Titre : Le Petit Marocain
Éditeur : Petit Marocain (Casablanca)
Date d'édition : 1948-06-16
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344696449
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 16 juin 1948 16 juin 1948
Description : 1948/06/16 (A36,N9928). 1948/06/16 (A36,N9928).
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t5132188j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-96197
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/01/2022
MISE EN SCENE DE DERNIERE HEURE ?
GRAVE ACCIDENT DE MINE A MNTIÈRES
Tandis que M. Bidault était sur
la sellette à ‘Assemblée Nationale
36’ année No : $
6 FRAP .
Rue U. Mercie, t sa
publicité : Aget te
LE PLUS FORT TIR AGF DES QUOTIDIENS DU MATIN PARAISSANT AU MAROC
l’el. A. 59-55. C.C.P. 51-50
Marocaine. Bd de la Car >
Services parisiens : 213. Rue Lafayette.
MERCREDI
16 JUIN 1948
Directeur ar
Antnine MAZTRI
4
Aujourd’hui : Ste-Aline — Demain :St-Herv2
SERVICE MEDICAL. — Dr Zniber, Caserne des
Sapeurs Pompiers, Tél. A 04.68. ’ 1
E
De mystérieux entretiens
LA GREVE DES USINES BERGOUGNAN
A CLERMONT-FERRAND
UN
ALES, 15 juin. (F.
d’hui dans la mine de
et 36 blessés. La cage
MORT — 36 BLESSES
P.). — Un grave accident s’est produit aujour-
Molières, au cours duquel un mineur a été tué
de l’ascenseur étant inutilisable, on décida de
ramener les mineurs à la surface par un train à crémaillère qui remonte
une pente longue d’un kilomètre et de 30% de déclivité. Au bout de
400 mètres, le câble du train se rompit et ce dernier fit marche arrière.
400
et
finalement buter à la vitesse de 100 km. à l’heure contre les
parois de la galerie.
ON MAJORE LE PRIX DU BLE SANS ATTENDRE ! MAIS.
néti-
dé-
e de
tient
arce
rna-
xale
, le
for-
li le
ven-
ren-
aute
mer
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se sont déroulés
Violentes collisions
Le PROBLEME de AUGMENTATION
à Londres et Francfort
entre les forces de police
et les grévistes
QUI REÇOIVENT DES RENFORTS
de la ration de pain reste posé
AMHHHiiainiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
L'Ü.R.S.S
On peut et on doit donner aux habitants
du Maroc une ration bien supérieure
aux 250 grs. prévus par l’Administration
PARIS, 15 juin (de notre corres
pondant Roger MARTIN). — Le dé
bat de politique extérieure s’est pour
suivi cet après-midi et cette nuit au
Palais-Bourbon. Nous ne reviendrons
pas sur les interventions dont nos
lecteurs liront le résumé par ailleurs.
Nous nous attarderons', par contre, sur
les réactions des débats dans les pays
étrangers. M. Robert Schuman ne po
sera sans doute pas la question de
confiance, mais par contre, il deman
dera au Parlement de se prononcer
en faveur de la motion que ne man
queront pas de proposer les groupes
de la majorité.
Sans doute le président du Con
seil dira-t-il une fois de plus aux
parlementaires : « Un vote de dé
fiance entraînerait la démission du
gouvernement. » . Le président du
Conseil et le ministre des Affaires
étrangères ne semblent pas prendre
très au sérieux les avertissements des
députés qui sont intervenus jusqu’ici
et qui ont dénoncé le danger que re
présente pour la France l’abandon du
contrôle de la production de la Ruhr
et des réparations ; ils sont, parait-
il. plus sensibles aux appels « déses
pérés » des Angio-Américains.
Le journal « Le Monde », qui prend
discrètement là défense de M. Geor
ges Bidault, publiait cet après-midi
ce titre au-dessous d’une dépêche d’un
de ses correspondants à Washington:
« Un rejet des accords de Londres
par la France embarrasserait beau
coup le général Marshall ».
Même point de vue exprimé par
les Anglais d’après une dépêche de
Londres.
Bien gentils, nos alliés, mais pen
sent-ils que pour ne faire aucune
peine à M. Marshall, la France va
demain abandonner ses droits ? Que
M. Bidault et le gouvernement aient
accepté les conditions de Londres, c’est
hélas ? une triste réalité. Mais ni les
Américains ni les Anglais ne pour
ront empêcher des voix françaises de
s’élever contre cet abandon.
Tous les Français qui ont souffert
de la guerre
et ils sont nom-
breux — ont lu avec indignation au-
jourd'hui ces lignes reproduites par
certaine presse, lignes empruntées au
« New-York Times » : Les efforts de
l’Europe occidentale sont compromis
par la France qui, contre l’opinion la
plus éclairée et contre son propre
gouvernement, ne tient compte que
de sa propre faiblesse et néglige la
force de l’Europe. Il faut espérer que
le sens français des réalités finira
par prévaloir et que le peuple fran
çais entendra les avertissements de
M. Bidault. Car si l’Europe occiden
tale ne peut être bâtie sans la Fran
ce, elle ne peut pas non plus l’être
sans l'Allemagne. »
...d'où le ministre des Affaires
étrangères espère recevoir
des nouvelles sensationnelles
PARIS, 15 juin. (De nos services parisiens). — Tandis que M. Bidault
était sur la sellette à l’Assemblée Nationale, de mystérieux entretiens
se déroulaient à Londres et Francfort.
On apprenait en effet au cours du débat sur la politique étrangère
que d’une part, M. Jean Chauvel, secrétaire général au Ministère des
Affaires Etrangères, s’était entretenu à deux reprises avec M. Bevin,
et que d’autre part, le général Kœnig participait à Francfort à une
réunion ultra-secrète avec les généraux Clay et Robertson.
M. Jean Chauvel, disait-on, faisait
un voyage-éclair. Parti de Paris,
pour Londres, dans la matinée, il
avait pu s’entretenir avec M. Lewis
Douglas, ambassadeur des U.S.A. à
Londres et il avait « contacté »
plusieurs hauts fonctionnaires du
Foreign Office, dont notamment M.
William Strang, secrétaire général
permanent aux affaires allemandes.
D’autre part, les entretiens de
Francfort auraient eu pour objet,
selon une dépêche de l’agence
France-Presse, les modalités de la
future réforme monétaire en Al
lemagne. Les décisions qui devaient
être prises seraient, disait-on en
core, gardées dans le plus grand se
cret.
Il paraissait probable, dans la
soirée, que M. Bidault attendrait
pour répondre aux interpellateurs
les résultats notamment du voyage
de M. Chauvel à Londres. On par
lait de l'annonce par M. Bidault
de « nouvelles sensationnelles » au
cas où ces conversations obtien
draient les résultats espérés par le
ministre des Affaires étrangères.
Cependant, à Londres, un porte-
parole du Foreign Office a fait cette
déclaration : « Il paraît certain que
l’information selon laquelle la
Grande-Bretagne et les Etats-Unis
considèrent les accords de Londres
comme n’étant pas sujets à révision
correspond à la réalité. »
Aujourd'hui, Conseil
des Ministres
PARIS,
seil des
M. P.-H.
15 juin. (FP). — Au Con-
Ministres de demain matin
.. .. ... Teitgen soumetra un projet
de loi portant extension de la sécu
rité sociale aux militaires. Mme Poin.
En français, cela s’appelle du chan
tage. Vouloir contraindre la France à
accepter le relèvement de l'Allema-
gne, c’est tout de même dépasser tou
tes les limites permises '. Nous cons
taterons quant à nous que le journal |
américain reconnaît que la France i
n’approuve pas les recommandations
de la Conférence de Londres. Et pour | gués de la situation internationale.
so-Chapuis proposera
projet de loi portant
reaux d’aide sociale
proposera la création
tional du Tourisme.
l’adoption d’un
création de, bu-
et M. Pineau
d’un Centre na-
M. Bidault entretiendra ses collé
nous, seul cela compte. -
LA SEANCE DE L'ASSEMBLEE NATIONALE
«H faut savoir dire no »
...déclare
de son
M. LOUIS MARIN au cours
intervention.
