Titre : Le Courrier de l'Aude : journal politique, administratif, littéraire, commercial et agricole
Éditeur : [s.n.] (Carcassonne)
Date d'édition : 1895-09-18
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32750336q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 18 septembre 1895 18 septembre 1895
Description : 1895/09/18 (A42,N6524). 1895/09/18 (A42,N6524).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG11 Collection numérique : BIPFPIG11
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t53672433b
Source : Médiathèque de Carcassonne Agglo, 7150
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/05/2024
LI COURRIER DE L' AUDI
Opinion du Général Oragomiroff
Le Figaro publie une interview prise
au génée al Dragomiroff :
« On dit à tort que je n' aime pas les
Allemands . J' aime tout le monde , mais
j' exécute les ordres du czar dont je suis
le Adèle serviteur . »
Le général Dragomiroff est enchanté
s manœuvres françaises . Il loue les
mbinaisons savantes des chefs et l' en
durance des soldats , ajoutant que l' armée
ançaise n' a à redouter dans l' ensemble
ucuue comparaison . Il ne partage pas
' avis de ceux qui trouvent notre cava
lerie défectueuse , mais il n' aime pas
beaucoup les ballons captifs ; cependant
il reconnaît les services qu ils peuvent
rendre en campagne .
Le général Dragomiroff termine en
raillant ceux qui prétendent que l' Alle
magne aurait le temps d' écraser l' armée
française avant que la Russie ait terminé
sa mobilisation .
Voici la déclaration que m ' a faite au
jourd'hui le général DragoLniroff :
« Ce qui m' a le plus frappé dans les
manœuvres auxquelles nous assistons ,
c' est l' emploi de l' artillerie en masse de
plus en plus général . C' est comme ça que
je comprends l' artillerie . Votre cavalerie
est entraînée au plus haut point : je ne
crains pas de le dire en présence des at
taques dont elle est parfois l' objet . »
Un incident fort amusant , dit le Soleil ,
s' est produit mercredi à la gare Mont
parnasse , au départ du train de cinq heu
res du soir .
Un voyageur était installé seul dans
un compartiment de première classe ;
survient un employé qui — très poliment ,
d' ailleurs — lui demande s'il ne voudrait
pas changer de " wagon pour céder sa
place à « monsieur le ministre des colo
nies », arrivé à la dernière minute .
Justement surpris , l ^ voyageur se re
bâtie en affi que la presence de M.
Chautemps ne l' incommode pas.
Mais l' inellable ministre ne l' entend
pas ainsi . Plutôt que de se commettre
avec un vulgaire citoyen , il fait ajouter
au train , pour lui seul , une voiture de
première classe .
Il gagne ainsi solitairement , mais
triomphalement , la station de Saint
-Aubin Saint-Luperce , près Chartres ,
où l' attend sa voiture , attelee d' un
àne I
Il est rare qu' un dimanche se passe
sans que , sur quelque point de la France ,
un ministre prononce un discours , consa
cré naturellement à l' éloge de la Répu
blique . C' était hier le tour de M Chu
temps qui a discouru à Thonon - On re
trouve dans cette harangue les banalités
ordinaires . Cependant le ministre des co
lonies y a mélangé quelques considéra
tions d' un certain intérêt . Sur le terrain
politique , M. Chautemps estime qu' on n' a
pas le droit de repousser le concours des
rallies , mais il ajoute bien vite qu' il ne
convient de leur accorder qu' une con
fiance pas trop Hâtive . De la sorte , tout
le monde peut être content , sans que per
sonne soit satisfait . La partie économique
du discours est un peu plus sérieuse . Le
ministre des colonies a appelé l' attention
de ses auditeurs sur les périls dont la
concurrence des pays d' Extrême-Orient
menace l' Europe . M. Chautemps n' a pas
ajouté que la gravité de ce péril rendait
plus nécessaire que jamais l' existence
d' un gouvernement assurant la securité
du lendemain , mais sans donte il le pen
sait ; seulement , il était un peu gêné pour
le dire .
NOUVELLES DU JOUR
Le ministre de 1 intérieur , qui est ren
tré à Paris dans la soirée d' hier venant
de Château-Landon , est reparti , ce ma
tin , pour Villeneuve-sur-Lot .
61 remarquera donc que , contraire
ment à ce qui avait été annoncé , M. Ley
igues ne s' est pas rendu de Château-Lan
don à Fontainebleau pour assister à l' ar
rivée , dans cette ville , du Président de la
Republique .
si p
Le lord-maire , accompagné de son fils ,
de lady Joseph Renais et de son médecin
a quitté Paris ce matin à onze heures
cinquante , par le rapide de Calais . Sir
J. Renais a été salué sur le quai dela
gaie , par MM . Rousselle , président du
conseil municipal de Paris et Sydney
Arnolds , président de la chambre de com
merce anglaise de Paris .
Au moment du départ du train , le pu
blic qui était massé sur las quais de la
gare a salué sir J. Renais des cris de :
« Vive le lord-maire ! »
Les voyageurs , debout à la portière du
wagon-salon , ont répondu en saluant la
foule .
Londres . — Le lord - maire est arrivé
à sept heures trente , très satisfait de son
voyage .
4 »
Voulant savoir ce que pensait le Grand
Orient de France de la campagne menée
par les journaux religieux contre la franc
maçon erie , le Malin a interviewé un
de ses dignitaires de l' ordre le plus
élevé .
I e Malin reproduit les paroles suivan
tes qui se pressaient sur les lèvres blêmes
de colère de ce sectaire :
Des luttes nouvelles sont proches , sont
inevitab'es . L' attitude des cléricaux ne
peut laisser aucune illusion à cet égard .
Le casier antimaçonnique prouve qu' on
entend nous attaquer même dans notre
vie privee , même sur le terrain des inté
rêts maté, lets .
Les attaques récentes nous sont utiles ;
c' est le canon d' alarme . Nous allons ser
rer les rangs un peu éclaircis en temps
calme ; nous avons déjà retrouvé l' éner
gie d' antan .
La où la discipline était relâchée , sous
prétexte de décentralisation , on oubliait
l' i éal commun , l' impulsion de la tète de
l' ordre ; tout s' arrange comme par en
chantement .
Du haut en bas , du président de la Ré
publique au pais modeste des travail
leurs , les francs-maçons sont groupés et
prêts à lutter .
« 4,
L' administration des postes fait , en ce
moment l' essai d' au nouvel uniforme
pour les facteurs .
