Presse et revues
4 pages
Titre : Le Petit Marocain
Éditeur : Petit Marocain (Casablanca)
Date d'édition : 1948-06-13
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344696449
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 13 juin 1948 13 juin 1948
Description : 1948/06/13 (A36,N9926)-1948/06/14. 1948/06/13 (A36,N9926)-1948/06/14.
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t5132186s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-96197
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/01/2022
SUITE DU DEBAT
PROCHAINE DEVALUATION
de politique extérieure à
36 année N
S FRP s 3
LE PLUS FORT TIRAGE DES QUOTIDIENS DU MATIN PARAISSANT AU MAROC
Directeur :
Antoine MAZZELLA
l'Assemblée Nationale française
Rue O. Mercte, Casa. Tel. A. 59*66. C.G.P. 51-56 DIMANCHE 13
Publicité : Agence Marocaine, Bd de la Gar et iiiKini 14 II II Kl 106
Services parisiens : 213. Rue Lafayette. E --- 17 "7To
Aujourd’hui : St Alexis. Demain : Ste Germaine
SERVICE MEDICAL. — Dr Quintard, Caserne
des Sapeurs-Pompiers,
8/ Y.
DE LA PESETA
Londres, 13 juin. (FP). On s’attend
dang les milieux financiers de Lon
dres à une dévaluation prochaine de
la peseta espagnole par rapport au
dollar et à la livre, écrit ce matin
« L’Observer ».
ESPAGNOLE ?
Le même journal précise que cette
mesure serait causée par la baisse
des exportations espagnoles, l’im
possibilté de recevoir un prêt de
l'Amérique et la situation désespé
rée de l’économie nationale du pays.
L1 SAGESSE [I U CONSCIENCE
nationales commandent de rejeter
OS propositions de Londres
déclare IW. Pierre COT
La création d’une Allemagne occidentale
serait une erreur observe M. BARDOUX
K.e.
. ed “
était
=1-
“semne. , se
eeeener
srseomsmssmn
dans le championnat du
Le R’bati Faccio
Maroc
championnat du
(Photos « Petit Marocain »).
100 mètres.
BAIGNADE TRAGIQUE
Un Casablancais
Les Ü.S.A. ouvriraient
des “conversations
militaires" avec les
pays du plan Marshall
WASHINGTON, 13 juin. — Le Sénat a approuvé une résolution
proposée par M. Vandenberg. ...
Cette résolution qui n’a pas force de loi, bénéficié déjà de l appui
de M. Marshall et semble avoir pour objectif d'ouvrir la voie à des
conversations d’ordre militaire avec les pays participant au « Han
Marshall ». ..
Si elle était adoptée comme base de la politique étrangère ameri
caille, cette résosution pourrait se traduire par l’entrée des Etats-Unis
dans la voie d’accords régionaux du type de ceux de Bruxelles.
PARIS, 13 juin (FP). — Le débat sur la politique extérieure à continué samedi sous la présidence
de M. Edouard Herriot, Pierre Cot (URR Savoie) prend le premier la parole dans la suite du débat de
politique étrangère.
« Un contrôle de la Ruhr, remarque Pierre Cot, sera un contrôle aux mains des anglo-saxons.
Nous y serons en minorité. N’oublions pas que nos alliés anglais et américains ont une conception bien
diff érente de nous de la sécurité. L’accord qu’on nous propose, ces recommandations qu’on nous soumet,
vont entraîner des éléments supplémentaires de dis cordes en Europe à la fois par la coexistence de
deux capitales allemandes et la compétition qui s’engage à cette occasion ».
M. Vincent AURIOL parle
de la Reconstruction à Bordeaux
se noie
à Aïn-Diab
M. René MAYER
remplacera-t-il M. Bidault ?
M. Schuman envisagerait un élargisse
ment à droite de son ministère
PARIS, 13 juin .(de notre corres
pondant parisien Roger MARTIN).
C’est mardi après-midi que repren
dra à l’Assemblée Nationale le débat
de politique extérieure. M. Robert
Schuman posera-t-il la question de
confiance ? Dans ce cas, conformé
ment aux prescriptions de la Cons
titution, le vote n'interviendrait que
mercredi ou jeudi.
Il semble que le président du Con
seil voudrait s’éviter cette nouvelle
épreuve. Aussi lui prête-t-on l'inten-
tion d’accepter la motion de « con
fiance » que rédigent déjà les trois
groupes de la majorité. Mais M. Ro
bert Schuman sait très bien que son
gouvernement est en mauvaise pos
ture et, une fois de plus, on affirme
qu’il va tenter de remanier son équi
pe.
Les partis qui soutiennent le gou
vernement s’entendent de moins en
moins. Le Comité exécutif du Parti
Radical s’est refusé à approuver la
politique de M. Georges Bidault, mais
il a par contre décidé de soutenir
M. René Mayer. Le ministre des
Finances a discrètement mis en cau
se ses collègues du gouvernement,
allant même jusqu’à déclarer : « J’ai
me mieux rendre mon portefeuille
que de composer ». Il est vrai que
depuis quelque temps M. René Mayer
démissionne au moins une fois cha
que semaine.
Quant à M. Georges Bidault, il est
a ce point attaque que M. Robert
Schuman s’efforce de le persuader
d’accepter une « haute mission
matique à l’étranger ». Si M.
ges Bidault acceptait, c.e qui
tenant n’est plus impossible,
reviendrait le portefeuille des
res étrangères ?
MM. René Mayer et Jules
diplo-
Geor-
main-
à qui
Affai-
Moch
UN BANDIT
terrorise
la région
d’ORAN
Le dangereux repris
de justice a déjà
commis 4 meurtres
sont candidats. Mais le président du
Conseil n’est pas au bout de ses pei
nes et le remaniement ne sera pas fa
cile à réaliser. C’est que la bataille
est sévère pour le portefeuille des Fi
nances. Les Socialistes voudraient en
voyer M. Christian Pineau à la rue
de Rivoli, mais M. Robert Schuman
qui a sa petite idée derrière la tête,
souhaiterait confier les Finances à M.
Paul Reynaud. Histoire d’élargir son
ministère sur la droite. Et peut-être
confierait-il quelques autres maro
quins à des P.R.L. ou indépendants
de droite. On parle de MM. Betoland,
Ramarony, etc...
Tout cela est destiné, comme le no
te notre confrère André Sauger, à
« masquer une défaite ».
Comment oublier que la désastreu
se politique du gouvernement va per
mettre le relèvement de l’Allemagne
et mettre en danger la sécurité de
la France !
Quand • on relit calmement le long
discours de M. Georges Bidault, on
est bien obligé de constater qu’il
n’est pas question une seule fois des
Réparations. Tous les remaniements
de M. Robert Schuman ne masque
ront pas les lourdes responsabilité?
de son gouvernement.
M. Pierre Cot reproche ensuite au
ministre des Affaires étrangères, alors
que l’attitude adpotée par les Alliés
de l’Ouest nous avait laissés seuls
« le refroidissement des relations di
plomatiques avec notre allié de l’est,
intervenu depuis un an. La France
seule, la France sans allié à l’est est
une France faible. »
Pour M. Pierre Cot, la première
faute est d’avoir accepté que le pro
blème soit posé dans la prospective de
cette espèce de guerre froide qui se
déroule entre l’est et l’ouest. : « Il
faut, dit-il, bien plutôt songer sans
cesse à la sécurité de notre pays.
Nous ne pouvons ratifier les propo
sitions qui nous sont faites. Le
« non » de la France, cela veut di
re que c’est sérieusement qu’il faut
faire les choses sérieuses : recons
truire patiemment l’Europe. Le «non»
de la France signifiera qu’elle dé
sire reprendre les conversations sur
un thème plus général et plus con
forme à son intérêt. Le « oui » amé
liorerait sans doute une moment nos
rapports avec nos alliés de l’ouest.
