Instruments des Archives de la Parole

En 1911, Ferdinand Brunot, linguiste renommé, fonde les Archives de la Parole à la Sorbonne. Directeur du laboratoire de phonétique, il a obtenu le mécénat d’Emile Pathé, l’un des plus importants industriels français dans le domaine du son et du cinéma à cette époque. Emile Pathé équipe donc les Archives de la Parole de nombreux appareils hors du commun: prototypes construits et utilisés dans les usines Pathé de Chatou et appareils modifiés pour les besoins spécifiques des chercheurs, sont d’abord installés au quatrième étage de la Sorbonne, avant de trouver leur place au 19 rue des Bernardins.

Dans le même temps, les Archives de la Parole, reconnues d’utilité publique, sont devenues le Musée de la Parole et du Geste en 1927, puis la Phonothèque nationale en 1938. Cette institution est alors la première en Europe à être responsable du dépôt légal des phonogrammes. Elle a donc la charge de rendre accessibles les documents sonores édités, tout en produisant et en collectant de nouveaux enregistrements pour la recherche, et de conserver les appareils anciens qui permettront de relire les supports les plus archaïques et seront les témoins de l’évolution des technologies du son.

La Phonothèque nationale se compose donc au 19 rue des Bernardin, de trois salles, représentant ses trois fonctions principales. Trois salles équipées d’appareils hors du commun offerts par la compagnie Pathé ou acquis au fil de l’existence des Archives.