On paraît décidé à ahandonner la tuni
que légendaire qui . toujours ouverte ,
é ait d' aspect désagréable , pour la rem
placer par le dolmen bien foncé à lise
rés rouges qui donne plus d' aise à l' em
ployé et qui est beaucoup plus gra
cieux .
Les essais ont été fort bien accueillis
par le personnel qui sera muni de la nou
velle tenue à Paris le 13r janvier , pour
ses étrennes .
Lyon . — Une boîte en fer-blanc , con
tenant sept cartouches de dynamita a été
trouvée dans le jardin de l' usine Bocuze ,
trétileur d' or à Villeurbanne . On croit
qu' elle a été jetée par un anarchiste crai
gnant des perquisitions .
Saint-Pétersbourg . — On vient de re
cevoir la réponse de la Porte , donnant
pleine satisfaction aux demandes des
puissances , concernant le règlement de
la question américaine .
Pourquoi nos troupes des Alpes ne peu
vent -elles ja mais manquer de vivres en
campagne ?
Parce que toujours le chasseur Al'pain .
Les enfants terribles :
Une femme en visite , s' adressant à
l enfant de la maison :
— A quelle heure dine - t -on chez vous ,
mon petit ami ?
— Maman a dit qu' on dinera aussitôt
que vous serez partie .
CHRONIQUE
CALENDRIER DU JOUR
MERCREDI 18 Septembre 1895 . — - St.
Joseph de Cuper .
Fête a souhaiter : St. Janvier .
Soleil lever , 5 h. 43 ; cumuler . 6 h. 4 s.
Lune : lever , 4 h. 59 coucher : 5 h. 50 s.
BOURSE DE PARIS ( Par dépêche .)
Du 17 septembre 1895
Derniers cours \
3 •/„.... 10 *. 25 |
3 ° / o am. 101 .( 5 I
3 1 / 2 ... 107.15 I
Cours du jour
3 102.20
3 ° / o am. 101 . 10
3 4 / 2 ... 107.10
Pèlerinage . — Ce mat ; n , par le train
de 6 h. 27 , les Congréganistes de notre
Cathédrale se rendaient en pèlerinage à
N - D. de Mare:ente , sous la direction de
leur nouveau et zélé pasteur , M. l' Archi
prêtre At .
Plus de 300 femmes et jeunes filles se
pressaient au pieux rendez -vous , avides
d' aller implorer la sainte Vierge de Li
moux et de passer auprès d' Elle une de
c s bonnes journées qui font goûter à
l' âme des douceurs qu' on ne trouve que
dans les prières .
Honneur aux paroissiennes de Saint
Michel , à ces vaillantes chrétiennes qui
comprennent si bien leur devoir en pui
sant aux seules vraies sources où elles
trouveront les bénédictions et le bonheur
indispensables à leurs familles tendre
ment aimees .
La digue sur la rive gauche de
l' Aude . — Les personnes qui s' etaient
présentées dans nos bureaux pour nous
prier d' attirer l' attention de l' adminis
tration municipale , sont venues nous re
mercier de notre petite note , mais ee
même temps elles ont insisté pour que
nous demandions à la commission des tra
vaux de bien vouloir examiner les faits
signalés dans notre numéro d' hier .
A bon entendeur , salut .
Accident . — Lundi soir , vers 6 h. ,
e nomme Saturnin , âgé de 25 ans , gar
çon boucher chez M. Martignolles , sor
tait de l' abattoir avec la voiture de son
patron sur laquelle il était monté .
En route , une des rennes se cassa
et ballotta sur les jarrets du cheval qui
se mit à courir à fond de train . Le jeune
homme voulut alors descendre pour maî
triser la bête , mais il mit tant de précipi
tation dans ce mouvement qu' il manqua
le marche-pied et alla rouler sur le sol.
Dans cette chute , le garçon-boucher se
fit des blessures legères à la main droite
et à la tête .
Le blessé s' est du reste relevé avec une
agilité remarquable et a pu courir pour
arr êter lui-meme son cheval .
Un repos de quelques jours suffira pour
le remettre de cet accident .
Respect à l' armée .— Dans l' après
midi de lundi , un peloton du 15 « de ligne
* commandé par un sergent , était en train
de faire l' exercice sur la boulevard du
Lycée , lorsqu' un individu vint se poster
derrière le chef et s' amuser à faire des
grimaces aux soldats ainsi qu 'a répéter
ironiquement les commandements .
Un officier qui s' aperçut du manège de
cet impoli donna des ordres pour le faire
arrêter , mais notre pékin réussit à pren
dre la poudre d' escampette . Malheureu
sement pour lui , il fut signalé et appelé
bientôt au bureau de police où M. le
Commissaire central lui fit subir un pre
mier interrogatoire . Comme il proteste
énergiquement de son innocence , nous
attendions le résultat de l' enquête menée
par l' autorité militaire avant de nous
p : onoucer sur ce fâcheux incident .
Théâtre . — Administration : MM .
Leen , directeur ; Gontier , régisseur ;
Bardou , chef d' orchestre ; Baichère , pia
niste accompagnateur ; Morel , 2 - régis
seur ; Nevièce , régisseur des chœurs .
Tableau de la troupe : MM . Gontier ,
grand 1 - comique ; Laflon , i - ténor ; Vil
bert , baryton ; Roche , comique en tous
genres ; Dailly , jeune 1 * comique trial ;
Morel , basse-bouffe ; Vincent , 2 comique .
Meames Dunoyer , 1 - chanteuse , i - duga
zon ; Milbert-Lair , 2 chanteuse ; Bi n
aval , Desclauzas ; Marseaux , Vincent , 3 '
chanteuses ; 10 choristes hommes , 12
choristes dames . Début , jeudi 3 octobre .
Avis. — MM . les créanciers de la fail
lite CURADE , désireux d' entrer dans leurs
fonds ou en partie , sont priés de s' adres
ser à M. REVEL , rue de la Gare , 46 .
i. L A O NT, , Tailleur de Paris
Boulevard de la Madeleine
Actuellement : 3 , RUE BARBÉS , 3
CARCASSONNE
COSTUMES DAME — MILITAIRE — LIVRÉES
LE :DE PARTEMENT
N A RB 0 N N E. — Excitation à la
débauche . — Dimanene dernier , vers
huit heures et demie du soir , quatre gar
çons de 14 â 18 ans , étaient attirés dans
une baraque , par la nommée Pauline
eélissie , âgee de 55 ans , demeurant aux
baraques Castel .
