dit , ne pou
vait être mieux solennisé que par l' inau
guration à Rome d' un monument à Ga
ribaldi , ami fidèle et devoué de Victor
Emmanuel . Celui-ci , en acceptant en 1860
le plébiscite , avait juré d' allranchi Ro
me . Les citoyens romains ne pouvaient
pas être les hotes de l' unité , les esclaves
du fanatisme cosmopolite . Leur servi
tude , c' était l' amoindrissement de la sou
veraineté nationale a laquelle l' Italie a
droit , en raison même de son existence .
Je jour et ce lieu rappellent les luttes les
plus laborieuses et les plus fécondes de la
liberte contre la tyrannie .
< L' Eglise ayant dernontré qu' elle
était impuissante a vivre de ses propres
forces , avait besoin pour se soutenir des
baïonnettes étrangèr es dont à sou tour
elle devenait completement esclave . C' est
ici que Garibaidi , le 30 avril , après une
lutte sanglante repoussa l' envahisseur
qui , sans provocation avait assume la
barbare mission de restaurer la tyrannie
sacerdotale .
« Les hostilités reprirent : les défen
seurs du roi durent céder à la force et
attendre patiemment le jour de la résur
rection , le 20 septembre 1870 Les enne
mis de l' unité italienne vomir lent inter
préter la tète d aujourd hui comme une
offense au Pape , mais le bon sens popu
laire résiste à ces artifices parce que tous
savent que le christianisme , divin par sa
nature , n' a pas best in du canon pour
exister .
M. Crispi , après avoir développé cette
pensée , ajoute : « En réalité , ce n' est pas
pour la sauvegarde et le prestige de la
religion que nos adversaires invoquent
la restauration du pouvoir civil du Saint
Siège , mais c' est pour des raisons humai
nes . Ils ne reflécnissent pas qu' un prince
temporel ne peut être un saint , ne peut
être impeccable . Les armes matérielles ,
les violences légales legitimées par la
raison d' État troublant l' âme d' un demi
Dieu , lui enlèvent tout prestige , étouffent
tout sentiment de vénération , pour le
vicaire du Christ sur la terre , qui est
fait pour prêcher la paix et absoudre les
fils d' Adam par la prière et le pardon .
La religion n' est pas , ne doit pas être
une fonction d' État . Dans aucun État
l' église catholique n' a eu autant de liber
te et de respect et seule l' Italie parmi les
autres nations a donné l' exemple de la
renonciation à toutes li s attributions or
dinaires des Etats en matière ecclésiasti
que ! »
M. Crispi ajoute ensuite : « L' autono
mie spirituelle par nous sauvegardee ,
garantie , est pour le Pape une forteresse
où il doit se renfermer et où il ne peut
pas être assailli . Les âmes sont à lui et
il a sur elles une telle influence que tou
tes les puissances de la terre peuvent
l' envier . i es souverains protestants , de
même que ceux en dehors de la religion
du Christ , s' inclinent devant lui respec
tueusement et acceptent son nig ment.
Le génie italien , par ta loi du mois de
mai 1871 , a resolu un problème qui , en
d' autr es temps , aurait paru insoluble . La
libsrté sans limite a éte assurée au Pape
dans l' étendue de son ministère . Ainsi le
Pape n' est soumis qu' à Dieu . Amuit e
force humaine ne peut arriver jusqu' à
lui . Comme prince temporel , le Pape se
rait amoindri dans son autorité parce
qu' il ser ait l' égal de tous les autres prin
ces et ne pourrait pas on être le premier .
Tous lutteraient contre lui comme ils ont
lutté instillant des siècle - au détriment de
la foi et de l' autorite spirituelle . Souve
rain indépendant comme nous l' avons
constitué , il est supérieur a tous . C' est
sa puissance . La catholicité devrait
être reconnaissante à l' Italie des services
qu' elle a reit lus au pontificat romain .
Aptes 1870 , Pie IX put lutter avec le
prince de Bismarck et lui faire sentir
combien est graude la vertu des armes
spirituelles .