PARIS, 15 juin — I'Assemblée Na- « Le contrôle prévu pour la Ruh;
tionale a repris cet après-midi, sou. est illusoire, ajoute M. Marin. On ne
• ■ ----- ... * parle pas des réparations, et quan;
la présidence de M. Herriot, la dis
cussion des interpellations sur les ac
cords de Londres.
Le premier orateur, M. Mutter (non
inscrit) déplore l'abandon des posi
fions françaises et demande une mo
dification complète des accords de Lon
dres.
M. Géraud-Jouve (socialiste) déve
loppe ensuite la position du groupe «
socialiste. Il insiste tout spécialement ,
sur la nécessité de rendre plus effi- ;
cace le contrôle de la production char- |
bonnière allemande. En conclusion.
Il déclare que les accords de Lon
dres marquent « un progrès réel »
mais qu’ils doivent être améliorés à
la demande de la France.
M. Gaboril (radical) qui parle en
suite, souligne 'à son tour les modifi
cations qu’il convient d’apporter aux
recommandations sur l’Allemagne.
M. Paul Bastid (radical) regrette
les conditions dans lesquelles s’est en
gagé le débat. Après avoir analysé
dans leur détail, en les critiquant,
les recommandations de Londres, M.
Paul Bastid affirme qu’il n’est pas
possible de résoudre le problème al
lemand en dehors de l’unité européen
ne.
à la sécurité, les articles qui n’en
parlent pas la compromettent et ceux
qui en parlent n’ajoutent rien à c<
qui est. »
M. Marin estime que le ministre a
abandonné la thèse française et lui
reproche d’avoir manqué d’énergie.
( SUITE PAGE DEUX )
DES CENTRES ENVIRONNANTS
Les ouvriers qui résistent victorieusement à des
attaques au gaz lacrymogène occupent
toujours l'usine principale
Les blessés sont nombreux de part et d'autre
CLERMONT-FERRAND, 15 juin (F.P.). — Les pourparlers entre
le Comité de Grève des établissements Bergougnan et les pouvoirs
publics, qui avaient repris cet après-midi à 16 heures, ont été inter
rompus un quart d’heure plus tard, les pouvoirs publics ayant estimé
inacceptables les contre-propositions faites par les grévistes.
Violents orages
sur l'Angleterre
Plusieur quartiers de Londres
ont été inondés
LONDRES, 15 juin. — De violents
orages ont éclaté hier au-dessus de
la Grande-Bretagne, faisant d’im
portants dégâts. Plusieurs quartiers
de Londres ont été inondés et la rou
te Londres-Folkestone a été coupée.
AUX U.S.A.
LE TIERS PARTI
DE M. WALLACE
ne pourra pas participer
aux élections préliminaires
à la Présidence !
WASHINGTON, 15 juin. — Le tiers
parti de M. Wallace ne pourra pas
participer aux éleclions préliminai
res à la Présidence, un jugement
de la Cour Suprême de l’Etat d’Okla-
borna décidant qu’il n’est pas consi
déré comme un parti politique aux
termes de la loi électorale.
donne son accord
à la convocation
d'une conférence
danubienne
Si la Résidence générale s’est hâtée d’augmenter le prix du blé,
elle n’est pas pressée de faire connaître ses décisions en ce qui concerne
le taux de la ration de pain.
Nos lecteurs savent qu’au cours de la réunion, mercredi dernier à
Rabat, du Conseil d’Administration de l’Office Chérifien Interprofession
nel du Blé, l’Administration a fait part de son intention de porter notre
ration quotidienne de 200 à 250 grammes.
« Le contrôle prévu pour
la Ruhr est illusoire »
...déclare M. Louis MARIN
Puis M. Louis Marin (indépendant)
qui succède à M. Bastid, étudiant le
résumé des experts, lui reproche no
tamment d’être détaché du réel et
d’appartenir
souligne que
pas un vain
Saxons sont
croire. « On
au domaine du rêve. Il
le danger allemand n’est
mot, comme les Anglo-
maintenant portés à le
nous dit seulement, dé-
clare-t-il, qu’il faut considérer com
me des égaux des hommes qui n’ont
qu’un seul regret : celui d’avoir per
du la guerre, et qui nous ont depuis
longtemps montré ce dont ils étaient
capables.
Vers 17 h. 30, d’importantes for
ces de police ont pris position aux
abords immédiats des usines Ber.
gougnan. Les sirènes des princi-o
les usines de la ville ont alors re-
tenti, invitant ainsi les ouvriers à
venir renforcer les grévistes. Des
ouvriers des usines Michelin, ré
pondant à l’appel, se sont rendus
sur les lieux.
A 20 h. 30, les grévistes occu
paient toujours les locaux.
A minuit trente, les grévistes oc
cupent toujours l’usine principale,
cependant que les forces de police
sont aux abords immédiats de cet
te usine.
Vers 23 heures, une échauffourée
s’est produite entre la police et les
grévistes venant en renfort. Les po
liciers ont fait usage de gaz ‘acry-
mogènes. Les grévistes qui sont à
l’intérieur de l’usine ont lancé d’au
tre part sur les forces de police
des boulons pesant plusieurs cen
taines de grammes. On signale des
blessés assez sérieusement atteints
des deux côtés.
Aux dernières nouvelles, l'échauf.
fourée qui s’est déroulée ce soir
aurait été provoquée par une voi
ture de tourisme qui est passée de
vant l’usine. Les grévistes, croyant
avoir affaire à une voiture de po
liciers l’ont attaquée et la police
serait intervenue pour dégager le
conducteur. Les grévistes ont ré
pliqué à l’aide de projectiles di
vers.
La police ayant usé de gaz 1 acry-
mogènes, les grévistes ont égale-
nfent riposté par l’emploi du même
gaz. L/échauffourée devint sérieu
se. Les occupants de l’usine ayant
actionné les sirènes, d’importants
renforts d’ouvriers se sont rendus
sur les lieux. Les policiers ont été
attaqués avec des bouteilles rem
plies d’acide sulfurique.
A 23 heures, la situation était
grave. Les grévistes recevaient des
renforts venus de certaines villes
de la région par camions, cepen
dant que de nouveaux contingents
de gendarmes étaient envoyés sur
les lieux.
..QUI SE TIENDRA
LE 30 JUILLET
WASHINGTON, 15 juin.
Le
gouvernement soviétique a accepté
la proposition des Etats-Unis rela
tive à la convocation d’une Con
férence Danubienne, le 30 juillet
1948.
En acceptant cette proposition,
l’U.R.S.S. a accepté la participation
de l’Autriche à cette conférence
«en qualité de consultant », dé
clare le Département d’Etat.
L’U.R.S.S. propose également que
cette conférence n’ait pas lieu à
Belgrade, mais dans la capitale de
l’un des pays danubiens partici
pants.
Augmentation dérisoire, augmen
tation insuffisante qui ne corres
pond pas aux disponibilités prévues
Comment se pose le problème ?
Il faut trouver, pour ravitailler
les rationnaires du Maroc, 3 millions
et demi de quintaux de blé.
Le gouvernement compte en ob
tenir 800.000 des colons, 1.000.000 à
1.500.000 de la France en échange
d’orge, quintal pour quintal. Le
reste doit être fourni par les pro
ducteurs marocains, à qui on de
mande de rembourser en blé, au
prix officiel, les sommes prêtées en
cours d’année par les coopératives,
ce qui est une forme déguisée de
collecte.
La part demandée aux colons est
beaucoup trop faible : 800.000 quin ¬
taux seulement, alors que la récolte
est estimée à 1.800.000 quintaux !
Si l’on tient compte des stocks
existants, et si les colons livrent
intégralement leurs blés, on dé
passe largement les 3.500.000 quin
taux nécessaires.
Dans ces conditions, on compren
drait mal que la ration ne fut por
tée qu’à 250 grammes.
A moins que l’on ne tienne à
entretenir le marché noir du pain
qui se pratique actuellement !
L’évolution du conflit palestinien
LE MEDIATEUR DE L’O.H »
s'entretient au Caire «(
les délégués des pays arabes
W HAMBOURG. — Tout trafic et pas
sage entre les zones britannique et
soviétique a été interrompu par les
autorités soviétiques de Bergen, sur
la route qui relie Hambourg à Magde-
bourg.
