Titre : Le Courrier de l'Aude : journal politique, administratif, littéraire, commercial et agricole
Éditeur : [s.n.] (Carcassonne)
Date d'édition : 1895-09-18
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32750336q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 18 septembre 1895 18 septembre 1895
Description : 1895/09/18 (A42,N6524). 1895/09/18 (A42,N6524).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG11 Collection numérique : BIPFPIG11
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t53672433b
Source : Médiathèque de Carcassonne Agglo, 7150
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/05/2024
424' A NNÉE . — N - 6524
Le Numéro Q Centimes .
MERCREDI 18 SEPTEMBRE 1895
PARAISSANT TOUS LES JOURS EXCEPTE LE LUNDI
Vive le Christ qui aime les rram s
( LorsaLi * i
% ., N . ABONNEMENT
® " 1 in dé S ' X mo ' s * 1 1 trois m oi s • S î . 30
"" z,i‘ttp dt Pntaertrenmeenntt et des limitrophes »5 c. en sus par trimestre
m ' zitt ep non payé directement au Bureau est
a i s qu' occasionne son remboursement .
^ l'ilsiMMIINT8 8 B PialielsiT D' VANC»
Directeur politique : H IPPOLYTE DE BORDAS
Bureaux de la Rédaction et de l' Administration : 50 , Rue de la Màirie ,
GABELLE , BONNAFOUS et C ", 'mu ". — Le Gérant : A. GABELLE à Carcassonne
ANNONCES TRAITEES DE GRE A GRE
MM . Ha vas , Lette et G ", 8 , place de la Bain sa ,
• eut seuls , I Paris , chargés de recevoir les annonces pou, .« Jouit,
Lep lettres non affranchies sont rigoureusement / vit
odes * Les manuscr2( 9 taon insérés ne Boat pas rendus 0
LU ANNONCE » SB PAIENT D ' À VA L NCE
* 9 * onne le 17 Septembre 1895
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articles du Temps , du
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U | St on infligée aux catholiques polo
N ( d(e ® " os , a mis nous adresse sur cette
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it suivant :
PERSÉCUTION
“ Ire la Religion catholique en Russie
SAR estament <* 0 Pierre I " SE tenni -
O .. ceette phrase : Ainsi peut et
"' s' r ? su bjuguée l' Europe . Cen
FF3II |) E RACE slave autour des trois
\ 0 métropoles Constantinople ,
8 AU L " Pétersbourg ; dominer
,i;n'°Prn A enmta nds PAR les Slaves et ,
leur adhérence , établir
LL 1)eut ,, rue tzar SUR l ' Europe et l ' Asie
V -' î ? u " jour sur la partie du
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Cerveau d ' un Potentat
• erni ' nettement tracé dans
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» TON sé E ' a puissance abso ¬
us , Q - AIL | 6 sur l ' esclavage , B ' était
RILA « , Q RS ' d ' invention nouvelle ,
F e4r re.--11(43,n c,i ES lorinaC)ljé rtjéengh et des Gen -
IÎ "S DE M ELLE A ÉTÉ transmise aux
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'® E Faire leur centre , leur ap -
r rt ç ' Q nder d' avance une supré
I r o-h"Ui iverselle par une sorte de
3 ( % e ou de domination sac e
rra rtt r-•i'd le d ° . nee une mi;ssion divine que
h r• ion 9 , zar > en se présentant ,
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d ' a v 0 i ent Péou r asservir la puissance
he la f°eil nie des peuples , le sYrorb e)r
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J% t a ? e n .' e st au fond pour lui
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j , 0 > 1t i ' 0 bseir a len révélateur et l' apôtre ,
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j-Jtêrj . le dogme et le cnl
U 1an,et1tt ,^ iel s ' ét ? nner . dès lors , des con
i i. 8 qu' entraîne le principe PO
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ai en t o I test amentaires , des conti
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Ise1)s11' é0'vnêsq- culeosus ses Amples pro
jet êques et ses prêtres dé
portés en exil , les enfants baptisés en
levés par milliers dans les bras de
leurs mères ; toutes ces atrocités en
fin qui nous font rougir du XIX e siè
cle ?
On sait que ces faits innombrables
ont été consignés dans la solennelle
allocation de Grégoire XVI au Consis
toire des Evêpes du 22 juillet 4842 .
Et nous n' ajouterions rien aux preu
ves trop certaines de leur authen
ticité .
