Titre : Le Petit Marocain
Éditeur : Petit Marocain (Casablanca)
Date d'édition : 1948-06-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344696449
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 juin 1948 15 juin 1948
Description : 1948/06/15 (A36,N9927). 1948/06/15 (A36,N9927).
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t51321875
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-96197
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/01/2022
AUJOURD'HUI, FIN DU DÉBAT
de politique extérieure
Petit Marocain
36e année
PLUS FORT TIRAGE
DES QUOTIDIENS DU MATTN PARAISSANT AU MAROC
Directeur ;
Antoine MAZZEL.LA
Une motocyclette tombe dans
le canal du Rhône au Rhin
Le conducteur et un bébé de 11 mois' sont tués
à l'Assemblée Nationale française
Rue G. Mt
Publicité
Servict
9-55. U.C.F. 51-56
u Bd de la GW
Rue Lafayette.
MARDI
15 JUIN 1948
Aujourd’hui : Ste Germaine. Demain : Ste Aline
SERVICE MEDICAL. — Dr Abécassis, Caserne'
des Sapeurs-Pompiers, tél. A 04.68
MONTBELIARD, 14 juin. (FP). — avoir heurté le parapet d’un pont à
Une motocyclette sur laquelle avait Colombier-Fontaine.
■ ’ ” * ” ■ ’ M. Monnet et le bébé ont été tués
pris place M. et Mme Monnet et leur
bébé âgé de 11 mois, est tombée dans
le canal du Rhône au Rhin, après ranimée.
sur le coup. Mme Monnet a pu être
141
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i-
u MAJORITE ENTERINE 1
probablement
les désastreux accords
I e plan Marshall
et le Maroc I
L A réunion de la Commis
sion économique qui s’est
tenue samedi dernier a
eu entre autres pour su-
, jet la participation du Maroc au
i plan Marshall. Une erreur d’in
terprétation ne nous a pas per
mis de dégager, dans notre numé
ro de samedi, toutes les lignes es
sentielles de cette participation.
Elles se résument ainsi : la pres
que totalité des crédits du plan
Marshall sera destinée à l’achat
de biens de consommation, corps
gras, produits pétroliers, thé, ta
bac, produits chimiques ; en re
vanche, les biens d’équipement
sont totalement délaissés. L’autre
aspect essentiel de la participation
du Maroc au plan Marshall, c’est
que le total des crédits alloués ne
permettra pas de dépasser les :
importations de 1947.
Ces deux observations dégagent ;
nettement ce que représente pour :
le Maroc sa participation au plan i
Marshall : d’une part, il ne pour- i
ra pas acheter plus que précé- ;
demment, d’autre part, il est con- ■
damné à acheter des produits de ;
consommation, utiles certes, mais ;
infiniment moins que les machi- ;
nes-outils, que les biens d’équipe- :
ment dont l’industrie du Maroc a ;
besoin. Ce n’est pas être partial :
d’observer que l’opération est net- ;
tement désavantageuse pour le s
pays. 1
Ces constatations que nous fai- =
sons sont d’ailleurs valables au su- =
jet de tous les pays en proie au
plan Marshall. Les U.S.A. enten
dent écouler les produits de con
sommation que leur marché inté
rieur refuse, mais ne veulent ab
solument pas livrer des biens d’é
quipement susceptibles de renfor
cer réellement l’économie des pays
du plan Marshall, c'est-à-dire
qu’ils entendent diriger un ordre
économique à leur profit.
Si donc on ne peut parler d’ai- ë
de réelle du plan Marshall pour s
l’économie marocaine, on peut dès s
maintenant défiftir les charges =
lourdes que la soi-disant aide f
américaine fera peser sur le pays. =
La première, de taille, sera d’im- s
poser au Maroc ce qu’il doit ache- s
ter, car le plan Marshall ressemble =
fort à un diktat économique qui
commande ce que l’on doit de
mander. Ce sont les trusts améri
cains qui décident des besoins pro
fonds des nations.
Autre fait plus grave : le plan
Marshall est un excellent cheval
de Troie pour les hommes d’affai
res américains. Pas plus que les
| autres pays, le Maroc n’échappe à
ce fait. Un pontife du Pa.tronat
français, M. Ricard, ne déclarait-
il pas dernièrement aux représen
tants des industriels marocains
que le plan Marshall était une af- =
faire qui devait être traitée en- f
tre hommes d’affaires et que les f
contacts avec les industriels et I
banquiers américains devaient s’in- |
tensifier.
En outre, en dehors de ces vues |
alléchantes, on sait que les U.S.A., =
h la faveur du plan Marshall, ont i
imposé de véritables commissions =
de contrôle dans la vie intérieure s
économique des nations et que |
ces commissions sont composées, =
comme par hasard, d’hommes d’af- |
fafres, les chefs des trusts gou- s
vernant maintenant directement ë
aux Etats-Unis.
Cette occupation économique ne Ë
laisse d’inquiéter, surtout lorsque 1
l’on sait qu’elle s’accompagne tra- =
ditionnellement d’une autre occu
pation, encore plus désagréable,
celle des généraux.
Dernier fait, particulier au Ma
roc, qui s’occupera en définitive
de sa participation au plan Mar
shall ? M. Ricard déclarait froi
dement qu’il ne savait si ce se
rait le ministère des Affaires
étrangères, celui de la Produc- 1
tion industrielle, ou bien, un com- s
ble, celui des Colonies. « Le Pe
tit Casablancais » lui, ne cache
pas qu’il aimerait un administra
teur qui serait un représentant du
monde des affaires.
En définitive, une bonne affai-
re pour certains, mais pour le Ma
roc une entreprise de dé- r "
pendance et de tutelle.
■ =
P.M.I
SiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiinT
2000 candidats
au Baccalauréat
cette année
au Maroc
La course à la vie
ereau Maroc
HORRIBLE DECOUVERTE
A LA GARE DE L’EST
A PARIS
de Londres
Mais M. Schuman devra ensuite
faire face à un autre problème
celui des salaires et des prix
PARIS, 14 juin. (De notre correspondant Roger MARTIN). —
En dépit des réticences de pure forme manifestées par une partie
de la majorité, il est vraisemblable que le débat de politique extérieure
qui reprendra demain mardi, n’entraînera pas la chute du gouverne
ment. Certes, M. Bidault n’en sortira point grandi, mais il aura « sa »
motion de confiance.
Cet après-midi, au Palais-Bourbon,
on confirmait que l’UDSR, dans sa
majorité, voterait contre le gouver
nement. Quant aux Radicaux, ils bé
néficieront une fois de plus de la li
berté de vote.
Les Socialistes n’ont pas encore pris
officiellement position ; ils attendent
que M. Georges Bidault leur apporte
quelques nouvelles précisions. Ce
n’est pas être un stratège de la po-
M. Bidault répondra
cet après-midi
aux interpellateurs
PARIS, 14 juin. — L’Assemblée
Nationale, après avoir examiné de-
' main matin le projet sur les loyers
consacrera une troisième séance à la
discussion des accords de Londres
sur l’Allemagne. M. Bidault montera
à la tribune pour répondre aux in-
terpellateurs qui, vendredi et same
di derniers ont fait entendre des cri
tiques contre ces accords. On attend
les explications qu’il donnera au su
jet du contrôle de la Ruhr.
Il n’est pas certain que le président
Robert Schuman posera la question
de confiance, car cette pratique à
l’inconvénient d’interrompre les tra
vaux parlementaires pendant un jour
franc et reporterait le vote à jeudi.
Or, le temps presse. Le président du
Conseil pourra vraisemblablement
faire remarquer que le gouvernement
serait dans l’obligation de tenir
compte d’un vote qui lui serait défa
vorable.
EN ALLEMAGNE
Le Conseil économique
bizonal adopte une
nouvelle législation
litique que de prévoir qu’ils soutien
dront le gouvernement.
Si, lors du vote de confiance, les
abstentions ne sont pas nombreuses,
il .est indiscutable que la majorité
sera très faible, mais on prête l’in
tention à certains indépendants de ne
se prononcer ni pour, ni contre.
« L’affaire » extérieure est donc
pratiquement réglée et, du coup, nous
allons abandonner le contrôle de la
production allemande et les répara
tions. Satisfait, content de lui, le
gouvernement abordera alors un au
tre sujet délicat, nous voulons par
ler des salaires et des prix.