LE CAIRE, 15 juin. — Le comte Bernadette est arrivé au Caire,
venant de l’ile de Rhodes, où il a établi son quartier général. Le média
teur de l’O.N.U. s’entretiendra dans la capitale égyptienne avec les
délégués des pays arabes qui ont assisté ce matin dans cette ville à
une réunion du Comité politique de la Ligue Arabe et des chefs des
état-majors.
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| Une belle Inconnue : SUÈDE 48 ()
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uiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiî?
Epargnée par la guerre, elle a vu, la paix revenue, fondre
ses réserves d’or en quelques mois.
...et les Suédois regrettent le temps où ils étaient les plus
grands consommateurs de café du monde.
OIS-JE le confesser publiquement ? Moi qui suis d’ordinaire honnête à en être bete, je me suis
conduit à Stockholm comme le premier resquilleur venu : il me fallait bien trouver des tickets
d’alimentation, ayant mangé
ne voulant faire à l’Administration
ouverte à mes éventuels successeurs
Faut-iî en conclure, pour autant
que le Suédois mange un jour sui
deux ? Certes, non. Le rationnement
est même bien moins sévère qu’en
France. Mais dans un pays qui igno
re les grandes « platées » de pom
mes de terre ou de pâtes, les légu
mes (denrée importée, donc très chè
re), le Français arrive mal à satis-
en douze jours la ration de trois semaines... J’y suis parvenu, mais
suédoise nulle peine, même légère — et désirant laisser la porte
— je me garderai bien de révéler ma méthode.
Un reportage
de Didier VILETTE
faire son appétit avec 230 grammes
de pain par jour, un plat de viande
ou de charcuterie tous les deux jours
w OSLO. — Le Concours internatio
nal des affiches touristiques organisé
à Oslo a été gagné par un jeune
Français de 17 ans.
w ROME. — L’Institut Central des
Statistiques annonce que la popula
tion italienne est passée de 45.667.000
habitants en 1946 à 46.126.000 habitants
en 1947.
w NEW-DELHI. — M. Daniel Levi.
ambassadeur de France, et le Pandit
Nehru, premier ministre indien, ont
signé hier un accord libérant les avoirs
bloqués et les propriétés séquestrées
en France et dans les territoires d’ou
tre-mer d’une part et aux Indes d’au
tre part, à la suite de l’état de guerre
et de l’occupation en France et en
Indochine.
w PARIS. — M. Yves Chataigneau,
ambassadeur de France à Moscou et
Mme, ont quitté hier Paris pour la
capitale de l’U.R.S.S.
® TURIN. — La grève générale se
poursuit dans le calme. Les ouvriers
sont sur les lieux de travail’ mais
font Ta grève des bras croisés. Des
piquets de l’armée protègent toutes
le s entreprises. On ne déplore aucun
incident mais la situation reste ten
due.
w BERLIN. — L’Agence ADN, sous
licence soviétique, annonce que 13
millions 100.000 Allemands se sont
déjà inscrits sur les listes du réfé
rendum pour l’unité.. L’annonce pré
cise que le nombre de voix néces
•■aire pour demander un plébiscite est
dépassé de près du triple.
w DAKAR. — L’avion dans lequel le
haut-commissaire en AOF se rendait
à Abidjan a, par suite des mauvai
ses conditions atmosphériques, fait
un atterrissage forcé hier à Free
town (Sierra-Leone). Au moment, de
repartir, l’appareil a eu un accident
Tous les passagers sont indemnes.
w OTTAWA. — Une arme suscepti
ble de transporter une bombe atomi
que à plus de 1500 km, est à l’étude
sous la direction des gouvernements
britannique et australien, déclare un
rapport du Bureau du haut-commis-
saire d’Australie à Ottawa. Le coût
initial des recherches est évalué a
10 millions de dollars. On précise
que les expériences se poursuivent à
l’intérieur de la steppe australienne
depuis presque deux ans.
w LYON. — Les dirigeants au Con
seil national de la Fédération des
Travailleurs du Textile de France
et d’outre-mer, qui tient actuelie-
ment ses assises à Lyon ont annoncé
que le 27e Congrès national de la
Fédération se tiendrait dans cette
ville du
au 19 juin prochain.
Le Congre., réunira
500 de
légués de France et des pays d’outre
mer. j
VICTOIRE FRANÇAISE
A PRAGUE
Une phase de la rencontre de
football France-Tchécoslovaquie qui
s’est déroulée à Prague, et au cours
de laquelle la France a triomphé
par 4 buts à 0. Baratte en pleine
action, vient de shooter dans la
foulée. (Photo Intercontinentale).
PROCHAINE REPRISE des
négociations commerciales
anglo-soviétiques
LONDRES, 15 juin. — M. Harold
Wilson a annoncé la reprise très pro
chaine des négociations commerciales
anglo-soviétiques. Il a précisé que
les Russes avaient répondu favora
blement à l’invitation britannique et
que les négociations se déroule
raient. à Londres.
Selon fAgence Reuter, le secrétai
re général de la Ligue, Azzam Pa
cha, aurait demandé au médiateu
de l’O.N.U. d’organiser ce soir au
Caire une réunion amicale de toi
les hommes d'État arabes.
Selon cette même agence, les dé-
-ézués arabe : proposeront une divi.
- Palestine en plusieurs ré-
large représentation auiono-
sien de
gions a
et 30 grammes de matières grasses
quotidiens.
Ces restrictions affectent peu les
Suédois qui sont avant tout privés
de café. Avant la guerre, la Suède
en était le plus grand consommateur
du monde avec une moyenne de 8
kilogs par habitant et par an. On
ne peut plus en acheter aujourd’hui
que 375 grammes par mois. Et les
restaurants servent un mélange au
goût saumâtre que nous connaissons
trop bien.
Il n’y a guère plus de thé. Peu
de sucre : environ 1 kg. par mois.
Peu de savon, etc...
Le marché noir n’existe pour ainsi
dire pas, sauf pour la viande. Je
suis cependant assez facilement par
venu à acheter du beurre dans une
épicerie avec des tickets réservés au
restaurant. lî m’a suffi d’ajouter une
petite prime sous forme d’une quan.
tité
équivalente de viande et de pain...
Pas d'autos le samedi
et le dimanche
Les restrictions alimentaires ne sont
pas les seules. Les automobiles n’ont
pas le droit de circuler le samedi et
le dimanche ; depuis le 1er avril
l’essence est sévèrement contingen
tée : l’attribution mensuelle est d’u
ne quarantaine de litres. La séche
resse de l’été dernier a provoqué une
grave crise de l’électricité ; rinter-
diction d’éclairer les vitrines et les
enseignes lumineuses donne à Stoc
kholm. (a nuit, l’aspect d’une ville
morte
(SUITE PAGE 3)
(1) Voir « Petit Marocain » du 15 juin.
me, sui le modèle des cantons suis
ses.
Après
PERRUQUE VIVANTE
En visitant récemment la Foire-
Exposition de Bordeaux, le Prési-
ces conversations, le comte i
Bernadotte doit se rendre jeudi à i — - --e-sayt « P* vvsa
Tel-Aviv pour s’entretenir avec les • cet apiculteur coiffé de cette éton-
dent de la République a pu voir
membres du gouvernement d’Israël. 1 cante « perruque » d’abeilles.
A Lake-Surcess, M. Faris el Khou- • — — ■ ---------------
ri, président du Conseil de Sécurité. :
8 annoncé officieusement qu’il avait i
télégraphié rux Juifs et” aux Arabes 1
d’envoyer directement ieurs protes- ■
tâtions au comte Bernadotte.
D’autre part, M. Gromyko a déclaré
au Conseil de Sécurité que "U.R.S.S.
avait l’intention d’envoyer cinq of
ficiers comme observateurs en Pales
fine.
Le Conseil de Sécurité
décide le contrôle
de l'immigration
Par ailleurs, le Conseil de Sécurité
sur la proposition de son président,
a décidé de donner suite à la de
mande du comte Bernadette, d’un con
trôle de l’immigration au Moyen-
Orient, en rappelant à tous les États
les clauses de la résolution de la trê
ve, relatives à l’immigration et en
demandant la coopération des Etats.
Au Foreign Office, ‘a Londres, on
déclare que le gouvernement britan
nique, répondant à la demande for
mulée par le comte Bernadotte, a ac
cepté en principe de mettre des
avions et des navires à la disposi
tion des observateurs désignés par
l’O.N.U. pour veiller à l’exécution de
la trêve en Palestine.