« Qui saurait — s' écrie Christien
« ftztrocoski — qui saurait énumérer
« toutes ces victimes obscures dispa
ru rues soudainement , la nuit , du sein
« de leurs familles ; transportées à
« l' extrémité du monde , perdant leur
« nom , leur individualité humaine ,
« marquées d' un numéro , enrôlées
« dans les régiments du Ceuease ou
« bâtonnées au fond des casemates :
« et mourant sur les traits empestés
« d' un ciel de feu plus rude et plus
« inclément encore que les flèches
« empoisonnées des bar bares ? »
Il n' y a rien là d' exagéré : le ta
bleau atténue plutôt les souffrances
de la Pologne chrétienne mise en
croix entre la Russie schismatique et
la Prusse protestante , comme le
Christ entre les deux larrons . Non ,
vraiment , depuis Domitien et Hélio
cabale , le ciel et la terre n' avaient été
attristés de pareilles tortures infligées
à un peuple de martyrs .
Ah I comme elle est vraie de nos
jours cette parole qu' en 1621 , le pape
Paul V adressait aux Polonais qui lui
remettaient les étendards pris sur les
païens et lui demandaient en échange
le don d' une relique : « Pourquoi , leur
disait -il , me demandez -vous des reli
ques ? Ramassez un peu de votre
terre . Il n' y en a pas une parcelle qui
ne soit la relique d' un martyr . »
Ce qu' il y a de plus monstrueux ,
c' est que , malgré les progrès de la
civilisation contemporaine , la persé
cution contre l' Eglise catholique dure
eneore en Russie ; et ce qu' il y a d' é
trange , c' est qu' aucun journal catho
lique n' élève la voix pour protester .
Nous avons entre les mains un
rapport adressé par le docteur Vincent
Smoczynski à Monseigneur Joachim
la Silva Serrano . Nous y lisons que
non-seulement les Polonais sont tenus
sous un joug despotique , mais qu' on
les opprime matériellement ; et comme
si ce n' était pas assez , « on s' acharne
à leur enlever ce qu' il y a de plus
saint : la Foi !.. »
Pas une des violences qui figuraient
au répertoire féroce de Nicolas n' est
oubliée . Les chaînes , le knout , les
casemates , les exécutions , la Sibérie
enfin , avec ses plaines blanches sans
limites , la monotonie désespérante de
son hiver éternel , sa bise glaciale ,
toutes les inventions de la barbarie
fonctionnent comme il y a soixante
ans. Naguère encore « sous le règne
« du présent emaereur Nicolas II ,
« vingt cinq prêtres , jeunes , lettrés et
« pleins de zèle ont été arrachés sans
« pitié au milieu de leur3 travaux pour
« être transpor tés dans les solitudes
« des steppes fangeuses les pu rs re
culées . »
Il convient toutefois d' observer que
les vainqueurs ont on peu modifié leur
manière . Us aimaient jadis à publier
leurs actes sauvages : ils donnaient le
spectacle d' un massacre de la même
façon qu ' on offre celui d' une parade .
Aujourd'hui le temps a marché ; des
exemples sont venus de France : on
S' EST FAIT OPPORTUNISTE .
L' hypocrisie mongolique a pris le
pas sur la jactance des Romancier) , on
frappe , mais on frappe sans bruit ; on
écrase , on ruine , on ravage , mais nul
n' entend les vociférations des bour
reaux , ni les gémissements des victi
mes. Et le même but , qui est l' anéan
tissement du culte cathalique , est pa
tiemment poursuivi . C' est ainsi que
les pauvres orphelins catholiques sont
enlevés de force et placés dans des
asiles schismatiques . Les écoles catho
liques sont , à tous les degrés , sous
l ' influence des popes et fermées au
clergé catholique . Un nombre prodi
gieux de paroisses sont arbitrairement
privées de leurs pasteurs . Dans ses
fonctions spirituelles ainsi que dans
la distribution dessacr ments,le clergé
catholique est etroitement surveillé ,
inquiété même par la police russe .
Plusieurs personnes sont exilées pour
avoir été surprises portant le scapu
laire du Sacré-Cœur . Les couvents
sont sé , uestrés . Les filles de la Charité
sore . écartées de plus en plus des hô
pitaux ; les biens des prêtres séculiers
deviennent le partage des soldats re
traités .
Tout comme en France , en un mot !
C' est toujours le testament de
Pierre qui s' exécute .
Vraiment , il est douloureux de
constater qu' on si écœurant spectacle
ne soulève dans le monde catholique
aticun sentiment de révolte . On peut
avoir entièrement oublié les services
que la Pologne a de tout temps ren
dus à la religion chrétienne ; on feint
d' ignorer que c' est elle qui , par l' épée
de Sobieski , sauva la chrétienté sous
les murs de Vienne .
Et l' on n' a plus qu' une pitié bien
calme , un souvenir bien vague , pour
cette victime palpitante qui semble
s' immortaliser sous le supplice .