Sur ce point, comme sur tous les
autres d’ailleurs, le désaccord entre
les ministres est total. On parle pour
la fin de ce mois d’une hausse de
certains prix et M. Daniel Mayer se
demande s’il pourra, en recevant les
délégations ouvrières, leur dire à nou
veau : « La baisse des prix est en
vue ».
Hier dimanche, le ministre du Tra
vail a reconnu (il y a longtemps que
nous l’avons dit) que la politique de
baisse n’avait pas encore réussi. Pour
ne pas dire qu’elle a totalement
échoué. Le ministre a déclaré tex-
tuellement : « Ou bien la politique
de baisse sera accentuée et réussira,
ou bien certains signes risqueront
d’aggraver, au détriment des salariés,
le déséquilibre entre les prix et les
salaires ». Malheureusement, ce dé
séquilibre s’est accentué depuis plu
sieurs mois et même les plus chauds
partisans du gouvernement, voire mê
me des ministres, ne croient plus à
la baisse. La démagogie du Cabinet
Schuman ne prend plus et le pré
sident du Conseil, qui s’en rend comp
te, fait claironner par son parti que
la baisse des prix doit se réaliser.
Au grand désarroi de M. René Mayer
qui réplique : « Ma politique, c’est
celle du gouvernement unanime ».
M. Robert Schuman, qui affirmait hier
« Nous ne recourrons à aucun artifi
ce pour durer », devra se souvenir
dans les jours à venir qu’il a pro
mis de faire baisser les prix.
Son expérience (sic) se soldant par
un fiasco, il ne pourra plus répon
dre par la négative aux légitimes re
vendications des salariés.
fiscale
FRANCFORT, 14 juin. — Le Con
seil économique bizonal a adopté à
l’unanimité moins quatre voix com
munistes le projet de loi concernant
une nouvelle législation provisoire
en matière fiscale. Cette loi entrera
en vigueur aussitôt après la réfor
me monétaire qui doit intervenir très
prochainement.
Le projet de loi a été soumis à
l’approbation des généraux Clay. ei
Robertson qui pourront apporter il’é-
• WASHINGTON. — La Cour d’Ap
pel des Etats-Unis a confirmé le ju
gement condamnant à un an de pri
son et mille dollars d’amende, M. Ger-
hardt Eisier, membre du Parti Com
muniste américain, pour « outrage au
Congrès ».
ventuelies modifications.
Conseil
Economique a adopté d’autre part
une résolution insistant sur
ce de la réforme monétaire.
Ce matin, les gouverneurs
res britannique et américain
l’urgen-
militai-
se sont
entretenus avec les autorités alle-
mandes de la bizone des points es-
sentiels du problème allemand et, en
particulier, de la prochaine réfor
me monétaire en Allemagne.
A Ce sujet. le président du Comité
exécutif de la Bizone a démenti ca
tégoriquement que les généraux
Clay et Robertson aient tenté une
dernière démarche auprès des auto
rités soviétiques afin que la réfor
me monétair c soit étendue aux qua
tre zones d’occupation.
Les travailleurs de l’électricité
ont tenu à Casablanca
leur troisième congrès
Tandis que la Fédération des
Chambres de Commerce allait, sa
medi, « pique-niquer » au barrage
d’Im Fout, les travailleurs de l’E
clairage et des Forces Motrices ou
vraient leur- 3ème congrès au Pa
lais des Conférences, à Casablanca.
Ce Congrès de travail réunissait 60
délégués venus de tous les points
du Maroc, d’Oujda à Agadir, repré
sentant plus de 3.000 travailleurs et
cadres des entreprises de production
transport et distribution d’électricité
au Maroc.
Après que le secrétaire du Syndi
cat E.E.M. de Casablanca eut souhai
té la bienvenue à tous les délégués
M. Aloccio, secrétaire général de la
Fédération, présenta le rapport mo
ral. Il s’éleva contre les scissionistes
et fit appel à tous ses camarades
pour qu’ils restent groupés et unis
dans leur Fédération.
Il présenta ensuite un rapport d’ac
tivité complet détaillant point par
point le processus de ce qui fut
la principale activité du Bureau fé
déral depuis le dernier Congrès :
l’élaboration du statut du personnel.
Il stigmatise l’attitude du directeur
des T. P. qui s’employa à retarder
l’application de ce statut.
Ce rapport, très applaudi, futadop.
té à l’unanimité.
L’après-midi eut lieu la discussion
des rapports : orientation syndicale,
( SUITE PAGE DEUX )
| 'lllItlItlIIIIHItlIIIIIIIIttlIItlIIIIIIIIIIIII'
S
i
MATELAS SIMMONS
A RESSORTS toutes dimensions
VENTE :
PALAIS DU MOBILIER
18 Bd Liberté - 63 Bd Gare, Casa
Rabat, Meknès, Fez, Marrakech
L'AUGMENTATION
Un cadavre
de femme
Plus de 2.000 candidats — 2.021
exactement — se sont présentés au
Baccalauréat cette année au Maroc
affrontant cette épreuve redoutée
qui sanctionne de longues années
d’études.
Voici le nombre des «impétrants»
dans chaque centre : Casablanca
669 ; Rabat : 617 ; Meknès : 201 ;
Fès : 176 ; Oujda : 135 ; Marrakech:
126 ; Tanger : 61 ; Mazagan : 36.
Combien d’entre eux passeront-
ils le cap ?
Le Comité de Contrôle
de Tanger aurait désigné
le successeur de l’amiral
Magalhaes-Correa
Une personnalité
hollandaise
aurait été nommée
TANGER, 14 juin (DNCP).
Au
cours de sa séance du 10 mars, le
Comité de Contrôle avait pris acte
de la démission de l’amiral Luis
Magalhaes Correa, administrateur de
la zone internationale qui « devait
cesser ses fonctions dans quelques
mois ».
D’après certaines rumeurs, le Co
mité de Contrôle se serait occupé, au
cours de sa dernière séance, de dé
signer le successeur. Il semblerait
que ce soit une personnalité hollan
daise qui ait été nommée au poste
d’administrateur.
Il semble néanmoins certain que
l’amiral Luis de Maghalhaes Correa
restera à son poste jusqu’à l’arrivée
de son successeur.
LONDRES autorise la repri
se des relations commer
ciales entre l'Allemagne
occidentale et l'Espagne
LONDRES, 14 juin. — Le sous-se.
crétaire d’Etat britannique aux Affai
res étrangères a annoncé cet après-
midi aux Communes que le gouverne
ment britannique avait autorisé les
autorités de la bizone à reprendre les
relations commerciales avec l’Espa
gne.
du prix du blé
est confirmée !
LES HAUSSES
successives du blé
au Maroc
1939 • 144 frs
1946 .... 896 —
1947 ... 1336 -
1948 .... 2000 (?)
1800 frs d‘acompte en attendant le prix
définitif qui sera le prix français dimimié
d'un abattement forfaitaire de 200 frs.
Jeudi dernier, les seuls dans la presse du Maroc, nous
annoncions la prochaine augmentation du prix du blé. Un
communiqué officiel confirme entièrement cette nouvelle.
RABAT, 14 juin (R.G.)
Les
conditions de fixation du prix du
blé pour la prochaine campagne ont
été étudiées au cours de diverses
conférences, qui se sont tenues à
CEOR TRADITION
LUTTE
■ LA P.
"TYCLA
PARTICIPENT AU LA
L’EXPOSITION INTERNATIONALE DE LA FEMME. — Récem
ment, au Palais des Expositions, Porte de Versailles, a été inaugurée
l’Exposition Internationale de la Femme.
Voici Madame Irène Joliot-Curie et Madame Eugénie Cotton, Pré
sidente de la F. D. I. F., visitant le stand de la Yougoslavie.
UNE INCONNUE, LA SUÈDE
Si vous voulez manger^
du poisson sucré
allez à STOCKHOLM !
UN GRAND
REPORTAGE
par Didier
VILETTE
du « Petit Marocain »
TRE passeport, Monsieur ?... Merci. Voici vos tickets d’alimentation (pain, beurre, viande) pour
quatre jours ; si vous restez plus longtemps, vous en demanderez d’autres..; »
« — Rien à déclarer ?» « — Non. » « — Ouvrez vos valises... »
Me voici pendant près d’une demi-heure aux prises avec un douanier dont le moins qu’on puisse
dire c’est qu’il n’est pas aimable.... Rien n’échappe à son œil inquisiteur ; sans oublier les quelques
boites de conserves que j’avais emportées comme provisions de route, qu’il secoue et retourne en tous sens.
