Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-11-30
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Description : 30 novembre 1878 30 novembre 1878
Description : 1878/11/30. 1878/11/30.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
-ËJMTI..ON DE .PARIS.
SAMEM M ME)NM!
ON S'ABONNA'
en Belgique, en Halie,
dansleLuxem)Murg,enTnr
e~ S~issej'en Syrie, en Roumanie et dan: les
rëgences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
au moyen d'une valeur payable & Parj~ ou de
mandats-poste, soit internationaux, soit n'ait~aj~,
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez to~s les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
p&r renvoi d'une valeur payaule & Parie.
SAMM se MHBM
ON S'~NQ~E
pie des Er6t,r~s-~i~t-GeNa&in-rAuxeH'ots, 17.
'.)pm)tX BE ~UBCJWatEMEafTP
Trois mois. Sixmoi~. Un an
Parts. 18 fr. 36Jtr. 72&
D~partemens. 206'. 40 t'. 80 ?.
'Union postale
européenne. M &< 4&tr. M us
–d'outre-mër. 2Les abonnemens patent d~a 1'' ~t 1~ 4e
dhàquenlois.
JOHMAL DES DEBATS
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POUTRES ET UTIËRAtRES
B~a, )!M~.Bt~p~fteIn tLem
me~spapefs oSice, n< Gresham street, Cr. P.~Jt.;
WW."E. C. LoSdon, aM186, Strand, 'W. C. London.
:A Bruxelles, a t'O/Mee ~Ke~, M, rue de
Madeleine, dans tes kiosques et daM tes te-
hliptjiéques des gares de chemins d.e fer belge~~
~tWOf~tcessont~ç~s
chez MM. F~e)hpy,~amtè QtC',
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etauburea.uduJt'eUesdo~nttoujonrs6nea~66esparlaB6dactiom.
Les souscripteurs dont l'abonnement
expire le 30 novembre sont priés de le~
renouveler s'ils ne veulent pas éprouver
de retard dans l'~awoi du Journal.
PARÏS
VEBMRNM && NOtVEMBR~
La Chambre des Députés terminera de-
main la discussion du budget des dé-
penses, et lundi le dépôt en sera Mt
Eur le bureau du Sénat. Le travail,
dé la commission des finances ne sau-
rait être bien long~ des rapporteurs
spéciaux ont en eSet été nommés pour~
chaque ministère, et le rapport général j
qui doit être présenté au Sénat né com-
porte pas les dévelôppemens qu'a le
droit de réclamer la Chambre des Députés.
D'autre p~rt, le projet de budget de l'exer-
cice 187 9 est sensiblement le même que'
celui de t878, et l'on ne voit pas dès lors
que la discussion puisse être ni vive
ni prolongée. Au cours de la semaine
prochaine, le Sénat aéra également saisi
du budget des recettes qui vraisembla-
blement ne donnera lieu qu'a de brèves
observations. Il semble donc que la ses-
sion ne devra pas se prolonger au delà
du 10 décembre, et que sénateurs et
députés pourront aller dans leurs
départemens consacrer les vingt-cinq
jours qui séparent cette date du
5 janvier à la préparation des éfections
sénatoriales. Oji sait que les sénateurs de
droite n'ont point attendu la prorogation
réglementaire pour commencer la cam-
pagne, et que même leur absence est la
seule cause qui a empêché M. de Larcy.
d'interpeller le gouvernement. Revien-
dront-ils pour la discussion du budget?
On en peut douter. Car si leur présence
en province était déjà nécessaire il
y a un mois, combien plus encore ne
doit-elle pas l'être maintenant Dans ces
conditions, leurs collègues ne peuvent
évidemment qu.e dé&irer leur faire des
loisirs légaux en votant ~e budget aussi
rapidement que le comporte un examen
sérieux. Ce raisonnement, qui serait inat-
taquable pour tout le monde, ne Test pas
pour la majorité sénatoriale qui, renon-
çant bien définitivement cette fois à'
toute interpellation, a imaginé un plan de
campagne qui est tout simplement un chef- ;I
d'œuvre. Toute interpellation, se sont dit
les membres des droites coalisées, a pour
sanction un ordre du jour; or, pour que
la majorité nous fût acquise, il faudrait
rappeler, tous nos amis, et il serait bien
cruel de les arracher a leur besogne étec-
torale. Puis, il faut également compter avec
les surprises des scrutins, et les scrutins
publics ne donnent point toujours les mê-
mes résultats que les scrutins secrets.
Donc, n'interpellons pas: ce serait une
bataille tout au moins inutile, si même
elle n'était pas dangereuse. N'est-il pas,
d'ailleurs, beaucoup plus simple de saisir le 1
prétexte de la discussion du budget pour
harceler le gouvernement sur chaque mi-
nistère, sur chaque chapitre? Ne peut-on
pas l'interroger, le critiquer, le blâmer?
Cela n'engage en rien notre responsabi-
lité, car il est bien entendu que c'est no-
tre seul patriotisme qu], nous fait parler,
et que nous n'entendons point refu-
ser les crédits qui nous sont demandés.
De cette façon, aucun vote ne viendra
nous mettre en minorité, et, si cela est
nécessaire, nous ferons durer la discus-
sion du budget quinze jours et même da-
vantage. Et qui sait? Pendant ce temps,
il peut mourir un ou deux sénateurs in-
amovibles, et gagner encore un ou de~x
aiéges serait pour nous une aubaine aussi
agréable qu'inespérée. Ce plan de campa-
gne n'est-il pas des plus ingénieux et ne
mm~ M J~m MS NEMTS
BD 30 NOVEMBRE i878.
REVUE' MP8:ïCAï'E.
THËATRE NATIONAL DE L'OPËRA-COMIQUE
les Noces ~c Fe~a~ opéra-comique
en trois actes/paroles de MM. Victorien
Sardou et Emile deNajac, musique de
M LouiS DeSèS. SALLE DU CHATELET
jPa?'a~ ~e7' drame-oratorio en
quatre parties d'après le poème de
MiltOn. par M. Edouard Biau, musique
de M. Théodore Dubois.
L'opéra-comique dont l'OBé.ra-Comique
-vient de donner la première représenta-
tion est-il vraiment un opéra-comique~
Les auteurs, a ce que l'on raconte, ont
longtemps hésité a savoir s'i; serait comi-
que ou s'il ne le serait pas. De là. des chan-
gemens, des remaniemens, des additions
et des coupures dont on ne pouvait plus
voir la. 6n. La pièce, qui s'appelait primi-
tivement C~M' Nuit de MOCM. titre qui fut
changé plus tard en celui d'~ Jour ~M-
<~ plus rassurant pour la morale, avait
été destinée au théàtreae l'Opéra-Comique
dès l'année i871. Le directeur de ce théâ-
tre la refusa. Les auteurs Ïa portèrent
fait-il pas le~ptas grand honneur & ceux
qui l'ont combiné? C'est peut-être de la
igrande stratégie, mais c'est assurément de
1& piteuse politique.
La centrée de l'empereur d'Allemagne &
Berlin doit ayoir lieu le 5 décembre. On
sait qu'un cojnité s'est formé dans la ca-
pitale prussienne pour recueillir des sou-
iscriptipns destinées fêter le retour de
'l'ejnpereur. On annonce que jamais Berlin
n'aura été aussi splendidement décoré.
En même temps, le .K~c~m~~ publie
un arrêté rendu par le ministère d'Etat
de Prusse, valable pour la durée d'un an,
conformément à l'article 22 de la loi con-
tre l'agitation socialiste, aux teones du-
quel le Séjour des villes de Berlin, de
Charlattenbouï-g. de Potsdam et des ar-
rondissemens de Telto~, Nieder-Bamim et
Ost-HavRilandest interdit à certaines caté-
gories d'individus désignées dans ta loi. Le
port, la vente et la possession des armes
blanches et des armes à feu sont inter-
dits dans les mêmes vi~es à toutes per-
sonnes qui n'y sont pas autorisées parleurs
fonctions ou qui ne sont pas munies d'un
permis de chasse, ou d'un permis de port
d'armes.D'autrepart.leretourdel'empereur
Guillaume dans sa capitale mettra fin aux
fonctions qui avaient été confiées au prince
héritier. Et si les projets de congrès de
souverains qu'on attribue au vieil empe-
reur ne doivent pas nécessairement être
suivis d'exécution, on peut s'attendre du
moins à une application plus énergique
que jamais des lois contre .l'agitation so-
cialiste.
