Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-12-11
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Type : texte texte
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Description : 11 décembre 1878 11 décembre 1878
Description : 1878/12/11. 1878/12/11.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ÉDITION DE PARIS.
MtMEM ii BMEMME
i878
-ON S'ABONNE
rue des Prêtres-Samt-Germain-rAuxerrois, i7.
PMtX ME )L AnWX~E~mMfT
Trois mois. Six mois. Un an.
Paris. 18 fr. 36 fr. Mfr.
Départemens 20 fr. 40 fr. 80 fr.
Union postale
européenne. 21 fr. 42 fr. M fr.
–d'outre-mer. 24 fr. 48 fr. 96 Br.
Les abonnemens partent des 1" et i6 de
chaque mois.
fttfïa, na nmn~ro. 2 BépaptomeMs, mn mnnt<)'e 35 cent.
In JLcMden, appiy to Cowie and C', foreign
newspapers ofhce, n, Gresham street, G. P. 0,;
MM. B)et!zy< Bt~wt~B et C'. 1. Finch tane ComhiU,
E. G. London; MUM. tV.-M. Shmtth et Son,
t86. Strand, W. C. London.
A Bruxelles, aro/T!cet~wMtMM.46.ruedetaMade-
leine, dans les Kiosques et dans les MbIM~
ques de gares de chemins de fer betge~T.f~
/.<
PAMS
MARDI 10 DÉCEMBRE
La discussion da budget des dépenses
commencera jeudi au Sénat. Toutes les
teotatives faites par la droite pour retar-
der l'ouverture de ce débat ont échoué ou
sont maintenant abandonnée- et les seuls
moyens de prolonger de quelques jours
la session du Parlement sont restreints
au nombre et à la longueur des dis-
cours qui pourront être prononcés. Mais
de ce côté même il paraît y avoir
tti~e déroute complète parmi les orateurs
Ùe la coalition réactionnaire. De tous les
combattacs annoncés comme devant pren-
dre part à la lutte un peut est encor.e de-
bout c'eaf l'honorable M. Ghesnelong. Il
avait fait dire partout et depuis bien long-
temps qu'il parlerait, et chacun sait que
M. Chesnelong n'est point homme à se
~aire lorsqu'il a promis de parler. Peut-
<Être se laisserait-il aller à prendre la pa-
role s'il s'était engagé à garder le
silence; mais perdre l'occasion de pro-
noncer un discours lorsque rien ne t'y
oblige est assurément un sacrifice au-
dessus de ses forces. Le Sénat doit
'donc être assuré qu'il entendra M. Ches-
-nelong. Ce n'est point assez cependant
pour constituer cette discussion générale
large et approfondie qui devait, disait-on,
rendre palpable l'artifice de l'équilibre
du budget de 1879 et montrer l'abîme
financier ouvert devant nous. C'étaient
les chefs les plus autorisés et les plus
féloquens de la droite qui s'étaient
chargés de cette démonstration. Us s'y
étaient préparés on y comptait dans
leur camp, et parmi leurs adversaires on
en était arrivé à espérer qu'ils parle- I~
raient. Il faut aujourd'hui renoncer à
cette chance heureuse. Leurs journaux
disent nettement qu'ils sont décidés à
se taire et que ni prières ni provocations
-ne les feront sortir du silence qu'ils ont
résolu de garder. La discussion du bud-
get ne durera donc que quelques jours au
Sénat, et la grande bataille dernière, pi
fréquemment et si bruyamment annoncée,
se réduira vraisemblablement à une escar-
mouche d'arnère-garde qui sera tort in-
suffisante pour protéger la retraite des
débris de la coalition des droites.
Hier ont commencé à la Chambre des
Lords et à la Chambre des Communes les
débats sur les interpellations de lord Ha-
lifax et de M. Wh'tbread. La résolution pro-
posée par lord Halifax est ainsi conçue
« La Chambre, bien que disposée à voter
les ressources nécessaires pour termi-
a ner la guerre d'une manière satisfai-
N santé et honorable, blâme la politique
N d'Y gouvernement qui a engagé le pays
M dans la guerre sans aucune nécessité. M
La discussion dans la Chambre des Lords
sera certainement plus vive et plus appro-
fondie que dans la Chambre des Commu-
nes. Presque tous les hommes d'Etat qui
par leurs fonctions ont eu une participation
plus ou moins considérable aux diverses
phases de la question afghane siègent à
ïa Chambre haute. Lord Lawrence, lord
Northbrook, anciens vice-rois de l'Inde, le
marquis de Salisbury qui fut secrétaire
d'Etat pour l'Inde avant de prendre le por-
tefeuille des affaires étrangères, lord
Cranbrook qui lui a succédé peuvent
mieux que personne donner à ce débat
toute l'ampleur qu'il comporte. Les ad-
versaires de la politique du cabinet ont
même, dès la première séance, trouvé un
appui énergique dans la personne de lord
Derby qui peut compter parmi les enne-
mis les plus acharnés du ministère de
lord Beaconsfield depuis qu'il n'en fait
plus partie. Un vigoureux discours de
lord Cranbrook, dontnous n'avons qu'une
courteanalyse, paraît avoir fait une grande
impression. A la Chambre des Communes,
M. Whitbread a développé sa motion qui
condamne la guerre comme injuste, et de-
mande qu'elle prenne fin après le premier
succès obtenu sans qu'on pousse trop loin
l'humiliation de l'émir de Caboul. C'est
lord Stanhope qui lui a répondu. La dis-
cussion s'est ensuite prolongée sans grand
intérêt. Après uu discours de M. Forster
déclarant la guerre avec l'Afghanistan in-
juste et injustiuable, elle a été renvoyée
au lendemain.
Les commissions réunies de la Déléga-
tion hongroise ont voté à l'exemple de la
Délégation autrichienne un crédit de 20
millions de florins pour les dépenses de
l'occupation de la Bosnie et de l'Herzégo-
vine en 1879. Le compromis sur ce point
est donc aujourd'hui accepté par toutes les
parties intéressées, et le travail des Dé-
légations peut être considéré comme ter-
miné.
BOURSE DE PAMS
Cietmre 9 K! MM&ee< tteh see
Comptant, ms.. ~S..
Ftncou]'~7ni<2 212 2 .13.
ee~
Amortissable.
Comptant. 19 80 .9 60. M.
Fia cour. 19 80 1960.20.
A t/a e/e
<~m~M~-7M .<072S
Stf'C
Comptant~ 80- ~2 65.~ 1~
F:BccTir.~Z8f
JM!MAL DES DEBATS
PO~ITIQUû~ ~T LITTERAIRES
1 PETITE BOURSE DU SOIR.
EmpruB~ 5 O'O. 112 fr. 7!). 77 1/2. 761/4.
30/0. 77fr.05,T)'
3 0/0 amortissaMe. 79 tr. N71/2, 55.
Itatien. 76 fr. 55.
5 0/U turc. 11 fr. 60,73.671/2.
Banque ottomane.. 476 fr., 475 fr. 62.
Florins (or).< 625/8.
Hongrois 60/0. 741/2.7/8.
Egyptiennes 6 0/0.. 251 fr.. 250 fr. 62, 251 fr. 87.
Nous recevons de notre correspondant
le télégramme suivant
< Londres, le 10 décembre, 9 h. soir.
B La première journée des débats du Par-
lement n'a ofTrTt rien de remarquable. L'Op-
position emplie l'~s armea dout se'4 chefs
ont fait usage dans de~ lettres et des discours
avant la convocation des Chambres, et les ar-
gumens des orateurs du gouvernement ne
sont pas plus nouveaux.
N Le programme de 1 Opposition tel qu'il a
été indiqué par lord Lawrence et M. Whit-
bread serait que la guerre n'atiât pas au delà
de ce qu'exige l'honneur; que sops aucun
prétexte it n'y eût annexion de territoire
que le droit de résidence pour des agens an-
glais ne fût pas exigé eunn que les choses
fussent remises en l'état où eltes était'nt
avant le gouvernement de lord Lytton
aux Indes. H est curieux d'observer que
les libéraux reprochent au gouvernement de
n'avoir pas fait la Russie responsable et d'a-
voir cherché querelle à l'émir. L'Opposition
s'applique à démontrer les dangers que
pourrait entraîner une rectification de fron-
tières, vu la ditticulté de s'arrêter sur la pente
de l'annexion. LotdCarnarvon se montre op-
posé surtout a l'idée de la frontière scienti
fique. En somme, il ne sortira pas graud'-
chose de cettt* discussion rétrospective.
c On considère comme invraisemblable le
récit que la .Po~MC~e C'o~~o~eM? de
Vienne a donné du scjour du prince Dondou-
kon'-KorsakoH' à Livadia. e
'MMgMpMe p~tv~e.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Londres, te 10 décembre.
On télégraphie d'Ali-Khiel au fMKM que l'émir
a envoyé sa famille dans la direction de Balkh,
où il se propose de la suivre. Il a essayé de fo-
menter une insurrection parmi les Guiizais.
L'émir avait l'intention de défendre à outrance
le dénié de Peiwar. mais l'attaque soudaine du
2 décembre a bouleversé tous ses projets.
Londres, te 10 décembre.
(0/~CK') Le bruit de la fuite de l'émir dans
le Turkestan n'e&t pas confirmé.
La anté des troupes anglaises dans le défilé
de Khftiber est bonne celte des troupes indi
gênes laisse à désirer.
Londres, le 10 décembre.
Le ~fo~MM:~ fM< publie une dépëi'he de BerUn
annonçant que le prince Gortctmkoff a rend~
visite aux. diplomates accrédités dans cette capi-
tale.
A plusieurs reprises il a donn~ au comte Ea-
rolyi dt~s assurances de son désir sincère de
maintenir la paix.