Mais, au fait ! Qui donc m’avait affirmé que la Suède était un pays qui ne manquait de rien ?
Qui m’avait expliqué que les Suédois accueillaient tout particulièrement bien les Français ?
La campagne, aux environs de Stockholm, bois et lacs.
A moins que je ne fasse erreur,
qu’un douanier suédois ne soit pas
n’importe quel Suédois, que ration
nement et « ne manquer de rien »
ne soient pas contradictoires, l’a Suè
de n’est pas telle que — comme la
plupart des gens — je l’avais ima
ginée.
« Keep the left », me dit enfin
le douanier en guise d’au-revoir :
« Tenez votre gauche ». Car il faut
vous préciser qu’entre autres parti
cularités, ïa Suède a celle d’être le
seul pays avec l’Angleterre où la
circulation se fait à gauche. Et com
me un détail en entraîne un autre,
le sens giratoire est également inver
sé ; il en est de même dans les
immeubles pour les portes tournantes
et les portes tout court qui s’ouvrent
dans l’autre sens (...que celui auquel
nous sommes habitués). On enfile son
manteau par le bras gauche, etc...
Aucun doute n’est possible : la Suè
de est un pays où tout est à gauche...
mais au sens physique seulement.
600 kilomètres de solitude
Les 600 kilomètres qui nous sépa
rent de Stockholm me permettront de
prendre l’habitude de tout faire à
l’envers. 600 kilomètres pendant les
quels j’ai l’impression d’être déjà dans
l’antichambre du Grand Nord.
Rien de commun avec les pays que
je venais de traverser, même avec
le Danemark. Des bois et des lacs
’à perte de vue* De place en place,
souvent séparées de 20 ou 30 kms,
une maison isolée, moderne manifes
tation du « Saloon » cher aux films
américains et qui est tout à la fois:
( SUITE PAGE DEUX )
LE CALME REGNE
sur tous les fronts en Palestine
JERUSALEM, 14 juin. — En Palestine, le calme règne sur tous les
fronts. On ne signale aujourd’hui ni incident, ni violation de la trêve.
Le Comte Bernadotte, médiateur
de l’O.N.U., s’est rendu aujourd’hui
à Tel Aviv où il a conféré avec M.
Moshe Shertock, ministre des Affai
res étrangères de l’Etat d’Israël. Il
se rendra demain au Caire où il en-
contrera
'représentants
Palestine. La présidence des com
munautés Israélites, dit ce commu
niqué, remercie les volontaires mais
ne peut prendre leur demande en
considération, étant donné qu’aucun
enrôlement n’est effectué pour la
Palestine.
avait été
déposé à
la consigne
La tête de la vic
time ne se trouvait
pas dans la malle
tragique
(24/092._
arisien duPetit Marôcai
HOTEL RITZ
venus en Egypte à l’occasion de la '
réunion du Comité politique de la
Ligue Arabe.
A Washington, un porte-parole
du Département d’Etat a déclaré au
jourd’hui que 3 appareils « Beach-
craft » ont été mis à la disposition
du comte Bernadotte. D’autre part,
a ajouté le porte-parole, une deman
de- du comte Bernadotte concernant
trois navires a été transmise au se
crétaire à la Défense nationale, M.
James Forrestal, qui étudie encore
la question, au sujet de laquelle le
Département d’Etat a donné un avis
très
favorable.
à
LA SITUATION
des fonctionnaires
en Afrique du Nord
..examinée au cours d'une
conférence
à l'Hôtel Matignon
PARIS, 14 juin. — Cet après-midi,
18 h., une conférence d’informa-
PARIS, 14 juin. — (De nos ser
vices parisiens) :
LE PLUS GRAND
DES HOTELIERS
ON vient de célébrer à Paris,
le cinquantenaire de l’Hôtel
| Ritz. Monsieur César Ritz, fon-
= dateur de l’hôtel qui porte son
f nom, hôtel célèbre dans le
f monde entier est mort en 1918
i mais depuis, sa veuve qui est
| toujours vivante a '
| garder le prestige de la maison.
César Ritz fut
ment l’inventeur
tenu à sauve-
incontestable-
de la cuisine
| moderne, il fut aussi l’inventeur
| du coup de fusil. Pensez qu’en
| 1898, il lança, si l’on peut dire.
Ile repas à cinq cents francs (qua
rante mille francs de nos jours).
UN MENU DE SIEGE
^9EST en 1870 que César Ritz
fit ses débuts en France, il
composa à l’époque ce menu dont
les animaux du Jardin des Plan
tes firent les frais. C’était mie
dant le siège...
Tête d’âne farcie
Consommé d’éléphant.
Ragoût de kangourou.
Râble d’ours rôti, sauce poi
vrade.
Cuissot de loup grand veneur
Chameau grillé à l’Anglaise
Chat garni de rats
Pâté d’antilope truffée.
Passe encore pour l’âne, l’élé
phant et le kangourou, mais les
rats, pouah !
Et pourtant Mme Ritz affirme
que ce repas fit le régal d’une
élégante (sic) société.
N’insistons pas, il faudrait bien
de la place pour relater les anec
dotes qui rendirent célèbre le plus
grand, des hôteliers.
LES PRIX DE DEAUVILLE
E T passons à un autre sujet. Je
vous annonce que du 17 au
28 août à Deauville, on va décer
ner le prix Maurice Chevalier, le
prix Edith Piaf, le prix Bourvil,
le prix Tino Rossi et le prix Lu
cienne Boyer.
Mais oui. Si le Concourt ne
vaut que cinq mille francs, cha
cun de ces prix vaudra vingt-
cinq mille francs. Ils seront dé
cernés aux auteurs et composi
teurs de chansons inédites (com
me le nom de chaque parrain de
catégorie l’indique) fantaisiste,
réaliste, comique, charme, valse
et diction,
Une entrevue
Ibn Seoud-Abdullah ?
LE CAIRE, 14 juin (F.P.) — Le
« Journal d’Egypte » annonce d’Am
man que le roi Abdullah a demandé
une entrevue au roi Ibn Séoud. Le
roi de Transjordanie serait disposé
à se rendre en Arable séoudite. Les
premiers commentaires relatifs à
cett e information qui n’a reçu jus
qu’à présent aucune confirmation
officielle, soulignent l’importance
d’une telle rencontre, susceptible Ta.
mener une détente entre les deux
souverains arabes rivaux et d’ouvrir
la voie à une solution sur le plan
arabe du problème de Palestine. •
Pas d'enrôlement
pour la Palestine, en Italie
ROME, 14 juin (F.P.) — L’union
des communautés Israélites d’Italie
publie un communiqué annonçant
qu’elle a reçu de nombreuses deman
des de citoyens italiens désirant
"‘onmoer done los trmnes inives de
tion a réuni à l’Hôtel Matignon MM.
Jean Biondi, secrétaire d’Etat à îa
présidence du Conseil, chargé de la
Fonction publique ; Naegelen, gou
verneur général de l’Algérie, et Jean
Mons. résident général en Tunisie.
Cette réunion a été consacrée à
l’examen de la situation des fonc
tionnaires en Afrique du Nord.
M NEW-YORK. — Le gouvernement
américain a demandé hier au- tribu
nal' fédéral de prendre une ordon
nance judiciaire interdisant la grève
décidée par les magins de. Commerce;
Eaud„Carmes
C esi un excellent réconfortant
pendant les mauvaises traversées.
Paris et à Rabat. Le Conseil d’Admi
nistration de l’O.C.I.B., consulté sur
cette importante question au cours
de sa séance du 9 juin, a émis de
son côté des avis qui ont été soumis
au gouvernement.
La résidence générale a retenu
les éléments principaux suivants :
— le souci de développer la pro
duction du blé qui subit, de
puis quelques années au Ma
roc, une régression très in
quiétante ;
— la nécessité d harmoniser dans
une certaine
des céréales
Nord, selon
qui ont été
cou rager les
mesure les prix
en Afrique du
les déclarations
faites pour en-
ensemencements
à l’automne dernier ;
— l’obligation d’obtenir,
une commercialisation
après
aussi
complète que possible, une
Importation considérable de
blé exotique pour assainir to
talement la situation des cé
réales au Maroc.
