Marylie Markovitch, poétesse et reporter de guerre
Marylie Markovitch (1866-1926) de son véritable nom Amélie Néry, est une femme de lettres française, écrivain féministe, poétesse et journaliste. Elle a collaboré entre autres au Petit journal et à La Revue des deux mondes.
Interview dans Comoedia le 9 mars 1910 à l’occasion de son spectacle enfantin « Le Petit Chanteclerc »
Sa connaissance de la langue russe a fait d’elle l'une des premières femmes reporters, envoyée sur le front russe de 1915 à 1917 alors qu’éclate la révolution.
Poétesse, féministe, voyageuse
Elle voyage avec lui dans les pays arabes et en Perse et s’engage alors pour les droits des femmes musulmanes et persanes. Fin décembre 1898 elle publie dans Le Monde illustré un récit en deux parties, « Aiské. Mœurs persanes » (24 décembre 1898 et 30 décembre 1898). Elle écrira par la suite de nombreux articles dans la revue L'Islam. Organe mensuel de la Société française d'études islamiques.
Elle donne également des conférences sur la condition de la femme musulmane (L’Aurore, du 25 avril 1909), et sur l’évolution intellectuelle de la femme (Le Gaulois,7 décembre 1911). En décembre 1912 elle écrit un reportage sur « Les Femmes des Balkans » dans Le Magasin pittoresque. En février 1913 est publié « Le rire dans l’islam » dans La Nouvelle Revue. Elle y démontre que les Musulmans ne sont pas dépourvus d’humour malgré leur apparente gravité.
Interviewée dans Le Journal en avril 1914, elle défend le vote des femmes. Son engagement féministe la conduit également à rencontrer des femmes célèbres, Selma Lagerlöf (La Renaissance, 26 juin 1915), l’Impératrice Alexandra de Russie dont elle peint un portrait émouvant dans La Revue des deux mondes « L’Impératrice en voile blanc » (1er avril 1916), « Alexandra Fédorovna communie avec son peuple, sous le voile blanc des sœurs de charité ».
Son oeuvre littéraire
Je prétends me choisir moi-même mon époux.
Illustration de sa pièce de théâtre dans Touche à tout, novembre 1911
Cartes postales avec chansons signées Amélie de Néry
La révolution Russe
En 1915, en pleine guerre, elle embarque pour l’Angleterre, les pays scandinaves (« Neutralité scandinave », Le Petit journal, 21 juin 1915) puis la Russie. Elle arrive à Petrograd le 26 juin 1915. Pour se rapprocher du front, elle obtient l’autorisation d’embarquer à bord du train sanitaire (Le Petit journal, 10 octobre 1915) de la grande-duchesse Marie (Le Petit journal, 4 décembre 1915). Elle raconte son expérience dans un de ses articles de la Revue des deux mondes, « Des tranchées aux paradis de la riviera russe » (15 mars 1917).
Affiche russe (1917-1921)
Quatre-vingt officiers languissent dans les cachots humides et remplis de vermine de la forteresse. Ils sont pour la plupart internés là depuis les premiers jours de la révolution. […] La conduite des marins de la mer Baltique laissera une tache sur les plus beaux souvenirs de la Révolution russe. Ils ont renouvelé sur quelques-uns de leurs officiers des supplices oubliés depuis Jean le Terrible : tel celui des douches glacées, alternant avec l’emploi du feu jusqu’à ce que mort s’ensuive...
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