On mande de Tabriz au ~Kmissaire turc vient d'arriver dans cette vi;!e et
que Khotour sera remise à la Perse dans «ne
quinzaine de jours, conformément au traité de
Berlin.
Pesth, le 9 décembre.
La seconde Chambre a discuté aujourd'hui la
motion de M. Iranyi, tendante a mettre le traité à
l'ordre du jour.
Plusieurs orateurs, parmi lesquels ûgure le
comte Apponyi, ont appuyé la motion.
Le président du conseil des ministres a déclaré
ensuite que la Chambre ne pouvait pas se pro-
noncer sur la vaudtté ou ta non-vatidité d'un
traité international. La motion de M. Iranyi a été
rejetée par 151 voix contre 96.
Le Z/oy~ annonce que dans la conférence qui
a eu lieu hier chez M. Tisza, et à laquelle assis-
taient tous les délégués hongrois du parti libé-
ral, on a résolu à l'unanimité de voter une
somme de 20 millions de florins en tout pour les
frais de l'occupation en 1879.
Vienne, le 10 décembre, l h. 20 m. matin.
Les commissions réunies de la Délégation hon-
groise ont délibéré hier soir sur le projet de cré-
dit relatif à l'occupation pour 1879. Apres un
long débat, la proposition de M. Hegeduc, ten-
dante à accorder, a l'exemple de la Délégation au-
trichienne et sous réserve d une justification ulté-
rieure à établir, un crédit de 20 millions, a été
adoptée.
Au cours de la discussion qui a précédé ce
vote, le comte Andrassy s'est appliqué à démon-
trer que la compétence de la Délégation était in-
contestable.
Vienne, le 10 décembre.
La Chambre des Députés a adopté après un
court débat une motion de M. Gross, tendante à
nommer une commission de dix-huit membres
chargée d'examiner le traité de B'rlin.
Les ministres ont voté pour cette motion.
M. Granitch a interpellé le gouvernement et
lui a demandé s'il avait réellement l'intention de
c ntracter un emprunt commun aux deux parties
de la monarchie pour couvrir les trais de l'admi-
nistration de la Bosnie.
M. de Prétis a déclaré qu'il ne pouvait pas être
question d'un emprunt commun.
Saint-Pétersbourg, lo 10 décembre.
Le J~M.~ du ~OMM~MMfM~ publie une lettre
de l'empereur au général Timachefï. ministre de
l'intérieur, dans iaquette le czar annonce à ce
fonctionnaire qu'il accep'e sa démission.
L'empereur remercie le général Timacheff des
services qu'il lui a rendus comme ministre, et lui
confère ta décoration de l'Ordre de Wladimir de
2" classe.
Le général Timachen est nommé membre du
Conseil de l'empire, et le conseiller intime Makoff
ministre de l'interieur par intérim.
Environ 4,0ft0 personnes assistaient hier au
banquet des chevaliers de l'Ordre de Saint-Geor-
ges dans la salle du Manège du château des In-
génieurs qui était richement décorée.
L'empereur est arrivé à une heure et après
avoir salué les grands-duos et Ie~ généraux il
s'est approché des tables et a bu à la santé des
chevaliers.
A cinq heures et demie du soir a eu lieu au
Palais d'Hivt-r un dîner auquet assistaient tous
les chevaliers des classes supérieures de l'Ordre.
Le premier toast a été porté par l'empereur
Alexandre a l'empereur d'Atlemagne.
Le czar a rappelé à cette occasion que l'em-
pereur Guillaume était le plus ancien chevalier
de l'Ordre de Saint-Georges et a déclaré que ce
souverain aimait l'armée russe dont il savait
mieux que personne apprécier i'héroï-me.
Ce toast a été accueilli par de bruyans hourras,
et la musique militaire a joué l'hymne national
prussien.
Le second toast a été adressé par l'empereur
aux chevaliers do Saint-Georges.
Le czar a déclaré que dans la dernière cam-
pagne la jeune armée russe s'est montrée digne
de l'ancienne armée dont elle a continué les tra-
ditions de bravoure.
Constantinople. le 9 décembre,
7 h. 20 m. soir.
Le général Totleben a envoyé an consul an-
glais & Andrinople on of)Mcr supérieur chargé
de faire des excuses et d'annoncer au consul
que l'officier russe coupable serait destitué et mis
aux arrêts.
Le consul anglais a répondu qu'il attendait des
instructions de M. Layard.
Dimanche, ma)gré l'usage. le pavillon anglais
n'a pas été arboré au consulat à Andrinople.
Il est probable que l'Angleterre exigera des ex-
cuses plus completes.
Constantinople, le 9 décembre, soir.
Un grand conseil a é'.c tenu aujourd'hui au Pa-
lais sous la présidence du Su tan. Tous les an-
ciens grands-'izirs, y compris Safvet Pacha
avaient été convoquer. On pense que le conseil
a dû examiner le hatt annoncé et concernant les
réformes.
Constantinople, le 9 décembre.
Dans le conseil extraordinaire tenu hier au Pa-
lais, on a commencé la discussion du hatt con-
cernant les réformes ordonnées par le traité de
Berhn et qui aura. assure-t-on, un caractère ex-
cepttonneltement libéra).
Osman Pacha, te nouveau ministre de la guerre,
é!ahore un plan de réorganisation comptete de
l'armée.
Des nominations dans l'administration de la
liste civile sont attendues.
L'intérim du ministère du commerce est con-
fié à Mazhar Pacha; celui de l'intérieur est con-
fié à Vahan Etfendi, mustéchar des affaires étran-
gères.
Le ministère des finances est divisé en cinq
sections et le nombre des employés a été réduit
d'un quart.
Constantinople, le 9 décembre.
Pothiades Bey a reçu l'ordre de partir immé-
diatement pour la Crète.
Constantinople, le 10 décembre.
Le conseil des ministres examinera demain
pour la. dernière fois la question de l'occupation
autrichienne en Bosnie. Une entente est cer-
taine.
On annonce que les Russes se disposeraient à
réduire l'armée d'occupation en Roumanie et en
Bulgarie.
Constantinople, le 10 décembre, 4 h. soir.
Le bruits inquiétans répandus aujourd'hui
sont très exagérés.
Mahmoud-Damat a été envoyé comme gouver-
neur à Tripoli de Barbarie
Quelques uélmas, parmi lesquels Sassan-Fehmi,
ancien cheik-ul-islam, ont été éloignés de Cons-
tantinopie pour des intrigues poli uques.
H n'y a pas eu d'autres changemens.
Berne, le 10 décembre, midi 30 m.
L'Assemblée fédérale a procédé aujourd'hui à
l'élection du Conseil fédérât.
tll membres étaient présens.
Ont été élus MM. Hammer, par H8 voix;
Welti, par 145 voix; Shpror. par l'~S voix; Droz,
par 10'? voix, et Schenk, par 86 voix.
M. Hammer a été élu Président de la Confédé-
ration helvétique par H3 suffrages sur 1S7.
M. Welti a été élu vice-président par voix.
Le président a prêté serment en la forme ac-
coutumée.
Le président de l'Assemblée fédérale a pro-
noncé une a~tncuuon dans laquelte il a insisté
sur les difficultés de la tâche qui incombe au
Conseil, et sur la nécessité de maintenir les tra-
ditions humanitaires de la politique suisse et de
défendre le droit d'asile.
Le président a déclaré ensuite, au nom de
t'Assembtéf, que tes membres élus ont la cou-
fiancé du peuple suisse dans ces h'mps difficiles
t-t qu'i s auront lappui des Chambres fédérales.
M. Moret a été élu par 105 voix président du
tribunal fédéral.
Washington, le 9 décembre.
La Chambre des Rtprésentans a rejeté par 154
voix contre t'1 un projet interdisant a l'avenir le
monnayage des ~o/~aM '~t ordonnant qu'ils
soient rendus aux banqut-s pour être refrappés
en dollars conformes à t'etaton d'argent.
Nous avons fait connaître (1) les dispo-
sitions de la nouvelle convention moné-
taire du 5 novembre dernier, qui est des-
tinée à remplacer, le 1" janvier 1880, celle
du 23 décembre 186S, et qui est en ce
moment soumise à l'approbation des Par-
lemens des divers Etats contractais. L'ar-
ticle 7 de l'arrangement annexe à la con-
vention est, dans une partie de la presse
italienne, l'objet d'attaques passionnées
qui nous paraissent de nature à égarer
l'opinion publique et dont nous voulons
dire quelques mots.
Cet article 7, relatif au retrait des mon-
naies d'appoint italieunes, est ainsi conçu
« Le gouvernement italien s'engage, con-
B formément à sa déclaration énoncée au
K paragraphe 1"' de l'article 8 de la con-
o vention monétaire conclue en date de
? ce jour, à retirer de la circulation et à
détruire, au plus tard dans les six mois
H qui suivront la remise de la totalité des
H pièces divisionnaires visées al'article 5,
B la totalité de ses coupures de papier in-
M férieures à 5 fr. Il s'engage en outre,
n en vue de rétablir définitivement sa cir-
H culation métallique, à n'en point émet-
? tre de nouvelles. En exécution de l'ar-
n ticle 12 de la convention monétaire pré-
H citée, le gouvernement italien commu-
B niquera aux autres gouvernemens de
D l'Uni jn un état des retraits et des des-
D tructicns qu'il aura effectués, et ce
a dans le délai de quatre mois après l'ac-
e complissement de ses opérations. »
Pour comprendre cette stipulation, il
faut tout d'abord se rendre compte de la
situation respective des parties contrac-
tantes et se reporter ensuite aux autres ar-
ticles de la convention et de l'arrange-
ment annexe. Aux termes de la conven-
tion de 1865, le chiffre d'émission des mon-
naies d'appoint en argent a été fixé pour
chacun des Etats à 6 fr. par habitant. Par
suite de l'adoption du cours forcé du papier-
monnaie, ce chiffre de 6 fr. s'e~t trouvé dé
passé pour l'Italie de toute la quantité de
coupures divisionnaires de papier qu'elle a
émises en sus du contingent de mon-
naies d'appoint en argent qu'elle avait
fait fabriquer, et qui ont aussitôt re-
flué en masse dans les autres pays de
l'Union. Si ces derniers étaient obli-
gés de recevoir ces monnaies dans leur cir-
culation, ils avaient cependant les moyen s
de s'en débarrasser en les restituant à l'I-
talie contre de la monnaie de paiement;
l'essai a été tenté, mais il n'a point été
renouvelé, car ces pièces, ne pouvant
être repoussées de la circulation interna-
tionale, sortaient par une porte et ren-
traient par une autre. C'est ainsi que la
France, la Belgique et la. Suisse se
(1) .i~tHtMJ <~ .P~e~ dn 18 novembre.
trouvent actuellement inondées de mon-
naies italiennes d'appoint en argent, et
pour une somme qui ne paraît pas s'élever
à moins de 100 à 120 millions de francs.
