Titre : Le Messin : organe des intérêts lorrains ["puis" journal républicain démocrate "puis" quotidien régional d'information]
Éditeur : [s.n.] (Metz)
Date d'édition : 1934-07-20
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32815346k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 20 juillet 1934 20 juillet 1934
Description : 1934/07/20 (A52,N197). 1934/07/20 (A52,N197).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG57 Collection numérique : BIPFPIG57
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t511915265
Source : Bibliothèques-Médiathèques de Metz, P REV 35
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2023
52 e année. — No 197
VENDREDI 20 JUILLET 1934
L, Rue des Clercs, 1 — METZ
Tél: 0.98 et 2.98
Adr. télégr.: Journalmessin
R. C. Mets B 889. — C. c.p. Strasbourg 4357
-----------
Bureau de publicité à PARIS
52, Rua des Petites-Ecuries, 52 8
Téléph. » Provence 53-74 8
IOCDOOCWOCWOCWOCDOCTO
Messieurs les Membres de la Com-
mission d’enquête sont servis 1 Est-ce
un témoin qu’ils ont entendu en la
personne de M. Tardieu ? Non ! c’est
un accusateur qui a prononcé le plus
complet, le plus implacable des réqui
sitoires.
A LA COMMISSION DES VOLEURS
LE PLUS FORT TIRAGE DES JOURNAUX DE LANGUE FRANÇAISE DE LA MOSELLE ET D’ALSACE
AUTOUR DE LA POLITIQUE
O
M. ANDRÉ TARDIEU
a réglé un vieux compte avec
M. CAMILLE CHAUTEMPS
De Futilité
des grands criminels ;
LE TOUR DE FRAN CE CYCLISTE
Avant l’assaut des Pyrénées
Lorsqu’on est un Français
moyen et qu’on n’a pas une très
haute estime pour les petites
combinaisons qui handicapent le
parlementarisme, on ne peut
s’empêcher, en lisant les commu
niqués d’hier, au sujet de l’inci
dent « Tardieu contre Chau-
temps », d’être assez vivement
surpris.
Mais ce qui étonna le plus les
gens de bon sens, c’est cette émo
tion générale causée par un inci
dent que chacun attendait. An
dré Tardieu, à titre de citoyen
privé, car sa personnalité de Mi
nistre d’Etat n’a rien à voir avec
la question, André Tardieu, donc,
avait certaines raisons de ne pas
être satisfait de la Commission
d’enquête présidée par M. Guer-
nut.
Ceci n’a rien que de très natu
rel. D’ailleurs les deux Commis
sions, cele des voleurs et celle des
fusilleurs nous ont-elles apporté
la, moindre satisfaction ? A de très
rares intervalles peut-être avons-
nous approuvé les déclarations de
certains membres des minorités,
mais pour ce qui concerne ces
deux cloaques, jamais nous n’a
vons vu d’assemblées plus hési-
tantes, plus factieuses, plus nul-
les, quant à l’orientation de leurs
travaux, et plus habiles à exploi
ter tous les moyens possibles de
se moquer de la France et de la
vérité.
Comme nous l’écrivions hier, à
cette même place, ils sont tous
très bien disposés mais... charité
bien ordonnée implique à l’indi
vidu de calomnier d’abord son
ennemi tant que faire se peut et
ensuite se tresser personnellement
des guirlandes, serait-il, éventua
lité fort probable, seul à posséder
cette haute opinion de lui-même.
Catherine de Médicis — qui s’y
connaissait en politique et ne je
tait personne sur les rails, pour
cette raison majeure qu’on n’cu
vait pas inventé les trains — sa
vait qu’il était inutile de se met
tre l’esprit à la torture pour con
fondre un individu. Il suffisait en
effet d’inventer de toutes pièces
et de proclamer une faute que la
personne visée n’avait pas com
mise. Mais la gromde Reine a fait
des adeptes, puisque sa théorie
est encore appliquée de nos jours.
Il y a une lacune néanmoins
dans la règle de ce joli jeu. C’est
qu’on n’a pas prévu le cas où la
victime ne se laisserait pas faire,
et renverrait la balle, d’un geste
brutal et sûr, en pleine figure de
ses détracteurs.
Le pauvre Camille Chautemps
vient d’en faire à ses dépens la
triste expérience. Son cénacle de
la Commission Guernut avait ou
blié le petit incident de l’inscrip
tion « Camille A. Tardi », qu’ils
ont du mettre une certaine bonne
volonté à déchiffrer, puisqu’il a
été reconnu depuis que la men
tion que portait le chèque compro
mettant était absolument illisible.
M. André Tardieu en avait été
sérieusement vexé. D’abord il est
douloureux d’être accusé d’avoir
touché 300.000 francs quand, par
hasard, on n’a rien empoché du
tout. Ensuite, quand on ^st Mi
nistre d’un gouvernement de trê ¬
ve des partis, il vaut mieux atten
dre pour faire éclater son ton
nerre, que l’incident soit redevenu
personnel, c’est-à-dire que le Par
lement ait été mis en vacances.
*
**
La réplia:ue des amis de Chau
temps a été piètre. Ils prétendent
que c’est une attaque contre le
parti radical, une rupture de
l’Union Nationale..., et patatU...
