Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1944-04-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 avril 1944 28 avril 1944
Description : 1944/04/28 (Numéro 1319). 1944/04/28 (Numéro 1319).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
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Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k510936b
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/01/2008
~ïMc-ise'jMMez
VENNŒD! M AVML M
ÏFRAKC
MMX BE L'ABOMHEMBMT
France et cotantes tao tr. 950 tf.
Ftmngef tAffr. rë~utt} teeEtranSM' tMttNt pays) MS
MDACTtOM et ADMttUSTRAttOM
PROVISOIREMENT
t3. Rut dM fort. Ct-EBMOMT FERRAttB
T&Mph. Mdact. et A
MmAL DES DEBATS
POLITIQUES ET LITTÉRAIRES
ceBATS AYEma CLEKMettT F<
C. C. P. OIcrmont-ferrand ÏS~tM
POiUR SA PREMIERE VtSÏTBAPARÏS DEPUIS L'ARMÏSTÏC& ~on~
MM
Le Maréchal s~adresse a !a foule qui racctame
<~E S~ VE~U/~T-~POUR~LUERiES~M~~ LES V~ANTS~
Clermont-B'errand, le 27 avrU
JLAVRAtE FRANCE
Paris Mot bref, d'un pres-
tige inouï, universel, et qui con-
tient le monde, Quand on voyage
à l'étmnger, on sent avec quel-
? admiration toutes les élites
des nations parlent~de notre Vil-
le. On dirait, d'après la sym-
pathie ardente et l'élan qui les
entraînent vers elle. qu'elle est
aussi un peu leur capitale. N'est-
eUe, en effet, pas la capitale de
l'esprit, du cœur aussi, et de'
l'art et de la grâce ? Comment
tous les Français ne ressenti-
raient-ils pas passionnément
une affection vibrante pour
leur Cité, qui symbolise un pas-
sé de gloire et offre la ftère
parure de beauté dont Paris
semble le si riche joyau. En ve-
nant à Paris, saluer les cruelles
victimes des hécatombes dont
les bombardiers anglo-améri-
catns furent les héros, le Ma-
réchal a voulu être l'interprète
de tous les Français, pour as-
socier leur douleur à la sienne.
Le glorieux soldat ne symbotise-
't-il pas toute l'unité française,
sans laquelle notre pays meurtri
s'effriterait à tout jamais ? 1
Quel est donc l'homme autre
que lui qui pourrait se prévaloir.
par son passé de gloire, par le
prestige de sa belle figure his-
torique et de sa haute sagesse,
de représenter la France ? Au
milieu de tous les-déchirements
et les séparations de la France
métropolitaine, de la France co-
loniale. de la France fixée mo-
mentanément à l'étranger, au-
çun homme ne pourrait se tar-
guer. au milieu de nos dé-
tresses. d'incarner aussi totale-
ment la vraie France.
Le véritable -amour grandit
dans la douleur et se fortifie
dans Fabsence, écrivait un jour
Lamartine. < Loin d~s yeux, loin
du cœur le proverbe a men-
ti. Les paroles émouvantes que
le Maréchal a adressées aux
Parisiens, les sentiments d'af-
fection qu'il leur a exprimés!-
avec le ferme espoir que le jour
viendra où la paix rétablie lui
permettra de leur rapporter la
joie de vivre, montre assez que
le chàgnn n'a fait que stimu-
ler son profond attachemen!
pour eux.
C'est à Paris qu'aux grandes
heures de l'histoire a toujours
battu le cœur de la France en-
Mère. Cette basilique de Notre-
Dame dont les voûtes splendi-
des ont retenii au cours des
âges de tant de glonettx Te
DeM?H. et de poignants .M~erere
contenait hier toute la douleur
de ceux qui viennent'd'être at-
teints dans leurs affections.
dans leur chair et dans' leurs
biens. Les morts étaient présents
au cœur de tous ces hommes,
de ces enfants, de ces femmes,
et dans sa pensée, ie Maréchal
confondait tous ceux qui, victi-
mes innocentes avaient subi les
conséquences d'atrocités qui
n'ont rien; de commun avec les
règles de la guerre, de l'hon-
neur militaire et du droit des
gpns. Son cœur s'ouvrait & tou-
tes les souffrances causées par
ces massacres barbares qui, au-
jourd'hui encore, continuent
sans pitié.
Le vainqueur de Verdun di-
sait récemment qu'il était com-
me < .l'une des piles du grand
pont. qui, & travers les âges.
relie lé passé à l'avenir. Di-
gne des hommes illustres qui
descendent du fond des siècles
et dont l'héroïsme et la sa-
gesse ont fait le pays de France,
M figure celui qui, à limage
des héros romains, ne désespéra
jamais de la patrie. C'est la
force de son espoir dans l'ave-
air. qui l'entraîne à se réjouir &
ï& pensée < qu'un jour vtendra
~ïtt-il. où la paix rétablie nous
rapportera la joie .de vivre.
Nous ayons d~hné en dernière
heur& dans notre pr&cMent nu-
méro le coittpte rendu 4e la. visite
à I~aria du M&iecba!, chef de
FEtàt et du président Pierre Lavât,
cttef
.Voit!! la suite de nos informa-
.tMU'S.
~~ocpnoAf
Dtf CARDINAL SMMM
La messe tcrnune?. auMitôt arant t'ab-
soute, de Bon trône. !e eardinaj pro-
nonce alors d'une voU ëmtM l'attoeution
suivante
Monsieur te Marcha),
C'est avec émotion et Sfatitude cjue
noua saluons votre présence <« pareM
jour en cette basilique de Notre-Dame, en
ce Parts auquct, nous te tentent, ve êtes attache par toutes tes fibres de votre
cœur. Vous y êtes venu pour compatir a
une srande souffrance. Pari! souffre, en
effet et veut souftrot !~vec tut dan* votre
eceur de Français. Paris souffre de tant
de vies humaines soudain broyées, de tant
de victimes tanocentes brutalement nton-
t~es dans ia mert~ Parts souffre de t'an-
teisse nui pète sur tous ses fits.