Au moment de l'expiration de la conven-
tion de 1865, les trois Etats pouvaient
reprendre leur liberté e! réclamerpurement
et simplement de l'Italie le remboursement
immédiat de ses 120 millions de pièces di-
visionnaires ils pouvaient aus~i con-
sentir à renouveler le contrat d'union et
prendre des arrangemens avec l'Italie
afin de sortir d'une situation devenue in-
tolérable pour leur circulation moné-
taire. On ne sera point étonné que le
gouvernement italien ait préféré ce der-
nier parti en profitant du concours que
ses coassociés se montraient disposés à lui
prêter pour l'aider à atteindre le but vers le-
quel doivent tendre toutes ses pensées en
matière financière la suppression du cours
forcé et. la reprise des paiemens en espè-
ces. Il a donc été stipulé que l'Italie re-
prendrait toutes ses monnaies d'appoint
en argent dont elle rembourserait en dif-
férens termes la contre-va)eur que ces
monnaies n'auraient plus cours interna-
tional, et que, par contre, les coupures di-
visionnaires de papier seraient retirées de
la circulation intérieure sans qu'il pût en
être émis de nouvelles.
C'est ce dernier engagement, consacré
par l'article 7 de l'arrangement annexe
dont nous avons rappelé le texte, qui pa-
raît avoir suscité d'assez vives objections
de la part de quelques journaux italiens.
Nous avouons ne pas comprendre ces ob-
jections. Le régime des monnaies d'ap-
point repose, d'après la convention de 186S
dont la nouvelle convention n'a fait à cet
égard que reproduire les dispositions, sur
la limitation à 6 t'r. par habitant du chinre
des émissions. Or, l'Italie a indirectement
dépassé ce chiffre en ajoutant à sa fabri-
cation de petites pièces d'argent unefu.bri-
tionde coupures divisionnaires de papier.
Ses coassociés n'étaient-ils pas fondés à lui
demander de retirer l'excédant, papier ou
argent? Et qui doncoseraiUabt&merde vou-
loir retirf'r ses coupures de papier de préfé-
rence à sa monnaie d'argent? Si l'on se
reporte aux procès-verbaux de la Confé-
rence monétaire, on reconnaîtra que le
retrait des petites coupures par le gou-
vernement italien est l'élément essentiel
de la nouvelle convention. Pour l'Italie,
c'est un premier pas Mt vers la suppres-
sion du cours forcé. Le but que !es Etats
coassociés et l'Italie elle-même se sont
proposé ne peut être atteint que si le re-
trait des prîtes coupures est définitif, et
il ne sera définitif q'm si l'on n'en émet
point de nouvelles.
Mais, dit-on, la précaution pri~e
d'enlever le cours international aux mon-
naies d'appoint italiennes est illusoire; ces
pièces n'en continueront pas moins à être
acceptées par les particuliers, elles émi-
greront de nouveau et, les moyens d'é-
change par les petits paiemens faisant
défaut, il en résultera une perturbation
plus profonde encore que celle qu'a subie
l'Italie en 1866. A cela nous répondons
qu'il dépendra des autres Etats, de la
France surtout, de prendre les mesures
les plus énergiques pour résister à cette
infiltration qu'on paraît redouter, et l'on
peut compter à cet égard sur l'intérêt con-
sidérable qu'ils auront à ne rien négliger
pour atteindre ce but.
Mais ce n'est point encore là le plus
grand reproche que l'on fasse à la nou-
velle convention. On accuse l'article 7 de
l'arrangement annexe « de porter atteinte
» à lasouveraineté nationales; ondéclare
quel'italiedoit être humiliée de se voir
B placée, pour sa circulation monétaire,
B sous le contrôle et la surveillance d'une
M commissionde gouvernemens étrangers,
a comme s'il s'agissait de la Turquie ou
c de l'Egypte. En vérité, ce reproche
nous semble un peu tardif, car il s'ap-
pliquerait tout aussi bien à la con-
vention de 1865, et les récens
arrangemens n'ont rien innové à cet
égard. Sur quoi portent en effet ces accu-
sations ? Sur le second paragraphe de l'ar-
ticle 7 dont nous avons cité le texte, et
par lequel le gouvernement italien s'en-
gage à communiquer aux autres gouver-
nemens un état des retraits et des des-
tructions qu'il aura. effectués. Or cet en-
gagement n'est autre chose que l'exécu-
tion de l'article 12 de la nouvelle conven-
tion qui établit que « les gouvernemens
a contractans se communiqueront an-
B nuellement la quotité de leurs émissions
H de monnaies d'or et d'argent, ainsi que
n toutes les dispositions et tous les docu-
H mens administratifs relatifs aux mon-
n naies et cet artic!e 12 a lui-même été
emprunté à l'article 11 de la convention de
1865 qui stipulait en outre l'obligation
pour l;s gouvernemens coutractaus de se
communiquer Fêtât du retrait et de la
» refonte de leurs anciennes monnaies, »
Et de fait, ces communications récipro-
ques s'échangent tous les ans depuis 186S,
et il n'est venu à la pensée d'aucun des
Etats de l'Union de se trouver atteint
dans sa souveraineté aucun des gou-
vernemens ne s'est trouvé humilié d'être
ainsi placé sous le contrôle de ses co-
associés. En ce qui concerne l'Italie en
particulier, nous ne saurions imaginer
comment, ayant trouvé naturelle en 1865
l'obligation de communiquer aux autres
gouvernemens « l'état du retrait et de la
B refonte de ses anciennes monnaies elle
pourrait aujourd'hui considérer comme~
une humiliation celie de leur communi-
quer « l'état des retraits et des destruc-
o tions de ses coupures divisionnaires de
s papier, a
Laissons donc de côté ces grande mots
de souveraineté nationale, de commission
de surveillance, etc., qui n'ont rien à
voir dans la question, et restons dans la
réalité des faits. La réalité, c'est que la
Conférence monétaire n'avait le choix
qu'entre deux systèmes ou bien renoncer
à l'Union, ce qui entraînait pour l'Italie,
aux termes de la convention del865, l'obli-
gation de rembourser immédiatement &
ses coassociés une somme de 100 à 120
millions représentant la contre-valeur
de ses monnaies d'appoint en argent
répandues dans la circulation; ou re-
nouveler la convention en l'améliorant
de deux manières par la suspension de
la fabrication de l'argent et par le retrait
d'une partie du papier-monnaie italien.
C'est à ce dernier parti que s'est arrêté
le gouvernement italien. Nous l'en félici-
tons et nous avons la confiance que le
Parlement de Rome sanctionnera sans hé-
siter une convention qui fait entrer l'Italie
dans la voie de la suppression du cours
forcé et qui, aussitôt que les uispositions
en auront été mûrement étudiées, sera
considérée comme un acte d'habileté et
de patriotisme.
On nous écrit de Versailles (Chambre
des Députés)
« H Chambre a invalide M. le baron Reille,
l'ancien sous-secrétaire d'Etat do M. de Four-
tou. Ce résultat aujourd'hui ne semblait plus
aussi probable qu'hier, et à ce sujet la Cham-
bre en quelques semaines semble avoir cédé
tour à tour à des courans contraires. Jusqu'à
ces derniers temps on disait M. Reille sera
invalide, il faut s'y attendre.–Puis ce fut un
«utre avis On ne peut cependant pas invaU-
der M. Reille. Songez-y donc, il a < u près de
8,000 voix de majorité! Sa validation est
certaine. Ces jours-ci, le sentiment générai
avait encore un~ fois changé; l'on était re-
venu à la résolution première; on n'en dou-
tait pas hier soir aujourd'hui, c'était diu'é-
rent et, à vrai dire, les membres de la gau-
che étaient quelque peu dfVisés sur cette
que-tiou assurément fort délicate. Au mo-
me-u où M. Jozon, le rapporteur de la com-
mission d'enqôte, après avoir rappelé les
conclusions de la commission qui tendaient
à la vahdation, est descendu d~ la tribune
uù l'a remplacé M. Gatineau, M. Reille pa-
raissait avoir pour lui des chances sérieuses.
Mais il y a eu un scrutin, < cette façon dc
voter est favorable aux partisans des invali-
dations. Ces divergences et ces incertitudes
d'opinions !-e sont traduites dans les chiure-
mêmes du scrutin, car la validation a été re
pou see seulement pM' 239 voix contre 2C4,
soit une majorité de 3S voix.