Le rapport fait par M. Herbst au nom de
la commission du budget de la Délégation
autrichienne a eu pour effet immédiat le re-
trait du proj et de loi relatif & l'ouverture d'un
crédit de 42 millions de florins pour cuu-
vrir l'excédant des dépenses d'occupation
de la Bosnie et de l'Herzégovine. Le Par-
lement de Vienne sera réuni vers le
10 décembre pour approuver au préalable
le traité de Berlin, ainsi que le demandait
le rapport. Cette campagne, dirigée prin-
cipalement contre le comte Andrassy,
aura donc au moins partiellement réussi,
et M. Herbst pourra, comme on dit à
Vienne, se féliciter dusucces de « ses man-
œuvres d'automne. D
BOURSE DE PAMS
Ctatmre. ta .28 te 29 NX
Comp(ant.6.M. 70S5. 30.
ETnçour. ?625. m 47 1/2 221~2
a e/o'
Amortissable.
Comptant. ?9<Û. j. l9t0.
KncM~80~. 79.20.
At/«/e
Comptantt~6?!S<.i0626 .M
to/e
Comptante .<2 35.35.
)Rinoour.di218./
PETIfB BOURSE DU SOIR. '`
Emprunt S 0/0. 112 fr. 25, .23 3/4, 27 1/2.
30/0. 76fr.4S.
Italien. 7Sfr.30.
Intérieure. 139/16..
5 0/0 turc.< 11 fr. 70~2.
Banque ottomane.. 4~? fr., 478 fr. 78.
Honp;rois60/0. ~39/l6.&32.
Egyptiennes 6 0/0.. 264 &. 37.
jNou~ Mcevons de notre correspondant
le télégramme suivant
«Londres, le 29 novembre, midi.
B Je me trouve en mesure de contester ab-
solument l'exactitude des rensei~nempns
donnés par le correspondant viennois du
,S'M< qui prétend que le comte Schou-
valoS aurait proposé au comte Andrassy une
occupation russe ou austro-russe de Constan-
tinoplo.
Alors au Théâtre-Lyrique, d'où, par suite
de la retraite de M. Vizentini, elle re-
.tourna à l'Opéra-Comique qui Avait changé
d~ maître. Mais alors,–c'était l'année der-
Qtère,–survint un empêchement. Le théâ-
tre de la Renaissance venait de donner,
et l'on sait avec quel succès, le Petit Z~MC,
de MM. Meilhac et Halévy. Or, par une de
ces rencontres fortuites qui arrivent assez
fréquemment entre librettistes, il se trouva
plus d'un point de ressemblance entre les
noces de dona Fernande d'A-storga et celles
de la duchesse de Parthenay. Le direc-
teur de rOpéra-Comique, en homme.bien
.avisé, Ht comprendre aux auteurs des
~Vbc~ de F~MSM~–c'était le titre défini-
tivement adopté –qu'tl serait peut-être
dangereux de lutter contre un succès qui
s'atnrmait avec tant d'éclat dès les pre-
mières soirées, et qui s'est traduit d'ail-
leurs par un chinre de deux cent cin-
quante représentations. On se résigna
donc à attendre que la vogue du F~
2)Me, qui s'annonçait comme inépui-
sable, fût enfin épuisée. Une année
d'attente, c'est bien peu pour des au-
teurs que la fortune favorise, et aux-
quels les compensations ne manquent
pas. C'est beaucoup pour un musicien
auquel les compensations manquent ab-
solument. M. Deffès attendit cependant
sans murmurer, tout en sachant bien que
sa partition déjà vieille, je veux dire
déjà ancienne, aurait un an de plus quand
il l'ourirait au public. Mais le public s'a-
perçoit-il jamais dea rides d'un ouvrage
qui ï'mtëre~)~, qui l'amuse ? Fort heu-
a Le cabinet anglais n'a. adresse aucune
communication a.u gouvernement russe, &u
sujet de l'aHoeution du gén6ralKaufmann, et
les rotations entre Londres et Saint-Péters-
bourg continuent à. être empreintes du môme
esprit de conoitia.tion. Rien ne Justine donc
le pessimisme yague qui est entretenu par
quelques journaux, o
TMMg''ap!t!e M~vée. `
(Service Mlec'apMque de Faïence Havas.)
Rome~le 29 novembre.
Les dernières arrestations et tes saisies de do-
cumens ont fourni aux autorités de nombreux
renseignemens sur l'organisation des internatio-
listes en Italie eLt sur leurs rapports avec les in-
ternationalistes étrangers.
L'O~MKOMf. confirmant la nouvelle publiée Mer
par te Ccrft~ delle MsfcA~ tf~Mco~i:, annonce
qu'une circulaire du garde des sceaux ordonne
des poursuites contre les cercles Barsanti.
Mgr Strossmayer, évêgue de Bosnie, a été
mande à Rome. pour conclure un arrangement
relatif à l'organisation de l'Eglise de Bosnie, et
spécialement pour la reconstitution du diocèse
dont Mgr Strossmayer est titulaire. On transfé-
rerait le siège ëpiscopal de Diakovar a Bosna-
Seraï..
Des arrangemens relatifs à l'établissement d'au-
tres diocèses dans les provinces occupées ont été
également conclus avec l'Autnche.
Rome, le 29 novembre.
Le préaident informe le Sénat que M. Catroli a
passé une mauvaise nuit il a ressenti des dou-
leurs névralgiques a la cuisse.
Les médecins ont ordonné de la quinine. On
espère que cette médication produira de bons ré-
sultats.
MM. Digny et Casati annoncent qu'ils inter-
pelteront le gouvernement sur les associations
anarchiques et sur l'application des lois de sûreté
publique.
A la Chambre, on discute un projet relatif à
l'assainissement de la campagne romaine.
Ancôhe, le 28 novembre, soir.
Le Cdes avis émis par les procureurs généraux près
la Cour de cassation, le garde des sceaux a or-
donné hier aux autorités judiciaires de faire pro-
céder à la fe.rmeture de tous les locaux servant
de lieux de réunion aux cercles Barsanti.
Madrid, le 29 novembre.
La .PoHgouvernement ne croit pas nécessaire de prendre
des mesures extraordinaires, attendu que les pro-
jets démagogiques de Saragosse et de Ceuta sont
sans importance. Ce journal ajoute que deux of-
Ëoiers de marine, qui étaient du complot ont été
rayés des cadres.
La tranquillité est parfaite dans la Péninsule.
Londres, le 29 novembre.
Le comte Schouvaloffa eu hier une longue en-
trevue avec le marquis de Salisbury.
On mande de Sofia au Daily ~MM que des
rédifs circassiens ont pillé, le 20 novembre. ~,2(!0
maisons dans ditférens viltages du district de
Milnik, en Macédoine, et en ont massacré tous les
habitans. sans distinction d'â~e ni de sexe.
Un télégramme de Batoum annonce au même
journal que 'es Turcs discutent sur la frontière
nouvelle et insistent sur la ligne de Tchornik.
Des soldats russes ont été assassinés dans le
voisinage d'Adjara.
On télégraphie de Paris au MmM
« Le désaveu donné par le czar à toute pensée
politique qui violerait le traité de Berlin est ta
conséquence du refus du prince de Bismarck de
permettre l'abrogation de ce traité auquel il est
mêlé si étroitemert.
Le gouvernement russe avait sondé If chan-
celier allemand pour savoir s'il était disposé à
donner à la Russie carte blanche en Orient' dans
le cas où le comte S~houvalou' serait nommé
chancelier.
s A la suite 'u refus du prince de Bismarck,
le projet de la nomination du comte SchouvatotT
a été abandonné, au m 'ins pour quelque temps. s
Londres, le 29 novembre.
La conclu entre l'Angleterre et l'Espagne le 4 juin
dernier.
Ce traité a été ratiué le M novembre entre ces
deux puissances; il entrera en vigueur à partir
du 9 décembre prochain.
Londres,. le 29 novembre.
Le marquis de Salisbury, le colonel Stanley et
M. de Beust sont revenus ce matin de leur visite
chez la reine à Windsor.
Berne. le 29 novembre.
Le comte d'Harcourt est arrivé aujourd'hui et a
repris la direction de l'ambassade de France à
Berne.
Berlin, le 29 novembre.
Les journaux du soir annoncent que le prési-
dent de la police a iait signifier aujourd'hui un
ordre d'expulsion à une quarantaine de socialis-
tes influens, parmi lesquels figurent MM. Hassel-
mann et Fritzsch.
Pesth, le 29 novembre.
Conformément au vœu exprimé par le comte
Andrassy. la commission du budget de la Délé-
gation du Reichsrath a abordé la discussion gé-
nérale sur le projet de loi relatif aux crédits ûo-
mundés pour l'occupation en ~9, à propos du
budget du ministre des affaires étrangères.
La discussion générale commencera demain.
reusement, le poème des .A~oc~ de -F~-
M~M~c. tout en passant par des transfor-
mations successives, avait conservé des
élémens de gaîté en quantité suf6 santé
pour atténuer F effet dramatique du dé-
noûment, où il y a mort d'homme,
comme dans C~MM du reste et en cela
les auteurs avaient été sagement conseil-
lés par le directeur de l'Opéra-Comique
lui-même que deux expériences récentes,
dont l'une avorta complétement, venaient
de ramener dans le droit chemin.