Mais par ce oui, la France renonce
à la mission qui fut toujours la
sienne au nom des peuples victimes
de l’Allemagne ».
L’orateur ne veut pas croire que le
rejet des propositions de Londres par
la France signifierait une rupture
avec nos alliés, « Il s’agit simple
ment, dit M. Pierre Cot, de manifes
ter aujourd’hui la souveraineté et la
responsabilité de la France. La sa
gesse est de répondre non. Il faut
écouter la voix de la conscience na-
( SUITE PAGE DEUX)
Bordeaux, 13 juin (FP) — Au déjeuner offert en son honneur par le
comité de la Foire de Bordeaux e V. Auriol a prononcé un discours
dans lequel il a tout d’abord célébré la résurrection de Bordeaux et
de la région bordelaise.
« A voir ce qui a été fait en trois
ans, à constater les premiers signes
de reprise de notre économie et
l’espoir cette année d’une bonne ré
colte, il n’est pas d’un optimisme
inconsidéré d’envisager les jours
prochains avec, confiance, pour peu
que nous consentions à aller jus
qu’au bout de notre effort et lais
sions encore de côté les impatien
ces, les agitations, les querelles ré
volues qui ne peuvent que nous
diviser et nous ruiner. Là est no
tre intérêt le plus évident. Là aus
si notre devoir envers la France,
qui doit reprendre fierté d’elle-
même, et envers nos compatriotes
sinistrés qui attendent de la soli
darité nationale un concours indis
pensable à la reconstruction de
leurs maisons ».
Après avoir montré ce qui res
tait encore à faire, le Président a
affirmé que « si même il n’y avait
pas une obligation morale entre
citoyens d’un même pays de s’en-
tr’aider et de se secourir, ce serait
une nécessité pour ainsi dire orga
nique et vitale, car il n’y a pas de
prospérité possible pour la nation
si, quelque part, il y a détresse
ou paralysie, si tous les Français
n’ont pas matériellement la pos
sibilité d’apporter à notre renais
sance le meilleur de leur énergie»
Et M. Vincent Auriol de conclu
re : « Ce pays se relèvera vite
maintenant, j’en suis sûr, si on
laisse travailler dans le calme -
le
UN DISCOURS
de M. Daniel Mayer
...au Congrès de la Fé
dération Socialiste de
la Seine
Des milliers de Casablancais se sont
rendus hier sur les plages du litto
ral pour y passer leur dimanche.
Cette journée, favorisée par le beau
temps, et une légère brise de mer,
a été endeuillée par la mort d’un
baigneur qui, s’étant mis à l’eau
peu après avoir mangé, a été frappé
de congestion et a coulé à pic.
Ramené sur le sable de la plage
du Lido, M. Pierre Abbati a reçu des
soins immédiats du Dr Zniber, mé
decin de service, mais c’est en vain
que la respiration artificielle a été
pratiquée durant 4 heures.
Le corps de la victime a été trans
porté à la morgue de l’hôpital civil.
M. Abbati, âgé de 26 ans, em
ployé à la Division territoriale, était
père de 2 enfants.
Cette décision du Sénat améri-
cain prend une signification parti
culière après la conférence des
« six » sur l’Allemagne. En effet,
après la conclusion des travaux de
Londres, Washington avait exprimé
'sa satisfaction complète. On sait
que les « six » ont, en fait, suivi
les suggestions américaines en ré
digeant leurs recommandations et
notamment leur accord sur la
Ruhr. On conçoit que désormais,
les U.S.A. soient prêts à accorder
leur aide militaire aux signataires
du pacte de Bruxelles.
Il est possible d’envisager des
« conversations militaires » main-
tenant que le bastion de l’Occident
l’Allemagne occidentale est édifié.
La décision du Sénat américain
affirme le caractère profond du
bloc Marshall, coalition militaire à
direction américaine dangereuse
pour la paix du monde.
IL S’EVADE
de la centrai
d’EYSSES
mais se noie
dans le Lot !
Un deuxième évadé
a-t-il réussi à ga
gner la berge ?
W NANKIN. — On annonce officiel
lement que, la nuit dernière, les com
munistes ont coupé la ligne de che
min de fer Pékin-Tien-Tsin. *
Première constatation des observateurs
neutres en Palestine :
La trêve est absolue
sur le front nord
ORAN, 13 juin (FP). - Vendredi
dernier, dans la commune de Saint-
Lucien, le docteur Yvon et son on
cle, M. Lacour, ont été assassines
das leur ferme à coups de fusil et
de couteau.
Les agresseurs avaient préalable
ment ligoté le gardien de la pro
priété.
L’un des bandits est un repris
de justice qui terrorise la région.
Il y a un mois, il tua deux algé
riens à coups de fusil et blessa un
gendarme lancé à sa poursuite. La
vengeance serait le mobile de ces
crimes.
PARIS, 13 juin. — Cet après-midi,
au cours du Congrès de la Fédération
Socialiste de la Seine qui se tient au
Gymnase d’Asnières, M. Daniel Meyer,
ministre du Travail et de la Sécurité
sociale, a prononcé un discours dans
lequel il s’est montré pessimiste quant
à la baisse des prix.
Le ministre a déclaré notamment :
« Nous allons, dans les jours qui
viennent, nous trouver placés devant
un choix : ou bien la politique de
baisse réussira, ou bien certains signes
risqueront d’aggraver au détriment
des salariés le déséquilibre entre les
prix et les salaires. Dans ce cas, il
est bien entendu qu’il faudra prendre
toutes les mesures nécessaires pour
compenser ce déséquilibre. »
Réunion des ouvriers
de l'aéronautique
pour défendre
l'aviation française
PARIS, 13 juin. (FP). — Les déle.
gués cégétistes de toutes les usines
de France d’aviation se sont réunis
aujourd’hui à Paris sous la présiden
ce de M. Ambroise Croizat afin d’e
xaminer les moyens à mettre en œu
vre pour la défense de l’aéronauti-
que française.
Le programme réclame le règle
ment des sommes dues par l’Etat aux
sociétés aéronautiques, l’arrêt Immé
diat de tous achats de matériel aé
ronautique à l’étranger et la mise
en route d’un programme de fabri
cation de cinq ans. M. Croizat a in
diqué que les ouvriers devaient pas
ser outre à toute décision de fer
meture d’usines et continuer le tra
vail.
Le comte Bernadette installe son
quartier général à File de Rhodes
Le médiateur de l’O.N.U., le comte Bernadotte, qui venait de Damas,
est arrivé dans la capitale de l’Etat d’Israël où il s’est entretenu avec
le ministre des Affaires étrangères d’Israël, M. Moshe Schertock. Le
comte Bernadotte est ensuite reparti pour l’île de Rhodes où il a installé
le quartier général de la mission de l’O.N.U. pour la Palestine.
Sept observateurs français char-
---------------------------- gés d’aider le comte Bernadette
dans le contrôle de la trêve sont
déjà arrivés au Caire. Le média
teur les y rejoindra mardi pour
examiner avec les leaders arabes
diverses questions touchant l’ave
nir de la Palestine.
Les observateurs neutres arrivés
sur le front nord assurent que la
trêve est respectée en tous pointe.
D’après certains rapports, la pré
sence du roi Abdallah de Trans-
jordanie et du docteur Weizman,
président du gouvernement d’Is
raël, n’est pas exclue des conver
sations qui doivent se dérouler
dans l’île.
L'évacuation des troupes
britanniques
LE COMITE NATIONAL
DU M.R.P.
PARIS, 13 juin. —. Devant le Co
mité national du M.R.P., le prési
dent Robert Schuman a fait un
large exposé devant les militants de
son parti.