Nous sentons combien de teht eount
atteignent profondément ta stnsiMtite
d'un peunfe, et surtout du peuple de Pa-
rt9. avec ses humtHos. tes tuvritre Qui, hier Ons uns situation nre-
tai~e, spiet dénuement. Paris souffre des Mcet
de guerre Ctui tendraient a Mmet ta-mort
e~ )a haine.
Avee vMfS. Mensiror )e Maréchal nou~
noua incMnons devant fe~ victimet. te*
morts, tesMtsses. rM stnistres, to«s Mut
«ut sont frappée dans teur personne, dane
teur situation, dans )eur: ttians. Dant
cette épreuve, ee«e pep«)atio« resM di-
gne et tiere. EHe est fraterneite. tt sutfit
peur s'en convaincre t!o voir tes dévoue-
ments surgir. Eite esnere, ça'' ette sait
oue s<«t dest! défasse t'heufe prMente.
Appuyée sur son passé endurance, nreparer t'avenir.
Dans vetre derntef messata, Monsieuf
te Marcha), vous avez ait [«t'a <<
France reste soci âme, una âme Qu'on ne
saurait tue< Cette.âme, e)te s'est dresseo
dans ta souffrance, avec toatos res-
Murées tneraictttes (nr'ette puiM dans set
erteines chretietMes. Ette saura faire sea
untté auef au'ii arrive.
Mous formons nés "taux poor ous te nire
«K ettargne à Parts, à ta France, an
monde. Mous souhaitons «ue !es puisMm-
ces comprennent ou'tt est temns de met-
tre un terme à ta destruction.* Ou'ettes
entendent tes votif tes ptus autorisées id-
has. notamment ceMe tife, f)ut tant de fots a narte ts taasase
de ta tO, ttui est aussi te tansase tt* ta
raison. Dans te mémo messase. vous évo-
oute~ Monsieur te Màrechat, ta Provi-
dence de Dieu. Pour nous comme aottr
vous. et mot a sa bette si:n)fteatte« ehro-
ttonne. "uè< Oieu dono, ttui est cette..
providence, soit notre protection, o~'it
preMrva te monde de ta ruine vers taauttte
!t semt) mes reconnaissants do venir iea prier
avec nous. Monsieur te Maréchal, sou* Is
te* voûtes de cette cathedrato. temotn
ifrefutedtte des vraies vatears chrett0<<-
'Ms et françaises.
L'ABSOUTE
Pendant les cin qminutes' qu'à. auté
cette allocution, les yeux du Marechs.!
n'ont cesse de fixer t* prêtât d~nt I& yeix.
s'tiMrttnt sous les tmat<'s TO&tes, était
pa.<'f~tement entendue de tous.
L'archevêque de Paris a maintenant
coitfc Ja mitre Manche, n se dMBe vers
un tauteuit qui vient d'être p!acé devant
!e cenot&phE. Le bourdon ~'ebranie.
L'adsoute commence, donnée <)ar le es.r-
dinai..
Les trompettes de !a garde Mnnettt
<[ Aux morts.
Le H
La otN'taonie Te!itieuM est terminée.
Le cardtcal ~e ditiee vert: le fMttuM Marëchai. Mais au moment ou l'on croit
que tous detu vont sa-gner ta sortie, ïe
Maréchal RUivi du président L~val. dirtso
ses ps~ YCFS ïe premier rang de~ faïniHes
en deutt. devant ~esqaeUes'Tun et t'autre
s'inc!tnent. Le Mareehat !euE adresse
quetques paroles d'ancttteuas! condo-
Mancc*.
Le Cardin~! est resté auprès dtt céno-
taphe et attend te Maréchal oui. toujours
accompagne par !e ct.et du eoovcrncmemt,
va maiotenant ~ers les places où se tien-
nent te corps consutitire et te* maifes. de
ta résion narJsienne.
Le* diplomates s'incHnent. Le Marechat
Mrre la main ae plusieurs édiles, puis,
e.eccmpïents ï'aHëe centrale, se dirigeact vers le
erand portait.. Le cortège se reforme. Def-
rière le Maréchal e~ le Cardinale viennent
Mgr Beaussart. archexêque auxiliaire de
Paris Mgr Touse, Mgr Courbe, ~c cha-
pitre de la catMdu Gouvernement, et enï~ les innonïbfa-
bles personnaUtes parmi leeque!:M on re-
marque notamment ~'ambassadeur Scs~-
pini. M.. Pierre foumier, presMent du
Conseil d'JMministratton de la S.N.C.F.
et la marquis de Mun. président de ta
Croix-Rouge Française.
A plusieurs reprises, !e Marect.al salac
encore les tamilles dont l'esiotion e~
poignante.
Le chef ~e l'Etat n'a plus que quelque*
pas a tairs poot quitter net. Jorsque tez
ftppi&udissements te font entendre & I*tn-
terieur menM -de la ct.tBMrale,
Gefte première jas~ifestation est tmjné-
diatetnent repetëe parmi' l'assistMK~ et
va s'ampMttant sur le parvis. Au ~ehc*s,
)a foute <'c!atc en Ttïttt qut redbaMent
tonqu& ie ttunqueur de Verdun appar&it.
"*t.t fottte eoatt mttich'nant veM ta pitee
de l'Hôtel dc-VtHe pour y acccQUIir 1&
e)Mf de l'Etat & son &rr:Yd'ordre grand peine ~.contenir i'eo-
thomiMmB des PsritictM aui Mu:eat vo4r
de près cde t'Hôtcl-de-ViUc cM maintenant n de monde.
La tonte rec!*me too6!uemcot la Tenue
LA RECEPTION A L'HOTEL M V!LLÉ
DU CHEF DE L'ETAT ET DU PRËSÏDENT LAVAL
P:tri&, 26 avri). Un déjeuner ittMme
~ut a eu lieu à !a préfecture d? Itt Seïae
réuni, aoï c&tcs d)~ Maréchal, M. Pierre
Lav~I. chef du gouvemcnunt !e citrdi-
Hat Suhard. archevêque de Pstrïa Mme
et M. René BouMet Mme et M. Amédée
Bussièro MM. Pierre TaïtUnger, prési-
dent: du Censei) mtmicipal Victor COM-
t&nt. président du OonseU departemen-
tat te eéneritt Brecard. ttrand chacce-
Jier de ïa Légion d'honneur, etc.