Il a été décidé que les producteurs
du Maroc, livrant leur blé aux or
ganismes stockeurs, bénéficieront du
prix que recevra le producteur mé
tropolitain, déduction faite d’un
abattement forfaitaire de 200 frs par
quintal. Un paiement provisoire de
1800 francs par quintal sera versé
Immédiatement à la livraison et une
ristourne, égale à la différence entra
cet acompte et le prix obtenu par
l’application de la règle ci-dessus,
sera éventuellement payée aux li
vreurs aussi bien Marocains qu'Eu
ropéens dès que le prix métropolitain
sera connu.
Les textes règlementaires paraîtront
prochainement au « Journal Offi
ciel ».
Ainsi on a, cette année, comme les
années précédentes usé de la même
méthode paresseuse : le prix du
blé marocain est établi en fonction
du prix français, malgré les consi
dérables différences qui séparent
les deux agricultures (Salaires, im
pôts, carburants etc--.).
On a même aggravé la méthode
Jusqu’à présent on prenait le prix
français diminué des frais d’appro
che. Comme cette année le prix mé
tropolitain s’établira autour de 2.200
francs et que les frais d’approche
sont de l’ordre de 300 francs par
( SUITE PAGE DEUX )
PARIS, 14 juin (F.P.). — Un des
employés de la consigne de la gare
de l’Est, attiré par l’odeur épouvan
table que dégageait une malle de
fer déposée samedi dernier, l’ouvrit
et découvrit à l’intérieur un corps
de femme coupé en morceaux, nu et
enroulé dans une serviette.
Il alerta immédiatement le com
missaire spécial de la gare de FEst
qui a commencé son enquête, tan
dis qu’un cordon d’agents écartait
à grand 'peine les curieux qui s’at
troupaient pour tenter d’apercevoir
ïa malle sinistre : une cantine pein
te en gris fer.
A 14 h. 45, le commissaire Pi-
naut et l'officier de police Casa
nova, de la brigade criminelle, ac
compagnés de plusieurs inspecteurs,
sont arrivés à la consigne de la
gare de l'Est afin de procéder aux
premières constatations. Peu après,
les journalistes ont pu apprendre que
la tête du cadavre ne se trouvai,
pas dans la malle.
H semble que le cadavre soit ce-
lui d’une femme blonde âgée de 45
ans environ. Malgré l’état de dé
composition avancée du corps, Fi- '
dentification judiciaire a pu rele
ver des empreintes digitales.
Le cadavre était couché sur le
ventre dans la malle. Il semble que
les membres supérieurs et inférieurs
aient été sectionnés à Faide d’un
hachoir. Le ventre porte une pro
fonde blessure verticale. Le corps
a été transporté à l’Institut médico-
légal.
La malle dans laquelle il était
enfermé mesure 85 cms de longueur,
45 de largeur et 40 de hauteur. El
le est peinte en bleu à l’intérieur.
D’autre part, les
12 employés de la
gare de l’Est, qui
trois équipes, ont
que la malle a été
dépositions des
consigne de la
se succèdent en
permis ' d’établir
déposée dans la
au cours de la-
journée de samedi,
quelle 337 voyageurs se sont pré-
sentés à la consigne.
L’employé qui l'a enregistrée se
souvient seulement qu’elle a été
amenée par un porteur de là [Ire.
% PARIS. — On apprend de bonne
source que, pour la première fois
depuis sa détention, l’ex-maréchaï Pé
tain est souffrant. Mais on dément au
ministère de la Justice les informa
tions selon lesquelles l’état de santé
de l’ex-maréchal Pétain se serait su
bitement aggravé et donnerait de.
inquiétudes à son médecin.
HIER, A PRAGUE,
M. Clément GOTTWALD
de la République Tchécoslovaqu
M. Antonin ZAPOTOCKY a été chargé
de former le nouveau gouvernement
PRAGUE, 14 juin. — En présence
de tous les membres du Parlement,
des dignitaires de l’Etat et des mem
bres du corps diplomatique, M.
Gottwald a été élu ce matin, par ac
clamations, président de la Républi
que.
Lorsque, après son élection, M.
Gottwald est entré dans la salle Vla-
dislav, il a été salué par les vivats
des députés, après quoi il a prêté
serment en ces termes : « Je jure
sur mon honneur' et ma conscience
d’être fidèle à la République Démo.
cratique et Populaire Tchécoslova
que. Je remplirai mes devoirs en
conscience, impartialement, selon la
volonté du peuple, dans son intérêt
et celui de la nation. Je serai le
gardien des lois constitutionnelles et
des autres. »
La séance fut levée peu après, tan
dis que sonnaient à toute volée les
cloches de la cathédrale de Saint-
Guy dans laquelle un « Te Deum » fut
chanté en présence de M. Gottwald
et des personnalités officielles.
S’adressant à la foule peu après
18 heures, le président Gottwald a
déclaré notamment : « Après le fé
vrier victorieux et le 30 mai mémo
rable, nous pouvons être assurés que
la souveraineté du peuple sera dans
ce pays suprême loi. A ceux qui, à
l’étranger, nous accusent d’un manque
de démocratie, nous répondons :
« Jamais nous n’avons eu, chez nous
autant de démocratie qu’aujourd’hul
II est beaucoup de ces États démocra
tiques qui pourraient nous envier.
Pour rien au monde nous ne chan
gerions cette démocratie pour une
autre. »
M. Gottwald exhorta ensuite ses
compatriotes à remplir le plan bien
nal avant le 28 octobre pour s’atta
quer alors à un plan quinquennal.
« Nous demandons beaucoup à nos
paysans, poursuivit le président, afin
que tous aient à manger sans avoir
besoin d’importer. Nous demandons
beaucoup à l’intelligence : des in
ventions pratiques, une administra
tion simple et rapide, un chant pour
scander nos pas. Nous demandons
beaucoup à nos commerçants : nous
leur demandons de bien servir le
peuple des travailleurs. Je promets
d’être à vos côtés dans votre tra
vail et je suis persuadé que vous se
rez aussi tous avec moi et le gou.
vernement et que, de cette façon,
noos conserverons et renforcerons no.
Kladno après l’entrée des Allemands
en Tchécoslovaquie en mars 1939. Le
comité central illégal du Parti Com
muniste tchèque décide d’envoyer M.
Zapotoeky à l’étranger, mais celui-ci
est arrêté à la frontière le 10 avril
Il est déporté finalement à Sachsen
Hausen.
M. Zapotoeky rentre à Prague en
1945 et est élu le 8 juin de la me
me année président de la C.G.T. tché
coslovaque. Il occupait dans le der
nier cabinet de M. Gottwald le post
de vice-président du Conseil.
SCOTLAND YARD à la
recherche d’une preuve..
Un homme coupé
en morceaux attend
depuis sept mois
d‘être identifié
Parce qu'elle est bonne m
nagère Mme Welsh évi
tera-t-elle d'être inculpée
du meurtre de son mari ?
PARIS, 14 juin. (De nos services
parisiens). — La section des em
preintes digitales de Scotland Yard
fouille depuis des jours une mai
son à la recherche d’une surface
que l’essuie-meuble d’une ménagère
diligente aurait pu oublier depuis
plus de sept mois. En effet,( si le
police trouve dans cette maison
l’empreinte d’un certain doigt d’hon
me, elle aura résolu le mystère d
« meurtre du golf ».
Albert Welsh aiguilleur au et
min de fer britannique âgé de qu
rante six ans a disparu de la ma
son qu’il occupe sur le golf de Po
ters Bar depuis sept mois. Or 1
police croit l’avoir
tre grande conquête de février,
nité du peuple des travailleurs
villes et des campagnes. »
Le nouveau président
du Conseil
Ru
des
morceaux » dans la
de golf voici quatre
Les soupçons se
femme de Welsh et
retrouvé « en
mare du terrain
semaines.
portent sur la
D’autre part M. Antonin Zapotoc-
ky vient d’être chargé par le pré
sident Gottwald de former le gou
vernement.
M. Zapotoeky est né à Zakolany,
près de Kladno. A 16 ans,( il entra
dans l’organisation des jeunesses so-
clal-démocrates.
Il participe au premier congrès de
l’Internationale communiste à Mos
cou en 1922.