Au cours du débat, le Comité
national du M.R.P. a évoqué les élec-
lions cantonales. Il semble que, tout
en restant attaché à la représenta
tion proportionnelle, le M.R.P. envi
sage des compromis avec les parti
sans du scrutin majoritaire.
Dans le domaine de la politique
étrangère, le Comité a renouvelé sa
confiance à M. Bidault et lui a expri
mé sa reconnaissance pour la vigi
lance que celui-ci aurait apportée a
défendre les intérêts permanents de
la France.
A NEVERS
Comme Pétain, le
général de Gaulle
veut faire
de la France un pays
agricole
L’évacuation britannique
poursuit. Un croiseur britannique
est arrivé à Haïfa aujourd’hui. Un
contingent de 1.000 soldats britan
niques s’est embarqué pour Port-
Saïd la nuit dernière.
2.300.000 chômeurs
en Italie
ROME, 13 juin. (FP). — Selon le
comité de direction de la C.G.T. 11 y
aurait eu Italie 2.300.000 chômeurs.
Des mesures susceptibles de ré
nombre des sans-travail
duire le
ont été demandées au Gouvernement
par le Comité de
C.G.T.
direction de la
Au cours d'une fête
militaire...
Mort du fils du caïd
des Rehamnas
UNE ESTRADE
S'EFFONDRE
A LYON
...D'UNE HAUTEUR
DE 15 METRES
Une phase de la finale du championnat du Maroc de volley-ball
171 oon-- " • oll- ’ 7 C. C. a battu Meknes
MARRAKECH, 13 juin (FP). — Ab-
Relatif El Ayadi, fils du caïd des Re-
hamnas, victime la semaine derniè
re d’un grave accident d’automobile,
est décédé samedi soir. Il a été In
humé à Laoui, Sidl Bel Abbes en
présence de toutes les autorités fran
çaises et marocaines.
12 spectateurs
sont blessés
LYON, 13 juin (F.P.). — Vers
h., alors qu’un certain nombre
% MOSCOU. — Deux savants so
viétiques ont établi, en automne 3946
17
de
spectateurs de la grande fête mili
taire du grand camp avaient pris
place sur diverses plateformes ins
tallées à la tour de parachutage, l’u
ne de ces plateformes sur laquelle se
trouvait une trentaine de personnes,
s’est effondrée d’une hauteur de 15
mètres environ.
Une douzaine de spectateurs ont
été blessés et transportés immédia
tement dans diverses hôpitaux de la
ville. Certains blessés sont dans un
état grave, d’autres, qui ont été plus
légèrement atteints, ont été soignés
au pavillon d’urgence installé à l’in-
‘frieur de l’hippodrome.
que, outre les électrons et les
sontrons composant les rayons
miques, il existe encore d’autres
ticules possédant des propriétés
tes différentes : les varitrons.
me-
cos-
par-*
tou-
A PAKiS. La traditionnelle cere
monie en mémoire des morts de îa
Commune s’est déroulée hier après-
midi au cimetière Montparnasse. Plu
sieurs orateurs ont pris la parole,
dont MM. Francis Jourdain, au nom
des Amis de la Commune ; Jean Gui
w ALGEK.
. anniversaire de Bn
« La vie » des varitrons est extrê
mement brève et se compte par mil
lionièmes de secondes au cours des-
queites ils se désagrègent et se trans
forment en particules de masses moin
dres.
« LONDRES. — Le Parti Communis
te a lancé un appel au mouvement
ouvrier et au peuple anglais pour
qu'ils rejettent le plan pour l’Alle
magne dressé par la haute finance
anglo-américaine.
gnebert, conseiller municipal de Pa
~ ' Guyot, député de
ris et Raymond
Paris.
A PARIS. — La
traditionnelle mar
de café s’esl dé-
che des garçons .
roulée hier après-midi sur les Bou
levards. Une centaine de concurrents
s’est ainsi affrontée sur un périple
de 7 kilomètres commençant et fi
nissant Place de la République. Le
vainqueur prit la tête dès le départ
et distança fortement tous les con-
currents.
Hakeim a été marqué à Alger par
diverses manifestations. Hier matin,
une délégation de FFI a déposé une
gerbe de fleurs au Monument aux
Morts, en présence des autorités ci
viles et militaires.
w PARIS. — A la suite d’une col
lision, un camion-citerne chargé d’es
sence a fait explosion Bd Victor
Hugo, à Clichy. L’essence, à la suite
du choc, s’est enflammée et a mis
le feu aux immeubles portant les
numéros 167 à 168 de ce boulevard.
On ne signale aucun accident de per
sonne.
w CHERBOURG. — Le vapeur amé
ricain « Southport » a abordé, par
suite du brouillard, le cargo finlan
dais « Finnborg », qui a coulé à 22
milles au large de Cherbourg. Tout
son équipage a été sauvé.
NEVERS, 13 juin. — Le général
de Gaulle a prononcé un discours 'a
Nevers, dans lequel il a voulu s’a
dresser aux paysans. En fait, le pré
sident du R.P.F. s’est contenté de
reprendre deux thèmes chers à la
« révolution nationale » et à Pé
tain. Le général' de Gaulle a estimé
que la vocation de la France serait
d’être le jardin potager de l’Occi
dent et notamment celui d’une Alle
magne industrielle.
Cette vocation exigerait selon le
président du R.P.F. une évolution de
l’agriculture vers « un régime nou
veau ». Ce régime que le général
de Gaulle appelle la « Coopération »
est celui de la Corporation paysanne
de Vichy.
% ROME. — Plusieurs centaines de
personnes travaillant dans un établis
sement textile 'de Novara ont été into
xiquées par du saucisson avarié, four
ni vraisemblablement par la cantine
de l’usine. Plusieurs ouvriers ont été
transportés à l’hôpital L’usine a dû
fermer ses portes.
En finale du championnat du Maroc de vitesse, Longo bat Lahournère
VILLENEUVE-S/LOT, 13 juin. -
Deux détenus de la Centrale d’Eys
ses, à Villeneuve-sur-Lot, Germain
Marty, 21 ans, condamné à 3 ans de
prison, et Antoine Salar. 19 ans, pur
geant une peine de 15 mois, avaient
obtenu le privilège de travailler dans
les dépendances extérieures de la
prison. Bien qu’étant arrivés presque
au bout de leur peine, les deux dé
tenus profitèrent de leur situation
pour s’évader.
Aussitôt alertées, les forces de po
lice et pénitentiaires effectuèrent de
recherches. Les deux fugitifs avaient
été aperçus sur les bords du Lot. IF
avaient probablement plongé, car au
cune trace ne fut retrouvée.
Hier, le corps de Marty a été dé
couvert a Fongrave (Lot-et-Garonne),
à 20 km. de Villeneuve. Il était re
tenu dans l’eau par une branche, le
crâne fracassé. Le corps de Salar
reste introuvable.
L’état de santé
du Pacha d’Oujda
s’améliore
LES CARTES PERFIDES
UN DANGEREUX GANGSTER
est arrêté par un inspecteur
à qui il faisait une réussite
Paris, 13 juin (FP) — Ça se passait hier dans un café de Montmartre
Dans un coin deux hommes, Pierre Soubielle, plus connu sous le nom
de Jean Causade et son ami Roger Letzunff faisaient une belote.
Près d’eux, un homme et une
femme semblaient se conter des
histoires d’amour. Mais l’homme
surveillait discrètement
joueurs de belote.
La partie terminée, il
des deux compères.
— Vous m’avez l’air
les deux
s’approcha
très calé
Fouillé, Soubielle a été trouvé
porteur d’une importante somme
d’argent et de bijoux, évalués à
plus d’un million. C’est un re
doutable gangster, plusieurs fois
meurtrier et recherché par de nom
breuses polices.