A H h.BLSsembïëes municipale <:t dëpartemeutaïe.
annonce Le Maject~l de France
JL
A M h. 50, une immense aec;atnation
retenttt &ur la place. Le Maréchal vient
de partira sur uue tribune improvise en
quelques heures devant la porto centrale
ou monument. U & derrière lui M. Pierre
Lava). chef du gouvernement. ainsi q~
M. Bouffer, préfet de la, Seine, et les'
htmts fomHonnaires de la préfecture de
la Setne.
D'un geste U demande le siïence, pui~
il prend la. paroia d'une voix asse]! basse
mai! ferme. Sa tUhoxette droite. la
robustesse de son attitude émervemeni
le*, assistants. Il par.e pendant que
ftotte an soIeU, sm' le campanule do
l'hôte) de viMe, le drapeau national qui
n'y a pa-s cte~ hisse depuis 1940. Aucun
haut-pa.rleur n'est la pour porter & la
foule ces paroles que nul n'attendait et
n'était Espérer. Ces quelques mots tre:
bref~ sont accuetUis dans le plus grand
recueillement.
Je ne RMMit M' ntt trou~tf UHë pareitte assemt))ee, et j* M tefai pat
tte ttxcours.
me préBMmte.
Si chaauo Mur je reçoit bMttt«Me dt
n~nda et si choqua foie t'é~ouwa M grand ntaisir à m'anffetQnir Nvec mes
pnteriMMteurs. j< rcertttt. t* tempt
m'étant mMure. tte ne pouvoir te faire
a«<
UNE V:StTE A L-HOPtTAL BACHAT
Mais l'heure nreasc. Le cortège se met~
verte. escortée de h garde des motocy-
clistes. le Maréchal se rend a l'hôpital
Sicnat. ou il va apporter le réconfort de
sa prêaence' aux btesses et leur faite
distribuer quehtucs douceurs. W
B«u!e* 6e< patiUotu & t& façade de bhquEt.
La vitite commence amsit&t par !cs
saUe~ dtt re~dc-ehauMte et dM premier
eta~e, où 1M bières ~ont hospitaJises.
Le chef de i'ELat passe au mUte~ des
UM blancs, serrant tottguement ta main
des grands blesses et disant aux autres
des pamtes de réconfort. Pendant prts
de troit quarts d'heure, H M penche
amsi au chevet des victimes, les en-
courage.
Ccnoo, la fonte augmente de minate
en tnitlute.
< La MatseiUais retentit. Des cen-
taines de voix répètent le refrain. Le
Marecha! appajaU. en compagnie de M.
Philippe Hcnr~ot. secrétaire d'Etat à l'In-
formation et a la Propagande, avec lequel
il a fait son émouvante visite..
Par le tncaM itinéraire, et jusqu'à )a
place Satnt-AususMn. le cortése s'ache-
LE CHEF DE L'ETAT, AVANT DE QUITTER PARtS
ADRESSE DE& TÉLÉGRAMMES DE REMERCÎEMBNTS
Paris. 26 avri). Le maréchal de
France, chef les télégrammes suivants en quit-
tattt la capitale
A M~uitur le pfttet dt ta Stine.
J'éprouve, en Quittant ~otre départe.
ment, un senUmeat ds protond récon-
fort et tm encma ttche.
Dea jours menteurs viendront pour
c~tte paputatioa St cour~seu~e et M
dt~ne dans !e mMtecr.
Je tous feticitc <)e ta soUtettude avec
hqueHe vous veMIe! Htr cHo et votts
merciB de i'accuctt qui ct'tL été )*ëae)*à rhMet de viUe.
PhUtpae MTAIN.
A Men~t)K' te préfet de peHee
Au marnent où je quitte ta capit*!e.
)e tiens à vou* e~priater I* Joie pro-
fond* que fat MMentie du cha!eacenEtt
Je voa< exprime Mttt 'non contente-
ment et vom teHcite QB ht parfaite f-
nu& de tous ceux ~ui. sots ~os ordres.
veitteat .Mr ta seem'ittt de Pari:. -1
PhiMppe PZTAIN.
A MmMiear !? prettdent dn t~ueit
BMnMpttt, de PMit.
Mon cher président, j
J'ai senti battre Je cceor de !a eapi-
tatt. Vous m'av~e~ depu!s Jonstemps dit
au &tt)con < Mtatn au bateon. Petain t ParK. vive
la France t. alternent avec ] !atse rettrise cette~fois par de~ Muitt-
tudes de chMiteur~T Des personnes de
tottt &Ee et de toute* conditions se retrou-
Tent et communient dam !)t mcrne ~'nc-
tica. n en sera ainsi pendant pïua unc-
demi-heura et ~tmtu'& n h.mamêe sur ta place, acciame te c&ef
de l'Etat.
Et le ehet de l'Etat. suivt de M. Pierre
Lavai etassisté au déjeuner. fait son entrée. M-
!u~pa.rtoasaucride<[VivojPëtain*. »,
tandis que Jet retnet ftea H trent des gerbes de fteurs.
Le Maréchal serre les mains des repré-
aent&ntt de Paris et de la Semé. puis U
~'entretient atec quelques peMonnalitcs.
Après avoir signé le livre d'or de la
viite de Paris, que le président Lava!
signe âpres Jui, le Maréchal gagne une
tribune qtti a été dressée à t'entrée de
la place dc~ Prévôts, face à la place de
l'Hôtel-de-ViUe-
dire aue j'ai éprouvé une grande satis-
faction de pouvoir vous faire cette courte
visite.
Je sttis venu peur satuer te: morts.
plaindre )es vivants oui restent sous la
menace des attaaues promises a tout )s
pays.
J'ai et4 profondément attristé, tm
entMtnt a Notre-oame, ce matta, du dou-
)eureu)[ spectacle desJ'aurais toutu «u'ettes sentissent Mmbien
je partage teur ascabtement.
C'est un< preottere *)sHe aue je. vous
fais. une t'site de circonstance, pour vous
ttreo~M' que )e souvernement et )e ehet
d* t'Etat me 'ous eu!)t!ent pas~ et s'atta-
chent toujours à )fou6 atder )e mie~ft
possit))e dftns te! heures sévères oue fus
subissez.