Français , nous comprenons certes
que la France n' ait plus que des pa
rolis amies pour un peuple qui lui a
porté le sceau de l' alliance .
Mais Français catholique , nous
nous étonnons que la France catholi
q te hésite à supplier le jeune empe
reur de Moscou , au nom de la justice ,
minoen de l' amitié nouvelle , de mettre
enfin on terme au Calvaire de celle qui
fut sa sœur , le Pologne catholique .
P. L.
On commence à être un peu las de tou
tes ces polémiques sur les origines de la
guerre de 1870 . Quel en est l' auteur res
ponsable ? Est -ce Napoleon III , l' Impé
ratrice , M. Emile Ollivier , le duc de
Gramont ou le comte Benedetti ? Faut -il
en rejeter la responsabilité sur l = Corps
législatif ou sur l' opinion publique ? Plus
on multiplie les lumières et inouïs , sem
b e -t -il , la lumière se tait .
Mais , pour notre part , nous trouvons
ces discussions fort instructives :
pour ceux qui ont pris part à la guerre
opuo nui en ont été les témoins , 0 le * fout
revivre ces jours de grandiose tristesse ;
pour ceux qui ont eu le bonheur de na -
tproeu , r depuis cette epoque , à la vie p suabllui
que , elles sucèrent des reffexie dnes soaclcaut
taires ; enda , eilee
mants â ilistoire , qui , plus tard , dans la
perspective de l ' eroiguemaat , pourra
speeurlsep taire le départ des responsabilités .
Mais ce qui en ressort , d ès aujourd'hu diu, ,
c' est que les contemporains ont bien du
nia i a y voir clair . .
Or , l' on nous répê e , depuis vingt-cinq
an , qu'avec ce qu' on appelle un gouver
nement libre , pareille catastrophe ne
npotunreraatit pas se reproduire , parce que les
Pouvoirs publics , mieux équilibres , sau
raient la conjurer . Nous ne
,.„, tes , comparer l' expédition de Mada
gascar à la guerre de 1870 . Nous arri ve -
groanscs sûrement à Tananarive toit Itois
avec beaucoup plus de sacritieee qu on ne
disait . Mais il y a là , en petit , une image
de ce qui s' est passé en 1870 .
Ce n'est pas l' opinion publique qui a pu
engager cette expédition , pas plus que ,
naguère , l' expédition du Tonkin . Alors ,
est -ce le Parlement ? Est -ce le président
de la république ? Est -ce le ministère Ri
bot ? Est -ce le ministère qui l' a précédé 1
Est -ce tel ou tel ministre , ou tel ou tel
incident ? Qui est -ce ou qu' est -ce que
c' est ? Chacun , comme pour 1870 , s' en
décharge sur son voisin .
Bret , les choses se passent sous la Ré
publique comme sous l' Empire : l' on ne
parvient pas a saisir , la cause première ,
la volonté initiale ; la guerre s' est enga
gée dans la même obscurité , elle est con
duite avec la même imprévoyance . Com
mettrons -nous donc toujours les mêmes
fautes , sous tous les régimes , et la lu
mière que ces polémiques font éclatante
sur nos divisions et nos impérities d' alors
ne nous éclairera -t -elle pas même pour
nos plus petites actions d' a présent ?
LE PARTI ROYALISTE
Les journaux loyalistes publient la
note suivante :
« Les héritiers de Monsieur le comte
de Paris prient , pour des raisons de con
venance , les personnes qui désireraient
publier les lettres du prince de leur de
mander leur agréement préalable . »
Le Temps tire , à tort , de la publica
tion de ce . te note , la conclusion que
Monsieur le duc d' Orléans et ses amis
auraient été gênés par la publication qu' a
faite récemment la Gazette de France
de lettres inédites de Monsieur le comte
de Paris .
MANIFESTATION CATHOLIQUE
Du 20 Septembre
On lit dans la Défense de Seine-et
Marne :
Par les soins de M. le baron Tristan
Lambert , une messe sera célébrée le
vendredi 20 septembre à 8 h. 11 , cha
pelle du Sacré-Cœur , en l' église parois
s' ale de Fontainebleau , pour le repos de
l' âme des zouaves pontiticaux tombes
saintement et glorieusement pour la
Messe de l' Eglise et de la Légitimité , à
l' occasion du ving - cinquième anniver
saire de l' envahissement sacrilège et
usurpateur de Rome par les Piémontais .