Les agents de la sûreté , prévenus aus
sitôt , ont pénétré dans la baraque et mis
en état d' arrestation la matronne pour
excitation de mineurs à la débauche . Un
des garçons a été arrêté provisoirement
et conduit au parquet pour y être inter
rogé .
Tentative de suicide . — Avant-hier
dans ta rue de l' Hôtel-Dieu . une jeune
dame de 34 ans tentait de meare fin à
ses jours eu s' asphyxiant à i aide d' un
rechaud de charbou allumé ; mais son
jeune enfant âgé de sept ans s' étant mis
à crier , les locataires ont ouvert la porte
de la chambre . Les premiers soins ont
été donnés a la jeune dame par M. le
docteur Janot .
ORNAlSONS . — Feu de che
minée . — Hier , un feu de cheminee
s' est déclare chez M. Mignard . Les pre
miers secours ont été organises par les
sieurs Franc et Riol et le feu a été rapi
dement éteint .
Accident . — Une voiture , conduite
par un inconnu , a écrasé un chien de
berger d' une certaine valeur . L' individu
n' a pas daigné s' arrêter . Ajoutons que le
berger , s' approchant de son chien non
encore mor t , a été mordu profondément .
ARGENS . — Mort accidentel
le. — i-es nommés Caihala Etienne ,
âgé de 8 ans , et Jean Astre , âgé de 6 ans ,
s' amusaient , avant-hier , vers 3 heures
de l' apres-midi , sur le bord du canal du
Midi . Le petit Cathala vint à tomber un
roseau dans l' eau et , en voulant le rat
trapper , tomba dans le canal et se noya .
Aux cris poussés par le jeune Astre ,
plusieurs personnes accoururent et on
be mit à la recherche du cadavre du pau
vre petit Cathala , qui ne put être repêche
que vers 4 u. 1[2 , par le sieur Jean-Pier
re Edouard , boulanger à Argen .
Les parents de la pauvre victime sont
dans la désolation .
BULLETIN VINICO « #
NARBONNE . - 5 ' 00 ° J : % l fr. ^
Viliefalse , à M. T alla T ' g Cr a,boulett eIsr ' .
Cave du domaine de orai » 15 f 73
a veuve Coural , 12 à ■ _ e t 1
i la maison Leenhard , Parue
de Montpellier et Lèz g 11''
GRUISSAN . — Cave G a
domaine de Rouquette , 25 "•
maine .- 600 k. 22 fr . - 5o 0
vendus au prix de 20 à 21 ■ Or .)
BBideA.uNsY6U . LS-DELS-ASPRE =( Pyr j
_ 16,00 0 k. de raisins du a les 100
MM . Marty frères , vendus
k. à une maison de Metz .
MONTPELLIER . - L
maiae de Lamothe , au comt
Paul , 14.000 hect . environne
16 fr. l' hect . ône ), ;
MAILLANE ( Bonches-ot -t
Les caves de Saint " an r ,„ nc 0 la J
Mas , dont nous avons anno je
ont été achetées par la maiso
bert , de Courthézon . „„ n afells >
BEAU G AIRE . - Ca ve bo daet. Bo Aor ' 1s„1i,-n6
M. Valere Pagès , 3.000 boat - ^ ut
Petit-Bouschet , a été vendu
maison de Beaucaire ,
AVIGNON ( Vaucluse ). -
raisins . — Il a ete vendu , , eird,lls 8,"- ,
mai che du boulevard Sa rian . " Nnsi dllise" 8
mille cinq cents kilos de rais
prix de 13 à 15 fr. les 100 kilos - u
SORGUES . - Les raisins J del'c' '
13 et 14 fr , les 100 k , les pe
suivant qualité ; les prix on
à la hausse . < as |
GRAND St-ESTÈVE . -
galères , a M. Gautitbert ,, O o ,
a la maison A. Gappeau , d A
BIBLIOGRAP 11 ®
A
P. Lapeyre . — Les vérités ™ ^ , e a×ufH
lLacaep de ta denaneine P lec
l' auteur , à 5té , V
Cabardès { Aude ) 1895 .
C' est le titre de la nnendoe «,s. vdeel at Pe et 0f' ', |»
que M. P. Lapeyre vient M Ppa3du
réponse aux critiques 80 ' j siect v . t i I
premier volume de son 8 ra n 0 ,
Qui ne se rappelle ta to arj t 0 û
par lequel on en salua l' a < en d " D fi
Théologiens et philosophé r j' fl"l »
ireennct à qui mieux mieux , et , su a l e >
la critique essaya de fell a $
lence .
Nous avions appelé M. ce
« voyant » ; on n' accepta P j plot'
sans doute parce que nul û
dans son pays . ea P, ' 1 /'
Mais aussi pourquoi 00
pieux , allait -il s' occupe r . Gou ' r /
Pourquoi un agriculteur û po u
faisait -il de la ph il°50 . p 3
invoquait -il sans cesse 1 » t1eo lUS'q , f '
pour justifier ses op1U19 n ® j. r e « quii '
Ainsi l' on semblait 1flt<*>f d,m,; ,; o
Lapeyre l' étude de ses rei
à l' entrée d' une lapaiteaiai io P r i reei l de ca h g S se rsildr. U ,
place , sous les yeux du e '. ( 1 >
importune pancarte : terra 1 " 'dla j
M. P. Lapeyre allait -il , i s ' 8
critique a ce point oe rdPelsid' nsepeaté D :
vaincu et obtempérer aux il ' >
théologiens et des pnllosorhe â nl i */
On comptait ied 0 g > i >« di
l' ancien ge aoàal de l' abbé Noit r ° ,¿l » 9 ' j '
faut terrible qui ne se tiYt
mots , pas plus qu' il ne p » iYt . J »'
sur un syllogisme . ,1 , ' h /
S' il était nécessaire d GXP !* de
, l' auteur s' y prêterai
grâce . 0 Ôrtl ni /'
Mais que l' on s' attaquât à 8 d < a P9 y
xie qu' on lui niât le droit 12e *
sou intelligence à l' étude de 9
que l' on doutât de sa M
Ysique f. .. Halte là 1 g '<[[
bondi sous la violence de ce
k dere comme un outrage , 0 '
( 12 ) Feuilleton du Courrier de I Aude
Cœur de Soldat
PAR
G. le Faure et M. Gugen
II
LÉ COLONEL DEAREVIL
— Je vou ? sais grès de vos récoltes ,
dit sèchement le colonel : l' honnêteté ne
consiste pas seulement à ne pas prendre
l ' argent qui ne vous appartient pas , elle
consiste aussi à ne compromettre que
l 'a gent qui vous appartient , comme aus
si à ne permettre à son p rtecaire , de
risquer que la somme dont vous pouvez ,
en cas de perle , lui garantir I paiement .