Donc, bien que le traître soit assassiné
à la fin de la pièce, ainsi que doit l'être
tout traître de mélodrame, les Noces de
F'~M~6 appartiennent bien plus au
genre comique qu'au genre triste, et les
spectateurs qui y.verseraient des larmes
seraient, pour le coup, trop faciles à atten-
drir.
Peut-on pleurer, par exemple, sur le
sort d'une jeune personne qui, la pre-
mière nuit ou le premier jour de ses no-
ces, se trouve successivement en tête-a-
tête avec un amoureux et deux maris?
Les deux maris qui se disputent dona
Fernande s'appellent l'un don Henrique,
l'autre don Arias, capitaine des gardes de
S. M. catholique le roi de Portugal. L'a-
moureux qui, faute de mieux, se fait le
protecteur de la belle, c'est l'infant lui-
même, le propre fils du roi, sorte de roi
Bobèche qui reste dans la coulisse et que
nous aurions eu plaisir à voir pourtant.
Un jour, il donne ordre qu'on aille quérir
un précepteur pour son Sis. Ses émis-
gairea, trompez p'ar une similitude de nom,
Consta.ntinople.te 28 novembre.
Les difncultés survenues entr~ la Porte et
i'ambassadede France au sujet des réclamations
élevées par les Français contre des Ottomans
sont aplanies. Des jugemens ont été rendus au-
jourd'hui en faveur des Français.
Constantinople~ le 28 novembre.
Les négociations austro-turques se poursuivent
.activement et avec chance de succès-
Constantinople, le 29 novembre.
Le bruit court, dans les cercles diplomatiques,
que des négociations sont entamées pour ta con-
clusion d'une nouvelle convention entre l'Angle-
terre et la Porte.
Les bases et tes conditions de cette convention
sont inconnues; toutefois, on lui attribue un ca-
ractère politique.
Ces négociations sont indépendantes de celles
qui ont tieu pour demander à l'Angleterre de ga-
rantir le nouvel emprunt ottoman.
Bucharest, le M novembre.
L'occupation de la Dobrutscha se poursuit sans
incident.
'L'armée roumaine est reçue partout avec en-
thousiasme; toutefois, les habitans bulgares
s'abstiennent de toutf démonstration.
M Rosetti. ministre de t'intérieur, a donné sa
démission q~i a été acceptée. 1
M. Cogo!nicoano a été chargé de l'intérim
iM.'H&settiaété étu aujourd'hui président de la
Chambre des Députés., i'unaainuté des suffrage~
exprimés.'
Nous avons reproduit, dans notre Nu-
méro du 2S novembre, une circulaire de
M. le ministre de l'instruction publique,
du 20 de ce mois, où il demande d'être
renseigné sur la quantité des devoirs
écrits qui sont donnée aux élèves, et re-
commande la lecture d'ouvrages entiers
dont il serait rendu compte en classe, de
larges exptic.ationsde} auteurs classiques,
et l'étude de la littérature irançaise. C'est
une partie, la prmcipaie, des réformes qui
avaient été essayées en 1872 par M. Jules
Simon, et qui furent emportées par la
chnte du ministre et la réaction qui se
~t là, comme ailleurs, pour aboutir au 24
mai. M. Jules Simon lui même avait
repris quelques unes des idées proposées
parM. Cousin en 1840, cequi montrecomme
les réformes utiles se font vite chez nous. `
II semble pourtant très naturel d'étudier
la langue et la littérature françaises en
France il semble très naturel aussi de ne
pas laisser sortir les élèves des lycées
sans qu'ils aient lu en entier les plus
beaux ouvrages de l'antiquité et qu'ils en
aient expliqué les plus beaux passages. Il
faut rendre cette justice à l'Université,
qu'elleétaitet qu'etleest prêté & suivre cette
impulsion, parce qu'elle croit que de pa-
reils travaux mettront de l'intérêt dans
les classes et donneront aux élèves le
goût des choses qu'elle aime. On appren-
dra peut-être que les devoirs sont, en
quelques endroits trop multipliés. Si les
classes ne se composaient que d'écotiers
travailleurs, nul doute que ces devoirs
seraient réduits mais oh veut que les
écoliers paresseux ne restent pas sans
rien faire, et on impose à tous une tâche
qui peut s'estimer matériellement. On ne
songe pas que les écoliers paresseux ne
le sont pas toujours irremédiablement
et par nature, et que quelques uns ne
le seraient plus si on les intéressait.
Or, les exercices dont parle la circulaire
sont sans aucun doute intéressans et en-
gageans il y aura donc moins de réfrac-
taires d'ailleurs, la circulaire même invite
a chercher les moyens de s'assurer que les
lectures ont été faites, que les explications
ont été préparées on les trouvera. Le prin-
cipe de la réforme actuelle comme des
Bétonnes précédemment tentées, est de ne
pas sacriner les bons élèves aux mauvais,
et de diminuer le nombre des mauvais en
augmentant l'attrait des classes.
L'expérience n'est pas périlleuse puis
les obstacles qui se sont produits ne se
produiront plus. Maintenant que tout le
monde est libre en fait d'enseignement,
c'est bien le moins que l'Université soit
libre comme tout le monde. `
ERNEST BERSOT.
au lieu ~"uu savant lui amènent un pâtis-
sier. Va pour le pâtissier! Le monarque n'y
regarde pas de si près. Vous croyez que
l'éducation du jeune prince va se ressen-
tir de cette erreur de personne? Pas le
moins du monde. Cette erreur-là, du
reste, qui donc aurait osé la révéler au
roi, un roi absolu « bon mais vif, et qui
D n'aime pas la réplique ? B
Voilàdoncl'infantcounéauxmainsdeson
nouveau gouverneur le pâtissier Rideudo
(admirez ce nom, je vous prie !) ou plutôt
voilàlepâtissier Ridendo, ~~o~.yKOM e~a~, livré aux mains de l'infant, lequel en
fait le confident, le complice de ses amours
et le compagnon de ses plaisirs. Tous deux
passent sous le balcon de dona Fernande.
Un homme enveloppé de sa cape, une
guitare à la main, y chante sa sérénade.
L'infant le provoque; les épées sont ti-
rées hors du iourreau l'infant est blessé,
ce qui ne l'empêche pas de tendre géné-
reusement la main à son rival. Ce rival,
quel est-il? nous le saurons à la fin du
premier acte seulement. Le combat a eu
des témoins cachés dans l'ombre du parc.
La blessure de l'infant, si peu grave
qu'elle soit, n'en est pas moins une bles-
sure royale. Le coupable sera puni, puni
de mort.
Ou), certes, il saura bientôt ce qu'il en coûte
Pour blesser l'infant, même involontairement.
Eh bien je ne veux pas tarder plus
longtemps à vous apprendre que le cou-
pable est don Henrique, le 6ancé de dona
Fernande, son mari dans quelques instans.
H se dénonce hu-m'ems, en présence des
.t–«'j(–t– :(
La situation de la marine marchande a. <
été, dans ces dernières années, l'objet <
d'un universel intérêt et de vives contes- t
tations. Le Parlement, nous dit-on, doit ï
s'occuper bientôt de propositions de lois 1
qui la concernent. Accordera-t-on ou non f
des primes aux constructeurs et aux ar- f
mateurs? Quel sera !e mode d'établir ces f
primes? quelle sera refËcacité de Cere-
mède si l'on y recourt?
Nous n'avons pas l'intention aujour- t
d'hui d'examiner en détail chacun de ces 1
points; ce sont quelques considérations 1
générales et cependant positives que nous
voulons présenter au lecteur. Rien n'é- f
gale, ci effet, les préjugés vulgaires au f
point de vue de la marins La marine se l
pieurt, la marine est morte! voilà ce qu'on t
enfénddirede tous eûtes; et l'on espère
~u'en ajoutant unp dpuzainedemiltiops; #
à notre budget déjà.si chargé et en distri-
buant ces douze milMpns a.ux armateurs
pt aux constructeurs on créera une ma- <
~ine nouvelle, robuste, entrap.renante et 1
~aisact honneur à la France.