M. Zanotocky est élu député de
. -, - — .‘un des voisins
mais, faute de preuves, la police n’a
pu encore procéder à aucune inculpa
tion. Elle possède cependant um
empreinte digitale complète du cada
vre que les médecins légistes on '
réussi à reconstituer à l’aide d
quelques petits bouts de peau. D'n
tre part, le signalement reconsti
par les médecins : traits car
tiques : mains très soignées
pieds petits, coïncide avec celu
Welsh. Aussi les détectives che
chent-ils avec acharnement, un coin
inattendu qui échappe normalement à
l’attention d’une ménagère et on le
mari aurait pu poser la main avant sa
disparu’'"-
de politique extérieure
Petit Marocain
36e année
PLUS FORT TIRAGE
DES QUOTIDIENS DU MATTN PARAISSANT AU MAROC
Directeur ;
Antoine MAZZEL.LA
Une motocyclette tombe dans
le canal du Rhône au Rhin
Le conducteur et un bébé de 11 mois' sont tués
à l'Assemblée Nationale française
Rue G. Mt
Publicité
Servict
9-55. U.C.F. 51-56
u Bd de la GW
Rue Lafayette.
MARDI
15 JUIN 1948
Aujourd’hui : Ste Germaine. Demain : Ste Aline
SERVICE MEDICAL. — Dr Abécassis, Caserne'
des Sapeurs-Pompiers, tél. A 04.68
MONTBELIARD, 14 juin. (FP). — avoir heurté le parapet d’un pont à
Une motocyclette sur laquelle avait Colombier-Fontaine.
■ ’ ” * ” ■ ’ M. Monnet et le bébé ont été tués
pris place M. et Mme Monnet et leur
bébé âgé de 11 mois, est tombée dans
le canal du Rhône au Rhin, après ranimée.
sur le coup. Mme Monnet a pu être
141
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u-
la
re
i-
u MAJORITE ENTERINE 1
probablement
les désastreux accords
I e plan Marshall
et le Maroc I
L A réunion de la Commis
sion économique qui s’est
tenue samedi dernier a
eu entre autres pour su-
, jet la participation du Maroc au
i plan Marshall. Une erreur d’in
terprétation ne nous a pas per
mis de dégager, dans notre numé
ro de samedi, toutes les lignes es
sentielles de cette participation.
Elles se résument ainsi : la pres
que totalité des crédits du plan
Marshall sera destinée à l’achat
de biens de consommation, corps
gras, produits pétroliers, thé, ta
bac, produits chimiques ; en re
vanche, les biens d’équipement
sont totalement délaissés. L’autre
aspect essentiel de la participation
du Maroc au plan Marshall, c’est
que le total des crédits alloués ne
permettra pas de dépasser les :
importations de 1947.
Ces deux observations dégagent ;
nettement ce que représente pour :
le Maroc sa participation au plan i
Marshall : d’une part, il ne pour- i
ra pas acheter plus que précé- ;
demment, d’autre part, il est con- ■
damné à acheter des produits de ;
consommation, utiles certes, mais ;
infiniment moins que les machi- ;
nes-outils, que les biens d’équipe- :
ment dont l’industrie du Maroc a ;
besoin. Ce n’est pas être partial :
d’observer que l’opération est net- ;
tement désavantageuse pour le s
pays. 1
Ces constatations que nous fai- =
sons sont d’ailleurs valables au su- =
jet de tous les pays en proie au
plan Marshall. Les U.S.A. enten
dent écouler les produits de con
sommation que leur marché inté
rieur refuse, mais ne veulent ab
solument pas livrer des biens d’é
quipement susceptibles de renfor
cer réellement l’économie des pays
du plan Marshall, c'est-à-dire
qu’ils entendent diriger un ordre
économique à leur profit.
Si donc on ne peut parler d’ai- ë
de réelle du plan Marshall pour s
l’économie marocaine, on peut dès s
maintenant défiftir les charges =
lourdes que la soi-disant aide f
américaine fera peser sur le pays. =
La première, de taille, sera d’im- s
poser au Maroc ce qu’il doit ache- s
ter, car le plan Marshall ressemble =
fort à un diktat économique qui
commande ce que l’on doit de
mander. Ce sont les trusts améri
cains qui décident des besoins pro
fonds des nations.
Autre fait plus grave : le plan
Marshall est un excellent cheval
de Troie pour les hommes d’affai
res américains. Pas plus que les
| autres pays, le Maroc n’échappe à
ce fait. Un pontife du Pa.tronat
français, M. Ricard, ne déclarait-
il pas dernièrement aux représen
tants des industriels marocains
que le plan Marshall était une af- =
faire qui devait être traitée en- f
tre hommes d’affaires et que les f
contacts avec les industriels et I
banquiers américains devaient s’in- |
tensifier.
En outre, en dehors de ces vues |
alléchantes, on sait que les U.S.A., =
h la faveur du plan Marshall, ont i
imposé de véritables commissions =
de contrôle dans la vie intérieure s
économique des nations et que |
ces commissions sont composées, =
comme par hasard, d’hommes d’af- |
fafres, les chefs des trusts gou- s
vernant maintenant directement ë
aux Etats-Unis.
Cette occupation économique ne Ë
laisse d’inquiéter, surtout lorsque 1
l’on sait qu’elle s’accompagne tra- =
ditionnellement d’une autre occu
pation, encore plus désagréable,
celle des généraux.
Dernier fait, particulier au Ma
roc, qui s’occupera en définitive
de sa participation au plan Mar
shall ? M. Ricard déclarait froi
dement qu’il ne savait si ce se
rait le ministère des Affaires
étrangères, celui de la Produc- 1
tion industrielle, ou bien, un com- s
ble, celui des Colonies. « Le Pe
tit Casablancais » lui, ne cache
pas qu’il aimerait un administra
teur qui serait un représentant du
monde des affaires.
En définitive, une bonne affai-
re pour certains, mais pour le Ma
roc une entreprise de dé- r "
pendance et de tutelle.
■ =
P.M.I
SiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiinT
2000 candidats
au Baccalauréat
cette année
au Maroc
La course à la vie
ereau Maroc
HORRIBLE DECOUVERTE
A LA GARE DE L’EST
A PARIS
de Londres
Mais M. Schuman devra ensuite
faire face à un autre problème
celui des salaires et des prix
PARIS, 14 juin. (De notre correspondant Roger MARTIN). —
En dépit des réticences de pure forme manifestées par une partie
de la majorité, il est vraisemblable que le débat de politique extérieure
qui reprendra demain mardi, n’entraînera pas la chute du gouverne
ment. Certes, M. Bidault n’en sortira point grandi, mais il aura « sa »
motion de confiance.
Cet après-midi, au Palais-Bourbon,
on confirmait que l’UDSR, dans sa
majorité, voterait contre le gouver
nement. Quant aux Radicaux, ils bé
néficieront une fois de plus de la li
berté de vote.
Les Socialistes n’ont pas encore pris
officiellement position ; ils attendent
que M. Georges Bidault leur apporte
quelques nouvelles précisions. Ce
n’est pas être un stratège de la po-
M. Bidault répondra
cet après-midi
aux interpellateurs
PARIS, 14 juin. — L’Assemblée
Nationale, après avoir examiné de-
' main matin le projet sur les loyers
consacrera une troisième séance à la
discussion des accords de Londres
sur l’Allemagne. M. Bidault montera
à la tribune pour répondre aux in-
terpellateurs qui, vendredi et same
di derniers ont fait entendre des cri
tiques contre ces accords. On attend
les explications qu’il donnera au su
jet du contrôle de la Ruhr.
Il n’est pas certain que le président
Robert Schuman posera la question
de confiance, car cette pratique à
l’inconvénient d’interrompre les tra
vaux parlementaires pendant un jour
franc et reporterait le vote à jeudi.
Or, le temps presse. Le président du
Conseil pourra vraisemblablement
faire remarquer que le gouvernement
serait dans l’obligation de tenir
compte d’un vote qui lui serait défa
vorable.
EN ALLEMAGNE
Le Conseil économique
bizonal adopte une
nouvelle législation
litique que de prévoir qu’ils soutien
dront le gouvernement.
Si, lors du vote de confiance, les
abstentions ne sont pas nombreuses,
il .est indiscutable que la majorité
sera très faible, mais on prête l’in
tention à certains indépendants de ne
se prononcer ni pour, ni contre.
« L’affaire » extérieure est donc
pratiquement réglée et, du coup, nous
allons abandonner le contrôle de la
production allemande et les répara
tions. Satisfait, content de lui, le
gouvernement abordera alors un au
tre sujet délicat, nous voulons par
ler des salaires et des prix.
Sur ce point, comme sur tous les
autres d’ailleurs, le désaccord entre
les ministres est total. On parle pour
la fin de ce mois d’une hausse de
certains prix et M. Daniel Mayer se
demande s’il pourra, en recevant les
délégations ouvrières, leur dire à nou
veau : « La baisse des prix est en
vue ».