Avec une expression de visage qui tra
hissait clairement combien il lui répugnait
de s' entretenir d' un semblable sujet , le
colonel ajoutait sur \ in ton d insultante
moquerie :
J - Vous jouez , sans argent , en sorte
que si vous gagne z vous empochez celui
votre adversaire , si vous perdez ,
us levez votre chapeau , vous fanes ca
irèrement vos excuses et tut est dit.
Il se croisa les bras et ricana .
— Et vous appelez ça de l' honnêteté .
Il s' etait jeté dans son fauteuil et , jouant
avec un couteau à papier , sembla igno
rer jusqu' à la présence de son fils , telle
ment il s' absorbait dans ses pensées . . .
Jacques alors prit la parole :
— Mon père , dit il très humblement ,
je mérite assurément votre sévérité , vo
dureté même , mais je vous jure , par ce
que j' ai de plus sacré , que je n' ai pas dé
mérité de vous , j HI toujours intacts ce
nom et les sentiments d' honneur que ma
mère ct vous m' avez inculpés ... Je ne
veux pour preuve que la démarche que
je fais auprès de vous . . . démarche que
j' eusse voulu m' 'épargeer au prix de mon
sang . . . croyr z le. . .
Sans détourner la tête , le colonel de
manda :
— Je ne comprends pas. .. Qu' est -ce
que cette demarche a à voir avec votre
honnêteté ?
Une lueur d' effroi passa dans les pru
nielles de Jacques .
— Mais , mon père , balbutia -t -il .
M. Di breuil lui coup la parole .
— Après tout , vous me unes que cette
démarche vous coûte ... vous pouviez
vous l' épargner à des prix moins coûteux
que votre sang .... vous n' aviez qu' à
vous en abstenir purement et simplement .
Pour le coup , Jacques se demanda si
ses oreilles entendaient bien , si son cer
veau avait la compréhension nette des pa
roles que prononçait son père .
Celui ci pousuivit :
— Vous venez me raçonter ça . . . pour
quoi 9
Le jeune homme chancela touché au
cœur par cette torture ; ce n' était pas
assez de la cruauté de cette démarche , il
lui fallait l' humiliation de la demande d' ar
gent .
Son pèra ne voulait pas comprendre ,
pour le contraindre à formuler lui môme
ces mots qui lui brûlaient la gorge , et al
laient , en passant , lui déchirer les lèvres .
Deux grosses larmes coulèrent , silen
cieuses le long de ses joues , et il murmu
ra , d' une voix tremblante , à peine distinc
te :
— J ai pensé , mon père , que vous ne
voudrit z p a s que votre nom. . .
— Mon nom n ' a rien à voir en cette
affaire , monsieur , interrompit M. De
breuil ... Je vous l' ai declaré tout à
1 Heure très nettement et vous le répète ,
maintenant , non , catégoriquement ..
Je n admets même pas qu' il v riien ne à I i.
d de personne que les frasques du sér
g~nt Debreuil puisent rejailf r sur le colo
nel Debreuil . . .
Jacques chancela ; cette fois , il avait
bien entendu , .1 avait bien compris : son
pere réfusait I argent 1 il ne pourrait pas
rembourser les sommes qui lui avaient été
prêtées / et ce soir , son nom ( serait affi
ché sur la glace de la salle de jeu , cc
mame celui d' un malhonnête hoaime ^ d' un
voleur !
Tout cela , il le dit rapidement , avec
d , s sangiots , les mains jointes , écrasé
dans une supplication pleine d' humilité
et d' angoisse .
•— Oh I mon père ... mon pére ...
balbutia t -il en terri ment .
Mais le colonel se redressa , impassi
ble , impitoyable j il n ' y avait plus aucune
colère dans sa voix ; on y sentait seule
ment une décision irrévocablement prise.
,™ T , Non > mon fils , ait -il , non ; déjà une
fois j ai payé pour vos et je me suis ju
re que ce serait la première et la dernière
Notre fortune est modeste , et si je vous
laissais faire , vous ruineriez votre mère .
La porte s ' ouvrit en cet instant et Nine
Debreuil entra ,
E le était pâle , la pauvre femme , toute
pale de I angoissa qui la poignait , là , de
puis une demi-heure , derriere cette porte
où le cœur glace , les jambes chancelantes
elle écoutait .
Ah / c' est qu' elle le connaissait , son ma
ri J elle savait dans quel acier son âme , si
pleine d' amour cependant pour les deux
êtres qui lui étaient chers , se coulait sou
dain , lorsque les questions d' honneur et
de discipline étaient en jeu ; elle savait »
par une cruelle expérience ) ye p
mesure s terribles pouvaient , jeeue.ll1 „0i)l
dre son horreur et son m éapc r el
L' avenir militaire de J ac H g n o " te,Iii /
pas été , deux ans auparava
du moins compromis p ar
de son père ? i:t ii rg. ]
Et c ' est pourquoi elle 8 l,i e r t e , $
jeune homme , descendu le o | lu J '
quolu' il en dût coûter à j „ ifl v ' 5 d
son caractère , d ' assister » » e *
et cependant prêt à interven » Id '
qui allait avoir lieu . -, 00tiffelell 1 '
Son cœur de mère 0 val ar teee ■ JO
mê:nes angoisses :q31u8eétc f ceilresi eéseicslenuert° P ,ai 0 ct 90 "'
venait de passer son n ' 8 »
Jacques , il avait été c olu" ' oo e
les arguments inflexiole te .".,A, , e ||(
Chant g dans l' ingénié ... ” <'
moyen de sauver c sa v ie
n' eût pas hréssqitué' e ^ elle aovnanit entend
Aussi loir ® ,qu î 'orsq u'elle a * a .' , V * U J
cer son nom. l'ae n é,e ae: ' ' lé e foo v...
colonel arg u me - e | a elie , e 'l e pouvto e .
! on ave nli'rar mgaetnétrie qlu,i à e Plfetlr7oyaen 'tl e /•*'!