Mais, la France n’appartient
pas à quelques politiciens et nous
ne voyons pas en quoi l’équilibre
gouvernemental serait détruit,
et tous les progrès extérieurs de
la nation anéantis, parce que l’a
vocat Camille Chautemps s’est
fait moucher. Il nous faut plus
que jamais, au contraire, la soli
dité de ce gouvernement.
C’est l’Union seule qui, dans
cette époque troublée, a permis
les voyages de M. Barthou, au su
jet desquels M. Pernot écrit dans
Le Capital: « Chaque jour qui
passe apporte une justification
nouvelle de la politique étrangère
dont M. Barthou gardera l’écla
tant mérite, et que la révolution
du 6 février lui permit d’entre
prendre, de reprendre plutôt,
puisqu’il s’agit d’une politique
traditionnelle et éprouvée. Mais
les gouvernements du Cartel, im
puissants et déconsidérés, n’a
vaient ni par eux-mêmes l’auto
rité, ni derrière eux l’unanimité
nécessaire pour l’imposer aux
amis, comme aux adversaires.
Seul, le Cabinet d’Union Natio
nale a pu maintenir, au premier
plan, dans les négociations ouver
tes, le problème de la sécurité
et écarter le scandale injuste et
imbécile qu’eut commis Genève en
faisant coïncider, conformément
à la lointaine pensée de M. J.-R.
Macdonald, le réarmement d’une
Allemagne hitlérienne, avec le dé
sarmement d’une France paisible.
Et, pour atteindre ce double but,
commencer d’abord par resserrer,
grâce à des contacts personnels
et par des entretiens techniques,
le réseau oriental et occidental
des alliances et des amitiés fran
çaises. »
Il y a bon nombre d’honnêtes
gens parmi les radicaux qui ne se
soucieront point de se solidariser
avec les fautes ou les erreurs de
la famille Chautemps.
*
**
Quant à déranger M. Herriot
dans ses travaux de Genève, ce
serait d’une sottise inadmissible.
D’ailleurs M. Herriot est un hon
nête homme, qui n’a pas à pacti
ser avec des affaires louches. Et
personne ne nous fera croire
qu’avant de placer son réquisitoi
re devant la Commission, M. An
dré Tardieu n’a pas consulté d’a
bord son Président du Conseil,
M. Doumergue, et ensuite son
collègue Herriot, avec lequel il est
toujours d’accord quand il s’agit
de travailler pour la Patrie.
La seule chose dont nous con
viendrons, c’est qu’en effondrant
ainsi M. Chautemps le jour de la
Saint-Camille, il ne lui a pas fait
un bien beau cadeau pour sa
fête!
Frédéric CERTONCINY.
*
On pense généralement dans les mi
lieux politiques que les Anglais ont
bien de la chance. Il n’est pas de meil
leur dérivatif à l’impression pénible,
causée par les scandales, que les his-
taires de femmes coupées en mor
ceaux.
Si nous pouvions avoir aussi en
France des valises au contenu maca
bre, si on venait à découvrir, chez
nous, un Mancini ou un Landru, ce-
là arrangerait bien les choses, et du
coup nous sortirions de l’ornière fan
geuse dans laquelle son enfoncées, de
puis sept mois, les roues embourbées
du char de l’Etat.
L’attention, déjà fatiguée des pro
cès-verbaux des commissions d’en
quêtes, se précipiterait sur cet ali
ment plein d’attrait. Quelle aubaine
pour le Président Guernut! Quel sub
side pour l’entreprise de blanchissage
national! Les «travaux» de la com
mission pourraient enfin se clôturer
La danseuse anglaise Violet KAYE, dont
la police a retrouvé le cadavre.
sans cérémonie et les consciences in
quiètes retrouveraient la sérénité per
due. Le cours de la rente remonterait
et le Cartel des Gauches pourrait en
fin se reconstituer. Il ne resterait plus
qu’à reconduire M. Doumergue à
Tournefeuille et à faire de nouveau
valser les écus de France.
Pauvre M. Doumergue, il vient en
core de parler à ses concitoyens sur
ce ton paternel que commandent les
circonstances. Dans son petit dis
cours, il a mis tout son cœur, toute
son éloquence de brave homme, pré
occupé de faire bien, et il a eu la mo
destie de reconnaître que ses efforts
n’avaient pas été toujours couronnés
par le succès.
(Voir la suite en 3 e page).
L’AFFAIRE DE LA GRANDE CHARTREUSE
M. Chastanet, député de l’Isère, a écrit au Président du Consul pour de.
mander la restitution aux religieux du monastère de la Grande-Chartréuse.
— Une vue du monastère.
(Vivement acclamé, Vietto arrive à Perpignan.)
Les rescapés du Tour se sont reposés hier à Perpignan. Et ils ont d’autant
mieux profité de ce repos qu’ils avaient à récupérer leurs forces pour
s’élancer, aujourd’hui à 9 h. 30, sur la routa des Pyrénées, pour gagner Ax-
les-Thermes, par les cols de la Perche et de Puymaurens.
xx7ooooooœoocxDoooooooooooooooooooooooooooooooooooooooccxxx)ooocx3ooooooooooooooooooooooooc>oooooooooooooo
A LA CHAMBRE DES COMMUNES
Un grand débat sur le réarmement
aérie n de l’Angle terre
M. Baldwin a annoncé que la flotte aérienne anglaise serait
augmentée de 41 escadrilles, ce qui portera la « Royal Air
Force » à un effectif de 75 escadrilles
Deux importantes déclarations ont
été faites hier après-midi par M. Bald
win, à la Chambre des Communes, et
par Lord Londonderry, à la Chambre
des Lords, sur le programme du réar
mement aérien du gouvernement bri
tannique.