B M. Jozon a ouvert le débat. La commis-
sion, dit-il, a pensé que la responsabilité
encourue par le sous-secrétaire d'Etat du
16 mai comme par tous les membres du
ministère d'alors devait être considérée à
part. La commission demeure saisie de la
question; elle l'examinera à son heure et ne
tailtira point à son devoir. Aujuurdhm.
que taut-il apprécitr? Si l'~iu officiel de la
2" circonscription de Castres eût été élu
quand môme il n'aurait eu ni le bénéfice
de la candidature officielle ni sa situation
particulière de sous-secrétaire d'Etat du
ministère de l'intérieur. Or, il y a eu
sans doute des abus de pouvoir dans
cette élection; il n'a pas semblé néanmoins à
la commission d'enquête qu'ils aient exercé
une inQuencedéeL-ive sur le résultat. M. Jozon,
dans son rapport d'hier, avait retracé ces abus
i)s sont assez nombreux, et non sans gra-
vité. M. Gatineau, qui venait soutenir l'atta-
que et demander l'invalidation, les a repris
et replacés sous les yeux de la Chambre.
M. Reille a répondu très brièvement et en
y mettant beaucoup de modération. M. Reille
avait é.'idomment quelque espoir, et M. Lan-
glois, en intervenant pour appuyer les
conclusions de la commission, semblait à cet
égard lui donner raison. Mais, quelle que
soit la tempérance d'une majorité, quel
que soit son esprit politique, peut-on bien
compter qu'elle aura une impassibilité à
toute épreuve et qu'elle pratiquera le
pardon des injures au point d'oublier
ce qu'a été le rote de l'homme qu'elle va
juger, et son passé de la veille, pour exami-
ner d'un cœur froid et d'une façon abstraite
son élection ? '?
m C'était le tour de la droite, puisque dé-
cidément la vérification des pouvoirs se pour-
suit, comme nous le disions, en partie dou-
ble une électjon de droite alternant avec
une élection de gauche. Celle de M. Morel
ém au Puy (Haute-Loire) était contestée par
M. de Bouvule. Mais le rapporteur,
M. Turigny, ét-dt absent M. de Bou-
ville, de son côté, n'avait point apporté le
dossier dont il avait reçu communication la
vedte seulement, dirait il. La Chambre a
néanmoins repoussé un nouvel ajourufment.
Le débat s'tSt ngagé. Mais on n'était plus
en nombre, et, sur l'observation de M. le
président, la diacu~sion a été remise à jeudi.
Le même jour vraisemblablement viendront
les élections de MM. Gavim et Abbatucci,
après quoi la Chambre aura euûn termmé
cette fougue vériucatioa des pouvoirs qui se
continue depuis tantôt un an.
B.-V. ))
Grâce à l'activité déployée depuis deux
jours par le chef du bureau des procès-ver-
baux du Sénat, le rapport général de M. Var-
roy sur te budget des dépenses de l'exer-
cice 1879 a. pu être distribué ce soir aux sé-
nateurs.
Malgré toutes les petites habiletés imagi-
nées depuis une quinzaine de jours par le
duc de Brrité de la commission sénatoriale des Bnances
NEMEM H MMME
i8?8
ON S'ABONNE
en Betgique, en Itaiie,
dans le Luxembourg, en Turquie, les
en Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans le:
régences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
au moyen d'une valeur payable à Paris ou de
mandats-poste, soit intertiauonaux, soit français,
en Allemagne, eit Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays.
par l'envoi d'une valeur payable à paria.
Les annonces sont reçues
chez MNt. Fauchey, ~aMtc et C*,
8. place de la Bourse,
et au bureau du JtHJRKfAM~
elles doiventtoujours être agréées parlarMactIon.
afin de retarder le plus possible la discussion
du budget, le Sé~a' se ttouvera a~nsi < n me-
sure de discuter la loi de SnauMS dès jeudi.
N')tM avon~sigaaié ii y a quelques semai-
nes la prup"si'iou sur î'enM'tgDem ut sectm-
daire dfs je'~n's a les du" a l'iutti~tivo de
M. CaraiIIc Sée. Le d'puté df )a ~° oreon-
s.'riptioQ de S~r't-Dentt- den'.aade qf à t't-xem-
pte des E ats-UtUs. de la Ho'iaudf, de l'At-
l~m~gn~, de ta Russie, de la Suisse et de
rit:Uio. on établisse en France un enseigne-
ment dÉve.oppe et complet pour les je~tnes
Gl~e~.
Cette idée n'est, du reste, p~iat nouvelle,
En 1833. M. Guizot l'avait Mt entrer dans un
projet de loi qui Qf fut pas mis eu d.scus''ion
probablement pour des raisons d'économie.
La c mmission d'initiative a été unanime
pour déclarer que, dans son principe, le pro-
jet de M. Camil'e See devait être pris eïR
considération. La Chambre ayant adopié le~
conetuhious de sa comonssion d'initiative, une
commission spéciale a été nomméa aujour-
d'hui afin d'étudier à fond cette proposition.
LtS commissaires élus sont MM. Chalamet,
Lo~erotte, Paul Bert, Htnri Brisson, Bousquet,
Camille Sée, Duvaux, Duchasseint, Deschanel.
de Tillaucourt et Geor~ee~Perin.
On a nommé aujourd'hui dans les bu-
reaux une commiscjou qui doit examiner
1" un projet de loi ayant pour objet d'au-
to: isfr le p-ouvernement de l'Algérie à ac-
cepter l'offre faite par la chambre de com-
merce d'Alger d'avancer & l'Etat, sans inté-
rôis, une somme de 1.700,000 Ir. des'inee à
être affectée aux travaux du port d Atger
2° un projet de loi tendant à autoriser égale-
ment te gouvernement de l'Algérie à accep-
ter l'onre de la chambre de commerce de
Bônf, d'avancer à l'Etat une somme de
1,400,000 fr. pour les travaux du port de
Bône.
Les députés élus commis"aires sont
MM. Dreux, Neveux, Gastu, de Gasté, Phi-
lippe. Le Meunier, Peronne, Thomson, de
Ponlevoy, Bertholon, Jacques.
Une troisième commission spéciale a été
nommée par les bureaux. Celle-ci est app-!é&
à procéder à l'examen d'un pr<'je< de lo) pré-
sente par M. te ministre do !a marine, porti~nt
ouverture d'un crédit, de 5 miUions destiné
à fai e face aux dépenses d'étabi'St-ement
d'un câble télégraphique entre ia. Nouvelle-
Cai.édonie et l'Australe.
Les députés élus membres de cette com-
mission sont MM. Caduc, Chavamje, Germain
nasse, Devaux, Mlugast-ou, Farcy, Roudier,
Hnon. Lacascade, de Maby et Reymond
(Loire).
La deuxième soui–commission des doua-
nes (industries diverses] a reparti de la façon
suivante les rappots dans iesquels seront
coustgaés les résultats de ses tr-.vaux et des
enquêtes auxqueitt s ftle a procé t~
1* groupe. M. Tirard. rapporteur. (Houille,
métalturgte, admis iou t~mpuraiM d. s mé-
taux, constructions n~vates et ma hines.)
2" groupe. M. Jamett'),rapport' ur (':ui s et
peaux, pelleterie, fourrures, p~pif-r. chiu'ons,
sparte'ie. bimbetoterit' et chapellerie, bou-
tons, meubtes, b"i.s du Nord.)
3° groupe. M. Bouvier, rapp 'rteur. (Huiles
minérales et vé~etaiea, caisse, stéarine,
b'ère, chocolat, salaisons, vinaigre, oranges et
fruits.)
4° groupe. M. Garriga, rapporteur. (Produits
cbiTtiques, verrerie, teinture, marbres, par-
fumerie, cirag-, vernis.)
S" 8To')ne. M. Cazes rapporteur. (Surtaxes
d'entrepôt.)
b'groupe. M. de Mahy, rapporteur. (Colo-
nies et sucres.)
La 9* commission d'initiative vifnt de
prendre en considération une proposition de
M. Lockroy, ayant pour objet de consacrer à
l'achat df:s immeubles qui permettfont d'i~o-
ler la Btbtiothëque nationale une somme de
S.!00.0''0 t'r. desUnee d'après un projet de loi
à la démo'itiondea Tuileries.
M. Marcellin Pellet a été nommé rappor-
teur.
On nous écrit de Rome, le 7 décembre
a M. Zanardelli a continué hier l'apologie
de son administration en établissant que les
poursuites les plus rigoureuses étaient exer-
cées tant contre les délits politiques que
contre les délits communs. L'ordre Le court
donc aucun péril. Le ministère est disposé à
appliquer sévèrement les lois existantes, à
en demander de nouvelles s'il y a lieu, à
augmenter les ressources de la police; mais
en aucun cas il ne veut recourir à l'arbitraire.
)) Le président du conseil a pu à son tour
prendre la paroi'; et même parler debout,
bien que la Chambre l'ait invité à rester
aii-is. M. Cairoli acommencéendéciarantqn'il
se tenait pour compléœment solidaire,
tant de son collègue de l'intérieur que de
son collègue d<.s finances, et qu'il n'était pas
dispos-* à changt'r les principes généraux de
i-a politique. Ces déclarations rendent im-
possible une modification partielle du cabi-
net et feroat peut-être perdre au ministère
un certain nombie de voix; il faut reconnaî-
tre toutefois qu'tdtes sont parfaitement
toya'es et qu'îles honorent le caractère de
celui qui les fait.
c M. Cairolt a terminé son discours par une
péroraison éloquente. Il a dit qu'en Italie
l'arme qui av~it voulu frapper le roi n'attein-
drait pas la liberté, dont ce prince est le plus
fidèle gardien. L'orateur a conclu en rappe-
lant en terme-) émus l'évén' ment auquel il a
pris une part si honorable et en déclarant
qu'il serait toujours prêt à verser son sang
pour le roi et pour la patrie.