RABAT, 13 juin (FP). — L’état
de santé du pacha d’Oujda est en
nette amélioration.
Quant à l’auteur de l’attentat
dont on a annoncé à tort le décès,
il est soigné à l’hôpital indigène et
l’on peut escompter sa prochaine
guérison. Il se nomme Mohamed el
Hadj Touhami el Berrahili. Il est
originaire du Douar des Oulad
Berrahil, tribu des Beni-Mengouch,
Café el Mekki à Martimprey du
Kiss. Il a une trentaine d’année.
Il exerce un emploi d’instituteur
dans l’enseignement libre musul
man à la « Medersa Rénovée » de
Joundi dans la médina d’Oujda.
C’est le frère d’un des agresseurs
actuellement sous les verrous de
M. Amoros, le contrôleur des pos
tes, qui a été tué à Oujda le 7
juin.
L’instruction commencée sur pla
ce par la justice civile est pour
suivie par un magistrat militaire,
venu spécialement de Casablanca.
aux cartes.
— Pas mal, répondit Soubielle.
— Voulez-vous que je vous fas
se une réussite ?
— Volontiers.
Et Soubielle étala ses cartes sur
la table, compta, recompta, puis
annonça :
— Eh bien, l’affaire que vous
voulez entreprendre ne réussira
pas. Tenez, regardez les piques.
— Mon vieux, répliqua l’autre, tu
te trompes. Vous êtes faits tous les
deux, je suis l’inspecteur chef Pau
trat.
Il eut tôt fait de sortir son re
volver et les deux hommes sans ré
sister acceptèrent que les ‘menot
tes leurs soient passées aux poi-
guets.
du PetitMaroc ai
THERAPEUTIQUE CHINOISE
PARIS, 13 juin. — (De nos ser -
vices parisiens) :
JN CONGRES
EXTRAORDINAIRE
A NICE vient de se tenir un
congrè s pour le moins extra
ordinaire. Les médecins adeptes
des méthodes chinoises ont déli
béré pendant deux jours et deux
nuits. Je ne sais pas s’il -faut
prendre au sérieux les méthodes
chinoises, je me garderai donc de
commenter.
UNE CATASTROPHE
pour les PHARMACIENS*
JE , précise tout de suite que
l’application généralisée des
méthodes chinoises entraînerait la
disparition pure et simple des
pharmaciens. Aspirine, vaccins,
pénicilline etc, tout cela ne comp
te plus.
Un docteur renommé est lon
guement intervenu pour expli
quer que les parfums guérissaient
toutes les maladies. Et d’expli
quer. On parvient à la guérison
en étudiant l’onde de choc des
molécules odorantes avec l’at
mosphère et en l’accordant au
micro-ampérage de la peau.
MAIS UNE FORTUNE
POUR LES PARFUMEURS
^ETTE formule va faire la for
tune des parfumeurs et pro
voquer la ruine des maris.
« — Chéri, dira Madame, ce
parfum de Caron vaut trois mille
francs, mais je le veux.
« — Mais tu est folle.
. « — Comment veux~tu que gué
risse mon ulcère à l’estomac. »
Et monsieur s’exécutera
Je précise tout de suite que le
médecin adepte de cette formule
est un parisien et à l’en croire,
il a pu grâce aux parfums sau
ver des centaines de malades.
Si non e vero.
UNE LACUNE
REGRETTABLE
L E L médecins chinois ont plus 1
d’un tour dans leur sac. Fi
gurez-vous qu’ils soignent les
maux de tête en faisant absorber
& leurs malades une sorte de
bouillon de sauterelles.
Ils n’ont pas encore trouvé de
remède pour faire baisser les prix.
C’est dommage.
M. Pineau préside à Meknès
la fête des Ecoles laïques
, MEKNES, 13 juin (DNCP). — M.
' Pineau, ministre des Travaux public s
et des Transports, arrivé de France
par avion, a présidé les manifesta-
. lions qui ont marqué la fête des Eco
les laïques de Meknès organisée par
la Caisse des Ecoles. Le ministre, ac
compagné de Mme Pineau, M. Jüst
Evrard, député socialiste du Pas-de-
Calais, Mme Emilienne Moreau, con
seillère à l’Asemblée de l’Union
Française, M. Délabré, secrétaire de
la Fédération Socialiste du Pas-de-
Calais, M. Wourzaft, directeur de son
Cabinet fut l’hôte du général Leblanc
chef de la région de Meknès.
Dans l’après-midi, le ministre et
sa suite présidait, aux côtés de S.E.
le Pacha de Meknès, Si Hadj Ahmed
Diennane la brillante matinée artis
tique organisée dans la Salle des Fê-
tes des Services Municipaux. Les en
fants des différentes écoles de la
ville se produisirent aux applaudis
sements d’une salle comble.
Dans le cortège officiel, on remar
quait M. Braillon, directeur adjoint
de l’Instruction publique représen
tant M. Thabault, le colonel Bourdel.
le. représentant le général Leblanc,
À l’issue de la matinée artistique
le ministre et les autorités gagnaient
l’école du boulevard de Paris où de
nombreuses tentes avaient été dres
sées par les soins des élèves et des
maîtres. 2 fillettes remettaient à
Mmes Pineau et Moreau, à leur en
trées dans l’enceinte de la kermes
se, de splendides gerbes de fleurs,
Le ministre prononça alors un dis
cours dans lequel il a déclaré en
substance :
« Ma tâche sera aujourd’hui faci
le, agréable et brève.' J’ai des re--
remerciements à formuler envers S.E.
le Pacha qui prouve, par sa présence
l’Intérêt qu’il porte aux écoles laï
ques, aux autorités également, en
regrettant l’absence" du général Le
blanc, à qui j’adresse mes vœux de
prompt rétablissement. Je remercie
enfin le personnel enseignant et les
enfants qui furent les artisans mo- ।
destes et dévoués de ce succès J’ai i
plaisir à vérifier que, quel que soit 1
l’endroit où l’on se trouve, on cons i
tate que de plus en plus, s’établit •
une tradition de l’école française où 1
tous les enfants peuvent venir, quel- '
ques puissent être leur origine ou <
leur opinion religieuse. Ils viennent <
sur les bancs des écoles laïques I [
pour recevoir l’instruction qui, de-
main fera d’eux de bons' citoyens, et
où on leur donne le sens d’une mo
rale civique. En un mot, notre école
est une école de tolérance où l’on
apprend le respect de la pensée
d’autrui. Il est bon qu’ils sachent
qu’ils sont tous égaux, quel que
soient leur origine, leur opinion,
et celle de leurs parents. Aujourd’hui
au Maroc, où je viens pour la pre
mière fois, j’ai plaisir de voir des en
fants de toutes les religions travail
ler ensemble... »
Un apéritif d’honneur réunit en
suite les autorités gouvernementales,
régionales et municipales ainsi que
le personnel des écoles.
M. Peclet, secrétaire du Syndicat
des Instituteurs a prononcé une al
locution dans laquelle il a défendu
l’école laïque et présenté les reven
dications des instituteurs exerçant
au Maroc.
Il a réclamé le reclassement dans
la hiérarchie des fonctionnaires ain
si que la revalorisation des retraites.
M. Pineau sera aujourd'hui
à Casablanca
M. Christian Pineau arrivera au-
jourd’hul à Casablanca. Il
à 10 h. à l’aérodrome du
zes par M. Boniface, chef
gion civile.
Après avoir parcouru
sera reçu
camp Ca-
de la Ré
les diffé
rentes installations de l’aéro-gare,
M. Pineau se rendra directement au
port, dont il visitera en détail les
différentes organisations.