- La Jeunesse catholique de Moulins ,
s' unissant au mouvement de protestation
que suscite le 25 e anniversaire de l' occu
pation de Rome par les Piémontais ,
envoie au St-Père l' adresse suivante :
« Très Saint - Père ,
• La jeunesse catholique de Moulins ,
au vingt-cinquième anniversaire du jour
où , au mépris de tous les droits divins et
humain ^, par son ()d eux outrage fait au
ruonce catholique tout entier , la tranc
ha (, onneri a mis la main sur la Ville
Éternelle des Papes , dépose aux pieds de
Votre Sainteté l' humble hommage de son
inaltérable dévouement et sa filiale obéis
sance .
« En même temps qu' elle proteste de
toutes ses forces contra l' envahissement
des Etats pontificaux et la captivité du
Pontife Roi , elle sollicite de Votre Sain
teté , pour elle et pour ses différentes
œuvres , la Bénédiction Apostolique .
« Moulins , le 11 septembre 1895 .
« Pour le Comité des Œuvres
de Jeunesse de Moulins ,
Le Président ,
a Eugène R EVERET . »
M. Dupuy-Duiemps et M. Colson con
tinuent a se combattre â coups de notes
communiquées aux journaux . On ne sau
rait rien imaginer de plus correct que ces
façons d' agir , mais elles sont passees
dans les usages du monde républicain . Il
serait donc parfaitement vain d' insister
à cet égard . La dernière note émane evi
demment de M. CoLsoti . On se rappelle
peut-être que le ministre , ou ceux qui
parlent en son nom , avait affi l ' enlè
ve meut d' un certain nombre de piècas
relatives au procès fait à un entrepre
neur . La communication faite au Temps
es . rédigée d' une façon très ambiguë . Il
y est dit que le dossier transmis au mi
nistre « contenait le rapport au conseil
général des ponts et chaussées , résumant
toute l' instruction .
Ce rapport est la seule pièce jointe ha
bituellement aux projets de decisions de
cette nature soumis à la signature du
ministre , tant qu' aucune demande de
renseignements complémentaires n' est
adressee à la direction compétente ». La
note ajoute qu' il n' a pu y avoir dans
l' espèce « aucune intention de dissimu
lation ».
On en est maintenant , comme on voit ,
à discuter les intentions . On ne fait pas
de difficulté , d' ailleurs , de reconnaître
que le dossier ne contenait pas d' autres
pièces qu' un rapport d' une des parties
intéressees . C' est un peu maigre lorsqu' il
s' agit d' une affaire litigieuse et si , com
me on l' aflirme , c' est l' usage , cette habi
tude est fort singulière .
L' échange du e notes est scandaleux ,
mais on ne saurait contester qu' il soit
instructif .
A MADAGASCAR
On a lu , hier , les renseignements , mal
heureusement trop exacts et confirmés
des à present , que nous adressait notre
correspondant ue Port-Saïd au passage
du Shamrock ,
Le Shantroek , depuis , a touché Alger et
a débarque , mer à Toulon . Voici de nou
veaux detat:s qui nous sont té égraphiés
de cette ville :
Le Sliamroch , commandé par le capi
taine de tregate Lieutard , est arrivé en
rade de Toulon avec seulement 149 pas
sagers de la marine , dont 7 alites , qui
ont été immédiatement envoyés à l' hôpi
tal St-Mandrier .
Parmi les passagers , sept prisonniers
condamnés par les conseils de guerre
pour vols.
fileuse formelle était faite de monter
à bord , même après la libre pratique ac
cordée pour quelques personnes . Après
le départ du commandant , le comman
dant en second laisse dauanl 3:C1 dtfl la 1elautai nrp .
Un ordre rigoureux était donna de ne pas
laisser volleyer la presse , si bien que
l ' AIL:My de quart , le lieutenant de vais
seau Allemand , dis de l' amiral en retraite
crie Je la coupée que la défense vise la
presse eu particulier .
Pendant la visite sanitaire , nous aper
cevons à quelques sabords plusieurs con
valescents dont les visages amaigris et
parchemines par la fièvre et l' auemie a
comme une empreinte de melancolie sin
gulière .
Ils promènent anxieusement le regard
sur la rade de la ville Ils vont enfla pou
voir fouler la terre française , que la plu
p irt desesperaient de revoir jamais . Cette
joie fait oublier les souffrances .
Quarante décès se sont produits pen
dait la traversee ; les malades mouraient
surtout dans le passage e la mur Rouge
et les cadavres etaleut d' urgence jetés a
la mer , eu taisou de la rapidite de la pu
trelacuon .
Pendant son séjour à Majunga , la
Sltamrocli a,hospitatisé pi ès de cinq mille
nommes et s ' est plusieurs fois deplace
pour le transport uns malades à Nosai-Ba
a Nossi-Comba et à la Reunion .
Le rétablissement est prompt au sana
torium de Nossi-Comba . Mais , dès leur
ouverture , les hôpitaux de Suberbieville
et de Marovatanana ont été remplis da
malades eu peu de jours .
