Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-12-12
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Description : 12 décembre 1878 12 décembre 1878
Description : 1878/12/12. 1878/12/12.
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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i878
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ON S'ABONNE L'
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régences du Maroc et de la Tunisie,
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8, place de la Bourse,
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e!Ie doiTonttoujonraetreagreeespM'iartdac~M!. `
PARIS
-PARIS
MERCREDI it DECEMBRE
La discussion de l'amendement de lord Ha-
lifax à la proposition de lord Cranbrook,
qui a. pour but de mettre à la charge du
JMdget de l'Inde les dépenses de la guerre
contre l'Afghanistan, s'est terminée hier
soir à la Chambre des Lords par le rejet
de cet amendement à la majorité de
201 voix contre 65, et la proposition du se-
crétaire d'Etat pour l'Inde a été adoptée.
On peut donc dès maintenant considérer ce
débat comme épuisé et la victoire du
ministère comme certaine. Ce ne sont pas
en effet les discours aussi violens qu'élo-
espoir de ses amis qui pourront en quoi que
ce soit modifier cette situation. La dis-
cussion, qui continuera jeudi à la Cham-
bre des Communes, ne présentera plus au-
cun élément d'intérêt, et les paroles de
sirStaSbrd Northcote ne pourront guère
ajouter au large exposé de la politique an-
glaise dans l'Asie centrale par lequel lord
Beaconsneld a clos hier les débats de la
Chambre des Lotds. Le premier lord de la
Trésorerie, laissant de côté tous les dé-
tails rétrospectifs dans lesquels la plupart
des orateurs de l'Opposition s'étaient em-
barrassés, et ne voulant plus s'inquié-
ter de savoir si le neuvième paragraphe
de la dépêche de lord Cranbrook re-
produit avec plus ou moins de fidélité
les diverses phases des négociations de
lord Northbrook avec l'émir, a nette-
ment posé la question sur le terrain qui
convenait pour une discussion digne d'un
véritable homme d'Etat. Est-il survenu
depuis 187S quelque événement qui ait
changé la situation de l'Angleterre et qui
lui impose des précautions qu'elle avait
jusque-là jugées superflues? Qui oserait
répondre négativement ? C'est en raison
de ces événemens que l'Angleterre s'est
vue dans l'obligation de poursuivre une
rectification de la frontière nord-ouest
de l'Inde « qui est plutôt une prison
? qu'une frontière. » Sur ce qui s'accom-
plissait au delà il était impossible d'ob-
uirdes informations, quelque intérêt
*t uissant qu'eût le gouvernement à être
exactement renseigné, et quel que fût
son désir c< d'avoir des yeux pour
99 voir et des oreilles pour entendre »
un représentant à Caboul eût été
pour l'Angleterre « cet œil et cette
taie de l'émir eût pu tenir lieu d'une
rectification de frontières. Aussi l'ap-
parition soudaine de la Russie dans le
voisinage de l'Afghanistan, les prépa-
ratifs faits par elle dans l'Asie centrale
lorsqu'il y a. huit mois la guerre parais-
sait au moins probable ont-ils été pour le
gouvernement anglais un avertissement
dont il avait le devoir de tenir
compte aussitôt. Et ici lord Beacons-
field a rendu spontanément hommage au
gouvernement russe qui s'est empressé,
les menaces de guerre disparues, de
donner à l'Angleterre toutes les expli-
cations désirables sur des mesures dont
la légitimité n'a point été contestée. Mais
le devoir du cabinet anglais n'en était pas
moins tracé, et il ne pouvait hésiter à
mettre fin à une situation dont les dan-
gers venaient de lui être si soudaine-
ment et si clairement révélés. Il de-
vait obtenir de l'émir l'autorisation pour
Tin représentant anglais de résider à Ca-
boul, ou lui imposer une rectification de
MmE~BUJMMALMS MMS
DU 12 DÉCEMBRE 1878.
REVUE DES SCIENCES.
Chimie physiologique A l'Académie des Scien-
ces. Incident Claude Bernard et Pasteur.
Manuscrit posthume de Ctaude Bernard.
Publication de ses notes de laboratoire.
Théorie de Bernard sur la fermentation alcoo-
lique. Le ferment soluble. Réplique de
M. Pasteur.–La théorie des germes.–Ré-'
centes expériences sur les grappes de raisin.
L'air des vignobles au moment de la ven-
dange. Les germes de levure sont répandus
partout sur les grains mûrs. Du raisin qui
ne peut donner du vin. Conclusions de
M. Pasteur. Observations. Mécanique ap-
pliquée Le baromoteur de M. Gaston Bozé-
rian. Moyen de doubler le travail moteur de
'l'homme. Nouvel appareil hydrothérapique.
Applications multiples. Physique Le
crayon électrique. Dessins et copies à bon.
marché. .Un graveur électrique.
'H est survenu à l'Académie des Scien-
ces un incident qui vient d'avoir son dé-
DOÛment après avoir préoccupé le monde
savant pendant plusieurs mois.
A la un de juillet dernier, la Revue
~CKM:M<' s'est avisée de publier un ma-
nuscrit posthume de Claude Bernard, des
notes de laboratoire trouvées parmi les
papiers de l'illustre physiologiste. Dans
ces notes inédites se trouvent implicite-
ment énoncées des conclusions absolu-
ment opposées à celles qu'a déduites
M. Pasteur de ses travaux sur la fermen-
tation dans ces vingt dernières années.
On sait que M. Pasteur attribue toute fer-
mentation proprement dite à l'interven-
tion d'un germe extérieur. Par exemple, le
ms d'un grain de raisin ne peut fermenter
que lorsqu'un grain a été déchiré et
qu'un germe de levure alcoolique a pu pé-
nétrer & l'intérieur dans le jus du raisin.
À'u extraire, Cfau~e ~ern~rd, si roc s'en
n.r.
.4r.oj,tti.èï:es'~ùi i de la prison Ht une forte-
'resse~deminant toutes les routes qui de
l'Asie centrale donnent accès dans l'Inde.
Lord Beaconsfield a terminé son dis-
cours en affirmant que « l'Angleterre veut
M la paix à tout prix et que c'est parce
H qu'elle ne veut plus de guerre qu'elle
)) ne veut pas modifier sa politique. »
C'est la premiere fois que la question est
posée dans ces termes et avec cette net-
teté et cette franchise. L'Opposition re-
prochait au gouvernement de ne pas
oser découvrir les véritables mobi-
les de sa politique et de vouloir se ven-
ger sur l'émir des craintes que lui in-
spiraient les progrès de la Russie. C'est
un thème qu'elle devra désormais aban-
donner, et lorsque hier encore M. Glad-
stone en faisait un de ses principaux ar-
gumens, il ne se doutait probablement pas
qu'il le dév eloppait pour la dernière fois.
Car c'est bien tout un plan de politique
asiatique qu'a exposé lord Beaconsfield
à la Chambre des Lords politique ferme,
sans provocation, qui a l'avantage de sa-
voir ce qu'elle veut, où elle va et de pou-
voir. le dire, étant assurée de l'approba-
tion énergique du pays tout entier.
On en est de plus eu plus réduit aux
conjectures sur ce qui se passe en ce
moment à Constantinople et eur les cau-
ses des modifications ministérielles ré-
centes. Il y a huit jours, le rappel
de Saïd Pacha et sa nomination comme
ministre de la liste civile, puis comme
ministre de la justice, en même temps
que Khérédine Pacha devenait grand-
vizir, donnaient lieu aux commentai-
res les plus variés et les plus contra-
dictoires. Aujourd'hui une dépêche de
Constantinople annonce que Mahmoud-
Damat Pacha, le beau-frère du Sultan,
dont Saïd passait pour être l'âme damnée
et à qui en tout cas il doit sa for-
tune, est nommé gouverneur de Tri-
poli de Barbarie, ce qui équivaut à
un véritable exil. En même temps un
certain nombre d'ulémas, parmi lesquels
l'ancien cheik-ul-islam, sont éloignés de
Constantinople. Le motif de ces disgrâces
est toujours le même les exilés se livraient
contre le gouvernement du Sultan à
des intrigues politiques. Le courrier
d'Orient que nous publions aujourd'hui
pourra peut-être donner l'explication de
ces mesures qui s'accordent mal avec les
intentions libérales que s'attribue le nou-
veau ministère ottoman. A moins tou-
tefois que le grand-vizir n'ait envoyé
Mahmoud-Damat et ses amis aux extré-
mités de l'empire pour qu'ils expient leurs
fautes passées en veillant à la stricte ap-
plication des réformes dont il doit pro-
chainement doter la Turquie!
Télégraphie pftv~e.
(Service télégraphique de t'agence Havas.)