Mats un jenr viendra on ta paix 'ata
btie nous permettra joie de titre.
Ce sera afers un état d< faris, un ê réetproctue car j'aurai a tous remerOef
de votre attitude, toujours si eomprehet).
site 'et si tidtie.
Je m* réjouis à )a seu)< nensae oue ce
moment puisse ~eaH'. D'M ta, je Mus
demande, en moj) oem et au nom du
BresMant Lavât, de ne rien faire oMi
nir de ta Franco. (O.P.I.-Havas).
puisse eempremettre notre aetie" et t'ave.
mine. Rue de Lit Boetië, It foute est
partieutiercment dense. Des femmes Jet-
tent. oes fleura.
Le chef de l'Etat est maintenant de-
bout dans ~'automobile decouverEc. li ré-
pond tHi road-point des Champs-Eïysecs, sont
pa~ticutterement enthousiastes, et !e co)'-
t6ec semble marquer un temps d'arrêt.
Le gi'and soldat porte ses regards vers
t'Arc de Triomphe ittumint de sotett,
tout en haut de 1~ voie triosopha]e.
Fftr h rue de GrencUe, te eortèse Brri-
TC enfin au square de L~tour-Maubourf;.
Tous Jcs lo<'ataux's des immcut)!es sont
âme fenêtres. Au !otn. de! acctamaticns
retentiMettt encore, puis s'~pa~sent.
Le ttarëchal est entre dans ses apoar-
tements~ où il reçoit quelques &mis in-
ttmes. dont M. Quinones de MoB. ancien
Le Morécha! est rentré c( V:chy
Le n-pM est bref. Ver< H h. M. le
chef de l'Etat rentonC'est enMitc te déport ~ers Vichy,
âpre): cne h (O.F.I.-HMM).
que Paris m'attendait. J'en ai eu att-
fourd'hui Mmouvante confirmatiott. Je
repart confiant. Merci à tous.
Philippe PETAIN.
A MenMear !e prMUcnt da eensett
dcpartmeatat de Seine.
Mon cher pr~ident,
Pitrit et Ja Seine m'ont accuciHt mat-
<~e !cur dcuU avec an enthausu~ma
et unB contiancc Btti& hetle récompense que te pouvait
esttërcr. Le malheur nous tt. tneore rt~p-
prochSs. Restons uniii. Zn~mbie nous
Beurrerons le s*!ut de !a "patrie.
PMiippe PKTAIN.
D'autre part. le 'M&fëchat a
adressé au cardinal Suhard, arche-
vêque de Paris, le MMgrMnme sul-
v&nt
Monsifur te CMdtnaJ,
En tDmcMMtnt te seuU de !a tatM-
drttle de Paria, téamtn des grMtties heu-
re: tomme ~tt doutoureuses, j'ai ressen-
tt une protonde
Je MetM. de.! 'ce soir, & vous apporter
!e tentoi~unB de mon ttffeetucuse con.
itanse en vous aemtBd&nt d'agr~M'. Bmi-
nonoe. l'assurance de mes sentiments les
plHS devones. PhHippe Peta)n.
LE PROBLÈ~ !ËeŒ
Récemment le sénateur améri-
cain Théodore BUbo. de l'Etat du
Mississipt. a déel&~e qu'il avait.'
l'intention de faire campagne en
vue (Mohtemr l'évacuation de tous
les ncgMS des Etats-Unis et lenr~
rëioSt&Ilation en Afrique occidon-
ta!c.. a
Le dixième de la population des
Etats-Unis est composé de nègres
formant une nation à l'intérieur
de la nation. La p(upart vivent
dans des ghettos où les vices les
pius bas sont leurs compagnons
quotidiens.
Le 'Uaity Mail consacra à. la.
question raciale' qui. plus que ja-
mais, se pose aux Etats-Unis, un<
très intéressant article de son
correspondant & Washington qui,
après avoir rappeiu la déclaration
de Théodore Biibo, écrit < La
problème nègre aux Etats-Unis est
en train de prendre a nouveau des
proportions dangereuses. Les ha-
bitants de Crande-Bretagne doi-
vent avoir connaissance des faits
qui se rapportent à ce sujet
Le correspondant du DaiJy Te-
iegraph siguate que~ l'effort de
guerre fourni par tes nègres est
aussi important que cetui de leurs
compatriotes de race blanche et il
donne ]es précisions suivantes
< ActueUemcnt. it y a 706.000 .noirs
dans les forces armées de la ma-
rine marchande. Près de 1.500.000
travailleurs dans des usines do
guerre. !1 y en a des miniers qui
sont médecins, pharmaciens, ar-
chitectes. membres du clergé, écri-
vains et artistes. Its contribuent
activement à la civilisation amé-
ricaine
Le journaliste britannique écrit
ensuite que du fait de la guerre `
l'influence des nègres a progressa
rapidement. En effet. les Trade
Unions !es ont acceptes dans leurs.
rangs puisqu'ils recevaient le mê-
me salaire que leurs compatriotes
Mânes, et, dû même coup. les me-
sures d'exception à leur égard Mtt
cte atténuées.
Il n'en a pas été de même par-
tout « A Washington, par exem.
pie. écrit le correspondant du
« Daily Mail ville qui a la ré-
putation d'être un relatif paradis
pour les nègres, aucune personne
d& conteur ne peut entrer dans
un cinéma, fréquente par les blancs
ou prendre son repas dans un ho-
tel où ceux-ci mangent habitueUc-
mentt. Les deux cent mitle habi-
tants de couleur de la capitale
sont parques dans des quartiers
reserves anatogues à des ghettos.
qui sont ptus bruyants, plus pes-
titenKets que les 'pires taudis de
l'Europe centrale.
En même temps que s'élève la
ton des leaders politiques nègres,
qui exigent qu'on abolisse cette
discrimination, les blancs du Sud
sont de p)us en plus détermines
& préserver le barrage traditionnel
contre les gens de couleur
Devant de te)s faits, des émeutes
qui ont pour origine des questions
raciales, explosent avec sauvage-
rie. Aussi, d:MM! une brochure, mi-
se en circulation avec l'approba-
tion publique de Mme Rooseveit,
un puMieisto a pu déclarer que
les dirigeants américains de la
poputati&n de couleur jn& croient
plus que les ~fats-Unis combattent
pour )a démocratie. Cette convic-
tion gagne rapidement les douxa
millions d'amcs de la population
negfe
Et pourtant, t il en. est. écrit ,)&
Uatly Mait qui meurent
comme marins dans le Pacifique.