Le desarroi est grand , et l' impression
persiste que le gouvernement a fait
preuve d' une impardonnable impie
voyance .
Le seul plan qui convint était celui du
général Borgnis-Desbordes qui connais
sait le pays et tous les besoins d' une
organisation militaire . Le miuistère s' em
pressa d' ecarter divers officiers appelés
a Paris pour buil& des renseignements ,
et qui , après avoir fait plusieurs fois an
tichambre , ne turent pas entendus .
Ou avait prévu les canonnières et tout
le matériel pour nuit mille hommes . On
en a envoyé 15.000 , sans rien augmenter
du matériel . L' ingenieur chargé de cette
partie delicate de l' organisation sortait
de l' école sans expérience , mais il est le
neveu d' un ministre ...
Actuellement , ou considère comme hors
d ' état de combattre la moitié environ du
corp - expeditionnaire .
On compte beaucoup sur l' action de la
colonne volante d infanterie de m rine
avec le général Voyron à sa tête .
En cours de route , le shantroek a ren
contré près de Suez le transport Nive ,
pies un navire de commerce russe . Les
équipages ont échange des hurrahs en
thousiastes .
Le Numéro Q Centimes .
MERCREDI 18 SEPTEMBRE 1895
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Vive le Christ qui aime les rram s
( LorsaLi * i
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® " 1 in dé S ' X mo ' s * 1 1 trois m oi s • S î . 30
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m ' zitt ep non payé directement au Bureau est
a i s qu' occasionne son remboursement .
^ l'ilsiMMIINT8 8 B PialielsiT D' VANC»
Directeur politique : H IPPOLYTE DE BORDAS
Bureaux de la Rédaction et de l' Administration : 50 , Rue de la Màirie ,
GABELLE , BONNAFOUS et C ", 'mu ". — Le Gérant : A. GABELLE à Carcassonne
ANNONCES TRAITEES DE GRE A GRE
MM . Ha vas , Lette et G ", 8 , place de la Bain sa ,
• eut seuls , I Paris , chargés de recevoir les annonces pou, .« Jouit,
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LU ANNONCE » SB PAIENT D ' À VA L NCE
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“ Ire la Religion catholique en Russie
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\ 0 métropoles Constantinople ,
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LL 1)eut ,, rue tzar SUR l ' Europe et l ' Asie
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• erni ' nettement tracé dans
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» TON sé E ' a puissance abso ¬
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RILA « , Q RS ' d ' invention nouvelle ,
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: rl | Cel l e de ' a * orce el de ' a v ' ° "
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j , 0 > 1t i ' 0 bseir a len révélateur et l' apôtre ,
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jet êques et ses prêtres dé
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levés par milliers dans les bras de
leurs mères ; toutes ces atrocités en
fin qui nous font rougir du XIX e siè
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On sait que ces faits innombrables
ont été consignés dans la solennelle
allocation de Grégoire XVI au Consis
toire des Evêpes du 22 juillet 4842 .
Et nous n' ajouterions rien aux preu
ves trop certaines de leur authen
ticité .
« Qui saurait — s' écrie Christien
« ftztrocoski — qui saurait énumérer
« toutes ces victimes obscures dispa
ru rues soudainement , la nuit , du sein
« de leurs familles ; transportées à
« l' extrémité du monde , perdant leur
« nom , leur individualité humaine ,
« marquées d' un numéro , enrôlées
« dans les régiments du Ceuease ou
« bâtonnées au fond des casemates :
« et mourant sur les traits empestés
« d' un ciel de feu plus rude et plus
« inclément encore que les flèches
« empoisonnées des bar bares ? »
Il n' y a rien là d' exagéré : le ta
bleau atténue plutôt les souffrances
de la Pologne chrétienne mise en
croix entre la Russie schismatique et
la Prusse protestante , comme le
Christ entre les deux larrons . Non ,
vraiment , depuis Domitien et Hélio
cabale , le ciel et la terre n' avaient été
attristés de pareilles tortures infligées
à un peuple de martyrs .
Ah I comme elle est vraie de nos
jours cette parole qu' en 1621 , le pape
Paul V adressait aux Polonais qui lui
remettaient les étendards pris sur les
païens et lui demandaient en échange
le don d' une relique : « Pourquoi , leur
disait -il , me demandez -vous des reli
ques ? Ramassez un peu de votre
terre . Il n' y en a pas une parcelle qui
ne soit la relique d' un martyr . »
Ce qu' il y a de plus monstrueux ,
c' est que , malgré les progrès de la
civilisation contemporaine , la persé
cution contre l' Eglise catholique dure
eneore en Russie ; et ce qu' il y a d' é
trange , c' est qu' aucun journal catho
lique n' élève la voix pour protester .