Saint-Pétersbourg, le H décembre.
On répand continuellement, au sujet du prince
Dondoukofî-KorsakoH, de faux bruits qui se rap-
portent, les uns à l'époque antérieure au voyage
du prince à Livadia, les autres à l'époque posté-
rieure & son retour.
Dans son discours de Moscou, l'empereur n'a
laissé subsister aucun doute sur sa politique. I! a
annoncé qu'il espérait la prochaine conclusion
d'une paix déHnitive avec la Turquie.
Après tes déclarations impériales, il est inutile
de reetiner les nouvelles qui attribuent au prince
Dondoukoff-Korsakoff l'intention de préparer une
guerre pour amener la réunion de la Bulgarie
et de la Roumélie orientale.
Que d'un côté la Russie soit disposée à exécu-
ter le traité de Berlin en ce qui la concerne; que
rapporte à ses notes, aurait été tenté d'ad-
mettre que le grain mûr renferme dans
son intérieur même un ferment solub!e,
produit direct de la vie du végétal.
Au fond, cette opinion de Bernard nous
ramènerait à la doctrine de la génération
spontanée. Le dissentiment entre les deux
savans ne pouvait être plus marqué.
Lorsque parut le manuscrit de la ~epwe
~CMK~Mc, M. Pasteur fit des réserves
par considération pour la mémoire de
son illustre contradicteur, il s'engagea
devant l'Académie à reprendre lui-même
les expériences de Bernard, à rechercher
leur cOté faible et à affirmer de nouveau
la vérité des doctrines panspermistes. Pas
de germes, pas de fermentation.
C'est le résultat de ces dernières recher-
ches que vient de faire connaître M. Pas-
teur (1). Pas de germes, pas de iermenta-
tion du r&isin. La démonstration est très
nette, comme on va en juger. Dans un
des chapitres de ses j5?M~ ~M?' la ~<6,
l'éminent académicien avait déjà montré
ce fait très curieux, à savoir que la le-
vure alcoolique qui fait fermenter le rai-
sin se trouve déposée sur les grains et est
disséminée en grande quantité dans l'air
au moment de la vendange. Il n'y a pa.s,
a.u contraire, de germes de levure sur les
grappes lorsque le raisin est à l'état de
verjus. Partant de cette ancienne obser-
vation, M. Pasteur se hâta de faire con-
struire de petites serres et de les faire in-
staller dans une vigne de quelques dizai-
nes de mètres carrés qu'il possède
dans le canton d'Arbois. Au commen-
cement d'août, les raisins étaient en-
core à l'état de verjus dans le Jura et
dépourvus de germes. Dès lors, se
(t) Nous ne pouvons que résumer très sommai-
rement le travail de M.T'asteur. Oh trouvera sa
Note puMiee M &c<«Mo dans tes Comptas-rendus
de FAcadëmie des ~tenoes'pM novembre t~TSj.
de Pauvre elle insiste auprès de la Porte pour
que celle-ci satisfasse aux engagemens qu'elle a
pris, et que la Russie exige des garanties pour la
sécurité 'tes chrétiens après le départ des troupes
russes, cela s'exp)ique tnut seul.
L'insistance que met la Russie à faire exécuter
le traité de Berlin est la meilleure preuve qu'en
Russie on ne veut ni rien d'équivoque ni rien
d'imprévu, mais que l'on veut une paix complète
et entière avec la Turquie, conformément au
traité de Berlin.
C'est en ce sens et dans nul autre que le
prince Dondoukon'-KorsakofT travaille et que le
prince Lobanof s'efforce de conclure un traité dé-
ûnitif avec la Turquie.
On fonde grand espoir sur le nouveau mini-
stère ottoman pour ces négociations.
Londres, le 11 décembre.
Tous les journaux du matin, excepté le Daily
.A~M, expriment leur satisfaction du résultat des
débats à la Chambre des Lords.
Le y<'MM dit « L'Opposition considère la pro-
position avancée par le gouvernement, à savoir
que l'émir doit recevoir un résident anglais à
Caboul, comme un outrage monstrueux à un
souverain indépendant. Mais l'admission d'un
agent diplomatique ne porte pas une atteinte
scandaleuse à l'indépendance d'un Etat, et la de-
mande de lord Lytton n'a jamais renfermé aucun
outrage à l'émir ni au point de vue de la justice
ni à celui de son indépendance.
& C'est lentement et contraints que nous arri-
vons à reconnaître la nécessité douloureuse où
nous ont placés les progrès de la Russie dans
l'Asie centrale et l'influence croissante de la po-
litique russe en Afghanistan, s
Londres, le 11 décembre.
Une dépêche de Vienne, publiée par le Daily
~'M~aipA, assure que le gouvernement autri-
chien a expulsé de Raguse M. MoIcanoS, con-
seiller d'Etat russe.
Une dépêche de Berlin, publiée par le même
journal assure que la Porte est disposée à li-
vrer aux Monténégrins Spuz et Podgoritza. mais
en refusant d'accepter la responsabilité des con-
séquences do cette remise.
La Russie négocie avec )e Schah de Perse afin
d'obtenir l'autorisation de construire des chemins
de fer en Perse.
On télégraphie de Constantinople au Standard:
man Pacha. »
Une dépêche de Vienne publiée par le Daily
.V~M assure que dans un banquet qui vient d'a-
voir lieu à Belgrade en l'honneur du ministre de
l'instruction publique, le général TchernaïefT et
d'autres agitateurs panslavistes ont prononcé des
discours violons demandant l'annexion de la'Bos-
nie a la Serbie.
Le gouvernement autrichien a l'intention d'ex-
pulser plusieurs agitateurs panslavistes de son
territoire.
Constantinople, le 10 décembre, soir.
D'après des renseignemens officiels, il se con-
firme que Mahmoud-Damat Pacha aurait été en-
voyé a Tripoli comme gouverneur, à la suite
d'un rapport de la police dénonçant son entente
avec quelques ulémas et fonctionnaires. Ces der-
niers ont été également éloignés, leurs agisse-
mens tendans a semer la désunion entre le Sùi-
tan, ses conseillers et le peuple, et en même
temps à entraver l'accomplissement des réformes.
Berlin, le 11 décembre.
Le .Mc~MMM~' publie une lettre par laquelle
l'empereur remercie le prince impérial du soin
et du dévouement parfaits avec lesquels il a suivi
ses principes dans la direction des affaires du
gouvernement.
L'empereur déclare remercier son B!s comme
père et comme souverain, et ajoute qu'il est con-
vaincu que le peuple prussien et le peuple alle-
mand éprouvent la même reconnaissance que lui
envers fe prince impérial.
Berlin, le il décembre.
L'empereur a reçu aujourd'hui en audience
solennelle M. le comte Karolyi, ambassadeur
d'Autriche-Hongrie à Berlin, qui lui a remis ses
lettres de rappel.
Rome, le 11 décembre, 8 h. 25 m. soir.
Le traité de commerce entre l'Italie et la Bel-
gique est prorogé jusqu'au 31 décembre ~9.
Prague, le 11 décembre.
L'archiduc Rodolphe, prince héritier, s'est
blessé hier à la main gauche en jouant avec une
arme à feu. Le coup lui a traversé la main entre
le pouce et l'index. La blessure a une longueur
de trois quarts de pouce.
Le premier butletm du médecin porte que l'état
de santé de l'archiduc est en général satisfaisant,
mais que la blessure nécessitera de longs soins.
Madrid, le 11 décembre.
Le procès Moncasi sera jugé mercredi pro-
chain par la Cour de cassation.
La CoM'Mpo~MCM dément que le gouverne-
ment espagnol ait invité l'Italie à prendre des
mesures collectives contre les révolutionnaires.
dit M. Pasteur, en recouvrant des pieds
de vigne par des serres presque herméti-
quement closes que l'on n'ouvrira pas jus-
qu'à l'époque de la maturité du raisin,
j'aurai en octobre, à l'époque des ven-
danges, des pieds de vigne portant des
raisins mûrs sans germes extérieurs des
levures de vin. Ces raisins, écrasés avec
les précautions nécessaires, ne pourront
ni fermenter ni faire de vin. Dans la
crainte qu'une fermeture insuffisante des
serres n'amenât des germes sur les rai-
sins, M. Pasteur prit la précaution d'en-
fermer un certain nombre de grappes dans
du coton qui avait été porté préalablement
à la température de 150 à 200 degrés.