Ce programme qui, ainsi qu’on le
sa't, était à l’étude depuis de nombreux
mois, a été approuvé mercredi au cours
d’une réunion spéciale du Conseil de
Cabinet.
Sa réalisation s’étendra sur les cinq
années à venir. Il prévoit notamment,
ainsi que l’a expliqué M. Baldwin, hier,
au cours de la séance de la Chambre
des Communes, la construction de 41
escadrilles (y compris les 6 prévues par
le programme de 1934). Ceci portera
la «Royal Air Force» à un effectif de
75 escadrilles.
Aussi bien, si l’on tient compte que
d’ici 1939 un certain nombre d’avions
seront hors service, les forces aériennes
de la Grande-Bretagne seront alors re
présentées par 1200 ou 1300 appareils,
c’est-à-dire un chiffre égal à celui des
puissances les plus fortement armées
(à condition, bien entendu, que les puis-
à 1B9A net
ouscriv@@ 4 % 1038e s
ReANQE s AmordSRsson.
aimposs Pris “ espece®
140,°0payebleFEsor 5 00
STPEalew
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Un récent instantané de M. BALDWIN
sances n’aient pas à leur tour décidé
de nouveaux accro'ssements).
**
C’est par un ample débat, avant le
vote du budget de ll'aviation, que s’est
ouverte la discussion du programme
gouvernemental de réarmement aérien.
(Voir la suite en 3e page)
AV ANT LE PLEBISCI TE
LA VRAIE SOLUTION DU PROB LEME SARROIS
Les points de vue économique et militaire
II.
Au point de vue
économique, il
faut entendre, a
peu de chose près
le même son de
cloche qu’au point
de vue politique.
Sans vouloir en
trer dans les dé
tails, ce qui nous
entraînerait fort
loin, notons ce
qui suit.
Jusqu’en 1919,
les Mines de la
Sarre (Mines do
maniales françai
ses), cédées à la
France en exécu
tion du traité de
Versailles, avaient
connu une ère de
prospérité qui
justifiait la phra
se du traité qui nous cède ces Mines y.
en compensation de la destruction
des Mines de charbon dans le Nord
de la France.
Actuellement, il en est tout autre-
ment, il n’est un secret pour person
ne que ces exploitations minières ad
ministrées luxueusement ne peuvent
être maintenues en activité qu’en
épuisant les bénéfices faits au cours,
de 1919-29. Malgré la fermeture de
puis 1930 de plusieurs fosses, la mi
se-en chômage de nombreux ouvriers,
elle coûtent actuellement'à fia- France
L’entrée principale de Sarrebruck
beaucoup plus qu’elles ne lui rappor
tent, situation déplorable qui ne peut
manquer de s’aggraver.
On a créé un office des Mines (un
de plus en France), dont le budget
est de 1.077.030,00 francs.
Ces mines n’écoulent que difficile
ment leur production qui, de 14 mil-
lions de tonnes en 1924, est descen
due en 1930 à 10 millions. Elles ont
perdu à la suite de la grève anglaise
des mineurs, l’important débouché de
! l’Allemagne du Sud, ayant été à ce
moment obligées de fournir aux ré”
seaux français le
complément du
déficit de char
bon produit par la
grève anglaise.
Les Allemands de
la Ruhr ont acca
paré alors le mar
ché de l’Allema
gne du Sud, on
pense bien qu’ils
ne le rendront
plus.
Que jusqu’au
plébiscite notre
pays accepte cet
te lourde charge,
soit? Mais qu'a-
près 1935 nos fi
nances obérées
soient obligées
de venir en aide
aux Mines de la
Sarre, alors que
nos Mines fran
çaises ont de la peine à faire face aux
difficultés de l’époque cela serait vrai
ment excessif, et aucun Parlement
français ne pourrait y consentir. L’in
dustrie lourde (métallurgie) n’est pas
dans une situation plus brillante, dans
toutes les grosses firmes sarroises, la
crise est très forte, les participations
françaises qui dans certaines attei
gnaient en 1920 50 à 60 pour cent
sont désormais tombées à 30 et 20
pour cent, seul Rœchling àVœlklin-
gen est prospère, et pour cause:
(Voir la suite en 3e page.)
D’UN JOUR A L’AUTRE
----- :o:— ■
La Vie Politi que
(De notre correspondant parlementaire)
L'émotion s’est calmée et on n’envisage plus
comme imminente un e crise ministérielle
Paris, le 19 juillet.
L’émotion qu’avait provoquée,
hier soir, dans les milieux parle-
mentairès, la fulgurante déposi
tion de M. André Tardieu, à la
Commission Stavisky, était un
peu calmée cet après-midi. Dans
les couloirs du Palais-Bourbon, la
fièvre était à peu près tombée. On
discutait avec moins de passion.
Personne n’envisageait plus com
me imminente une crise ministé
rielle.