On confirme également de même
source que le gouvernement britanni
que ne fournira pas d’observateurs.
Les relations anglo-juives
TEL-AVIV, 15 juin (F.P.). — Le
« Palestine Post » a publié hier et
aujourd’hui des articles laissant pré
voir une amélioration progressive des
relations anglo-juives et une recon
naissance « de facto » de l’Etat d’Is-
raël par la Grande-Bretagne à l’au
tomne prochain.
(SUITE PAGE 2)
LA FEDERATION
DU 3™e COLLEGE
se réunira samedi
et dimanche prochains
à Rabat
La Fédération du 3ème collège se
réunira à nouveau à Rabat samedi et
dimanche prochains. Les délégués
étudieront la position à prendre au
prochain Conseil du gouvernement
à la suite des récentes mesures de
hausses prises par la Résidence.
J.000 DOCKERS
en grève à Londres
LONDRES, 15 juin. — 3.000 doc-
Kers de Londres ont cessé le travail
aujourd’hui, immobilisant plus de
15 navires. Ce mouvement de grè
ve a été déclenché en signe de soli
darité avec 11 dockers qui avaient
été frappés d’une suspension d’une
semaine.
UNE FORTERESSE
volante disparaît
> au-dessus
de l’Atlantique
7 personnes se trouvaient
à son bord
LISBONNE, 15 juin. (FP). — Selon
des informations en provenance des
Açores, une forteresse volante amé-
ricaine qui avait décollé hier de
l'aéroport de Santemaria en direc
tion de la Corse a disparu au-des
sus de l’Atlantique.
Cette forteresse avait envoyé un
message par radio pour demander
des secours en précisant qu’un de
ses moteurs était en flammes. Le
dernier appel de demande de se
cours a été capté à 8 heures.
Sept personnes se trouvaient à
bord de l’appareil. Des avions sont
partis à la recherche de la forteresse.
L’AFFAIRE DE LA GARE DE L’EST
Retrouvera -t- on
l’homme en gris
...qui fit déposer la malle macabre à
consigne en recommandant : « Ne
mettez pas trop loin... ;
la
PARIS, 15 juin. (De nos services parisiens). — Comme vous le
savez, les policiers de la gare de l’Est ont découvert avant-hier, dans
une cantine déposée à la consigne, le corps sans tête d’une femme.
L’affaire a fait sensation et si aujourd’hui on essaie de relever
des empreintes sur la malle macabre, il n’est pas dit que l’assassin
sera facilement découvert.
On ne sait rien de spécial en
hors du récit que voici :
Le récit du préposé
à la consigne
de-
e Dimanche matin dit Briquelet le
préposé à la consigne en joignant
mon poste, mes camarades de servi-
ce me signalèrent qu’une odeur dé
sagréable semblait venir de la tra
vée. Encore un gars du marché noir
avons-nous pensé, qui transporte
soit de la triperie soit des peaux.
I Lundi matin ,en passant devant la
eut Marôcai
HISTOIRE DE FOU
PARIS, 15 juin. — (De nos ser
vices parisiens) :
L'HOMME QUE TOUTES
LES POLICES RECHER-
TNT ETAIT EN
PRISON
CE sacré Pierrot-le-Fou en a fait
de belles. Cet homme que
toutes les polices du monde re
cherchaient, était en prison de
puis dix neuf mois. Tel qu’on
vou s le dit. La nouvelle a fait
sensation hier, à Paris et les
moins satisfaits étaient sans con
teste, les secrétaires de rédaction
des quotidiens du soir. Finies les
belles éditions spéciales pour an
noncer : « Pierrot le Fou a été
eu à Marseille » où à Gênes on
i Bruxelles.
La police était sur les dents
iepuis deux ans. A tous les pos
es frontières on vous regardait
L’avancement, annonçait triom
phant : « Je sais où il est, son
arrestation ne saurait tarder ».
Comme quoi, les indicateurs sont
souvent des plaisantins.
Or, tandis qu’on le cherchait et
que l’on publiait sa photo en
long et en large voire même en
travers, le redoutable gangster
coulait des jours heureux, si l’on
peut dire, dans une prison de
France.
Il devait bien rire et sans doute
se disait-il : « Je suis dans le
seul endroit où l’on. ne viendra
ïamais me chercher » Sacré far-
eur !
Un jeune reporter qui annon
ait le mois passé « Je l’ai vu à
Pigalle dans un restaurant et j’ai
bavardé avec lui », doit être que!
que peu gêné aujourd’hui.
IERROT PAS SI FOU
me
des
qui a empoisonné les mala
de Mâcon et passer les me-
bien de face ou de
chaque individu était
Pierrot le Fou.
BONNE MINE
LA semaine passée un
re qui n’est pas
profil car
sensé être
commissai.
mûr pour
EN vérité Pierre Lautrel arrêt,
sous le pseudonyme de Pier
rot le Docteur (sic) était en fai
Pierre Carrot c’est-à-dire Pierrot-
le-Fou. C’est très clair. Et il ne
reste plus à la police qu’à se ren
dre en prison pour arrêter l’hom'
nattes aux poignets de l’individu
qui vient de déposer à la gare de
l’Est une malle sanglante.
UNE RIBAMBELLE
DE PIERROT-LE-FOU
^INSI allait se terminer, croyait-
on le roman du fameux ban
dit. Mais voici qu’on apprend,
en dernière heure que le Pierrot
le Fou détenu à la prison d’Au
xerre depuis près de 20 mois ne
serait pas le Pierrot le Fou que
recherche la police. Il s e nomme
rait effectivement Pierre Carrot,
■dors que le véritable « Pierrot »
serait le nommé Pierre Loutrel.
On déclare, à la police, que, de
même que l’expression « gang des
traction-avant » est utilisée cha
que fois qu’une Citroën sert à
commettre une agression, le sur-
nom de Pierrot le Fou est porte
car de nombreux chefs de bandes
Saura-t-on un jour lequel de
ces « fous » est le véritable 2
Pour le moment, ce sont les poli
ciers qui n’ont plus leur tête à
eux. .
'laiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiliiluiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii'iiiiiiiiiiiiniiitniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiiiHimiHiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiitHiiiiiiiniiitiijiiiiiniiiiiiiiiHiiiiiiiiiiiiiiNiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiiiiii
travée l’odeur me sembla de plus en
plus insupportable ,en examinant les
colis qui étaient déposés, je m’aper
çus que de la cantine déposée same
di, un mince filet rouge s’échappait
s’étalant sur le sol. J’y trempai mon
doigt, à ne pas en douter, c’était du
sang. Soulevant la malle je me ren
dis compte en la secouant, qu’il y
avait comme un léger ballotement,
j’appelai alors mon chef de service
qui lui-même alerta le chef des vor-
leurs. D’un commun accord, ils dé
cidèrent d’appeler la police.
Les déclarations du porteur
de la malle macabre
Quant à Colard porteur de la mal
le macabre, il déclare :
« Il était entre 12 h. 25 et 12 h
35 lorsque samedi, une traction avant
noire dont je n’ai pas pu distinguer
les numéros minéralogiques, s'arrèta
devant le hall des départs-banlieue.
Un homme descendit de la voiture.
C’était un homme, destingué, parais
sant avoir une qe rantaine d’années,
il était râblé et mesurait environ 1
m. 70 à 1 m. 75, son complet gris-
clair était d-excellente coupe, il oor-
tait également un chapeau dont je ne
me souviens plus de la couleur, mais
elle devait être grise également car
la couleur de son chapeau ne jurait
pas avec celle de son complet. L’hom.
me, d’après mes souvenirs, n’avait
aucun signe distinctif pour moi, H
me semble que c’était soit un profes
seur soit un carabin d’après son ai
lure. Quant au chauffeur de la trac
tion, je n’y ai vraiment pas fait at
tention et je serais incapable de le
décrire.
« L'homme en complet gris me hé.
Ja : « Voulez-vous transporter cette
cantine à la consigne ? » j’ouvris la
porte arrière de la traction et je pris
des -deux mains la cantine qui était
posée sur le plancher même à .'ar
rière de la Citroën, elle était lour
de de 50 à 60 kilos. J’ai l’habitude
d’évaluer les différents poids. Je po
sai le colis à terre et allai chercher
un peu plus loin, mon diable (cha
riot). Comme je m’apprêtais à por
ter le colis à la consigne banlieue,
l’homme m’interpellea assez rudement
et me dit : « Portez le plutôt à la
consigne des grandes lignes car je
prends ce soir à 19 heures, le train
de Strasbourg ».