Jacques I apregred | deertooyua "' > K
; lalre a nvoa » iptnaetretdr
Opinion du Général Oragomiroff
Le Figaro publie une interview prise
au génée al Dragomiroff :
« On dit à tort que je n' aime pas les
Allemands . J' aime tout le monde , mais
j' exécute les ordres du czar dont je suis
le Adèle serviteur . »
Le général Dragomiroff est enchanté
s manœuvres françaises . Il loue les
mbinaisons savantes des chefs et l' en
durance des soldats , ajoutant que l' armée
ançaise n' a à redouter dans l' ensemble
ucuue comparaison . Il ne partage pas
' avis de ceux qui trouvent notre cava
lerie défectueuse , mais il n' aime pas
beaucoup les ballons captifs ; cependant
il reconnaît les services qu ils peuvent
rendre en campagne .
Le général Dragomiroff termine en
raillant ceux qui prétendent que l' Alle
magne aurait le temps d' écraser l' armée
française avant que la Russie ait terminé
sa mobilisation .
Voici la déclaration que m ' a faite au
jourd'hui le général DragoLniroff :
« Ce qui m' a le plus frappé dans les
manœuvres auxquelles nous assistons ,
c' est l' emploi de l' artillerie en masse de
plus en plus général . C' est comme ça que
je comprends l' artillerie . Votre cavalerie
est entraînée au plus haut point : je ne
crains pas de le dire en présence des at
taques dont elle est parfois l' objet . »
Un incident fort amusant , dit le Soleil ,
s' est produit mercredi à la gare Mont
parnasse , au départ du train de cinq heu
res du soir .
Un voyageur était installé seul dans
un compartiment de première classe ;
survient un employé qui — très poliment ,
d' ailleurs — lui demande s'il ne voudrait
pas changer de " wagon pour céder sa
place à « monsieur le ministre des colo
nies », arrivé à la dernière minute .
Justement surpris , l ^ voyageur se re
bâtie en affi que la presence de M.
Chautemps ne l' incommode pas.
Mais l' inellable ministre ne l' entend
pas ainsi . Plutôt que de se commettre
avec un vulgaire citoyen , il fait ajouter
au train , pour lui seul , une voiture de
première classe .
Il gagne ainsi solitairement , mais
triomphalement , la station de Saint
-Aubin Saint-Luperce , près Chartres ,
où l' attend sa voiture , attelee d' un
àne I
Il est rare qu' un dimanche se passe
sans que , sur quelque point de la France ,
un ministre prononce un discours , consa
cré naturellement à l' éloge de la Répu
blique . C' était hier le tour de M Chu
temps qui a discouru à Thonon - On re
trouve dans cette harangue les banalités
ordinaires . Cependant le ministre des co
lonies y a mélangé quelques considéra
tions d' un certain intérêt . Sur le terrain
politique , M. Chautemps estime qu' on n' a
pas le droit de repousser le concours des
rallies , mais il ajoute bien vite qu' il ne
convient de leur accorder qu' une con
fiance pas trop Hâtive . De la sorte , tout
le monde peut être content , sans que per
sonne soit satisfait . La partie économique
du discours est un peu plus sérieuse . Le
ministre des colonies a appelé l' attention
de ses auditeurs sur les périls dont la
concurrence des pays d' Extrême-Orient
menace l' Europe . M. Chautemps n' a pas
ajouté que la gravité de ce péril rendait
plus nécessaire que jamais l' existence
d' un gouvernement assurant la securité
du lendemain , mais sans donte il le pen
sait ; seulement , il était un peu gêné pour
le dire .
NOUVELLES DU JOUR
Le ministre de 1 intérieur , qui est ren
tré à Paris dans la soirée d' hier venant
de Château-Landon , est reparti , ce ma
tin , pour Villeneuve-sur-Lot .
61 remarquera donc que , contraire
ment à ce qui avait été annoncé , M. Ley
igues ne s' est pas rendu de Château-Lan
don à Fontainebleau pour assister à l' ar
rivée , dans cette ville , du Président de la
Republique .
si p
Le lord-maire , accompagné de son fils ,
de lady Joseph Renais et de son médecin
a quitté Paris ce matin à onze heures
cinquante , par le rapide de Calais . Sir
J. Renais a été salué sur le quai dela
gaie , par MM . Rousselle , président du
conseil municipal de Paris et Sydney
Arnolds , président de la chambre de com
merce anglaise de Paris .
Au moment du départ du train , le pu
blic qui était massé sur las quais de la
gare a salué sir J. Renais des cris de :
« Vive le lord-maire ! »
Les voyageurs , debout à la portière du
wagon-salon , ont répondu en saluant la
foule .
Londres . — Le lord - maire est arrivé
à sept heures trente , très satisfait de son
voyage .
4 »
Voulant savoir ce que pensait le Grand
Orient de France de la campagne menée
par les journaux religieux contre la franc
maçon erie , le Malin a interviewé un
de ses dignitaires de l' ordre le plus
élevé .
I e Malin reproduit les paroles suivan
tes qui se pressaient sur les lèvres blêmes
de colère de ce sectaire :
Des luttes nouvelles sont proches , sont
inevitab'es . L' attitude des cléricaux ne
peut laisser aucune illusion à cet égard .
Le casier antimaçonnique prouve qu' on
entend nous attaquer même dans notre
vie privee , même sur le terrain des inté
rêts maté, lets .
Les attaques récentes nous sont utiles ;
c' est le canon d' alarme . Nous allons ser
rer les rangs un peu éclaircis en temps
calme ; nous avons déjà retrouvé l' éner
gie d' antan .
La où la discipline était relâchée , sous
prétexte de décentralisation , on oubliait
l' i éal commun , l' impulsion de la tète de
l' ordre ; tout s' arrange comme par en
chantement .
Du haut en bas , du président de la Ré
publique au pais modeste des travail
leurs , les francs-maçons sont groupés et
prêts à lutter .
« 4,
L' administration des postes fait , en ce
moment l' essai d' au nouvel uniforme
pour les facteurs .
On paraît décidé à ahandonner la tuni
que légendaire qui . toujours ouverte ,
é ait d' aspect désagréable , pour la rem
placer par le dolmen bien foncé à lise
rés rouges qui donne plus d' aise à l' em
ployé et qui est beaucoup plus gra
cieux .
Les essais ont été fort bien accueillis
par le personnel qui sera muni de la nou
velle tenue à Paris le 13r janvier , pour
ses étrennes .