Walt DISNEY,
accusé de plagiat
ROME, 13 juin. (FP). — Une plainte
en plagiat contre Walt Disney a été
déposée par M. Eugenio Prandi, uni
l’accuse d’avoir tiré le sujet de son
dessin animé « Bambi » d’une nou
velle qu’il avait publiée en 1931 dans
le journal italo-américain de New-
York « il Carroccio » sous le titre :
« La biche ». L’affaire sera évoquée
demain matin devant un juge de
paix de Rome.
PROCHAINE DEVALUATION
de politique extérieure à
36 année N
S FRP s 3
LE PLUS FORT TIRAGE DES QUOTIDIENS DU MATIN PARAISSANT AU MAROC
Directeur :
Antoine MAZZELLA
l'Assemblée Nationale française
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des Sapeurs-Pompiers,
8/ Y.
DE LA PESETA
Londres, 13 juin. (FP). On s’attend
dang les milieux financiers de Lon
dres à une dévaluation prochaine de
la peseta espagnole par rapport au
dollar et à la livre, écrit ce matin
« L’Observer ».
ESPAGNOLE ?
Le même journal précise que cette
mesure serait causée par la baisse
des exportations espagnoles, l’im
possibilté de recevoir un prêt de
l'Amérique et la situation désespé
rée de l’économie nationale du pays.
L1 SAGESSE [I U CONSCIENCE
nationales commandent de rejeter
OS propositions de Londres
déclare IW. Pierre COT
La création d’une Allemagne occidentale
serait une erreur observe M. BARDOUX
K.e.
. ed “
était
=1-
“semne. , se
eeeener
srseomsmssmn
dans le championnat du
Le R’bati Faccio
Maroc
championnat du
(Photos « Petit Marocain »).
100 mètres.
BAIGNADE TRAGIQUE
Un Casablancais
Les Ü.S.A. ouvriraient
des “conversations
militaires" avec les
pays du plan Marshall
WASHINGTON, 13 juin. — Le Sénat a approuvé une résolution
proposée par M. Vandenberg. ...
Cette résolution qui n’a pas force de loi, bénéficié déjà de l appui
de M. Marshall et semble avoir pour objectif d'ouvrir la voie à des
conversations d’ordre militaire avec les pays participant au « Han
Marshall ». ..
Si elle était adoptée comme base de la politique étrangère ameri
caille, cette résosution pourrait se traduire par l’entrée des Etats-Unis
dans la voie d’accords régionaux du type de ceux de Bruxelles.
PARIS, 13 juin (FP). — Le débat sur la politique extérieure à continué samedi sous la présidence
de M. Edouard Herriot, Pierre Cot (URR Savoie) prend le premier la parole dans la suite du débat de
politique étrangère.
« Un contrôle de la Ruhr, remarque Pierre Cot, sera un contrôle aux mains des anglo-saxons.
Nous y serons en minorité. N’oublions pas que nos alliés anglais et américains ont une conception bien
diff érente de nous de la sécurité. L’accord qu’on nous propose, ces recommandations qu’on nous soumet,
vont entraîner des éléments supplémentaires de dis cordes en Europe à la fois par la coexistence de
deux capitales allemandes et la compétition qui s’engage à cette occasion ».
M. Vincent AURIOL parle
de la Reconstruction à Bordeaux
se noie
à Aïn-Diab
M. René MAYER
remplacera-t-il M. Bidault ?
M. Schuman envisagerait un élargisse
ment à droite de son ministère
PARIS, 13 juin .(de notre corres
pondant parisien Roger MARTIN).
C’est mardi après-midi que repren
dra à l’Assemblée Nationale le débat
de politique extérieure. M. Robert
Schuman posera-t-il la question de
confiance ? Dans ce cas, conformé
ment aux prescriptions de la Cons
titution, le vote n'interviendrait que
mercredi ou jeudi.
Il semble que le président du Con
seil voudrait s’éviter cette nouvelle
épreuve. Aussi lui prête-t-on l'inten-
tion d’accepter la motion de « con
fiance » que rédigent déjà les trois
groupes de la majorité. Mais M. Ro
bert Schuman sait très bien que son
gouvernement est en mauvaise pos
ture et, une fois de plus, on affirme
qu’il va tenter de remanier son équi
pe.
Les partis qui soutiennent le gou
vernement s’entendent de moins en
moins. Le Comité exécutif du Parti
Radical s’est refusé à approuver la
politique de M. Georges Bidault, mais
il a par contre décidé de soutenir
M. René Mayer. Le ministre des
Finances a discrètement mis en cau
se ses collègues du gouvernement,
allant même jusqu’à déclarer : « J’ai
me mieux rendre mon portefeuille
que de composer ». Il est vrai que
depuis quelque temps M. René Mayer
démissionne au moins une fois cha
que semaine.
Quant à M. Georges Bidault, il est
a ce point attaque que M. Robert
Schuman s’efforce de le persuader
d’accepter une « haute mission
matique à l’étranger ». Si M.
ges Bidault acceptait, c.e qui
tenant n’est plus impossible,
reviendrait le portefeuille des
res étrangères ?
MM. René Mayer et Jules
diplo-
Geor-
main-
à qui
Affai-
Moch
UN BANDIT
terrorise
la région
d’ORAN
Le dangereux repris
de justice a déjà
commis 4 meurtres
sont candidats. Mais le président du
Conseil n’est pas au bout de ses pei
nes et le remaniement ne sera pas fa
cile à réaliser. C’est que la bataille
est sévère pour le portefeuille des Fi
nances. Les Socialistes voudraient en
voyer M. Christian Pineau à la rue
de Rivoli, mais M. Robert Schuman
qui a sa petite idée derrière la tête,
souhaiterait confier les Finances à M.
Paul Reynaud. Histoire d’élargir son
ministère sur la droite. Et peut-être
confierait-il quelques autres maro
quins à des P.R.L. ou indépendants
de droite. On parle de MM. Betoland,
Ramarony, etc...
Tout cela est destiné, comme le no
te notre confrère André Sauger, à
« masquer une défaite ».
Comment oublier que la désastreu
se politique du gouvernement va per
mettre le relèvement de l’Allemagne
et mettre en danger la sécurité de
la France !
Quand • on relit calmement le long
discours de M. Georges Bidault, on
est bien obligé de constater qu’il
n’est pas question une seule fois des
Réparations. Tous les remaniements
de M. Robert Schuman ne masque
ront pas les lourdes responsabilité?
de son gouvernement.
M. Pierre Cot reproche ensuite au
ministre des Affaires étrangères, alors
que l’attitude adpotée par les Alliés
de l’Ouest nous avait laissés seuls
« le refroidissement des relations di
plomatiques avec notre allié de l’est,
intervenu depuis un an. La France
seule, la France sans allié à l’est est
une France faible. »
Pour M. Pierre Cot, la première
faute est d’avoir accepté que le pro
blème soit posé dans la prospective de
cette espèce de guerre froide qui se
déroule entre l’est et l’ouest. : « Il
faut, dit-il, bien plutôt songer sans
cesse à la sécurité de notre pays.
Nous ne pouvons ratifier les propo
sitions qui nous sont faites. Le
« non » de la France, cela veut di
re que c’est sérieusement qu’il faut
faire les choses sérieuses : recons
truire patiemment l’Europe. Le «non»
de la France signifiera qu’elle dé
sire reprendre les conversations sur
un thème plus général et plus con
forme à son intérêt. Le « oui » amé
liorerait sans doute une moment nos
rapports avec nos alliés de l’ouest.
Mais par ce oui, la France renonce
à la mission qui fut toujours la
sienne au nom des peuples victimes
de l’Allemagne ».