Vers le 10 octobre, les raisins des ser-
res étaient mûrs. Ce jour-là, M. Pasteur
fit sa première épreuve sur les grains
des grappes libres et sur ceux des grappes
recouvertes de coton comparativement
avec les grains des grappes restées en
plein air. Les grains furent écrasés avec
des précautions convenables, les jus re-
cueillis dans des tubes. Les tubes aux
grains de grappes de plein air fermen-
tèrent par les levures du raisin au bout
de trente-six à quarante-huit heures de
séjour dans une étuve dont la tempéra-
ture varia entre 25 et 30 degrés. Pas un
au contraire des nombreux tubes à grains
des grappes recouvertes de coton n'en-
tra en fermentation par les levures
alcooliques; résultat semblable même
pour les grains des grappes libres des
pieds sous serre.
Il s'offrait à l'esprit une expérience
confirmative. M. Pasteur détacha des
grappes recouvertes de coton celles qui
ne fermentaient pas il enleva la ouate
et les suspendit à des branches de ceps res-
tés en plein air. Ces grappes se chargèrent
de germes, et leurs grains, tout à l'heure
réfra'ct~iTes, eTtïttëTeat en fbnnentattt~n
Madrid. le n décembre.
Il est inexact que le gouvernement espagnol
ait proposé aux gouvernemens allemand et ita-
lien de prendre des mesures collectives contre les
révolutionnaires cosmopolites.
Lisbonne, le 10 décembre.
Le juge d'instruction a prononcé la mise en
accusation du trésorier de la Banque d'outre-mer
et celle de quelques autres individus accusés de
détournemens.
Les journaux disent que ces détournemens
portent sur des sommes importantes.
Lisbonne, le 11 décembre.
Le .M timbre mis sur les opérations de Bourse.
Un demi pour mille sur les fonds étrangers
sera perçu a la Bourse ofucielle et à la conusse
par les agens de change au moyen d'une estam-
pille. Cet impôt sera supporté par l'acheteur.
Gènes, le 11 décembre.
Des avis de Rome assurent que la convention
franco-italienne relative à la pêche du corail sur
les côtes d'Algérie a été prorogée pour un an.
Le Caire, le il décembre.
Le décret déunissant les attributions des mi-
nistres, le décret suspendant l'ancien contrôle du
ministre des nnances et le décret réglant le nou-
veau contrôle des Cnances exercé par un délégué e
des commissaires de la caisse de la dette publi-
que paraîtront demain à l'Officiel.
Buenos-Ayres, le 9 décembre.
On annonce ofScieUement la conclusion d'un
traité qui règle toutes les questions en litige en-
tre la république Argentine et le Chili, et no-
tamment l'ancienne question de la dél imitation de
la Patagonie. Washington, le il décembre.
Washington, le 11 décembre.
La Chambre des Représentans a adopté un
bill qui fixe à 15,000 dollars te chiffre du traite-
ment des ministres des Etats-Unis en France,
en Allemagne, en Russie et en Angleterre.
Le même bill autorise la nomination d'un con-
sul général des Etats-Unis à Athènes.
tt&Me.
Rome, le il décembre, 8 h. 20 m. soir.
CAo;Mt~ des .OfpM~. La discussion des in-
terpellations continue.
Après les discours de quelques orateurs déve-
loppant leurs ordres du jour, MM. Zarardelli
et Cairoli donnent de nouvelles explications sur
la politique du cabinet. M. Baccehi propose en-
suite l'ordre du jour suivant
< La Chambre, prenant acte des déclarations
du président du conseil et du ministre de l'inté-
rieur. déclare qu'elle a confiance dans le gouver-
nement du roi, qui saura maintenir rigoureuse-
ment l'ordre dans la liberté. r
Cet ordre du jour est mis aux voix. L~ vote a
lieu par appel nominal.
L'ordre du jour Baccelli. accepté par le mi-
nistère, est rejeté par 263 voix contre <89.
(.B
BOURSE DE PARIS
C!&tMM le 10 tl tatmexe. Satané
e ce
Comptant. 77. T! <(). i0.
Fin cour. 2~2 7710. 712 2
se/w
Amortissable.
Comptant. ?9 60 -!970. ~0.
Fin cour. 796Û. M 62 ~2 212
A e/W 0/0
Comptant'.o'!2S~f.t07M.~ .2S
&ee
Comptanttt26S.H2M.tS.
Fmcouf.ll282t/2ii29712 2 d!i.
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt S 0/0.
3 0/0 amortissable. 79 ir. 70.
5 0/0 turc. i2fr.,i2fr.<0.
Banque ottomane.. 482 fr. 50.
Hongrois 60/0. 7
Egyptiennes 60/0.. 252 fr. 50, 2S1 fr. 2S.
Chaque année, les rapports des inspec-
teurs généraux de l'instruction publique
constatent l'insuftisance de nos lycées et
de nos colléges, soit au point de vue de
l'étendue et de la salubrité des bâtimens,
soit au point de vue du mobilier. Il y a là
un mal indéniable qni place les établisse-
mens de l'Etat dans une infériorité fâ-
sans aucune dimculté. H est donc évident
qu'il suffirait de soustraire les raisins aux
poussières extérieures pendant la durée
de la végétation de la vigne, et de prati-
quer l'écrasement dans des vases bien
purgés de levure alcoolique pour qu'il
devînt absolument impossible de pro-
duire leur fermentation et de fabri-
quer du vin. On le voit donc pas de
germes extérieurs, pas de fermentation.
Maintenant, comment cet esprit puis-
sant qu'on appelle Claude Bernard a-t-i!
pu être conduit à douter de ces faits déjà
plusieurs fois placés en pleine lumière ?
M. Pasteur l'explique par la direction
des idées du grand physiologiste dans les
derniers temps (2). Il cherchait, indécis,
à mettre ses vues philosophiques en accord
avec l'expérience. Il avait besoin dans
sa théorie de l'existence d'un ferment po-
luble dans le grain, et il essayait de dé-
montrer qu'il existait. La seule preuve
que Bernard invoque en faveur de cette
hypothèse, celle sur laquelle il re-
vient sans cesse, celle qui a na-
turellement dû frapper en particulier
M, pasteur, consiste à écraser des grains
de raisins mûrs sains ou pourris, à les
exprimer et à les filtrer jusqu'à parfaite
limpidité, puis à comparer les quantités
d'alcool des liquides après leur filtration
et des mêmes liquides après qu'ils ont été
abandonnés pendant quarante-huit heures.
Bernard trouvait que la quantité d'alcool
allait sans cesse en augmentant dans cet
intervalle de temps. –II y a donc formation
d'alcool, donc préexistence d'un ferment
soluble, concluait Bernard. Cependant il
(2) Claude Bernard pensait que dans le jus du
raisin mûr il existe une force qu'il appeiîe pro-
priété protoplasmatique, propriété qut n'existe
pas encore dans le Yer;us et qui est déjà. tuée
dans le jus des grains pourris. U y aurait des jus
ptasmiquea ou ~oonds et des ~us aptaM~t~aes
ou infe~onûs.
cheuse vis-à-vis des établissemens libres.
M. le ministre de l'instruction publique
s'est ému de cette situation et il vient de
présenter, de concert avec M. le ministre
des nuances, un projet de loi qui a pour
but d'y porter remède. M. Bardoux sera
certainement soutenu dans l'initiative qu'il
vient de prendre et par les Chambres et
par l'opinion.
Nous sommes convaincus que l'ensei-
gnement distribué par l'Etat dans ses
lycées et dans ses colléges n'est pas seu-
lement égal mais supérieur à tout au-
tre. C'est un fait que chacun peut,
d'ailleurs, constater en se donnant la
peine d'assister aux examens pour le
baccalauréat et en comparant les ré-
ponses qui sont faites par les élèves des
lycées à celles qui sont faites par les élèves
des établissemens libres. Mais si, sur ce
point important, la supériorité de l'ensei-
gnement donné par l'Etat est incontestable,
il faut avouer, en revanche, notre infério-
rité relative pour tout ce qui concerne la
commodité de l'installation matérielle dans
nos lycées et dans nos collèges. Les éta-
blissemens libres et surtout les établisse-
mens congréganistes peuvent ici nous
servir de modèles. Ceux qui les ont éle-
vés à grands frais et qui les desservent
avec une habileté non moins grande
ont montré une entente profonde de
la vie, moderne, de ses exigences im-
périeuses et de ses besoins nouveaux.