U en est qui sont fracassés dans
tes batailles aériennes en Méditer-
ranee. D'autres luttent contre les
sous-martM allemands au milieu
de l'Atlantique. D'autres, .enfin,
donnent leur sueur d&M les mines,
les usines, les chantiers. navals
Un large fossé sépare les deux
races qui peuplem. le territoire des `
Etats-Unis. Uae inimitié person-
nelle les oppose et les blancs qui
sc.Mt les maîtres seraient plus hon-
nêtes de -déclaKr nettement que
les n&gres n'ont pas droit aux pri-
vilèges de !a race Manche car. il
est plus humain de détruira entie-
rement l'espérance que de Ja. lais-
ser subsister quand on n'a pas
l'intention de la satisfaire..
VENNŒD! M AVML M
ÏFRAKC
MMX BE L'ABOMHEMBMT
France et cotantes tao tr. 950 tf.
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MmAL DES DEBATS
POLITIQUES ET LITTÉRAIRES
ceBATS AYEma CLEKMettT F<
C. C. P. OIcrmont-ferrand ÏS~tM
POiUR SA PREMIERE VtSÏTBAPARÏS DEPUIS L'ARMÏSTÏC& ~on~
MM
Le Maréchal s~adresse a !a foule qui racctame
<~E S~ VE~U/~T-~POUR~LUERiES~M~~ LES V~ANTS~
Clermont-B'errand, le 27 avrU
JLAVRAtE FRANCE
Paris Mot bref, d'un pres-
tige inouï, universel, et qui con-
tient le monde, Quand on voyage
à l'étmnger, on sent avec quel-
? admiration toutes les élites
des nations parlent~de notre Vil-
le. On dirait, d'après la sym-
pathie ardente et l'élan qui les
entraînent vers elle. qu'elle est
aussi un peu leur capitale. N'est-
eUe, en effet, pas la capitale de
l'esprit, du cœur aussi, et de'
l'art et de la grâce ? Comment
tous les Français ne ressenti-
raient-ils pas passionnément
une affection vibrante pour
leur Cité, qui symbolise un pas-
sé de gloire et offre la ftère
parure de beauté dont Paris
semble le si riche joyau. En ve-
nant à Paris, saluer les cruelles
victimes des hécatombes dont
les bombardiers anglo-améri-
catns furent les héros, le Ma-
réchal a voulu être l'interprète
de tous les Français, pour as-
socier leur douleur à la sienne.
Le glorieux soldat ne symbotise-
't-il pas toute l'unité française,
sans laquelle notre pays meurtri
s'effriterait à tout jamais ? 1
Quel est donc l'homme autre
que lui qui pourrait se prévaloir.
par son passé de gloire, par le
prestige de sa belle figure his-
torique et de sa haute sagesse,
de représenter la France ? Au
milieu de tous les-déchirements
et les séparations de la France
métropolitaine, de la France co-
loniale. de la France fixée mo-
mentanément à l'étranger, au-
çun homme ne pourrait se tar-
guer. au milieu de nos dé-
tresses. d'incarner aussi totale-
ment la vraie France.
Le véritable -amour grandit
dans la douleur et se fortifie
dans Fabsence, écrivait un jour
Lamartine. < Loin d~s yeux, loin
du cœur le proverbe a men-
ti. Les paroles émouvantes que
le Maréchal a adressées aux
Parisiens, les sentiments d'af-
fection qu'il leur a exprimés!-
avec le ferme espoir que le jour
viendra où la paix rétablie lui
permettra de leur rapporter la
joie de vivre, montre assez que
le chàgnn n'a fait que stimu-
ler son profond attachemen!
pour eux.
C'est à Paris qu'aux grandes
heures de l'histoire a toujours
battu le cœur de la France en-
Mère. Cette basilique de Notre-
Dame dont les voûtes splendi-
des ont retenii au cours des
âges de tant de glonettx Te
DeM?H. et de poignants .M~erere
contenait hier toute la douleur
de ceux qui viennent'd'être at-
teints dans leurs affections.
dans leur chair et dans' leurs
biens. Les morts étaient présents
au cœur de tous ces hommes,
de ces enfants, de ces femmes,
et dans sa pensée, ie Maréchal
confondait tous ceux qui, victi-
mes innocentes avaient subi les
conséquences d'atrocités qui
n'ont rien; de commun avec les
règles de la guerre, de l'hon-
neur militaire et du droit des
gpns. Son cœur s'ouvrait & tou-
tes les souffrances causées par
ces massacres barbares qui, au-
jourd'hui encore, continuent
sans pitié.
Le vainqueur de Verdun di-
sait récemment qu'il était com-
me < .l'une des piles du grand
pont. qui, & travers les âges.
relie lé passé à l'avenir. Di-
gne des hommes illustres qui
descendent du fond des siècles
et dont l'héroïsme et la sa-
gesse ont fait le pays de France,
M figure celui qui, à limage
des héros romains, ne désespéra
jamais de la patrie. C'est la
force de son espoir dans l'ave-
air. qui l'entraîne à se réjouir &
ï& pensée < qu'un jour vtendra
~ïtt-il. où la paix rétablie nous
rapportera la joie .de vivre.
Nous ayons d~hné en dernière
heur& dans notre pr&cMent nu-
méro le coittpte rendu 4e la. visite
à I~aria du M&iecba!, chef de
FEtàt et du président Pierre Lavât,
cttef
.Voit!! la suite de nos informa-
.tMU'S.
~~ocpnoAf
Dtf CARDINAL SMMM
La messe tcrnune?. auMitôt arant t'ab-
soute, de Bon trône. !e eardinaj pro-
nonce alors d'une voU ëmtM l'attoeution
suivante
Monsieur te Marcha),
C'est avec émotion et Sfatitude cjue
noua saluons votre présence <« pareM
jour en cette basilique de Notre-Dame, en
ce Parts auquct, nous te tentent, ve
cœur. Vous y êtes venu pour compatir a
une srande souffrance. Pari! souffre, en
effet et veut souftrot !~vec tut dan* votre
eceur de Français. Paris souffre de tant
de vies humaines soudain broyées, de tant
de victimes tanocentes brutalement nton-
t~es dans ia mert~ Parts souffre de t'an-
teisse nui pète sur tous ses fits.