Lyon . — Une boîte en fer-blanc , con
tenant sept cartouches de dynamita a été
trouvée dans le jardin de l' usine Bocuze ,
trétileur d' or à Villeurbanne . On croit
qu' elle a été jetée par un anarchiste crai
gnant des perquisitions .
Saint-Pétersbourg . — On vient de re
cevoir la réponse de la Porte , donnant
pleine satisfaction aux demandes des
puissances , concernant le règlement de
la question américaine .
Pourquoi nos troupes des Alpes ne peu
vent -elles ja mais manquer de vivres en
campagne ?
Parce que toujours le chasseur Al'pain .
Les enfants terribles :
Une femme en visite , s' adressant à
l enfant de la maison :
— A quelle heure dine - t -on chez vous ,
mon petit ami ?
— Maman a dit qu' on dinera aussitôt
que vous serez partie .
CHRONIQUE
CALENDRIER DU JOUR
MERCREDI 18 Septembre 1895 . — - St.
Joseph de Cuper .
Fête a souhaiter : St. Janvier .
Soleil lever , 5 h. 43 ; cumuler . 6 h. 4 s.
Lune : lever , 4 h. 59 coucher : 5 h. 50 s.
BOURSE DE PARIS ( Par dépêche .)
Du 17 septembre 1895
Derniers cours \
3 •/„.... 10 *. 25 |
3 ° / o am. 101 .( 5 I
3 1 / 2 ... 107.15 I
Cours du jour
3 102.20
3 ° / o am. 101 . 10
3 4 / 2 ... 107.10
Pèlerinage . — Ce mat ; n , par le train
de 6 h. 27 , les Congréganistes de notre
Cathédrale se rendaient en pèlerinage à
N - D. de Mare:ente , sous la direction de
leur nouveau et zélé pasteur , M. l' Archi
prêtre At .
Plus de 300 femmes et jeunes filles se
pressaient au pieux rendez -vous , avides
d' aller implorer la sainte Vierge de Li
moux et de passer auprès d' Elle une de
c s bonnes journées qui font goûter à
l' âme des douceurs qu' on ne trouve que
dans les prières .
Honneur aux paroissiennes de Saint
Michel , à ces vaillantes chrétiennes qui
comprennent si bien leur devoir en pui
sant aux seules vraies sources où elles
trouveront les bénédictions et le bonheur
indispensables à leurs familles tendre
ment aimees .
La digue sur la rive gauche de
l' Aude . — Les personnes qui s' etaient
présentées dans nos bureaux pour nous
prier d' attirer l' attention de l' adminis
tration municipale , sont venues nous re
mercier de notre petite note , mais ee
même temps elles ont insisté pour que
nous demandions à la commission des tra
vaux de bien vouloir examiner les faits
signalés dans notre numéro d' hier .
A bon entendeur , salut .
Accident . — Lundi soir , vers 6 h. ,
e nomme Saturnin , âgé de 25 ans , gar
çon boucher chez M. Martignolles , sor
tait de l' abattoir avec la voiture de son
patron sur laquelle il était monté .
En route , une des rennes se cassa
et ballotta sur les jarrets du cheval qui
se mit à courir à fond de train . Le jeune
homme voulut alors descendre pour maî
triser la bête , mais il mit tant de précipi
tation dans ce mouvement qu' il manqua
le marche-pied et alla rouler sur le sol.
Dans cette chute , le garçon-boucher se
fit des blessures legères à la main droite
et à la tête .
Le blessé s' est du reste relevé avec une
agilité remarquable et a pu courir pour
arr êter lui-meme son cheval .
Un repos de quelques jours suffira pour
le remettre de cet accident .
Respect à l' armée .— Dans l' après
midi de lundi , un peloton du 15 « de ligne
* commandé par un sergent , était en train
de faire l' exercice sur la boulevard du
Lycée , lorsqu' un individu vint se poster
derrière le chef et s' amuser à faire des
grimaces aux soldats ainsi qu 'a répéter
ironiquement les commandements .
Un officier qui s' aperçut du manège de
cet impoli donna des ordres pour le faire
arrêter , mais notre pékin réussit à pren
dre la poudre d' escampette . Malheureu
sement pour lui , il fut signalé et appelé
bientôt au bureau de police où M. le
Commissaire central lui fit subir un pre
mier interrogatoire . Comme il proteste
énergiquement de son innocence , nous
attendions le résultat de l' enquête menée
par l' autorité militaire avant de nous
p : onoucer sur ce fâcheux incident .
Théâtre . — Administration : MM .
Leen , directeur ; Gontier , régisseur ;
Bardou , chef d' orchestre ; Baichère , pia
niste accompagnateur ; Morel , 2 - régis
seur ; Nevièce , régisseur des chœurs .
Tableau de la troupe : MM . Gontier ,
grand 1 - comique ; Laflon , i - ténor ; Vil
bert , baryton ; Roche , comique en tous
genres ; Dailly , jeune 1 * comique trial ;
Morel , basse-bouffe ; Vincent , 2 comique .
Meames Dunoyer , 1 - chanteuse , i - duga
zon ; Milbert-Lair , 2 chanteuse ; Bi n
aval , Desclauzas ; Marseaux , Vincent , 3 '
chanteuses ; 10 choristes hommes , 12
choristes dames . Début , jeudi 3 octobre .
Avis. — MM . les créanciers de la fail
lite CURADE , désireux d' entrer dans leurs
fonds ou en partie , sont priés de s' adres
ser à M. REVEL , rue de la Gare , 46 .
i. L A O NT, , Tailleur de Paris
Boulevard de la Madeleine
Actuellement : 3 , RUE BARBÉS , 3
CARCASSONNE
COSTUMES DAME — MILITAIRE — LIVRÉES
LE :DE PARTEMENT
N A RB 0 N N E. — Excitation à la
débauche . — Dimanene dernier , vers
huit heures et demie du soir , quatre gar
çons de 14 â 18 ans , étaient attirés dans
une baraque , par la nommée Pauline
eélissie , âgee de 55 ans , demeurant aux
baraques Castel .
Les agents de la sûreté , prévenus aus
sitôt , ont pénétré dans la baraque et mis
en état d' arrestation la matronne pour
excitation de mineurs à la débauche . Un
des garçons a été arrêté provisoirement
et conduit au parquet pour y être inter
rogé .
