La rose trémière
Rose sans épine, à la tige épaisse et élancée, la rose trémière fait son entrée cette semaine dans l'herbier de Gallica.
La rose trémière, avec sa tige vert clair élancée et épaisse et ses fleurs aux pétales fins, est très reconnaissable. Elle se plait dans les campagnes hexagonales, y atteignant parfois jusqu’à quatre mètres de haut, même si elle mesure plus généralement d’un mètre cinquante à deux mètres.
Son physique est bien éloigné des rosiers communs, pour la bonne raison qu’elle ne fait pas partie du genre botanique des roses, mais de celui des guimauves. Dans la famille des Malvaceae, le genre Althaea qui désigne la guimauve officinale en latin, du grec altheo guérir; l’espèce rose trémière a pour nom savant Althaea rosea.
Son nom commun fait l’objet de débat. On la trouve aussi appelée "primerose", "passerose", ou encore "passe-rose", comme dans ce manuscrit de Christine de Pizan, au 15e siècle.
Le terme de rose trémière est a priori une déformation d’"outremer", désignant ainsi ses origines. Car en effet, même si elle est bien implantée en France, elle a été importée par les croisés, qui l’ont ramenée en Europe depuis l’Asie centrale ou occidentale.
Les différentes illustrations que l’on trouve dans Gallica permettent de la décrire :
La rose trémière s’épanouit annuellement, entre avril et septembre. Elle est pollinisée notamment par les papillons et les colibris, ce qui ne gâche rien à l'esthétique d'un jardin. Elle ressème aussi spontanément, allant s’installer dans les anfractuosités et autres terrains parfois surprenants. Si vous vous êtes laissés envahir par les roses trémières, pas d’inquiétude: elles peuvent aussi être utilisée comme plante médicinale ou agrémenter votre assiette. En effet, les pétales, les boutons floraux et les jeunes feuilles se mangent en salade ou s’incorporent dans les tisanes !
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