Ils avaient tout à faire, mais ils ont su
tout faire. Ils opéraient sur une table
rase, et ils ont opéré avec autant d'intel-
ligence que de bonheur. Les établissemens
libres ont été créés de toutes pièces en vue
de leurdestination, c'est-à-dire pour fournir
à de jeunes élèves des classes bien éclai-
rées, des dortoirs bien aérés, des salles
d'étude admirablement disposées pour le
travail recueilli, des cours non moins bien
disposées pour. la récréation en com-
mun et pour la surveillance. Ces éta-
blissemens ont été construits à l'em-
placement le plus convenable, le plus
sain, le plus tranquille de villes de
province, quelquefois entre la ville et
la campagne, ce qui a permis d'y in-
troduire des ombrages et presque des
parcs. Tout cela s'étale largement aux
yeux des pères et des mères de famille,
et ne manque pas de les séduire. Et quoi
de plus naturel que le sentiment inquiet
d'une mère qui est mise en demeure de
choisir pour son enfant entre les murs
étroits et noirs d'un lycée, et les vas-
tes enclos où des religieux qui ont in-
venté jadis la dévotion aisée ont rendu
à son tour l'éducation aisée, douce,
facile, avec un mélange d'instruction
suffisante? On croit toujours que le
choix des parens est déterminé par des
opinions religieuses ou des préjugés po-
litiques, et cela arrive souvent en ef-
fet mais, dans le monde aux mœurs
adoucies et presque affadies où nous
sommes, les considérations de bien-être
matériel occupent aussi une grande place.
L'idéal des familles n'est plus aujour-
d'hui ce qu'il était dans la société mili-
taire sortie de la Révolution et façonnée
par l'Empire. Le lycée-caserne, avec sa
dure discipline, ses exercices presque mé-
caniques et le tambour pour réveille-matin,
a un peu perdu de son prestige. Certes,
nous ne voudrions pas que l'Université,
après avoir trop penché dans un sens,
vînt à verser dans l'autre mais ce n'est
pas le danger qui la menace, et il y a cer-
tains besoins très légitimes dont elle doit
voyait le plus souvent apparaître avec
l'excès d'alcool de la levure. Alors l'expé-
rience manquait de netteté. La levure ne
fabriquait-elle pas l'excès d'alcool ? Et
son indécision augmentait. Il ne sortait
pas de ce cercle vicieux.
Les raisins exempts de germes de
M. Pasteur permettent de résoudre la diffi-
culté expérimentale qui tourmentait l'es-
prit de Bernard. Il voyait la quantité d'al-
cool augmenter, puis la levure appa-
raître parce qu'il laissait la porte entr'ou-
verte aux germes. Mais M. Pasteur, en
se servant de raisins dépourvus de levure,
a pu soumettre l'expérience à un nouveau
contrôle. Il n'a pas constaté de formation
d'alcool. Le ferment soluble n'existe donc
pas là où Bernard avait cru le découvrir.
Dans la longue série d'observations à
laquelle M. Pasteur s'est livré dans le
Jura, il a cependant constaté un fait qui
a pu contribuer à induire Bernard en er-
reur. Les grains de raisin écrasés absor-
bent l'oxygène de l'air, et, par suite de
cette oxydation, il se forme des produits
éthérés alcooliques en quantité faible
mais non douteuse. Cet effet est nul pour
le moût de raisin limpide que Bernard
employait dans ses recherches mais il
est possible que dans certaines circon-
stances mal déterminées il y ait eu con-
fusion et que l'illustra physiologiste ait
pris l'exception pour la règle.
La question semble donc jugée aujour-
d'hui. Voici la conclusion de M. Pasteur
a Le manuscrit de Bernard est une tenta-
tive stérile de substituer à des faits bien
établis les déductions d'un système éphé-
mère. La gloire de notre illustre confrère
ne saurait en être diminuée. Les erreurs
de ceux qui dans les sciences ont ac-
compli une vaillante carrière n'ont que
l'intérêt philosophique qui s'attache à la
00'nnaîS~nK~! tïe C
tenir compte. défaut de tout autre-
motif, la nécessité de soutenir honorable-
ment la concurrence l'y obligerait.
M. le ministre de l'instruction pubU-
que a été sollicité par des motifs plus sé-
rieux encore. Lorsque l'Université a été:
créée par Napoléon, elle l'a été poor
ainsi dire au plus juste prix. La France~
qui n'était pas alors très riche, employait.
presque toutes ses ressources à payer"
sa gloire, gloire très brillante sans.
doute mais très chère. L'Empire, qui
d'ailleurs a tant fait pour l'instruction se-
condaire, s'est contenté d'installer ses ly-
cées et ses colléges dans les anciens éta-
blissemens congréganistes, dans las cou-
vens devenus vides, et aujourd'hui encore
la plus grande partie de nos lycées ~ont
logés dans ces vieilles demeures à pei.~e
transformées. Nous avons en France 8'6
lycées; 82 sont en exercice; les quatre
autres, envoie de construction, seront ou-
verts prochainement. Sait-on, sur ce nom-
bre d'établissemens combien ont été
créés pour leur destination? 17, pas da-
vantage. Les autres, si l'on nous passe la
mot, ne sont que la défroque de l'ancien.
régime. Les congrégations qui les
ont habités autrefois et auxquelles on
les a pris n'en voudraient paf aujour-
d'hui. Ils ne correspondent plus aux
progrès qui ont été réalisés partout.
Les cours bont resserrées, les salles d'étu-
des servent parfois de salles de classes~
les dortoirs sont mal distribués, les infir-
meries trop étroites, le service des bains
insuffisant ou même tout à fait absent il
faut en dire autant des gymnases qui ne sont
pas toujours couverts. Bien peu de lycées~
même de ceux qui échappent le plus à
ces critiques, peuvent être comparés aux
établissemens congréganistes dans les-
quels tous les agrémens sont unis à toutes
les commodités, et qui onrent aux fa-
milles toutes les garanties de bien-être
qu'elles peuvent désirer pour leurs enfans.
Quels que soient le mérite et le dévoue-
ment des professeurs de l'Université, ils
ne peuvent ni corriger ce mal, ni le faire
oublier.
On a fait beaucoup depuis quelques an-
nées pour améliorer l'installation des éta-
blissemens d'enseignem ent supérieur. Rien
n'était plus nécessaire. La Faculté deMéde-
cine de Paris, par exemple, exigeait des ré-
parations et des agrandissemens immé-
diats. On a fait aussi quelque chose et on
a préparé de grands et d'utiles travaux
matériels en faveur de l'enseignement
primaire. Là, surtout, le mal était tel,.
qu'on s'explique à peine comment on l'a.
supporté si longtemps. Mais le moment
est venu de se préoccuper aussi des ly-
cées et des collèges. C'est pourquoi M. le
ministre de l'instruction publique pro-
pose de créer une Caisse des lycées et des
colléges communaux, au moyen de la-
quelle les départemens et les villes, ai-
dés par l'Etat, pourraient restaurer leurs
établissemens d'instruction secondaire
et les développer. Grâce au système de
crédit que le projet de loi organise, l'effort
serait facile soit à l'Etat soit aux commu-
nes, et des résultats considérables pour-
raient être obtenus rapidement au prix
d'une charge légère sur un avenir limité.
Une somme de 108,600,000 fr., répar-
tie en six annuités, serait mise à 1~
disposition de la Caisse des écoles pour
l'amélioration et la reconstruction des ly-
cées nationaux. Cette somme se répartit
ainsi 58,200,000 fr. de dépendes sur les
fonds de l'Etat pour subventions aux vil-
Les hommes ne sont grands que par les
services qu'ils ont rendus, maxime que
je suis heureux d'emprunter à l'une des
pages du dernier ouvrage que Bernard
nous a laisse en mourant. »
Un mot encore. Nous ne pouvons plus
regretter la publication posthume du ma-
nuscrit de Claude Bernard, puisqu'elle
nous a valu les nouvelles et très intéres-
santes recherches de M. Pasteur. Mais
nous trouverions profondément injuste
que l'on imputât à la mémoire de notre
illustre et regretté Oaude Bernard une
opinion qu'en définitive il n'a jamais pro-
fessée. Comment il avait des doutes sur la
théorie des germes, il avait à cet égard des
vues personnelles, il discutait leur valeur,
il expérimentait dans le silence du labo-
ratoire, il guidait sa route en prenant des
notes, et ce sont ces notes que l'on vou-
drait nous donner comme l'expression
déSnitive de sa pensée intime Il en était
encore dans la période d'évolution; il s'é-
tait bien gardé, tant l'hésitation était
grande chez lui, de rien publier, et `
il faudrait adopter définitivement comme
sienne une conclusion qui n'a jamais eu
la garantie de la haute autorité de son
nom Le public éclairé ne s'y trompera
pas nous n'avons pas le droit, devant la
postérité, de forcer une opinion qui ne
s'est pas fait jour. Le plus simple senti-
ment d'équité nous ordonne de considé-
rer les notes de Bernard comme nulles et
non avenues. Il faut laisser à cette grande
figure toute son auréole de gloire et la
montrer dans toute sa vérité.