Tentative de suicide . — Avant-hier
dans ta rue de l' Hôtel-Dieu . une jeune
dame de 34 ans tentait de meare fin à
ses jours eu s' asphyxiant à i aide d' un
rechaud de charbou allumé ; mais son
jeune enfant âgé de sept ans s' étant mis
à crier , les locataires ont ouvert la porte
de la chambre . Les premiers soins ont
été donnés a la jeune dame par M. le
docteur Janot .
ORNAlSONS . — Feu de che
minée . — Hier , un feu de cheminee
s' est déclare chez M. Mignard . Les pre
miers secours ont été organises par les
sieurs Franc et Riol et le feu a été rapi
dement éteint .
Accident . — Une voiture , conduite
par un inconnu , a écrasé un chien de
berger d' une certaine valeur . L' individu
n' a pas daigné s' arrêter . Ajoutons que le
berger , s' approchant de son chien non
encore mor t , a été mordu profondément .
ARGENS . — Mort accidentel
le. — i-es nommés Caihala Etienne ,
âgé de 8 ans , et Jean Astre , âgé de 6 ans ,
s' amusaient , avant-hier , vers 3 heures
de l' apres-midi , sur le bord du canal du
Midi . Le petit Cathala vint à tomber un
roseau dans l' eau et , en voulant le rat
trapper , tomba dans le canal et se noya .
Aux cris poussés par le jeune Astre ,
plusieurs personnes accoururent et on
be mit à la recherche du cadavre du pau
vre petit Cathala , qui ne put être repêche
que vers 4 u. 1[2 , par le sieur Jean-Pier
re Edouard , boulanger à Argen .
Les parents de la pauvre victime sont
dans la désolation .
BULLETIN VINICO « #
NARBONNE . - 5 ' 00 ° J : % l fr. ^
Viliefalse , à M. T alla T ' g Cr a,boulett eIsr ' .
Cave du domaine de orai » 15 f 73
a veuve Coural , 12 à ■ _ e t 1
i la maison Leenhard , Parue
de Montpellier et Lèz g 11''
GRUISSAN . — Cave G a
domaine de Rouquette , 25 "•
maine .- 600 k. 22 fr . - 5o 0
vendus au prix de 20 à 21 ■ Or .)
BBideA.uNsY6U . LS-DELS-ASPRE =( Pyr j
_ 16,00 0 k. de raisins du a les 100
MM . Marty frères , vendus
k. à une maison de Metz .
MONTPELLIER . - L
maiae de Lamothe , au comt
Paul , 14.000 hect . environne
16 fr. l' hect . ône ), ;
MAILLANE ( Bonches-ot -t
Les caves de Saint " an r ,„ nc 0 la J
Mas , dont nous avons anno je
ont été achetées par la maiso
bert , de Courthézon . „„ n afells >
BEAU G AIRE . - Ca ve bo daet. Bo Aor ' 1s„1i,-n6
M. Valere Pagès , 3.000 boat - ^ ut
Petit-Bouschet , a été vendu
maison de Beaucaire ,
AVIGNON ( Vaucluse ). -
raisins . — Il a ete vendu , , eird,lls 8,"- ,
mai che du boulevard Sa rian . " Nnsi dllise" 8
mille cinq cents kilos de rais
prix de 13 à 15 fr. les 100 kilos - u
SORGUES . - Les raisins J del'c' '
13 et 14 fr , les 100 k , les pe
suivant qualité ; les prix on
à la hausse . < as |
GRAND St-ESTÈVE . -
galères , a M. Gautitbert ,, O o ,
a la maison A. Gappeau , d A
BIBLIOGRAP 11 ®
A
P. Lapeyre . — Les vérités ™ ^ , e a×ufH
lLacaep de ta denaneine P lec
l' auteur , à 5té , V
Cabardès { Aude ) 1895 .
C' est le titre de la nnendoe «,s. vdeel at Pe et 0f' ', |»
que M. P. Lapeyre vient M Ppa3du
réponse aux critiques 80 ' j siect v . t i I
premier volume de son 8 ra n 0 ,
Qui ne se rappelle ta to arj t 0 û
par lequel on en salua l' a < en d " D fi
Théologiens et philosophé r j' fl"l »
ireennct à qui mieux mieux , et , su a l e >
la critique essaya de fell a $
lence .
Nous avions appelé M. ce
« voyant » ; on n' accepta P j plot'
sans doute parce que nul û
dans son pays . ea P, ' 1 /'
Mais aussi pourquoi 00
pieux , allait -il s' occupe r . Gou ' r /
Pourquoi un agriculteur û po u
faisait -il de la ph il°50 . p 3
invoquait -il sans cesse 1 » t1eo lUS'q , f '
pour justifier ses op1U19 n ® j. r e « quii '
Ainsi l' on semblait 1flt<*>f d,m,; ,; o
Lapeyre l' étude de ses rei
à l' entrée d' une lapaiteaiai io P r i reei l de ca h g S se rsildr. U ,
place , sous les yeux du e '. ( 1 >
importune pancarte : terra 1 " 'dla j
M. P. Lapeyre allait -il , i s ' 8
critique a ce point oe rdPelsid' nsepeaté D :
vaincu et obtempérer aux il ' >
théologiens et des pnllosorhe â nl i */
On comptait ied 0 g > i >« di
l' ancien ge aoàal de l' abbé Noit r ° ,¿l » 9 ' j '
faut terrible qui ne se tiYt
mots , pas plus qu' il ne p » iYt . J »'
sur un syllogisme . ,1 , ' h /
S' il était nécessaire d GXP !* de
, l' auteur s' y prêterai
grâce . 0 Ôrtl ni /'
Mais que l' on s' attaquât à 8 d < a P9 y
xie qu' on lui niât le droit 12e *
sou intelligence à l' étude de 9
que l' on doutât de sa M
Ysique f. .. Halte là 1 g '<[[
bondi sous la violence de ce
k dere comme un outrage , 0 '
( 12 ) Feuilleton du Courrier de I Aude
Cœur de Soldat
PAR
G. le Faure et M. Gugen
II
LÉ COLONEL DEAREVIL
— Je vou ? sais grès de vos récoltes ,
dit sèchement le colonel : l' honnêteté ne
consiste pas seulement à ne pas prendre
l ' argent qui ne vous appartient pas , elle
consiste aussi à ne compromettre que
l 'a gent qui vous appartient , comme aus
si à ne permettre à son p rtecaire , de
risquer que la somme dont vous pouvez ,
en cas de perle , lui garantir I paiement .