La Chambre a tait au président du con-
seil une nouvelle et unanime ovation à la-
quelle tous les partis se sont associes. On
pourrait en conclure que la caut-e du minis-
tère est gagnée; mais cette Chambre a donné
tant de preuves d inconséquence, que la con-
clusion serait hasardée.
Il faut pourtant reconnaître, à la louange
de cette As&emblée, que cette grande discus-
sion a procédé jusqu'ici avec beaucoup de
calme et de dignité; il ne s'est même pas
produit d'interruptions déplacées, ce qui est
fort rare dans tous les Parlemens du monde.
On dit ce matin que la discut-sion pour-
rait bien se prolonger et le vote n'avoir lieu
que la semaine prochaine. Il semble pour-
MtMEM ii BMEMME
i878
-ON S'ABONNE
rue des Prêtres-Samt-Germain-rAuxerrois, i7.
PMtX ME )L AnWX~E~mMfT
Trois mois. Six mois. Un an.
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leine, dans les Kiosques et dans les MbIM~
ques de gares de chemins de fer betge~T.f~
/.<
PAMS
MARDI 10 DÉCEMBRE
La discussion da budget des dépenses
commencera jeudi au Sénat. Toutes les
teotatives faites par la droite pour retar-
der l'ouverture de ce débat ont échoué ou
sont maintenant abandonnée- et les seuls
moyens de prolonger de quelques jours
la session du Parlement sont restreints
au nombre et à la longueur des dis-
cours qui pourront être prononcés. Mais
de ce côté même il paraît y avoir
tti~e déroute complète parmi les orateurs
Ùe la coalition réactionnaire. De tous les
combattacs annoncés comme devant pren-
dre part à la lutte un peut est encor.e de-
bout c'eaf l'honorable M. Ghesnelong. Il
avait fait dire partout et depuis bien long-
temps qu'il parlerait, et chacun sait que
M. Chesnelong n'est point homme à se
~aire lorsqu'il a promis de parler. Peut-
<Être se laisserait-il aller à prendre la pa-
role s'il s'était engagé à garder le
silence; mais perdre l'occasion de pro-
noncer un discours lorsque rien ne t'y
oblige est assurément un sacrifice au-
dessus de ses forces. Le Sénat doit
'donc être assuré qu'il entendra M. Ches-
-nelong. Ce n'est point assez cependant
pour constituer cette discussion générale
large et approfondie qui devait, disait-on,
rendre palpable l'artifice de l'équilibre
du budget de 1879 et montrer l'abîme
financier ouvert devant nous. C'étaient
les chefs les plus autorisés et les plus
féloquens de la droite qui s'étaient
chargés de cette démonstration. Us s'y
étaient préparés on y comptait dans
leur camp, et parmi leurs adversaires on
en était arrivé à espérer qu'ils parle- I~
raient. Il faut aujourd'hui renoncer à
cette chance heureuse. Leurs journaux
disent nettement qu'ils sont décidés à
se taire et que ni prières ni provocations
-ne les feront sortir du silence qu'ils ont
résolu de garder. La discussion du bud-
get ne durera donc que quelques jours au
Sénat, et la grande bataille dernière, pi
fréquemment et si bruyamment annoncée,
se réduira vraisemblablement à une escar-
mouche d'arnère-garde qui sera tort in-
suffisante pour protéger la retraite des
débris de la coalition des droites.
Hier ont commencé à la Chambre des
Lords et à la Chambre des Communes les
débats sur les interpellations de lord Ha-
lifax et de M. Wh'tbread. La résolution pro-
posée par lord Halifax est ainsi conçue
« La Chambre, bien que disposée à voter
les ressources nécessaires pour termi-
a ner la guerre d'une manière satisfai-
N santé et honorable, blâme la politique
N d'Y gouvernement qui a engagé le pays
M dans la guerre sans aucune nécessité. M
La discussion dans la Chambre des Lords
sera certainement plus vive et plus appro-
fondie que dans la Chambre des Commu-
nes. Presque tous les hommes d'Etat qui
par leurs fonctions ont eu une participation
plus ou moins considérable aux diverses
phases de la question afghane siègent à
ïa Chambre haute. Lord Lawrence, lord
Northbrook, anciens vice-rois de l'Inde, le
marquis de Salisbury qui fut secrétaire
d'Etat pour l'Inde avant de prendre le por-
tefeuille des affaires étrangères, lord
Cranbrook qui lui a succédé peuvent
mieux que personne donner à ce débat
toute l'ampleur qu'il comporte. Les ad-
versaires de la politique du cabinet ont
même, dès la première séance, trouvé un
appui énergique dans la personne de lord
Derby qui peut compter parmi les enne-
mis les plus acharnés du ministère de
lord Beaconsfield depuis qu'il n'en fait
plus partie. Un vigoureux discours de
lord Cranbrook, dontnous n'avons qu'une
courteanalyse, paraît avoir fait une grande
impression. A la Chambre des Communes,
M. Whitbread a développé sa motion qui
condamne la guerre comme injuste, et de-
mande qu'elle prenne fin après le premier
succès obtenu sans qu'on pousse trop loin
l'humiliation de l'émir de Caboul. C'est
lord Stanhope qui lui a répondu. La dis-
cussion s'est ensuite prolongée sans grand
intérêt. Après uu discours de M. Forster
déclarant la guerre avec l'Afghanistan in-
juste et injustiuable, elle a été renvoyée
au lendemain.
Les commissions réunies de la Déléga-
tion hongroise ont voté à l'exemple de la
Délégation autrichienne un crédit de 20
millions de florins pour les dépenses de
l'occupation de la Bosnie et de l'Herzégo-
vine en 1879. Le compromis sur ce point
est donc aujourd'hui accepté par toutes les
parties intéressées, et le travail des Dé-
légations peut être considéré comme ter-
miné.
BOURSE DE PAMS
Cietmre 9 K! MM&ee< tteh
Comptant, ms.. ~S..
Ftncou]'~7ni<2 212 2 .13.
ee~
Amortissable.
Comptant. 19 80 .9 60. M.
Fia cour. 19 80 1960.20.
A t/a e/e
<~m~M~-7M .<072S
Stf'C
Comptant~ 80- ~2 65.~ 1~
F:BccTir.~Z8f
JM!MAL DES DEBATS
PO~ITIQUû~ ~T LITTERAIRES
1 PETITE BOURSE DU SOIR.
EmpruB~ 5 O'O. 112 fr. 7!). 77 1/2. 761/4.
30/0. 77fr.05,T)'
3 0/0 amortissaMe. 79 tr. N71/2, 55.
Itatien. 76 fr. 55.
5 0/U turc. 11 fr. 60,73.671/2.
Banque ottomane.. 476 fr., 475 fr. 62.
Florins (or).< 625/8.
Hongrois 60/0. 741/2.7/8.
Egyptiennes 6 0/0.. 251 fr.. 250 fr. 62, 251 fr. 87.
Nous recevons de notre correspondant
le télégramme suivant
< Londres, le 10 décembre, 9 h. soir.
B La première journée des débats du Par-
lement n'a ofTrTt rien de remarquable. L'Op-
position emplie l'~s armea dout se'4 chefs
ont fait usage dans de~ lettres et des discours
avant la convocation des Chambres, et les ar-
gumens des orateurs du gouvernement ne
sont pas plus nouveaux.
N Le programme de 1 Opposition tel qu'il a
été indiqué par lord Lawrence et M. Whit-
bread serait que la guerre n'atiât pas au delà
de ce qu'exige l'honneur; que sops aucun
prétexte it n'y eût annexion de territoire
que le droit de résidence pour des agens an-
glais ne fût pas exigé eunn que les choses
fussent remises en l'état où eltes était'nt
avant le gouvernement de lord Lytton
aux Indes. H est curieux d'observer que
les libéraux reprochent au gouvernement de
n'avoir pas fait la Russie responsable et d'a-
voir cherché querelle à l'émir. L'Opposition
s'applique à démontrer les dangers que
pourrait entraîner une rectification de fron-
tières, vu la ditticulté de s'arrêter sur la pente
de l'annexion. LotdCarnarvon se montre op-
posé surtout a l'idée de la frontière scienti
fique. En somme, il ne sortira pas graud'-
chose de cettt* discussion rétrospective.
c On considère comme invraisemblable le
récit que la .Po~MC~e C'o~~o~eM? de
Vienne a donné du scjour du prince Dondou-
kon'-KorsakoH' à Livadia. e
'MMgMpMe p~tv~e.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Londres, te 10 décembre.
On télégraphie d'Ali-Khiel au fMKM que l'émir
a envoyé sa famille dans la direction de Balkh,
où il se propose de la suivre. Il a essayé de fo-
menter une insurrection parmi les Guiizais.
L'émir avait l'intention de défendre à outrance
le dénié de Peiwar. mais l'attaque soudaine du
2 décembre a bouleversé tous ses projets.
Londres, te 10 décembre.
(0/~CK') Le bruit de la fuite de l'émir dans
le Turkestan n'e&t pas confirmé.
La anté des troupes anglaises dans le défilé
de Khftiber est bonne celte des troupes indi
gênes laisse à désirer.
Londres, le 10 décembre.
Le ~fo~MM:~ fM< publie une dépëi'he de BerUn
annonçant que le prince Gortctmkoff a rend~
visite aux. diplomates accrédités dans cette capi-
tale.
A plusieurs reprises il a donn~ au comte Ea-
rolyi dt~s assurances de son désir sincère de
maintenir la paix.
On mande de Tabriz au ~K
que Khotour sera remise à la Perse dans «ne
quinzaine de jours, conformément au traité de
Berlin.
Pesth, le 9 décembre.
La seconde Chambre a discuté aujourd'hui la
motion de M. Iranyi, tendante a mettre le traité à
l'ordre du jour.
Plusieurs orateurs, parmi lesquels ûgure le
comte Apponyi, ont appuyé la motion.