Nous sentons combien de teht eount
atteignent profondément ta stnsiMtite
d'un peunfe, et surtout du peuple de Pa-
rt9. avec ses humtHos. tes tuvritre Qui, hier Ons uns situation nre-
tai~e, s
de guerre Ctui tendraient a Mmet ta-mort
e~ )a haine.
Avee vMfS. Mensiror )e Maréchal nou~
noua incMnons devant fe~ victimet. te*
morts, tesMtsses. rM stnistres, to«s Mut
«ut sont frappée dans teur personne, dane
teur situation, dans )eur: ttians. Dant
cette épreuve, ee«e pep«)atio« resM di-
gne et tiere. EHe est fraterneite. tt sutfit
peur s'en convaincre t!o voir tes dévoue-
ments surgir. Eite esnere, ça'' ette sait
oue s<«t dest! défasse t'heufe prMente.
Appuyée sur son passé
Dans vetre derntef messata, Monsieuf
te Marcha), vous avez ait [«t'a <<
France reste soci âme, una âme Qu'on ne
saurait tue< Cette.âme, e)te s'est dresseo
dans ta souffrance, avec toatos res-
Murées tneraictttes (nr'ette puiM dans set
erteines chretietMes. Ette saura faire sea
untté auef au'ii arrive.
Mous formons nés "taux poor ous te nire
«K ettargne à Parts, à ta France, an
monde. Mous souhaitons «ue !es puisMm-
ces comprennent ou'tt est temns de met-
tre un terme à ta destruction.* Ou'ettes
entendent tes votif tes ptus autorisées id-
has. notamment ceMe tife, f)ut tant de fots a narte ts taasase
de ta tO, ttui est aussi te tansase tt* ta
raison. Dans te mémo messase. vous évo-
oute~ Monsieur te Màrechat, ta Provi-
dence de Dieu. Pour nous comme aottr
vous. et mot a sa bette si:n)fteatte« ehro-
ttonne. "uè< Oieu dono, ttui est cette..
providence, soit notre protection, o~'it
preMrva te monde de ta ruine vers taauttte
!t semt)
avec nous. Monsieur te Maréchal, sou* Is
te* voûtes de cette cathedrato. temotn
ifrefutedtte des vraies vatears chrett0<<-
'Ms et françaises.
L'ABSOUTE
Pendant les cin qminutes' qu'à. auté
cette allocution, les yeux du Marechs.!
n'ont cesse de fixer t* prêtât d~nt I& yeix.
s'tiMrttnt sous les tmat<'s TO&tes, était
pa.<'f~tement entendue de tous.
L'archevêque de Paris a maintenant
coitfc Ja mitre Manche, n se dMBe vers
un tauteuit qui vient d'être p!acé devant
!e cenot&phE. Le bourdon ~'ebranie.
L'adsoute commence, donnée <)ar le es.r-
dinai..
Les trompettes de !a garde Mnnettt
<[ Aux morts.
Le H
La otN'taonie Te!itieuM est terminée.
Le cardtcal ~e ditiee vert: le fMttuM
que tous detu vont sa-gner ta sortie, ïe
Maréchal RUivi du président L~val. dirtso
ses ps~ YCFS ïe premier rang de~ faïniHes
en deutt. devant ~esqaeUes'Tun et t'autre
s'inc!tnent. Le Mareehat !euE adresse
quetques paroles d'ancttteuas! condo-
Mancc*.
Le Cardin~! est resté auprès dtt céno-
taphe et attend te Maréchal oui. toujours
accompagne par !e ct.et du eoovcrncmemt,
va maiotenant ~ers les places où se tien-
nent te corps consutitire et te* maifes. de
ta résion narJsienne.
Le* diplomates s'incHnent. Le Marechat
Mrre la main ae plusieurs édiles, puis,
e.eccmp
erand portait.. Le cortège se reforme. Def-
rière le Maréchal e~ le Cardinale viennent
Mgr Beaussart. archexêque auxiliaire de
Paris Mgr Touse, Mgr Courbe, ~c cha-
pitre de la catMdu Gouvernement, et enï~ les innonïbfa-
bles personnaUtes parmi leeque!:M on re-
marque notamment ~'ambassadeur Scs~-
pini. M.. Pierre foumier, presMent du
Conseil d'JMministratton de la S.N.C.F.
et la marquis de Mun. président de ta
Croix-Rouge Française.
A plusieurs reprises, !e Marect.al salac
encore les tamilles dont l'esiotion e~
poignante.
Le chef ~e l'Etat n'a plus que quelque*
pas a tairs poot quitter net. Jorsque tez
ftppi&udissements te font entendre & I*tn-
terieur menM -de la ct.tBMrale,
Gefte première jas~ifestation est tmjné-
diatetnent repetëe parmi' l'assistMK~ et
va s'ampMttant sur le parvis. Au ~ehc*s,
)a foute <'c!atc en Ttïttt qut redbaMent
tonqu& ie ttunqueur de Verdun appar&it.
"*t.t fottte eoatt mttich'nant veM ta pitee
de l'Hôtel dc-VtHe pour y acccQUIir 1&
e)Mf de l'Etat & son &rr:Y
thomiMmB des PsritictM aui Mu:eat vo4r
de près cde t'Hôtcl-de-ViUc cM maintenant n
La tonte rec!*me too6!uemcot la Tenue
LA RECEPTION A L'HOTEL M V!LLÉ
DU CHEF DE L'ETAT ET DU PRËSÏDENT LAVAL
P:tri&, 26 avri). Un déjeuner ittMme
~ut a eu lieu à !a préfecture d? Itt Seïae
réuni, aoï c&tcs d)~ Maréchal, M. Pierre
Lav~I. chef du gouvemcnunt !e citrdi-
Hat Suhard. archevêque de Pstrïa Mme
et M. René BouMet Mme et M. Amédée
Bussièro MM. Pierre TaïtUnger, prési-
dent: du Censei) mtmicipal Victor COM-
t&nt. président du OonseU departemen-
tat te eéneritt Brecard. ttrand chacce-
Jier de ïa Légion d'honneur, etc.
