Bouquinistes parisiens du XIXe siècle

« Bouquiniste : on appelle ainsi un homme qui arpente tous les coins de Paris, pour déterrer les vieux livres & les ouvrages rares, & celui qui les vend. Le premier visite les quais, les petites échoppes, tous ceux qui étalent des brochures ; il en remue les piles qui sont à terre ; il s’attache aux volumes les plus poudreux, & qui ont la physionomie antique. Ce n’est que de cette manière que l’on trouve à bas prix les ouvrages les plus curieux. » Louis-Sébastien Mercier, Tableau de Paris, chapitre 144, 1782.

Depuis l’Ancien régime, les quais de Paris sont le lieu de prédilection des vendeurs de livres d’occasion et le rendez-vous de leurs clients, fureteurs de vieux livres et bibliophiles. Au milieu du XIXe siècle, la profession s’est officialisée, et les boîtes, célèbres dans le monde entier, participent de la physionomie –voire de la physiologie– de Paris. On dispose de nombreux témoignages de littérateurs, tour à tour ou simultanément clients, amis, adversaires, concurrents, bénéficiaires ou victimes de ces commerçants avisés. C’est que le livre, s’il adoucit souvent les passions, les exacerbe  parfois ; le caractère bien trempé des uns et des autres  fait le reste.

Quelques titres disponibles dans Gallica sur ce thème, et celui, plus large, de la librairie parisienne ancienne du XIXe siècle :