Seuls les socialistes, qui ver
raient volontiers le Ministère
Doumergue donner sa démission,
et quelques radicaux-socialistes
d’extrême-gauche, comme M.
Jean Zay, député du Loiret, con
tinuaient à affirmer que M. Her
riot et les ministres radicaux ne
pouvaient continuer à siéger avec
M. André Tardieu au sein du
gouvernement de trêve des par
tis. La plupart des membres du
groupe radical-socialiste que l’on
rencontrait, estimaient par con
tre que la question méritait d’ê
tre examinée avec réflexion et
qu’il fallait se garder de toute
décision hâtive.
Un radical indépendant, parti
san déterminé du Ministère Dou
mergue, nous disait à ce sujet:
— Une déposition, devant une
Commission d’enquête, relative
aux complicités et compromis
sions relevées dans une affaire de
droit commun, n’est, ni ne sau
rait être un acte politique. La po
litique n’a rien à voir en tout ce
la. Si la déposition de M. Tardieu
a visé certains chefs radicaux,
elle n’a pris à aucun moment le
caractère d’un réquisitoire contre
le parti radical tout entier.
Et il ajoutait:
— De toute façon, rien ne doit
compromettre le succès de l’œu
vre qui reste à accomplir au Mi
nistère Doumergue.
Il avait été question d’une réu
nion du bureau exécutif du parti
radical-socialiste pour ce soir.
Mais M. Herriot, président du
parti, étant à Lyon, il a paru dif
ficile de provoquer une délibéra
tion en son absence. Cette réu
nion n’aurait donc lieu que de
main soir.
A la fin de l’après-midi, on
nous a d’ailleurs annoncé pour de
main, à 17 heures, un Conseil de
Cabinet, au Ministère de la Jus
tice, sous la présidence de M. Ché-
ron. Cette décision a été prise
d’accord avec-M. Doumergue, qui,
consulté par téléphone, a exprimé
le regret de ne pouvoir assister à
cette réunion gouvernementale.
M. Herriot a fait savoir, par
contre, qu’il sera présent à ce
Conseil de Cabinet où M. André
Tardieu exposera à ses collègues
les raisons de sa déposition à la
Commission Stavisky.
Je crois savoir que sur ce point
les membres du gouvernement
sont assez divisés. Si les uns
approuvent le Ministre d’Etat et
font observer, qu’attaqué comme
il l’a été, à l’occasion d.u chèque
« Camille A. Tardi », il était par
faitement en droit de se défendre
par une contre-offensive; d’au
tres, et notamment les Ministres
radicaux, regrettent par contre le
réquisitoire prononcé par M. An
dré Tardieu contre le président
du groupe radical-socialiste de la
Chambre, et dans lequel les radi-
caux-socialistes, qui font partie
de la majorité ministérielle, ont
pu se croire visés.
Néanmoins, l’impression géné
rale est que tout s’arrangera
après l’échange d’explications, ju
gé nécessaire par les Ministres
radicaux-socialistes. S’il y avait
une démission, ce serait celle de
M. Tardieu, qui se retirerait s’il
était blâmé par la majorité de ses
collègues. Mais cette démission
est jugée peu probable. Un Minis
tre m’a maintenant déclaré qu’il
ne serait pas impossible que M^
Doumergue revienne à Paris pour
un ou deux jours, au début de la
semaine prochaine, pour arbitrer
le conflit. |
M. André TARDIEU.
Poursuivant ses travaux, la Com*
mission Stavisky s’est occupée cet
après-midi de la lettre de M. Pierre
Chautemps qui tend à établir que
celui-ci s’est occupé au ministère de
l’Intérieur d’un interdit de jeu. Elle,
a ainsi entendu à son sujet le des-
tinataire M. Rophé, conseil juridi-
que, M. Peigné, ancien chef de ca
binet de M. Camille Chautemps, puis
M. Camille Dreyfus qui alla pro
poser la lettre auministère de ITn-^
térieur, M. Benjamin Landowskl^
avocat, qui s’est retranché derrière,
le secret professionnel et enfin M»
Pierre Chautemps. Celui-ci a décla
ré avoir simplement pris au minis
tère de l’Intérieur, sur l’interdit de
jeu dont M. Rophé lui avait de
mandé de s’occuper, des renseigne
ments qu’il avait jugés déplorable.S t
La Commission Stavisky va main
tenant convoquer les témoins dont
M André Tardieu lui a donné la.
liste. Il est toutefois douteux qu’elle
puisse les entendre tous avant de
^e séparer pour les vacances. Elle
aoit en effet suspendre ses travaux
mercredi prochain pour les repren
dre le 16 octobre, après les élec
tions cantonales. Dans ces condi
tions, elle ne statuerait sur le cas
de M. Camille Chautemps,qu’après
avoir entendu les témoins indiqués
par M. Tardieu, c’est-à-dire, après
la rentrée d'octobre
A. MARADL !
Le Pasteur Bœgner à Londres
O
Londres, 19 juillet. — Le pasteur
Marc Bœgner, président de la Fédéra-
tion Protestante de France, participe
aux travaux du comité central d’en-
tr’aide aux Eglises protestantes d’Euro-
pe, réuni cette année à Edimbourg.