Nous avons entre les mains un
rapport adressé par le docteur Vincent
Smoczynski à Monseigneur Joachim
la Silva Serrano . Nous y lisons que
non-seulement les Polonais sont tenus
sous un joug despotique , mais qu' on
les opprime matériellement ; et comme
si ce n' était pas assez , « on s' acharne
à leur enlever ce qu' il y a de plus
saint : la Foi !.. »
Pas une des violences qui figuraient
au répertoire féroce de Nicolas n' est
oubliée . Les chaînes , le knout , les
casemates , les exécutions , la Sibérie
enfin , avec ses plaines blanches sans
limites , la monotonie désespérante de
son hiver éternel , sa bise glaciale ,
toutes les inventions de la barbarie
fonctionnent comme il y a soixante
ans. Naguère encore « sous le règne
« du présent emaereur Nicolas II ,
« vingt cinq prêtres , jeunes , lettrés et
« pleins de zèle ont été arrachés sans
« pitié au milieu de leur3 travaux pour
« être transpor tés dans les solitudes
« des steppes fangeuses les pu rs re
culées . »
Il convient toutefois d' observer que
les vainqueurs ont on peu modifié leur
manière . Us aimaient jadis à publier
leurs actes sauvages : ils donnaient le
spectacle d' un massacre de la même
façon qu ' on offre celui d' une parade .
Aujourd'hui le temps a marché ; des
exemples sont venus de France : on
S' EST FAIT OPPORTUNISTE .
L' hypocrisie mongolique a pris le
pas sur la jactance des Romancier) , on
frappe , mais on frappe sans bruit ; on
écrase , on ruine , on ravage , mais nul
n' entend les vociférations des bour
reaux , ni les gémissements des victi
mes. Et le même but , qui est l' anéan
tissement du culte cathalique , est pa
tiemment poursuivi . C' est ainsi que
les pauvres orphelins catholiques sont
enlevés de force et placés dans des
asiles schismatiques . Les écoles catho
liques sont , à tous les degrés , sous
l ' influence des popes et fermées au
clergé catholique . Un nombre prodi
gieux de paroisses sont arbitrairement
privées de leurs pasteurs . Dans ses
fonctions spirituelles ainsi que dans
la distribution dessacr ments,le clergé
catholique est etroitement surveillé ,
inquiété même par la police russe .
Plusieurs personnes sont exilées pour
avoir été surprises portant le scapu
laire du Sacré-Cœur . Les couvents
sont sé , uestrés . Les filles de la Charité
sore . écartées de plus en plus des hô
pitaux ; les biens des prêtres séculiers
deviennent le partage des soldats re
traités .
Tout comme en France , en un mot !
C' est toujours le testament de
Pierre qui s' exécute .
Vraiment , il est douloureux de
constater qu' on si écœurant spectacle
ne soulève dans le monde catholique
aticun sentiment de révolte . On peut
avoir entièrement oublié les services
que la Pologne a de tout temps ren
dus à la religion chrétienne ; on feint
d' ignorer que c' est elle qui , par l' épée
de Sobieski , sauva la chrétienté sous
les murs de Vienne .
Et l' on n' a plus qu' une pitié bien
calme , un souvenir bien vague , pour
cette victime palpitante qui semble
s' immortaliser sous le supplice .
Français , nous comprenons certes
que la France n' ait plus que des pa
rolis amies pour un peuple qui lui a
porté le sceau de l' alliance .
Mais Français catholique , nous
nous étonnons que la France catholi
q te hésite à supplier le jeune empe
reur de Moscou , au nom de la justice ,
minoen de l' amitié nouvelle , de mettre
enfin on terme au Calvaire de celle qui
fut sa sœur , le Pologne catholique .
P. L.
On commence à être un peu las de tou
tes ces polémiques sur les origines de la
guerre de 1870 . Quel en est l' auteur res
ponsable ? Est -ce Napoleon III , l' Impé
ratrice , M. Emile Ollivier , le duc de
Gramont ou le comte Benedetti ? Faut -il
en rejeter la responsabilité sur l = Corps
législatif ou sur l' opinion publique ? Plus
on multiplie les lumières et inouïs , sem
b e -t -il , la lumière se tait .
Mais , pour notre part , nous trouvons
ces discussions fort instructives :
pour ceux qui ont pris part à la guerre
opuo nui en ont été les témoins , 0 le * fout
revivre ces jours de grandiose tristesse ;
pour ceux qui ont eu le bonheur de na -
tproeu , r depuis cette epoque , à la vie p suabllui
que , elles sucèrent des reffexie dnes soaclcaut
taires ; enda , eilee
mants â ilistoire , qui , plus tard , dans la
perspective de l ' eroiguemaat , pourra
speeurlsep taire le départ des responsabilités .