D'une manière générale, la marine mar- f
chaude souiïre dans tous les pays du
monde il y a des diiférences de degré <
dans ces souffrances; certaines Compa- 1
gnies, mieux conduites, possédant plus de ) 1
papitaux, ayant un meilleur renom, con-
tinuent encore à faire de passables béné-
fices, tandis que la plupart des autres n'en >!
t'ont que d'insignifians, ou même éprou- )
vent des pertes. Mais si l'on considère les 1
difîérens pays, on ne peut pas dire qu'il y )
en ait un dont la marine marchande soit <
mieuxportante que celle des autres. Ainsi la <
crisede la marine italienne est très aiguë J
les constructions navales ont singutière-
ment diminué en Italie depuis 1868,1869 et
1870, années où elles atteignirent le point
culminant; le tonnage total de la marine a
italienne.s'est même réduit d~ns le. cou- t
rant de l'année 1877, ~c'est-à-dire que les r
constructions n'ont pas compensé les il
pertes causées par les naufrages ou la
vétusté Que la marine anglaise ne soit j i
pas prospère, c'est encore là un fait d'une
telle évidence, que les esprits les plus
prévenus et les plus intéressés ne pour-
raient le contester. Il suffit de jeter un
coup d'œil sur la liste .des faillites anglai-
ses dans ces derniers temps pour s'en
convaincre. Quant à la marine américaine,
nous donnions récemment à son sujet
quelques chiffres tirés des publications
de l'Union et qui ne prêtent à aucune
équivoque. En 1876-1877, le pavillon na-
tional américain ne transportait que 30 0/0
des importations aux Etats-Unis et 23 0/0
des exportations; en 1877-1878, il trans-
,portait 32 0/0 des importations, mais
21 0/0 seulement des exportations. Ce
.n'est pas là une preuve de grande prospé-
rité.
Les souQrances universelles de la ma-
rine marchande ont trois causes qui toutes
les trois, nous l'espérons, ne seront que
transitoires d'abord la crise commer-
ciale générale qui sévit sur les deux
mondes, qui afûige tout aussi bien la
Chine et l'Inde que l'Angleterre, l'AUe-
magne, la France et les deux Amériques;
en second Meu, la recrudescence de pro-
tectionnisme qui s'est manifestée de-
puis quelques années en plusieurs pays,
aux Etats-Unis d'Amérique, au Ca-
nada, en Russie dans la colonie de
Victoria. Que le protectionnisme soit un
mal au point de vue de la marine mar-
chande, c'est un fait de toute évidence;
le protectionnisme, en effet, en réduisant
les échanges internationaux, réduit, par
conséquent, les transports quelquefois
même il force à faire les transports dans
les conditions les plus défavorables, par
exemple à partir de Livërpool ou du Havre,
soit sur lest. soit avec une moitié de
gens de la. noce, en racontant °on équipée
de la veille. Arias veut le faire arrêter;
mais, heureusement, le capitaine des gar-
des n'a pas de gardes avec lui, et d'ail-
leurs, l'infant a tout prévu, tout préparé
pour favoriser la fuite de don Henrique.
Je te donne un cheval
Qui n'a. point son rival.
L'œil en feu. l'ceil ardent,
Il est là qui t'attend.
Tu bondis et tu pars;
Tu franchis les remparts,
Et toujours et sans nn,
Dévorant le chemin,
Tu vas, tu fuis. tu cours, `
Tu cours toujours.
Au risque de retarder sa fuite, l'infant
lui chante un second couplet
Moins rapide est Féclair.
Son jarret est de fer,
Mors aux dents, bride au cou,
II atteint comme un fou
Bois. ravin, plaine et mont
Qu'il franchit d'un seul bond.
Et toujours sans efîroi,
Sûr de lui, sûr de toi,
Tu vas, tu fuis, tu cours,
Tu cours toujours.
En6n le voila en selle, il est sauvé 1
Adieu tout ce que j'aime,
Ma chère femme, adieu!. 1.' ·
Dans ce péril extrême
J'ai conua.nce en Diea 1
Le second acte est le plus gai, le plus
drôle, le plus amusant. C'est aussi dans
cet acte-là que se trouve, par hasard bien
entendu, une situation à peu près identi-
que à celle qui a si largement contribué
au succès de l'opérette de MM. Meithac et
Halëvy~ La toile se levé sur l'intérieur
chargement, pour chercher à New-York
m à la Nouvelle-Orléans du blé ou da.
:oton. Toute aggravation du régime pro-
.eoteur en quelque pays que ce soit
)èse sur la marine marchande univer-
ielle. La troisième cause enSnde cesspuf-
'rances générales des marines des peuples
:ivilisés, c'est la transformation .qu'a.
'prouvée depuis dix ans l'industrie navale
)ar suite non seulement de l'application.
Le la vapeur à la marine, mais des perfec–
ionnemens incessans dont l'outitlage na-
ral a été l'objet. Les navires les plus nou-
veaux, les plus perfectionnés ont rendu
a concurrence à peu près impossible à
:eux qui, sans être encore vieux, .étaient
léjà anciens. On pourrait encore assigner
me autre cause accessoire aux souffran-
ts des marines en général, c'est l'état de.
?uerje qui duce desu~lus de deux .ans
;n Orient.
Voi)~, les causes des ppuSrances généra-
es de l~R~rioe marchande de toutes lea
montrées àooup s~r, ni les surtaxes de
pavillon, ni lea primes à -la cpnftruction
~t à l'armement ne ferqnt disparaître ces
causes de souQrances.
Si noua recherchons quelle est la situa-
tion relative de la marine française dans
'ensemble de toutesles mariner dumopde,
30us voyons que depuis u)~ .demi-sièc!o
elle a exactement gardé le même rang,
~Me vient toujours la trQiaiè,me, ayant
levant eUe ~a marine ar~laise et la ma-
fine américaine. ay~nt derrière eUe, peu
le distance il est vrai, le~ marines alle-
mande, norvégienne et italienne; mais
snnn la marine française n'a pas perdu
son rang elle est toujours la troisième du
monde entier.
Ici nous nous attendons A bteaucoup
i'étonnemens et d'exclamations. « Quoi t
va-t-on nous dire, vous prétendez que la
marine marchande française est la troi-
sième du monde entier; mais que faites-
vous donc des chiSres? Consultez les sta-
tistiques du .8ureau yeritas; -et voùs véi'-
tistiques du .SM~aw j~
rez que le tonnage des marines norvé-
gienne, italienne et aUemande est supé-
rieur au tonnage de la marine française. »
A:ux esprits superncielf et aux intéressés
qui nous tiendraient ce langage, nous ré-
pondrion.ssanshésitaUon: « C'est préci-
sément avec les statistiques du ~M~M
Fc~~M que nous prétendons et que nous
prouvons que la marine française est ta
troisième du monde entier comme puis-
sance effective de transport; 'la démon-
stration est fort aisée, .elle saute aux
yeux. H r
Supposez que l'on ait & calculer la puis-
sance de transports terrestres d'un pays,
on ne confondrait pas ensemble, n'est-ce
pas? une diligence et un wagon de che-
min de fer; on estimerait qu'une dili-
gence faisant 2 lieues 1/2 l'heure pen-
dant qu'un wagon de chemin de fer en fait
dix, le wagon représente quatre fois plus
de puissance de transport que la ditigence.
Il faudrait être un ignorant pour soutenir le
contraire. Voulez-vous encore une autre
hypothèse supposez qu'on veuilleévaluer
la force de production d'un pays pour
l'industrie textUe, on ne compterait pas
comme deux unités équivalentes le rouet
et le banc à broches, et l'on admettrai
qu'un moindre nombre de bancs à bro-
ches peut représenter une plus grande
force productive qu'un plus grand nom-
bre de rouets. Ainsi il est possible que
certains pays de l'Asie centrale aient
plus de rpuets en activité que nous
n'avons de bancs broches; il n'en est
pas moins vrai qu'il serait ridiculede pré-
tendre que leurihdustrie textile fut supé-
rieure à la nôtre. Eh bien mon cher lec-
teur, si nous sommes d'accord sur les
points qui précèdent, nous le serons aussi
sur le suivant c'est qu'un navire à va-
peur et un navire à voiles ne sont pas
d'un couvent de nonaes vêtues de blanc
et de rose. Le coup d'œil est assez joli.
C'est dans ce couvent que Fernande est
venue chercher un asile et attendre qu'il
plaise à S. M. très catholique, le roi don
Pèdre, défaire grâce à son époux. On
entend le son d'une cloche la Sœur tou-
rière vient annoncer que la comtesse Rios
Ridendos, accompagnée de sa nièce, de-
mande à parler à M~ la. supérieure. La
comtesse, avec sa robe de brocart ou de
brocatelle, sa toque à panache et sa fraise
amidonnée, ressemble prodigieusement,
surtout vue de dos, à la reine Marguerite de
Navarre, desZT~~M~. La nièce, par une
autorisationspéciale, porte déjà le costume
de la communauté. On n'a pas de peine &
reconnaître, malgré leur déguisement,
l'infant et son précepteur. Mais la supé-
rieure les accueille l'un et l'autre avec
tous les égards dus à de nobles dames que
l'héritier présomptif de la Couronne de
Portugal, par une lettre autographe, a
bien voulu lui recommander. Cett& scène
est vraiment très amusante et a fort égayé
le public.