L’orateur ne veut pas croire que le
rejet des propositions de Londres par
la France signifierait une rupture
avec nos alliés, « Il s’agit simple
ment, dit M. Pierre Cot, de manifes
ter aujourd’hui la souveraineté et la
responsabilité de la France. La sa
gesse est de répondre non. Il faut
écouter la voix de la conscience na-
( SUITE PAGE DEUX)
Bordeaux, 13 juin (FP) — Au déjeuner offert en son honneur par le
comité de la Foire de Bordeaux e V. Auriol a prononcé un discours
dans lequel il a tout d’abord célébré la résurrection de Bordeaux et
de la région bordelaise.
« A voir ce qui a été fait en trois
ans, à constater les premiers signes
de reprise de notre économie et
l’espoir cette année d’une bonne ré
colte, il n’est pas d’un optimisme
inconsidéré d’envisager les jours
prochains avec, confiance, pour peu
que nous consentions à aller jus
qu’au bout de notre effort et lais
sions encore de côté les impatien
ces, les agitations, les querelles ré
volues qui ne peuvent que nous
diviser et nous ruiner. Là est no
tre intérêt le plus évident. Là aus
si notre devoir envers la France,
qui doit reprendre fierté d’elle-
même, et envers nos compatriotes
sinistrés qui attendent de la soli
darité nationale un concours indis
pensable à la reconstruction de
leurs maisons ».
Après avoir montré ce qui res
tait encore à faire, le Président a
affirmé que « si même il n’y avait
pas une obligation morale entre
citoyens d’un même pays de s’en-
tr’aider et de se secourir, ce serait
une nécessité pour ainsi dire orga
nique et vitale, car il n’y a pas de
prospérité possible pour la nation
si, quelque part, il y a détresse
ou paralysie, si tous les Français
n’ont pas matériellement la pos
sibilité d’apporter à notre renais
sance le meilleur de leur énergie»
Et M. Vincent Auriol de conclu
re : « Ce pays se relèvera vite
maintenant, j’en suis sûr, si on
laisse travailler dans le calme -
le
UN DISCOURS
de M. Daniel Mayer
...au Congrès de la Fé
dération Socialiste de
la Seine
Des milliers de Casablancais se sont
rendus hier sur les plages du litto
ral pour y passer leur dimanche.
Cette journée, favorisée par le beau
temps, et une légère brise de mer,
a été endeuillée par la mort d’un
baigneur qui, s’étant mis à l’eau
peu après avoir mangé, a été frappé
de congestion et a coulé à pic.
Ramené sur le sable de la plage
du Lido, M. Pierre Abbati a reçu des
soins immédiats du Dr Zniber, mé
decin de service, mais c’est en vain
que la respiration artificielle a été
pratiquée durant 4 heures.
Le corps de la victime a été trans
porté à la morgue de l’hôpital civil.
M. Abbati, âgé de 26 ans, em
ployé à la Division territoriale, était
père de 2 enfants.
Cette décision du Sénat améri-
cain prend une signification parti
culière après la conférence des
« six » sur l’Allemagne. En effet,
après la conclusion des travaux de
Londres, Washington avait exprimé
'sa satisfaction complète. On sait
que les « six » ont, en fait, suivi
les suggestions américaines en ré
digeant leurs recommandations et
notamment leur accord sur la
Ruhr. On conçoit que désormais,
les U.S.A. soient prêts à accorder
leur aide militaire aux signataires
du pacte de Bruxelles.
Il est possible d’envisager des
« conversations militaires » main-
tenant que le bastion de l’Occident
l’Allemagne occidentale est édifié.
La décision du Sénat américain
affirme le caractère profond du
bloc Marshall, coalition militaire à
direction américaine dangereuse
pour la paix du monde.
IL S’EVADE
de la centrai
d’EYSSES
mais se noie
dans le Lot !
Un deuxième évadé
a-t-il réussi à ga
gner la berge ?
W NANKIN. — On annonce officiel
lement que, la nuit dernière, les com
munistes ont coupé la ligne de che
min de fer Pékin-Tien-Tsin. *
Première constatation des observateurs
neutres en Palestine :
La trêve est absolue
sur le front nord
ORAN, 13 juin (FP). - Vendredi
dernier, dans la commune de Saint-
Lucien, le docteur Yvon et son on
cle, M. Lacour, ont été assassines
das leur ferme à coups de fusil et
de couteau.
Les agresseurs avaient préalable
ment ligoté le gardien de la pro
priété.
L’un des bandits est un repris
de justice qui terrorise la région.
Il y a un mois, il tua deux algé
riens à coups de fusil et blessa un
gendarme lancé à sa poursuite. La
vengeance serait le mobile de ces
crimes.
PARIS, 13 juin. — Cet après-midi,
au cours du Congrès de la Fédération
Socialiste de la Seine qui se tient au
Gymnase d’Asnières, M. Daniel Meyer,
ministre du Travail et de la Sécurité
sociale, a prononcé un discours dans
lequel il s’est montré pessimiste quant
à la baisse des prix.
Le ministre a déclaré notamment :
« Nous allons, dans les jours qui
viennent, nous trouver placés devant
un choix : ou bien la politique de
baisse réussira, ou bien certains signes
risqueront d’aggraver au détriment
des salariés le déséquilibre entre les
prix et les salaires. Dans ce cas, il
est bien entendu qu’il faudra prendre
toutes les mesures nécessaires pour
compenser ce déséquilibre. »
Réunion des ouvriers
de l'aéronautique
pour défendre
l'aviation française
PARIS, 13 juin. (FP). — Les déle.
gués cégétistes de toutes les usines
de France d’aviation se sont réunis
aujourd’hui à Paris sous la présiden
ce de M. Ambroise Croizat afin d’e
xaminer les moyens à mettre en œu
vre pour la défense de l’aéronauti-
que française.
Le programme réclame le règle
ment des sommes dues par l’Etat aux
sociétés aéronautiques, l’arrêt Immé
diat de tous achats de matériel aé
ronautique à l’étranger et la mise
en route d’un programme de fabri
cation de cinq ans. M. Croizat a in
diqué que les ouvriers devaient pas
ser outre à toute décision de fer
meture d’usines et continuer le tra
vail.
Le comte Bernadette installe son
quartier général à File de Rhodes
Le médiateur de l’O.N.U., le comte Bernadotte, qui venait de Damas,
est arrivé dans la capitale de l’Etat d’Israël où il s’est entretenu avec
le ministre des Affaires étrangères d’Israël, M. Moshe Schertock. Le
comte Bernadotte est ensuite reparti pour l’île de Rhodes où il a installé
le quartier général de la mission de l’O.N.U. pour la Palestine.
Sept observateurs français char-
---------------------------- gés d’aider le comte Bernadette
dans le contrôle de la trêve sont
déjà arrivés au Caire. Le média
teur les y rejoindra mardi pour
examiner avec les leaders arabes
diverses questions touchant l’ave
nir de la Palestine.
Les observateurs neutres arrivés
sur le front nord assurent que la
trêve est respectée en tous pointe.
D’après certains rapports, la pré
sence du roi Abdallah de Trans-
jordanie et du docteur Weizman,
président du gouvernement d’Is
raël, n’est pas exclue des conver
sations qui doivent se dérouler
dans l’île.
L'évacuation des troupes
britanniques
LE COMITE NATIONAL
DU M.R.P.
PARIS, 13 juin. —. Devant le Co
mité national du M.R.P., le prési
dent Robert Schuman a fait un
large exposé devant les militants de
son parti.
Au cours du débat, le Comité
national du M.R.P. a évoqué les élec-
lions cantonales. Il semble que, tout
en restant attaché à la représenta
tion proportionnelle, le M.R.P. envi
sage des compromis avec les parti
sans du scrutin majoritaire.
Dans le domaine de la politique
étrangère, le Comité a renouvelé sa
confiance à M. Bidault et lui a expri
mé sa reconnaissance pour la vigi
lance que celui-ci aurait apportée a
défendre les intérêts permanents de
la France.