Le président du conseil des ministres a déclaré
ensuite que la Chambre ne pouvait pas se pro-
noncer sur la vaudtté ou ta non-vatidité d'un
traité international. La motion de M. Iranyi a été
rejetée par 151 voix contre 96.
Le Z/oy~ annonce que dans la conférence qui
a eu lieu hier chez M. Tisza, et à laquelle assis-
taient tous les délégués hongrois du parti libé-
ral, on a résolu à l'unanimité de voter une
somme de 20 millions de florins en tout pour les
frais de l'occupation en 1879.
Vienne, le 10 décembre, l h. 20 m. matin.
Les commissions réunies de la Délégation hon-
groise ont délibéré hier soir sur le projet de cré-
dit relatif à l'occupation pour 1879. Apres un
long débat, la proposition de M. Hegeduc, ten-
dante à accorder, a l'exemple de la Délégation au-
trichienne et sous réserve d une justification ulté-
rieure à établir, un crédit de 20 millions, a été
adoptée.
Au cours de la discussion qui a précédé ce
vote, le comte Andrassy s'est appliqué à démon-
trer que la compétence de la Délégation était in-
contestable.
Vienne, le 10 décembre.
La Chambre des Députés a adopté après un
court débat une motion de M. Gross, tendante à
nommer une commission de dix-huit membres
chargée d'examiner le traité de B'rlin.
Les ministres ont voté pour cette motion.
M. Granitch a interpellé le gouvernement et
lui a demandé s'il avait réellement l'intention de
c ntracter un emprunt commun aux deux parties
de la monarchie pour couvrir les trais de l'admi-
nistration de la Bosnie.
M. de Prétis a déclaré qu'il ne pouvait pas être
question d'un emprunt commun.
Saint-Pétersbourg, lo 10 décembre.
Le J~M.~ du ~OMM~MMfM~ publie une lettre
de l'empereur au général Timachefï. ministre de
l'intérieur, dans iaquette le czar annonce à ce
fonctionnaire qu'il accep'e sa démission.
L'empereur remercie le général Timacheff des
services qu'il lui a rendus comme ministre, et lui
confère ta décoration de l'Ordre de Wladimir de
2" classe.
Le général Timachen est nommé membre du
Conseil de l'empire, et le conseiller intime Makoff
ministre de l'interieur par intérim.
Environ 4,0ft0 personnes assistaient hier au
banquet des chevaliers de l'Ordre de Saint-Geor-
ges dans la salle du Manège du château des In-
génieurs qui était richement décorée.
L'empereur est arrivé à une heure et après
avoir salué les grands-duos et Ie~ généraux il
s'est approché des tables et a bu à la santé des
chevaliers.
A cinq heures et demie du soir a eu lieu au
Palais d'Hivt-r un dîner auquet assistaient tous
les chevaliers des classes supérieures de l'Ordre.
Le premier toast a été porté par l'empereur
Alexandre a l'empereur d'Atlemagne.
Le czar a rappelé à cette occasion que l'em-
pereur Guillaume était le plus ancien chevalier
de l'Ordre de Saint-Georges et a déclaré que ce
souverain aimait l'armée russe dont il savait
mieux que personne apprécier i'héroï-me.
Ce toast a été accueilli par de bruyans hourras,
et la musique militaire a joué l'hymne national
prussien.
Le second toast a été adressé par l'empereur
aux chevaliers do Saint-Georges.
Le czar a déclaré que dans la dernière cam-
pagne la jeune armée russe s'est montrée digne
de l'ancienne armée dont elle a continué les tra-
ditions de bravoure.
Constantinople. le 9 décembre,
7 h. 20 m. soir.
Le général Totleben a envoyé an consul an-
glais & Andrinople on of)Mcr supérieur chargé
de faire des excuses et d'annoncer au consul
que l'officier russe coupable serait destitué et mis
aux arrêts.
Le consul anglais a répondu qu'il attendait des
instructions de M. Layard.
Dimanche, ma)gré l'usage. le pavillon anglais
n'a pas été arboré au consulat à Andrinople.
Il est probable que l'Angleterre exigera des ex-
cuses plus completes.
Constantinople, le 9 décembre, soir.
Un grand conseil a é'.c tenu aujourd'hui au Pa-
lais sous la présidence du Su tan. Tous les an-
ciens grands-'izirs, y compris Safvet Pacha
avaient été convoquer. On pense que le conseil
a dû examiner le hatt annoncé et concernant les
réformes.
Constantinople, le 9 décembre.
Dans le conseil extraordinaire tenu hier au Pa-
lais, on a commencé la discussion du hatt con-
cernant les réformes ordonnées par le traité de
Berhn et qui aura. assure-t-on, un caractère ex-
cepttonneltement libéra).
Osman Pacha, te nouveau ministre de la guerre,
é!ahore un plan de réorganisation comptete de
l'armée.
Des nominations dans l'administration de la
liste civile sont attendues.
L'intérim du ministère du commerce est con-
fié à Mazhar Pacha; celui de l'intérieur est con-
fié à Vahan Etfendi, mustéchar des affaires étran-
gères.
Le ministère des finances est divisé en cinq
sections et le nombre des employés a été réduit
d'un quart.
Constantinople, le 9 décembre.
Pothiades Bey a reçu l'ordre de partir immé-
diatement pour la Crète.
Constantinople, le 10 décembre.
Le conseil des ministres examinera demain
pour la. dernière fois la question de l'occupation
autrichienne en Bosnie. Une entente est cer-
taine.
On annonce que les Russes se disposeraient à
réduire l'armée d'occupation en Roumanie et en
Bulgarie.
Constantinople, le 10 décembre, 4 h. soir.
Le bruits inquiétans répandus aujourd'hui
sont très exagérés.
Mahmoud-Damat a été envoyé comme gouver-
neur à Tripoli de Barbarie
Quelques uélmas, parmi lesquels Sassan-Fehmi,
ancien cheik-ul-islam, ont été éloignés de Cons-
tantinopie pour des intrigues poli uques.
H n'y a pas eu d'autres changemens.
Berne, le 10 décembre, midi 30 m.
L'Assemblée fédérale a procédé aujourd'hui à
l'élection du Conseil fédérât.
tll membres étaient présens.
Ont été élus MM. Hammer, par H8 voix;
Welti, par 145 voix; Shpror. par l'~S voix; Droz,
par 10'? voix, et Schenk, par 86 voix.
M. Hammer a été élu Président de la Confédé-
ration helvétique par H3 suffrages sur 1S7.
M. Welti a été élu vice-président par voix.
Le président a prêté serment en la forme ac-
coutumée.
Le président de l'Assemblée fédérale a pro-
noncé une a~tncuuon dans laquelte il a insisté
sur les difficultés de la tâche qui incombe au
Conseil, et sur la nécessité de maintenir les tra-
ditions humanitaires de la politique suisse et de
défendre le droit d'asile.
Le président a déclaré ensuite, au nom de
t'Assembtéf, que tes membres élus ont la cou-
fiancé du peuple suisse dans ces h'mps difficiles
t-t qu'i s auront lappui des Chambres fédérales.
M. Moret a été élu par 105 voix président du
tribunal fédéral.
Washington, le 9 décembre.
La Chambre des Rtprésentans a rejeté par 154
voix contre t'1 un projet interdisant a l'avenir le
monnayage des ~o/~aM '~t ordonnant qu'ils
soient rendus aux banqut-s pour être refrappés
en dollars conformes à t'etaton d'argent.
Nous avons fait connaître (1) les dispo-
sitions de la nouvelle convention moné-
taire du 5 novembre dernier, qui est des-
tinée à remplacer, le 1" janvier 1880, celle
du 23 décembre 186S, et qui est en ce
moment soumise à l'approbation des Par-
lemens des divers Etats contractais. L'ar-
ticle 7 de l'arrangement annexe à la con-
vention est, dans une partie de la presse
italienne, l'objet d'attaques passionnées
qui nous paraissent de nature à égarer
l'opinion publique et dont nous voulons
dire quelques mots.
Cet article 7, relatif au retrait des mon-
naies d'appoint italieunes, est ainsi conçu
« Le gouvernement italien s'engage, con-
B formément à sa déclaration énoncée au
K paragraphe 1"' de l'article 8 de la con-
o vention monétaire conclue en date de
? ce jour, à retirer de la circulation et à
détruire, au plus tard dans les six mois
H qui suivront la remise de la totalité des
H pièces divisionnaires visées al'article 5,
B la totalité de ses coupures de papier in-
M férieures à 5 fr. Il s'engage en outre,
n en vue de rétablir définitivement sa cir-
H culation métallique, à n'en point émet-
? tre de nouvelles. En exécution de l'ar-
n ticle 12 de la convention monétaire pré-
H citée, le gouvernement italien commu-
B niquera aux autres gouvernemens de
D l'Uni jn un état des retraits et des des-
D tructicns qu'il aura effectués, et ce
a dans le délai de quatre mois après l'ac-
e complissement de ses opérations. »
Pour comprendre cette stipulation, il
faut tout d'abord se rendre compte de la
situation respective des parties contrac-
tantes et se reporter ensuite aux autres ar-
ticles de la convention et de l'arrange-
ment annexe. Aux termes de la conven-
tion de 1865, le chiffre d'émission des mon-
naies d'appoint en argent a été fixé pour
chacun des Etats à 6 fr. par habitant. Par
suite de l'adoption du cours forcé du papier-
monnaie, ce chiffre de 6 fr. s'e~t trouvé dé
passé pour l'Italie de toute la quantité de
coupures divisionnaires de papier qu'elle a
émises en sus du contingent de mon-
naies d'appoint en argent qu'elle avait
fait fabriquer, et qui ont aussitôt re-
flué en masse dans les autres pays de
l'Union. Si ces derniers étaient obli-
gés de recevoir ces monnaies dans leur cir-
culation, ils avaient cependant les moyen s
de s'en débarrasser en les restituant à l'I-
talie contre de la monnaie de paiement;
l'essai a été tenté, mais il n'a point été
renouvelé, car ces pièces, ne pouvant
être repoussées de la circulation interna-
tionale, sortaient par une porte et ren-
traient par une autre. C'est ainsi que la
France, la Belgique et la. Suisse se
(1) .i~tHtMJ <~ .P~e~ dn 18 novembre.
trouvent actuellement inondées de mon-
naies italiennes d'appoint en argent, et
pour une somme qui ne paraît pas s'élever
à moins de 100 à 120 millions de francs.