Dans ce couvent où l'on pénètre aussi
facilement que dans un moulin, arrivent
successivement, après la comtesse et sa
nièce, Arias qui, de par le roi, vient or-
donner à Fernande de le suivre, et Hen-
rique que l'amour ramène auprès de sa
femme malgré mille dangers. Fernande,
en apprenant que son mariage est annulé,
déclare qu'elle prononcera des vœux éter-
nels. Et elledisparaït da.ns la. chapelle.
L'infMit, qui a reprië tes v~temens de
SAMEM M ME)NM!
ON S'ABONNA'
en Belgique, en Halie,
dansleLuxem)Murg,enTnr
e~ S~issej'en Syrie, en Roumanie et dan: les
rëgences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
au moyen d'une valeur payable & Parj~ ou de
mandats-poste, soit internationaux, soit n'ait~aj~,
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez to~s les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
p&r renvoi d'une valeur payaule & Parie.
SAMM se MHBM
ON S'~NQ~E
pie des Er6t,r~s-~i~t-GeNa&in-rAuxeH'ots, 17.
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chez MM. F~e)hpy,~amtè QtC',
8,placède!aBburse,
etauburea.uduJt
Les souscripteurs dont l'abonnement
expire le 30 novembre sont priés de le~
renouveler s'ils ne veulent pas éprouver
de retard dans l'~awoi du Journal.
PARÏS
VEBMRNM && NOtVEMBR~
La Chambre des Députés terminera de-
main la discussion du budget des dé-
penses, et lundi le dépôt en sera Mt
Eur le bureau du Sénat. Le travail,
dé la commission des finances ne sau-
rait être bien long~ des rapporteurs
spéciaux ont en eSet été nommés pour~
chaque ministère, et le rapport général j
qui doit être présenté au Sénat né com-
porte pas les dévelôppemens qu'a le
droit de réclamer la Chambre des Députés.
D'autre p~rt, le projet de budget de l'exer-
cice 187 9 est sensiblement le même que'
celui de t878, et l'on ne voit pas dès lors
que la discussion puisse être ni vive
ni prolongée. Au cours de la semaine
prochaine, le Sénat aéra également saisi
du budget des recettes qui vraisembla-
blement ne donnera lieu qu'a de brèves
observations. Il semble donc que la ses-
sion ne devra pas se prolonger au delà
du 10 décembre, et que sénateurs et
députés pourront aller dans leurs
départemens consacrer les vingt-cinq
jours qui séparent cette date du
5 janvier à la préparation des éfections
sénatoriales. Oji sait que les sénateurs de
droite n'ont point attendu la prorogation
réglementaire pour commencer la cam-
pagne, et que même leur absence est la
seule cause qui a empêché M. de Larcy.
d'interpeller le gouvernement. Revien-
dront-ils pour la discussion du budget?
On en peut douter. Car si leur présence
en province était déjà nécessaire il
y a un mois, combien plus encore ne
doit-elle pas l'être maintenant Dans ces
conditions, leurs collègues ne peuvent
évidemment qu.e dé&irer leur faire des
loisirs légaux en votant ~e budget aussi
rapidement que le comporte un examen
sérieux. Ce raisonnement, qui serait inat-
taquable pour tout le monde, ne Test pas
pour la majorité sénatoriale qui, renon-
çant bien définitivement cette fois à'
toute interpellation, a imaginé un plan de
campagne qui est tout simplement un chef- ;I
d'œuvre. Toute interpellation, se sont dit
les membres des droites coalisées, a pour
sanction un ordre du jour; or, pour que
la majorité nous fût acquise, il faudrait
rappeler, tous nos amis, et il serait bien
cruel de les arracher a leur besogne étec-
torale. Puis, il faut également compter avec
les surprises des scrutins, et les scrutins
publics ne donnent point toujours les mê-
mes résultats que les scrutins secrets.
Donc, n'interpellons pas: ce serait une
bataille tout au moins inutile, si même
elle n'était pas dangereuse. N'est-il pas,
d'ailleurs, beaucoup plus simple de saisir le 1
prétexte de la discussion du budget pour
harceler le gouvernement sur chaque mi-
nistère, sur chaque chapitre? Ne peut-on
pas l'interroger, le critiquer, le blâmer?
Cela n'engage en rien notre responsabi-
lité, car il est bien entendu que c'est no-
tre seul patriotisme qu], nous fait parler,
et que nous n'entendons point refu-
ser les crédits qui nous sont demandés.
De cette façon, aucun vote ne viendra
nous mettre en minorité, et, si cela est
nécessaire, nous ferons durer la discus-
sion du budget quinze jours et même da-
vantage. Et qui sait? Pendant ce temps,
il peut mourir un ou deux sénateurs in-
amovibles, et gagner encore un ou de~x
aiéges serait pour nous une aubaine aussi
agréable qu'inespérée. Ce plan de campa-
gne n'est-il pas des plus ingénieux et ne
mm~ M J~m MS NEMTS
BD 30 NOVEMBRE i878.
REVUE' MP8:ïCAï'E.
THËATRE NATIONAL DE L'OPËRA-COMIQUE
les Noces ~c Fe~a~ opéra-comique
en trois actes/paroles de MM. Victorien
Sardou et Emile deNajac, musique de
M LouiS DeSèS. SALLE DU CHATELET
jPa?'a~ ~e7' drame-oratorio en
quatre parties d'après le poème de
MiltOn. par M. Edouard Biau, musique
de M. Théodore Dubois.
L'opéra-comique dont l'OBé.ra-Comique
-vient de donner la première représenta-
tion est-il vraiment un opéra-comique~
Les auteurs, a ce que l'on raconte, ont
longtemps hésité a savoir s'i; serait comi-
que ou s'il ne le serait pas. De là. des chan-
gemens, des remaniemens, des additions
et des coupures dont on ne pouvait plus
voir la. 6n. La pièce, qui s'appelait primi-
tivement C~M' Nuit de MOCM. titre qui fut
changé plus tard en celui d'~ Jour ~M-
<~ plus rassurant pour la morale, avait
été destinée au théàtreae l'Opéra-Comique
dès l'année i871. Le directeur de ce théâ-
tre la refusa. Les auteurs Ïa portèrent
fait-il pas le~ptas grand honneur & ceux
qui l'ont combiné? C'est peut-être de la
igrande stratégie, mais c'est assurément de
1& piteuse politique.
La centrée de l'empereur d'Allemagne &
Berlin doit ayoir lieu le 5 décembre. On
sait qu'un cojnité s'est formé dans la ca-
pitale prussienne pour recueillir des sou-
iscriptipns destinées fêter le retour de
'l'ejnpereur. On annonce que jamais Berlin
n'aura été aussi splendidement décoré.
En même temps, le .K~c~m~~ publie
un arrêté rendu par le ministère d'Etat
de Prusse, valable pour la durée d'un an,
conformément à l'article 22 de la loi con-
tre l'agitation socialiste, aux teones du-
quel le Séjour des villes de Berlin, de
Charlattenbouï-g. de Potsdam et des ar-
rondissemens de Telto~, Nieder-Bamim et
Ost-HavRilandest interdit à certaines caté-
gories d'individus désignées dans ta loi. Le
port, la vente et la possession des armes
blanches et des armes à feu sont inter-
dits dans les mêmes vi~es à toutes per-
sonnes qui n'y sont pas autorisées parleurs
fonctions ou qui ne sont pas munies d'un
permis de chasse, ou d'un permis de port
d'armes.D'autrepart.leretourdel'empereur
Guillaume dans sa capitale mettra fin aux
fonctions qui avaient été confiées au prince
héritier. Et si les projets de congrès de
souverains qu'on attribue au vieil empe-
reur ne doivent pas nécessairement être
suivis d'exécution, on peut s'attendre du
moins à une application plus énergique
que jamais des lois contre .l'agitation so-
cialiste.
Le rapport fait par M. Herbst au nom de
la commission du budget de la Délégation
autrichienne a eu pour effet immédiat le re-
trait du proj et de loi relatif & l'ouverture d'un
crédit de 42 millions de florins pour cuu-
vrir l'excédant des dépenses d'occupation
de la Bosnie et de l'Herzégovine. Le Par-
lement de Vienne sera réuni vers le
10 décembre pour approuver au préalable
le traité de Berlin, ainsi que le demandait
le rapport. Cette campagne, dirigée prin-
cipalement contre le comte Andrassy,
aura donc au moins partiellement réussi,
et M. Herbst pourra, comme on dit à
Vienne, se féliciter dusucces de « ses man-
œuvres d'automne. D
BOURSE DE PAMS
Ctatmre. ta .28 te 29 NX
Comp(ant.6.M. 70S5. 30.