« Tout cela est notre œuvre , cenvre du
Parlement et du Roi . Je dirai môme que
ce fut l' accomplissement de la volonté de
Dieu comme ce fut par la volonté du
Tiès-Haut que l' Italie reconstitua son
unité . Les audacieux qui méconnaissant
la loi éternelle s' opposent à Dieu , ne
manquent pas et nous devons dire avec
rt gre que ce sont ceux qui se disent ses
ministi es , mais ils ne prevaudront pa <,
car l' Italie est très forte , tres sûre d' elle
verne . Elle ne craint pas les ellorts de la
rebellion . lis ne prévaudront pas. Peut
être qu' ils s' assagiront . Les ministres du
culte savent qu' on ne les touchera pas
tant qu ' ils resteront dans les limites de
leur droit . Ils savent qu' en prectiant la
rébellion aux lois , leur œuvre profiterait
aux anarchistes qui renient Dieu et le
roi . Cette œuvre alors ne pourrait pas
rester impunie . »
M. Crispi a conclu ainsi : « Ne trou
blons pas cette solennité à laquelle toute
1 Italie concourt . Le jubilé national doit
nous rappeler le devoir de defendre notre
patrimoine de victoires morales conquis
par de longues aunées de sacrifices et
que nous devons remettre intact aux
autres génerations . Ce monument ne
pouvait pas être élevé dans un autre but
que celui du devoir que nous imposa le
passe . Vive le roi ! Vive l' Italie 1 »
Dans l' apres-midi a eu lieu l' inaugura
tion de la colonne de la Porta-Pia . C' est
une colonne de granit gris , surmontes
d' une statue de la Victoire , en bron / e .
Les drapeaux des regiments qui pr irent
part à la campagne de Rome ont été
transportes du Quirinal au pied de la
colonne ; il y en a trente-deux .
C' est a 2 [lettres que le signal de dé
couvrir la colonne a été donné . Le syn
dic de Rome , prince Ruspoli , a prononcé
un discout s. Toutes les associations ont
date devant le monument .
La ceremonie a ete terminée à 5 heu
res . -
Nous avons dit que l' ambassade d' An
gleterre avait pavoisé . Elle a illuminé ce
soir .
Dans le monde diplomatique , le bruit
court que c' est sur des ordres spéciaux
de Berlin et de Vienne que les represen
tants de la triplics se sont abstenus de
laisser leur pavillon national . Cette abs
tention est très commenté .
Le gés éral Torr a présenté au roi la
députation de la colonie italienne de Pa
ris . « Notre situation , a dit le général
Turr , est parfois difficile , mais nous fai
sons ce que nous pouvons pour maintenir
les liens d' amitié entre les deux nations .»
Le roi a déclare qu' il appréciait beau
coup les effort de la colonie pour mainte
nir cette amitié si nécessaire . Il lui est
particulièrement agréable de dire que le
président de la Republique et ses minis
tres font leur possible , comme le gouver
nement italien , pour améliorer les rap
ports ces deux pays .
Psndant ce temps , les télégrammes de
protestations affluent au Vatican . Ou e i
compte dejà plusieurs milliers venant de
France , de Belgique , d' Autriche , de Ba
vière . Des sommes importantes sont en
voyées au denier de Saint-Pierre .
Les musés sont ouverts comme à l' or
dinaire . Beaucoup de visiteurs avaient
des insignes revolutionnaires . Les gar
des suisses se sont bornes à les inviter
poliment à cacher leurs rubans et mé
dailles .
Le Pape a passé une journée calme . Il
est d' une serénité parfaite .
Le discours de M. Crispi a impression
né peniblement les hautes spheres eccle
siastiques . Le passage où il est question
de la loi des garanties est surtout com
menté .
On a beaucoup remarqué l' absence de
la princesse Clotilde , du duc d' Aoste et de
la jeune duchesse , de la princesse Laiti
tia et de la duchesse douairière d' Ao-te .
La déception est grosse pour la foule qui
a un faible pour le duc d Aoste .
A LILLE
Le Comité des droits du Pape nous en
voie la communication suivante :
La façade encore inachevée de la Basi
lique presetite un aspect imposant . Son
centre est couvert d' une immense ins
cription rédigée en style lapidaire et dont
nous sommes heureux de reproduire le
texte avec sa forme archaique et ses dis
positions si nettement affirmatives *.
Avx héroïqves soldats français
Avx admirables soldats pontilicavx
Morts av champ d hou nevr
Povr la France et le Saint-Siège
En 1849 ) - 1860 - 1807 et 1870
Religievx tribvt de regrets
Et de prières
A droite se trouve un faisceau de dra
peaux pontificaux avec un écusson por
tant 1 inscription pour Dieu et l' Eglise .
A gauche , un faisceau de drapeaux na
tionaux avec un écusson pour Dieu et la
Patrie .
Le chœur de l' église esf entièrement
couvert de tentai . s noires , sauf les colon
nes qui sont revêtues d' hermine .
De chaque côté de l' autel un trophée de
drapeaux où les couleurs pontificales se
mêlent aux couleurs de la patrie .
Au centre d' un panneau jaune et blanc
se trouvent doux sabres et une palme ma
gnifique .
Les deux armes ont une valeur histori
que. L' une est le sabre d' honneur oller t
par les catholiques Lillois au lieutenant
Arthur ( Guillemin après la bataille de Cas
tellidardo ; l' autre est le sabre d' ordon
nance du capitaine Moudois des zouaves
pontificaux , souvenir de son père : il le
portait au poing au siège du 20 Septem
bre 1870 .
Au contre de la basilique quatre grands
trophées de drapeaux dont chacun est
souligné d' une grande palme .