« Ne la placez pas trop loin, dit
l’inconnu au préposé à la consigne,
je prends le train ce soir ».
GRAVE ACCIDENT DE MINE A MNTIÈRES
Tandis que M. Bidault était sur
la sellette à ‘Assemblée Nationale
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E
De mystérieux entretiens
LA GREVE DES USINES BERGOUGNAN
A CLERMONT-FERRAND
UN
ALES, 15 juin. (F.
d’hui dans la mine de
et 36 blessés. La cage
MORT — 36 BLESSES
P.). — Un grave accident s’est produit aujour-
Molières, au cours duquel un mineur a été tué
de l’ascenseur étant inutilisable, on décida de
ramener les mineurs à la surface par un train à crémaillère qui remonte
une pente longue d’un kilomètre et de 30% de déclivité. Au bout de
400 mètres, le câble du train se rompit et ce dernier fit marche arrière.
400
et
finalement buter à la vitesse de 100 km. à l’heure contre les
parois de la galerie.
ON MAJORE LE PRIX DU BLE SANS ATTENDRE ! MAIS.
néti-
dé-
e de
tient
arce
rna-
xale
, le
for-
li le
ven-
ren-
aute
mer
près
nti-
rois
fois
ais
rent
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Ilini
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fes-
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lus
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nu-
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se sont déroulés
Violentes collisions
Le PROBLEME de AUGMENTATION
à Londres et Francfort
entre les forces de police
et les grévistes
QUI REÇOIVENT DES RENFORTS
de la ration de pain reste posé
AMHHHiiainiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
L'Ü.R.S.S
On peut et on doit donner aux habitants
du Maroc une ration bien supérieure
aux 250 grs. prévus par l’Administration
PARIS, 15 juin (de notre corres
pondant Roger MARTIN). — Le dé
bat de politique extérieure s’est pour
suivi cet après-midi et cette nuit au
Palais-Bourbon. Nous ne reviendrons
pas sur les interventions dont nos
lecteurs liront le résumé par ailleurs.
Nous nous attarderons', par contre, sur
les réactions des débats dans les pays
étrangers. M. Robert Schuman ne po
sera sans doute pas la question de
confiance, mais par contre, il deman
dera au Parlement de se prononcer
en faveur de la motion que ne man
queront pas de proposer les groupes
de la majorité.
Sans doute le président du Con
seil dira-t-il une fois de plus aux
parlementaires : « Un vote de dé
fiance entraînerait la démission du
gouvernement. » . Le président du
Conseil et le ministre des Affaires
étrangères ne semblent pas prendre
très au sérieux les avertissements des
députés qui sont intervenus jusqu’ici
et qui ont dénoncé le danger que re
présente pour la France l’abandon du
contrôle de la production de la Ruhr
et des réparations ; ils sont, parait-
il. plus sensibles aux appels « déses
pérés » des Angio-Américains.
Le journal « Le Monde », qui prend
discrètement là défense de M. Geor
ges Bidault, publiait cet après-midi
ce titre au-dessous d’une dépêche d’un
de ses correspondants à Washington:
« Un rejet des accords de Londres
par la France embarrasserait beau
coup le général Marshall ».
Même point de vue exprimé par
les Anglais d’après une dépêche de
Londres.
Bien gentils, nos alliés, mais pen
sent-ils que pour ne faire aucune
peine à M. Marshall, la France va
demain abandonner ses droits ? Que
M. Bidault et le gouvernement aient
accepté les conditions de Londres, c’est
hélas ? une triste réalité. Mais ni les
Américains ni les Anglais ne pour
ront empêcher des voix françaises de
s’élever contre cet abandon.
Tous les Français qui ont souffert
de la guerre
et ils sont nom-
breux — ont lu avec indignation au-
jourd'hui ces lignes reproduites par
certaine presse, lignes empruntées au
« New-York Times » : Les efforts de
l’Europe occidentale sont compromis
par la France qui, contre l’opinion la
plus éclairée et contre son propre
gouvernement, ne tient compte que
de sa propre faiblesse et néglige la
force de l’Europe. Il faut espérer que
le sens français des réalités finira
par prévaloir et que le peuple fran
çais entendra les avertissements de
M. Bidault. Car si l’Europe occiden
tale ne peut être bâtie sans la Fran
ce, elle ne peut pas non plus l’être
sans l'Allemagne. »
...d'où le ministre des Affaires
étrangères espère recevoir
des nouvelles sensationnelles
PARIS, 15 juin. (De nos services parisiens). — Tandis que M. Bidault
était sur la sellette à l’Assemblée Nationale, de mystérieux entretiens
se déroulaient à Londres et Francfort.
On apprenait en effet au cours du débat sur la politique étrangère
que d’une part, M. Jean Chauvel, secrétaire général au Ministère des
Affaires Etrangères, s’était entretenu à deux reprises avec M. Bevin,
et que d’autre part, le général Kœnig participait à Francfort à une
réunion ultra-secrète avec les généraux Clay et Robertson.
M. Jean Chauvel, disait-on, faisait
un voyage-éclair. Parti de Paris,
pour Londres, dans la matinée, il
avait pu s’entretenir avec M. Lewis
Douglas, ambassadeur des U.S.A. à
Londres et il avait « contacté »
plusieurs hauts fonctionnaires du
Foreign Office, dont notamment M.
William Strang, secrétaire général
permanent aux affaires allemandes.
D’autre part, les entretiens de
Francfort auraient eu pour objet,
selon une dépêche de l’agence
France-Presse, les modalités de la
future réforme monétaire en Al
lemagne. Les décisions qui devaient
être prises seraient, disait-on en
core, gardées dans le plus grand se
cret.
Il paraissait probable, dans la
soirée, que M. Bidault attendrait
pour répondre aux interpellateurs
les résultats notamment du voyage
de M. Chauvel à Londres. On par
lait de l'annonce par M. Bidault
de « nouvelles sensationnelles » au
cas où ces conversations obtien
draient les résultats espérés par le
ministre des Affaires étrangères.
Cependant, à Londres, un porte-
parole du Foreign Office a fait cette
déclaration : « Il paraît certain que
l’information selon laquelle la
Grande-Bretagne et les Etats-Unis
considèrent les accords de Londres
comme n’étant pas sujets à révision
correspond à la réalité. »
Aujourd'hui, Conseil
des Ministres
PARIS,
seil des
M. P.-H.
15 juin. (FP). — Au Con-
Ministres de demain matin
.. .. ... Teitgen soumetra un projet
de loi portant extension de la sécu
rité sociale aux militaires. Mme Poin.
En français, cela s’appelle du chan
tage. Vouloir contraindre la France à
accepter le relèvement de l'Allema-
gne, c’est tout de même dépasser tou
tes les limites permises '. Nous cons
taterons quant à nous que le journal |
américain reconnaît que la France i
n’approuve pas les recommandations
de la Conférence de Londres. Et pour | gués de la situation internationale.
so-Chapuis proposera
projet de loi portant
reaux d’aide sociale
proposera la création
tional du Tourisme.
l’adoption d’un
création de, bu-
et M. Pineau
d’un Centre na-
M. Bidault entretiendra ses collé
nous, seul cela compte. -
LA SEANCE DE L'ASSEMBLEE NATIONALE
«H faut savoir dire no »
...déclare
de son
M. LOUIS MARIN au cours
intervention.
PARIS, 15 juin — I'Assemblée Na- « Le contrôle prévu pour la Ruh;
tionale a repris cet après-midi, sou. est illusoire, ajoute M. Marin. On ne
• ■ ----- ... * parle pas des réparations, et quan;
la présidence de M. Herriot, la dis
cussion des interpellations sur les ac
cords de Londres.
Le premier orateur, M. Mutter (non
inscrit) déplore l'abandon des posi
fions françaises et demande une mo
dification complète des accords de Lon
dres.
M. Géraud-Jouve (socialiste) déve
loppe ensuite la position du groupe «
socialiste. Il insiste tout spécialement ,
sur la nécessité de rendre plus effi- ;
cace le contrôle de la production char- |
bonnière allemande. En conclusion.