A H h.
annonce Le Maject~l de France
JL
A M h. 50, une immense aec;atnation
retenttt &ur la place. Le Maréchal vient
de partira sur uue tribune improvise en
quelques heures devant la porto centrale
ou monument. U & derrière lui M. Pierre
Lava). chef du gouvernement. ainsi q~
M. Bouffer, préfet de la, Seine, et les'
htmts fomHonnaires de la préfecture de
la Setne.
D'un geste U demande le siïence, pui~
il prend la. paroia d'une voix asse]! basse
mai! ferme. Sa tUhoxette droite. la
robustesse de son attitude émervemeni
le*, assistants. Il par.e pendant que
ftotte an soIeU, sm' le campanule do
l'hôte) de viMe, le drapeau national qui
n'y a pa-s cte~ hisse depuis 1940. Aucun
haut-pa.rleur n'est la pour porter & la
foule ces paroles que nul n'attendait et
n'était Espérer. Ces quelques mots tre:
bref~ sont accuetUis dans le plus grand
recueillement.
Je ne RMMit M' ntt trou~tf
tte ttxcours.
Si chaauo Mur je reçoit bMttt«Me dt
n~nda et si choqua foie t'é~ouwa M
pnteriMMteurs. j< rcertttt. t* tempt
m'étant mMure. tte ne pouvoir te faire
a«<
UNE V:StTE A L-HOPtTAL BACHAT
Mais l'heure nreasc. Le cortège se met~
verte. escortée de h garde des motocy-
clistes. le Maréchal se rend a l'hôpital
Sicnat. ou il va apporter le réconfort de
sa prêaence' aux btesses et leur faite
distribuer quehtucs douceurs. W
B«u!e*
La vitite commence amsit&t par !cs
saUe~ dtt re~dc-ehauMte et dM premier
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Le chef de i'ELat passe au mUte~ des
UM blancs, serrant tottguement ta main
des grands blesses et disant aux autres
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courage.
Ccnoo, la fonte augmente de minate
en tnitlute.
< La MatseiUais retentit. Des cen-
taines de voix répètent le refrain. Le
Marecha! appajaU. en compagnie de M.
Philippe Hcnr~ot. secrétaire d'Etat à l'In-
formation et a la Propagande, avec lequel
il a fait son émouvante visite..
Par le tncaM itinéraire, et jusqu'à )a
place Satnt-AususMn. le cortése s'ache-
LE CHEF DE L'ETAT, AVANT DE QUITTER PARtS
ADRESSE DE& TÉLÉGRAMMES DE REMERCÎEMBNTS
Paris. 26 avri). Le maréchal de
France, chef
tattt la capitale
A M~uitur le pfttet dt ta Stine.
J'éprouve, en Quittant ~otre départe.
ment, un senUmeat ds protond récon-
fort et tm enc
Dea jours menteurs viendront pour
c~tte paputatioa St cour~seu~e et M
dt~ne dans !e mMtecr.
Je tous feticitc <)e ta soUtettude avec
hqueHe vous veMIe! Htr cHo et votts
merciB de i'accuctt qui ct'tL été )*ëae)*
PhUtpae MTAIN.
A Men~t)K' te préfet de peHee
Au marnent où je quitte ta capit*!e.
)e tiens à vou* e~priater I* Joie pro-
fond* que fat MMentie du cha!e
Je voa< exprime Mttt 'non contente-
ment et vom teHcite QB ht parfaite f-
nu& de tous ceux ~ui. sots ~os ordres.
veitteat .Mr ta seem'ittt de Pari:. -1
PhiMppe PZTAIN.
A MmMiear !? prettdent dn t~ueit
BMnMpttt, de PMit.
Mon cher président, j
J'ai senti battre Je cceor de !a eapi-
tatt. Vous m'av~e~ depu!s Jonstemps dit
au &tt)con
la France t. alternent avec ]
tudes de chMiteur~T Des personnes de
tottt &Ee et de toute* conditions se retrou-
Tent et communient dam !)t mcrne ~'nc-
tica. n en sera ainsi pendant pïua unc-
demi-heura et ~tmtu'& n h.
de l'Etat.
Et le ehet de l'Etat. suivt de M. Pierre
Lavai et
!u~pa.rtoasaucride<[VivojPëtain*. »,
tandis que Jet retnet ftea H
Le Maréchal serre les mains des repré-
aent&ntt de Paris et de la Semé. puis U
~'entretient atec quelques peMonnalitcs.
Après avoir signé le livre d'or de la
viite de Paris, que le président Lava!
signe âpres Jui, le Maréchal gagne une
tribune qtti a été dressée à t'entrée de
la place dc~ Prévôts, face à la place de
l'Hôtel-de-ViUe-
dire aue j'ai éprouvé une grande satis-
faction de pouvoir vous faire cette courte
visite.
Je sttis venu peur satuer te: morts.
plaindre )es vivants oui restent sous la
menace des attaaues promises a tout )s
pays.
J'ai et4 profondément attristé, tm
entMtnt a Notre-oame, ce matta, du dou-
)eureu)[ spectacle des
je partage teur ascabtement.
C'est un< preottere *)sHe aue je. vous
fais. une t'site de circonstance, pour vous
ttreo~M' que )e souvernement et )e ehet
d* t'Etat me 'ous eu!)t!ent pas~ et s'atta-
chent toujours à )fou6 atder )e mie~ft
possit))e dftns te! heures sévères oue fus
subissez.
Mats un jenr viendra on ta paix 'ata
btie nous permettra joie de titre.
Ce sera afers un état d< faris, un ê
de votre attitude, toujours si eomprehet).
site 'et si tidtie.
Je m* réjouis à )a seu)< nensae oue ce
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nir de ta Franco. (O.P.I.-Havas).
puisse eempremettre notre aetie" et t'ave.
mine. Rue de Lit Boetië, It foute est
partieutiercment dense. Des femmes Jet-
tent. oes fleura.
Le chef de l'Etat est maintenant de-
bout dans ~'automobile decouverEc. li ré-
pond
pa~ticutterement enthousiastes, et !e co)'-
t6ec semble marquer un temps d'arrêt.