Mais ce qui en ressort , d ès aujourd'hu diu, ,
c' est que les contemporains ont bien du
nia i a y voir clair . .
Or , l' on nous répê e , depuis vingt-cinq
an , qu'avec ce qu' on appelle un gouver
nement libre , pareille catastrophe ne
npotunreraatit pas se reproduire , parce que les
Pouvoirs publics , mieux équilibres , sau
raient la conjurer . Nous ne
,.„, tes , comparer l' expédition de Mada
gascar à la guerre de 1870 . Nous arri ve -
groanscs sûrement à Tananarive toit Itois
avec beaucoup plus de sacritieee qu on ne
disait . Mais il y a là , en petit , une image
de ce qui s' est passé en 1870 .
Ce n'est pas l' opinion publique qui a pu
engager cette expédition , pas plus que ,
naguère , l' expédition du Tonkin . Alors ,
est -ce le Parlement ? Est -ce le président
de la république ? Est -ce le ministère Ri
bot ? Est -ce le ministère qui l' a précédé 1
Est -ce tel ou tel ministre , ou tel ou tel
incident ? Qui est -ce ou qu' est -ce que
c' est ? Chacun , comme pour 1870 , s' en
décharge sur son voisin .
Bret , les choses se passent sous la Ré
publique comme sous l' Empire : l' on ne
parvient pas a saisir , la cause première ,
la volonté initiale ; la guerre s' est enga
gée dans la même obscurité , elle est con
duite avec la même imprévoyance . Com
mettrons -nous donc toujours les mêmes
fautes , sous tous les régimes , et la lu
mière que ces polémiques font éclatante
sur nos divisions et nos impérities d' alors
ne nous éclairera -t -elle pas même pour
nos plus petites actions d' a présent ?
LE PARTI ROYALISTE
Les journaux loyalistes publient la
note suivante :
« Les héritiers de Monsieur le comte
de Paris prient , pour des raisons de con
venance , les personnes qui désireraient
publier les lettres du prince de leur de
mander leur agréement préalable . »
Le Temps tire , à tort , de la publica
tion de ce . te note , la conclusion que
Monsieur le duc d' Orléans et ses amis
auraient été gênés par la publication qu' a
faite récemment la Gazette de France
de lettres inédites de Monsieur le comte
de Paris .
MANIFESTATION CATHOLIQUE
Du 20 Septembre
On lit dans la Défense de Seine-et
Marne :
Par les soins de M. le baron Tristan
Lambert , une messe sera célébrée le
vendredi 20 septembre à 8 h. 11 , cha
pelle du Sacré-Cœur , en l' église parois
s' ale de Fontainebleau , pour le repos de
l' âme des zouaves pontiticaux tombes
saintement et glorieusement pour la
Messe de l' Eglise et de la Légitimité , à
l' occasion du ving - cinquième anniver
saire de l' envahissement sacrilège et
usurpateur de Rome par les Piémontais .
- La Jeunesse catholique de Moulins ,
s' unissant au mouvement de protestation
que suscite le 25 e anniversaire de l' occu
pation de Rome par les Piémontais ,
envoie au St-Père l' adresse suivante :
« Très Saint - Père ,
• La jeunesse catholique de Moulins ,
au vingt-cinquième anniversaire du jour
où , au mépris de tous les droits divins et
humain ^, par son ()d eux outrage fait au
ruonce catholique tout entier , la tranc
ha (, onneri a mis la main sur la Ville
Éternelle des Papes , dépose aux pieds de
Votre Sainteté l' humble hommage de son
inaltérable dévouement et sa filiale obéis
sance .
« En même temps qu' elle proteste de
toutes ses forces contra l' envahissement
des Etats pontificaux et la captivité du
Pontife Roi , elle sollicite de Votre Sain
teté , pour elle et pour ses différentes
œuvres , la Bénédiction Apostolique .
« Moulins , le 11 septembre 1895 .
« Pour le Comité des Œuvres
de Jeunesse de Moulins ,
Le Président ,
a Eugène R EVERET . »
M. Dupuy-Duiemps et M. Colson con
tinuent a se combattre â coups de notes
communiquées aux journaux . On ne sau
rait rien imaginer de plus correct que ces
façons d' agir , mais elles sont passees
dans les usages du monde républicain . Il
serait donc parfaitement vain d' insister
à cet égard . La dernière note émane evi
demment de M. CoLsoti . On se rappelle
peut-être que le ministre , ou ceux qui
parlent en son nom , avait affi l ' enlè
ve meut d' un certain nombre de piècas
relatives au procès fait à un entrepre
neur . La communication faite au Temps
es . rédigée d' une façon très ambiguë . Il
y est dit que le dossier transmis au mi
nistre « contenait le rapport au conseil
général des ponts et chaussées , résumant
toute l' instruction .