ETnçour. ?625. m 47 1/2 221~2
a e/o'
Amortissable.
Comptant. ?9<Û. j. l9t0.
KncM~80~. 79.20.
At/«/e
Comptantt~6?!S<.i0626 .M
to/e
Comptante .<2 35.35.
)Rinoour.di218./
PETIfB BOURSE DU SOIR. '`
Emprunt S 0/0. 112 fr. 25, .23 3/4, 27 1/2.
30/0. 76fr.4S.
Italien. 7Sfr.30.
Intérieure. 139/16..
5 0/0 turc.< 11 fr. 70~2.
Banque ottomane.. 4~? fr., 478 fr. 78.
Honp;rois60/0. ~39/l6.&32.
Egyptiennes 6 0/0.. 264 &. 37.
jNou~ Mcevons de notre correspondant
le télégramme suivant
«Londres, le 29 novembre, midi.
B Je me trouve en mesure de contester ab-
solument l'exactitude des rensei~nempns
donnés par le correspondant viennois du
,S'M< qui prétend que le comte Schou-
valoS aurait proposé au comte Andrassy une
occupation russe ou austro-russe de Constan-
tinoplo.
Alors au Théâtre-Lyrique, d'où, par suite
de la retraite de M. Vizentini, elle re-
.tourna à l'Opéra-Comique qui Avait changé
d~ maître. Mais alors,–c'était l'année der-
Qtère,–survint un empêchement. Le théâ-
tre de la Renaissance venait de donner,
et l'on sait avec quel succès, le Petit Z~MC,
de MM. Meilhac et Halévy. Or, par une de
ces rencontres fortuites qui arrivent assez
fréquemment entre librettistes, il se trouva
plus d'un point de ressemblance entre les
noces de dona Fernande d'A-storga et celles
de la duchesse de Parthenay. Le direc-
teur de rOpéra-Comique, en homme.bien
.avisé, Ht comprendre aux auteurs des
~Vbc~ de F~MSM~–c'était le titre défini-
tivement adopté –qu'tl serait peut-être
dangereux de lutter contre un succès qui
s'atnrmait avec tant d'éclat dès les pre-
mières soirées, et qui s'est traduit d'ail-
leurs par un chinre de deux cent cin-
quante représentations. On se résigna
donc à attendre que la vogue du F~
2)Me, qui s'annonçait comme inépui-
sable, fût enfin épuisée. Une année
d'attente, c'est bien peu pour des au-
teurs que la fortune favorise, et aux-
quels les compensations ne manquent
pas. C'est beaucoup pour un musicien
auquel les compensations manquent ab-
solument. M. Deffès attendit cependant
sans murmurer, tout en sachant bien que
sa partition déjà vieille, je veux dire
déjà ancienne, aurait un an de plus quand
il l'ourirait au public. Mais le public s'a-
perçoit-il jamais dea rides d'un ouvrage
qui ï'mtëre~)~, qui l'amuse ? Fort heu-
a Le cabinet anglais n'a. adresse aucune
communication a.u gouvernement russe, &u
sujet de l'aHoeution du gén6ralKaufmann, et
les rotations entre Londres et Saint-Péters-
bourg continuent à. être empreintes du môme
esprit de conoitia.tion. Rien ne Justine donc
le pessimisme yague qui est entretenu par
quelques journaux, o
TMMg''ap!t!e M~vée. `
(Service Mlec'apMque de Faïence Havas.)
Rome~le 29 novembre.
Les dernières arrestations et tes saisies de do-
cumens ont fourni aux autorités de nombreux
renseignemens sur l'organisation des internatio-
listes en Italie eLt sur leurs rapports avec les in-
ternationalistes étrangers.
L'O~MKOMf. confirmant la nouvelle publiée Mer
par te Ccrft~ delle MsfcA~ tf~Mco~i:, annonce
qu'une circulaire du garde des sceaux ordonne
des poursuites contre les cercles Barsanti.
Mgr Strossmayer, évêgue de Bosnie, a été
mande à Rome. pour conclure un arrangement
relatif à l'organisation de l'Eglise de Bosnie, et
spécialement pour la reconstitution du diocèse
dont Mgr Strossmayer est titulaire. On transfé-
rerait le siège ëpiscopal de Diakovar a Bosna-
Seraï..
Des arrangemens relatifs à l'établissement d'au-
tres diocèses dans les provinces occupées ont été
également conclus avec l'Autnche.
Rome, le 29 novembre.
Le préaident informe le Sénat que M. Catroli a
passé une mauvaise nuit il a ressenti des dou-
leurs névralgiques a la cuisse.
Les médecins ont ordonné de la quinine. On
espère que cette médication produira de bons ré-
sultats.
MM. Digny et Casati annoncent qu'ils inter-
pelteront le gouvernement sur les associations
anarchiques et sur l'application des lois de sûreté
publique.
A la Chambre, on discute un projet relatif à
l'assainissement de la campagne romaine.
Ancôhe, le 28 novembre, soir.
Le C
la Cour de cassation, le garde des sceaux a or-
donné hier aux autorités judiciaires de faire pro-
céder à la fe.rmeture de tous les locaux servant
de lieux de réunion aux cercles Barsanti.
Madrid, le 29 novembre.
La .PoH
des mesures extraordinaires, attendu que les pro-
jets démagogiques de Saragosse et de Ceuta sont
sans importance. Ce journal ajoute que deux of-
Ëoiers de marine, qui étaient du complot ont été
rayés des cadres.
La tranquillité est parfaite dans la Péninsule.
Londres, le 29 novembre.
Le comte Schouvaloffa eu hier une longue en-
trevue avec le marquis de Salisbury.
On mande de Sofia au Daily ~MM que des
rédifs circassiens ont pillé, le 20 novembre. ~,2(!0
maisons dans ditférens viltages du district de
Milnik, en Macédoine, et en ont massacré tous les
habitans. sans distinction d'â~e ni de sexe.
Un télégramme de Batoum annonce au même
journal que 'es Turcs discutent sur la frontière
nouvelle et insistent sur la ligne de Tchornik.
Des soldats russes ont été assassinés dans le
voisinage d'Adjara.
On télégraphie de Paris au MmM
« Le désaveu donné par le czar à toute pensée
politique qui violerait le traité de Berlin est ta
conséquence du refus du prince de Bismarck de
permettre l'abrogation de ce traité auquel il est
mêlé si étroitemert.
Le gouvernement russe avait sondé If chan-
celier allemand pour savoir s'il était disposé à
donner à la Russie carte blanche en Orient' dans
le cas où le comte S~houvalou' serait nommé
chancelier.
s A la suite 'u refus du prince de Bismarck,
le projet de la nomination du comte SchouvatotT
a été abandonné, au m 'ins pour quelque temps. s
Londres, le 29 novembre.
La conclu entre l'Angleterre et l'Espagne le 4 juin
dernier.
Ce traité a été ratiué le M novembre entre ces
deux puissances; il entrera en vigueur à partir
du 9 décembre prochain.
Londres,. le 29 novembre.
Le marquis de Salisbury, le colonel Stanley et
M. de Beust sont revenus ce matin de leur visite
chez la reine à Windsor.
Berne. le 29 novembre.
Le comte d'Harcourt est arrivé aujourd'hui et a
repris la direction de l'ambassade de France à
Berne.
Berlin, le 29 novembre.
Les journaux du soir annoncent que le prési-
dent de la police a iait signifier aujourd'hui un
ordre d'expulsion à une quarantaine de socialis-
tes influens, parmi lesquels figurent MM. Hassel-
mann et Fritzsch.
Pesth, le 29 novembre.
Conformément au vœu exprimé par le comte
Andrassy. la commission du budget de la Délé-
gation du Reichsrath a abordé la discussion gé-
nérale sur le projet de loi relatif aux crédits ûo-
mundés pour l'occupation en ~9, à propos du
budget du ministre des affaires étrangères.
La discussion générale commencera demain.
reusement, le poème des .A~oc~ de -F~-
M~M~c. tout en passant par des transfor-
mations successives, avait conservé des
élémens de gaîté en quantité suf6 santé
pour atténuer F effet dramatique du dé-
noûment, où il y a mort d'homme,
comme dans C~MM du reste et en cela
les auteurs avaient été sagement conseil-
lés par le directeur de l'Opéra-Comique
lui-même que deux expériences récentes,
dont l'une avorta complétement, venaient
de ramener dans le droit chemin.
Donc, bien que le traître soit assassiné
à la fin de la pièce, ainsi que doit l'être
tout traître de mélodrame, les Noces de
F'~M~6 appartiennent bien plus au
genre comique qu'au genre triste, et les
spectateurs qui y.verseraient des larmes
seraient, pour le coup, trop faciles à atten-
drir.