M. Marc Bœgner s’est arrêté à Lon-
dres pour rendre visite à l’archevêque
de Canterbury et s’entretenir avec lui
des problèmes qui préoccupent aujour-
b d’hui les Eglises protestantes.
L’ACCIDENT DU CAMP DE MAISONS-LAFFITTE
Voici de gauche à droite: le soldat Roussat, l’agent
gadier Quemarrec, qui se sont prêtés à la transfusion
de sauver les blessés. ) r
Cazaubon et le brie
du sang Dour tontes
VENDREDI 20 JUILLET 1934
L, Rue des Clercs, 1 — METZ
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Téléph. » Provence 53-74 8
IOCDOOCWOCWOCWOCDOCTO
Messieurs les Membres de la Com-
mission d’enquête sont servis 1 Est-ce
un témoin qu’ils ont entendu en la
personne de M. Tardieu ? Non ! c’est
un accusateur qui a prononcé le plus
complet, le plus implacable des réqui
sitoires.
A LA COMMISSION DES VOLEURS
LE PLUS FORT TIRAGE DES JOURNAUX DE LANGUE FRANÇAISE DE LA MOSELLE ET D’ALSACE
AUTOUR DE LA POLITIQUE
O
M. ANDRÉ TARDIEU
a réglé un vieux compte avec
M. CAMILLE CHAUTEMPS
De Futilité
des grands criminels ;
LE TOUR DE FRAN CE CYCLISTE
Avant l’assaut des Pyrénées
Lorsqu’on est un Français
moyen et qu’on n’a pas une très
haute estime pour les petites
combinaisons qui handicapent le
parlementarisme, on ne peut
s’empêcher, en lisant les commu
niqués d’hier, au sujet de l’inci
dent « Tardieu contre Chau-
temps », d’être assez vivement
surpris.
Mais ce qui étonna le plus les
gens de bon sens, c’est cette émo
tion générale causée par un inci
dent que chacun attendait. An
dré Tardieu, à titre de citoyen
privé, car sa personnalité de Mi
nistre d’Etat n’a rien à voir avec
la question, André Tardieu, donc,
avait certaines raisons de ne pas
être satisfait de la Commission
d’enquête présidée par M. Guer-
nut.
Ceci n’a rien que de très natu
rel. D’ailleurs les deux Commis
sions, cele des voleurs et celle des
fusilleurs nous ont-elles apporté
la, moindre satisfaction ? A de très
rares intervalles peut-être avons-
nous approuvé les déclarations de
certains membres des minorités,
mais pour ce qui concerne ces
deux cloaques, jamais nous n’a
vons vu d’assemblées plus hési-
tantes, plus factieuses, plus nul-
les, quant à l’orientation de leurs
travaux, et plus habiles à exploi
ter tous les moyens possibles de
se moquer de la France et de la
vérité.
Comme nous l’écrivions hier, à
cette même place, ils sont tous
très bien disposés mais... charité
bien ordonnée implique à l’indi
vidu de calomnier d’abord son
ennemi tant que faire se peut et
ensuite se tresser personnellement
des guirlandes, serait-il, éventua
lité fort probable, seul à posséder
cette haute opinion de lui-même.
Catherine de Médicis — qui s’y
connaissait en politique et ne je
tait personne sur les rails, pour
cette raison majeure qu’on n’cu
vait pas inventé les trains — sa
vait qu’il était inutile de se met
tre l’esprit à la torture pour con
fondre un individu. Il suffisait en
effet d’inventer de toutes pièces
et de proclamer une faute que la
personne visée n’avait pas com
mise. Mais la gromde Reine a fait
des adeptes, puisque sa théorie
est encore appliquée de nos jours.
Il y a une lacune néanmoins
dans la règle de ce joli jeu. C’est
qu’on n’a pas prévu le cas où la
victime ne se laisserait pas faire,
et renverrait la balle, d’un geste
brutal et sûr, en pleine figure de
ses détracteurs.
Le pauvre Camille Chautemps
vient d’en faire à ses dépens la
triste expérience. Son cénacle de
la Commission Guernut avait ou
blié le petit incident de l’inscrip
tion « Camille A. Tardi », qu’ils
ont du mettre une certaine bonne
volonté à déchiffrer, puisqu’il a
été reconnu depuis que la men
tion que portait le chèque compro
mettant était absolument illisible.
M. André Tardieu en avait été
sérieusement vexé. D’abord il est
douloureux d’être accusé d’avoir
touché 300.000 francs quand, par
hasard, on n’a rien empoché du
tout. Ensuite, quand on ^st Mi
nistre d’un gouvernement de trê ¬
ve des partis, il vaut mieux atten
dre pour faire éclater son ton
nerre, que l’incident soit redevenu
personnel, c’est-à-dire que le Par
lement ait été mis en vacances.
*
**
La réplia:ue des amis de Chau
temps a été piètre. Ils prétendent
que c’est une attaque contre le
parti radical, une rupture de
l’Union Nationale..., et patatU...
Mais, la France n’appartient
pas à quelques politiciens et nous
ne voyons pas en quoi l’équilibre
gouvernemental serait détruit,
et tous les progrès extérieurs de
la nation anéantis, parce que l’a
vocat Camille Chautemps s’est
fait moucher. Il nous faut plus
que jamais, au contraire, la soli
dité de ce gouvernement.