Il déclare que les accords de Lon
dres marquent « un progrès réel »
mais qu’ils doivent être améliorés à
la demande de la France.
M. Gaboril (radical) qui parle en
suite, souligne 'à son tour les modifi
cations qu’il convient d’apporter aux
recommandations sur l’Allemagne.
M. Paul Bastid (radical) regrette
les conditions dans lesquelles s’est en
gagé le débat. Après avoir analysé
dans leur détail, en les critiquant,
les recommandations de Londres, M.
Paul Bastid affirme qu’il n’est pas
possible de résoudre le problème al
lemand en dehors de l’unité européen
ne.
à la sécurité, les articles qui n’en
parlent pas la compromettent et ceux
qui en parlent n’ajoutent rien à c<
qui est. »
M. Marin estime que le ministre a
abandonné la thèse française et lui
reproche d’avoir manqué d’énergie.
( SUITE PAGE DEUX )
DES CENTRES ENVIRONNANTS
Les ouvriers qui résistent victorieusement à des
attaques au gaz lacrymogène occupent
toujours l'usine principale
Les blessés sont nombreux de part et d'autre
CLERMONT-FERRAND, 15 juin (F.P.). — Les pourparlers entre
le Comité de Grève des établissements Bergougnan et les pouvoirs
publics, qui avaient repris cet après-midi à 16 heures, ont été inter
rompus un quart d’heure plus tard, les pouvoirs publics ayant estimé
inacceptables les contre-propositions faites par les grévistes.
Violents orages
sur l'Angleterre
Plusieur quartiers de Londres
ont été inondés
LONDRES, 15 juin. — De violents
orages ont éclaté hier au-dessus de
la Grande-Bretagne, faisant d’im
portants dégâts. Plusieurs quartiers
de Londres ont été inondés et la rou
te Londres-Folkestone a été coupée.
AUX U.S.A.
LE TIERS PARTI
DE M. WALLACE
ne pourra pas participer
aux élections préliminaires
à la Présidence !
WASHINGTON, 15 juin. — Le tiers
parti de M. Wallace ne pourra pas
participer aux éleclions préliminai
res à la Présidence, un jugement
de la Cour Suprême de l’Etat d’Okla-
borna décidant qu’il n’est pas consi
déré comme un parti politique aux
termes de la loi électorale.
donne son accord
à la convocation
d'une conférence
danubienne
Si la Résidence générale s’est hâtée d’augmenter le prix du blé,
elle n’est pas pressée de faire connaître ses décisions en ce qui concerne
le taux de la ration de pain.
Nos lecteurs savent qu’au cours de la réunion, mercredi dernier à
Rabat, du Conseil d’Administration de l’Office Chérifien Interprofession
nel du Blé, l’Administration a fait part de son intention de porter notre
ration quotidienne de 200 à 250 grammes.
« Le contrôle prévu pour
la Ruhr est illusoire »
...déclare M. Louis MARIN
Puis M. Louis Marin (indépendant)
qui succède à M. Bastid, étudiant le
résumé des experts, lui reproche no
tamment d’être détaché du réel et
d’appartenir
souligne que
pas un vain
Saxons sont
croire. « On
au domaine du rêve. Il
le danger allemand n’est
mot, comme les Anglo-
maintenant portés à le
nous dit seulement, dé-
clare-t-il, qu’il faut considérer com
me des égaux des hommes qui n’ont
qu’un seul regret : celui d’avoir per
du la guerre, et qui nous ont depuis
longtemps montré ce dont ils étaient
capables.
Vers 17 h. 30, d’importantes for
ces de police ont pris position aux
abords immédiats des usines Ber.
gougnan. Les sirènes des princi-o
les usines de la ville ont alors re-
tenti, invitant ainsi les ouvriers à
venir renforcer les grévistes. Des
ouvriers des usines Michelin, ré
pondant à l’appel, se sont rendus
sur les lieux.
A 20 h. 30, les grévistes occu
paient toujours les locaux.
A minuit trente, les grévistes oc
cupent toujours l’usine principale,
cependant que les forces de police
sont aux abords immédiats de cet
te usine.
Vers 23 heures, une échauffourée
s’est produite entre la police et les
grévistes venant en renfort. Les po
liciers ont fait usage de gaz ‘acry-
mogènes. Les grévistes qui sont à
l’intérieur de l’usine ont lancé d’au
tre part sur les forces de police
des boulons pesant plusieurs cen
taines de grammes. On signale des
blessés assez sérieusement atteints
des deux côtés.
Aux dernières nouvelles, l'échauf.
fourée qui s’est déroulée ce soir
aurait été provoquée par une voi
ture de tourisme qui est passée de
vant l’usine. Les grévistes, croyant
avoir affaire à une voiture de po
liciers l’ont attaquée et la police
serait intervenue pour dégager le
conducteur. Les grévistes ont ré
pliqué à l’aide de projectiles di
vers.
La police ayant usé de gaz 1 acry-
mogènes, les grévistes ont égale-
nfent riposté par l’emploi du même
gaz. L/échauffourée devint sérieu
se. Les occupants de l’usine ayant
actionné les sirènes, d’importants
renforts d’ouvriers se sont rendus
sur les lieux. Les policiers ont été
attaqués avec des bouteilles rem
plies d’acide sulfurique.
A 23 heures, la situation était
grave. Les grévistes recevaient des
renforts venus de certaines villes
de la région par camions, cepen
dant que de nouveaux contingents
de gendarmes étaient envoyés sur
les lieux.
..QUI SE TIENDRA
LE 30 JUILLET
WASHINGTON, 15 juin.
Le
gouvernement soviétique a accepté
la proposition des Etats-Unis rela
tive à la convocation d’une Con
férence Danubienne, le 30 juillet
1948.
En acceptant cette proposition,
l’U.R.S.S. a accepté la participation
de l’Autriche à cette conférence
«en qualité de consultant », dé
clare le Département d’Etat.
L’U.R.S.S. propose également que
cette conférence n’ait pas lieu à
Belgrade, mais dans la capitale de
l’un des pays danubiens partici
pants.
Augmentation dérisoire, augmen
tation insuffisante qui ne corres
pond pas aux disponibilités prévues
Comment se pose le problème ?
Il faut trouver, pour ravitailler
les rationnaires du Maroc, 3 millions
et demi de quintaux de blé.
Le gouvernement compte en ob
tenir 800.000 des colons, 1.000.000 à
1.500.000 de la France en échange
d’orge, quintal pour quintal. Le
reste doit être fourni par les pro
ducteurs marocains, à qui on de
mande de rembourser en blé, au
prix officiel, les sommes prêtées en
cours d’année par les coopératives,
ce qui est une forme déguisée de
collecte.
La part demandée aux colons est
beaucoup trop faible : 800.000 quin ¬
taux seulement, alors que la récolte
est estimée à 1.800.000 quintaux !
Si l’on tient compte des stocks
existants, et si les colons livrent
intégralement leurs blés, on dé
passe largement les 3.500.000 quin
taux nécessaires.
Dans ces conditions, on compren
drait mal que la ration ne fut por
tée qu’à 250 grammes.
A moins que l’on ne tienne à
entretenir le marché noir du pain
qui se pratique actuellement !
L’évolution du conflit palestinien
LE MEDIATEUR DE L’O.H »
s'entretient au Caire «(
les délégués des pays arabes
W HAMBOURG. — Tout trafic et pas
sage entre les zones britannique et
soviétique a été interrompu par les
autorités soviétiques de Bergen, sur
la route qui relie Hambourg à Magde-
bourg.
LE CAIRE, 15 juin. — Le comte Bernadette est arrivé au Caire,
venant de l’ile de Rhodes, où il a établi son quartier général. Le média
teur de l’O.N.U. s’entretiendra dans la capitale égyptienne avec les
délégués des pays arabes qui ont assisté ce matin dans cette ville à
une réunion du Comité politique de la Ligue Arabe et des chefs des
état-majors.
P’re
-r-==r«
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' % s: ■ "s ,
| Une belle Inconnue : SUÈDE 48 ()
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1
uiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiî?
Epargnée par la guerre, elle a vu, la paix revenue, fondre
ses réserves d’or en quelques mois.