A NEVERS
Comme Pétain, le
général de Gaulle
veut faire
de la France un pays
agricole
L’évacuation britannique
poursuit. Un croiseur britannique
est arrivé à Haïfa aujourd’hui. Un
contingent de 1.000 soldats britan
niques s’est embarqué pour Port-
Saïd la nuit dernière.
2.300.000 chômeurs
en Italie
ROME, 13 juin. (FP). — Selon le
comité de direction de la C.G.T. 11 y
aurait eu Italie 2.300.000 chômeurs.
Des mesures susceptibles de ré
nombre des sans-travail
duire le
ont été demandées au Gouvernement
par le Comité de
C.G.T.
direction de la
Au cours d'une fête
militaire...
Mort du fils du caïd
des Rehamnas
UNE ESTRADE
S'EFFONDRE
A LYON
...D'UNE HAUTEUR
DE 15 METRES
Une phase de la finale du championnat du Maroc de volley-ball
171 oon-- " • oll- ’ 7 C. C. a battu Meknes
MARRAKECH, 13 juin (FP). — Ab-
Relatif El Ayadi, fils du caïd des Re-
hamnas, victime la semaine derniè
re d’un grave accident d’automobile,
est décédé samedi soir. Il a été In
humé à Laoui, Sidl Bel Abbes en
présence de toutes les autorités fran
çaises et marocaines.
12 spectateurs
sont blessés
LYON, 13 juin (F.P.). — Vers
h., alors qu’un certain nombre
% MOSCOU. — Deux savants so
viétiques ont établi, en automne 3946
17
de
spectateurs de la grande fête mili
taire du grand camp avaient pris
place sur diverses plateformes ins
tallées à la tour de parachutage, l’u
ne de ces plateformes sur laquelle se
trouvait une trentaine de personnes,
s’est effondrée d’une hauteur de 15
mètres environ.
Une douzaine de spectateurs ont
été blessés et transportés immédia
tement dans diverses hôpitaux de la
ville. Certains blessés sont dans un
état grave, d’autres, qui ont été plus
légèrement atteints, ont été soignés
au pavillon d’urgence installé à l’in-
‘frieur de l’hippodrome.
que, outre les électrons et les
sontrons composant les rayons
miques, il existe encore d’autres
ticules possédant des propriétés
tes différentes : les varitrons.
me-
cos-
par-*
tou-
A PAKiS. La traditionnelle cere
monie en mémoire des morts de îa
Commune s’est déroulée hier après-
midi au cimetière Montparnasse. Plu
sieurs orateurs ont pris la parole,
dont MM. Francis Jourdain, au nom
des Amis de la Commune ; Jean Gui
w ALGEK.
. anniversaire de Bn
« La vie » des varitrons est extrê
mement brève et se compte par mil
lionièmes de secondes au cours des-
queites ils se désagrègent et se trans
forment en particules de masses moin
dres.
« LONDRES. — Le Parti Communis
te a lancé un appel au mouvement
ouvrier et au peuple anglais pour
qu'ils rejettent le plan pour l’Alle
magne dressé par la haute finance
anglo-américaine.
gnebert, conseiller municipal de Pa
~ ' Guyot, député de
ris et Raymond
Paris.
A PARIS. — La
traditionnelle mar
de café s’esl dé-
che des garçons .
roulée hier après-midi sur les Bou
levards. Une centaine de concurrents
s’est ainsi affrontée sur un périple
de 7 kilomètres commençant et fi
nissant Place de la République. Le
vainqueur prit la tête dès le départ
et distança fortement tous les con-
currents.
Hakeim a été marqué à Alger par
diverses manifestations. Hier matin,
une délégation de FFI a déposé une
gerbe de fleurs au Monument aux
Morts, en présence des autorités ci
viles et militaires.
w PARIS. — A la suite d’une col
lision, un camion-citerne chargé d’es
sence a fait explosion Bd Victor
Hugo, à Clichy. L’essence, à la suite
du choc, s’est enflammée et a mis
le feu aux immeubles portant les
numéros 167 à 168 de ce boulevard.
On ne signale aucun accident de per
sonne.
w CHERBOURG. — Le vapeur amé
ricain « Southport » a abordé, par
suite du brouillard, le cargo finlan
dais « Finnborg », qui a coulé à 22
milles au large de Cherbourg. Tout
son équipage a été sauvé.
NEVERS, 13 juin. — Le général
de Gaulle a prononcé un discours 'a
Nevers, dans lequel il a voulu s’a
dresser aux paysans. En fait, le pré
sident du R.P.F. s’est contenté de
reprendre deux thèmes chers à la
« révolution nationale » et à Pé
tain. Le général' de Gaulle a estimé
que la vocation de la France serait
d’être le jardin potager de l’Occi
dent et notamment celui d’une Alle
magne industrielle.
Cette vocation exigerait selon le
président du R.P.F. une évolution de
l’agriculture vers « un régime nou
veau ». Ce régime que le général
de Gaulle appelle la « Coopération »
est celui de la Corporation paysanne
de Vichy.
% ROME. — Plusieurs centaines de
personnes travaillant dans un établis
sement textile 'de Novara ont été into
xiquées par du saucisson avarié, four
ni vraisemblablement par la cantine
de l’usine. Plusieurs ouvriers ont été
transportés à l’hôpital L’usine a dû
fermer ses portes.
En finale du championnat du Maroc de vitesse, Longo bat Lahournère
VILLENEUVE-S/LOT, 13 juin. -
Deux détenus de la Centrale d’Eys
ses, à Villeneuve-sur-Lot, Germain
Marty, 21 ans, condamné à 3 ans de
prison, et Antoine Salar. 19 ans, pur
geant une peine de 15 mois, avaient
obtenu le privilège de travailler dans
les dépendances extérieures de la
prison. Bien qu’étant arrivés presque
au bout de leur peine, les deux dé
tenus profitèrent de leur situation
pour s’évader.
Aussitôt alertées, les forces de po
lice et pénitentiaires effectuèrent de
recherches. Les deux fugitifs avaient
été aperçus sur les bords du Lot. IF
avaient probablement plongé, car au
cune trace ne fut retrouvée.
Hier, le corps de Marty a été dé
couvert a Fongrave (Lot-et-Garonne),
à 20 km. de Villeneuve. Il était re
tenu dans l’eau par une branche, le
crâne fracassé. Le corps de Salar
reste introuvable.
L’état de santé
du Pacha d’Oujda
s’améliore
LES CARTES PERFIDES
UN DANGEREUX GANGSTER
est arrêté par un inspecteur
à qui il faisait une réussite
Paris, 13 juin (FP) — Ça se passait hier dans un café de Montmartre
Dans un coin deux hommes, Pierre Soubielle, plus connu sous le nom
de Jean Causade et son ami Roger Letzunff faisaient une belote.
Près d’eux, un homme et une
femme semblaient se conter des
histoires d’amour. Mais l’homme
surveillait discrètement
joueurs de belote.
La partie terminée, il
des deux compères.
— Vous m’avez l’air
les deux
s’approcha
très calé
Fouillé, Soubielle a été trouvé
porteur d’une importante somme
d’argent et de bijoux, évalués à
plus d’un million. C’est un re
doutable gangster, plusieurs fois
meurtrier et recherché par de nom
breuses polices.
RABAT, 13 juin (FP). — L’état
de santé du pacha d’Oujda est en
nette amélioration.
Quant à l’auteur de l’attentat
dont on a annoncé à tort le décès,
il est soigné à l’hôpital indigène et
l’on peut escompter sa prochaine
guérison. Il se nomme Mohamed el
Hadj Touhami el Berrahili. Il est
originaire du Douar des Oulad
Berrahil, tribu des Beni-Mengouch,
Café el Mekki à Martimprey du
Kiss. Il a une trentaine d’année.