Peut-on pleurer, par exemple, sur le
sort d'une jeune personne qui, la pre-
mière nuit ou le premier jour de ses no-
ces, se trouve successivement en tête-a-
tête avec un amoureux et deux maris?
Les deux maris qui se disputent dona
Fernande s'appellent l'un don Henrique,
l'autre don Arias, capitaine des gardes de
S. M. catholique le roi de Portugal. L'a-
moureux qui, faute de mieux, se fait le
protecteur de la belle, c'est l'infant lui-
même, le propre fils du roi, sorte de roi
Bobèche qui reste dans la coulisse et que
nous aurions eu plaisir à voir pourtant.
Un jour, il donne ordre qu'on aille quérir
un précepteur pour son Sis. Ses émis-
gairea, trompez p'ar une similitude de nom,
Consta.ntinople.te 28 novembre.
Les difncultés survenues entr~ la Porte et
i'ambassadede France au sujet des réclamations
élevées par les Français contre des Ottomans
sont aplanies. Des jugemens ont été rendus au-
jourd'hui en faveur des Français.
Constantinople~ le 28 novembre.
Les négociations austro-turques se poursuivent
.activement et avec chance de succès-
Constantinople, le 29 novembre.
Le bruit court, dans les cercles diplomatiques,
que des négociations sont entamées pour ta con-
clusion d'une nouvelle convention entre l'Angle-
terre et la Porte.
Les bases et tes conditions de cette convention
sont inconnues; toutefois, on lui attribue un ca-
ractère politique.
Ces négociations sont indépendantes de celles
qui ont tieu pour demander à l'Angleterre de ga-
rantir le nouvel emprunt ottoman.
Bucharest, le M novembre.
L'occupation de la Dobrutscha se poursuit sans
incident.
'L'armée roumaine est reçue partout avec en-
thousiasme; toutefois, les habitans bulgares
s'abstiennent de toutf démonstration.
M Rosetti. ministre de t'intérieur, a donné sa
démission q~i a été acceptée. 1
M. Cogo!nicoano a été chargé de l'intérim
iM.'H&settiaété étu aujourd'hui président de la
Chambre des Députés., i'unaainuté des suffrage~
exprimés.'
Nous avons reproduit, dans notre Nu-
méro du 2S novembre, une circulaire de
M. le ministre de l'instruction publique,
du 20 de ce mois, où il demande d'être
renseigné sur la quantité des devoirs
écrits qui sont donnée aux élèves, et re-
commande la lecture d'ouvrages entiers
dont il serait rendu compte en classe, de
larges exptic.ationsde} auteurs classiques,
et l'étude de la littérature irançaise. C'est
une partie, la prmcipaie, des réformes qui
avaient été essayées en 1872 par M. Jules
Simon, et qui furent emportées par la
chnte du ministre et la réaction qui se
~t là, comme ailleurs, pour aboutir au 24
mai. M. Jules Simon lui même avait
repris quelques unes des idées proposées
parM. Cousin en 1840, cequi montrecomme
les réformes utiles se font vite chez nous. `
II semble pourtant très naturel d'étudier
la langue et la littérature françaises en
France il semble très naturel aussi de ne
pas laisser sortir les élèves des lycées
sans qu'ils aient lu en entier les plus
beaux ouvrages de l'antiquité et qu'ils en
aient expliqué les plus beaux passages. Il
faut rendre cette justice à l'Université,
qu'elleétaitet qu'etleest prêté & suivre cette
impulsion, parce qu'elle croit que de pa-
reils travaux mettront de l'intérêt dans
les classes et donneront aux élèves le
goût des choses qu'elle aime. On appren-
dra peut-être que les devoirs sont, en
quelques endroits trop multipliés. Si les
classes ne se composaient que d'écotiers
travailleurs, nul doute que ces devoirs
seraient réduits mais oh veut que les
écoliers paresseux ne restent pas sans
rien faire, et on impose à tous une tâche
qui peut s'estimer matériellement. On ne
songe pas que les écoliers paresseux ne
le sont pas toujours irremédiablement
et par nature, et que quelques uns ne
le seraient plus si on les intéressait.
Or, les exercices dont parle la circulaire
sont sans aucun doute intéressans et en-
gageans il y aura donc moins de réfrac-
taires d'ailleurs, la circulaire même invite
a chercher les moyens de s'assurer que les
lectures ont été faites, que les explications
ont été préparées on les trouvera. Le prin-
cipe de la réforme actuelle comme des
Bétonnes précédemment tentées, est de ne
pas sacriner les bons élèves aux mauvais,
et de diminuer le nombre des mauvais en
augmentant l'attrait des classes.
L'expérience n'est pas périlleuse puis
les obstacles qui se sont produits ne se
produiront plus. Maintenant que tout le
monde est libre en fait d'enseignement,
c'est bien le moins que l'Université soit
libre comme tout le monde. `
ERNEST BERSOT.
au lieu ~"uu savant lui amènent un pâtis-
sier. Va pour le pâtissier! Le monarque n'y
regarde pas de si près. Vous croyez que
l'éducation du jeune prince va se ressen-
tir de cette erreur de personne? Pas le
moins du monde. Cette erreur-là, du
reste, qui donc aurait osé la révéler au
roi, un roi absolu « bon mais vif, et qui
D n'aime pas la réplique ? B
Voilàdoncl'infantcounéauxmainsdeson
nouveau gouverneur le pâtissier Rideudo
(admirez ce nom, je vous prie !) ou plutôt
voilàlepâtissier Ridendo, ~~o~.yKOM e
fait le confident, le complice de ses amours
et le compagnon de ses plaisirs. Tous deux
passent sous le balcon de dona Fernande.
Un homme enveloppé de sa cape, une
guitare à la main, y chante sa sérénade.
L'infant le provoque; les épées sont ti-
rées hors du iourreau l'infant est blessé,
ce qui ne l'empêche pas de tendre géné-
reusement la main à son rival. Ce rival,
quel est-il? nous le saurons à la fin du
premier acte seulement. Le combat a eu
des témoins cachés dans l'ombre du parc.
La blessure de l'infant, si peu grave
qu'elle soit, n'en est pas moins une bles-
sure royale. Le coupable sera puni, puni
de mort.
Ou), certes, il saura bientôt ce qu'il en coûte
Pour blesser l'infant, même involontairement.
Eh bien je ne veux pas tarder plus
longtemps à vous apprendre que le cou-
pable est don Henrique, le 6ancé de dona
Fernande, son mari dans quelques instans.
H se dénonce hu-m'ems, en présence des
.t–«'j(–t– :(
La situation de la marine marchande a. <
été, dans ces dernières années, l'objet <
d'un universel intérêt et de vives contes- t
tations. Le Parlement, nous dit-on, doit ï
s'occuper bientôt de propositions de lois 1
qui la concernent. Accordera-t-on ou non f
des primes aux constructeurs et aux ar- f
mateurs? Quel sera !e mode d'établir ces f
primes? quelle sera refËcacité de Cere-
mède si l'on y recourt?
Nous n'avons pas l'intention aujour- t
d'hui d'examiner en détail chacun de ces 1
points; ce sont quelques considérations 1
générales et cependant positives que nous
voulons présenter au lecteur. Rien n'é- f
gale, ci effet, les préjugés vulgaires au f
point de vue de la marins La marine se l
pieurt, la marine est morte! voilà ce qu'on t
enfénddirede tous eûtes; et l'on espère
~u'en ajoutant unp dpuzainedemiltiops; #
à notre budget déjà.si chargé et en distri-
buant ces douze milMpns a.ux armateurs
pt aux constructeurs on créera une ma- <
~ine nouvelle, robuste, entrap.renante et 1
~aisact honneur à la France.
D'une manière générale, la marine mar- f
chaude souiïre dans tous les pays du
monde il y a des diiférences de degré <
dans ces souffrances; certaines Compa- 1
gnies, mieux conduites, possédant plus de ) 1
papitaux, ayant un meilleur renom, con-
tinuent encore à faire de passables béné-
fices, tandis que la plupart des autres n'en >!
t'ont que d'insignifians, ou même éprou- )
vent des pertes. Mais si l'on considère les 1
difîérens pays, on ne peut pas dire qu'il y )
en ait un dont la marine marchande soit <
mieuxportante que celle des autres. Ainsi la <
crisede la marine italienne est très aiguë J
les constructions navales ont singutière-
ment diminué en Italie depuis 1868,1869 et
1870, années où elles atteignirent le point
culminant; le tonnage total de la marine a
italienne.s'est même réduit d~ns le. cou- t
rant de l'année 1877, ~c'est-à-dire que les r
constructions n'ont pas compensé les il
pertes causées par les naufrages ou la
vétusté Que la marine anglaise ne soit j i
pas prospère, c'est encore là un fait d'une
telle évidence, que les esprits les plus
prévenus et les plus intéressés ne pour-
raient le contester. Il suffit de jeter un
coup d'œil sur la liste .des faillites anglai-
ses dans ces derniers temps pour s'en
convaincre. Quant à la marine américaine,
nous donnions récemment à son sujet
quelques chiffres tirés des publications
de l'Union et qui ne prêtent à aucune
équivoque. En 1876-1877, le pavillon na-
tional américain ne transportait que 30 0/0
des importations aux Etats-Unis et 23 0/0
des exportations; en 1877-1878, il trans-
,portait 32 0/0 des importations, mais
21 0/0 seulement des exportations. Ce
.n'est pas là une preuve de grande prospé-
rité.