...et les Suédois regrettent le temps où ils étaient les plus
grands consommateurs de café du monde.
OIS-JE le confesser publiquement ? Moi qui suis d’ordinaire honnête à en être bete, je me suis
conduit à Stockholm comme le premier resquilleur venu : il me fallait bien trouver des tickets
d’alimentation, ayant mangé
ne voulant faire à l’Administration
ouverte à mes éventuels successeurs
Faut-iî en conclure, pour autant
que le Suédois mange un jour sui
deux ? Certes, non. Le rationnement
est même bien moins sévère qu’en
France. Mais dans un pays qui igno
re les grandes « platées » de pom
mes de terre ou de pâtes, les légu
mes (denrée importée, donc très chè
re), le Français arrive mal à satis-
en douze jours la ration de trois semaines... J’y suis parvenu, mais
suédoise nulle peine, même légère — et désirant laisser la porte
— je me garderai bien de révéler ma méthode.
Un reportage
de Didier VILETTE
faire son appétit avec 230 grammes
de pain par jour, un plat de viande
ou de charcuterie tous les deux jours
w OSLO. — Le Concours internatio
nal des affiches touristiques organisé
à Oslo a été gagné par un jeune
Français de 17 ans.
w ROME. — L’Institut Central des
Statistiques annonce que la popula
tion italienne est passée de 45.667.000
habitants en 1946 à 46.126.000 habitants
en 1947.
w NEW-DELHI. — M. Daniel Levi.
ambassadeur de France, et le Pandit
Nehru, premier ministre indien, ont
signé hier un accord libérant les avoirs
bloqués et les propriétés séquestrées
en France et dans les territoires d’ou
tre-mer d’une part et aux Indes d’au
tre part, à la suite de l’état de guerre
et de l’occupation en France et en
Indochine.
w PARIS. — M. Yves Chataigneau,
ambassadeur de France à Moscou et
Mme, ont quitté hier Paris pour la
capitale de l’U.R.S.S.
® TURIN. — La grève générale se
poursuit dans le calme. Les ouvriers
sont sur les lieux de travail’ mais
font Ta grève des bras croisés. Des
piquets de l’armée protègent toutes
le s entreprises. On ne déplore aucun
incident mais la situation reste ten
due.
w BERLIN. — L’Agence ADN, sous
licence soviétique, annonce que 13
millions 100.000 Allemands se sont
déjà inscrits sur les listes du réfé
rendum pour l’unité.. L’annonce pré
cise que le nombre de voix néces
•■aire pour demander un plébiscite est
dépassé de près du triple.
w DAKAR. — L’avion dans lequel le
haut-commissaire en AOF se rendait
à Abidjan a, par suite des mauvai
ses conditions atmosphériques, fait
un atterrissage forcé hier à Free
town (Sierra-Leone). Au moment, de
repartir, l’appareil a eu un accident
Tous les passagers sont indemnes.
w OTTAWA. — Une arme suscepti
ble de transporter une bombe atomi
que à plus de 1500 km, est à l’étude
sous la direction des gouvernements
britannique et australien, déclare un
rapport du Bureau du haut-commis-
saire d’Australie à Ottawa. Le coût
initial des recherches est évalué a
10 millions de dollars. On précise
que les expériences se poursuivent à
l’intérieur de la steppe australienne
depuis presque deux ans.
w LYON. — Les dirigeants au Con
seil national de la Fédération des
Travailleurs du Textile de France
et d’outre-mer, qui tient actuelie-
ment ses assises à Lyon ont annoncé
que le 27e Congrès national de la
Fédération se tiendrait dans cette
ville du
au 19 juin prochain.
Le Congre., réunira
500 de
légués de France et des pays d’outre
mer. j
VICTOIRE FRANÇAISE
A PRAGUE
Une phase de la rencontre de
football France-Tchécoslovaquie qui
s’est déroulée à Prague, et au cours
de laquelle la France a triomphé
par 4 buts à 0. Baratte en pleine
action, vient de shooter dans la
foulée. (Photo Intercontinentale).
PROCHAINE REPRISE des
négociations commerciales
anglo-soviétiques
LONDRES, 15 juin. — M. Harold
Wilson a annoncé la reprise très pro
chaine des négociations commerciales
anglo-soviétiques. Il a précisé que
les Russes avaient répondu favora
blement à l’invitation britannique et
que les négociations se déroule
raient. à Londres.
Selon fAgence Reuter, le secrétai
re général de la Ligue, Azzam Pa
cha, aurait demandé au médiateu
de l’O.N.U. d’organiser ce soir au
Caire une réunion amicale de toi
les hommes d'État arabes.
Selon cette même agence, les dé-
-ézués arabe : proposeront une divi.
- Palestine en plusieurs ré-
large représentation auiono-
sien de
gions a
et 30 grammes de matières grasses
quotidiens.
Ces restrictions affectent peu les
Suédois qui sont avant tout privés
de café. Avant la guerre, la Suède
en était le plus grand consommateur
du monde avec une moyenne de 8
kilogs par habitant et par an. On
ne peut plus en acheter aujourd’hui
que 375 grammes par mois. Et les
restaurants servent un mélange au
goût saumâtre que nous connaissons
trop bien.
Il n’y a guère plus de thé. Peu
de sucre : environ 1 kg. par mois.
Peu de savon, etc...
Le marché noir n’existe pour ainsi
dire pas, sauf pour la viande. Je
suis cependant assez facilement par
venu à acheter du beurre dans une
épicerie avec des tickets réservés au
restaurant. lî m’a suffi d’ajouter une
petite prime sous forme d’une quan.
tité
équivalente de viande et de pain...
Pas d'autos le samedi
et le dimanche
Les restrictions alimentaires ne sont
pas les seules. Les automobiles n’ont
pas le droit de circuler le samedi et
le dimanche ; depuis le 1er avril
l’essence est sévèrement contingen
tée : l’attribution mensuelle est d’u
ne quarantaine de litres. La séche
resse de l’été dernier a provoqué une
grave crise de l’électricité ; rinter-
diction d’éclairer les vitrines et les
enseignes lumineuses donne à Stoc
kholm. (a nuit, l’aspect d’une ville
morte
(SUITE PAGE 3)
(1) Voir « Petit Marocain » du 15 juin.
me, sui le modèle des cantons suis
ses.
Après
PERRUQUE VIVANTE
En visitant récemment la Foire-
Exposition de Bordeaux, le Prési-
ces conversations, le comte i
Bernadotte doit se rendre jeudi à i — - --e-sayt « P* vvsa
Tel-Aviv pour s’entretenir avec les • cet apiculteur coiffé de cette éton-
dent de la République a pu voir
membres du gouvernement d’Israël. 1 cante « perruque » d’abeilles.
A Lake-Surcess, M. Faris el Khou- • — — ■ ---------------
ri, président du Conseil de Sécurité. :
8 annoncé officieusement qu’il avait i
télégraphié rux Juifs et” aux Arabes 1
d’envoyer directement ieurs protes- ■
tâtions au comte Bernadotte.
D’autre part, M. Gromyko a déclaré
au Conseil de Sécurité que "U.R.S.S.
avait l’intention d’envoyer cinq of
ficiers comme observateurs en Pales
fine.
Le Conseil de Sécurité
décide le contrôle
de l'immigration
Par ailleurs, le Conseil de Sécurité
sur la proposition de son président,
a décidé de donner suite à la de
mande du comte Bernadette, d’un con
trôle de l’immigration au Moyen-
Orient, en rappelant à tous les États
les clauses de la résolution de la trê
ve, relatives à l’immigration et en
demandant la coopération des Etats.
Au Foreign Office, ‘a Londres, on
déclare que le gouvernement britan
nique, répondant à la demande for
mulée par le comte Bernadotte, a ac
cepté en principe de mettre des
avions et des navires à la disposi
tion des observateurs désignés par
l’O.N.U. pour veiller à l’exécution de
la trêve en Palestine.
On confirme également de même
source que le gouvernement britanni
que ne fournira pas d’observateurs.
Les relations anglo-juives
TEL-AVIV, 15 juin (F.P.). — Le
« Palestine Post » a publié hier et
aujourd’hui des articles laissant pré
voir une amélioration progressive des
relations anglo-juives et une recon
naissance « de facto » de l’Etat d’Is-
raël par la Grande-Bretagne à l’au
tomne prochain.