Quis'imagineraitquenoussommesrestés
jusqu'à notre époque de progrès incessans
sans savoirtirer tout le parti possible pour
lès usages mécaniques de la force que peut
donner un homme? Voici une invention
qtti ne mMtqne p&s a'Crigimdfté; elle
i878
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e!Ie doiTonttoujonraetreagreeespM'iartdac~M!. `
PARIS
-PARIS
MERCREDI it DECEMBRE
La discussion de l'amendement de lord Ha-
lifax à la proposition de lord Cranbrook,
qui a. pour but de mettre à la charge du
JMdget de l'Inde les dépenses de la guerre
contre l'Afghanistan, s'est terminée hier
soir à la Chambre des Lords par le rejet
de cet amendement à la majorité de
201 voix contre 65, et la proposition du se-
crétaire d'Etat pour l'Inde a été adoptée.
On peut donc dès maintenant considérer ce
débat comme épuisé et la victoire du
ministère comme certaine. Ce ne sont pas
en effet les discours aussi violens qu'élo-
ce soit modifier cette situation. La dis-
cussion, qui continuera jeudi à la Cham-
bre des Communes, ne présentera plus au-
cun élément d'intérêt, et les paroles de
sirStaSbrd Northcote ne pourront guère
ajouter au large exposé de la politique an-
glaise dans l'Asie centrale par lequel lord
Beaconsneld a clos hier les débats de la
Chambre des Lotds. Le premier lord de la
Trésorerie, laissant de côté tous les dé-
tails rétrospectifs dans lesquels la plupart
des orateurs de l'Opposition s'étaient em-
barrassés, et ne voulant plus s'inquié-
ter de savoir si le neuvième paragraphe
de la dépêche de lord Cranbrook re-
produit avec plus ou moins de fidélité
les diverses phases des négociations de
lord Northbrook avec l'émir, a nette-
ment posé la question sur le terrain qui
convenait pour une discussion digne d'un
véritable homme d'Etat. Est-il survenu
depuis 187S quelque événement qui ait
changé la situation de l'Angleterre et qui
lui impose des précautions qu'elle avait
jusque-là jugées superflues? Qui oserait
répondre négativement ? C'est en raison
de ces événemens que l'Angleterre s'est
vue dans l'obligation de poursuivre une
rectification de la frontière nord-ouest
de l'Inde « qui est plutôt une prison
? qu'une frontière. » Sur ce qui s'accom-
plissait au delà il était impossible d'ob-
uirdes informations, quelque intérêt
*t uissant qu'eût le gouvernement à être
exactement renseigné, et quel que fût
son désir c< d'avoir des yeux pour
99 voir et des oreilles pour entendre »
un représentant à Caboul eût été
pour l'Angleterre « cet œil et cette
rectification de frontières. Aussi l'ap-
parition soudaine de la Russie dans le
voisinage de l'Afghanistan, les prépa-
ratifs faits par elle dans l'Asie centrale
lorsqu'il y a. huit mois la guerre parais-
sait au moins probable ont-ils été pour le
gouvernement anglais un avertissement
dont il avait le devoir de tenir
compte aussitôt. Et ici lord Beacons-
field a rendu spontanément hommage au
gouvernement russe qui s'est empressé,
les menaces de guerre disparues, de
donner à l'Angleterre toutes les expli-
cations désirables sur des mesures dont
la légitimité n'a point été contestée. Mais
le devoir du cabinet anglais n'en était pas
moins tracé, et il ne pouvait hésiter à
mettre fin à une situation dont les dan-
gers venaient de lui être si soudaine-
ment et si clairement révélés. Il de-
vait obtenir de l'émir l'autorisation pour
Tin représentant anglais de résider à Ca-
boul, ou lui imposer une rectification de
MmE~BUJMMALMS MMS
DU 12 DÉCEMBRE 1878.
REVUE DES SCIENCES.
Chimie physiologique A l'Académie des Scien-
ces. Incident Claude Bernard et Pasteur.
Manuscrit posthume de Ctaude Bernard.
Publication de ses notes de laboratoire.
Théorie de Bernard sur la fermentation alcoo-
lique. Le ferment soluble. Réplique de
M. Pasteur.–La théorie des germes.–Ré-'
centes expériences sur les grappes de raisin.
L'air des vignobles au moment de la ven-
dange. Les germes de levure sont répandus
partout sur les grains mûrs. Du raisin qui
ne peut donner du vin. Conclusions de
M. Pasteur. Observations. Mécanique ap-
pliquée Le baromoteur de M. Gaston Bozé-
rian. Moyen de doubler le travail moteur de
'l'homme. Nouvel appareil hydrothérapique.
Applications multiples. Physique Le
crayon électrique. Dessins et copies à bon.
marché. .Un graveur électrique.
'H est survenu à l'Académie des Scien-
ces un incident qui vient d'avoir son dé-
DOÛment après avoir préoccupé le monde
savant pendant plusieurs mois.
A la un de juillet dernier, la Revue
~CKM:M<' s'est avisée de publier un ma-
nuscrit posthume de Claude Bernard, des
notes de laboratoire trouvées parmi les
papiers de l'illustre physiologiste. Dans
ces notes inédites se trouvent implicite-
ment énoncées des conclusions absolu-
ment opposées à celles qu'a déduites
M. Pasteur de ses travaux sur la fermen-
tation dans ces vingt dernières années.
On sait que M. Pasteur attribue toute fer-
mentation proprement dite à l'interven-
tion d'un germe extérieur. Par exemple, le
ms d'un grain de raisin ne peut fermenter
que lorsqu'un grain a été déchiré et
qu'un germe de levure alcoolique a pu pé-
nétrer & l'intérieur dans le jus du raisin.
À'u extraire, Cfau~e ~ern~rd, si roc s'en
n.r.
.4r.oj,tti.èï:es'~ùi i de la prison Ht une forte-
'resse~deminant toutes les routes qui de
l'Asie centrale donnent accès dans l'Inde.
Lord Beaconsfield a terminé son dis-
cours en affirmant que « l'Angleterre veut
M la paix à tout prix et que c'est parce
H qu'elle ne veut plus de guerre qu'elle
)) ne veut pas modifier sa politique. »
C'est la premiere fois que la question est
posée dans ces termes et avec cette net-
teté et cette franchise. L'Opposition re-
prochait au gouvernement de ne pas
oser découvrir les véritables mobi-
les de sa politique et de vouloir se ven-
ger sur l'émir des craintes que lui in-
spiraient les progrès de la Russie. C'est
un thème qu'elle devra désormais aban-
donner, et lorsque hier encore M. Glad-
stone en faisait un de ses principaux ar-
gumens, il ne se doutait probablement pas
qu'il le dév eloppait pour la dernière fois.
Car c'est bien tout un plan de politique
asiatique qu'a exposé lord Beaconsfield
à la Chambre des Lords politique ferme,
sans provocation, qui a l'avantage de sa-
voir ce qu'elle veut, où elle va et de pou-
voir. le dire, étant assurée de l'approba-
tion énergique du pays tout entier.
On en est de plus eu plus réduit aux
conjectures sur ce qui se passe en ce
moment à Constantinople et eur les cau-
ses des modifications ministérielles ré-
centes. Il y a huit jours, le rappel
de Saïd Pacha et sa nomination comme
ministre de la liste civile, puis comme
ministre de la justice, en même temps
que Khérédine Pacha devenait grand-
vizir, donnaient lieu aux commentai-
res les plus variés et les plus contra-
dictoires. Aujourd'hui une dépêche de
Constantinople annonce que Mahmoud-
Damat Pacha, le beau-frère du Sultan,
dont Saïd passait pour être l'âme damnée
et à qui en tout cas il doit sa for-
tune, est nommé gouverneur de Tri-
poli de Barbarie, ce qui équivaut à
un véritable exil. En même temps un
certain nombre d'ulémas, parmi lesquels
l'ancien cheik-ul-islam, sont éloignés de
Constantinople. Le motif de ces disgrâces
est toujours le même les exilés se livraient
contre le gouvernement du Sultan à
des intrigues politiques. Le courrier
d'Orient que nous publions aujourd'hui
pourra peut-être donner l'explication de
ces mesures qui s'accordent mal avec les
intentions libérales que s'attribue le nou-
veau ministère ottoman. A moins tou-
tefois que le grand-vizir n'ait envoyé
Mahmoud-Damat et ses amis aux extré-
mités de l'empire pour qu'ils expient leurs
fautes passées en veillant à la stricte ap-
plication des réformes dont il doit pro-
chainement doter la Turquie!
Télégraphie pftv~e.
(Service télégraphique de t'agence Havas.)
Saint-Pétersbourg, le H décembre.
On répand continuellement, au sujet du prince
Dondoukofî-KorsakoH, de faux bruits qui se rap-
portent, les uns à l'époque antérieure au voyage
du prince à Livadia, les autres à l'époque posté-
rieure & son retour.
Dans son discours de Moscou, l'empereur n'a
laissé subsister aucun doute sur sa politique. I! a
annoncé qu'il espérait la prochaine conclusion
d'une paix déHnitive avec la Turquie.
Après tes déclarations impériales, il est inutile
de reetiner les nouvelles qui attribuent au prince
Dondoukoff-Korsakoff l'intention de préparer une
guerre pour amener la réunion de la Bulgarie
et de la Roumélie orientale.
Que d'un côté la Russie soit disposée à exécu-
ter le traité de Berlin en ce qui la concerne; que
rapporte à ses notes, aurait été tenté d'ad-
mettre que le grain mûr renferme dans
son intérieur même un ferment solub!e,
produit direct de la vie du végétal.
Au fond, cette opinion de Bernard nous
ramènerait à la doctrine de la génération
spontanée. Le dissentiment entre les deux
savans ne pouvait être plus marqué.
Lorsque parut le manuscrit de la ~epwe
~CMK~Mc, M. Pasteur fit des réserves
par considération pour la mémoire de
son illustre contradicteur, il s'engagea
devant l'Académie à reprendre lui-même
les expériences de Bernard, à rechercher
leur cOté faible et à affirmer de nouveau
la vérité des doctrines panspermistes. Pas
de germes, pas de fermentation.
C'est le résultat de ces dernières recher-
ches que vient de faire connaître M. Pas-
teur (1). Pas de germes, pas de iermenta-
tion du r&isin. La démonstration est très
nette, comme on va en juger. Dans un
des chapitres de ses j5?M~ ~M?' la ~<6,
l'éminent académicien avait déjà montré
ce fait très curieux, à savoir que la le-
vure alcoolique qui fait fermenter le rai-
sin se trouve déposée sur les grains et est
disséminée en grande quantité dans l'air
au moment de la vendange. Il n'y a pa.s,
a.u contraire, de germes de levure sur les
grappes lorsque le raisin est à l'état de
verjus. Partant de cette ancienne obser-
vation, M. Pasteur se hâta de faire con-
struire de petites serres et de les faire in-
staller dans une vigne de quelques dizai-
nes de mètres carrés qu'il possède
dans le canton d'Arbois. Au commen-
cement d'août, les raisins étaient en-
core à l'état de verjus dans le Jura et
dépourvus de germes. Dès lors, se
(t) Nous ne pouvons que résumer très sommai-
rement le travail de M.T'asteur. Oh trouvera sa
Note puMiee M &c<«Mo dans tes Comptas-rendus
de FAcadëmie des ~tenoes'pM novembre t~TSj.
de Pauvre elle insiste auprès de la Porte pour
que celle-ci satisfasse aux engagemens qu'elle a
pris, et que la Russie exige des garanties pour la
sécurité 'tes chrétiens après le départ des troupes
russes, cela s'exp)ique tnut seul.
L'insistance que met la Russie à faire exécuter
le traité de Berlin est la meilleure preuve qu'en
Russie on ne veut ni rien d'équivoque ni rien
d'imprévu, mais que l'on veut une paix complète
et entière avec la Turquie, conformément au
traité de Berlin.
C'est en ce sens et dans nul autre que le
prince Dondoukon'-KorsakofT travaille et que le
prince Lobanof s'efforce de conclure un traité dé-
ûnitif avec la Turquie.
On fonde grand espoir sur le nouveau mini-
stère ottoman pour ces négociations.
Londres, le 11 décembre.
Tous les journaux du matin, excepté le Daily
.A~M, expriment leur satisfaction du résultat des
débats à la Chambre des Lords.
Le y<'MM dit « L'Opposition considère la pro-
position avancée par le gouvernement, à savoir
que l'émir doit recevoir un résident anglais à
Caboul, comme un outrage monstrueux à un
souverain indépendant. Mais l'admission d'un
agent diplomatique ne porte pas une atteinte
scandaleuse à l'indépendance d'un Etat, et la de-
mande de lord Lytton n'a jamais renfermé aucun
outrage à l'émir ni au point de vue de la justice
ni à celui de son indépendance.
& C'est lentement et contraints que nous arri-
vons à reconnaître la nécessité douloureuse où
nous ont placés les progrès de la Russie dans
l'Asie centrale et l'influence croissante de la po-
litique russe en Afghanistan, s
Londres, le 11 décembre.
Une dépêche de Vienne, publiée par le Daily
~'M~aipA, assure que le gouvernement autri-
chien a expulsé de Raguse M. MoIcanoS, con-
seiller d'Etat russe.
Une dépêche de Berlin, publiée par le même
journal assure que la Porte est disposée à li-
vrer aux Monténégrins Spuz et Podgoritza. mais
en refusant d'accepter la responsabilité des con-
séquences do cette remise.
La Russie négocie avec )e Schah de Perse afin
d'obtenir l'autorisation de construire des chemins
de fer en Perse.
On télégraphie de Constantinople au Standard:
Une dépêche de Vienne publiée par le Daily
.V~M assure que dans un banquet qui vient d'a-
voir lieu à Belgrade en l'honneur du ministre de
l'instruction publique, le général TchernaïefT et
d'autres agitateurs panslavistes ont prononcé des
discours violons demandant l'annexion de la'Bos-
nie a la Serbie.
Le gouvernement autrichien a l'intention d'ex-
pulser plusieurs agitateurs panslavistes de son
territoire.
Constantinople, le 10 décembre, soir.
D'après des renseignemens officiels, il se con-
firme que Mahmoud-Damat Pacha aurait été en-
voyé a Tripoli comme gouverneur, à la suite
d'un rapport de la police dénonçant son entente
avec quelques ulémas et fonctionnaires. Ces der-
niers ont été également éloignés, leurs agisse-
mens tendans a semer la désunion entre le Sùi-
tan, ses conseillers et le peuple, et en même
temps à entraver l'accomplissement des réformes.
Berlin, le 11 décembre.
Le .Mc~MMM~' publie une lettre par laquelle
l'empereur remercie le prince impérial du soin
et du dévouement parfaits avec lesquels il a suivi
ses principes dans la direction des affaires du
gouvernement.
L'empereur déclare remercier son B!s comme
père et comme souverain, et ajoute qu'il est con-
vaincu que le peuple prussien et le peuple alle-
mand éprouvent la même reconnaissance que lui
envers fe prince impérial.
Berlin, le il décembre.
L'empereur a reçu aujourd'hui en audience
solennelle M. le comte Karolyi, ambassadeur
d'Autriche-Hongrie à Berlin, qui lui a remis ses
lettres de rappel.
Rome, le 11 décembre, 8 h. 25 m. soir.
Le traité de commerce entre l'Italie et la Bel-
gique est prorogé jusqu'au 31 décembre ~9.
Prague, le 11 décembre.
L'archiduc Rodolphe, prince héritier, s'est
blessé hier à la main gauche en jouant avec une
arme à feu. Le coup lui a traversé la main entre
le pouce et l'index. La blessure a une longueur
de trois quarts de pouce.
Le premier butletm du médecin porte que l'état
de santé de l'archiduc est en général satisfaisant,
mais que la blessure nécessitera de longs soins.
Madrid, le 11 décembre.
Le procès Moncasi sera jugé mercredi pro-
chain par la Cour de cassation.
La CoM'Mpo~MCM dément que le gouverne-
ment espagnol ait invité l'Italie à prendre des
mesures collectives contre les révolutionnaires.
dit M. Pasteur, en recouvrant des pieds
de vigne par des serres presque herméti-
quement closes que l'on n'ouvrira pas jus-
qu'à l'époque de la maturité du raisin,
j'aurai en octobre, à l'époque des ven-
danges, des pieds de vigne portant des
raisins mûrs sans germes extérieurs des
levures de vin. Ces raisins, écrasés avec
les précautions nécessaires, ne pourront
ni fermenter ni faire de vin. Dans la
crainte qu'une fermeture insuffisante des
serres n'amenât des germes sur les rai-
sins, M. Pasteur prit la précaution d'en-
fermer un certain nombre de grappes dans
du coton qui avait été porté préalablement
à la température de 150 à 200 degrés.
Vers le 10 octobre, les raisins des ser-
res étaient mûrs. Ce jour-là, M. Pasteur
fit sa première épreuve sur les grains
des grappes libres et sur ceux des grappes
recouvertes de coton comparativement
avec les grains des grappes restées en
plein air. Les grains furent écrasés avec
des précautions convenables, les jus re-
cueillis dans des tubes. Les tubes aux
grains de grappes de plein air fermen-
tèrent par les levures du raisin au bout
de trente-six à quarante-huit heures de
séjour dans une étuve dont la tempéra-
ture varia entre 25 et 30 degrés. Pas un
au contraire des nombreux tubes à grains
des grappes recouvertes de coton n'en-
tra en fermentation par les levures
alcooliques; résultat semblable même
pour les grains des grappes libres des
pieds sous serre.
Il s'offrait à l'esprit une expérience
confirmative. M. Pasteur détacha des
grappes recouvertes de coton celles qui
ne fermentaient pas il enleva la ouate
et les suspendit à des branches de ceps res-
tés en plein air. Ces grappes se chargèrent
de germes, et leurs grains, tout à l'heure
réfra'ct~iTes, eTtïttëTeat en fbnnentattt~n
Madrid. le n décembre.
Il est inexact que le gouvernement espagnol
ait proposé aux gouvernemens allemand et ita-
lien de prendre des mesures collectives contre les
révolutionnaires cosmopolites.
Lisbonne, le 10 décembre.
Le juge d'instruction a prononcé la mise en
accusation du trésorier de la Banque d'outre-mer
et celle de quelques autres individus accusés de
détournemens.
Les journaux disent que ces détournemens
portent sur des sommes importantes.
Lisbonne, le 11 décembre.
Le .M
Un demi pour mille sur les fonds étrangers
sera perçu a la Bourse ofucielle et à la conusse
par les agens de change au moyen d'une estam-
pille. Cet impôt sera supporté par l'acheteur.
Gènes, le 11 décembre.
Des avis de Rome assurent que la convention
franco-italienne relative à la pêche du corail sur
les côtes d'Algérie a été prorogée pour un an.
Le Caire, le il décembre.
Le décret déunissant les attributions des mi-
nistres, le décret suspendant l'ancien contrôle du
ministre des nnances et le décret réglant le nou-
veau contrôle des Cnances exercé par un délégué e
des commissaires de la caisse de la dette publi-
que paraîtront demain à l'Officiel.
Buenos-Ayres, le 9 décembre.
On annonce ofScieUement la conclusion d'un
traité qui règle toutes les questions en litige en-
tre la république Argentine et le Chili, et no-
tamment l'ancienne question de la dél imitation de
la Patagonie. Washington, le il décembre.
Washington, le 11 décembre.
La Chambre des Représentans a adopté un
bill qui fixe à 15,000 dollars te chiffre du traite-
ment des ministres des Etats-Unis en France,
en Allemagne, en Russie et en Angleterre.
Le même bill autorise la nomination d'un con-
sul général des Etats-Unis à Athènes.
tt&Me.
Rome, le il décembre, 8 h. 20 m. soir.
CAo;Mt~ des .OfpM~. La discussion des in-
terpellations continue.
Après les discours de quelques orateurs déve-
loppant leurs ordres du jour, MM. Zarardelli
et Cairoli donnent de nouvelles explications sur
la politique du cabinet. M. Baccehi propose en-
suite l'ordre du jour suivant
< La Chambre, prenant acte des déclarations
du président du conseil et du ministre de l'inté-
rieur. déclare qu'elle a confiance dans le gouver-
nement du roi, qui saura maintenir rigoureuse-
ment l'ordre dans la liberté. r
Cet ordre du jour est mis aux voix. L~ vote a
lieu par appel nominal.
L'ordre du jour Baccelli. accepté par le mi-
nistère, est rejeté par 263 voix contre <89.
(.B
BOURSE DE PARIS
C!&tMM le 10 tl tatmexe. Satané
e ce
Comptant. 77. T! <(). i0.
Fin cour. 2~2 7710. 712 2
se/w
Amortissable.
Comptant. ?9 60 -!970. ~0.
Fin cour. 796Û. M 62 ~2 212
A e/W 0/0
Comptant'.o'!2S~f.t07M.~ .2S
&ee
Comptanttt26S.H2M.tS.
Fmcouf.ll282t/2ii29712 2 d!i.
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt S 0/0.
3 0/0 amortissable. 79 ir. 70.
5 0/0 turc. i2fr.,i2fr.<0.
Banque ottomane.. 482 fr. 50.
Hongrois 60/0. 7
Egyptiennes 60/0.. 252 fr. 50, 2S1 fr. 2S.
Chaque année, les rapports des inspec-
teurs généraux de l'instruction publique
constatent l'insuftisance de nos lycées et
de nos colléges, soit au point de vue de
l'étendue et de la salubrité des bâtimens,
soit au point de vue du mobilier. Il y a là
un mal indéniable qni place les établisse-
mens de l'Etat dans une infériorité fâ-
sans aucune dimculté. H est donc évident
qu'il suffirait de soustraire les raisins aux
poussières extérieures pendant la durée
de la végétation de la vigne, et de prati-
quer l'écrasement dans des vases bien
purgés de levure alcoolique pour qu'il
devînt absolument impossible de pro-
duire leur fermentation et de fabri-
quer du vin. On le voit donc pas de
germes extérieurs, pas de fermentation.
Maintenant, comment cet esprit puis-
sant qu'on appelle Claude Bernard a-t-i!
pu être conduit à douter de ces faits déjà
plusieurs fois placés en pleine lumière ?
M. Pasteur l'explique par la direction
des idées du grand physiologiste dans les
derniers temps (2). Il cherchait, indécis,
à mettre ses vues philosophiques en accord
avec l'expérience. Il avait besoin dans
sa théorie de l'existence d'un ferment po-
luble dans le grain, et il essayait de dé-
montrer qu'il existait. La seule preuve
que Bernard invoque en faveur de cette
hypothèse, celle sur laquelle il re-
vient sans cesse, celle qui a na-
turellement dû frapper en particulier
M, pasteur, consiste à écraser des grains
de raisins mûrs sains ou pourris, à les
exprimer et à les filtrer jusqu'à parfaite
limpidité, puis à comparer les quantités
d'alcool des liquides après leur filtration
et des mêmes liquides après qu'ils ont été
abandonnés pendant quarante-huit heures.
Bernard trouvait que la quantité d'alcool
allait sans cesse en augmentant dans cet
intervalle de temps. –II y a donc formation
d'alcool, donc préexistence d'un ferment
soluble, concluait Bernard. Cependant il
(2) Claude Bernard pensait que dans le jus du
raisin mûr il existe une force qu'il appeiîe pro-
priété protoplasmatique, propriété qut n'existe
pas encore dans le Yer;us et qui est déjà. tuée
dans le jus des grains pourris. U y aurait des jus
ptasmiquea ou ~oonds et des ~us aptaM~t~aes
ou infe~onûs.
cheuse vis-à-vis des établissemens libres.
M. le ministre de l'instruction publique
s'est ému de cette situation et il vient de
présenter, de concert avec M. le ministre
des nuances, un projet de loi qui a pour
but d'y porter remède. M. Bardoux sera
certainement soutenu dans l'initiative qu'il
vient de prendre et par les Chambres et
par l'opinion.
Nous sommes convaincus que l'ensei-
gnement distribué par l'Etat dans ses
lycées et dans ses colléges n'est pas seu-
lement égal mais supérieur à tout au-
tre. C'est un fait que chacun peut,
d'ailleurs, constater en se donnant la
peine d'assister aux examens pour le
baccalauréat et en comparant les ré-
ponses qui sont faites par les élèves des
lycées à celles qui sont faites par les élèves
des établissemens libres. Mais si, sur ce
point important, la supériorité de l'ensei-
gnement donné par l'Etat est incontestable,
il faut avouer, en revanche, notre infério-
rité relative pour tout ce qui concerne la
commodité de l'installation matérielle dans
nos lycées et dans nos collèges. Les éta-
blissemens libres et surtout les établisse-
mens congréganistes peuvent ici nous
servir de modèles. Ceux qui les ont éle-
vés à grands frais et qui les desservent
avec une habileté non moins grande
ont montré une entente profonde de
la vie, moderne, de ses exigences im-
périeuses et de ses besoins nouveaux.