Les souQrances universelles de la ma-
rine marchande ont trois causes qui toutes
les trois, nous l'espérons, ne seront que
transitoires d'abord la crise commer-
ciale générale qui sévit sur les deux
mondes, qui afûige tout aussi bien la
Chine et l'Inde que l'Angleterre, l'AUe-
magne, la France et les deux Amériques;
en second Meu, la recrudescence de pro-
tectionnisme qui s'est manifestée de-
puis quelques années en plusieurs pays,
aux Etats-Unis d'Amérique, au Ca-
nada, en Russie dans la colonie de
Victoria. Que le protectionnisme soit un
mal au point de vue de la marine mar-
chande, c'est un fait de toute évidence;
le protectionnisme, en effet, en réduisant
les échanges internationaux, réduit, par
conséquent, les transports quelquefois
même il force à faire les transports dans
les conditions les plus défavorables, par
exemple à partir de Livërpool ou du Havre,
soit sur lest. soit avec une moitié de
gens de la. noce, en racontant °on équipée
de la veille. Arias veut le faire arrêter;
mais, heureusement, le capitaine des gar-
des n'a pas de gardes avec lui, et d'ail-
leurs, l'infant a tout prévu, tout préparé
pour favoriser la fuite de don Henrique.
Je te donne un cheval
Qui n'a. point son rival.
L'œil en feu. l'ceil ardent,
Il est là qui t'attend.
Tu bondis et tu pars;
Tu franchis les remparts,
Et toujours et sans nn,
Dévorant le chemin,
Tu vas, tu fuis. tu cours, `
Tu cours toujours.
Au risque de retarder sa fuite, l'infant
lui chante un second couplet
Moins rapide est Féclair.
Son jarret est de fer,
Mors aux dents, bride au cou,
II atteint comme un fou
Bois. ravin, plaine et mont
Qu'il franchit d'un seul bond.
Et toujours sans efîroi,
Sûr de lui, sûr de toi,
Tu vas, tu fuis, tu cours,
Tu cours toujours.
En6n le voila en selle, il est sauvé 1
Adieu tout ce que j'aime,
Ma chère femme, adieu!. 1.' ·
Dans ce péril extrême
J'ai conua.nce en Diea 1
Le second acte est le plus gai, le plus
drôle, le plus amusant. C'est aussi dans
cet acte-là que se trouve, par hasard bien
entendu, une situation à peu près identi-
que à celle qui a si largement contribué
au succès de l'opérette de MM. Meithac et
Halëvy~ La toile se levé sur l'intérieur
chargement, pour chercher à New-York
m à la Nouvelle-Orléans du blé ou da.
:oton. Toute aggravation du régime pro-
.eoteur en quelque pays que ce soit
)èse sur la marine marchande univer-
ielle. La troisième cause enSnde cesspuf-
'rances générales des marines des peuples
:ivilisés, c'est la transformation .qu'a.
'prouvée depuis dix ans l'industrie navale
)ar suite non seulement de l'application.
Le la vapeur à la marine, mais des perfec–
ionnemens incessans dont l'outitlage na-
ral a été l'objet. Les navires les plus nou-
veaux, les plus perfectionnés ont rendu
a concurrence à peu près impossible à
:eux qui, sans être encore vieux, .étaient
léjà anciens. On pourrait encore assigner
me autre cause accessoire aux souffran-
ts des marines en général, c'est l'état de.
?uerje qui duce desu~lus de deux .ans
;n Orient.
Voi)~, les causes des ppuSrances généra-
es de l~R~rioe marchande de toutes lea
montrées àooup s~r, ni les surtaxes de
pavillon, ni lea primes à -la cpnftruction
~t à l'armement ne ferqnt disparaître ces
causes de souQrances.
Si noua recherchons quelle est la situa-
tion relative de la marine française dans
'ensemble de toutesles mariner dumopde,
30us voyons que depuis u)~ .demi-sièc!o
elle a exactement gardé le même rang,
~Me vient toujours la trQiaiè,me, ayant
levant eUe ~a marine ar~laise et la ma-
fine américaine. ay~nt derrière eUe, peu
le distance il est vrai, le~ marines alle-
mande, norvégienne et italienne; mais
snnn la marine française n'a pas perdu
son rang elle est toujours la troisième du
monde entier.
Ici nous nous attendons A bteaucoup
i'étonnemens et d'exclamations. « Quoi t
va-t-on nous dire, vous prétendez que la
marine marchande française est la troi-
sième du monde entier; mais que faites-
vous donc des chiSres? Consultez les sta-
tistiques du .8ureau yeritas; -et voùs véi'-
tistiques du .SM~aw j~
rez que le tonnage des marines norvé-
gienne, italienne et aUemande est supé-
rieur au tonnage de la marine française. »
A:ux esprits superncielf et aux intéressés
qui nous tiendraient ce langage, nous ré-
pondrion.ssanshésitaUon: « C'est préci-
sément avec les statistiques du ~M~M
Fc~~M que nous prétendons et que nous
prouvons que la marine française est ta
troisième du monde entier comme puis-
sance effective de transport; 'la démon-
stration est fort aisée, .elle saute aux
yeux. H r
Supposez que l'on ait & calculer la puis-
sance de transports terrestres d'un pays,
on ne confondrait pas ensemble, n'est-ce
pas? une diligence et un wagon de che-
min de fer; on estimerait qu'une dili-
gence faisant 2 lieues 1/2 l'heure pen-
dant qu'un wagon de chemin de fer en fait
dix, le wagon représente quatre fois plus
de puissance de transport que la ditigence.
Il faudrait être un ignorant pour soutenir le
contraire. Voulez-vous encore une autre
hypothèse supposez qu'on veuilleévaluer
la force de production d'un pays pour
l'industrie textUe, on ne compterait pas
comme deux unités équivalentes le rouet
et le banc à broches, et l'on admettrai
qu'un moindre nombre de bancs à bro-
ches peut représenter une plus grande
force productive qu'un plus grand nom-
bre de rouets. Ainsi il est possible que
certains pays de l'Asie centrale aient
plus de rpuets en activité que nous
n'avons de bancs broches; il n'en est
pas moins vrai qu'il serait ridiculede pré-
tendre que leurihdustrie textile fut supé-
rieure à la nôtre. Eh bien mon cher lec-
teur, si nous sommes d'accord sur les
points qui précèdent, nous le serons aussi
sur le suivant c'est qu'un navire à va-
peur et un navire à voiles ne sont pas
d'un couvent de nonaes vêtues de blanc
et de rose. Le coup d'œil est assez joli.
C'est dans ce couvent que Fernande est
venue chercher un asile et attendre qu'il
plaise à S. M. très catholique, le roi don
Pèdre, défaire grâce à son époux. On
entend le son d'une cloche la Sœur tou-
rière vient annoncer que la comtesse Rios
Ridendos, accompagnée de sa nièce, de-
mande à parler à M~ la. supérieure. La
comtesse, avec sa robe de brocart ou de
brocatelle, sa toque à panache et sa fraise
amidonnée, ressemble prodigieusement,
surtout vue de dos, à la reine Marguerite de
Navarre, desZT~~M~. La nièce, par une
autorisationspéciale, porte déjà le costume
de la communauté. On n'a pas de peine &
reconnaître, malgré leur déguisement,
l'infant et son précepteur. Mais la supé-
rieure les accueille l'un et l'autre avec
tous les égards dus à de nobles dames que
l'héritier présomptif de la Couronne de
Portugal, par une lettre autographe, a
bien voulu lui recommander. Cett& scène
est vraiment très amusante et a fort égayé
le public.
Dans ce couvent où l'on pénètre aussi
facilement que dans un moulin, arrivent
successivement, après la comtesse et sa
nièce, Arias qui, de par le roi, vient or-
donner à Fernande de le suivre, et Hen-
rique que l'amour ramène auprès de sa
femme malgré mille dangers. Fernande,
en apprenant que son mariage est annulé,
déclare qu'elle prononcera des vœux éter-
nels. Et elledisparaït da.ns la. chapelle.
L'infMit, qui a reprië tes v~temens de
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