C’est l’Union seule qui, dans
cette époque troublée, a permis
les voyages de M. Barthou, au su
jet desquels M. Pernot écrit dans
Le Capital: « Chaque jour qui
passe apporte une justification
nouvelle de la politique étrangère
dont M. Barthou gardera l’écla
tant mérite, et que la révolution
du 6 février lui permit d’entre
prendre, de reprendre plutôt,
puisqu’il s’agit d’une politique
traditionnelle et éprouvée. Mais
les gouvernements du Cartel, im
puissants et déconsidérés, n’a
vaient ni par eux-mêmes l’auto
rité, ni derrière eux l’unanimité
nécessaire pour l’imposer aux
amis, comme aux adversaires.
Seul, le Cabinet d’Union Natio
nale a pu maintenir, au premier
plan, dans les négociations ouver
tes, le problème de la sécurité
et écarter le scandale injuste et
imbécile qu’eut commis Genève en
faisant coïncider, conformément
à la lointaine pensée de M. J.-R.
Macdonald, le réarmement d’une
Allemagne hitlérienne, avec le dé
sarmement d’une France paisible.
Et, pour atteindre ce double but,
commencer d’abord par resserrer,
grâce à des contacts personnels
et par des entretiens techniques,
le réseau oriental et occidental
des alliances et des amitiés fran
çaises. »
Il y a bon nombre d’honnêtes
gens parmi les radicaux qui ne se
soucieront point de se solidariser
avec les fautes ou les erreurs de
la famille Chautemps.
*
**
Quant à déranger M. Herriot
dans ses travaux de Genève, ce
serait d’une sottise inadmissible.
D’ailleurs M. Herriot est un hon
nête homme, qui n’a pas à pacti
ser avec des affaires louches. Et
personne ne nous fera croire
qu’avant de placer son réquisitoi
re devant la Commission, M. An
dré Tardieu n’a pas consulté d’a
bord son Président du Conseil,
M. Doumergue, et ensuite son
collègue Herriot, avec lequel il est
toujours d’accord quand il s’agit
de travailler pour la Patrie.
La seule chose dont nous con
viendrons, c’est qu’en effondrant
ainsi M. Chautemps le jour de la
Saint-Camille, il ne lui a pas fait
un bien beau cadeau pour sa
fête!
Frédéric CERTONCINY.
*
On pense généralement dans les mi
lieux politiques que les Anglais ont
bien de la chance. Il n’est pas de meil
leur dérivatif à l’impression pénible,
causée par les scandales, que les his-
taires de femmes coupées en mor
ceaux.
Si nous pouvions avoir aussi en
France des valises au contenu maca
bre, si on venait à découvrir, chez
nous, un Mancini ou un Landru, ce-
là arrangerait bien les choses, et du
coup nous sortirions de l’ornière fan
geuse dans laquelle son enfoncées, de
puis sept mois, les roues embourbées
du char de l’Etat.
L’attention, déjà fatiguée des pro
cès-verbaux des commissions d’en
quêtes, se précipiterait sur cet ali
ment plein d’attrait. Quelle aubaine
pour le Président Guernut! Quel sub
side pour l’entreprise de blanchissage
national! Les «travaux» de la com
mission pourraient enfin se clôturer
La danseuse anglaise Violet KAYE, dont
la police a retrouvé le cadavre.
sans cérémonie et les consciences in
quiètes retrouveraient la sérénité per
due. Le cours de la rente remonterait
et le Cartel des Gauches pourrait en
fin se reconstituer. Il ne resterait plus
qu’à reconduire M. Doumergue à
Tournefeuille et à faire de nouveau
valser les écus de France.
Pauvre M. Doumergue, il vient en
core de parler à ses concitoyens sur
ce ton paternel que commandent les
circonstances. Dans son petit dis
cours, il a mis tout son cœur, toute
son éloquence de brave homme, pré
occupé de faire bien, et il a eu la mo
destie de reconnaître que ses efforts
n’avaient pas été toujours couronnés
par le succès.
(Voir la suite en 3 e page).
L’AFFAIRE DE LA GRANDE CHARTREUSE
M. Chastanet, député de l’Isère, a écrit au Président du Consul pour de.
mander la restitution aux religieux du monastère de la Grande-Chartréuse.
— Une vue du monastère.
(Vivement acclamé, Vietto arrive à Perpignan.)
Les rescapés du Tour se sont reposés hier à Perpignan. Et ils ont d’autant
mieux profité de ce repos qu’ils avaient à récupérer leurs forces pour
s’élancer, aujourd’hui à 9 h. 30, sur la routa des Pyrénées, pour gagner Ax-
les-Thermes, par les cols de la Perche et de Puymaurens.
xx7ooooooœoocxDoooooooooooooooooooooooooooooooooooooooccxxx)ooocx3ooooooooooooooooooooooooc>oooooooooooooo
A LA CHAMBRE DES COMMUNES
Un grand débat sur le réarmement
aérie n de l’Angle terre
M. Baldwin a annoncé que la flotte aérienne anglaise serait
augmentée de 41 escadrilles, ce qui portera la « Royal Air
Force » à un effectif de 75 escadrilles
Deux importantes déclarations ont
été faites hier après-midi par M. Bald
win, à la Chambre des Communes, et
par Lord Londonderry, à la Chambre
des Lords, sur le programme du réar
mement aérien du gouvernement bri
tannique.