Il exerce un emploi d’instituteur
dans l’enseignement libre musul
man à la « Medersa Rénovée » de
Joundi dans la médina d’Oujda.
C’est le frère d’un des agresseurs
actuellement sous les verrous de
M. Amoros, le contrôleur des pos
tes, qui a été tué à Oujda le 7
juin.
L’instruction commencée sur pla
ce par la justice civile est pour
suivie par un magistrat militaire,
venu spécialement de Casablanca.
aux cartes.
— Pas mal, répondit Soubielle.
— Voulez-vous que je vous fas
se une réussite ?
— Volontiers.
Et Soubielle étala ses cartes sur
la table, compta, recompta, puis
annonça :
— Eh bien, l’affaire que vous
voulez entreprendre ne réussira
pas. Tenez, regardez les piques.
— Mon vieux, répliqua l’autre, tu
te trompes. Vous êtes faits tous les
deux, je suis l’inspecteur chef Pau
trat.
Il eut tôt fait de sortir son re
volver et les deux hommes sans ré
sister acceptèrent que les ‘menot
tes leurs soient passées aux poi-
guets.
du PetitMaroc ai
THERAPEUTIQUE CHINOISE
PARIS, 13 juin. — (De nos ser -
vices parisiens) :
JN CONGRES
EXTRAORDINAIRE
A NICE vient de se tenir un
congrè s pour le moins extra
ordinaire. Les médecins adeptes
des méthodes chinoises ont déli
béré pendant deux jours et deux
nuits. Je ne sais pas s’il -faut
prendre au sérieux les méthodes
chinoises, je me garderai donc de
commenter.
UNE CATASTROPHE
pour les PHARMACIENS*
JE , précise tout de suite que
l’application généralisée des
méthodes chinoises entraînerait la
disparition pure et simple des
pharmaciens. Aspirine, vaccins,
pénicilline etc, tout cela ne comp
te plus.
Un docteur renommé est lon
guement intervenu pour expli
quer que les parfums guérissaient
toutes les maladies. Et d’expli
quer. On parvient à la guérison
en étudiant l’onde de choc des
molécules odorantes avec l’at
mosphère et en l’accordant au
micro-ampérage de la peau.
MAIS UNE FORTUNE
POUR LES PARFUMEURS
^ETTE formule va faire la for
tune des parfumeurs et pro
voquer la ruine des maris.
« — Chéri, dira Madame, ce
parfum de Caron vaut trois mille
francs, mais je le veux.
« — Mais tu est folle.
. « — Comment veux~tu que gué
risse mon ulcère à l’estomac. »
Et monsieur s’exécutera
Je précise tout de suite que le
médecin adepte de cette formule
est un parisien et à l’en croire,
il a pu grâce aux parfums sau
ver des centaines de malades.
Si non e vero.
UNE LACUNE
REGRETTABLE
L E L médecins chinois ont plus 1
d’un tour dans leur sac. Fi
gurez-vous qu’ils soignent les
maux de tête en faisant absorber
& leurs malades une sorte de
bouillon de sauterelles.
Ils n’ont pas encore trouvé de
remède pour faire baisser les prix.
C’est dommage.
M. Pineau préside à Meknès
la fête des Ecoles laïques
, MEKNES, 13 juin (DNCP). — M.
' Pineau, ministre des Travaux public s
et des Transports, arrivé de France
par avion, a présidé les manifesta-
. lions qui ont marqué la fête des Eco
les laïques de Meknès organisée par
la Caisse des Ecoles. Le ministre, ac
compagné de Mme Pineau, M. Jüst
Evrard, député socialiste du Pas-de-
Calais, Mme Emilienne Moreau, con
seillère à l’Asemblée de l’Union
Française, M. Délabré, secrétaire de
la Fédération Socialiste du Pas-de-
Calais, M. Wourzaft, directeur de son
Cabinet fut l’hôte du général Leblanc
chef de la région de Meknès.
Dans l’après-midi, le ministre et
sa suite présidait, aux côtés de S.E.
le Pacha de Meknès, Si Hadj Ahmed
Diennane la brillante matinée artis
tique organisée dans la Salle des Fê-
tes des Services Municipaux. Les en
fants des différentes écoles de la
ville se produisirent aux applaudis
sements d’une salle comble.
Dans le cortège officiel, on remar
quait M. Braillon, directeur adjoint
de l’Instruction publique représen
tant M. Thabault, le colonel Bourdel.
le. représentant le général Leblanc,
À l’issue de la matinée artistique
le ministre et les autorités gagnaient
l’école du boulevard de Paris où de
nombreuses tentes avaient été dres
sées par les soins des élèves et des
maîtres. 2 fillettes remettaient à
Mmes Pineau et Moreau, à leur en
trées dans l’enceinte de la kermes
se, de splendides gerbes de fleurs,
Le ministre prononça alors un dis
cours dans lequel il a déclaré en
substance :
« Ma tâche sera aujourd’hui faci
le, agréable et brève.' J’ai des re--
remerciements à formuler envers S.E.
le Pacha qui prouve, par sa présence
l’Intérêt qu’il porte aux écoles laï
ques, aux autorités également, en
regrettant l’absence" du général Le
blanc, à qui j’adresse mes vœux de
prompt rétablissement. Je remercie
enfin le personnel enseignant et les
enfants qui furent les artisans mo- ।
destes et dévoués de ce succès J’ai i
plaisir à vérifier que, quel que soit 1
l’endroit où l’on se trouve, on cons i
tate que de plus en plus, s’établit •
une tradition de l’école française où 1
tous les enfants peuvent venir, quel- '
ques puissent être leur origine ou <
leur opinion religieuse. Ils viennent <
sur les bancs des écoles laïques I [
pour recevoir l’instruction qui, de-
main fera d’eux de bons' citoyens, et
où on leur donne le sens d’une mo
rale civique. En un mot, notre école
est une école de tolérance où l’on
apprend le respect de la pensée
d’autrui. Il est bon qu’ils sachent
qu’ils sont tous égaux, quel que
soient leur origine, leur opinion,
et celle de leurs parents. Aujourd’hui
au Maroc, où je viens pour la pre
mière fois, j’ai plaisir de voir des en
fants de toutes les religions travail
ler ensemble... »
Un apéritif d’honneur réunit en
suite les autorités gouvernementales,
régionales et municipales ainsi que
le personnel des écoles.
M. Peclet, secrétaire du Syndicat
des Instituteurs a prononcé une al
locution dans laquelle il a défendu
l’école laïque et présenté les reven
dications des instituteurs exerçant
au Maroc.
Il a réclamé le reclassement dans
la hiérarchie des fonctionnaires ain
si que la revalorisation des retraites.
M. Pineau sera aujourd'hui
à Casablanca
M. Christian Pineau arrivera au-
jourd’hul à Casablanca. Il
à 10 h. à l’aérodrome du
zes par M. Boniface, chef
gion civile.
Après avoir parcouru
sera reçu
camp Ca-
de la Ré
les diffé
rentes installations de l’aéro-gare,
M. Pineau se rendra directement au
port, dont il visitera en détail les
différentes organisations.
Walt DISNEY,
accusé de plagiat
ROME, 13 juin. (FP). — Une plainte
en plagiat contre Walt Disney a été
déposée par M. Eugenio Prandi, uni
l’accuse d’avoir tiré le sujet de son
dessin animé « Bambi » d’une nou
velle qu’il avait publiée en 1931 dans
le journal italo-américain de New-
York « il Carroccio » sous le titre :
« La biche ». L’affaire sera évoquée
demain matin devant un juge de
paix de Rome.
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