(SUITE PAGE 2)
LA FEDERATION
DU 3™e COLLEGE
se réunira samedi
et dimanche prochains
à Rabat
La Fédération du 3ème collège se
réunira à nouveau à Rabat samedi et
dimanche prochains. Les délégués
étudieront la position à prendre au
prochain Conseil du gouvernement
à la suite des récentes mesures de
hausses prises par la Résidence.
J.000 DOCKERS
en grève à Londres
LONDRES, 15 juin. — 3.000 doc-
Kers de Londres ont cessé le travail
aujourd’hui, immobilisant plus de
15 navires. Ce mouvement de grè
ve a été déclenché en signe de soli
darité avec 11 dockers qui avaient
été frappés d’une suspension d’une
semaine.
UNE FORTERESSE
volante disparaît
> au-dessus
de l’Atlantique
7 personnes se trouvaient
à son bord
LISBONNE, 15 juin. (FP). — Selon
des informations en provenance des
Açores, une forteresse volante amé-
ricaine qui avait décollé hier de
l'aéroport de Santemaria en direc
tion de la Corse a disparu au-des
sus de l’Atlantique.
Cette forteresse avait envoyé un
message par radio pour demander
des secours en précisant qu’un de
ses moteurs était en flammes. Le
dernier appel de demande de se
cours a été capté à 8 heures.
Sept personnes se trouvaient à
bord de l’appareil. Des avions sont
partis à la recherche de la forteresse.
L’AFFAIRE DE LA GARE DE L’EST
Retrouvera -t- on
l’homme en gris
...qui fit déposer la malle macabre à
consigne en recommandant : « Ne
mettez pas trop loin... ;
la
PARIS, 15 juin. (De nos services parisiens). — Comme vous le
savez, les policiers de la gare de l’Est ont découvert avant-hier, dans
une cantine déposée à la consigne, le corps sans tête d’une femme.
L’affaire a fait sensation et si aujourd’hui on essaie de relever
des empreintes sur la malle macabre, il n’est pas dit que l’assassin
sera facilement découvert.
On ne sait rien de spécial en
hors du récit que voici :
Le récit du préposé
à la consigne
de-
e Dimanche matin dit Briquelet le
préposé à la consigne en joignant
mon poste, mes camarades de servi-
ce me signalèrent qu’une odeur dé
sagréable semblait venir de la tra
vée. Encore un gars du marché noir
avons-nous pensé, qui transporte
soit de la triperie soit des peaux.
I Lundi matin ,en passant devant la
eut Marôcai
HISTOIRE DE FOU
PARIS, 15 juin. — (De nos ser
vices parisiens) :
L'HOMME QUE TOUTES
LES POLICES RECHER-
TNT ETAIT EN
PRISON
CE sacré Pierrot-le-Fou en a fait
de belles. Cet homme que
toutes les polices du monde re
cherchaient, était en prison de
puis dix neuf mois. Tel qu’on
vou s le dit. La nouvelle a fait
sensation hier, à Paris et les
moins satisfaits étaient sans con
teste, les secrétaires de rédaction
des quotidiens du soir. Finies les
belles éditions spéciales pour an
noncer : « Pierrot le Fou a été
eu à Marseille » où à Gênes on
i Bruxelles.
La police était sur les dents
iepuis deux ans. A tous les pos
es frontières on vous regardait
L’avancement, annonçait triom
phant : « Je sais où il est, son
arrestation ne saurait tarder ».
Comme quoi, les indicateurs sont
souvent des plaisantins.
Or, tandis qu’on le cherchait et
que l’on publiait sa photo en
long et en large voire même en
travers, le redoutable gangster
coulait des jours heureux, si l’on
peut dire, dans une prison de
France.
Il devait bien rire et sans doute
se disait-il : « Je suis dans le
seul endroit où l’on. ne viendra
ïamais me chercher » Sacré far-
eur !
Un jeune reporter qui annon
ait le mois passé « Je l’ai vu à
Pigalle dans un restaurant et j’ai
bavardé avec lui », doit être que!
que peu gêné aujourd’hui.
IERROT PAS SI FOU
me
des
qui a empoisonné les mala
de Mâcon et passer les me-
bien de face ou de
chaque individu était
Pierrot le Fou.
BONNE MINE
LA semaine passée un
re qui n’est pas
profil car
sensé être
commissai.
mûr pour
EN vérité Pierre Lautrel arrêt,
sous le pseudonyme de Pier
rot le Docteur (sic) était en fai
Pierre Carrot c’est-à-dire Pierrot-
le-Fou. C’est très clair. Et il ne
reste plus à la police qu’à se ren
dre en prison pour arrêter l’hom'
nattes aux poignets de l’individu
qui vient de déposer à la gare de
l’Est une malle sanglante.
UNE RIBAMBELLE
DE PIERROT-LE-FOU
^INSI allait se terminer, croyait-
on le roman du fameux ban
dit. Mais voici qu’on apprend,
en dernière heure que le Pierrot
le Fou détenu à la prison d’Au
xerre depuis près de 20 mois ne
serait pas le Pierrot le Fou que
recherche la police. Il s e nomme
rait effectivement Pierre Carrot,
■dors que le véritable « Pierrot »
serait le nommé Pierre Loutrel.
On déclare, à la police, que, de
même que l’expression « gang des
traction-avant » est utilisée cha
que fois qu’une Citroën sert à
commettre une agression, le sur-
nom de Pierrot le Fou est porte
car de nombreux chefs de bandes
Saura-t-on un jour lequel de
ces « fous » est le véritable 2
Pour le moment, ce sont les poli
ciers qui n’ont plus leur tête à
eux. .
'laiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiliiluiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii'iiiiiiiiiiiiniiitniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiiiHimiHiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiitHiiiiiiiniiitiijiiiiiniiiiiiiiiHiiiiiiiiiiiiiiNiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiiiiii
travée l’odeur me sembla de plus en
plus insupportable ,en examinant les
colis qui étaient déposés, je m’aper
çus que de la cantine déposée same
di, un mince filet rouge s’échappait
s’étalant sur le sol. J’y trempai mon
doigt, à ne pas en douter, c’était du
sang. Soulevant la malle je me ren
dis compte en la secouant, qu’il y
avait comme un léger ballotement,
j’appelai alors mon chef de service
qui lui-même alerta le chef des vor-
leurs. D’un commun accord, ils dé
cidèrent d’appeler la police.
Les déclarations du porteur
de la malle macabre
Quant à Colard porteur de la mal
le macabre, il déclare :
« Il était entre 12 h. 25 et 12 h
35 lorsque samedi, une traction avant
noire dont je n’ai pas pu distinguer
les numéros minéralogiques, s'arrèta
devant le hall des départs-banlieue.
Un homme descendit de la voiture.
C’était un homme, destingué, parais
sant avoir une qe rantaine d’années,
il était râblé et mesurait environ 1
m. 70 à 1 m. 75, son complet gris-
clair était d-excellente coupe, il oor-
tait également un chapeau dont je ne
me souviens plus de la couleur, mais
elle devait être grise également car
la couleur de son chapeau ne jurait
pas avec celle de son complet. L’hom.
me, d’après mes souvenirs, n’avait
aucun signe distinctif pour moi, H
me semble que c’était soit un profes
seur soit un carabin d’après son ai
lure. Quant au chauffeur de la trac
tion, je n’y ai vraiment pas fait at
tention et je serais incapable de le
décrire.
« L'homme en complet gris me hé.
Ja : « Voulez-vous transporter cette
cantine à la consigne ? » j’ouvris la
porte arrière de la traction et je pris
des -deux mains la cantine qui était
posée sur le plancher même à .'ar
rière de la Citroën, elle était lour
de de 50 à 60 kilos. J’ai l’habitude
d’évaluer les différents poids. Je po
sai le colis à terre et allai chercher
un peu plus loin, mon diable (cha
riot). Comme je m’apprêtais à por
ter le colis à la consigne banlieue,
l’homme m’interpellea assez rudement
et me dit : « Portez le plutôt à la
consigne des grandes lignes car je
prends ce soir à 19 heures, le train
de Strasbourg ».
« Ne la placez pas trop loin, dit
l’inconnu au préposé à la consigne,
je prends le train ce soir ».
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