Ce programme qui, ainsi qu’on le
sa't, était à l’étude depuis de nombreux
mois, a été approuvé mercredi au cours
d’une réunion spéciale du Conseil de
Cabinet.
Sa réalisation s’étendra sur les cinq
années à venir. Il prévoit notamment,
ainsi que l’a expliqué M. Baldwin, hier,
au cours de la séance de la Chambre
des Communes, la construction de 41
escadrilles (y compris les 6 prévues par
le programme de 1934). Ceci portera
la «Royal Air Force» à un effectif de
75 escadrilles.
Aussi bien, si l’on tient compte que
d’ici 1939 un certain nombre d’avions
seront hors service, les forces aériennes
de la Grande-Bretagne seront alors re
présentées par 1200 ou 1300 appareils,
c’est-à-dire un chiffre égal à celui des
puissances les plus fortement armées
(à condition, bien entendu, que les puis-
à 1B9A net
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ReANQE s AmordSRsson.
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140,°0payebleFEsor 5 00
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Un récent instantané de M. BALDWIN
sances n’aient pas à leur tour décidé
de nouveaux accro'ssements).
**
C’est par un ample débat, avant le
vote du budget de ll'aviation, que s’est
ouverte la discussion du programme
gouvernemental de réarmement aérien.
(Voir la suite en 3e page)
AV ANT LE PLEBISCI TE
LA VRAIE SOLUTION DU PROB LEME SARROIS
Les points de vue économique et militaire
II.
Au point de vue
économique, il
faut entendre, a
peu de chose près
le même son de
cloche qu’au point
de vue politique.
Sans vouloir en
trer dans les dé
tails, ce qui nous
entraînerait fort
loin, notons ce
qui suit.
Jusqu’en 1919,
les Mines de la
Sarre (Mines do
maniales françai
ses), cédées à la
France en exécu
tion du traité de
Versailles, avaient
connu une ère de
prospérité qui
justifiait la phra
se du traité qui nous cède ces Mines y.
en compensation de la destruction
des Mines de charbon dans le Nord
de la France.
Actuellement, il en est tout autre-
ment, il n’est un secret pour person
ne que ces exploitations minières ad
ministrées luxueusement ne peuvent
être maintenues en activité qu’en
épuisant les bénéfices faits au cours,
de 1919-29. Malgré la fermeture de
puis 1930 de plusieurs fosses, la mi
se-en chômage de nombreux ouvriers,
elle coûtent actuellement'à fia- France
L’entrée principale de Sarrebruck
beaucoup plus qu’elles ne lui rappor
tent, situation déplorable qui ne peut
manquer de s’aggraver.
On a créé un office des Mines (un
de plus en France), dont le budget
est de 1.077.030,00 francs.
Ces mines n’écoulent que difficile
ment leur production qui, de 14 mil-
lions de tonnes en 1924, est descen
due en 1930 à 10 millions. Elles ont
perdu à la suite de la grève anglaise
des mineurs, l’important débouché de
! l’Allemagne du Sud, ayant été à ce
moment obligées de fournir aux ré”
seaux français le
complément du
déficit de char
bon produit par la
grève anglaise.
Les Allemands de
la Ruhr ont acca
paré alors le mar
ché de l’Allema
gne du Sud, on
pense bien qu’ils
ne le rendront
plus.
Que jusqu’au
plébiscite notre
pays accepte cet
te lourde charge,
soit? Mais qu'a-
près 1935 nos fi
nances obérées
soient obligées
de venir en aide
aux Mines de la
Sarre, alors que
nos Mines fran
çaises ont de la peine à faire face aux
difficultés de l’époque cela serait vrai
ment excessif, et aucun Parlement
français ne pourrait y consentir. L’in
dustrie lourde (métallurgie) n’est pas
dans une situation plus brillante, dans
toutes les grosses firmes sarroises, la
crise est très forte, les participations
françaises qui dans certaines attei
gnaient en 1920 50 à 60 pour cent
sont désormais tombées à 30 et 20
pour cent, seul Rœchling àVœlklin-
gen est prospère, et pour cause:
(Voir la suite en 3e page.)
D’UN JOUR A L’AUTRE
----- :o:— ■
La Vie Politi que
(De notre correspondant parlementaire)
L'émotion s’est calmée et on n’envisage plus
comme imminente un e crise ministérielle
Paris, le 19 juillet.
L’émotion qu’avait provoquée,
hier soir, dans les milieux parle-
mentairès, la fulgurante déposi
tion de M. André Tardieu, à la
Commission Stavisky, était un
peu calmée cet après-midi. Dans
les couloirs du Palais-Bourbon, la
fièvre était à peu près tombée. On
discutait avec moins de passion.
Personne n’envisageait plus com
me imminente une crise ministé
rielle.
Seuls les socialistes, qui ver
raient volontiers le Ministère
Doumergue donner sa démission,
et quelques radicaux-socialistes
d’extrême-gauche, comme M.
Jean Zay, député du Loiret, con
tinuaient à affirmer que M. Her
riot et les ministres radicaux ne
pouvaient continuer à siéger avec
M. André Tardieu au sein du
gouvernement de trêve des par
tis. La plupart des membres du
groupe radical-socialiste que l’on
rencontrait, estimaient par con
tre que la question méritait d’ê
tre examinée avec réflexion et
qu’il fallait se garder de toute
décision hâtive.