Hier dimanche, le ministre du Tra
vail a reconnu (il y a longtemps que
nous l’avons dit) que la politique de
baisse n’avait pas encore réussi. Pour
ne pas dire qu’elle a totalement
échoué. Le ministre a déclaré tex-
tuellement : « Ou bien la politique
de baisse sera accentuée et réussira,
ou bien certains signes risqueront
d’aggraver, au détriment des salariés,
le déséquilibre entre les prix et les
salaires ». Malheureusement, ce dé
séquilibre s’est accentué depuis plu
sieurs mois et même les plus chauds
partisans du gouvernement, voire mê
me des ministres, ne croient plus à
la baisse. La démagogie du Cabinet
Schuman ne prend plus et le pré
sident du Conseil, qui s’en rend comp
te, fait claironner par son parti que
la baisse des prix doit se réaliser.
Au grand désarroi de M. René Mayer
qui réplique : « Ma politique, c’est
celle du gouvernement unanime ».
M. Robert Schuman, qui affirmait hier
« Nous ne recourrons à aucun artifi
ce pour durer », devra se souvenir
dans les jours à venir qu’il a pro
mis de faire baisser les prix.
Son expérience (sic) se soldant par
un fiasco, il ne pourra plus répon
dre par la négative aux légitimes re
vendications des salariés.
fiscale
FRANCFORT, 14 juin. — Le Con
seil économique bizonal a adopté à
l’unanimité moins quatre voix com
munistes le projet de loi concernant
une nouvelle législation provisoire
en matière fiscale. Cette loi entrera
en vigueur aussitôt après la réfor
me monétaire qui doit intervenir très
prochainement.
Le projet de loi a été soumis à
l’approbation des généraux Clay. ei
Robertson qui pourront apporter il’é-
• WASHINGTON. — La Cour d’Ap
pel des Etats-Unis a confirmé le ju
gement condamnant à un an de pri
son et mille dollars d’amende, M. Ger-
hardt Eisier, membre du Parti Com
muniste américain, pour « outrage au
Congrès ».
ventuelies modifications.
Conseil
Economique a adopté d’autre part
une résolution insistant sur
ce de la réforme monétaire.
Ce matin, les gouverneurs
res britannique et américain
l’urgen-
militai-
se sont
entretenus avec les autorités alle-
mandes de la bizone des points es-
sentiels du problème allemand et, en
particulier, de la prochaine réfor
me monétaire en Allemagne.
A Ce sujet. le président du Comité
exécutif de la Bizone a démenti ca
tégoriquement que les généraux
Clay et Robertson aient tenté une
dernière démarche auprès des auto
rités soviétiques afin que la réfor
me monétair c soit étendue aux qua
tre zones d’occupation.
Les travailleurs de l’électricité
ont tenu à Casablanca
leur troisième congrès
Tandis que la Fédération des
Chambres de Commerce allait, sa
medi, « pique-niquer » au barrage
d’Im Fout, les travailleurs de l’E
clairage et des Forces Motrices ou
vraient leur- 3ème congrès au Pa
lais des Conférences, à Casablanca.
Ce Congrès de travail réunissait 60
délégués venus de tous les points
du Maroc, d’Oujda à Agadir, repré
sentant plus de 3.000 travailleurs et
cadres des entreprises de production
transport et distribution d’électricité
au Maroc.
Après que le secrétaire du Syndi
cat E.E.M. de Casablanca eut souhai
té la bienvenue à tous les délégués
M. Aloccio, secrétaire général de la
Fédération, présenta le rapport mo
ral. Il s’éleva contre les scissionistes
et fit appel à tous ses camarades
pour qu’ils restent groupés et unis
dans leur Fédération.
Il présenta ensuite un rapport d’ac
tivité complet détaillant point par
point le processus de ce qui fut
la principale activité du Bureau fé
déral depuis le dernier Congrès :
l’élaboration du statut du personnel.
Il stigmatise l’attitude du directeur
des T. P. qui s’employa à retarder
l’application de ce statut.
Ce rapport, très applaudi, futadop.
té à l’unanimité.
L’après-midi eut lieu la discussion
des rapports : orientation syndicale,
( SUITE PAGE DEUX )
| 'lllItlItlIIIIHItlIIIIIIIIttlIItlIIIIIIIIIIIII'
S
i
MATELAS SIMMONS
A RESSORTS toutes dimensions
VENTE :
PALAIS DU MOBILIER
18 Bd Liberté - 63 Bd Gare, Casa
Rabat, Meknès, Fez, Marrakech
L'AUGMENTATION
Un cadavre
de femme
Plus de 2.000 candidats — 2.021
exactement — se sont présentés au
Baccalauréat cette année au Maroc
affrontant cette épreuve redoutée
qui sanctionne de longues années
d’études.
Voici le nombre des «impétrants»
dans chaque centre : Casablanca
669 ; Rabat : 617 ; Meknès : 201 ;
Fès : 176 ; Oujda : 135 ; Marrakech:
126 ; Tanger : 61 ; Mazagan : 36.
Combien d’entre eux passeront-
ils le cap ?
Le Comité de Contrôle
de Tanger aurait désigné
le successeur de l’amiral
Magalhaes-Correa
Une personnalité
hollandaise
aurait été nommée
TANGER, 14 juin (DNCP).
Au
cours de sa séance du 10 mars, le
Comité de Contrôle avait pris acte
de la démission de l’amiral Luis
Magalhaes Correa, administrateur de
la zone internationale qui « devait
cesser ses fonctions dans quelques
mois ».
D’après certaines rumeurs, le Co
mité de Contrôle se serait occupé, au
cours de sa dernière séance, de dé
signer le successeur. Il semblerait
que ce soit une personnalité hollan
daise qui ait été nommée au poste
d’administrateur.
Il semble néanmoins certain que
l’amiral Luis de Maghalhaes Correa
restera à son poste jusqu’à l’arrivée
de son successeur.
LONDRES autorise la repri
se des relations commer
ciales entre l'Allemagne
occidentale et l'Espagne
LONDRES, 14 juin. — Le sous-se.
crétaire d’Etat britannique aux Affai
res étrangères a annoncé cet après-
midi aux Communes que le gouverne
ment britannique avait autorisé les
autorités de la bizone à reprendre les
relations commerciales avec l’Espa
gne.
du prix du blé
est confirmée !
LES HAUSSES
successives du blé
au Maroc
1939 • 144 frs
1946 .... 896 —
1947 ... 1336 -
1948 .... 2000 (?)
1800 frs d‘acompte en attendant le prix
définitif qui sera le prix français dimimié
d'un abattement forfaitaire de 200 frs.
Jeudi dernier, les seuls dans la presse du Maroc, nous
annoncions la prochaine augmentation du prix du blé. Un
communiqué officiel confirme entièrement cette nouvelle.
RABAT, 14 juin (R.G.)
Les
conditions de fixation du prix du
blé pour la prochaine campagne ont
été étudiées au cours de diverses
conférences, qui se sont tenues à
CEOR TRADITION
LUTTE
■ LA P.
"TYCLA
PARTICIPENT AU LA
L’EXPOSITION INTERNATIONALE DE LA FEMME. — Récem
ment, au Palais des Expositions, Porte de Versailles, a été inaugurée
l’Exposition Internationale de la Femme.
Voici Madame Irène Joliot-Curie et Madame Eugénie Cotton, Pré
sidente de la F. D. I. F., visitant le stand de la Yougoslavie.
UNE INCONNUE, LA SUÈDE
Si vous voulez manger^
du poisson sucré
allez à STOCKHOLM !
UN GRAND
REPORTAGE
par Didier
VILETTE
du « Petit Marocain »
TRE passeport, Monsieur ?... Merci. Voici vos tickets d’alimentation (pain, beurre, viande) pour
quatre jours ; si vous restez plus longtemps, vous en demanderez d’autres..; »
« — Rien à déclarer ?» « — Non. » « — Ouvrez vos valises... »
Me voici pendant près d’une demi-heure aux prises avec un douanier dont le moins qu’on puisse
dire c’est qu’il n’est pas aimable.... Rien n’échappe à son œil inquisiteur ; sans oublier les quelques
boites de conserves que j’avais emportées comme provisions de route, qu’il secoue et retourne en tous sens.
Mais, au fait ! Qui donc m’avait affirmé que la Suède était un pays qui ne manquait de rien ?
Qui m’avait expliqué que les Suédois accueillaient tout particulièrement bien les Français ?