Ce rapport est la seule pièce jointe ha
bituellement aux projets de decisions de
cette nature soumis à la signature du
ministre , tant qu' aucune demande de
renseignements complémentaires n' est
adressee à la direction compétente ». La
note ajoute qu' il n' a pu y avoir dans
l' espèce « aucune intention de dissimu
lation ».
On en est maintenant , comme on voit ,
à discuter les intentions . On ne fait pas
de difficulté , d' ailleurs , de reconnaître
que le dossier ne contenait pas d' autres
pièces qu' un rapport d' une des parties
intéressees . C' est un peu maigre lorsqu' il
s' agit d' une affaire litigieuse et si , com
me on l' aflirme , c' est l' usage , cette habi
tude est fort singulière .
L' échange du e notes est scandaleux ,
mais on ne saurait contester qu' il soit
instructif .
A MADAGASCAR
On a lu , hier , les renseignements , mal
heureusement trop exacts et confirmés
des à present , que nous adressait notre
correspondant ue Port-Saïd au passage
du Shamrock ,
Le Shantroek , depuis , a touché Alger et
a débarque , mer à Toulon . Voici de nou
veaux detat:s qui nous sont té égraphiés
de cette ville :
Le Sliamroch , commandé par le capi
taine de tregate Lieutard , est arrivé en
rade de Toulon avec seulement 149 pas
sagers de la marine , dont 7 alites , qui
ont été immédiatement envoyés à l' hôpi
tal St-Mandrier .
Parmi les passagers , sept prisonniers
condamnés par les conseils de guerre
pour vols.
fileuse formelle était faite de monter
à bord , même après la libre pratique ac
cordée pour quelques personnes . Après
le départ du commandant , le comman
dant en second laisse dauanl 3:C1 dtfl la 1elautai nrp .
Un ordre rigoureux était donna de ne pas
laisser volleyer la presse , si bien que
l ' AIL:My de quart , le lieutenant de vais
seau Allemand , dis de l' amiral en retraite
crie Je la coupée que la défense vise la
presse eu particulier .
Pendant la visite sanitaire , nous aper
cevons à quelques sabords plusieurs con
valescents dont les visages amaigris et
parchemines par la fièvre et l' auemie a
comme une empreinte de melancolie sin
gulière .
Ils promènent anxieusement le regard
sur la rade de la ville Ils vont enfla pou
voir fouler la terre française , que la plu
p irt desesperaient de revoir jamais . Cette
joie fait oublier les souffrances .
Quarante décès se sont produits pen
dait la traversee ; les malades mouraient
surtout dans le passage e la mur Rouge
et les cadavres etaleut d' urgence jetés a
la mer , eu taisou de la rapidite de la pu
trelacuon .
Pendant son séjour à Majunga , la
Sltamrocli a,hospitatisé pi ès de cinq mille
nommes et s ' est plusieurs fois deplace
pour le transport uns malades à Nosai-Ba
a Nossi-Comba et à la Reunion .
Le rétablissement est prompt au sana
torium de Nossi-Comba . Mais , dès leur
ouverture , les hôpitaux de Suberbieville
et de Marovatanana ont été remplis da
malades eu peu de jours .
Le desarroi est grand , et l' impression
persiste que le gouvernement a fait
preuve d' une impardonnable impie
voyance .
Le seul plan qui convint était celui du
général Borgnis-Desbordes qui connais
sait le pays et tous les besoins d' une
organisation militaire . Le miuistère s' em
pressa d' ecarter divers officiers appelés
a Paris pour buil& des renseignements ,
et qui , après avoir fait plusieurs fois an
tichambre , ne turent pas entendus .
Ou avait prévu les canonnières et tout
le matériel pour nuit mille hommes . On
en a envoyé 15.000 , sans rien augmenter
du matériel . L' ingenieur chargé de cette
partie delicate de l' organisation sortait
de l' école sans expérience , mais il est le
neveu d' un ministre ...
Actuellement , ou considère comme hors
d ' état de combattre la moitié environ du
corp - expeditionnaire .
On compte beaucoup sur l' action de la
colonne volante d infanterie de m rine
avec le général Voyron à sa tête .
En cours de route , le shantroek a ren
contré près de Suez le transport Nive ,
pies un navire de commerce russe . Les
équipages ont échange des hurrahs en
thousiastes .
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