Un radical indépendant, parti
san déterminé du Ministère Dou
mergue, nous disait à ce sujet:
— Une déposition, devant une
Commission d’enquête, relative
aux complicités et compromis
sions relevées dans une affaire de
droit commun, n’est, ni ne sau
rait être un acte politique. La po
litique n’a rien à voir en tout ce
la. Si la déposition de M. Tardieu
a visé certains chefs radicaux,
elle n’a pris à aucun moment le
caractère d’un réquisitoire contre
le parti radical tout entier.
Et il ajoutait:
— De toute façon, rien ne doit
compromettre le succès de l’œu
vre qui reste à accomplir au Mi
nistère Doumergue.
Il avait été question d’une réu
nion du bureau exécutif du parti
radical-socialiste pour ce soir.
Mais M. Herriot, président du
parti, étant à Lyon, il a paru dif
ficile de provoquer une délibéra
tion en son absence. Cette réu
nion n’aurait donc lieu que de
main soir.
A la fin de l’après-midi, on
nous a d’ailleurs annoncé pour de
main, à 17 heures, un Conseil de
Cabinet, au Ministère de la Jus
tice, sous la présidence de M. Ché-
ron. Cette décision a été prise
d’accord avec-M. Doumergue, qui,
consulté par téléphone, a exprimé
le regret de ne pouvoir assister à
cette réunion gouvernementale.
M. Herriot a fait savoir, par
contre, qu’il sera présent à ce
Conseil de Cabinet où M. André
Tardieu exposera à ses collègues
les raisons de sa déposition à la
Commission Stavisky.
Je crois savoir que sur ce point
les membres du gouvernement
sont assez divisés. Si les uns
approuvent le Ministre d’Etat et
font observer, qu’attaqué comme
il l’a été, à l’occasion d.u chèque
« Camille A. Tardi », il était par
faitement en droit de se défendre
par une contre-offensive; d’au
tres, et notamment les Ministres
radicaux, regrettent par contre le
réquisitoire prononcé par M. An
dré Tardieu contre le président
du groupe radical-socialiste de la
Chambre, et dans lequel les radi-
caux-socialistes, qui font partie
de la majorité ministérielle, ont
pu se croire visés.
Néanmoins, l’impression géné
rale est que tout s’arrangera
après l’échange d’explications, ju
gé nécessaire par les Ministres
radicaux-socialistes. S’il y avait
une démission, ce serait celle de
M. Tardieu, qui se retirerait s’il
était blâmé par la majorité de ses
collègues. Mais cette démission
est jugée peu probable. Un Minis
tre m’a maintenant déclaré qu’il
ne serait pas impossible que M^
Doumergue revienne à Paris pour
un ou deux jours, au début de la
semaine prochaine, pour arbitrer
le conflit. |
M. André TARDIEU.
Poursuivant ses travaux, la Com*
mission Stavisky s’est occupée cet
après-midi de la lettre de M. Pierre
Chautemps qui tend à établir que
celui-ci s’est occupé au ministère de
l’Intérieur d’un interdit de jeu. Elle,
a ainsi entendu à son sujet le des-
tinataire M. Rophé, conseil juridi-
que, M. Peigné, ancien chef de ca
binet de M. Camille Chautemps, puis
M. Camille Dreyfus qui alla pro
poser la lettre auministère de ITn-^
térieur, M. Benjamin Landowskl^
avocat, qui s’est retranché derrière,
le secret professionnel et enfin M»
Pierre Chautemps. Celui-ci a décla
ré avoir simplement pris au minis
tère de l’Intérieur, sur l’interdit de
jeu dont M. Rophé lui avait de
mandé de s’occuper, des renseigne
ments qu’il avait jugés déplorable.S t
La Commission Stavisky va main
tenant convoquer les témoins dont
M André Tardieu lui a donné la.
liste. Il est toutefois douteux qu’elle
puisse les entendre tous avant de
^e séparer pour les vacances. Elle
aoit en effet suspendre ses travaux
mercredi prochain pour les repren
dre le 16 octobre, après les élec
tions cantonales. Dans ces condi
tions, elle ne statuerait sur le cas
de M. Camille Chautemps,qu’après
avoir entendu les témoins indiqués
par M. Tardieu, c’est-à-dire, après
la rentrée d'octobre
A. MARADL !
Le Pasteur Bœgner à Londres
O
Londres, 19 juillet. — Le pasteur
Marc Bœgner, président de la Fédéra-
tion Protestante de France, participe
aux travaux du comité central d’en-
tr’aide aux Eglises protestantes d’Euro-
pe, réuni cette année à Edimbourg.
M. Marc Bœgner s’est arrêté à Lon-
dres pour rendre visite à l’archevêque
de Canterbury et s’entretenir avec lui
des problèmes qui préoccupent aujour-
b d’hui les Eglises protestantes.
L’ACCIDENT DU CAMP DE MAISONS-LAFFITTE
Voici de gauche à droite: le soldat Roussat, l’agent
gadier Quemarrec, qui se sont prêtés à la transfusion
de sauver les blessés. ) r
Cazaubon et le brie
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