Avec une expression de visage qui tra
hissait clairement combien il lui répugnait
de s' entretenir d' un semblable sujet , le
colonel ajoutait sur \ in ton d insultante
moquerie :
J - Vous jouez , sans argent , en sorte
que si vous gagne z vous empochez celui
votre adversaire , si vous perdez ,
us levez votre chapeau , vous fanes ca
irèrement vos excuses et tut est dit.
Il se croisa les bras et ricana .
— Et vous appelez ça de l' honnêteté .
Il s' etait jeté dans son fauteuil et , jouant
avec un couteau à papier , sembla igno
rer jusqu' à la présence de son fils , telle
ment il s' absorbait dans ses pensées . . .
Jacques alors prit la parole :
— Mon père , dit il très humblement ,
je mérite assurément votre sévérité , vo
dureté même , mais je vous jure , par ce
que j' ai de plus sacré , que je n' ai pas dé
mérité de vous , j HI toujours intacts ce
nom et les sentiments d' honneur que ma
mère ct vous m' avez inculpés ... Je ne
veux pour preuve que la démarche que
je fais auprès de vous . . . démarche que
j' eusse voulu m' 'épargeer au prix de mon
sang . . . croyr z le. . .
Sans détourner la tête , le colonel de
manda :
— Je ne comprends pas. .. Qu' est -ce
que cette demarche a à voir avec votre
honnêteté ?
Une lueur d' effroi passa dans les pru
nielles de Jacques .
— Mais , mon père , balbutia -t -il .
M. Di breuil lui coup la parole .
— Après tout , vous me unes que cette
démarche vous coûte ... vous pouviez
vous l' épargner à des prix moins coûteux
que votre sang .... vous n' aviez qu' à
vous en abstenir purement et simplement .
Pour le coup , Jacques se demanda si
ses oreilles entendaient bien , si son cer
veau avait la compréhension nette des pa
roles que prononçait son père .
Celui ci pousuivit :
— Vous venez me raçonter ça . . . pour
quoi 9
Le jeune homme chancela touché au
cœur par cette torture ; ce n' était pas
assez de la cruauté de cette démarche , il
lui fallait l' humiliation de la demande d' ar
gent .
Son pèra ne voulait pas comprendre ,
pour le contraindre à formuler lui môme
ces mots qui lui brûlaient la gorge , et al
laient , en passant , lui déchirer les lèvres .
Deux grosses larmes coulèrent , silen
cieuses le long de ses joues , et il murmu
ra , d' une voix tremblante , à peine distinc
te :
— J ai pensé , mon père , que vous ne
voudrit z p a s que votre nom. . .
— Mon nom n ' a rien à voir en cette
affaire , monsieur , interrompit M. De
breuil ... Je vous l' ai declaré tout à
1 Heure très nettement et vous le répète ,
maintenant , non , catégoriquement ..
Je n admets même pas qu' il v riien ne à I i.
d de personne que les frasques du sér
g~nt Debreuil puisent rejailf r sur le colo
nel Debreuil . . .
Jacques chancela ; cette fois , il avait
bien entendu , .1 avait bien compris : son
pere réfusait I argent 1 il ne pourrait pas
rembourser les sommes qui lui avaient été
prêtées / et ce soir , son nom ( serait affi
ché sur la glace de la salle de jeu , cc
mame celui d' un malhonnête hoaime ^ d' un
voleur !
Tout cela , il le dit rapidement , avec
d , s sangiots , les mains jointes , écrasé
dans une supplication pleine d' humilité
et d' angoisse .
•— Oh I mon père ... mon pére ...
balbutia t -il en terri ment .
Mais le colonel se redressa , impassi
ble , impitoyable j il n ' y avait plus aucune
colère dans sa voix ; on y sentait seule
ment une décision irrévocablement prise.
,™ T , Non > mon fils , ait -il , non ; déjà une
fois j ai payé pour vos et je me suis ju
re que ce serait la première et la dernière
Notre fortune est modeste , et si je vous
laissais faire , vous ruineriez votre mère .
La porte s ' ouvrit en cet instant et Nine
Debreuil entra ,
E le était pâle , la pauvre femme , toute
pale de I angoissa qui la poignait , là , de
puis une demi-heure , derriere cette porte
où le cœur glace , les jambes chancelantes
elle écoutait .
Ah / c' est qu' elle le connaissait , son ma
ri J elle savait dans quel acier son âme , si
pleine d' amour cependant pour les deux
êtres qui lui étaient chers , se coulait sou
dain , lorsque les questions d' honneur et
de discipline étaient en jeu ; elle savait »
par une cruelle expérience ) ye p
mesure s terribles pouvaient , jeeue.ll1 „0i)l
dre son horreur et son m éapc r el
L' avenir militaire de J ac H g n o " te,Iii /
pas été , deux ans auparava
du moins compromis p ar
de son père ? i:t ii rg. ]
Et c ' est pourquoi elle 8 l,i e r t e , $
jeune homme , descendu le o | lu J '
quolu' il en dût coûter à j „ ifl v ' 5 d
son caractère , d ' assister » » e *
et cependant prêt à interven » Id '
qui allait avoir lieu . -, 00tiffelell 1 '
Son cœur de mère 0 val ar teee ■ JO
mê:nes angoisses :q31u8eétc f ceilresi eéseicslenuert° P ,ai 0 ct 90 "'
venait de passer son n ' 8 »
Jacques , il avait été c olu" ' oo e
les arguments inflexiole te .".,A, , e ||(
Chant g dans l' ingénié ... ” <'
moyen de sauver c sa v ie
n' eût pas hréssqitué' e ^ elle aovnanit entend
Aussi loir ® ,qu î 'orsq u'elle a * a .' , V * U J
cer son nom. l'ae n é,e ae: ' ' lé e foo v...
colonel arg u me - e | a elie , e 'l e pouvto e .
! on ave nli'rar mgaetnétrie qlu,i à e Plfetlr7oyaen 'tl e /•*'!
Jacques I apregred | deertooyua "' > K
; lalre a nvoa » iptnaetretdr
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.75%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.75%.
- Collections numériques similaires Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 2/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bd6t53672433b/f2.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bd6t53672433b/f2.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bd6t53672433b/f2.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bd6t53672433b/f2.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bd6t53672433b
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bd6t53672433b
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bd6t53672433b/f2.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest