Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-12-04
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Description : 04 décembre 1878 04 décembre 1878
Description : 1878/12/04. 1878/12/04.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ÉDITION DE PARIS.
MMMm MCEMM
j878
.ON S'ABONNE
rue des Prétres-Samt-Germaîn-rAuxerrois, 17.
MHX JME AXa~KE~tE~TT
Trois :mois. Six mois. Un an,
.Paris. M-fr. 36 fr. 72 fr.
Départemens. 20 fr. 40 fr. 80 &.
Union po-tale
européenne. 21 fr. 42 fr. 84' fr.
.d'outre-mer. 24 fr. 48 tr. 96 fr.
Les abonnemens partent des i"' et 16 de
chaque mois.
fa~îs, nn mn~néro ~W éé~t.
DépaFtemtens,mmmmnéfe ~5 cent.
In )Lnewspapers oiSce. <7, Gresham street, &. P. U.
]HM. me!izy, B~vies et C°, t, Fmch lane CorilhiU
E.C. London; MM. W.-M. SmKhet.8't86, Strand. W. C. London.
A Bruxelles, a l'0/~cedeleine, dans les kiosques et dans les MMBplhé~
eues dépares de chemias de fer beIg6~PJ~ ;)\
MERCREM4D~EmE
IIEBA s
OIIRI~~L fil
i878
0~ S'ABONNE
-en Belgique, en Italie,
dans le Luxembourg, en Turquie.
en Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans les
régences du Mai'oc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
au moyen d'une valeur payable à. Paris ou de
majidats-poste, soit internationaux, soit français,
en Allemagne, en Autriche, en 'Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de pos;es;
et dans tous les autres pays,
par renvoi d'une~Faleur payable à Paris.
PO~,I~'I~UES ET ~a~~TÉ~ES
Les annonces sont reçues
chez MJN. )Ftmchcy, t~fftte et C",
8,placedeIaBourso,
etaubureauduMCSStKA~
€UesdoiveiHtoujoursètre agréëespar la rëdaction.
PAMS r"
MARDI 5 DECEMBRE
Le Congrès américain s'est réuni hier,
et lecture lui a été donnée du Message
présidentiel. Ce document indique la ré-
solution très nettement arrêtée du Prési-
dent Rayes de persister dans la politique
de conciliation inaugurée par lui dès
le lendemain de son arrivée au pou-
voir. Il ne semble point découragé par
le revirement qui s'est produit parmi la
population de couleur .lors des dernières
élections et qui ramène si rapidement
aux démocrates tous les Etats du Sud.
Il insiste, au contraire, sur les bons
résultats qu'il attend de la stricte et
loyale vérification des élections, et de
l'enquête ordonnée par.la Chambre des
Représentans-sur les accusations de frau-
des électorales. Il est vrai que tout le
monde parmi les républicains ne partage
pas la con&ance de M. Rayes, et que
beaucoup d'entre eux croient devoir
pousser dep cris d'alarme et dénoncer
l'intention des démocrates sudistes de
poursuivre par les moyens pacifiques la
revanche de la défaite de la Confé-
dération. Ces appréhensions sont cer-
tainement prématurées et fort exagérées~
et elles ont avant tout pour cause pre-
mière la crainte qu'éprouvent les républi-
cains de voir prochainement leur échap-
per le pouvoir et tous les avantages politi-
ques et autres qui aux Etats-Unis sont
attachés a sa possession. Un passage de
ce document qui nous touche de plus
près est celui dans lequel M. Rayes
constate le grand succès de l'Exposition
universelle de Paris. Il veut croire que les
résultats les plus utiles en dériveront par
une consolidation chaque jour plus grande
des relations d'amitié entre les nations,
et par un développement plus considérable
du commerce et de l'industrie. Ce sont là
d'excellentes paroles. Combien meil-
leures seraient-.elles encore si elles
avaient pour sanction l'abandon du sys-
tème prohibitif à outrance pratiqué ac-
tuellement par la grande république
américaine Malheureusement, U est im-
possible de découvrir dans le Message de
M. Rayes rien qui soit même une al-
iusion a un retour vers les idées libre-
échangistes. Mais il fautcompter auxEtats-
Unis plus peut-être que partout ail-
lesrs sur la puissance de l'opinion, et
la campagne en faveur de la conclusion
de traités de commerce, entreprise et me-
née avec tant d'entrain en France et aux 1
Etats-Unis par des hommes de bonne foi
et de bonne volonté, amènera très pru-
chainement. il faut l'espérer, les pouvoirs
publics de Washington à des sentimens
plus conformes aux tendances modernes
ft aux véritables intérêts des producteurs
et des consommateurs. La question de la re-
prise des paiemens en espèces est égale-
ment traitée dans le Message, et avec bien
plus de dèveloppemens dans un exposé
iinancier du mini~tr~ des nuances j
M Sherma.n..Cette .reprise doit avoir
lieu, comme on sait, le 1-janvier pro-
chain. Toutes les mefures ont été concer-
tées, et les préparatifs pour que cette j
grande opération s'accomplisse sans trou-
bler lejaarché monétaire sont presque ter-
minés. M. Sherman est d'avis que cette me-
sure pourra, en conséquence, être main- ]
tenue sans difficulté et sans danger. L'Ex-
posé financier fait, de plus, ressortir que
fe budget de 1878 se solde parunexcé-
dant de 21.miHions de dollars; l'excédant
de 1879 sera de 24 millions de dollars,
c'e~t-à-dire 12S millions de francs. Et mal- j J
gré une situation aussi favorable, il n'est
pas question du plus petit dégrèvement! <
Le discours royal prononcé à l'ouver-
ture du Parlement belge annonçait la
présentation de projets de loi destinés à
compléter l'organisation militaire de la
Belgique. Ces projets, d'après la .5~~
~?~6-, porteraient principalement sur
les points suivans une augmentation
de 20 0/0 des retraites l'élévation à
14 000 hommes du contingent annuel et la
répartition en deux catégories des 8,000 (
hommes formant la réserve, lesquels se- {
raient astreints à trois mois de pré- il
sence sous les drapeaux et à des I
appels annuels pour les grandes man- 1
œuvres; la substitution serait admise
~otre les hommes du contingent actif
et ceux de la réserve; une capitation se- E
rait imposée a toutes les personnes qui ne j l
seraient pas soumises a.u service militau-e,
ce qui permettrait, avec la suppression de
l'indemnité actuellement payée aux pa- `
rens fLes miiiciens, d'améliorer tout l'en- c
semble .des institutions militaires sans~
a~ment~ les charges du Trésor pu- f)
blic- la création de cadres permanens a
pour la réserve et la révision de la loi de
1836 sur l'avancement. C'est, on le voit,
un remaniement presque complet, du h
système militaire belge et un pas con-
sidérabledans la voie du service univer- d
sel et personnel. La Belgique, quoique r~
neutre, est entraînée aujourd'hui dans ce ri
mouvement, comme l'était hier la Grèce, q
et il ce restera bientôt plus en Europe â
que I& principauté de Monaco et les repu- p
Sliques d'Andorre et .de Saint-Marin qui r,
auront pu garder leurs tons vieux halle- n
~ar~ers.
Les relations paraissent ~e plus en plus
fendues entre la DéïëgraUoh aot~~S~ P
ët'!ecoip.teAndrassy. Le rapport sur le
budget/des auaires étrangères a été
adopta par la commission à la ma-
yyrité de 12 voix contre 5. Au cours
de la discussion préparatoire, le comte
Andpassy a dit qu'il considérait ce rap-
port comme un véritable acte d'accusation
contre sa politique et une proposition ibr-
melle de vote de défiance. Il a ajouté .qu'il
aurait ainsi l'occasion de faire preuve de
ses sentiment constitutionnels. Que, peut
bien vouloir dire cette dernière phrase ?
Quelqu'un a-t-il donc jamais douté des
sentimens constitutionnels du comte
Andrassy ?
BOURSE BE PARIS
Ct~tM~e -.te. 2 te 3 -BttMMoe.Mt~xe.
< a/e
Comptant. 76 83 .f. 7689. s..
Fin cour. 7690. 7685. S.
a e/o
AmorttssaLNe.
Comptant. 79 4S. 79 M.~
Fin cour. 7~ M. 79<2t/ 2~/2
4t i/!«
Comptant]K)7!!0.i072û.30
see
ComptanKt':30-ti230.J.
Fincour.ll2S5.lï2SS.
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt S 0/0. H2 fr. S6~4, S5, S61/4.
S 0/0 turc. Hfr.95,90.
Banque ottomane.. 482 fr., 481 fr. 87.
Egyptiennes 60/0.. 263 fr. 12, 262 fr. BO.
Domaniales. 370fr.
TéMgfapMe privée.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Londres, le 3 décembre.
Un conseil des ministres a eu lieu aujourd'hui
à. midi. Tous les membres du cabinet assistaient
à cette réunion.
Hier soir, les chefs du parti libéral se sont ré-
unis pour discuter la ligne politique que le parti
suivrait dans la prochaine session du Parlement.
Aucune .décision n'a été prise.
Lahore, le 3 décembre.
On assure de sources bien informées qu'une
bataille a eu lieu hier entre t'armée du général
Roberts et les troupes afghanes dans le défilé
de Paiwar.
Le résultat est encore inconnu.
Les troupes de réserve de la colonne de Quet-
tah. !-ous le commandement du général Stewart,
sont arrivées a Kirta, dans le défilé de Bolan.
Des avis reçus de Candahar annoncent, que le
gouverneur afghan a envoyé sa famille a Farah.
Sheere-Ali a prelevé 20,000 roupies sur les re-
venus de Canduhar.
Lahore, le 3 décembre.
Le général Appleyard, envoyé pour rétablir
les communications dans le défilé de Khaiber, a
été, toute la journée du 30 novembre, engagé
avec l'ennemi. Le feu a été incessant de part et
d'autre.
Le déDIé est actuellement libre, et les convois
arrivent à Ali-Musjid.
Londres, le 3 décembre.
Le Daily .~V~M raconte que les chefs du parti
libéral anglais se sont réunis hier et ont exa-
miné l'attitude que l'Opposition devait prendre
pendant la prochaine session du Parlement.
On télégraphie de Philadelphie au yMMM
les quatre vaisseaux achetés par la Russie en
Amérique. On s'attend à ce qu'ils reçoivent tous
les quatre l'ordre de partir avant Noël. »
Une dépêche de Constantinople, publiée par le
S~M~SM, assure qu'une bataille a été engagée à
Medjid entre les troupes turques et les insurgés
arabes. Ces derniers ont été vaincus et ont perdu
leur matériel de guerre.
Le ~ontM:~ Post, dans une dépêche de Berlin.
assure de nouveau que la Russie a renouvelé ses
plaintes contre le retard apporté par la Turquie
dans l'exécution des stipulations du traité de
Berlin, relativement à la Serbie et au Montene-
gro
La Russie croit que l'impuissance de la Tur-
quie est causée par sa faiblesse et empêche cette
exécution.
Rome, le 2 décembre, 9 h. 1S m. soir.
La 6'en vigueur le traité conclu le 2~ juillet entre
l'Italie et la Belgique.
On dément formellement le bruit qu'un mee-
ting ait été tenu a Gênes et que des cris séditieux
aient été entendus Un individu seulement a
crié uétrissait les cercles de ce nom.
La situation parlementaire est toujours incer-
taine tous les bruits qui circulent à ce sujet
sont inexacts.
M. Cairoli va mieux. Le président du conseil
voudrait se rendre demain à la Chambre des
Députés mais il est peu probable que les méde-
cins lui permettent de sortir.
-Les pourparlers en vue d'un accord conti-
nuent entre les chefs d~s divers partis politi-
ques,
Le DM'0, rectifiant une nouvelle publiée hier,
dit que le nombre des Cercles Barsanti dont les
autorités judiciaires ont constaté jusqu'à présent
l'existence no s'élève pas à 30. mais seulement
à 9.
Le garde des sceaux a promis de présenter de-
main à la Chambre un projet de loi sur les ma-
riages purement religieux.
Rome, le 3 décembre.
Hier soir. une manifestation a eu lieu à Milan
en faveur du ministère actuel.
Le Diritto déplore cette agitation extra-parle-
mentaire et dit que les actes du ministère ne doi-
vent être jugés que par le Parlement.
Un article de M. Luzzatti, député, publié dans
la JVMOM ~Mveliement des traités de commerce en Europe
court des dangers. Une partie de la responsabi-
lité incombe à l'Angteterrp, qui a repoussé en
<8T! les propositions conciliantes du mmistre des
finances en France, M. Léon Say.
M. Luzzatti démontre par des documens la con-
duite loyale de l'Italie.
· Rome, le 3 décembre.
CAlecture d'une lettre de M. Cairoli. disant que, par
ofdre des médecins, il n'assistera pas à la séance
d'aujourd'hui,
La Chambre commence la discussion des in-
terpellations qui portent su!" la politique inté-
rieure et sur la sûreté publique.
M. Sorrentino croit que les conditions économi-
ques du pays sont la cause spéciale des associa-
Uons anarchiques et des délits qui en résuttent
il invite donc le ministère a prendre des mesures
promptes et efficaces.
M. Bongh! demande les motifs de la modifica-
tion ministérielle pendant les vacances parle-
mentaires. après le discours de Pavie.
La discussion continuera demain.
` Rome, le 3 décembre.
La nony.epp publiée par les journaux, que les
ministres oM, décidé de présenter ieut demisston
avant te vote sur les interpellations, est absolu-
ment dénuée de fondement.
Le ministère répondra aux accusations portées
contre lui et demandera un vote explicite de con-
fiance.
Pesth, le 2 décembre, soir.
La commission budgétaire de la Délégation
autrichienne, après un vif débat, a adopté la mo-
tion du docteur Herbst portant, que la commis-
sion ne s'engagera pas dans la discussion sur le
projet de )oi relatif au crédit pour l'occupation
en t8'79. Ce projet demande qu'il soit accordé
provisoirement fi millions comme crédit mili-
taire extraordinaire en 18~9 pour couvrir les dé-
penses des troupes d'occupation en Bosnie et
dans l'Herzégovine.
L'autorisation, en cas de nouveaux besoins
d'argent, doit être obtenue par voie constitu-
tionnelle.
La commission s'est ensuite occupée du rap-
port de M. Schamp sur le budget des affaires
étrangères.
Le comte Andrassy déclare que le rapport ne
donne pat un résumé exact des négociations et
qu'il constitue un véritable acte d'accusation et
une proposition formelle de vote de défiance. Ce
rapport lui donnera l'occasion de faire preuve de
ses sentimens constitutionnels.
Finalement, le rapport est adopté sans modi-
fications par la commission, au scrutin nominal,
par 12 voix contre H.
Demain, séance plénière.
Constantinople, le 2 décembre, soir.
La déclaration que le comte Andrassy a faite
dans la Délégation autrichienne a produit ici une
excellente impression elle hâtera la conclusion
de la convention.
Munir Bey remplace Kiamil Bey comme intro-
ducteur des ambassadeurs. Ce dernier a été re-
levé de son poste sur sa demande.
Constantinople, le 2 décembre, soir.
On assure que le traité demandé par la Russie
ne porterait plus le titre de traité dé&nitif, mais
seulement celui de traité particulier. Ce traité
fixerait un délai pour l'évacuation de la Turquie
par les troupes russes.
Le prince Lobanoff aurait promis que l'évacua-
tion commencerait aussitôt après la signature du
traité.
Un délégué des habitans du district de Demo-
tica est arrivé aujourd'hui. Ce détenue vient de
mander l'envoi d'une commission 'internationale
chargée de faire une enquête sur les excès com-
mis par les Bulgares.
Constantinople, le 2 décembre.
La question de Novi-Bazar est virtuellement
résolue au moyen d'une occupation mixte.
Bedarham, Je chef des révoltés dans le Kur-
distan, a pris le titre d'émir.
Constantinople, le 2 décembre, soir.
Le conseil de guerre a rendu aujourd'hui son
jugement contre Suleiman Pacha.
On assure que ce dernier aurait été condamné
à quinze ans d'internement dans une forteresse
et à la peine de la dégradation militaire.
Berne, le 3 décembre.
Le Conseil national a élu président. au sixième
tour de scrutin, M. Rœmer, du canton de Zu-
rich. conservateur libéral.
M. Kuenzul, de l'Arg'ovie. radical, a été élu
vice-président.
Saint-Pétersbourg, le 3 décembre.
Le J)/i°Ma:~<')' <~M 6'oMc~a~M!~ publie l'allocu-
tion prononcée hier au Kremlin par l'empereur
Alexandre.
Cette allocution est ainsi conçue
« Je suis très heureux d'adresser de nouveau
de -vive voix mes sincères remercimens à toutes
les classes de la population de Moscou pour la
bienfaisance qu'elles ont montrée pendant la der-
nière guerre. Toute la Russie a suivi votre noble
exemple. J'espère qu'une paix détinitive sera
bientôt conclue avec la Turquie. Je vous
remercie aussi des témoignages de dévoue-
ment que vous m'avez donnés à l'occasion
des tristes événemens qui se sont produits à
Saint-Pétersbourg et dans d'autres parties de la
Russie. J'espère que, lorsque je ne serai plus là,
vous nourrirex les mêmes sentimens pour mon
fils et pour ses successeurs.
s J'espère aussi que vous m'aiderez à faire sor-
tir la jeunesse de la voie dangereuse où l'en-
traînent des hommes auxquels on ne peut
accorder aucune confiance.
Que Dieu daigne nous donner la consolation
en nous permettant de voir les institutions de
notre chère patrie se développer d'une manière
paciûque et légale Ce n'est que de cette façon
que peut être garantie, dans l'avenir, la puis-
sance de la Russie, qui vous est chère comme à
moi. n
Les crimes, les attentats, les bombes
explosives qui ont éclaté depuis quel-
ques mois sur presque tous les points de
l'Europe continentale ont provoqué une
émotion générale et très légitime. Les
gouvernemens étrangers qui ont été
le plus particulièrement menacés ont
pris ou cherchent à prendre, con-
tre le retour de ces accidens, des précau-
tions sur lesquelles nous n'avons rien à
dire chacun est maître d'assurer chez
soi sa sécurité comme il l'entend, et,
s'il se trompe sur les moyens, cela ne
regarde que lui. Par une circonstance
heureuse, la France a été le seul pays du
continent qui soit resté en dehors de ces
criminelles tentatives. Nous nous en ré-
jouirions davantage encore si nous ne nous
rappelions pas par quelles terribles épreu-
ves nous avons dû passer avant d'arriver
au calme et à la tranquillité d'aujour-
d'hui. Mais cette tranquillité est un fait
que nous avons le droit de reconnaître
comme tel, et, au moment où quelques
Etats se croient menacés d'un pélit pres-
que révolutionaire, il est étrange que des
Français s'appliquent à trouver et à dé-
noncer en France les causes sinon les in-
strumens d'une aussi déplorable agita-
tion. C'est encore là, pourtant, un fait que
nous sommes obligés de constater. L'es-
prit de parti est poussé si loin chez nous,
que certaines gens, après avoir beau-
coup sounert dans les luttes politi-
ques et électorales se demandent avec
anxiété si la république française n'est
pas le levain qui fait fermenter l'Eu-
rope si la forme de nos inslitutions
n'est pas un mauvais exemple qui tourne
la tête aux Moncasi et aux Passavanti
si le succès même de notre gouverne-
ment et son caractère conservateur
n'aggravent pas le ma!; enfin si l'Eu-
rope ne serait pas en droit de prendre
contre nous quelques mesures sanitaires.
Admirable et patriotique scrupule Quel ¡
amour de l'humanité cosmopolite ne
faut-il pas pour le concevoir, et quel
désintéressement, quel courage pour l'ex-
primer Mais ce n'est pas tout un excès
dans un sens provoque un excès dans le
sens contraire. Si les réactionnaires par-
lent de la sorte, les radicaux, qui se font
gloire d'être inopportunistes, c'est-à-dire
de manquerd'à-propos, tiennent un langage
qui n'est pas moins hardiment généreux;
seulement, l'intérêt que les premiers por-
tent aux gouvernemens, les seconds le por-
tent auxsoci&listes, communistes, démago-
gues et internationalistes persécutés, ex-
pulsés, exilés. Il faut ouvrir les bras à
ces malheureux, et se réjouir de les pres-
ser sur notre cœur. Les protestans jadis
chassés de France par l'Edit de Nantes
n'ont pas apporté aux pays qui les ont
accueillis, plus d'honnêteté, plus d'indus-
trie, parfois de science et de génie que ces
pauvres gens ne nous en apporteront.
La meilleure réponse à faire aux uns
et aux autres est d~expliquer franchement
les causes de notre sécurité présente.
Tout le mérite n'en revient pas à la ré-
publique, mais il serait injuste de dire
qu'elle n'y a aucune part. L'établissement
de la république, en donnant satisfac-
tion aux espérances d'un parti ardent,
actif et puissant, a désarmé bien des
colères apaisé bien des haines. L'état
psychologique du pays en a été profon-
dément changé. La faction qui s'était ha-
bituée à préparer des révolutions et des
émeutes s'est habituée peu à peu à de-
venir un parti de gouvernement, et l'on
peut dire qu'aujourd'hui le pli est pris, le
caractère est formé ou transformé. Il est
vrai qu'en réalisant les vœux des uns on a
froissé les désirs des autres mais ces au-
tres sont peu nombreux, et chaque our
diminue leur étroite phalange. L'expérience
a montré qu'il y avait infiniment moins
à craindre de l'opposition des monarchis-
tes de toutes les nuances que de celle des
républicains ils avaient )e nombre et
ilsont eu bientôt la qualité. C'est ainsi que
la république a été fondée, non point
par esprit théorique et en vertu des dé-
ductions d'un principe abstrait, mais
par nécessité et en vertu de l'acquies-
cement des esprits les meilleurs et les
plus politiques de notre temps. Il en
est résulté un fait qui imprime à la
république actuelle son caractère ori-
ginal. A la différence des républiques
précédentes, elle n'a aucune préten-
tion à la propagande elle ne se donne
pas pour modèle; encore moins s'im-
pose-L-elIe à l'imitation. Elle est vrai-
ment, c'est-à-dire exclusivement fran-
çaise, créée pour la France et peu
propre à l'exportation. Nous l'avons
faite parce que nous ne pouvions pas faire
autre chose, etceux qui auraient la malen-
contreuse idée de la copier ne nous flat-
teraient en rien et se feraient illusion à
eux-mêmes. Ce n'est pas seulement
le gouvernement qui pense ainsi. On
a pu !e voir lorsque M. Gambetta
s'est empressé d'envoyer à M. Cairoli,
blessé eu défendant son roi, un télé-
gramme auquel le ministre italien a
lait une réponse sympathique et affec-
tueuse. Les monarchies étrangères savent
donc parfaitement qu'elles n'ont rien à
craindre de nos entreprises. Nous avons
assez de nos propres affaires. Nous accep-
tons les pays voisins comme des personnes
internationales, différentes de nous, mais
aussi respectables sous leurs traits particu-
liers que nous pouvons l'être sous les nô-
tres. Leur histoire les a faits ce qu'ils sont,
comme notre histoire nous a faits ce que
nous sommes. Chacun chez soi, chacun son
droit, comme l'a dit autrefois M. Dupin
dans un mot qu'on a falsifié.
Mais comment avons-nous fait chez
nous pour obtenir une sécurité que nos
voisins peuvent envier? Hélas! c'est
là un phénomène historique qui rap-
pelle les souvenirs les plus douloureux. Il
y a, dans tous les pays et dans tous les
temps, des germes révolutionnaires. Une
bonne politique doit tendre à les étouf-
fer, mais elle n'y réussit pas toujours
avec le même succès. Les circonstances
sont tout dans une œuvre pareille.
Sous la Restauration, après les longues
guerres de l'Empire, l'Opposition libérale
et républicaine se composait dea élémens
les plus divers et les plus contradictoi-
res. Les soldats de Napoléon, les héros de
Béranger devinrent subitement des pro-
diges de libéralisme. On s'aperçut alors
que l'esprit de la grande Révolution avait
été plutôt arrêté et suspendu qu'étouffé par
l'empereur. Ses armées étaient peuplées
de républicains qui avaient renoncé un mo-
ment à penser, au milieu des distractions
de la gloire miataire mais, après 1815, le
vieil homme s'est retrouvé en eux comme
s'il avait été conservé par un procédé artin-
ciel. L'impopularité des Bourbons, leurs
maladresses donnèrent tous les jours des
forces à l'Opposition, et, finalement, leur
manque de foi les perdit. La Révolution
était puissante à la fin de juillet 1830.
Est-il besoin de rappeler comment elle
fut en partie conjurée par la rencontre
d'un prince plein de bon sens et de fer-
meté ? Mais la question n'a pas été réglée
en un jour; la lutte a été longue; l'esprit
révolutionnaire ne s'était pas, en quelque
sorte, suffisamment épanché pendant les
journées de Juillet; il a fallu, pourl'étein-
dre.lescruellesba.taillesquiontensanglantë
pendant plusieurs années encore les rues
dePari~ et de Lyon. En 1848, l'esprit révoiu-
t~mnaire 6'cla.te de nouveau, on sait aveip
quelle violeuce, on sait aussi comment il
a été combattu au mois de juin. Plus
tard, la compression de l'Empire, loin de
guérir le mal, l'a sourdement entretenu
et développé. Dans les derniers temps
de ce régime condamné, l'orage grondait
avec un bruit menaçant. L'Empire s'est ré-
fugié dans la guerre et s'y est perdu. Mais
l'esprit révolutionnaire, q'u ne se rap-
pelle son explosion terrible pendant la
guerre même, et surtout lorsque la guerre
étrangère a été finie? Jamais, depuis 1792,
il n'avait été si puissant Entre la Com-
mune et l'Assemblée Nationale, la
question a été posée avec une ampleur
sans égale. On sentait instinctivement
qu'elle serait résolue, dans un sens ou
dans l'autre, pour de très longues années.
La victoire est restée à la loi; mais, il faut
le dire, la répression, qui était nécessaire,
a été impitoyable, et l'armée du désordre
et de l'anarchie n'a pas été seulement
écrasée, elle a été anéantie.
Voilà pourquoi l'œil des réactionnaires
les plus exercés a tant de peine à retrou-
ver chez nous les indices d'un danger ré-
volutionnaire sérieux. Mais la tranquillité
dont nous jouissons a coûté cher, et nous ne
devons rien épargner pour prévenir le re-
tourdeces odieuses épreuves. Le gouver-
nement, depuis 1871, n'a, en effet, rien
épargné pour cela. Les républicains, au
pouvoir, se sont inspirés des principes de
M. Thiers. Ils ont apporté un soin de tous
les jours à ne pas permettre que les liens
qui unissaient les démagogues français aux
démagogues étrangers fussent renoués
sur un point quelconque du territoire. On
l'a vu, il y a quelques jours encore, à
l'occasion du Congrès ouvrier qui voulait
se réunir à Paris. Là étaient des hommes
qui n'étaient pas moins connus au
dehors qu'au dedans, et qui étaient si-
gnalés par la police de tous les pays. Le
gouvernement n'a pas hésité à empê-
cher le Congrès et à arrêter les prin-
cipaux meneurs. Il ne permettra pas,
sous quelque prétexte que ce soit, que la
France redevienne ce qu'elle a été parfois
dans le passé, le rendez-vous de la déma-
gogie internationale, et surtout de la dé-
magogie militante, intrigante, conspirante.
Nous continuerons la politique de pru-
dence et d'observation qui a été adoptée;
elle suffit à tous les besoins. Que les réac-
tionnaires se rassurent donc; nous ne
menaçons personne, et personne ne nous
menace. Quant aux révolutionnaires,
ils peuvent être certains que si laFrance
est généreuse, elle ne l'est pas jusqu'à
l'oubli d'elle-même, et que, si elle
donne un asile aux malheureux, elle ne
leur fournira jamais un arsenal.
FRANCIS CHARMES.
On nous écrit de Versailles (Chambre
des Députés)
« Le budget des recettes est voté et pourra
être à son tour, comme le budget des dé-
penses, transmis au Sénat. Nous avons dit
que les dégrèvem'.ns proposés par la com-
mission, de l'aveu du gouvernement, por-
tent sur trois branches de ia taxation les ef-
fets de commerce, la chicorée et les huiles. La
suppression de l'impôt sur ta chicorée avait
été sanctionnée sans débat. La réduction du
droit de timbre sur les effets négociables, ou
pour mieux dire le relèvement du droit qui
trappe les chèques, avait donné li.u hier
à une discussion il en a été de môme aujour-
d'hui du remaniement de la taxe sur les
huiles. L'amendement de MM. Borrigiione et
Chiris, autour duquel s'est engagée la lutte,
était comme le pendant de l'amendement
de M. René Brice en faveur des chèques.
Mais, avant de parler de l'amendement de
MM. Borriglionf et ~hiris, il faut expliquer en
quoi consiste ce dégrèvement partiel des hui-
les, auquel ils proposaient de substituer le
dégrèvement complet et la suppression radi-
cale de la taxe.
« Parmi les impôts qui ont été créés de-
puis quelques années, disait le minist.e e
a des finances il y a un an et demi dans
o l'Exposé des motifs du budget de 1878, le
droit d'entrée sur les huiles estunde ceux qui
t doivent disparaître le~ premiers, parce qu'il
a est d'une part, mal réparti, et qu'il est, d'au-
)' tre part, d'une app'ication difficile dans les
s pays de production. e Toutefois, le gou-
vernement et la commission n'ont pas cru
devoir en proposer, quant à présent, Ja
suppression. Ils se sont bornés à le réduire,
et voici de quelle manière il y est procédé
D'abord on ne touche pas aux huiies mi-
nérales, on l's excepte; et l'article 3 de la
loi des recettes dispose que, « dans les viDes
ayant une population agglomérée de 4,000
s âmes et au-dessus, qui n'ont aucune taxe
e d'octroi sur les huiles autres que les
B huttes minérales, l'impôt établi par la loi
D du 31 décembre 1873 est supprimé c, pour
les huiles végétales seulement, bien entendu.
Mais, direz-vous, quelle est la situation des
villes qui ont des taxes d'octroi sur eette caté-
gorie d'huiles? L'article 4 leur ménage la fa-
cul'é de s'affranchir du droit perçu au profit
du Trésor, en versant à 1 Etat une redevance
égale à la moyenne des revenus qu'il avait
perçus de ce chef durant les deux derniers
exercices. A cet effet, les communes sont au-
torisées à doubler, s'il y a lieu, leurs taxes
d'octroi sur ces mêmes huiles que l'on veut
dégrever,
B Ce dégrèvement, on le voit, est, dans sa
mise en œuvre, assez complexe. Il faut relire
très attentivom<-nt cette combinaison ingé-
nieuse pour en bien saisir le mécanibme et le
fonctionnement. M. Borriglione l'a attaquée
le premier assez vivement, M. Eorrigtione
et M. Chiris sont to,us deux députés des
Atpes-Maritimes, ou l'huile d'olive est
une des richesses agricoles, et sa prépa-
ration une des principales industries. On
conçoit d&s tors l'intérêt particulier qu'Us
devaient porter à cette question, ainsi que
leur collègue de la droite et du môme dépar-
tement, M. Ronsard du B llet. lequel avait
essayé, dès hier, de prendre sur eux les de-
vans dans un amendement prématuré. M. le
ministre, puis M. Wilson. rapporteur général
du budget, ont répondu à M. Bordgiione.
M. Haentjens est à son tour intervenu dans
le débat, reprochant au gouvernement et à
la commission de dégrever l'huile des ri-
ches et de maintenir ies charges sur les
huiles minerais, huiles des pauvres ou au
moins des classes ppu fortunées. M. Tirard,
en répliquant à M. Haentjens, a amené à la
tribune M. Rouher comme membre de la
commission du tarif des douanes. EnSn
l'amendement de MM. Borrigdone et Chi-
ris a été r'poussé, mais à une majorité
relativement faible: 248 voix contre 210;
ce qui a encouragé M. Dréo à présenter,
lui aussi, mais sans plus de !-uccès, un amen-
dement tendant à la suppress on du droit,
non plus dès le commencement de l'exercice,
comme ie voulaient ces messieurs, mais à par-
tir du 1"juillet.
Il y a eu, sur les autres articles de la loi,
d'autres amendemens dont un mérite d'être
noté il a été soutenu pa" M. Andrieux et
tendait à affranchir de la taxe sur les cerclt:'&,
sociétés et lieux de réunion, ceux des éta-
blissemens où le prix de la cotisation ne
s'élèverait pasau-de~susdcî2 fr.paran. Cette
proposition a suscité une très remarquable
réponse de M. Gambetta qui a combattu l'a-
mendement au nom du principe de l'égalité
des charge- qui est la contre-partie sa-
lutaire de l'égalité des droits. Je ne crois pas,
a dit M. Gambetta, qu'il soit bon de faire
peser ainsi une taxe, quelle qu'elle soit,
sur les uns. en aSranchis-ant les autres.
Evitonstouteequi al'air d'étabtir des catégo-
ries entreles citoyens.A.insileveutia véritable
démocratie. Point de séparation, ne souli-
gnez pas les différern'es, ne p"enez pas à
votre compte une politique de division t
L'amendement a été repousé. M. Gambetta
à la fin de la séance,'a a obtenu, contraire-
ment à l'avis exprimé par M. Witson, que la
Chambre ['ommerait jeudi la commission.
chargée d'examiner la conven'iort passéf par
le ministre des travaux publies avec la Com-
pagnie des chemins de fer de l'Ouest.
? B.-V. M
La Chambre des Députés vient d'être sai-
sie, par M. M -rcel Barthe, d'une proposition
deloiayaut po~r objet la réunion des ser-
vices de t'asMett" et du recouvrement des
contributions directes. Cette ~rave question a.
été plus d une tbis discutée dans la presse et
dan< le Pa'-temect.
La commission de révision dos sprvice~ nd-
minis'ratifsde t'Asscmbtee Nationale de 1871 a
adopté en pnncipe.&près une enquête sur l'en-
SHtubie des servi, es do l'administration des
Haanc"s. la p-ns6' fondameutate du protêt
de M. Marcel Barthe.
Pius tard~n '!87~ l'honorable député de la
1' circonscription de Pau foi'tuxia son idéa
en un projet de loi qui fut renvoyé àlacom-
mi'-sinn du budget d' 1873.
Après tes éjections du 20 février 1876, une
commit-sion :-pécia!e était appelée a exami-
ner à son tour c~tte même prop.'sition;adopta ua rappM't qui a pta dt'po~é sur le bu-
reau de la Chambre le 16 juin 1877. La disso-
lution du Parlement, prononcée sur la de-
mande du cabinet du 17 mai, en empêcha la
discussion en séance pubtique.
C'est le rapport émanant d'' la commission.
spéciale nommée en 1876 que M. Marcel Bar-
the reproduit aujourd'hui sous la forme d'une
proposition de loi.
La Chambre des Députés a encore à exa-
miner cincr éjections de membres de la droite
c~Ues de MM. le baron ReiJte (Tarn). Gavini,
Abbatucci (Cirse). le duc Decazes (A.)pf8-Ma~-
ritimes) et Matartre (Haute-Loire) D après le
bruit qui cir.-ule à VersaUlcs, la Chambre in-
vahderait les étections de MM. Matartra et le
'iuc Decazes. Etto validerait au contraire les
étections de MM. le baron Reille, Gavini et.
Abbatucci.
La neuvième et dernière commission d'in-
itiatjve par)ementaire de !a. session cte 1878
qui a dénommée il y a trois icursp~rla
Chambre des Députas, a élu M. Seoard prési-
dent, et M. Marcel in Pellet secrétaire.
On nous écrit de Londres, le i"- dé-
cembre
La. nouvelle du jOs~y que les com-
munications du corps d'armée commanda
par sir S. Browne avaient été coupées par les
montagnards du Khaïber, est confirmée par
la dépêche du vice roi. Celui-ci a soin d'ajouter
que le dé81é est de nouveau libre.
)) Comptant sur une promp l'émir, quelques journaux s'occupent déjà des
négociations qu'il faudra entamer avec lui. A
aucun prix la Russie ne doit y participera il
est nécessaire que le gouvernf-ment lui fasse
comprendre dès aujourd'hui qu il ne sounrira
aucune ingérence entre lui et Sheere Ali. Les
Anglais craignent que leur riva) en Asie n~
veuille leur rendre la pareil- pour ce qn'i)"
ont fait lors du traité d~ San-Stefano. Ce d6~
sir d'écarter la Russie de toute intervention
explique quelque peu l'esprit de conciliation
dont le cabinet est animé en ce moment.
Lord Beaconsfield et ses collègues s'eSorcent
de restreindre le plus possibie l'importance
du conflit afghan; ils veulent le iaire co~"
sidérer comme une anaire purement nn
g'aise.
La polémique entre les membres, du der-
nier gouvernement et leurs successeurs sera
des plus vives dans la session d'hiver Lord
Northbrook est infatigable à envoyer d~s
Mémoires à la presse pour démolir le para-
graphe de la dépêche adresséo à lord Lytton
par le secrétaire d'Etat pour l'Inde. M. Glad-
stone a oon'-acré au même objet une grande-
partie du discourt, qu'il a prononcé a Wool-
wich. C'est là, en effet, que pe trouve le poinë
blessant pour les libéraux iis refusent d'ac-
cepter la responsabilité dont lord Cranbrook
veut les charger.
)) Comme cette discussi&E n~ sera pasminée de sitôt, je v&is ea Sxer les ~rmes
aussi bnèveme~ qu~ possible; cela me dis-
pensera d'y MY Craabrook, ~ns sa dépêche, inanmequeis
MMMm MCEMM
j878
.ON S'ABONNE
rue des Prétres-Samt-Germaîn-rAuxerrois, 17.
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-en Belgique, en Italie,
dans le Luxembourg, en Turquie.
en Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans les
régences du Mai'oc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
au moyen d'une valeur payable à. Paris ou de
majidats-poste, soit internationaux, soit français,
en Allemagne, en Autriche, en 'Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de pos;es;
et dans tous les autres pays,
par renvoi d'une~Faleur payable à Paris.
PO~,I~'I~UES ET ~a~~TÉ~ES
Les annonces sont reçues
chez MJN. )Ftmchcy, t~fftte et C",
8,placedeIaBourso,
etaubureauduMCSStKA~
€UesdoiveiHtoujoursètre agréëespar la rëdaction.
PAMS r"
MARDI 5 DECEMBRE
Le Congrès américain s'est réuni hier,
et lecture lui a été donnée du Message
présidentiel. Ce document indique la ré-
solution très nettement arrêtée du Prési-
dent Rayes de persister dans la politique
de conciliation inaugurée par lui dès
le lendemain de son arrivée au pou-
voir. Il ne semble point découragé par
le revirement qui s'est produit parmi la
population de couleur .lors des dernières
élections et qui ramène si rapidement
aux démocrates tous les Etats du Sud.
Il insiste, au contraire, sur les bons
résultats qu'il attend de la stricte et
loyale vérification des élections, et de
l'enquête ordonnée par.la Chambre des
Représentans-sur les accusations de frau-
des électorales. Il est vrai que tout le
monde parmi les républicains ne partage
pas la con&ance de M. Rayes, et que
beaucoup d'entre eux croient devoir
pousser dep cris d'alarme et dénoncer
l'intention des démocrates sudistes de
poursuivre par les moyens pacifiques la
revanche de la défaite de la Confé-
dération. Ces appréhensions sont cer-
tainement prématurées et fort exagérées~
et elles ont avant tout pour cause pre-
mière la crainte qu'éprouvent les républi-
cains de voir prochainement leur échap-
per le pouvoir et tous les avantages politi-
ques et autres qui aux Etats-Unis sont
attachés a sa possession. Un passage de
ce document qui nous touche de plus
près est celui dans lequel M. Rayes
constate le grand succès de l'Exposition
universelle de Paris. Il veut croire que les
résultats les plus utiles en dériveront par
une consolidation chaque jour plus grande
des relations d'amitié entre les nations,
et par un développement plus considérable
du commerce et de l'industrie. Ce sont là
d'excellentes paroles. Combien meil-
leures seraient-.elles encore si elles
avaient pour sanction l'abandon du sys-
tème prohibitif à outrance pratiqué ac-
tuellement par la grande république
américaine Malheureusement, U est im-
possible de découvrir dans le Message de
M. Rayes rien qui soit même une al-
iusion a un retour vers les idées libre-
échangistes. Mais il fautcompter auxEtats-
Unis plus peut-être que partout ail-
lesrs sur la puissance de l'opinion, et
la campagne en faveur de la conclusion
de traités de commerce, entreprise et me-
née avec tant d'entrain en France et aux 1
Etats-Unis par des hommes de bonne foi
et de bonne volonté, amènera très pru-
chainement. il faut l'espérer, les pouvoirs
publics de Washington à des sentimens
plus conformes aux tendances modernes
ft aux véritables intérêts des producteurs
et des consommateurs. La question de la re-
prise des paiemens en espèces est égale-
ment traitée dans le Message, et avec bien
plus de dèveloppemens dans un exposé
iinancier du mini~tr~ des nuances j
M Sherma.n..Cette .reprise doit avoir
lieu, comme on sait, le 1-janvier pro-
chain. Toutes les mefures ont été concer-
tées, et les préparatifs pour que cette j
grande opération s'accomplisse sans trou-
bler lejaarché monétaire sont presque ter-
minés. M. Sherman est d'avis que cette me-
sure pourra, en conséquence, être main- ]
tenue sans difficulté et sans danger. L'Ex-
posé financier fait, de plus, ressortir que
fe budget de 1878 se solde parunexcé-
dant de 21.miHions de dollars; l'excédant
de 1879 sera de 24 millions de dollars,
c'e~t-à-dire 12S millions de francs. Et mal- j J
gré une situation aussi favorable, il n'est
pas question du plus petit dégrèvement! <
Le discours royal prononcé à l'ouver-
ture du Parlement belge annonçait la
présentation de projets de loi destinés à
compléter l'organisation militaire de la
Belgique. Ces projets, d'après la .5~~
~?~6-, porteraient principalement sur
les points suivans une augmentation
de 20 0/0 des retraites l'élévation à
14 000 hommes du contingent annuel et la
répartition en deux catégories des 8,000 (
hommes formant la réserve, lesquels se- {
raient astreints à trois mois de pré- il
sence sous les drapeaux et à des I
appels annuels pour les grandes man- 1
œuvres; la substitution serait admise
~otre les hommes du contingent actif
et ceux de la réserve; une capitation se- E
rait imposée a toutes les personnes qui ne j l
seraient pas soumises a.u service militau-e,
ce qui permettrait, avec la suppression de
l'indemnité actuellement payée aux pa- `
rens fLes miiiciens, d'améliorer tout l'en- c
semble .des institutions militaires sans~
a~ment~ les charges du Trésor pu- f)
blic- la création de cadres permanens a
pour la réserve et la révision de la loi de
1836 sur l'avancement. C'est, on le voit,
un remaniement presque complet, du h
système militaire belge et un pas con-
sidérabledans la voie du service univer- d
sel et personnel. La Belgique, quoique r~
neutre, est entraînée aujourd'hui dans ce ri
mouvement, comme l'était hier la Grèce, q
et il ce restera bientôt plus en Europe â
que I& principauté de Monaco et les repu- p
Sliques d'Andorre et .de Saint-Marin qui r,
auront pu garder leurs tons vieux halle- n
~ar~ers.
Les relations paraissent ~e plus en plus
fendues entre la DéïëgraUoh aot~~S~ P
ët'!ecoip.teAndrassy. Le rapport sur le
budget/des auaires étrangères a été
adopta par la commission à la ma-
yyrité de 12 voix contre 5. Au cours
de la discussion préparatoire, le comte
Andpassy a dit qu'il considérait ce rap-
port comme un véritable acte d'accusation
contre sa politique et une proposition ibr-
melle de vote de défiance. Il a ajouté .qu'il
aurait ainsi l'occasion de faire preuve de
ses sentiment constitutionnels. Que, peut
bien vouloir dire cette dernière phrase ?
Quelqu'un a-t-il donc jamais douté des
sentimens constitutionnels du comte
Andrassy ?
BOURSE BE PARIS
Ct~tM~e -.te. 2 te 3 -BttMMoe.Mt~xe.
< a/e
Comptant. 76 83 .f. 7689. s..
Fin cour. 7690. 7685. S.
a e/o
AmorttssaLNe.
Comptant. 79 4S. 79 M.~
Fin cour. 7~ M. 79<2t/ 2~/2
4t i/!«
Comptant]K)7!!0.i072û.30
see
ComptanKt':30-ti230.J.
Fincour.ll2S5.lï2SS.
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt S 0/0. H2 fr. S6~4, S5, S61/4.
S 0/0 turc. Hfr.95,90.
Banque ottomane.. 482 fr., 481 fr. 87.
Egyptiennes 60/0.. 263 fr. 12, 262 fr. BO.
Domaniales. 370fr.
TéMgfapMe privée.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Londres, le 3 décembre.
Un conseil des ministres a eu lieu aujourd'hui
à. midi. Tous les membres du cabinet assistaient
à cette réunion.
Hier soir, les chefs du parti libéral se sont ré-
unis pour discuter la ligne politique que le parti
suivrait dans la prochaine session du Parlement.
Aucune .décision n'a été prise.
Lahore, le 3 décembre.
On assure de sources bien informées qu'une
bataille a eu lieu hier entre t'armée du général
Roberts et les troupes afghanes dans le défilé
de Paiwar.
Le résultat est encore inconnu.
Les troupes de réserve de la colonne de Quet-
tah. !-ous le commandement du général Stewart,
sont arrivées a Kirta, dans le défilé de Bolan.
Des avis reçus de Candahar annoncent, que le
gouverneur afghan a envoyé sa famille a Farah.
Sheere-Ali a prelevé 20,000 roupies sur les re-
venus de Canduhar.
Lahore, le 3 décembre.
Le général Appleyard, envoyé pour rétablir
les communications dans le défilé de Khaiber, a
été, toute la journée du 30 novembre, engagé
avec l'ennemi. Le feu a été incessant de part et
d'autre.
Le déDIé est actuellement libre, et les convois
arrivent à Ali-Musjid.
Londres, le 3 décembre.
Le Daily .~V~M raconte que les chefs du parti
libéral anglais se sont réunis hier et ont exa-
miné l'attitude que l'Opposition devait prendre
pendant la prochaine session du Parlement.
On télégraphie de Philadelphie au yMMM
Amérique. On s'attend à ce qu'ils reçoivent tous
les quatre l'ordre de partir avant Noël. »
Une dépêche de Constantinople, publiée par le
S~M~SM, assure qu'une bataille a été engagée à
Medjid entre les troupes turques et les insurgés
arabes. Ces derniers ont été vaincus et ont perdu
leur matériel de guerre.
Le ~ontM:~ Post, dans une dépêche de Berlin.
assure de nouveau que la Russie a renouvelé ses
plaintes contre le retard apporté par la Turquie
dans l'exécution des stipulations du traité de
Berlin, relativement à la Serbie et au Montene-
gro
La Russie croit que l'impuissance de la Tur-
quie est causée par sa faiblesse et empêche cette
exécution.
Rome, le 2 décembre, 9 h. 1S m. soir.
La 6'
l'Italie et la Belgique.
On dément formellement le bruit qu'un mee-
ting ait été tenu a Gênes et que des cris séditieux
aient été entendus Un individu seulement a
crié
La situation parlementaire est toujours incer-
taine tous les bruits qui circulent à ce sujet
sont inexacts.
M. Cairoli va mieux. Le président du conseil
voudrait se rendre demain à la Chambre des
Députés mais il est peu probable que les méde-
cins lui permettent de sortir.
-Les pourparlers en vue d'un accord conti-
nuent entre les chefs d~s divers partis politi-
ques,
Le DM'0, rectifiant une nouvelle publiée hier,
dit que le nombre des Cercles Barsanti dont les
autorités judiciaires ont constaté jusqu'à présent
l'existence no s'élève pas à 30. mais seulement
à 9.
Le garde des sceaux a promis de présenter de-
main à la Chambre un projet de loi sur les ma-
riages purement religieux.
Rome, le 3 décembre.
Hier soir. une manifestation a eu lieu à Milan
en faveur du ministère actuel.
Le Diritto déplore cette agitation extra-parle-
mentaire et dit que les actes du ministère ne doi-
vent être jugés que par le Parlement.
Un article de M. Luzzatti, député, publié dans
la JVMOM ~M
court des dangers. Une partie de la responsabi-
lité incombe à l'Angteterrp, qui a repoussé en
<8T! les propositions conciliantes du mmistre des
finances en France, M. Léon Say.
M. Luzzatti démontre par des documens la con-
duite loyale de l'Italie.
· Rome, le 3 décembre.
CA
ofdre des médecins, il n'assistera pas à la séance
d'aujourd'hui,
La Chambre commence la discussion des in-
terpellations qui portent su!" la politique inté-
rieure et sur la sûreté publique.
M. Sorrentino croit que les conditions économi-
ques du pays sont la cause spéciale des associa-
Uons anarchiques et des délits qui en résuttent
il invite donc le ministère a prendre des mesures
promptes et efficaces.
M. Bongh! demande les motifs de la modifica-
tion ministérielle pendant les vacances parle-
mentaires. après le discours de Pavie.
La discussion continuera demain.
` Rome, le 3 décembre.
La nony.epp publiée par les journaux, que les
ministres oM, décidé de présenter ieut demisston
avant te vote sur les interpellations, est absolu-
ment dénuée de fondement.
Le ministère répondra aux accusations portées
contre lui et demandera un vote explicite de con-
fiance.
Pesth, le 2 décembre, soir.
La commission budgétaire de la Délégation
autrichienne, après un vif débat, a adopté la mo-
tion du docteur Herbst portant, que la commis-
sion ne s'engagera pas dans la discussion sur le
projet de )oi relatif au crédit pour l'occupation
en t8'79. Ce projet demande qu'il soit accordé
provisoirement fi millions comme crédit mili-
taire extraordinaire en 18~9 pour couvrir les dé-
penses des troupes d'occupation en Bosnie et
dans l'Herzégovine.
L'autorisation, en cas de nouveaux besoins
d'argent, doit être obtenue par voie constitu-
tionnelle.
La commission s'est ensuite occupée du rap-
port de M. Schamp sur le budget des affaires
étrangères.
Le comte Andrassy déclare que le rapport ne
donne pat un résumé exact des négociations et
qu'il constitue un véritable acte d'accusation et
une proposition formelle de vote de défiance. Ce
rapport lui donnera l'occasion de faire preuve de
ses sentimens constitutionnels.
Finalement, le rapport est adopté sans modi-
fications par la commission, au scrutin nominal,
par 12 voix contre H.
Demain, séance plénière.
Constantinople, le 2 décembre, soir.
La déclaration que le comte Andrassy a faite
dans la Délégation autrichienne a produit ici une
excellente impression elle hâtera la conclusion
de la convention.
Munir Bey remplace Kiamil Bey comme intro-
ducteur des ambassadeurs. Ce dernier a été re-
levé de son poste sur sa demande.
Constantinople, le 2 décembre, soir.
On assure que le traité demandé par la Russie
ne porterait plus le titre de traité dé&nitif, mais
seulement celui de traité particulier. Ce traité
fixerait un délai pour l'évacuation de la Turquie
par les troupes russes.
Le prince Lobanoff aurait promis que l'évacua-
tion commencerait aussitôt après la signature du
traité.
Un délégué des habitans du district de Demo-
tica est arrivé aujourd'hui. Ce détenue vient de
mander l'envoi d'une commission 'internationale
chargée de faire une enquête sur les excès com-
mis par les Bulgares.
Constantinople, le 2 décembre.
La question de Novi-Bazar est virtuellement
résolue au moyen d'une occupation mixte.
Bedarham, Je chef des révoltés dans le Kur-
distan, a pris le titre d'émir.
Constantinople, le 2 décembre, soir.
Le conseil de guerre a rendu aujourd'hui son
jugement contre Suleiman Pacha.
On assure que ce dernier aurait été condamné
à quinze ans d'internement dans une forteresse
et à la peine de la dégradation militaire.
Berne, le 3 décembre.
Le Conseil national a élu président. au sixième
tour de scrutin, M. Rœmer, du canton de Zu-
rich. conservateur libéral.
M. Kuenzul, de l'Arg'ovie. radical, a été élu
vice-président.
Saint-Pétersbourg, le 3 décembre.
Le J)/i°Ma:~<')' <~M 6'oMc~a~M!~ publie l'allocu-
tion prononcée hier au Kremlin par l'empereur
Alexandre.
Cette allocution est ainsi conçue
« Je suis très heureux d'adresser de nouveau
de -vive voix mes sincères remercimens à toutes
les classes de la population de Moscou pour la
bienfaisance qu'elles ont montrée pendant la der-
nière guerre. Toute la Russie a suivi votre noble
exemple. J'espère qu'une paix détinitive sera
bientôt conclue avec la Turquie. Je vous
remercie aussi des témoignages de dévoue-
ment que vous m'avez donnés à l'occasion
des tristes événemens qui se sont produits à
Saint-Pétersbourg et dans d'autres parties de la
Russie. J'espère que, lorsque je ne serai plus là,
vous nourrirex les mêmes sentimens pour mon
fils et pour ses successeurs.
s J'espère aussi que vous m'aiderez à faire sor-
tir la jeunesse de la voie dangereuse où l'en-
traînent des hommes auxquels on ne peut
accorder aucune confiance.
Que Dieu daigne nous donner la consolation
en nous permettant de voir les institutions de
notre chère patrie se développer d'une manière
paciûque et légale Ce n'est que de cette façon
que peut être garantie, dans l'avenir, la puis-
sance de la Russie, qui vous est chère comme à
moi. n
Les crimes, les attentats, les bombes
explosives qui ont éclaté depuis quel-
ques mois sur presque tous les points de
l'Europe continentale ont provoqué une
émotion générale et très légitime. Les
gouvernemens étrangers qui ont été
le plus particulièrement menacés ont
pris ou cherchent à prendre, con-
tre le retour de ces accidens, des précau-
tions sur lesquelles nous n'avons rien à
dire chacun est maître d'assurer chez
soi sa sécurité comme il l'entend, et,
s'il se trompe sur les moyens, cela ne
regarde que lui. Par une circonstance
heureuse, la France a été le seul pays du
continent qui soit resté en dehors de ces
criminelles tentatives. Nous nous en ré-
jouirions davantage encore si nous ne nous
rappelions pas par quelles terribles épreu-
ves nous avons dû passer avant d'arriver
au calme et à la tranquillité d'aujour-
d'hui. Mais cette tranquillité est un fait
que nous avons le droit de reconnaître
comme tel, et, au moment où quelques
Etats se croient menacés d'un pélit pres-
que révolutionaire, il est étrange que des
Français s'appliquent à trouver et à dé-
noncer en France les causes sinon les in-
strumens d'une aussi déplorable agita-
tion. C'est encore là, pourtant, un fait que
nous sommes obligés de constater. L'es-
prit de parti est poussé si loin chez nous,
que certaines gens, après avoir beau-
coup sounert dans les luttes politi-
ques et électorales se demandent avec
anxiété si la république française n'est
pas le levain qui fait fermenter l'Eu-
rope si la forme de nos inslitutions
n'est pas un mauvais exemple qui tourne
la tête aux Moncasi et aux Passavanti
si le succès même de notre gouverne-
ment et son caractère conservateur
n'aggravent pas le ma!; enfin si l'Eu-
rope ne serait pas en droit de prendre
contre nous quelques mesures sanitaires.
Admirable et patriotique scrupule Quel ¡
amour de l'humanité cosmopolite ne
faut-il pas pour le concevoir, et quel
désintéressement, quel courage pour l'ex-
primer Mais ce n'est pas tout un excès
dans un sens provoque un excès dans le
sens contraire. Si les réactionnaires par-
lent de la sorte, les radicaux, qui se font
gloire d'être inopportunistes, c'est-à-dire
de manquerd'à-propos, tiennent un langage
qui n'est pas moins hardiment généreux;
seulement, l'intérêt que les premiers por-
tent aux gouvernemens, les seconds le por-
tent auxsoci&listes, communistes, démago-
gues et internationalistes persécutés, ex-
pulsés, exilés. Il faut ouvrir les bras à
ces malheureux, et se réjouir de les pres-
ser sur notre cœur. Les protestans jadis
chassés de France par l'Edit de Nantes
n'ont pas apporté aux pays qui les ont
accueillis, plus d'honnêteté, plus d'indus-
trie, parfois de science et de génie que ces
pauvres gens ne nous en apporteront.
La meilleure réponse à faire aux uns
et aux autres est d~expliquer franchement
les causes de notre sécurité présente.
Tout le mérite n'en revient pas à la ré-
publique, mais il serait injuste de dire
qu'elle n'y a aucune part. L'établissement
de la république, en donnant satisfac-
tion aux espérances d'un parti ardent,
actif et puissant, a désarmé bien des
colères apaisé bien des haines. L'état
psychologique du pays en a été profon-
dément changé. La faction qui s'était ha-
bituée à préparer des révolutions et des
émeutes s'est habituée peu à peu à de-
venir un parti de gouvernement, et l'on
peut dire qu'aujourd'hui le pli est pris, le
caractère est formé ou transformé. Il est
vrai qu'en réalisant les vœux des uns on a
froissé les désirs des autres mais ces au-
tres sont peu nombreux, et chaque our
diminue leur étroite phalange. L'expérience
a montré qu'il y avait infiniment moins
à craindre de l'opposition des monarchis-
tes de toutes les nuances que de celle des
républicains ils avaient )e nombre et
ilsont eu bientôt la qualité. C'est ainsi que
la république a été fondée, non point
par esprit théorique et en vertu des dé-
ductions d'un principe abstrait, mais
par nécessité et en vertu de l'acquies-
cement des esprits les meilleurs et les
plus politiques de notre temps. Il en
est résulté un fait qui imprime à la
république actuelle son caractère ori-
ginal. A la différence des républiques
précédentes, elle n'a aucune préten-
tion à la propagande elle ne se donne
pas pour modèle; encore moins s'im-
pose-L-elIe à l'imitation. Elle est vrai-
ment, c'est-à-dire exclusivement fran-
çaise, créée pour la France et peu
propre à l'exportation. Nous l'avons
faite parce que nous ne pouvions pas faire
autre chose, etceux qui auraient la malen-
contreuse idée de la copier ne nous flat-
teraient en rien et se feraient illusion à
eux-mêmes. Ce n'est pas seulement
le gouvernement qui pense ainsi. On
a pu !e voir lorsque M. Gambetta
s'est empressé d'envoyer à M. Cairoli,
blessé eu défendant son roi, un télé-
gramme auquel le ministre italien a
lait une réponse sympathique et affec-
tueuse. Les monarchies étrangères savent
donc parfaitement qu'elles n'ont rien à
craindre de nos entreprises. Nous avons
assez de nos propres affaires. Nous accep-
tons les pays voisins comme des personnes
internationales, différentes de nous, mais
aussi respectables sous leurs traits particu-
liers que nous pouvons l'être sous les nô-
tres. Leur histoire les a faits ce qu'ils sont,
comme notre histoire nous a faits ce que
nous sommes. Chacun chez soi, chacun son
droit, comme l'a dit autrefois M. Dupin
dans un mot qu'on a falsifié.
Mais comment avons-nous fait chez
nous pour obtenir une sécurité que nos
voisins peuvent envier? Hélas! c'est
là un phénomène historique qui rap-
pelle les souvenirs les plus douloureux. Il
y a, dans tous les pays et dans tous les
temps, des germes révolutionnaires. Une
bonne politique doit tendre à les étouf-
fer, mais elle n'y réussit pas toujours
avec le même succès. Les circonstances
sont tout dans une œuvre pareille.
Sous la Restauration, après les longues
guerres de l'Empire, l'Opposition libérale
et républicaine se composait dea élémens
les plus divers et les plus contradictoi-
res. Les soldats de Napoléon, les héros de
Béranger devinrent subitement des pro-
diges de libéralisme. On s'aperçut alors
que l'esprit de la grande Révolution avait
été plutôt arrêté et suspendu qu'étouffé par
l'empereur. Ses armées étaient peuplées
de républicains qui avaient renoncé un mo-
ment à penser, au milieu des distractions
de la gloire miataire mais, après 1815, le
vieil homme s'est retrouvé en eux comme
s'il avait été conservé par un procédé artin-
ciel. L'impopularité des Bourbons, leurs
maladresses donnèrent tous les jours des
forces à l'Opposition, et, finalement, leur
manque de foi les perdit. La Révolution
était puissante à la fin de juillet 1830.
Est-il besoin de rappeler comment elle
fut en partie conjurée par la rencontre
d'un prince plein de bon sens et de fer-
meté ? Mais la question n'a pas été réglée
en un jour; la lutte a été longue; l'esprit
révolutionnaire ne s'était pas, en quelque
sorte, suffisamment épanché pendant les
journées de Juillet; il a fallu, pourl'étein-
dre.lescruellesba.taillesquiontensanglantë
pendant plusieurs années encore les rues
dePari~ et de Lyon. En 1848, l'esprit révoiu-
t~mnaire 6'cla.te de nouveau, on sait aveip
quelle violeuce, on sait aussi comment il
a été combattu au mois de juin. Plus
tard, la compression de l'Empire, loin de
guérir le mal, l'a sourdement entretenu
et développé. Dans les derniers temps
de ce régime condamné, l'orage grondait
avec un bruit menaçant. L'Empire s'est ré-
fugié dans la guerre et s'y est perdu. Mais
l'esprit révolutionnaire, q'u ne se rap-
pelle son explosion terrible pendant la
guerre même, et surtout lorsque la guerre
étrangère a été finie? Jamais, depuis 1792,
il n'avait été si puissant Entre la Com-
mune et l'Assemblée Nationale, la
question a été posée avec une ampleur
sans égale. On sentait instinctivement
qu'elle serait résolue, dans un sens ou
dans l'autre, pour de très longues années.
La victoire est restée à la loi; mais, il faut
le dire, la répression, qui était nécessaire,
a été impitoyable, et l'armée du désordre
et de l'anarchie n'a pas été seulement
écrasée, elle a été anéantie.
Voilà pourquoi l'œil des réactionnaires
les plus exercés a tant de peine à retrou-
ver chez nous les indices d'un danger ré-
volutionnaire sérieux. Mais la tranquillité
dont nous jouissons a coûté cher, et nous ne
devons rien épargner pour prévenir le re-
tourdeces odieuses épreuves. Le gouver-
nement, depuis 1871, n'a, en effet, rien
épargné pour cela. Les républicains, au
pouvoir, se sont inspirés des principes de
M. Thiers. Ils ont apporté un soin de tous
les jours à ne pas permettre que les liens
qui unissaient les démagogues français aux
démagogues étrangers fussent renoués
sur un point quelconque du territoire. On
l'a vu, il y a quelques jours encore, à
l'occasion du Congrès ouvrier qui voulait
se réunir à Paris. Là étaient des hommes
qui n'étaient pas moins connus au
dehors qu'au dedans, et qui étaient si-
gnalés par la police de tous les pays. Le
gouvernement n'a pas hésité à empê-
cher le Congrès et à arrêter les prin-
cipaux meneurs. Il ne permettra pas,
sous quelque prétexte que ce soit, que la
France redevienne ce qu'elle a été parfois
dans le passé, le rendez-vous de la déma-
gogie internationale, et surtout de la dé-
magogie militante, intrigante, conspirante.
Nous continuerons la politique de pru-
dence et d'observation qui a été adoptée;
elle suffit à tous les besoins. Que les réac-
tionnaires se rassurent donc; nous ne
menaçons personne, et personne ne nous
menace. Quant aux révolutionnaires,
ils peuvent être certains que si laFrance
est généreuse, elle ne l'est pas jusqu'à
l'oubli d'elle-même, et que, si elle
donne un asile aux malheureux, elle ne
leur fournira jamais un arsenal.
FRANCIS CHARMES.
On nous écrit de Versailles (Chambre
des Députés)
« Le budget des recettes est voté et pourra
être à son tour, comme le budget des dé-
penses, transmis au Sénat. Nous avons dit
que les dégrèvem'.ns proposés par la com-
mission, de l'aveu du gouvernement, por-
tent sur trois branches de ia taxation les ef-
fets de commerce, la chicorée et les huiles. La
suppression de l'impôt sur ta chicorée avait
été sanctionnée sans débat. La réduction du
droit de timbre sur les effets négociables, ou
pour mieux dire le relèvement du droit qui
trappe les chèques, avait donné li.u hier
à une discussion il en a été de môme aujour-
d'hui du remaniement de la taxe sur les
huiles. L'amendement de MM. Borrigiione et
Chiris, autour duquel s'est engagée la lutte,
était comme le pendant de l'amendement
de M. René Brice en faveur des chèques.
Mais, avant de parler de l'amendement de
MM. Borriglionf et ~hiris, il faut expliquer en
quoi consiste ce dégrèvement partiel des hui-
les, auquel ils proposaient de substituer le
dégrèvement complet et la suppression radi-
cale de la taxe.
« Parmi les impôts qui ont été créés de-
puis quelques années, disait le minist.e e
a des finances il y a un an et demi dans
o l'Exposé des motifs du budget de 1878, le
droit d'entrée sur les huiles estunde ceux qui
t doivent disparaître le~ premiers, parce qu'il
a est d'une part, mal réparti, et qu'il est, d'au-
)' tre part, d'une app'ication difficile dans les
s pays de production. e Toutefois, le gou-
vernement et la commission n'ont pas cru
devoir en proposer, quant à présent, Ja
suppression. Ils se sont bornés à le réduire,
et voici de quelle manière il y est procédé
D'abord on ne touche pas aux huiies mi-
nérales, on l's excepte; et l'article 3 de la
loi des recettes dispose que, « dans les viDes
ayant une population agglomérée de 4,000
s âmes et au-dessus, qui n'ont aucune taxe
e d'octroi sur les huiles autres que les
B huttes minérales, l'impôt établi par la loi
D du 31 décembre 1873 est supprimé c, pour
les huiles végétales seulement, bien entendu.
Mais, direz-vous, quelle est la situation des
villes qui ont des taxes d'octroi sur eette caté-
gorie d'huiles? L'article 4 leur ménage la fa-
cul'é de s'affranchir du droit perçu au profit
du Trésor, en versant à 1 Etat une redevance
égale à la moyenne des revenus qu'il avait
perçus de ce chef durant les deux derniers
exercices. A cet effet, les communes sont au-
torisées à doubler, s'il y a lieu, leurs taxes
d'octroi sur ces mêmes huiles que l'on veut
dégrever,
B Ce dégrèvement, on le voit, est, dans sa
mise en œuvre, assez complexe. Il faut relire
très attentivom<-nt cette combinaison ingé-
nieuse pour en bien saisir le mécanibme et le
fonctionnement. M. Borriglione l'a attaquée
le premier assez vivement, M. Eorrigtione
et M. Chiris sont to,us deux députés des
Atpes-Maritimes, ou l'huile d'olive est
une des richesses agricoles, et sa prépa-
ration une des principales industries. On
conçoit d&s tors l'intérêt particulier qu'Us
devaient porter à cette question, ainsi que
leur collègue de la droite et du môme dépar-
tement, M. Ronsard du B llet. lequel avait
essayé, dès hier, de prendre sur eux les de-
vans dans un amendement prématuré. M. le
ministre, puis M. Wilson. rapporteur général
du budget, ont répondu à M. Bordgiione.
M. Haentjens est à son tour intervenu dans
le débat, reprochant au gouvernement et à
la commission de dégrever l'huile des ri-
ches et de maintenir ies charges sur les
huiles minerais, huiles des pauvres ou au
moins des classes ppu fortunées. M. Tirard,
en répliquant à M. Haentjens, a amené à la
tribune M. Rouher comme membre de la
commission du tarif des douanes. EnSn
l'amendement de MM. Borrigdone et Chi-
ris a été r'poussé, mais à une majorité
relativement faible: 248 voix contre 210;
ce qui a encouragé M. Dréo à présenter,
lui aussi, mais sans plus de !-uccès, un amen-
dement tendant à la suppress on du droit,
non plus dès le commencement de l'exercice,
comme ie voulaient ces messieurs, mais à par-
tir du 1"juillet.
Il y a eu, sur les autres articles de la loi,
d'autres amendemens dont un mérite d'être
noté il a été soutenu pa" M. Andrieux et
tendait à affranchir de la taxe sur les cerclt:'&,
sociétés et lieux de réunion, ceux des éta-
blissemens où le prix de la cotisation ne
s'élèverait pasau-de~susdcî2 fr.paran. Cette
proposition a suscité une très remarquable
réponse de M. Gambetta qui a combattu l'a-
mendement au nom du principe de l'égalité
des charge- qui est la contre-partie sa-
lutaire de l'égalité des droits. Je ne crois pas,
a dit M. Gambetta, qu'il soit bon de faire
peser ainsi une taxe, quelle qu'elle soit,
sur les uns. en aSranchis-ant les autres.
Evitonstouteequi al'air d'étabtir des catégo-
ries entreles citoyens.A.insileveutia véritable
démocratie. Point de séparation, ne souli-
gnez pas les différern'es, ne p"enez pas à
votre compte une politique de division t
L'amendement a été repousé. M. Gambetta
à la fin de la séance,'a a obtenu, contraire-
ment à l'avis exprimé par M. Witson, que la
Chambre ['ommerait jeudi la commission.
chargée d'examiner la conven'iort passéf par
le ministre des travaux publies avec la Com-
pagnie des chemins de fer de l'Ouest.
? B.-V. M
La Chambre des Députés vient d'être sai-
sie, par M. M -rcel Barthe, d'une proposition
deloiayaut po~r objet la réunion des ser-
vices de t'asMett" et du recouvrement des
contributions directes. Cette ~rave question a.
été plus d une tbis discutée dans la presse et
dan< le Pa'-temect.
La commission de révision dos sprvice~ nd-
minis'ratifsde t'Asscmbtee Nationale de 1871 a
adopté en pnncipe.&près une enquête sur l'en-
SHtubie des servi, es do l'administration des
Haanc"s. la p-ns6' fondameutate du protêt
de M. Marcel Barthe.
Pius tard~n '!87~ l'honorable député de la
1' circonscription de Pau foi'tuxia son idéa
en un projet de loi qui fut renvoyé àlacom-
mi'-sinn du budget d' 1873.
Après tes éjections du 20 février 1876, une
commit-sion :-pécia!e était appelée a exami-
ner à son tour c~tte même prop.'sition;
reau de la Chambre le 16 juin 1877. La disso-
lution du Parlement, prononcée sur la de-
mande du cabinet du 17 mai, en empêcha la
discussion en séance pubtique.
C'est le rapport émanant d'' la commission.
spéciale nommée en 1876 que M. Marcel Bar-
the reproduit aujourd'hui sous la forme d'une
proposition de loi.
La Chambre des Députés a encore à exa-
miner cincr éjections de membres de la droite
c~Ues de MM. le baron ReiJte (Tarn). Gavini,
Abbatucci (Cirse). le duc Decazes (A.)pf8-Ma~-
ritimes) et Matartre (Haute-Loire) D après le
bruit qui cir.-ule à VersaUlcs, la Chambre in-
vahderait les étections de MM. Matartra et le
'iuc Decazes. Etto validerait au contraire les
étections de MM. le baron Reille, Gavini et.
Abbatucci.
La neuvième et dernière commission d'in-
itiatjve par)ementaire de !a. session cte 1878
qui a dénommée il y a trois icursp~rla
Chambre des Députas, a élu M. Seoard prési-
dent, et M. Marcel in Pellet secrétaire.
On nous écrit de Londres, le i"- dé-
cembre
La. nouvelle du jOs~y que les com-
munications du corps d'armée commanda
par sir S. Browne avaient été coupées par les
montagnards du Khaïber, est confirmée par
la dépêche du vice roi. Celui-ci a soin d'ajouter
que le dé81é est de nouveau libre.
)) Comptant sur une promp
négociations qu'il faudra entamer avec lui. A
aucun prix la Russie ne doit y participera il
est nécessaire que le gouvernf-ment lui fasse
comprendre dès aujourd'hui qu il ne sounrira
aucune ingérence entre lui et Sheere Ali. Les
Anglais craignent que leur riva) en Asie n~
veuille leur rendre la pareil- pour ce qn'i)"
ont fait lors du traité d~ San-Stefano. Ce d6~
sir d'écarter la Russie de toute intervention
explique quelque peu l'esprit de conciliation
dont le cabinet est animé en ce moment.
Lord Beaconsfield et ses collègues s'eSorcent
de restreindre le plus possibie l'importance
du conflit afghan; ils veulent le iaire co~"
sidérer comme une anaire purement nn
g'aise.
La polémique entre les membres, du der-
nier gouvernement et leurs successeurs sera
des plus vives dans la session d'hiver Lord
Northbrook est infatigable à envoyer d~s
Mémoires à la presse pour démolir le para-
graphe de la dépêche adresséo à lord Lytton
par le secrétaire d'Etat pour l'Inde. M. Glad-
stone a oon'-acré au même objet une grande-
partie du discourt, qu'il a prononcé a Wool-
wich. C'est là, en effet, que pe trouve le poinë
blessant pour les libéraux iis refusent d'ac-
cepter la responsabilité dont lord Cranbrook
veut les charger.
)) Comme cette discussi&E n~ sera pas
aussi bnèveme~ qu~ possible; cela me dis-
pensera d'y MY
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