Les écussons portent : Siege de Rome
184 l . Castelfidardo 1800 . Mentana 1807 .
Invasion do Rome , 20 septembre 1870 .
Monseigneur Ilauttecceur , chancelier
de l' Université catholique d j ; i lie ,
occupe le prie-Dieu comme représentant
de Mgr l' archevêque de Cainbi ai .
Il est entouré de presque tout l < clergé
de la ville et de plusieurs représentants
des ordres religieux .
Dan4 l' assistance on remarque la pul
pai t des députes , conseillers genéraux et
d' arrondissement de la droite ,
Derrière eux , les membres du comité
catholique de Lille et ceux du conseil
d administration des facultés catholiques
qui occupent le coté droit et la net prin
cipale . Au côté de l' évangile se voit un
ancien sergent de l armée française du
siège de Rome en 1819 , un autre s' est
lait excuser au dernier moment .
Puis viennent d ' anciens officiers , sous
officiers et l' armée pontificale ,
A la suite se sont rangés les membres
de la noblesse pontificale , des chevaliers
des commandeurs de divers ordres pon
til caux , des professeurs de l' université
catholique et des personnages distingués
du barreau du commerce et de l' industrie
de Lille et de la région .
C est au milieu d' un recueillement so
lennel que la maî rise a chanté avec un
ensemble parfait la magnifique messe de
Requiem de Gounod . t
Au moment de l' élévation , une vigou
reuse sonnerie de clairons a fait retentir
la basilique de ses sons guerriers dont
on n ' a plus coutume d' entendre saluer
le Dieu des armées .
Pendant la messe , des membres du
Comité des droits du Pape ont fait la
qu' pour les œuvres militaires du
diocèse de Cambrai .
A la sortie , les retardataires ont signé
l' adresse a sa sainteté Léon XIII .
Dans la crypte de la basilique a eu lieu
une courte reunion privée . Eu quelques
mot rapides , un orateur a salué les sur
vivants des aimées françaises et ponti
ficales qui ont vaillamment combattu
pour la défense des droits du souverain
Pontife . Puis il a proposé un tell-gramma
d' estime , d admiration et de reconnais
sance au general Charette et à ses
zouaves pontilleaux réunis au château
de la Basse Motte en Bretagne .
Enfin une motion a été proposée et vo
tée par acclatuatiou ; nous en reproduis
so lb le texte :
« Les catholiques réunis à la Basilique
de N. - D. de la quelle et St-Pierre , le 20
septembre 1A5 , acclament Sa Sainteté
le Pape Léon XIII comme légitime sou
verain de Rome et du domaine temporel
des Papes .
a lis gardent intacte leur conviction
profonde de la suprématie du droit sur la
force ,
« Ils usent de leur liberté et de leur
droit de citoyen pour affirmer hautement
leur absolu dévouement au Siège aposto
lique . »'
Après le vote . de cette motion , la réu
nion privée s' est dissoute au cri de : Vive
le Pape-Rqi !_
A LOURDES **'
Nous empruntons à la Croix les détails
qui suivent :
A dix heures , à la Basilique , Mgr Cal
dajoli , évêque de Grosseto ( Italie ) a
chanté la grand'messe ponteicalemen a
aux intentions de Léon XIII .
pre d C aa a rtd nal B o urret évê q ue de Rodez ,
nAtp , ès l' évangile Mgr Tedeschi , prési
dent du pèlerinage italien a rappelé en
français et en italien , les tristesses ' du
spécial n J 0 u r et a demandé des prières
saint Pi qeurêrtee. ^ a été faite p o ur le denier de
pèl Aer tirnoai ™ Gr o tte , réunion d u
pèlerinage d expiation ; chapelet récité
M a Jr iï V ii Te , esciii , allocution par
r t d i i Tedeschi » allocution par le
cardinal Bourre qui a demandé la conti
nuation des prières pour le Saint-Siège
dont les épreuve.> croissantes doivent
exciter notre perséverance dans l' union
des sacrifices et des prières .
Précession imposante ; Mgr l' évêque
de Grosseto porte le Saint-Sacrement •
chants du Miserere et de l'Or/nus Pon
set / iee .
Au Carmel , à cinq heures , Mgr de
Kermaeret lit l' amende honorable
Le pelerinage breton est parti à midi
au isard ui .
Pa Vpoei-i l e texte de l'adresse envoyée au
« lAujourd'hui , 20 septembre , le car
do Rodez les évoqués et prélats
nrairsee .› 1 ? k () rd es ainsi que les mission
l * mina ( ulee-foneeption et les
nombreux pèlerins réunis à la Grotte ,
déposent aux pieds du Saint-Père lVx
pesMon de leur dévouement et le tribut
de leur s prières , ou ce jour qui a de par
ticulières amertumes pour son cœur .
« elardinal Bon mer . »
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