Le gi'and soldat porte ses regards vers
t'Arc de Triomphe ittumint de sotett,
tout en haut de 1~ voie triosopha]e.
Fftr h rue de GrencUe, te eortèse Brri-
TC enfin au square de L~tour-Maubourf;.
Tous Jcs lo<'ataux's des immcut)!es sont
âme fenêtres. Au !otn. de! acctamaticns
retentiMettt encore, puis s'~pa~sent.
Le ttarëchal est entre dans ses apoar-
tements~ où il reçoit quelques &mis in-
ttmes. dont M. Quinones de MoB. ancien
Le Morécha! est rentré c( V:chy
Le n-pM est bref. Ver< H h. M. le
chef de l'Etat rentonC'est enMitc te déport ~ers Vichy,
âpre): cne h
que Paris m'attendait. J'en ai eu att-
fourd'hui Mmouvante confirmatiott. Je
repart confiant. Merci à tous.
Philippe PETAIN.
A MenMear !e prMUcnt da eensett
dcpartmeatat de Seine.
Mon cher pr~ident,
Pitrit et Ja Seine m'ont accuciHt mat-
<~e !cur dcuU avec an enthausu~ma
et unB contiancc
esttërcr. Le malheur nous tt. tneore rt~p-
prochSs. Restons uniii. Zn~mbie nous
Beurrerons le s*!ut de !a "patrie.
PMiippe PKTAIN.
D'autre part. le 'M&fëchat a
adressé au cardinal Suhard, arche-
vêque de Paris, le MMgrMnme sul-
v&nt
Monsifur te CMdtnaJ,
En tDmcMMtnt te seuU de !a tatM-
drttle de Paria, téamtn des grMtties heu-
re:
tt une protonde
Je MetM. de.! 'ce soir, & vous apporter
!e tentoi~unB de mon ttffeetucuse con.
itanse en vous aemtBd&nt d'agr~M'. Bmi-
nonoe. l'assurance de mes sentiments les
plHS devones. PhHippe Peta)n.
LE PROBLÈ~ !ËeŒ
Récemment le sénateur améri-
cain Théodore BUbo. de l'Etat du
Mississipt. a déel&~e qu'il avait.'
l'intention de faire campagne en
vue (Mohtemr l'évacuation de tous
les ncgMS des Etats-Unis et lenr~
rëioSt&Ilation en Afrique occidon-
ta!c.. a
Le dixième de la population des
Etats-Unis est composé de nègres
formant une nation à l'intérieur
de la nation. La p(upart vivent
dans des ghettos où les vices les
pius bas sont leurs compagnons
quotidiens.
Le 'Uaity Mail consacra à. la.
question raciale' qui. plus que ja-
mais, se pose aux Etats-Unis, un<
très intéressant article de son
correspondant & Washington qui,
après avoir rappeiu la déclaration
de Théodore Biibo, écrit < La
problème nègre aux Etats-Unis est
en train de prendre a nouveau des
proportions dangereuses. Les ha-
bitants de Crande-Bretagne doi-
vent avoir connaissance des faits
qui se rapportent à ce sujet
Le correspondant du DaiJy Te-
iegraph siguate que~ l'effort de
guerre fourni par tes nègres est
aussi important que cetui de leurs
compatriotes de race blanche et il
donne ]es précisions suivantes
< ActueUemcnt. it y a 706.000 .noirs
dans les forces armées de la ma-
rine marchande. Près de 1.500.000
travailleurs dans des usines do
guerre. !1 y en a des miniers qui
sont médecins, pharmaciens, ar-
chitectes. membres du clergé, écri-
vains et artistes. Its contribuent
activement à la civilisation amé-
ricaine
Le journaliste britannique écrit
ensuite que du fait de la guerre `
l'influence des nègres a progressa
rapidement. En effet. les Trade
Unions !es ont acceptes dans leurs.
rangs puisqu'ils recevaient le mê-
me salaire que leurs compatriotes
Mânes, et, dû même coup. les me-
sures d'exception à leur égard Mtt
cte atténuées.
Il n'en a pas été de même par-
tout « A Washington, par exem.
pie. écrit le correspondant du
« Daily Mail ville qui a la ré-
putation d'être un relatif paradis
pour les nègres, aucune personne
d& conteur ne peut entrer dans
un cinéma, fréquente par les blancs
ou prendre son repas dans un ho-
tel où ceux-ci mangent habitueUc-
mentt. Les deux cent mitle habi-
tants de couleur de la capitale
sont parques dans des quartiers
reserves anatogues à des ghettos.
qui sont ptus bruyants, plus pes-
titenKets que les 'pires taudis de
l'Europe centrale.
En même temps que s'élève la
ton des leaders politiques nègres,
qui exigent qu'on abolisse cette
discrimination, les blancs du Sud
sont de p)us en plus détermines
& préserver le barrage traditionnel
contre les gens de couleur
Devant de te)s faits, des émeutes
qui ont pour origine des questions
raciales, explosent avec sauvage-
rie. Aussi, d:MM! une brochure, mi-
se en circulation avec l'approba-
tion publique de Mme Rooseveit,
un puMieisto a pu déclarer que
les dirigeants américains de la
poputati&n de couleur jn& croient
plus que les ~fats-Unis combattent
pour )a démocratie. Cette convic-
tion gagne rapidement les douxa
millions d'amcs de la population
negfe
Et pourtant, t il en. est. écrit ,)&
Uatly Mait qui meurent
comme marins dans le Pacifique.
U en est qui sont fracassés dans
tes batailles aériennes en Méditer-
ranee. D'autres luttent contre les
sous-martM allemands au milieu
de l'Atlantique. D'autres, .enfin,
donnent leur sueur d&M les mines,
les usines, les chantiers. navals
Un large fossé sépare les deux
races qui peuplem. le territoire des `
Etats-Unis. Uae inimitié person-
nelle les oppose et les blancs qui
sc.Mt les maîtres seraient plus hon-
nêtes de -déclaKr nettement que
les n&gres n'ont pas droit aux pri-
vilèges de !a race Manche car. il
est plus humain de détruira entie-
rement l'espérance que de Ja. lais-
ser subsister quand on n'a pas
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