Au moment de l'expiration de la conven-
tion de 1865, les trois Etats pouvaient
reprendre leur liberté e! réclamerpurement
et simplement de l'Italie le remboursement
immédiat de ses 120 millions de pièces di-
visionnaires ils pouvaient aus~i con-
sentir à renouveler le contrat d'union et
prendre des arrangemens avec l'Italie
afin de sortir d'une situation devenue in-
tolérable pour leur circulation moné-
taire. On ne sera point étonné que le
gouvernement italien ait préféré ce der-
nier parti en profitant du concours que
ses coassociés se montraient disposés à lui
prêter pour l'aider à atteindre le but vers le-
quel doivent tendre toutes ses pensées en
matière financière la suppression du cours
forcé et. la reprise des paiemens en espè-
ces. Il a donc été stipulé que l'Italie re-
prendrait toutes ses monnaies d'appoint
en argent dont elle rembourserait en dif-
férens termes la contre-va)eur que ces
monnaies n'auraient plus cours interna-
tional, et que, par contre, les coupures di-
visionnaires de papier seraient retirées de
la circulation intérieure sans qu'il pût en
être émis de nouvelles.
C'est ce dernier engagement, consacré
par l'article 7 de l'arrangement annexe
dont nous avons rappelé le texte, qui pa-
raît avoir suscité d'assez vives objections
de la part de quelques journaux italiens.
Nous avouons ne pas comprendre ces ob-
jections. Le régime des monnaies d'ap-
point repose, d'après la convention de 186S
dont la nouvelle convention n'a fait à cet
égard que reproduire les dispositions, sur
la limitation à 6 t'r. par habitant du chinre
des émissions. Or, l'Italie a indirectement
dépassé ce chiffre en ajoutant à sa fabri-
cation de petites pièces d'argent unefu.bri-
tionde coupures divisionnaires de papier.
Ses coassociés n'étaient-ils pas fondés à lui
demander de retirer l'excédant, papier ou
argent? Et qui doncoseraiUabt&merde vou-
loir retirf'r ses coupures de papier de préfé-
rence à sa monnaie d'argent? Si l'on se
reporte aux procès-verbaux de la Confé-
rence monétaire, on reconnaîtra que le
retrait des petites coupures par le gou-
vernement italien est l'élément essentiel
de la nouvelle convention. Pour l'Italie,
c'est un premier pas Mt vers la suppres-
sion du cours forcé. Le but que !es Etats
coassociés et l'Italie elle-même se sont
proposé ne peut être atteint que si le re-
trait des prîtes coupures est définitif, et
il ne sera définitif q'm si l'on n'en émet
point de nouvelles.
Mais, dit-on, la précaution pri~e
d'enlever le cours international aux mon-
naies d'appoint italiennes est illusoire; ces
pièces n'en continueront pas moins à être
acceptées par les particuliers, elles émi-
greront de nouveau et, les moyens d'é-
change par les petits paiemens faisant
défaut, il en résultera une perturbation
plus profonde encore que celle qu'a subie
l'Italie en 1866. A cela nous répondons
qu'il dépendra des autres Etats, de la
France surtout, de prendre les mesures
les plus énergiques pour résister à cette
infiltration qu'on paraît redouter, et l'on
peut compter à cet égard sur l'intérêt con-
sidérable qu'ils auront à ne rien négliger
pour atteindre ce but.
Mais ce n'est point encore là le plus
grand reproche que l'on fasse à la nou-
velle convention. On accuse l'article 7 de
l'arrangement annexe « de porter atteinte
» à lasouveraineté nationales; ondéclare
quel'italiedoit être humiliée de se voir
B placée, pour sa circulation monétaire,
B sous le contrôle et la surveillance d'une
M commissionde gouvernemens étrangers,
a comme s'il s'agissait de la Turquie ou
c de l'Egypte. En vérité, ce reproche
nous semble un peu tardif, car il s'ap-
pliquerait tout aussi bien à la con-
vention de 1865, et les récens
arrangemens n'ont rien innové à cet
égard. Sur quoi portent en effet ces accu-
sations ? Sur le second paragraphe de l'ar-
ticle 7 dont nous avons cité le texte, et
par lequel le gouvernement italien s'en-
gage à communiquer aux autres gouver-
nemens un état des retraits et des des-
tructions qu'il aura. effectués. Or cet en-
gagement n'est autre chose que l'exécu-
tion de l'article 12 de la nouvelle conven-
tion qui établit que « les gouvernemens
a contractans se communiqueront an-
B nuellement la quotité de leurs émissions
H de monnaies d'or et d'argent, ainsi que
n toutes les dispositions et tous les docu-
H mens administratifs relatifs aux mon-
n naies et cet artic!e 12 a lui-même été
emprunté à l'article 11 de la convention de
1865 qui stipulait en outre l'obligation
pour l;s gouvernemens coutractaus de se
communiquer Fêtât du retrait et de la
» refonte de leurs anciennes monnaies, »
Et de fait, ces communications récipro-
ques s'échangent tous les ans depuis 186S,
et il n'est venu à la pensée d'aucun des
Etats de l'Union de se trouver atteint
dans sa souveraineté aucun des gou-
vernemens ne s'est trouvé humilié d'être
ainsi placé sous le contrôle de ses co-
associés. En ce qui concerne l'Italie en
particulier, nous ne saurions imaginer
comment, ayant trouvé naturelle en 1865
l'obligation de communiquer aux autres
gouvernemens « l'état du retrait et de la
B refonte de ses anciennes monnaies elle
pourrait aujourd'hui considérer comme~
une humiliation celie de leur communi-
quer « l'état des retraits et des destruc-
o tions de ses coupures divisionnaires de
s papier, a
Laissons donc de côté ces grande mots
de souveraineté nationale, de commission
de surveillance, etc., qui n'ont rien à
voir dans la question, et restons dans la
réalité des faits. La réalité, c'est que la
Conférence monétaire n'avait le choix
qu'entre deux systèmes ou bien renoncer
à l'Union, ce qui entraînait pour l'Italie,
aux termes de la convention del865, l'obli-
gation de rembourser immédiatement &
ses coassociés une somme de 100 à 120
millions représentant la contre-valeur
de ses monnaies d'appoint en argent
répandues dans la circulation; ou re-
nouveler la convention en l'améliorant
de deux manières par la suspension de
la fabrication de l'argent et par le retrait
d'une partie du papier-monnaie italien.
C'est à ce dernier parti que s'est arrêté
le gouvernement italien. Nous l'en félici-
tons et nous avons la confiance que le
Parlement de Rome sanctionnera sans hé-
siter une convention qui fait entrer l'Italie
dans la voie de la suppression du cours
forcé et qui, aussitôt que les uispositions
en auront été mûrement étudiées, sera
considérée comme un acte d'habileté et
de patriotisme.
On nous écrit de Versailles (Chambre
des Députés)
« H Chambre a invalide M. le baron Reille,
l'ancien sous-secrétaire d'Etat do M. de Four-
tou. Ce résultat aujourd'hui ne semblait plus
aussi probable qu'hier, et à ce sujet la Cham-
bre en quelques semaines semble avoir cédé
tour à tour à des courans contraires. Jusqu'à
ces derniers temps on disait M. Reille sera
invalide, il faut s'y attendre.–Puis ce fut un
«utre avis On ne peut cependant pas invaU-
der M. Reille. Songez-y donc, il a < u près de
8,000 voix de majorité! Sa validation est
certaine. Ces jours-ci, le sentiment générai
avait encore un~ fois changé; l'on était re-
venu à la résolution première; on n'en dou-
tait pas hier soir aujourd'hui, c'était diu'é-
rent et, à vrai dire, les membres de la gau-
che étaient quelque peu dfVisés sur cette
que-tiou assurément fort délicate. Au mo-
me-u où M. Jozon, le rapporteur de la com-
mission d'enqôte, après avoir rappelé les
conclusions de la commission qui tendaient
à la vahdation, est descendu d~ la tribune
uù l'a remplacé M. Gatineau, M. Reille pa-
raissait avoir pour lui des chances sérieuses.
Mais il y a eu un scrutin, < cette façon dc
voter est favorable aux partisans des invali-
dations. Ces divergences et ces incertitudes
d'opinions !-e sont traduites dans les chiure-
mêmes du scrutin, car la validation a été re
pou see seulement pM' 239 voix contre 2C4,
soit une majorité de 3S voix.
B M. Jozon a ouvert le débat. La commis-
sion, dit-il, a pensé que la responsabilité
encourue par le sous-secrétaire d'Etat du
16 mai comme par tous les membres du
ministère d'alors devait être considérée à
part. La commission demeure saisie de la
question; elle l'examinera à son heure et ne
tailtira point à son devoir. Aujuurdhm.
que taut-il apprécitr? Si l'~iu officiel de la
2" circonscription de Castres eût été élu
quand môme il n'aurait eu ni le bénéfice
de la candidature officielle ni sa situation
particulière de sous-secrétaire d'Etat du
ministère de l'intérieur. Or, il y a eu
sans doute des abus de pouvoir dans
cette élection; il n'a pas semblé néanmoins à
la commission d'enquête qu'ils aient exercé
une inQuencedéeL-ive sur le résultat. M. Jozon,
dans son rapport d'hier, avait retracé ces abus
i)s sont assez nombreux, et non sans gra-
vité. M. Gatineau, qui venait soutenir l'atta-
que et demander l'invalidation, les a repris
et replacés sous les yeux de la Chambre.