La campagne, aux environs de Stockholm, bois et lacs.
A moins que je ne fasse erreur,
qu’un douanier suédois ne soit pas
n’importe quel Suédois, que ration
nement et « ne manquer de rien »
ne soient pas contradictoires, l’a Suè
de n’est pas telle que — comme la
plupart des gens — je l’avais ima
ginée.
« Keep the left », me dit enfin
le douanier en guise d’au-revoir :
« Tenez votre gauche ». Car il faut
vous préciser qu’entre autres parti
cularités, ïa Suède a celle d’être le
seul pays avec l’Angleterre où la
circulation se fait à gauche. Et com
me un détail en entraîne un autre,
le sens giratoire est également inver
sé ; il en est de même dans les
immeubles pour les portes tournantes
et les portes tout court qui s’ouvrent
dans l’autre sens (...que celui auquel
nous sommes habitués). On enfile son
manteau par le bras gauche, etc...
Aucun doute n’est possible : la Suè
de est un pays où tout est à gauche...
mais au sens physique seulement.
600 kilomètres de solitude
Les 600 kilomètres qui nous sépa
rent de Stockholm me permettront de
prendre l’habitude de tout faire à
l’envers. 600 kilomètres pendant les
quels j’ai l’impression d’être déjà dans
l’antichambre du Grand Nord.
Rien de commun avec les pays que
je venais de traverser, même avec
le Danemark. Des bois et des lacs
’à perte de vue* De place en place,
souvent séparées de 20 ou 30 kms,
une maison isolée, moderne manifes
tation du « Saloon » cher aux films
américains et qui est tout à la fois:
( SUITE PAGE DEUX )
LE CALME REGNE
sur tous les fronts en Palestine
JERUSALEM, 14 juin. — En Palestine, le calme règne sur tous les
fronts. On ne signale aujourd’hui ni incident, ni violation de la trêve.
Le Comte Bernadotte, médiateur
de l’O.N.U., s’est rendu aujourd’hui
à Tel Aviv où il a conféré avec M.
Moshe Shertock, ministre des Affai
res étrangères de l’Etat d’Israël. Il
se rendra demain au Caire où il en-
contrera
'représentants
Palestine. La présidence des com
munautés Israélites, dit ce commu
niqué, remercie les volontaires mais
ne peut prendre leur demande en
considération, étant donné qu’aucun
enrôlement n’est effectué pour la
Palestine.
avait été
déposé à
la consigne
La tête de la vic
time ne se trouvait
pas dans la malle
tragique
(24/092._
arisien duPetit Marôcai
HOTEL RITZ
venus en Egypte à l’occasion de la '
réunion du Comité politique de la
Ligue Arabe.
A Washington, un porte-parole
du Département d’Etat a déclaré au
jourd’hui que 3 appareils « Beach-
craft » ont été mis à la disposition
du comte Bernadotte. D’autre part,
a ajouté le porte-parole, une deman
de- du comte Bernadotte concernant
trois navires a été transmise au se
crétaire à la Défense nationale, M.
James Forrestal, qui étudie encore
la question, au sujet de laquelle le
Département d’Etat a donné un avis
très
favorable.
à
LA SITUATION
des fonctionnaires
en Afrique du Nord
..examinée au cours d'une
conférence
à l'Hôtel Matignon
PARIS, 14 juin. — Cet après-midi,
18 h., une conférence d’informa-
PARIS, 14 juin. — (De nos ser
vices parisiens) :
LE PLUS GRAND
DES HOTELIERS
ON vient de célébrer à Paris,
le cinquantenaire de l’Hôtel
| Ritz. Monsieur César Ritz, fon-
= dateur de l’hôtel qui porte son
f nom, hôtel célèbre dans le
f monde entier est mort en 1918
i mais depuis, sa veuve qui est
| toujours vivante a '
| garder le prestige de la maison.
César Ritz fut
ment l’inventeur
tenu à sauve-
incontestable-
de la cuisine
| moderne, il fut aussi l’inventeur
| du coup de fusil. Pensez qu’en
| 1898, il lança, si l’on peut dire.
Ile repas à cinq cents francs (qua
rante mille francs de nos jours).
UN MENU DE SIEGE
^9EST en 1870 que César Ritz
fit ses débuts en France, il
composa à l’époque ce menu dont
les animaux du Jardin des Plan
tes firent les frais. C’était mie
dant le siège...
Tête d’âne farcie
Consommé d’éléphant.
Ragoût de kangourou.
Râble d’ours rôti, sauce poi
vrade.
Cuissot de loup grand veneur
Chameau grillé à l’Anglaise
Chat garni de rats
Pâté d’antilope truffée.
Passe encore pour l’âne, l’élé
phant et le kangourou, mais les
rats, pouah !
Et pourtant Mme Ritz affirme
que ce repas fit le régal d’une
élégante (sic) société.
N’insistons pas, il faudrait bien
de la place pour relater les anec
dotes qui rendirent célèbre le plus
grand, des hôteliers.
LES PRIX DE DEAUVILLE
E T passons à un autre sujet. Je
vous annonce que du 17 au
28 août à Deauville, on va décer
ner le prix Maurice Chevalier, le
prix Edith Piaf, le prix Bourvil,
le prix Tino Rossi et le prix Lu
cienne Boyer.
Mais oui. Si le Concourt ne
vaut que cinq mille francs, cha
cun de ces prix vaudra vingt-
cinq mille francs. Ils seront dé
cernés aux auteurs et composi
teurs de chansons inédites (com
me le nom de chaque parrain de
catégorie l’indique) fantaisiste,
réaliste, comique, charme, valse
et diction,
Une entrevue
Ibn Seoud-Abdullah ?
LE CAIRE, 14 juin (F.P.) — Le
« Journal d’Egypte » annonce d’Am
man que le roi Abdullah a demandé
une entrevue au roi Ibn Séoud. Le
roi de Transjordanie serait disposé
à se rendre en Arable séoudite. Les
premiers commentaires relatifs à
cett e information qui n’a reçu jus
qu’à présent aucune confirmation
officielle, soulignent l’importance
d’une telle rencontre, susceptible Ta.
mener une détente entre les deux
souverains arabes rivaux et d’ouvrir
la voie à une solution sur le plan
arabe du problème de Palestine. •
Pas d'enrôlement
pour la Palestine, en Italie
ROME, 14 juin (F.P.) — L’union
des communautés Israélites d’Italie
publie un communiqué annonçant
qu’elle a reçu de nombreuses deman
des de citoyens italiens désirant
"‘onmoer done los trmnes inives de
tion a réuni à l’Hôtel Matignon MM.
Jean Biondi, secrétaire d’Etat à îa
présidence du Conseil, chargé de la
Fonction publique ; Naegelen, gou
verneur général de l’Algérie, et Jean
Mons. résident général en Tunisie.
Cette réunion a été consacrée à
l’examen de la situation des fonc
tionnaires en Afrique du Nord.
M NEW-YORK. — Le gouvernement
américain a demandé hier au- tribu
nal' fédéral de prendre une ordon
nance judiciaire interdisant la grève
décidée par les magins de. Commerce;
Eaud„Carmes
C esi un excellent réconfortant
pendant les mauvaises traversées.
Paris et à Rabat. Le Conseil d’Admi
nistration de l’O.C.I.B., consulté sur
cette importante question au cours
de sa séance du 9 juin, a émis de
son côté des avis qui ont été soumis
au gouvernement.
La résidence générale a retenu
les éléments principaux suivants :
— le souci de développer la pro
duction du blé qui subit, de
puis quelques années au Ma
roc, une régression très in
quiétante ;
— la nécessité d harmoniser dans
une certaine
des céréales
Nord, selon
qui ont été
cou rager les
mesure les prix
en Afrique du
les déclarations
faites pour en-
ensemencements
à l’automne dernier ;
— l’obligation d’obtenir,
une commercialisation
après
aussi
complète que possible, une
Importation considérable de
blé exotique pour assainir to
talement la situation des cé
réales au Maroc.
Il a été décidé que les producteurs
du Maroc, livrant leur blé aux or
ganismes stockeurs, bénéficieront du
prix que recevra le producteur mé
tropolitain, déduction faite d’un
abattement forfaitaire de 200 frs par
quintal. Un paiement provisoire de
1800 francs par quintal sera versé
Immédiatement à la livraison et une
ristourne, égale à la différence entra
cet acompte et le prix obtenu par
l’application de la règle ci-dessus,
sera éventuellement payée aux li
vreurs aussi bien Marocains qu'Eu
ropéens dès que le prix métropolitain
sera connu.