Ils avaient tout à faire, mais ils ont su
tout faire. Ils opéraient sur une table
rase, et ils ont opéré avec autant d'intel-
ligence que de bonheur. Les établissemens
libres ont été créés de toutes pièces en vue
de leurdestination, c'est-à-dire pour fournir
à de jeunes élèves des classes bien éclai-
rées, des dortoirs bien aérés, des salles
d'étude admirablement disposées pour le
travail recueilli, des cours non moins bien
disposées pour. la récréation en com-
mun et pour la surveillance. Ces éta-
blissemens ont été construits à l'em-
placement le plus convenable, le plus
sain, le plus tranquille de villes de
province, quelquefois entre la ville et
la campagne, ce qui a permis d'y in-
troduire des ombrages et presque des
parcs. Tout cela s'étale largement aux
yeux des pères et des mères de famille,
et ne manque pas de les séduire. Et quoi
de plus naturel que le sentiment inquiet
d'une mère qui est mise en demeure de
choisir pour son enfant entre les murs
étroits et noirs d'un lycée, et les vas-
tes enclos où des religieux qui ont in-
venté jadis la dévotion aisée ont rendu
à son tour l'éducation aisée, douce,
facile, avec un mélange d'instruction
suffisante? On croit toujours que le
choix des parens est déterminé par des
opinions religieuses ou des préjugés po-
litiques, et cela arrive souvent en ef-
fet mais, dans le monde aux mœurs
adoucies et presque affadies où nous
sommes, les considérations de bien-être
matériel occupent aussi une grande place.
L'idéal des familles n'est plus aujour-
d'hui ce qu'il était dans la société mili-
taire sortie de la Révolution et façonnée
par l'Empire. Le lycée-caserne, avec sa
dure discipline, ses exercices presque mé-
caniques et le tambour pour réveille-matin,
a un peu perdu de son prestige. Certes,
nous ne voudrions pas que l'Université,
après avoir trop penché dans un sens,
vînt à verser dans l'autre mais ce n'est
pas le danger qui la menace, et il y a cer-
tains besoins très légitimes dont elle doit
voyait le plus souvent apparaître avec
l'excès d'alcool de la levure. Alors l'expé-
rience manquait de netteté. La levure ne
fabriquait-elle pas l'excès d'alcool ? Et
son indécision augmentait. Il ne sortait
pas de ce cercle vicieux.
Les raisins exempts de germes de
M. Pasteur permettent de résoudre la diffi-
culté expérimentale qui tourmentait l'es-
prit de Bernard. Il voyait la quantité d'al-
cool augmenter, puis la levure appa-
raître parce qu'il laissait la porte entr'ou-
verte aux germes. Mais M. Pasteur, en
se servant de raisins dépourvus de levure,
a pu soumettre l'expérience à un nouveau
contrôle. Il n'a pas constaté de formation
d'alcool. Le ferment soluble n'existe donc
pas là où Bernard avait cru le découvrir.
Dans la longue série d'observations à
laquelle M. Pasteur s'est livré dans le
Jura, il a cependant constaté un fait qui
a pu contribuer à induire Bernard en er-
reur. Les grains de raisin écrasés absor-
bent l'oxygène de l'air, et, par suite de
cette oxydation, il se forme des produits
éthérés alcooliques en quantité faible
mais non douteuse. Cet effet est nul pour
le moût de raisin limpide que Bernard
employait dans ses recherches mais il
est possible que dans certaines circon-
stances mal déterminées il y ait eu con-
fusion et que l'illustra physiologiste ait
pris l'exception pour la règle.
La question semble donc jugée aujour-
d'hui. Voici la conclusion de M. Pasteur
a Le manuscrit de Bernard est une tenta-
tive stérile de substituer à des faits bien
établis les déductions d'un système éphé-
mère. La gloire de notre illustre confrère
ne saurait en être diminuée. Les erreurs
de ceux qui dans les sciences ont ac-
compli une vaillante carrière n'ont que
l'intérêt philosophique qui s'attache à la
00'nnaîS~nK~! tïe C
tenir compte. défaut de tout autre-
motif, la nécessité de soutenir honorable-
ment la concurrence l'y obligerait.
M. le ministre de l'instruction pubU-
que a été sollicité par des motifs plus sé-
rieux encore. Lorsque l'Université a été:
créée par Napoléon, elle l'a été poor
ainsi dire au plus juste prix. La France~
qui n'était pas alors très riche, employait.
presque toutes ses ressources à payer"
sa gloire, gloire très brillante sans.
doute mais très chère. L'Empire, qui
d'ailleurs a tant fait pour l'instruction se-
condaire, s'est contenté d'installer ses ly-
cées et ses colléges dans les anciens éta-
blissemens congréganistes, dans las cou-
vens devenus vides, et aujourd'hui encore
la plus grande partie de nos lycées ~ont
logés dans ces vieilles demeures à pei.~e
transformées. Nous avons en France 8'6
lycées; 82 sont en exercice; les quatre
autres, envoie de construction, seront ou-
verts prochainement. Sait-on, sur ce nom-
bre d'établissemens combien ont été
créés pour leur destination? 17, pas da-
vantage. Les autres, si l'on nous passe la
mot, ne sont que la défroque de l'ancien.
régime. Les congrégations qui les
ont habités autrefois et auxquelles on
les a pris n'en voudraient paf aujour-
d'hui. Ils ne correspondent plus aux
progrès qui ont été réalisés partout.
Les cours bont resserrées, les salles d'étu-
des servent parfois de salles de classes~
les dortoirs sont mal distribués, les infir-
meries trop étroites, le service des bains
insuffisant ou même tout à fait absent il
faut en dire autant des gymnases qui ne sont
pas toujours couverts. Bien peu de lycées~
même de ceux qui échappent le plus à
ces critiques, peuvent être comparés aux
établissemens congréganistes dans les-
quels tous les agrémens sont unis à toutes
les commodités, et qui onrent aux fa-
milles toutes les garanties de bien-être
qu'elles peuvent désirer pour leurs enfans.
Quels que soient le mérite et le dévoue-
ment des professeurs de l'Université, ils
ne peuvent ni corriger ce mal, ni le faire
oublier.
On a fait beaucoup depuis quelques an-
nées pour améliorer l'installation des éta-
blissemens d'enseignem ent supérieur. Rien
n'était plus nécessaire. La Faculté deMéde-
cine de Paris, par exemple, exigeait des ré-
parations et des agrandissemens immé-
diats. On a fait aussi quelque chose et on
a préparé de grands et d'utiles travaux
matériels en faveur de l'enseignement
primaire. Là, surtout, le mal était tel,.
qu'on s'explique à peine comment on l'a.
supporté si longtemps. Mais le moment
est venu de se préoccuper aussi des ly-
cées et des collèges. C'est pourquoi M. le
ministre de l'instruction publique pro-
pose de créer une Caisse des lycées et des
colléges communaux, au moyen de la-
quelle les départemens et les villes, ai-
dés par l'Etat, pourraient restaurer leurs
établissemens d'instruction secondaire
et les développer. Grâce au système de
crédit que le projet de loi organise, l'effort
serait facile soit à l'Etat soit aux commu-
nes, et des résultats considérables pour-
raient être obtenus rapidement au prix
d'une charge légère sur un avenir limité.
Une somme de 108,600,000 fr., répar-
tie en six annuités, serait mise à 1~
disposition de la Caisse des écoles pour
l'amélioration et la reconstruction des ly-
cées nationaux. Cette somme se répartit
ainsi 58,200,000 fr. de dépendes sur les
fonds de l'Etat pour subventions aux vil-
Les hommes ne sont grands que par les
services qu'ils ont rendus, maxime que
je suis heureux d'emprunter à l'une des
pages du dernier ouvrage que Bernard
nous a laisse en mourant. »
Un mot encore. Nous ne pouvons plus
regretter la publication posthume du ma-
nuscrit de Claude Bernard, puisqu'elle
nous a valu les nouvelles et très intéres-
santes recherches de M. Pasteur. Mais
nous trouverions profondément injuste
que l'on imputât à la mémoire de notre
illustre et regretté Oaude Bernard une
opinion qu'en définitive il n'a jamais pro-
fessée. Comment il avait des doutes sur la
théorie des germes, il avait à cet égard des
vues personnelles, il discutait leur valeur,
il expérimentait dans le silence du labo-
ratoire, il guidait sa route en prenant des
notes, et ce sont ces notes que l'on vou-
drait nous donner comme l'expression
déSnitive de sa pensée intime Il en était
encore dans la période d'évolution; il s'é-
tait bien gardé, tant l'hésitation était
grande chez lui, de rien publier, et `
il faudrait adopter définitivement comme
sienne une conclusion qui n'a jamais eu
la garantie de la haute autorité de son
nom Le public éclairé ne s'y trompera
pas nous n'avons pas le droit, devant la
postérité, de forcer une opinion qui ne
s'est pas fait jour. Le plus simple senti-
ment d'équité nous ordonne de considé-
rer les notes de Bernard comme nulles et
non avenues. Il faut laisser à cette grande
figure toute son auréole de gloire et la
montrer dans toute sa vérité.
Quis'imagineraitquenoussommesrestés
jusqu'à notre époque de progrès incessans
sans savoirtirer tout le parti possible pour
lès usages mécaniques de la force que peut
donner un homme? Voici une invention
qtti ne mMtqne p&s a'Crigimdfté; elle
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