M. Reille a répondu très brièvement et en
y mettant beaucoup de modération. M. Reille
avait é.'idomment quelque espoir, et M. Lan-
glois, en intervenant pour appuyer les
conclusions de la commission, semblait à cet
égard lui donner raison. Mais, quelle que
soit la tempérance d'une majorité, quel
que soit son esprit politique, peut-on bien
compter qu'elle aura une impassibilité à
toute épreuve et qu'elle pratiquera le
pardon des injures au point d'oublier
ce qu'a été le rote de l'homme qu'elle va
juger, et son passé de la veille, pour exami-
ner d'un cœur froid et d'une façon abstraite
son élection ? '?
m C'était le tour de la droite, puisque dé-
cidément la vérification des pouvoirs se pour-
suit, comme nous le disions, en partie dou-
ble une électjon de droite alternant avec
une élection de gauche. Celle de M. Morel
ém au Puy (Haute-Loire) était contestée par
M. de Bouvule. Mais le rapporteur,
M. Turigny, ét-dt absent M. de Bou-
ville, de son côté, n'avait point apporté le
dossier dont il avait reçu communication la
vedte seulement, dirait il. La Chambre a
néanmoins repoussé un nouvel ajourufment.
Le débat s'tSt ngagé. Mais on n'était plus
en nombre, et, sur l'observation de M. le
président, la diacu~sion a été remise à jeudi.
Le même jour vraisemblablement viendront
les élections de MM. Gavim et Abbatucci,
après quoi la Chambre aura euûn termmé
cette fougue vériucatioa des pouvoirs qui se
continue depuis tantôt un an.
B.-V. ))
Grâce à l'activité déployée depuis deux
jours par le chef du bureau des procès-ver-
baux du Sénat, le rapport général de M. Var-
roy sur te budget des dépenses de l'exer-
cice 1879 a. pu être distribué ce soir aux sé-
nateurs.
Malgré toutes les petites habiletés imagi-
nées depuis une quinzaine de jours par le
duc de Br
NEMEM H MMME
i8?8
ON S'ABONNE
en Betgique, en Itaiie,
dans le Luxembourg, en Turquie, les
en Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans le:
régences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
au moyen d'une valeur payable à Paris ou de
mandats-poste, soit intertiauonaux, soit français,
en Allemagne, eit Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays.
par l'envoi d'une valeur payable à paria.
Les annonces sont reçues
chez MNt. Fauchey, ~aMtc et C*,
8. place de la Bourse,
et au bureau du JtHJRKfAM~
elles doiventtoujours être agréées parlarMactIon.
afin de retarder le plus possible la discussion
du budget, le Sé~a' se ttouvera a~nsi < n me-
sure de discuter la loi de SnauMS dès jeudi.
N')tM avon~sigaaié ii y a quelques semai-
nes la prup"si'iou sur î'enM'tgDem ut sectm-
daire dfs je'~n's a les du" a l'iutti~tivo de
M. CaraiIIc Sée. Le d'puté df )a ~° oreon-
s.'riptioQ de S~r't-Dentt- den'.aade qf à t't-xem-
pte des E ats-UtUs. de la Ho'iaudf, de l'At-
l~m~gn~, de ta Russie, de la Suisse et de
rit:Uio. on établisse en France un enseigne-
ment dÉve.oppe et complet pour les je~tnes
Gl~e~.
Cette idée n'est, du reste, p~iat nouvelle,
En 1833. M. Guizot l'avait Mt entrer dans un
projet de loi qui Qf fut pas mis eu d.scus''ion
probablement pour des raisons d'économie.
La c mmission d'initiative a été unanime
pour déclarer que, dans son principe, le pro-
jet de M. Camil'e See devait être pris eïR
considération. La Chambre ayant adopié le~
conetuhious de sa comonssion d'initiative, une
commission spéciale a été nomméa aujour-
d'hui afin d'étudier à fond cette proposition.
LtS commissaires élus sont MM. Chalamet,
Lo~erotte, Paul Bert, Htnri Brisson, Bousquet,
Camille Sée, Duvaux, Duchasseint, Deschanel.
de Tillaucourt et Geor~ee~Perin.
On a nommé aujourd'hui dans les bu-
reaux une commiscjou qui doit examiner
1" un projet de loi ayant pour objet d'au-
to: isfr le p-ouvernement de l'Algérie à ac-
cepter l'offre faite par la chambre de com-
merce d'Alger d'avancer & l'Etat, sans inté-
rôis, une somme de 1.700,000 Ir. des'inee à
être affectée aux travaux du port d Atger
2° un projet de loi tendant à autoriser égale-
ment te gouvernement de l'Algérie à accep-
ter l'onre de la chambre de commerce de
Bônf, d'avancer à l'Etat une somme de
1,400,000 fr. pour les travaux du port de
Bône.
Les députés élus commis"aires sont
MM. Dreux, Neveux, Gastu, de Gasté, Phi-
lippe. Le Meunier, Peronne, Thomson, de
Ponlevoy, Bertholon, Jacques.
Une troisième commission spéciale a été
nommée par les bureaux. Celle-ci est app-!é&
à procéder à l'examen d'un pr<'je< de lo) pré-
sente par M. te ministre do !a marine, porti~nt
ouverture d'un crédit, de 5 miUions destiné
à fai e face aux dépenses d'étabi'St-ement
d'un câble télégraphique entre ia. Nouvelle-
Cai.édonie et l'Australe.
Les députés élus membres de cette com-
mission sont MM. Caduc, Chavamje, Germain
nasse, Devaux, Mlugast-ou, Farcy, Roudier,
Hnon. Lacascade, de Maby et Reymond
(Loire).
La deuxième soui–commission des doua-
nes (industries diverses] a reparti de la façon
suivante les rappots dans iesquels seront
coustgaés les résultats de ses tr-.vaux et des
enquêtes auxqueitt s ftle a procé t~
1* groupe. M. Tirard. rapporteur. (Houille,
métalturgte, admis iou t~mpuraiM d. s mé-
taux, constructions n~vates et ma hines.)
2" groupe. M. Jamett'),rapport' ur (':ui s et
peaux, pelleterie, fourrures, p~pif-r. chiu'ons,
sparte'ie. bimbetoterit' et chapellerie, bou-
tons, meubtes, b"i.s du Nord.)
3° groupe. M. Bouvier, rapp 'rteur. (Huiles
minérales et vé~etaiea, caisse, stéarine,
fruits.)
4° groupe. M. Garriga, rapporteur. (Produits
cbiTtiques, verrerie, teinture, marbres, par-
fumerie, cirag-, vernis.)
S" 8To')ne. M. Cazes rapporteur. (Surtaxes
d'entrepôt.)
b'groupe. M. de Mahy, rapporteur. (Colo-
nies et sucres.)
La 9* commission d'initiative vifnt de
prendre en considération une proposition de
M. Lockroy, ayant pour objet de consacrer à
l'achat df:s immeubles qui permettfont d'i~o-
ler la Btbtiothëque nationale une somme de
S.!00.0''0 t'r. desUnee d'après un projet de loi
à la démo'itiondea Tuileries.
M. Marcellin Pellet a été nommé rappor-
teur.
On nous écrit de Rome, le 7 décembre
a M. Zanardelli a continué hier l'apologie
de son administration en établissant que les
poursuites les plus rigoureuses étaient exer-
cées tant contre les délits politiques que
contre les délits communs. L'ordre Le court
donc aucun péril. Le ministère est disposé à
appliquer sévèrement les lois existantes, à
en demander de nouvelles s'il y a lieu, à
augmenter les ressources de la police; mais
en aucun cas il ne veut recourir à l'arbitraire.
)) Le président du conseil a pu à son tour
prendre la paroi'; et même parler debout,
bien que la Chambre l'ait invité à rester
aii-is. M. Cairoli acommencéendéciarantqn'il
se tenait pour compléœment solidaire,
tant de son collègue de l'intérieur que de
son collègue d<.s finances, et qu'il n'était pas
dispos-* à changt'r les principes généraux de
i-a politique. Ces déclarations rendent im-
possible une modification partielle du cabi-
net et feroat peut-être perdre au ministère
un certain nombie de voix; il faut reconnaî-
tre toutefois qu'tdtes sont parfaitement
toya'es et qu'îles honorent le caractère de
celui qui les fait.
c M. Cairolt a terminé son discours par une
péroraison éloquente. Il a dit qu'en Italie
l'arme qui av~it voulu frapper le roi n'attein-
drait pas la liberté, dont ce prince est le plus
fidèle gardien. L'orateur a conclu en rappe-
lant en terme-) émus l'évén' ment auquel il a
pris une part si honorable et en déclarant
qu'il serait toujours prêt à verser son sang
pour le roi et pour la patrie.
La Chambre a tait au président du con-
seil une nouvelle et unanime ovation à la-
quelle tous les partis se sont associes. On
pourrait en conclure que la caut-e du minis-
tère est gagnée; mais cette Chambre a donné
tant de preuves d inconséquence, que la con-
clusion serait hasardée.
Il faut pourtant reconnaître, à la louange
de cette As&emblée, que cette grande discus-
sion a procédé jusqu'ici avec beaucoup de
calme et de dignité; il ne s'est même pas
produit d'interruptions déplacées, ce qui est
fort rare dans tous les Parlemens du monde.
On dit ce matin que la discut-sion pour-
rait bien se prolonger et le vote n'avoir lieu
que la semaine prochaine. Il semble pour-
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