Les textes règlementaires paraîtront
prochainement au « Journal Offi
ciel ».
Ainsi on a, cette année, comme les
années précédentes usé de la même
méthode paresseuse : le prix du
blé marocain est établi en fonction
du prix français, malgré les consi
dérables différences qui séparent
les deux agricultures (Salaires, im
pôts, carburants etc--.).
On a même aggravé la méthode
Jusqu’à présent on prenait le prix
français diminué des frais d’appro
che. Comme cette année le prix mé
tropolitain s’établira autour de 2.200
francs et que les frais d’approche
sont de l’ordre de 300 francs par
( SUITE PAGE DEUX )
PARIS, 14 juin (F.P.). — Un des
employés de la consigne de la gare
de l’Est, attiré par l’odeur épouvan
table que dégageait une malle de
fer déposée samedi dernier, l’ouvrit
et découvrit à l’intérieur un corps
de femme coupé en morceaux, nu et
enroulé dans une serviette.
Il alerta immédiatement le com
missaire spécial de la gare de FEst
qui a commencé son enquête, tan
dis qu’un cordon d’agents écartait
à grand 'peine les curieux qui s’at
troupaient pour tenter d’apercevoir
ïa malle sinistre : une cantine pein
te en gris fer.
A 14 h. 45, le commissaire Pi-
naut et l'officier de police Casa
nova, de la brigade criminelle, ac
compagnés de plusieurs inspecteurs,
sont arrivés à la consigne de la
gare de l'Est afin de procéder aux
premières constatations. Peu après,
les journalistes ont pu apprendre que
la tête du cadavre ne se trouvai,
pas dans la malle.
H semble que le cadavre soit ce-
lui d’une femme blonde âgée de 45
ans environ. Malgré l’état de dé
composition avancée du corps, Fi- '
dentification judiciaire a pu rele
ver des empreintes digitales.
Le cadavre était couché sur le
ventre dans la malle. Il semble que
les membres supérieurs et inférieurs
aient été sectionnés à Faide d’un
hachoir. Le ventre porte une pro
fonde blessure verticale. Le corps
a été transporté à l’Institut médico-
légal.
La malle dans laquelle il était
enfermé mesure 85 cms de longueur,
45 de largeur et 40 de hauteur. El
le est peinte en bleu à l’intérieur.
D’autre part, les
12 employés de la
gare de l’Est, qui
trois équipes, ont
que la malle a été
dépositions des
consigne de la
se succèdent en
permis ' d’établir
déposée dans la
au cours de la-
journée de samedi,
quelle 337 voyageurs se sont pré-
sentés à la consigne.
L’employé qui l'a enregistrée se
souvient seulement qu’elle a été
amenée par un porteur de là [Ire.
% PARIS. — On apprend de bonne
source que, pour la première fois
depuis sa détention, l’ex-maréchaï Pé
tain est souffrant. Mais on dément au
ministère de la Justice les informa
tions selon lesquelles l’état de santé
de l’ex-maréchal Pétain se serait su
bitement aggravé et donnerait de.
inquiétudes à son médecin.
HIER, A PRAGUE,
M. Clément GOTTWALD
de la République Tchécoslovaqu
M. Antonin ZAPOTOCKY a été chargé
de former le nouveau gouvernement
PRAGUE, 14 juin. — En présence
de tous les membres du Parlement,
des dignitaires de l’Etat et des mem
bres du corps diplomatique, M.
Gottwald a été élu ce matin, par ac
clamations, président de la Républi
que.
Lorsque, après son élection, M.
Gottwald est entré dans la salle Vla-
dislav, il a été salué par les vivats
des députés, après quoi il a prêté
serment en ces termes : « Je jure
sur mon honneur' et ma conscience
d’être fidèle à la République Démo.
cratique et Populaire Tchécoslova
que. Je remplirai mes devoirs en
conscience, impartialement, selon la
volonté du peuple, dans son intérêt
et celui de la nation. Je serai le
gardien des lois constitutionnelles et
des autres. »
La séance fut levée peu après, tan
dis que sonnaient à toute volée les
cloches de la cathédrale de Saint-
Guy dans laquelle un « Te Deum » fut
chanté en présence de M. Gottwald
et des personnalités officielles.
S’adressant à la foule peu après
18 heures, le président Gottwald a
déclaré notamment : « Après le fé
vrier victorieux et le 30 mai mémo
rable, nous pouvons être assurés que
la souveraineté du peuple sera dans
ce pays suprême loi. A ceux qui, à
l’étranger, nous accusent d’un manque
de démocratie, nous répondons :
« Jamais nous n’avons eu, chez nous
autant de démocratie qu’aujourd’hul
II est beaucoup de ces États démocra
tiques qui pourraient nous envier.
Pour rien au monde nous ne chan
gerions cette démocratie pour une
autre. »
M. Gottwald exhorta ensuite ses
compatriotes à remplir le plan bien
nal avant le 28 octobre pour s’atta
quer alors à un plan quinquennal.
« Nous demandons beaucoup à nos
paysans, poursuivit le président, afin
que tous aient à manger sans avoir
besoin d’importer. Nous demandons
beaucoup à l’intelligence : des in
ventions pratiques, une administra
tion simple et rapide, un chant pour
scander nos pas. Nous demandons
beaucoup à nos commerçants : nous
leur demandons de bien servir le
peuple des travailleurs. Je promets
d’être à vos côtés dans votre tra
vail et je suis persuadé que vous se
rez aussi tous avec moi et le gou.
vernement et que, de cette façon,
noos conserverons et renforcerons no.
Kladno après l’entrée des Allemands
en Tchécoslovaquie en mars 1939. Le
comité central illégal du Parti Com
muniste tchèque décide d’envoyer M.
Zapotoeky à l’étranger, mais celui-ci
est arrêté à la frontière le 10 avril
Il est déporté finalement à Sachsen
Hausen.
M. Zapotoeky rentre à Prague en
1945 et est élu le 8 juin de la me
me année président de la C.G.T. tché
coslovaque. Il occupait dans le der
nier cabinet de M. Gottwald le post
de vice-président du Conseil.
SCOTLAND YARD à la
recherche d’une preuve..
Un homme coupé
en morceaux attend
depuis sept mois
d‘être identifié
Parce qu'elle est bonne m
nagère Mme Welsh évi
tera-t-elle d'être inculpée
du meurtre de son mari ?
PARIS, 14 juin. (De nos services
parisiens). — La section des em
preintes digitales de Scotland Yard
fouille depuis des jours une mai
son à la recherche d’une surface
que l’essuie-meuble d’une ménagère
diligente aurait pu oublier depuis
plus de sept mois. En effet,( si le
police trouve dans cette maison
l’empreinte d’un certain doigt d’hon
me, elle aura résolu le mystère d
« meurtre du golf ».
Albert Welsh aiguilleur au et
min de fer britannique âgé de qu
rante six ans a disparu de la ma
son qu’il occupe sur le golf de Po
ters Bar depuis sept mois. Or 1
police croit l’avoir
tre grande conquête de février,
nité du peuple des travailleurs
villes et des campagnes. »
Le nouveau président
du Conseil
Ru
des
morceaux » dans la
de golf voici quatre
Les soupçons se
femme de Welsh et
retrouvé « en
mare du terrain
semaines.
portent sur la
D’autre part M. Antonin Zapotoc-
ky vient d’être chargé par le pré
sident Gottwald de former le gou
vernement.
M. Zapotoeky est né à Zakolany,
près de Kladno. A 16 ans,( il entra
dans l’organisation des jeunesses so-
clal-démocrates.
Il participe au premier congrès de
l’Internationale communiste à Mos
cou en 1922.
M. Zanotocky est élu député de
. -, - — .‘un des voisins
mais, faute de preuves, la police n’a
pu encore procéder à aucune inculpa
tion. Elle possède cependant um
empreinte digitale complète du cada
vre que les médecins légistes on '
réussi à reconstituer à l’aide d
quelques petits bouts de peau. D'n
tre part, le signalement reconsti
par les médecins : traits car
tiques : mains très soignées
pieds petits, coïncide avec celu
Welsh. Aussi les détectives che
chent-ils avec acharnement, un coin
inattendu qui échappe normalement à
l’attention d’une ménagère et on le
mari aurait pu poser la main avant sa
disparu’'"-
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